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C M J N ISSN • 2230-133X www.enqueteplus.com VENDREDI 15 FÉVRIER 2013 NUMÉRO 505 AFFAIRE MALICK GAKOU Post-point : Le pays et les lobbies Le scandale d’une démission PRÉSENTATION DE CONDOLÉANCES Touba fait un clin d’œil à Idrissa Seck P. 2 GESTION DE L’ADMPE Marie-Thérèse Diédhiou chez les gendarmes P. 6 JEU DE CHAISES MUSICALES Alioune Sarr, ministre du commerce, Malick Diop à l’ASEPEX P. 2, 3 P. 3 100 F

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I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X

www.enqueteplus.com

VENDREDI 15 FÉVRIER 2013

NUMÉRO 505

AFFAIRE MALICK GAKOU

Post-point : Le pays et les lobbies

Le scandaled’une démission

PRÉSENTATION DE CONDOLÉANCES

Touba fait un clin d’œil à Idrissa Seck P. 2

GESTION DE L’ADMPE

Marie-Thérèse Diédhiouchez les gendarmes P. 6

JEU DE CHAISES MUSICALES

Alioune Sarr, ministre du commerce,Malick Diop à l’ASEPEX P. 2, 3

P. 3

100 F

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Asepex : Docteur Malick Diop remplace son camarade ''progressiste'' Alioune SarrUn ''progressiste'' peut en cacher

un autre. A peine son camarade departi nommé ministre duCommerce, hier, le maire de PointE, Docteur Malick Diop, a étépromu Directeur général del'Agence sénégalaise des exporta-tions (Asepex). M. Diop est par ail-leurs porte-parole de l'Alliance desforces de progrès (AFP) dirigé parMoustapha Niasse, actuel prési-dent de l'Assemblée nationale.L'édile de Point E remplace AliouneSarr devenu ministre du Commerceen remplacement d'El Hadj MalickGackou démissionnaire.

Tchad : Macky Sall participe au sommet de la CEN-SAD, le 16 février

Macky Sall va prendre part auSommet extraordinaire des chefsd’État et de gouvernement des paysmembres de la Communauté desÉtats sahélo-sahariens (CEN-SAD),à N'djamena (Tchad), le 16 février2013. Selon un communiqué duporte-parole du président de laRépublique sénégalais, Abou AbelThiam, ''l’agenda de ce Sommetprévoit la définition de nouvellesorientations, avec l’adoption de lacharte révisée de la CEN-SAD. Sonobjectif est d’apporter une meil-leure réponse aux préoccupationsdes pays du Sahel et du Sahara parun recentrage sur la lutte contre ladésertification, la constructiond'infrastructures et, depuis peu, lesquestions de sécurité et des traficsen tous genres dont la région estdevenue l'épicentre''. L'on se rap-pelle que créée en février 1998, laCEN-SAD, qui compte 28 paysmembres, vise l’établissementd’une union économique globalebasée sur une stratégie de dévelop-pement communautaire.

Bonne gouvernance : Les minis-tres et les élus invités à déclarerleurs patrimoinesA chaque rencontre de l'Exécutif

ses annonces. Hier, Macky Sall a''invité les membres duGouvernement et les élus à effec-tuer leur déclaration de patrimoine,en donnant l’exemple du présidentde l’Assemblée (MoustaphaNiasse) qui s’est soumis volontaire-ment à cet exercice''. Il l'a dit à lasuite de son appréciation positivede l'initiative ''Label deGouvernance'' dont il a présidé lacérémonie de remise distinction,mercredi, sur invitation du ForumCivil et d’Enda GRAF. Son PM,Abdoul Mbaye, qui avait promis defaire une déclaration de patri-

moine, se pliera-t-il en donnant leton à l'attelage gouvernemental ?Toujours est-il que pour M. Sall,cette initiative de Label de gouver-nance ''s’accommode à son optionpolitique de gouvernance vertueuseet efficace''. Dans le même ordred'idées, le chef de l'État a demandéau Premier ministre de ''préparerl’adoption des décrets d’applica-tion de la loi sur la transparencebudgétaire, récemment votée parl’Assemblée nationale''.

Malaise dans l'éducation : Quitronque le tableau ?Ça ne tourne vraiment pas rond

dans le système éducatif. Alors quedes syndicats d'enseignants accu-sent le gouvernement de restersourd à ses revendications et de nepas ouvrir des négociations''sérieuses'', le ministre de la

Fonction publique et du Travailtient un autre discours. Faisant lepoint sur les ''agitations sociales''qui secouent le secteur de l’éduca-tion nationale, hier, en conseilministériel, Mansour Sy a, d'aprèsle communiqué, indiqué qu’''enrelation avec tous les départementsministériels concernés, des négo-ciations sont menées avec tous lessyndicats, depuis l’installation enmars 2012 du nouveau gouverne-ment''. Et concernant les ''cas par-ticuliers'' des corps émergents, leministre a ''révélé que des formulesidoines sont proposées pour réglerdéfinitivement les retards de paie-ments de salaires et d’indemnitésdiverses, qui sont depuis quelquetemps la source du malaise social àl’école''.

Diplomatie : Mamadou MakhtarGuèye, nouvel ambassadeur au Cap-VertLa conseil des ministres a adopté

hier quelques mesures de nomina-tion. Ainsi Mamadou MakhtarGuèye, Inspecteur principal desDouanes, précédemment ambassa-deur au Burkina Faso, est nomméambassadeur extraordinaire et plé-nipotentiaire du Sénégal au Cap-Vert. Il remplace l’ambassadeurMamadou Fall, admis à la retraite.Zakaria Sall, Inspecteur de l’ensei-gnement moyen secondaire, estnommé Directeur général du Centrenational de Qualification profes-sionnel, du Ministère de laFormation professionnelle, del’Apprentissage et de l’Artisanat, enremplacement de Pape MagatteTall, appelé à d’autres fonctions.Pour sa part, Thierno Hamet BabaLy, administrateur civil principal,précédemment Préfet du départe-ment de Kaffrine, passe Secrétairegénéral du ministère de

l’Hydraulique et de l’Assainis-sement, ''poste vacant''. MamadouDiop, Magistrat, devient Secrétairegénéral du ministère de l’Énergie etdes Mines. A l’Agence nationale duconseil agricole et rural (ANCAR),c'est Mamadou Camara, ''adminis-trateur de société'', qui devient pré-sident du Conseil d’administrationen lieu et place du nommé MoussaSow.

Sénégalais de l'extérieur : SoryFanta Mady Kaba patron du FAISELe Fonds d’appui à l’investisse-

ment des Sénégalais de l’extérieur(FAISE) a un nouvel administrateur.Il s'agit du nommé Sory Fanta MadyKaba, présenté comme un gestion-naire de projet. D'un autre côté, leconseil des ministres a entériné lanomination d'Abdoulaye Mbodji,ingénieur polytechnicien, précé-demment Secrétaire général duministère des Infrastructures et desTransports, comme Directeur géné-ral de l'''Aéroport internationalBlaise Diagne - Société anonyme -AIBD SA'', en remplacementd'Abdoul Mamadou Wane. SergeMalou, titulaire d’un Master II enBanque - Finance, est nomméDirecteur du Financement et duPartenariat avec les Organisations(DFPO) au ministère del’Agriculture et de l’Équipementrural. Ngagne Sène, ProfesseurPCEM principal, est promu prési-dent du Conseil d’administrationde l’Institut sénégalais derecherches agricoles (ISRA), enremplacement de MouhamadouMouhadji Daff. Quant à BabaNdiaye, expert en management etdéveloppement durable, il atterrit àla présidence du Conseil de surveil-lance de l’Agence nationale deconstruction des bâtiments et édi-fices publics (ACBEP) au ministèrede l’Urbanisme et de l’Habitat, en

remplacement de Sara Sall. Enfin,Ousmane Diop, ingénieur en géniecivil, est nommé inspecteur généraldes Bâtiments au ministère del’Urbanisme et de l’Habitat, en lieuet place de Mme Socé Diop Dione,appelée à d’autres fonctions.

Escroquerie foncière : L’adjoint aumaire de Grand-Yoff en prisonpour 3 mois Trois mois ferme et 12 millions

de francs Cfa de dommages et inté-rêts. C’est la sanction infligée àKhalifa Ababacar Diène, adjoint aumaire de Grand-Yoff. En sa qualitéde conseiller municipal, il avaitencaissé des mains de la dame F.Ndiaye la somme de 10 millions defrancs Cfa, en guise d'acomptepour un terrain. Sauf que la par-celle en question, sise à Liberté 6,se trouve dans le domaine national.Lors de son procès, la semaine der-nière, ses avocats avaient tout faitpour lui éviter la prison en versantun acompte de 2,5 millions à lapartie civile, qui réclamait 12 mil-lions de dommages et intérêts.Toutefois, le parquet avait estiméque le conseiller municipal étaitcoupable et avait requis six moisferme. Car Khalifa Ababacar Diènes’était présenté comme le maire et,à ce titre, avait vendu la parcelle de300 m2.

Escroquerie foncière : L’adjoint aumaire de Grand-Yoff en prisonpour 3 moisAinsi, Mme Ndiaye lui avait versé

un acompte de 10 millions, sur unmontant global de 20 millions defrancs Cfa. En contrepartie, l’ad-joint au maire avait remis à l’acqué-reuse un permis d’occuper, avantde lui dresser un acte de cession.Le conseiller municipal s’étaitengagé à régulariser le terrain, dans

un délai de six mois qu’il n’a jamaisrespecté. À la barre, l’adjoint aumaire avait partiellement reconnules faits. Khalifa Abacar Diène avaitreconnu avoir encaissé la sommede quatre millions, avant d'accuserle courtier et la fille de la victime des’être sucrés sur le dos de la plai-gnante, en empochant les 5 mil-lions. Mieux, il avait laissé enten-dre que le courtier étaitl’instigateur de la transaction. Sursa lancée, il avait soutenu que leterrain lui appartenait bel et bien,puisque tous les documents étaienten son nom. Le courtier et la fillede la partie civile avaient balayé sesaccusations d’un revers de main.Le courtier déclarait avoir empochéune commission de 5%. Soit unmontant de 500 000 francs Cfapartagé avec la fille de la plai-gnante. La fille s’était engagée àrembourser le montant perçu.

L’ancien Premier ministreIdrissa Seck était hier àTouba pour y présenter ses

condoléances suite au rappel àDieu de Serigne Fallou Mbacké, filsde Serigne Cheikh Abdou Bakhé,lui-même fils de MassambaMbacké, frère cadet de SerigneTouba. En compagnie de quelquesdéputés de son parti, dont NdèyeMaguette Dièye, Samba Bathily, deses lieutenants Waly Fall, OusmaneThiongane, entre autres et bien loindes bisbilles entre Rewmi etl'Alliance pour la République(APR), ce déplacement du leaderde Rewmi s'est voulu discret, sansdoute à cause du contexte actuel.Seulement voilà, il nous revientbien que Serigne Cheikh AbdouBakhé, khalife de SerigneMassamba Mbacké, endeuillé, n'apas tari d'éloges à l'endroit d'IdrissaSeck, avec qui il a scellé en publicune alliance. ''Japp naala'' ! (Ndlr,je te tiens en estime), a-t-il lancé àson endroit, ajoutant qu'il apprécie

bien ses valeurs personnelles. Il aaussi laissé entendre que SerigneBasse Abdoul Khadre lui a fait destémoignages sur Idrissa Seck quiexpliquent sa confiance vis-à-vis duleader de Rewmi. Après SerigneCheikh Abdou Bakhé, Idrissa Secka eu un tête-à-tête de plus de deuxheures avec Serigne Basse AbdoulKhadre. Que se sont-ils dit tous les

deux ? Mystère et boule de gomme.Ce qui est en tout cas sûr, c'est queles manœuvres du côté de Toubaont bien démarré. Et que si IdrissaSeck investit la ville sainte, MackySall qui y a eu quelques soucis audébut de son magistère, a dresséles bonnes passerelles pour arrondirles angles. La bataille de Toubas'annonce bien...!

Touba, clins d’œil symboliques à Idrissa Seck

EN COULISSES 2

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POLITIQUE

Le pays et les lobbies

Un jour sans doute, peut-être,sûrement, la démission d'Elhadj Malick Gakou du gou-

vernement de la République livrerases secrets enfouis, pour le moment,dans les sinuosités des grands conflitsd'affaires qui entourent cette pauvrepetite merveille qui nous tient enotage au quotidien, le pain. Un jourou l'autre, on saura qu'on ne saurajamais comment et pourquoi le suc-cesseur putatif de Moustapha Niasse àla tête de l'Alliance des forces du pro-grès a préféré quitter son poste deministre. Gakou est-il parti parcequ'”un ministre, ça démissionne où çaferme sa gueule”, comme l'a théoriséJean-Pierre Chevènement ? Quel estle lien (éventuel) entre “les conve-nances personnelles” qui auraient étéavancées par l'ex-ministre, et les ami-tiés et sujétions qui l'auraient poussé àreprendre sa liberté ?

Dans tous les cas, cette secoussegouvernementale de très grandeampleur qui intervient moins d'un anaprès l'arrivée au pouvoir de MackySall, est une alerte sérieuse pour notrepays. Elle pose en effet la probléma-tique, vieille comme le monde, despostures et activismes des groupesd'intérêts économiques et financiersdans et autour de l'appareil d'Etat.EnQuête l'avait souligné dès les pre-miers moments de la magistrature duPrésident Sall : les lobbies d'affaires –banquiers, pétroliers et autres – sontvisiblement trop présents au Palais dela République et dans le gouverne-ment dit de rupture censé remettre lepays à l'endroit après la culture de l'en-vers développée par l'ancien régime.Aujourd'hui plus qu'hier, le chef del'Etat se doit d'être autoritaire endécrétant de manière concrète la pri-mauté absolue de l'intérêt général surles appétits catégoriels. S'il se retientde le faire, c'est le Sénégal qu'il met endanger, d'un danger qui n'aurait alorsmême plus besoin des pogroms duvoisin malien pour imploser la patrie.

Par définition, les lobbies visentsouvent les mêmes objectifs de cap-ture des stations de pouvoir décision-nel pour en manipuler les entités quidonnent accès aux ressources. Onpeut comprendre les hommes d'af-faires, qui qu'ils soient, qui investisse-ment des moyens financiers farami-neux dans un business“indispensable” au pays et qui, raison-nablement, en attendent des divi-dendes. C'est peut-être le cas de cesfameux meuniers confrontés à unebataille des prix impitoyable sur unmarché international soumis au prin-cipe de la main invisible qui déter-mine les cours des produits. A ce sujet,il est temps que l'Etat clarifie sa poli-tique. Libérale, interventionniste oude modulation ?

Si les lobbies situés hors du gouver-nement sont dans leur rôle, et c'est àl'Etat de jouer le sien, il est encore plusgrave et plus inacceptable que desgroupuscules d'intérêts tapis au som-met de ce même gouvernement “tra-vaillent” pour leurs comptes propresen profitant “légalement” de la pos-ture qui est leur au vu et au su – peut-il en être autrement ? - de l'autoritésuprême de la République. Quelsindustriels ne siégeant pas à la table duConseil des ministres accepteraientd'être écrasés par un concurrent enaffaires qui nous apparaît chaque joursous les traits d'un ange sans histoiresvenu du paradis ?

POST-POINT PAR MOMAR DIENG

CHEIKH THIAM

La démission surprise d’El hadjiMalick Gakou du ministère duCommerce, de l’Industrie et du

Secteur informel était sur toutes les lèvresdans son fief politique, Guédiawaye, oùles commentaires n'ont pas manqué. Aumarché Ndiarème, lieu d’attraction com-merciale, la dénommée Fatou Kandji,avec un panier rempli de produits alimen-taires, n'a pas caché sa surprise mais aréaffirmé être toujours militante de l'ex-ministre. “Il est vrai que le fait de démis-sionner ne fait pas partie du quotidien desSénégalais. Mais nous sommes toujours

derrière lui vu ce qu’il a fait pour Guédia-waye”, dit-elle. “On n’a plus le droit de luitourner le dos, qu’il soit au non dans ungouvernement.” Un sentiment partagépar Abdoulaye Fofana, trouvé à proximitéde la préfecture départementale. Et selonqui El hadji Malick Gakou est “avant toutun natif de Guédiawaye”. Par solidarité,ajoute-t-il, “les Guédiawayois doivent lesoutenir dans ces moments difficiles etsurtout lui rendre la monnaie de sa pièce”.Dans cette situation provoquée par sadémission du gouvernement, “notre mis-sion doit être de défendre nos ressortis-sants”, indique Fofana qui rappelle lesluttes de son leader dans l'opposition

contre le régime de Me Abdoulaye Wade.Par contre, d’autres personnes déve-

loppent des arguments peu favorables aunuméro 2 de l'Alliance des forces du pro-grès (AFP). Si Gakou a démissionné,disent-ils, “c’est qu’il a senti les carottescuites pour lui après qu'il a échoué danssa tentative d'empêcher une grève de 48hdes boulangers récemment”, se hasardeGaston Mendy, alors qu'il débattait dusujet dans un coin du Terminus des carsTata. ‘Sincèrement, je ne suis pas surpriscar avec cette grève-là, il fallait quequelqu'un paye, il a payé”, souligne notreinterlocuteur. “Je pense que Gakou, enbon politicien, s'est dit qu’il ne fait plus le

poids au sein du gouvernement. Il a choiside quitter le gouvernement avant d'en êtrechassé comme un malpropre.”

“Il doit nous dire les raisons desa démission, et vite...” Tous reconnaissent à l'ancien ministre

la liberté et le droit de quitter sesfonctions gouvernementales. Mais la plu-part réclament autre chose, même s'ilslui restent fidèles. “Il est libre de démis-sionner mais il doit édifier l’opinion, et leplus vite possible, sur les raisons de sondépart. Une sortie lui permettra de coupercourt à toutes ces rumeurs folles qui nousparviennent depuis mercredi soir (NDLR: jour de sa démission)”, indique NdèyeMarième Diop. “Démissionner, c’estpeut-être bien, mais s’en expliquer estencore mieux”, ajoute cette jeune femmenative de la commune de NdiarèmeLimamoulaye. Fatou Kandji, quant à elle,va plus loin et dit craindre un débutd’éclatement de la coalition Benno BokkYaakaar. “Gakou doit d'autant plus nousédifier sur les vrais motifs de sadémission, cela nous permettrait desavoir si oui ou non son départ est en rap-port avec la situation de son parti”, lâche-t-elle, alarmiste.

DAOUDA GBAYA

L’ alliance des forces de progrès(AFP) conserve son uniqueportefeuille dans le gouver-

nement après la démission de MalickGakou. Ce dernier a été remplacé parAlioune Sarr, Directeur général del’Agence sénégalaise de promotion desexportations (ASEPEX) et coordon-nateur de l’Alliance nationale descadres progressistes. Réputé “calme”et “rigoureux”, le nouveau ministre duCommerce jouit d’une bonneréputation et d’un préjugé favorable.“Depuis 2007, confie un de sesproches, je suis avec lui, mais je ne l’ai

jamais vu se fâcher. C’est peut-êtreparce qu’il pratique les arts martiaux.”Ceinture noire en Karaté, Sarr est

aussi “une tête bien faite”. Après sonBac Série S, il poursuit ses études enFrance et obtient le diplôme d’ingé-nieur en informatique à l’université deBordeaux. Rentré au bercail, il estrecruté comme cadre informaticien auxPhosphates de Thiès. Ce père de 4enfants et natif de Notto Diobass quittel’entreprise pour se lancer dans le privéen créant un cabinet spécialisé en ingé-nierie informatique. En 1999, il sort deson carcan de technocrate et se lanceen politique à la faveur de l’”appel du16 juin” de Moustapha Niasse qui

venait alors de claquer la porte du Partisocialiste. En 2006, devenu responsable de

l’Afp à Thiès, il est désigné “par

consensus” nouveau patron des cadresen remplacement de Mor Dieng, quivenait lui de quitter l’Afp pour créer sonparti, Yaakaar.

ASSANE MBAYE

Remplacé à la tête du tête duministère du Commerce par soncamarade de parti, Alioune Sarr,

El Hadji Malick Gakou a-t-il été perdu parson franc-parler ? En tout cas, sadémission du gouvernement cacheraitbien des mystères non encore élucidés.Est-il lié à des lobbies économiques etfinanciers ? Défendait-il leurs intérêts àl'intérieur de l'attelage gouvernementalcontre ceux de la collectivité ? Est-elle liéeà la volonté de Moustapha Niasse delaisser la direction de l'Afp “aux jeunes”

qui ont grandi, ou fait-elle suite à unmalaise avec l'alliance pour laRépublique, le parti présidentiel ? “Non,il n'a rien à voir avec tout cela”, trancheMalick Diop, porte-parole de l'Afp, joint autéléphone par EnQuête. Décrit comme un homme au “com-

merce facile”, mais aussi “généreux, loyalet fidèle en amitié”, El Hadji MalickGakou n'en est pas moins un numéroentier. “Il dit ce qu'il pense là où il lepense”, témoigne encore le Dr. MalickDiop. “C'est un homme digne qui veuttoujours garder sa liberté”, renchérit lecoordonnateur des jeunes de l'Afp, MalickGuèye. “Il n'est pas un carriériste dans lamesure où il n'entre pas dans certainsdeals politiques''. Malheureusement, “ilne fait pas de la prévention politique pouréviter certains coups bas”.Issu de la banlieue dakaroise, El Hadji

Malick Gakou a fait ses premières armesdans le mouvement associatif avant d'inté-grer le milieu politique. Cette expériencemilitante lui a permis, selon des camaradesà lui, de gravir vite les échelons au sein de

l'Afp où il passe de simple militant à respon-sable régional avant d'être promu en 2011,secrétaire national chargé des activités poli-tiques. Depuis, “il harmonise la vie politiqueet programmatique de l'Afp''. De fait, dansla mesure où il gère exclusivement les ques-tions politiques du parti, il conduit discrè-tement les destinées du parti depuis lecongrès de 2011, selon le porte-parole desJeunesses progressistes, Bathie Ciss. Quiexplique cette confiance “aveugle” deMoustapha Niasse envers son poulain par“l'engagement sans faille” de celui-ci. Né le 17 août 1961 à Dakar, El Hadji

Malick Gakou a fait ses études primaireset secondaires dans la banlieue dakaroise.Président du Conseil régional de Dakar,ministre des Sports dans le premier gou-vernement post Wade, il a été muté auCommerce lors du premier remaniementministériel. Titulaire d'un master en Com-merce International et d'un doctorat enSciences économiques, il devientmembre du Conseil économique et socialcomme consultant avant d'en gravir leséchelons...

DÉMISSION DU GOUVERNEMENT DE MALICK GAKOU

Guédiawaye approuve maisdemande des comptesDans son fief politique de Guédiawaye, El hadji Malick Gakou est en phase avec la plupart de ses mi-litants après son départ surprise du gouvernement. Mais il s'en trouve qui lui demandent d'expli-quer les vraies raisons de ce clash supposé avec le Premier ministre.

ALIOUNE SARR, NOUVEAU MINISTRE DU COMMERCE

Un karatéka réputé rigoureux

PROFIL - EL HADJI MALICK GAKOU

Un joker grillé ? Le numéro 2 de l'Alliance des forces du progrès et successeur pu-tatif de Moustapha Niasse sortira-t-il indemne de sa démission dugouvernement que d'aucuns lient déjà un vrai scandale eu égardà ses liens avec certains lobbies économiques et financiers ?

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4SOCIÉTÉ

LENTEURS DU PLAN D’URGENCE DELUTTE CONTRE LES INONDATIONS

Macky Sall dévoileses inquiétudes

Alors que l’hivernage se profileà l'horizon, le chef de l’État arelevé hier, lors du Conseil

des ministres, ‘’des lenteurs localisées,dans l’exécution des travaux prévus’’en prévision des inondations, sou-ligne le communiqué qui a sanctionnéla rencontre. Pour ne pas revivre cesdrames ayant conduit, l'année der-nière, au déclenchement du planOrsec, Macky Sall a ‘’recommandé laprise de mesures adéquates afin deconduire le processus, selon le rythmesouhaité’’. Ces mesures s'inscriventdans la mise en œuvre des solutionsstructurelles, comme réponse durableau phénomène récurrent des inonda-tions. Car, le risque aujourd'hui estgrand de revivre les même impairs quel'année dernière, malgré les réunions“qui ont été consacrées aux activités desuivi du plan d’urgence de lutte contreles inondations ainsi qu’à la planifica-tion des projets gouvernementaux, àtravers le comité installé à cettefin’’.Selon toujours le communiqué,‘’des instructions ont été données auministère chargé de la Restruc_tura-tion et de l’Aménagement des Zonesd’Inondation, pour étudier avec lesservices compétents la possibilité deréexamen des dossiers techniquesainsi qu’une bonne planification destravaux, sous l’angle d’une priorisationefficiente’’. Ainsi, le ministre de laRestructuration et de l’Aménagementdes zones d’inondation a présenté auConseil un document d’orientationstratégique des activités de son dépar-tement. Celui-ci s'articule autourd’une méthodologie d’interventionayant défini quatre axes majeurs dontune meilleure connaissance et maî-trise des zones d’inondation, unerequalification et l’Aménagement desfonds libérés, la construction de loge-ments et la restructuration urbaine.Ce document de stratégie, révèle lecommuniqué, met un accent particu-lier sur l’exécution du Plan d’urgencedont la réalisation à terme devraitmobiliser un financement global de66 milliards F Cfa. Cette mannedevrait permettre de reloger des sinis-trés et à parachever le plan Jaxaay.D'autres actions sont prévues. Il s'agitd'assurer la restructuration de cer-taines zones, d'assurer aussi un sys-tème de prévention des inondationset d'aménager une stratégie et un plande communication sociale autour desactions conduites.

GASTON COLY

GASTON COLY

E n plus d'avoir écopé d'unesuspension de 3 ans dont 2ans ferme et un an de sursis

de l'Ordre des avocats, Me IbrahimaMbodji a déjà fait l'objet d'uneinculpation, selon certaines sourcesqui déclarent attendre notificationde la décision du juge d'instruction.L'avocat est poursuivi par Papa DalyNdiaye, ingénieur du Génie civil,directeur général de DM. Sa, pourles délits d'escroquerie et d'abus deconfiance portant sur la somme de65 millions F Cfa. À l'origine un projet immobilier

opposant Papa Daly Ndiaye et sespartenaires espagnols aux héritiersde feu Dieynaba Guèye. En effet,Babacar Dia, Abdel Kader Dia,Amadou Guèye Dia et Yacine DiamaDia avaient le choix entre distraire

300 m3 de leur titre foncierN°6471/D6 de 771 m3 pour lecompte de Mme Sylvie Dossou ourembourser sa mise de 57 millionsdans un projet immobilier. Devantce dilemme, les investisseurs espa-gnols représentés par Papa DalyNdiaye consentirent ‘’à sauver leterrain en entrant dans le projet’’.Ils réglèrent la dette de 57 millions,à la date du 12 juin 2007. PapaDaly Ndiaye déclare : ‘’Me JeanPaul Sarr nous a alors délivré uneattestation n°1412 du 25 juin2007, puisque chargé par lesConsorts Dia de procéder à la ventede la parcelle de 300 m3, au profitde ma Société DM. Sa, en cas denon remboursement, au plus tard le25 novembre 2007 de la somme de57 millions F Cfa majorée des fraisfinanciers y afférent dont les héri-tiers se sont reconnus débiteurs’’.

Toutefois, poursuit l'ingénieur duGénie civil, après avoir signé un pro-cès-verbal de conciliation avec leconseil des héritiers, le 26 août2010, l'avocat a encaissé 65 mil-lions F Cfa, composés de la créanceprincipale de 57 millions et de 8millions au titre des intérêts. “Me

Ibrahima Mbodji ne m'a jamaisinformé ni des discussions avecl'autre partie, ni des conclusionsdes documents signés, ni de la sai-sine du notaire pour la vente du ter-rain, ni des perceptions du chèquede 65 millions et ce, depuis le 27octobre 2010 jusqu'en juin 2012,soit 20 mois après’’, raconte PapaDaly Ndiaye.

“Les éléments de diversion’’de l'avocatPar contre, faisant jouer la dupli-

cité à fond, l'avocat continua à lui

faire croire que la procédure était encours. L'ingénieur Papa Daly Ndiaye,dans un document, a listé tous “leséléments de diversion’’ de l'avocat,des mails échangés aux SMS, enpassant par les correspondances.“Jusqu'au 18 juin 2012, Me Mbodjia tenu à me faire comprendre que laprocédure judiciaire était en cours,alors qu'il avait, depuis le 27 octobre2010, perçu le chèque de 65 mil-lions’’. Dans un courrier en date du22 mars 2012, Me Mbodji lui écrit :“Je vous rappelle que cette affaire aété appelée à l'audience du 17 mars2012’’, alors qu'il n'en est rien. Uneautre fois, l'avocat invoque la ‘’grèvedes greffiers’’ et la ‘’paralysie de lajustice’’. Il poursuit sa correspon-dance par :“Je comprends l'impa-tience de vos partenaires’’ et terminepar :“Mais à l'impossible, nul n'esttenu’’.Aujourd'hui, Papa Daly Ndiaye a

maintenu sa plainte et a refusé laconciliation proposée par l'avocat. MeMbodji avait proposé d'accepter unecréance de 70 millions et voulait larégler par paiement immédiat de 5millions. 15 millions à la date du 10septembre 2012 et le reliquat, parversements de 3 millions. Pour justi-fier sa démarche, Papa Daly Ndiayedéclare simplement qu'il veut mener“un combat citoyen’’.Nous n'avons pas pu entrer en

contact avec Me Mbodji, malgré noscoups de fil et SMS.

ESCROQUERIE ET ABUS DE CONFIANCE PORTANT SUR LA SOMME DE 65 MILLIONS FCFA

Me Ibrahima Mbodji est dans de sales drapsL'affaire est plus grave que celle qui a valu à Me Abdoulaye Babou, poursuivi pour escroquerie por-tant sur 33 millions, d'être suspendu par l'ordre des avocats. Elle oppose Papa Daly Ndiaye, ingé-nieur du Génie civil à Me Ibrahima Mbodji, avocat à la Cour. Une histoire d'escroquerie et d'abus deconfiance portant sur la somme de 65 millions F Cfa.

ANTOINE DE PADOU

“L a condition premièred'une renaissance afri-caine passe par le

développement des langues indi-gènes’’, dixit Cheikh Anta Diop.C'est en s'appuyant sur cette théo-rie, que le professeur Arame FallDiop, linguiste et directrice des édi-

tions Osad, a défini les grandeslignes du projet de Cheikh AntaDiop sur la question linguistique.S'exprimant au cours d'une tableronde, présidée par AmadouMakhtar Mbow et organisée pourcommémorer la disparition de “l'il-lustre homme’’, Mme Diop a indi-qué que “sa conviction’’ a toujoursété que les futurs États devraient sepréparer à la mise en œuvre d'une

politique linguistique à même deporter les projets de développe-ment.“La langue est à la base detout développement’’, a-t-elleavancé, en citant l'exemple de laCorée qui avait le même indice dedéveloppement que le Sénégal dansles années 60 et qui a pu prospérer,grâce en partie à la promotion de lalangue coréenne. Si le projet portépar Cheikh Anta Diop n'a pasabouti, la faute serait imputée auxanciennes colonies et à l'intelligent-sia africaine qui n'auraient pasréagi favorablement aux proposi-tions de Cheikh Anta Diop.Cependant, elle a reconnu que ‘’leschoses sont en train de changer’’,grâce à l'entrée graduelle, mais enconstante progression, des languesnationales dans des domaines quilui étaient fermés. “Les conseilsmunicipaux, les conférences depresse, les séminaires...’’, citera-t-elle en exemple. Même si elle a décerné un satis-

fecit à la presse pour son effort dansla promotion des langues par lebiais d'émissions en langues natio-nales, “il n'est pas normal qu'il n'yait pas de modules pour les languesdans les écoles de journalisme’’, aaffirmé Mme Diop. Les journalistesfont de gros efforts au niveau de la

terminologie, reconnaît-elle, avantde prioriser néanmoins la piste de laformation. À cette table ronde qui mettait en

relief “l'actualité de la pensée deCheikh Anta Diop’’, l'historienAboubacry Moussa Lam, disciple deCheikh Anta, a soutenu que son men-tor était convaincu que sansconscience historique, un peuple nepouvait aboutir à rien. Parti en Francepour devenir ingénieur en construc-tion aéronautique, il a fini par opterpour l'histoire, estimant que ce com-bat restait le plus important. ‘’Il s'estbattu pour l'écriture de l'histoire del'Afrique, parce qu'on disait quel'Afrique n'avait pas d'histoire’’, a rap-porté M. Lam, citant Amadou MakhtarMbow et Joseph Ki-Zerbo commecompagnons d'arme. À sa suite, lajuriste Fatou Kiné Camara a préciséque déjà au lendemain de l'indépen-dance, le professeur Cheikh Anta Diopavait déjà perçu l'importance de l'as-pect genre et avait déjà compris queles femmes devaient être impliquéesdans les prises de décision. ‘’Laconnaissance de ce que nous avons etde ce que nous devons faire nous rendplus fort’’ a-t-elle ajouté. Sur le planpolitique, le docteur Diallo Diop,secrétaire général du Rnd, a rappeléque Cheikh Anta Diop avait toujoursrépété que “la sécurité précède ledéveloppement et le développementpolitique précède le développementéconomique’’, se référant à l'actualitédu Mali et à l'incapacité de son arméeet de la Cedeao à apporter une riposteà l'agression des Touaregs au nordMali.

HOMMAGE À CHEIKH ANTA DIOP

Sa pensée et ses convictions actualiséesLes différentes théories du professeur Cheikh Anta Diop ont été mises à jour, hier au cour d'unetable ronde tenue à l'Ucad 2, en marge de la commémoration de sa disparition.

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SOCIÉTÉ

FATOU SY

H ier, les avocats et justiciablesont assisté à une scène inha-bituelle dans la salle n°1 où

se tiennent les audiences de la pre-mière composition du Tribunal des fla-grants délits de Dakar : la présenced’une équipe de télévision étrangère.Une scène qu’on ne voit d'habitude quelors des cérémonies d’ouverture descours d’assises. Du coup, les questionsont fusé sur la présence de ces journa-listes français. Lorsque le dossier deTh. A. Aïdara, poursuivi pour viol etescroquerie sur deux dames a été évo-qué, la salle a eu la réponse à ses inter-rogations. Car, l’équipe de télévisionvoulait exclusivement filmer le procèsdu présumé violeur. Donc, lorsque leprévenu et les deux parties civiles se

sont présentés à la barre, lecameraman a braqué son objectif sureux, au moment où le preneur de son atendu son long micro vers les parties.Pris au dépourvu, l’avocat de Aïdara estsorti de ses gonds et a refusé que le pro-cès soit filmé. ‘’Monsieur le président,il n’est pas question de filmer le dérou-lement du procès de mon client’’, aasséné l’avocat. Le juge HanouneCamara, président de la séance, lui aalors fait savoir que les journalistesbénéficiaient d’une autorisation desautorités judiciaires sénégalaises. Peu importe, a semblé rétorquer Me

Pape Sène qui a poursuivi ses récrimi-nations : “C’est aberrant, je n’ai jamaisvu ça ! Monsieur le président, veuillezdemander au cameraman d’arrêter defilmer !’’ a-t-il déclaré de plus belle. Nevoulant rien entendre, l’avocat a

sollicité le renvoi afin de saisir le bâton-nier. “Les procès ne doivent pas être fil-més. C’est interdit par la loi. S’il y a uneexception, j’appartiens à un Ordre quim’interdit même d’intervenir dans lapresse, sans avis’’, a indiqué Me Sène.‘’Dans un procès, il faut préserver laprotection de la dignité du prévenu, ledroit à l’image et la présomption d’in-nocence’’ a-t-il ajouté, tout enmenaçant de se déporter, au cas où leprocès serait retenu et filmé. “M.Aïdara, votre avocat dit qu’il va sedéporter’’, a alors lancé le juge au pré-venu. Me Sène d’interrompre le magis-trat : “Pourquoi vous voulez me pousser àme déporter. Tout ce que je demande,c’est le renvoi pour informer mon Bâton-nier’’. Finalement l’avocat a obtenu gainde cause, puisque le procès a été renvoyéau 21 février prochain.

FAIT INÉDIT AU TRIBUNAL

L’audience perturbée par la présenced’une chaîne de télévision française Un fait inédit s’est déroulé hier, à la salle n°1 où se tiennent les audiences de la première composi-tion du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Une chaîne de télévision française a voulu filmer leprocès de Th. A. Aïdara, poursuivi pour viol et escroquerie. Malgré une autorisation des autorités ju-diciaires sénégalaises, l’avocat du prévenu s’est opposé vigoureusement à la présence de la caméra.

Me Aïssata Tall Sall : “Je suis étonnée et c’est illégal’’

L a présence d’une équipe de télévision au procès de Th. A.Aïdara a fait un débat. Après le renvoi du procès à cause dela présence de la caméra, plusieurs juristes se sont pronon-

cés sur cette situation inédite. La majorité des personnes interro-gées ont exprimé leur indignation.”Si c’était moi qui présidais l’au-dience, j’aurais fait sortir le cameraman dès le début del’audience’’, a réagi promptement un magistrat interpellé. Selonlui, même si un procès est public, il ne doit pas être filmé. Un autremagistrat d’ajouter : “Même s’ils disposent d’une autorisation, celane suffit pas. Le juge qui préside la séance a la police de l’au-dience’’. Révulsée par cette affaire, Me Aïssata Tall Sall a asséné :“Je suis étonnée et c’est illégal’’. Selon l’avocat socialiste, même siles journalistes ont une autorisation, le juge a le devoir de refuser.Parce que, argue-t-elle, il y a va de l’intégrité du prévenu. “Il estinterdit de filmer dans les prisons à fortiori un procès’’, a ajouté MeSall qui pense que le prévenu peut même porter plainte contrel’État pour violation de sa vie privée. Un autre avocat a abondé dansle même sens, en soutenant que si le procès était filmé, ‘’il s’agiraitd’une violation de la présomption d’innocence et du droit à l’image’’.Pour notre interlocuteur qui a préféré garder l’anonymat, même le faitde rendre floues les images ou de masquer le visage du prévenu neconstitue pas une garantie pour la préservation de l’image. MesBaboucar Cissé et Amadou Aly Kane semblent ne pas être dérangés parcette affaire. Ils ne voient pas d’inconvénient qu’un procès soit filmé.“Même si c’est interdit par la loi, il peut y avoir une exception, pourvuque l’image du prévenu soit préservée’’, a soutenu Me Kane. Me Cisséa estimé pour sa part qu’il faut qu’on évolue. “Dans certains pays, lesprocès sont filmés. La justice est rendue au nom du peuple. Donc, celui-ci a le droit de savoir comment les procès se déroulent’’, a plaidé l’avo-cat. Aussi suggère-t-il aux chaînes de télévision locales de “s’engouffrerdans cette brèche pour demander une autorisation de filmer’’.

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DAOUDA GBAYA

A lors que tout le monde épilo-guait, hier, sur la démissionde Malick Gakou, désormais

ex-ministre du Commerce, del’Industrie et du Secteur informel,un ponte de l’ancien régime étaitconvoqué à la Section de recherchesde la gendarmerie de Colobane. Ils’agit de Marie Thérèse Diédhiou,ancienne directrice générale del’Agence de développement et d’en-

cadrement des petites et moyennesentreprises (ADEPME). Selon dessources dignes de foi, MmeDiédhiou a été entendue par lesenquêteurs durant “plusieursheures”. Ce que l’intéressée,contactée par EnQuête, a confirmétout en refusant de révéler les rai-sons de son audition. “Tout ce que jepeux vous dire pour le moment, c’estqu’il ne s’agit en aucun de raisonsliées à ma gestion de la structureque j’avais en charge ou à un enri-

chissement illicite”, confie cetteancienne responsable du Partidémocratique sénégalais (PDS) quia rejoint le Rewmi d'Idrissa Seck il ya quelque jours. Toutefois, les informations dont

nous disposons infirment la versionde Mme Diédhiou et indiquent queson face-à-face avec les gendarmesétait bien lié à sa gestion del’ADEPME. Invité de l’émissionGrand jury de la Rfm, le nouveaupatron de l’agence, MaboussoThiam, soulignait avoir hérité d’unesituation financière “catastro-phique” de la société. “Si l’Adpmeétait une entreprise privée, j’auraistout simplement demandé le dépôtde bilan et déclaré la faillite de l’ins-titution, parce que tous les cligno-tants étaient au rouge”, soulignait-ilà cette occasion. “L’Adpme fonc-tionne avec une dotation annuelle del’Etat. C’est sa seule source de reve-nus qui s’élève à 391 millions F Cfa,(pour) une masse salariale de 389millions F Cfa. Ce qui signifie quelorsque vous payez normalement lepersonnel, il vous reste 2 millions FCfa pour payer les autres charges defonctionnement : la location, l’eau,l’électricité, le carburant, le télé-phone, les besoins de papeterie. Il

vous reste également 2 millions FCfa pour renouveler l’ensemble devos investissements, il vous reste 2millions F Cfa pour mener l’ensem-ble des programmes puisque lavocation première de l’ADPME n’estpas de payer les salaires, mais d’ap-puyer et d’encadrer les Pme”, expli-quait Mabousso Thiam.

“Comme un bateau ivre laisséà lui-même”Sur les responsabilités face à

cette situation, M. Thiam dési-gnait “au moins deux grands res-ponsables”. “D’abord l’Etat, en cesens que les organes de contrôlen’ont pas fonctionné. On a laisséla situation se dégrader sur plu-sieurs exercices. Et de manièreplus ciblée, c’est le Conseil de sur-veillance qui, pour un certainnombre de raisons, ne s’est plusréuni depuis quatre ans”. Or, c’est“le Conseil de surveillance quiveille à l’orthodoxie de la gestionet le Directeur général travaillenormalement sous son autorité”.Conséquence : “Depuis quatreans, aucun budget ni compte n’aété approuvé. Il n’y avait pas decommissaire aux comptes ni d’or-ganigramme. On s’est retrouvédans une gouvernance absolumentcatastrophique ; l’Adpme (était)une sorte de bateau ivre laissé àlui-même”, ajoute-t-il.Créée par le décret n° 2001

1036, l’ADEPME, qui dépend duministère des Mines et del’Industrie, a pour mission deconseiller les Sénégalais désireux decréer une entreprise sur les procé-dures à suivre, l’état des marchés,les conditions d’approvisionnemententre autres...

FATOU SY

C’ est toujours le suspensedans l’affaire opposantArona Sy à Alioune Tine et

Seydi Gassama. Après une proroga-tion du délibéré le 31 janvier, hier, letribunal correctionnel de Dakar n’apas vidé l’affaire. Le juge correction-nel a sursis à sa décision. ‘’Le tribu-nal a ordonné le sursis à statuer carles faits dénoncés font l’objet d’ins-truction auprès du Doyen des juges’’,a expliqué le juge. En d’autrestermes, le sort des deux défenseursdes droits de l’Homme est lié à l’ins-truction relative à l’affaire MamadouDiop, étudiant tué le 31 janvier2012 à la place de l’Obélisque parune voiture de la police appelée‘’Dragon’’. A ce niveau, une sourcenous souffle que si le juge ne retient

aucune charge contre Arona Sy,Alioune Tine et Seydi Gassama pour-raient être condamnés. ‘’Même si lepolicier est visé par la plainte, la res-ponsabilité pénale est individuelle. Ilfaut qu’il y ait des preuves attestantqu’il a donné des ordres aux poli-ciers’’, a avancé notre interlocuteur. Toujours est-il qu'à cause de cet

incident survenu durant la répres-sion policière des manifestations deprotestation contre la candidaturede l’ex-président Abdoulaye Wade àla Présidentielle, la famille de l’étu-diant Mamadou Diop a porté plainte.La plainte adressée au Doyen desjuges d’instruction vise l’ex-commis-saire Arona Sy, ainsi que l’ancienministre de l’Intérieur Me OusmaneNgom. L’affaire est en instructionmême si le policier n’a pas encoreété convoqué. Or ce sont les mêmes

faits qui valent à Alioune Tine etSeydi Gassama d’être poursuivis. Pressenti pour une mission des

Nations-unies au Darfour, l’ex-com-missaire central de Dakar avait étéfinalement recalé. C’était à la suite deprotestations des organisations dedéfense des droits de l’Homme.

Celles-ci avaient estimé que le poli-cier ne pouvait participer à une tellemission, vu qu’il a un rôle dans les vio-lences policières qui avaient entraînéplusieurs victimes à Dakar. Arona Sys’est senti calomnié par cettedémarche de Alioune Tine et SeydiGassama et il leur avait servi des cita-tions directes. Lors du procès, le poli-cier avait réclamé la somme de 2 mil-liards de francs Cfa au titre dedommages et intérêts. Mais AmadouAly Kane et Ndiène Ndiaye, respecti-vement avocats de la Raddho et deAmnesty Sénégal, ont réclamé à leurtour 200 millions de francs Cfa pourleurs clients. Parce qu’ils jugent abu-sive la procédure initiée par Arona Sycontre leurs clients qui n’ont joué queleur rôle d’alerte.

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CMJN

SOCIÉTÉAUDITION DE L’EX-DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’ADEPME

Marie Thérèse Diédhioupasse “plusieurs heures” à la Section de recherches

ESCROQUERIE FONCIÈRE À BAMBILOR

L’ancien sous-préfet de Sangalkam inculpé et placé sous contrôlejudiciaire, aujourd'huiLes choses se corsent pour l'anciensous-préfet de Sangalkam, IbouDiop, et ses trois co-prévenus dontl'ancien président de la délégationspéciale de Bambilor, OusmaneDia. Ils ont rendez-vous aujourd'huiavec le doyen des juges d'instructionqui va prononcer leur inculpationdans une affaire de vente illégalede terrains à Bambilor.

A près avoir été déférés au par-quet, l’ancien sous-préfet deSangalkam et ses co-prévenus

Assane Aly Ndiaye, ancien président dela délégation spéciale de Bambilor,Ousmane Dia, le courtier dans la ventedes terrains incriminés et la dame YayeLaye Samb vont être inculpésaujourd'hui, pour avoir vendu demanière illégale des terres appartenantà autrui. Toutefois, l’ancien sous-préfetde Sangalkam, Ibou Diop, devrait êtreinculpé et placé sous contrôle judiciairepar le doyen des juges d'instruction quia hérité du dossier.

Mais du côté de son corps d'origine,on se mobilise pour le tirer d'affaire. Lesadministrateurs civils se disent ''trau-matisés'' par cette incarcération. Ilsconsidèrent, en effet, que ''c'est dujamais vu'', étant entendu que le sous-préfet, dans ce cas d'espèce, opère uncontrôle à posteriori. ''Il ne participepas aux délibérations, il ne fait qu'ap-prouver les décisions du conseil rural''.Selon eux, on ne peut pas parler d'infra-ction pénale dans cette affaire. ''Ilapprouve, en tant qu'autorité de l'État'',dit-on.

L’ancienne autorité administrativede Sangalkam avait été rappelée auministère de l’Intérieur, après l’avène-ment de la deuxième alternance.D'aucuns y avaient vu la main de l’ac-tuel ministre de l’Hydraulique et del’Assainissement, avec qui il était enfroid. Oumar Guèye voyait en IbouDiop le bras armé du Pds et la cause del’installation des deux délégations spé-ciales à Sangalkam.

Le quatuor, qui se trouve actuelle-ment entre les mains de la justice, estaccusé d’avoir vendu trois parcelles à unsyndicaliste membre du Sudes, du nomde Sarr. Ce dernier était en train deconstruire, quand un promoteurimmobilier est venu lui signifier que laparcelle lui appartenait. Mieux, la per-sonne lui a montré des papiers enbonne et due forme. Ayant portéplainte contre le promoteur, le dossier aatterri au tribunal. Une enquête a per-mis de découvrir que l’extrait de délibé-ration du plaignant M. Sarr était fauxet renfermait les signatures du sous-préfet Ibou Diop et du président de ladélégation spéciale de Bambilor AssaneAly Ndiaye. Lorsque le courtier qui setrouve être Ousmane Dia a été pris parles hommes en bleu, il n'a pu prouverl’authenticité des documents qu’il avaitfournis à son client lors de la vente.C’est alors qu’il a indexé les deux auto-rités qui ont tout de suite été interpel-lées à leur tour. Ibou Diop et AssaneAly Ndiaye ont reconnu que les par-celles appartiennent au promoteur,mais qu'ils ont été induits en erreur.

GASTON COLY

POURSUIVIS POUR DÉNONCIATION CALOMNIEUSE PAR ARONA SY

Alioune Tine et Seydi Gassama suspendus à l’instruction de l’affaire Mamadou DiopLe tribunal correctionnel de Dakar a sursis hier sa décision dans le procès pour dénonciation calomnieuse opposant l’ex-commissaire central Arona Sy aux défenseurs des droits de l’HommeAlioune Tine et Seydi Gassama.

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7EN VUE

SOPHIANE BENGELOUN

I nstaurée par les Nations Unies,pour être célébrée le 13 février dechaque année, la Journée mon-

diale de la radio a pour les voix commu-nautaires la saveur d'un prêche dans ledésert. Car au Sénégal, où cette dateest passée comme un blanc dans uneédition audio, ce secteur ondule dansle marasme comme le déplore l’Uniondes radios associatives et communau-

taires (Urac). Elle s'en est plaint dansun communiqué signé de sonPrésident, Talla Dieng, qui a cité parmiles problèmes récurrents la non confor-mité du cahier de charges desditesradios à leurs besoins. ''Le cahier decharges des radios communautaires auSénégal en l’état actuel ne prend pasen compte leur évolution dans le tempset les changements de besoins que cedernier implique. Nous souffrons, parexemple, de nombreux interdits sans

que l’État n’ait à nous offrircontrepartie. Ce qui, dans l’environne-ment compétitif actuel des médias,nous désert grandement'', dénonce leprésident de l’Urac.Celle-ci demande donc la révision

dudit cahier de charges qui, selon TallaDieng, a été remis depuis 3 ans à latutelle, aujourd'hui dénommée ministèrede la Communication, des Télécommu-nication et de l’Économie numérique.''On nous avait dit que la révision de notre

cahier de charges prendrait effet avec ledécret d’application du nouveau code dela presse, mais ce n’est encore pas lecas'', explique-t-il.En outre, il est question du besoin de

hausse du fonds d’aide des radios com-munautaires, de même que de la priseen compte des spécificités de cesecteur dans toute discussion sur leCode de la presse et le passage aunumérique. ''L’année dernière, l’Uracs’est vu verser une aide d’un montantglobal de 110 millions de nos francs. Orelle comptait 63 membres et elle encompte cette année 7 de plus. Si on faitle calcul, cela reviendrait à environ 1 ou2 millions par radio et par an… Cela est,bien sûr, très insuffisant pour permettreà ces radios de subsister'', relève TallaDieng interrogé par EnQuête. Il adéploré les temps de vache maigrevécus par ces organes qui rempliraientpourtant une ''véritable mission de ser-vice public à l’intérieur du pays''.L'Urac revendique aussi une plus

grande implication de la radio commu-

nautaire dans la communication gouver-nementale. ''Les politiques du gouverne-ment sont appliquées à des populationsqui ne trouvent rien à y redire par manqued’information mais aussi par désinforma-tion, parce que les contenus ne leurs sontpas donnés dans notre langue. C’est cerôle de relais, visant à combler cette faille,que nous voudrions que l’État nousdonne la possibilité d’endosser'', indiqueM. Dieng.

Le festival Étonnants voyageurs sedéplace à Brazzaville (du 13 au17 février), avec pour thème''L'Afrique qui vient''. Que vousinspire cette formule ? C'est une formule poétique, et tout à

fait utopique (je le dis positivement). Pourmettre au jour les énormes possibilités ducontinent, il faut une nouvelle hypothèsehistorique : lire l'Afrique à partir de sacapacité à devenir non seulement soncentre propre, mais aussi le lieu où se jouel'avenir de notre monde. L'expression"L'Afrique qui vient" invite alors à unrenouvellement d'analyse décisif à partirduquel pourrait être formulée une poli-tique du futur africain. Pour ce quiconcerne l'actualité, on admettra que lesfigures du devenir africain sont encore engestation. Leur avenir dépendra de l'allureque prendront les luttes sociales. Il n'yaura ni miracle ni Messie.

Le rêve des États-Unis d'Afriqueest-il encore à l'ordre du jour ? Certains d'entre nous militent pour

l'abolition des frontières héritées de la

colonisation. Je pense qu'il faut aller plusloin en réactivant cette idée de"nationalité africaine" qui fut au cœur detoutes nos grandes luttes pour l'émanci-pation - depuis la fondation d'Haïti auXIXe siècle jusqu'au démantèlement del'apartheid en passant par l'abolition dela traite des esclaves, la décolonisation etle combat pour les droits civiques auxÉtats-Unis. En l'absence d'un tel projetpositif capable de nous hisser à hauteurdu monde de notre temps, nous sombre-rons très vite dans le nationalisme à lapetite semaine, les conflits ethniques, lesguerres génocidaires ou de prédation, àl'exemple de celle qu'a connue le Rwandaou de celle qui dure encore dans l'est duCongo, l'illuminisme et le caractère pro-fane des attitudes religieuses, maisencore le mépris de soi et des gens de sonespèce, et la peur de l'étranger.

Aujourd'hui, et vous l'évoquezdans votre préface au livre deDominic Thomas (1), on vientpourtant de partout sur le conti-nent africain !

Le continent est en effet en passe dedevenir le centre de gravité d'un cyclenouveau de migrations planétaires. LesChinois, avec la montée, inquiétante, dumercantilisme, s'y installent partout, tan-dis que des colonies commerçantes afri-caines s'établissent dans plusieurs méga-lopoles d'Asie. Des milliers de Portugaisreviennent en Angola et au Mozambique.Dubaï, Hong Kong, Istanbul, Shanghaiprennent pour les Africains le relais desgrandes destinations euro-américaines.Des dizaines de milliers d'étudiants s'envont en Chine tandis que le Brésil, l'Indeet d'autres puissances émergentes frap-pent à la porte. Les grandes villes se trans-forment en capitales mondiales d'uneimagination métisse. Mais il faut allerplus loin. Abolir les visas, transcender lesfrontières nationales et régionales, danstous les domaines culturels, dans celuides infrastructures de grande envergure(autoroutes, chemin de fer, aéroports,nationaux et internationaux) et desréseaux de communication. Bref, il fautdésenclaver si l'on veut effectivementdonner sa chance à cette Afrique-monde.

De ce point de vue, l'Afriqueanglophone n'est-elle pas, sur biendes points, en avance sur l'Afriquefrancophone ? Et, si oui, pourquelles raisons ? Les anglophones n'ont pas, à l'égard de

l'ex-pays colonisateur, la même attitudeinfantile que la plupart des francophonescultivent à l'égard de la France. Ils ont, enoutre, l'avantage de s'appuyer sur unelangue dominante, ressource de poids surles scènes de la mondialisation. Les Afri-cains francophones, par contre, ne saventpas faire masse. Ils dépendent presqueentièrement de la France pour leur surviesymbolique. Or la France, ayant décolonisésans s'auto-décoloniser, peine à échapperà la triple impasse du racisme, du mercan-tilisme et du paternalisme. Du coup, elleest devenue une souricière pour beaucoupd'intellectuels, d'artistes et de créateursafricains francophones. La France a vécusur une idée obsolète de l'Afrique, elle estpassée à côté des énormes transformationsdont cette région du monde a fait l'expé-rience au cours du dernier quart du XXe siè-cle notamment.

Les Maliens auraient-ils donc dûrefuser l'aide de la France contreles islamistes ? Sur un plan théorique, je suis opposé

aux interventions militaires étrangères enAfrique, surtout si elles sont décidées uni-latéralement. C'est aux Africains, et à euxseuls, de dire le cours qu'ils veulent impri-mer à leur destin. Tout comme les luttesdes Africains doivent être définies etmenées par les Africains d'abord, c'est àeux d'abord de régler leurs différends etd'en payer le prix. C'est à cette conditionqu'ils seront maîtres et propriétairesd'eux-mêmes, créateurs et ayants droit,et pas des pions dans les schémas desautres. Voilà le principe. Viennent ensuiteles implications, et la responsabilité.S'opposer aux interventions militairesétrangères en Afrique signifie que nousnous dotions, à l'échelle continentale, demoyens militaires communs pour réglerles cas qui nécessiteraient le recours à laforce légitime. Les Africains ne peuventdonc pas applaudir les troupes françaisesau Mali sans, dans le même mouvement,reconnaître que l'intervention françaiseconsacre leur impuissance et met à nuleur incapacité à s'autodéterminer. Et si,de fait, ils sont incapables de s'autodéter-miner, alors pourquoi sont-ils indépen-dants ? Pourquoi ne pas, simplement, lesremettre sous tutelle ?

La menace islamiste est-elle lenouveau danger pour l'Afriquesubsaharienne ? En plus des formations religieuses de

la violence et de la montée réelle des idéo-logies jihadistes, d'autres dangers poin-tent, comme le regain de l'intervention-nisme occidental dans les conflitsrégionaux ou nationaux, la transformationprogressive de régions entières du conti-nent en champs potentiels d'interventionou en bases militaires pour les forcesaméricaines, la nouvelle course pour lecontrôle des ressources du sol et du sous-sol africains. Les risques d'une "afghani-sation" de pans entiers du continent sontréels et ne se limitent point, tant s'en faut,au Sahara. Que veut dire être Africaindans le monde actuel et à venir ?L'Afrique, c'est d'abord la multiplicité. Leprincipe de l'Un nous est inconnu. Le

polythéisme social et culturel a toujoursété notre signature. Être Africain dans lemonde actuel et à venir, c'est réactivercette multiplicité, dans la droite ligne dece que je nomme l'"afropolitanisme". Ceterme rend compte, dans les grandesvilles africaines, des nouvelles manièresde se relier à soi en habitant le monde.Contrairement à la négritude, cette notioncherche à sortir la question africaine dela prison de la différence dans laquelleelle a été longtemps enfermée.

A quand un "printemps africain",ce "soulèvement" que vous appelezdans votre essai "Sortir de lagrande nuit" ? Le temps de l'Afrique viendra. Peut-

être pas de notre vivant, mais il viendra.Les Africains n'ont qu'un seul choix,celui de la responsabilité propre. Ilspaieront le prix de leur affranchissementou alors ils demeureront des objets depitié du monde et les sujets de sonmépris, puisque les deux, toujours, vontensemble. Pour l'heure, les forcessociales désireuses de provoquer unetransformation des rapports de pouvoirsont faibles, fragmentées, ou encoremanquent simplement à l'appel. Cetteincapacité n'est pas de l'ordre de la fata-lité, elle est structurelle. Pour faire corpset chair et renverser les satrapies exis-tantes, un autre type d'intelligencesociale et d'imagination culturelle est àinventer. Le rôle de l'écriture et de lacréation imaginaire, artistique et cultu-relle est d'en préparer l'avènement.Sans cette rencontre entre lesdisciplines de l'imagination, les réser-voirs symboliques de nos cultures et lesressources du merveilleux et de la pen-sée critique, il ne nous sera pas possiblede susciter un regard nouveau surl'Afrique, de formuler des hypothèseshistoriques neuves sur cette part dumonde, ou encore de "voir dans la nuit"afin de mieux témoigner de ce qui vient.1."Noirs d'encre",de Dominic Thomas

(La Découverte).Dernier ouvrage paru : "Sortir de la

grande nuit. Essai sur l'Afrique décoloni-sée" (La Découverte).

LEPOINT.FR

MÉDIAS - JOURNÉE MONDIALE DE LA RADIO

La voix communautaire réclame écoute La radio communautaire ne devra pas compter, pour se faire entendre, sur la Journée mondiale dela radio célébrée mercredi, presque dans la quasi-discrétion. Car, quoique assurant une mission deservice public, la radio communautaire souffre d'une négligence des décideurs.

ACHILLE MBEMBÉ, PROFESSEUR D'HISTOIRE ET DE SCIENCE POLITIQUES À JOHANNESBURG

“Le temps de l'Afrique viendra”Dans le cadre du festival Étonnants voyageurs, Achille Mbembé,l'un des intellectuels africains les plus stimulants se confie au magazine français Le Point.

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numéro 505 • vendredi 15 février 2013

ÉCO / SOCIAL

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PIERRE B. DIOH

H ier encore en réunion duconseil des ministres, le pré-sident Macky Sall a encore

invité le ministre de l’Énergie à mettreen place un comité d’évaluation duFonds de soutien à l’énergie (FSE) et duFonds de sécurisation des importationsdes produits pétroliers (FSIPP).Objectif fixé au ministre Aly NgouyeNdiaye (photo) : ''voir éventuellementles possibilités d’évolution organisa-

tionnelle en termes de fusion et de sup-pression''. M. Sall a indiqué en outre ouvrir ''dans

les meilleurs délais'' des concertationspour la mise en place d’un organe derégulation du secteur de l’énergie, enincluant la dimension Hydrocarbures, enlieu et place de celui s’occupant unique-ment de l’électricité. Le chef de l'État a rappelé aussi son

souci d’assurer une fourniture continued’électricité, selon le communiqué duconseil. A cet effet, il a présenté les

mesures adoptées lors de la réunion extra-ordinaire du mercredi 11 février 2013,consacrée à la sécurisation du combus-tible de la Senelec. Ces décisions sont lamise ne place d’un comité restreint desécurisation et de mobilisation des res-sources financières nécessaires au FSE etla mise en place d’un comité interminis-tériel permanent pour le suivi des projetsénergétiques. Sur la même lancée, il ademandé la création d’un cadre deréflexion sur le rôle de la Société africainede raffinage (Sar) dans l’approvisionne-

ment et son ''avenir industriel''.Enfin, Macky Sall a souhaité la

création d’une Commission ad hoc derestructuration de la Senelec. Selon sonvœu, cette entité sera composée notam-ment des représentants du ministère del’Économie et des Finances, de celui del’Énergie, du FSE et des partenaires tech-niques et financiers.Ses différentes mesures font suite au

retour des coupures d'électricitéentraînant une inquiétude au niveau desentreprises et des ménages. Mais aussiau problème récent de fourniture corrected'essence de pirogue.

VIVIANE DIATTA

L e 4eCongrès international sur lafertilité a démarré hier à Dakarsur un appel à faciliter l'accès au

traitement. La rencontre organisée parle Groupe inter africain d’étude, derecherche et d'application sur la fertilité(GIERAF) a pour thème cette année :''Infection et infertilité en Afrique''. Cette

problématique constitue un défi quoti-dien pour les prestataires et plus parti-culièrement les couples qui sontconfrontés à un difficile accès au traite-ment. Selon le Docteur Tidjane Siby, le coût

de la prise en charge de l'infertilité esttrès élevé. ''Nous demandons à nosautorités de mettre en place lesbarrières nécessaires de lutte contre l'in-

fertilité. Ce phénomène est devenu unobstacle pour les couples à cause de lacherté des médicaments. Et nous pen-sons que les autorités seront attentivesà une meilleure prise en charge de cettestérilité'', a dit M. Siby.De son côté, le secrétaire général du

ministère de la Santé et de l'Actionsociale, Moussa Mbaye, a soutenu quele problème de l'infertilité ne peut resterindifférent à aucun gouvernement.''Pour faciliter l’accès à la prise encharge très coûteuse, nous allons réflé-chir pour mettre en place un cadre juri-dique et un plateau technique appropriéà la procréation médicalement assistée(PMA)'', a déclaré M. Mbaye. Il aobservé que ''l'infertilité expose la

femme au sein de la société et fragilisesa vie conjugale. Même si que les infec-tions sont causées par les hommes, lesfemmes souffrent le plus. C'estpourquoi, des mesures seront prisespour une meilleure prise en charge deces infertilités mais aussi pour la pro-création médicalement assistée''.La présidente du GIERAF, Ernestine

Gwet Bell, a quant à elle mis l'accent surle respect des pratiques de laprocréation médicalement assistée. ''Letravail doit se faire dans le respect del'art et la formation. C'est pour cette rai-son que nous avons sorti un guide debonnes pratiques que nous avons remisau Sénégal aujourd'hui (hier, NLDR)'',a-t-elle souligné.

A u moins 31 des 44 pays del'Afrique subsaharienne risquentde ne pas atteindre les objectifs

sur l'Éducation pour tous (EPT) en 2015.C'est ce qui ressort des profils présentéshier à Dakar lors du lancement Mécanismede coordination de l’EPT dans la régionconsidérée, en présence de la directricegénérale de l'Unesco, Irina Bokova. SelonMme Bokova, la lenteur des progrès dansle domaine de l'éducation constitue unfrein pour l'atteinte de tous les objectifs dedéveloppement. ''Malgré les efforts signi-ficatifs pour l'amélioration de l'éducationen Afrique subsaharienne en 2000, uneécrasante majorité des pays n'atteindrontpas les objectifs de l'Éducation pour tousen 2015. 12 pays pourraient encore y par-venir si des actions stratégiques d'accélé-ration sont prises à cet égard'', a-t-elle sou-ligné. Ainsi, le Mécanisme de coordination

de l’EPT se veut un dispositif devant per-mettre d’accélérer les actions entreprises

pour l'éducation en Afrique. Aussi IrinaBokova a-t-elle invité les organisationsimpliquées dans ce projet à poursuivreleur engagement et leur soutien afin derelever les défis de l'éducation pour tousdans le continent. Car 78% des jeunesenfants en Afrique subsaharienne n'ontpas accès à l'éducation pré-primairetandis que le taux d’achèvement auniveau de l'éducation primaire est de68%. Il se trouve que seulement 13 paysont atteint un taux d'achèvement supé-rieur à 90%. ''Il convient de mentionnerqu'à la fois l'alphabétisation des jeunes etcelle des adultes ne se sont guère amé-liorées. C'est pour toutes ces raisons quenous sollicitons votre contribution à assu-rer que chaque garçon, fille, jeune etadulte ait accès à une éducation et for-mation de qualité en faveur de la paix etde la prospérité de toutes les sociétés'', aajouté Mme Bokova.Pour la directrice du Bureau régional

de l'Unesco à Dakar (Unesco/Breda), Ann

Thérèse Ndong-Jatta, ce défi quel'Afrique doit relever est un obstacle à lapaix, à la cohésion sociale et à la créationd'environnement sain et diversifié pourles générations futures. ''Il est doncnécessaire d'adopter une approche holis-tique en faveur d'un apprentissage tout

au long de la vie de qualité, pour laquelletous les intervenants du domaine del'éducation devraient ensemble traiter lesproblématiques de l’accès, de la perti-nence, du succès, de la qualité et del'équité'', a dit Mme Ndong-Jatta.

V.DIATTA

PRIX À LA CONSOMMATION EN JANVIER 2013Baisse des produitsalimentaires, hausseen santé

''L’indice harmonisé des prix à laconsommation a connu une baisse de1,1% en janvier 2013'', une publica-tion de l’Agence nationale de la statis-tique et de la démographie (ANSD).Cette chute s’explique par le ''repli desproduits alimentaires et des boissonsnon alcoolisées qui ont baissé de 3,4%en raison d’un ravitaillement suffisantdes marchés en produits frais au coursde la période sous revue''.

En plus de ceux des produits ali-mentaires et des boissons non alcooli-sées, les prix des services de communi-cation ont fléchi de 1,3%, d’aprèsl’ANSD. La réduction des prix desservices de communication est sur-tout favorisée par la baisse dans lacommunication téléphonique (-1,6%), grâce aux offres de promotionsdes différents opérateurs de télépho-nie, à en croire la même source. Il s’yajoute que les coûts des services cultu-rels, récréatifs et sportifs ont connuune chute de -2%.

En revanche, l’étude de l’Agencerelève que les prix des services de santéont connu une progression de 1,4%due, au ''relèvement des prix des ser-vices de laboratoire et de radiologie(+10%), des services médicaux etdentaires (+4,4%), et des services desauxiliaires médicaux (4,4%)''. Il en estde même des boissons alcoolisées, destabacs et des stupéfiants qui ont ren-chéri de 12,2 %. Selon toujours la notede l’ANSD, ''cette évolution est due àla hausse des prix des cigarettes,induite par l’augmentation du taux dela taxe de 20% à 40% avec l’entrée envigueur du nouveau code général desimpôts et domaines''.

Cependant, les coûts de services decertains produits n'ont pas beaucoupévolué. D'après l’Indice harmonisédes prix à la consommation (IHPC),les prix des services de logement, eau,électricité, gaz et autres combustiblesde transports sont demeurés ''quasi-stables'' en rythme mensuel. Mêmeconstat pour les prix de services demeubles, articles de ménage, entretiencourant du foyer et biens et servicesdivers. Tout comme les services del’enseignement et des articles d’habil-lement et chaussures.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

RÉFORME DU SECTEUR ÉNERGÉTIQUE

Vers une fusion des fondsde soutien à l'énergie etaux produits pétroliersIl ne se passe presque pas un raout de l'Exécutif sans qu'il ne soit question de l'énergie. C'est devenu comme une antienne, un travail de Sisyphe.

PRISE EN CHARGE DE L'INFERTILITÉ EN AFRIQUE

Plaidoyer pour la facilité de l'accès au traitement

ÉDUCATION POUR TOUS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

31 pays risquent de rater le coche en 2015

CHEIKH THIAM

La mairie de la ville de Pikine arefusé hier du monde lors de lavisite de la Directrice générale de

l'Organisation des Nations-Unies pour lascience et la culture (Unesco), Mme IrinaBokova, au Projet d’alphabétisation desfilles et femmes au Sénégal (Pajef) basédans cette ville et financé par cette insti-tution. Le projet a pour but principal d'al-phabétiser des jeunes filles et femmessans possibilité et ou chance de l'être. Etles résultats semblent satisfaire MmeBokova, puisque le projet a permis l’ou-

verture de 100 classes partout au Sénégalavec 3 000 cibles directes.''Je tiens énormément au Pajef qui

concrétise une approche tripartite (Gou-vernement-Partenaires-Société civile)nécessaire pour répondre efficacementaux défis d’une éducation qualifiante desjeunes et adultes intégrant les questionsbrûlantes que sont l’alphabétisation etl’éducation des filles. Le Pajef est avanttout une approche conceptuelle pour ren-dre plus holistique la vision de l’éducationde base élargie'', a déclaré Mme Bokova.A l’en croire, le projet questionne etapporte des réponses au ciblage et à l’im-

plantation des programmes d’alphabéti-sation, la prise en charge effective de lacorrection des disparités de genres. Car,plus de 75% des analphabètes duSénégal sont des femmes, et que 89%d’elles vivent en milieu rural ou semi-urbain.Devant le chapelet de doléances du

maire de ladite ville, Pape Sagna Mbaye,et des bénéficiaires de ce projet, la direc-trice générale de l'Unesco est allée au-delà des réponses escomptées. ''J’aientendu et apprécié tous les messages.Je peux vous assurer que mes collèguesont pris bonnes notes. Je vais déjàinstruire le bureau de Dakar (Breda) à serapprocher des autorités du ministère del’Éducation afin que les préoccupations,ici exposées par le maire de la ville,trouvent une place importante dans lastratégie d’accompagnement de l’Unescoau Sénégal'', a rassuré Mme Bokova.

ALPHABÉTISATION DES FEMMES

La Dg de l'Unesco satisfaitedes résultats du Pajef

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SERVICES & LOISIRS

horoscopeMOTS FLÉCHÉS • N°519(FORCE 3)

BélierCe ne sera pas une réelle opportunitémais plutôt une occasion difficile à saisirqui vous sera présentée. La décision àprendre en pareil cas va demander ré-flexion et de la patience. Sachez peser lepour et le contre avant de vous engagerplus avant dans cette aventure.

TaureauUne nouvelle occasion de chance va seprésenter à vous. Ne la laissez pas vouséchapper. Il se peut même que vous alleztrouver la bonne affaire. Il faut en profitermaintenant pour mener à bien une autreaffaire que vous aviez programmée et quine peut plus attendre.

GémeauxAffection, Amours, Sentiments, Amitiésvotre moral sera préservé car tout semblevous sourire. Ne rejetez pas la propositionamicale qui vous sera faite, vous serezsensible à cette marque d'affection. Vousavez besoin de vous laisser cajoler. Vousaurez le sourire.

CancerVous pensez que quelqu'un d'influentpossède sur vous une trop grande autoritéet vous vous rebellez. Vos sentiments in-times sont trop différents des siens . Vousallez faire face pour résister à cette intru-sion dans vos affaires. Vous parviendrezà rester de marbre.

LionLe moral est de la partie. Vous allez vousprendre certaines dispositions justifiéespar une attitude négative de quelqu'unqui cherche à vous devancer dans unecompétition dont vous vous passeriezbien. Tout le mérite vous revient d'une ex-pédition nécessaire.

ViergeProfitez de vos bonnes dispositions d'es-prit pour mener à bien une entreprise quel'on confie confidentiellement. Ne cher-chez pas à échapper à des contraintes quien résultent, votre forme du momentpourvoie facilement à vos chances deréussite.

BalanceVous allez avoir le moral du vainqueur etles tâches habituelles ne vous démorali-seront pas. Vous ne pourrez que travailleravec acharnement si vous le déciderainsi. Essayez d'adopter une nouvelle vi-sion des choses en considérant que votreétat d'esprit est une source de bonheur.

ScorpionVous serez sensible aux sentiments trou-blants qu'on nourrit à votre égard. Tâchezde rester digne et sachez ne pas profiterde cet état de grâce pour tomber dansl'excès. Montrer de la compassion exces-sive serait malvenu. Toute la gloire vousreviendra en retour.

SagittaireAux grands maux les grands remèdes,N'hésitez pas à prendre l'importante dé-cision qui fera la différence, Votre formesera bonne si vous vous en donnez lesmoyens, Vous êtes sur le point d'obtenirune réelle performance dans un domainequi vous tient à cœur,

CapricorneVous auriez certainement tort de vous pri-ver de vouloir faire les remarques néces-saires dans les circonstances actuelles.Cela provoquera une mise au point indis-pensable avec quelqu'un dont l'avis voussera très utile. On tiendra compte de vosobservations judicieuses.

VerseauVous avez besoin de liberté. Vous avezenvie de tout changer et votre moral estbon. Profitez-en pour vous lancer dansune affaire difficile. Certaines mises aupoint seront faites. Ne vous privez pas dece plaisir. Vous réussirez là où jusqu'àprésent vous aviez échoué.

PoissonsVous saurez préserver votre moral et fairecontre mauvaise fortune bon cœur. Si desproblèmes nouveaux surgissent oubliez-les et amusez-vous. Vous avez tout letemps de vous en occuper. Le ciel vas'éclairer d'un jour nouveau.

MOT FLÉCHÉ N°516 MOT FLÉCHÉ N°517

Solutions SUDOKU N°364MOT MÉLÉ EXPRESS N°48

MOTS MELÉS • 365

Il y a peu de temps

NAGUÉRE

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10LIBRE PAROLE

E n effet, l’image désastreuseprésentée aujourd’hui parles militants de l’APR, aussi

bien dans leurs propres rangscomme en dehors, nous renvoiecurieusement aux pratiques du PDSà savoir : tout pour les militants duparti à eux seuls. Alors, ils préconi-sent ainsi tout à fait, le parti avantla Patrie, c’est-à-dire l’envers de ladéclaration du président de laRépublique Macky Sall. Et c’estcela le vœu qui se traduit sur le ter-rain à l’heure actuelle, aussi bien enthéorie qu’en pratique au sein del’APR. C’est une tentative inadmis-sible de vouloir s’accaparer de tousles leviers du pouvoir par le parti duchef de l’Etat, après une victoirecollective de tous les patriotes séné-galais. Ceci est synonyme d’uneprise d’otage du pays entreprise parles seuls militants du parti au pou-voir qui ressemblerait à bien deségards aux pratiques des libérauxsortants. Si telle est leur intentionréelle, cela voudrait dire alors,qu’ils n’ont pas tiré les leçons et lesenseignements du régime précé-dent. Et ce serait dommage !Il est bien regrettable de voir, à

peine un an de pouvoir, commentles militants de l’APR se chamail-lent entre eux d’abord et ensuiteavec les alliés, qui ont tant apportépour cette victoire collective, rienque pour occuper des postes, fautede quoi, ils cassent la baraque.C’est une véritable honte à l’endroitdes Sénégalais patriotes qui lesobservent faire, et qui ont pourtantapporté leur concours précieux aumoment décisif pour la victoire deMacky sur Wade, sans jamaisdemander de contrepartie. Pardécence, ils devraient penser aumoins, aux morts et blessés, mili-tants du M23 dont nous n’avonspas encore fini de pleurer leurperte. Ces tristes scènes auxquellesnous assistons justement en cemoment, nous rappellent effective-ment les comportements de l’an-cien régime que nous avions tantcondamnés. Vous me direz sans

doute, que ce sont les mêmes gens,c’est-à-dire d’anciens PDS, qui ontété recyclés tout simplement plusquelques nouvelles figures et destranshumants de la premièreheure, qui constituent le gros de latroupe de l’APR.

Quand les Sénégalais exigentla rupture, c’est par rapportaux pratiques malsaines etnéfastes du régime sortant,mais non de rompre avec vosalliés, qui ont gagné avecvous et qui travaillent avecvous dans la loyauté et l’inté-rêt général.

Ensuite, le président de laRépublique doit se rappeler en per-manence, qu’il a un agenda danslequel sont consignés tous sesengagements qu’il a déclarés deson propre chef au cours de la cam-pagne électorale, au peuple sénéga-lais. Et, c’est sur la base justementde ces engagements-là, qu’il a étéélu en partie. Ce que les Sénégalaisont bien noté et ne manqueront pasde le lui rappeler à chaque fois quede besoin. Autant, les Sénégalais enmajorité sont en phase avec voussur la traque des biens mal acquiset les audits sans discrimination detous ceux qui ont eu à gérer desdeniers de la nation, autant, ils ontdes inquiétudes et frémissentmême de peur, en entendant cer-taines de vos déclarations, quidivorcent totalement avec vos enga-gements et promesses, faits à votrepeuple. Ce sont ces échos-là, quinous parviennent de temps àautres, qui nous font craindre légiti-mement de voir paraître un jour,une pâle copie du wadisme sansWade.Quand le président de la

République déclare aux Directeursgénéraux : “Qui perd sa localité,perd son poste”. Une telle déclara-

tion donne froid au dos, car ellesème la confusion dans l’esprit decertains et la peur chez les DG, quicraignent de perdre justement leurposte. Cette déclaration peut s’in-terpréter de plusieurs façons etc’est là, la source de confusion.Alors s’agit-il pour les DG deconduire avec succès leur missionde gestion vertueuse des sociétésqu’ils président avec les moyensmis à leur disposition ou bien s’agit-il d’une tâche politique précise,pour faire gagner le parti APR, dansleur localité de résidence ? C’estune question visiblement très char-gée où la confusion entre la Patrieet le parti est inextricable, et, elleest telle que, faire la différencepour les DG, devient un dilemme etgros risque pour avenir. Mais surquels moyens Monsieur le présidentvont s’appuyer les DG pour fairegagner l’APR ? Est-ce avec ceux dela société ou de leurs propres ? Voilàdéjà une manière d’inciter ceux quisont en poste, soit à se fixer unsalaire faramineux avec des avan-tages et indemnités considérables,ou alors de détourner les moyens dela société à d’autres fins, autresque celles de son développementpour sa performance ou devenirleadership dans son secteur.

Si maintenant, vous vousécartez dès à présent de vosengagements et promessessous la pression de votreparti et vos proches amis,vous aurez manqué à votreparole et de grandeur,

Dès lors, l’engagement de gérer lepays en choisissant parmi lesSénégalais, les plus compétents etles plus vertueux, n’est plus res-pecté, dans la mesure où cettedéclaration présumerait que tousles DG seraient nécessairement desmilitants de l’APR ou tout moins,leurs proches amis et non de sim-ples citoyens, même s’ils sont pétrisde compétences et de vertu par ail-leurs. C’est là où c’est très graveMonsieur le président ! Car, c’est laporte ouverte à tous les abus, pours’engouffrer dans une fausse routeou voie sans issue.Monsieur le Président, avez-vous

oublié votre déclaration à l’entamede votre magistère quand vousdisiez : “Je serai le président detous les Sénégalais” après avoirremercié les forces vives de lanation. J’estime que la leçon de Me

Wade, de s’être comporté en unmonarque, en faisant comme il l’en-

tendait, selon ses aises et enn’écoutant que les flatteries de sesmilitants et souteneurs intéressés,vaut son pesant d’or pour le prési-dent Macky Sall. Justement pourqu’il ne suive pas du tout, les tracessinueuses qui ont perdu AbdoulayeWade. Comme le dit l’adage : “unhomme averti en vaut deux”Votre déclaration selon laquelle,

vous n’étiez pas informé de la situa-tion de certains enseignants, je vouscite : “je ne savais pas qu’il y avait desretards de salaires pour les corpsémergents” N’est-ce pas très grave ?Vous, Président de la République,avec tous les moyens à votre disposi-tion, être non informé, pour celui quijustement devrait l’être en tout pre-mier lieu, surtout encore, quand ils’agit d’une situation explosive sigrosse de danger. Voilà qui justifie élo-quemment et confirme si besoin enest, la preuve irréfutable que vosproches et partisans, ne sont pas lesseules sources sures et fiables pourinformer juste et vrai le chef de l’Etat.Par conséquent, vous devez bien prê-ter une oreille attentive à tout lemonde, quitte à analyser et vérifieraprès, la véracité des faits et dires.

il est nécessaire de vous réajuster de temps en tempset conformément aux situations nouvelles. Méfiez-vous de vos flagorneurs.

Ce serait une grave erreur pour leprésident et son parti, de considérerque les meilleurs Sénégalais setrouveraient seulement à l’APR, à lacoalition Macky2012 ou même àBenno Book Yaakaar. Voilà pour-quoi, vous devez Monsieur le prési-dent, vous en tenir en tout état decause, à votre serment fait devant lepeuple sénégalais, en vous y confor-mant strictement et vous collant àla réalité sociologique de notre paysen ce XXI° siècle. En dernier res-sort, vous êtes le seul comptable,parce que le seul élu à cet effet.Quand les Sénégalais exigent la

rupture, c’est par rapport aux pra-tiques malsaines et néfastes durégime sortant, mais non de rompreavec vos alliés, qui ont gagné avecvous et qui travaillent avec vous dansloyauté et l’intérêt général. Du peuplesénégalais, mais tout en conservanttoutefois leur identité propre, quifait que vous êtes différents les unsles autres, raison pour laquelle vousn’êtes pas dans le même parti.Tachez surtout, monsieur le prési-dent, de ne pas faire commeAbdoulaye Wade, en prenant le pre-mier, l’initiative de se séparer devos alliés d’hier sans raisonmajeure, ceux-là avec lesquels vousavez mené un combat sans précé-dent pour dégager Wade, dans lesconditions que vous savez. Si main-tenant, certains prennent l’initiativepour des raisons qui leur sont pro-pres de rompre, prenez-en acte,mais sans animosité ni casser dusucre sur eux, en vue des retrou-vailles de demain, ce qui n’est pas

à exclure en politique. C’est un sageconseil !Certains de vos partisans et des

militants APR, plaident en réalitépour leur propre chapelle, en créantune situation conflictuelle susceptibled’aboutir à une fracture au sein devotre majorité, ce qui leur permettraitdans la redistribution ultérieure despostes “partage du gâteau” d’avoirplus de chance d’être bien servis, aucas où les autres seraient exclus.Comme vous l’avez proclamé vous-même haut et fort, que vos êtes : “leprésident de tous les Sénégalais sansexception aucune”, il faudra vousdotez alors d’un esprit de rassembleuret non de celui de diviseur, comme lefut Abdoulaye Wade, afin de mettretoutes les chances de votre côté, pourconduire le Sénégal à bon port, avecla satisfaction des besoins les pluspressants de la majorité du peuplesénégalais.Monsieur le président de la

République, après votre victoire du25 mars 2012 sur Abdoulaye Wade,vous devriez être convaincu, que lepeuple sénégalais que vous gouver-nez aujourd’hui, n’est plus du tout lemême que celui de 2000. Et ne pasen tenir compte, serait une graveerreur d’appréciation objective devotre part. Votre peuple a beaucoupgagné en maturité et, il est sûr et cer-tain, qu’il n’est plus dans les mêmesdispositions d’accepter ou même detolérer encore, ce que Wade lui a faitsubir. Et vous l’avez, vous-mêmes ditle lendemain de votre élection,comme quoi, “rien ne sera pluscomme avant”Si maintenant, vousvous écartez dès à présent de vosengagements et promesses sous lapression de votre parti et vos prochesamis, vous aurez manqué à votreparole et de grandeur, parce que vousaurez perdu totalement de vue, quece sont des citoyens en majorité horsde votre parti et de votre coalition quivous ont élu par espoir, car dépités etdégoûtés des pratiques nauséa-bondes de Me Wade et son régime. Cerappel Monsieur le président, n’estpas anodin, au contraire, il est d’uneimportance capitale pour vous.Fort de tout cela, il est nécessaire

de vous réajuster de temps en tempset conformément aux situations nou-velles. Méfiez-vous de vos flagorneurs,car il n’est pas certain que les mili-tants de l’APR et vos fans, vous sou-haitent plus de réussite dans votremission, que les simples citoyens quiont voté pour vous sans vous connai-tre, et qui n’attendent par ailleurs riende vous, si ce n’est de vous voir réussirà améliorer en mieux, les conditionsde vie des Sénégalais et de les consi-dérer tous au même pied. L’urgence àl’heure actuelle, c’est de mettre toutle pays au travail productif et autourde l’essentiel pour nous sortir de cettesituation difficile, et non aux querellesbyzantines, de préséance et de cha-pelle. Les militants de l’APR, lesamis, alliés et souteneurs du prési-dent Macky Sall doivent bien en tenircompte une fois pour toute. A bon entendeur salut !

MANDIAYE [email protected]

LA PATRIE AVANT LE PARTI

Une réalité peu incarnéepar les militants de l’APR

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SPORTS

FOOT - CAN 2019La RDC candidateLa République démocratique du Congoest officiellement candidate pour l'organi-sation de la CAN en 2019. Un dossier aété déposé auprès de la Confédérationafricaine de football. La compétition sedéroulerait essentiellement dans la capi-tale Kinshasa et à Lumbumbashi, ladeuxième ville du pays. Mais ''d'ici là onaura déjà arrangé le stade de Matadi(ouest) et on peut aussi ajouter Kisangani(est) pour que les gens voient le Congoprofond, a précisé Baudouin BanzaMukalay Nsungu, le ministre des Sports.Je sais qu'il y a un problème d'infrastruc-tures, mais on va s'y mettre. C'est uneambition du gouvernement (...) Nousvoulons accueillir cette grande fête dufootball ici (...) On tient vraiment à orga-niser cette CAN.'' (AFP)

ESPAGNE - BARÇAUn accord avec Ter Stegen ?

Depuis que Victor Valdes a annoncé qu'ilne prolongera pas son contrat avecBarcelone au-delà de juin 2014, le clubcatalan est à la recherche de son succes-seur. Et les dirigeants du Barça auraientjeté leur dévolu sur Ter Stegen (20 ans).Selon Marca, ils auraient même trouvé unpré-accord avec le gardien actuel duBorussia Mönchengladbach. L'Allemandse serait engagé à rejoindre l'Espagne à lafin de la saison avec à la clé un contratjusqu'en juin 2015.

ANGLETERRE Cheick Tioté arrêté par la policeLa police anglaise a arrêté Cheick Tioté,l'ancien joueur d'Anderlecht, mardi.L'international ivoirien est soupçonnéd'avoir commis une infraction routière.Les policiers ont également saisi le véhi-cule de Tioté.Le milieu de terrain âgé de26 ans a été arrêté mardi après un entrai-nement au complexe de son club,Newcastle United. Sa voiture, uneChevrolet Camaro d'une valeur de 85.000euros, a été confisquée. La police a déclaréqu'une enquête était en cours concernantTioté, lequel vient à peine de rentrer de laCoupe d'Afrique des Nations en Afriquedu Sud.Ce n'est pas la première fois queTioté a des déboires avec la loi. Il y a deuxans, sa BMWx6 avait également été saisieaprès qu'il se soit rendu coupable de diffé-

rentes infractions au code de la route etqu'il ait conduit sans assurance.Tioté ajoué à Anderlecht de 2005 à 2008. En2007, il avait été prêt pour une saison àRoda JC, aux Pays-Bas. En 2008, le FCTwente l'a acheté pour 2,5 millions d'eu-ros.Deux ans plus tard, en 2010, l'Ivoiriensignait à Newcastle United. Il y gagnerait70.000 euros par semaine.

LIGUE 1Top Buts : Vous avezpréféré AubameyangLa superbe talonnade d'Aubameyang(Saint-Etienne) face à Montpellier samedia recueilli la majorité de vos suffrages(36%), devant le retourné acrobatique deRicardo Faty (Ajaccio), qui plafonne à28%. A l'occasion de la 24e journée deLigue 1, Pierre-Emerick Aubameyang ainscrit, avec cette talonnade, son 11e buten 23 match joués, soit un ratio de 0,48buts par match. Il pointe désormais à la 4eplace du classement des buteurs, derrrièreIbrahimovic (21), Gomis (12) etCvitanich (12). La Gabonnais a marqué 1but lors des 22e, 23e et donc 24e journéede championnat.Le classement1. P.E. Aubameyang (36%)2. R. Faty (28%)3. A.P. Gignac (15%). W. Khazri (15%)5. F. Ayité (8%)

ITALIE - CAGLIARILe président arrêtéLe président de Cagliari Massimo Cellinoa été arrêté jeudi matin dans le cadre d'uneenquête sur Is Arenas, le stade du club.L'enceinte est jugée vétuste par les autori-tés italiennes qui ont souvent demandé àdélocaliser des rencontres qui y étaientprévues cette saison. C'était notammentle cas pour la réception de l'AC Milan leweek-end dernier. Mais à chaque fois, lesdirigeants de Cagliari ont fait front pourjouer à domicile malgré tout. Une attitudequi pourrait désormais valoir des ennuisjudiciaires à Massimo Cellino, arrêté encompagnie de deux officiels du club.

AFRIQUE DU SUDL'athlète OscarPistorius inculpé du meurtre de sa compagneL'athlète paralympique Oscar Pistorius aété arrêté, jeudi 14 février, dans le cadre del’affaire du meurtre de sa compagne,Reeva Steenkamp, une mannequin sud-africaine de 29 ans. La jeune femme a étéretrouvée morte dans la nuit de mercredi àjeudi au domicile du sportif à Pretoria,atteinte par balles au bras et à la tête.''Nous n'avons pas beaucoup d'informa-tions à ce stade, a déclaré Henke Pistorius,le père de l'athlète, joint par téléphone parl'AFP. Je ne l'ai pas vu, il est avec la policeet l'affaire est entre les mains des autorités.Évidemment nous sommes sous le choc''.Selon la presse, Oscar Pistorius, 26 ans, atiré par erreur sur sa fiancée dans la nuit enla prenant pour un voleur introduit dansleur résidence de Pretoria. Oscar Pistorius,surnomée "blade runner", était devenu lepremier double amputé à participer auxJ.O., en août 2012, mais avait perdu le

mois suivant son titre de médaillé d'or sur200 m aux Jeux Paralympiques deLondres. Battu à la surprise générale parun jeune Brésilien, il avait aussitôtdénoncé une course rendue inéquitable,selon lui, par la longueur des lames de sesadversaires. Aux Mondiaux de Daegu, enCorée du Sud, l'année précédente, il avaitdécroché une médaille d’argent avec lerelais sud-africain du 4x400 mètres. Ilétait alors devenu le premier athlète han-dicapé médaillé chez les ''valides''.

FOOT - ATHLÉTISME Yohan Blake défie RonaldoLe vice-champion olympique du 100mètres, Yohan Blake a lancé un défi à l'at-taquant du Real Madrid, CristianoRonaldo (28 ans, 22 matchs et 24 buts enLiga cette saison). "Cristiano est l'un despiliers du Real Madrid. Il est plus rapidequ'on ne le pense. Ce serait intéressant devoir comment il gère un 100 mètres", aconfié le Jamaïcain au journal As.L'international portugais répondra-t-il àl'appel ?

TENNIS - DOHAS. Williams se rapproche du N°1Serena Williams (n°2) a composté sanstrembler son billet pour les quarts definale aux dépens d'Urszula Radwanska,hier à Doha (6-0, 6-3). Elle y retrouveraPetra Kvitova (n°7), qui est parvenue à sedéfaire de Nadia Petrova (n°11), pourtanten tête 6-4, 3-0 (4-6, 6-4, 6-3). Un succèspermettrait à l'Américaine de récupérerdès lundi la place de numéro 1 mondiale.

LIGUE EUROPA Résultats 16es de finale allerAnzhi Makhachkala – Hanovre 3-1 Zénith St-Petersbourg - Liverpool 2-0 Dynamo Kiev – Bordeaux 1-1 Sparta Prague - Chelsea 0-1 Levante - Olympiakos 3-0 Bayer Leverkusen – Benfica 0-1 Ajax Amsterdam - Steaua Bucarest 2-0 BATE Borisov - Fenerbahçe 0-0 Naples - Viktoria Plzen 0-3Tottenham – Lyon 2-1

CHAMPIONNAT EUROPÉENSVendredi 15 février 2013FranceLille – RennesEspagneFC Séville – Deportivo La Corogne

REVUS TOUT TERRAIN

C e n’est pas ce que disent lesstatistiques*, mais JoséMourinho et Sir Alex Ferguson

se sont accordés sur un point après lenul (1-1) entre le Real et MU, mer-credi soir, en 8e de finale de la Liguedes champions : ''Ça sera du 50-50''lors du match retour programmé le 5mars prochain à Old Trafford. ''Ils ontréussi à marquer ce soir à l'extérieur,mais nous en sommes aussi parfaite-ment capables, estime notammentMourinho. De plus, je ne pense pasque vu la culture anglaise, ils jouent lematch retour à domicile retranchésdans leur camp comme ils l'ont fait enseconde période.'' Ferguson précise :''L'équipe qui marquera la premièreau retour aura sans doute les meil-leures options.''Mercredi soir, à Bernabeu, ce sont

les Red Devils qui y sont parvenus.Welbeck a profité du laxisme de SergioRamos pour tromper Diego Lopez(20e). ''On peut faire toute la prépara-tion du monde sur coup de pied arrêtéqu'on veut, regarder des vidéos, fairepasser des consignes, pesteMourinho, si les duels individuels nesont pas remportés, être organisé nesert à rien.'' S’il pointe également dudoigt le manque d’efficacité de ses

joueurs (''Nous avons eu suffisam-ment d'occasions pour marquer plusd'un but''), le technicien portugaisn’oublie pas non plus que MU auraitpu rentrer en Angleterre avec une vic-toire dans ses valises si van Persieavait converti ses ''deux grosses occa-sions en deuxième période''.''Ce n'est pas un résultat parfait,

mais c'est un bon résultat, estimepour sa part Cristiano Ronaldo, auteurde son septième but en C1 cette sai-son. Nous avons de bonnes chancesde marquer un but là-bas et de nousqualifier. Ce soir, nous avons toujourseu l'initiative et nous irons là-bas pourfaire de même et l'emporter.'' Sir AlexFerguson conclut : ''Nous jouerons unpeu différemment (dans troissemaines) Ils sont une excellenteéquipe de contre-attaque, mais nousavons aussi des capacités offensivesdans notre équipe que nous déploie-rons sans doute davantage à OldTrafford.'' Au regard des 21 frappes enpremière période, record cette saison,ça promet.

*Depuis 1970-71, seul 25.87%des équipes à avoir été tenus enéchec 1-1 à l’aller sont parvenus à sequalifier.

C helsea a eu toutes les peines dumonde pour battre le SpartaPrague (0-1) hier en 16es de

finale aller de l'Europa League. Le vain-queur sortant de la Ligue des Championss'impose sur le fil grâce à un but d'Oscar àla 82ème minute. Dans le même temps,c'est le club inconnu du Viktoria Plzen quia créé la sensation en s'imposant (3-0) austade San Paulo de Naples. Le champion d'Europe Chelsea,

reversé en Europa League après son éli-mination dès la phase de poules de laLigue des champions, a souffert pour bat-tre le Sparta Prague par la plus petite desmarges (1-0) jeudi en 16ème de finalealler. Le salut pour Chelsea est venu d'Os-car, tout juste rentré sur le terrain, qui par-venait à se glisser entre trois défenseurstchèques pour tromper facilement le por-tier Vaclik (82). Malgré l'exploit du jeune Brésilien, le

match retour à Stamford Bridge ne s'an-nonce toutefois pas comme uneformalité, au vu de la performance solide

des Tchèques et du manque de réalismedes Anglais. Sans John Terry dans le onzede départ, les hommes de Rafael Benitezdominaient, mais il fallait attendre la 35eminute pour voir une première action dan-gereuse. Profitant d'un corner piteusement joué

par le Sparta, Hazard lançait un contredans le couloir gauche et servait parfaite-ment à l'intérieur de la surface Mata quipréférait passer le ballon à Torres, maisVaclik détournait de la jambe la tentativede l'Espagnol. En seconde période, Chel-sea monopolisait encore le ballon, maissans créer le danger, mis à part une têtede Lampard arrêtée par Vaclik (70) et àl'entrée en jeu providentielle d'Oscar. Confrontés à leur ancien gardien Petr

Cech, au club en 2001-02, les joueurs duSparta n'ont pas réussi à rompre la malé-diction anglaise de leur club qui n'a plusmarqué, depuis 1983, à domicile un seulbut contre une formation venant d'Outre-Manche.

(RTL.fr)

FOOT - LIGUE DES CHAMPIONS

Real / Man U : “Ça sera du 50-50”Malgré le nul (1-1) concédé à Bernabeu mercredi soir, les Madri-lènes croient toujours en leurs chances de qualification pour lesquarts de finale. ''Ils ont réussi à marquer à l'extérieur, mais nousen sommes aussi parfaitement capables'', a notamment soulignéJosé Mourinho.

EUROPA LEAGUE

Chelsea dans la douleur,Naples humilié

Page 12: AFFAIRE MALICK GAKOU PRÉSENTATION DE 505.pdf · PDF fileen lieu et place du nommé Moussa Sow. Sénégalais de l'extérieur : ... frère cadet de Serigne Touba. ... , Penda Aly Ngom,

PAR KHADY FAYE

Vous avez un combat contreTapha Leer, le 23 février pro-chain. Comment vous y préparez-vous ?Je m'entraîne comme un fou pour

battre ce lutteur. Il vous suffit de m'ob-server pour vous rendre compte que jesuis très en forme. Notre staff ne nouslaisse pas de répit. Je suis fin prêt pource combat.

D'aucuns pensent que vous per-dez la plupart de vos combatspar manque de sérieux...Ça veut dire quoi être sérieux ? Est-

ce à cause de tout le cinéma que je faisquand j'ai un combat que des gensdisent que je ne suis pas sérieux. Ilsoublient une chose, la lutte c'est tout unart. Chacun à sa manière de le faire.Moi, quand je débarque au stade, jeviens avec une marmite bouillante de''café touba'', dont je m'asperge, maisaussi du sang.

Du sang de quoi ?Ne cherchez pas à savoir mais sachez

que chacun à sa manière de faire. Sicertains se versent du lait sur le corps,

moi je choisis le sang, je sais pourquoi,et ne cherchez pas à comprendre. Laculture de la lutte est ainsi faite.

Faites-vous partie des lutteursqui ont séjourné en prison ?Jamais je n'ai fait de la prison. Je suis

un talibé mouride. Je vous dis mon par-cours : quand j'étais un tout petitgamin, mon père m'a donné en garde àma grand-mère ; laquelle m'a ensuiteconfié à Serigne Saliou pour l'appren-tissage du Coran. Par la suite, le vénérémarabout m'a emmené à DianatouMahwa, puis à Ndiouroul et enfin àKhelcom. Après cela, je suis revenuchez mon père qui m'a fait travaillerdans son atelier. Aujourd'hui, je suis lechef de cet atelier. Je n'ai jamais fait deprison

Vous avez eu une altercation avecZoss, et il a appelé la police,non ?J'avais promis que je ne parlerai plus

de cette histoire. Mais pour merésumer, le propriétaire a beau éleverson bélier, il est le premier à recevoir sescoups de cornes. C'est un piètre élèveque celui qui ne surpasse pas son maî-tre. Il m'a formé, certes, mais je le ter-rasserai un jour, l'avenir est devantnous. Pas besoin de beaucoup deparoles, vous le verrez en actes.

Accepteriez-vous un combatcontre lui ?Il m'a amené à la police. Le

règlement de comptes aura lieu dansl'arène. Retenez que je me vengerai. Ilfaut que je l'affronte dans un combat,pour assouvir ma vengeance.

Mais Zoss est à un palier supé-rieur, vous ne pourrez pas croiserle fer avec lui...Je suis d'un niveau supérieur à Zoss.

Quand il a commencé à lutter, nousétions des gamins, mais il n'a que 10victoires. Alors que j'ai démarré ma car-

rière l'année dernière et je comptabilise4 victoires. Il m'a juste devancé dansl'arène, c'est tout.

Vous étiez pourtant son brasdroit, que s'est-il passé de malentre vous ?Je peux vous dire que Zoss était mon

général, mon chef, mon commandant.Mais c'est la loi de la nature qui veutqu'un lion tue son fils parce qu'il a peurqu'il lui succède. Il a vu que je com-mençais à me faire un nom, que l'oncommençait à parler de moi, ce qu'il n'apas supporté. Un jour, à l'entraînement,il m'a demandé de partir, j'ai refusé, jelui ai dit que j'avais les mêmes droitsque lui dans l'écurie. Par la suite, il estallé chez moi et a offert 20 000 F Cfa àmon père, 10 000 francs à ma mère etautant à ma tante. Il leur a demandé deme raisonner pour que je ne vienne plus

à l'entraînement, jusqu'à ce qu'on règleles choses. Mais je n'ai pas abdiqué. Ila appelé la police et l'on m'a mis lesmenottes à l'entraînement, devant tousmes coéquipiers. Finalement, c'est Car-touche (un lutteur, NDLR) qui m'ademandé de partir avec lui, et de créernotre propre écurie, qui s'appelle FekkeMa Thi Bolé.

Quelles sont vos relations avecles autres membres de DoorDooraat ?J'ai d'excellentes relations avec tout

le monde. On se fréquente toujours, iln'y a qu'un seul lutteur avec qui cela neva pas, c'est Zoss. J'ai emmené les 3/4de l'écurie Door Dooraat, beaucoupm'ont suivi, d'autres sont restés. Je leurai dit de ne pas me suivre si cela ne fai-sait pas leur affaire ; et que s'ils restent,cela ne changera pas nos relations.

PIERRE B. DIOH

L e ministre de Sports MbagnickNdiaye et son collègue de l'En-seignement supérieur et de la

Recherche, Mary Teuw Niane, ont nouéun partenariat pour relancer le sportdans les universités. Selon un commu-niqué conjoint reçu hier, et fait auterme d'une rencontre le 13 février, lesdeux officiels s'engagent à redémarrerles compétitions sportives universi-taires dans les meilleurs délais.Pour ce faire, les deux collègues

entendent assurer des sessions de for-mation et de renforcement decapacités aux cadres administratifs dusport universitaire. Ils devront consti-tuer dans les établissements d’ensei-gnement supérieur, des équipes detechniciens de haut niveau pourassurer un encadrement adéquat dusport. Le parachèvement du processus de

la réforme en cours au niveau du sportuniversitaire, ''au plus tard le 31 juillet

2013'', et la dotation du sport univer-sitaire de moyens humains, matérielset financiers, seront nécessaires pourle bon fonctionnement de leur projet.L’adoption d’un ''statut de l’étudiantsportif de haut niveau'' dans les établis-sements d’enseignement supérieur etla construction d’infrastructures spor-tives dans ces établissements fontaussi partie de la convention.Pour mener à bien ce projet, les

deux ministres s'accordent à mettre enplace un comité Paritaire chargé de lamise en œuvre des décisions et du suivides travaux d'une future Fédérationnationale du sport universitaire.Ces décisions font suite à un état

des lieux montrant qu'il existe unepopulation universitaire d’environ120 000 étudiants répartie dans 5 uni-versités publiques et plus de 140 éta-blissements d’enseignement supérieurprivés dont 3 000 licenciés, soit 3%.De même, le diagnostic montre uncadre juridique inadéquat, unpersonnel d’encadrement presque

inexistant (en moyenne 2 par univer-sité). Toutefois, le document relèvel'existence de compétitions sportivesinter-établissements dans cinq 5régions dont 12 disciplines sportivespratiquées : football, basket-ball, vol-ley-ball, handball, judo, karaté, taek-wondo, lutte traditionnelle, natation,athlétisme, scrabble et tennis de table.Mais l'étude a aussi pointé des infra-structures sportives en nombre insuf-fisant, en état de délabrement voireinexistantes dans certaines universités,des moyens financiers et budgétairesinsuffisants. D'où la nécessité de dyna-miser le sport universitaire.

CMJN

SPORTS

numéro 505 • vendredi 15 février 2013www.enqueteplus.com

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ÉCURIE ''FEKKE MA CI BOOLE''Discipline et rigueur comme credo

B irahim Seck, manager général de l'écurie Fekke Ma ci Boole nous accueilleau sein du Lycée des Parcelles Assainies (LPA). Là, beaucoup de jeunes lut-teurs en ''ngemb'' (tenue traditionnelle de lutte) se démènent comme des

petits diables sur le sable. Créée le 8 août 2012, à la suite d'une scission de l'écurieDoor Dooraat, l'écurie Fekke Ma ci Boole, compte ''plus de cent lutteurs, venus dedifférentes écuries, 40 ont leur licence'', révèle Birahim Seck. Qui se targue d'avoir''une des rares écuries en règle dans ce pays''.

Cette écurie, qui porte le nom d'un mouvement de l'actuel ministre du Tourismeet des Loisirs, ''prend comme référence Youssou Ndour pour tout le travail qu'il aaccompli durant toute sa carrière, et pour avoir bien représenté son pays partout dansle monde'', explique le manager général. Une chose attire les regards, M. Seck tientune feuille de présence entre ses mains : ''Je note les noms de tous les présents etabsents. Quand un lutteur s'absente à l'entraînement, il doit fournir une bonne expli-cation sinon, il est convoqué en commission de discipline et des sanctions sont prisesà son encontre pour dissuader tout absentéisme.'' D'après lui, l'écurie a un règlementintérieur de plus de 15 articles dont les plus importants régissent les relations que tousles membres doivent entretenir entre eux. De plus, l'écurie mise sur la jeunesse,puisque pour y adhérer, l'un des critères principales est d'avoir moins de 18 ans. Lesmaîtres-mots sont la rigueur, la discipline, le travail et la détermination, confieBirahim Seck qui invite les promoteurs à ''aller voir les jeunes talents de l'écurie et àles aider''.

Depuis sa création, l'écurie Fekke Ma ci Boole a livré trois combats la saison der-nière, avec autant de victoires à la clé. Cette saison, elle prépare activement deux com-bats des deux têtes de file, Cartouche et Jëf Jël . K. FAYE

L'équipe du Sénégal a perdu troisplaces au dernier classement dela FIFA comptant pour février, se

retrouvant au 82e rang de ce baromètrede l'instance mondiale du football publiéhier. Ces points perdus par l'équipe natio-nale sont notamment liés à sa non-parti-cipation à la dernière Coupe d'Afrique desnations (CAN), qui a pris fin dimanche enAfrique du Sud. S'y ajoute que les Lionsdu Sénégal ont été contraints au nul parle Syli national de Guinée (1-1) le 6 févrierdernier en match amical international.Le nouveau classement de la FIFA se

trouve naturellement influencé, dans lecas des équipes africaines, par lesrésultats de la Coupe d'Afrique desnations (CAN) 2013 (19 janvier-10février).Le champion d'Afrique en titre, le

Nigeria, fait ainsi un bond de 22 places,qui fait de lui désormais la 30ème nationmondiale en football, ce qui constitue,selon la FIFA, son meilleur classementdepuis août 2010, soit quelquessemaines après sa participation à laCoupe du monde de la même année.

Finaliste de la CAN 2013, le BurkinaFaso a fait mieux, progressant de 37rangs. Résultat, ce pays pointe actuelle-ment à la 55e place mondiale. Bienqu'éliminée dès les quarts de finale de laCAN, la Côte d'Ivoire (12ème, plus 2),finaliste en 2012, obtient ce mois-ci lemeilleur classement de son histoire. LesÉléphants, considérée comme la meil-leure équipe africaine depuis plusieursmois, se retrouvent ainsi à quelques enca-blures du Top 10. Hôte de la compétition,l'Afrique du Sud (60e, plus 25), éliminéeen quart de finale, réalise également unebelle progression. Les Bafana-Bafanan'avaient pas pris part aux éditions de2010 et de 2012 de la Coupe d'Afriquedes nations.Le classement du mois de février est

dominé par le trio composé de l'Espagne,championne d'Europe et du monde entitre, l'Allemagne et l'Argentine. Le pro-chain classement sera publié le 14 mars2013, bien avant la 3ème journée des éli-minatoires de la Coupe du monde 2014.Le Sénégal jouera à Conakry son matchcontre l'Angola. (APS).

LUTTE - DIEUF DIEUL, ÉCURIE FEKKE MA THI BOLÉ

“Je me vengerai deZoss dans l'arène”Dieuf Dieul est un jeune lutteur au style assez particulier qui com-mence à se faire un nom dans l'arène. Ancien membre de l'écurieDoor Doraat de Zoss, dont il était très proche, Dieuf Dieul s'estaujourd'hui séparé de lui. Les deux lutteurs ont eu une brouillequi les a menés à la police. Avec quelques amis, Dieuf Dieul a crééune nouvelle écurie, dénommée Fekke Ma Thi Bolé. Il ouvre soncœur à EnQuête et déverse sa bile sur Zoss.

FOOT - CLASSEMENT FIFALes lions chutent encore de trois places

SPORT UNIVERSITAIRE

Un projet de dynamisation en cours

Le DUC en joie après un sacre