actes colloque 2010 - Femmes et leadership déc 2010

Décembre 2010à Chibougamau

Actes du colloque

2010

Femmeset Leadership

www.ccfbj.comComité conditionféminine Baie-JamesB J-

Actes du colloque Femmes et Leadership

Chibougamau, les 10, 11 et 12 novembre 2010

Rédaction : Julie Tremblay

Conception et impression:Centre de Copies Méroz

Comité Condition féminine Baie-Jamese552, 3 Rue, bureau 203

Chibougamau (Québec) G8P 1N9

Comité conditionféminine Baie-JamesB J-

Le Comité condition féminine Baie-James et ses partenaires, dans le cadre du programme À ÉGALITÉ POUR DÉCIDER, a présenté, les 10, 11 et 12 novembre 2010, un colloque sur le leadership des femmes. Celui-ci s'adressait à toutes les femmes de la Jamésie qui désiraient connaître les divers types de leadership ainsi que les moyens pour prendre plus de place dans l'espace public.

Le CCFBJ travaille activement à favoriser une meilleure représentativité des femmes au sein des différentes instances. Ce colloque fait donc partie des stratégies mises en place pour permettre aux Jamésiennes de devenir des « leaders » des plus performantes.

Avec l'Entente spécifique en matière d'égalité entre les femmes et les hommes dans la région du Nord-du-Québec 2007-2010, nous poursuivons l'objectif d'assurer et d'augmenter le nombre de femmes présentes dans les diverses instances.

Ensemble, nous y arriverons!

Le colloque Femmes et Leadership s'est tenu à Chibougamau du 10 au 12 novembre 2010, à la salle des congrès et la salle des palais de l'Hôtel Harricana.

Femmeset Leadership

2010

Table des matières

Programmation

Mot de l'équipe

Stratégie et défis du pouvoir : L'école francophone des candidates

Présentation du Portrait des femmes en Jamésie

Leadership au féminin

Présentation du FEJ

La communication

Le grand saut

Contexte géopolitique de la région

Politique 101

Évaluation du colloque

Mot de la fin

4

5

6

9

11

13

14

17

18

21

22

24

Programmation

10 novembre 2010

16 h17 h19 h

11 novembre 2010

7 h 308 h 30

9 h 0012 h13 h17 h19 h19 h30

12 novembre 2010

8 h 3010 h12 h13 h15 h15 h 15

Accueil des participantesSouperStratégie et défis du pouvoir : L'école francophone des candidates

DéjeunerPrésentation du CCFBJ et du portrait des femmes /Jeux brise-glaces « La jasette des sacoches »Leadership au fémininDîner - Présentation du FEFLa communicationSouperDépart pour l'auditorium« LE GRAND SAUT »

DéjeunerInformation sur le contexte géopolitique de la régionDînerPolitique 101Conclusion et évaluationRetour

4

Mot de l'équipe

Lorsque l'équipe a présenté le projet d'un colloque sur le leadership des

femmes, nous étions loin de nous douter de tout le travail que cela

impliquait. Cependant, à la fin du colloque, nous en avons retiré une très

grande satisfaction puisque nous avons vu tout le pouvoir mobilisateur,

formateur, et j'en passe, que cette activité a créé.

Ce colloque se voudra un préambule aux activités qui se dérouleront au

cours des trois prochaines années pour sensibiliser, informer et former

les femmes de la Jamésie afin d'obtenir (enfin!) la parité au sein des

conseils municipaux.

Un merci spécial à toutes les participantes pour nous avoir si bien

alimentées et donné une petite part de vous-mêmes.

L'équipe du Comité condition féminine Baie-James.

5

6


Par madame Katie Gagnon, Groupe femmes, politique et démocratie

Résumé

Madame Katie Gagnon nous a présenté trois vidéos sur la démocratie des femmes à travers la francophonie, suivis de discussions sur les faits marquants de ceux-ci.

La première vidéo fut tournée au Québec. On y voit Esther Charron, conseillère municipale à Sainte-Pétronille sur l'Île d'Orléans et Francine Ruet-Jutras, mairesse de Drummondville.

Mme Charron nous explique les apprentissages qu'elle a eus à faire et les raisons qui l'ont menée à son premier mandat de conseillère. Celle-ci indique que son entrée en politique fût un pur hasard. Musicienne de formation, elle n'avait jamais pensé un jour franchir ce pas. C'est un appel du maire, à la veille des élections, qui a tout changé. Elle relate, entre autres, qu'il faut être stratégique en tant que femme conseillère pour savoir comment parler à qui et à quel moment. Il faut donc bien observer. Il est aussi essentiel d'avoir fait ses devoirs et de trouver des documents appuyant les demandes avant chaque rencontre, de manière à totalement connaître ce que l'on a à traiter et, ainsi, bien défendre son dossier. Elle indique aussi que la démocratie, c'est d'apprendre à vivre avec le fait qu'une décision acceptée par la majorité ne soit pas celle que nous aurions choisie. Elle souligne qu'il est important de ne pas se donner cette pression de tout savoir et de se donner le droit d'apprendre. Fait intéressant, elle voit une certaine rivalité entre les nés-natifs et ceux qui arrivent dans la ville plus tard. Comme ci ces derniers n'avaient pas les mêmes droits.

Quant à Mme Ruet-Jutras, qui est mairesse à Drummondville depuis plus de 20 ans, elle est en politique municipale pour la possibilité de changer les choses et la proximité qu'elle a avec les gens. Pour elle, c'est le seul palier politique qui permet réellement de voir des changements, dans toutes les sphères d'activités. C'est un métier pour les curieux puisqu'elle y apprend encore des choses après tant d'années. Bien que le consensus soit le but recherché, il est parfois nécessaire de débattre et il faut être capable d'encaisser et de donner des coups à l'occasion.

7


Après 2005, la moyenne d'âge des élus municipaux se situait à 55 ans et, malheureusement, plus de la moitié des élus le sont par acclamation. C'est donc dire qu'il reste énormément de place à prendre pour les femmes. En ce qui a trait aux conseillères, 29 % sont des femmes et à la mairie, c'est 15 %. À nous de faire changer les choses!

La deuxième vidéo provient du Sénégal. Il y a madame Ngoné Ndoye, mairesse de Rufisque Est et sénatrice, et madame Mame Diarra Gaye qui, elle, est conseillère rurale de Sagata.

La religion occupe une grande place au Sénégal, même dans les instances politiques. Les chefs religieux permettent ou refusent à une femme de s'impliquer en politique. Pour ces femmes, Dieu a donné très tôt une place aux femmes pour diriger en leur permettant, entre autres, de garder en elles le meilleur de l'humanité : les bébés.

Autre aspect qui diffère : dans les localités rurales, les femmes sont rarement instruites et se fient énormément sur les femmes au pouvoir pour comprendre comment les choses fonctionnent. Certaines de ces femmes sont diabolisées parce que, selon les hommes, elles ont trop de connaissances. On dit même de celles-ci qu'elles ne sont pas de vraies femmes parce qu'elles s'intéressent à des choses d'hommes. Madame Ndoye soutient que son travail envers les femmes n'est pas politique, mais que dans l'histoire africaine, les femmes s'entraident et se soutiennent. Les femmes se regroupent et veulent se faire entendre et celles qui réussissent à être élues le font avec cœur et le font pour aider leurs « sœurs ». Elles ne parlent pas de prendre leur place en politique, mais bien de prendre le pouvoir aux hommes.

Dans la dernière vidéo, on rencontre mesdames Danielle Perrier et Maya Hanumanjee, toutes deux députées de Savane et de Rivière-Noire, pour des parties différents, et Kalyanee Juggoo qui, elle, est députée de Port-Louis Nord et Montagne Longue.

8


Bien que les trois femmes proviennent de partis politiques différents, elles s'entendent sur plusieurs points de vue, notamment en ce qui a trait à la confiance envers les femmes. Pour elles, étant donné les responsabilités des femmes envers la maison et la famille, les gens ont aussi plus confiance en elles pour les décisions politiques. Elles ont de la patience et de l'écoute, ce qui les rend efficaces en politique. D'un autre côté, les lois et le fonctionnement est fait par des hommes, et pour des hommes. À l'Île Maurice, les femmes politiques n'existent pas devant les médias et les citoyens et les collègues sont plus exigeants envers elles. Elles doivent prouver leurs compétences alors qu'on ne demande jamais aux hommes de prouver les leurs. Mme Perrier ajoute un commentaire : « Il ne devrait pas y avoir de compétition entre les hommes et les femmes, mais plutôt de la complémentarité. »

Elle propose de revoir le système électoral pour que celui-ci soit adapté aux femmes. Selon elle, le moyen d'y arriver est peut-être d'obliger un quota de femmes pour être représentatif de la population. Les conseils de ces femmes si on désire s'engager en politique : être appuyées de nos familles, ne pas essayer de copier les hommes, mais bien de faire les choses à notre façon et, surtout, être fières d'être une femme en politique et ne pas oublier que nous sommes là pour servir et non pas pour se servir.

Nous avons pu constater que peu importe le pays, les femmes ont les mêmes intentions, soit de servir avec cœur, de changer le cours des choses et de représenter une partie de la population oubliée.

9

Présentation du Portrait des femmes en JamésiePar Me Manon Fortier, CCFBJ

Résumé

Le Portrait des femmes dans les instances décisionnelles de la Jamésie a été réalisé dans le cadre de l'entente spécifique en matière d'égalité entre les hommes et les femmes. Il fait suite à celui réalisé en 2008 et vise à connaître non seulement le pourcentage des femmes impliquées dans ces instances, mais aussi les obstacles à la participation et les caractéristiques de ces femmes.

Le recensement s'est fait par entrevues téléphoniques à l'aide d'une grille de questions. C'est 164 organismes qui ont été rejoints. Notons que ce sont parfois des hommes qui ont répondu.

On constate qu'il y a énormément de femmes dans les secteurs traditionnellement féminins et très peu dans les secteurs économiques et les conseils municipaux.

Les femmes impliquées sont âgées en moyenne de 40 ans, mais il est important de noter qu'on en retrouve de 20 à 65 ans. Il n'y a pas un « type » de femme en particulier. On remarque que la majorité a des enfants dont 45 % habitent encore à la maison. 85 % de ces femmes occupent un emploi et de celles qui s'impliquent, la majorité le fait dans plus d'une instance.

Au niveau des obstacles à l'implication, voici ce qui a été répondu :? conciliation travail/famille (31 %) ;

? disponibilité (16 %) ;

? manque de connaissances (5 %) ;? le territoire est très grand et ce n'est pas toujours simple de s'y déplacer.

66% des gens interrogés pensent qu'il est plus difficile pour une femme que pour un homme de s'impliquer. Mais le sondage ne permet pas de répondre au pourquoi de ce fait.

Fait important, 87 % des organismes n'ont aucune mesure de conciliation travail/famille.

10

Présentation du Portrait des femmes en Jamésie

De façon générale, les femmes occupent 45,2 % des sièges. Par contre, on fait face au syndrome des TLM (toujours les mêmes).

Nous croyons qu'une sensibilisation doit être faite au niveau des divers organismes. Nous pouvons leur proposer quelques mesures rapides à mettre en place, telles que des horaires de réunion flexibles, le remboursement des frais de garde ou l'utilisation de conférences téléphoniques.

Il serait aussi important de promouvoir la politique d'égalité et de parité auprès des secteurs municipaux et économiques puis la mettre en œuvre.

Comme plusieurs sièges sont réservés, on retrouve souvent les mêmes personnes à plusieurs endroits. Il pourrait y avoir des postes de participation citoyenne et valoriser cette participation. Il est aussi essentiel d'informer et de former sur les rôles des mandats.

Il nous faut donc appliquer ses mesures pour que LES JAMÉSIENNES D'ACTION PASSENT À L'ACTION.

11

Leadership au fémininPar madame Isabelle Déry, Firme ReGain

Résumé

Quelle belle aventure que de reconnaître individuellement la personne que nous sommes et de le partager avec nos pairs! Déterminer nos forces et nos zones vulnérables à l'aide des personnages de Tintin, Milou, Haddock, professeur Tournesol et Dupont et Dupond est une expérience dès plus concrète et surprenante.

Nous devons retenir que nous possédons en nous les cinq attitudes que nous propose la firme ReGain, mais que certaines prédominent selon le contexte et la situation dans lequel nous sommes. C'est ce qui fait de nous des femmes différentes les unes des autres et comprendre ce que nous sommes nous permet de saisir la force que nous pouvons exercer si nous agissons ensemble.

Voici une brève description selon la dominance :

Tintin : ceux qui agissent selon leurs valeurs et en toute intégrité. Pour faire évoluer quelqu'un ou quelque chose, ils doivent y croire. Mis en groupe, ce type de personne doit penser à l'intérêt commun plutôt qu'à son intérêt individuel. Il est donc important dans cette situation de trouver la valeur commune et de s'y rallier. Pour les Tintin, il n'y a pas de problème, que des solutions.Milou : ce sont les meilleures personnes pour faire les bilans et peser le pour et le contre. Ils sont rationnels, ils ont une grande capacité de recul et tous les gestes qu'ils font sont calculés. Ils ne résisteront pas aux changements tant que ceux-ci soient planifiés. Il est d'ailleurs très important pour eux d'avoir réalisé ce qui était planifié. Ce sont des gens qui ont les pieds sur terre!

Haddock : ces personnes vivent dans le concret, ici et maintenant. Elles ne se contentent pas de faire le travail, mais elles doivent avoir l'impression de s'être dépassées. Ce sont des gens qui carburent à l'action et qui n'ont pas peur de prendre des décisions. Créer et gérer des projets font partie de leurs forces. Intenses et dynamiques, c'est ce qu'ils apprécient aussi chez les autres. Prenez garde, les Haddock se doivent de dire ce qu'ils pensent.

12

Leadership au fémininDupond et Dupont : ici, l'harmonie est un besoin. Ils aiment et s'attendent à être aimés. Ce sont de parfaits collaborateurs mais attention, ils n'aiment pas du tout la chicane et ont besoin d'être abordés doucement. Ils peuvent être de très bons médiateurs et ont le sens de l'équipe! Ce sont de grands sensibles au grand cœur.

Tournesol : voici les experts, les passionnés! Il n'y a qu'une seule façon de voir les choses et c'est la leur. Ils prennent le temps de vous répondre et pour eux, les erreurs n'existent pas; il n'y a que des expériences. Sachez stimuler leurs intérêts parce que les Tournesol ont une écoute sélective! Ils ont une volonté d'apprendre à condition que vous piquiez leur curiosité.

Pour une collaboration réussie, un beau mélange de tous ces gens et vous voilà prêtes à aller loin! C'est ce qui ressort de cet atelier : l'importance du travail d'équipe pour palier à toutes les sphères.

13

Présentation du FEJPar madame Suzanne Deshaies, Femmessor

Résumé

Depuis le 5 octobre 2010, le Fonds d'entreprenariat de Jamésiennes devenait, comme les dix autres ORSEF du Québec, Femmessor de la Jamésie. La mission reste la même : aider les femmes dans leur potentiel d'entrepreneures en soutenant, entre autres, leurs projets de démarrage, d'expansion ou d'acquisition d'entreprises. Femmessor offre une aide concrète en offrant des services de financement, de formation, de réseautage et d'accompagnement.

Voici un groupe qui a à cœur la réussite des femmes et la réalisation de leurs projets et qui offre des services adaptés aux femmes de la région.

14

Pour accroître le leadership au féminin :Les habiletés de communication

Présenté par Julie Nault-Beaucaire et Sabrina OuelletTable de concertation de Laval en condition féminine.

Résumé

La communication non verbale et ses secrets

La communication non verbale représente 93 % de toute communication entre les êtres humains et, fait intéressant, on dénombre pas moins de 700 000 différents gestes et environ 20 000 expressions faciales différentes. Il s'agit donc d'un aspect dont il faut tenir compte. Bien que le non-verbal soit utile lorsque nous désirons faire passer un message, il faut aussi savoir décoder celui de notre interlocuteur car on peut y voir l'authenticité : c'est-à-dire que le non-verbal concorde avec ce qui est dit.

En communication, il est aussi essentiel d'apprivoiser la gêne. N'oubliez pas que 30 secondes suffisent pour camper une image. Dès que vous entrez dans une pièce où il y a quelqu'un, vous entrez en communication par votre démarche, votre posture et votre regard.

Informations tirées du document « Pour accroître le leadership au féminin : les habiletés de communication », mis sur pied par Julie Nault-Beaucaire, en collaboration avec la Table de concertation de Laval en condition féminine et du service aux collectivités de l'UQÀM.

1

Variables actives dans lacommunication humaine

Mots7%

Paraverbal, tonde la voix38%

Expression corporesseet expression du visage55%

15


Le paraverbal est aussi très important à utiliser. Le rythme de la voix, le débit, le volume, les accentuations et les interjections font toute la différence s'ils sont utilisés au bon moment. Foster disait : « Une pause au mauvais endroit, une intonation mal comprise, et voilà toute la conversation qui tourne mal. »

On ne peut pas ne pas communiquer! En effet, les silences font aussi partie de la communication et celui-ci peut même amener la confusion par moment. Rappelez-vous, si un message verbal est contradictoire avec un message non verbal, c'est ce dernier qui est considéré comme valide.

Le pouvoir et les habiletés de communication

Lorsque vient le temps de prendre parole et de faire passer un message, aucun aspect n'est à négliger. Il faut être stratégique et authentique. Pour se faire, il faut être préparé. On doit garder en tête notre but : être efficace. Il importe de choisir le comportement à adopter en fonction du contexte, des objectifs et de l'interlocuteur. Afin de bien cibler vos besoins, vous devez d'abord vous auto-évaluer en tant que communicatrice. Faites la liste de vos forces et de vos points à améliorer et n'oubliez jamais que si une confrontation se pointe, vous devez demeurer en contrôle. Restez calme, ne répondez pas à l'émotion et continuez d'utiliser vos arguments d'expertise. Appliquer la règle du référentiel 75/25. Prenez en considération les préoccupations de vos interlocuteurs et faites une proposition stratégique en tenant compte de ceux-ci.

La communication stratégique ne doit jamais être prise pour acquise puisqu'elle doit toujours être préparée sur mesure, dépendamment de l'auditoire. Par contre, certains points demeurent dans cet art : il est important d'occuper l'espace,

16


d'utiliser un non-verbal clair et cohérant avec nos paroles et d'adopter un niveau de langage concret et clair.

Dans la mesure du possible, utiliser du soutien visuel pour augmenter le taux de rétention de votre message. En effet, celui-ci se verra augmenter de 30 % si vous utilisez du matériel tel que des graphiques, des tableaux, un dossier synthèse, etc.

Il est aussi essentiel d'utiliser l'écoute active face à notre auditoire. Écouter, reformuler, questionner et utiliser ce que l'on retient pour la suite de notre communication.

Retenez les cinq règles de bases pour une communication réussie :? confiance ;

? écoute ;

? empathie ;

? honnêteté ;

? cohérence entre les intentions, les paroles et les actions.

17

Le Grand sautPar la troupe de Théâtre Parminou, créée en collaboration avec le Réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches

Résumé

Conçue dans le cadre du programme « À égalité pour décider », la pièce tente de démontrer que les femmes qui veulent faire le Grand saut en politique municipale ne sont pas seules face à ces nouveaux défis.

Pendant un peu plus d'une heure, nous suivons une femme dans son parcours d'entrée en politique municipale. Sollicitée pour faire partie d'une équipe de conseillers de sa ville, nous suivons sa réflexion et les embûches qu'elle rencontre. La conciliation travail /famille, la place du conjoint et sa réussite professionnelle, l'arrivée de nouveaux défis, la peur de perdre… et de gagner, sont autant de sujets qui nous font réfléchir tout au long de la présentation. L'interaction entre les comédiens et le public nous force à nous questionner et à ne pas rester observateurs.

Comme le dit la troupe de théâtre : « La vie municipale ne demande qu'à être habitée par les femmes. Pour le bien de tous, il y a un réel désir qu'elles soient, dans un avenir rapproché, nombreuses à faire Le Grand saut!

18

Contexte géopolitique de la région du Nord-du-Québec et la Jamésie

Par Patricia Hébert, Ministère des Affaires municipales, Région et occupation du territoire, Gouvernement du Québec

Résumé

La région du Nord-du-Québec existe depuis 1987 et couvre 55 % de la 2 e superficie du Québec, soit 840 000 km . Située aux limites du 49 parallèle,

elle est habitée par trois groupes de citoyens : les Cris, les Inuits et les Jamésiens; ce qui en fait une spécificité sociopolitique incontestable.

En 2009, la population du Nord-du-Québec en était à 41 479 habitants répartis comme suit :

? les Cris représentent 36,8 %

? les Jamésiens représentent 35,3%

? les Inuits représentent 27,9 %

Malheureusement, de 1986 à 2008, la population jamésienne a connu une diminution de 32 % comparativement à un taux de croissance de 83,2 % chez les Inuits et de 82,4 % chez les Cris.

La région du Nord-du-Québec se divise en deux parties officielles :

Région du Nord-du-Québec

Représentent 15 000 personnes. Les plus grosses communautés sont Chisasibi (4993 habitants), Mistissini (3200 habitants) et Waswanipi (1600

habitants).

Représentnte 14 756 personnes. Chibougamau (pop.7503), Chapais (pop. 1639), Lebel-sur-Quévillon (pop.2642), Matagami (pop.1658), Valcanton

(pop. 570), Villebois (pop. 280) et Radisson (pop. 340).

Représentent 11 500 personnes. Les principaux villages sont Kuujjuaq (pop. 2336), Puvirnituq (pop. 1532) et Saluit (pop. 1364).

2

3

4

19


Ils y ont d'ailleurs des droits exclusifs de chasse, de pêche et de piégeage. Les terres de catégorie lll, quant à elles, sont des terres publiques québécoises où les Jamésiens et les autochtones ont le droit d'y chasser et d'y pêcher. Certaines espèces sont toutefois réservées à ces derniers.

La région ne compte pas de MRC, mais la Municipalité de la Baie-James peut en demander les pouvoirs. La MBJ, depuis 2001, est une municipalité locale et son conseil est composé des maires des villes et des présidents des localités, en plus d'une personne choisie parmi les résidents du territoire. Cette municipalité a compétence sur les terres de catégories ll et lll.

Territoire de la Jamésie : Terres de catégorie l (brun), de catégorie ll (vieux rose) et de catégorie lll (orange).

? Jamésie : qui regroupe les municipalités de Chibougamau, Chapais,

Matagami, Lebel-sur-Quévillon et Baie-James (Radisson, Villebois et Valcanton) ;

e? Kativik : qui regroupe 14 villages situés au nord du 55 parallèle.

Les Cris, Eeyou Istchee, sont présentement en pourparler avec le gouvernement en ce qui concerne leur appellation. Eayou Istchee est le nom qu'ils donnent au territoire. (Même territoire que pour la Jamésie, mais pour les habitants cris). Ils sont considérés sur le territoire de la Jamésie et comptent neuf communautés.

Parmi les spécificités uniques de la région, on remarque que le territoire est divisé en terres de catégories l, ll et lll. Celles de catégorie l sont à l'usage et au bénéfice exclusif des populations autochtones. Les terres de catégorie lls sont sous la juridiction du Québec, mais les autochtones participent à la gestion en ce qui touche la chasse, la pêche, le piégeage, le développement du tourisme et l'exploitation forestière.

20

Pour ce qui est de la Conférence régionale des élus (CRÉ), la région a cette particularité d'en avoir trois :

? Conférence régionale des élus de la Baie-James (CRÉBJ) ;

? Administration régionale crie ;

? Administration régionale Kativik.

Le conseil d'administration de la CRÉBJ est composé des membres du conseil de la Municipalité de la Baies-James et de quatre membres de la société civile. Il est à noter qu'en ce qui a trait à ces derniers membres, on ne dénombre aucune femme.

Il s'agit donc d'une région unique, comme les gens qui l'habitent.


21

Politique 101Par Katie Gagnon, Groupe Femmes, politique et démocratie

Résumé

Connaissez-vous bien la politique? Un quiz qui testait les connaissances générales en politique municipale, provinciale, fédérale et internationale, pas toujours facile d'y répondre! Tout le monde debout et on s'assoit lorsqu'on ne répond pas correctement. Aucun jugement, juste une façon amusante d'apprendre sur un sujet qui, parfois, peut nous sembler complexe. Beau moment pour admirer les connaissances de certaine d'entre nous et pour nous inciter à mieux se tenir au fait de ce qui se passe dans ces instances où beaucoup de choses se jouent.

22

Évaluation du colloqueAfin de faire un peu différent et de faire une réflexion plus approfondie du colloque, les participantes sont amenées à laisser, sur un grand papier, un dessin, un mot, une phrase de ce que leur a inspiré ces deux jours d'ateliers sur le leadership.

Par la suite, on refait un tour pour rajouter à ce qui a été fait!

23

Évaluation du colloque

24

Mot de la fin

Un colloque riche en apprentissage et informations diverses. Dommage que plus de femmes n'aient pas pu y assister. Mais il est apparu clairement au Comité condition féminine Baie-James qu'il est déjà temps de se mettre à l'action pour sensibiliser, informer et former les femmes leaders des prochaines élections municipales de 2013, et ce, pour atteindre la parité.

Soyez assurées que nous nous mettons déjà au travail.

Le conseil d'administration et les employées Comité condition féminine Baie-James

actes colloque 2010 - Femmes et leadership déc 2010

Documents

Transcript of actes colloque 2010 - Femmes et leadership déc 2010