64 Traitement des pseudarthroses tibiales associées de déformation et raccourcissement

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1S194 RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS DU 9 e CONGRÈS DE L’AOLF récidive : l’existence d’une complication de la butée (p = 0,03) et la récupération trop rapide des amplitudes (p = 0,03). Les cri- tères d’hyperlaxité sont le signe du sillon (p = 0,0001), l’exis- tence d’au moins deux signes de Wilkinson (p = 0,012). En postopératoire, les patients laxés présentaient une lyse de la butée plus fréquente (p = 0,037) mais la réalisation d’une capsu- loplastie a réduit le taux d’appréhension persistante, passant de 35 % (C1), à 16 % (C2). CONCLUSION. Ce travail confirme les bons résultats de l’intervention de Latarjet sur la stabilité et la fonction d’un patient présentant une instabilité antérieure chronique de l’épaule. Le terrain hyperlaxe peut être appréhendé par la con- jonction de différents signes : le sexe féminin, un signe du sillon positif, une hyperlaxité articulaire générale, une redondance capsulaire peropératoire. L’association « Latarjet et capsuloplas- tie » apparaît comme une solution au double problème de l’instable-hyperlaxe, sujet à risque d’échec de stabilisation chirurgicale. 62 Traitement arthroscopique de l’ins- tabilité antérieure de l’épaule à l’aide des ancres de Mitek : à propos de 174 cas B. T OUSSAINT Clinique Générale, 4, chemin Tour-de-la-Reine, 74000 Annecy. Si pour les pertes de substances osseuses importantes de la glène l’intervention type Latarjet semble le plus logique car visant à reconstruire l’anatomie, dans les cas inverses, sans perte de substance osseuse, il semble plus logique de chercher à reconstituer l’appareil capsuloligamentaire (intervention type Bankart). Les premiers résultats des stabilisations arthroscopiques ont été décevants, une analyse de ces séries fait apparaître : l’utilisa- tion de méthodes peu efficaces de fixation de la capsule à la glène, et/ou la notion d’une technologie arthroscopique débu- tante pour la plupart des auteurs. La méthode de fixation de l’appareil capsuloligamentaire à la glène sous arthroscopie depuis 1992 nous a apporté des résultats satisfaisants qui nous ont poussés à continuer ce type de chirur- gie sous arthroscopie. Sur une série de 174 cas, le recul moyen est de 46 mois avec des extrêmes de 26 à 79 mois. Dans les indications, il s’agit de 134 cas de luxations, 126 récidivantes et 8 récentes, dans 40 cas de subluxations avec instabilité et/ou syndrome douloureux par désinsertion du bourrelet. Les complications ont été : 5 capsulites rétractiles, 2 migra- tions de matériel, 10 récidives de luxation. En conclusion, il s’agit d’une série avec un recul inférieur à 5 ans, mais la notion d’une reconstruction anatomique, d’une chirurgie peu invasive, bien codifiée sans impasse en cas d’échec chez des patients prévenus et satisfaits nous pousse à continuer notre expérience. 63 L’arthroplastie totale d’épaule posée par voie supérieure : résultats à long terme (recul minimum de 9 ans) S. ZILBER *, C. RADIER **, J.-M. POSTEL *, D. GOUTALLIER * * Service d’Orthopédie et de Traumatologie, ** Service de Radiologie, Hôpital Henri Mondor, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil Cedex. INTRODUCTION. Attirés par la fréquence des liserés glénoï- diens et des subluxations supérieures de l’humérus des prothèses totales d’épaule (PTE) de Neer implantées sur des arthropathies centrées par voie antérieure, nous avons étudié l’évolution à long terme de cette prothèse implantée par voie supérieure. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Vingt PTE posées pour traiter 9 arthrites inflammatoires et 11 omarthroses centrées ont été revus avec un recul moyen de 11,1 ans (8,75 à 17,25 ans). Toutes les PTE ont été implantées par voie supérieure trans-acromiale. Treize prothèses ont eu une imagerie par scanner à long terme. RÉSULTATS. Les résultats subjectifs étaient satisfaisants ou très satisfaisants dans 90 % des cas. Les résultats fonctionnels étaient satisfaisants dans 70 % des cas. Les scores moyens de Cons- tant non pondérés étaient de 25/100 en préopératoire, de 57/100 à 3,5 ans et de 51/100 à 11 ans de recul moyen. Les scores de la dou- leur, de l’activité et de la mobilité étaient significativement amélio- rés par l’intervention, mais la force était restée faible. Une tige humérale et 4 glènes étaient descellées. Des liserés ont été observés sur 95 % des glènes et sur 20 % des tiges humérales à la partie proximale. Sur les images scanner 3 glènes étaient le siège d’une importante ostéolyse. 90 % des prothèses humérales étaient cen- trées sur la glène prothétique à long terme. DISCUSSION. L’amélioration la plus significative porte sur les douleurs. Une dégradation de l’activité est notée entre le moyen terme et le long terme mais l’amélioration fonctionnelle reste statistiquement significative à long terme. L’utilisation de la voie supérieure semble limiter à long terme l’excentration prothé- tique antéro-postérieure et l’ascension de l’humérus, et semble également diminuer le pourcentage de descellements glénoïdiens radiologiques. 64 Traitement des pseudarthroses tibiales associées de déformation et raccourcissement V.K. KAMERIN, V.I. SHEVTSOV , V.A. CHESTAKOV Centre Scientifique de Russie « Orthopédie et Traumatologie Réparatrice » académicien G.A. Ilizarov, 6, rue de Marie-Oulianova, 640015 Kourgan, Russie. L’objectif de l’étude est de montrer l’efficacité de l’ostéosyn- thèse trans-osseuse dans les pseudarthroses de la jambe, accom- pagnées de raccourcissement et déformation du segment. Les

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1S194 RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS DU 9e CONGRÈS DE L’AOLF

récidive : l’existence d’une complication de la butée (p = 0,03)et la récupération trop rapide des amplitudes (p = 0,03). Les cri-tères d’hyperlaxité sont le signe du sillon (p = 0,0001), l’exis-tence d’au moins deux signes de Wilkinson (p = 0,012). Enpostopératoire, les patients laxés présentaient une lyse de labutée plus fréquente (p = 0,037) mais la réalisation d’une capsu-loplastie a réduit le taux d’appréhension persistante, passant de35 % (C1), à 16 % (C2).

CONCLUSION. Ce travail confirme les bons résultats del’intervention de Latarjet sur la stabilité et la fonction d’unpatient présentant une instabilité antérieure chronique del’épaule. Le terrain hyperlaxe peut être appréhendé par la con-jonction de différents signes : le sexe féminin, un signe du sillonpositif, une hyperlaxité articulaire générale, une redondancecapsulaire peropératoire. L’association « Latarjet et capsuloplas-tie » apparaît comme une solution au double problème del’instable-hyperlaxe, sujet à risque d’échec de stabilisationchirurgicale.

62 Traitement arthroscopique de l’ins-tabilité antérieure de l’épauleà l’aide des ancres de Mitek : à propos de 174 cas

B. TOUSSAINT

Clinique Générale, 4, chemin Tour-de-la-Reine, 74000 Annecy.

Si pour les pertes de substances osseuses importantes de laglène l’intervention type Latarjet semble le plus logique carvisant à reconstruire l’anatomie, dans les cas inverses, sans pertede substance osseuse, il semble plus logique de chercher àreconstituer l’appareil capsuloligamentaire (intervention typeBankart).

Les premiers résultats des stabilisations arthroscopiques ontété décevants, une analyse de ces séries fait apparaître : l’utilisa-tion de méthodes peu efficaces de fixation de la capsule à laglène, et/ou la notion d’une technologie arthroscopique débu-tante pour la plupart des auteurs.

La méthode de fixation de l’appareil capsuloligamentaire à laglène sous arthroscopie depuis 1992 nous a apporté des résultatssatisfaisants qui nous ont poussés à continuer ce type de chirur-gie sous arthroscopie.

Sur une série de 174 cas, le recul moyen est de 46 mois avecdes extrêmes de 26 à 79 mois. Dans les indications, il s’agit de134 cas de luxations, 126 récidivantes et 8 récentes, dans 40 casde subluxations avec instabilité et/ou syndrome douloureux pardésinsertion du bourrelet.

Les complications ont été : 5 capsulites rétractiles, 2 migra-tions de matériel, 10 récidives de luxation.

En conclusion, il s’agit d’une série avec un recul inférieur à5 ans, mais la notion d’une reconstruction anatomique, d’unechirurgie peu invasive, bien codifiée sans impasse en cas d’échecchez des patients prévenus et satisfaits nous pousse à continuernotre expérience.

63 L’arthroplastie totale d’épaule poséepar voie supérieure : résultats àlong terme (recul minimum de9 ans)S. ZILBER *, C. RADIER **, J.-M. POSTEL *,D. GOUTALLIER *

* Service d’Orthopédie et de Traumatologie,** Service de Radiologie, Hôpital Henri Mondor, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny,94010 Créteil Cedex.

INTRODUCTION. Attirés par la fréquence des liserés glénoï-diens et des subluxations supérieures de l’humérus des prothèsestotales d’épaule (PTE) de Neer implantées sur des arthropathiescentrées par voie antérieure, nous avons étudié l’évolution à longterme de cette prothèse implantée par voie supérieure.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Vingt PTE posées pour traiter9 arthrites inflammatoires et 11 omarthroses centrées ont été revusavec un recul moyen de 11,1 ans (8,75 à 17,25 ans). Toutes lesPTE ont été implantées par voie supérieure trans-acromiale. Treizeprothèses ont eu une imagerie par scanner à long terme.

RÉSULTATS. Les résultats subjectifs étaient satisfaisants outrès satisfaisants dans 90 % des cas. Les résultats fonctionnelsétaient satisfaisants dans 70 % des cas. Les scores moyens de Cons-tant non pondérés étaient de 25/100 en préopératoire, de 57/100 à3,5 ans et de 51/100 à 11 ans de recul moyen. Les scores de la dou-leur, de l’activité et de la mobilité étaient significativement amélio-rés par l’intervention, mais la force était restée faible. Une tigehumérale et 4 glènes étaient descellées. Des liserés ont été observéssur 95 % des glènes et sur 20 % des tiges humérales à la partieproximale. Sur les images scanner 3 glènes étaient le siège d’uneimportante ostéolyse. 90 % des prothèses humérales étaient cen-trées sur la glène prothétique à long terme.

DISCUSSION. L’amélioration la plus significative porte surles douleurs. Une dégradation de l’activité est notée entre lemoyen terme et le long terme mais l’amélioration fonctionnellereste statistiquement significative à long terme. L’utilisation de lavoie supérieure semble limiter à long terme l’excentration prothé-tique antéro-postérieure et l’ascension de l’humérus, et sembleégalement diminuer le pourcentage de descellements glénoïdiensradiologiques.

64 Traitement des pseudarthrosestibiales associées de déformationet raccourcissementV.K. KAMERIN, V.I. SHEVTSOV, V.A. CHESTAKOV

Centre Scientifique de Russie « Orthopédie et Traumatologie Réparatrice » académicien G.A. Ilizarov, 6, rue de Marie-Oulianova, 640015 Kourgan, Russie.

L’objectif de l’étude est de montrer l’efficacité de l’ostéosyn-thèse trans-osseuse dans les pseudarthroses de la jambe, accom-pagnées de raccourcissement et déformation du segment. Les

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résultats du traitement des pseudarthroses des os de la jambe(21 cas après les fractures fermées, 34 cas après les fracturesouvertes) par l’ostéosynthèse de compression-distraction combi-née d’Ilizarov ont été analysés chez 55 patients (classification deG.A. Ilizarov, 1971). L’âge des patients était de 20 à 50 ans, lapériode de la maladie variait de 8 mois à 6 ans.

Dans tous les cas, les pseudarthroses étaient accompagnéesd’une mobilité pathologique serrée avec une déformation angu-laire de 15¯ jusqu’à 50¯ et le raccourcissement du membre de 2 à5 cm. La particularité de la réalisation de cette méthode est laréduction progressive, les propriétés régénératrices du tissuosseux se manifestent déjà au début de sa réalisation s’exprimantdans le comblement du diastasis cunéiforme entre des fragmentspar le régénérat osseux. La correction progressive de la déforma-tion a été obtenue par la distraction graduelle sur la face concavede la jambe et par la traction des cercles complémentaires uniesavec un travers d’appui (35 cas) ou par l’utilisation des disposi-tifs articulés (20 cas). Le délai moyen de la correction de ladéformation (de la formation du régénérat cunéiforme) est de43 jours. Le délai de la fixation était fonction de l’importance durégénérat avec une moyenne de 108 jours (28,0 ° 4,44 jours pour1 cm du régénérat). Les résultats du traitement ont été étudiésavec un recul de 1 à 5 ans chez tous les patients. Les résultatsobtenus sont bons dans 97,2 % des cas et satisfaisants dans2,8 % des cas. Les complications observées chez 8 patients(15,4 %) n’ont pas influencé le résultat définitif. Ainsi, l’applica-tion de l’ostéosynthèse de compression-distraction monofocalecombinée a permis d’obtenir chez tous les patients la fusioncomplète des fragments osseux, rétablir la longueur du segment,l’appui et la fonction du membre dans un délai de 2,5 à 5 moisaprès l’opération.

65 Traitement conservateur des tu-meurs malignes osseuses primiti-ves : étude de 44 casZ. KARA, D.J. BENACHOUR, R. HARRAR,K. KHERROUBI, A. BENAIDA, M. HAMIDANI

Service de Chirurgie Orthopédique, Traumatologique et d’Oncologie Orthopédique, CHU de Blida, Algérie.

Le traitement conservateur des tumeurs osseuses malignesprimitives des membres s’est imposé, et a progressé depuis plusde deux décennies devant le succès remporté par la chimiothéra-pie pré et postopératoire.

Parallèlement à l’amélioration de la chimiothérapie guérissantles malades atteints de cancers, l’imagerie moderne a permis debien comprendre et poser l’indication des grandes résectionstumorales.

L’avènement de banques d’os, et de prothèses de reconstruc-tion, ainsi que l’amélioration dans la chirurgie vasculaire, et deslambeaux à permis de grandes reconstructions osseuses qui sontle véritable problème dans cette chirurgie conservatrice desmembres.

Une équipe pluridisciplinaire composée d’un oncologue d’unanatomopathologiste, d’un radiologue et d’un chirurgien ortho-pédiste entraîné à cette chirurgie, pour poser l’indication et le

programme de la prise en charge d’un traitement conservateurest une nécessité absolue.

Pour notre part, compte tenu du nombre important de pa-tients jeunes, et le manque de certains moyens techniques, nousavons pris en charge 44 tumeurs malignes osseuses primitivessur une période de quatre ans (1999/2003), qui se repartissenten : 25 ostéosarcomes, 1 chondrosarcome, 6 sarcomes d’Ewing,9 tumeurs à cellules géantes, 1 histiocytofibrome malin (HFM),1 fibrosarcome et 1 tumeur vasculaire osseuse.

La reconstruction a fait appel à plusieurs procédés dont nousrapportons l’expérience et la problématique.

66 Synovialosarcomes :à propos de 20 casK. KHERROUBI, D.J. BENACHOUR, Z. KARA,A. BENAIDA, M. HAMIDANI

Service de Chirurgie Orthopédique, Traumatologique et d’Oncologie Orthopédique, CHU de Blida, Algérie.

Parmi les tumeurs malignes des parties molles, le synovialo-sarcome reste une tumeur relativement rare dont les signes clini-ques faussement rassurants éloignent le diagnostic et doiventimposer une exploration par imagerie. Son traitement actuelreposant sur une chirurgie réglée fait appel souvent à une chi-miothérapie et à une radiothérapie complémentaire.

À travers une série de 20 dossiers colligés durant une périodede cinq ans (1999/2003), les auteurs rappellent les particularitésde cette tumeur ainsi que la problématique thérapeutique.

67 Un cas de fracture cervicale iatro-gène après un enclouage diaphy-saire fémoralK.M. KOUAME, R.D. GOGOUA, M. TRAORE,M. ANOUMOU, B. KONE, A. FAL, F.S. GUEDEGBE,G. VARANGO

Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, CHU Treichville, 01 BP V03, Abidjan 01-RCI.

Les auteurs rapportent un cas de fracture iatrogène cervicaleaprès un enclouage centro-médullaire à foyer ouvert pour unefracture diaphysaire fémorale ouverte.

Il s’agit d’un homme de 27 ans, restaurateur, sans antécédentostéo-articulaire, qui a présenté une fracture diaphysaire dufémur gauche suite à un accident de la voie publique.

Le bilan radiographique standard du bassin n’a objectivéaucune lésion osseuse. Il a été réalisé une ostéosynthèse par cloude Kuntscher le 19.10.2003. Au contrôle postopératoire immédiatdu 19.10.2003, le cliché du bassin de face met en évidence unefracture basi-cervicale non déplacée comminutive. Le traitementa consisté en une immobilisation plâtrée. Il s’agit donc d’unefracture iatrogène du col fémoral. Cette complication rarement