A Notre Avis 292 La liberté n'est pas à vendre +OMS 4 mois contre l'esclavagisme

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L e Président de la République et son gouvernement on décidé de proposer à l’Assemblée nationale et au Sénat un projet de réforme constitutionnel incluant la déchéance de nationalité pour les actes de terrorisme ainsi qu’une inscription permanente de l’état d’urgence. Le doigt est ainsi mis dans un engrenage très inquiétant, alors que les lois récentes sur le renseignement ou contre le terrorisme donnent déjà tous les moyens juridiques pour combattre les barbaries de toutes sortes. Donc, en quoi d’un côté la déchéance de nationalité serait efficace vis-à-vis de personnes mues par une idéologie totali- taire et sanguinaire, qui n’hésitent pas à sacrifier leur propre vie comme une arme de guerre ? En quoi de l’autre, une inscription de l’Etat d’urgence qui pourrait se retour- ner contre la liberté de chacun aurait un intérêt quelconque pour éviter les atten- tats meurtriers ? En vérité, la proposition qui est faite par le pouvoir exécutif, vise à modifier profondément une part du socle de notre République avec des consé- quences redoutables pour l’avenir de nos libertés. Notre Constitution proclame que nous naissons « libres et égaux en droit ». Nous avons toutes et tous les mêmes droits, sans distinction d’origine, de sexe, de croyance, d’apparence. Nous sommes, de par le droit, égaux devant la justice. Nous devons répondre de nos actes selon les mêmes lois, sans différence de traite- ment et de sanctions, sans discrimina- tions liées à nos spécificités, comme par exemple celle d’avoir hérité de la double nationalité. Alors pourquoi reprendre une proposi- tion inventée dans les sombres caves de l’extrême-droite ? Pourquoi aller jusqu’à modifier la constitution ? Pourquoi choisir de nous diviser encore plus ? La volonté de mettre la droite en difficulté en proposant d’inscrire une proposition de l’extrême droite dans la Constitution constitue un triste bidouillage politicien. De plus en plus de voix s’élèvent d’ail- leurs, à droite comme à gauche, contre cette infamie. Urgence sociale et fraternité Il faudrait plutôt relancer le pacte social qui devrait être revivifié autour d’une communauté d’hommes et de femmes libres, un peuple souverain. Il n’y a qu’un peuple Français qui s’est enrichi au fil du temps de multiples apports. C’est ce pacte qui serait brisé par le sommet de l’Etat si cette proposition était votée. Ce qui serait mis en œuvre aujourd’hui préten- dument pour combattre le terrorisme le serait demain contre les principes mêmes de notre République, affaiblirait l’Etat de droit, la justice, au profit d’une justice expéditive excluant les enquêtes judiciaires, les magistrats. Ne laissons pas aux terroristes le loisir de gagner leur guerre contre nos libertés ! Les communistes du 20e vous présentent leurs meilleurs vœux pour la nouvelle année 2016. Plus de libertés, plus d’égalité et plus de fraternité dans un monde où la paix reste à construire en urgence sont les souhaits qu’ils formulent et veulent faire gagner et partager avec vous. La liberté n’est pas à vendre n° 292 •9 janvier 2016 CONSTITUTION FRANÇAISE LA LETTRE HEBDO DES COMMUNISTES DU 20 E Ne pas jeter sur la voie publique PCF Paris 20e, 3 Place des Grès, 75020 Paris 01 43 70 58 09 [email protected] www.paris20.pcf.fr facebook Pcf Paris Vingt C ela fait maintenant plus de quatre mois que 41 salariés d’OMS Synergie (sous-traitant pour le nettoyage des immeubles de Paris Habitat) sont en grève. Ils ne lâchent rien face à une société attendant d’avoir le couteau sous la gorge pour négocier, et qui a tout essayé pour discréditer leur lutte, y compris en tentant d’acheter les syndicats, comme cela se fait couramment dans ce secteur d’activité. C’est au mois de septembre que ces salariés ont décidé de relever la tête : ils n’en peuvent plus de ne pas avoir le matériel adéquat (ni gants ni produits, etc.), de ne jamais être payés à la même date, d’avoir des fiches de paye fantaisistes et de se rendre compte que dans certains cas le patron ne paie pas les cotisations sociales, ce qui veut dire ni congé maladie ni retraite. Ils n’en peuvent plus d’être méprisés et maltraités pour à peine 800 euros par mois alors que certains travaillent au même endroit depuis vingt ans sans jamais avoir été augmentés. Ces salariés invisibles qui se lèvent tôt se battent pour leur dignité au sein d’une entreprise qui les mal- traite, tant au niveau des conditions de travail que du respect de leurs droits. Pouvons-nous supporter que dans nos immeubles, chaque jour, travaillent des hommes et des femmes dans des conditions indignes de notre temps ? Les élus et la ville de Paris ne peuvent se contenter de choisir pour nos marchés les entreprises les moins chères mais doivent imposer des clauses sociales et veiller au respect de celles-ci tout au long des contrats. Il n’est pas possible de fermer les yeux sur les pratiques des sociétés de nettoyage et de s’en laver les mains. C’est ce que dit le vœu adopté au Conseil de Paris comme au Conseil du 20e sur proposition des élus com- munistes, parti de gauche et d’EELV. Quatre mois de grève c’est long, très long. Ils tiennent le coup grâce à l’aide du collectif de soutien, ainsi que de l’Association de locataires des Fougères. Pour la solidarité, vous pouvez envoyer vos dons à : Chèques CNT-SO Nettoyage, 4 rue de la Martinique 75018 Paris AGENDA Samedi 18 avril 18h MANIFESTATION Vérité et justice pour Sakine, Rojbîn et Leyla assassinées à Paris le 9 janvier 2013 Gare du Nord, 18, rue de Dunquerke 10 H à 12 H 30 Lundi 11 janvier Vœux de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF 2, Place du Colonel Fabien 75019 Paris. 19 H à 20 H 30 Mercredi 13 janvier Vœux du groupe PCF-Front de Gauche Hôtel de Ville de Paris 18 H 30 à 20 H 4 mois contre l’esclavagisme OMS SYNERGIE EN GRÈVE http://adhesion.pcf.fr Les salariés d’OMS en lutte avec le comité de soutien

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Le Président de la République et son gouvernement on décidé de proposer à l’Assemblée nationale et au Sénat un projet de réforme

constitutionnel incluant la déchéance de nationalité pour les actes de terrorisme ainsi qu’une inscription permanente de l’état d’urgence. Le doigt est ainsi mis dans un engrenage très inquiétant, alors que les lois récentes sur le renseignement ou contre le terrorisme donnent déjà tous les moyens juridiques pour combattre les barbaries de toutes sortes.Donc, en quoi d’un côté la déchéance de nationalité serait efficace vis-à-vis de personnes mues par une idéologie totali-taire et sanguinaire, qui n’hésitent pas à sacrifier leur propre vie comme une arme de guerre ?

En quoi de l’autre, une inscription de l’Etat d’urgence qui pourrait se retour-ner contre la liberté de chacun aurait un intérêt quelconque pour éviter les atten-tats meurtriers ?

En vérité, la proposition qui est faite par le pouvoir exécutif, vise à modifier profondément une part du socle de notre République avec des consé-quences redoutables pour l’avenir de nos libertés.

Notre Constitution proclame que nous naissons « libres et égaux en droit ». Nous avons toutes et tous les mêmes droits, sans distinction d’origine, de sexe, de croyance, d’apparence. Nous sommes, de par le droit, égaux devant la justice. Nous devons répondre de nos actes selon

les mêmes lois, sans différence de traite-ment et de sanctions, sans discrimina-tions liées à nos spécificités, comme par exemple celle d’avoir hérité de la double nationalité.

Alors pourquoi reprendre une proposi-tion inventée dans les sombres caves de l’extrême-droite ? Pourquoi aller jusqu’à modifier la constitution ? Pourquoi choisir de nous diviser encore plus ?

La volonté de mettre la droite en difficulté en proposant d’inscrire une proposition de l’extrême droite dans la Constitution constitue un triste bidouillage politicien. De plus en plus de voix s’élèvent d’ail-leurs, à droite comme à gauche, contre cette infamie.

Urgence sociale et fraternité Il faudrait plutôt relancer le pacte social qui devrait être revivifié autour d’une communauté d’hommes et de femmes libres, un peuple souverain. Il n’y a qu’un peuple Français qui s’est enrichi au fil du temps de multiples apports. C’est ce pacte qui serait brisé par le sommet de l’Etat si cette proposition était votée. Ce qui serait mis en œuvre aujourd’hui préten-dument pour combattre le terrorisme le serait demain contre les principes mêmes de notre République, affaiblirait l’Etat de droit, la justice, au profit d’une justice expéditive excluant les enquêtes judiciaires, les magistrats.

Ne laissons pas aux terroristes le loisir de gagner leur guerre contre nos libertés !

Les communistes du

20e vous présentent

leurs meilleurs vœux

pour la nouvelle

année 2016.

Plus de libertés, plus

d’égalité et plus de

fraternité dans un

monde où la paix

reste à construire

en urgence sont

les souhaits qu’ils

formulent et veulent

faire gagner et

partager avec vous.

La liberté n’est pas à vendre

n° 292 •9 janvier 2016

CONSTITUTION FRANÇAISE

A notre avis

La Lettre hebdo des communistes du 20e

Ne

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PCF Paris 20e, 3 Place des Grès, 75020 Paris • 01 43 70 58 09 • [email protected] • www.paris20.pcf.fr • facebook Pcf Paris Vingt

Cela fait maintenant plus de quatre mois que 41 salariés d’OMS Synergie (sous-traitant pour le

nettoyage des immeubles de Paris Habitat) sont en grève. Ils ne lâchent rien face à une société attendant d’avoir le couteau sous la gorge pour négocier, et qui a tout essayé pour discréditer leur lutte, y compris en tentant d’acheter les syndicats, comme cela se fait couramment dans ce secteur d’activité. C’est au mois de septembre que ces salariés ont décidé de relever la tête : ils n’en peuvent plus de ne pas avoir le matériel adéquat (ni gants ni produits, etc.), de ne jamais être

payés à la même date, d’avoir des fiches de paye fantaisistes et de se rendre compte que dans certains cas le patron ne paie pas les cotisations sociales, ce qui veut dire ni congé maladie ni retraite. Ils n’en peuvent plus d’être méprisés et maltraités pour à peine 800 euros par mois alors que certains travaillent au même endroit depuis vingt ans sans jamais avoir été augmentés.

Ces salariés invisibles qui se lèvent tôt se battent pour leur dignité au sein d’une entreprise qui les mal-traite, tant au niveau des conditions de travail que du respect de leurs droits. Pouvons-nous supporter que dans nos immeubles, chaque jour, travaillent des hommes et

des femmes dans des conditions indignes de notre temps ?

Les élus et la ville de Paris ne peuvent se contenter de choisir pour nos marchés les entreprises les moins chères mais doivent imposer des clauses sociales et veiller au respect de celles-ci tout au long des contrats.

Il n’est pas possible de fermer les yeux sur les pratiques des sociétés de nettoyage et de s’en laver les mains. C’est ce que dit le vœu adopté au Conseil de Paris comme au Conseil du 20e sur proposition des élus com-munistes, parti de gauche et d’EELV.

Quatre mois de grève c’est long, très long. Ils tiennent le coup grâce à l’aide du collectif de soutien, ainsi que de l’Association de locataires des Fougères.

Pour la solidarité, vous pouvez envoyer vos dons à :

Chèques CNT-SO Nettoyage, 4 rue de la Martinique 75018 Paris

AGENDASamedi 18 avril 18h Manifestation Vérité et justice pour Sakine, Rojbîn et Leyla assassinées à Paris le 9 janvier 2013 Gare du Nord, 18, rue de Dunquerke 10 H à 12 H 30

Lundi 11 janvier Vœux de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF 2, Place du Colonel Fabien 75019 Paris. 19 H à 20 H 30

Mercredi 13 janvier Vœux du groupe PCF-Front de Gauche Hôtel de Ville de Paris 18 H 30 à 20 H

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