A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité...

68
1 R R A A P P P P O O R R T T D D A A C C T T I I V V I I T T E E 2 2 0 0 1 1 3 3 Association reconnue de mission d’utilité publique par Arrêté Préfectoral n° 2011-256-6 du 13/09/2011 A L S A ASSOCIATION POUR LE LOGEMENT DES SANS-ABRI 39, rue Thierstein - BP 1371 - 68070 Mulhouse Cedex Tél. : 03 89 32 13 62 Fax : 03 89 43 76 63 www.alsa68.org

Transcript of A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité...

Page 1: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

1

RR AA PP PP OO RR TT

DD ’’ AA CCTT II VV II TTEE

22 00 11 33

Association reconnue de mission d’utilité publique par Arrêté Préfectoral n° 2011-256-6 du 13/09/2011

A L S A

ASSOCIATION POUR LE LOGEMENT DES SANS-ABRI 39, rue Thierstein - BP 1371 - 68070 Mulhouse Cedex

Tél. : 03 89 32 13 62 – Fax : 03 89 43 76 63

www.alsa68.org

Page 2: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

2

SSOOMMMMAAIIRREE

Préambule. P.5

1. Les usagers P.6

In mémoriam

1.1. Les usagers de l’association sont : P.7

1.2. Les enfants P.7

1.3. Répartition par sexe P.7

1.4. Répartition par tranches d’âge P.8

1.5. Situation matrimoniale P.8

2. Les dépendances P.09 2.1. Les personnes P.09

2.2. Les problématiques P.10

2.2.1 La santé

2.2.2 Le quotidien

2.2.3 Le logement

2.2.4 Les déplacements

2.2.5 Autonomie « intellectuelle »

2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques

2.2.7 Autonomie administrative et financière

2.2.8 Autonomie relationnelle

2.2.9 Activité / vie sociale

2.3. Conclusions P.15

2.4. Les perspectives 2014 P.16

3. L’activité P.17

4. Les maisons-relais

4.1. Les résidants P.18

4.1.1 La demande

4.1.2 Les admissions

4.1.3 Les résidants 2013

4.1.4. Les sorties

4.2. Le personnel P.23

4.2.1 Les mouvements

4.2.2 La formation

4.2.3 Les stagiaires

4.2.4 Les missions

4.3. L’activité P. 25

4.3.1 Accompagnement à l’approbation et la tenue des logements

4.3.2 Le partenariat

4.3.3 L’activité par sites

4.3.4 Les actions collectives

4.3.5 La participation des habitants

4.4. Les perspectives 2014 P.34

Page 3: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

3

5. Le chantier d’insertion

5.1. Les 4 activités du chantier P.35

5.1.1 L’activité globale

5.1.2 Le second œuvre bâtiment

5.1.3 La restauration sociale

5.2. Les investissements P.37

5.2.1 Les moyens roulants

5.2.2 Les matériels professionnels

5.3. Le personnel P.37

5.3.1 Le personnel permanent

5.3.2 Le personnel en insertion

5.4. Réseau et Partenariat P.41

5.4.1 L’URSIEA et la FNARS

5.4.2 Les organismes de formation

5.4.3 Les partenaires confiant des supports d’activité au chantier

5.4.4 Le Pôle emploi et la Maison de l’Emploi et de la formation

5.4.5 Divers services sociaux et d’accompagnement professionnels

5.4.6 Le partenariat avec le SPIP

5.5. Les perspectives 2014 P.42

6. Le Service administratif P.43 6.1. Le bilan de l’année 2013 P.43

6.3. Les perspectives 2014 P.44

7. Le Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement

7.1. Les évolutions P.45

7.2. La vie au sein du S.A.S.H P.45

7.2.1 Les professionnels

7.2.2 Les stagiaires

7.3. Les travailleurs sociaux du S.A.S.H. : un regard sur leur pratique P.46

7.3.1 Les accompagnements individuels

7.3.2 L’accueil et le lien, un lieu de rencontre « la permanence »

7.3.3 Les actions collectives à l’instance des délégués des bénéficiaires

7.3.4 La parenthèse

7.4. La maraude P.49

7.5. ALT dans le Sundgau P.51

7.5.1 Les orientations

7.5.2 Typologie des personnes orientées et / ou hébergées

7.5.3 Ressources

7.5.4 Les partenaires orienteurs

7.5.5 Les mouvements

7.5.6 Le devenir des personnes sorties de l’ALT

7.5.7 Partenariat

7.5.8 Conclusion

7.5.9 Préconisations

7.6. Le dispositif DIBAGPSY P.55

7.6.1 Observations générales

7.6.2 Le Public accompagné

7.6.3 Typologie

7.6.4 Le développement des actions collectives dans le cadre de

l’accompagnement Dibagsy

Page 4: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

4

7.7. Les personnes suivies dans le cadre du handicap P.58

7.8. Les personnes accompagnées au titre du RSA P.59

7.9. Accompagnement des personnes placées sous main de justice P.59

7.10. Le parc immobilier du SASH P.59

7.11. Les perspectives 2014 P.59

8. Actions transversales

8.1. L’équipe de pilotage P.61

8.2. Coordination interservices P.61

8.2.1 Commission Evaluation et Actualisation

8.2.2 Commission Communication - Réseau

8.2.3 Cohérence Associative

8.2.4 Commission Ethique place de l’usager

8.2.5 Coordination des chantiers

8.3. Journée du 13.06.2013 P.62

8.4. Les tournées Vespérales P.62

8.5. La journée d’études et la suite P.62

8.6.. Conseil d’Etablissement / Délégués du Personnel P.63

8.6.1 Les orientations stratégiques

8.7. L’immobilier P.64

8.7.1 Acquisition / travaux

8.7.2 Maîtrise d’ouvrage d’insertion

8.7.3 Renégociation de baux

Conclusion. P.65

Page 5: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

5

PPrrééaammbbuullee

2013 a été une année douloureuse.

Marquée par le décès de onze usagers de l’association.

Par le décès tragique de notre collègue, Madame Nathalie BARTH.

Par la maladie et le décès de deux administrateurs, le Docteur Jean-Louis LORRAIN et

Monsieur Henri REOCREUX.

Par la maladie et le retrait que nous souhaitons provisoire de Monsieur Pierre LAMALLE,

Vice-Président.

2013 a été une année mouvementée : plusieurs collègues sont allés voguer vers d’autres

cieux. Certaines ont également fait une parenthèse maternité. Ils ont été remplacés. Leurs

successeurs ont amené du sang neuf, de nouvelles idées, une nouvelle énergie. Mais ils ont

aussi dû se poser, se roder, sollicitant de ce fait davantage leurs collègues.

Le Conseil d’Administration a lui aussi connu des évolutions, et l’arrivée de plusieurs

nouveaux membres.

2013 a été une année de réflexion, de construction.

Les travaux des commissions transversales.

La journée d’études sur les actions collectives comme mode d’intervention sociale.

Les formations et l’analyse de la pratique professionnelle.

Le travail sur la stratégie à moyen et long terme de l’association, menée avec

l’accompagnement du cabinet Itinère Conseils, grâce à un financement DLA porté par Alsace

Active.

Le travail sur le projet de demande d’un agrément de Maître d’ouvrage d’insertion,

accompagné par l’UNAFO, qui nous a permis de recourir aux conseils d’un spécialiste, et la

Fondation Abbé Pierre.

Dans le « Canal Historique », Madame KRAY structurait la vie de l’ALSA en trois périodes.

Peut-être entrons-nous dans une quatrième, marquée par une professionnalisation qui

s’installe, une institutionnalisation plus marquée, avec peut-être la perte de l’effervescence et

de l’enthousiasme des commencements, d’une forme de solidarité forte entre les acteurs, mais

les bénéfices d’une pérennité plus assurée, d’un fonctionnement mieux rôdé.

Et des enjeux plus institutionnels mais non moins centraux : les projets visant à une meilleure

maîtrise immobilière, les évolutions des prises en charge des publics dépendants.

A cet égard, l’emménagement du SASH, d’une partie du Chantier d’insertion et du service

administratif au 39 rue Thierstein, où est transféré le siège social de l’association, est

emblématique des évolutions : l’ALSA a un abri…. L’acquisition d’un deuxième immeuble

d’habitation et l’instruction d’un dossier auprès de l’ANAH pour son aménagement

également.

Les différents acteurs bénévoles et professionnels de l’association continuent à interroger les

buts de l’association, en confirmant les fondamentaux, et évoluant dans les réponses. Dans un

va-et-vient permanent entre pratiques, expérimentations, et réflexion. C’est probablement là

que réside la principale richesse de l’association.

Jean-Luc SUTTER

Page 6: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

6

11.. LLeess uussaaggeerrss

In memoriam

En 2013, sont décédés :

Madame GENGEMBRE Audrey

Messieurs BIEHLER Charles

COULIBALY Bakari

DHAIRI Ziane

ENG Muthrak

ERELIE Claude

GAUGLER Roger

GIDEMANN Pascal

LANDROCK Alain

STOLL Daniel

ZIEGLER Vincent

Nous nous souvenons.

Page 7: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

7

1.1. Les usagers de l’association sont :

2005 339 2006 409 2007 419

2008 463 2009 461 2010 363

2011 421 2012 371 2013 401

Il s’agit des personnes accompagnées « classiquement » au cours de l’année, souvent au

long cours.

N’y figurent ni les enfants, dont il est question ci-après, ni les usagers :

rencontrés lors des maraudes, soit 205 personnes

convives du restaurant social, soit 55743 repas servis, 153,72 repas par jour en

moyenne, servis au restaurant, ou livrés.

Un millier de personnes au bas mot bénéficient donc, ponctuellement ou plus durablement,

des services mis en place par l’ALSA.

1.2. Les enfants

Les enfants des personnes accompagnées sont 52 : 29 filles et 23 garçons.

1.3. Répartition par sexe

Sexe 2009 % 2010 % 2011 % 2012 % 2013 %

Femme 106 22,99 60 16,53 70 16,63 62 16,7 67 16,71

Homme 355 77,01 303 83,47 351 83,37 309 83,3 334 83,29

461 100 363 100 421 100 371 100 100,00 401,00

La répartition par sexe reste stable

Page 8: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

8

1.4. Répartition par tranches d’âge

Ages 2009 % 2010 % 2011 % 2012 % 2013 %

18-24 ans 17 4,3 2 0,55 3 0,71 5 1,35 6 1,50

25-29 ans 18 4,56 18 4,96 12 2,85 16 4,31 26 6,48

30-34 ans 44 11,14 39 10,74 51 12,11 45 12,1 45 11,22

35-39 ans 52 13,16 51 14,05 56 13,3 59 15,9 58 14,46

40-44 ans 65 16,46 60 16,53 78 18,53 65 17,5 69 17,21

45-49 ans 68 17,22 55 15,15 66 15,68 57 15,4 63 15,71

50-54 ans 51 12,91 59 16,25 60 14,25 51 13,8 49 12,22

55-59 ans 39 9,87 39 10,74 46 10,93 41 11,1 47 11,72

60-65 ans 22 5,57 29 7,99 36 8,55 22 5,93 24 5,99

65-69 ans 9 2,28 6 1,65 9 2,14 6 1,62 6 1,50

70 ans et + 3 0,76 3 0,83 4 0,95 4 1,08 4 1,00

Inconnu 7 1,77 2 0,55

4 1,00

395 100 363 100 421 100 371 371 401 100

Une augmentation des 55-59 ans, et surtout, des 25-29 ans.

1.5. Situation matrimoniale

La proportion de personnes vivant seules est toujours très majoritaire.

Situation 2009 % 2010 % 2011 % 2012 % 2013 %

matrimoniale

Célibataire 395 85,68 289 79,61 341 81 310 81,8 346 86,28

Marié 14 3,04 10 2,75 13 3,09 3 0,79 11 2,74

Divorcé 46 9,98 48 13,22 51 12,11 45 11,9 38 9,48

Concubins 6 1,3 14 3,86 13 3,09 11 2,9 4 1,00

Veuf 0 0 2 0,55 3 0,71 2 0,53 2 0,50

461 100 363 100 421 100 371 100 401 100

Page 9: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

9

22.. LLeess ddééppeennddaanncceess Depuis plusieurs années, l’association repère des problématiques de dépendances et de leur

aggravation, auprès des publics accompagnés.

Probablement du fait du vieillissement relatif des personnes, mais aussi des évolutions de ses

pratiques, du regard des travailleurs sociaux. De l’élévation du niveau d’exigence en termes

de qualité de prestation.

En 2011, les travailleurs sociaux des Maisons-Relais et du Service d’accompagnement social

et d’hébergement ont élaboré un outil d’analyse des dépendances adapté à notre contexte, qui

a été intégré à la base de données déjà existante.

En 2012 et 2013, les équipes des deux services ont saisi les informations relatives aux

personnes qu’ils ont sélectionnées du fait de leur problématique. Il s’agit exclusivement de

personnes hébergées ou logées à l’ALSA, parce que ce sont celles qui sont les mieux connues.

2.1. Les personnes

Le panel est de 261 personnes repérées sur ces deux années.

a. Sexe

La proportion d’hommes et de femmes est

globalement la même que celle qui est

observée sur l’ensemble des usagers de

l’association.

b. Age

La courbe des âges, globalement cohérente

avec celle de la population ALSA, présente

néanmoins assez logiquement un pic après

quarante ans.

A souligner que les dépendances

interviennent tôt, par rapport à la

population globale

Page 10: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

10

c. Situation matrimoniale

L’isolement est la règle.

d. Ressources

Prévalence importante du RSA et de

l’AAH : 83.5 des personnes.

e. Protection judiciaire

Un peu plus d’une personne sur cinq

bénéficie d’une mesure de protection

judiciaire.

2.2. Les problématiques

2.2.1. La santé

Les résultats sont assez répartis. Ce qui

veut dire que 44 % des personnes ont une

prise en compte insatisfaisante de leur

santé. Quasiment 50 % ne gèrent pas

correctement un traitement

médicamenteux. Par contre, près de 70 %

(particulièrement en Maisons-Relais, où

plus de temps d’intervention par personne

est possible) ont un médecin traitant.

68.40 % du panel présente une conduite

addictive.

Page 11: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

11

2.2.2. Le quotidien

L’hygiène personnelle est l’item où l’autonomie est la plus importante. Par contre, en ce qui

concerne le repos quotidien, l’entretien du logement, la lessive, l’alimentation (capacité à faire

ses courses, et surtout à se préparer un repas simple), environ 30 % des personnes sont en

difficulté.

2.2.3. Le logement

Si 2 % seulement des personnes sont en très grande difficulté, 55% ont une autonomie limitée

dans leur capacité à habiter. Ce chiffre est en cohérence avec le nombre de dégradations, de

problèmes de voisinage…

Page 12: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

12

2.2.4. Les déplacements

Si 65% des personnes n’éprouve pas de réelle difficulté à se déplacer, plus du quart en

éprouve de sérieuses. Ce qui explique le nombre croissant d’accompagnements physiques

effectués par les salariés de l’association, et la nécessité de trouver des lieux d’habitat proches

des transports en commun. La question de l’accessibilité de certains sites à des personnes à

mobilité réduite commence à se poser ponctuellement.

2.2.5. Autonomie « intellectuelle ».

Cet item répertorie les capacités à fixer son attention, mémoriser, prendre une décision,

anticiper.

A peine plus de 10% du panel a une bonne autonomie, et 23% une très mauvaise. Plus de 50%

sont repérés limites….

Page 13: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

13

2.2.6. Capacité d’adaptation, gestion des risques

Si les très mauvais résultats sont faibles, plus de 40 % du panel a des réactions inadaptées en

cas de danger, ne sait pas faire appel à un secours, a du mal à respecter des règles.

2.2.7. Autonomie administrative et financière

20% des personnes bénéficient d’une mesure de protection.

Pour mémoire, l’association perçoit les ressources des personnes hébergées/logées et le leur

reverse, en retenant le montant du loyer/de la redevance. Cette opération est contractualisée,

et réglementaire. Il ne s’agit pas d’une mesure de protection de fait, mais néanmoins d’un

« filet » sécurisant le maintien dans un logement.

Plus de 40% des personnes sont en difficulté durable.

Page 14: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

14

2.2.8. Autonomie relationnelle

Les difficultés relationnelles sont les plus massives avec la famille : plus de 50 % n’ont pas de

relation suivie avec leur famille, 30% n’ont pas de relation régulière avec leurs enfants.

Leurs difficultés relationnelles sont à mettre en regard des problèmes de santé mentale, et des

addictions. Ils ont du mal à gérer des relations équilibrées dans la durée.

2.2.9. Activité/vie sociale

Il s’agit de l’item où le taux de non-réponses est le plus élevé.

Participer à la vie sociale, à une activité construite, est compliqué pour quasiment 50% des

personnes.

Page 15: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

15

2.3. Conclusions

Globalement, tous chiffres confondus, et avec toutes les limites de l’exercice, 60% des

personnes sont plutôt autonome, et 40 % plutôt pas.

Au vu des capacités d’intervention de l’association, ces chiffres sont plutôt inquiétants : nous

ne sommes pas censés prendre en charge massivement des personnes peu autonomes…..

Le tableau ci-dessus relativise un peu : seuls 18 % des personnes sont globalement très peu

autonomes.

Soit quand même 47 personnes (dont 18 atteintes du syndrome de Korsakoff), qui n’auraient

pas vocation à se maintenir dans le dispositif existant.

Un groupe de travail, composé de chefs de pôle de psychiatrie mulhousiens,

d’une représentante des pôles LTD, de la directrice du service d’hygiène et de santé de la

Ville de Mulhouse et de cadres de l’ALSA se réunit depuis 2012 une ou deux fois par an.

Il travaille sur la question de la prise en charge des personnes dont les dépendances

s’aggravent, et en particulier ceux atteinte du syndrome de Korsakoff.

En 2013, il a visité deux structures FAS/MAS de l’association Marie Pire, et une structure

spécialisée gérée par l’association « Corail » de Mouscron en Belgique. Il a également

rencontré le Docteur SENGLER, Président de l’association ALISTAIR.

Il étudie la création d’un lieu d’accueil fermé spécifique.

Page 16: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

16

2.4. Les perspectives 2014

Outre la création de ce lieu d’accueil, d’autres pistes sont à explorer :

Le lieu d’accueil pour publics très désocialisés reste d’actualité

Nous travaillons les possibilités d’orientation dans les dispositifs de droit

commun :

Pour personnes ayant un handicap

Pour personnes âgées

Nous avons déjà obtenu quelques résultats positifs, mais ils restent très ponctuels, deux ou

trois par an. Les publics que nous orientons sont majoritairement des hommes, plutôt jeunes,

même quand ils ont plus de 60 ans, au regard des critères classiques des établissements

accueillant des personnes âgées.

Une autre difficulté est l’image que les publics d’ALSA ont auprès des partenaires des

établissements relevant du champ de la dépendance, que souvent leur présentation assez

marquée par les aléas de leur parcours de vie accentue.

Enfin, même s’ils sont dépendants, ils ont des habitudes de vie parfois peu compatibles avec

un fonctionnement institutionnel classique.

Page 17: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

17

33.. LL’’aaccttiivviittéé

a. La forte proportion de fonctionnement est à relativiser : les synthèses, qui

relèvent de l’accompagnement, et une grande part du travail en réseau sont

notés par les professionnels en « fonctionnement ».

b. L’accompagnement des usagers

Le logement, mais surtout l’aide à la personne, quasiment 60% du temps, sont les items les

plus importants. Ce qui traduit bien les réalités l’accompagnement dans la durée de publics

désaffiliés.

c. L’aide à la personne

La vie personnelle est l’item le plus important. Suivent les actions collectives, le quotidien et

la gestion du temps, de l’activité. Ces chiffres sont très cohérents avec les missions de

l’association.

Page 18: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

18

44.. LLeess MMaaiissoonnss RReellaaiiss

4.1. Les résidants

Une commission d’attribution de logements (CAL) se réunit mensuellement pour étudier les

demandes d’admissions en Maisons Relais. Elle est composée de six membres ayant voix

délibérative :

- un représentant des pôles 6/7 – 8/9 et 10 de psychiatrie adulte

- Un représentant des travailleurs sociaux des Maisons Relais et du SASH d’ALSA

- Un représentant de la direction d’ALSA

Tous les services orienteurs sont invités à venir présenter les candidatures des demandeurs.

4.1.1. La demande

52 demandes de logement ont été examinées par la commission qui a rendu 88% d’avis

favorables.

Pour la plupart, les personnes orientées présentent des pathologies importantes influant sur les

capacités de jugement et rendant difficile l’accès ou le maintien en logement autonome. Ces

orientations questionnent quant aux capacités d’accueil des structures spécialisées tout autant

que sur une fragilisation très marquée des personnes orientées vers nos structures, souvent par

défaut.

Les services orienteurs

Un tiers des demandes émanent de l’ALSA :

Il s’agit principalement de personnes hébergées en ALT et orientée par le SASH (60%) en

raison souvent d’une dégradation de l’état de santé-vieillissement, dépendance- nécessitant

une stabilisation en logement et une présence quotidienne des intervenants sociaux . 40% des

demandes ALSA concernent cette année des demandes de mutations internes d’une Maison

Relais vers une autre (souvent de la colocation vers un studio individuel).

Page 19: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

19

Fruit d’un partenariat fort, les services de psychiatrie adulte - CH Mulhouse et Rouffach

restent un des principaux orienteurs vers les Maisons Relais avec 31% des demandes.

On note une augmentation significative de personnes orientées par les associations tutelaires

(+4 points) et par ALÉOS, notament via le LHSS (+3 points). Seules 3 personnes ont été

orientées cette année via le SIAO insertion.

Dans leur grande majorité les orientations sont en adéquation avec les missions des Maisons

Relais qui sont plutôt bien repérées par les partenaires.

Les avis défavorables prononcés par la CAL ont été motivés, de manière hiérarchique, par :

- des ressources hors critères : tranche haute (ARE, retraites, rentes)

- une autonomie insuffisante : âge, handicap lourd

- personnes présentant un profil CHRS : insertion professionnelle, enfants

Évolution de la demande selon le genre

Les demandes masculines restent majoritaires même si on observe une augmentation des

demandes féminines cette année.

La moyenne d’âge des demandeurs se situe autour de 42 ans. 4% d’entre eux ont moins de 25

ans et 14% plus de 55 ans.

Page 20: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

20

Evolution de la demande selon les ressources

Les demandeurs bénéficiaires d’une Allocation Adulte Handicapé restent majoritaires, avec

une surreprésentation du handicap psychique. On observe toutefois que l’écart entre le

nombre de bénéficiaires de l’AAH et du RSA se ressert par rapport aux deux années

précédentes.

4.1.2. Les admissions

La CAL a prononcé 46 avis favorables. 28 installations ont pu effectivement se concrétiser,

soit un taux d’admission effectif de 54% (7 points de plus qu’en 2012). Sur l’ensemble des

mouvements comptabilisés, 18 concernent des nouveaux arrivants et 10 des demandes de

mutations internes qui sont également soumises à l’avis de la CAL.

La tendance observée depuis deux ans d’une part grandissante de personnes orientées en

Maisons Relais alors qu’elles pourraient prétendre à une place en établissements spécialisés

(âge, handicap) se confirme. Il s’agit souvent de personnes ayant connu des parcours de vie

chaotiques, cumulant addictions et pathologies psychiatriques non stabilisées et peu prises en

charge dans ces établissements.

Les admissions par sites

Page 21: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

21

Les admissions selon le genre

La courbe des admissions reste en corrélation avec celle des demandes. On note toutefois,

100% d’avis favorables rendus aux demandes féminines.

Les admissions selon les ressources

Tendance amorcée en 2012, on note un équilibrage entre les bénéficiaires du RSA et de

l’AAH parmi les personnes installées en Maisons Relais.

Les admissions selon le service orienteur

13 personnes ayant obtenu un avis favorable se sont désistées. La plupart en raison d’un délai

d’attente trop long, certains parce que le logement ne leur convenait pas (environnement,

redevance trop importante, refus de colocation), d’autres n’ont pas repris contact après avoir

déposé leur demande.

Page 22: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

22

4.1.3. Les résidants 2013

L’ALSA dispose de 91 places en Maisons Relais sur quatre sites mulhousiens, un cinquième à

Riedisheim. Cette année, 109 personnes ont été logées sur l’ensemble des sites.

Les personnes logées sont des hommes à 88%.

On observe un déplacement de la tranche d’âge habituellement la plus représentée (40/44 ans)

à la tranche supérieure. Un quart des résidants ont aujourd’hui plus de 55 ans et près de 60%

d’entre eux souffrent d’un handicap reconnu par la MDPH.

La question du maintien à domicile en Maisons Relais de certaines personnes, malgré les

étayages mis en place, continue à poser problème. Il est en effet fréquent d’observer l’ap-

parition de dépendances lourdes assez précoces et rapides chez des personnes très abimées par

des pathologies, des parcours de vie chaotiques et des comportements à risques.

4.1.4. Les sorties

Les Maisons Relais ont enregistré 30 sorties en 2013 (dont 20 départs et 10 mouvements

internes).

Un tiers d’entre eux a pu accéder à un logement autonome ou accompagné (Dibagpsy,

résidence sociale). Les mouvements internes concernent, à parts égales, des demandes

formulées par les résidants eux-mêmes (souvent d’une colocation vers une place en logement

individuel) et des nécessités de rééquilibrage (problèmes de comportement im-portants) ou de

travaux.

Page 23: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

23

Deux personnes ont pu bénéficier d’une admission en établissements spécialisés : FAS et

Maison de retraite.

Enfin, l’équipe a accompagné jusqu’à la fin cinq personnes qui sont décédées. Il s’agit d’un

habitant de la Résidence Accueil (59 ans), de deux résidants de Riedisheim (49 et 69 ans) et

de deux personnes logées aux Coteaux (38 et 49 ans).

4.2. Le personnel

4.2.1. Les mouvements

Départs : Irshad KAHN (ES) - Isabelle PRENOT (ES) et Esma CHABANNE (Service

civique)

Arrivées : Nathalie DEYRES (TISF) et Fanny HARDY (ME)

Remplacements congés et maternité: François SYLVA et Emilie WALCH

4.2.2 La formation

Qualifiante

VAE d’Éducateur Spécialisé en cours : Olivier BREHM, titulaire d’un BTS en ESF

Individuelle

Isabelle PRENOT a participé à un stage dispensé par LE CERF Formation intitulé « L’atelier

d’écriture, un outil au service d’une pratique éducative ».

Objectifs : S’approprier les dimensions et le fonctionnement d’un atelier d’écriture – Faire

écrire et accompagner l’écriture individuelle et en groupe – Les enjeux d’un projet d’écriture

dans le secteur médical, social et éducatif.

Collective

L’ensemble de l’équipe a bénéficié d’une formation, co construite sur mesure avec l’ISSM,

avec pour objectifs de:

Page 24: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

24

Mieux comprendre les mécanismes qui sous tendent les relations entre les travailleurs

sociaux et les résidants, en s’appuyant sur des notions et concepts :

- Sociologiques : la relation de don/contre don dans le travail social (Françoise

STORTZ, ethnologue, sociologue, formatrice en travail social).

- Psychologiques : comment se pose la question du transfert et du contre transfert

dans la relation d’accompagnement (Carlo DEANA, psychologue clinicien,

formateur en travail social).

Mieux comprendre les mécanismes de la violence et de l’agressivité, qu’elles soient

réelles ou ressenties (Richard HELLBRUNN, psychanalyste, à l’origine de la méthode de

la psychoboxe).

4.2.3. Les stagiaires

L’équipe a accompagné cette année, des étudiants :

BTS en Économie Sociale et Familiale : KARI Iman, a mené une action de

sensibilisation au tri des déchets sur le site de la rue Vauban.

Assistants de Service Social et Éducateurs Spécialisés: BERTOCCHI Aurélien,

HORNY Déborah, HURIET Bénédicte, HAFFNER Céline, ERTLE Carole et FINCK

Sébastien dans le cadre d’un stage d’étude territorial de cinq semaines. Ils sont allés à

la rencontre des résidants et ont réalisé une étude de leurs besoins et de leurs attentes.

Préparation aux concours de la santé et de l’action sociale (UFCV) : Justine

HORN

Évaluation en milieu de travail (Pôle emploi) : Jaoil BOUKAFRI

Leur disponibilité et leur engagement ont été très appréciés par les résidants, tout autant que

par l’équipe, qu’ils en soient chacun ici remercié.

4.2.4. Les missions

Définies par le projet de service et la fiche de fonction, les missions des travailleurs sociaux

sont le point d’ancrage de leur pratique qui se décline au quotidien auprès des résidants.

L’année 2013 a été riche en mouvements de personnel - avec deux départs de collègues

présents depuis plusieurs années et des absences pour maladie ou maternité – qui ont, malgré

les remplacements, pesés sur l’équipe en termes de charge de travail mais surtout de

dynamique de groupe.

D’autre part, deux collègues ont été très affectés par une agression verbale avec menaces de

sévices et de mort, ce qui a nécessité des réaffectations par site de référence.

Enfin, les travailleurs sociaux ont accompagné deux résidants de longue date dont la fin de vie

a été difficile et deux personnes sont décédées de morts violentes.

L’interaction de ces évènements a fortement impacté l’ambiance de travail et généré une

situation de crise où les missions et les moyens de leur mise en œuvre ont été fortement

questionnés.

En poste en moyenne depuis plus de cinq ans, très investis dans leurs missions qui demandent

un positionnement stable au quotidien auprès de personnes très déstructurées, les travailleurs

sociaux ont vécu une période de démobilisation marquante.

Soutenus par l’équipe de direction, par une belle solidarité au sein de l’équipe et appuyés par

des intervenants extérieurs (GRAP, accompagnements individuels, formations…) ils ont su

trouver les ressources nécessaires au maintien de la qualité du service rendu aux bénéficiaires.

Page 25: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

25

4.3. L’activité

4.3.1. Accompagnement à l’appropriation et la tenue des logements

Axe de progression définie pour 2013, nous avons principalement visé les Maisons Relais de

Riedisheim et de Vauban qui connaissent habituellement peu de mouvements. Les habitants

vivent pour la plupart depuis de nombreuses années dans le même logement et perdent peu à

peu en autonomie ce qui cause une dégradation conséquente de l’habitat pour certains.

La question a été traitée à plusieurs niveaux. Tout d’abord au niveau institutionnel avec les

bailleurs (qui ont participé financièrement à la réfection de certains logements, au

remplacement de chaudières anciennes ou encore de cabines de douche) et de services

spécialisés (traitements des nuisibles).

Au niveau de l’équipe, avec les habitants, un travail important d’accès aux droits à l’aide

individuelle a été mis en œuvre, en partenariat avec les services compétents (associations

tutélaires, CRAMAM, Hôpitaux, médecins…). Ainsi, les résidants les plus en difficulté

bénéficient désormais d’aides à domicile, souvent mises en place après réfection ou

rafraîchissement du logement.

Les difficultés individuelles restent toutefois récurrentes et peuvent placer les intervenants

sociaux face à des situations complexes de déni, de refus pathologiques des interventions,

d’agressivité, de repli sur soi.

Il est quelque fois très difficile de trouver l’équilibre entre respect de la vie privée du résidant

et maintien du cadre de vie collectif. En effet, certaines nuisances peuvent très vite peser sur

l’ensemble d’un bâtiment (odeurs, blattes par ex.).

La relation établie avec les personnes, le positionnement éducatif et la capacité à mobiliser le

réseau prennent dans ces questions toute leur signification. Il s’agit de savoir, expliquer,

négocier, orienter et quelquefois imposer des principes de réalité que certains résidants ne

sont pas ou plus en capacité d’appréhender, tout en gardant une posture bienveillante.

4.3.2. Le partenariat

Pivots de la coordination de l’accompagnement des résidants, les intervenants sociaux

s’attachent à développer et consolider le réseau de partenaires pour allier des compétences

complémentaires dans l’intérêt des personnes accompagnées. Ce travail nécessite une

évaluation des besoins, une bonne connaissance du réseau local et de ses missions. C'est aussi

sur la durée que les partenariats s’investissent et se précisent.

- ALEOS « Plateforme santé » : infirmière à temps partiel mise à disposition par la

plateforme santé, Marie-Christine BIEHLMANN apporte un autre regard professionnel aux

équipes de travailleurs sociaux, souvent très mobilisés par des accompagnements liés à la

santé relativement complexes. Elle met en œuvre des actions visant à faciliter l’accès aux

soins des résidants, coordonne les actions de santé et est amenée à se positionner en interface

entre le social et le sanitaire.

Elle a été d’un soutien précieux pour débloquer certaines situations cristallisées depuis des

années en permettant une prise en charge adaptée pour des personnes souffrant de pathologies

lourdes et peu prises en charge jusque là. En effet, nombre de résidants sont totalement

réfractaires au milieu médical qui, pour sa part, est de plus en plus soumis à des protocoles de

soins figés et nécessitant des capacités d’adhésion et d’adaptation que certains résidants ont

perdu.

Page 26: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

26

- Les services de psychiatrie adultes : Le partenariat construit et conventionné avec

les Centres Hospitaliers de Mulhouse, Rouffach et Altkirch, est d’autant plus investi que près

de la moitié des personnes logées en Maisons Relais relèvent de pathologies psychiatriques

diagnostiquées. Le maintien en logement et l’accompagnement dans leur quotidien de ces

personnes nécessite souvent un maillage important d’intervenants, une bonne coordination

des actions menées et des échanges réguliers. Ainsi, les équipes élargies des Maisons Relais et

des pôles 6/7 et 8/9 se rencontrent deux fois par an pour aborder les questionnements et

difficultés mutuelles, ajuster les modalités d’intervention ou encore s’informer des évolutions

des services en termes de moyens et d’organisation. Des représentants des pôles participent

également aux CAL mensuelles.

L’Équipe Mobile d’Appui Psychiatrie Précarité continue d’animer des groupes de parole

auprès des résidants de la rue Vauban et de Riedisheim.

- La sécurité : confrontés régulièrement à des problèmes de sécurité mettant en danger

plus particulièrement les résidants des Coteaux et de la Résidence Accueil, nous avons engagé

un travail de partenariat avec la Police Nationale et les acteurs de prévention du quartier. Le

bilan de ces actions combinées montre une baisse globale des actes de racket, squatte ou

agressions envers les personnes vulnérables que nous logeons.

- La dépendance : le diagnostic de terrain met en avant depuis plusieurs années la

complexité de l’accompagnement de personnes très dépendantes (notamment celles

présentant des syndromes de Korsakoff) même en logement accompagné, ainsi que le manque

de structures adaptées à l’accueil de ce public. L’équipe de direction a impulsé un groupe de

réflexion réunissant les Dr DUVAL ET WEIBEL (chefs de pôles des CH de Rouffach et

Mulhouse), le Dr VERGER (médecin coordinateur de la ville de Mulhouse), madame

BLAUHELLIG (service social psy CH Rouffach).

- Les Maisons Relais sont représentées au sein du Conseil Local de Santé Mentale

mulhousien, sont partie prenante du fonctionnement de La Parenthèse, ont participé aux

journées nationales de l’UNAFO (union professionnelle du logement accompagné).

4.3.3. L’activité par sites

La saisie quotidienne de leur activité par les intervenants sur chaque site laisse apparaître que

60% du temps de travail est dédié à l’accompagnement des bénéficiaires, 37% au

fonctionnement (dont 1/3 en réunion, 1/3 en écriture et ¼ en intendance) et 6% au réseau. Ci-

dessous, le détail de l’activité par Maison Relais.

La Résidence Accueil

16 places en studios individuels. 18 personnes ont été logées : 87% d’hommes, 88% de

bénéficiaires de l’AAH, moyenne d’âge 44 ans.

Un changement de travailleurs sociaux référents sur le site a eu lieu en milieu d’année et

chacun a dû prendre, reprendre ses marques.

Le site a accueilli deux nouveaux résidants et le décès d’une personne installée depuis cinq

ans a marqué les esprits. Les habitants ont assez mal vécu ce décès. Il a fallu les soutenir et les

remobiliser en portant une attention particulière aux proches qui avaient tendance à s’isoler.

Page 27: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

27

L’espace d’accueil collectif connaît une fréquentation fluctuante selon les saisons mais il reste

un repère dans la vie quotidienne de la majorité des usagers. Une partie d’entre eux viennent

dès l’ouverture et quittent le collectif à la fermeture. Afin de permettre au travailleur social de

gérer les tâches administratives tout en gardant un lien avec les usagers, un espace convivial a

été aménagé au sein du bureau.

On observe au fil des années entre les habitants une solidarité empreinte de bienveillance.

Une demande récurrente, de certains, d’avoir un animal de compagnie à leur domicile, est

apparue au cours de l’année. Mais quelques expériences individuelles ont montré la difficulté

de s’occuper d’un animal quand on a des difficultés à s’occuper de soi. Après sondage, nous

avons décidé avec les résidants de prendre un animal de compagnie à la Résidence Accueil de

façon à ce que chacun puissent participer à son bien être sans en avoir toute la responsabilité.

Le nombre de personnes inscrites régulièrement aux repas collectifs est en augmentation.

L’implication dans le choix et la confection du repas nous permet d’observer une dyna-mique

de groupe appréciable ou chacun participe à hauteur de ses capacités.

Une visite à domicile planifiée par semaine est bien identifiée par les locataires. Elle nous

permet de maintenir le lien avec les personnes qui fréquentent peu ou pas l’espace collectif,

mais aussi de veiller à la tenue des logements en donnant des conseils ou en mettant des

actions en place lorsque cela s’avère nécessaire (sollicitation pour faire du linge, tri des

papiers, réparations, désinsectisation…)

Tout au long de l’année, nous travaillons en partenariat avec les services de psychiatries

orienteurs, les services d’aide à la personne... Des synthèses sont organisées régulièrement de

façon à échanger avec les différents intervenants et ainsi permettre aux résidants de bénéficier

d’un mieux vivre et d’un mieux être.

Détail de l’activité

Page 28: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

28

La Maison Relais de Riedisheim

15 places en studios individuels. 20 personnes ont été logées : 95% d’hommes, 65% de

bénéficiaires de l’AAH, 30% de retraités, moyenne d’âge 53 ans.

La baisse de fréquentation de l’espace d’accueil collectif observée en 2012 perdure malgré

l’inventivité et les sollicitations de l’équipe. On observe un repli sur soi d’un public

vieillissant et très dégradé au niveau somatique par des addictions au long court. Les sorties

du week-end sont impactées de la même manière. Les habitants qui sortaient habituellement

très peu de la Maison Relais ont désormais tendance à se confiner dans leurs logements et le

travail de veille sanitaire et de maintien du lien social se fait prin-cipalement à domicile.

De manière générale, ces personnes sont dans le déni de leur dégradation physique et

psychique et très réticentes à l’accompagnement vers les soins. Il nous faut donc être très

vigilants en matière de veille sanitaire et adapter nos interventions. Un partenariat opérant

avec les acteurs de santé locaux et spécialisés facilite l’analyse des situations, une plus grande

réactivité en cas de crise, un accompagnement au quotidien plus serein puisque nous n’avons

plus seuls la charge des questions de santé.

Autre effet des pathologies, nous observons une dégradation des logements que les occupants

ne peuvent plus entretenir et qui a nécessité des actions importantes de rénovation et de mise

en place d’aides à domicile (ménage, repas, courses…). Depuis le mois de septembre, Marie-Madeleine HUEBERT intervient en tant que bénévole.

Une fois par semaine, elle vient à la rencontre des résidants et leur propose des activités

collectives autour d’un café. Le groupe de parole animé par une addictologue et une psychologue de l’Équipe Mobile

Santé Précarité continue de se tenir tous les 15 jours. Ce temps de parole et d’échanges est

désormais bien repéré et assez bien investi par les résidants qu’il faut toutefois fortement

stimuler. Ce groupe et l’échange avec les professionnelles permet aussi à l’ensemble des

intervenants de mieux comprendre et « débloquer » certaines situations. Nous observons l’effet positif de ces interventions extérieures et planifiées qui viennent

rythmer les semaines et nous aident à remobiliser les résidants. Depuis peu, en lien avec les addictions et la vulnérabilité grandissante des habitants du site,

nous sommes confrontés à des problèmes de sécurité dans le bâtiment (intrusions, vols,

racket…) L’association a procédé à plusieurs tentatives de sécurisation de la porte d’entrée

qui reste toutefois souvent ouverte et facilite ainsi l’accès aux intrus. Un partenariat avec les

services de police est impulsé mais reste difficile à mettre en œuvre tant les habitants sont

réticents à déposer plainte et à témoigner, voire à se souvenir avoir été agressés…

Page 29: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

29

Détail de l’activité

Maison Relais de la rue Vauban

12 places (10 studios et 1F2). 12 personnes ont été logées: 92% d’hommes, 67% de

bénéficiaires de l’AAH, moyenne d’âge 56 ans.

Les accompagnements individuels se déclinent principalement autour des questions de santé

et d’hygiène. Il s’agit en effet, pour une grande majorité, de personnes très éloignées de ces

préoccupations et pour lesquelles on observe une importante démobilisation, un repli sur soi,

un déni des problèmes de santé. Les personnes ont une tendance forte à se dégrader tant

physiquement que psychiquement et à demeurer dans des conditions d’incurie. Ces

comportements nécessitent une présence forte, un accompagnement de proximité et la

mobilisation d’un réseau de partenaires important. Nos interventions s’appuient sur

l’accompagnement individuel tout autant que sur l’approche collective comme support de

resocialisation. Il reste qu’il devient de plus en plus difficile de maintenir certains de nos

résidants au sein de la Maison Relais tant leurs situations sanitaires se sont fortement

dégradées au fil des années. Nos moyens d’action ne nous permettent plus d’assurer un

soutien suffisant et les places attendues en établissements spécialisés sont rares.

Les personnes aiment à rester près de la Maison Relais et sont peu intéressées par des

rencontres ou échanges avec d'autres résidants. L’espace d’accueil collectif reste plutôt bien

investi tout au long de la journée, avec des aller/retour en logement et très peu de sorties de la

structure. Le temps des repas reste un moment fort et fédérateur propice aux échanges ;

même si très peu sont en capacité de participer à sa préparation ils sont force de proposition

et partie prenante à mesure de leurs capacités. Les résidants affectionnent les parties de cartes

et les jeux de sociétés autour desquels il y a une bonne émulation que nous utilisons pour

stimuler une vie sociale a minima au sein de la maison.

Page 30: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

30

L’espace extérieur aménagé à l’arrière du bâtiment a été très investi (barbecues, jardinage,

jeux…). Un résidant s’est fortement mobilisé pour prendre en charge le fleurissement et

l’entretien des plantations.

Au milieu de l'été une demande d'avoir accès au jardin de l'arrière cour a été formulée par les

habitants, afin qu’ils puissent profiter du mobilier et de l'espace pour organiser entre eux des

soirées tarots en notre absence. En accord avec l'équipe une clé leur a été remise et une charte

de la bonne utilisation de la cour intérieure a été lue et signée par le détenteur des clés.

Détail de l’activité

Maison Relais des Coteaux

48 places dans 16 logements partagés. 59 personnes ont été logées : 85% d’hommes, 48% de

bénéficiaires de l’AAH et 48% du RSA, moyenne d’âge 41 ans.

La tendance à une évolution du profil des personnes orientées vers les appartements partagés

des Coteaux, se confirme. Jusqu’alors principalement occupés par des béné-ficiaires du RSA,

on y observe depuis 2011 une augmentation de 10 points par an du nombre de bénéficiaires de

l’AAH. Ce nouveau profil de résidants nous oblige à réajuster nos pratiques et pose

quelquefois problème lorsqu’il s’agit de faire cohabiter trois per-sonnes fragilisées, surtout

par des pathologies psychiatriques lourdes nécessitant un étayage important au quotidien.

Page 31: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

31

Ainsi, face à la complexification des accompagnements individuels, il s’agit de mobiliser et

de coordonner un nombre important de partenaires. Les fragilités repérées - tendance à

l’isolement, à l’incurie, à la mise en danger - demandent une présence et une attention

quotidienne en logement. Le réseau est dense et le travail en partenariat s’opère notam-ment

avec les services de psychiatrie, les tuteurs, les associations d’aide à domicile et les cabinets

infirmiers.

L’équipe est particulièrement attentive à la bonne marche des colocations, pas toujours

simples, d’autant plus que la fragilité des personnes est importante. Des visites à domicile

fréquentes permettent de rester vigilants quant à la tenue des logements, souvent source de

conflits, et d’assurer une veille sanitaire et sociale.

Après une période de baisse de fréquentation, l’espace d’accueil collectif s’est vu cette année

fortement réinvesti par les résidants. La participation aux repas collectifs à notam-ment connu

une augmentation significative qui a demandé un renfort de personnel sur ces temps forts de

la semaine.

Détail de l’activité

Page 32: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

32

4.3.4. Les actions collectives

L’atelier théâtre

Durant 9 mois, de mars à décembre 2013, tous les lundis après-midi, la troupe de théâtre

« LES ZURLUBER’LU » de l’ALSA s’est retrouvée avec Florence LAFFARGUE de la

Compagnie l’Inattendue.

Cette troupe est composée de bénéficiaires du SASH, de résidants des Maisons Relais ainsi

que de travailleurs sociaux. Durant ces rencontres, tout le monde est sur un pied d’éga-lité et

l’intervenante professionnelle dirige les ateliers.

Au fur et à mesure des séances, le groupe se forme, des allées et venues se font pour venir

voir, essayer et puis rester ou non. Un noyau perdure depuis maintenant quelques années et

dès l’été le groupe est formé : 7 bénéficiaires et 4 travailleurs sociaux en 2013.

Il est assez difficile pour notre public de se projeter dans un projet à si long terme et de

s’imposer la rigueur de venir aux ateliers tous les lundis après-midi … C’est pourquoi les

travailleurs sociaux encourageaient régulièrement les résidants en dehors de ces temps. De

même, le fait d’être véhiculé si besoin a fortement influé sur la présence de certains d’entre

eux. Cependant, il y a toujours une place, un rôle pour une personne qui nous rejoint à la

dernière minute !

La particularité de cette année a été le travail autour des textes, avec la participation de

l’atelier d’écriture du SASH, ainsi que deux journées consacrées à l’élaboration des décors et

accessoires. Ces journées ont permis de consolider la dynamique de groupe.

Ainsi, la troupe des « ZURLUBER’LU » s’est produite sur scène, à l’AFSCO pour deux

représentations au mois de décembre. Le public a très bien accueilli la pièce « La guerre du

temps » ainsi que l’exposition photo «Jeu d’acteurs» retraçant nos séances, réalisée par

Romain LAUNER.

Trois participants et deux professionnelles se sont rendus au Festival « C’EST PAS DU

LUXE » organisé par la FONDATION ABBÉ PIERRE. Nous y avons été en tant que

spectateurs. Ce fut l’occasion d’y voir de nombreux spectacles, de participer à des ateliers

artistiques, d’échanger avec d’autres travailleurs sociaux et bénéficiaires d’associations liées à

la précarité, au logement ou à l’hébergement, venus de la France entière.

L’atelier vidéo

Deux petits films comiques autour du quotidien en Maisons Relais ont été réalisés cette année

par des habitants de la Résidence Accueil. Ils se sont rendus sur d’autres sites en proposant un

scénario qu’ils avaient imaginé représentant des scénettes de la vie quo-tidienne. Ils avaient

imaginé les faire jouer par des habitants des sites qui se sont montrés peu réceptifs, c'est

pourquoi les porteurs du projet ont joués eux-mêmes leurs textes en y associant les

travailleurs sociaux présents. Traditionnellement la phase de montage est portée par

l’animateur car elle mobilise peu les participants.

Les repas collectifs

On note une forte augmentation de la participation aux repas collectifs et plus parti-

culièrement à ceux du jeudi soir confectionnés sur place (les repas du mardi soir sont livrés

par le RESTO CHAUD). Les menus sont choisis par les participants qui sont associées aux

courses et à leur préparation. Ce mode de fonctionnement plait beaucoup et suscite un intérêt

grandissant. Il est toutefois quelquefois difficile de répondre à des demandes peu conciliables

avec le budget de 2€ par personne ou encore des temps de préparations trop longs.

En 2013, 1460 repas ont été confectionnés sur place avec les résidants (contre 650 en 2011, et

750 en 2012)

Page 33: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

33

La Fête de fin d’année

La période des fêtes de fin d’année renvoie souvent à des souvenirs de retrouvailles

familiales. Il s’agit chaque année d’un moment difficile à vivre au sein des Maisons Relais

puisqu’il vient exacerber les souffrances liées à l’isolement des résidants qui n’ont, dans leur

grande majorité, plus aucun lien avec leurs familles. Les difficultés financières sont aussi plus

difficiles à vivre pendant cette période de forte consommation.

Ce temps particulier met en évidence les manques et les absences. Nous nous attachons donc

chaque année à proposer un moment de convivialité et d’échanges à cette occasion.

Après concertation, les habitants ont souhaité réitérer l’expérience du repas festif suivi d'un

après midi dansant dans une ferme auberge des Vosges que nous avions partagé en 2012.

Chaque participant a contribué financièrement aux dépenses de la fête et pu y convier une

personne de son choix: ami, famille, enfant...

4.3.5. La participation des habitants

Les Conseils de Maisons se tiennent à raison d’une réunion des habitants par trimestre (tous

les deux mois aux Coteaux à la demande des participants).

Ils ont pour vocation d’être des espaces d’échanges et d’expression sur toutes les questions

intéressant le fonctionnement de la Maison Relais. Ils sont également des lieux d’info-rmation

et d’écoute ayant essentiellement vocation de recueillir des avis consultatifs. Ils visent à

favoriser la participation des habitants qui peuvent y faire des propositions sur des questions

touchant à l’organisation, la vie quotidienne, les activités, les animations. Les quatre CDM

sont animés par des membres identifiés de l’équipe éducative qui y re-présentent l’institution

et sont garants du bon déroulement des rencontres (respect des participants, distribution de la

parole).

On observe toujours un « noyau dur » de personnes très présentes lors de ces réunions qui

sont désormais assez bien repérées par les locataires de longue date ; les résidants plus

récemment installés restent peu représentés.

Il est toujours difficile pour certains de s’impliquer collectivement autour d’intérêts com-

muns. Ainsi, de manière générale, les points abordés par les résidants sont axés autour de

questions très pratiques liées aux logements (entretien, travaux), à la sécurité ou encore aux

horaires d’ouverture des espaces collectifs.

Toutefois, la concrétisation d’actions ou projets amenés lors des CDM (aménagement des

espaces collectifs, séjour, sorties, fête de fin d’année…) amène les habitants à mieux situer

ces temps d’échanges, à en comprendre le sens et à en saisir le fonctionnement. Ainsi, il est de

plus en plus fréquent que les questions posées ou les propositions émises concernent

directement un mieux être collectif plutôt que des intérêts ou des revendications indi-viduels.

Il appartient aux animateurs de stimuler et d’accompagner dans la durée une implication plus

investi des habitants, mais aussi à l’institution de continuer à l’encourager en restant à

l’écoute et en apportant des réponses concrètes le cas échéant.

Page 34: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

34

4.4. Les perspectives 2014

Le bâti

Continuer le travail avec les propriétaires pour le maintien d’une bonne qualité du bâti

et le rafraîchissement des logements.

Dans le cadre d’une demande d’agrément de maitrise d’ouvrage d’insertion, le travail

de prospection continue afin de voir aboutir notre projet d’achat ou de construction.

L’objectif est la création de structures mieux adaptées avec des logements individuels,

des redevances plus faibles, des espaces collectifs au sein même des structures.

Avec les habitants

Accompagner l’appropriation et la tenue des logements

Élargir la participation des habitants aux Conseils de Maisons

Organiser des actions collectives autour du jardinage (Jardin aux Coteaux)

Actions de prévention et sécurité à la Maison Relais de Riedisheim

Avec l’équipe

Mise à jour du projet de service

Formaliser les accompagnements individuels pour nous recentrer sur nos missions

Formation collective

Actions de prévention et sécurité à la Maison Relais de Riedisheim

Page 35: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

35

55.. LLee CChhaannttiieerr dd’’IInnsseerrttiioonn

55..11.. LLeess 44 aaccttiivviittééss dduu cchhaannttiieerr

5.1.1. L’activité globale

Le Chantier d’insertion ALSA est agrée pour la mise en œuvre de 57 CUI/CAE (Contrat Unique

d’Insertion/Contrat d’Accompagnement dans l’Emploi).

Les personnes bénéficiaires de ces contrats investissent 4 domaines d’activités au sein Chantier :

le second œuvre, la restauration sociale, le nettoyage et la manutention.

En 2013, les 57 postes d’insertion ont permis l’accueil, la mise au travail, l’accompagnement et

la formation de 99 personnes. Le nombre important de personnes accueillies par rapport au

nombre des postes agrées s’explique par le remplacement des personnes en insertion arrivant en

fin de parcours d’insertion.

Les 99 personnes sont bénéficiaires de minima sociaux et/ou éloignées de l’emploi ordinaire.

Elles ont réalisé 69 428 heures de travail sur l’année.

Ce volume d’heures annuel intègre une bonne partie de temps de l’accompagnement social et

professionnel mais aussi de formation en organisme. Le temps strictement réservé à la

production est donc à relativiser.

Le rythme de travail est adapté aux capacités des personnes en insertion dans le but de leur

permettre d’acquérir les apprentissages relatifs aux 4 métiers développés par le Chantier

d’Insertion.

Notre objectif premier est donc l’accompagnement socioprofessionnel et la professionnalisation

des salariés en insertion.

5.1.2. Le second œuvre bâtiment

4 salariés permanents ont assuré l’encadrement et la formation de 55 salariés en insertion

accueillis dans l’activité du second œuvre bâtiment. Les salariés en insertion sont intervenus au

quotidien pour effectuer des réparations locatives courantes et des rénovations des appartements

dans le parc de logements que gère l’ALSA.

17 d’entre eux ont été mobilisés pour de travaux confiés au Chantier par les bailleurs sociaux

mulhousiens au titre de la mise en œuvre du programme « Rénovation/Insertion » initié par

l’Acsé et l’ANRU.

Au total, 56 logements ont été rénovés pour le compte de l’ALSA, des bailleurs sociaux et

d’autres associations mulhousiennes.

1756 demandes de réparations locatives ont traitées au profit de l’ALSA et de ses usagers.

Page 36: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

36

5.1.3. La restauration sociale

Le chef cuisinier a accueilli et formé 16 salariés en insertion. Ceux-ci ont confectionné 55742

repas en 365 jours travaillés. La répartition de repas selon les bénéficiaires se décline comme

suit :

- 24729 repas servis à table au restaurant pour les personnes orientées par les différents

services sociaux mulhousiens, y compris l’ALSA ;

- 27927 repas ont été livrés aux personnes hébergées par l’association ACCES dans le

cadre de l’urgence hivernale ;

- Et 3086 repas livrés pour les personnes logées ou hébergées par l’ALSA dans le cadre

des Maisons relais ou l’ALT.

La livraison des repas est assurée par les mêmes salariés. Aidés des salariés de l’activité de

manutention, les salariés du restaurant participent également l’approvisionnement du restaurant

en denrées alimentaires fournies par la Banque alimentaire.

a. Le manutention et magasinage

Sous la responsabilité d’un encadrant technique attitré, 14 personnes ont été embauchées dans le

cadre de cette activité. Ces salariés ont approvisionné l’ALSA et en partie le restaurant social,

chaque semaine, en denrées périssables de la banque alimentaire et en produits secs.

L’équipe a effectué la préparation et la distribution d’environ 27 colis alimentaires, par semaine,

aux bénéficiaires de l’ALSA. Elle se charge du stockage des denrées, du rangement et du

nettoyage des conteneurs alimentaires et de l’espace de stockage.

Les travaux de débarrassage ont occupé une bonne place dans l’activité de cette équipe. Sur

l’année, 96 tonnes de déchets ont été manutentionnées et transportées à la déchetterie.

L’équipe a approvisionné également, toute l’année, en denrées alimentaires fournies par la

Banque Alimentaires les 3 sites de CARITAS dont l’épicerie sociale des Coteaux.

Par ailleurs, ces salariés ont effectué les travaux d’aménagement de l’ensemble de logements

loués par l’ALSA et aidés au déménagement de plusieurs bénéficiaires de minima sociaux

(manutention et montage de mobilier). Cette prestation est aussi réalisée par l’équipe à la

demande d’autres associations et services sociaux mulhousiens.

b. Le nettoyage

Cette activité a proposé un emploi à 14 personnes. Celles-ci sont prises en charge par une

encadrante technique.

Les 14 salariés ont assuré le nettoyage de :

- différents sites professionnels de l’ALSA et de l’Association APPUIS, ainsi que de

logements occupés par les bénéficiaires de l’ALSA et ayant demandé leur service,

- tous logements libérés par les bénéficiaires de l’ALSA ;

- logements nouvellement loués par l’ALSA

- différentes cages d’escaliers occupées par les bénéficiaires de l’ALSA.

- plusieurs autres logements à la demande des partenaires associatifs ou services sociaux.

Page 37: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

37

55..22.. LLeess iinnvveessttiisssseemmeennttss

Le Chantier a acquis 2 véhicules affectés à l’activité du second œuvre bâtiment : 1 Kangoo de 5

places et 1 trafic de 9 places. Ces véhicules ont permis d’assurer, tous les jours, le transport

d’une partie de salariés, aller-retour, du garage du Chantier aux différents sites de travail.

Divers outillages et machines ont été acquis pour l’ensemble de 4 activités. L’utilisation des

nouveaux matériels adaptés aux activités ont permis de proposer aux salariés en insertion des

conditions d’exercice professionnelles et de formation proches à celles proposées dans les

entreprises et les centres de formation.

De plus, les matériels professionnels en bon état améliorent la production par le gain de temps

qu’apporte l’utilisation de machines performantes. La sécurité des salariés se trouve aussi

améliorée.

55..33.. LLee ppeerrssoonnnneell

5.3.1. Le personnel permanent

Le Chantier a mobilisé quotidiennement 9 salariés permanents pour l’accompagnement

socioprofessionnel et l’encadrement technique de salariés en insertion.

a)- l’accompagnement socioprofessionnel et l’encadrement technique

L’absence de compétences sociales, de qualification et d’expérience professionnelle, la

problématique de la mobilité, constituent habituellement les freins à traiter pour un retour à

l’emploi classique des salariés en insertion. A cela s’ajoute des problématiques relevant de

l’environnement familial et relationnel. Pour surmonter ces multiples difficultés, les 99

personnes accueillies ont bénéficié de l’aide des 2 accompagnatrices socioprofessionnelles et des

7 encadrants techniques.

Ce sont les encadrants techniques qui se chargent au quotidien de la formation des salariés en

insertion en leur transmettant les savoir-faire et les règles de base du travail salarié. Ils sont aussi

chargés des évaluations de compétences professionnelles des salariés en insertion.

Ce travail d’évaluation s’est effectué en collaboration avec le salarié concerné et les

accompagnatrices socioprofessionnelles. En plus, de la formation interne, les accompagnatrices

socioprofessionnelles ont inscrit 33 salariés en insertion dans 10 formations différentes

dispensées par des organismes extérieurs.

Chacun des salariés en insertion a pu s’inscrire dans un projet professionnel et/ou personnel

durant son parcours d’insertion. Les évaluations sociales et techniques effectuées par les

accompagnatrices socioprofessionnelles et les encadrants techniques ont permis, de manière

progressive, à chacun des salariés en insertion, de vérifier et/ou de mesurer les éléments validés

du projet et ceux en cours d’acquisition ou restent à acquérir.

Chaque salarié a ainsi pu avoir un dossier personnalisé de suivi social et professionnel.

Page 38: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

38

b)- la formation du personnel permanent

Pour assurer au mieux la prise en charge des personnes en insertion, le personnel permanent a

suivi plusieurs formations au cours de l’année. Les formations suivies en 2013 sont :

Intitulés des formations Nombre de salariés

Diplôme de Moniteur Technique d’Atelier 1

Accompagner les salariés en insertion dans les suites de

parcours 2

Mieux connaître l’environnement économique : le secteur de

l’hôtellerie restauration 2

Spécificité de l’accompagnement des séniors en insertion 1

Montage, réception et utilisation 1

Habilitation électrique 2

Sauveteur Secouriste du Travail 10

Analyse de la Pratique 8

c)- le personnel permanent en mouvement

Pour ses congés de maternité et parental, Mme CHAJAI Khadija a été remplacée pendant 6 mois

par Mme RIETH Catherine. Celle-ci a assuré l’accompagnement socioprofessionnel des salariés

en insertion de l’équipe du bâtiment « ANRU » et les salariés de la Table de la Fonderie.

M. GONTIER Dominique a remplacé, 1 semaine par mois, au poste d’encadrant technique, M.

PANARD François-Xavier en formation de M.T.A.

5.3.2. Le personnel en insertion

Le Chantier a permis, à chacune de 99 personnes en difficulté sociale et professionnelle, de sortir

du chômage, d’acquérir des nouvelles compétences et de restaurer un lien avec le monde du

travail. Les caractéristiques de ce public sont présentées de manière détaillée dans le tableau

suivant :

Page 39: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

39

a)- Caractéristiques des salariés en insertion embauchés

99

nb de salariés %

dont Homme 73 74%

dont Femmes 26 26%

dont bénéficiaires RSA 65 66%

dont bénéficiaires ASS 5 5%

dont inscrits à Pôle Emploi 87 88%

dont sans emploi depuis moins d'un an 20 20%

dont sans emploi depuis 1 an à moins de 2 ans 20 20%

dont sans emploi depuis 2 ans et plus 26 26%

dont jeunes de moins de 26 ans 16 16%

dont jeunes de moins de 26 ans peu qualifiés 13 13%

dont personnes sans emploi de 50 ans et plus 8 8%

dont personnes reconnues travailleurs handicapés 4 4%

dont personnes avec un niveau supérieur au bac 5 5%

dont personnes de niveau bac 12 12%

dont personnes avec un niveau CAP - BEP 32 32%

dont personnes avec un niveau inférieur au CAP 50 51%

Total des salariés en insertion embauchés en 2013

caractéristiqueschiffres

Dans ce tableau, les totaux de différentes catégories de personnes dépassent le nombre total de

personnes accueillies, puisqu’une même personne peut être bénéficiaire du RSA, reconnue travailleur

handicapé et chômeur de longue durée.

La grande majorité du public est constituée des bénéficiaires de minima sociaux (RSA et ASS).

Ceux-ci représentent environ 70% de son effectif. Mais, le Chantier a réussi à mettre en œuvre son

principe de recrutement basé sur la mixité et l’égalité de traitement. Puisque toutes les catégories de

personnes éligibles aux contrats aidés (CUI/CAE) sont représentées dans son effectif.

Aucune sous-catégorie n’a bénéficié d'une prise en compte particulière à l'embauche, ni d’une

discrimination. Le déséquilibre constaté par exemple entre le nombre d’hommes et celui de

femmes dans l’effectif est dû essentiellement du fait que les activités du second œuvre bâtiment

et de manutention sont très rarement sollicitées par les femmes.

Les 17% de personnes de niveau bac et supérieur au bac sont dans leur écrasante majorité

détentrice des diplômes étrangers, considérés en France comme obsolètes ou n’ayant pas obtenu

d’équivalence en diplômes français. Autre élément à relever, en 2103, 16% de personnes

accueillies sont des jeunes de moins de 26 ans, alors qu’habituellement leur nombre dépasse

rarement les 10% de l’effectif global.

De manière générale, nous constatons une évolution du public orienté au Chantier par les

prescripteurs. Le nombre de jeunes de moins de 26 ans (16%) ; de personnes avec un niveau bac

(12%) ; de personnes avec un niveau CAP-BEP (32%) n’a pas été aussi élevé les années

précédentes.

Page 40: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

40

b)- La formation du personnel en insertion

Pour compléter la formation proposée en interne par les encadrants techniques, 33 salariés en

insertion ont pu par ailleurs suivre 10 formations différentes au sein d’organismes extérieurs.

Ces dernières formations leur ont permis d’obtenir des titres ou des certificats de formation,

délivrés par des organismes de formation agréées, reconnus sur le marché de travail.

Intitulés Nombre de salariés

Agent de service, niveau 2 2

Permis CACES, chariots élévateurs (CACES) 1

Permis CACES, Engins de chantier 1 et 2 2

Permis B 1

HACCP (Hygiène/restauration) 4

Découverte du métier du bâtiment 7

Perfectionnement « chauffeur-livreur » 4

Formation « Transférer ses compétences » 4

Français Langue Etrangère « Code de la Route » 4

Français Langue Etrangère 4

Total 33

c)- Les sorties enregistrées des salariés en insertion

Durée moyenne du passage en structure des personnes sorties (en jours) : 480

Total des sorties de la structure au cours de l'année : 43

dont personnes restées 3 mois et plus

ou ayant réalisées 150h de travail et plus39

nb de sorties %

Emploi durable 2 5,13%

création ou reprise d'entreprise à son compte 2 5,13%

Emploi de transition 1 2,56%

embauche en CDD (ou période d'intérim) de 6 mois non aidé 1 2,56%

Sorties positives 2 5,13%

entrée en formation qualifiante 2 5,13%

autre sortie reconnue comme positive 0,00%

Sortie dynamiques 5 12,82%

Autres types de sorties 34 87,18%

Demandeur d'emploi 33 84,62%

Situation inconnue 1 2,56%

chiffres

Page 41: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

41

39 salariés sont régulièrement sortis du Chantier et figurent dans le tableau ci-dessus. 4 autres

sont exclus de la répartition ci-dessus, puisqu’ils sont restés moins de 3 mois ou ayant réalisées

moins de 150h de travail au sein de la structure. C’est le principe de calcul convenu entre les

services de l’Etat et les structures d’insertion.

Au total, 5 personnes ont crée leur entreprise, obtenu une formation qualifiante ou un emploi au

moment de leur départ du Chantier.

55..44.. RRéésseeaauu eett PPaarrtteennaarriiaatt

5.4.1. L’URSIEA et la FNARS

Le Chantier d’insertion ALSA est adhérent à l’URSIEA et à la FNARS. En 2013, il a été

représenté à l’essentiel de travaux ou réunions initiés par les 2 têtes de réseau à destination des

chantiers d’insertion haut-rhinois.

De plus, il est représenté au Conseil d’Administration de l’URSIEA et ses salariés en insertion

participent massivement aux formations mutualisées gérées par l’URSIEA au profit des chantiers

d’insertion haut-rhinois.

5.4.2. Les organismes de formation

En 2013, les principaux organismes de formation qui ont intervenu dans la formation de nos

salariés en insertion sont : IRFA Est, GRP, ONF, OCITO Formation.

Un projet de formation dans le bâtiment a été initié avec AFPA en 2013.

Par ailleurs, d’autres organismes de formation sollicitent régulièrement le Chantier pour y

positionner des stagiaires. 9 stagiaires venant de Eolia, G7, et l’AFPA ont pu être accueillis.

L’objectif de ces stages est de permettre aux stagiaires d’attester un début d’expérience

professionnelle ou d’acquérir un peu de pratiques professionnelle.

5.4.3. Les partenaires confiant des supports d’activité au Chantier

L’ALSA, CARITAS, l’Association APPUIS, ACCES, les bailleurs sociaux mulhousiens, la Ville

de Mulhouse et divers services sociaux mulhousiens.

Dans le cadre d’une convention, le Chantier intervient pour l’accompagnement

socioprofessionnel des salariés en insertion de la Table de la Fonderie.

5.4.4. Le Pôle Emploi et la Maison de l’Emploi et de la Formation Ils sont les deux prescripteurs validant les embauches initiées par le Chantier. En 2013, les 2

services ont validé le renouvellement de 55 contrats et signé pour le compte du Chantier 44

nouveaux contrats.

5.4.5. Divers services sociaux et d’accompagnement professionnels

Aux côtés des candidatures spontanées et les orientations effectuées par le Pôle Emploi,

plusieurs autres organismes orientent au Chantier des bénéficiaires de minima sociaux en

capacité d’entreprendre un parcours d’insertion professionnelle. Le chantier assure un contact

permanent avec ces organismes orienteurs (le CIAREM, Espace et Développement,

Sémaphore/Ecole de la 2ème

chance et les services sociaux de la Ville) afin d’assurer, au mieux,

la continuité des parcours des candidats retenus.

5.4.6. Le partenariat avec le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation du

Haut-Rhin)

Le SPIP est lié à l’ALSA par une convention. Dans ce cadre, 6 condamnés à la peine de travail

d’intérêt général ont pu effectuer leur peine au sein d’une activité du Chantier. Celui-ci a aussi

embauché une personne au titre du Placement Extérieur.

Page 42: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

42

55..55 LLeess ppeerrssppeeccttiivvee 22001144

L’évolution de l’environnement économique, du public, l’incertitude sur l’avenir du FSE, la

récente réforme de l’IAE sont autant de facteurs qui appellent notre vigilance en 2014.

Pour y faire face, le Chantier compte accompagner le changement en cherchant à consolider son

offre d’insertion, saisir les éventuelles nouvelles opportunités, se repositionner pour gagner

davantage en efficience et avoir un projet économique permettant de préserver l’existant.

Page 43: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

43

66.. LLee sseerrvviiccee aaddmmiinniissttrraattiiff

Une année difficile …

66..11.. LLee bbiillaann ddee ll’’aannnnééee 22001133 ::

L’année a démarré de façon tragique avec la disparition de Nathalie BARTH. S’est

également ajouté l’arrêt maladie prolongé de Sandrine SAUVAT finalisé par son départ en

septembre 2013.

Ces deux événements ont eu des incidences sur le fonctionnement et l’organisation du

service puisqu’il a fallu prioriser certaines tâches.

Début mai a vu l’arrivée de Marie FLUMIANI qui succède à Nathalie BARTH.

Puis l’arrivée en novembre de Jordan SCHNECK missionné principalement sur des fonctions

liées au personnel. (arrêts maladies, suivi règlement asp cui) et refacturation.

La préparation et la gestion du déménagement prévu fin d’année et la mise en place des

nouvelles organisations qui en découlent ont également mobilisé le service sur l’ensemble du

deuxième semestre. (mise en cartons, transfert télécom et fluides,…)

Sinon, toujours et encore les compétences transversales par notre participation aux différents

groupes de travail et aux groupes d’analyses de la pratique.

2013 c’est aussi :

La gestion locative :

- Une moyenne de 120 logements en ALT, 90 en Maisons relais et 14 en sous-location

- 126 fiches d’admissions et de sorties

- Suivi relations avec 52 propriétaires

- Renégociation des baux de l’ensemble du parc ALT

- Gestion administrative de 11 nouveaux logements et 10 résiliations

- 14 déclarations et suivi de sinistres

- Classement de tous les documents y afférant

La gestion du personnel :

- 152 salariés en cours d’année dont 53 permanents et 99 CUI

- Arrêts maladies : 140 dont 58 permanents et 82 CUI

- Accidents du travail : 8 dont 2 concernant les permanents et 6 CUI

La comptabilité :

- 21 402 écritures

- 1 519 factures émises

- 818 avis d’échéance

- 1 440 virements aux bénéficiaires

- 413 comptes de bénéficiaires suivis en comptabilité

Page 44: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

44

Le secrétariat :

- Mise à jour du site internet

- Dématérialisation administrative

- Appel à don élargi (médecins, notaires, avocats …)

- Actualisation du classement en fonction de l’évolution de l’association

- Le standard téléphonique et la gestion des courriers

66..22.. LLeess ppeerrssppeeccttiivvee 22001144

Des grands axes de réflexion sont prévus tout au long de l’année 2014.

Le projet prioritaire est d’internaliser les payes et la gestion sociale ainsi que d’affiner la gestion

locative qui commence à prendre une part importante dans les tâches incombant au service. Et

bien sûr, nous continuerons à travailler sur les procédures de facturation qui sont en constante

évolution.

Nous n’oublierons pas de prioriser également la formation, qu’elle soit individuelle ou

collective, afin de mener à bien tous ces projets.

Page 45: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

45

77.. LLee SSeerrvviiccee dd’’AAccccoommppaaggnneemmeenntt SSoocciiaall eett

dd’’HHeebbeerrggeemmeenntt

7.1. Les évolutions

Un rapport d’activité qui retrace l’année 2013 :

Le Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement a connu sur l’année 2013 de

nombreux mouvements de salariés qui ont demandé une restructuration du service et des

modalités d’interventions.

L’évolution du dispositif ALT Sundgau que nous menons depuis l’année 2011.

Le dispositif Dibagpsy qui a connu une année pleine de fonctionnement.

De nouvelles modalités d’intervention de la maraude.

La gestion du parc immobilier compte tenu du taux d’encadrement et des incidences de

l’augmentation des fluides et des loyers.

La stabilisation de « La Parenthèse », qui œuvre à l’élaboration d’actions collectives

constituant des leviers incontournables de réassurance pour les personnes fortement

désocialisées.

7.2. La vie au sein du SASH

7.2.1 Les professionnels

L’équipe du SASH a connu sur l’année 2013 de nombreux mouvements. Elle a eu la chance

d’accueillir dans son service, Suzel STOETZEL et Dalila MANSOURI (assistantes

sociales), Sara BOTINELLI et Delphine BRESSON (conseillères en économie sociale et

familiale et Kamel RIDA.

Elle a connu deux départs Charline COLOMBET et Arielle CANALE, parties pour de

nouvelles expériences professionnelles et à qui elle souhaite bonne chance.

Sur l’année 2013, l’équipe a bénéficié comme chaque année d’une supervision de périodicité

mensuelle, accompagnée et animée par Monsieur KONOPINSKI.

L’équipe étant confrontée, de plus en plus, aux difficultés de soutenir les parents en détresse sur

le plan social et/ou psychologique, tout en protégeant les enfants. Elle a donc fait le choix d’une

formation collective dispensée par l’Orée dont l’intitulé était : « Accompagnement et soutien des

parents en difficultés »…

Page 46: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

46

7.2.2 Les stagiaires

Nous restons toujours désireux et soucieux d’offrir aux stagiaires un accompagnement adapté et

réfléchi.

Ce rapport d’activité est l’occasion de leur adresser nos remerciements pour leur investissement

et implication dans la vie du service, mais surtout pour le professionnalisme dont ils ont fait

preuve dans l’établissement de la relation aux bénéficiaires :

Rofia KHELIFI, en formation d’AS 3eme année.

Halim BAZINE, en formation d’ES 3eme année.

Elena KESSLER, en formation de CESF 3eme année.

Rémy BURGY, en formation d’Assistant de service Sociale 3eme année.

Plus stage VAE : Marc EMMANUELLA, en VAE ES.

7.3. Les Travailleurs sociaux du SASH : un regard sur leur

pratique, leur quotidien et leur modalité d’intervention.

7.3.1. Les accompagnements individuels :

Le public accueilli est bénéficiaire des minima sociaux ou y est éligible, à savoir le RSA, l’AAH,

l’ASS.

Ils vivent pour la plupart dans des situations de grande précarité. Leurs situations les mènent

souvent à l’isolement, à l’exclusion, à la perte de leurs droits fondamentaux. Une exclusion, du et

dans le système social, qui les maintient dans une condition d’extériorité.

En mutualisant l’ensemble des missions, les travailleurs sociaux du SASH accompagnent en

moyenne sur l’année 33 situations.

Sur l’année, ils ont accompagné 401 personnes.

Le service d’accompagnement social et d’hébergement connait une file active de près de

360 personnes.

1310

10

Nombre moyen de suivis par Travailleur Social du SASH

Personnes Hébergées

AccompagnementHandicap/RSA

Maisons Relais / RésidenceAccueil

Page 47: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

47

7.3.2. L’accueil et le lien, un lieu espace de rencontres « La permanence »

Le premier sas de rencontre est la permanence. C’est un lieu privilégié, ouvert à tous, où les

personnes viennent orientées par leurs pairs, ou nos partenaires. C’est également un espace qui

invite à la convivialité autour d’un café, d’un journal, où le courrier est distribué aux personnes

domiciliées par l’association.

Des travailleurs sociaux sont disponibles pendant ce temps pour l’écoute, l’orientation, la prise

en compte des demandes ou besoins de manière individuelle, notamment pour les personnes

venant pour la première fois.

C’est un espace temps qui favorise le lien social et le respect des valeurs de chacun.

La particularité de la permanence est cet accueil « bas seuil » : nous accueillons l’autre à l’instant

T, avec ce qu’il donne à voir de lui.

192 permanences sur l’année 2013 avec une moyenne constante de 30 personnes pour

12 entretiens individuels.

7.3.3. Les actions collectives et l’instance des délégués des bénéficiaires :

Les actions collectives sont complémentaires de l’accompagnement individuel. Elles constituent

un espace de rencontre entre les bénéficiaires et les professionnels, un temps d’échange, un

moment où le bénéficiaire peut oser créer du lien.

Au service social, les actions collectives s’articulent autour de différents supports et sont

organisées de manière hebdomadaire ou mensuelle. Elles sont aussi un moyen pour les

professionnels de rencontrer le public autrement, en partageant un moment de plaisir, de

découverte, d’échange.

Les actions collectives au sein du SASH :

Théâtre : Sur l’année 2013, 15 personnes ont participé aux ateliers, douze de manière

plus assidue et sept sont allées jusqu’aux deux représentations.

Jardinage : Deux séances qui ont concerné une douzaine de personnes.

Bourse aux livres : 20 personnes ont participé pour préparer le jour J.

Informatique : 29 personnes différentes sur l’année avec 4 participants en moyenne.

Atelier Ecriture : Trois sessions sur l’année 2013 qui ont concerné 18 personnes sur

l’année 2013.

Coup de cœur littéraire : 10 personnes mobilisées dont 5 ont lu tous les livres.

Saveurs de l’Alsa : 8 temps conviviaux organisés autour d’un repas.

Page 48: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

48

Instance des délégués des bénéficiaires : 1 réunion mensuelle soit 12 temps de

rencontre sur l’année.

Séjours :

Un Séjour Bien Etre avec 4 dames sur la Vallée de Munster.

Un séjour culturel au festival « C’est pas du Luxe !!!» de la Fondation Abbé Pierre

pour 3 participants des ateliers de théâtre.

7.3.4 La parenthèse

La parenthèse : L’association Alsa avec l’ensemble des partenaires spécialisés dans le secteur de

la grande exclusion sur la région mulhousienne travaillent sur la réflexion de la création d’un lieu

de rencontre et d’activités. Afin d’expérimenter la faisabilité d’un tel projet de nombreuses

actions éducatives partenariales sont mises en place : préparations de repas ; sorties culturelles et

sportives ; équitation…

Elles étaient au nombre de 4 sur l’année 2013.

Page 49: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

49

7.4 La maraude

Sur l’année 2013, 205 personnes différentes que nous avons rencontrées lors de

152 maraudes.

Nous rencontrons en moyenne trois personnes par soir. Ce chiffre est en légère baisse par

rapport à l’année dernière où nous rencontrions en moyenne 4 personnes par soir.

La question de la pathologie mentale, ainsi que de la déficience, particulièrement chez les jeunes

ont amené à différents groupes de réflexion, à l’initiative de la DDCSPP ou du Centre

Hospitalier de Rouffach.

Les lieux de rencontre :

Page 50: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

50

Les orientations :

Une nouveauté : La maraude de journée

Nous avons fait le constat que nous rencontrions moins de monde en soirée. Constat partagé avec

la maraude de la Croix Rouge.

Notre analyse est que cette diminution de rencontre est liée au parcours de vie des personnes que

nous rencontrions. En effet, celles-ci ont soit été hébergées par l’association, soit sont

incarcérées, soit elles sont décédées, au mieux hospitalisées, et ce à proportion d’un tiers

chacune.

Nous avons donc testé à six reprises durant l’été, des maraudes de journée. Nous avons tourné à

des horaires différents, sur une amplitude de quatre heures comme en soirée. Les maraudes ont

eu lieu à de jours différents entre 13h et 22h.

Notre constat est que nous rencontrons au moins le double de personnes par rapport à la soirée.

En effet, nous avons rencontré entre six et dix personnes à chaque fois. Les usagers sont moins

alcoolisés, ce qui rend les entretiens plus construits. Les demandes tournent plus autour de la

santé somatique. Les lieux de rencontre changent aussi. Nous retrouvons les personnes dans

l’hyper centre, ainsi qu’aux abords des supermarchés.

La gare redevient un lieu privilégié. Nos interlocuteurs de la SNCF ont insisté sur la nécessité

d’au moins une maraude de journée, pour permettre le lien et l’ancrage avec des personnes, qui

leur restent inaccessibles quant à l’adaptabilité à l’espace social.

Notre analyse devrait être affinée, mais nous pensons que ces maraudes de journée

pourraient s’instituer une à deux fois par semaine, autour d’un horaire qui nous semble

propice à la rencontre et à l’entretien, entre 17h et 21h.

Page 51: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

51

7.5. ALT dans le Sundgau

Le parc de logements reste le même, soit 14 logements dont : 8 studios, 4 F1 et 2 F2.

Altkirch; 8

Hirtzbach; 1

Hirsingue; 3

Dannemarie; 2

7.5.1. Les orientations

30 demandes d’hébergement ont été enregistrées en 2013. Le nombre de demandes (2,5/mois)

est relativement cohérent par rapport à 2012 (3/mois), et traduit le réel besoin d’un dispositif

d’hébergement.

7.5.2. Typologie des personnes orientées et/ou hébergées.

L’origine

30% des demandes émanent de personnes originaires d’Altkirch, le reste du reste du Sundgau.

Le sexe

Personnes orientées

Nous constatons une relative parité parmi les personnes orientées, contrastant avec les demandes

sur Mulhouse (80% d’hommes environ).

Cette relative parité se retrouve donc naturellement chez les personnes hébergées puisque sur les

17 personnes accompagnées en 2013 8 étaient des femmes (47%)

Page 52: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

52

L’âge

Encore une fois la tranche d’âge des 18/25 ans est représentative, les personnes ont toutes été

orientées vers S.UR.SO, mais aucune ne s’y est rendue.

La problématique des 18/25 ans, déjà relevée lors des précédents bilans est non seulement mise

en lumière par les statistiques des demandes enregistrées, mais également par l’enquête faite fin

2013 par l’association qui, en sondant les partenaires révélait que 38 jeunes étaient, sur le

territoire, en situation d’hébergement précaire. Ces personnes ne nous avaient pas été orientées

en raison de notre impossibilité de répondre à leurs problématiques.

Situation matrimoniale

Particularités

4 couples sont venus faire des demandes (13,3%) dont 3 ont des enfants, tous ont été réorientés.

4 personnes isolées étaient des femmes avec enfants, dont 2 d’entre elles avaient moins de 25

ans, elles ont été réorientées également.

Au sujet de ces femmes isolées, toutes avaient une problématique de conflits et étaient en rupture

avec leur conjoint, mais également avec leurs familles d’origine, qui ne pouvaient représenter un

soutien dans leur situation.

Page 53: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

53

7.5.3. Ressources (orientées et hébergées)

Les 2/3 des personnes orientées sont aux minimas sociaux.

Une majorité de RSA parmi les personnes hébergées. Au sujet des personnes ayant un salaire,

une seule d’entre elle (5,88%) avait un salaire à son admission, les autres ont trouvé un travail

après un accompagnement social ad hoc.

Page 54: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

54

7.5.4 Les partenaires orienteurs

Moins de partenaires orienteurs que l’année précédente. Les travailleurs sociaux du CG restent

massivement l’orienteur privilégié.

7.5.5. Les mouvements

3 personnes ont quitté leur hébergement en 2013. Une a intégré une M.A.S, après un travail

en partenariat avec l’hôpital du ROGGENBERG, une a intégré un logement dans le droit

commun après avoir trouvé un emploi, et la troisième a quitté son logement sans avoir de

solution, désirant vivre en vagabond, cette personne, après plusieurs mois sans nouvelles a

intégré le S.I.A.O sur Mulhouse.

Cette dernière personne mise à part, l’hébergement aura permis aux autres de se poser,

d’élaborer un projet adapté à leur problématique, de sécuriser leur parcours, avant de chercher à

quitter l’association.

7.5.6. Le devenir des personnes sorties d’ALT

Sur les 9 personnes ayant quitté l’association depuis la création du dispositif :

Une est décédée alors qu’elle était sur le 115.

Une est accompagnée par S.UR.SO. et a demandé un logis jeune

Deux sont en C.D.I et ont un appartement privé

Une Allocataire A.A.H a un appartement privé

Une allocataire A.A.H a intégré une M.A.S.

Une est toujours au R.S.A et a des difficultés (logement/famille)

Deux n’ont pu être jointes…

7.5.7. Partenariat

En plus du partenariat déjà développé les années précédentes, courant 2013, les travailleurs

sociaux d’ALSA participent au Groupement des Acteurs Sociaux du Sundgau (GASS)

Les travailleurs sociaux de l’ALSA participent au conseil local de santé mentale, mis en place

fin 2013 par la mairie d’Altkirch et l’hôpital du ROGGENBERG.

Page 55: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

55

7.5.8. Conclusion

Plusieurs évolutions notoires vont permettre en 2014 de répondre aux besoins du territoire, de

renouveler nos pratiques et de donner

Des locaux sur Altkirch, permettant de travailler au plus près des partenaires, d’avoir des temps

de permanences plus fréquents (6 heures par semaine aujourd’hui), ainsi que de développer les

possibilités d’intervention comme des actions collectives, des entretiens au bureau, des

rencontres partenariales et un temps de réponse plus rapide entre la décision d’orientation et

l’entretien avec la personne).

7.5.9. Préconisations

L’hébergement des familles et des couples reste un problème insoluble sur le Sundgau.

Depuis la création du dispositif :

20 femmes avec enfants (4 en 2013 soit 13,3% des demandes)

7 couples sans enfants (1 en 2013 soit 3,3% des demandes)

6 couples avec enfants (3 en 3013 soit 10% des demandes)

Sont venus faire des demandes alors que notre parc de logement ne permet pas de répondre à

leurs besoins (seulement 2 F2).

Quand on compare les différences de chiffre au sujet des femmes isolées (12 en 2011, 4 en

2012, 4 en 2013), il s’agit principalement de situations que les partenaires n’orientent plus en

raison de notre impossibilité à solutionner leurs problèmes de logement.

7.6. Le Dispositif Dibagpsy

7.6.1 Observations générales :

Certaines représentations négatives de la psychiatrie chez les travailleurs sociaux et

méconnaissance du travail de ceux-ci par les infirmiers nous semblent avoir été dépassées tant au

sein de l’équipe que dans le partenariat élargi à certaines structures sanitaires et sociales.

Le dispositif Dibagpsy est de plus en plus connu (et reconnu) par les professionnels des

structures d’accueil sociales et médicales. Pour cela, nous avons continué à informer nos

partenaires sur ce nouveau dispositif par : Mail, téléphone, mais surtout lors de rencontre auprès

des services de psychiatrie, du S.I.A.O, C.H.R.S, mandataire judiciaire…

L’importance de la rencontre avec le mandataire judiciaire, l’assistante sociale ou toutes autres

personnes impliquées auprès du bénéficiaire dès le départ de l’accompagnement est cruciale dans

le souci de faire partager le projet de la personne et d’entendre les éventuelles craintes de chacun.

C’est un moment où on prend le temps d’expliquer le dispositif, de s’entendre sur nos

engagements, et d’éviter d’interférer sur le travail de chacun.

Un travail de formalisation du lien avec le médecin généraliste nous apparaît comme un axe de

renforcement d’un accompagnement au plus près des problématiques rencontrées.

Page 56: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

56

Aucune personne n’a eu besoin d’aides nouvelles dont elle ne bénéficiait déjà de type auxiliaire

de vie, infirmière libérale…après avoir emménagé ; bien au contraire, nous avons souvent été

surpris par les investissements des uns et des autres dans la tenue de leur nouveau « chez soi »,

l’habileté à tisser des liens de voisinage et les ressources (ou réticences inappropriées !) mis en

œuvre par les familles.

7.6.2 Le Public accompagné

37 demandes d’admissions ont été traitées.

5 baux ont glissés (4 après 6 mois de bail tripartite, et 1 après prolongation).

4 baux simples ont été signés (c.à.d. les personnes ont été accompagnées mais

soit le bailleur ne souhaitait pas de bail glissant, soit hors zone géographique stipulée

dans le dispositif, soit la personne a trouvé par elle-même).

12 personnes suivies actuellement en liste principale (7 logent dans leur

nouvel habitat et 5 sont en recherche effective).

3 personnes suivies en liste d’attente.

Pas de demandes en cours non validées (moyenne 2 à 3 personnes).

9 personnes sont sorties du dispositif en cours de suivi (décès, problèmes de

santé, pas/peu d’adhésion aux soins, logement actuel réinvesti…).

4 candidatures refusées (2 hors département, 1 situation concerne un délire

massif sur le logement, 1 demande hors critères…) :

7.6.3 Typologie

-2/3 sont des hommes.

- La moyenne d’âge est de 43 ans.

- ¾ perçoivent l’A.A.H.

- Plus de la moitié bénéficient d’une mesure de protection juridique (57%).

- NB : La situation de majeur protégé ne semble pas être un indicateur de « réussite » du

projet (74% des sortants ont une mesure de protection)

Page 57: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

57

Page 58: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

58

7.6.4 Le développement des actions collectives dans le cadre de l’accompagnement

Dibagpsy

Afin de lutter contre l’isolement et de renforcer l’inscription du sujet dans la cité, nous avons

invité chacun tout au long de l’année à des actions collectives, proposées ponctuellement ou non

ainsi qu’à des temps d’accueil lors des permanences à l’A.L.S.A. Dans cette dynamique de

réseau, nous avons repéré qu’un bon nombre était présents, chacun avec ses difficultés et ses

ressources, à son rythme.

Ces temps de rencontres ont contribués à créer du lien et sont appréciées de tous.

Lors de manifestations ponctuelles tels que :

- Repas collectif en G.EM. (groupe d’entraide mutuelle). Le G.E.M (La Navette) en

partenariat avec l’équipe DIBAGPSY ont proposé un repas rencontre/découverte.

- Fête de fin d’année de l’A.L.S.A.

- Représentation théâtrale.

- Liens avec le tissu associatif (G.E.Ms. / bibliothèques / centres sociaux de proximité /

restaurants solidaires…)

Lors de permanences et d’ateliers en groupe tel que :

- Accueil libre A.L.S.A.

- Atelier informatique

- Groupe d’écoute, de lien et partage d’expérience (Thérapie Communautaire Intégrative)

au CMP PACCO et/ou dans l’un des GEMs.

7.7. Les personnes suivies dans le cadre du handicap

Nous essayons de rendre sensible avec insistance les différentes instances publiques sur la

nécessité de moyens dans le cadre d’un accompagnement social d’une plus grande qualité des

personnes handicapées.

En 2013, 102 personnes ont été accompagnées dans le cadre du handicap.

Nous sommes conscients de la nécessité de maintenir et de développer le travail en réseau,

véritable socle de l’accompagnement des personnes en grande difficulté psychique. Des

rencontres mensuelles avec l’équipe mobile ont lieu afin de faire le point sur les situations

préoccupantes. En effet de nombreux usagers font face à d’importantes souffrances et l’équipe

est confrontée régulièrement à la difficulté de les amener vers le soin…

Les conséquences sont nombreuses et excluantes : vulnérabilité, difficultés à se prendre en

charge au quotidien, absence de projet, isolement dans la société, clochardisation…

Page 59: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

59

Accompagner cette souffrance psychique, qui se manifeste sous différentes formes demande un

réel travail de partenariat mais aussi et surtout des moyens humains plus conséquents.

Amener une personne vers les soins passe par un tissage d’un lien de confiance, par des relais et

réseaux de droit commun, car face à certaines situations très complexes, nous sommes confrontés

à nos limites dans l’accompagnement. En effet, de nombreux bénéficiaires arrivent au sein de

notre association à défaut d’autres structures surement plus adaptées avec des moyens humains et

médicaux mieux pourvus.

7.8 Les personnes accompagnées au titre du RSA

En effet, depuis la mise en place du RSA, nous constatons que les orientations vers notre

association progressent fortement. La file active est aujourd’hui de 185 personnes.

Les objectifs généraux sont d’aider les personnes à s’inscrire dans un projet afin de sortir du

dispositif, mais pour la plus grande majorité c’est de limiter les effets de la précarité, d’éviter ou

ralentir l’aggravation de leur situation.

Les supports d’intervention sont constitués d’entretiens individuels, de permanences d’accueil et

d’actions collectives.

7.9. Accompagnement des personnes placées sous main de justice

Par convention avec le SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation) du Haut Rhin,

nous réservons un studio pour les personnes sortant de détention sans solution d’hébergement.

L’Alsa assure l’installation et l’accompagnement, en lien direct avec le référent SPIP.

Monsieur PATRIX LAURENT était le référent de ce projet.

50 Personnes placées sous main de justice ont été accompagnées par l’association en 2013 :

- 6 personnes hébergées en studio d’urgence.

- 5 personnes hébergées en ALT, vues à l’Espace Insertion.

- 29 hébergés en ALT suite à une demande directe ou autre orientation.

- 4 personnes logées en Maisons Relais.

- 6 personnes non logées, accompagnées dans le cadre du RSA.

Un lundi par mois dans le cadre de l’Espace Insertion, Laurent Patrix reçoit les demandes de

logement des personnes incarcérées.

Depuis l’automne 2013, la personne référente de ce projet est Madame Dalila Mansouri.

7.10. Le parc immobilier du SASH

Le parc immobilier géré par le SASH sur l’année 2013 se compose de 120 logements diffus

conventionnés au titre de l’ALT et de la stabilisation, et de 13 en sous-location.

Depuis le mois de Septembre 2013. Nous avons entamé une renégociation des baux, en effet

nous avons répertorié les 25 logements aux loyers les plus élevés, et avons proposé aux

propriétaires de revoir à la baisse le montant des loyers. La plupart ont accepté, et nous avons

résilié les baux de ceux qui ont refusé.

10 logements restitués.

11 nouveaux logements.

Page 60: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

60

Ce choix stratégique a demandé une organisation soutenue tout au long de l’année : états des

lieux, déménagements en interne, rénovations des logements, ainsi que l’accompagnement

éducatif nécessaire.

Malgré l’accompagnement social lié à l’hébergement, certains des bénéficiaires accueillis

éprouvent toujours d’aussi grandes difficultés à investir leur hébergement compte tenu de leurs

problématiques.

Nous continuons à nous interroger sur les frontières de l’accès à un hébergement ; et les outils à

mettre en œuvre pour le maintien en bon état des logements des publics les plus fragilisés…

Sur l’année 2014, nous continuerons dans la même dynamique, car renégocier les loyers c’est

aussi permettre à l’association de proposer aux bénéficiaires des redevances décentes.

7.11 Les perspectives 2014

Créer un espace d’activités quotidiennes porté par La Parenthèse

Le projet de lieu de logement adapté nous mobilise toujours. Adaptation d’un dispositif

hybride ALT / Maisons Relais sur le secteur de la rue du cerf et rue du Siphon.

Diversifier les missions de la Maraude.

Sensibiliser les financeurs sur la nécessité de moyens afin de maintenir le dynamisme et

professionnalisme sur l’ensemble des projets existants : baisse significative du nombre de

logements en ALT.

Continuer à renégocier l’ensemble des baux.

Déménagement du SASH et réorganisation du service (trois personnes en permanence).

Fin des colis alimentaires : orientation vers le droit commun.

Dispositif Jeunes 18-25 ans dans le Sundgau.

Réécriture du Projet associatif.

Page 61: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

61

88.. AAccttiioonnss ttrraannssvveerrssaalleess

88..11.. LL’’ééqquuiippee ddee ppiilloottaaggee..

L’équipe des responsables de l’ALSA: Monsieur AHMAT-BRAHIM, directeur-adjoint du

Chantier d’Insertion, Madame ALTENBURGER, chef du Service Administratif, Monsieur

CASTELLS, chef de service du SASH, Madame LAGHA, chef de service des Maisons-Relais et

Monsieur SUTTER, directeur, se sont rencontrés environ tous les quinze jours, pour une demi-

journée, et une fois par trimestre, toute la journée.

L’objectif de ces rencontres est de :

Coordonner les actions des différents services

Partager des informations

Evaluer les actions

Réfléchir ensemble, et de temps en temps avec un éclairage extérieur, sur les

évolutions de l’association et les propositions à soumettre au Conseil

d’Administration.

88..22.. CCoooorrddiinnaattiioonn iinntteerrsseerrvviicceess

Les commissions se sont réunies régulièrement. Ci-dessous un compte-rendu de leurs travaux.

8.2.1 Commission Evaluation et actualisation

Agora : évaluation et mise à niveau de l’outil.

Pilotage de l’évaluation quinquennale du projet associatif.

8.2.2 Commission Communication-Réseau

Organisation de la journée associative 2013 : « Une histoire entre un

toit et moi », soirée à l’étang comprise.

Plan communication : ont contacté l’IUT de Colmar par rapport à un projet

tutoré début 2013. Pas intéressés, d’autres pistes sont explorées.

Le site internet est à mettre à jour régulièrement

Recueil d’entretiens avec des professionnels, pour écrire l’histoire de

l’association.

Identifier des actions qui reviennent annuellement, et de baser la

communication de l’association là-dessus.

Listes de diffusion : afin d’avoir une cohérence dans la communication par voie

électronique.

Une page Facebook a été mise en place.

Page 62: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

62

8.2.3 Cohérence associative

Ajustements du tableau des demandes de travaux,

L’identification des personnels, et en particulier des salariés du

chantier, est toujours en débat.

La commission mène une réflexion sur des outils de lien entre les

services temps d’échanges informels…..

Réfléchir à des procédures communes : réponses aux violences….

A évalué le tableau de suivi des travaux, en réalisant un questionnaire en

septembre. 13 réponses sur 17. L’outil est utile, il est proposé de le scinder en

deux : un pour les Maisons-Relais, un pour le SASH.

8.2.4 Ethique-place de l’usager

Nom de l’association : toujours en cours, un peu dans l’impasse

Question du décès des usagers : mise en place d’un protocole :

Immeubles ALSA : règlements intérieurs

Question des agressions : protocole.

8.2.5 Coordination des chantiers

Cette commission regroupe un représentant par service, qui centralise auprès de

ses collègues, et fait le point sur les travaux en cours, les différents soucis qui se

sont posés.

88..33.. JJoouurrnnééee dduu 1133..0066..22001133..

La traditionnelle journée de réflexion portait sur le thème « Une histoire entre un toit et moi »,

Les différents groupes thématiques ont échangé sur la question, et Madame ZUCCA nous a

apporté son point de vue.

La journée s’est terminée par une soirée créole à l’étang Saint-Pierre.

88..44.. LLeess ttoouurrnnééeess vveessppéérraalleess

Tous les quinze jours, le lundi, de 18h à 21h, sur la base du volontariat, deux travailleurs

sociaux, un des Maisons-Relais et un du SASH, un cadre de l’association et un administrateur,

vont rendre visite sous forme d’une tournée à de nombreux bénéficiaires hébergés par

l’association.

Ce temps est devenu institutionnel, et est défini comme un temps amical, courtois. Il permet

aussi de rencontrer les personnes les plus fragilisées, de se rendre compte de l’atmosphère et du

contexte de vie des bénéficiaires, et du climat dans les différents immeubles.

88..55.. LLaa jjoouurrnnééee dd’’ééttuuddeess eett llaa ssuuiittee..

Une journée d’études a été organisée conjointement avec l’ISSM, le 16.05.2013, au Centre

sportif régional.

Page 63: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

63

La thématique a été « Actions collectives et marginalités sociales ». Madame GRACIENT,

Messieurs CHOULET et LAUMET sont intervenus, et au cours de la table ronde, des

représentants de l’Inter-Gem 68, de la Fondation Abbé Pierre, de l’URSIEA, de la Parenthèse et

de l’ALSA ont partagé leurs expériences.

Suite à la journée, trois groupes de réflexion regroupant des personnes intéressées se réunissent

régulièrement, et transmettront une synthèse de leurs travaux pour fin juin. Les thématiques

retenues : l’accompagnement sur place, les actions collectives, la voix de l’usager.

88..66.. CCoonnsseeiill dd’’ééttaabblliisssseemmeenntt // DDéélléégguuééss dduu ppeerrssoonnnneell..

Représentants : Monsieur PATRIX, Mademoiselle WURTZ et Madame BISCHOFF.

Les représentants DP/CE se sont réunis 7 fois sous la présidence du directeur, représentant de

l’employeur.

ACTIONS SOCIALES :

Début d’année, le CE a mis à disposition les nouvelles cartes CEZAM et organisé une soirée

bowling le 16/10/2013 où les différents services ont pu partagé un bon moment en jouant et en

partageant un fabuleux buffet.

Nous avons fêté la fin d’année tous ensemble à la F.A.P. de Mulhouse, et avons à cette occasion

distribué les chèques cadeau de fin d’année.

INFORMATIONS :

Il a eu pour 2013 4 naissances au sein du personnel.

Les membres du personnel peuvent trouver aux maisons relais, au chantier d’insertion et au

service administratif le compte rendu de la réunion des délégués du personnel et sur le tableau

d’affichage du CE au 2 ème étage à Thierstein les derniers infos et les loisirs que vous pouvez

faire grâce à votre carte Cezam.

2014 : Pour l’année 2014, nous restons toujours à la disposition de nos collègues que se soit pour

des questions liés au travail ou aux activités en attendant les prochaines élections des futurs

déléguées du personnel et du conseil d’établissement et nous vous remercions pour vos

participations à tous nos événements.

8.6.1 Les orientations stratégiques

Le Conseil d’administration et le personnel de l’association ont travaillé sur la question des

orientations à moyen et long terme de l’association.

A cet effet, il a bénéficié d’un accompagnement par le cabinet lyonnais « Itinère Conseil »,

représenté par Monsieur LECOUTURIER et Mademoiselle PICON, dans le cadre d’un DLA

porté par Alsace Active.

Un état des lieux a été réalisé, croisant les regards des administrateurs, des salariés cadres et non

cadres, des principaux partenaires financeurs.

Les pistes déjà repérées ont été examinées, de nouvelles abordées. Il appartient maintenant à

l’ensemble des opérateurs de s’en saisir et de continuer à faire évoluer l’association.

Page 64: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

64

88..77.. LL’’iimmmmoobbiilliieerr

8.7.1 Acquisition/travaux

8.7.1.1 L’association a eu l’opportunité d’acquérir l’immeuble dont elle était locataire

depuis une vingtaine d’années, au 39 rue du Cerf, à Mulhouse. Un dossier ANAH

d’humanisation des structures d’hébergement a été instruit.

8.7.1.2 Une convention a été passée avec la SCI Siphon : l’ALSA a transformé trois

appartements T3/4 sis au 31 rue du Siphon en six studios, répondant davantage à

ses besoins.

8.7.1.3 Un immeuble au 39 rue Thierstein a été acquis et rénové pour accueillir

le siège social de l’association, les services administratifs et d’’accompagnement

social et d’hébergement.

8.7.2 Maîtrise d’Ouvrage d’Insertion

Suite à notre rencontre avec Monsieur LAPOSTOLLET, de la Fondation Abbé Pierre, dont les

hypothèses ont été largement confirmées par Itinère Conseils, nous avons entamé un dossier de

demande d’agrément Maître d’ouvrage d’insertion. L’UNAFO nous a accompagnés dans cette

démarche, en particulier en missionnant Monsieur DERAL qui nous a aidés à faire un état des

lieux, et émis des préconisations.

8.7.3 Renégociation des baux :

En 2013, nous avons répertorié les 25 logements aux loyers les plus élevés, et avons proposé aux

propriétaires de revoir (fortement) à la baisse le montant des loyers. La plupart ont accepté, et

nous avons résilié les baux de celui qui a refusé. Cette opération se poursuit en 2014 avec les

autres appartements.

Page 65: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

65

CCoonncclluussiioonn

2013, année douloureuse, mouvementée, mais constructive.

Pour 2014 :

Installation dans les nouveaux locaux du service administratif et du SASH.

Développement des actions collectives et du projet « La Parenthèse »

Rénovation de l’immeuble de la rue du Cerf, d’une deuxième tranche de celui du

21 rue du Siphon

Réalisation d’une maison communautaire rue du Cerf.

Dépôt de la demande d’agrément MOI.

Sans abandonner les projets toujours d’actualité : réaliser des Maisons-Relais plus adaptées,

travailler sur des lieux d’accueil de personnes dépendantes, en particulier pour celles atteintes du

syndrome de Korsakoff, toujours porter le lieu d’accueil pour personnes très marginalisées…

Nous continuerons aussi à affiner nos modes d’intervention, en continuant à travailler et réfléchir

avec Monsieur SOULET, lors de la journée associative de 2014, et la journée d’études organisée

avec l’ISSM en 2015.

Notre objectif in fine est de permettre à des personnes marginalisées, durablement éloignées de

l’emploi, de trouver une forme de participation valorisant à la vie sociale.

Page 66: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

66

ANNEXES

- Les principaux sigles utilisés

- L’organigramme ALSA au 31/12/2013

Page 67: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

67

Les principaux sigles utilisés

AAH Allocation Adulte Handicapée

ACSé Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des chances

AFPA Association pour la Formation Professionnelle des Adultes

ALT Allocation Logement Temporaire

ANRU Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine

AS Assistant de Service Social

ASS Allocation Spécifique de Solidarité

APA Allocation Personnalisée d’Autonomie

CDD Contrat à Durée Déterminé

CDI Contrat à Durée Indéterminée

CESF Conseiller en Economie Sociale et Familiale

CRAM Caisse Régionale d’Assurance Maladie

CUI CAE Contrat unique d’insertion, contrat d’accompagnement vers l’emploi

DDCSPP Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection

des populations

DDTEFP Direction Départementale du Travail de l’Emploi et de la

Formation Professionnelle,

à présent DDT Direction Départementale des Territoires

DEIS Diplôme d’Ingénieur en Intervention Sociale

DU Diplôme Universitaire

ECIMUD Equipe de Coordination et d’Intervention auprès des Malades

Usagers des Drogues

ETP Equivalent Temps Plein

ES Educateur Spécialisé

FNARS Fédération Nationale des Associations de réinsertion sociale

FSE Fond Social Européen

FSL Fonds de Solidarité pour le Logement, géré par le Conseil Général.

ISSM Institut Supérieur Social de Mulhouse

MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées

ME Moniteur éducateur

MEF Maison de l’Emploi et de la Formation

PARSA Plan d’Action Renforcé pour les Sans-Abri.

PST Programme Social Thématique (logements privés conventionnés par le

Conseil Général)

RMI / RSA Revenu Minimum d’Insertion Revenu de solidarité active

SAVS Service d’Accompagnement à la Vie Sociale

SPIP Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation

TISF Technicien de l’Intervention Sociale et Familiale

UDAF Union Départementale des Associations Familiales

VAE Valorisation de l’acquis de l’expérience

Page 68: A L S Adebian.adequationweb.com/alsa68/wp-content/uploads/2014/05/Rap… · 2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques 2.2.7 Autonomie administrative et financière ... 29

68