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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 97 ans de déni : ça suffit ! -------------------------------------------------------------- ----- VEILLE MEDIA Mardi 10 janvier 2012 Retrouvez les news sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc97 ans de déni : ça suffit !

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VEILLE MEDIA

Mardi 10 janvier 2012

Retrouvez les news sur notre site :http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigi-lance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une re-vue de presse des informations parues dans la presse franco-phone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide armé-nien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons égale-ment de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collec-tifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains ar-ticles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous rece-vrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

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Turquie : les négationnistes s’emballent Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Usant des arguments habituels des négationnistes, l’auteur s’appuie sur l’avis « d’experts » qui ont soi-di-sant prouvé dans leurs divers écrits que le régime ottoman n’avait pas du tout l’intention d’exterminer les Arméniens et que par conséquent les actes perpétrés à l’encontre des Arméniens en 1915 ne constituent pas un génocide, selon la définition de l’ONU. Et l’on apprend que : « La déporta-tion des Arméniens a été menée par l’administration ottomane en tant que mesure de sécurité territoriale pour aider l’Empire à mater les insurrec-tions arméniennes pendant la Première guerre mondiale ». Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet article en anglais paru sur le site du journal turc Today's Zaman, le 8 janvier 2012.

Turquie : "Mes amis, mes amours, mes emmerdes" Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Dans ce billet en anglais, traduit par Gilbert Béguian pour Armenews, Odette Bazil, publiciste, co-fondatrice des liens interparlementaires entre le Royaume Uni et l’Arménie (1992), trace un portrait corrosif de la schizophrénie et de la paranoïa qui guident les dirigeants négationnistes turcs pour tout ce qui concerne la question du génocide arménien, les reconnaissances dans les pays étrangers et les lois pénalisant le négationnisme. A déguster sans modération.

Point-Presse du ministère des Affaires étrangères Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous invite à lire cette information publiée sur le site du Ministère des Affaires étrangères le 27 décembre 2011. "Les relations franco-turques se sont dégradées la se-maine passée. Est-ce qu’elles sont rentrées dans l’ordre ? Ou est-ce que cette dégradation va influer sur la diplomatie de la France dans la région du Moyen-Orient et, entre autres, en Syrie ?"

Collectif VAN : l'éphéméride du 10 janvier Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à re-trouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’His-toire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphémé-ride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "10 janvier 1916 -- Allemagne/Empire ottoman : Le gouvernement impérial [allemand] était constamment informé de la manière cruelle dont son allié [la Turquie] anéantissait les chrétiens. Le 10 janvier 1916, l’ambassadeur Paul Wolff Metternich télégraphia ‒ entre autres ‒ au chancelier Bethmann Hollweg : « Le comité [Jeune-Turc] exige la destruction des derniers Arméniens. Turqui-ser signifie : chasser, tuer, anéantir tout ce qui n’est pas turc. ». Pour sa politique, supposée profitable, il [le gouvernement allemand] était prêt à sacrifier des millions de chrétiens. Il voulait à tout prix avoir les Turcs de

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son côté. Les grands massacreurs, tels Enver et Talaat, étaient fêtés en Al-lemagne comme de grands héros."

Génocide rwandais : les expertises au rapport Un juge français présente aujourd’hui ses conclusions sur l’attentat qui a déclenché le massacre. C’est un rapport décisif que présente aujourd’hui le juge antiterroriste Marc Trévidic. Un simple document technique, mais dont les conclusions pourraient lever certaines zones d’ombre sur un at-tentat resté mystérieux : l’assassinat du président rwandais Juvénal Ha-byarimana, le 6 avril 1994. Il est près de 20 h 30 ce soir-là, lorsque son avion s’apprête à atterrir à Kigali, capitale du Rwanda. Soudain, deux tirs de missiles font exploser le Falcon 50 offert par la France.

L'info vue par la TRT (4) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "L’ambas-sadeur de Turquie à Paris Tahsin Burcuoğlu, qui avait été rappelé pour des consultations en Turquie, a regagné Paris avant l’amorce des débats au Sé-nat se portant sur la proposition de loi sanctionnant la négation des alléga-tions arméniennes concernant les incidents de 1915."

Groupe O positif Au départ, les Arméniens, des Charles Aznavour des montagnes qui ne chantent pas, sauf en privé. Puis les Turcs, qui tuent les Arméniens, une bavure en turc, mais un génocide en français. En algérien, il n’y a pas de nom, mais les Turcs, qui ont colonisé l’Algérie, reprochent aux Français ce gros mot et rappellent que les Français ont opéré un génocide en Algérie. Les Français protestent, appelant ce génocide une guerre de bonne guerre en français officiel, vieille langue atteinte d’Alzheimer, un Allemand dont le pays a colonisé la France.

Arrestation de l’ancien chef d’état-major, İlker Başbuğ L’ancien chef d’état-major (2008-2010) de l’armée turque, İlker Başbuğ, a été placé en état d’arrestation après 7 heures d’interrogatoires, le 5 jan-vier dernier, à Istanbul. L’ex-commandant en chef de l’armée turque est accusé d’avoir été à l’origine de la création de 42 sites internet de propa-gande, hostiles au gouvernement de l’AKP, au PKK, ainsi qu’aux commu-nautés grecque et arménienne de Turquie. Ce n’est pas la première fois qu’un militaire de haut rang est arrêté en Turquie, mais c’est la première fois qu’un ancien chef d’état-major se retrouve en prison.

L'aveuglement des intellectuels face au génocide khmer rouge Pierre-Emmanuel Dauzat décrypte les regards et les erreurs d'une partie des penseurs français face au massacre cambodgien. "Personne n'est

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exempt de dire des fadaises. Le malheur est de les dire curieusement", ob-servait Montaigne. Le malheur des années 1970 est de les avoir dites plus curieusement que de rigueur quand il s'agissait du Cambodge et du géno-cide perpétré par les Khmers rouges.

L'info vue par la TRT (3) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Effectuant une conférence de presse lundi avec son homologue norvégien, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré que les représailles de la Tur-quie contre la France se poursuivraient mettant l'accent sur la prise de po-sition de ce pays au sujet des incidents de 1915."

Duch le Khmer rouge, sans remords face à la caméra Un documentaire diffusé en avant-première laisse la parole à Duch, pour tenter d’éclaircir l’incompréhensible: les exterminations du régime Khmer rouge.

Alain Juppé confirme le silence « complice » face à la répression des Kurdes Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, appelle le gouver-nement turc à relancer le processus d'ouverture « démocratique » ouvert en 2009, faisant croire que la question des minorités demeure l'un des priorités de l'agenda du gouvernement Erdogan, dans sa réponse à la lettre de sénatrice du nord, Michelle Demessine, à propos de la répression contre le peuple kurde.

L'info vue par la TRT (2) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Précisant que cette question qui s'est assez aggravée, devait se résoudre dans le cadre des relations bilatérales entre la Turquie et la France, le président du parlement européen Jerzy Buzek a prévenu la France de ne pas porter le sujet au niveau de l'Union européenne."

« Duch », dans la tête d’un tortionnaire Il n’a fallu qu’un seul cliché pour déverrouiller le passé. Et avec lui faire ressurgir toute la violence de l’idéologie khmère rouge des années 1975-1979 au Cambodge. Intacte. Sur un cliché en noir et blanc apparaît un homme maigre, aux cheveux courts derrière un micro. Il s’agit de Kaing Guek Eav, alias Douch, l’ex-directeur de S-21, le centre de torture à Phnom Penh où furent détenus au moins 12 380 adultes et enfants avant d’être

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exécutés. Face à la caméra du réalisateur Rithy Panh, Douch revit le passé.

CPI/Darfour - La défense de deux soudanais demande la suspen-sion de la procédure

Les avocats d'Abdallah Banda et Saleh Jerbo ont demandé aux juges de la Cour pénale internationale (CPI) de suspendre provisoirement la procédure préliminaire en cours. Les défenseurs des deux rebelles soudanais af-firment être dans l'impossibilité de conduire leur enquête en raison du re-fus des autorités soudanaises de coopérer avec la Cour. Ils estiment que dès lors, les deux hommes ne pourront pas bénéficier d'un procès équi-table.

L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "La France qui pénalise la négation des allégations arméniennes sur les incidents de 1915 en croyant être une autorité d'histoire, vise maintenant à installer cette honte dans toute l'Europe."

Le site Atmo Champagne-Ardenne piraté par des intégristes turcs Les « cyber-guerriers de l'Islam » ont encore frappé dans la Marne. S'appe-lant eux-mêmes ainsi, les hackers turcs du groupe fondamentaliste Akinci-lar ont piraté hier le site internet d'Atmo Champagne-Ardenne, l'associa-tion rémoise chargée de la surveillance de la qualité de l'air.

L’Eglise Protestante Arménienne d’Istanbul cherche à récupérer l’orphelinat de Tuzla Selon un article du journal Hurriyet le pasteur Krikor Agabaloglu de l’Eglise protestante arménienne de Gedikpasa a déposé une demande formelle à la Direction générale des Fondations pour récupérer l’orphelinat arménien du quartier d’Istanbul de Tuzla dont l’église a été expropriée dans le sillage du coup militaire de 1980.

L’opposition syrienne hostile à une intervention étrangère Résister, mais de manière pacifique. C’est l’appel lancé par le chef de la diplomatie turque à l’opposition syrienne. Un discours qui contraste avec la mise en garde du Premier ministre turc qui évoque lui un “risque de guerre civile et de religions” en Syrie.

Loi sur le génocide : regards croisés turc et arménien Deux Niortais, l’un d’origine turque et l’autre arménienne, réagissent au projet de loi prévoyant de sanctionner la négation du génocide arménien.

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Turquie: Le chef de l'opposition visé par une enquête Le dirigeant du principal parti d'opposition turc serait visé par une enquête après ses critiques sur les conditions d'incarcération des détenus apparte-nant au réseau militaro-nationaliste Ergenekon accusé d'avoir fomenté un complot contre le gouvernement, rapportent ce lundi des médias d'Etat. L'enquête sur les déclarations du chef du Parti républicain du peuple (CHP, gauche kémaliste laïque) survient trois jours après l'arrestation du général Ilker Basbug, ancien chef d'état-major des forces armées turques.

Mazamet. Les Harkis en appellent au président courrier Alors que le Parlement vient d'adopter un texte visant à pénaliser la néga-tion du génocide Arménien, nombreux sont les Harkis qui s'indignent en France. Lors de la campagne présidentielle de 2007, le président Nicolas Sarkozy avait promis que l'État Français reconnaîtrait les atrocités qu'ils ont subies à partir de 1962.

Duch, le bourreau khmer rouge, parle Le cinéaste cambodgien Rithy Panh laisse la parole à Duch, figure centrale du génocide Khmer rouge. D'un côté, le bourreau ; de l'autre, une victime devenue un témoin capital. Entre les deux, la caméra. C'est dans cette dis-position technique et mentale que le cinéaste d'origine cambodgienne Ri-thy Panh (47 ans) a filmé, dans sa prison, pendant des centaines d'heures, Duch (69 ans), responsable de S-21, principal centre de torture khmer rouge à Phnom Penh, et premier pilier du régime à répondre de ses crimes devant un tribunal de son pays. Condamné à trente ans de prison, Kaing Guek Eav, son véritable nom - Duch étant celui d'"un petit garçon sage", héros de ses lectures enfantines -, a fait appel. Le jugement définitif sera rendu le 3 février.

Rendez-vous en 2016 pour une prochaine loi sur le génocide armé-nien ? Depuis début décembre 2011 les grands quotidiens turcs citent la France en des termes violemment critiques. Et la classe politique d’Ankara leur emboîte le pas, de manière unanime, ce qui est assez rare en Turquie. A l’origine de cela se trouve un texte de loi sur le génocide arménien de 1915, qui se trouve ne pas être le premier. Et peut-être pas le dernier.

Une épouse de gendarme vend des figurines nazies sur le net La société de vente par correspondance incriminée est basée au domicile de fonction de ce colonel. Le bureau national de vigilance contre l'antisé-mitisme a porté plainte.

Loi sur le génocide arménien : la France, première victime La proposition de loi sur le génocide arménien du 22 décembre 2011 a donné naissance à une polémique qui n'est pas prête de s'apaiser. Elle ne

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peut que laisser perplexe sur son principe même, mais aussi sur ses non-dits et ses conséquences.

1930, une année dans l'histoire du peuple juif L'historien Simon Epstein dénonce le «double mythe» de l'inertie et de l'in-souciance des Juifs avant la guerre. Même quand elles sont visibles, les grandes crises de civilisation sont rarement maîtrisables. Tel est au fond la remarquable - et triste - leçon de cet essai très utile de Simon Epstein consacré à l'attitude du «peuple juif» dans les années qui ont précédé l'ar-rivée de Hitler au pouvoir.

L'armée turque face à l'épuration Que va faire l'armée turque après l'incarcération de l'ancien chef d'état-major, le général Ilker Basbug ? Cette question est désormais sur toutes les lèvres en Turquie. « La peur des militaires ou l'attente de quelque chose de leur part a été imprimée dans notre code génétique », souligne dans le « Hürriyet » le commentateur politique Mehmet Ali Birand. Et les Turcs ont encore du mal à intégrer la suprématie du pouvoir politique sur l'institution militaire.

Turquie: un ex-chef de l'armée en prison pour complot Un ancien chef d'état-major de l'armée turque a passé sa première nuit en prison pour son implication présumée dans une campagne visant à discré-diter le parti AKP du premier ministre Erdogan. Il s'agit du dernier épisode du conflit de pouvoir opposant l'armée au gouvernement.

L’Irak : nouvel enjeu de puissance au Moyen-Orient La fin de l’occupation militaire de l’Irak est un évènement majeur pour l’ensemble du Moyen-Orient dont les conséquences géopolitiques pour-raient redéfinir les rapports de force sur l’échiquier régional. En plus des problèmes d’ordre interne à l’Irak (fragilité des institutions et du pouvoir central, tensions confessionnelles, nombreux défis sociaux, etc.), ce pays est au centre de rivalités notamment entre la Turquie, l’Iran, et l’Arabie Saoudite. La fin de l’occupation militaire de l’Irak laisse un vide politique dans lequel chacune de ces puissances régionales espère prendre pied.

Le bilan 2011 de la politique intérieure turque Comme chaque année, le Blog de l’OVIPOT vous propose une rétrospective des politiques intérieure, étrangère et européenne de la Turquie. Année électorale, 2011 a vu la troisième victoire consécutive de l’AKP à des élec-tions législatives et la poursuite du miracle économique turc, mais ces dé-veloppements flatteurs ne sont pas exempts d’interrogations pour l’avenir qui concernent l’évolution du régime politique turc, les risques de concen-tration du pouvoir et toujours la question kurde…

Le site internet de Beaumont-sur-Sarthe victime des hackers turcs

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Le piratage de sites web lié au vote sur le génocide arménien a un effet domino. Celui de Beaumont-sur-Sarthe en a fait les frais. La colère des ha-ckers turcs au sujet du vote des députés français sur le génocide arménien a des conséquences… jusqu’à Beaumont-sur-Sarthe, commune de 2160 habitants, au nord du Mans. Dimanche dernier, le site web de la mairie s’est retrouvé indirectement victime d’un piratage.

La résolution du Sénat français sur l'Arménie pourrait dégrader fortement les relations franco-turques Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré lundi que la réso-lution sur l'Arménie débattue par le Sénat français pourrait dégrader forte-ment les relations franco-turques si elle était adoptée.

Génocide arménien : le Sénat va voter le 23 janvier Le gouvernement va inscrire à l’ordre du jour du Sénat, le 23 janvier, la proposition de la loi de Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône, sanctionnant la négation des génocides, en particulier celui des Ar-méniens en 1915. C’est ce qu’a confié ce lundi au Figaro le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier, en marge des vœux du pre-mier ministre à la presse.

Edward Amiach: Génocide arménien et langue de bois Avec des échéances politiques importantes en 2012, notamment des élec-tions législatives pour les Français de l’Étranger, JSSNews a décidé de lais-ser la parole libre à tous les candidats de la 8ème circonscription. Chaque candidat a le droit de faire publier un article par semaine sur un sujet libre. Les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteurs.

Turquie: Ilker Basbug, ex-chef d'état-major de l'armée, convoqué par la justice Le général Ilker Basbug, ancien chef d’état-major turc en exercice jusqu’en août dernier, est convoqué par la justice ce jeudi 5 janvier 2012. Basbug sera entendu comme suspect dans l’enquête sur une sombre affaire de manipulation de l’information via internet. Une campagne qui visait à dis-créditer le parti AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

L'archiviste du ghetto Avec la force des grands livres inspirés, Samuel Kassow raconte comment le professeur Ringelblum a préservé les archives secrètes du ghetto de Varsovie, contre la barbarie.

Appel pour le "respect" du génocide arménien Après l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi pénalisant le néga-tionnisme du génocide des Arméniens et les critiques de la Turquie, cinq Français et un Turc - Charles Aznavour, Robert Guédiguian, Serge Klarsfeld,

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Bernard-Henri Lévy, Michel Onfray, Erol Özkoray - signent cet appel pour convaincre les politiques d’engager le Sénat à ratifier ce texte.

Le texte sur les génocides au Sénat le 23 janvier Le Sénat devrait examiner le 23 janvier, et non le 24 comme prévu initiale-ment, la proposition de loi visant à pénaliser la négation des génocides re-connus en France, notamment celui des Arméniens en 1915. "Je pense que ce sera le lundi 23 et non pas le 24. Cela nous permet de gagner un jour, ce qui est très important vu le calendrier très serré de ces prochaines se-maines", a indiqué ce lundi à Reuters le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier.

Turquie: controverse autour de l'arrestation d'un ancien chef dé-tat-major Accusé de terrorisme et incarceré dans la foulée, l'ancien chef d'état-major de l'armée turque de 2008 à 2010, le général Ilker Basbug, continue à nier ce qui lui est reproché. Très choqué, il s'estime victime d'un complot.

La Shoah belge, enfin au Sénat ? Mieux vaut tard que jamais : cinq ans après la publication du rapport "La Belgique docile" du Centre d’études et de documentation Guerres et So-ciété contemporaine sur le rôle des autorités belges dans la Shoah, six sé-nateurs de la majorité Papillon ont récemment introduit une proposition de résolution visant à organiser un débat sur la question. Une proposition de résolution constate "que, même sous l’Occupation, il existait des marges de manœuvre et des choix possibles pour les autorités belges" et "que dans la majorité des cas, au moins jusqu’à l’été 1942, les cas de refus, de freinage ou de sabotage de la collaboration de la part d’autorités ne constituent que de rares exceptions".

Dans les coulisses de l'interview qui fit tomber Klaus Barbie Christian Van Ryswick était aux côtés de Ladislas de Hoyos lorsque le jour-naliste a piégé Klaus Barbie. Il revient sur le tournage de cet incroyable entretien, dont on peut revoir des extraits dans un documentaire diffusé mardi 10 janvier sur France 2.

Pologne: record d'affluence pour le musée Auschwitz en 2011 Le musée Auschwitz, en Pologne, a accueilli un nombre record de visiteurs en 2011. Plus d'1,4 million de personnes ont visité l'ancien camp de concentration et d'extermination nazi l'an dernier.

INFOS COLLECTIF VAN

Turquie : les négationnistes s’emballent

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Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Usant des arguments habituels des négationnistes, l’auteur s’appuie sur l’avis « d’ex-perts » qui ont soi-disant prouvé dans leurs divers écrits que le régime ottoman n’avait pas du tout l’intention d’exterminer les Arméniens et que par conséquent les actes perpétrés à l’encontre des Arméniens en 1915 ne constituent pas un génocide, selon la définition de l’ONU. Et l’on apprend que : « La déportation des Ar-méniens a été menée par l’administration ottomane en tant que mesure de sécurité territoriale pour aider l’Empire à mater les in-surrections arméniennes pendant la Première guerre mondiale ». Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet article en anglais paru sur le site du journal turc Today's Zaman, le 8 janvier 2012.

Today's Zaman

La déportation des Arméniens ne devrait pas être consi-dérée comme un génocide, affirment des analystes

8 janvier 2012 / GÖZDE NUR DONAT, İSTANBUL

Suite aux controverses concernant un projet de loi adopté le mois dernier par l’Assemblée Nationale française, loi qui pénalise la négation du “géno-cide arménien”, un groupe de chercheurs a avancé que les actes commis à l’encontre de la communauté arménienne en Anatolie orientale dans l’Em-pire ottoman, ne peuvent pas être considérés comme un “génocide” en raison du manque d’intention de l’Empire ottoman de détruire la commu-nauté.

Après que la Chambre basse du Parlement français a accepté le projet de loi, malgré de fortes protestations de la Turquie, des débats sur les reven-dications arméniennes de génocide ont eu lieu dans un certain nombre de pays, y compris en Israël, un pays qui a été formé après que des millions de juifs européens ont été tués pendant le génocide commis par l'Alle-magne nazie, au début et pendant la Deuxième guerre mondiale. La com-mission de l’Éducation, de la Culture et des Sports de la Knesset a tenu une audience publique sur les revendications de génocide après le vote français, mais finalement aucune décision n’a été prise.

L'holocauste a été le premier cas internationalement accepté de génocide, sur la base de la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'Assemblée Générale de l’ONU en 1948. La défini-tion de génocide utilisée dans la convention a été celle inventée en 1944 par Raphael Lemkin, un avocat polonais d’origine juive, comme : "des actes commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe

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national, ethnique, racial ou religieux." Ce qui est arrivé aux Arméniens en Anatolie orientale, pendant les dernières années de l'Empire ottoman, était-il un acte "de génocide", comme l'holocauste ? C’est un sujet dont on a débattu pendant des décennies. Middle East Critique, un journal basé aux États-Unis, publiant tous les quatre mois des articles de recherche po-litique et historique contemporaines, sociale et historique, a consacré son dernier numéro de 2011 à ce débat.

Tal Buenos, l’un des collaborateurs du journal et doctorant israélien étu-diant la question du génocide à la Utah University, récuse toutes simili-tudes entre le génocide juif et les actes commis par l’Empire ottoman contre la communauté arménienne, qui, dit-il, ont été perpétrés en tant que mesure d’autodéfense dans des conditions de guerre, bien que cela ne signifie pas que ces actes n’aient pas eu des conséquences catastro-phiques, y compris la mort de centaines de milliers d’Arméniens. Néan-moins, il a admis que la mort d’un si grand nombre d'Arméniens n'était pas le résultat de tueries délibérées de la part de l'administration otto-mane, mais une conséquence des circonstances de la guerre ou des at-taques illégales commises par des groupes qui n'étaient pas sous le contrôle direct de l'administration ottomane : par exemple, des unités kurdes armées qui "voulaient garder les Arméniens dans leur position poli-tique subalterne", ainsi que des brigands et des soldats irréguliers. Le Co-mité Union et Progrès (CUP), qui gouvernait alors l'Empire ottoman, a orga-nisé la déportation des Arméniens en Russie et dans des zones éloignées de l'Anatolie orientale, après qu'une rébellion arménienne a éclaté dans la province de Van, se ralliant à l'armée russe qui envahissait alors l'Anatolie orientale. Disant que les Ottomans n’avaient pas l'intention de détruire la communauté arménienne, Buenos a écrit que l'intégrité territoriale de l'Empire ottoman était en danger et que la déportation a été une mesure militaire prise pour la survie du pays, ce qui est différent du génocide per-pétré dans l’Allemagne nazie, qui a systématiquement exterminé la com-munauté juive au nom de la pureté de la race.

Les provinces peuplées d’Arméniens, y compris Erzurum, Elazığ, Ourfa, Van et Diyarbékır, étaient situées sur des lignes de communications cru-ciales pour les armées ottomanes combattant les Russes sur la frontière caucasienne de l’Empire et les Britanniques en Mésopotamie et en Pales-tine. Sur ces trois fronts, les armées ottomanes n’étaient pas autonomes en matière de nourriture, de munitions et d’équipement médical, et elles étaient donc dépendantes des transports routiers de l’ouest de la Turquie pour se ravitailler. Les comités révolutionnaires arméniens armés, les Da-schnaks et les Hentchaks, créés à la fin du dix-neuvième siècle, qui contrô-laient ces villes, ont commencé à attaquer et à couper ces lignes de com-munications en 1915, grâce à l'aide financière et aux armes de la Russie, de la France et du Royaume-Uni, tous des envahisseurs des territoires ot-tomans pendant la Première guerre mondiale. La décision ottomane de

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transférer les Arméniens hors de ces villes était une politique de contre-in-surrection développée en réponse aux attaques des groupes arméniens qui s’étaient engagés dans des actions violentes pour fonder un État ar-ménien indépendant dans l'Anatolie orientale de l'Empire ottoman. "Tant que les Ottomans ont eu des forces militaires disponibles, ils n'ont jamais été obligés d'utiliser des stratégies de déplacement de population..." a affirmé Edward Jay Erickson, un autre auteur de l'édition spéciale du jour-nal. Edward Jay Erickson est un ancien officier de l'armée américaine à la Marine Corps University et un éminent spécialiste de l'Armée ottomane pendant la Première guerre mondiale. Il affirme que la déportation a été employée pour la première fois en 1915 par les Ottomans, qui, dit-il, de-vaient gérer de nombreuses rébellions des minorités aspirant à l'indépen-dance entre 1890 et 1914. Il affirme que l'envoi de grandes forces armées pour soumettre les rebelles était impossible en 1915, "car l'intérieur de l'Empire manquait de forces régulières et de la gendarmerie." Il soutient que le transfert a été une stratégie efficace née de la faiblesse militaire plutôt que de la force. De plus, Erickson déclare que les importants trans-ferts précédents, en tant que stratégie de contre-insurrection, ont été ef-fectués par les Occidentaux, y compris par l'Espagne à Cuba en 1893, les États-Unis aux Philippines en 1900-1902 et la Grande-Bretagne en Afrique du Sud en 1899-1901, pour séparer les guérilleros des populations civiles amicales. Soutenir cette stratégie de transfert était la seule option pour les dirigeants ottomans, étant donné les conditions contemporaines de guerre ; ils ont adopté cette stratégie bon marché qui avait bien réussi à leurs homologues espagnols, américains et britanniques. "En ce qui concerne la question de savoir si le transfert était nécessaire pour la sécu-rité impériale ottomane pendant la Première guerre mondiale, la réponse est clairement oui", a écrit Erickson. Cependant, il poursuit en disant que la nécessité militaire ne peut pas être acceptée comme une excuse pour les crimes commis pendant ces déportations.

Des sources historiques montrent que des massacres arbitraires d'Armé-niens ont eu lieu, commis par des bandits attaquant les convois des dépor-tés, ainsi que l'usurpation de propriétés appartenant à la communauté, comme le citent des universitaires contribuant à l'édition. Cependant, Yu-suf Sarinay, le Directeur général du Bureau des Archives d'État, fournit quelques décrets officiels se prononçant contre les abus pendant les trans-ferts, avec une résolution du Cabinet du gouvernement du CUP datant de mai 1915, indiquant que : …Les vies et les propriétés des Arméniens trans-férés doivent être protégées pendant le transfert et si un quelconque cas d'abus survenait, les fonctionnaires et les gendarmes, qui étaient respon-sables des mauvais traitements des transférés, seraient immédiatement renvoyés du service public et déférés devant des cours martiales."

Il a prouvé, en accord avec deux autres auteurs, un manque 'd'intention' de l'État de détruire la communauté arménienne, l’aspect d'action agres-

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sive qui doit exister pour pouvoir qualifier un acte de "génocide", selon la définition généralement acceptée du terme. Le fait que l'holocauste a été motivé par la haine raciale contre les juifs et incluait des massacres pré-planifiés, alors que certains considèrent la déportation arménienne comme une mesure de sécurité nationale, distingue les deux cas, tandis que d'autres chercheurs du génocide se concentrent sur les ressemblances entre les deux événements, particulièrement en ce qui concerne leurs conséquences. Hakan Yavuz, un professeur assistant du Département de Sciences politiques à l'Université de l'Utah et le rédacteur en chef invité de l'édition, a critiqué l'approche consistant à définir le génocide uniquement en termes du résultat, comme étant "constamment la recherche d'une vic-time et d’un persécuteur", et l'ignorance des diversités des contextes dans lesquels les événements catastrophiques surviennent. Par conséquent, il appelle à une approche "humanisante" qui évalue les incidents dans leurs contextes historiques.

©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 10 janvier 2012 – 06 :11 – www.collectifvan.org

http://www.todayszaman.com/news-267924-armenian-deportation--should-not-be-deemed--genocide-analysts-say.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60157

Lire le texte original dans la rubrique en anglais

Collectif VAN : l'éphéméride du 10 janvier

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à dif-férentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’associa-tion suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).

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Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)

http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)

http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 10 janvier (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

10 janvier 1475 - - Etienne le Grand détruisait l'armée turque à Vaslin

Depuis la chute de Constantinople, en 1453, plus aucun obstacle ne vient gêner l'expansion de l'empire ottoman sur le continent. Pendant un temps, le gouverneur de Hongrie résiste à la poussée turque. A sa mort, en 1456, deux princes continuent à lutter: en Valachie, Vlad Tepes, que la littérature immortalisera sous le nom de Dracula et, en Moldavie, Etienne le Grand. Ce dernier réorganise l'armée, fortifie les cités situées aux frontières de son Etat et recherche l'alliance russe en épousant la soeur du tsar. A la fin de l'année 1474, le sultan Mehmet II, agacé, décide d'envoyer une armée de 100.000 hommes pour punir le prince trop téméraire. Etienne applique d'abord la tactique de la terre brûlée et choisit de livrer bataille dans les marécages de Vaslin, le 10 janvier 1475. Prise entre deux rivières, l'armée turque ne peut se déployer et est taillée en pièces. C'est la première dé-faite de cette importance en Europe pour l'Empire ottoman

Nouvel Obs : L'éphéméride du lundi 10 janvier 2011

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110110.FAP3414/l-ephemeride-du-lundi-10-janvier-2011.html

10 janvier 1909 -- Turquie : on adresse au vali Djévad bey le fameux rap-port relevant les provocations diverses et exactions qui ont été commises contre les Arméniens au cours des dernières semaines, afin que celui-ci prenne les mesures nécessaires pour les faire cesser. Il y dévoile surtout

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les menées du sous-préfet de Djébèl Bérékèt, Assaf bey, qui excite déjà les populations musulmanes en leur disant qu’il est inadmissible que les Ar-méniens aient les mêmes droits qu’eux et que ceux-ci s’arment et se pré-parent à les attaquer.© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915

Imprescriptible : La situation politique en Cilicieà la veille des massacres d’avril 1909

http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p1ch3

10 janvier 1916 -- Turquie : Télégramme chiffré du Ministère de l'Intérieur envoyé à la Direction générale de l'installation des tribus et des déportés. « Il a été établi, après enquête, qu'à peine 10 % des Arméniens, soumis à la déportation générale, sont arrivés au lieu de leur destination et que les autres sont morts en route par la famine, les maladies et d'autres causes naturelles semblables. J'espère obtenir le même résultat pour les suivants en les traitant avec rigueur. »

L'Heure de l'Arménie par A. KRAFFT-BONNARD

Imprescriptible : L'heure de l'Arméniehttp://www.imprescriptible.fr/documents/heure_armenie/heurearmenie.htm

10 janvier 1916 – Allemagne/Empire ottoman : Le gouvernement impé-rial [allemand] était constamment informé de la manière cruelle dont son allié [la Turquie] anéantissait les chrétiens. Le 10 janvier 1916, l’ambassa-deur Paul Wolff Metternich télégraphia ‒ entre autres ‒ au chancelier Bethmann Hollweg : « Le comité [Jeune-Turc] exige la destruction des der-niers Arméniens. Turquiser signifie : chasser, tuer, anéantir tout ce qui n’est pas turc. ». […] Pour sa politique, supposée profitable, il [le gouver-nement allemand] était prêt à sacrifier des millions de chrétiens. Il voulait à tout prix avoir les Turcs de son côté. Les grands massacreurs, tels Enver et Talaat, étaient fêtés en Allemagne comme de grands héros.

Heinrich Vierbücher : Arménie 1915 : Témoignage d'un officier allemand

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Imprescriptible : Épiloguehttp://www.imprescriptible.fr/documents/vierbucher/epilogue

10 janvier 1941 -- Pays-Bas : tous les Juifs, sous-entendu tout individu ayant au moins 1 de ses grands-parents né juif, sont assignés à se faire déclarer. Les Allemands seront eux-mêmes étonnés du fort pourcentage de Juifs qui répondirent à l'ordre. 159 806 personnes se font recenser dont 140 245 nés de père et de mère juifs.

Wikipédia : Histoire des Juifs aux Pays-Bas

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_aux_Pays-Bas

10 janvier 1942 -- Pologne : le ghetto de Rzeszow est clôturé, emprisonnant environ 12.200 Juifs, dont plus de 3.000 expulsés de Pologne occidentale. La surpopulation, la famine et le manque d'équipements hygiéniques entraînent d’inévitables épidémies, tuant des centaines de personnes.

BS Encyclopédie : Le ghetto de Rzeszow http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article_complet.php?pArticleId=92&articleLib=Le+ghetto+de+Rzeszow

10 janvier 1943 -- 6 000 juifs emprisonnés dans le camp de travail forcé de Sandomierz et 2 500 juifs du ghetto de Sandomierz (Pologne) sont dé-portés au camp d’extermination de Treblinka, où ils sont gazés.

Le camp de travail forcé de Kopernik, près de Minsk Mazowiecki (Pologne), est liquidé par les SS. Les juifs se défendent énergiquement. Au cours de la lutte, ils parviennent à tuer plusieurs SS.

Le ghetto de Bochnia (Pologne) est liquidé. 3 500 juifs sont massacrés par les nazis.

Skynet : 10 janvier, ce jour-là, n’oubliez pas.

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/09/10-jan-vier-ce-jour-la-n-oublmiez-pas.html

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10 janvier 1944 -- 6 juifs sont déportés de Vienne au camp de concen-tration de Theresienstadt.

Skynet : 10 janvier, ce jour-là, n’oubliez pas.

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/09/10-jan-vier-ce-jour-la-n-oublmiez-pas.html

10 janvier 1944 -- Rafle de Juifs de nationalité française à Bordeaux par la police française. Un enfant réussit à s’échapper : il s'appelait Boris Cyrulnik…

Cercle Shoah : Chronologie du nazisme à la Shoah, les procès http://www.cercleshoah.org/spip.php?article112

et Paris-Match: Vel'd'Hiv'. Boris Cyrulnik, l'enfant traquéhttp://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Vel-d-Hiv-.-Boris-Cyrulnik-l-enfant-traque-172618/

10 janvier 1994 -- Haut-Karabagh : une offensive [des forces azerbaïdjanaises et des Afghans] est lancée dans la région de Martakert dans une tentative de reprendre la partie nord de l'enclave. Les assaillants parviennent à avancer et à reprendre plusieurs parties au nord et au sud du Karabagh avant de ralentir. La République d'Arménie commence en effet à envoyer des conscrits, des troupes régulières et du ministère de l'Intérieur pour l'arrêter.

Wikipédia : Guerre du Haut-Karabagh

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Haut-Karabagh

10 janvier 2007 – Turquie : Hrant Dink passait à Istanbul pour être "la voix de l'Arménie". Le 10 janvier, il signait dans son journal "Agos" ce qui devait être son dernier éditorial. "Ma messagerie est pleine de phrases haineuses, menaçantes. Dans la rue je suis comme un pigeon. Je marche en regardant devant et derrière moi."

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La libre.be : L'Arménie, les braises de l'Histoire

http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/328090/l-armenie-les-braises-de-l-histoire.html

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=50866

Turquie : "Mes amis, mes amours, mes emmerdes"Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Dans ce billet en an-glais, traduit par Gilbert Béguian pour Armenews, Odette Bazil, publiciste, co-fondatrice des liens interparlementaires entre le Royaume Uni et l’Arménie (1992), trace un portrait corrosif de la schizophrénie et de la paranoïa qui guident les dirigeants néga-tionnistes turcs pour tout ce qui concerne la question du génocide arménien, les reconnaissances dans les pays étrangers et les lois pénalisant le négationnisme. A déguster sans modération.

NAM

Billet d’Humeur-Humour

Une Carte d’Amis et d’Ennemis qui dérange beaucoup

par Odette Bazil, publiciste, co-fondatrice des liens interparlementaires entre le Royaume Uni et l’Arménie (1992)

5 janvier 2012

Le jeudi 29 décembre 2011, M. Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre de Turquie, est devenu un homme très, très fâché, le Parlement français ayant adopté une loi nouvelle qui déclare : celui qui nie publiquement la véracité du génocide arménien sera poursuivi, emprisonné pendant une année et devra payer 45 000 euros.

Dans sa colère, M. Erdogan a ordonné à son Ministère des Affaires Etran-gères de préparer une “ Carte du Monde des Amis et des Ennemis “ dans laquelle les gouvernements, les Parlements et les ONG qui ont déjà recon-nu le génocide seraient marqués d’un point ROUGE, ceux qui ont déclaré qu’ils devraient le faire en ORANGE, ceux qui allaient le reconnaître de fa-çon imminente en ROSE, ceux qui pourraient le reconnaître dans un futur

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éloigné en VERT et ceux qui ne le reconnaîtraient jamais en BLEU : à son désespoir, la carte ressemblait à un bouquet hérissé de pointes ROUGES, ORANGES et ROSES qui lui transpercèrent le cœur et le rendirent de plus en plus furieux.

Il réunit ensuite ses hommes de confiance : eux aussi étaient en colère. Ils adoptèrent immédiatement l’option la plus facile : mettre fin à l’entrée des produits français en Turquie, et à la place, dépenser un million de dollars en Angleterre où les Britanniques l’accueilleraient à bras ouverts, M. Erdo-gan étant au courant qu’en secret, les Britanniques se réjouissaient de la situation et qu’ils avaient dit leur désapprobation qu’une telle loi soit ap-prouvée ! (Tandis que tout cela était en discussion, M. Erdogan tournait dans sa tête la colère de son épouse qui ne trouverait plus ses parfums, ses chaussures et foulards favoris si les produits français étaient sous em-bargo ! Bien pensait-il, il pensait qu’il pourrait toujours l’envoyer chez Har-rods à Londres où elle trouverait ce qu’elle désire : les Britanniques ne fe-ront JAMAIS ce que les Français ont fait ! Sur la carte, le point le plus gros est en Angleterre !!!).

La production de la carte fut immédiatement jugée comme une très bonne idée et ils s’assirent tous et se mirent à l’étudier : l’angoisse les saisit quand ils notèrent que trop de points se concentraient en Europe ! Et cela augmenta encore plus leur colère ! Devaient-ils traiter chaque pays mar-qué d’un point rouge de la même façon que la France sera traitée ? Ils fré-mirent dans leur siège : si oui, ils ne seraient jamais admis dans le club ex-clusif de l’Union Européenne ! Ils seraient dans ce cas entourés de 22 en-nemis de plus (les 22 pays qui ont déjà reconnu le Génocide), 22 pays mis dans le camp ennemi par la main des Turcs eux-mêmes ! Ils maudirent leurs ancêtres pour leur travail mal fait et se lamentèrent : pourquoi a-t-on laissé quelques milliers d’Arméniens d’échapper au génocide et leur avoir laissé la vie ? Pourquoi !!! Pourquoi quelques-unes de leurs églises ont-elles été épargnées ? En Turquie et sur toutes les terres prises aux Armé-niens, nous aurions dû faire ce qu’ont fait les cousins azéris de leurs tombes et de leurs khatchkars (croix-pierre) à Djougha : démolir leurs mo-numents, les araser au bulldozer et construire nos propres camps mili-taires à la place ! Ainsi personne ne pourrait plus les visiter ! Vous voyez, ils créent à présent toutes sortes de problèmes - et ce sont des problèmes graves“.

Ils passèrent ensuite à l’étude des pays marqués d’un point orange : peut-être pouvons-nous adopter une politique différente envers les pays qui n’ont pas encore reconnu le génocide mais qui envisagent de le faire et les en dissuader ? Peut-être pouvons-nous convaincre nos cousins azéris d’of-frir leurs terres près de la frontière iranienne pour installer des bases anti-missiles contre l’Iran pour plaire à Israël et les dissuader de reconnaître le génocide ? Cette idée les réconforta quelque peu : ils sourirent et se félici-

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tèrent les uns les autres. Oui, c’est cela que nous devons faire. Nous de-vons arrêter le processus de reconnaissance par Israël parce que dès lors qu’Israël l’aura reconnu (Allah nous en préserve !), les Américains et les Britanniques suivront... et nous devons l’empêcher coûte que coûte. Coûte que coûte.

Parmi les points roses sur la carte, celui qui les souciait le plus était le Vati-can : qu’est-ce qui a transpiré maintenant qu’ils ont ouvert leurs caves ? Chacun des documents et chacun des rapports communiqués au Vatican au cours du génocide seront-ils lus et publiés ? Comment arrêter cela ? De-vant de tels documents, comment allons-nous dorénavant nier la vérité ? Qui acceptera nos mensonges ? Si ce qui s’y trouve (ils voulaient dire, au Vatican), est publié, ce sera notre perte et cela peut immédiatement dé-clencher une chaîne dangereuse et indestructible de reconnaissances...et nous devons l’empêcher coûte que coûte. Coûte que coûte.

L’examen des points bleu les calma pendant un court instant : il y avait l’Angleterre (peinte complètement en bleu) où aucun point rouge ni orange ni rose, ni même vert ne devrait figurer... mais qu’est-ce que c’est ? Quelques points rouges et oranges apparaissaient déjà sur les Iles Britanniques : il fallait dès à présent surveiller le Pays de Galles où des pierres-croix étaient dressées sur des terres appartenant au Conseil Gallois en mémoire des victimes du génocide et où le Parlement Gallois avait adopté une Déclaration de reconnaissance du génocide... mais grâce à l’Angleterre, Bon Ami, Bon Allié ; Angleterre ! Où, dans le feu de la Pre-mière Guerre Mondiale, avertis du génocide de 1915, des historiens britan-niques ont été mandatés pour rechercher les Rapports des Débats Parle-mentaires, les réunir dans leur Livre Bleu titré “ Traitement des Arméniens dans l’Empire Ottoman 1915-1923 “... mais à présent nos amis rejettent le livre, le déclarant nul et non avenu et le qualifiant de “propagande de guerre“, nous épaulant dans notre négationnisme et nous tirant d’affaire. Rendons grâce à Allah ! Vive l’amitié et la loyauté !

Sur le ton de l’ironie, ils discutèrent et se demandèrent si les dignitaires britanniques, membres du Parlement ou même de la famille royale qui ont publiquement nié le Génocide des Arméniens au Royaume Uni iront à pré-sent en France, et la même question leur ayant été posée, s’ils feront la même réponse, sachant qu’ils seront envoyés en prison en France et au-ront à payer 45 000 euros ? ...Ils gloussaient de plaisir.

L’Amérique aussi était peinte en bleu ; mais sa carte était déroutante. Quelques points rouges, oranges et bleus étaient éparpillés partout du nord au sud et de l’est à l’ouest, représentant ces damnés Arméniens dans ces groupes de pression, ces ONG, ces gouvernements locaux, ces asso-ciations et même ces parlements ; dans un soupir d’angoisse (“ces mau-dits Arméniens !!!...“) ils décidèrent que les Etats-Unis aussi soient sur-

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veillés de près, en dépit des promesses réitérées reçues des autorités. Et pour finir, ils observèrent la Turquie sur la carte. Puis ils se regardèrent les uns les autres : combien de temps avant que des points rouges appa-raissent sur la carte ? Combien de temps avant que les professeurs malfai-sants impriment la vérité dans les livres de nos enfants ? Combien d’histo-riens, de journalistes, d’éditeurs, de militants, d’écrivains et d’hommes consciencieux devra-t-on encore mettre en prison ou tuer, pour arrêter cette hystérie ? Ils se félicitèrent ensuite d’avoir créé et adopté l’article 301 du code pénal : tant que cette loi sera maintenue, personne n’osera jamais parler des Arméniens et de leur génocide. S’ils le faisaient, nous les jetterions en prison, confisquerions leurs biens, brûlerions leurs bureaux... ou les tuerions tout simplement. Oui. Oui. C’est cela que nous ferons.

Mais les sourires étaient un peu hésitants, les félicitations tièdes et les poi-gnées de main molles. Ils regardaient cette ’Carte des Amis et des Enne-mis’ et - à regret- en vinrent à réaliser que leurs efforts pour nier un fait historique étaient stériles : le nombre de points rouges augmentait tous les jours et serait bientôt sur le point de recouvrir toute la carte parce que lorsque la neige fond, toutes les pierres, qu’elles soient petites ou profon-dément recouvertes, seront exposées à la vue de tous. Avec dans le cœur une peur insidieuse, et une colère aveugle, ils se rendirent à l’évidence : la neige commençait à fondre.

MERCI SARKOZY, MERCI LA FRANCE

Odette Bazil “Upper Haïk“

lundi 9 janvier 2012, Jean Eckian ©armenews.com

Traduction Gilbert Béguian pour Armenews

A very disturbing Map of Friends and Foes

http://times.am/?l=en&p=3505

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=76017

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60159

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Point-Presse du ministère des Affaires étrangères

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous in-vite à lire cette information publiée sur le site du Ministère des Affaires étrangères le 27 décembre 2011.

Ministère des Affaires étrangères

POINT DE PRESSE DU 27 DÉCEMBRE 2011 - DÉCLARATIONS DU PORTE-PA-ROLE

France / Turquie

Q - Les relations franco-turques se sont dégradées la semaine passée. Est-ce qu’elles sont rentrées dans l’ordre ? Ou est-ce que cette dégradation va influer sur la diplomatie de la France dans la région du Moyen-Orient et, entre autres, en Syrie ?

R - Non. S’agissant de la Turquie et de la Syrie, avec les Turcs nous avons les mêmes objectifs, c’est-à-dire faire arrêter la violence et aider le peuple syrien à accéder à la démocratie. Il n’y a pas de changement, ni sur l’ob-jectif, ni sur les priorités à atteindre le plus rapidement possible, je pense à la fin des violences, ni sur les moyens de les atteindre, c’est-à-dire une mobilisation de la communauté internationale. Dans ce cadre-là, la Turquie a un rôle important à jouer et la France également, et en particulier en ce qui concerne la France, en notre qualité de membre permanent du Conseil de sécurité. C’est la raison pour laquelle nous essayons de faire bouger les choses à New York par le maintien d’un travail en commun avec tous ceux, et les Turcs en font partie, qui partagent ces objectifs de l’arrêt des vio-lences et de l’émergence de la démocratie dans ce pays.

Sur la Turquie, ce qui est important, nous l’avons déjà dit la semaine der-nière, c’est d’éviter toute formule qui engage l’avenir, qui crispe les choses. Au contraire, je crois que nous avons, les uns et les autres, intérêt à préserver l’acquis de notre relation bilatérale avec la Turquie qui est très important, et d’autre part l’acquis de ce travail en commun que nous avons mené avec les Turcs sur beaucoup de sujets internationaux. On parle de la Syrie, mais on pourrait parler de l’Iran, de l’Afghanistan, de la coopération en Méditerranée. Pour nous ce sont des dossiers auxquels nous sommes attachés. Il faut retrouver la sérénité suffisante pour regar-der en face l’importance de ce qui nous unit.

Q - Est-ce que cette coopération et cette coordination sont maintenues

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dans la situation actuelle ?

R - Ce sont les vacances actuellement, mais les canaux de communication sont ouverts.

Q - Est-ce que cela veut dire que des contacts téléphoniques sont mainte-nus avec certaines autorités ?

R - Des contacts normaux. Lorsqu’on se croise à New York on travaille en-semble, on se parle, de même à Bruxelles, etc.

Il y a l’ambassade de Turquie ici à paris. Je suppose qu’elle fait son travail, tandis que l’ambassade de France fait son travail à Ankara.

Nigeria

Q - Lors du passage du ministre des Affaires étrangères à Kano et Abuja, et du voyage officiel du président, il a été décidé que la France et le Nigeria coopèrent en matière de sécurité. Je voulais savoir si la vague d’attentats qui a frappé le pays dernièrement va accélérer le calendrier de cette co-opération. Est-ce qu’elle va se mettre en place dès janvier ? Est-ce que cette vague d’attentats est de nature à accélérer le calendrier de la coopé-ration ?

R – Bien sûr. C’était le message principal que M. Alain Juppé avait porté au-près des autorités nigérianes lorsqu’il les avait rencontrées à Abuja. Il avait d’ailleurs réitéré ce message à Kano, en particulier lors de la confé-rence qu’il avait donnée à l’université de Kano. Ce message de solidarité, d’appui, de soutien, a été réitéré par les plus hautes autorités de la Répu-blique auprès du président Goodluck Jonathan lors de sa visite officielle en France. Il est évident que ce qui s’est passé, toutes ces actions plus bar-bares les unes que les autres qui se sont succédé depuis quelques jours dans le nord du Nigeria, et en particulier, les attentats dans les églises, nous a amené à réitérer nos condamnations et notre soutien aux autorités du Nigeria.

J’ajoute qu’il y a un autre sujet qui est important. Cela ne prend pas néces-sairement la forme d’actions terroristes au sens classique du terme, mais cela prend la forme de violences tout aussi condamnables, cela s’est pas-sé depuis dimanche dans certaines villes du nord du Nigeria où on a vu des communautés entières, des commerçants, des personnes persécutés, des magasins qui ont été brûlés, des gens qui ont été par centaines obli-gés d’évacuer certaines villes parce qu’ils y étaient persécutés. Cela ren-force ce sentiment d’insécurité.

Nous allons donc travailler avec les Nigérians, avec les États de la région,

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avec nos partenaires européens pour trouver les meilleurs moyens pour ai-der les autorités nigérianes à lutter contre le terrorisme, à faire respecter le droit partout sur l’ensemble du pays. Nous n’allons négliger aucun ef-fort.

Pakistan - Situation de Mme Asia Bibi

Q - Avez-vous des nouvelles de cette Pakistanaise condamnée à mort pour blasphème ?

R - La France exprime à nouveau sa profonde préoccupation devant la si-tuation de Mme Asia Bibi, Pakistanaise condamnée à mort dans son pays pour délit de blasphème le 8 novembre 2010. Emprisonnée depuis son in-culpation en juin 2009, Mme Asia Bibi, dont l’état de santé, physique et psychologique, se dégrade de manière préoccupante, est aujourd’hui dans l’attente de l’examen de sa procédure d’appel par la Haute Cour de La-hore.

La France souhaite un examen rapide de cet appel afin de mettre un terme à cette situation humanitaire grave compte-tenu de la précarité de l’état de santé de Mme Asia Bibi.

Q - (inaudible. Intervention sur la situation des femmes dans certains pays.)

R - Dans le malheur, il y a des situations très variables. Les femmes qui ne peuvent pas conduire, voter, choisir leur mari, les femmes qui sont tortu-rées, les femmes qui sont victimes de viol, de viol collectif, etc. Toutes ces problématiques, nous les avons longuement abordées lors de la Journée portes ouvertes à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme qui a eu lieu au Quai d’Orsay le 10 décembre dernier. Notre com-bat pour les femmes est un combat permanent, partout dans le monde, de tous les instants.

https://pastel.diplomatie.gouv.fr/editorial/actual/ael2/print_pp.asp?liste=20111227.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60158

GENOCIDE ARMENIEN

France

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Le texte sur les génocides au Sénat le 23 janvier

20 Minutes

Mis à jour le 09.01.12 à 16h57

Le Sénat devrait examiner le 23 janvier, et non le 24 comme prévu initiale-ment, la proposition de loi visant à pénaliser la négation des génocides re-connus en France, notamment celui des Arméniens en 1915. "Je pense que ce sera le lundi 23 et non pas le 24. Cela nous permet de gagner un jour, ce qui est très important vu le calendrier très serré de ces prochaines se-maines", a indiqué ce lundi à Reuters le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier.

Il a par ailleurs confirmé que les travaux du Parlement, qui devaient être suspendus le 24 février pour cause de campagnes électorales, seraient prolongés de quelques jours. Les députés ont adopté massivement le 22 décembre par un vote à main levée cette proposition de loi UMP qui a pro-voqué de vives réactions de la Turquie. Le Sénat, où la gauche est désor-mais majoritaire, devrait adopter la proposition de loi telle que l'Assemblée l'a votée. Elle sera alors définitivement adoptée par le Parlement.

Ce texte, présenté par la députée UMP des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer, prévoit de punir la négation d'un génocide d'un an d'emprisonne-ment ou d'une amende de 45.000 euros ou des deux à la fois. Lors d'une visite en Arménie début octobre, Nicolas Sarkozy avait mis en demeure Ankara de reconnaître rapidement le massacre de 1,5 million d'Arméniens par les Turcs en 1915. Le Parlement français a adopté en 2001 une loi qui dispose que "la France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915". Reuters

http://www.20minutes.fr/ledirect/855764/texte-genocides-senat-23-janvier

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60144

Génocide arménien : le Sénat va voter le 23 janvier

Le Figaro

Par Sophie Huet Mis à jour le 09/01/2012 à 15:26 | publié le 09/01/2012 à 15:15

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Le gouvernement va inscrire à l’ordre du jour du Sénat, le 23 janvier, la proposition de la loi de Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône, sanctionnant la négation des génocides, en particulier celui des Ar-méniens en 1915. C’est ce qu’a confié ce lundi au Figaro le ministre char-gé des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier, en marge des vœux du premier ministre à la presse. Patrick Ollier a confié : « J’ai le sentiment qu’il y a un consensus » sur le sujet. Le ministre proposera donc l’inscrip-tion de ce texte, vivement critiqué par les autorités turques, lors de la conférence des présidents du Sénat le 16 janvier.

À l’Assemblée Nationale, la proposition de loi Boyer avait été adoptée le 22 décembre à main levée à la quasi unanimité des groupes parlemen-taires, malgré l’opposition d’une dizaine de députés UMP, dans un climat très tendu entre la France et la Turquie, qui avait dépêché à Paris deux dé-légations, l’une politique, l’autre composée de chefs d’entreprises. A la suite du vote de ce texte par les députés, Valérie Boyer avait reçu des «menaces de mort et de viol», selon ses propres termes.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/01/09/97001-20120109FILWWW00468-info-figaro-genocide-armenien-le-senat-va-voter-le-23-janvier.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60148

Appel pour le "respect" du génocide arménien

le JDD

31 décembre 2011 | Mise à jour le 1 janvier 2012

Après l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi pénalisant le néga-tionnisme du génocide des Arméniens et les critiques de la Turquie, cinq Français et un Turc - Charles Aznavour, Robert Guédiguian, Serge Klars-feld, Bernard-Henri Lévy, Michel Onfray, Erol Özkoray - signent cet appel pour convaincre les politiques d’engager le Sénat à ratifier ce texte.

Comme l’a écrit Elie Wiesel, "tolérer le négationnisme, c’est tuer une se-conde fois les victimes". Aussi convient-il de saluer le vote de l’Assemblée nationale du 22 décembre 2011, qui s’est prononcée en faveur de la trans-position de la décision-cadre de l’Europe contre le racisme, la discrimina-tion et le négationnisme. Contrairement aux lieux communs qui ont circulé

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à la faveur de la discussion publique autour de ce texte, ce dernier ne constitue pas une loi mémorielle, l’Histoire ayant déjà été écrite par les historiens. Ce document relève du droit. En donnant suite à cette directive européenne, les députés ont accordé aux garants de la mémoire des vic-times de "tous les génocides reconnus par la loi" (Shoah, génocide des Ar-méniens), la possibilité juridique de les défendre contre les formes les plus "outrancières" du déni.

Est notamment visé le négationnisme d’État dont les autorités turques successives organisent la promotion jusque sur le territoire de la Répu-blique française. Ainsi les élus sont-ils restés dans leur fonction qui consiste à préserver la dignité humaine, première phase du préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et à légiférer pour préve-nir tout risque de trouble à l’ordre public. Pour qu’enfin ce texte prenne force de loi, nous encourageons le président de la République, le gouver-nement ainsi que les principaux partis, de gauche comme de droite, qui ont soutenu l’adoption de cette loi à confirmer leur geste en permettant sa ratification par le Sénat dans la législature actuelle.

Charles Aznavour, Robert Guédiguian, Serge Klarsfeld, Bernard-Henri Lévy, Michel Onfray, Erol Özkoray

samedi 31 décembre 2011

http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Charles-Aznavour-et-BHL-entre-autres-veulent-la-ratification-de-la-loi-penalisant-le-negationnisme-du-ge-nocide-Armeniens.-445263/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60140

Edward Amiach: Génocide arménien et langue de bois

JSSNews

Rédigé par JSS le Jan 6th, 2012

Avec des échéances politiques importantes en 2012, notamment des élec-tions législatives pour les Français de l’Étranger, JSSNews a décidé de lais-ser la parole libre à tous les candidats de la 8ème circonscription. Chaque candidat a le droit de faire publier un article par semaine sur un sujet libre.

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Les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteurs.

Quelle belle leçon de « langue de bois » nous a assénée Mme Daphna Poz-nanski dans son édito publié plus tôt sur JSSNews.

S’agissant de la loi votée par l’UMP sur le génocide Arménien, Mme D.Poz-nanski dit : “j’aurais eu toutes les raisons de voter cette loi et je ne l’aurais pas votée en tant que députée…. “

« 6 000 Français de Turquie ne pèsent pas lourd face aux 450 000 Armé-niens de France… »

Ecrire ces phrases avec une telle indécence, relève d’un profond mépris pour les électeurs Français de la 8ème circonscription.

Inscrivez-vous à la newletter de JSSNews

OUI, le génocide arménien est de la responsabilité des Turcs et il y aurait une certaine grandeur à ce que l’état Turc assume ses responsabilités (comme l’ont fait en leur temps, les Allemands pour la Shoah et les Fran-çais pour la déportation des Juifs de France)

OUI, les députés Français ont eu raison de voter la loi. Elle entravera le travail de sape des négationnistes et des révisionnistes, dont la combativi-té se renforce d’autant plus que le temps passe. L’Histoire montre que leur activisme submerge fréquemment le travail des historiens.

OUI, les 6 000 français pèseront lourd dans les scrutins des 3 et 17 juins 2012 , et c’est la raison pour laquelle Mme D.Poznanski a opportunément écrit son édito.

NON, cette loi ne dit pas l’Histoire, elle rappelle simplement des faits avé-rés et fixe les conditions de leur négation.

NON, M. Badinter, malgré tout le respect qu’il inspire, ne détient pas les clés de la vérité et peut être aussi dans l’erreur surtout quand son idéolo-gie prend le dessus.

OUI, nous avons assisté à une belle leçon de « langue de bois » idéolo-gique. Celle pratiquée par le P.S depuis de nombreuses années. Un P.S qui , ne voulant pas se réformer et faire son autocritique, reste prisonnier d’une idéologie que tous les P.S du monde ont abandonné.

Il est temps, pour l’ensemble des prétendants au poste de Député dans la 8ème circonscription des Français de l’étranger de parler le langage de la vérité et de l’aptitude.

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Les électeurs Français méritent que les problèmes soient clairement iden-tifiés et que les candidats expriment- si tant est qu’ils se sentent concer-nés- leurs opinions et leurs convictions sur tous les sujets. C’est à l’aune de leurs interventions que les électeurs percevront les aptitudes respec-tives des prétendants à la députation.

Pour autant que je ne sois pas entravé, j’irai dire en Turquie, ma position sur ces faits d’Histoire. J’évoquerai tous les sujets qui sont dans la problé-matique des français vivant dans ce pays. Les Français vivant en Turquie, imprégnés de notre culture des débats d’idées sauront apprécier le lan-gage de la sincérité.

A mes compétiteurs, dans cette élection, je conseillerai de suivre la même démarche que la mienne et d’aborder les problèmes frontalement, quelle que soit l’issue du scrutin, ils en sortiront grandis et le débat politique enri-chi.

Les électeurs leur en seront reconnaissants.

Edward Amiach - Candidat à la députation pour les français de l’étranger – JSSNews

http://jssnews.com/2012/01/06/genocide-armenien-et-langue-de-bois-ed-ward-amiach/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60147

Mazamet. Les Harkis en appellent au président cour-rier

La Dépêche.fr Publié le 10/01/2012 03:50 | La Dépêche du Midi

Alors que le Parlement vient d'adopter un texte visant à pénaliser la néga-tion du génocide Arménien, nombreux sont les Harkis qui s'indignent en France. Lors de la campagne présidentielle de 2007, le président Nicolas Sarkozy avait promis que l'État Français reconnaîtrait les atrocités qu'ils ont subies à partir de 1962. Or, son mandat s'achève et ils n'ont encore rien vu venir. Un collectif constitué de présidents d'associations de Harkis

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du sud de la France (M. Djafour, Tarn, H. Boudjema, Hérault, S. Djera et S. Merabti, Aix en Provence, S. Iguilameur, Aveyron et D. Guedouar, Var) vient d'adresser au Président et aux députés un courrier dans lequel ils ex-priment leur colère « Vous qui avez comme soucis premiers le bien-être de votre population et le rétablissement de la vérité même au-delà de nos frontières.

Vous qui avez ce souci permanent de reconnaissance. Vous qui avez fait voter au parlement cette loi punissant la contestation des génocides. Vous qui suggérez que chaque pays révise son histoire. Le collectif des associa-tions de Harkis ci-dessus nommées vous suggère de réviser l'histoire de France. Vous retrouverez ainsi la tragédie vécue par ces citoyens français qui, eux, ont combattu pour la France.

Mais n'avez-vous pas pris un engagement avec eux, le 31 mars 2007 ? Ce-lui de reconnaître l'abandon, le désarmement et le massacre qu'ils ont su-bis en Algérie en 1962, si vous étiez élu président de la République ? En tant que bon père de famille, protecteur que vous prétendez être, mon-sieur le Président, vous avez abandonné vos enfants pour adopter ceux qui ne vous appartiennent pas. Aussi, à l'aube des élections présidentielles de 2012, soit cinq ans après, soyez assuré que nous n'avons toujours pas ou-blié vos promesses et votre engagement à notre égard, monsieur le Pré-sident » !

http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/10/1257214-mazamet-les-harkis-en-appellent-au-president.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60168

France/Turquie

La résolution du Sénat français sur l'Arménie pour-rait dégrader fortement les relations franco-turques

CRI

(PM) 2012-01-10 04:35:22 xinhua

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré lundi que la réso-

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lution sur l'Arménie débattue par le Sénat français pourrait dégrader forte-ment les relations franco-turques si elle était adoptée.

M. Erdogan a tenu ces propos lors d'une conférence de presse avec le Pre-mier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, en visite dans la capitale turque d'Ankara, ajoutant qu'il y avait quelque 550.000 Turcs vivant en France et que certains cercles en France soutenaient également les arguments de la Turquie concernant l' incident de 1915.

La Turquie et l'Arménie sont enlisées dans un litige sur la mort d'Armé-niens lors de la Première Guerre mondiale, sous l' autorité Ottomane. L'Ar-ménie attribue ces décès à un "génocide", tandis que la Turquie dément cette accusation et insiste pour dire que les Arméniens ont été victimes du chaos généralisé et de l' effondrement de l'Empire ottoman qui a ouvert la voie à la création de la Turquie moderne.

Il y a des entreprises françaises qui ont des investissements importants en Turquie et qui ont été perturbées par les mesures prises en France contre la Turquie, a déclaré M. Erdogan, ajoutant que ces entreprises avaient écrit des lettres aux autorités françaises pour se plaindre sur cette question.

La France a adopté en 2011 une loi reconnaissant le meurtre de ces Armé-niens comme un génocide. Cinq ans plus tard, l'Assemblée nationale a adopté un projet de loi visant à condamner comme un délit la négation de ce massacre des Arméniens, mais ce projet de loi a par la suite été rejeté par le Sénat.  Rédigé par des membres de l'Union pour un mouvement populaire ( UMP), parti au pouvoir et parti du président français Nicolas Sarkozy, ce projet de loi prévoyait une amende de 45.000 euros ( environ 58.750 dollars) et une peine d'un an de prison pour les contrevenants.

Le 22 décembre dernier, la Turquie a annoncé qu'elle suspendait sa coopé-ration économique et militaire ainsi que toutes ses consultations politiques bilatérales avec la France, suite à l'adoption par les députés français d'une loi pénalisant le refus de reconnaître la mort des Arméniens en France comme un "génocide".

L'approbation du Sénat est désormais nécessaire pour l'entrée en vigueur de cette loi. Si elle n'est pas adoptée au Sénat d'ici le 22 février 2012, date des congés parlementaires liés à l' élection présidentielle, elle sera invalidée.

http://french.cri.cn/781/2012/01/10/41s266889.htm

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60149

Le site internet de Beaumont-sur-Sarthe victime des hackers turcs

Ouest-France

Politique étrangère samedi 31 décembre 2011

Le piratage de sites web lié au vote sur le génocide arménien a un effet domino. Celui de Beaumont-sur-Sarthe en a fait les frais.

La colère des hackers turcs au sujet du vote des députés français sur le génocide arménien a des conséquences… jusqu’à Beaumont-sur-Sarthe, commune de 2160 habitants, au nord du Mans. Dimanche dernier, le site web de la mairie s’est retrouvé indirectement victime d’un piratage.

Une vidéo d’exécution

« J’ai voulu faire une mise à jour du site de la mairie, raconte Jean-François Bonhommet, adjoint chargé de la communication. Dès que je cliquais sur l’adresse URL, j’étais dirigé vers un site en anglais. » Dans un coin de l’écran, l’élu voit défiler une vidéo YouTube « de mauvaise qualité », où l’on distingue malgré tout des actes de violence, de terrorisme : agression, fusils, exécutions : « Mais sans comprendre qui exécute qui. Et puis il y avait des propos insultants, en anglais, sur le président Sarkozy, la France, Israël »

Main courante à la gendarmerie

Dès le lendemain matin, l’adjoint appelle l’hébergeur du site, One and One, près de Lille, qui hébergeait un certain nombre de sites internet visés les hackers. Dont celui de Beaumont, touché par ricochet. « Un quart d’heure après, c’était réglé. Le site était revenu à normale, dans son inté-gralité. Ils n’ont pas touché aux textes, aux images. On a juste été redirigé », précise Jean-François Bonhommet, dont le site a quand même été piraté pendant une douzaine d’heures.

Le maire de Beaumont-sur-Sarthe a déposé une main courante à la gen-darmerie.

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http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Le-site-internet-de-Beaumont-sur-Sarthe-victime-des-hackers-turcs_-2027497------72181-aud_actu.Htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60150

Loi sur le génocide arménien : la France, première victime

Les Echos

06/01/2012 | Sébastien Breteau | Europe

(de sa maladresse)

La proposition de loi sur le génocide arménien du 22 décembre 2011 a donné naissance à une polémique qui n'est pas prête de s'apaiser. Elle ne peut que laisser perplexe sur son principe même, mais aussi sur ses non-dits et ses conséquences.

La réaction turque a bien évidemment été immédiate : acteur régional in-contournable et économie émergente, la Turquie a gelé toute coopération politique et militaire avec la France, l'ambassadeur turc à Paris a été rap-pelé pour consultations. Une commande d’achat d’une centaine d’Airbus aurait aussi été reportée sine die.

Outre les représailles économiques et diplomatiques qui sont à craindre, une telle proposition de loi me laisse songeur sur le bon sens politique de certains de nos dirigeants. Je n’en comprends ni le principe auquel elle pourrait répondre, ni son intention. Sur son principe, elle asservit l’Histoire aux intérêts de la "politiciennerie" électoraliste et communautariste. Sur son intention, en cherchant à mettre en cause l’image de la Turquie, sous le prétexte tacite d’un devoir d’ingérence morale, elle évite un débat né-cessaire sur le sujet de l’intégration de la Turquie à l’Union européenne à un moment où la question reste d’actualité tant ce pays présente, non seulement un intérêt stratégique, économique et géopolitique majeur, mais une intimité profonde et indéniable avec l’Histoire et la civilisation européennes.

Il ne s’agit pas, bien évidemment, de nier la réalité des massacres perpé-trés en 1915 par l’État turc en Arménie orientale qui ont causé entre 500 000 et 1,5 million de morts, selon les estimations des historiens. Si Atatürk lui-même a en son temps déclaré qu’il s’agissait pour la Turquie d’une des pages les plus noires de son histoire militaire, reconnaissons que l’État

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turc a encore bien du chemin à faire pour qu’un travail de mémoire per-mette aux historiens d’établir en toute liberté la vérité historique.

Mais la Turquie avait avancé sur la voie de la réconciliation en signant, il y a deux ans, un protocole de normalisation des relations avec l’Arménie, puis en proposant sur cette question la mise en place d’une commission d’historiens représentant les deux pays. Il y a fort à parier que la décision des députés français ne fasse que donner des arguments aux ultranationa-listes et mette à mal les efforts jusqu’alors accomplis. Déjà, le parlement français, à l’initiative du groupe PS, avait décidé de re-connaître publiquement en 2001, l’existence d’un génocide en adoptant une proposition de loi promulguée par le Président Chirac.

Le principe même d’une nouvelle loi mémorielle, suite aux lois Gayssot et Taubira, conduisant les députés à légiférer sur l’histoire et donc à assujet-tir des vérités historiques à des intentions politiques, avait été légitime-ment motif de débat. Le collectif Liberté pour l’Histoire a dénoncé cette dérive : la vérité historique ne trouve pas son fondement sur des lois pour être reconnue comme telle, elle perd en crédibilité en s’appuyant sur une idéologie alors que son fondement est la recherche de faits et le travail des historiens. Le rôle d’un politique n’est pas de réécrire le passé, mais de s’en appuyer pour projeter sa vision du monde et éclairer ses actions présentes et futures.

Et la Turquie de 2012 n’est plus celle de la fin du XXe siècle : modèle pour les révolutions arabes, la Turquie est un pont d’accès incontournable pour exercer une influence des Balkans au Proche Orient. Marché en pleine ex-pansion, avec un taux de croissance record de près de 10% pendant les trois premiers trimestres de 2011, elle est aussi le troisième marché de la France à l'exportation hors Union européenne et Suisse, avec un montant de plus de 6 milliards d'euros exportés en 2010.

400 entreprises françaises sont aujourd’hui implantées en Turquie, et le montant de nos investissements directs cumulés se chiffre à 11,5 milliards d'euros. Déjà en 2006, à l'occasion d'une précédente tentative – avortée – de légiférer sur la négation du génocide arménien, la France avait été évincée de nombreux marchés publics. En ces temps de récession, alors que le chômage est la préoccupation principale des français, la décision du gouvernement menace un partenariat qu’il s’agirait au contraire de déve-lopper, ne serait-ce que pour son impact sur notre économie.

Économiquement, géopolitiquement, la Turquie est dans les faits déjà par-tie prenante de l’Union européenne. Penser que la proposition de loi sur le génocide arménien nous permettra de faire l’économie d’un véritable dé-bat sur son intégration est une erreur et je préférerai voir nos candidats montrer un peu de courage et prendre une position claire et transparente

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sur la question.

http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/international/europe/221141955/loi-genocide-armenien-france-premiere-victime-sa-mal

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60166

Rendez-vous en 2016 pour une prochaine loi sur le génocide arménien ?

OVIPOT

9 janvier 2012 Par Joseph Richard

Depuis début décembre 2011 les grands quotidiens turcs citent la France en des termes violemment critiques. Et la classe politique d’Ankara leur emboîte le pas, de manière unanime, ce qui est assez rare en Turquie. A l’origine de cela se trouve un texte de loi sur le génocide arménien de 1915, qui se trouve ne pas être le premier. Et peut-être pas le dernier.

Le 22 décembre 2011, l’Assemblée Nationale adopte en première lecture une proposition de loi déposée par la députée UMP Valérie Boyer. Repre-nant une proposition de loi du 12 octobre 2006, adoptée par l’Assemblée mais non par le Sénat, ce texte vise à pénaliser la négation sur le territoire national des génocides reconnus par la loi. Les défenseurs de ce vote ont mis en avant deux arguments principaux (la vidéo du débat est disponible sur le site de l’Assemblée) :

D’une part, il ne s’agit pas d’une loi mémorielle mais de combler une la-cune du dispositif pénal français. Ce dernier réprime aujourd’hui la néga-tion de l’un des deux génocides reconnus par la France, la Shoah, sans que cela ne soit le cas du génocide arménien, qualifié comme tel par une loi du 29 janvier 2001;

D’autre part, ce texte ne vise personne, un esprit que le député UMP Re-naud Muselier a résumé par « 3 ni »: ni contre la Turquie, ni communau-taire, ni conjoncturelle. Une loi qui ne vise donc qu’à mettre sur un pied d’égalité le traitement juridique de la négation des deux génocides que re-connaît l’État français en dehors de tout contexte politique national ou in-ternational.

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Or, cet argumentaire présente quelques problèmes. Soulignons tout d’abord qu’il existe des risques à faire ainsi écrire une version officielle du passé. L’a-t-on assez reproché à la Turquie, comme l’a fait Mme Boyer qui a appelé « nos amis Turcs à faire preuve de tolérance envers ceux qui ont une lecture différente de l’Histoire ». Le professeur d’histoire à l’université francophone de Galatasaray Ahmet Kuyaş reprend ce raisonnement pour s’opposer à la proposition de loi: « c’est une aberration, les assemblées n’ont pas à écrire l’Histoire ». Rejoint en cela par l’historien Pierre Nora, de l’Académie Française, qui parle d’une « loi liberticide » gelant en partie les possibilités d’enquête historique.

Au-delà de ces oppositions de principe relevant de la manière d’appréhen-der le lien entre histoire et politique, la société civile de Turquie n’a pas at-tendu les lumières du Parlement français pour commencer à discuter de la doctrine officielle de l’histoire de la Turquie. Les 24 et 25 septembre 2005 se tient à l’Université de Bilgi, en partenariat avec les universités de Boga-ziçi et de Sabanci, une conférence intitulée « Les Arméniens Ottomans du-rant le déclin de l’Empire ». Les massacres de la période y sont discutés de manière inédite. En novembre 2011, un colloque sur la question armé-nienne était organisé à Diyarbakır. Et en 2008, une pétition turque deman-dant pardon aux Arméniens (sans que le mot « génocide » ne soit évoqué) recueillait 30 000 signatures à l’initiative d‘intellectuels et de militants de Turquie se battant pour faire avancer le débat sur ces questions.

L’un d’entre eux est le journaliste au quotidien Milliyet Hasan Cemal, petit fils de Cemal Pacha, l’un des dirigeants du Comité Union et Progrès, ou Jeunes Turcs, à la tête du gouvernement ottoman en 1915. Il a fait partie en 2008 d’une délégation de journalistes accompagnant le président turc Abdullah Gül à Erevan et est allé à cette occasion se recueillir au mémorial des victimes du génocide, déclarant « Dans le silence vierge du matin, j’ai compris encore une fois l’inanité de la négation de l’Histoire, mais égale-ment les risques qu’il y avait à devenir prisonnier de ses douleurs ». Hasan Cemal estime que « sous quelque angle que vous le considéreriez, ce vote est une erreur: parce qu’il va faire régresser la normalisation des relations entre la Turquie et l’Arménie. Et parce qu’il va porter un coup aux possibi-lités de libre discussion sur ce qui s’est passé en 1915 au sein de la socié-té turque en apportant de l’eau au moulin du fanatisme nationaliste, com-pliquant la tâche de ceux qui se battent sérieusement contre les extré-mistes dans ce débat ». Son opinion est partagée par l’universitaire turc francophone Cengiz Aktar, l’un des initiateurs de la pétition de 2008, qui juge la proposition de loi française « totalement contre-productive », pour cette même raison qu’elle risque de rendre le dialogue plus difficile.

Il apparaît que le vote français du 22 décembre va avant tout contribuer à radicaliser les points de vue sur la question arménienne en Turquie en la

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faisant passer d’un débat historiographique intérieur à un bras de fer di-plomatique entre Paris, Ankara et Erevan. Le ministre des Affaires Étran-gères arménien a d’ailleurs immédiatement exprimé sa reconnaissance à la France. Rappelons que la Turquie reste marquée par le « syndrome de Sèvres »: issu de l’humiliant traité signé en 1920 par l’Empire Ottoman vaincu deux ans plus tôt, ce phénomène désigne la grande importance que le pays accorde depuis lors à sa souveraineté nationale. 90 ans après la naissance de l’État-nation turc, ce dernier n’entend en aucune façon, pas plus que la France, accepter d’ingérences. Faire d’une question histo-rique sensible une affaire de politique étrangère ne va donc pas contribuer à apaiser le débat.

La proposition de loi de Mme Boyer risquant de poser plus de problèmes qu’elle n’en résout, se pose la question des motifs de son vote. Peut-être les parlementaires français à son origine pensent-ils adopter la bonne dé-marche en s’emparant de ce sujet au nom de la forte communauté armé-nienne vivant en France. Il est également permis de penser que ce demi-million de citoyens constitue une capacité électorale non négligeable à l’approche des élections de 2012. Ce serait néanmoins faire insulte à ces Français d’origine arménienne de penser qu’il est possible d’acheter ainsi leur vote. En déclenchant une nouvelle crise avec la Turquie, le président Sarkozy et l’UMP semblent plutôt agiter une fois de plus l’épouvantail turc afin de rappeler à une certaine frange droitière de l’électorat français à quel point ils sont opposés à l’entrée de la Turquie dans l’Union Euro-péenne, voire hostiles à ce pays dont la majorité de la population est mu-sulmane.

Patrick Devedjian (député UMP d’origine arménienne) peut dès lors se féli-citer du « consensus gauche droite pour faire avancer les droits de l’Homme » et affirmer que ce vote n’aura « aucun effet électoral dans un sens ou dans l’autre ». Il n’en demeure pas moins que chaque année pré-électorale en France (2002-2007-2012), les questions turques et armé-niennes sont mises en avant, tant pour des nobles motifs dont il *n’est pas permis de douter que pour des préoccupations électoralistes peu glo-rieuses et pas toujours profitables aux intérêts des trois pays concernés, Turquie, Arménie et France. Après la reconnaissance de principe en 2001, une première tentative de pénalisation en 2006 et le vote en première lec-ture en 2011, rendez-vous en 2016 pour le prochain débat franco-français sur la Turquie et le génocide arménien.

http://ovipot.hypotheses.org/6884

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60165

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Loi sur le génocide : regards croisés turc et armé-nien

maville.com

Samedi 31 décembre 2011

Deux Niortais, l’un d’origine turque et l’autre arménienne, réagissent au projet de loi prévoyant de sanctionner la négation du génocide arménien.

Kadir Kolukisa ne décolère pas depuis qu’il a pris connaissance du projet de loi destiné à sanctionner quiconque nierait le génocide arménien de 1915 par le pouvoir turc de l’époque. A aujourd’hui 52 ans, le patron du restaurant le Passeport est arrivé en France en 1982 comme réfugié poli-tique. A Niort, il préside, depuis trois ans, l’association des commerçants du quartier du Port, très paisible et cosmopolite. C’est lui qui a pris contact avec la rédaction de la NR, car il voulait s’exprimer sur le sujet.

« Cette loi est antidémocratique car elle interdit toute liberté d’expression, affirme Kadir Kolukisa, même les historiens ne sont pas d’accord entre eux sur ce qui s’est réellement passé il y a plus de 95 ans. Le terme même de génocide ne remonte qu’à 1947, à propos de la barbarie nazie. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a eu une tragédie et quel que soit le nombre de morts, ça ne change pas grand-chose. Moi, je suis citoyen français et je me sens mal en ce moment parce qu’en Turquie, il y a des manifestations contre la France alors que ces deux pays travaillent ensemble et sont alliés sur bien des points. On ne peut pas gâcher ça par intérêt politique. » Sa crainte : « Qui va payer l’addition ? Cette loi risque de raviver les ten-sions entre Français et Turcs d’un côté mais aussi entre Turcs et Armé-niens de l’autre. Je suis gêné en tant que Turc pour l’image de la France en Turquie. J’ai toujours défendu les droits de l’homme, la liberté d’expres-sion et la démocratie. Avec cette loi qui, je l’espère, ne passera pas au Sé-nat, c’est encore un pan de liberté qui risque de s’effondrer. Il existe un tribunal international à La Haye qui est là pour juger. »

“ Cette loi est anti-démocratique et ça me déçoit ”

Kadir Kolukisa se pose aussi des questions en tant qu’électeur français : « Si cette loi présentée par le gouvernement français est dangereuse, le Pré-sident turc Erdogan est allé trop loin lui aussi en portant une attaque per-

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sonnelle contre le Président Sarkozy. Et moi je me sens condamné à me taire, comme tous les Français. Aujourd’hui, je veux bien présenter des ex-cuses aux gens qui ont souffert de cette tragédie, au nom de mon grand-père. Aujourd’hui encore, je me sens toujours proche des Arméniens que je rencontre. Mais qu’est ce que ce genre de débat nous apporte ? Est-ce vraiment le rôle des parlementaires français de voter une telle loi ? Si le Sénat la vote aussi, je ne sais pas ce que je vais faire. J’ai une carte d’élec-teur français et en 2012, je ne sais vraiment pas pour qui je vais voter. On fait des lois antidémocratiques comme cela et après on s’étonne que l’ex-trême droite progresse. »

[email protected] Propos recueillis par Gil Beucher la Nouvelle République

http://www.maville.com/actu/actudet_-Loi-sur-le-genocide-regards-croises-turc-et-armenien_fil-2072816_actu.Htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60171

Le site Atmo Champagne-Ardenne piraté par des in-tégristes turcs

l'union

Publié le samedi 07 janvier 2012 à 11H00

Les « cyber-guerriers de l'Islam » ont encore frappé dans la Marne. S'appe-lant eux-mêmes ainsi, les hackers turcs du groupe fondamentaliste Akinci-lar ont piraté hier le site internet d'Atmo Champagne-Ardenne, l'associa-tion rémoise chargée de la surveillance de la qualité de l'air.

Le mouvement intégriste avait commis pareille attaque la semaine der-nière au préjudice du centre de formation Pasteur de Bétheny, une école spécialisée dans l'enseignement des métiers du soin, de l'optique ou en-core de la diététique (notre édition rémoise du 30 décembre).

Attaques tous azimuts

Aucun lien entre les deux institutions, et encore moins avec la loi répri-mant la négation des génocides en général, et celui des Arméniens en par-ticulier. C'est pourtant en réaction à cette loi que les fondamentalistes

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d'Akincilar ont lancé une série de cyber-attaques visant la France.

Ils semblent choisir leurs cibles au hasard, car si le piratage du journal Charlie Hebdo ou du site de la députée à l'origine de la proposition de loi n'est pas pour surprendre, aucune raison n'explique les attaques contre Atmo Champagne-Ardenne, le centre de formation Pasteur et une multi-tude d'autres sites « hackés » un peu partout en France.

Hier, les responsables d'Atmo Champagne-Ardenne ont découvert le pira-tage en début de journée. La page d'accueil de l'association était ver-rouillée par un texte revendicatif d'Akincilar. Aussi, dès 9 heures, Atmo a-t-il dû procéder à « l'arrêt provisoire » du serveur hébergeant son site inter-net. « Il ne sera pas consultable dans les prochains jours, et ce pour une période indéterminée, le temps d'identifier la ou les failles par lesquelles le hackage a été rendu possible », précise l'association.

Devant l'ampleur des attaques, une cellule spécifique a été mise en place par les services de renseignements intérieurs français pour remonter la trace des « hackers » turcs, mais ces derniers, probablement basés à l'étranger, risquent fort d'échapper à toute sanction.

F.C.

http://www.lunion.presse.fr/article/marne/le-site-atmo-champagne-ar-denne-pirate-par-des-integristes-turcs

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60174

L'info vue par la TRT (1)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévi-sion & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas com-mentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négation-nistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

Sarkozy a commencé les préparatifs pour que la négation des allé-gations arméniennes soit pénalisée dans les pays de l'UE

Initiative honteuse de la France!

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Posted 10.01.2012 08:15:47 UTC Updated 10.01.2012 08:15:47 UTC

La France qui pénalise la négation des allégations arméniennes sur les in-cidents de 1915 en croyant être une autorité d'histoire, vise maintenant à installer cette honte dans toute l'Europe.

Le président français Nicolas Sarkozy a commencé les préparatifs pour une réglementation qui envisage jusqu'à 3 ans d'emprisonnement pour ceux qui nient les allégations arméniennes dans les pays de l'UE.

Les diplomates français à Bruxelles ont lancé une initiative pour que la loi sur la pénalisation de la négation des allégations arméniennes soit an-nexée à la décision cadre approuvée en 2007 par l'UE.

La décision cadre en question envisage l'adoption d'arrangements pour lutter contre le racisme dans les pays membres et réprimer la négation du génocide juif.

Si la loi est incluse à cette décision cadre, la négation des allégations ar-méniennes dans l'ensemble de l'UE risque d’entrainer entre 1 an et 3 ans de prison.

Le ministre chargé des relations avec le parlement, Patrick Ollier a déclaré que la loi sur les allégations arméniennes serait à l'ordre du jour du Sénat le 23 janvier.

Si le projet de résolution est approuvé au Sénat français, il constituera une base juridique pour une éventuelle réglementation dans toute l'Europe.

Sarkozy dont les voix sont très minimes selon les enquêtes sur les prési-dentielles qui approchent, a connu une montée surprise après avoir obte-nu le soutien du lobby arménien.

Sarkozy a réduit l'écart avec son adversaire socialiste François Hollande en obtenant le soutien du lobby arménien qui est extrêmement influent dans le public français.

D'après la dernière enquête, François Hollande aura les 28% des voix, Ni-colas Sarkozy les 26% et Marine Le Pen les 19%.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=d5a71457-7cb8-44a2-9b7d-b496a97fbedd

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60177

L'info vue par la TRT (2)

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TRT

La démarche de porter la proposition de loi française pénalisant la négation du soi-disant génocide arménien, a attiré les réactions au sein de l’Europe

Proposition de loi pénalisant la négation du soi-disant génocide arménien

Posted 10.01.2012 09:49:10 UTC Updated 10.01.2012 09:49:10 UTC

Précisant que cette question qui s'est assez aggravée, devait se résoudre dans le cadre des relations bilatérales entre la Turquie et la France, le pré-sident du parlement européen Jerzy Buzek a prévenu la France de ne pas porter le sujet au niveau de l'Union européenne.

" Désormais, ce sujet devrait être laissé à la compréhension réciproque des deux pays" a-t-il affirmé.

S’exprimant aux membres de la presse internationale à Bruxelles, Buzek a déclaré au sujet de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, que c'était les critères de Copenhague qui serait appliqués et non le principe de deux poids de mesures.

Toutefois, il a attiré l'attention qu'il y avait des divergences de vue dans l'Union européenne dans des sujets tels que les effortes de démocratisa-tion de la Turquie et Chypre et qu'il serait possibles de les surmonter dans un milieu démocratique.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=4c2374ed-246e-4f5e-85aa-18d4d230a585

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60178

L'info vue par la TRT (3)

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TRT

" Nos représailles se poursuivront "

M. Erdoğan a évalué la politique étrangère

Posted 10.01.2012 07:29:35 UTC Updated 10.01.2012 07:29:35 UTC

Effectuant une conférence de presse lundi avec son homologue norvégien, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré que les repré-sailles de la Turquie contre la France se poursuivraient mettant l'accent sur la prise de position de ce pays au sujet des incidents de 1915.

" Cela est pour la présidentielle français qui aura lieu en mai. A l'heure ac-tuelle nous continuons Notre coopération avec les organisations non gou-vernementales. Il y a de nombreuses entreprises françaises qui ont des in-vestissements en Turquie. Les représentants de ces entreprises sont in-quiets. Ils ont écrit des lettres aux autorités françaises, je ne sais pas ce qui se passera par la suite. Nous rencontrerons ces hommes d'affaires et leur demanderons de transmettre au sénat français leur mécontentement " a-t-il dit.

La Syrie faisait partie de l'agenda de M. Erdoğan.

" Il ne faut pas attendre que la Turquie apprécie les administrations autori-taires et totalitaires " a déclaré M. Erdoğan soulignant que les incidents en Syrie pouvaient affecter la Turquie.

" Une guerre civile peut commencer en Syrie, il est nécessaire de l'empê-cher. Une éventuelle guerre civile peut mettre la Turquie en difficulté. Près de 8000 Syriens se sont réfugiés en Turquie, il y en aurait davantage si l'administration syrienne n'empêchait pas ses ressortissants de se rendre

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en Turquie " a-t-il indiqué.

Abordant également les développements en Irak, M. Erdoğan a précisé que la situation dans ce pays était préoccupante.

" La Turquie ne soutient pas la prise de position confessionnelle qui a ap-paru en Irak. Le bain de sang se poursuit à cause de cette conception confessionnelle " a-t-il ajouté.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=3470ae34-eed6-408b-9fc4-54377208d73b

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60181

L'info vue par la TRT (4)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévi-sion & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas com-mentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négation-nistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

Le Sénat a amené à l'ordre du jour du 23 janvier, la proposition de loi sanctionnant la négation des allégations arméniennes

L’ambassadeur de Turquie regagne Paris

Posted 10.01.2012 13:21:18 UTC Updated 10.01.2012 13:21:18 UTC

L’ambassadeur de Turquie à Paris Tahsin Burcuoğlu, qui avait été rappelé pour des consultations en Turquie, a regagné Paris avant l’amorce des dé-bats au Sénat se portant sur la proposition de loi sanctionnant la négation des allégations arméniennes concernant les incidents de 1915.

“Notre mission est de bloquer au sein du Sénat cette proposition (de loi) extrêmement néfaste et stérile, infondée et inutile durant le laps de temps devant nous” a déclaré l’ambassadeur Burcuoğlu.

Il a rappelé que la proposition avait été inscrite à l’ordre du jour du 23 jan-

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vier du Sénat qui a repris ses travaux après une interruption pour les va-cances de fin d’année.

La priorité sera de permettre que la proposition soit débattue jusqu’au 22 février et d’empêcher qu’elle soit adoptée, a indiqué M. Burcuoğlu en poursuivant en ces termes : « Les deux chambres du parlement vont tra-vailler jusqu’au 22 février qui sera suivi d’une interruption, et la reprise sera après les élections présidentielles au mois de juillet. De ce fait, le pro-cessus devant nous est très important ».

« Si nous y réussissons, la question sera réglée en quelque sorte pour un certain temps. (…)Notre mission est de geler au sein du Sénat cette propo-sition (de loi) extrêmement néfaste et stérile, infondée et inutile durant le laps de temps devant nous, par l’intermédiaire des travaux de notre repré-sentation diplomatique et nos consulats généraux dans leurs circonscrip-tions ».

L’ambassadeur de Turquie à Paris Tahsin Burcuoğlu a rappelé les efforts du président Nicolas Sarkozy d’étendre cette question au sein des autres membres de l’Union.

« Cela signifierait l’ouverture d’un nouveau front avec la Turquie. Une dé-marche de l’administration française dans ce sens sera assez surréaliste. Toutefois, s’ils ont recours à cette voie, la Turquie exposera la réaction adéquate » a conclu M. Burcuoğlu.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=a59548c7-b4be-4485-82d4-3f6bd5a30e89

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60188

FRANCE/TURQUIE/ALGERIE

Groupe O positifEl Watan

le 10.01.12 | 01h00

Au départ, les Arméniens, des Charles Aznavour des montagnes qui ne chantent pas, sauf en privé. Puis les Turcs, qui tuent les Arméniens, une bavure en turc, mais un génocide en français. En algérien, il n’y a pas de nom, mais les Turcs, qui ont colonisé l’Algérie, reprochent aux Français ce gros mot et rappellent que les Français ont opéré un génocide en Algérie.

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Les Français protestent, appelant ce génocide une guerre de bonne guerre en français officiel, vieille langue atteinte d’Alzheimer, un Allemand dont le pays a colonisé la France.

Puis le Premier ministre algérien appelle les Turcs à ne pas faire de com-merce avec le sang des martyrs algériens. Puis les Sahraouis arrivent, là où personne ne les attendait. Soltani, islamiste opportuniste allié aux Turcs, explique que les Turcs, en citant le génocide algérien, sont de bonne foi et que c’est comme si on accusait l’Algérie de faire commerce avec le Sahara occidental, fauchant au passage Ouyahia accusé de dé-fendre la France. La réponse arrive par le biais d’éditorialistes : Soltani dé-rape, c’est un traître. Mais aux Sahraouis, pas aux Algériens. En fait, Ouya-hia n’aime pas les Turcs, Soltani n’aime pas les Français, les Français aiment le pétrole, les Algériens la mayonnaise.

Entre les Turcs et les Sahraouis, les nationalistes algériens ont choisi les Sahraouis. Mais les islamistes algériens préfèrent les Turcs, qui eux pré-fèrent les Algériens aux Français, que n’aiment pas les Algériens. Seuls les martyrs algériens ne peuvent rien dire, ils sont morts. Du groupe O positif, donneurs universels, ils ont donné leur sang aux Turcs, aux Français et même aux islamistes algériens, 200 000 morts. Et les Arméniens ? Il ne faut pas arrêter de chanter. Il faut tuer Charles Aznavour, Français d’ori-gine arménienne, et l’enterrer en turc au Sahara pour boucler la boucle. Juste après lui avoir donné la nationalité algérienne.

Chawki Amari http://www.elwatan.com/chroniques/pointzero/groupe-o-positif-10-01-2012-154272_173.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60185

FRANCE/TURQUIE/KURDES

Alain Juppé confirme le silence « complice » face à la répression des Kurdes

MédiaPart

10 Janvier 2012 Par Maxime-Azadi

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, appelle le gou-vernement turc à relancer le processus d'ouverture « démocratique » ou-vert en 2009, faisant croire que la question des minorités demeure l'un des priorités de l'agenda du gouvernement Erdogan, dans sa réponse à la

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lettre de sénatrice du nord, Michelle Demessine, à propos de la répression contre le peuple kurde.

Dans une lettre adressée le 18 octobre 2011 au ministre des Affaires étrangères, la sénatrice communiste du Nord Michelle Demessine attire l'attention sur la situation du peuple kurde, rappelant les raids aériens contre le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan sur le territoire irakien et la répression de « grande ampleur » contre la population civile kurde dont des élus.

« A l'heure où les victimes de ce regain de violence aux portes de l'Europe sont de plus en plus nombreuses, l'émergence d'une solution politique dans laquelle la France a un rôle à jouer apparait donc plus que jamais né-cessaire » écrit la sénatrice.

Dans cette lettre dont l'ActuKurde s'est procuré copie, elle appelle la France "à sortir de son silence pour dénoncer les arrestations arbitraires en cours dans ce pays, pour rappeler aux autorités turques ses responsa-bilités le recours à la force contre les populations civiles."

La France attachée au processus d'ouverture transformé en fiasco

La réponse du ministre des Affaires étrangères vient le 7 décembre 2011, soit plus de deux semaines après sa visite en Turquie. Il ne montre aucun intérêt aux droits collectif du peuple kurde et se contente de dire que la France est attachée au respect de la liberté d'expression et des libertés in-dividuelles. Une lettre qui ne fait que confirmer le silence « complice » du gouvernement français qui laisse le problème kurde au gouvernement du Recep Tayyip Erdogan, espérant une solution erdoganienne dans les do-maines « économique, démocratique et militaire », c'est-à-dire dans le cadre de la politique d'ouverture qui s'est transformée en fiasco.

Le ministre Alain Juppé écrit : « La France est profondément attachée tant au respect de la liberté d'expression des mouvements politiques qui res-pectent la légalité que, plus généralement, à la défense des droits de l'homme. Le denier rapport de progrès de la Commission européenne rela-tif à la Turquie se montre critique sur la situation des droits fondamentaux. Il relève la persistance de grave problèmes, s'agissant du respect des mi-norités et affiche ses inquiétudes sur le traitement réservé aux élus kurdes, en notant que l'ouverture démocratique lancée 2009 n'a pas en-core produit ses effets.

Dans le cadre du dialogue qu'elle entretient avec la Turquie, la France a, de façon constante, invité les autorités turque à intensifier leurs efforts pour le renforcement des libertés individuelles et consolidation de l'Etat de droit au bénéfice de tous les citoyens turcs. La France rappelle à chaque

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occasion à ses interlocuteurs turcs son attachement au pluralisme et au caractère essentiel du débat politique démocratique dans un cadre parle-mentaire et elle continue à encourager toutes les parties à poursuivre dans la voie du dialogue.

Il est toutefois évident, et indispensable, que les représentants élus des populations d'origine kurde, pour demeurer des interlocuteurs crédibles dans la recherche d'une solution pacifique et durable de la question kurde, doivent conserver clairement leurs distances avec la violence du PKK, mouvement sur la liste des organisations terroristes de l'Union européen.

La question kurde continue d'occuper une place importante dans le débat public en Turquie. Le processus d'ouverture démocratique ouvert en 2009, prévoyant des mesures concrètes dans trois domaines (économique, dé-mocratique et militaire) doit être relancé. La question des minorités de-meure l'un des priorités de l'agenda du gouvernement turc, dans le cadre du « Projet d'Union national et de Fraternité » que le parti au pouvoir (AKP) ambitionne de conduire. La France suit avec intérêt et attention l'applica-tion de ce projet par le gouvernement turc, notamment aux populations d'origine kurde. »

Juppé pleinement solidaires de l'action du gouvernement Erdogan

En réalité, le « Projet d'Union national et de Fraternité » que le gouverne-ment français s'est attaché aveuglement a transformé le pays en plus grande prison du monde pour les journalistes avec 96. Le régime a aussi enfermé 36 avocats, près de 40 syndicalistes, au moins 15 défenseurs des droits de l'homme, des centaines d'élus dont 18 maires et huit députés et des centaines d'enfants et des femmes politiques. Plus de 9 mille per-sonnes ont été arrêtées dans le cadre de l'affaire KCK, lancée avril 2009, quelques semaines après le grand succès des kurdes lors des élections municipales. La politique d'ouverture du gouvernement n'était rien d'autre que de tromper l'opinion publique pour justifier la répression. La politique d'ouverture était en réalité la politique de répression pour instaurer l'hégé-monie totale du régime Erdogan.

Silence sur le massacre de 35 kurdes

Le gouvernement français comme ses partenaires européens a également gardé le silence face au massacre de 35 civils kurdes dont 19 enfants dans le raid turc du 28 décembre contre un village de la région de Sirnak, alors que ces pays européens se concurrencent pour condamner l'Iran ou la Sy-rie qui ne sont pas moins répressifs que la Turquie.

La France n'a jamais parlé publiquement de droits collectifs du peuple kurde, mais le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé n'a pas

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hésité de déclarer « pleinement solidaires » de l'action de la Turquie dans la « sale guerre » contre les kurdes, sous forme de lutter contre le « terro-risme », lors de sa visite à Ankara, le 18 novembre. « Nous sommes plei-nement solidaires de l'action de la Turquie dans la lutte contre le terro-risme et nous soutenons ces efforts » avait-t-il affirmé.

Accord anti-kurde

De plus, un accord anti-kurde avait été signé le 7 octobre entre la France et la Turquie contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), lors de la visite du ministre français de l'Intérieur Claude Guéant à Ankara. L'accort prévoit l'engagement des deux pays dans une "coopération opérationnelle de lutte contre le terrorisme", avait indiqué M. Guéant. Il devrait permettre aux forces de sécurité turques et françaises de mener une lutte commune sur le terrain, avait ajouté le ministre français qui affirmait sa « détermina-tion totale » et « indéfectible » aux côtés de la Turquie contre le PKK.

Entre ces deux visites, le tribunal correctionnel de Paris a prononcé le 2 novembre des peines avec sursis allant d'un an à 5 ans, à l'encontre de 17 kurdes jugés pour des faits liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui lutte depuis 30 ans pour les droits légitimes du peuple kurde. Relaxant le 18ème prévenu, tribunal correctionnel de Paris prononcé la dissolution du centre culturel kurde, qui comparaissait en tant que per-sonne morale. Le procès de ces 18 personnes qui avaient été interpellées en région parisienne et en Bretagne février 2007, avait débuté le 20 juin et prit fin en juillet.

Selon un décompte du Réseau d'informations libres de la Mésopotamie (ActuKurde), au moins 51 kurdes ont été arrêtés en France au cours de l'année 2011 pour des motifs politiques, atteignant exactement le même niveau d'arrestations de l'année 2010.

Maxime Azadi

http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/100112/alain-juppe-confirme-le-silence-complice-face-la-repression-des-kurdes

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60180

TURQUIE

L’Eglise Protestante Arménienne d’Istanbul cherche à récupérer l’orphelinat de Tuzla

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NAM

Selon un article du journal Hurriyet le pasteur Krikor Agabaloglu de l’Eglise protestante arménienne de Gedikpasa a déposé une demande formelle à la Direction générale des Fondations pour récupérer l’orphelinat arménien du quartier d’Istanbul de Tuzla dont l’église a été expropriée dans le sillage du coup militaire de 1980.

Le journaliste Hrant Dink avait été accueilli à l’orphelinat de Tuzla et avait contribué à sa construction, avec ses frères.

Aucune raison officielle n’a jamais été fournie pour expliquer la raison de l’expropriation a dit le pasteur Agabaloglu.

“L’Etat veut que nous fournissions les titres de propriété des biens dont il nous a exproprié. Tous les documents et titres de propriété sont en sa pos-session “, a-t-il dit.

mardi 10 janvier 2012, Stéphane ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=75869

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60172

Le bilan 2011 de la politique intérieure turqueOVIPOT

4 janvier 2012

Par Jean Marcou

Comme chaque année, le Blog de l’OVIPOT vous propose une rétrospective des politiques intérieure, étrangère et européenne de la Turquie. Année électorale, 2011 a vu la troisième victoire consécutive de l’AKP à des élec-tions législatives et la poursuite du miracle économique turc, mais ces dé-veloppements flatteurs ne sont pas exempts d’interrogations pour l’avenir qui concernent l’évolution du régime politique turc, les risques de concen-tration du pouvoir et toujours la question kurde…

La permanence du problème kurde

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L’année 2011 s’est mal terminée en Turquie : le 28 décembre, des F16 de l’armée de l’air ont bombardé par erreur un groupe de villageois qui fai-saient de la contrebande, en les confondant avec des rebelles du PKK (cf. notre édition du 31 décembre 2011). Quelles qu’en soient les causes (er-reur, négligence…), le drame d’Uludere, qui a fait 35 morts, est venu rap-peler que la question kurde reste le premier problème politique de la Tur-quie contemporaine. L’année qui vient de s’écouler a vu, en effet, la situa-tion se détériorer dans les départements du sud-est du pays. Faut-il rappe-ler qu’au cours de l’été et de l’automne 2011, les embuscades, attentats ou bavures diverses, que connaît en permanence cette région, ont fait en moyenne, chaque semaine, une dizaine de victimes civiles, militaires ou rebelles. Certains développements, comme par exemple les attaques de Silvan, en juillet (cf. notre édition du 18 juillet 2011), ou celle de Hakkari (cf. notre édition du 22 octobre 2011), en octobre, particulièrement meur-trières pour l’armée turque, ont montré le regain d’activisme d’une guérilla kurde que les médias disaient pourtant en perte de vitesse.

Cet accroissement de la violence s’est nourri en outre d’une régression des perspectives de solution politique. De façon significative, bien qu’ils aient augmenté sensiblement leur représentation au sein du parlement à l’occasion des dernières élections, les députés kurdes du BDP ont eu du mal à trouver leur place dans cette nouvelle enceinte qu’ils ont boycottée jusqu’à l’automne. Il faut dire que, ces derniers mois, les poursuites judi-ciaires et les vagues d’arrestations ont frappé de plus en plus les organisa-tions et associations kurdes. L’interminable enquête du KCK, qui, en no-vembre dernier, a même conduit en prison des intellectuels turcs éminents comme Ragıp Zarakolu ou Büşra Ersanlı, contredit les déclarations du gou-vernement qui continue de promettre une solution politique et qui tente depuis l’automne de développer une approche moins répressive de la lutte contre la guérilla du PKK. Il faut dire que sur le terrain politique, les posi-tions politiques semblent beaucoup plus éloignées qu’il y a deux ans, à l’époque de «l’ouverture démocratique». L’année 2011 a vu se développer dans le sud-est des campagnes de désobéissances civiles. En juillet der-nier, la déclaration du DTK prônant «l’autonomie démocratique du peuple kurde sur la base du concept de patrie commune» a crispé un peu plus la situation, le gouvernement la considérant comme une menace pour l’inté-grité de l’Etat, instrumentalisée par le PKK. La récente déclaration de Leyla Zana, estimant que l’autonomie ne va pas assez loin et souhaitant la te-nue d’un référendum «à la québécoise» sur l’indépendance, même si elle a été tempérée par les dirigeants du BDP qui ont rappelé que les Kurdes ne voulaient pas d’un Etat séparé, illustre le divorce qui se noue petit-à-petit entre le gouvernement et les multiples organisations et personnalités kurdes. Enfin, les séismes de Van, qui ont fait plus de 600 victimes en oc-tobre-novembre dernier et qui ont été l’occasion d’un élan de solidarité na-tionale, ont de nouveau mis en exergue les écarts de développement ré-gionaux qui persistent dans le pays.

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Les succès économiques et politiques de l’AKP

La situation difficile que continue de vivre le sud-est du pays contraste toutefois avec sa situation économique globale. En 2011, la Turquie a continué à enregistrer des résultats spectaculaires. Avec 11% au premier semestre 2011, sa croissance a devancé celle de la Chine. Étant passant au dessous du seuil de 9%, son taux de chômage est désormais inférieur à celui de nombreux pays de l’UE dont la France, tandis que ses exportations enregistraient un record historique en augmentant de 18,2% au cours de l’année. À la différence d’autres économies émergentes, la Turquie a peu pâti (pour l’instant) de la crise de la zone Euro. Seule ombre au tableau : l’inflation qui se situait à son plus bas niveau depuis 40 ans en début d’an-née, et qui s’est emballée dans les derniers mois de 2011, pour atteindre le taux inégalé depuis 2008 de 10,47%.

Ce bilan économique néanmoins flatteur a favorisé une nouvelle victoire de l’AKP, lors des élections législatives du 11 juin 2011. Près d’un Turc sur deux a voté pour le parti de Recep Tayyip Erdoğan (49,9%), tandis que le CHP en dépit du renouveau tenté par son nouveau leader, Kemal Kılıçda-roğlu et d’un sursaut qui lui a permis de passer la barre des 25%, ne par-venait pas à se poser en alternative politique crédible (cf. notre édition du 13 juin 2011). Tout au long de la campagne, l’AKP a «surfé» sur ses acquis économiques, promettant aux Turcs, outre la construction d’un canal pour désengorger le Bosphore et la réalisation d’autres grands projets, le dou-blement du PIB per capita à l’horizon 2023 (année de célébration du cen-tenaire de la proclamation de la République) (cf. notre édition du 11 mai 2011). Après celui de juillet 2007, le nouveau raz-de-marée électoral de 2011 n’a pourtant pas été exempt de frustrations pour le parti gouverne-mental, car il ne lui a pas donné la majorité renforcée des deux tiers, lui permettant de conduire seul des réformes constitutionnelles (cf. notre édi-tion du 14 juin 2011). Cette situation compromet d’emblée le projet de nouvelle constitution, qui a été également le grand thème de la campagne électorale, et qui pourrait bien connaître un sort similaire à celui de «la Constitution civile», discutée pendant les premiers mois de la législature précédente, avant de sombrer dans le cours tumultueux de la vie politique turque.

Le projet de nouvelle constitution et l’hypothèse d’une présidentialisation du régime politique turc

Pourtant, la question constitutionnelle concerne non seulement le règle-ment politique du problème kurde, que nous évoquions précédemment, mais aussi plus généralement l’avenir de la démocratie turque. En tout état de cause, l’enjeu constitutionnel sera à l’ordre du jour de la nouvelle législature, car celle-ci permettra au moins de mesurer la portée des révi-

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sions constitutionnelles conduites, au cours du précédent mandat de l’AKP. En octobre 2007, en effet, un référendum a approuvé la réduction de 7 à 5 ans du mandat du président de la République et prévu son élection par le peuple. Alors qu’on s’interroge toujours sur la durée du mandat actuel d’Abdullah Gül, mais qu’il semble probable que la première élection prési-dentielle au suffrage universel en Turquie ne devrait pas intervenir avant 2014, les supputations vont bon train sur les changements politiques que pourrait provoquer cette réforme (cf. notre édition du 19 décembre 2011). L’hypothèse d’une dérive du système parlementaire moniste actuel vers un système semi-présidentiel «à la française», dans le cas où le leader de l’AKP serait élu au sommet de l’Etat, fait craindre un accroissement de la concentration du pouvoir, observée au cours de la précédente législature. L’année qui vient de s’écouler a été marquée par un nouveau recul de l’ar-mée. Alors que près de 10% de ses généraux sont engluées dans des pro-cès pour complots quand ils ne sont pas carrément écroués, l’état-major a démissionné collectivement fin juillet 2011, permettant à Recep Tayyip Er-doğan de présider seul le Conseil militaire suprême, au début du mois d’août, et d’influer ainsi fortement sur la désignation du nouveau com-mandement suprême de l’armée turque dont le rôle politique est désor-mais limité (cf. nos éditions des 30 juillet, 3 août, 6 août, 28 août et 30 août 2011).

Des inquiétudes concernant les libertés publiques

Toutefois, on peut se demander si ce nouveau recul de l’armée consacre un réel processus de démilitarisation favorisant un développement de la démocratie et de l’Etat de droit, ou s’il ne signifie pas la conquête par le parti majoritaire du pouvoir d’Etat. Et cela d’autant plus que l’année 2011 a vu se renforcer l’emprise du gouvernement sur la justice, du fait de la ré-vision constitutionnelle de septembre 2010. Dans un tel contexte, il est à redouter que les procès pour complot (Ergenekon, Balyoz…), qui initiale-ment étaient orientés contre «l’Etat profond», ne deviennent de plus en plus les offensives qu’une force politique dominante, confortée par un ap-pareil d’Etat rénové, entreprendra pour intimider les secteurs de la société qui lui résistent. La 18e vague d’arrestations de l’enquête Ergenekon, qui a conduit les journalistes Ahmet Şık et Nedim Şener en prison, sonne à cet égard comme une alerte (cf. notre édition du 6 mars 2011). Quand on se souvient que le général Küçük, figure emblématique de l’Etat profond en Turquie, avait été la figure de proue de la première vague d’arrestations d’Ergenekon en janvier 2008 (cf. notre édition du 25 janvier 2008), on me-sure que le chemin parcouru en 4 ans ne l’a pas toujours été dans le bon sens… Force est de constater qu’en 2011, les arrestations de journalistes ont presqu’autant fait la une de l’actualité en Turquie que les arrestations de militaires. La liberté d’expression n’a certes pas disparu mais certains se demandent si elle n’a pas tendance à s’émousser, en tout cas à être moins effective aujourd’hui que ce qu’elle a pu être au cours des dernières

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années.

Que l’armée, la police, et l’administration publique soit enfin sous l’autori-té d’un gouvernement civil représentant le peuple, n’a certes en soi rien de choquant. Mais, il ne faut pas oublier qu’en Turquie, la démocratisation est encore dans une phase de transition, que la culture politique qui l’ac-compagne n’a pas non plus atteint un seuil de maturité accompli, et que la société civile en dépit de sa vitalité reste fragile et n’est pas toujours en mesure, par sa seule présence, de dissuader le pouvoir de commettre des abus. L’affaire des matchs de football arrangés qui a conduit à l’incarcéra-tion du président de Fenerbahçe, Aziz Yıldırım, et la réforme des peines ap-plicables aux tricheurs qui a suivi, ont en outre ravivé la crainte d’une col-lusion entre une partie de la classe politique et certains milieux d’affaires (cf. notre édition du 17 décembre 2011). Dans ce cadre, on peut craindre que l’avènement d’un système semi-présidentiel ne contribue pas à conforter les acquis démocratiques et les changements politiques qu’a connus ce pays au cours de la dernière décennie. Cette crainte serait en-core plus justifiée, si cette tendance à la présidentialisation du régime de-vait se doubler d’un jeu de chaises musicales «à la russe» au sommet de l’Etat, qui verrait à partir de 2014, Abdullah Gül et Recep Tayyip Erdoğan échanger leurs fonctions, comme le pronostiquent, déjà, un certain nombre de commentateurs de la presse turque.

Une nouvelle phase politique…

La dynamique du changement politique ne paraît pourtant pas tarie en Turquie. La bonne tenue des récentes élections le prouve. En dépit de cer-tains débordements, la campagne électorale a probablement été d’un meilleur niveau que celle de 2007, qui avait été dominée par une polarisa-tion manichéenne opposant le camp laïque au gouvernement de l’AKP. Les manifestations symboliques comme celle du premier mai ou celle commé-morant le 24 avril 1915, les cérémonies religieuses du monastère de Su-mela ou de l’église d’Aktamar, tous ces événements qui avaient marqué l’année 2010, se sont reproduits en 2011. Enfin, si le gouvernement turc n’a pas changé de position en ce qui concerne le génocide arménien, comme l’a montré la récente brouille avec la France occasionnée par l’adoption d’une proposition de loi pénalisant la négation des génocides par l’Assemblée nationale, il a levé un tabou de taille de l’histoire officielle turque, en reconnaissant la responsabilité de l’Etat turc dans les mas-sacres de Dersim et en présentant les excuses de la République (cf. nos éditions des 25 et 27 novembre 2011). Que ce geste ait pu être guidé par la recherche de bénéfices politiques immédiats n’enlève rien à la valeur et surtout aux potentialités qu’il peut avoir. Pourtant, comme toutes les initia-tives spectaculaires prises par l’AKP au cours des dernières années, il amène à s’interroger sur la réalité du changement survenu en Turquie et son avenir. En cette année 2011, alors qu’une nouvelle législature com-

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mence, ce pays semble s’engager dans une phase nouvelle où l’attrait du changement est encore présent mais où la tentation de faire prévaloir de vieilles recettes est loin d’être de l’histoire ancienne. L’avenir du système politique turc est d’autant plus important que l’année écoulée, et notam-ment le printemps arabe, a montré qu’il était très observé désormais dans la région, voire présenté par certains comme un modèle… mais ceci est une autre histoire que nous aborderons prochainement dans «le bilan 2011 de la politique étrangère turque». Pour l’heure, je profite de l’occa-sion qui m’est offerte, pour présenter, à tous nos lecteurs, mes meilleurs vœux pour l’année 2012.

JM

http://ovipot.hypotheses.org/6860

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60154

Turquie: Le chef de l'opposition visé par une enquête

20 Minutes

Mis à jour le 09.01.12 à 19h34

Le dirigeant du principal parti d'opposition turc serait visé par une enquête après ses critiques sur les conditions d'incarcération des détenus apparte-nant au réseau militaro-nationaliste Ergenekon accusé d'avoir fomenté un complot contre le gouvernement, rapportent ce lundi des médias d'Etat. L'enquête sur les déclarations du chef du Parti républicain du peuple (CHP, gauche kémaliste laïque) survient trois jours après l'arrestation du général Ilker Basbug, ancien chef d'état-major des forces armées turques.

Le général Basbug a été incarcéré vendredi à la prison de Silivri, à 80 km à l'ouest d'Istanbul. C'est là que sont jugés, dans un tribunal construit spé-cialement pour l'occasion, les centaines de personnes impliquées dans l'affaire Ergenekon, révélée il y a cinq ans. Le réseau Ergenekon est accu-sé par le parquet d'être à l'origine de plusieurs conspirations contre le gouvernement AKP d'Erdogan. Parmi les centaines de suspects détenus actuellement dans le cadre de cette affaire figurent d'anciens officiers su-périeurs, des universitaires, des avocats et des journalistes.

Kemal Kilicdaroglu a ainsi comparé la prison de Silivri à un "camp de concentration", selon des médias appartenant à l'Etat. Vendredi, il avait également émis des doutes sur l'impartialité de la justice turque, en décla-

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rant: "J'ai déjà affirmé que les tribunaux disposant de compétences spé-ciales n'étaient pas des tribunaux qui rendaient la justice, mais qui entéri-naient des décisions prises par l'autorité politique. Je persiste à le penser." D'après l'agence de presse anatolienne, le parquet a demandé au minis-tère de la Justice de lever l'immunité parlementaire de Kilicdaroglu. L'en-quête porterait sur une atteinte à l'autorité publique et tentative d'in-fluence.

Reuters

http://www.20minutes.fr/ledirect/855914/turquie-chef-opposition-vise-en-quete

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60170

Turquie: controverse autour de l'arrestation d'un an-cien chef détat-majorRFI

lundi 09 janvier 2012

Par Jérôme Bastion

Accusé de terrorisme et incarceré dans la foulée, l'ancien chef d'état-ma-jor de l'armée turque de 2008 à 2010, le général Ilker Basbug, continue à nier ce qui lui est reproché. Très choqué, il s'estime victime d'un complot.

Précisions de Jérôme Bastion à Ankara. http://www.rfi.fr/emission/20120109-turquie-controverse-autour-arresta-tion-ancien-chef-detat-major

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60143

Turquie: Ilker Basbug, ex-chef d'état-major de l'ar-mée, convoqué par la justice

RFI

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Article publié le : jeudi 05 janvier 2012 - Dernière modification le : jeudi 05 janvier 2012

Par RFI

Le général Ilker Basbug, ancien chef d’état-major turc en exercice jus-qu’en août dernier, est convoqué par la justice ce jeudi 5 janvier 2012. Basbug sera entendu comme suspect dans l’enquête sur une sombre af-faire de manipulation de l’information via internet. Une campagne qui vi-sait à discréditer le parti AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Le nombre de hauts gradés actuellement en procès pour complot contre le gouvernement et le nombre de procès en cours pourrait finir par blaser. Mais cette comparution est pourtant une première dans l’histoire de la Ré-publique turque. Le général Ilker Basbug, qui dirigea les forces armées jus-qu’à l'été dernier, était certes connu pour son aversion au gouvernement actuel, parce qu’issu de la mouvance islamiste.

Et nombre de ses proches collaborateurs sont d’ailleurs déjà derrière les barreaux pour cette raison. Mais de là à voir le premier des pachas du pays traîné en justice comme un justiciable lambda, peu de gens l’auraient imaginé il y a encore peu de temps.

Pourtant, le dossier d’accusation est épais, et tous les acteurs de ce com-plot ont reconnu l’existence d’une véritable cellule de propagande anti-is-lamiste et antigouvernement sur internet, qui regroupait pas moins de 42 sites d’information. Et pire : ces autres suspects soulignent tous le rôle ac-tif du chef d’état-major au cours de ses années à la tête de l’armée.

La nouvelle de son audition a fait l’effet d’une bombe, hier mercredi à An-kara, la rumeur voulant que deux hauts commandants, reçus par le vice-Premier ministre alors même que le chef d’état-major actuel rendait visite au président de la République, promettaient de démissionner si leur an-cien chef passait devant un juge. Mais l’affaire a été démentie par l’institu-tion.

http://www.rfi.fr/europe/20120105-turquie-ilker-basbug-armee-justice-re-cep-tayyip-erdogan-ankara-internet-complot

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60145

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Turquie: un ex-chef de l'armée en prison pour com-plot

Romandie

Un ancien chef d'état-major de l'armée turque a passé sa première nuit en prison pour son implication présumée dans une campagne visant à discré-diter le parti AKP du premier ministre Erdogan. Il s'agit du dernier épisode du conflit de pouvoir opposant l'armée au gouvernement.

Le général, qui a quitté le service actif en 2010, est le plus haut gradé im-pliqué dans l'enquête sur le réseau Ergenekon, un groupe ultranationaliste que les procureurs turcs accusent de complot contre le gouvernement.

Après sept heures d'audience, le militaire, qui a parlé de "tragicomédie", a quitté le tribunal d'Istanbul pour être conduit vers la prison de Silivri. C'est là que sont jugés, dans un tribunal construit spécialement pour l'occasion, les centaines de personnes impliquées dans l'affaire Ergenekon, révélée il y a cinq ans.

Trois coups d'Etat en 20 ans

Avant le général, aucun chef d'état-major de la puissante armée turque, qui a mené trois coups d'Etat entre 1960 et 1980, n'avait été entendu en tant que suspect dans une affaire criminelle relevant de la justice civile.

Le réseau Ergenekon est accusé par le parquet d'être à l'origine de plu-sieurs conspirations contre le gouvernement AKP de Recep Tayyip Erdo-gan. Parmi les centaines de suspects détenus actuellement dans le cadre de cette affaire figurent d'anciens officiers supérieurs, des universitaires, des avocats et des journalistes.

Cette affaire est considérée comme l'une des facettes de la lutte d'in-fluence que se livrent l'AKP, formation conservatrice issue de la mouvance islamiste modérée, et l'armée, garante depuis Atatürk de la laïcité turque.

(ats / 06.01.2012 17h25)

http://www.romandie.com/news/n/Turquie_un_ex_chef_de_l_armee_en_pri-son_pour_complot060120121701.asp

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60155

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L'armée turque face à l'épuration

10/01 | 07:00 | Jacques Hubert-Rodier

Que va faire l'armée turque après l'incarcération de l'ancien chef d'état-major, le général Ilker Basbug ? Cette question est désormais sur toutes les lèvres en Turquie. « La peur des militaires ou l'attente de quelque chose de leur part a été imprimée dans notre code génétique », souligne dans le « Hürriyet » le commentateur politique Mehmet Ali Birand. Et les Turcs ont encore du mal à intégrer la suprématie du pouvoir politique sur l'institution militaire.

La rumeur, selon laquelle « si Ilker Basbug est arrêté, les officiers démis-sionneront en masse », va bon train et « pas seulement dans les médias, les universités ou les entreprises », mais partout dans le pays. Depuis l'ar-rivée au pouvoir il y a dix ans des islamo-conservateurs de l'AKP (Parti pour la justice et le développement), Ankara mène une sévère épuration de son armée, qui, depuis la fondation en 1923 de la République turque, s'était toujours proclamée comme le pilier de la nation quitte à confisquer aux civils le pouvoir quand elle le jugeait nécessaire.

Des centaines d'officiers turcs croupissent aujourd'hui en prison souvent dans l'attente de procès intentés sous des motifs parfois futiles. Mais l'arri-vée du général à la retraite Basbug, à la prison de Silivri près d'Istanbul, sous les motifs de direction d'une organisation terroriste et tentative de renversement du gouvernement, notamment à travers la création de sites Internet, a envoyé une onde de choc. Car si le pouvoir civil reprend ses droits, les tribunaux d'exception semblent faire eux de l'excès de zèle, se-lon les commentateurs.

Même si, comme le souligne le quotidien en langue anglaise « Todays Za-man », le général Basbug, à la tête d'une armée forte de 700.0000 sol-dats, a toujours utilisé tous les moyens à sa disposition pour maintenir la tutelle militaire sur la société turque et empêcher sa normalisation. Mais il reste que cette arrestation, inimaginable il y a quelques années, intervient alors que le gouvernement est loin d'avoir tenu ses promesses de réforme faites avant sa victoire éclatante aux dernières élections de 2011.

J. H.-R., Les Echos

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201832591995-l-armee-turque-face-a-l-epuration-273064.php

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TURQUIE/SYRIE

L’opposition syrienne hostile à une intervention étrangère

euronews

09/01 19:53 CET

Résister, mais de manière pacifique. C’est l’appel lancé par le chef de la diplomatie turque à l’opposition syrienne. Un discours qui contraste avec la mise en garde du Premier ministre turc qui évoque lui un “risque de guerre civile et de religions” en Syrie.

Réunie à Istanbul, l’opposition syrienne est toujours en quête de stratégie. Et même si des divergences persistent au sein du CNS, l‘éventualité d’une intervention étrangère semble écartée, en tous cas pour le moment.

“Nous disposons déjà d’un texte de base, explique Basma Qadmani, porte-parole du Conseil national syrien. Mais il n’est pas entièrement approuvé par toutes les composantes du conseil. Il va être rediscuté et modifié, il y aura des amendements, et ce nouveau texte nous permettra de préparer la prochaine conférence de la Ligue arabe.”

Laquelle Ligue arabe a appelé une nouvelle fois le gouvernement syrien à mettre un terme aux violences et permettre à ses observateurs de tra-vailler en toute sérénité.

Et malgré les critiques d’une partie de l’opposition syrienne qui évoque des manipulations du régime, l’organisation panarabe a décidé de mainte-nir ses observateurs sur place, et même de renforcer le dispositif. Alors que pendant ce temps le bilan de la répression ne cesse de s’alourdir. On parle d’au moins 17 morts rien que pour la journée de lundi.

Et comme pour prévenir tout scénario à la libyenne, la Russie a de son cô-té dépêché un groupe de navires de guerre aux abords de la base navale de Tartous. Il s’agissait officiellement de leur permettre de se réapprovi-sionner.

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GENOCIDE CAMBODGIEN

« Duch », dans la tête d’un tortionnaire

Libération

par Arnaud Vaulerin

Duch, le maître des forges de l’enfer Un film de Rithy Panh

Il n’a fallu qu’un seul cliché pour déverrouiller le passé. Et avec lui faire ressurgir toute la violence de l’idéologie khmère rouge des années 1975-1979 au Cambodge. Intacte. Sur un cliché en noir et blanc apparaît un homme maigre, aux cheveux courts derrière un micro. Il s’agit de Kaing Guek Eav, alias Douch, l’ex-directeur de S-21, le centre de torture à Phnom Penh où furent détenus au moins 12 380 adultes et enfants avant d’être exécutés. Face à la caméra du réalisateur Rithy Panh, Douch revit le passé.

La photo sous les yeux, Douch rejoue la scène trente-cinq ans plus tard, « éduque » ses subordonnés, fixe les objectifs et ordonne : « Interrogez ! Torturez ! » Le poignet droit fait office de micro. Le gauche scande les ordres. Il s’arrête. Et commente : « Regardez mon visage, ce n’est pas un visage triste, mais un visage avide d’expliquer l’essence de ce langage de tuerie », juge-t-il aujourd’hui. Véhément, dominateur, fier, Douch n’a rien oublié. Il savoure : « A S-21, c’est moi le parti ! » Puis le rire balaye tout. La tête bascule vers l’arrière. Douch s’esclaffe à gorge déployée : « Excu-sez-moi, je fais l’important, arrêtons là ! » Retour au présent avec des yeux plissés de rire que l’embarras n’efface pas.

Rithy Panh a capturé là l’une des plus saisissantes scènes de son entre-tien-combat avec Douch que France 3 diffuse ce soir en exclusivité avant sa sortie en salles le 18 janvier. Déjà auteur du remarquable S-21, la ma-chine de mort khmère rouge, en 2002, le réalisateur cambodgien a passé plus de trois cents heures avec l’ex-tortionnaire dans un tête-à-tête éprou-vant qui l’a conduit au bord de l’abîme (Libération de samedi). Son film est un document unique et subtil.

Rares sont les grands criminels de masse à confesser leurs exactions.

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Douch a reconnu sa culpabilité. Il n’a cessé de demander pardon à ses vic-times et à leurs proches ainsi qu’à la poignée de survivants de S-21. Plus occasionnellement a-t-il pleuré — à son procès, devant les Chambres ex-traordinaires au sein des tribunaux cambodgiens entre février et no-vembre 2009.

Jamais il n’avait autant parlé, si librement et si intimement à une caméra. Rithy Panh a emmagasiné une quantité de moments et d’images extraor-dinaires qui éclairent une vie presque entièrement passée devant et der-rière les barreaux d’une prison. Ce récit inouï monté comme un long mo-nologue entrecoupé d’archives et de témoignages montre la transforma-tion d’un homme, sa cohérence et sa part de mystère. Car souvent Douch s’échappe : le regard fuit hors champ vers le haut de l’image, en quête de souffle, de lumière et de souvenirs.

Dans un dispositif austère en plans serrés, le cinéaste a pris le bourreau au mot. Sans jamais le piéger, ni le juger. En admirateur du Shoah de Claude Lanzmann, Rithy Panh organise la parole de Douch. Surtout, habilement, il s’efface. Il a pourtant perdu une bonne partie de sa famille et de son en-fance à cause des Khmers rouges. A maintes reprises, il est pris à partie, déstabilisé par un Douch retors et rieur, silencieux et sentencieux. Pis, il a redouté d’être utilisé par l’ancien directeur de S-21. Mais jamais la colère ou la douleur ne vient polluer cet entretien au long cours. Rithy Panh ne cherche pas à démontrer. Il questionne et écoute. « Grâce au cinéma, la vérité advient : le montage contre le mensonge », écrit le cinéaste dans l’Elimination (1), où il se livre dans un récit édifiant.

Il soumet à Douch des photos de victimes et de disparus que le bourreau s’est acharné à « réduire en poussière pour qu’il ne reste plus rien ». Lui fait lire des slogans khmers rouges (« À te garder, on ne gagne rien, à t’éli-miner on ne perd rien »). Le confronte à ses annotations en rouge sur les listes d’exécution et sur des dossiers d’interrogatoires. Le cadre du Kampu-chéa démocratique (nom du Cambodge durant la période khmère rouge) s’explique, raille un témoin ou l’un de ses subordonnés, classe ses souve-nirs. Douch se pose en « intellectuel éduqué et loyal ». Se voit en « otage du régime khmer rouge mais aussi l’acteur du crime à S-21 ». L’ex-tortion-naire balance souvent entre aveux et dénis. Il refusait de « mourir pour rien », tout en admettant « vouloir les honneurs, que mon chef me fasse confiance. Je veux des galons comme tout le monde ».

Tant pis s’il faut « prendre une contre-vérité pour en faire une vérité », dans le « travail de la police, il y a du bon et du mauvais ». Mais jamais de place pour l’émotion. Face à la caméra de Rithy Panh, Douch revient sur le sort de son institutrice, violée avec un bâton à S-21. Douch finit par muter l’interrogateur responsable, avec la peur au ventre de se mettre ses chefs à dos.

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Il n’a jamais voulu déplaire et a toujours recherché l’innocence dans l’hor-reur. L’ex-tortionnaire veut croire que la rédemption s’achète avec des mots. Rithy Panh saisit l’ancien bourreau dans cette quête absolue du par-don. Jusqu’à la scène finale et désopilante d’un Douch aujourd’hui réduit à sa plus ridicule expression.

(1) « L’Elimination », avec Christophe Bataille. Grasset, 334 pp., 19 €.

Paru dans Libération du 9 janvier 2012

http://www.ecrans.fr/Duch-dans-la-tete-d-un,13833.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60179

Duch le Khmer rouge, sans remords face à la caméra

Le Matin.ch

Un documentaire diffusé en avant-première laisse la parole à Duch, pour tenter d’éclaircir l’incompréhensible: les exterminations du régime Khmer rouge.

Par Pascaline Sordet . Mis à jour le 09.01.2012

Voir la vidéo :

http://youtu.be/uMKfuMkWjHg

Face à face avec l’horreur, sans fard et sans fioritures. Dans «Duch, le maître des forges de l’enfer», un des plus «célèbres» assassins du régime Khmer rouge parle des tortures et des meurtres organisés par la sanglante dictature cambodgienne dans les années 70. Document important et unique en son genre, le film du réalisateur Rithy Panh va être diffusé ce soir, 9 janvier, sur France 3, avant une sortie au cinéma en France le 18 janvier. Un rendez-vous pour les helvètes, puisque la sortie suisse du film est incertaine.

La nature humaine, le pouvoir, la culpabilité, la justice, le tortionnaire s’in-terroge avec une liberté de parole impressionnante. Il répond aux ques-tions, évoque ses souvenirs et réagit aux images qu’on lui montre. Il

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évoque son rôle monstrueux dans la machine à exterminer mise en place par les Khmers. Nulle trace de remords dans la voix de Duch, relève Rue89, mais un mélange d’explication sur sa volonté de bien faire son tra-vail et une vague justification par l’obéissance aux ordres. L’homme semble en paix avec sa conscience.

Duch, de son vrai nom Kaing Guek Eav, était le responsable de S21, le centre de torture et d'exécution de Pnom Penh où périrent plus de 12 000 personnes entre 1975 et 1979. Il a été condamné à 30 ans de prison en 2010, après le premier procès des anciens dictateurs au Cambodge. Duch et son camp avait déjà fait l’objet d’un travail cinématographique par le même réalisateur, «S21: la machine de mort khmère rouge».

Créé: 09.01.2012, 16h12

http://www.lematin.ch/loisirs/television/Duch-le-Khmer-rouge-sans-re-mords-face-a-la-camera/story/10256423

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60182

L'aveuglement des intellectuels face au génocide khmer rouge

L'Express

Par Pierre-Emmanuel Dauzat (L'Express), publié le 10/01/2012 à 09:00, mis à jour à 11:31

Pierre-Emmanuel Dauzat décrypte les regards et les erreurs d'une partie des penseurs français face au massacre cambodgien. Edifiant.

"Personne n'est exempt de dire des fadaises. Le malheur est de les dire curieusement", observait Montaigne. Le malheur des années 1970 est de les avoir dites plus curieusement que de rigueur quand il s'agissait du Cambodge et du génocide perpétré par les Khmers rouges. Et il semble qu'on ait du mal aujourd'hui à sortir du carcan idéologique qui aura inter-dit d'entendre les cris des victimes quand il était encore temps. En ces temps étranges où l'on situait Aron à la droite de Brejnev et où Alain Bos-quet, le poète du "programme commun", s'offusquait que L'Archipel du Goulag fût mal écrit et servît l'impérialisme américain, peu voulaient en-tendre Soljenitsyne quand il annonçait que la chute de Saigon et de Phnom Penh conduirait au socialisme des camps.

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Un génocide "éclairé", osa écrire Chomsky

Le "ministère de la vérité" dévolu à L'Humanité empêchait de voir et de dire ce qui allait se produire. Mais les "idiots utiles" dont parlait Lénine se trouvaient aussi bien chez les "intellectuels" que dans les pouvoirs publics. Trois jours à peine après la chute de Phnom Penh, les gendarmes français livraient aux Khmers rouges, qui le tueront, le président de l'Assemblée nationale du Cambodge. Et il ne fut pas un cas unique. Sur ce point, le dis-cours lénifiant de la France giscardienne rejoignait celui du Monde et de la plupart des organes de presse, y compris Le Nouvel Observateur. Cette complaisance explique aussi l'étrange amnésie qui va suivre. Alors que, dès les 24-25 octobre 1975, dans La Croix, puis les 17-18 février 1976, dans Le Monde, le père François Ponchaud évoquait les exactions du ré-gime (évacuation des villes, exécutions systématiques, travaux forcés et, déjà, famine), son témoignage demeurait largement inaudible. Un Jean La-couture refusait toujours d'y croire, confiera-t-il encore en 2001, parce que deux articles en avaient parlé dans Le Figaro. Sans doute ne lisait-il pas non plus Ouest France, qui, en février-mars de la même année, sortait aussi des témoignages accablants. Ni l'écrivain cambodgien Soth Polin et le reporter de l'agence Reuters Bernard Hamel, qui, en juillet-août 1976, publiaient les premiers témoignages sur le génocide en cours. La vérité devenant irréfutable, et bravant l'ire de Georges Marchais, Lionel Jospin sauvera l'honneur en donnant au Monde "Les socialistes et le Cambodge", tribune appelant à croire les réfugiés et demandant : "Où les camps de concentration ont-ils jamais créé un homme nouveau ?" Lacouture publie-ra Survive le peuple cambodgien ! et avouera en 1978 à Valeurs actuelles sa honte d'avoir été complice de loin, d'avoir "péché par ignorance et naï-veté". Mais, le premier aussi, il emploiera le vocable douteux d'"autogéno-cide" (repris par le linguiste américain Chomsky !) et se risquera à parler de "national-socialisme de rizière" plutôt que, tout simplement, de maoïsme ou de communisme.

A l'opposé, le philosophe Alain Badiou publiera quelques mois plus tard dans Le Monde un "Kampuchéa vaincra !" dénonçant dans le Cambodge "libéré" par les Vietnamiens une tentative en cours de "solution finale" (sic) tandis que Chomsky ne craindra pas d'attribuer l'essentiel des morts... à l'impérialisme de son pays en qualifiant le génocide khmer d'"éclairé". En 1980, alors que le PCF avait retourné sa veste et dénonçait maintenant le génocide qu'il avait un an plus tôt nié, la revue Esprit se dis-tinguera en publiant dans la même livraison un texte fameux de Pierre-Vi-dal Naquet, "Un Eichmann de papier", dénonçant Faurisson et Serge Thion, ainsi qu'un texte de ce spécialiste du Cambodge, reconverti en chef de file du négationnisme, dénonçant les Kouchner, Glucksmann, Claude Roy, François Ponchaud et autres accusateurs de Pol Pot ! Serge Thion ayant été l'un des rares Occidentaux à avoir eu accès aux Khmers rouges et les

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ayant décrits comme des hommes très structurés et intransigeants, mais pas extrémistes, on conçoit qu'on ait eu du mal à se défaire de ses ana-lyses et qu'on ait persisté à voir qu'il avait créé une véritable "école de la négation" : de la Shoah au Cambodge, puis au 11 Septembre pour certains de ses récents émules.

Maintenant que, malgré les palinodies de Jacques Vergès, avocat des an-ciens dignitaires khmers rouges après en avoir été le compagnon de route, on sait tout des horreurs, il reste frappant que l'on continue de dire des fa-daises, et qu'on les dise curieusement. Tel "nouveau philosophe" (Bernard-Henri Lévy) continue de revendiquer la paternité du maoïsme dans la ge-nèse d'un antitotalitarisme conséquent, quand Pol Pot est incompréhen-sible sans la Révolution culturelle. Le maoïsme réel ainsi exonéré, on com-prend qu'il puisse se dire n'importe quoi et que le négationnisme du géno-cide cambodgien ait encore de beaux jours devant lui. De tous les géno-cides du xxe siècle, il est le seul, au demeurant, qui ait échappé à la cen-sure des lois mémorielles et que l'on puisse s'obstiner à nier impunément. Peut-être est-il temps de démentir le vieux proverbe chinois et de "prendre la bêtise au sérieux". La bêtise maolâtrique d'aujourd'hui est complice des crimes qui ont été perpétrés au même titre que le "parti pris d'indulgence" au temps où Pol Pot et les siens tuaient.

**********

Des clefs pour comprendre

Antonya Tioulong* s'est portée partie civile au procès de Duch. En 1975, sa soeur Raingsi, 31 ans, fut l'une des 12 272 victimes répertoriées du di-recteur de S-21, la machine de mort khmère rouge. Elle avait été identifiée comme la fille de Nhiek Tioulong, compagnon de route du roi Norodom Si-hanouk dans la conquête de l'indépendance du Cambodge, puis ambassa-deur et ministre. En voyant Duch, le maître des forges de l'enfer, Antonya, qui a été confrontée au bourreau dans l'enceinte du tribunal, a ressenti le même "effroi" :

"C'est un film majeur, qui donne des clefs supplémentaires pour com-prendre le processus implacable d'extermination mené à S-21 [NDLR : au-cun prisonnier ne devait en sortir vivant] par son chef. Le tournage, réalisé sur plusieurs mois, empêche toute feinte. Dans sa cellule, où on le voit préparer son café et faire sa gymnastique, il se révèle comme le grand or-donnateur de l'"élimination". Citant Marx et Lénine, il met en avant le zèle extrême qu'il consacrait à sa tâche et s'applique à décrire avec minutie, sans émotion aucune, la chaîne des ordres et des tortures qui mènera le prisonnier, homme, femme ou enfant, à la mort. Il se laisse même aller au rire du cynisme et de l'arrogance. D'ailleurs, devenu évangéliste, il déclare peu craindre le prochain verdict du tribunal, car Dieu l'a déjà jugé. Rithy

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Panh a su maintenir vis-à-vis de son sujet une distance d'autant plus re-marquable qu'il a été, avec sa famille, victime de la monstruosité des Khmers rouges. Sa caméra n'est jamais à charge, les images parlent d'elles-mêmes. Elles sont une pièce essentielle pour décrypter le génocide perpétré."

* Directrice de la documentation de L'Express.

http://www.lexpress.fr/culture/livre/l-aveuglement-des-intellectuels-face-au-genocide-khmer-rouge_1069522.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60183

SHOAH

Pologne: record d'affluence pour le musée Auschwitz en 2011

RTL Info

Belga | 06 Janvier 2012 15h40

Le musée Auschwitz, en Pologne, a accueilli un nombre record de visiteurs en 2011. Plus d'1,4 million de personnes ont visité l'ancien camp de concentration et d'extermination nazi l'an dernier.

Les jeunes constituent la plus grande partie de ce chiffre, puisqu'ils ont été plus d'un million à s'y rendre. Auschwitz-Birkenau était le plus grand camp d'extermination construit par les Nazis en Pologne occupée. Plus d'1,1 mil-lion de personnes y ont été assassinées. La plupart d'entre elles étaient juives. (VRW)

http://www.rtl.be/info/monde/europe/848518/pologne-record-d-affluence-pour-le-musee-auschwitz-en-2011

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60152

Dans les coulisses de l'interview qui fit tomber Klaus Barbie

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Télérama.fr

Le 9 janvier 2012 - Mis à jour le 9 janvier 2012 à 19h31

Christian Van Ryswick était aux côtés de Ladislas de Hoyos lorsque le jour-naliste a piégé Klaus Barbie. Il revient sur le tournage de cet incroyable entretien, dont on peut revoir des extraits dans un documentaire diffusé mardi 10 janvier sur France 2.

En 1972, la chasseuse de nazis Beate Klarsfeld parvient à identifier Klaus Barbie grâce à une photo et à le localiser en Bolivie : le criminel nazi, res-ponsable de la déportation et de la mort de milliers de résistants et de Juifs, vivait protégé par le régime du dictateur Banzer sous le pseudonyme de Klaus Altmann. Christian Van Ryswick, caméraman de la deuxième chaîne (ex-Antenne 2), était aux côtés de Ladislas de Hoyos (décédé le 8 décembre dernier), le journaliste qui a interviewé, et piégé Barbie, le 3 fé-vrier 1972 à La Paz, par l'audace de sa démarche et le culot de ses ques-tions. Il revient sur le tournage de cet entretien incroyable de 22 minutes, dont on peut revoir des extraits dans le documentaire Klaus Barbie, crimi-nel nazi, diffusé mardi 10 janvier 2011 sur France 2. Voir la vidéo :

http://www.dailymotion.com/video/xnjz6q_klaus-bar bie-criminel-nazi-extrait_tv#from=embediframe

Comment s'est constituée votre équipe de télévision en partance pour le rencontrer en Bolivie?

Ça s'est décidé vite. Ladis venait d'arriver sur la 2 quelques jours aupara-vant, auréolé de son titre de « grand reporter » à France Soir. A l'époque, c'était un grand journal ! Ladis est arrivé chez nous pour faire de la télé, mais sans savoir vraiment comment on travaillait. On m'a proposé de par-tir avec lui à « la chasse au Barbie » pour assurer la réalisation. A l'époque, j'étais grand reporter pour Cinq colonnes à la Une et nombre de magazines. On a formé une équipe, avec un preneur de son, un éclaira-giste et beaucoup de matériel. On est parti au Pérou d'abord, puis on a at-terri à La Paz, à 4 000 mètres avec les gens qui s'évanouissent à cause de l'altitude ! Beate Klarsfeld était là, elle aussi. On savait qu'elle était en contact avec un homme de l'ambassade un peu barbouze qui faisait du renseignement. Pour l'anecdote, il y a prescription maintenant, on a mis un micro HF dans sa chambre, qui était à côté de la nôtre, car on espérait récupérer des informations. En vain! Jusqu'à ce qu'on apprenne qu'Alt-mann était là et qu'on allait pouvoir le rencontrer via le ministère de l'Inté-rieur. Un type nous a dit : « oui, cela va pouvoir s'organiser mais il va fal-

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loir prévoir un dédommagement financier »…. J'imagine que le ministre voulait se prendre un bakchich au passage. A l'époque, il nous a demandé un montant qui était relativement important. On partait en reportage avec du cash, mais là, la somme dépassait ce qu'on avait en poche. Donc on appelle Paris. On savait qu'on était sans doute écoutés, alors ça donnait quelque chose du genre : « Oui, l'accouchement va bien avoir lieu. Mais il va falloir faire une césarienne et ça va faire des frais supplémentaires pour que ça se passe bien… » Cri du cœur de Paris : « Combien ? » Je dis la somme. Autre cri du cœur de la chaîne : « Ok, mais avez-vous un justifica-tif ? » (Rires) On était sur le point de décrocher un scoop et on nous de-mandait un justificatif…

Le jour de l'interview organisée dans les locaux du ministère de l'Intérieur bolivien, dans quel état d'esprit étiez-vous? Anxieux. Quand vous partez avec une équipe, c'est un investissement pour la chaîne. Pour vous aussi, car à titre personnel, vous êtes quand même à chaque fois remis en question. Là, en plus, on se rendait compte de l'importance de cette interview ! On a installé la caméra, Altmann est arrivé et on a commencé à filmer.

Ladislas de Hoyos a commencé à interroger Altmann en espagnol. Puis soudain, il a basculé en allemand, créant un début de déstabilisation chez Barbie. Avant de passer au français, avec une question piège : « Mais n'êtes-vous jamais allé à Lyon? » Ladis avait préparé ses questions dans son coin en espagnol. Il était tri-lingue (français-allemand-espagnol). Effectivement, il a surpris tout le monde lorsqu'il est passé de l'espagnol à l'allemand. Au départ, ça a pris un tour soft. Ladis, homme très classe, parlait un excellent allemand. Il a tenté « d'envelopper » Altmann, l'air de dire « je sais très bien que vous n'êtes pas Barbie ! » Mais à ce moment-là, je regarde et je vois l'étonne-ment des Boliviens qui ne comprennent plus rien. Ils avaient demandé qu'on leur soumette les questions avant. Et, soudain, il se passait des choses qui n'étaient plus sous leur contrôle. Ils n'osaient pas intervenir, ni arrêter l'interview. Puis Ladis a continué en français, et à faire répéter à Barbie des phrases comme « je ne suis pas un assassin », « je n'ai jamais torturé », « je ne connais pas Jean Moulin »… C'était incroyable, inespéré. Je m'attendais à un incident diplomatique. Mais ça a continué. Jusqu'au moment où j'arrive en fin de « magasin » (bobine de film d'une durée de 11 minutes, ndlr). D'habitude, à chaque changement de « magasin », on faisait une pause, puis un clap de départ. Cette fois-là, j'ai enclenché di-rectement un autre « magasin » en me disant « on gèrera les problèmes techniques après ».

Le coup de la photo de Jean Moulin, dont Barbie se saisit en y laissant l'empreinte digitale de son pouce, était-il également prémédité? Oui, Ladis m'avait prévenu : « tu verras, je vais lui sortir un truc ». Quand il

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a sorti la photo, je me dis « c'est pas possible, il va se passer quelque chose ». On a fini le deuxième « magasin ». Tout le monde s'est arrêté pour parler un peu. A ce moment, Ladis me regarde avec une expression qui signifie « c'est formidable ce qu'on a ! » A cet instant aussi, je me rends compte qu'on est sur le fil et qu'il ne faut pas traîner dans les locaux du ministère de l'Intérieur. Le ministre dit d'ailleurs à Ladis : « vous avez parlé allemand, je n'ai pas compris ». Moi, je sors et mets les bobines à l'abri. Le preneur de son fait pareil avec ses bandes. On a mis tout ça dans un petit sac qu'on a confié au consul de France. Je lui ai dit : « tirez-vous ! ». Ladis était tout content. Moi, je lui glisse entre les dents : « Ladis, il faut se tirer d'ici, je t'en supplie ». Enfin, je fais partir les films et dans les cinq minutes qui suivent, il y a un type du ministère qui vient me voir : « Alors, c'était bien ? Vous êtes content ? Bon, vous savez qu'on a un laboratoire très moderne à La Paz et nous pourrions développer vos films, comme ça, vous pourriez voir si tout est ok ». Je leur ai dit : « bon, pourquoi pas? ». Et je leur ai donné deux bobines vierges.

Avez-vous eu l'occasion de retravailler avec Ladislas de Hoyos après cette interview? Après, je suis reparti sur un autre reportage dans l'indifférence générale (rires). On n'a pas beaucoup bossé ensemble. Très vite, je me suis occupé d'un magazine, Auto Moto et je suis devenu commentateur de F1. Propos recueillis par Emmanuelle Skyvington Le 9 janvier 2012 - Mis à jour le 9 janvier 2012 à 19h31

Klaus Barbie, criminel nazi, mardi à 20h35 sur France 2.

Pour en savoir plus sur le procès Barbie : Le procès Barbie. Lyon, 11 mai-4 juillet 1987, avec, en complément, A propos du procès Barbie, série inédite d’entretiens réalisée par Jérôme Prieur, Arte éditions/INA éditions, 6 DVD, 50 €.

http://television.telerama.fr/television/dans-les-coulisses-de-l-interview-qui-fit-tomber-klaus-barbie,76754.php

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La Shoah belge, enfin au Sénat ?

La Libre Belgique

Christian Laporte

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Mis en ligne le 31/12/2011 Les sénateurs envisagent – enfin – de traiter des conclusions du Ceges !

Mieux vaut tard que jamais : cinq ans après la publication du rapport "La Belgique docile" du Centre d’études et de documentation Guerres et So-ciété contemporaine sur le rôle des autorités belges dans la Shoah, six sé-nateurs de la majorité Papillon ont récemment introduit une proposition de résolution visant à organiser un débat sur la question. Une proposition de résolution constate "que, même sous l’Occupation, il existait des marges de manœuvre et des choix possibles pour les autorités belges" et "que dans la majorité des cas, au moins jusqu’à l’été 1942, les cas de refus, de freinage ou de sabotage de la collaboration de la part d’autorités ne constituent que de rares exceptions".

La résolution dit encore qu’après la guerre, l’Etat belge n’a pas poursuivi la collaboration anti-juive et n’a jamais reconnu la singularité du judéocide. L’historien Herman Van Goethem, curateur du futur musée Kazerne Dos-sin, a froncé les sourcils en decouvrant le document. "Il y a une erreur sur le nombre de déportés partis de Malines (29 940 au lieu de 25 484)", mais un autre passage pose problème. "On y lit que l’attitude de nombre de nos compatriotes semble contraster avec ce qu’on pourrait peut-être qualifier de zèle bureaucratique dans la collaboration passive et parfois active de nombreuses institutions et autorités officielles belges. Des ordres, même s’ils sont légaux, ne sont pas toujours légitimes.

Les sénateurs suggèrent donc que les ordonnances anti-Juives auraient été légales ! Je suis très surpris de lire cela dans un document parlemen-taire. L’Occupant ne devait pas respecter à tout prix la légalité belge, mais était lié au droit international. Les ordonnances enfreignaient le Traité de La Haye de 1907. Les administrations belges ne pouvaient donc pas parti-ciper à l’exécution de ces ordonnances illégales." Et le Pr Van Goethem de s’étonner de la formulation "collaboration passive et parfois active" : "On peut y lire une réminiscence lointaine des avis de juristes-notables belges en octobre-novembre 1940, sur la légalité des ordonnances anti-Juives. Des avis qui firent que le fonctionnaire pouvait tenir un registre des Juifs et qu’on pouvait les stigmatiser publiquement.

Ce furent des infamies juridiques sans précédent dans le droit public belge car cette collaboration ne fut en rien passive. En élaborant le projet de nouveau musée avec Maxime Steinberg, nous étions d’accord pour rejeter le concept de collaboration "passive". Nous tombâmes d’accord pour faire de cet enregistrement illégal édicté en octobre 1940 une des pierres d’angle du musée. Parce que c’est alors que tout a commencé. Une fois que des personnes avaient été qualifiées de Juifs, on pouvait aisément

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concrétiser leur statut discriminatoire."

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/710154/la-shoah-belge-enfin-au-senat.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60141

L'archiviste du ghetto

Nouvel Obs

Créé le 22-12-2011 à 17h01 - Mis à jour le 03-01-2012 à 17h04

Par Le Nouvel Observateur

Avec la force des grands livres inspirés, Samuel Kassow raconte comment le professeur Ringelblum a préservé les archives secrètes du ghetto de Varsovie, contre la barbarie nazie.

Dans les ruines de l'ancien ghetto de Varsovie, le 18 septembre 1946. Des hommes fouillent les décombres à la recherche d'une mémoire enfouie et tombent sur dix boîtes de tôle, recouvertes d'argile et solidement ficelées. Ce sont les archives clandestines du ghetto de Varsovie. Mais l'enthou-siasme s'effondre quand ils entendent le bruit de l'eau dans les boîtes... Elles sont confiées à des experts, et la première livre son secret: les car-nets de reportages d'Eliyahu Gutkowski dans lesquels ressurgit le quoti-dien du ghetto.

Ce trésor dissimulé dans le sous-sol du 68 de la rue Nowolipki (1), nous le devons à un homme, Emmanuel Ringelblum (1900-1944), et à son obstina-tion contre la détermination des nazis à effacer toute trace de la vie juive. C'est son histoire qui nous est racontée dans ce livre à l'intensité drama-tique constante. Samuel D. Kassow nous donne tous les détails du destin hors norme de l'archiviste clandestin du ghetto qui a conçu le projet Oy-neg Shabes, «Joie du sabbat» en hébreu, pour que subsiste par-delà la mort la vie d'un monde.

Dans ces boîtes attaquées par la moisissure et l'humidité, il y avait un peu plus que des preuves, il y avait tout un peuple. Un peu comme les rou-leaux de Qumrân révélèrent le Livre d'Isaïe et la spiritualité des Esséniens, les boîtes du ghetto de Varsovie firent renaître une communauté, une

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culture et une langue exterminées.

Avec la force des grands livres inspirés, Kassow nous explique comment ce professeur de lycée a pu mettre au point ces archives, comment s'organi-sait la communauté juive, comment on pouvait savoir ce qui se passait dans ces ghettos, comment ils communiquaient avec l'extérieur, comment tous ces gens qui se savaient condamnés à mort finirent par comprendre l'importance pour eux de sauvegarder leur postérité, d'expliquer comment ils s'étaient organisés avec les communautés d'immeubles et les soupes populaires pour combattre la faim.

Ce document exceptionnel prend la forme d'une réflexion sur l'histoire, sur la mémoire, sur la manière dont elles se fabriquent, sur l'idée que l'histoire est une entreprise collective. Avec son projet des archives d'Oyneg Shabes, Emmanuel Ringelblum veut faire rentrer dans l'histoire ceux qu'on voulait effacer. Il lui fallait donc préserver les témoignages de ce qui s'était passé dans le ghetto car il savait qu'il n'y aurait plus personne pour le dire. Ringelblum et son armée dérisoire de sociologues, d'éducateurs, d'écri-vains et de poètes a finalement vaincu l'oubli, mensonge ultime de la bar-barie nazie.

Son projet Oyneg Shabes consistait à jeter une pierre sous la fameuse roue de l'histoire décrite par Marx. Pour provoquer un choc, une secousse. Derrière cette pierre il y avait des vies écrasées, des gens brisés, des des-tins assassinés. Pour cette raison, Emmanuel Ringelblum avait plus que ja-mais besoin d'histoire et non d'une explication mythique de ce qui venait de se passer.

Il devançait en cela l'opinion du grand historien du judaïsme Yosef Hayim Yerushalmi (1932-2009), qui contestait l'idée émise par Hannah Arendt sur l'absence d'expérience et de traditions politiques chez les juifs. «Rien, dans l'expérience historique des juifs, ne les avait préparés intellectuelle-ment et psychologiquement à ce qui s'abattit sur eux de 1940 à 1945. Les gouvernants s'étaient révélés capables d'opprimer les juifs de manières di-verses, mais jamais la destruction n'avait été décidée d'en haut.»

Sur ce point Ringelblum évolue, notamment sur la résistance juive qu'il trouve inexistante avant de considérer combien elle fut difficile. Il finit par admettre que le souvenir pouvait être une forme élémentaire de résis-tance. D'août 1943 à sa mort en mars 1944, Ringelblum se cacha dans une planque hors du ghetto baptisée «Krysia». A la suite d'une dénoncia-tion, la cachette est investie par les Allemands et la police polonaise. Quelques jours avant son arrestation, Ringelblum souhaitait que l'on prenne soin de son pactole.

En décembre 1950, toujours dans la cave du 68 de la rue Nowolipki, on re-

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trouva deux bidons de lait. Dans l'un deux se trouvait un document en po-lonais sur la vie du ghetto. On sait que Ringelblum avait enfoui un troi-sième lot dans une autre cave, au 34 de la rue Swietojerska, où se dresse aujourd'hui l'ambassade de Chine à Varsovie. A ce jour, malgré une fouille autorisée en 2003, le troisième bidon reste introuvable.

Laurent Lemire

Qui écrira notre histoire ?, par Samuel D. Kassow, traduit par Pierre-Emmanuel Dauzat, Grasset, 600 p., 25 euros.

(1) Les «Archives clandestines du ghetto de Varsovie» ont été publiées en deux volumes chez Fayard en 2007. Un troisième volume est prévu.

Source: "Le Nouvel Observateur" du 22 décembre 2011.

http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20111222.OBS7388/l-archiviste-du-ghetto.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60146

1930, une année dans l'histoire du peuple juif

Le Figaro

Par Jacques de Saint Victor Mis à jour le 05/01/2012 à 11:14 | publié le 04/01/2012 à 11:06

L'historien Simon Epstein dénonce le «double mythe» de l'inertie et de l'in-souciance des Juifs avant la guerre.

Même quand elles sont visibles, les grandes crises de civilisation sont rare-ment maîtrisables. Tel est au fond la remarquable - et triste - leçon de cet essai très utile de Simon Epstein consacré à l'attitude du «peuple juif» dans les années qui ont précédé l'arrivée de Hitler au pouvoir.

L'auteur, qui s'était déjà illustré par un travail hors des sentiers battus sur un paradoxe français (dont le sous-titre dit tout: Antiracistes dans la Colla-boration, antisémites dans la Résistance), s'intéresse cette fois-ci à l'atti-tude des communautés juives dans le monde. L'historien entend dénoncer ce qu'il appelle un «double mythe», à savoir l'inertie et l'insouciance des

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Juifs avant la guerre. Pour Epstein, ces derniers étaient au contraire majo-ritairement très conscients de ce qui se tramait et les arguments que l'au-teur puise dans toute une vaste littérature - brassant les continents euro-péen, américain et asiatique - sont passionnants pour qui s'intéresse au destin du peuple juif avant son massacre. Mais on peut lire aussi son livre comme une réflexion d'une grande actualité sur la fatalité de l'histoire. Face à une catastrophe qui se prépare, les hommes les plus lucides n'ont généralement pas les moyens de la contrer, tant les forces de l'aveugle-ment, les esprits routiniers, notamment ceux des dirigeants (il n'est pas simple d'admettre qu'on fait fausse route) et les idéologues les plus bor-nés, consacrent les erreurs et accélèrent la chute.

Fermeture des frontières

Le choix de l'année 1930 était plus que judicieux. Celle-ci commence comme une année ordinaire. Certes, avec le début de la crise financière, qui frappe Wall Street depuis octobre 1929, la croyance dans les capacités autorégulatrices du capitalisme a commencé à faiblir mais la vulgate do-minante depuis un siècle continue à prévaloir. Il faut dire que la crise n'en est qu'à ses débuts et elle reste encore assez peu prononcée, surtout en Europe, et même aux États-Unis, les économistes officiels continuent à ré-péter que «la reprise est au coin de la rue». Les frontières se ferment mais, contrairement à une opinion trop souvent répandue, ce n'est pas la crise qui a provoqué le début de ce repli. Le pouvoir américain a voté un ensemble de lois dès 1924, en pleine fête du capitalisme financier, qui a mis fin à la grande ouverture. Une histoire exacte du protectionnisme ré-vélerait d'ailleurs bien des surprises aux thuriféraires du «doux com-merce».

En 1930, même en Allemagne, l'année s'ouvre avec un certain optimisme. La police est très attentive aux débordements antisémites, surtout à Ber-lin, où le vice-président des forces de l'ordre est un «Juif activiste».

Une année «tranquille»

Le ciel ne s'assombrit qu'en septembre, lorsque les nazis, qui ne faisaient jusqu'alors que 2,6 % des voix, bondissent à 18,3 %. Hitler a conquis non pas le petit peuple (qui reste majoritairement de gauche) mais les classes moyennes. Ce sont elles qui font basculer le pays. Certes, Hitler assure en-core qu'il n'y a rien à craindre. «Un antisémitisme qui provoquerait des po-groms (…) n'a pas sa place dans notre programme politique», déclare le futur responsable de la Shoah à un journaliste du New York Times. On connaît, hélas, la suite…

Le grand intérêt du livre de Simon Epstein est de poursuivre son enquête non seulement dans tous les pays occidentaux, de l'élargir aussi à toute

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l'Europe de l'Est, où les Juifs forment une «nation» en tant que telle, ainsi que la Palestine. On dispose ainsi d'un aperçu sans pareil d'une année a priori tranquille dans l'histoire du peuple juif et dans l'histoire de l'humani-té. Passionnant et effrayant.

«1930.Une année dans l'histoire du peuple juif» de Simon Epstein, Stock, 340 p., 21,50 €.

http://www.lefigaro.fr/livres/2012/01/04/03005-20120104ARTFIG00669-1930-une-annee-dans-l-histoire-du-peuple-juif.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60156

ANTISEMITISME

Une épouse de gendarme vend des figurines nazies sur le net

Le Figaro

Par Tristan Vey Mis à jour le 30/12/2011 à 21:17 | publié le 30/12/2011 à 19:00

La société de vente par correspondance incriminée est basée au domicile de fonction de ce colonel. Le bureau national de vigilance contre l'antisé-mitisme a porté plainte.

Hitler, Göring, Rommel: un site français de vente par correspondance pro-posait jusqu'à jeudi soir des figurines 12 pouces de hauts dignitaires nazis. Plus choquant encore, c'est la femme d'un gendarme qui tenait ce com-merce. Alerté par des internautes, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNCVA) a porté plainte. Une enquête judiciaire a été ou-verte par le parquet de Quimper auprès de la gendarmerie nationale qui a elle-même diligenté une enquête administrative contre l'officier.

Le BNVCA accuse le site - qui propose également des uniformes, des armes et des insignes évoquant le IIIe Reich - «d'apologie de criminels et d'une organisation criminelle contre l'humanité et de provocation à la dis-crimination nationale raciale». D'après son président, Sammy Ghozlan, cité par Libération, ce serait la première fois qu'un site vendant des objets na-zis est domicilié en France.

D'après les mentions légales, la société est en effet basée à la «cité de Ty-

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Vougeret» à Dineault, assimilée localement à l'école de gendarmerie où le mari de la gérante, Christine Delsirié, détient le grade de colonel. La Direc-tion générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a confirmé l'information et souligné que le militaire «devra expliquer pourquoi le siège social de la société titulaire du site a été domicilié dans son logement de fonction situé hors caserne». «Le meilleur Rommel réalisé à ce jour»

L'hébergeur Planet-Work, basé à Paris, a été «officiellement averti» du lan-cement d'une procédure pouvant éventuellement aboutir au blocage du site internet, rapporte Ouest-France. Leur cliente «n'avait peut-être pas mesuré la portée de ce qu'elle mettait en vente», précise la société en as-surant que les objets litigieux ont été retirés. Ne restent que les Super-man, Indiana Jones et autres figurines usuelles.

Toutefois, une figurine de Rommel, créée par l'entreprise 3Reich, semble avoir échappée à la vigilance de la propriétaire du site. Elle ne sortira qu'en janvier 2012 mais peut déjà être précommandée moyennant une somme de 119,90 euros. Le descriptif est effrayant d'enthousiasme: «Un tout nouveau Rommel produit par 3R... Le meilleur jamais réalisé à ce jour. Tout semble parfait, de la sculpture et peinture du visage au Télémètre Bi-noculaire périscopique entièrement en métal. Splendide!»

Sur le site du fabricant, une mention en bas de page: «Nos produits ont un objectif purement pédagogique et n'ont pas pour intention de glorifier ou d'exploiter les horreurs et atrocités de la guerre». Le contenu du cata-logue, qui ne contient que des figures allemandes et japonaises de la Se-conde Guerre mondiale, laisse planer un doute légitime quant à la sincéri-té de cette assertion.

Par Tristan Vey Journaliste web,

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/12/30/01016-20111230ART-FIG00374-une-epouse-de-gendarme-vend-des-figurines-nazies-sur-le-net.-php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60164

IRAK

L’Irak : nouvel enjeu de puissance au Moyen-Orient

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OVIPOT

6 janvier 2012

Par Walid Belbachir

La fin de l’occupation militaire de l’Irak est un évènement majeur pour l’ensemble du Moyen-Orient dont les conséquences géopolitiques pour-raient redéfinir les rapports de force sur l’échiquier régional. En plus des problèmes d’ordre interne à l’Irak (fragilité des institutions et du pouvoir central, tensions confessionnelles, nombreux défis sociaux, etc.), ce pays est au centre de rivalités notamment entre la Turquie, l’Iran, et l’Arabie Saoudite. La fin de l’occupation militaire de l’Irak laisse un vide politique dans lequel chacune de ces puissances régionales espère prendre pied.

Pourquoi l’Irak-elle est devenue un nouvel enjeu de puissance au Moyen-Orient ? Premièrement, soulignons que le départ des forces américaines ne signifie pas la fin de la présence américaine. Washington conserve de grandes capacités stratégiques. Des milliers d’hommes restent stationnés dans les pays du Golfe (Qatar, Koweït, Bahreïn) prêts à intervenir en Irak ou dans les eaux du détroit d’Ormuz, là où transite 40% du trafic maritime pétrolier mondial. Les Etats-Unis prévoient d’établir un partenariat écono-mique et politique renforcé avec l’Irak faisant de l’ambassade américaine de Bagdad la plus grande au monde avec 16 000 employés. Les entre-prises américaines s’installent en concentrant leurs investissements dans les secteurs de l’énergie (pétrole, gaz), de l’armement (un accord de prin-cipe concernant la vente de 18 avions de chasse F-16 a été conclu le 12 décembre 2011) ainsi que tous les chantiers de la (re)construction. Les in-vestissements sont favorisés depuis les Etats-Unis par les bureaux de l’Iraq Investment and Reconstruction Task Force (IIRTF) qui « travaillent étroitement avec les organisations commerciales, l’ambassade américaine à Bagdad, diverses agences gouvernementales américaines et irakiennes, ainsi que les organisations internationales, afin de coordonner les activités liées au développement économique irakien ». Du côté irakien, l’heure est à la coopération avec l’ancien occupant. En visite à Washington le 12 dé-cembre, Nouri Al-Maliki a déclaré « espérer que les entreprises améri-caines joueront un rôle très important pour mettre en valeur les richesses de l’Irak ».

La Turquie, qui a également beaucoup investi en Irak, reste attentive à la situation nouvelle du pays. Le départ de l’armée américaine a entrainé une rencontre à huis clos entre Joe Biden et Tayyip Erdogan le 1er dé-cembre 2011 à Istanbul. Les problématiques liées à la lutte contre le PKK et aux tensions régionales furent particulièrement discutées. Pour la diplo-matie turque, la question irakienne est surtout une question kurde. Bien que la majorité des importations de la Région Autonome du Kurdistan pro-

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viennent de Turquie, les forces turques bombardent régulièrement une partie de ce territoire avec l’accord tacite de son président, Massoud Bar-zani. Une situation très volatile et de moins en moins tenable compte-tenu des tentatives d’affirmation du pouvoir de Bagdad. Dans la nouvelle Irak, la Turquie tient également à préserver ses investissements notamment concentrés dans les secteurs de la construction et de la distribution éner-gétique. Pour l’année 2011, les échanges commerciaux entre les deux pays atteignent la somme de 12 milliards de dollars et continuent leur pro-gression. En termes d’exportation, l’Irak est le quatrième partenaire de l’économie turque. Des relations prospères qui pourraient largement favo-riser Ankara dans sa lutte contre le PKK et ses bases dans les montagnes de Qandil situées dans le nord-est de l’Irak. En concurrence avec Téhéran pour le leadership régional (exportation du modèle de société, influence dans le monde musulman, question palestinienne, crise syrienne), Ankara ne voit pas d’un bon œil une possible poussée iranienne vers l’Ouest qui ferait des pays au sud de la Turquie (Irak, Syrie, Liban), une zone sous l’in-fluence de Téhéran. Un risque d’autant plus grand pour la Turquie que l’Iran pourrait, dans ce cas de figure, aisément instrumentaliser la ques-tion kurde et mettre fin à la situation plutôt favorable aux intérêts turcs dans la région.

Entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, l’Irak est également un enjeu hautement stratégique. Les deux pays lorgnent les bénéfices du marché irakien et les atouts géopolitiques qu’ils peuvent retirer d’une alliance exclusive avec Bagdad. L’Arabie Saoudite, grand allié des Etats-Unis dans la région, craint que le départ de l’armée américaine sonne la fin de l’équilibre des forces dans ses confrontations avec l’Iran. La présence majoritaire des chiites dans la vie politique irakienne ne laisse rien présager de bon pour Ryad. A cela s’ajoute une perte de légitimité de la politique étrangère saoudienne due notamment à son soutien stratégique aux forces américaines lors de l’occupation de l’Irak.

A la différence de la Turquie et de l’Arabie Saoudite, l’Iran a une influence « opérationnelle » sur le territoire irakien fondée sur des décennies de soutien à la communauté chiite ainsi qu’à leurs représentants politiques. Deux d’entre eux sont les dirigeants actuels de la coalition au pouvoir (159 élus), Moqtada Al-Sadr et Nouri Al-Maliki. Respectivement premier ministre et chef du mouvement saadriste, les deux hommes sont accusés par l’op-position irakienne de soutenir le chiisme face au sunnisme, l’Iran face à l’Arabie Saoudite. En considérant une chute probable du régime de Da-mas, l’Irak pourrait devenir le nouvel allié de Téhéran dans la région. En ce sens, la position irakienne face à la crise syrienne montre un rapproche-ment entre l’Irak et l’Iran. Lors d’une conférence de presse commune avec Barack Obama le 12 décembre 2011, Nouri Al-Maliki a choisi de ne pas s’aligner sur les positions de Washington réclamant un changement de ré-gime en déclarant, « je n’ai pas le droit de demander à un Président de dé-

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missionner. Nous ne pouvons pas nous arroger ce droit ». L’Irak souhaite ainsi marquer sa présence sur la scène régionale et le montre également en initiant un plan de sortie de la crise syrienne. Le 17 décembre 2011, une délégation irakienne emmenée par le conseiller pour la sécurité natio-nale irakienne, Falah al-Fayyad, a rejoint Damas pour tenter d’établir des négociations entre le régime et l’opposition (plan qui rejoint donc les posi-tions russe et iranienne sur la question). Les envoyés irakiens se sont en-suite rendus au Caire pour exprimer la position de Bagdad aux représen-tants de la Ligue arabe. Cette orientation de la politique étrangère ira-kienne affaiblit les positions de la diplomatie turque qui s’était largement prononcée pour le départ de Bachar Al-Assad.

Dans les nombreux défis qui attendent l’Irak, la fragilité de l’Etat irakien est un problème de taille. Les Etats-Unis ont quitté un territoire difficile-ment gouvernable tiraillé entre processus de centralisation et tentations fédéralistes. La crise politique qui a débuté dans le courant du mois de dé-cembre est révélatrice de la désunion persistante entre les composantes politiques et confessionnelles de l’Irak. De plus, les divisions régionales ne semblent laisser que peu de marge de manœuvre à l’affirmation d’une po-litique irakienne indépendante et souveraine. Dans le grand jeu entre l’Iran et les Etats-Unis, l’Irak est une pièce maitresse. Une alliance entre Bagdad et Téhéran permettrait à l’Iran de dépressuriser ses frontières, de s’étendre face à l’Arabie Saoudite et à la Turquie, et faire ainsi contrepoids à la coalition alliant les Monarchies du Golfe à Ryad sous le leadership de Washington. Mais les résistances à l’accroissement de la puissance ira-nienne risqueraient d’être le prétexte à une nouvelle invasion des Etats-Unis dans la région, avec cette fois, l’Iran comme objectif principal.

http://ovipot.hypotheses.org/6888http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60153

GENOCIDE DES TUTSI

Nota CVAN : Nous ne commentons pas les informations de la presse francophone que nous relayons sur notre site. Lorsqu'ils traitent du génocide des Tutsi, certains journalistes utilisent le terme simplificateur de "génocide rwandais". Or, l'expression "génocide rwandais" réhabilite le négationnisme et son double génocide (celui des Tutsi par les Hutu et des Hutu par les Tutsi). C'est aussi la thèse des autres négationnistes qui justifient le crime des Jeunes-Turcs contre le peuple arménien par des crimes d'Arméniens contre des Turcs. Le négationnisme se combat par la rigueur des mots d'histoire. Au lecteur d'avoir cet avertissement en mémoire, pour mieux analyser les articles de notre Revue de Presse. En revanche, nous remercions les journalistes qui mettent

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en pratique la rigueur nécessaire à ces thématiques sensibles.

Nous relayons aussi les articles concernant les crimes de guerre décrits récemment comme un "génocide" perpétré au Congo par les forces armées rwandaises entre 1993 et 2003, selon la version préliminaire d'un rapport de l'ONU. Mais nous attirons l'attention de nos lecteurs sur le fait que, même lorsqu'ils sont publiés dans les plus grands titres de la presse française et internationale, certains articles émanent essentiellement - et faut-il s'en étonner - des cercles négationnistes proches des milieux du Hutu Power, responsables du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Est-ce une manière pour eux de transformer leurs victimes en bourreaux ? Sans vouloir prendre partie sur des faits qui méritent encore d'être étudiés, il importe de rester vigilants car nous connaissons ce processus avec les propagandes turques et azéries, également très puissantes au sein d'organismes internationaux tels que l'ONU.

Génocide rwandais : les expertises au rapportLiberation

Aujourd'hui à 0h00

Enquête . Un juge français présente aujourd’hui ses conclusions sur l’at-tentat qui a déclenché le massacre.

Par MARIA MALAGARDIS

C’est un rapport décisif que présente aujourd’hui le juge antiterroriste Marc Trévidic. Un simple document technique, mais dont les conclusions pourraient lever certaines zones d’ombre sur un attentat resté mystérieux : l’assassinat du président rwandais Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994. Il est près de 20 h 30 ce soir-là, lorsque son avion s’apprête à atterrir à Kigali, capitale du Rwanda. Soudain, deux tirs de missiles font exploser le Falcon 50 offert par la France.

Il n’y aura pas de survivant.Quelques heures plus tard, les alliés du pré-sident défunt déclenchent le génocide des Tutsis du Rwanda, officielle-ment pour«venger» la mort de leur chef. 800000 personnes vont périr en cent jours, faisant de ce génocide l’un des crimes majeurs du XXe siècle.

Transition. Depuis 1994, deux thèses s’opposent sur les auteurs de cet at-tentat jamais revendiqué. D’un côté, ceux qui pensent que des extré-

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mistes hutus ont tué leur chef, par crainte de le voir céder aux revendica-tions des rebelles du Front patriotique rwandais (FPR), mouvement armé tutsi alors en guerre contre le régime hutu depuis 1990. De l’autre, ceux qui y voient la main du FPR.

Quand Habyarimana est tué, une transition politique est en cours, qui au-rait dû associer au pouvoir les rebelles tutsis et l’opposition hutue. La mort du Président interrompt aussitôt ce processus.

Les premiers à être accusés d’avoir commis l’attentat, par la radio natio-nale et… la France, sont les rebelles du FPR. Cette thèse sera reprise par le juge Jean-Louis Bruguière, premier magistrat chargé de l’enquête à par-tir de 1998.

En 2006, il lance neuf mandats d’arrêts contre des responsables du FPR. Or, depuis la fin du génocide, le mouvement rebelle est au pouvoir à Kiga-li. Les relations avec Paris étaient déjà tendues, en raison des soupçons ré-currents d’un soutien français aux forces génocidaires en 1994.

Huit ans plus tard, les conclusions du juge Bruguière provoquent la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Il faudra trois ans pour re-nouer le dialogue.

Entre-temps, Bruguière a cédé la place àMarc Trévidic, qui aurait dû se contenter de clore le dossier. De façon inattendue, il décide en 2008 de re-prendre l’enquête, corrigeant au passage certaines lacunes. Ainsi, alors que Bruguière n’a jamais jugé utile de se rendre sur les lieux de l’attentat, ni de procéder à une enquête balistique pour déterminer le lieu d’origine des tirs, son successeur se rend en septembre 2010 à Kigali.

Deux spécialistes des tirs de missiles, deux autres pour les accidents aé-riens, une pilote de Falcon 50 et deux géomètres l’accompagnent. Un acousticien sera envoyé plus tard. Ils vont tenter ensemble de reconstituer la séquence de l’attentat.

Etau. C’est leur rapport d’expertise, accompagné d’un petit film d’anima-tion, que le juge présente aujourd’hui aux avocats des parties civiles et des neuf officiels rwandais incriminés par Bruguière.

Si les experts désignent le camp de la garde présidentielle à Kanombé comme lieu des tirs, alors la thèse de la responsabilité du FPR vole en éclats. S’ils privilégient la colline de Masaka, les options sont plus ou-vertes.

L’étau se resserre mais l’enquête n’est pas finie. Elle pourrait réserver d’autres surprises. Trévidic a réentendu la plupart des transfuges du FPR

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qui appuyaient la thèse de Bruguière. Trois se sont plus ou moins rétrac-tés.

Un autre, Evariste Musoni, réfugié à Londres, qui accusait lui aussi le FPR, a refusé de voir Trévidic. Avec cette curieuse explication: «J’ai déjà rendu assez de services à la France.»

MARIA MALAGARDIS

http://www.liberation.fr/monde/01012382342-genocide-rwandais-les-expertises-au-rapport

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60184

CPI/DARFOUR/SOUDAN

CPI/Darfour - La défense de deux soudanais de-mande la suspension de la procédure

Agence Hirondelle

09.01.12

La Haye, 9 janvier 2012 (FH) - Les avocats d'Abdallah Banda et Saleh Jerbo ont demandé aux juges de la Cour pénale internationale (CPI) de sus-pendre provisoirement la procédure préliminaire en cours. Les défenseurs des deux rebelles soudanais affirment être dans l'impossibilité de conduire leur enquête en raison du refus des autorités soudanaises de coopérer avec la Cour. Ils estiment que dès lors, les deux hommes ne pourront pas bénéficier d'un procès équitable.

Abdallah Banda, l'un des commandants en chef du Mouvement pour la Jus-tice et l'Egalité et Saleh Jerbo, ancien chef d'Etat-major de l'Armée de libé-ration du Soudan-Unité (ALS Unité), sont accusés de crimes de guerre commis le 29 septembre 2007, lors de l'attaque d'Haskanita, une base mi-litaire de la Mission de l'Union africaine au Soudan (MUAS), au cours de la-quelle douze soldats de la paix avaient été tués. Le procès n'a pas encore commencé. Les deux hommes comparaissent librement.

Le gouvernement du Soudan « ne refuse pas seulement de coopérer, mais a fait de toute coopération avec la Cour une infraction pénale », ex-pliquent les avocats qui, depuis 2010, tentent vainement d'enquêter au Soudan.

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Depuis le 14 juillet 2008, date à laquelle le procureur avait demandé aux juges d'émettre un mandat d'arrêt contre Omar El-Béchir, Khartoum ba-taille contre la CPI. Le Bureau du procureur, qui a obtenu la délivrance de trois mandats d'arrêt et trois citations à comparaître contre des Souda-nais, n'a jamais pu enquêter dans le pays.

Karim Khan et Nicolas Koumjian, les avocats des deux commandants re-belles ont, au cours des deux dernières années, transmis plusieurs de-mandes de coopération au Greffe de la Cour, puis aux juges. Ces derniers ont cependant estimé, à deux reprises, que la requête des avocats était imprécise. La défense a aussi tenté de s'adresser directement au gouver-nement soudanais, via son ambassade à La Haye, mais sans succès.

Les avocats ajoutent en outre que les communications téléphoniques avec les témoins présents au Soudan sont impossibles, les autorités souda-naises surveillant les communications. Ils rappellent que le chef du Mouve-ment pour la Justice et l'Egalité a été tué par les forces gouvernementales fin décembre 2011, après avoir été repéré grâce à son téléphone portable satellitaire. Toujours en décembre, l'accusé Abdallah Banda et sept té-moins se sont rendus à la frontière entre le Soudan et le Tchad, mais ils n'ont pas réussi passer la frontière pour rencontrer les avocats.

Karim Khan et Nicolas Koumjian rappellent que les avocats du Sudan Trade Union Group, organisation proche du gouvernement qui a obtenu le statut de victimes dans le procès, ont en revanche pu se rendre au Sou-dan.

Abdallah Banda et Saleh Jerbo ont été cités à comparaitre le 27 août 2009. En mars 2011, les juges ont confirmé les charges de crimes de guerre por-tées contre eux par le procureur. Un autre rebelle, Idriss Abou Garda, avait lui aussi été cité à comparaître mais faute de preuves solides, les juges n'ont pas confirmé les charges portées contre lui. En décembre 2011, Idriss Abou Garda a été nommé ministre de la Santé dans le nouveau gou-vernement soudanais, conformément à l'accord signé à Doha en juillet 2011 entre Khartoum et certains groupes rebelles.

SM/ER/GF

Agence Hirondelle

http://fr.hirondellenews.com/content/view/17148/571/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60176

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RUBRIQUE EN ANGLAIS

Armenian deportation should not be deemed genocide, analysts say

8 January 2012 / GÖZDE NUR DONAT , İSTANBUL

Amid controversy over a bill accepted last month in the French National Assembly that penalized denial of the “Armenian genocide,” a circle of academics have suggested that the Ottoman Empire’s acts against the Ar-menian community in Eastern Anatolia cannot be considered “genocide” due to a lack of intention on the part of the Ottoman Empire to destroy the community.After the lower house of the French parliament accepted the bill despite strong protests from Turkey, debates over Armenian claims of genocide were sparked in a number of countries, including Israel, a country that was formed after millions of European Jews were killed during the Holocaust at the hands of Nazi Germany in the lead up to and during World War II. The Knesset Education, Culture and Sports Committee held a public debate on the genocide claims days after the French move but no decision was made in the end.The Holocaust was the first internationally accepted case of genocide, on the basis of the UN Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide, adopted by the UN General Assembly in 1948. The definition of genocide used in the convention was the one that was first coined in 1944 by Raphael Lemkin, a Polish lawyer of Jewish descent, as “acts committed with intent to destroy, in whole or in part, a national, eth-nic, racial or religious group.” Whether what happened to the Armenians in Eastern Anatolia during the final years of the Ottoman Empire was an act of “genocide,” like the Holocaust, has been a matter of debate for decades. Middle East Critique, a US-based journal that publishes historical and contemporary political, social and historical research every four months, devoted the last issue of 2011 to this debate.Tal Buenos, one of the contributors and an Israeli PhD candidate studying genocide issues at the University of Utah, refutes any similarity between the Holocaust and the Ottoman Empire’s actions against the Armenian community, which he says were carried out as a self-defense measure un-der conditions of war, although this does not mean these actions did not have catastrophic results, including the deaths of hundreds of thousands of Armenians. Nevertheless he admitted that the death of so many Arme-nians was not the result of deliberate killings by the Ottoman administra-tion, but a consequence of the circumstances of war or unlawful attacks by

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groups that were not under the direct control of Ottoman administration; such as armed Kurdish units that “wanted to keep Armenians in their sub-servient political position,” as well as brigands and irregulars.The Commit-tee of Union and Progress (CUP), which was then ruling the Ottoman Em-pire, organized the deportation of Armenians to Russia and remote areas of eastern Anatolia after an Armenian rebellion broke out in Van province, playing into hands of Russian army which was then invading eastern Ana-tolia. Saying that Ottomans lacked the intention to destroy the Armenian community, Buenos wrote in the journal that in that the Ottoman Empire’s territorial integrity was at stake and that the deportation was taken as a military measure for the country’s survival, which sets it apart from the Holocaust in Nazi Germany, which systematically killed the Jewish commu-nity for the sake of racial purity.Armenian populated provinces including Erzurum, Elazığ, Urfa, Van and Di-yarbakır, were situated on lines of communications that were vital to the Ottoman armies fighting the Russians on the Caucasian frontier of the em-pire and the British in Mesopotamia and Palestine. Ottoman armies on these three fronts were self-sufficient in neither food, ammunition or medi-cal supplies and were therefore dependent on the roads leading to west-ern Turkey for these supplies. Armed Armenian revolutionary committees, Dashnaks and Hunchaks, established in the late nineteenth century, which were in control of these cities, began to attack and cut these lines of com-munications in 1915, taking financial help and weapons from Russia, France and the United Kingdom, all invaders of Ottoman territories during World War I. The Ottoman decision to relocate Armenians in those cities was a counterinsurgency policy developed in response to attacks by Arme-nian groups that were committed to violent action in order to establish an independent Armenian state, carving out eastern Anatolia from the Ot-toman Empire. “As long as the Ottomans had military forces available, they were never forced to use the strategies of population removal...” as-serted Edward Jay Erickson, another writer in the special edition of the journal, who is a former regular US Army officer at the Marine Corps Uni-versity and is an eminent and leading authority on the Ottoman Army dur-ing World War I. He claims that deportation was employed for the first time in 1915 by the Ottomans, who he says dealt with many rebellions of minorities aspiring for independence between 1890 and 1914. Claiming that sending large armies to subdue the rebels was impossible in 1915, “as the interior of the empire had been stripped of regular forces and the gendarmerie.” He argues that relocation was an effective strategy borne of military weakness rather than strength. In addition, Erickson states that the important precedents of relocation as a counterinsurgency strategy came from the Western world, including Spain in Cuba in 1893, the United States in the Philippines in 1900-1902 and Britain in South Africa in 1899-1901, which included a subjugation of guerillas by separating them from friendly civilian populations. Maintaining that relocation strategy is the

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only option for Ottoman leaders given the contemporary conditions of war, they adopted this low-cost strategy that had successfully worked for their Spanish, American and British counterparts. “With respect to the question of whether the relocation was necessary for Ottoman imperial security in World War I, the answer is clearly yes,” Erickson wrote. However, he goes on to argue that military necessity cannot be accepted as an excuse for crimes committed during these deportations.Historical sources show that arbitrary killings of Armenians by bandits at-tacking deportation convoys took place, as well as the usurpation of prop-erties belonging to the community, as cited by academics contributing to the edition. However, Yusuf Sarınay, Director General of the Office of the State Archives, documents some official decrees ruling against abuses during the relocations by a Cabinet Resolution from the government of the CUP on May 1915, stating that “…the lives and property of the relocated Armenians were to be protected during the relocation and if there were any instance of abuse, the civil servants and gendarmes who were respon-sible for the mishandling of the relocated were to be dismissed immedi-ately from public service and referred to courts martial.” He proved, agreeing with two other writers, a lack of ‘intention’ by the state to de-stroy the Armenian community, an aspect of aggressive action which must exist in order to name an act “genocide,” according to the commonly ac-cepted definition of the term.The fact that the Holocaust was motivated by racial hatred against the Jews and included preplanned mass killings, while the Armenian deportation is considered by some to be a national security measure, sets the two cases apart from each other, while other genocide scholars focus on similarities between the two events, particularly in terms of their consequences. Hakan Yavuz, an assistant professor in the political science department of the University of Utah and the chief guest editor of the edition, criticized the approach of defining genocide only in terms of the outcome as being “constantly searching for a victim and victimizer” and ignoring the diversities between the contexts in which catastrophic events are realized. As a result, he calls for a “humanizing” approach that evaluates the incidents in their historical contexts.

http://www.todayszaman.com/news-267924-armenian-deportation--should-not-be-deemed--genocide-analysts-say.html

A very disturbing Map of Friends and Foes

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By Odette BAZIL, "Upper Haik"

On Thursday 29thDecember 2011 , Mr Recep Tayyip Erdogan , Prime Minis-ter of Turkey, became a very very angry man as the French Parliament ad-opted a new law stating : whoever would deny publicly the veracity of the Armenian genocide would be prosecuted , sent to jail for one year and made to pay a fine of 45.000 EUROS.

In his anger Mr Erdogan ordered his Foreign Office to produce a “ World Map of Friends and Foes “ where the countries whose governments , par-liaments and NGOs have already recognised the Armenian genocide would be marked with a dot in RED  , the ones who had declared that theywereto recognise it in ORANGE, the ones who werelikelyto recognise it imminently in PINK , the ones whomightrecognise it in late future in GREEN and the ones who wouldneverrecognise it in BLUE : to his despair the map looked like a bouquet of  RED, ORANGE and PINK barbed spikes which tran-spierced his heart and made him angrier and angrier .

Then he gathered his men of confidence : they too were angry . They adopted immediately the easiest option : to stop the entry of  French goods into Turkey and – instead - to spend the billion dollars in England where the Brits would welcome it with open arms as Mr Erdogan knew that secretly the Brits were delighted about the situation and that publicly they had declared their disapproval at the adoption of such law!  (While all this was being discussed , Mr Erdogan in his mind could see himself facing the anger of  his wife at not finding her favourite perfumes, scarves and latest French dresses and shoes anymore if French goods were to be embargoed ! Well , he though we can always send her to Harrods in Lon-don where she will find what she likes : the Brits will NEVER do what the French did ! On the map, the largest blue dot is in England !!! )

The production of  the map was immediately praised as a very good idea and they all sat down and studied it: to their anguish they found too many red dots concentrated in Europe! That made them even angrier! Were they to treat each country the red dots represented with the same policy adopted against France? They shivered in their seats : if yes , then they would never be allowed to enter the exclusive club of European Union ! This way they would surround themselves with 22 more enemies ( the 22 countries who had already recognised the genocide ) 22 countries made enemies by their own proper Turkish hands! They cursed their ancestors for a job badly done and lamented : why had few thousands Armenians been allowed to escape the genocide and been allowed to remain alive ?

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Why!!!! Why had some of their churches been spared ? In Turkey and spe-cially in the lands taken from the Armenians ,we should have done to them what our Azeri cousins did to their graves and their Khatchkars ( cross-headstones) in Jugha: break their monuments , bulldozer them and build our own military camps over them ! This way no one could inspect ! Look ! now they are creating all sorts of problems  … and these are serious prob-lems “

Then they studied the orange dots :  maybe we can adopt a different pol-icy regarding the countries who have not yet recognised but are consider-ing to recognise the genocide and stop them from recognition? Maybe we can convince our Azeri cousins to offer their land nearest to the Iran bor-der to install anti-missile bases against Iran to humor Israel and stop them from recognising the genocide ? This idea gave them a reprieve : they smiled and congratulated each other. Yes this is what we will do . We have to stop Israel in that recognition because the very moment that Israel recognises the genocide ( Allah forbid ! ) , the Americans and the Brits will follow suit …  and we must prevent that at any cost . Any cost.

Among the pink dots on the map the one that worried them most was the Vatican : what has transpired now that they have opened their vaults ? Will every document and every report sent to Vatican during the genocide be read and be published ? How to stop that? Against such documents , how are we going to deny the truth anymore? Who will accept our lies? Be-cause what is kept in there (they meant the Vatican ) if made public will be our downfall and can immediately trigger a dangerous and unbreakable chain of recognitions .. and we must prevent that too at any cost . Any cost.

Examining the blue dots calmed them for a short period :  there was Eng-land ( completely painted blue) where not a single red or orange or pink or even green dot was to be seen … but what is this ? some red and orange dots were already appearing on the British Isles : Wales was to be moni-tored closely now where Armenian cross-headstones were being erected on Welsh Council owned land to remember the victims of the genocide and where Welsh Parliament was adopting a Declaration of recognition of the genocide  … but Thanks for England ,Good Friend ,Good Ally ; England ! where, in the heat of WW1 , aware of the genocide in 1915 , British histori-ans had been commissioned to research their Parliamentary Hansards , gather and publish daming reports on the genocide in their Blue Book called “Treatment of the Armenians in the Ottoman Empire 1915-23 “ .. but now our friends are rejecting the book , declaring it void and useless

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and labelling it “war propaganda” , helping us in our denial and getting  us off the hook . Thanks be to Allah! Praised be to friendship and loyalty!

Laughingly they discussed and wondered if  British Dignitaries , MPs or even Royals who have publicly denied the Armenian genocide in UK will travel to France now and if asked the same question in France will give the same negative response , knowing that they will be sent to prison in France and be made to pay 45.000 EUROs ?  ….  they chuckled in delight .

America too was painted in blue ; but its map was very confusing : some red ,orange and pink dots were scattered everywhere from North to South and East to West , representing these damn Armenian lobbyists , NGOs, lo-cal Governments , organisations and even some Parliaments : with a sigh of anguish ( “these bloody Armenians !!! … “) they decided that America too was to be monitored very closely, despite all the reassuring promises received from the Authorities.

At last they looked at Turkey on the map . Then they looked at each other : how long before some wretched red dots appear on the map? How long before some  ill-fated Turkish teacher prints the truth in our children’s books? How many more historians , reporters , publishers , activists , au-thors and men of conscience must we imprison or kill to stop this hysteria? Then they congratulated themselves for having created and adopted Penal Code 301 : with this law in place no one will ever dare talk about the Ar-menians and their genocide . If they do , then we will throw them in jail , confiscate their properties , burn their offices or … just kill them . Yes. Yes. That’s what we will do.

But the smiles were hesitant , the congratulations were lukewarm and the handshakes were weak . They were looking at that “Map of Friends and Foes” and – relunctantly - came to realise that their efforts to deny a historic fact were fruitless : the number of red dots was increasing every day and soon was bound to cover the whole map because when the snow melts , every stone , no matter how small or how deeply buried , will be exposed for all to see . With a black fear and blind anger in their hearts , they all agreed :the snow has started to melt.

THANK YOU MR. SARKOSY. THANK YOU FRANCE.

http://times.am/?l=en&p=3505

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When silence is wisdom

Published 02:50 06.01.12

By having its education committee hold a hearing on the subject of the Armenian tragedy, the Knesset is setting a dangerous course, morally, politically and historically.

By Michael Berenbaum

Last week's Knesset discussion on whether the Armenian tragedy merits being called a "genocide" was a sad and dangerous spectacle, one that put Israel in a no-win, all-lose situation. On the one hand there are those who believe in historical justice. But that is not the real issue, as the MKs who organized the session are joined by others who are furious at contemporary Turkey for many recent incidents that have contributed to a significant deterioration in relations.

On the other side are pragmatists who feel that Israel's relationship with the Turks is tense enough right now without adding fuel to the fire, espe-cially as the Syrian situation is so explosive. Turkey has come out strongly against the Assad regime, even as Israeli observers wonder whether their interests are better served by the devil it knows than by the unknown al-ternative. They are joined by MKs who are zealous to preserve the unique-ness of the Nazi Holocaust, and who feel that use of the term "genocide" with regard to the Armenian tragedy somehow diminishes the Shoah's stature - even if it's by no means clear how this is so. By having its education committee hold a hearing on the subject, the Knesset is setting a dangerous course, morally, politically and historically. Here's why: I have no doubt that the crime committed during the years 1915-1918, which led to the deaths of as many 1.5 million Armenians, was genocide. Indeed, the very word, a hybrid combining the Greek geno, meaning race or tribe, and the Latin derivative cide, from caedesi, meaning killing, was first coined to depict the massacre of Armenians by the Turks. Early this past decade, I worked on a film depicting Turkey's mostly posi-tive role during the Holocaust, which brought me into direct contact with

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many Turkish officials. Naturally, the issue of the Armenian genocide came up. I advised those officials and Turkish intellectuals with whom I have worked closely to admit to the genocide and not to expend such national prestige fighting a historical truth. It implicates neither the current regime nor any of its predecessors dating back to the founding of the Turkish Re-public by Mustafa Kemal Ataturk following the collapse of the Ottoman Em-pire after World War I. Say it once, say it quietly and get it behind you. No one would think any less of the current Turkish government were it to acknowledge such a chapter in the country's history. In fact, such an act would be met with admiration. Germany is a proof in point: By admitting to the past and taking vital steps to establish a democratic state and to act and educate against the hatred of the Jews, Germany has overcome its Nazi past. But the Knesset should stay out of it. For the Knesset to pass a resolution today would only serve to politicize history. Sensitive to its relationship to Turkey and to the vast stake the Turkish government has had in denying the genocide, the State of Israel has long believed that it's not in its na-tional interest to use the word genocide with regard to the massacres. There is no mention of this genocide at Yad Vashem, Israel's official Holo-caust memorial institution. Foreign Ministry officials forced the cancellation of an academic conference on the subject in Israel some three decades ago. The state has also formally and informally pressured international Jewish organizations, as well as the influential American Jewish commu-nity, not to touch the issue. In the early 1990s, for example, when the U.S. Holocaust Memorial Mu-seum was in the process of being created, Israel tried to make sure it would include no mention of the Armenian genocide, and came close to succeeding. The museum eliminated from the permanent exhibition's opening film any mention of previous cases of genocide, and limited men-tion of the Armenian case to Hitler's 1939 quote on the subject, as well as to a reference to Franz Werfel's novel "The Forty Days of Musa Dagh." At the time, I was the museum's project director, and Israeli Embassy staff and Foreign Ministry officials warned me that we should steer clear of the issue. During a visit to Israel, the then-vice chairman of the Holocaust Memorial Council met with the foreign minister himself, who told him this was a subject of highest concern to the Israeli government. As a result, he ordered the staff not to discuss it and when it was brought up before the museum's content committee, the atmosphere was explosive. I was or-dered not to mention the Armenians again. And there are many other, more recent examples of Israeli governmental pressures.

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So why should Israel not deal with this? After all, not to pass such a resolu-tion would be craven. It would legitimize the denial of history for political purposes, for a political agenda. Yet to pass this resolution at this time, when nothing has changed other than the fact that Israel and Turkey are feuding, would have Israel serve as an example par excellence that histori-cal facts can be changed for political purpose - something other nations might notice as they consider the memory of the Holocaust. Israel is now in a lose/lose situation. The longer the politicians debate the issue, the more it diminishes the country's moral stature and the more dangerous it becomes for the memory of the Holocaust. Not to acknowl-edge the Armenian genocide puts it on the side of historical deniers, yet to acknowledge it now, out of anger, as punishment for the Turks, is the ulti-mate of politicization of history. Sometimes, as the Talmud tells us, silence is wisdom. Michael Berenbaum is the director of the Sigi Ziering Institute on the Holo-caust at the American Jewish University in Los Angeles, and professor of Jewish studies there. http://www.haaretz.com/print-edition/opinion/when-silence-is-wisdom-1.405752

Church asks for return of orphanage

ISTANBUL - Hürriyet Daily News

An Armenian Protestant Church applies to the Foundations General Directorate for the return of an Armenian orphanage that had been expropriated in the wake of Turkey’s 1980 military coup. Pasteur Krikor Ağabaloğlu says they will bring the case before the ECHR unless the state returns the orphans’ camp

The Gedikpaşa Armenian Protestant Church has filed a formal application with the Foundations General Directorate for the return of an Armenian or-phanage in Istanbul’s Tuzla district that had been expropriated in the wake of Turkey’s 1980 military coup.

“Orphans and the children of destitute families used to reside in the camp. If the state is truly sincere and means well and if it is really determined to return what belongs to us, then it ought to hand back to our children their home,” Pasteur Krikor Ağabaloğlu, the spiritual head of the Gedikpaşa Ar-menian Protestant Church, told the Hürriyet Daily News.

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They would initiate legal proceedings and even bring the case before the European Court of Human Rights unless the state returns the orphans’ camp, Ağabaloğlu said.

Hrant Dink, a Turkish-Armenian journalist who was murdered in 2007, also received education there and contributed to its construction with his brothers. “The Swallow Nest” was what Dink, the former editor-in-chief of weekly Agos, a paper published in both Turkish and Armenian, used to call the orphanage.

“The state has returned only about 100 from thousands of foundation properties,” Ağabaloğlu said in relation to the new Foundations Law en-acted by the ruling Justice and Development Party (AKP), adding that he was skeptical about the government’s sincerity.

No formal reasons were ever provided as to why the orphanage lands had been expropriated, Ağabaloğlu said. “The state wants us to prove the title deeds of properties it expropriated. The state already knows why and what it expropriated. All the documents and title deeds are in their possession,” he said.

The camp bears great spiritual significance for us, Ağabaloğlu said, adding that Hrant Dink had also fought tooth and nail for the orphanage to be re-turned during the concluding years of his life. Simon İş, a lawyer who represents minority foundations, told the Daily News, however, he thought the whole process of returning the property would be an agonizing one.

The camp currently lies in ruins, according to Ağabaloğlu, but it would un-dergo repairs if returned to the church, and its gates would then be opened once more to orphans and children of the destitute.In August 2011, the Turkish government signed a historic decree to return property taken away from minority foundations 75 years ago.

Some of the property set to be returned to Armenian, Greek and Syriac foundations include schools, churches, stores, hundreds of houses, build-ings and apartments, cemeteries, factories and even nightclubs. December/30/2011

http://www.hurriyetdailynews.com/church-asks-for-return-of-orphanage.aspx?pageID=238&nID=10336&NewsCatID=339

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RUBRIQUE EN ALLEMAND

Berlin-Kreuzberg, 23.01.2012, ab 19:00 Uhr: Gespräch mit Rechtsanwältin Fethiye Çetin

Vor fünf Jahren wurde der armenische Publizist und Chefredakteur der Zeitung AGOS Hrant Dink ermordet, weil er durch seine Arbeit eine offene Diskussion in der Türkei über den Völkermord an Armeniern initiert hatte.

Während des langjährigen Gerichtsprozesses gegen Dinks Mörder ver-suchte der türkische Staat stetig, die Hintermänner und Hintergründe des Mordes zu vertuschen. Bald warden die Mörder frei gelassen. Auch wenn die Mitschuld des türkischen Geheimdienstes, der Gendarmerie und der Polizei an dem Attentat aufgedeckt ist, werden die einzelnen Verfahren ab-sichtlich nicht gebündelt. Neben dieser Aufsplitterung erschweren unzäh-lige weitere Hürden die Ermittlungen und das Verfahren.GAm Anfang stand die Verwundbarkeit: trotz Morddrohungen und vorhande-nen Indizien, wurde Hrant Dink kein Schutz gewährt.EAm Ende steht ein Justizskandal: die Mörder werden als Helden behandelt und das Hauptverfahren wird an das Jugendgericht übertragen.

Auf der Strecke bleibt die Gerechtigkeit.

Doch wir werden die Stimme unseres Gewissens nicht zum Schweigen bringen. Wirwerden Hrant Dinks Leben, seine Arbeit und seine Ermordung nicht vergessen.

Um alle Drahtzieher, Komplizen und Täter zu identifizieren, um sie zur Rechenschaft zu ziehen und die Verbindungen und institutionellen Hinter-gründe, die zu Hrant DinksErmordung führten, restlos aufzuklären, ist öffentliche Aufmerksamkeit weiterhin dringend notwendig.

Deshalb möchten wir uns zum fünften Jahrestag noch einmal treffen, um Hrant Dink zu gedenken und um deutlich zu zeigen, dass wir unseren Schmerz nie vergraben und unseren Kampf für Gerechtigkeit und gegen Nationalismus und Rassismus nie aufgeben werden.

Wir wollen gemeinsam ein Zeichen setzen, dass wir uns mit der Dunkel-heit, in der aus Kindern Mörder werden, niemals abfinden werden.

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Das Hrant-Dink-Forum, Allmende e.V. und Freunde von Hrant Dink rufen auf zu einer Gedenkveranstaltung und Kranzniederlegung am 19. Januar 2012 um 17 Uhr vor der türkischen Botschaft, Rungestraße 9, 10179 Berlin.

http://aga-online.org/news/attachments/Aufruf_HrantDink2012.pdf CHTIGKEIT

RASSEMBLEMENTSEXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTION

"Dossier Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif VANInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip Zarakolu, éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en Turquie, arrêté à Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la sociologue Busra Ersanli, inculpé comme elle le mardi 1er novembre 2011 d'«appartenance à un groupe terroriste armé» et actuellement incarcéré dans la prison de haute sécurité de Metris. La Turquie détient le record du nombre de journalistes emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous pour des dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre des affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels turcs et kurdes détenus arbitrairement en Turquie.

Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378

Agenda - Issy-les-Moulineaux : en mémoire de Hrant DinkAgenda - Issy-les-Moulineaux : en mémoire de Hrant Dink - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

NAZARPEK

A la mémoiré de Hrant Dink

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Projection-Débat

En présence de :

Maitre Armen Couyoumdjian, Président de l’AFAJA Vilma Kouyoumdjian, Journaliste Varoujan Mardikian, Rédacteur en Chef de France-Arménie

Projection précédée d’une pièce commémorative

Jeudi 19 Janvier 2012 à 20h

Salle Nourhan Fringuian 6, avenue Bourgain 92130 Issy-les-Moulineaux Contact : 06 59 55 63 30 www.nazarpek.fr

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=60189

Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012 - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

24 mars 2012, Amnésie Internationale 6ème édition !

Pour cette édition 2012, Amnésie Internationale présente sa newsletter. Un nouveau moyen pour suivre l'actualité jusqu'au 24 mars. Chaque numéro permettra de découvrir en avant première les nouveautés du programme. Depuis 2001, Annésie Internationale oeuvre pour dénoncer la négation des génocides grâce à l'union de tous les peuples victimes de ces crimes. Un concept inédit où tous les domaines se croisent pour se rejoindre. Au travers de tables rondes et de débats, de concerts de soutien et d'un village de la mémoire, Amnésie Internationale se retrouve tous les deux ans dans un lieu unique de Marseille : les Docks des Suds.

Actu #01 - Concert de soutien : Zebda, de retour à Marseille

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Samedi 24 mars 2012 au Dock des Suds, Zebda est à l'affichev

Le célèbre groupe toulousain, composé de Magyd Cherfi, d'Hakim Amokrane et des frères Mouss, rendus célèbres par les morceux "Tomber la chemise", "Motivés", repart en tournée.

Après 8 ans de séparation durant lesquels ils avaient suivi leur route sur le plan artistique mais sont toujours restés politiquement soudés. Leur nouvel album sera dans les bacs début 2012.

Ils ont choisi les Docks des Suds et Amnésie Internationale pour leur grand retour sur la scène marseillaise.

2004 - 2011 : un septennat sans Zebda. Bonne nouvelle : la privation touche à sa fin avec une tournée et la sortie d’un cinquième album studio.

Voilà plus de deux décennies que Magyd, Hakim, Mustapha, Joël et Rémi ont débarqué dans nos vies. C’est à Toulouse que tout a commencé. La musique comme la militance, deux activités d’ailleurs indissociables dans le parcours de Zebda. Au fil des ans, le style s’est affirmé mais l’esprit a demeuré.

C’est sur scène que le groupe donne toute la dimension de son énergie communicative, qu’il parvient à transmettre cette mystérieuse « fibre berbère », capable de contaminer n’importe quel public.

Transmettre, partager, donner espoir. Les mots et les notes de Zebda sont un antidote à la résignation ambiante, à la tentation du repli et de la régression. Porteuses de résistance et d’émancipation, leurs chansons accompagnent de l’indignation à l’action. Avec, au final, un seul dogme : la fête fait partie intégrante de la réflexion.

A n’en pas douter, le ton Zebda nous a manqué. Et si ces années d’absence auront semblé interminables, elles ont eu le mérite de provoquer chez ses membres de l’envie de se retrouver. A chacun son rythme. Et en rythmes, dans Zebda, on s’y connait.

Et comme ils l’ont inlassablement répété à la fin de chaque concert : « Profitez-en ! ». Parce que eux, ils en profitent …

Actu #02 - Thème de la 6ème édition : la transmission

Nous ne voulons pas que le temps qui passe soit celui de l'oubli, oubli des catastrophes génocidaires et de leur mécanisme, oubli des victimes et des survivants.

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Mais « avec le temps, va, tout s'en va » et nous devons, nous voulons transmettre, passer, transférer la mémoire aux générations d'aujourd'hui distantes des événements et des témoins, à nos frères humains qui ne réalisent rien de tout cela et à la postérité.

Faire savoir que l'inimaginable s'est produit, que l'indicible s'est imposé, que la banalité du mal a été organisée et que rien, depuis, ne pourra être comme avant.

Comment transmettre la mémoire de ceux que les génocides ont voulu effacer?

Comment faire passer l'idée que cela risque toujours de se reproduire si l'on y prend pas garde?

Comment transférer la pugnacité d'un combat pour une reconnaissance refusée?

Comment faire savoir, faire admettre et faire comprendre que des hommes simples se sont transformés en brutes et en barbares?

Le temps de la transmission que nous revendiquons avec Amnésie Internationale est celui de la mémoire à vif car nous refusons la banalisation et la négation.

Découvrez le clip d'Amnésie Internationale Réalisé par Cédric Apikian

http://www.youtube.com/watch?v=2JkdRMtmmC4

Le clip, Cédric Apikian a remporté de nombreux prix :

- Prix Ethic : 2e Festival du programme court - Paris 2010 - Award Of Merit : Best shorts winner - San Diego USA 2011 - Special Jury Award/TV Commercial - World Peace & Understanding - 44e Worldfest Houston USA 2011

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58913

Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie

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Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Ar-ménie - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Vient de pa-raître : « Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Ar-ménie », de Luc Hermann. « Au cours des dernières décennies, de nombreux pétroglyphes furent découverts sur l'ancien territoire de l'Union soviétique, notamment en Arménie. Ce livre vous pro-pose de découvrir les dessins gravés sur pierre, parfois vieux de trois mille ans, de deux sites archéologiques de ce pays. Outre de nombreuses photos, l'auteur s'attache à expliquer les thèmes, les techniques, la datation et le sens de ces pétroglyphes ».

Books on Demand ISBN 978-2-8106-1197-3, Couverture souple, 108 Pages

Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie

Luc Hermann

18€00 TVA incluse

En vente sur : http://www.bod.fr/index.php?id=1786&objk_id=622430

Biographie de Luc Hermann :

Luc Hermann, né en 1980 à Stavelot (Belgique), est historien de l'art et ar-chéologue. Il a écrit un doctorat en histoire à l'Université de Vienne et est diplômé de l'Académie diplomatique de Vienne. Ses principales recherches portent sur la manipulation du passé et sur l'identification ethnique, no-tamment par l'étude des modes d'inhumation. Dans le cadre de ses re-cherches, il a réalisé de nombreux voyages en Europe de l'Est et en Asie.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=59406

Agenda - Seuils de Krikor BeledianAgenda - Seuils de Krikor Beledian - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian - Éditions Parenthèses / collection diasporales - Premier volet d’une large fresque autobiographique, Seuils retranscrit les atmosphères d’une enfance beyrouthine. Composé en cinq scansions, le récit, d’une écriture résolument contemporaine, se focalise sur la découverte d’une liasse de photos de famille...

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Diasporamag

Sur la sollicitation d’une voix, le narrateur retranscrit ces scènes de vie autour des personnages de trois femmes, Elmone, la tante, Vergine, la grand-mère, et Antika, la voisine. Construit comme une mosaïque, dans une langue ciselée, le texte recrée et réinvente ces vies et ces destins croisés, ces odyssées d’exode vers les pays d’accueil, à travers chaque détail des photographies retrouvées.

Le travail de mémoire du narrateur permet de restituer ces réalités d’enfance, parcourant des périodes, des lieux et des événements qui tous ont contribué à construire les «seuils» de son existence.

Krikor Beledian est né en 1945, à Achrafieh, quartier de Beyrouth.

En France depuis les années soixante-dix, il est maître de conférences à l’Inalco à Paris (Langues orientales).

Écrivain de langue arménienne, tour à tour philosophe, essayiste, poète, romancier, on lui doit de nombreux ouvrages qui en font une figure centrale d’une littérature contemporaine qui a renouvelé la pratique de l’arménien moderne.

Ses œuvres en arménien font actuellement l’objet d’une édition intégrale critique aux éditions Khatchents, à Erevan. Il a publié en français l’ouvrage de référence Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l’autre (cnrs Éditions, 2001).

Seuils de Krikor Beledian - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian 16,5  × 23 cm, 258 p., 2011 / ISBN 978-2-86364-258-0 / 19 € Éditions Parenthèses / collection diasporales

Éditions Parenthèses 72, cours Julien — 13006 Marseille — France téléphone : [33] 0 495 081 820 télécopie : [33] 0 495 081 824 courriel : [email protected]

Contact presse : Jasmine Badr [email protected]

http://www.diasporamag.com/magazine/livresalaune/seuils-de-krikor-beledian.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58474

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Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire

Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les interventions faites par Janine Al-tounian et Annette Becker, en février 2011 à la Fondation Ausch-witz sont parues dans le n°110 (septembre 2011) de la Revue plu-ridisciplinaire de la Fondation Auschwitz, Déplacements, déporta-tions, exils, Paris-Bruxelles, Editions du Centre d'Etudes et de Do-cumentation Mémoire d'Auschwitz ASBL/Kimé. "La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occu-pations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les dé-placements de populations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman" (Annette Becker - Université Paris Ouest – Nanterre, Ins-titut Universitaire de France); "Une expérience personnelle cher-chera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un su-jet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vé-cus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’im-pact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps" (mise en com-paraison du Journal de déportation de Yervant Odian et celui de Vahram Altounian, par Janine Altounian, Écrivain, traductrice : Lecture et refoulement d’un Journal de déportation).

Revue : Témoigner. Entre Histoire et Mémoire

La Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL publient trois fois par an leur revue (qui existe depuis 25 ans). Celle-ci diffuse ainsi l’actuali-té de la recherche pluridisciplinaire sur les camps nazis et le génocide des Juifs et des Tsiganes. Elle a su s’ouvrir aux débats les plus actuels concer-nant les enjeux de mémoire et d’histoire. Devant l’intérêt grandissant pour les questions mémorielles, au croisement de nombreuses disciplines, de l’histoire à la littérature et aux arts, de la sociologie aux sciences poli-tiques, et devant la demande tout aussi grandissante venant du public, nous avons décidé lors de la parution du numéro 100 de donner à notre re-vue un nouveau départ. Par là même elle entend pallier l’absence d’une publication qui traite autant des questions de mémoire que des questions d’histoire sans les dresser l’une contre l’autre.

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Sans abandonner leurs missions premières et fortes de leur expérience comme du savoir acquis, la Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Ausch-witz ASBL se donnent aujourd’hui pour tâche d’ouvrir leur champ de re-cherche aux problématiques des violences de masses dans le long terme historique. Se gardant de tout anachronisme, elles se proposent de revisi-ter de façon critique à la fois le passé et le présent de notre modernité et d’un siècle durant lequel se sont accomplis des guerres, des violences poli-tiques à grande échelle et des massacres de masses – des génocides aux purifications ethniques – dans lesquels la responsabilité des États est im-pliquée directement ou indirectement. Avec Témoigner. Entre Histoire et Mémoire, elles tiennent à impulser le mouvement d’une relecture critique de ces problématiques sur les plans à la fois historiographique et mémo-riel. C’est un nouvel éclairage de notre histoire contemporaine qu’elles proposent.

Dernier Dossier paru : n° 110 (septembre 2011) : Déplacements, déporta-tions, exils

Sommaire et résumés du n° 110

Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Cler-mont-Ferrand 2) : Problématisation générale

I. Déplacements et déportations

Annette Becker (Université Paris Ouest – Nanterre, Institut Universitaire de France) : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre : exodes, refuges, camps, travail forcé

La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un labora-toire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations mi-litaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de popu-lations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman.

Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être ex-terminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier, mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode passif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas arrache-ment à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire, le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans. On tentera

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une typologie – trop – générale, de ces déplacements de populations mul-tiples qui ont touché des millions de civils à travers l’Europe.

Janine Altounian (Écrivain, traductrice) : Lecture et refoulement d’un Jour-nal de déportation

Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la po-sition psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps.

II. Exils et exodes Sandrine Marchand (Université d’Artois) : Taïwan, l’exil impossible

En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945), Taï-wan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les Taïwanais de souche, vivront un exil au départ considéré comme provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans l’oppression et le souvenir du mas-sacre du 28 février 1947, causé par le gouvernement nationaliste et qui se prolongera, jusqu’au début des années 1960, par la période dite de la Ter-reur blanche, touchant particulièrement les intellectuels de gauche.

La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux ré-cits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée dé-chue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée par l’ennemi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au conti-nent abandonné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987, après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à quarante ans de politique privilégiant les Continentaux et mettant sous silence leur propre oppression ?

Catherine Milkovitch-Rioux (CELIS, Université Blaise-Pascal – Clermont-Fer-rand 2, Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) ̶ CNRS, Paris) : Enfance

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violence exil : Témoignages d’enfants de harkis

* Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils » initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour ob-jet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps de harkis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des mou-vements de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée. Les populations dites de « Français musulmans rapatriés » sont concernées, avec les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet « exil » et font spécifiquement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge, avec les man-quements qu’on connaît, par l’État.

Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se pro-longe dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une « immigration de guerre ». En France, les espaces réels de relégation – camps d’accueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire est autant refusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki » : on étudiera, dans les témoignages produits par cette seconde généra-tion de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire porter sur les enfants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement, d’exil et d’internement des anciens supplétifs.

Sofia Volpato (ACLI Limburg) : Le premier après-guerre en Italie

L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du charbon », en stipulant les premiers accords pour le recrutement collectif sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on es-time que 30 000 Italiens résident en Belgique. Ce déplacement de popula-tion entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite du ré-gime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique et éco-nomique sont imbriquées à tel point au fascisme qu’il est difficile de les distinguer. L’auteur relate des épisodes liés à la propagande, à la Résis-tance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en Belgique est plus une déportation économique car ses caractéristiques rappellent très fortement celle d’une déportation meurtrière.

Maité Molina Marmol (Université de Liège) : Les Niños pendant la guerre ci-vile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)

* La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants déplacements

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de population, volontaires et imposés, internes et externes. Le présent ar-ticle envisage la spécificité du déplacement des Niños de la Guerra, orga-nisé par le gouvernement espagnol notamment après le bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept pays qui ré-pondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des enfants : des 32 000 enfants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays. Seront envisagées les conditions d’arrivée des Niños, les modalités de leur accueil et du rapa-triement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront définitivement en Belgique

III. Regards extérieurs Corine Enaudeau (Philosophe) : Réfugiés et apatrides : des droits en moins, des hommes en trop

Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples, natio-nalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que des populations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur massacre. Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à-dire d'appartenir au monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre

Varias Régis Schlagdenhauffen (Docteur en sociologie) – Université de Strasbourg : Le Dodenherdenking à l’Homomonument d’Amsterdam : commémoration des victimes du nazisme et usages politiques de la mémoire

Cet article propose l’analyse d’une cérémonie commémorative en souvenir des victimes homosexuelles du nazisme qui se déroule tous les ans au pied du plus ancien mémorial « homosexuel », l’Homomonument. Dans un premier temps, l’auteur explique l’origine de la cérémonie et la genèse du lieu. Suite à cela, il examine les relations sociales qui sont valorisées et dé-valorisées durant le rite ainsi que la nature des groupes sur lesquels le rite est censé agir, à savoir les nouvelles recrues de l’école de police et les hommes d’origine marocaine principaux auteurs de violences homo-phobes. L’analyse du rite dans ses dimensions fonctionnelles, performa-tives et stratégiques montre que la commémoration du Dodenherdenking à l’Homomonument est à la fois une traduction de l’ordre établi et la mani-festation d’une situation d’opposition entre groupes minoritaires aux Pays-

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Bas.

Fleur Kuhn (Université Paris III – Sorbonne Nouvelle) : Nostalgie de la lu-mière de Patricio Guzmán un lieu de la mémoire chilienne

Le cinéma, parce qu’il fixe des images de la réalité susceptibles de s’an-crer dans les représentations collectives, est devenu l’un des principaux vecteurs de notre mémoire du XXe siècle. À travers l’exemple de Nostalgie de la lumière, qui est à la fois un film-mémoire et une réflexion sur la mé-moire, cet article interroge la capacité qu’ont les images filmiques à for-mer notre représentation du passé et à se constituer en tant qu’acte poli-tique en même temps que comme œuvre artistique. Le documentaire de Patricio Guzmán, empreint d’une poésie contemplative qui contraste avec la lutte active qu’il manifestait dans ses réalisations de 1973, revendique désormais la mémoire du passé comme la seule fondation de l’avenir du Chili. Filmant un lieu de mémoire qui met en abyme sa propre fonction, il montre au spectateur le vaste désert d’Atacama où se croisent des astro-nomes contemplant les astres, des archéologues venus observer les restes de civilisations précolombiennes et des femmes creusant la terre à la re-cherche de leurs morts, ensevelis dans ces étendues arides pendant la dic-tature de Pinochet. À partir de ces regards croisés, ainsi que d’une voix narrative qui ajoute son propre « je » à celui des individus interviewés, le film nous parle tout à la fois de l’origine du Chili, de celle du cinéaste et de celle de l’humanité.

Gezichtspunten over de tentoonstelling Gekleurd verleden. Familie in oor-log voorgesteld in de St Pietersabdij te Gent van 25 november 2010 tot 25 april 2011 [À propos de l’exposition Passé coloré. Famille en guerre, pré-sentée à l’Abbaye Saint-Pierre de Gand du 25 novembre 2010 au 25 avril 2011]

Anneleen Spiessens (Hogeschool Gent) : Familiekroniek en oorlogsverle-den Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Cler-mont-Ferrand 2) : Ingekleurd(e) verleden(s)

Retrouvez dans les ressources vidéos, les interventions d'Annette Becker, Yves Ternon et Janine Altounian :

http://www.auschwitz.be/index.php?option=com_content&view=article&id=444&Itemid=479

La parution du N°110 de la Revue pluridisciplinaire de la Fondation Ausch-witz nous donne l'occasion de proposer ici (voir pdf en téléchargement) une intervention d'Isabelle Delorme,

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Professeure d’histoire au Lycée Montaigne à Bordeaux, publiée dans le N°109 - Témoigner. Entre histoire et mémoire.

"Génocide arménien - De la reconnaissance sur la scène internationale à son émergence dans la bande dessinée : histoire d’une rencontre mémo-rielle".

Le génocide arménien (1915-1916) a été peu représenté dans le neuvième art. Sa reconnaissance récente et de plus en plus importante sur la scène internationale s’est traduite par la publication de plusieurs bandes dessi-nées, entre 1979 et 2010. Dans ces albums, la question arménienne est d’abord posée, puis on y voit planer l’ombre du génocide, avant que celui-ci ne soit violemment mis en texte et en images.

TÉLÉCHARGER :  "Génocide arménien" d'Isabelle Delorme

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=58728

Agenda - Parution du livre "Vendée : du génocide au mémoricide"

Agenda - Parution du livre "Vendée : du génocide au mémoricide" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Parution du livre "Vendée : du génocide au mémoricide" de Reynald Secher

Vingt-cinq ans après la publication de son livre, Le Génocide franco-fran-çais : la Vendée-Vengé, Reynald Secher, grâce à la découverte de docu-ments aux Archives nationales totalement inédits, démontre, preuves à l’appui, que le génocide de la Vendée a bien été conçu, voté et mis en œuvre personnellement par les membres du Comité de salut public et par la Convention, et que l’armée et l’administration n’ont fait qu’exécuter les ordres.

Afin d’échapper à leurs responsabilités et de masquer la logique idéolo-gique et politique qui menait inéluctablement la République jacobine au génocide, ces criminels et leurs héritiers politiques ont nié les faits, impo-sé à la nation leur auto-amnistie et une impunité générale. Ils ont ainsi mis en œuvre un second crime, celui de mémoricide qui, par un renversement pervers, a désigné les victimes vendéennes comme bourreaux et transfor-mé les bourreaux jacobins en victimes.

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TÉLÉCHARGER :  Vendée : du génocide au mémoricide

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Agenda - Parution de l'ouvrage: Artsakh; Jardin des traditions et des arts arméniens

Agenda - Parution de l'ouvrage: Artsakh; Jardin des traditions et des arts arméniens - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

Représentation du Haut-Karabagh en France

BULLETIN DE SOUSCRIPTION

ARTSAKH : Jardin des traditions et des arts arméniens

L’Artsakh figure parmi les plus anciennes civilisations du monde.

Une riche culture, profondément marquée par le christianisme, est née dans cette province de l’Arménie historique et un patrimoine exceptionnel s’est développé malgré une histoire tourmentée et diverses dominations.

Cet ouvrage est édité à l’initiative de l’association de soutien au Haut-Karabagh, à l’occasion du 20ème anniversaire de la déclaration d’indépendance de la République d’Artsakh. Le livre propose au lecteur de partir à la découverte de l’histoire du Karabagh, de ses richesses archéologiques, de son architecture sacrée représentée par d’innombrables églises, monastères et chapelles, de ses « khatchkars » (croix sur pierre) d’un grand raffinement, de l’art des enluminures aux couleurs et au style très particuliers et enfin de l’art des tapis.

De très nombreuses photos et cartes illustrent les textes, bilingues français et anglais.

Les auteurs : Les auteurs*, des universitaires renommés, spécialistes mondiaux de l’histoire et de la civilisation du Karabagh, ont contribué à la rédaction de ce livre avec un objectif affiché de le rendre accessible à tout lecteur.

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*Professeur François Djindjian (Université de Nantes), les docteurs Claude Mutafian (Université Paris I Panthéon-Sorbonne), George Bournoutian (Iona College, USA), Patrick Donabedian (Université d’Aix en Provence) et Dickran Kouymjian, Professeur émérite (Université d'Etat de Californie, Fresno, USA). …………………………………………………………………………………….............

Souscription jusqu'au 1er novembre 2011

Voir le bon de souscription ici

http://www.haut-karabagh.com/content_files/BONDESOUSCRIPTION.pdf

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Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie"

Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie" - Agenda Collectif VAN - www.collec-tifvan.org - Avec la nouvelle édition du livre de l'Union des Méde-cins Arméniens, intitulé /"Les persécutions des médecins armé-niens pendant la Première Guerre en Turquie/", l'Institut Tchoba-nian poursuit son travail de témoin actif de l'histoire.

Editions SIGEST

Ce livre n'est pas un livre de plaisance et il n'essaye aucunement de plaire. Le but de l'Union des Médecins Arméniens est autre et il correspond à celui de l'Institut. La préface d'Yves Ternon est impeccable de clarté. Par sa contextualisation, elle met à l'aise aussi bien le chercheur que le com-battant face à ce livre engagé dépourvu de toute diplomatie en raison de l'ampleur de la tâche. /Nikos Lygeros/

Lire la suite ici http://www.lygeros.org/lygeros/7905-fr.html

Vous pouvez le commander directement chez l'éditeur http://editions.sigest.net/page00010133.html

ou sur Amazon.fr, Fnac.com ou encore dans votre librairie habituelle

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Cordialement, Editions SIGEST

http://editions.sigest.net/

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Agenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’OccidentAgenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

bibliosurf.com

Phebus, 06/10/2011 - 608 p - ISBN 9782752906694

Le livre "Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident" de Peter Balakiam

Présentation de l'éditeur

Si l’on évoque souvent l’horreur du génocide arménien, la plupart d’entre nous ignorent la réalité de ce qui s’est vraiment passé en Turquie dans les années 1894-1896, puis en 1915-1916. Peter Balakian établit un compte rendu aussi exhaustif que possible des faits commis ou « couverts » à l’époque par les autorités turques. Son grand mérite est aussi de resituer le génocide dans une perspective stratégique globale et d’analyser les calculs et les intérêts des grandes puissances engagées dans le premier conflit mondial. Pétrole, colonialisme, rivalités européennes, démembrement de la Turquie au moyen de la cause arménienne sans se soucier des victimes... Le Tigre en flammes nous tend un miroir, aussi fascinant qu’inquiétant, nous montrant les dessous des cartes et la relation même que notre civilisation entretient avec la realpolitik, la notion de vie humaine et les massacres de masse.

http://www.bibliosurf.com/Le-tigre-en-flammes-le-genocide

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=57089

SITES GENOCIDE & NEGATIONNISME

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- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part).

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N’oubliez pas qu’en tant que téléspectateurs vous pouvez témoigner de votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas) auprès des media qui traitent l’information.Quelques adresses et tél.:

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40

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Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02Internet : www.france3.frEmail : [email protected]@france3.fr

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.fr

I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00

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Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à

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l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

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- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

Boîte vocale : 09 50 72 33 46 [email protected] - www.collectifvan.org

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0