9 juillet 2015

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Le Petit Film Le journal officiel du Festival du Film Court en plein air de Grenoble Jeudi 9 juillet 2015 EDITO 10 films, 1h50 de projection, près de 1000 spec- tateurs, 21 degrés, 100% de découvertes ... Voici comment nous pourrions résumer cette soirée du mercredi 8 juillet. Le festival conti- nue de surprendre avec ses courts tous plus ori- ginaux les uns que les autres ainsi que par ses rencontres. Rencontre entre des spectateurs et des oeuvres, rencontre entre bénévoles et Gre- noblois, rencontre entre artistes et public

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"Le Petit Film", le quotidien du Festival du Film Court en Plein Air de Grenoble.

Transcript of 9 juillet 2015

Le Petit FilmLe journal officiel du

Festival du Film Court en plein air de Grenoble

Jeudi 9 juillet 2015

EDITO

10 films, 1h50 de projection, près de 1000 spec-tateurs, 21 degrés, 100% de découvertes ... Voici comment nous pourrions résumer cette soirée du mercredi 8 juillet. Le festival conti-nue de surprendre avec ses courts tous plus ori-ginaux les uns que les autres ainsi que par ses rencontres. Rencontre entre des spectateurs et des oeuvres, rencontre entre bénévoles et Gre-noblois, rencontre entre artistes et public…

Interviews

Discipline est l’histoire d’un père de famille qui, excédé, donne une claque à sa fille de 6 ans dans une épicerie. Une cliente, choquée, ex-prime son désaccord. Cela provoque des réactions chez d’autres clients.

D’où est venue l’idée pour Discipline? L’idée du film est venue de plusieurs endroits. Je suis moitié suisse moitié égyptien. J’ai grandi en Égypte jusqu’à l’âge de 18 ans puis, je suis venu en Suisse pour faire une école* de cinéma. Ça fait quatre ans maintenant que je vis en Suisse et ce qui m’a toujours fasciné, c’est le nombre de langues que l’on peut entendre dans la rue : le portugais, l’ita-lien, l’allemand, l’arabe, etc. Bien sûr, on entend aussi le français avec plein d’ac-cents différents. Je voulais donc aborder le multiculturalisme de la Suisse. Dès le début, je voulais avoir plein de natio-nalités, de cultures et de dialectes dans mon film. La question de l’éducation ne m’intéresse pas tant que ça. C’est plu-tôt un outil, un élément déclencheur, pour ensuite parler d’autres choses.

Avez-vous été témoin d’une situation pareille, avec des gens qui se mêlent des discussions d’autrui ?Je n’ai jamais assisté à ce genre de dis-pute, c’est-à-dire une claque qu’un père donne à son enfant, mais j’ai déjà vu plusieurs petites disputes qui s’enflamment très vite avec beaucoup de monde impliqué…

Y a-t-il un message que vous voulez transmettre avec ce film, quelque chose que vous voulez que les gens apprennent ?Il n’y a pas un seul message à recevoir de ce film, chaque personne peut en tirer ses propres conclusions. Le film reste ouvert au point de vue subjectif du spectateur. Certains aiment le su-jet de la multi-culturalité et d’autres l’aspect social, d’autres préfèrent la question de l’éducation… C’est un film pour tout le monde et qui est ouvert à toutes les interprétations.

*L’ECAL: projection de films de jeunes réalisa-teurs issus de cette école vendredi 10 juillet à 16h30, au Cinéma Juliet Berto

Christophe M.Saber

En images

Rencontre avec le réalisateur du film en compétition Discipline.

Rencontre au parc Paul Mistral avec Mihai Mitrica et Gabriel Gauchet, membres du Jury International

Débat avec les réalisateurs de la pre-mière journée de compétition

Yevan Chowdhury

Moving Yerevan, qu’est-ce que c’est ?Ce film fait partie de Moving Cities, un projet qui montre une facette différente du film de danse. Contrairement à ce que l’on est habitué à voir, Moving Cities montre le mouvement qui vient de l’in-conscient. La danse est naturelle, il s’agit d’une langue plus que d’une chorégra-phie. C’est comme le fait de respirer… D’autres courts-métrages composent Moving Cities, comme Moving London ou Moving Paris. J’ai aussi réalisé Moving Prague, Moving Athens et actuellement je monte Moving Moscow. Je vais bientôt travailler sur Moving Mexico.

Comment faites-vous pour filmer Mo-ving Cities ?Quand je veux tourner dans une ville, je commence par contacter une maison de production qui m’aide à trouver les danseurs de styles variés, les endroits… Par contre, je n’ai aucun plan prévu. Il n’y a pas un story-board, un script et une chorégraphie. Parfois, je choisis d’abord la musique, ou bien je com-mence par la chorégraphie. Le tournage va dépendre de l’habilité du danseur.

Combien de temps a duré le tournagede Moving Yerevan ?

Une semaine a été suffisante. J’ai eu be-soin de quelques jours pour connaître les danseurs et trouver les bons en-droits : les rues, la falaise, les points historiques… Puis, j’ai tourné pendant 3 jours. Un mois avant, nous avions choisi des danseurs de différents styles; il y en avait quelques-uns qui faisaient du ballet, de la danse contemporaine, de la danse tendance, traditionnelle…

Combien de danseurs apparaissent dans le film ?Au total, nous avons compté environ 60 danseurs qui participent à 20 séquences de danse.

Que voulez-vous exprimer avec Mo-ving Cities ?J’adore la danse et la musique. J’habite à Londres et quand je suis dans le métro ou dans le bus j’imagine toujours des gens qui dansent dans la rue. Normalement, quand on pense à une ville on pense toujours aux endroits touristiques… Avec Moving Cities, je voulais montrer la danse dans des lieux moins connus, fréquentés par les habitants dans leurs activités quotidiennes. C’est juste de la danse, du sentiment et de l’expression.

Rencontre avec le réalisateur de Moving Yerevan (Regards)

Interviews

En images

Table ronde à la Maison de L’interna-tional: « Comment faire exister son film dans la masse »

Arrivée des invités japonais de Tsuku-ba. Rencontre avec Guillaume Poulet, directeur de la Cinémathèque

Un an après...

Rencontre avec Pedro Collantes, lauréat du Prix Spé-cial du Jury au Festival du Film Court de Grenoble en 2014.

Presque une année après avoir reçu le Prix Spécial du Jury au Festival du Film Court en Plein Air de Gre-noble avec son court-métrage Serori, Pedro Collantes a été primé au Festi-val de Film Espagnol de Malaga avec la Biznaga de Plata pour la même œuvre. Ce court-métrage, produit au Japon - avec l’aide de sa compagne japonaise qui lui a été d’ailleurs très précieuse -, met en scène la conver-sation entre une vieille dame et un jeune homme à l’intérieur d’une fourgonnette. Le repentir et les ex-trêmes de la solitude se rencontrent dans ce dialogue entre deux géné-rations : le cœur qui s’est brisé pour toujours et celui qui ne connait pas encore le sentiment amoureux.

Exil créatif

Avec son court-métrage qui joue avec l’ambiguïté et dont le ton oscille entre la comédie, le malaise et le danger, Pedro Collantes accumule les succès. C’est le contraste entre les émotions qui plait aux gens, dévoile le réalisateur. Pedro Collantes vit hors d’Espagne depuis plus de 7 ans, période du-

rant laquelle il a produit 6 court-mé-trages dont seul l’un d’entre eux, Eskiper, a été tourné dans son pays natal : « Je me sens inspiré par les environnements culturels variés, cela m’oblige à avoir les yeux et les oreilles bien ouverts », nous raconte le réalisateur, qui n’écarte pas l’idée de tourner prochainement en France.

Souvenirs et avenir

Pedro Collantes a toujours su qu’il se dédierait au cinéma, mais il a com-mencé comme monteur et ce n’est que quelques années plus tard qu’il a dé-cidé de se lancer comme réalisateur. Pour cela il conseille de voir beaucoup de films, d’époques et d’auteurs va-riés, qui aident à trouver l’inspiration.C’est avec son dernier court-métrage Nothing Stranger, tourné en Chine et qui sera projeté pour la première fois à la fin de l’été, qu’il espère re-tourner au Festival de Film Court de Grenoble en 2016. « Les projec-tions en plein air étaient géniales ! J’ai adoré voir autant de gens profi-ter des court-métrages sur la place. Le public grenoblois est fabuleux et le prix que Serori a reçu a permis de donner plus de visibilité au film. Ça a été une expérience très agréable ! »

Laura Garcia Tolon

Serori,prix spécial du jury au festival 2014 Pedro Collantes

Festival 2.0

Jeu ConcoursChaque jour, une scène de film en compétition, projeté le soir même, est capturée. Le gagnant tiré au sort se verra offrir un tee-shirt rouge de la

Cinémathèque.

Maintenant, c’est à vous de jouer ! Venez récupérer un coupon à déposer dans l’urne «JEU» à côté des urnes «PRIX DU PUBLIC».

La réponse vous attend dans le Petit Film de demain!

Facebook

Tous les jours, le Festival génère des réactions sur les réseaux sociaux. L’équipe du Petit Film en a choisi quelques unes pour vous!

N’hésitez pas à nous rejoindre sur la page FB du Festival du Film Court en Plein Air de Grenoble et à nous suivre sur Twitter (@cinemathequeG) !

#FFC2015

Twitter

Solution du 8 juillet: Steel Nameplate de Zanyar AziziBravo à François S.-A. qui peut venir chercher ses places à la Cinémathèque !

Saurez-vous reconnaître ce film?

Programme

Aujourd’hui Demain

Retrouvez toute l’actu du festival sur le sitefestival.cinemathequedegrenoble.fr

Vendredi 10 JuilletJeudi 9 Juillet

Séance cinéma roumain16:30 - CINÉMA JULIET BERTO

Hors-compétition - Regards 214:30 - CINÉMA JULIET BERTO

Débat avec les réalisateurs18:30 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Compétition 320:30 - CINÉMA JULIET BERTO

22:00 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Séance carte blanche à Offshore

0:00 - CINÉMA JULIET BERTO

Séance nocturne

23:30 - PLACE SAINT-ANDRÉPROJECTION DU LAURÉAT DU

FESTIVAL D’AUTRANS

Séance de films de jeunes réalisateurs suisses

16:30 - CINÉMA JULIET BERTO

Hors-compétition - Regards 314:30 - CINÉMA JULIET BERTO

Débat avec les réalisateurs18:30 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Compétition 420:30 - CINÉMA JULIET BERTO

22:00 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Nuit blanche : premiers pas de réalisateurs

0:00 - CINÉMA JULIET BERTO

Séance nocturne

23:30 - PLACE SAINT-ANDRÉPROJECTION DE FILMS

JAPONAIS

Master-class de Renato Berta14:30 - MAISON DE L’INTERNATIONAL

Rencontre avec des invités

17:00 - PARC PAUL MISTRAL

Rencontre avec des invités

17:00 - PARC PAUL MISTRAL

Directeur : Guillaume PouletRédaction : Julia Cirlincione, Céline Clément, Elisabeth Crupi, Laura GarciaEquipe photo: Alain Maigre, Sophie Mazenot-Chappuy, Eric Jeannet, Pierre Coussié, Justine DumasContact: [email protected], 04.76.54.43.51,www.cinemathequedegrenoble.fr, 4 rue Hector Berlioz 38000 Grenoble.