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6 e année N 0 5 Août 2008 Des gens de vision et d’énergie Évacuateur de crues de la Rupert MISE EN EAU LE CAMPEMENT DE LA SARCELLE PREND FORME DANS LES COULISSES DE LA CENTRALE DE L’EASTMAIN-1-A

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VGP – Les choses ont bougé rapidement au cours des dernières semaines à l’évacuateur de crues et au barrage de la Rupert. NG – Situé à plus de 100 kilomètres au nord du campement de l’Eastmain, le site du futur campement de la Sarcelle fourmille d’activités. Déjà deux entrepreneurs se côtoient. D’un côté, Les équipements J.V.C. est à terminer le terrassement et l’installation des services municipaux.

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Des gens de vision et d’énergie

Évacuateur de crues de la Rupert

MISEENEAULECAMPEMENTDELASARCELLEPRENDFORME

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Responsable - Relations publiques Yves Barrette / Directrice artistique Bionda Miotto / Rédacteur en chef Jimmy Lavoie 819 672-2200, poste 3853, [email protected] Rédacteurs Brian Brousseau, Véronique Gagnon-Piquès, Nathalie Girard, Karine LemayCollaborateur Marvyn Bergeron, santé et sécuritéRéviseur Richard Roch / Graphiste Paul Salois Design / Photographes Paul Brindamour,/ Impression Imprimerie LebonfonLe Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. (© SEBJ. Tous droits réservés. )Site Internet : www.hydroquebec.com/rupert Site extranet : www.extranetsebj.ca

Le Journal Eastmain est imprimé sur du papier du Québec certi� é Éco-Logo, blanchi sans chlore, contenant 100 % de � bres post-consommation, sans acide et fabriqué à partir de biogaz récupérés.

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VGP – Les choses ont bougé rapidement au cours des dernières semaines à l’évacuateur de crues et au barrage de la Rupert.

Dès la mi-juillet, l’entreprise CANMEC Industriel a eff ectué les procédures de mise en route des vannes. Concrètement, les travailleurs ont passé environ cinq jours à vérifi er que le système était fonctionnel : circuits, système d’urgence et réseaux de fi ls faisant fonctionner les quatre vannes de l’ouvrage. Les deux portes de l’évacuateur ont ensuite été levées. Elles le resteront jusqu’à l’an prochain, au moment où une partie des eaux de la rivière Rupert commenceront à s’écouler vers le nord.

NG – Situé à plus de 100 kilomètres au nord du campement de l’Eastmain, le site du futur campement de la Sarcelle fourmille d’activités. Déjà deux entrepreneurs se côtoient. D’un côté, Les équipements J.V.C. est à terminer le terrassement et l’installation des services municipaux.

De l’autre, le Groupe Modspace Secto installe les 36 modules qui formeront la cafétéria. L’entreprise est active depuis le mois de juin au campement de la Péribonka afi n de démanteler la cafétéria et de transporter les modules sur plus de 980 kilomètres jusqu’au site de la Sarcelle.

L’ouverture du campement est prévue pour le mois de septembre. À ce moment, la cafétéria sera en service, et plus de 300 lits seront disponibles.

Dès le début d’août, l’entreprise EBC-Neilson terminait les batardeaux amont et aval du barrage de la Rupert. À ce moment, les eaux de la rivière Rupert en totalité ont dévié dans l’évacuateur de crues pour rejoindre le lit de la rivière quelque 200 mètres plus loin en aval.

BARRAGE DE LA RUPERT

C’estparti!

Le site prend forme

Entre bons voisins

À seulement sept kilomètres du campement de la Sarcelle de la SEBJ, le campement de la Goldcorp, aussi appelé Sarcelle accueille les employés de la SEBJ et ceux de l’entrepreneur Les équipements J.V.C. jusqu’à l’ouverture

du campement de la Sarcelle. Plus de 50 travailleurs habitent déjà sur le campement de la compagnie minière.

Campement de la Sarcelle

BARRAGE DE LA RUPERT

Actuellement, l’entreprise EBC-Neilson eff ectue le traitement de fondations du barrage de la Rupert. Dès le début de septembre, le remblayage de l’ouvrage devrait débuter. Si tout va bien, le barrage de la Rupert sera terminé cet automne. Il mesurera 460 mètres de longueur et 30 mètres de hauteur.

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VGP – L’entreprise CANMEC Industriel, responsable de la fourniture et du montage des vannes, des treuils et des poutrelles de l’évacuateur de crues, a terminé ses travaux. La majorité des systèmes électriques et mécaniques de l’ouvrage sont fonctionnels. Les vannes de l’évacuateur sont maintenant ouvertes pour permettre à l’eau de la rivière Rupert de s’écouler vers l’ouest malgré les batardeaux qui obstruent son lit.

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VGP – Quelques 74 digues seront contruites au chantier de la dérivation Rupert. Les cinq entreprises responsables des contrats de construction de ces digues – EBC-Neilson, Fernand Gilbert Ltée (FGL), SBC-EMF, CCDC et CRT-Hamel – devraient compléter 60 % de ces travaux de construction d’ici la fi n de 2008.

Les travaux à la digue LR-57, sous la responsabilité d’EBC-Neilson, avancent peu à peu. Près de 75 % du remblayage a été eff ectué. Le tout devrait être terminé pour la fi n d’août.

L’entreprise FGL a entrepris les travaux sur 13 de ses 16 digues. Trois sont d’ailleurs terminées : les digues LR-45, 46 et 48a. Pour ce qui est des autres digues, LR-43, 43a, 43b, 49, 50, 53, 54 et 55, FGL en est

à 20 % ; en ce qui concerne la digue LR-47, 80 % des travaux ont été réalisés jusqu’à maintenant.

FGL est également responsable de la plus longue digue du projet, la digue LR-56 qui mesure 1,8 kilomètre de longueur. Pas moins de 770 000 mètres cubes de matériau seront nécessaires pour le remblayage de l’ouvrage. Jusqu’à maintenant, 40 % des travaux ont été réalisé.

Les travailleurs de SBC-EMF planchent sur trois digues majeures : LR-42, LR-40 et LR-39. Deux de ces digues, les LR-42 et LR-40, sont constituées d’un noyau à parois de ciment-bentonite. Les travaux pour le noyau à la parois du même type de la digue LR-42 débutent, tandis que la digue LR-40 en est à la phase du remblayage. Près de 60 % des travaux y sont complétés. La digue LR-39, la plus grosse du contrat de SBC-EMF avec une longueur de 1,1 kilomètre, est achevée à 50 %.

Plus au nord, l’entreprise CCDC travaille aux digues LR-15A, 15B, 21B, 24 et 28. Pour la plupart, les travaux aux digues sont avancés à plus de 75 %, à l’exception de la digue LR-15B, réalisée à 25 %, et de la digue LR-28. À la digue LR-28, le sous-traitant Icanda a réalisé près de 50 % de la paroi de ciment-bentonite.

L’entreprise CRT-Hamel s’active sur 11 digues. Les digues LR-4, 4A, 12A, 8A, 8B et 8C sont terminés à 85 % et plus. Pour ce qui est des digues 5, 8D, 9C, 10 et 11, leur pourcentage d’avancement varie entre 25 et 45 %. Les deux canaux, C-1 et C-1A, sont avancés 90 % et 75 %, respectivement.

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Campement

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VGP – L’entreprise Simard-Beaudry Construction (SBC) continue l’excavation de la banquette du côté aval du tunnel de transfert. Pour terminer l’ouvrage, on doit forer à une profondeur de 10 mètres sur toute la longueur (2,9 kilomètres). Depuis la mi-juin, près de un kilomètre de longueur a été éxcavé. L’entreprise avance dans le tunnel d’environ 150 mètres par semaine.

Les travailleurs de SBC s’activent également du côté amont de l’ouvrage. Près de 3 000 boulons doivent être injectés. Le tunnel comptera en tout pas moins de 20 000 boulons.

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VGP – Deux des cinq ouvrages de restitution du chantier de la Rupert sont terminés : le Nemiscau-1 (HQC) et le LR-51-52 (FGL).

L’ouvrage de restitution Lemare (SBC-EMF) est avancé à 90 %. La phase de bétonnage s’est achevée à la mi-juillet ; le sous-traitant Omnibec a amorcé les travaux mécaniques et électriques de l’ouvrage. Le sous-traitant eff ectuera par la suite les essais qui permettront de faire les derniers réglages.

Pour ce qui est des ouvrages Nemiscau-2 et Ruisseau-Arques (CCDC), le bétonnage est en cours sur les deux sites.

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Ouvrage de restitution Nemiscau-2

Ouvrage de restitution Lemare

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VGP – En plus du barrage de la Rupert, deux autres ouvrages sont en construction, soit le barrage Lemare (SBC-EMF) et le barrage de la Nemiscau-1 (HQC et Kolo-Veidekke).

Les travailleurs viennent de terminer les traitements de fondations au barrage Lemare, et le remblayage commence. Près de 50 % de l’ouvrage est réalisé. Le barrage de la Lemare devrait être terminé à la fi n d’octobre.

Du côté du barrage de la Nemiscau-1, les coulées du noyau de béton bitumineux sont eff ectuées à un peu plus de 50 %. L’entreprise Kolo-Veidekke prévoit achever le noyau en septembre. Parallèlement, Hydro-Québec Construction eff ectue le remblayage de l’ouvrage.

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VGP – Les travaux au canal Sakami (200 kilomètres au nord du campement de la Rupert) débutent. L’entreprise JVC vient de terminer la mobilisation de son personnel et l’installation du laboratoire de matériaux. Près de 6 300 mètres cubes de béton devront être coulés à cet endroit. Pour le moment, la jetée – voie qui ressemble en tous points à un batardeau, mais dont la fonction est de faire circuler les véhicules – est en place, et l’excavation à proximité de la rivière s’amorce.

Les autres canaux du chantier de la Rupert, C-4, C-3, C-1 et C-1A, avancent de façon intermittente. Les ouvrages doivent être terminés pour 2009.

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Excavationderocàlacentrale

KL – Les travaux d’excavation du roc de la centrale de l’Eastmain-1-A sont pratiquement terminés. En tout, plus de 1 645 000 mètres cubes de roc auront été excavés au site de la centrale en construction.

Comme il a fallu retirer près de 506 000 mètres cubes de roc au site de la centrale de l’Eastmain-1, ces deux centrales voisines sont bien diff érentes en ce qui regarde la morphologie.

Excavationdesconduitesforcées

Les travaux d’excavation des conduites forcées ont débuté à la fi n du mois de juillet. Ces conduites auront comme fonction d’acheminer l’eau depuis le réservoir vers les turbines de la centrale. Au nombre de trois, les conduites forcées auront une longueur de 127 mètres chacune.

De plus, le diamètre des conduites forcées sera d’environ 9 mètres. Elles seront parmi les plus grosses du Complexe La Grande.

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Campement de l’EastmainPoste Muskeg

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Digueprovisoire

KL – Au cours du mois de juillet, les dernières palplanches ont été installées à la digue provisoire. Ces palplanches sont essentielles car elles permettent l’étanchéité de l’ouvrage.

L’assèchement de l’enceinte des travaux de la prise d’eau au moyen d’un système de pompage a été prévu au début du mois d’août. Les travaux d’excavation du canal d’amenée et de la prise d’eau pourront alors commencer.

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Accompagnésparlebruitdesmachines

Durant votre marche, vous n’êtes pas seul. Accompagnés par le bruit des machines rebondissant sur les murs et de l’odeur humide de la galerie, des mineurs, des boutefeux, des arpenteurs, des opérateurs, des chauff eurs et des contremaîtres travaillent à la lumière éblouissante des projecteurs et de leur lampe frontale.

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À quelques mètres seulement de l’entrée du tunnel, un choix s’impose. Une intersection vous oblige à prendre une décision. Vous continuez tout droit ou vous tournez à droite. Vous avez tourné à votre droite.

Cettetoilequisemblecacherunmonumentdetaille

KL – À quelques 60 mètres devant vous, une immense toile noire est accrochée du haut de la paroi rocheuse et descend tout en bas. N’importe qui serait tenté de savoir ce qui se cache derrière ce rideau. Vous ne faites pas exception à la règle et vous vous rendez à proximité de cette toile qui semble cacher un monument de taille. Vous en soulevez le coin et vous apercevez ce monument grandiose, sculpté à même le roc. Vous voilà surélevé, et de surcroît, dans la meilleure loge pour contempler la fi n imminente des travaux d’excavation du roc de la centrale. Après avoir parlé au surintendant qui vous explique que cette déviation du tunnel a été eff ectuée afi n de faciliter les travaux du futur contrat de bétonnage de la centrale, vous décidez de rebrousser chemin et de prendre l’autre direction du tunnel. Celle-ci semble continuer beaucoup plus loin.

Promenadedanslescoulissesdelacentrale

Profi l dans l’axe de la galerie d’accès temporaire aux conduites forcées

Conduites forcées

Galerie d’accès temporaire (galerie pilote)

Accès à la centrale

Untunneltemporairede275mètresdelongueur

Tout au fond de la galerie, deux foreuses sont installées côte à côte devant la prochaine paroi à excaver et semblent disputer un combat acharné au roc. Ces jumelles, qui doivent leur surnom « Jumbo » à leur taille et à leurs trois bras articulés, sont même dotées d’une intelligence artifi cielle capable d’enregistrer les données des trous à forer et de les positionner sur le roc. Aucun doute sur les vainqueurs ; les jumelles Jumbo avancent de 11 mètres toutes les 24 heures, bien déterminées à trouver la lumière à l’autre bout du tunnel. Un contremaître vous explique que vous êtes dans la galerie pilote, un tunnel temporaire de 275 mètres de longueur, dont l’existence est essentielle afi n de faciliter l’évacuation des déblais résultant de l’excavation des futures conduites forcées.

Chapeauauxhérosdel’obscurité!

Il est maintenant temps de retourner à la surface. À la sortie, vous voyez à nouveau la luminosité extérieure. Vous vous retournez face au tunnel. Une dernière réfl exion vous vient en tête. Un trou noir. Un simple trou noir de l’extérieur, mais un travail colossal de fourmis acharnées à l’intérieur. Chapeau aux héros de l’obscurité !

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VGP – Le tunnel de transfert au chantier de la Rupert a fait l’unanimité lorsqu’il a été présenté. Les ingénieurs se sont félicités d’avoir pensé à un ouvrage comme celui-là ; les environnementalistes et les Cris ont applaudi puisque la construction du tunnel de transfert garantissait la conservation du territoire qu’il traverse.

Initialement, deux portes de contrôle de débit suivies d’un canal devaient être construites dans la zone du lac de la Silimanite. Cette conception soulevait un problème de taille : la formation de frasil l’hiver. Pour diminuer les possibilités de formation de frasil, il aurait fallu creuser un canal très large et très peu profond afi n de diminuer la vitesse de passage de l’eau. Ce faisant, trois lacs auraient été détruits ainsi que tout le territoire entourant la construction.

C’est alors que l’idée beaucoup plus intéressante du tunnel est venue. Le passage de l’eau sous terre réglait les problèmes de frasil en plus de réduire considérablement les dommages à l’environnement.

Restait un problème : s’assurer de ne pas détourner plus de 800 mètres cubes d’eau par seconde de la rivière Rupert. Le tunnel de transfert, situé 42 kilomètres en aval de l’évacuateur de crues (le point de départ de la dérivation), s’avère le point tout indiqué pour mesurer le débit détourné. Un seuil construit à l’entrée et relié à un limnimètre permettra de connaître le débit qui passe dans le tunnel. Si le débit qui entre dans le tunnel atteint 800 mètres cubes par seconde, le limnimètre enverra un signal à l’évacuateur de crues par l’entremise d’une fi bre optique, et les portes latérales de l’ouvrage s’ouvriront pour évacuer l’excédent d’eau dans la rivière Rupert.

Il s’agissait d’y penser !

POURQUOIUNTUNNEL?

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KL - L’entrepreneur Construction Polaris a obtenu le contrat de la fourniture de béton de ciment pour la centrale de l’Eastmain-1-A. Au cours du mois de juillet, l’entrepreneur a dû démanteler l’usine à béton existante près de la prise d’eau de la centrale de l’Eastmain-1. Pour se rapprocher du site des travaux, l’entrepreneur procédera à l’installation de deux usines à béton, d’équipements de concassage et de tamisage ainsi que d’une usine à glace. En tout, près de 100 000 mètres cubes de béton devront être coulés au chantier de l’Eastmain-1-A.

Fournituredebétondeciment

K L - À peine arr ivé dans son bureau, M. Dionne me demande : « Et puis, la route Eastmain-Nemiscau est-elle belle ? » C’est bien là un homme fi er et passionné par le travail de toute une vie qui me pose cette question. Tout Québécois aurait commencé une conversation avec un étranger par une thématique se rapprochant de la météo. Avec Laval Dionne, chef de division Routes de la SEBJ, on parle d’abord de routes. Ça fait voyager !

Son parcours ne ressemble en rien à un tracé linéaire. Gradué en 1967 de l’École Polytechnique en génie civil, M. Dionne commence sa carrière à construire des routes aux États-Unis, dans l’État de New York. Et puis, en 1974, il revient au pays pour trouver l’eldorado de tout ingénieur des travaux publics : la Baie James à sa toute première phase ! À cette époque, M. Dionne, chef du service Routes pour la

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fi rme Lavalin, réalise des exploits, comme cette fameuse route d’hiver de 400 kilomètres reliant LG4 et Caniapiscau, terminée en deux mois seulement à l’hiver 1976-1977.

En 1977, M. Dionne quitte de nouveau le pays pour atterrir un peu plus au sud, en Haïti. Il y restera plus de 11 années. Consultant, il réalise encore une fois des travaux publics et il présente des études à des organismes de fi nancement mondiaux. De retour au bercail en 1990, M. Dionne revient à la Baie James pour la SEBJ et, depuis, il n’a toujours pas perdu la fl amme des projets du Nord qui l’habite.

Enfi n, quand je lui demande ce que représente la Baie James pour lui, il me répond, après mûre réfl exion : « Je n’aurais sans doute pas été heureux de fabriquer des trottoirs à Montréal. »

Depuis,iln’atoujourspasperdulaflamme

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Pour fêter le premier anniversaire de sa mise en ligne, le site extranet de la Société d’énergie de la Baie James se réinvente avec l’ajout de nouvelles fonctions pratiques et une refonte complète de sa facture graphique.

JL - Depuis plus d’un an, la popularité du site extranet de la SEBJ ne se dément pas. Avec une moyenne de quelque 2 000 visiteurs mensuellement, il est devenu

Extranet de la Société d’énergie de la Baie JamesLesiteInternetdestravailleursfaitpeauneuve!

un incontournable pour les artisans du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. Malgré tout, l’extranet se réinvente en cette période estivale, à l’image des diff érents travaux qui évoluent à un rythme eff réné sur les divers chantiers.

Sans conteste, l’un des changements majeurs du site demeure sa nouvelle interface.

En eff et, depuis quelques semaines, le site extranet arbore une nouvelle présentation graphique. La plus grande distinction, visible à partir de la page d’accueil, est sans contredit le dynamisme de cette nouvelle présentation. De plus, pour faciliter la navigation, les internautes ont accès à un contenu plus élaboré à partir de la page d’accueil. Mais l’une des innovations marquantes de cette nouvelle interface demeure le système avant-gardiste de personnalisation de la page d’accueil. Désormais, chaque élément du menu de la page du site extranet peut être déplacé selon les goûts et les besoins de l’usager.

Par ailleurs, il ne faut pas passer sous silence l’ajout de nouvelles fonctions sur le site et d’un contenu renouvelé. Plus précisément, le site extranet a connu une amélioration de son système de prévisions météo, l’ajout d’une webcaméra de la centrale de l’Eastmain-1-A, un bottin téléphonique de la SEBJ avec photographies, un nouveau système de visualisation de photographies des travaux et, enfi n, un module de visite virtuelle à 360 degrés. À voir !

Faites vous-même l’expérience du site extranet à l’adresse www.extranetsebj.ca. Bonne visite !

La Boutique virtuelle maintenant en ligneAchetez des articles à l'e�gie du projet de l'Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert

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Mesures à prendre pour minimiser les risques de chute de plus de trois mètres.

La façon idéale d’éliminer ce danger consiste, évidemment, à travailler dans une zone où il est impossible de faire une chute de plus de trois mètres. Cependant, considérant les particularités des travaux que nous effectuons au chantier, nous ne pouvons éviter ce genre de risque.

Il faut donc mettre sur pied des mesures qui nous permettront de mieux contrôler le risque de blessures.

Plusieurs moyens de contrôle s’offrent à nous :

1. Prioriser la fabrication de garde-corps

Voici quelques caractéristiques techniques que devront afficher ces garde-corps :

• Une résistance horizontale à une force minimale de 900 newtons (202 livres-pied) ;• Une résistance verticale à une force minimale de 450 newtons (101 livres-pied) ;• Une hauteur se situant entre 1 mètre et 1,2 mètre ; • Une plinthe permettant l’élimination du risque de chute d'objets à la hauteur du plancher de

l’échafaudage

2. S’attacher à tout moment

Quand cette option s’applique, nous devrons employer des ancrages et des équipements de sécurité appropriés.

Le travailleur doit porter :

• un harnais conforme à la norme CAN/CSA Z259.10-M90 ;• un absorbeur d'énergie relié à un cordon d'assujettissement conforme ne permettant pas de chute

libre de plus de 1,2 mètre.

Éléments auxquels s’attachera le travailleur :

• Un ancrage unique fixe résistant à une force minimale de 18 kilonewtons (4046 livres-pied) ou• Uncâbled'acierhorizontald’un diamètre de 12 millimètres permettant à deux travailleurs, au

maximum, de s’y assujettir; ce câble doit pouvoir résister à une force minimale de 90 kilonewtons (20 233 livres-pied), respecter une inclinaison maximale de 5 degrés et ne pas dépasser 12 mètres de longueur.

ou• Un enrouleur-dérouleur conforme à la norme CAN-CSA Z259.11-M92 ou• Une corde d'assurance verticale conforme à la norme ACNOR Z 259.2- M1979

Travauxenhauteur

Page 16: 6e année N0 5 Août 2008

VGP – Deux entreprises spécialisées enarchéologie font actuellement des recherchessur le chantier de la Rupert. La � rme Arkéoscompte pas moins de 16 travailleurs, et la � rmeArchéotec inc. en emploie 26. Les travailleursratissent le territoire à la recherche devestiges du passé. Et il y en a !

L’entreprise Archéotec inc. eff ectue ses fouilles dans le secteur de la digue LR-56, complètement au sud. Les trouvailles sont nombreuses : des tessons de poterie, des pointes de projectiles, des éclats de taille, de l’ocre rouge, du chert d’Onondaga, des foyers, bref, pas moins de 21 000 témoins d’occupation ont été découverts dans le secteur de la Rupert au cours de deuxderniers étés.

« Les objets que nous trouvons nous permettent une meilleure compréhension sur l’occupation du territoire, les réseaux entre les groupes, les modes de vie, l’organisation entre les individus », explique David Tessier, chargé d’étude pour Archéotec inc. Les artéfacts permettent aux archéologues de remonter aussi loin que 3 000 ans avant aujourd’hui tandis que d’autres datent d’à peine quelques années.

« Nous sommes sur un territoire encore fréquenté par la famille Neeposh. L’une de nos chercheuses appartient d’ailleurs à cette famille. Quand nous avons besoin d’information, elle nous renseigne beaucoup »,raconte M. Tessier. Quatre autres Cristravaillent également au projet avec l’équipe d’Archéotec.

Du nouveau ?

Le territoire de la Baie James a été très étudié. Alors, qu’y a-t-il de nouveau à découvrir à la Baie James pour les archéologues ? « Des groupes en provenance du sud de l’Ontario, du nord-est de la région de la Baie James ou même du centre du Québec ont circulé sur le territoire il y a plus de 3 000 ans. C’est exceptionnel ! », fait remarquer M. Tessier.

À la fi n d’août, une exposition de piècesarchéologiques avec animation sera mise surpied aux campements de la Rupert et de laNemiscau. Le thème principal de l’expositionsera « l’individu ». Tous pourront profi ter destrouvailles de l’été.

ARCHÉOLOGIEPlusieurstrouvailles