A1 P2 ENS-EEP - PSE - Ecole d'économie de Paris - Paris School of … · Dossier de demande de...

Dossier de demande de subvention – fonds d’expérimentations pour la jeunesse- AP2 1

APPEL A PROJET « EXPERIMENTATIONS POUR LES JEUNES »

FORMULAIRE A REMPLIR OBLIGATOIREMENT POUR LE DEPOT D’UN DOSSIER

Le dossier complet est à transmettre le 30/11/2009 au plus tard

par voie électronique UNIQUEMENT (format word) à

[email protected]

Merci d’impérativement respecter la dénomination suivante pour votre dossier « AXE_ PROGRAMME_PORTEURS DE PROJET.doc » et d’indiquer l’objet de votre courriel de la même façon (Exemples : A1_P4_CGXX.doc ou A2_P3_associationY.doc)


Identification de la structure porteuse du projet

Nom (association/structure) : Ecole Normale Supérieure Sigle: ENS Type de structure (association, collectivité territoriale, société, organisme de formation,…) : Etablissement d’enseignement supérieur Numéro SIRET : 197534597000-12 (code APE : 8542Z) Adresse du siège social : 45 rue d’Ulm – 75005 Paris Adresse de correspondance, si différente : Téléphone : 01 44 32 00 00 Courriel : [email protected] Adresse site internet : www.ens.fr Identification du RESPONSABLE DE LA STRUCTURE qui porte le projet (le représentant légal : le président ou autre personne désignée par les statuts) Nom : CANTO-SPERBER Prénom : Monique Fonction : Directrice Téléphone fixe: 01 44 32 31 56 Téléphone portable : Courriel : [email protected] Identification de la personne qui PILOTE LE PROJET (référent opérationnel) Nom : FERMIGIER Prénom : Sophie Fonction : Directrice des études littéraires Téléphone fixe: 01 44 32 32 31 Téléphone portable : Courriel : [email protected]


Identification de la structure porteuse de l’évaluation

Nom (association/structure) : Ecole d’Economie de Paris Sigle: EEP Type de structure (Université, Cabinet de consultants,…) : Fondation de coopération scientifique Numéro SIRET : 49390266200011 Adresse de son siège social : 48 boulevard Jourdan – 75014 Paris Adresse de correspondance, si différente : Téléphone : 01 43 13 63 49 Courriel : [email protected] Adresse site internet : http://www.parisschoolofeconomics.eu Identification du responsable de la structure qui porte le projet (le représentant légal : le président ou autre personne désignée par les statuts) Nom : Bourguignon Prénom : François Fonction : Directeur Téléphone fixe: 01 43 13 63 49 Téléphone portable : Courriel : [email protected] Identification de la personne qui pilote le projet Nom : MAURIN Prénom : Eric Fonction : Directeur d’études Téléphone fixe: 01 43 13 62 63 Téléphone portable : Courriel : [email protected]


THEMATIQUE DE L’EXPERIMENTATION

le projet ne peut porter que sur un axe Cochez une ou plusieurs case par axe

AXE 1 Favoriser l’égalité des chances et lutter contre les discriminations

PROGRAMME 1 Mesurer l’ampleur des discriminations à l’embauche et à l’entrée des établissements d’enseignement

PROGRAMME 2 Organiser l’information et l’accompagnement des jeunes en formation pour combattre l’autocensure X

PROGRAMME 3 Repenser les modes de recrutement des établissements d’enseignement

PROGRAMME 4 Prévention et lutte contre les discriminations dans l’accès à l’emploi des jeunes

PROGRAMME 5 Organiser un accompagnement des jeunes Potentiellement discriminés au sein de l’entreprise

AXE 2 Améliorer l’accès au logement des jeunes

PROGRAMME 1 Encourager la mise en œuvre des conventions d’occupation temporaire

PROGRAMME 2 Développer l’accès des jeunes au parc social

AXE 3 Améliorer l’accès aux soins des jeunes

PROGRAMME 1 Impliquer les jeunes et l’ensemble des partenaires locaux dans la prévention

PROGRAMME 2 Mettre en place localement un tiers-payant jeunes généralisé

PROGRAMME 3 Innover en matière de prévention et d’éducation à la santé

PROGRAMME 4 Accompagner les jeunes confrontés à des maladies graves


1. DESCRIPTION DU PROJET

PROJET TALENS

Objectifs généraux du projet

Dans la lignée des Cordées de la Réussite et des propositions du Livre Vert du Haut-commissaire à la Jeunesse (proposition n°2 : modifier les pratiques professionnelles de l'orientation pour les inscrire dans l'environnement familial et extra-scolaire des jeunes ; proposition n°4 : mieux préparer les transitions), le projet TALENS a pour but d’aider de jeunes élèves méritants issus de milieux socialement défavorisés a entreprendre et réussir des études supérieures longues, en particulier à travers la filière des classes préparatoires et des Grandes Ecoles. Il vise plus particulièrement à lutter contre plusieurs phénomènes :

- l’auto-censure ou le fait que par manque de confiance en eux, ces jeunes s’empêchent souvent de développer des ambitions à la hauteur de leur potentiel.

- le manque d’information sur le système de l’enseignement supérieur et le monde professionnel, qui limite non seulement leur connaissance des voies d’orientation possibles, mais aussi la possibilité de se placer dans une filière adaptée à ses besoins et ses qualités.

- Le sentiment de relégation qui leur fait craindre l’environnement social et culturel propre aux filières d’élites de l’enseignement supérieur.

Assuré depuis septembre 2006 par l’association éponyme, le projet est repris en 2009-2010 par l’Ecole Normale Supérieure de Paris qui souhaite désormais lui attribuer une mission de recherche afin d’améliorer l’état des connaissances scientifiques sur les inégalités sociales dans le système éducatif, et de pouvoir aider à la conception de politiques publiques efficaces dans ce domaine. D’une part en identifiant précisément les obstacles qui pèsent le plus dans l’orientation et la réussite des jeunes défavorisés vers les filières d’excellence de l’enseignement supérieur. D’autre part en identifiant la structure précise que devraient prendre les programmes de tutorat développés dans de nombreuses Grandes Ecoles afin de maximiser leur efficacité sociale.

Description détaillée des actions mises en œuvre pour la réalisation des objectifs

Le projet sera principalement réalisé sous la forme d’un tutorat assuré par des élèves volontaires de l’ENS de Paris, mais comprendra également une partie assurée par des contractuels externes. Les 450 lycéens de Première générale qui seront sélectionnés dans les 15 lycées partenaires seront affectés aléatoirement à un programme de tutorat (3 types de programmes sont mis en place), et suivis pendant 4 ans. Chacun de ces 3 programmes vise un obstacle différent à la mixité sociale dans l’enseignement supérieur, et met en œuvre des actions différentes pour y répondre :

- le premier programme (A) correspond à un tutorat d’approfondissement scolaire et de méthodologie. Lors des séances d’approfondissement scolaire, les élèves travaillent sur des thématiques nouvelles dans des disciplines qui les intéressent, dans le cadre d’une pédagogie positive insistant sur les points forts des élèves plutôt que sur leurs lacunes ; et ce, afin d’éveiller leur curiosité et leur motivation pour les études longues. Elles seront accompagnées de séances de méthodologie afin de préparer les élèves aux exigences des études supérieures.


- Le deuxième programme (B) est d’ordre culturel ; il comprend des sorties culturelles diverses (musées, théâtre,…) préparées en amont au cours de séances de tutorat, et accompagnées de cours de théâtre d’improvisation. Le but de ce programme est d’améliorer les connaissances des élèves vis-à-vis de la culture dominante, et de parfaire leurs qualités d’expression et d’aisance orale. Il nous permettra de comprendre à quel point la capacité d’un élève à s’intégrer facilement dans un contexte socioculturel favorisé a un impact sur sa réussite dans les différentes filières de l’enseignement supérieur.

- Le troisième programme (C) concerne la connaissance et la compréhension du monde professionnel, ainsi que la construction d’un projet d’études et professionnel personnel. Au cours de ce programme, les élèves auront l’occasion de travailler sur un projet professionnel d’un niveau minimum cadre supérieur dans un secteur de leur choix (ex : ingénierie, cadre commercial, recherche fondamentale ou appliquée), encadrés par un professionnel. Ce projet se concrétisera par un court stage au sein de l’entreprise de ce dernier. Les séances de travail sur ce projet s’accompagneront de visites dans divers secteurs du monde du travail (industrie, laboratoires de recherche,…), de rencontres organisées avec des étudiants et professionnels de différentes filières, et de séances de coaching individuel afin de les aider à construire leur projet personnel. Le but de ce programme est d’élever les ambitions scolaires et professionnelles des élèves en leur donnant l’occasion de comprendre ce que représente un métier avec de hauts niveaux de responsabilité.

De manière plus précise, voici le calendrier prévisionnel du projet : Avril à mai 2010 : Les 450 élèves participeront à des sorties culturelles ainsi qu’à quelques conférences d’orientation sur les filières de l’enseignement supérieur au cours desquelles ils pourront échanger avec des étudiants provenant de ces différentes filières. Août 2010 : Un campus d’été réunissant les 450 élèves aura lieu pendant 8 jours. Les élèves y bénéficieront de cours intensifs communs dans différents domaines, et participeront à des activités spécifiques en fonction de leur programme d’affectation. Octobre 2010 à juin 2011 : chaque élève suivra son programme d’affectation tel que décrit plus haut pendant toute l’année scolaire de Terminale. Août 2011 : Tous les élèves participeront à nouveau à un campus d’été de 8 jours dédié à une préparation intensive plus spécifique à leur filière précise d’orientation post-bac. Septembre 2011 à Juin 2013 : une bibliothèque de travail sera ouverte aux élèves afin qu’ils puissent venir y travailler pendant le week-end. Le but de cette bibliothèque de travail est de permettre aux élèves de se retrouver et de travailler dans un environnement familier, avec la présence de tuteurs disponibles pour les aider dans leur travail. Cette bibliothèque nous permettra par la même occasion de suivre chaque semaine une grande partie d’entre eux dans le post-bac. Tous les élèves seront réunis au cours d’un week-end pendant les vacances de la Toussaint pour les aider sur les difficultés spécifiques qui seront apparues pendant les premiers mois d’études supérieures.


En quoi le projet proposé présente-t-il une valeur ajoutée par rapport aux politiques publiques existantes ?

De même que l’ensemble des projets intégrés aux Cordées de la Réussite, ce programme de tutorat entend chercher des jeunes élèves méritants issus de milieux socialement défavorisés pour les motiver à suivre des études longues qu’ils n’auraient pas envisagés auparavant. En effet, les réformes institutionnelles qui modifieraient les règles d’accès aux établissements d’enseignement supérieur ne sauraient se passer de ce type de politique d’outreaching pour pouvoir améliorer la mixité sociale. De plus, en mettant directement en contact des étudiants souvent issus de milieux favorisés avec ces jeunes, ce programme de tutorat leur donne l’occasion de remettre en question de nombreux préjugés vis-à-vis de ces derniers, et peut avoir des effets importants à long-terme dans la mesure où ces étudiants sont amenés à avoir des postes à hautes responsabilités dans l’avenir. Enfin, le projet TALENS se démarque des autres programmes de tutorat par le protocole expérimental qui l’a construit. En effet, il va permettre d’apporter des réponses à des questions soulevées par les autres programmes mais auxquelles ceux-ci ne sont pas en mesure actuellement de répondre : quels sont les facteurs les plus déterminants pour l’orientation et la réussite dans les filières d’élite de l’enseignement supérieur?


Modalités opérationnelles du projet

Public(s) cible(s) (caractéristiques /identification)

Le projet sera mis en place dans 15 lycées de région parisienne en situation sociale défavorisée. Au sein de chaque lycée, tous les élèves volontaires de Première S, L et ES pourront participer au projet. La seule condition d’éligibilité est une condition de niveau scolaire qui prendra une forme absolue (plus de 11 de moyenne générale sur les deux premiers trimestres de Première) et une forme relative (faire partie de la première moitié de sa classe). Ces conditions sont nécessaires pour s’assurer que le programme puisse avoir un effet sur les élèves traités, notamment en termes d’orientation vers les classes préparatoires aux Grandes Ecoles qui sélectionnent sur dossier.

Estimation du NOMBRE de bénéficiaires potentiels (obligatoire)

Environ 30 élèves par lycée, soit 450 élèves bénéficiaires.

Territoire(s) d’expérimentation

15 lycées de région parisienne, sélectionnés sur des critères sociaux correspondant à ceux des zones d’éducation prioritaires.

Durée de l’expérimentation (en mois) – préciser si l’évaluation se poursuit au-delà du projet

D’avril 2010 à juin 2013, soit 38 mois.

Les parties-prenantes au projet : indiquer les noms, rôles et implication de chacun (partenaires financiers, opérationnels, prestataires…)

L’Ecole Normale Supérieure de Paris : responsable du pilotage général du projet. Les 15 lycées partenaires. Partenaires financiers :

- Agence Nationale pour la Cohésion sociale et l’Egalité des chances (ACSE) : financement de 150.000 euros pour l’année scolaire 2009-2010 au titre des Cordées de la Réussite, avec renouvellement prévu pour les années suivantes.

- Région Ile-de-France : financement de 40.000 euros pour l’année scolaire 2009-2010, renouvellement prévu pour 2010-2011.

- Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche : financement de 20.000 euros pour l’année scolaire 2009-2010, renouvellement prévu pour 2010-2011.

Un contact a également été initié auprès de fondations d’entreprises privées afin d’établir un partenariat financier et opérationnel (notamment pour les stages d’entreprise du programme C) Partenaires opérationnels et prestataires (pas d’identification précise du nom de ces partenaires pour le moment, les contacts étant initiés avec plusieurs prestataires):

- troupes de théâtre d’improvisation pour assurer les cours auprès des élèves (programme B)

- Professeurs pour les cours de méthodologie (programme A) - Coachs individuels (programme C)


Pilotage et coordination du projet : indiquer les membres du comité de pilotage (ou de suivi) de l’expérimentation et la fréquence prévisionnelle des réunions

Le pilotage opérationnel du projet sera assuré par un animateur (recrutement en cours) et un gestionnaire administratif et financier de l’Ecole Normale Supérieure, sous la tutelle de Sophie Fermigier, Directrice des études. Les décisions prises dans le cadre de l’exécution du projet seront validées par un comité opérationnel comprenant :

- Sophie Fermigier ; - Véronique Prouvost, directrice de cabinet de l’ENS ; - l’animateur ; - Un représentant des tuteurs ; - Un représentant des professeurs ; - Un représentant des proviseurs.

Ce comité opérationnel se réunira lorsque des décisions devront être prises qui impliquent la nécessité d’un accord entre ces différentes parties. Les décisions prises dans le cadre de l’évaluation du projet seront validées par un comité d’évaluation comprenant Eric Maurin (responsable du pilotage de l’évaluation), Margaux Vinez et Son-Thierry Ly (étudiants pré-doctorants en économétrie (master 2 Politiques Publiques et Développement) et membres de l’équipe d’évaluation ; Les décisions importantes concernant tant l’exécution que l’évaluation du projet seront prises par le comité de pilotage TALENS qui comprendra les membres des comités opérationnels et d’évaluation, et un représentant du Haut-commissaire à la Jeunesse Martin Hirsch. Ce comité sera présidé par Eric Maurin et se réunira aux environs d’une fois par mois, pour assurer le suivi de l’expérimentation.

Conclusions attendues et généralisation potentielle

Conclusions attendues de l'expérimentation par rapport aux politiques à destination de la jeunesse

Les résultats de l’expérimentation devraient apporter de nombreuses informations cruciales pour une conception efficace des politiques publiques :

- la comparaison du devenir des élèves affectés aux différents programmes permettra d’identifier spécifiquement les obstacles qui importent le plus dans le manque d’orientation et de réussite des jeunes issus de milieux socialement défavorisés dans l’enseignement supérieur. L’efficacité relative du programme A révélerait l’importance d’un manque de préparation aux exigences proprement scolaires de l’enseignement supérieur ; celle du programme B soulignerait l’importance de la distance socioculturelle qui sépare ces élèves des jeunes issus de milieux favorisés qui constituent leur environnement une fois dans l’enseignement supérieur, et du manque de confiance en soi qui peut en ressortir ; enfin, celle du programme C soulignerait l’importance des difficultés


qu’ont souvent ces jeunes pour se projeter dans l’avenir et construire des ambitions professionnelles élevées. Il paraît évident que les résultats de cette comparaison permettra d’améliorer considérablement les politiques publiques qui visent à améliorer la mixité sociale dans l’enseignement supérieur, en leur permettant de bien mieux cibler les difficultés qui importent le plus.

- La comparaison du devenir des élèves en fonction du type de groupe d’élèves permettra de savoir si certaines compositions sont préférables à d’autres : est-il préférable de constituer des groupes de niveau scolaire homogène ou hétérogène? L’impact négatif prévisible sur les meilleurs élèves est-il compensé par un impact positif sur les élèves plus fragiles ? Est-il favorable de constituer des groupes mixtes socialement, ou cela génère-t-il un effet de stigmatisation négatif sur les élèves socialement défavorisés ? De même, la comparaison de l’impact du programme en fonction des caractéristiques du tuteur affecté permettra de savoir si certaines d’entre elles peuvent avoir un effet négatif sur les élèves. De manière générale, les réponses à ces différentes questions permettront non seulement de mieux concevoir les programmes de tutorat existants, mais aussi de mieux comprendre les conditions externes dans lesquelles un jeune a le plus de chances de réussir dans ses études.

De manière plus générale, cette expérimentation s’insère dans le cadre du débat sur la sélectivité des Grandes Ecoles et les discriminations potentiellement inhérentes aux exigences de leurs concours d’entrée. Cette question est de plus en plus abordée au niveau politique, comme l’a souligné notamment le récent comité interministériel du 23 novembre 2009. C’est pourquoi en plus de l’expérimentation TALENS, l’ENS a décidé de lancer une recherche scientifique sur plusieurs années afin de mettre en place des indicateurs plus performants que ceux utilisés jusqu’ici, pilotée par une commission d’études comprenant à parité des scientifiques internes et externes à l’ENS afin d’assurer l’objectivité de l’étude.

Conditions et forme d’une généralisation éventuelle

Le projet tel qu’il est construit ici pour l’expérimentation n’a pas vocation à être généralisé au vu des coûts et du surcroît d’encadrement qu’il implique auprès d’un élève. En effet, le programme coûte environ 2000 euros par élève, à mettre en relation avec le degré de suivi assuré : un encadrement hebdomadaire de 3h pendant l’année scolaire de Terminale et deux séjours intensifs de 8 jours, soit un total d’environ 280h pendant le lycée (sans compter l’encadrement tous les week-ends pendant les deux premières années du post-bac dans le cadre de la bibliothèque de travail). Ce projet a essentiellement pour but de produire des résultats permettant par la suite de concevoir précisément le type d’encadrement qui pourra maximiser les chances de réussite de ces jeunes tout en minimisant les coûts : type de programme efficace, composition idéale des groupes,… Les conclusions permettront également, en identifiant les structures institutionnelles des établissements de l’enseignement secondaire et supérieur qui constituent des obstacles réels à leur parcours scolaire et donc à leur insertion professionnelle, de construire des projets de réformes institutionnelles efficaces en faveur de l’égalité des chances.


Description résumée des autres activités des porteurs de projet

Description résumée des principales activités du porteur de projet /de l’évaluateur - présentation des projets à caractère expérimental réalisés récemment

Porteur de projet

L’ENS a lancé ces dernières années plusieurs projets encadrés par des associations d’élèves qu’elle a activement soutenues. Parmi elles, deux associations phares visaient les problématiques de mixité sociale dans l’enseignement supérieur :

- l’association TALENS dont l’expérience a donné le jour au nouveau projet d’expérimentation présenté dans ce dossier, et piloté cette fois par l’Ecole elle-même

- L’association Paris-Montagne qui vise à promouvoir les carrières scientifiques longues auprès de jeunes issus de milieux socialement défavorisés, grâce à des stages en laboratoires de recherche et un festival annuel de vulgarisation scientifique organisé pendant l’été.

Evaluateur

L’Ecole d’Economie de Paris est impliquée actuellement dans différentes projets d’évaluation : - lutte contre l’absentéisme et bourses au projet de classe, qui mesure l’impact d’une incitation à la présence scolaire sur la réussite des élèves (mené avec l’Académie de Créteil) - la mallette d’informations aux parents qui mesure l’impact de l’implication parentale sur la réussite des élèves de 6e (mené avec l’Académie de Créteil) - le projet des internats d’excellence à Sourdun (mené avec l’Académie de Créteil)


DATE(S) de la / des rencontres entre le porteur de projet et l’évaluateur : rencontres hebdomadaires depuis octobre 2009

MODALITES D’EVALUATION DU PROJET

Objectifs de l’évaluation (détaillés et hiérarchisés)

L’évaluation a pour objectifs : - d’identifier l’impact des différents programmes sur l’orientation et la

réussite des élèves, - d’utiliser ces programmes comme des variables instrumentales pour

mesurer l’effet de différentes variables structurelles comme le niveau scolaire, la confiance en soi, ou l’ambition professionnelle ;

- de mesurer des externalités, qu’il s’agisse d’effets de pairs (peer effects) au niveau des groupes de tutorat ou d’effets tuteur ;

- d’identifier les canaux de transmission de ces effets (stigmatisation, effet locomotive généré par une tête de groupe, changement d’attitude du tuteur,…)

Description générale du protocole d’évaluation (insister sur la méthodologie retenue).

Le protocole d’évaluation est le suivant : Dans un premier temps, un tirage au sort est réalisé au sein de chaque lycée pour attribuer l’un des 3 programmes à chaque élève éligible volontaire, de sorte à obtenir 1/3 d’élèves d’un lycée affectés à chaque programme. La comparaison de l’impact des 3 programmes sur l’orientation et la réussite des élèves constituera le cœur de l’évaluation : il permettra de comparer, toutes choses étant égales par ailleurs, l’importance de chacun des 3 obstacles identifiés dans le parcours scolaire des jeunes issus de milieux socialement défavorisés. Plus précisément, nous utiliserons l’impact différentiel de chaque programme sur diverses caractéristiques qui structurent les choix d’orientation et la réussite des élèves (la confiance en soi, la capacité à se projet dans l’avenir, le niveau d’organisation du travail, etc.) afin de comparer l’importance de chacune de ces caractéristiques.

Plusieurs remarques : - Ce protocole ne comprend pas de groupe contrôle au sens strict du

terme, c’est-à-dire un groupe d’élèves éligibles et volontaires mais non traités après un tirage aléatoire. En effet, l’expérience des précédentes années du tutorat organisé par l’association TALENS nous a appris que l’impact d’être volontaire mais de ne pas être choisi pour participer au tutorat est très fort sur beaucoup d’élèves. Au vu du moment de leur parcours scolaire où ce projet s’inscrit, et de l’ampleur de celui-ci, les élèves se représentent l’opportunité de participer au projet comme une chance extraordinaire : le fait de ne finalement pas pouvoir y participer a eu les années précédentes des effets très négatifs sur beaucoup d’élèves (sentiment de relégation, perte de confiance en soi,…). Cet effet négatif sur le groupe contrôle biaiserait de manière assez grave nos résultats, vu qu’il risquerait de nous faire conclure à l’existence d’un effet du programme de manière purement artificielle. C’est pourquoi l’étude sera principalement réalisée au sein du groupe traité, relativement au programme et au groupe de tutorat d’affectation.

- Néanmoins, pour être tout de même en mesure de porter des conclusions sur l’effet général de la participation au projet, nous procéderons à une comparaison de la cohorte traitée (que nous appellerons la cohorte 2011, sur la base de la session du baccalauréat qu’elle passera) avec les cohortes 2010 et 2012. Pour cela, les données concernant le parcours scolaire de ces 3 cohortes pendant tout le lycée et leur orientation post-


bac seront récupérées auprès des lycées. Des questionnaires seront également soumis aux élèves de ces cohortes, notamment dans le but de savoir s’ils auraient participé à un tel programme s’ils avaient pu. Nous pourrons ainsi reconstituer au sein de ces cohortes les populations potentiellement éligibles et volontaires, que nous pourrons comparer avec les élèves traités de la cohorte 2011. L’essentiel de l’étude se fera cependant au sein du groupe bénéficiaire, par la comparaison des 3 programmes.

- Pour pouvoir observer les effets éventuels de chaque programme sur les élèves non traités d’une classe, l’idéal aurait été de tirer au sort non pas chaque élève à un programme, mais chaque classe contenant au moins un volontaire, et ce pour s’assurer que tous les élèves d’une même classe sont bien traités par le même programme. Cependant, dans la mesure où le tirage au sort devra se faire avant la fin de l’année de Première, ce protocole serait inutile car les classes seront réorganisées en Terminale. Nous ne pourrons ainsi que mesurer l’effet global de la participation au projet sur les élèves non traités (et non l’effet spécifique de chacun des 3 programmes), ce que nous ferons en comparant les élèves non traités de la cohorte 2011 avec les élèves potentiellement non traités des cohortes 2010 et 2012.

Dans un deuxième temps, les 150 élèves de chaque programme sont séparés en 30 groupes de 5 de manière aléatoire. Dans la mesure où ces groupes sont de petite taille, ce tirage aléatoire générera des variations exogènes importantes dans la composition des groupes en termes d’homogénéité de niveau scolaire et d’origine sociale. Nous pourrons ainsi comparer l’effet de la composition du groupe sur la réussite d’un élève, effet qui pourrait varier selon les programmes (par exemple, il est possible que l’affectation d’un jeune d’origine sociale défavorisée à un groupe mixte socialement soit plus négatif dans le cadre du programme culturel que celui du programme scolaire). Dans un troisième temps, chaque groupe de 5 élèves se verra attribuer un tuteur de manière aléatoire, ce qui nous permettra de mesurer l’impact de certaines caractéristiques du tuteur sur un élève. Par exemple, est-ce qu’avoir un tuteur du même sexe a un effet positif sur la réussite d’un élève ? Est-ce que la motivation initiale du tuteur pour participer au tutorat change l’effet qu’il peut avoir sur un élève ? Par ailleurs, l’évaluation comprendra une enquête sociologique menée pendant la durée de l’expérimentation. Cette enquête comprendra des observations au sein des lycées sélectionnés et pendant les séances de tutorat, ainsi que des entretiens menés auprès d’élèves traités et non traités, de parents d’élèves et de professeurs, afin de mieux comprendre l’impact des programmes de tutorat sur toutes les personnes potentiellement impliquées dans l’orientation et la réussite des jeunes socialement défavorisés.


Quels sont les indicateurs (quantitatifs ou qualitatifs) pressentis pour rendre compte de ces objectifs ?

Les différents niveaux d’impact des programmes seront mesurés par les indicateurs suivants :

- les moyennes trimestrielles pour la progression scolaire des élèves pendant le lycée ;

- la nature et l’ordre des vœux d’orientation exprimés sur la procédure Admission Post-Bac pour les choix d’orientation post-bac. Cette liste ordonnée des vœux constitue probablement l’indicateur principal sur lequel nous nous appuierons, dans la mesure où il fluctue très facilement en fonction des relations entretenues par un élève ; il est ainsi fort probable qu’un petit changement ne serait-ce que dans le tuteur affecté aléatoirement suffise à observer de grandes différences dans la construction de cette liste par l’élève. A titre de comparaison la filière concrète d’orientation post-bac variera moins facilement en fonction du programme, dans la mesure où elle implique la décision par un établissement d’accepter ou non l’élève.

- des indicateurs construits à partir des réponses aux questionnaires pour les caractéristiques non observables directement comme la confiance en soi, la capacité à se projeter dans l’avenir, l’ambition professionnelle, etc.

L’expérimentation implique-t-elle la comparaison d’un groupe de bénéficiaires et d’un groupe témoin ? Comment sont sélectionnés les bénéficiaires de l'expérimentation et, le cas échéant, le groupe témoin ?

Comme nous l’avons déjà expliqué plus haut, l’expérimentation n’inclut pas la comparaison stricte d’un groupe de bénéficiaires et d’un groupe témoin sélectionnés aléatoirement au sein d’un échantillon d’élèves éligibles volontaires. Elle s’appuie sur 3 comparaisons :

- celle de la cohorte bénéficiaire avec les 2 cohortes qui l’encadrent ; - celle des 3 groupes de 150 élèves bénéficiaires d’un programme ; - celle des différents groupes de tutorat en fonction de leur composition

(homogène ou hétérogène socialement, et en terme de niveau scolaire) et du tuteur affecté.

Quel est la taille du groupe de bénéficiaires ? Quelle est celle, le cas échéant, du groupe témoin ? Préciser les modalités de suivi des membres des deux groupes.

450 élèves bénéficieront directement du programme. Le suivi de ce groupe ne posera par construction aucun problème dans la mesure où le programme est déjà en soi un suivi sur plusieurs années. Les données sur la scolarité des élèves nous seront fournies par les lycées partenaires tandis que des questionnaires leur seront soumis régulièrement pendant le suivi sur les 4 années. Les élèves non traités de la cohorte 2011 ainsi que les élèves des cohortes 2010 et 2012 ne seront suivis que pendant le lycée, les établissements s’engageant à fournir les données dont ils disposent sur ces élèves (bulletins trimestriels et filière d’orientation post-bac). Le suivi sur les années post-bac n’étant pas possible, l’étude sur la réussite dans le post-bac se limitera à une comparaison au sein des élèves traités.

Situer en quelques lignes le contexte scientifique dans lequel s’inscrit l’évaluation (y compris références bibliographiques). Décrire sommairement les références de l’équipe prévue dans le domaine de l’évaluation ainsi que sa composition. (+ CV du responsable d’équipe à joindre en annexe)

L’évaluation s’inscrit de manière générale dans 2 débats scientifiques des sciences sociales :

- un débat spécifique aux inégalités sociales inhérentes au système des classes préparatoires et des Grandes Ecoles. Voici quelques exemples de cette littérature :

o Allouch A. et Van Zanten A., « Formateurs ou grands frères ? Les tuteurs des programmes d’ouverture sociale des Grandes Ecoles et des classes préparatoires », Education et Sociétés, N°21, p.67-80, 2008.

o Blanchard M., « Les nouveaux "khâgneux" : Enquête sur une classe préparatoire de "proximité" », mémoire de Master 2 réalisé sous la direction de Stéphane Beaud, ENS-EHESS, 2008.

o Bourdieu P., « La Noblesse d’Etat : Grandes Ecoles et esprit de corps », Paris, 1989, Editions de Minuit.

o Bourdieu P. et Passeron J-C., « La reproduction : critique du système d’enseignement », Paris, 1970, Editions de Minuit.

o Bourdieu P. et Passeron J-C., « Les Héritiers : les étudiants et la culture », Paris, 1964, Editions de Minuit.

o Euriat M. et Thelot C., « Le recrutement social de l’élite scolaire


en France : évolution des inégalités de 1950 à 1990 », 1995, Revue Française de Sociologie, 36, 403-438.

- Un débat plus général sur les inégalités sociales dans l’ensemble du système éducatif, et les déterminants sociaux et institutionnels de la réussite scolaire. Voici quelques exemples de cette littérature :

o Baudelot C et Establet R., « L’élitisme républicain : L’école française à l’épreuve des comparaisons internationales », 2009, Paris : éd. du Seuil, coll. La République des Idées, 120 p.

o Beaud S., « 80% au bac… et après ? Les enfants de la démocratisation scolaire », 2003, La Découverte.

o Duflo E., Dupas P., Kremer M., « Peer Effects and the Impact of Tracking: Evidence from a Randomized Evaluation in Kenya », 2008, NBER Working Papers.

o Duru-Bellat M. et Mingat A., « La constitution de classes de niveau dans les collèges ; les effets pervers d’une pratique à visée égalisatrice. », 1997, Revue française de sociologie, 38, 4, pp. 759-789.

o Maurin E. et Gurgand M., « Démocratisation de l’enseignement secondaire et inégalités salariales en France », Annales. Histoire, Sciences sociales, 2006/4, 61e année, p.845-859.

L’équipe prévue pour l’évaluation du projet se compose de trois personnes :

- Eric Maurin (voir références sur le CV) - Margaux Vinez : étudiante en Master 2 Politiques Publiques et

Développement à l’EEP, en préparation d’une thèse sur l’intégration des populations issues de l’immigration en France. Expérience dans le domaine des expériences randomisées (stage au J-PAL Maroc)

- Son-Thierry LY : étudiant en Master 2 Politiques Publiques et Développement à l’EEP, en préparation d’une thèse sur les inégalités sociales de réussite aux concours des Grandes Ecoles. Expérience de recherche et professionnelle dans les politiques publiques éducatives (Stage au Ministère de l’Enseignement Supérieur auprès de Claude Boichot, Inspecteur Général de l’Education Nationale, et de Jean-Yves de Longueau, sous-directeur de l’égalité des chances et de la vie étudiante à la DGESIP)


BUDGET PREVISIONNEL DU PROJET (Détail à fournir en annexe)

BUDGET lié à l’élaboration et la mise en œuvre de l’EXPERIMENTATION

DEPENSES RECETTES En 2010 420000 420000 En 2011 (le cas échéant) 435400 435400

En 2012 (le cas échéant) 53200 53200

Total (1) 908600 908600 (dont subvention demandée auprès du HCJ / DJEPVA) (A)

450000

BUDGET lié à l’EVALUATION

DEPENSES RECETTES En 2010 17500 17500 En 2011 (le cas échéant)

30000 30000

En 2012 (le cas échéant)

17500 17500

En 2013 (le cas échéant)

Total (2) 65000 65000 (dont subvention demandée auprès du HCJ / DJEPVA) (B)

65000

BUDGET GLOBAL

DEPENSES RECETTES Total (1+2) 973600 973600

(dont subvention demandée auprès du HCJ / DJEPVA) (A+B)

515000


ANNEXES

1 - PARTIES-PRENANTES DU PROJET

Partenaire 1

Nom / type de structure Lycées

Rôle du partenaire dans le dispositif d’expérimentation

Encadrement des élèves bénéficiaires, détenteur des données nécessaires à l’évaluation concernant l’ensemble des élèves bénéficiaires et non bénéficiaires.

Le cas échéant, co-financements accordés ou sollicités (préciser)

Partenaire 2 (le cas échéant)

Nom Entreprises (pas encore de nom précis, contact initié)


Suivi des projets des élèves affectés au programme C, encadrement des stages professionnels.


Partenaire 3 (le cas échéant)

Nom



…


CALENDRIER PREVISIONNEL DE DEROULEMENT DE L’EXPERIMENTATION

2010

POUR L’EXPERIMENTATION Date de démarrage : Mars 2010 Planning des actions programmées : Mars : Sélection des lycées et élèves bénéficiaires Avril – Mai : Participation de tous les élèves à diverses conférences d’introduction et sorties culturelles Fin Août : Campus d’été Septembre à Décembre : Début du tutorat de Terminale POUR L’EVALUATION

Date de démarrage : Mars 2010 Planning des actions programmées : Mars : Questionnaires à faire remplir aux élèves des lycées, traités et non traités. Tirage au sort des affectations de programme pour chaque élève, et constitution des groupes de tutorat. Août : Questionnaire à faire remplir aux élèves à la fin du campus d’été Septembre : Tirage au sort des affectations de tuteur à chaque groupe de tutorat

2011 (le cas

échéant)

POUR L’EXPERIMENTATION Date de démarrage : Janvier 2011 Planning des actions programmées : Janvier à Juin : Fin du tutorat de Terminale Août : Campus d’été (préparation post-bac) Septembre à Décembre : Encadrement par la bibliothèque de travail et au cours de 3 journées pendant les vacances scolaires. POUR L’EVALUATION

Date de démarrage : Mai 2011 Planning des actions programmées : Mai : Questionnaire de fin de programme à faire remplir aux élèves traités. Récupération des bulletins trimestriels de Terminale. Juin-Septembre : Récupération des vœux et choix finaux


d’orientation. Septembre-Décembre : Etude des résultats de l’expérimentation en termes d’orientation des élèves.

2012 (le cas

échéant)

POUR L’EXPERIMENTATION Date de démarrage : Janvier 2012 Planning des actions programmées : Janvier à Décembre : Encadrement par la bibliothèque de travail. POUR L’EVALUATION

Date de démarrage : Janvier 2012 Planning des actions programmées : Janvier – Décembre : Etude des résultats de l’expérimentation en termes de réussite des élèves au cours des deux premières années d’études post-bac.


3 - REFERENCES

CV du responsable de projet

Sophie FERMIGIER Née le : 7 avril 1972 Fonctions actuelles : Depuis septembre 2007 Directrice des études à l’ École normale supérieure, rue d’Ulm, Paris,

• Responsable de l’administration des études en lettres, sciences humaines et

sociales • Coordination de la politique pédagogique des départements littéraires de

l’École normale (philosophie, sciences sociales, littératures, histoire, géographie, langues, droit)

• Responsable des cursus de 684 élèves et étudiants, • Responsable de l’attribution des allocations doctorales • Organisation et vice-présidence de jurys (diplôme de l’ENS, attribution

d’allocations)

Depuis janvier 2008 Chargée de mission auprès de la Directrice de l’ENS • Développement des partenariats institutionnels (CFJ, ISIT, HEC, CNAM…) • Responsable des projets « égalité des chances »

Expériences professionnelles : 2000-2007 École normale supérieure, rue d’Ulm, Paris, professeur agrégé préparateur

• Directrice du département de langues pour non-spécialistes (recrutement des lecteurs, coordination des enseignements, budget)

• Responsable de la préparation à l’agrégation d’italien. Cours: littérature et civilisation médiévales, traduction, langue

• Responsable du laboratoire de langues multimédia (montage financier, suivi des logiciels, formation des enseignants et des étudiants)

• Responsable de la commission d’italien pour le jury du concours lettres (A/L), sciences sociales (B/L) et pour la Sélection Internationale.

1997-2000 Professeur agrégée, Académie de Montpellier Formation : Novembre 2009 Formation cycle court à l’ENA 1993-1997 Élève à l’École normale supérieure de Fontenay-St-Cloud 1997 Agrégation d’italien 1995 Maîtrise d’italien à l’université Paris III, mention très bien 1994 Licences d’italien et de lettres modernes, Paris III, mention très bien Langues / Informatique :

• Italien (bilingue), anglais (courant), portugais (courant), espagnol (intermédiaire), allemand (intermédiaire)


• Utilisation courante des environnements Windows et mac OS X : Word, Excel, Access, Power Point, Logiciels de langues en réseau (Logolab, Digital, Tell Me More)

Autres activités :

Traductions : • Nouvelles de Matteo Bandello, Les Belles Lettres, 2009 • Polis, histoire d’un modèle politique (2003) Flammarion-Aubier • L’Europe des sciences. Constitution d’un espace scientifique, (2001) Le

Seuil Jurys de concours Institut National du Patrimoine (2002-2003) Loisirs Théâtre, cinéma, lectures, voyages

CV du responsable de l’évaluation

Eric MAURIN

Né le : 04 Décembre 1962. Education et Expérience professionnelle : Ancien élève de l’Ecole Polytechnique (1981-1984) et administrateur de l’INSEE (1986-2004). Actuellement directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (depuis 2004) et titulaire d’une chaire associée à l’Ecole d’Economie de Paris (depuis 2007). Affiliations académiques: International Research Fellow du Center for Economics of Education (CEE, Londres). Research affiliate du Center for Economic Policy Research (CEPR, Londres). Research fellow de l’Institut fur Arbeit (IZA, Bonn). Enseignement (Master Analyse et Politiques Economiques, EHESS, Paris) M1 : Econometrie avancée, M2 : Economie de l’éducation et économie du travail Livres La peur du déclassement, une sociologie des récessions, Le Seuil, Octobre 2009. La nouvelle question scolaire, Le Seuil, Septembre 2007 (paru en col. Point Essais en aout 2008). Le ghetto français, enquête sur le séparatisme social, Le Seuil, Octobre 2004 (Prix Villermé de l’Académie des Sciences Morales et Politiques). L’égalité des possibles, Le Seuil, Mars 2002. Sélection d’articles académiques revues internationales :

- The Social Multiplier and Labour Market Participation of Mothers , American Economic Journal:Applied Economics, 2009, January, vol 1 (1) pp: 251-272 (avec Julie Moschion).

- Partial Identification in Monotone Binary Models: Discrete Regressors and Interval Data , Review of Economic Studies, 2008 , vol.75 (3), pp 835-864, (avec Thierry Magnac).

- Vive la Révolution ! Long Term Returns of 1968 to the Angry Students , Journal of Labor Economics, Janvier 2008 (avec S. McNally).

- Close Neighbours Matter: Neighbourhood Effects on Early Performance at School , Economic Journal, 2007, 117 (0ctober), 1-24 (avec D. Goux).

- Demand for Education and Labour Market Outcomes: Lessons from the Abolition of Compulsory Conscription in France , Journal of Human Resources, 2007,vol:42(4) (avec T. Xenogiani).

- Identification and Information in Monotone Binary Models, Journal of Econometrics, 2007, 39 (1), 76-105 (avec T. Magnac).

- The Effect of Overcrowded Housing on Children’s Performance at School, Journal of Public


Economics, vol:89, August, 2005 (avec D. Goux ). - Unequal Uncertainties and Uncertain Inequalities: an Axiomatic Approach, Journal of

Economic Theory, vol: 116 (1), 93-119, 2004 (avec T. Gajdos). - Changes in Job Security and their Causes: an Empirical Analysis for France, European

Economic Review, vol :48 (3), 595-617, 2004 (avec P. Givord). - Changes in the Functional Structure of Firms and the Demand for Skill, Journal of Labor

Economics , vol: 22 (3), 2004 (avec D. Thesmar). - The Impact of Parental Income on Early Schooling Transitions : A Re-examination Using

Data over Three Generations, Journal of Public Economics, vol:85, 301-332, 2002, - Fixed-Term Contracts and the Dynamics of Labour Demand, European Economic Review,

vol:45(3), pp533-552, 2001 (with D. Goux and M. Pauchet). - Formation continue et carrières salariales, Annales d'Economie et de Statistique, vol:62,

2001 (avec D. Fougère et D. Goux ). - La mobilité sociale et son évolution : l’effet des anticipations réexaminé, Annales

d'Economie et de Statistique, vol:62, 2001 (avec D. Goux ). - The Decline in Demand for Unskilled Labour: An Empirical Analysis Method and its

Application to France, The Review of Economics and Statistics, Vol. LXXXII, n°4, pp: 596- 607, 2000 (avec D. Goux).

- Returns to Firm-Provided Training : Evidence from French Worker-Firm matched Data, Labour Economics, vol. 7, pp: 1-19, 2000 (avec D. Goux ).

- Les contrats à durée déterminée et les coûts de licenciement nuisent-ils à l'embauche stable?, Annales d'Economie et Statistique, vol :57, pp: 267-292, 2000.

- The Persistence of Inter-Industry Wages Differentials: a Reexamination on Matched Worker-firm Panel Data », Journal of Labor Economics, 17(3), pp:492-533,1999 (avec D. Goux ).

- Atkinson and Bourguignon's Dominance Criteria: Extended and Applied to the Measurement of Poverty in France , The Review of Income and Wealth, series 44, n°4, 497-515, December 1998 (avec C. Chambaz).

Principaux travaux en cours: Set Identified Linear Models, article en revision pour Econometrica, 2009 (avec Thierry Magnac et Christian Bontemps). Preschool Enrolment and Mothers' Participation in the Labour Market, article en revision pour Labour Economics, 2009 (avec Dominique Goux). Autres activités : Membre de la commission pour la revalorisation du métier d’enseignant (Septembre 2007-Janvier 2008). Membre du comité d’évaluation du Haut Commissariat aux Solidarités Actives. Références de l’équipe d’évaluation

- Eric Maurin (voir références sur le CV) - Margaux Vinez : étudiante en Master 2 Politiques Publiques et Développement à l’EEP, en

préparation d’une thèse sur l’intégration des populations issues de l’immigration en France. Expérience dans le domaine des expériences randomisées (stage au J-PAL Maroc)

- Son-Thierry LY : étudiant en Master 2 Politiques Publiques et Développement à l’EEP, en préparation d’une thèse sur les inégalités sociales de réussite aux concours des Grandes Ecoles. Expérience de recherche et professionnelle dans les politiques publiques éducatives (Stage au Ministère de l’Enseignement Supérieur auprès de Claude Boichot, Inspecteur Général de l’Education Nationale, et de Jean-Yves de Longueau, sous-directeur de l’égalité des chances et de la vie étudiante à la DGESIP)


4 - BUDGET PREVISIONNEL DU PROJET EN 2010

EXPERIMENTATION 2010

DEPENSES Montant RECETTES Montant

I. Charges directes affectées à l’action I. Ressources directes affectées à l’action

60 – Achat 70 – Vente de produits finis, prestations de services, marchandises

Prestations de services 29900 Achats matières et fournitures 3500 74- Subventions d’exploitation

Autres fournitures Etat: (ACSE/Cordées de la Réussite + MENSR)

170000

61 - Services extérieurs

Haut commissariat à la jeunesse (sollicité) 210000

Locations

248000 (hébergement, repas et salles pour campus)

Entretien et réparation Assurance 1000 Région(s): Ile de France 40000 Documentation Divers 7500 62 - Autres services extérieurs

Département(s):

Rémunérations intermédiaires et honoraires Publicité, publication 8000 Commune(s)- EPCI: Déplacements, missions 33100 Services bancaires, autres 63 - Impôts et taxes

Organismes sociaux (à détailler):

Impôts et taxes sur rémunération, Autres impôts et taxes 64- Dépenses de personnel

Fonds européens

Rémunération des personnels, 40200 CNASEA (emplois aidés) Charges sociales, 48800 Autres aides, dons ou subventions affectées Autres charges de personnel 65- Autres charges de gestion courante

75 - Autres produits de gestion courante

66- Charges financières

67- Charges exceptionnelles

76 - Produits financiers

68- Dotation aux amortissements

78 – Reprises sur amortissements et provisions

I. Charges indirectes affectées à l’action I. Ressources indirectes affectées à l’action

Charges fixes de fonctionnement

Frais financiers Autres Total des dépenses

420000 Total des recettes

420000

86- Emplois des contributions volontaires en nature

87 - Contributions volontaires en nature

Secours en nature Bénévolat Mise à disposition gratuite de biens et prestations

Prestations en nature


Personnel bénévole Dons en nature TOTAL 420000 TOTAL 420000 EVALUATION 2010




Prestations de services Achats matières et fournitures 5000 74- Subventions d’exploitation Autres fournitures Etat: (précisez le(s) ministère(s) sollicité(s) 61 - Services extérieurs

Haut commissariat à la jeunesse 17500

Locations Entretien et réparation Assurance Région(s): Documentation Divers

62 - Autres services extérieurs

Département(s):

Rémunérations intermédiaires et honoraires Publicité, publication Commune(s): Déplacements, missions Services bancaires, autres 63 - Impôts et taxes



Fonds européens








I. Charges indirectes affectées à l’action

I. Ressources indirectes affectées à l’action




17500





Personnel bénévole Dons en nature TOTAL 17500 TOTAL 17500


BUDGET PREVISIONNEL DU PROJET EN 2011 (le cas échéant)





Prestations de services 42700 Achats matières et fournitures 3500 74- Subventions d’exploitation

Autres fournitures 5000 Etat: (ACSE/Cordées de la Réussite + MENSR)

170000

61 - Services extérieurs


Locations 220200 Entretien et réparation Assurance 1000 Région(s): Ile de France 40000 Documentation Divers 4500 62 - Autres services extérieurs

Département(s):

Rémunérations intermédiaires et honoraires Publicité, publication 7000 Commune(s): Déplacements, missions 65500 Services bancaires, autres 63 - Impôts et taxes



Fonds européens

Rémunération des personnels, 38850 CNASEA (emplois aidés)

Charges sociales, 47150 Autres aides, dons ou subventions affectées (Fondations d’entreprises privées)

45400

Autres charges de personnel 65- Autres charges de gestion courante











435400



Secours en nature Bénévolat Mise à disposition gratuite de biens et Prestations en nature


prestations Personnel bénévole Dons en nature TOTAL 435400 TOTAL 435400 EVALUATION 2011








Département(s):




Fonds européens












30000

86- Emplois des contributions volontaires en nature 87 - Contributions volontaires en nature



Personnel bénévole Dons en nature


TOTAL 30000 TOTAL 30000


BUDGET PREVISIONNEL DU PROJET EN 2012 (le cas échéant)





Prestations de services Achats matières et fournitures 74- Subventions d’exploitation Autres fournitures Etat: (précisez le(s) ministère(s) sollicité(s) 61 - Services extérieurs


Locations 10000 Entretien et réparation Assurance Région(s): Documentation Divers


Département(s):

Rémunérations intermédiaires et honoraires Publicité, publication Commune(s): Déplacements, missions 43200 Services bancaires, autres 63 - Impôts et taxes



Fonds européens

Rémunération des personnels, CNASEA (emplois aidés) Charges sociales, Autres aides, dons ou subventions affectées Autres charges de personnel 65- Autres charges de gestion courante











53200







EVALUATION 2012








Département(s):




Fonds européens












17500







FICHE RESUME PROJET DOSSIER : AP2 A P N°(attribué par nos services)

LE PORTEUR DU PROJET

Nom de la structure : Ecole Normale Supérieure de Paris

Responsable : Sophie Fermigier Tél. : 01 44 32 32 31 Courriel : [email protected]

L'ÉVALUATEUR DU PROJET Nom de la structure : Ecole d’Economie de Paris

Responsable : Eric Maurin Tél. : 01 43 13 62 63 Courriel : [email protected] Durée prévisionnelle de l'évaluation : 3 ans

LE PROJET D'EXPÉRIMENTATION Titre : Talens

Objectifs : Agir en faveur de l’orientation et de la réussite scolaire des jeunes issus de milieux socialement défavorisés, et identifier scientifiquement les obstacles sociaux et institutionnels qui leur font face.

Territoire(s) d'expérimentation : 15 lycées de région parisienne sélectionnés sur des critères sociaux correspondant à ceux des zones d’éducation prioritaires. Public(s) cible(s) : Total jeunes bénéficiaires : 450 Modalités opérationnelles : Tutorat encadré principalement par des élèves de l’ENS de Paris ; a lieu pendant l’année scolaire et au cours de séjours de travail intensif d’une semaine pendant les vacances d’été.

Parties prenantes : Ecole Normale Supérieure de Paris – Lycées partenaires – Ecole d’Economie de Paris – Intervenants extérieurs (Coachs, professeurs de théâtre d’improvisation, entreprises)

Durée prévisionnelle de l'expérimentation : 3 ans

LES DONNÉES BUDGÉTAIRES Montant % Subvention demandée au titre de l’expérimentation (1) 450000 50%

Budget total propre à l'expérimentation (A) 908600 100%

Subvention demandée au titre de l’évaluation (2) 65000 100%

Budget total propre à l'évaluation (B) 65000 100%

Subvention globale demandée au HCJ (DJEPVA) (1+2) 515000 53%

Budget global du projet (A+B) 974100 100%

A1 P2 ENS-EEP - PSE - Ecole d'économie de Paris - Paris School of … · Dossier de demande de...

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