À quoi ça sert l’histoire

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François Coulombe 06 246 219 Travail pratique 1 Réflexion sur l’utilité d’apprendre l’histoire Travail présenté à Monsieur Jean-François CARDIN Dans le cadre du cours DID-22207 Didactique de l’histoire I (Section A)

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François CoulombeRéflexion sur l’utilité d’apprendre l’histoire

Transcript of À quoi ça sert l’histoire

François Coulombe06 246 219

Travail pratique 1Réflexion sur l’utilité d’apprendre l’histoire

Travail présenté àMonsieur Jean-François CARDIN

Dans le cadre du coursDID-22207

Didactique de l’histoire I (Section A)

Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissageUniversité LavalAutomne 2008

TTRAVAILRAVAIL PRATIQUEPRATIQUE 1 1

RRÉFLEXIONÉFLEXION SURSUR LL’’UTILITÉUTILITÉ DD’’APPRENDREAPPRENDRE LL’’HISTOIREHISTOIRE

L’histoire est une discipline qui peut fasciner les jeunes quand elle est bien enseignée.

Toutefois, même si elle est bien montrée, il reste que certains adolescents peuvent se

questionner sur son utilité. En tant que futur enseignant en histoire, je dois à tout prix savoir à

quoi ça sert la science humaine qui est l’histoire dans la vie d’un adolescent et dans le futur de

celui-ci.

De cette manière, l’ouvrage qui suit aura pour but de structurer une réponse adéquate

qui répondra à un adolescent qui pourrait poser la question suivante durant une séance en

classe : « À quoi ça sert l’histoire? »

Le travail suivant sera divisé en deux parties. Dans un premier temps, il sera question

des opinions d’un jeune du secondaire en ce qui concerne l’utilité de l’histoire. La première

partie du travail décrira une entrevue que j’ai eue avec un élève de 4e secondaire en ce qui

concerne l’utilité de l’histoire. Dans un second temps, le sujet principal sera de tenter de

structurer une réponse convaincante, en tenant compte des intérêts et des conceptions d’un

adolescent, qui s’adressera à un élève qui me poserait la question : « À quoi ça sert

l’histoire ?»

EENTREVUENTREVUE AVECAVEC UNUN ÉLÈVEÉLÈVE DEDE 4 4EE SECONDAIRESECONDAIRE

Il y a quelques semaines, j’ai rencontré un jeune du secondaire qui se nomme François

Fournier-Roy. Il est très proche de moi, car c’est le petit frère de ma copine. Il est en

quatrième secondaire, il étudie dans le profil sport étude basketball et il reçoit des cours

d’histoire et éducation à la citoyenneté. Il est très brillant et j’ai réussi à obtenir une entrevue

avec lui. Avant de poser les questions, j’ai mis au clair avec lui que je voulais qu’il me dicte

des réponses qui viennent du plus profond de lui-même et c’est ce qui a fait. En premier lieu,

je lui ai posé la question : « Qu’est-ce que tu penses de l’histoire? » Il m’a répondu que cette

discipline nous aide à comprendre le présent. De plus, il ajoute que l’histoire aide à

comprendre d’où on vient et elle sert à n’en savoir davantage sur notre nationalité.

En deuxième lieu, je lui ai posé la question : « À quoi ça sert l’histoire dans ta vie

quotidienne? » Il m’a répondu qu’elle est utile principalement pour enrichir ses propres

connaissances générales. De plus, il trouve important dans l’étude de l’histoire de comprendre

pourquoi on est des Québécois et comment on est arrivé ici, au Canada. Bref, il veut

rechercher dans l’histoire son identité et il cherche dans cette discipline à répondre à la

question : « Qui suis-je? »

En troisième lieu, je lui ai posé une autre question : « Donc, tu as trouvé utiles les

cours d’histoire du Québec et du Canada? » François m’a dit qu’il avait trouvé peu plaisant le

cours en général, car son enseignant était plus ou moins bon, mais qu’il avait quand même

saisi certains éléments importants concernant l’identité québécoise qui a survécu durant le

régime britannique qui a suivi la Guerre de Sept ans.

En dernier lieu, je lui ai demandé de me décrire les moyens qu’utilisait son enseignant

pour lui transmettre l’information durant un cours d’histoire. C’était bien sûr une question

pour satisfaire ma curiosité personnelle, car je vais enseigner l’histoire plus tard et je voulais

savoir absolument si la méthode d’enseignement de son pédagogue ressemblait à celle que je

voudrais adopter éventuellement. Il me répondit que, principalement, c’était l’enseignant qui

parlait au début et qu’après son discours, les élèves travaillaient dans le cahier d’activité.

C’est ainsi que se termina l’entrevue. J’ai trouvé que François avait répondu avec sincérité et

que ces réponses étaient franches.

RRÉPONSEÉPONSE ÀÀ UNUN « «  ADOADO  » » ÀÀ LALA QUESTIONQUESTION  : «: «  À À QUOIQUOI ÇAÇA SERTSERT LL’’HISTOIREHISTOIRE  ??  »»

En tant que futur enseignant en histoire, si un adolescent de 4e secondaire me posait

cette question, je lui répondrais : l’histoire te sert tout d’abord « à comprendre le présent à la

lumière du passé1 ». Celui qui étudie l’histoire, tout comme vous tous qui évoluez dans le

cadre du cours d’histoire et éducation à la citoyenneté, « s’interroge sur le passé afin d’y

trouver des éléments de compréhension du présent2 ». Effectivement, tout au long de l’histoire

de l’humanité, il s’est passé des évènements qui sont impossibles d’oublier pour comprendre

ce qui se déroule en ce moment. Que ce soit l’avènement de la démocratie dans la Grèce

antique ou l’effondrement des deux tours du World Trade Center en 2001, tous ces

évènements ont marqué profondément l’humanité et la science humaine qui est l’histoire

s’efforce de comprendre ses actions humaines. En effet, l’histoire essaie de cibler les causes

qui ont mené à de tels évènements et les conséquences qui les ont suivis. Bref, « ce sont les

actions des individus qui font l’histoire3 ». Parfois, ces actions humaines sont bonnes et

amènent des éléments utiles à notre présent, mais il arrive aussi que ces actions soient

mauvaises et soient nuisibles, d’une certaine façon, à l’humanité. De cette manière, l’étude de

l’histoire sert à ne pas répéter les mêmes erreurs du passé et à fabriquer un futur meilleur pour

soi-même et le reste du monde.

Aussi, l’histoire sert à te préparer à ta participation citoyenne future. En effet, tout le

monde dans la classe est un citoyen canadien et québécois. En tant que citoyens, nous avons

des droits et des responsabilités. L’histoire nous efforce à comprendre en profondeur

comment nous avons réussi à obtenir ses droits et responsabilités et à saisir leurs utilités dans

la société dans laquelle nous évoluons à l’heure actuelle.

1 GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Programme de formation de l’école québécoise : enseignement deuxième cycle, domaine de l’univers social, ministère de l’Éducation, 2007, p. 1.2 GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Se souvenir et devenir :Rapport du groupe de travail sur l’enseignement de l’histoire. Québec, ministère de l’Éducation, 10 mai 1996, p. 1.3 Christian LAVILLE. D’hier à demain. Graficor, Québec, 2006, p. VII.

Également, en étudiant l’histoire, ceci vous pousse à vous intéresser aux différents

enjeux qui interpellent la société québécoise. Ainsi, ceci vous prépare à participer, dans un

futur rapproché, aux différents débats qui se déroulent dans notre société. Par exemple,

l’enjeu de la souveraineté québécoise. Devrait-on être indépendant du Canada, nous les

Québécois, qui sommes si différents du restant du Canada anglophone ou devrions nous rester

avec notre pays qui reconnait quand même notre identité distincte? En tant que citoyens, nous

avons le droit de nous exprimer sur ce sujet et l’histoire vous aidera à éclairer votre propre

prise de position (pour ou contre) concernant ces différents enjeux délicats comme celui de la

souveraineté québécoise.

Par ailleurs, en étudiant l’histoire, ceci vous permettra de vous documenter sur des

faits du passé ou du présent de notre propre société. Il s’agit bien sûr de s’informer davantage

sur les réalités sociales du Québec. Dans les cours d’histoire du 1er cycle, vous avez travaillé

sur des réalités sociales comme : l’expansion du monde industriel et les révolutions française

et américaine. Contrairement au 1er cycle, en 4e secondaire, vous allez travailler plus sur des

réalités sociales qui touchent la société québécoise comme : les premiers occupants qui étaient

ici avant nous, soit les Amérindiens, mais aussi les enjeux de la société québécoise depuis les

années 1980. Ainsi, vous pourrez enrichir votre propre culture générale en ce qui concerne

notre province et, de cette manière, vous aidez à briller lors des soirées mondaines! Blague à

part, le fait de se documenter, soit par la recherche à la bibliothèque ou sur internet, vous

permettra d’expliquer des faits qui se sont déroulés dans notre société. Bref, l’histoire va vous

permettre d’en apprendre davantage sur les origines des réalités sociales qui touchent le

Québec, mais aussi sur notre pays, le Canada.

En outre, nous savons tous comment la société est complexe. Vous, en tant

qu’étudiant, trouvez sûrement difficile de tout comprendre les valeurs, les règles, les normes,

les institutions, les rites et les coutumes de notre société compliquée. « Voilà pourquoi

l’histoire et son enseignement deviennent plus importants que jamais.4 » Effectivement, plus

la société devient compliquée, plus il est essentiel d’avoir recours à l’histoire afin de s’y

retrouver. De cette manière, comme j’ai affirmé tout à l’heure, il est possible de comprendre

mieux son présent et, ainsi, décider de l’orientation de son avenir5.

En somme, je trouve important de vous redire les deux éléments les plus importants

reliés à l’étude de l’histoire. Tout d’abord, comprendre son présent en s’interrogeant et en

interprétant les sociétés du passé6. Dans l’entrevue que j’ai eue avec François, cette utilité a

été mentionnée en premier de sa part. Finalement, comme il est indiqué dans le programme de

formation au secondaire du ministère de l’Éducation, construire sa conscience citoyenne, car,

en tant que citoyen, vous avez des responsabilités importantes et c’est avec l’histoire que vous

allez réaliser l’importance de ceux-ci.

4 GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Se souvenir et devenir :Rapport du groupe de travail sur l’enseignement de l’histoire. Québec, ministère de l’Éducation, 10 mai 1996, p. 3.5 Ibid.6 Christian LAVILLE. D’hier à demain. Graficor, Québec, 2006, p. VII.