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S A N T É C O M

Instï -nal de santé publique du Québec 4835, avonuc: Christophe-Colomb, bureau 200

Montréal (Québec) H2J3G8

Tél.: (514)597-0606

Direction de la santé publique et de l'évaluation Régie régionale de la santé et des services sociaux de Œstrie

PRÉVENIR LES ACCOUCHEMENTS PRÉMATURÉS, EST-CE POSSIBLE ?

Expérimentation d'une stratégie de prévention des accouchements prématurés

Frances Gallagher

Pierre Blanchard

Renée Cyr

Ce projet a été réalisé grâce à une subvention conjointe du MSSSQ et de la RRSSS de Œstrie dans le cadre du Pràgramme de subventions en santé communautaire

Avril 1998

Recherche et rédaction :

Frances Gallagher, M.Sc., Chargée de cours, Université de Sherbrooke Pierre Blanchard, MD, FRCPC, néonatologiste-pédiatre; médecin conseil.Direction de la santé publique et de révaluation;directeur du service de néonatologie,Université de Sherbrooke

. Renée Cyr, M.Sc., Direction de la santé publique et de l'évaluation

Ont collaboré au projet :

. Jean-Marie Moutquin, MD, FRCsC, M.Sc., Département d'obstétrique et de gynécologie, Université Laval: expert du contenu

Daniel Blouin, MD, FRCSC, directeur du département d'obstétrique et de gynécologie,Université de Sherbrooke: expert du contenu

. Les femmes qui ont participé à l'enquête téléphonique

La direction et le personnel de la Villa Marie-Claire, des centres hospitaliers, des cliniques médicales, des CLSC et du Centre de Maternité de l'Estrie

. Les archivistes des centres hospitaliers participants

Les responsables des rencontres prénatales

Le personnel ayant agi à titre d'informateurs clés. Obstétricien: Daniel Thibodeau. Omnipraticien: Alain Demers. Personnel infirmier : Francine Bélanger (CLSC SOC), Yvette Bourque et Steve Goulet (Info-Santé régional). Irène Leclair (CLSC La Chaumière), Louise Thibault (CUSE, unité mère-enfant). Sage-femme: Jeen Glezos.

Gilles-Yvon Levesque, Direction de la santé publique et de l'évaluation, pour l'analyse des données

Nicole Bouffard, secrétaire, Direction de la santé publique et de l'évaluation pour sa participation à différentes étapes du processus

Luc Jobin, pour sa collaboration à la saisie des données

. Denis Grenier, pour la conception graphique des dépliants et de l'affiche

Marie-Claude David, Direction de la santé publique et de l'évaluation, pour la campagne publicitaire

Linda Bell, M. Sc., Département des sciences infirmières, Université de Sherbrooke, pour la révision du rapport

Dominique Duval, infirmier bachelier. Carrefour de la santé et des services sociaux de la MRC de Coaticook, pour la révision du rapport

Vous pouvez vous procurer ce document en vous adressant à: Manon Guillemette Téléphone: (819)829-3488 Direction de la santé publique et de l'évaluation, RRSSSE Télécopieur: (819) 562-2222 220, 12 8 avenue nord Sherbrooke, Québec J1E2W3

Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada 1er trimestre 1998 ISBN 2-921776-08-1

Résumé

Au Québec, pour des raisons encore mal connues, on constate une hausse constante du taux de naissances prématurées depuis le début des années quatre-vingt. Malheureusement, l'état actuel des connaissances sur les causes de la prématurité ne permet de prédire quelles femmes accoucheront prématurément Les programmes efficaces pour réduire la prématurité s'adressent à toutes les femmes enceintes et ils mettent l'accent sur l'importance du suivi prénatal et sur l'information afin que celles-ci adoptent des conduites préventives.

Cette étude, de type pré-€xpérimental, a pour but d'expérimenter et d'évaluer un programme de prévention des accouchements prématurés dans la région de l'Estrie dont les objectifs sont de: a) rejoindre et d'informer 90% de tout le personnel des soins de santé de l'Estrie répertorié comme étant en relation avec les femmes enceintes de la région; b) s'assurer que 85% des femmes enceintes de la région connaissent les symptômes de travail prématuré et la conduite à tenir en pareil cas et c) augmenter, dans les centres hospitaliers de la région, le nombre d'admissions précoces (vs les admissions tardives) pour travail prématuré. L'étude vise également à identifier les facteurs facilitant et les facteurs contraignant l'implantation d'un tel programme. Du matériel éducatif a été conçu pour informer les femmes enceintes sur les signes d'un travail prématuré et la conduite à suivre en pareil cas. Au total, 68,4% de l'ensemble du personnel a participé aux séances d'informations. Certaines catégories de personnel ont été rejointes dans une proportion de 90% tel que prévu (médecins qui pratiquent des accouchements, personnel infirmier de la centrale régionale Info-santé, responsables de rencontres prénatales) et la majorité des autres milieux l'ont été dans une proportion variant de 70% à 80%. Les résultats d'un questionnaire téléphonique, réalisé auprès de femmes après leur accouchement (n=300 au temps 1 et n=299 au temps 2), ont montré qu'au temps 2 une proportion significativement plus élevée de femmes ont reconnu la présence d'un risque d'accouchement prématuré dans une histoire de cas présentée et les signes suivants d'un travail prématuré: les douleurs aux bas du dos et l'augmentation ou la modification des pertes ou des écoulements vaginaux. Les deux signes les moins bien reconnus sont les douleurs au bas du dos et la sensation de pression de la tête du bébé vers le bas. Le niveau de dilatation du col et le nombre de semaines de gestation au moment de l'hospitalisation ne laissent voir aucune augmentation significative du nombre d'admissions précoces en centre hospitalier (vs admissions tardives) liées à la présence d'un malaise susceptible d'être un signe précurseur d'un travail prématuré. Le principal problème rencontré dans la réalisation de cette étude réside dans la difficulté de rejoindre tout le personnel des services de santé susceptible d'être en contact avec les femmes enceintes, ce qui peut s'expliquer par la diversité des milieux d'intervention, leur dispersion géographique et la mobilité actuelle du personnel des services de santé. Aussi, des efforts de sensibilisation doivent être poursuivis auprès des femmes afin qu'elles associent certains malaises à un risque de travail prématuré et non à un changement normal de la grossesse. En ce sens, la réaction très positive des femmes à l'information contenue à l'intérieur du dépliant est un facteur favorable à la poursuite de l'éducation des femmes en matière de prématurité.

TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ

TABLE DES MATIÈRES ; Il

LISTE DES TABLEAUX IV

1 INTRODUCTION 1

2 RECENSION DES ÉCRITS 3

2.1 Facteurs de risque associés à l'accouchement prématuré 3

2.2 L'état des connaissances des femmes sur la prématurité 3

2.3 Prévention de la prématurité ; 4

2.3.1 Stratégie du haut risque 4

2.3.2 Stratégie communautaire 5

2.3.2.1 Programme français " ; 6

2.3.2.2 Programme américain ^ 7

2.4 Objectifs de l'étude j 9

3. PROGRAMME DE PRÉVENTION DES ACCOUCHEMENTS PRÉMATURÉS _ 1 1

3.1 Formation du personnel des services de santé ; 12

3.2 Mise à jour des protocoles du fichier régional Info-santé 13

3.3 Matériel éducatif destiné aux femmes enceintes 13

3.3.1 Dépliants 13

3.3.2 Affiche 15

3.4 Campagne de presse . 15

4. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 16

4.1 Devis de recherche 16

4.2 Population à l'étude 16

4.2.1 Personnel des soins de santé 16

4.2.2 Femmes de la région visées par le volet éducatif du programme 17

4.2.3 Femmes admises en centre hospitalier pour un signe précurseur de travail prématuré 18

4.2.4 Participantes et participants à l'identification des facteurs facilitant ou limitant l'implantation du programme expérimental 19

4.3 Méthodes d'évaluation et instruments de mesure 20

4.3.1 Registre du personnel présent aux séances dë formation 20

4.3.2 Enquête téléphonique auprès des femmes 20

4.3.3 Consultation des dossiers d'hospitalisation pour évaluer la précocité des admissions en milieu hospitalier pour travail prématuré 22

4.3.4 Questionnaire postal et groupe de discussion formé d'informateurs clés pour identifier les facteurs facilitant ou contraignant l'implantation du programme expérimental 23

4.4 Déroulement del'étude 24

4.5 Méthodes d'analyse des données 26

4.6 Aspects déontôlogigues 27

5. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET DISCUSSION 29

5.1 Introduction 29

5.2 Intervenantes et intervenants rejoints par les séances de formation 29

5.2.1 Séances de formation offertes 29

5.2.2 Proportion d'intervenantes et d'intervenants rejoints 29

5.3 Connaissances des femmes sur le travail prématuré 32

5.3.1 Caractéristiques des femmes qui ont répondu au questionnaire téléphonique 32

5.3.2 Connaissances des femmes sur les signes précurseurs et sur la conduite à suivre 34

5.3.3 Variables associées aux connaissances des femmes 36

5.3.4 Discussion des résultats de l'évaluation des connaissances des femmes 37

5.4 Précocité de l'admission en centre hospitalier pour travail prématuré 38

5.5 Facteurs facilitant et facteurs contraignant la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés 40

5.5.1 Sources d'information relatives à l'identification des facteurs 40

II

5.5.2 Synthèse des principaux facteurs identifiés 42

5.6 Suites du programme expérimenté 45

6. CONCLUSION 47

RÉFÉRENCES ; 48

ANNEXE 1 Plans de formation du personnel

ANNEXE 2 Dépliants et affiche

Annexe 2À : Dépliants version française

Annexe 2B : Dépliants version anglaise

Annexe 2C : Affiche

Annexe 2D : Dépliant version améliorée

ANNEXE 3 Participation du personnel aux séances de formation : formulaires de présences

ANNEXE 4 Évaluation des connaissances des femmes : questionnaire téléphonique

Annexe 4A : Questionnaire temps 1, version française

Annexe 4B : Questionnaire temps 1, version anglaise

Annexe 4C : Questionnaire temps 2, version française

Annexe 4 D : Questionniaire temps 2, version anglaise

ANNEXE 5 Évaluation de la précocité des admissions en centre hospitalier: formulaire de saisie des données

ANNEXE 6 Évaluation des facteurs facilitant et contraignant l'implantation

du programme expérimental auprès du personnel : questionnaires postaux

Annexe 6A : Questionnaire pour le personnel de l'accueil

Annexe 6B : Questionnaire pour le personnel médical Annexe 6C : Questionnaire pour le personnel de la santé communautaire, du milieu

hospitalier, du Centre de maternité et de la Villa Marie-Claire.

Ill

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1 Interventions spécifiques à chaque objectif du programme expérimenté

11

TABLEAU 2 Phases de l'étude 25

TABLEAU 3 Proportion d'intervenantes et d'intervenants ayant participé aux séances de formation

30

TABLEAU 4 Caractéristiques des répondantes au questionnaire téléphonique

33

TABLEAU 5 Connaissances des femmes sur la prématurité 35

TABLEAU 6 Indicateurs de la précocité de l'admission en centre hospitalier, nombre de semaines de gestation et dilatation du col lors des évaluations

39

TABLEAU 7 Sources d'information relatives à l'identification des facteurs facilitant ou contraignant la réalisation du projet préventif1

41

TABLEAU 8 Facteurs facilitant et facteurs contraignant la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés

42

IV

1. INTRODUCTION

Définition et statistiques

Une naissance est prématurée lorsqu'elle survient entre la 20e et la 37e semaine de gestation

(MSSSQ, 1995a). Au Québec, pour des raisons encore mal connues, on constate une hausse

constante du taux d'accouchements prématurés depuis le début des années quatre-vingt

(Levesque. 1997; MSSSQ, 1995b). Le taux est passé de 6,2% en 1986 à 7,1% en 1995. Ainsi, au

Québec, 6180 bébés naissaient prématurément, en 1995, soit environ 1000 bébés de plus qu'en

1985. En 1995, l'Estrie dépasse cette moyenne provinciale avec un taux de prématurité enregistré

à 7,8%.

Conséquences

Une naissance prématurée est lourde de conséquences et ce, d'abord pour l'enfant lui-même

(Allen et Jones, 1986; Dehan, 1987). Le Conseil consultatif de pharmacologie (1994) souligne

que la prématurité serait responsable de 75% de la mortalité périnatale (à l'exclusion des décès

liés à des malformations). Dans le cas d'une naissance prématurée, la période néonatale se

caractérise souvent par la présence de problèmes sévères, dont voici quelques exemples:

membranes hyalines,, hémorragie cérébrale intraventricular, persistance du canal artériel,

entérocolite nécrosante, infections et troubles métaboliques ou ioniques importants (Blackburn,

1995; Conseil consultatif de pharmacologie, 1994; Robertson et al., 1992; Wilkins et Creasy,

1990). Certaines complications surviennent plus tardivement comme la dysplasie broncho-

pulmonaire, la rétinopathie du prématuré, les lésions neurologiques permanentes et la paralysie

cérébrale (Blackburn, 1995; Conseil consultatif de pharmacologie, 1994; Wilkins et Creasy, 1990).

Un poids à la naissance inférieur à 1500 grammes serait associé à des problèmes

d'apprentissage scolaire, principalement à des limites au plan des habiletés cognitives

(Schraeder, Heverly, O'Brien et McEvoy-Shields, 1992).

La prématurité a également d'énormes répercussions sur la vie familiale. Le risque de décès ou

de complications et la complexité des soins représentent d'importantes sources d'anxiété et

d'inquiétude pour les parents (Blackburn, 1995). La prématurité touche toute la société à cause

des coûts importants engendrés par le traitement des nouveaux-nés prématurés, qui dans bien

des cas auront besoin de soins intensifs et d'un suivi à long terme (Blackburn, 1995; Boyle et

1

al.,1983; Bréart, 1991; Fangman et al., 1994). Devant la lourdeur des conséquences liées à la

prématurité, des interventions préventives sont tentées.

Programmes de prévention

Malheureusement l'état actuel des connaissances sur les causes de la prématurité ne permet

pas de prédire dans une proportion importante quelles femmes accoucheront prématurément

Pour cette raison, les programmes de prévention de la prématurité ne devraient pas s'adresser

uniquement aux femmes enceintes présentant des facteurs de risque connus, puisqu'en agissant

ainsi une proportion importante de femmes n'est pas rejointe par l'action préventive (Bouyer et

Papiemik, 1987; Hueston et al., 1995; Moutquin et Papiemik, 1990; Papiemik et Bréart, 1994;

Yawn et Yawn, 1989). Jusqu'à maintenant, les résultats les plus encourageants pour réduire la

prématurité proviennent de programmes s'adressant à l'ensemble des femmes enceintes. Ainsi, la

France a vu son taux d'accouchements prématurés passer sous la barre des 5% en 1989, grâce

à un vaste programme communautaire de prévention (Bouyer et al., 1987; Bréart, 1991; Bréart et

al., 1995). Un programme préventif s'adressant à toutes les femmes enceintes s'est également

avéré efficace au Minnesota. (Yawn et Yawn, 1989).

Politiques gouvernementales et approches possibles

Le Ministère de la santé et des services sociaux du Québec a fait de la réduction des naissances

prématurées à moins de 5% d'ici l'an 2002 un des grands objectifs de la Politique de santé et du

bien-être (MSSSQ, 1992) et de La Politique de périnatalité (MSSSQ, 1993). À ce jour, malgré

l'ampleur de la problématique et les conséquences sérieuses qu'elle engendre chez le bébé et

son entourage, aucun programme préventif communautaire n'a vu le jour au Québec. Toutefois,

les résultats positifs obtenus par certains programmes préventifs expérimentés en France

(Bréart et al., 1995) et aux États-Unis (Yawn et Yawn, 1989) laissent présager qu'il est possible

de diminuer les accouchements prématurés. Dans une perspective de prévention, le personnel

des divers services de santé a un rôle important à jouer au plan de l'éducation et du suivi des

femmes enceintes (Moutquin et Papiemik, 1990; Yawn et Yawn, 1989).

Considérant l'ampleur de la prématurité en Estrie, il s'avère urgent d'expérimenter de nouvelles

mesures pour contrer ce problème qui touche un nombre de plus en plus élevé d'enfants et de

familles. L'expérimentation d'un programme de prévention des accouchements prématurés devrait

tenir compte des expériences françaises et américaines qui se sont montrées efficaces pour

réduire la prématurité.

2

2. RECENSION DES ÉCRITS

2.1 Facteurs de risques associés à l'accouchement prématuré

Certains auteurs se sont intéressés à l'étiologie de la prématurité (Berkowitz et Papiemik, 1993;

Kramer, 1987; Luke et al., 1995; Meis et al., 1995; Savitz, Blackmore et Thorp, 1991). Les

résultats d'une étude épidémiologique conduite par Berkowitz et Fàpiemik (1993) résument les

principaux facteurs qui sont associés à la prématurité. Selon ces auteurs, les facteurs reconnus sont: l'antécédent d'accouchement prématuré, la grossesse multiple, les anomalies utérines ou

placentaires, les antécédents multiples d'avortements spontanés au cours du deuxième trimestre,

les saignements au cours de la grossesse, les infections génito-urinaires, la consommation de

cigarettes ou de cocaïne, le fait d'être célibataire ou défavorisée au plan socio-économique ainsi

que l'absence ou l'insuffisance de soins prénatals. Rus récemment la littérature fait état d'autres

situations associées à l'accouchement prématuré: le jeune âge de la mère (Meis et al., 1995;

MSSSQ, 1995) ou le fait d'être âgée de 35 ans ou plus (MSSSQ, 1995) ainsi que la nulliparité et la

parité de trois ou plus (Meis et al., 1995). S'ajoutent à cette liste, des facteurs pour lesquels les

résultats obtenus sont contradictoires d'une étude à l'autre et qui, par conséquent, doivent être

mieux documentés. Parmi ceux-ci, soulignons le stress psychologique, un faible indice de masse

corporelle antérieur à la grossesse ainsi que les activités physiques liées à l'emploi ou aux loisirs.

Malgré la reconnaissance que certains facteurs de risque soient associés à la prématurité, plus

de la moitié des accouchements prématurés surviennent en l'absence de facteurs connus

(Edenfeld et al., 1995; Kramer, 1987; Lettieri et al., 1993; Savitz et al., 1991). Par conséquent, il

est difficile de prédire quelles femmes accoucheront prématurément

2.2 L'état des connaissances des femmes sur la prématurité

Très peu d'études ont documenté l'état des connaissances des femmes sur ta prématurité. Les

résultats d'une étude menée par Freston et collaborateurs (1997) auprès de 269 femmes

enceintes, révèlent qu'entre 26% et 35% d'entre elles ne s'inquiètent pas en présence de signes

de travail prématuré que les auteurs qualifient de subtils et flous, soit une sensation de pesanteur

et de pression dans le vagin, des douleurs sous forme de crampes menstruelles et une douleur

intermittente au bas du dos. Labrecque et collaborateurs (1993) ont réalisé une étude auprès de

465 femmes enceintes du Québec dans le but de déterminer leurs connaissances sur la

prématurité. Près du tiers de ces femmes considèrent qu'une naissance qui survient à 35

semaines ou moins n'est pas prématurée et seulement 31,8% des femmes estiment qu'elles

3

peuvent accoucher prématurément La majorité des participantes à l'étude sont sensibilisées aux

conséquences de la prématurité. Cependant, le tiers (32,7%) d'entre elles ne reconnaissent pas

les symptômes de menace de travail prématuré. Les facteurs de risque associés à

l'accouchement prématuré sont peu connus: environ 50% des femmes ignorent que l'antécédent

d'accouchement prématuré et la grossesse gémellaire sont associés à la prématurité. Les

auteurs de cette étude concluent qu'une proportion importante de femmes enceintes a un niveau

insuffisant de connaissances en matière de prématurité. Ils soulignent l'importance d'éduquer et

de soutenir les femmes enceintes pour les aider à mieux reconnaître les signes de travail

prématuré dans le but de diminuer les risques d'accoucher trop tôt

2.3 Prévention de la prématurité

Les stratégies de prévention de la prématurité peuvent être regroupées sous deux grandes

approches, selon qu'elles ciblent uniquement les femmes présentant des facteurs de risque

connus d'accoucher prématurément ou qu'elles s'adressent à toutes les femmes enceintes, voire

même à l'ensemble de la population.

2.3.1 Stratégie du haut risque

Ces programmes de prévention mettent l'accent sur la reconnaissance du risque d'accouchement

préterme chez les femmes enceintes. En présence de facteurs de risque connus, différentes

stratégies préventives sont mises en place dans le but de rendre la grossesse à terme.

À l'intérieur de tels programmes, les interventions proposées aux femmes à risque élevé

d'accoucher prématurément sont en général multiples. L'intensification du suivi médical

(Collaborative group on preterm birth prevention, 1993; Hobel et al., 1994), l'éducation des

femmes (Collaborative group on preterm birth prevention, 1993; Hobel et al., 1994) et le soutien

psychosocial (Bryce et al., 1991; Hobel et al., 1994) sont les principales interventions qui leur

sont offertes. Le suivi médical se caractérise par la fréquence accrue des visites prénatales et

des examens du col. Le contenu du volet éducation porte sur la reconnaissance des signes

précurseurs de travail prétenme, la conduite à tenir en présence de ceux-ci, les mesures

préventives à adopter ainsi que des informations relatives à l'hospitalisation.

Différents moyens sont mis de l'avant pour réaliser toutes ces interventions auprès des femmes

concernées. Parmi ceux-ci, soulignons les visites à domicile faites par des sages-femmes

(Bryce et al., 1991), le recours à une clinique spécialisée pour les grossesses à risque (Hobel et

4

al., 1994) et des rencontres de groupe pour le volet éducatif (Hobel et al., 1994). Le West Los

Angeles preterm birth prevention program (Hobel et al., 1994) se caractérise par l'ampleur des

ressources qui sont mises à contribution. Ainsi, une infirmière en santé publique ainsi que du

personnel en service social, en éducation de la santé et en nutrition se sont joints aux équipes de

base des cliniques prénatales.

Un consensus s'établit sur les résultats mitigés des programmes axés sur le dépistage et

l'intervention auprès des femmes à risque élevé d'accoucher prématurément (Moutquin et

Papiemik, 1990; Muelier-Hùbach,1990 in Alexander et al., 1991). D'ailleurs, les résultats d'une

méta-analyse de six (6) études portant sur l'efficacité de tels programmes suggèrent que ceux-ci

n'ont aucun effet sur le taux de naissances prématurées (Hueston, Knox, Eilers, Pauwels,

Lonsdorf, 1995). Seul le programme expérimenté dans la région de Los Angeles (Hobel et al.,

1994) a été accompagné d'une réduction du taux des naissances prématurées qui s'approchait

d'un seuil significatif au plan statistique.

Les résultats peu concluants avec la stratégie du haut risque peuvent s'expliquer par

l'impossibilité d'évaluer avec précision le risque d'accouchement prématuré à partir des

connaissances actuelles (Kramer, 1987; Lettieri et al., 1993; Savitz et al., 1991) et par la difficulté

à neutraliser certains facteurs de risque tels l'antécédent d'accouchement prématuré ou

d'avortement au deuxième trimestre (Bouyer et Papiemik, 1987; Hueston et al., 1995; Rapiemik et

Bréart, 1994). Bn outre, ces programmes ont été expérimentés sur une période maximale de trois

ans, ce qui constituerait un laps de temps insuffisant pour constater une réduction significative

du taux de prématurité (Cole, 1985; Papiemik et al., 1985; Papiemik, 1988).

2.3.2 Stratégie communautaire

Contrairement aux stratégies qui précèdent, l'approche communautaire mise sur des interventions

qui s'adressent à l'ensemble de la population dans le but de réduire l'incidence de la prématurité.

À l'intérieur des programmes communautaires, « l'idéologie de la prévention de la prématurité peut

et doit être présente, disponible et utilisée par chacun des acteurs intervenant dans la distribution

des soins autour de la naissance» (Papiemik et Dreyfus, 1987) Ainsi, des efforts sont

déployés pour la formation de tout le personnel appelé à être en contact avec les femmes

enceintes et leur entourage, incluant par exemple le personnel qui répond au téléphone

(secrétaire ou autre), le personnel infirmier et médical et les sages-femmes. La réussite de tels

programmes dépend d'une réponse et d'une action adéquates de la part du personnel lorsque les

femmes enceintes les consultent.

5

2.3.2,1 Programme français

Le programme français, qui s'inscrit à l'intérieur d'une politique nationale de périnatalité, opte pour

une stratégie communautaire dans fe but de prévenir la prématurité (Papiemik et al., 1985;

Papiemik et Dreyfus, 1987). « Le fondement de cette stratégie est de choisir de s'attaquer à des

facteurs (...) qui sont peut-être de moins puissants prédicteurs de la maladie [en l'occurrence, la

prématurité], mais qui sont à la fois accessibles à la prévention et largement répandus » (Bouyer

et Papiemik, 1987, p. 155). Le principe conducteur de ce programme repose sur la croyance que

les efforts physiques de la vie quotidienne et des activités professionnelles induisent les

contractions utérines, ce qui peut augmenter le risque d'accouchement prématuré chez les

femmes prédisposées. On vise à ce que les femmes adoptent des attitudes préventives, qu'elles

reconnaissent l'intérêt du suivi de grossesse et qu'elles acceptent l'importance de leur rôle dans

la prévention de la prématurité. Cette dernière se traduit par la reconnaissance de la survenue

de contractions utérines et de la réduction des efforts physiques de la vie quotidienne.

Un volet fondamental de l'intervention consiste à sensibiliser non seulement les femmes enceintes

mais toute la population à fa nécessité de réduire la prématurité et à l'importance du suivi prénatal.

L'information est principalement axée sur les points suivants: les dangers associés à la

prématurité, les liens entre les efforts de la vie quotidienne et ,la prématurité et la prévention par le

changement du mode vie (Papiemik et Dreyfus, 1987).

La fréquence des consultations prénatales est intensifiée et l'objectif de celles-ci consiste à

prévenir la prématurité par l'évaluation régulière du col utérin et du risque d'accouchement

prématuré. L'évaluation du risque ne se limite pas au dépistage des facteurs connus, mais elle

inclut ceux liés aux efforts de la vie quotidienne et au travail, lesquels peuvent être modifiés. De

plus, la consultation comporte un volet éducatif adapté aux besoins et à la situation de la femme.

C'est l'équipe médicale responsable de l'accouchement qui assure entièrement le suivi prénatal.

La prescription d'un arrêt de travail et le recours à l'hospitalisation préventive sont, deux (2)

autres mesures qui ont été mises en place. Bien qu'elle n'ait pas fait l'objet d'une évaluation

rigoureuse, l'hospitalisation à des fins préventives a l'avantage de permettre aux femmes de

discuter avec le personnel soignant et, par conséquent, de réaliser des apprentissages utiles

pour prévenir la prématurité (exemple: développer sa capacité à reconnaître les contractions

utérines). En France, de l'aide à domicile est également disponible pour les femmes à risque élevé

d'accoucher prématurément ce sont des visites faites par des sages-femmes et les services

6

d'une aide familiale. L'intervention des sages-femmes à domicile serait surtout efficace auprès

des femmes défavorisées au plan socio-économique ou éducatif.

Le programme français s'est avéré efficace pour réduire le taux de prématurité en France, ce

dernier est passé de 8,6% en 1972 à 4,8% en 1989 (Papiemik et Bréart, 1994), ce qui représente

une baisse relative de 30% des naissances prématurées. De plus, les femmes consultent de

façon plus régulière et leurs conditions de travail pendant la grossesse se sont améliorées de

façon significative.

2.3.2.2 Programme américain

Aux États-Unis, un programme destiné à l'ensemble des femmes enceintes a été expérimenté

pendant une période de deux ans dans le cadre d'une étude menée dans une région semkurale

du Minnesota (Yawn et Yawn, 1989). À l'instar du programme français, il met l'accent sur

l'éducation des femmes sur les signes et symptômes du travail préterme ainsi que sur la

réévaluation périodique du risque chez les femmes dont le risque d'accouchement préterme est

faible en début de grossesse. Cependant, contrairement au programme français qui accorde

beaucoup d'importance à l'évaluation des efforts physiques liés aux diverses activités de la vie

quotidienne, le risque de prématurité est évalué à partir d'une liste de facteurs connus.

Des mesures supplémentaires sont mises en place pour les femmes qui présentent un risqué

élevé d'accoucher prématurément. Il s'agit de séances éducatives individuelles sous la

responsabilité d'une infirmière clinicienne, d'un suivi prénatal hebdomadaire à partir de la 24e

semaine de gestation ou dès l'identification du risque. Lors de la consultation prénatale, on

évalue l'évolution de la condition de la femme et on revise avec elle les signes précurseurs d'un

travail prématuré. Toutes les femmes sont monitorées pendant une période minimale de deux (2)

heures si elles ont des malaises, tels des douleurs au bas du dos, une pression à la région

pelvienne, une augmentation des écoulements vaginaux ou des contractions utérines.

Finalement, en présence d'un travail prématuré, fa femme est hospitalisée et on lui administre un

traitement tocolytique au besoin.

Les auteurs de cette étude ont distingué les accouchements qu'il est impossible de prévenir de

ceux qui sont susceptibles de l'être. Selon eux, les accouchements prématurés peuvent être

prévenus en autant qu'il y a absence d'un problème de santé chez la mère, d'une détresse

foetale ou d'une anomalie nécessitant une intervention rapide (exemple: procidence du cordon).

On considère qu'il est possible de prévenir une naissance prématurée en présence de rupture

7

des membranes même si celle-ci est accompagnée de contractions. Les résultats de l'étude

indiquent une diminution significative de 30% (p<01) du taux d'accouchements prématurés dans

la catégorie des accouchements jugés possible de prévenir. Ceci a fait passé le taux global

d'accouchements prématurés de 3,7% à 2,6% sur une période de deux ans, ce qui représente

une réduction relative de 30% (réduction non significative). Toutefois, les bébés qui naissent

prématurément présentent une prématurité moins sévère, ont un poids à la naissance plus élevé

et sont admis moins souvent aux soins intensifs de néonatalogie. Le pourcentage de femmes en

travail préterme éligibles pour la tocolyse, donc celles qui consultent plus tôt, a augmenté de

façon significative (51% à 98%, p<,01) ainsi que celui des femmes qui ont donné naissance à un

bébé à terme (29% à 94%, p<,01) malgré une expérience de travail prématuré en cours de

grossesse. Parmi les bénéfices de ce programme, notons qu'il s'est montré efficace auprès des

femmes de milieu socio-économique défavorisé. Fait marquant, ce programme a obtenu des

résultats positifs même sans l'appui de politiques au plan national, comme c'est le cas en- France.

En résumé, les programmes communautaires semblent plus efficaces pour réduire le problème de.

la prématurité. Les résultats positifs obtenus par ces programmes peuvent s'expliquer par les

efforts de sensibilisation auprès de toutes les femmes enceintes (au lieu de cibler uniquement

celles à risque élevé d'accoucher prématurément) et de tout le personnel des services de santé.

Il est intéressant de constater que les coûts associés à ces programmes de prévention ne sont

pas nécessairement très élevés.

Coûts des programmes communautaires

Papiemik et Bretz (1987) ont étudié les avantages et les coûts du programme de prévention

français dans la région de Haguenau. Ils rapportent une augmentation moyenne de quatre (4)

consultations prénatales par femme entre 1972 et 1982, ce qui était souhaité puisque le nombre

moyen de consultations prénatales en 1972 était de 1,9 par femme. On souligne également que

« pour 1000 naissances, 390 années de vie ont été gagnées dont 247,5 par l'amélioration des

soins aux nouveaux-nés et 142,5 par la diminution des taux de prématurité » (Papiemik et Bretz,

1987, p. 199). Les économies liées au nombre de jours d'hospitalisation évités pour les bébés

nés à 34 semaines de gestation ou moins ont été calculées sur la base des tarifs en vigueur pour

l'année 1982 et l'économie observée était de l'ordre de 903 430 francs (soit environ $160 000).

On estime que, pour 1000 naissances, 97,5 années de vie sans handicaps ont été gagnées.

Yawn et Yawn (1989), dans le cadre de l'évaluation du programme américain, ont estimé les

coûts des interventions médicales liées aux appels des femmes et aux visites de suivi médical.

8

Selon leur analyse, moins d'une visite additionnelle ou téléphone par jour sont attribuables à ce

programme. On estime que le projet a permis d'éviter quelques accouchements prématurés dans

une région où on compte 400 accouchements par année. Ainsi, les auteurs estiment avoir

économisé 490 000$, en deux (2) ans, en soins divers liés à la période périnatale immédiate. Les

coûts engendrés par les soins spécialisés que nécessite un bébé né prématurément sont

nettement plus élevés que ceux liés aux soins d'une fèmme en travail prématuré.

2.4 Objectifs de l'étude

Les programmes qui ont obtenu les résultats les plus positifs et qui semblent les plus prometteurs

pour réduire l'incidence de la prématurité à une échelle régionale sont ceux destinés à l'ensemble

des femmes enceintes et non pas axés uniquement sur les femmes à haut risque de prématurité

(Moutquin et Papiemik, 1990; Papiemik et Bréart, 1994). Celui du Minnesota (Yawn et Yawn,

1989) semble particulièrement intéressant pour une région comme l'Estrie, en ce sens qu'il a été

expérimenté dans des conditions géographiques semblables et qu'il a été utilisé dans un contexte

périnatal nord-américain. De plus, ce programme est peu coûteux, i! n'implique pas de

technologies nouvelles et il est basé sur une intervention communautaire, respectant ainsi les

voies d'action prioritaires proposées dans la Politique de périnatalité (MSSSQ, 1993).

Le but ultime du projet est de diminuer la prématurité et de contribuer à l'atteinte d'un des objectifs

de la Politique de la santé.et du bien-être (MSSSQ, 1992) et de la Politique de périnatalité (MSSSQ,

1993) visant à réduire à moins de 5% les naissances prématurées.

Les objectifs spécifiques de l'étude sont les suivants:

a) expérimenter un programme de prévention des accouchements prématurés

b) évaluer l'atteinte de chacun des objectifs du programme expérimenté, soit de :

rejoindre et informer 90% de tout le personnel des soins de santé de l'Estrie

répertorié comme étant en relation avec les femmes enceintes de la région;

s'assurer que 85% des femmes enceintes de la région connaissent les symptômes

de travail prématuré et la conduite à tenir en pareil cas;

9

augmenter, dans les centres hospitaliers de la région, le nombre d'admissions

précoces (vs les admissions tardives) pour travail prématuré;

c) identifier les facteurs qui facilitent la mise en place du programme et ceux qui y nuisent

10

3. PROGRAMME DE PRÉVENTION DES ACCOUCHEMENTS PRÉMATURÉS BM ESTRE

Le programme de prévention des accouchements prématurés expérimenté en Estrie est inspiré

du programme américain et il cible l'ensemble des femmes enceintes plutôt qu'uniquement celles

ayant des risques élevés d'accoucher prématurément Différentes actions sont entreprises dans

le but d'atteindre les objectifs du programme de prévention. Le tableau 1 les regroupe selon

l'objectif poursuivi.

Tableau 1 Interventions spécifiques à chaque objectif

du programme expérimenté

Objéctife Interventions

1 Rejoindre et informer 90% de tout le personnel des soins de santé de l'Estrie répertorié comme étant en relation avec les femmes enceintes de la région

. séances de formation pour le personnel ' concerné

. mise à jour des protocoles du fichier Info-santé pour les CLSC de la région et la centrale Info-santé régionale

2 S'assurer que 85% des femmes enceintes de la région connaissent les symptômes de travail prématuré et la conduite à tenir en pareil cas

. activités prévues à l'objectif 1

. outils éducatifs :

- dépliant s'adressant à toutes les femmes enceintes

- dépliant pour les femmes chez qui on identifie la présence de facteurs de risque associés à l'accouchement prématuré

- affiche placée aux endroits fréquentés par les femmes enceintes: cliniques médicales, centre de maternité, salles d'urgence, unités mère-enfant et unité d'obstétrique,...

. information transmise à toute la population par le biais des médias d'information : télévision, radio, presse écrite

3 Augmenter, dans les centres hospitaliers de la région, le nombre d'admissions précoces (vs les admissions tardives) pour travail prématuré

• -

. activités prévues aux objectifs 1 et 2

11

3.1 Formation du personnel des services de santé

La réussite des programmes de prévention de la prématurité repose en partie sur la capacité du

personnel des services de santé à intervenir adéquatement auprès des femmes et de leurs

proches (Papiemik et Dreyfus, 1987; Yawn et Yawnt 1989; Yawn, 1990). Partant de ce

principe, il est souhaité que tout le personnel de la région qui est appelé à intervenir auprès de la

clientèle-cible du projet adopte une même ligne de conduite en matière de prévention des

accouchements prématurés.

Des séances de formation sont conçues et adaptées aux besoins des différentes catégories de

personnel visées. Un médecin assume la responsabilité des formations destinées aux médecins

de la région alors qu'une infirmière s'occupe de la formation des autres intervenantes et

intervenants (personnel infirmier, secrétaires et réceptionnistes, responsables de rencontres

prénatales, ...). Les tableaux de l'annexe 1 contiennent les grandes lignes des séances de "

formation offertes. Les objectifs généraux visés par cette formation sont que les personnes

concernées prennent conscience de l'importance de prévenir la prématurité, qu'elles possèdent

les connaissances nécessaires pour reconnaître les signes précurseurs puis agir face à un

travail prématuré et qu'elles intègrent à leur pratique des interventions susceptibles de prévenir

les accouchements prématurés.

Rus précisément, les séances de formation préparent le personnel à jouer un rôle important à

l'intérieur du programme, soit :

. d'éduquer les femmes sur les signes de travail prématuré et la conduite à tenir en pareil cas;

. de reconnaître, chez une femme enceinte, la présence soit de signes précurseurs de travail

prématuré, soit de facteurs de risque;

. de référer à une autre ressource professionnelle lorsque la situation l'exige.

Un rôle relève plus spécifiquement du champ de compétence des médecins et des sages-

femmes, soit celui d'assurer un suivi prénatal approprié. En outre, les membres de la profession

médicale sont responsables du traitement administré aux femmes lorsque la situation de celle-ci

l'exige.

12

Il apparaît essentiel que d'abord le personnel soit convaincu de l'efficacité du programme

expérimental et que l'information véhiculée aux femmes soit claire et uniforme (Papiemik et

Dreyfus, 1987) dans toute la région. Les interventions éducatives auprès des femmes visent à

les encourager à adopter des comportements préventifs à l'égard de la prématurité, plus

précisément qu'elles soient en mesure de reconnaître les signes précurseurs de travail

prématuré et d'entreprendre les actions adéquates en présence de ceux-ci.

3.2 Mise à jour des protocoles du fichier régional Info-santé

Le service téléphonique régional Info-santé étant très utilisé, les protocoles d'intervention ont été

révisés de façon à y intégrer les informations pertinentes à la prévention des accouchements

prématurés. De cette façon, les informations contenues à l'intérieur des protocoles sont

harmonisées avec celles transmises au moment des séances de formation, ce qui constitue un

facteur facilitant l'intégration du programme à la pratique. Les nouveaux protocoles, ainsi que les

modifications proposées à certains autres déjà en vigueur, ont été vérifiés par des personnes

expertes dans le domaine des accouchements prématurés. La mise à jour des protocoles a

nécessité plusieurs heures de travail et n'aurait pu être possible sans l'étroite collaboration du

personnel du service régional Info-santé.

3.3 Matériel éducatif destiné aux femmes enceintes

3.3.1 Dépliants

Deux (2) dépliants ont été conçus (voir annexe 2), en s'inspirant de ceux utilisés par le

programme de prévention américain mis de l'avant par Yawn et Yawn (1989). Le premier vise à

informer l'ensemble des femmes enceintes alors que le deuxième s'adresse plus particulièrement

à celles qui ont plus de risques d'accoucher prématurément Cette information écrite est un

complément aux interventions éducatives posées par le personnel des services de santé.

Tous les médecins omnipraticiens qui font des suivis de grossesse, les médecins obstétriciens et

les sages-femmes ont été invités à profiter du suivi prénatal pour remettre à leurs clientes, le

dépliant qui s'adresse à toutes les femmes enceintes. Ce dépliant est également remis aux

femmes qui participent aux rencontres prénatales ou au programme OLO. Il renseigne les femmes

sur les aspects suivants:

13

. les signes associés au travail prématuré (Conseil consultatif de pharmacologie, 1994; Creasy,

voir Creasy et Resnik, 1994; lams et al., 1990; Katz, Goodyear et Creasy, 1990), soit:

- douleurs au bas du dos, constantes ou non

- sensation que la tête du bébé fait pression vers le bas

- pertes vaginales qui augmentent ou qui sont teintées de sang

- diarrhée

- sensation de serrement au ventre (même sans douleur) ou contractions régulières ou

douleurs ressemblant à des crampes menstruelles à une fréquence de six (6) événements

par heure ou plus (aux 10 minutes ou plus fréquemment)

. ce qu'est un accouchement prématuré en termes de la durée de gestation;

. le rôle des femmes dans la reconnaissance des signes précurseurs du travail prématuré

(Creasy, voir Creasy et Resnik, 1994; Yawn et Yawn, 1989);

. la conduite indiquée en présence de signes précurseurs (Creasy, voir Creasy et Resnik, 1994;

Yawn et Yawn, 1989).

On insiste aussi sur l'importance de ne pas avoir peur de déranger et on encourage les femmes à

consulter tôt afin d'augmenter les chances d'efficacité du traitement du travail prématuré. On y

précise également que toutes les femmes.peuvent donner naissance à un bébé prématuré.

Un deuxième dépliant est conçu spécialement pour les femmes qui présentent des risques

d'accoucher prématurément. L'accent est mis sur le fait que la femme enceinte est la mieux

placée pour reconnaître les signes de travail prématuré. En plus d'informer les femmes sur les

signes précurseurs de travail prématuré et la conduite à tenir s'ils se manifestent, il renseigne sur

la façon de reconnaître la présence de contractions utérines. Cette information peut être utile à

ces femmes qui risquent d'avoir des contractions. De format carte d'affaires et fait de papier

cartonné, il s'insère facilement à l'intérieur d'un porte-monnaie. Par conséquent, il est à la portée

de la main si la femme a besoin d'y référer.

14

Inspirés de ceux produits par Yawn et Yawn (1989), les dépliants sont conçus de façon à

favoriser l'acquisition de connaissances et l'adoption de nouvelles attitudes. La présentation des

dépliants est aérée. Les messages sont véhiculés par des illustrations accompagnées de mots-

clés et à l'intérieur de phrases courtes. Cette présentation est susceptible de capter l'intérêt des

personnes qui n'aiment pas lire, qui éprouvent des difficultés de lecture ou qui sont allophones

(Bouchard et Renaud, 1991; Tillman et Kirkpatrick, 1975). Les messages de la page frontispice

cherchent à attirer l'attention des femmes afin qu'elles se sentent concernées par la prématurité

et qu'elles s'impliquent dans la prévention de ce problème.

Soulignons que ces dépliants sont disponibles en français et en anglais. Des personnes

expertes du contenu ou susceptibles d'avoir recours à cette information ont été consultées pour

donner leur avis sur le contenu et la présentation des dépliants.

3.3.2 Affiche

Une affiche a été réalisée à partir du contenu des dépliants (annexe 2). Les affiches pouvaient

être placées au mur des différents endroits fréquentés par les femmes enceintes. Étant

disposées à l'intérieur des cliniques de santé, elles étaient susceptibles d'être lues par d'autres

personnes de la communauté, y compris par l'entourage immédiat de la femme enceinte. L'affiche

contient quelques informations clés comme ce qu'est un accouchement prématuré, les signes de

travail prématurés accompagnés d'une illustration identique à celle qui figure à l'intérieur des

dépliants et la conduite à suivre en présence d'un signe de travail prématuré.

3.4 Campagne de presse

Après avoir terminé les séances de formation auprès du personnel des services de santé, une

campagne d'information s'adressant à toute la population de la région a été réalisée. La

campagne vise autant les femmes enceintes que leur entourage. Une personne du service des

communications à la Direction de la santé publique et de l'évaluation assumait la responsabilité de

cette campagne de presse.

Un dossier de presse a été envoyé aux membres de la presse écritè, télévisée et radiodiffusée.

Le dossier comprenait deux textes: l'un démontrait la pertinence d'agir afin de diminuer lés

accouchements prématurés et l'autre expliquait en quoi consiste le programme de prévention. R

incluait également une copie des dépliants ainsi qu'un modèle réduit de l'affiche.

15

4. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

4.1 Devis de recherche

L'évaluation de l'atteinte des objectifs du programme de prévention des accouchements

prématurés est réalisée à l'intérieur d'un devis de type pré-expérimental. De plus, une évaluation

de nature plus qualitative vise à mettre en lumière les facteurs facilitant et les facteurs limitant la

mise en place d'un tel projet (voir les objectifs de l'étude, page 16).

4.2 Population à l'étude

4.2.1 Personnel des soins de santé

Tout le personnel des soins de santé de la région de l'Estrie qui est susceptible de côtoyer les

femmes enceintes est visé par les séances de formation offertes dans le cadre du programme

expérimenté. Il s'agit des personnes connues comme exerçant de telles fonctions en 1995 et en

1996, soient

. les éducatrices et les éducateurs de la Villa Marie-Claire (un centre d'aide pour les familles en

difficultés);

. les médecins obstétriciens et omnipraticiens qui interviennent auprès dès femmes enceintes

durant la période prénatale ou périnatale (cliniques médicales, CLSC, centres hospitaliers);

. le personnel infirmier et, selon le cas, les infirmières-auxiliaires, les préposées aux

bénéficiaires ainsi que les puéricultrices qui travaillent dans les salles d'urgence, les unités

mère-enfant et les salles d'accouchement des .trois (3) hôpitaux ciblés ainsi que le personnel

infirmier de la centrale régionale Info^santé et des huit (8) CLSC (secteurs enfance-famille,

Info-santé, services courants),

. les responsables des rencontres prénatales;

. les sages-femmes;

. les secrétaires et les réceptionnistes des CLSC et des cliniques médicales.

16

La taille de cette population a été estimée de façon approximative à partir a) de listés disponibles

à la Direction de la santé publique et de l'évaluation, pour ce qui est du nombre de médecins et de

responsables des rencontres prénatales b) des informations recueillies auprès des gestionnaires

des différents établissements concernés.

Les séances de formation s'adressent principalement au personnel régulier en périnatalité des

différents services de santé. Les personnes faisant partie des listes de rappel des

établissements ne sont pas visées directement par la formation offerte, à l'exception de celles qui

sont au travail au moment où se tiennent les séances de formation. Les médecins et le personnel

infirmier qui travaillent dans les salles d'urgence constituent deux (2) groupes d'intervenantes et

d'intervenants considérés moins prioritaires parce qu'ils n'interviennent pas de façon régulière

auprès des femmes enceintes de la région. Ceux qui interviennent plus particulièrement dans les

urgences des centres hospitaliers qui offrent des services d'obstétrique ont été exclus de l'étude

puisqu'ils réfèrent immédiatement les femmes enceintes au département d'obstétrique.

4.2.2 Femmes enceintes de la région visées par le volet éducatif du programme

Considérant qu'il est difficile de répertorier les femmes enceintes de la région, les connaissances

des femmes ont été évaluées de façon rétrospective, après la naissance de leur bébé.

L'échantillon a été établi à partir des Bulletins de naissance vivante transmis, avec l'accord des

parents, à la Direction de la santé publique et de l'évaluation. L'échantillon était composé des 300

premières femmes qui ont accepté de participer à l'enquête téléphonique parmi celles qui ont

accouché durant les deux (2) premières semaines des mois d'août septembre et octobre 1995

(temps 1) et de 299 autres femmes qui ont accouché durant la même période en 1996 (temps 2).

La durée du projet ainsi que le souci d'échantillonner pendant au moins deux (2) saisons ont

conditionné la détermination de la période d'échantillonnage.

Pour être admissible à l'étude, une femme doit répondre aux critères suivants:

avoir accouché, depuis plus de 14 jours et avoir donné naissance à un enfant vivant;

être capable de comprendre et de parler suffisamment le français ou l'anglais pour être en

mesure de répondre à une enquête téléphonique;

posséder un système téléphonique conventionnel permettant d'être contactée par téléphone

(ce qui signifie, par exemple, que les personnes malentendantes qui communiquent à l'aide

17

d'un service téléphonique spécialisé ont été exclues de l'étude). Les femmes non rejointes

suite à cinq (5) tentatives ne sont pas retenues ainsi que celles dont le numéro de téléphone

inscrit sur le Bulletin de naissance vivante n'est pas exact;

accepter de participer à l'enquête téléphonique.

Les trois premiers critères sont vérifiés directement à partir du Bulletin de naissance vivante.

Au moment de la collecte de données réalisée au temps 2, une attention particulière a été portée

pour que les résidentes de l'Estrie qui ont accouché dans une autre région soient exclues de

l'échantillon. Une telle mesure était inutile au temps 1 puisqu'aucune indication ne permettait de

conclure à l'existence d'un programme de prévention ailleurs dans la province.

4.2.3 Femmes admises en centre hospitalier pour un signe précurseur de travail-

prématuré

Pour évaluer la précocité des admissions en milieu hospitalier, ont fait partie de l'étude toutes les

femmes enceintes de la région de l'Estrie hospitalisées pour un signe de travail prématuré durant

la période s'échelonnant du 1er juin au 30 novembre 1995 (temps 1) ainsi que celles hospitalisées

pendant la même période en 1996 (temps 2). Les critères d'inclusion sont les suivants:

. les femmes sont hospitalisées dans un (1) des trois (3) centres hospitaliers de la région de

l'Estrie qui offrent des services d'obstétrique, soit : les sites Fleurimont et King du Centre

universitaire de santé de l'Estrie et le Centre hospitalier de Lac Mégantic

. selon les notes médicales au dossier d'hospitalisation, elles sont admises pour une des

raisons suivantes: travail prématuré, risque de travail prématuré, accouchement prématuré ou

présence d'un signe associé au travail prématuré parmi ceux-ci:

- maux de dos

- contractions douloureuses ou non douloureuses

- douleurs sous forme de crampes menstruelles

- impression que la tête du bébé exerce une pression vers le bas .

- changement ou augmentation des écoulements vaginaux (avec sang ou non) incluant une

rupture des membranes .

- diarrhée isolée

18

. il s'agit d'une première hospitalisation pour des raisons ci-haut mentionnées;

. l'hospitalisation a eu lieu entre la 20 et la 36iàme semaine de gestation inclusivement

Les femmes chez qui on a induit un accouchement prématuré parce que leur condition médicale

nécessitait une telle intervention (exemples: en présence de pré-éclampsie, d'un retard de

croissance intra-utérine,...) n'ont pas été retenues pour cette étude.

4.2.4 Participantes et participants à l'identification des facteurs facilitant ou

contraignant l'implantation du programme expérimental

Le personnel qui a participé aux séances de formation a été sollicité pour participer à l'évaluation

des facteurs ayant facilité et ceux ayant nuit à l'implantation du programme. Un premier

échantillon de convenance a été invité à répondre à un questionnaire postal et un second a .été

convié à participer à un groupe de discussion à la fin du projet Les membres de l'équipe

responsable du projet ainsi que les femmes qui ont participé à l'enquête téléphonique au temps 2

(n = 299) ont également contribué à l'évaluation des facteurs ayant pu influer sur le programme

de prévention.

Le choix du personnel a été réalisé en s'assurant que chacun des groupes suivants. soit

représenté:

. les médecins obstétriciens ou omnipraticiens qui interviennent auprès des femmes enceintes,

durant la période prénatale ou périnatale, les médecins qui travaillent à la salle d'urgence et les

sages-femmes

. le personnel du milieu hospitalier affecté à l'une ou l'autre des unités suivantes: mère-enfant,

salle d'accouchement et salle d'urgence

. le personnel du secteur de la santé communautaire, soit celui des CLSC, de la Villa Marie-

Claire et de la centrale régionale Info-santé ainsi que les responsables des rencontres

prénatales

. les secrétaires et les réceptionnistes des cliniques médicales (et selon le cas, les infirmières

qui y travaillent).

19

Les intervenantes et les intervenants sont choisis selon une méthode d'échantillonnage

systématique à l'intérieur de chacun des groupes, ce qui a conduit à la formation d'un échantillon

formé de 87 personnes, toutes invitées à participer à l'évaluation du programme.

4.3 Méthodes d'évaluation et instruments de mesure

4.3.1 Registre du personnel présent aux séances de formation

Les personnes qui participent aux séances de formation complètent une feuille de présence

(annexe 3). La proportion de personnes rejointes par les séances de formation est évaluée en

comparant les noms et les fonctions figurant sur la liste de présence et les informations déjà

disponibles ou fournies par les gestionnaires des établissements à cet effet.

4.3.2 Enquête téléphonique auprès des femmes

Une enquête téléphonique a permis de mesurer les connaissances des femmes sur les signes

associés au travail prématuré et sur la conduite à tenir lorsqu'un de ces signes se manifeste. La

perception des femmes de leur risque d'accoucher prématurément est évaluée par la même

occasion.

L'instrument utilisé pour évaluer les connaissances des femmes est un questionnaire comportant

deux (2) questions ouvertes et cinq (5) questions fermées (annexe 4). Il est accompàgné d'une

grille permettant de recueillir quelques données socio-démographiques consignées sur le Bulletin

de naissance vivante (âge, niveau de scolarité et parité) en vue de comparer les caractéristiques

de notre échantillon avec celles de la population estrienne. Il comporte également une introduction

comprenant les renseignements à transmettre aux femmes avant de vérifier si elles consentent à

répondre au questionnaire.

Par l'intermédiaire d'une mise en situation, la première question ouverte nous permet d'apprécier la

capacité des femmes à associer certains malaises, ressentis pendant la grossesse, à un risque

de travail prématuré. Dans la deuxième question, elles sont invitées à nous faire part de la

recommandation qu'elles feraient à la femme de cette mise en situation. La réponse à cette

question renseigne surtout sur les connaissances des femmes sur la conduite à prendre en

présence de signes de travail prématuré. À l'aide d'une question fermée, qui passe en revue les

principaux signes de travail préterme, les femmes sont invitées à dire si ces malaises sont

20

associés ou non au travail prématuré. On demande également aux femmes si elles croient qu'un

accouchement prématuré pourrait leur arriver.

Quatre questions ont pour objet de nous renseigner sur la présence de certains facteurs

pouvant influer sur le niveau de connaissances des femmes. On peut supposer que les

antécédents d'accouchement prématuré peuvent agir sur l'état des connaissances des femmes,

plus particulièrement sur les signes de travail prématuré. Par conséquent, à l'instar de Labrecque

et collaborateurs (1993), la présence de tels antécédents a été vérifiée. Des données sont

recueillies sur les antécédents de risque d'accoucher prématurément ainsi que sur le fait d'avoir

reçu des informations sur le sujet

Le questionnaire a été validé auprès de personnes expertes dans le domaine de la prévention

des accouchements prématurés. De plus, il a été pré-testé auprès de six (6) femmes ayant les

mêmes caractéristiques que celles de notre échantillon. Quelques modifications furent apportées

au questionnaire suite à cet essai. Le temps moyen pour répondre aux questions était de cinq

(5) minutes, ce qui est relativement court. Le questionnaire est conçu de façon à être répondu

facilement et en peu de temps. À cet effet, plusieurs auteurs mentionnent que l'entretien

téléphonique doit effectivement être bref (Dillman, 1978; Javeâu, 1992; Pineault et Daveluy, 1986;

Woodward et Chambers, 1982).

Particularités du questionnaire utilisé au temps 2 La version du questionnaire utilisée pour évaluer les connaissances des femmes suite à

l'implantation du programme intègre d'autres dimensions (voir annexe 4). Par une question, nous

vérifions si les femmes se souviennent d'avoir reçu le dépliant Si oui, elles sont invitées à nous

faire part de leur appréciation de l'utilité de celui-ci ainsi que de l'inquiétude que son contenu a pu

engendrer. La conduite adoptée par les femmes en présence de signes précurseurs de travail

prématuré est également évaluée.

Déroulement de l'entretien téléphonique Les femmes sont rejointes au téléphone par la coordonnatrice du projet, à partir de la troisième

semaine suivant l'accouchement pour laisser le temps à la famille de s'adapter à l'arrivée du

nouveau-né. Les appels ont lieu durant la journée et en dehors des heures habituellement

réservées au repas. Au besoin, une femme peut être rejointe en soirée, soit à sa demande ou

devant l'impossibilité d'entrer en contact avec elle durant la journée.

21

Dans le premier volet de l'entretien téléphonique, l'interviewer prend soin de transmettre un

certain nombre de renseignements aux répondantes. Après s'être présentée, elle précise

l'institution pour laquelle elle travaille. L'interviewer explique à la femme comment son numéro de

téléphone a été obtenu. Elle vérifie si le moment choisi pour l'entretien convient à la femme. Par

exemple, il arrivait que l'entretien soit reporté pour permettre à la mère d'allaiter son bébé.

Ensuite, elle explique brièvement en quoi consiste l'étude, le mode de collecte de données, le

temps requis pour répondre aux questions et elle répond aux questions.

Advenant qu'elle refuse de participer à l'étude, l'interviewer ne tente aucunement de la

convaincre de répondre au questionnaire téléphonique. Par ailleurs, si elle accepte, l'entretien se

poursuit.

Les questions et, selon le cas, les choix de réponses sont lus lentement pour en faciliter 1a

compréhension étant donné que la femme n'a pas accès à l'énoncé écrit de chacune des

questions. Dans le but de faciliter la rétention du contenu des questions, celles qui sont plus

longues sont répétées au moins une fois. À la fin de l'entretien téléphonique, l'interviewer

remercie la femmé pour sa participation à l'étude et elle lui rappelle l'attention qui est portée au

respect de la confidentialité des données.

4.3.3 Consultation des dossiers d'hospitalisation pour évaluer la précocité, des

admissions en milieu hospitalier pour travail prématuré

Les données consignées au dossier hospitalier des femmes de l'échantillon constitue la source

de données utilisée pour ce volet de l'évaluation. Deux (2) indices de mesure sont retenus pour

évaluer la précocité de l'admission, soit le nombre de semaines de grossesse et le niveau de

dilatation du col au moment de l'admission. Des informations sont recueillies à savoir s'il y a eu ou

non administration d'un traitement de tocolyse. La grille ayant servi à cette collecte de données

se trouve à l'annexe 5. Une fois toutes les données recueillies, une vérification est faite pour

s'assurer qu'une femme n'avait pas été hospitalisée dans plus d'un centre hospitalier pour ce

problème. En présence d'une telle situation, les données relatives à la première hospitalisation

sont retenues pour les fins de l'étude.

22

4.3.4 Questionnaire postal et groupe de discussion formé d'informateurs clés pour

identifier les facteurs facilitant ou contraignant l'implantation du programme

expérimental

L'identification des facteurs qui facilitent ou qui nuisent à l'implantation d'un programme de

prévention des accouchements prématurés constitue un exercice utile à la poursuite des travaux

dans le domaine de la prévention de la prématurité. Le point de vue du personnel qui côtoie les

femmes enceintes dans sa pratique peut apporter des renseignements essentiels à la poursuite

des travaux.

Ainsi, deux (2) mois après la fin de (Implantation du programme, un échantillon parmi le personnel

des différents services de santé est invité à exprimer son appréciation du matériel éducatif

(contenu, format, utilité dans la pratique) et de l'utilisation qu'il en fait. Aussi, il est invité è faire

part à l'équipe de sa perception de l'utilité d'un tel programme et des effets négatifs qu'il

engendre. Un questionnaire envoyé par la poste et accompagné d'une enveloppe de retour pré-

affranchie est un premier moyen utilisé pour obtenir l'opinion des personnes concernées. Le

questionnaire, complété de façon anonyme, est composé de questions fermées et de questions

ouvertes. Trois (3) versions de cet instrument sont disponibles, de façon à recueillir une

information pertinente auprès de chaque groupe d'intervenantes et d'intervenants (annexe 6).

Une version s'adresse au personnel du secteur communautaire ainsi qu'au personnel infirmier en

milieu hospitalier. La deuxième version vise plus particulièrement les médecins et les sages-

femmes et la dernière version est adaptée à la réalité des secrétaires et des réceptionnistes des

cliniques médicales (et, selon le cas, à celle des infirmières qui travaillent dans ces cliniques).

Un autre mode d'évaluation, soit un groupe de discussion formé d'informateurs clés, a également

pour but de consulter le milieu clinique afin d'obtenir son point de vue sur différentes dimensions

du projet (aspects positifs et aspects négatifs). Cette consultation a eu lieu sept (7) mois après

la période d'implantation. Vu le rôle crucial du personnel des services de santé à l'intérieur du

programme, il s'avère essentiel de considérer la critique qu'ils en font après l'avoir expérimenté

pendant un certain temps.

La tenue d'un journal de bord par les responsables du projet représente un autre moyen utilisé

pour identifier les facteurs qui influent positivement ou négativement sur le programme

expérimenté. Ces facteurs font l'objet de discussions entre les membres de l'équipe responsable

du projet tout au long du processus de l'étude.

23

4.4 Déroulement de l'étude

L'étude s'est déroulée sur une période de 18 mois, soit du mois de juillet 1995 à la fin du mois de

décembre 1996. Elle comportait quatre phases: les préparatifs, la collecte des données initiale

(temps 1), l'implantation du projet et la collecte de données réalisée suite à la période

d'implantation (temps 2). Le tableau 2 illustre les phases de l'étude ainsj que le temps consacré à

chacune d'elles.

La phase préparatoire comporte différents volets comme la conception du matériel éducatif

destiné aux femmes enceintes, l'élaboration des outils d'évaluation, la planification des séances

de formation du personnel ainsi que la collecte des données concernant l'état des connaissances

des femmes et la précocité de l'admission (temps 1).

Ensuite, le processus de formation du personnel est amorcé. Le contexte économique qui -

prévaut actuellement au pays n'incite nullement à la dépense; il fallait donc opter pour des

stratégies qui n'engagent aucun frais pour les établissements. En ce sens, les sessions de

formation ont été organisées dans chacun des mjlieux de travail pour s'adapter à la réalité de ces

milieux.

Quelques stratégies se sont avérées utiles pour rejoindre les différentes catégories de personnel

visées par les séances éducatives. Au moins deux (2) formations sont offertes dans chacune

des sept Municipalités régionales de comté (MRC) de la région de l'Estrie. Les intervenantes et

les intervenants non affiliés à des milieux de travail spécifiques ont été contactés , individuellement

et invités à participer à l'une ou l'autre des séances de formation offertes dans leur MRC. Le

personnel de direction des organismes ou établissements de santé a été rejoint pour leur

expliquer le programme et la pertinence des séances de formation offertes à toutes les

personnes susceptibles d'intervenir auprès des femmes enceintes. Par la même occasion,

quelques éléments de la structure organisationnelle sont évalués afin d'orienter les décisions

concernant la durée des séances et le moment le plus approprié pour les réaliser. Parfois,

d'autres informations sont recueillies comme l'existence de mythes ou de difficultés dans la

pratique (exemple: transmission aux femmes enceintes de conseils inappropriés).

24

Tableau 2 Phases de l 'étude

Préparatifs Durée: 2 mois

conception du matériel éducatif pour les femmes enceintes

planification des séances de formation pour le personnel des soins de santé visé

conception des instruments de mesure

validation du matériel conçu pour l'étude

Collecte des données : temps 1 Durée: 5 mois

enquête téléphonique pour évaluer l'état des connaissances des femmes avant la période d'implantation (auprès de 300 femmes qui ont accouché en août, septembre et octobre 1995)

consultation des dossiers d'hospitalisation avant la période d'implantation, pour évaluer la précocité de l'admission pour travail prématuré en milieu hospitalier et pour identifier le traitement administré (femmes hospitalisées durant la période allant de juin à novembre 1995 inclusivement)

Implantation Durée 4 mois

formation des intervenantes et des intervenants qui travaillent auprès des femmes enceintes

distribution du matériel éducatif auprès des médecins, des responsables de rencontres prénatales, des sages-femmes et des personnes qui interviennent dans le cadre du programme OLO

adaptation des protocoles du fichier régional Info-santé

Collecte des données: temps 2 Durée: 7 mois

enquête téléphonique pour évaluer l'état des connaissances des femmes, 4 mois suivant la période d'implantation (auprès de 300 femmes qui ont accouché en août, septembre et octobre 1996)

consultation des dossiers d'hospitalisation, 2 mois suivant la période d'implantation, pour évaluer la précocité de l'admission pour travail prématuré en milieu hospitalier et pour identifier le traitement administré (femmes hospitalisées durant la période allant de juin à novembre 1996)

évaluation de la proportion d'intervenantes et d'intervenants rejoints par les séances de formation

questionnaire postal et rencontre avec des informateurs clés pour identifier les facteurs facilitants et facteurs contraignants l'implantation d'un programme: après 2 et 7 mois d'implantation : juin et déc. 1996

25

Toutes les informations recueillies au moment du contact initial avec les personnes concernées

ont permis d'adapter les séances de formation aux particularités des milieux. À titre d'exemple,

en milieu hospitalier, les formations se tiennent à différents moments de la journée pour rejoindre

le personnel de chacun des quarts de travail. La durée des séances varie selon les particularités

des établissements: pour s'adapter aux exigences des milieux hospitaliers, les séances sont

écourtées et l'essentiel de l'information est transmis au personnel. Le personnel des cliniques

médicales, principalement constitué de secrétaires et de réceptionnistes, a l'opportunité de

participer à des séances d'information offertes dans leur propre milieu de travail, selon leurs

disponibilités.

Finalement, la collecte des données (temps 2) concernant les connaissances, des femmes,

la précocité de l'admission en centre hospitalier et les facteurs pouvant affecter la réalisation d'un

tel programme de prévention est effectuée.

4.5 Méthodes d'analyse des données

Outre les analyses de base comme le calcul des proportions et des moyennes, des

comparaisons de proportions sont effectuées par la méthode du chi-carré. Soulignons que les

probabilités sont calculées à l'aide d'une méthode exacte, laquelle permet d'obtenir des résultats

valables même en présence de cellules à effectifs restreints. Le test de t et l'analyse de

variance sont employés pour les comparaisons des moyennes des groupes. Le seuil de

signification est établi à ,05.

Une analyse qualitative du contenu des réponses ouvertes de l'enquête téléphonique en vue

d'évaluer les connaissances des femmes a permis de regrouper les réponses en catégories

avant de procéder aux analyses statistiques.

La proportion de personnel des services de santé rejointe par les séances de formation est

évaluée le plus précisément possible à partir de l'information disponible.

L'appréciation des intervenantes et des intervenants est examinée par une approche plus

qualitative pour dégager le sens des commentaires émis. Une analyse qualitative du contenu de

cette appréciation a conduit à des classements ou à des catégories de réponses. Les réponses

aux questions fermées sont simplement compilées pour dégager les tendances.

26

4.6 Aspects déontologiques

Dans la réalisation de cette étude, différentes mesures servent à protéger l'intégrité des

personnes visées.

Toutes les femmes enceintes sont visées par le projet de prévention, par conséquent aucun

sous-groupe de femmes ne peut être lésé par une absence d'information. Le contenu des

formations pour le personnel des différents services de santé et celui du matériel éducatif ont été

validés auprès de personnes expertes dans le domaine de la prévention des accouchements

prématurés. Cet exercice vise à véhiculer une information exacte sans alarmer inutilement les

femmes. Des intervenantes et des intervenants ainsi que des femmes ont été consultés pour

vérifier si les dépliants risquaient d'occasionner des effets négatifs auprès de la clientèle-cible.

Les parents d'un bébé né prématurément ont autorisé l'équipe à utiliser la photo de leur bébé pour

illustrer le dépliant

Les données recueillies pour évaluer les connaissances des femmes sur la prématurité ont été

utilisées en respectant l'esprit du consentement figurant sur le formulaire de Bulletin de naissance

vivante. Au moment de la conception du questionnaire téléphonique et du déroulement de la

cueillette de données, la réalité quotidienne des femmes qui ont accouché récemment est prise en

compte. De plus, les femmes rejointes recevaient les informations nécessaires à un

consentement éclairé.

Les répondantes étaient assurées que leurs réponses seraient confidentielles et qu'elles seraient

traitées de façon à respecter l'anonymat dans les étapes ultérieures de la recherche. Ainsi, seul

un numéro d'identification figurait sur les questionnaires. Les femmes sont libres de répondre ou

non au questionnaire. Aucune pression n'était faite pour convaincre les femmes de répondre à

l'enquête: à la moindre hésitation, l'interviewer précisait à la femme qu'elle n'était pas obligée de

répondre, qu'elle n'encourait aucun préjudice en cas de refus. À la fin de l'entretien, les bonnes

réponses étaient transmises aux femmes qui en faisaient la demande.

Pour évaluer la précocité de l'admission en milieu hospitalier, il était nécessaire de consulter

directement le dossier hospitalier des femmes. Pour ce faire, deux (2) membres de l'équipe ont

obtenu des Directeurs des services professionnels des centres hospitaliers l'autorisation de

consulter les dossiers des femmes admises à la salle d'accouchement ou sur une unité mère-

enfant durant la période correspondant à l'échantillonnage. La saisie des données s'est

27

effectuée en respectant les règles de la confidentialité et les données ont ensuite été traitées de

façon à préserver l'anonymat des personnes.

Des mesures ont également été prises pour respecter l'anonymat du personnel qui a participé à

l'évaluation du programme expérimental par le biais du questionnaire postal. D'aucune façon, 0

n'était possible d'identifier les répondantes et les répondants. Une fois transcrit, le point de vue

des informateurs clés ayant participé au groupe de discussion est validé auprès de chacun

d'eux.

28

5. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET DISCUSSION

5.1 Introduction

Cette partie se divise en quatre sections, chacune correspondant à un des objectifs de l'étude.

Ainsi, les données concernant le personnel rejoint par les séances d'information sont d'abord

présentées. L'état des connaissances des femmes fait l'objet de la deuxième section. Viennent

ensuite, les résultats concernant la précocité de l'admission en centre hospitalier pour un ou des

signes de travail prématuré. La dernière section porte sur l'identification de facteurs qui facilitent

ou qui contraignent l'implantation du programme expérimental de prévention des accouchements,

prématurés.

5.2 Intervenantes et intervenants rejoints par les séances de formation

5.2.1 Séances de formation offertes

Près d'une centaine de séances de formation (99) ont permis de rejoindre un grand nombre

d'intervenantes et d'intervenants de la région (353). Soixante (60) s'adressaient principalement

au personnel infirmier appelé à être en contact avec les femmes enceintes, 25 étaient adaptées

aux besoins du personnel des cliniques médicales, en majorité composé de réceptionnistes, alors

que 13 autres séances ont été réalisées auprès des médecins de la région qui ont des femmes

enceintes parmi leur clientèle. Une séance s'adressait plus particulièrement aux sages-femmes

du Centre de Maternité.

5.2.2 Proportion d'intervenantes et d'intervenants rejoints

Le tableau 3 illustre la proportion d'intervenantes et d'intervenants ayant assisté aux séances de

formation. Les proportions sont estimées avec le plus de précision possible, à partir des

données disponibles sur la population à l'étude.

29

Tableau 3 Proportion d'intervenantes et d'intervenants

ayant participé aux séances de formation

Catégories de personnes Personnes ayant participé aux séances de formation

Nombre rejoint Nombre potentiel Proportion (%) Médecins

. médecins qui pratiquent des accouchements

22 23 95.6

. médecins qui font des suivis de grossesse (sans pratiquer les accouchements)

59 100 59

Personnel des cliniques médicales

47 61 77

Personnel de la Villa Marie-Claire

6 8 75

Personnel infirmier et autre personnel *

s '

. de la centrale régionale Info-santé

11 11 100

des CLSC (secteurs enfance-famille, Info-santé et services courants)

50 62 80,6 '

des salles d'urgence des hôpitaux (excluant ceux où se pratiquent des accouchements)

36 78 46,1

. des unités mère-enfant et des salles d'accouchement des hôpitaux

110 156 70,5

Responsables des rencontres prénatales

11 12 91,7

Sages-femmes 1 5 20

Total 353 516 68,4

* Parmi les personnes rejointes, signalons les infirmières-auxiliaires, les préposées aux bénéficiaires et les puéricultrices

30

Certaines catégories de personnel ont été rejoints à 90% tel que prévu. Ainsi, on remarque un

taux de participation très élevé chez le personnel infirmier de la centrale régionale Info-santé

(100%), les médecins qui pratiquent des accouchements (95,6%) et les responsables de

rencontres prénatales (91,7%). Pour d'autres catégories de personnel, la proportion de

personnes rejointes est en-deçà de l'objectif prévu. Environ 80 % du personnel des CLSC

appelé à intervenir auprès des femmes enceintes a été rejoint ainsi que le trois-quarts (75%) du

personnel de la Villa Marie-Claire. Malgré un calendrier de formations adapté à la réalité des

milieux hospitaliers, le taux de participation du personnel des unités mère-enfant s'élève à 70,5%.

Tout ce personnel joue un rôle important auprès des femmes enceintes et par conséquent,

devait être rejoint de façon prioritaire.

Par ailleurs, le personnel infirmier oeuvrant dans les salles d'urgence des centres hospitaliers

n'offrant pas de services d'accouchement a été plus difficile à rejoindre (46,1%). Ces. résultats

s'expliquent en grande partie par la non participation d'un centre hospitalier de la ville de

Sherbrooke. Toutefois, les femmes enceintes se réfèrent peu à ce centre car elles se tournent

davantage vers la salle d'urgence du centre hospitalier où elles accoucheront. La grande

dispersion géographique des médecins qui font des suivis de grossesse sans pratiquer

d'accouchements peut expliquer que seulement 59% d'entre eux ont participé aux séances de

formation offertes. Cependant leur clientèle est référée en cours de grossesse aux médecins

qui pratiquent des accouchements, qui eux ont été rejoints dans une proportion beaucoup plus

élevée (95;6%). La participation plus faible des sages-femmes s'explique par le mode de

fonctionnement propre au Centre de maternité: une d'entre elles était chargée de recevoir

l'information et de la transmettre aux autres membres de l'équipe.

L'étude menée à Haguenau en France (Papiemik et al., 1985; Papiemik et Dreyfus, 1987) inclut

un volet de sensibilisation du personnel concerné, mais on ne connaît pas la proportion

d'intervenantes et d'intervenants rejoints. Dans une étude semblable à celle-ci, Yawn et Yawn

(1989) semblent avoir rejoint toutes les personnes concernées par la prévention des

accouchements prématurés. Les conditions de réalisation de leur étude ont fort probablement

facilité cette opération. En effet, leur projet fut expérimenté dans une région semi-rurale du

Minnesota, desservi par un seul centre de santé, où se pratiquent environ 400 accouchements

par année (vs environ 3300 en Estrie). Le personnel est donc regroupé sous un même toit et

quatre (4) médecins assurent tous les suivis prénatals des femmes enceintes de cette région.

Dans la région de l'Estrie, la situation est toute autre et un nombre beaucoup plus important de

personnel oeuvrant dans différents milieux d'intervention est visé par le projet de prévention. Ce

31

facteur explique en partie les difficultés à rejoindre tout le personnel concerné par la prévention

des accouchements prématurés. D'autres facteurs viennent s'ajouter à celui-ci, comme la

mobilité du personnel et la charge de travail, lesquelles sont accentuées par les changements

actuels du système de santé au Québec. Les formations étant offertes pendant les heures de

travail, il est parfois difficile pour tout le personnel d'organiser son travail pour y assister. Par

ailleurs, cette formule a l'avantage de rejoindre le personnel dans son milieu et d'éviter qu'il n'ait à

se déplacer après les heures de travail, ce qui pourrait en décourager certains.

Afin de s'adapter à la situation décrite ci-haut, observée surtout en milieu hospitalier et dans les

cliniques médicales, la durée des séances de formation fut écourtée, tout en couvrant l'essentiel

du contenu à transmettre. De plus, un grand nombre de formations furent offertes de façon à

rejoindre le plus de personnes possible. Par exemple, afin d'informer une proportion importante

de réceptionnistes de cliniques médicales, les formations ont été offertes à travers la région,

dans chacune de ces cliniques.

Les séances de formation ont permis d'informer la majorité des personnes qui sont les plus

susceptibles d'être en contact avec des femmes enceintes dans le cadre de leurs activités

professionnelles. Malgré les difficultés rencontrées, il importe de poursuivre les efforts de

sensibilisation du personnel afin de s'assurer que les principes de prévention des

accouchements prématurés soient partagés par l'ensemble des personnes impliquées auprès

des femmes enceintes. Comme le mentionnent Papiemik et Dreyfus (1987), « Si une critique ou

des doutes sont exprimés par les membres de l'équipe, même les moins gradés, l'idéologie de la

prévention est moins bien acceptée par le public » (p.81).

5.3 Connaissances des femmes sur le travail prématuré

5.3.1 Caractéristiques des femmes qui ont répondu au questionnaire téléphonique

Le tableau 4 montre l'âge, le niveau de scolarité et la parité des répondantes, tel qu'inscrits sur le

Bulletin de naissance vivante. Il renseigne également sur les antécédents d'accouchement

prématuré de ces femmes.

32

Tableau 4 Caractéristiques des répondantes

au questionnaire téléphonique

Caractéristiques

Répondantes

Caractéristiques Temps 1 n = 300

Temps 2 n = 299

Caractéristiques

n % n % Age

19 ans ou-20-24 ans 25-29 ans 30-34 ans 35 ans ou +

11 81

112 71 25

3,7 27,0 37,3 23,7 8,4

19 88

100 72 20

6,4 29,4 33,4 24,1 6,7

Scolarité 4

11 ans et moins 12 à 14 ans 15 ans et plus

90 112 69

33.2 41.3 25,5

60 107 123

20,7 36,9 42,4

Parité

Primipare Multipare

121 179

40,3 59,7

122 177

40,8 59,2

Antécédent d'accouchement prématurité 42 14,0 40 13,4

* L'information concernant ta scolarité était absente sur 29 Bulletins de naissance vivante au temps 1 et sur 9 d'entre eux au temps 2

La comparaison à posteriori des caractéristiques des répondantes des deux (2) échantillons

(temps 1 et temps 2) montre que le niveau de scolarité diffère significativement entre les deux (2)

groupes (p = ,003) et ce, même si le même mode d'échantillonnage a été effectué. En effet, le

taux de femmes ayant un niveau de scolarité égal ou supérieur à 15 ans est plus élevé chez les

répondantes au temps 2.

Les résultats indiquent que les deux (2) groupes sont comparables en termes d'âge, de parité et

d'antécédents d'accouchement prématuré. Le taux de femmes de chacun des échantillons qui ont

déjà accouché prématurément s'élève à environ 14%. Ce taux inclut le dernier accouchement

ainsi que toutes les expériences antérieures d'accouchement prématuré, ce qui explique un taux

en apparence élevé comparativement à celui du Québec, lequel se situe à 7,1% pour l'année

1995 (Levesque, 1997).

33

L'âge des femmes des deux (2) échantillons se compare à celui de la population de femmes qui

ont accouché en Estrie (population cible) en 1994. Le niveau de scolarité tend à être inférieur à

celui de la population cible au temps 1 (p = ,0095) et supérieur à celui-ci au temps 2 (p = ,0123).

Pour obtenir le nombre prévu de répondantes, 340 Bulletins de naissance vivante ont été utilisés

pour former le premier échantillon (temps 1) et 327 pour le deuxième (temps 2). Les non

répondantes sont celles qui n'ont pu être rejointes après cinq (5) tentatives ou celles qui ont

refusé de répondre à l'enquête téléphonique. On constate que la proportion de femmes ayant

refusé de participer à l'enquête téléphonique est minime, soit respectivement 3% et moins de 1%

aux temps 1 et 2 chez les femmes contactées pour faire partie de l'étude.

Les données socio-démographiques des répondantes diffèrent sensiblement de celles des non

répondantes. Ces dernières tendent à être plus jeunes que les femmes qui ont accepté de

répondre au questionnaire (p = ,0027 temps 1; p = ,0092 temps 2). Les non répondantes au

temps 1 sont également moins scolarisées que les répondantes (p = 0,0184). Cette tendance

s'observe principalement chez celles qui ont refusé de répondre au questionnaire. Aucune

différence significative n'est observée entre les deux groupes en ce qui a trait à la parité et ce,

pour les deux phases d'évaluation (temps 1 et temps 2).

5.3.2 Connaissances des femmes sur les signes précurseurs et sur la conduite à

suivre

Les femmes prennent, en moyenne, cinq (5) minutes pour répondre au*, questionnaire

téléphonique utilisé au temps 1. Un peu plus de temps est nécessaire pour compléter le

questionnaire employé au temps 2, soit 6,5 minutes. Cette différence s'explique par l'ajout de

questions au temps 2, questions visant à évaluer des éléments entourant le matériel éducatif et la

présence de signes de travail prématuré au cours de la dernière grossesse. Les données

relatives aux connaissances des femmes sur la prématurité sont présentées au tableau 5.

34

Tableau 5 Connaissances des femmes sur la prématurité

Bonnes réponses Thèmes étudiés Temps 1

n = 300 Temps 2 n = 299 P

n % n % Mise en situation

Reconnaissance du risque d'accouchement prématuré

232 77 >3 271 90,6 < .001

Conduite à tenir en présence de signes de travail prématuré

238 79,3 252 84,3 ,044

Identification des signes de travail prématuré

. douleurs au bas du dos 134 44,7 206 68,9 <,001

. serrements de l'utérus 270 90,0 . 269 90,0 . MS

. augmentation ou modification des pertes ou des écoulements vaginaux

183 6110 231 77,3 <,001

. pression de la tête du bébé vers le bas 186 62,0 209 69,9 NS

Score global _ 06,0 _ 76,2

Score 4/4 60 20,0 121 40,6 <,001

Au temps 1, soit avant l'expérimentation du projet, 77,3% des répondantes au questionnaire

téléphonique ont reconnu, dans l'histoire de cas qui leur était présentée, qu'il y avait un risque

d'accouchement prématuré. Par ailleurs, au temps 2, la proportion de bonnes réponses atteignait

90,6%, ce qui représente un résultat significativement différent du précédent (p < ,001). Les

résultats au temps 1 s'apparentent à ceux obtenus par Labrecque et collaborateurs (1993) dans

une étude conduite auprès de femmes enceintes du Québec. En effet, 32,7% des femmes

enceintes de cette étude n'avaient pu identifier le risque de menace de travail prématuré dans

une histoire de cas qui leur était présentée.

La proportion de femmes qui identifient correctement les signes de travail prématuré varie de

45% à 90% selon le signe qui leur est présenté. Les serrements de l'utérus, même sans douleur,

constitue le signe le mieux identifié alors que les maux de dos représentent le plus méconnu. La

tendance est la même au temps 1 et au temps 2. Toutefois, les répondantes de la deuxième

évaluation (temps 2) ont reconnu dans une proportion significativement plus élevée les maux de

dos comme étant un signe précurseur de travail prématuré. Comme les douleurs au dos peuvent

être liées à des problèmes d'ordre musculo-squelettique, plusieurs femmes avaient tendance à ne

35

pas les associer au risque d'accoucher prématurément On les considère comme un malaise

inhérent à la grossesse. L'augmentation des pertes ou des écoulements vaginaux est reconnu

par une plus forte proportion de femmes lors de l'évaluation au temps 2. Pour ce qui est

d'associer la sensation de pression de la tête du bébé vers le bas au risque de travail prématuré,

les résultats indiquent qu'il n'y a aucune différence significative entre les réponses des

répondantes des deux (2) échantillons. La difficulté à reconnaître que les maux de dos et la

pression de la tête du bébé vers le bas soient associés au travail prématuré a également été

observée dans l'étude réalisée par Freston et collaborateurs (1997).

Les résultats obtenus pour cette question ont ensuite été traduits en un score global pour fins de

comparaison. L'analyse de ces données permet de constater qu'au temps 2, une proportion

significativement plus élevée de femmes obtient un score de quatre sur quatre (p < ,001), c'est-à-

dire qu'elles parviennent à identifier les quatre (4) signes de travail prématuré qui Jeur sont

présentés. Une augmentation de 20% du taux de scores parfaits (4/4) est observée entre les.

deux moments d'évaluation. La moyenne de bonnes réponses obtenues est plus élevée après le

début de l'expérimentation du projet

Une proportion assez élevée de femmes est en mesure d'identifier correctement la conduite à

tenir en présence de signes de .travail prématuré (environ 80%). Cette proportion tend à être un

peu plus élevée au temps 2, quoique la différence ne soit pas très significative.

Advenant une nouvelle grossesse, environ 60% des femmes de chacun des deux échantillons

pensent que leur accouchement pourrait survenir prématurément Les résultats obtenus diffèrent

de ceux de l'étude de Labrecque et collaborateurs (1993) dans laquelle seulement 31,8% des

femmes considèrent qu'elles-mêmes pourraient accoucher prématurément II est reconnu qu'une

proportion importante d'accouchements prématurés ne peut être expliquée et, en ce sens, il serait

capital que toutes les femmes se sentent concernées par l'éventualité d'une telle issue pour leur

grossesse. Selon Massé (1995) il existe une certaine continuité entre les représentations et les

comportements concrets de recherche de solution dans le domaine de la santé. Dès lors, la

façon de se représenter leur propre risque d'accoucher prématurément pourrait être associé aux

actions entreprises par les femmes dans le but de prévenir une telle éventualité.

5.3.3 Variables associées aux connaissances des femmes

Les liens entre quelques variables et les résultats obtenus ont fait l'objet d'analyses de variance.

Deux (2) données socio-démographiques ont été étudiées, soit l'âge et le niveau de scolarité.

36

D'autres variables pouvant être liées aux connaissances des femmes sur la prématurité ont été

examinées. Ce sont la parité, l'antécédent d'accouchement prématuré, le fait d'avoir été informée

sur le travail prématuré lors de cours prénatals, au moment du suivi habituel de grossesse ou par

le biais du dépliant d'information conçu dans le cadre du projet Le fait d'avoir été informée d'être

à risque d'accoucher prématurément a également été étudié.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les analyses révèlent qu'aucune de ces variables n'est

associée de façon significative à la reconnaissance du risque d'accoucher prématurément (mise

en situation) ni à l'identification des signes de travail prématuré par les femmes des deux

échantillons (temps 1 et temps 2). Les données indiquent que les femmes multipares au temps 1

et celles qui ont suivi des cours prénatals tendent à reconnaître avec plus d'exactitude les signes

de travail prématuré qui leur sont présentés, quoique la différence n'est pas significative.

L'âge des répondantes au temps 1 est lié de façon significative au choix d'une conduite à tenir

(p=,028). Ce sont les plus jeunes (19 ans ou moins) qui éprouvent le plus de difficulté à identifier

la conduite appropriée en présence de signes de travail prématuré, seulement 45,5% d'entre elles

répondent correctement à cette question. Au temps 2, seul le niveau de scolarité des

répondantes est associé à la détermination de la conduite à tenir (p = ,028). Celles ayant un

niveau de scolarité de 15 ans et plus ont reconnu, dans une proportion assez élevée, la conduite

indiquée en pareilles circonstances (91% vs 80% pour les niveaux de scolarité moins élevés).

Les résultats indiquent qu'il n'y a aucun lien entre les autres variables à l'étude et les réponses

obtenues à cette question.

5.3.4 Discussion des résultats de l'évaluation des connaissances des femmes

L'objectif prévu, à savoir que 85% des femmes de l'étude soient en mesure de reconnaître les

signes de travail prématuré, n'a pu être atteint, mais la proportion d'entre elles qui ont reconnu

tous les signes présentés a augmenté de façon significative et ce, malgré une période

d'expérimentation relativement brève. La conduite à tenir est identifiée par environ 85% des

femmes, tel que prévu à l'objectif.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer que l'état des connaissances des femmes ayant participé à

l'étude atteigne un niveau moins élevé que prévu. D'abord, l'évaluation avait lieu environ un mois

après l'accouchement contrairement à l'étude de Labrecque et collaborateurs (1993) qui avait

rejoint des femmes pendant leur grossesse. Par conséquent, l'information recherchée auprès

37

des femmes a pu être oubliée, d'autant plus qu'elles étaient fort occupées à prendre soin d'un

nouveau-né.

Aussi, les programmes qui ont démontré leur efficacité en matière de prévention des

accouchements prématurés (Bréart et al., 1995; Yawn et Yawn, 1989) se sont échelonnés sur

une période plus longue que celle de cette étude. Une expérimentation d'une durée supérieure

aurait permis de rejoindre une plus grande proportion du personnel concerné et de clarifier le

contenu des messages éducatifs s'adressant aux femmes enceintes. Dans la littérature, on

qualifie les signes précurseurs de travail prématuré comme étant flous et difficiles à reconnaître

(Creasy, voir Creasy et Resnik, 1994; Katzet al., 1990; Patterson et al., 1992), d'où la nécessité

de transmettre un message qui soit le plus clair possible. Considérant le nombre important de

personnes impliquées auprès de la clientèle visée et des lieux d'intervention variés, il est difficile

de contrôler la qualité des interventions éducatives réalisées auprès des femmes enceintes.

Yawn et Yawn (1989) ont pu contrôler cette variable puisqu'un seul établissement de santé

offrait des services de santé durant la période prénatale. De plus, les femmes de l'Estrie n'ont pu

bénéficier d'un enseignement offert de façon systématique par une personne spécialisée dans le

domaine de l'éducation pour la santé prénatale tel que ce fut le cas pour le projet américain.

D'autres projets de prévention ont également utilisé cette stratégie d'intervention, principalement

auprès des femmes plus à risque d'accoucher prématurément (Collaborative group on preterm

birth prevention, 1993; Hobel et al., 1994; Yawn et Yawn, 1989). _ . ..

5.4 Précocité de l'admission en centre hospitalier pour travail prématuré

Deux indicateurs ont permis d'évaluer la précocité de l'admission, soient le niveau de dilatation du

col et le nombre de semaines de grossesse au moment de l'hospitalisation. Le tableau 6 présente

les résultats obtenus à cet effet.

Le nombre de semaines de gestation au moment de l'hospitalisation et le niveau de dilatation du

col ne diffèrent pas de façon significative entre les deux temps d'évaluation. L'étude de ces deux

(2) indicateurs ne laisse voir aucune augmentation du nombre d'admissions précoces (vs les

admissions tardives) liées à la présence d'un malaise susceptible d'être un signe précurseur de

travail prématuré. Aucune différence significative n'est observée entre les deux (2) échantillons

quant à la proportion de femmes qui ont reçu un traitement tocolytique pendant leur

hospitalisation. Les résultats indiquent que le lieu d'hospitalisation ne diffère pas de façon

38

significative entre les deux (2) échantillons, les femmes des deux (2) échantillons étant réparties

de façon semblable entre les trois (3) centres hospitaliers participants.

Tableau 6 Indicateurs de la précocité de l'admission en centre hospitalier :

nombre de semaines de gestation et dilatation du col lors des évaluations (temps 1, temps 2)

Indicateurs de la précocité de la consultation

Nombre et proportion de femmes hospitalisées et présentant un signe de

travail prématuré

Indicateurs de la précocité de la consultation

Temps 1 Temps 2 Indicateurs de la précocité de la consultation

n % n % Nombre de semaines de gestation

20 à 28 semaines 34

CM

Ç> 26 22,4

29 à 32 semaines 46 26,0 33 28,4

33 ou 34 semaines 34 19,2 18 15,5

35 ou 36 semaines 63 35,6 39 33,6

Total 177 l i i f i F ! 116 100

Dilatation du col

0cm 42 33

1 cm 42 | | 1 1 1 : • 22 19,6

2cm 28 18,5 22 19,6

3cm 14 9,3 15 13,4

4cm 14 9,3 7 6,3

5 cm et plus 11 7,3 13 11,7

Total 151 100 112 100

Temps 1: Moyenne: 31,7 semaines; écart-type: 4,3 Temps 2: Moyenne: 31,6 semaines; écart-type: 4,1

39

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la non atteinte de l'objectif visé. D'abord, la faible taille des

échantillons ne permet pas de tirer de conclusions valables. Par ailleurs, on peut supposer

qu'une plus forte proportion de femmes ont été informées des signes de travail prématuré, ce qui

a pu les encourager à consulter une ressource professionnelle dès l'apparition de signes

précurseurs sans avoir à être hospitalisées. Par conséquent, la pertinence même de l'objectif est

discutable. Ainsi pour mesurer l'impact du programme sur le comportement préventif des femmes,

il faudrait également considérer la consultation faite auprès d'une ressource professionnelle en

matière de santé. Mais ceci constitue un indicateur difficile à mesurer considérant ta variété de

ressources professionnelles à la disposition des femmes (Centre régional Info-santé, unités

mère-enfant, services de santé communautaire, ...). Yawn et Yawn (1989) ont pu évaluer le

nombre d'appels téléphoniques et de consultations médicales par jour qui était attribué au

programme de prévention des accouchements prématurés.

Aussi, lors du questionnaire téléphonique, des femmes ont dit s'être reposées ou avoir diminué

leurs activités quotidiennes suite à un malaise pouvant être un signe précurseur de travail

prématuré. Suite à ces actions, chez plusieurs d'entre elles, tout est rentré dans l'ordre, de sorte

qu'elles n'ont pas eu à consulter une ressource professionnelle. Les mesures prises par ces

femmes correspondent à un moyen valorisé à l'intérieur du programme français de prévention

des accouchements prématurés, lequel consiste à réduire les activités de la vie quotidienne

(Papiemik et Dreyfus, 1987).

5.5 Facteurs facilitant et facteurs contraignant la réalisation du programme de

prévention des accouchements prématurés

Plusieurs facteurs susceptibles soit de faciliter, soit de nuire à la réalisation d'un projet de

prévention des accouchements prématurés ont été identifiés tout au long de l'étude grâce à la

collaboration de plusieurs personnes.

5.5.1 Sources d'information relatives à l'identification des facteurs

Outre les membres de l'équipe responsable du projet, les personnes qui ont collaboré à

l'identification des facteurs (voir tableau 7) sont le personnel rejoint par les séances d'information

et les répondantes au questionnaire téléphonique du temps 2 (n = 299).

40

Au total, 29 questionnaires d'appréciation du personnel ont été analysés ainsi que le contenu de

la rencontre avec le groupe de discussion (n = 10). Plusieurs disciplines et milieux d'intervention

sont représentés, ce qui permet de couvrir divers points de vue: médecins omnipraticiens ou

obstétriciens, sage-femme, personnel des cliniques médicales et personnel infirmier des unités

mère-enfant de la centrale régionale Info-santé, de la santé communautaire ou responsable de

rencontres prénatales.

Tableau 7 Sources d'information relatives à l'identification

des facteurs facilitant ou contraignant la réalisation du programme

Sources d'information Nombre de personnes

Femmes ayant participé au questionnaire téléphonique au temps 2

299

Personnel ayant participé aux séances de formation

Questionnaire d'appréciation

Groupe de discussion

29

10

Membres de l'équipe responsable du projet 3

341

5.5.2 Synthèse des principaux facteurs identifiés

Les facteurs sont regroupés, sous forme de tableau (voir tableau 8), selon qu'ils concernent un

des aspects suivants du projet: les objectifs, la durée, les stratégies employées ainsi que les

réactions du personnel et des femmes.

41

Tableau 8 Facteurs facilitant et facteurs contraignant

la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés

.. . . 1.0BJ ECTÏFS Facteurs facilitants Facteurs contraignants

- Objectifs pertinents s'apparentant aux résultats visés par des programmes efficaces

- Objectifs visant la participation de toutes les catégories de personnel de la région impliqué auprès des femmes enceintes ce qui facilite une plus grande uniformisation des connaissances et des interventions en matière de prévention des accouchements prématurés

- Objectifs visant l'ensemble des femmes enceintes plutôt qu'uniquement celles à risque élevé. Plusieurs auteurs privilégient cette stratégie.

- Objectif sur la précocité de l'admission difficilement mesurable

2, Durée du projet Facteurs facilitants Facteurs contraignants

- Expérimentation de courte durée comparativement à d'autres programmes dont la durée varie de 2 à 10 ans.

3. Stratégie: formation , Facteurs facilitants Facteurs contraignants

- Planification rigoureuse, objectifs et contenu appuyés sur la littérature et revus par des experts

- Séances de formation adaptées à chaque catégorie de personnel quant au choix de la personne-ressource, du contenu et de la durée des séances

Prise en compte des horaires du personnel: formation offerte dans les milieux pendant les heures de travail ou lors des réunions du personnel (coûts moins élevés, les gens étant déjà sur place)

- Information portant, entre autres, sur le contenu des dépliants afin que tout le personnel impliqué auprès des femmes enceintes soit au courant de l'information qui leur est donnée et ce, dans le but de mieux répondre aux préoccupations des femmes

Difficulté à rejoindre tout le personnel vu les horaires, la mobilité et la charge de travail de celui-ci

Contraintes liées au fait que les séances de formation sont offertes dans les milieux: 1) nécessité de s'adapter à la réalité de chaque milieu; 2) durée relativement courte des séances, ce qui limite les discussions; 3) interruptions plus fréquentes

Investissement de temps considérable pour le personnel chargé de la formation (parfois pour rejoindre 3 ou 4 personnes) lié au nombre de sessions nécessaires dans chaque milieu et à la distance à parcourir pour rejoindre tout le personnel

- Peu de temps accordé aux discussions entourant les mythes et les croyances du personnel face au projet de prévention surtout si les séances étaient plus courtes.

42

Tablèau 8 (suite) Facteurs facilitant et facteurs contraignant

la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés

3. Stratéaiè: matériel éducatif Facteurs facilitants Facteurs contraignants

- Objectifs et contenu des dépliants et de l'affiche validés par des experts et axés sur la reconnaissance des signes précurseurs de travail prématuré, ce qui constitue un aspect fondamental de la prévention des accouchements prématurés

- Principales qualités du matériel éducatif: . clarté du message en général . qualité de l'aspect visuel (illustrations et

peu de texte) . utilité en tant que support à l'intervention

éducative . compris par les femmes peu importe leur

niveau de scolarité (selon le personnel consulté)

. accessibilité (ex.: affiches bien en vue à l'intérieur des cliniques de santé)

- Vaste réseau de distribution: par les responsables du suivi prénatal, des rencontres prénatales et du suivi OLO, tant du milieu francophone qu'anglophone (dépliants disponibles en version anglaise)

- La moitié des femmes ayant participé au questionnaire téléphonique (temps 2) se souvient avoir reçu le dépliant et ce, malgré qu'il s'agisse d'une étude rétrospective réalisée dans un moment de vie exigeant pour la répondante

- L'affiche a retenu l'attention des femmes

- Difficulté de concevoir un matériel éducatif susceptible de capter l'attention de la clientèle visée (message clair sans être trop dense)

Chez le personnel consulté: perception de l'inutilité.du 2 e dépliant s'adressant spécifi-quement aux femmes à risque d'accoucher prématurément

- Points faibles du matériel éducatif: imprécision des informations sur les signes précurseurs suivants: 1) les maux de dos (nécessité de mieux les distinguer de ceux d'origine miisculo-squelettique), 2) les serrements au ventre (mieux connus comme étant « le ventre qui devient dur »), 3) les pertes ou les écoulements vaginaux (importance d'axer sur la notion de changement à ce qui est habituel pendant la grossesse)

apparence floue de la photo du bébé prématuré de la page frontispice

aucune information sur la durée ou les avantages d'une grossesse considérée à terme

peu d'information sur la façon de palper les contractions (seul le dépliant destiné aux femmes à risque d'accoucher prématurément contient ces renseignements)

43

Tableau 8 (suite) Facteurs facilitant et facteurs contraignant

la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés

4. Personnel en contact avec les femmes enceintes Facteuràif^cliitants Facteurs contraignants

- Préoccupation et intérêt marqués des milieux pour cette problématique

. Motivation du personnel liée entre autres choses, à l'aspect régional du projet qui interpelle plusieurs instances impliquées auprès des femmes enceintes

. Collaboration du personnel cadre ou des responsables d'organismes, favorisant l'organisation des rencontres avec les personnes concernées ainsi qu'une meilleure compréhension de la culture des milieux (structure, mythes et croyances liés à la prévention des accouchements prématurés,..;)

- Bonne participation du personnel aux séances de formation et appréciation généralement très positive face au contenu traité lors de ces rencontres

- Reconnaissance de l'utilité des interventions préventives suggérées à l'intérieur du projet et facilité à les intégrer à leur pratique habituelle

- En général, appréciation positive face au matériel éducatif proposé

Chez quelques intervenantes ou intervenants: perception que l'information véhiculée représente une source d'inquiétude pour les femmes enceintes (alors que peu de femmes semblent être inquiétées par les messages véhiculés). Cette impression peut être expliquée par le manque de précision de certaines informations contenues à l'intérieur du dépliant (voir point 3, page 43)

Autres croyances du personnel pouvant contraindre l'implantation du projet impression que le projet engendrerait un accroissement des appels ou des visites, croyance que les bains chauds constituent un moyen efficace de distinguer le vrai du faux travail, même chez les femmes dont la gestation est inférieure à 37 semaines

Peu de concertation avec les milieux à la phase préparatoire du projet, ce qui aurait pu constituer un lieu de discussion et d'échanges intéressant (ex: pas de comité aviseur pour discuter du contenu du matériel éducatif ou des objectifs de formation pour le personnel)

- Impossibilité de contrôler l'uniformité des informations véhiculées par le personnel, étant donné leur nombre imposant et leur dispersion dans différents milieux d'intervention.

44

Tableau 8 (suite) Facteurs facilitant et facteurs contraignant

la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés

5. Réactions des Femmes enceintes Facteurs facilitants Facteurs contraignants

- La majorité des femmes (96%) qui se souviennent avoir reçu le dépliant (temps 2) ont exprimé n'avoir eu aucune ou peu d'inquiétude après avoir consulté le matériel éducatif (76%: aucune; 19,9% peu) alors que très peu d'entre elles (4%) ont manifesté un niveau d'inquiétude plus élevé (3,4%: moyen; 0,7%:grand)

- Perception de l'utilité du dépliant chez 93% des femmes qui disent l'avoir reçu

- Pas d'évidence d'augmentation substantielle du nombre d'appels ou de visites aux unités mère-enfant, au contraire de ce qui avait été anticipé par le personnel de ces unités (voir point 4, page 44)

Les femmes qui n'ont pas lu le dépliant (ou qui ne s'en souviennent pas) affirment recevoir un grand nombre de dépliants pendant leur grossesse. Et, plusieurs d'entre elles disent ne pas les lire.

Parmi les femmes qui ont eu des signes précurseurs de travail prématuré, 35,5% disent ne pas avoir consulté. Elles ont été. soulagées après avoir modifié leurs activités quotidiennes

- Les maux de dos et les changements au niveau des pertes ou des écoulements vaginaux sont perçus par plusieurs comme représentant un malaise normal de la grossesse

Les principales limites méthodologiques de l'étude relèvent des méthodes d'échantillonnage (non

aléatoires), de l'utilisation d'un questionnaire téléphonique qui n'a pas fait l'objet d'une validation

rigoureuse et de la difficulté à évaluer la précocité de la consultation en présence d'un signe

précurseur de travail prématuré. Le niveau de scolarité des femmes qui ont répondu au

questionnaire téléphonique était plus élevé au temps 2 qu'au temps 1, ce qui peut expliquer en

partie la meilleure qualité des réponses au temps 2. Un devis pré-expérimental ne permet pas de

contrôler les variables confondantes, il est alors difficile d'isoler l'effet de l'intervention.

5.6 Suites du programme expérimenté

Le programme expérimenté comporte plusieurs aspects positifs, tant au plan de la pertinence

qu'au niveau des stratégies utilisées. La motivation du milieu clinique à agir pour diminuer les

accouchements prématurés ne fait aucun doute et ce, malgré la présence de certaines

croyances pouvant contraindre l'implantation d'un projet de prévention. Une attention particulière

a été portée aux facteurs contraignants identifiés, ce qui a donné lieu à certains correctifs. Ainsi,

45

l'analyse des points faibles du matériel éducatif a conduit à la production d'une nouvellè version

du dépliant s'adressant à toutes les femmes enceintes (annexe 2). Cette version tient compte des

commentaires recueillis auprès des femmes et du personnel consultés. Cette consultation a

permis de constater l'inutilité du 2 6 dépfiant remis aux femmes plus à risque d'accoucher

prématurément et a mené à l'abandon de celui-ci.

46

6. CONCLUSION

Même si tous les objectifs n'ont pu être atteints, les résultats indiquent néanmoins que les

connaissances des femmes se sont modifiées de façon significative en peu de temps. Le but

ultime de l'étude était de contribuer à l'atteinte d'un des objectifs de la Politique de la santé et du

bien-être (MSSSQ 1992) et de la Politique de périnatalité (MSSSQ, 1993), à savoir de diminuer le

taux de prématurité en-deçà de 5%. Au moment de présenter ce rapport, les données régionales

et provinciales sur le taux de prématurité pour les périodes subséquentes à la mise en place du

projet n'étaient pas encore disponibles. Considérant l'aspect multifactoriel du phénomène, il ne

serait pas réaliste de croire qu'en si peu de temps, cette intervention puisse à elle seule diminuer

de façon significative le taux d'accouchements prématurés.

Le principal problème rencontré dans la réalisation de cette étude réside dans la difficulté de

rejoindre tout le personnel des services de santé susceptibles d'être en contact avec les femmes

enceintes. La diversité des milieux d'intervention, leur dispersion géographique et la mobilité

actuelle du personnel requièrent l'actualisation de la formation afin de poursuivre la sensibilisation

de ces ressources à la prévention des accouchements prématurés. Il est également important de

poursuivre l'évaluation du projet à plus long terme. À cet effet, il serait nécessaire de vérifier

quelles sont les interventions éducatives qui sont maintenues maintenant que le projet est

terminé. Le matériel éducatif est-il utilisé? Une période d'expérimentation plus longue aurait-elle

permis de soulever des lacunes au plan du matériel éducatif? Les pratiques actuelles du

personnel vont-elles dans le même sens que les interventions proposées par le projet

expérimental? ... Ce sont toutes des questions qui demeurent pour l'instant sans réponse mais

qui méritent d'être répondues afin d'alimenter les orientations futures en matière de prévention de

la prématurité. Il est nécessaire que les moyens expérimentés dans le passé et que ceux qui le

seront dans l'avenir fassent l'objet de discussions avec le personnel concerné afin que les

orientations à venir dans le domaine la prévention de la prématurité tiennent compte de la réalité

des milieux d'intervention.

D'autres stratégies de prévention complémentaires à celles expérimentées seraient à explorer, tel

que la promotion de l'importance de l'accouchement à terme ainsi que la sensibilisation aux

bienfaits du repos et de la réduction des activités quotidiennes en période de grossesse. Les

méthodes novatrices de diminution de fa prématurité doivent être encouragées.

Nous concluons en disant que la prévention de la prématurité est la responsabilité en premier lieu

des femmes enceintes elles-mêmes, mais également de toute la société.

47

I (

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Schraeder, B.D., Heveriy, M.A., O'Brien, C., McEvoy-Shields, K. (1992). Finishing first grade: A study of school achievement in very-low-birth-weight children. Nursing Research 41 (6), 354-361.

50

Tillman, R., Kirkpatrick, C.A. (1975). Promotion: Communication en marketing. Montréal: PUQ.

Wilkins, I., Creasy, R.K. (1990). Preterm labor. Clinical Obstetrics and Gynecology, 33, 502-514.

Woodward, C.A., Chambers, L W . (1986). Guide to questionnaire construction and question writing. Ottawa: Canadian public health association.

Yawn, B.P. (1990). Low birth prevention: Issues and challenges.Promotfon of Health: Prevention of Handicap. Cinquième colloque national, Saskatoon.

Yawn, B.P., Yawn, R.A. (1989). Preterm birth prevention in a rural practice. Journal of the American Medical Association, 262 (2), 230-233.

51

I

ANNEXES

ANNEXE 1

Plans de formation du personnel

Objectifs Contenu Stratégies Ressources

Le personnel de l'accueil sera en mesure de:

1 identifier les signes de travail prématuré

* présentation des signes de travail prématuré

* entretien ou exposé * dépliant

• au besoin transparent illustrant les signes

2 expliquer l'importance d'agir tôt * effets du travail prématuré

• interventions à poser • entretien ou exposé • dépliant

3 définir son rôle au niveau de la prévention des accouchements prématurés

• identification des situations où le personnel de l'accueil est en contact avec des femmes pouvant manifester des signes de travail prématuré

• définition du rôle du personnel de l'accueil (reconnaissance des signes et référence rapide)

• identification des mécanismes de collaboration avec les autres intervenantes et intervenants impliqués ou les autres organismes de santé

• entretien ou exposé • dépliant

• attentes des autres intervenantes et intervenants

Objectifs Contenu Stratégies Ressources

Le personnel infirmier, les puéricultrices, les infirmières-auxiliaires, les sages-femmes, les responsables de rencontres prénatales et le personnel de la Villa Marie-Claire sera en mesure de:

1 décrire l'ampleur de la problématique de la prématurité

% Est rie, Québec, Canada et autres pays évolution de l'incidence

. exposé . transparent illustrant l'incidence

. transparent illustrant l'évolution

2. justifier la pertinence d'un programme de prévention des accouchements prématurés

proportion de facteurs de risque connus vs proportion d'accouchements prématurés non expliqués

. répercussions d'un accouchement prématuré (sur la santé du bébé et de l'enfant, sur la famille, les coûts sociaux, ...)

connaissances et croyances des femmes sur la prématurité (Québec et Estrie)

. particularité des signes de travail prématuré

. aspects de la problématique sur lesquels on peut agir

. programmes de prévention expérimentés

. exposé . transparent illustrant les facteurs de risque connus

. transparent illustrant la proportion d'accouchements prématurés non expliqués

Objectifs Contenu Stratégies Ressources

3 énumérer les facteurs de risque associés aux accouchements prématurés

explication des principaux facteurs de risque connus

. exposé . transparent

4. expliquer les signes et symptômes du travail prématuré

. présentation des signes et symptômes du travail prématuré

. quizz

. exposé

. transparent

. dépliant

5. expliquer les principales composantes du programme de prévention des accouchements prématurés

. objectifs

. interventions privilégiées et rôle du personnel (éducation auprès de toutes les femmes et auprès des femmes à risque, importance de répondre rapidement et adéquatement aux appels des femmes) personnes impliquées et personnes visées

. ressources: dépliants

. modes d'évaluation

. exposé . transparent

6. distinguer les objectifs et les interventions à poser lorsqu'une femme est à risque d'accoucher prématurément et les ressources disponibles dans de telles situations

. objectifs

. contenu du message éducatif

. présentation du dépliant

. suivi préconisé

. traitement

. exposé dépliant pour femmes à risque d'accoucher prématurément

. transparent résumant les principaux points du suivi et du traitement

7. intégrer à sa pratique les interventions visant à prévenir les accouchements prématurés

. voir objectifs antérieurs . pochette contenant un résumé des principaux points abordés au cours de la présentation

Objectifs Contenu Stratégies Ressources

En plus des objectifs qui précèdent, le personnel médical sera en mesure de:

1 diagnostiquer et choisir un traitement approprié du travail prématuré et prévenir les pathologies associées à la prématurité

critères pouvant aider au diagnostic du travail prématuré

traitement de tocolyse

administration de Béthamétasone de manière préventive et avantages

. exposé

. discussion au besoin

transparents

2. Établir des mécanismes de collaboration avec les autres intervenantes et intervenants impliqués

. identification du cheminement d'une demande de service reliée au travail prématuré

. identification des mécanismes de collaboration

. brève discussion

ANNEXE 2 A

Dépliant version française

vous êtes la mieux placée

pour reconnaître les signes de

travail prématuré.

; Pour reconnaître les serrements : -v,

:;&J.Sï vous ayez un signe de.travai! prématuré : c'est important:

DE TÉLÉPHONER ou OE VOUS PRESENTER POUR UN EXAMEN

Il ne faut pas avoir peur de déranger. Source: Direction de U wnl« publique ci de l'évalujiion. RRSSSt

, Signes de travail 'prématuré . :

1. Allongez-vous et placez les doigts sur le haut de l'utérus

2. Votre ventre se durcit : Contraction de l'utérus

3. Votre ventre devient souple (mou) : Contraction terminée

4 . Avez-vous ces serrements aux 10 minutes? DOULEURS AU

BAS DU DOS PRESSION VERS LE BAS

PERTES VAGINALES OU DIARRHÉE

SERREMENTS <

i i n j . n n , n , n

Si vous avez un de ces signes :

^ douleurs au bas du dos, constantes ou non

• . sensation qjie la tête du bébé fait prèssion • vers le bas du ventre

^ i ' - ' . : ». iT* T * > v -

4 pertes vaginales qui augmentent 4 ou qui sont teintées de sang

ou diarrhée

sensation de serrement au ventre (même sans douleur) aux dix minutes om contractions régulières- ou douleurs-ressemblant à des crâmpes menstruelles

N'attendez pas. C'est important de téléphoner immédiate-

ment ou de vous présenter pour un examen.

Plus on consulte tôt, plus il y a de chances que le traitement

du travail prématuré soit efficace. Il ne faut pas avoir peur

de déranger.

Vous êtes enceinte ! Prenez soin de vous et de votre bébé.

Accoucher avant 37 semaines

C'EST TROP TÔT Vous êtes la mieux placée pour

reconnaître les signes de travail prématuré.

Toutes les femmes enceintes peuvent avoir un bébé prématuré.

DOULEURS AU BAS DU DOS

PRESSION VERS LE BAS PERTES VAGINALES OU DIARRHÉE

ATTENTION

SIGNES DE TRAVAIL PRÉMATURÉ

AU MOINDRE SIGNE

TELEPHONEZ

à une ou un professionnel de la santé : -ou à l'endroit où vous prévoyez accoucher :

I M M E D I A T E M E N T

SERREMENTS

V ^ V

S . C » z

' ' ' ' u n u » ^

PRÉSENTEZ-VOUS POUR UN EXAMEN

ANNEXE 2 B

Dépliant version anglaise

If you h a v e the least sign o f p r e m a t u r e labor

( i ; V'.'J I- — * •

'V.." jJ'O • • ?ff'^IC . ' -

YOU are the one

who can recognize the signs of

premature labor.

w -for Signs of premature labor To recognize t i gh ten ing

• "i X^n^cti6n;of thé otènu*

LOW BACK -PAIN

PUSHING VAGINAL •T1GHTENINGS

DOWN OISCHARGE . OR DIARRHEA^i f?^ v ;

AH--v ;

" '3.; ypuï abdomen gets & f t brii • ; '\v ' ràà iéd: . . ' . :

. : JËiàd o f ther eon t r a c t i o n ^ . 4 . Do you feel those tighten-, v lirigs every lO'

s ' „ 4 « ' ^ *

r ffybu^ave one of these signs:

4ow, dull back cramps (constant ojc come and go>

pressure : feels like the baby is pushing - v

4 increased or bloody vaginal discharge ^ or diarrhea

\Sk tightening felt at the abdomen (they don't have /// to hurt) every 10 minutes or regular contraction-

or menstrual-like>cramps \i ;i

Don't wait It's important to phonë or to go for ah examination right awây. The sooner you consult, the better are your chance that the treatment to stop premature labor will be succesful. Don't be afraid to disturb.

You are pregnant! Take care of yourself and of your baby.

TOO SMALL TOO SOON

before the 37th week of pregnancy

You are the one who can recognize the signs of premature labor.

All pregnant women may give birth to a premature baby.

LOW BACK PAIN

W 1 OR DIARRHEA

i 'caution'' ' \

TIGHTENINGS

SIGNS OF PREMATURE LABOR

IF YOU SUSPECT ANY SIGN

Call a health professional :

or

PHONE the establishment where you will give birth : - GO FOR AN EXAMINATION

I M M E D I A T E L Y

% 6

ANNEXE 2 C

Affiche

Accoucher avant 37 semaines, c'est trop tôt S i g n e s d e t r a v a i l p r é m a t u r é

DOULEUR AU BAS DU DOS

PRESSION VERS LE BAS PERTES VAGINALES OU SERREMENTS DIARRHÉE

A U O I I G

Téléphonez Présentez-vous / pour un examen \

\ '"«H,»»»»*

I M M

ANNEXE 2D

Dépliant version améliorée

Une grossesse à terme prend 38 a 40 semaines.

C'est le temps qu'il faut au bébé pour se former et naitre en santé.

Et c'est dans le ventre de sa mère qu'un bébé grandit le mieux.

Donnez-lui toutes les chances de terminer sa croissance:

reposez-vous, modérez votre rythme de vie, prenez de bonnes

habitudes et soyez fidèles à voj rendez-vous de grossesse.

Si vous avez un signe de travail prématuré, n'attendez pas. Plus on consulte tôt, plus il y a de chances que le traitement du travail prématuré soit efficace. Il ne faut pas avoir peur de déranger.

AU MOINDRE SIGNE

TÉLÉPHONEZ

à une ou un professionnel de la santé :

•H-

à l'endroit où vous prévoyez accoucher :

-s-

ou présentez-vous pour un examen.

"lurce i pub" de l e n, rp'"-"'- d'ap 1 " " J , î orin B. Y—- " 1.

Accoucher avant 37 semaines

C'EST TROP TÔT Vous êtes la mieux placée pour

reconnaître les signes de travail prématuré.

Toutes les femmes enceintes peuvent avoir un bébé prématuré.

S I G N E S DE TRAVA IL P R E M A T U R E

CONTRACTIONS, SERREMENTS contractions (parfois sans douleurs) ou sensation que le ventre devient dur (ou serre-ments) toutes les 10 minutes ou plus souvent

CRAMPES douleurs ressemblant à des crampes mens-truelles (très bas, près du pubis) ou crampes dans le ventre, avec ou sans diarrhée

PRESSION VERS LE BAS sensation que le bébé pousse vers le bas

CHANGEMENT DE L'ÉCOULEMENT VAGINAL écoulement plus liquide ou perte subite d'eau claire ou pertes vaginales qui augmentent ou pertes vaginales teintées de sang

DOULEURS AU BAS DU DOS constantes ou qui partent et reviennent

sans cesse

douleurs très basses (juste au-dessus des fesses)

mal de dos semblable à celui qu'on ressent lors des menstruations

/ '4 \ M

AU MOINDRE SIGNE

ou

/ \

PRESENTEZ-VOUS POUR UN EXAMEN

I M M É D I A T E M E N T

ANNEXE3

Participation du personnel aux séances de formation formulaires de présence

Diminuer les accouchements prématurés : Oui, c'est possible)

Évaluation de la proportion d'intervenantes et d'intervenants rejoints Date / /

An ms

Évaluation de la proportion de médecins rejoints

Date / / an ms jr

Personnes présentes

(Écrire en lettres majuscules)

Organisme

(clinique, CH ou CLSC)

Médecine

familiale Obstétrique

gynécologie

Urgence

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12 -

13

14

15

16

17

18

19

20

ANNEXE 4 A

Évaluation des connaissances des femmes: questionnaire téléphonique

Version française: temps 1

Annexe 4 A

Questionnaire #

inscrire à l'intérieur du tableau ci-dessous tes appels faits pour rejoindre les femmes de l'échantillon.

/lorsqu'un rappel est prévu à un moment précis, en indiquer la date et l'heure à la ligne suivante du tableau.

Appels Absente Pas réponse Incomplet Date Heure

1

2

3

4

5

Après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre une femme : non retenue. Cocher questionnaire non complété re: non rejointe.

• Questionnaire non complété

• Non rejointe, re absente ou pas de réponse (après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre la répondante)

• Erreur de numéro de téléphone • Refuse re:

• Questionnaire complété Date

Durée minutes

Annexe 4 A

Données sociodémographiques

Consulter le formulaire gulletin de naissance vivante pour saisir les données sociodémographiques.

Niveau de scolarité (Cocher la catégorie correspondant au nombre d'années de scolarité)

1 • < 9 ième année 2 • = ou > 9 ième année 3 • information non disponible

Age de la mère (Cocher la catégorie correspondant à l'âge de la mère)

1 • < ou = 17 ans 2 • 18-19 ans 3 • 20-24 ans 4 • 25-29 ans 5 • 30-34 ans 6 • 35-39 ans 7 • = ou > 40 ans 9 • information non disponible

Parité (selon le nombre d'enfants nés de grossesse antérieures, cocher la catégorie appropriée)

1 • Primipare 2 • Multipare 3 • information non disponible

Annexe 4 A

Çorsque que l'on obtient une réponse;

1. Bonjour. J'aimerais parler à indiquer le nom de ta répondante.

ABSENTE Quand sera-t-eile de retour? Cocher absente, indiquer, s'ily a lieu, le moment prévu pour le rappel.

ERREUR DE NUMÉRO Je m'excuse de vous avoir dérangé. Au revoir. Cocher erreur de numéro de téléphone

2. Je suis Frances Gallagher. Je suis infirmière et je travaille pour la Direction de la santé publique, anciennement connu sous le nom de Département de santé communautaire.

3. Est-ce que je vous appelle à un bon moment?

NON: Quand pourrais-je vous rappeler ?

Cochez entrevue non complétée et insrire la date et l'heure prévue pour le rappel.

Nous sommes responsables de plusieurs programmes de prévention en Estrie. C'est ici que les hôpitaux et le Centre de Maternité envoient les avis de naissance complétés par le médecin ou la sage-femme après que les femmes ont accouché. Je me sers de l'avis de naissance pour vous rejoindre aujourd'hui.

4. Je vais vous expliquer pourquoi je vous appelle aujourd'hui. Suite à la parution de la nouvelle Politique de périnatalité au Québec, nous -réalisons un projet-pilote pour diminuer les problèmes qui surviennent pendant la grossesse. Cela nous amène à contacter en tout 600 femmes qui ont accouché, pour leur poser quelques questions. Cette petite enquête nous permettra de vérifier si notre projet a réussi à diminuer les problèmes rencontrés pendant ia grossesse et l'accouchement. Vos réponses sont confidentielles et elles sont transcrites sur des fiches codées sans que votre nom apparaisse.

5. Acceptez-vous de prendre 5-6 minutes de votre temps pour répondre à quelques questions (entre 6 et 8 questions)?

6. REFUS Je vous remercie, au revoir. Cocher au début du questionnaire "questionnaire non complété" et "refuse". Si la femme justifie son refus, inscrire le motif invoqué.

ACCORD Je vous remercie. Je vais commencer.

Annexe 4 A

Je vais d'abord vous raconter l'histoire de Madame Jutras qui est enceinte. Je vais ensuite vous demander deux questions au sujet de la grossesse de Madame Jutras. Etes-vous prête? ... Void l'histoire de cette femme.

Une de vos amies, Madame Jutras, est âgée de 25 ans. Elle est enceinte de 32 semaines (entre 7 et 8 mois). Depuis près d'une semaine, elle ressent, plusieurs fois par jour, des douleurs au bas du dos juste au-dessus des fesses et des serrements au niveau du ventre. Elle ressent ces malaises de plus en plus souvent, soit de cinq à six fois par heure. Fin de l'histoire.

Donc Madame Jutras a des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, et des serrements au niveau du ventre. Ces malaises surviennent cinq à six fois par heure.

Ma question est la suivante. Selon vous, qu'est-ce qui arrive à Madame Jutras ? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.

88 • ^e ne sais pas 99 • Refuse

Réponse:

Deuxième question. Qu'est-ce que vous recommanderiez à votre amie de faire ? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.

88 U'Je ne sais pas 99 O Refuse

Réponse:

Annexe 4 A

Troisième question. J'énumérerai cinq malaises différents qui peuvent survenir pendant la grossesse et vous m'indiquerez (me direz) si vous pensez qu'ils sont des signes que le travail commence de façon prématurée (ou avant terme). Je vais tous vous les dire et ensuite je vais les répéter un par un, vous me direz alors s'ils sont des signes de travail prématuré (ou avant terme).

Les malaises sont:

1 des douleurs au bas du dos, justë au-dessus des fesses, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir;

2 des vomissements;

3 des serrements de l'utérus aux dix minutes (au bas du ventre);

4 des pertes vaginales (ou écoulements) qui augmentent;

5 l'impression que la tête du bébé fait une pression vers le bas du ventre (à la région pelvienne).

Annexe 4 A

Q3sw/teJe les reprends maintenant un par un. Vous me direz, si d'après vous, il s'agit d'un signe que le travail commence avant terme. Vous répondrez par oui, non ou je ne sais pas.

Cocher la réponse de la répondante.

Malaises oui non ne sais pas

ref

1) Des douleurs au bas du dos, juste aù-dessus' des fessés, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir. Oui, non ou je ne sais pas.

1 2 8 9

2) Des vomissements. Oui, non ou je ne sais pas. 1 2 8 9

3) Des serrements de l'utérus aux dix minutes (bas du ventre). Oui, non ou je ne sais pas. '1 2 8 .9

4) Des pertes vaginales ou des écoulements vaginaux qui augmentent. Oui, non ou je ne sais pas.

1 2 8 9

Voici le dernier malaise. 5) L'impression que la tête du bébé fait une

pression vers le bas du ventre (région pelvienne). Oui, non ou je ne sais pas.

1 2 8 9

Commentaires

!

J

Annexe 4 A

Q4 Quatrième question. Avez-vous déjà accouché avant ia date prévue pour votre accouchement ? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui. Poser la question 4.1 2 O non. Aller a la question 5 8 • je ne sais pas. Aller à la question 5 9 H refuse de répondre. Aller à la question 5

Q4.1 Vous souvenez-vous à quel moment c'est arrivé pendant votre grossesse? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui À quelle semaine? inscrire la réponse ième semaine

IGNORE À quel mois ? inscrire la réponse ième mois

2 • non 9 • refuse de répondre

Q5 Si vous étiez enceinte à nouveau, croyez-vous que cela pourrait vous arriver d'accoucher prématurément? Cocher la réponse.de la répondante.

1 • oui 2 • non 8 • jé ne sais pas 9 • refuse de répondre

Annexe 4 A

Q6 Sixième question. Est-ce que la personne qui vous suivait pendant votre (ou vos) grossesse(s) (médecin, sage-femme ou infirmière) vous a déjà dit que vous aviez des risques d'accoucher avant-terme? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui. Poser la question 6.1 2 • non. poser la question 6-2 8 Q je ne sais pas. Poser la question 62 9 • refuse de répondre, poser la question 6J2

Q6.1 Vous souvenez-vous ce que cette personne (votre médecin, sage-femme ou infirmière) vous a dit à ce sujet? Cocher la réponse delà répondante..

1 • oui. Qu'est-ce qu'on vous a dit? inscrire la réponse

2 • non

9 • refuse de répondre

Aller à. la question 9. Q6.2 Même si vous n'aviez pas de risque, est-ce que votre médecin, infirmière

ou sage-femme vous a parlé du travail prématuré? Cocher la réponse de la répondante

1 ïïôui 2 • non 8 • je ne sais pas 9 • refuse de répondre

Q7 Avez-vous entendu parler du travail prématuré pendant les cours prénataux? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas 9 • refuse de répondre

Annexe 4 A

Je vous remercie d'avoir consacré ces quelques minutes très précieuses pour la réussite du projet. Nous apprécions grandement votre contribution et elle nous permettra de vérifier si ce projet peut être efficace. Et, n'oubliez pas que toutes vos réponses sont confidentielles.

Lorsque le questionnaire est complété, cocher sur la première page questionnaire complété et inscrire la date et la durée de l'entrevue téléphonique.

ANNEXE 4B

Évaluation des connaissances des femmes: questionnaire téléphonique

Version anglaise: temps 1

Annexe 4 A

Questionnaire #

S7inscrire à l'intérieur du tableau ci-dessous les appels faits pour rejoindre les femmes de l'échantillon.

Lorsqu'un rappel est prévu à un moment précis, en indiquer la date et l'heure à la ligne suivante du tableau.

Appels Absente Pas réponse Incomplet Date Heure

1

2

3

4

5

Après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre une femme : non retenue. Cocher questionnaire non complété re: non rejointe,

• Questionnaire non complété

• Non rejointe, re absente ou pas de réponse (après cinq tentatives

infructueuses pour rejoindre la répondante)

• Erreur de numéro de téléphone

• Refuse re:

• Questionnaire complété Date Durée minutes

J

Annexe 4 A

Données sociodémographiques Consulter le formulaire bulletin de naissance vivante pour saisir les données sociodémographiques.

Niveau de scolarité (Cocher la catégorie correspondant au nombre d'années de scolarité)

1 • < 9 ième année 2 • = ou > 9 ième année 3 • information non disponible

Age de la mère (Cocher la catégorie correspondant à l'âge de la mère)

1 • < ou = 17 ans 2 • 18-19 ans 3 • 20-24 ans 4 • 25-29 ans 5 • 30-34 ans 6 • 35-39 ans 7 • = ou > 40 ans 9 • information non disponible

Parité (selon le nombre d'enfants nés de grossesse antérieures, cocher la catégorie appropriée)

1 OPr im ipa re 2 • Mult ipare 3 • information non disponible

Annexe 4B

Lorsque que l'on obtient une réponse et que la langue maternelle de la répondante est l'anglais:

1. Good morning (ou Good afternoon). I would like to talk to indiquer le nom de la répondante.

ABSENTE Do you know when will she be back? Cocher absente. indiquer, s'il g a lieu, le moment prévu pour le rappel.

ERREUR DE NUMÉRO I am sorry I have the wrong number. Have a nice day. Cocher erreur de numéro de téléphone

2. My name is Frances Gallagher. I am a registered nurse. I work for the Direction de la santé publique, the Public health off ice, which used to be known as the Community health department.

3. Am I calling at a good time ?

NON: when can I call you back? Cochez entrevue non complétée et insrire la date et l'heure prévue pour le rappel.

We are responsible of many prevention programs in the Eastern Townships. The hospitals and the Maternity center send us the birth forms that doctors or midwifes fill after women gave birth. I used this birth form to get it touch with you today.

4. Following the publication of the Quebec perinatality policy, we are experiencing a program that aims to decrease problems that may happen during pregnancy. This brings us to phone a total of 600 women who gave birth to ask them a few questions. By this survey, we will evaluate if our program is successful in decreasing the problems that may come up during pregnancy and delivery. All your answers are confidential. They a re transcribed on coded files without your name or your phone number.

5. Would you mind to take at the most 4 or 5 minutes of your time to answer a few questions (from 6 to 8 questions)?

Annexe 46

6. REFUS Thank you very much. Have a good day. Cocher audébutduquestionnaire 'questionnaire non complété" et "refuse". Si la femme justifie son refus, inscrire le motif invoqué.

ACCORD Thank you very much.

I will now begin.

Q1 First, I will tell you the story of Mrs Smith who is pregnant. Then, I will ask you two questions about Mrs Smith's pregnancy. Are you ready? ... Here is her story.

One of your friends, Mrs Smith, is 25 years old. She is 32 weeks pregnant (between 7 and 8 months). For a week now, she feels low backache and her belly tightens many times every day. The frequency of the discomforts is increasing. They now happen five to six times every hour. End of the story.

So, Mrs Smith is 32 weeks pregnant. She has low backache and her belly tightens. These discomforts happen five to six times per hour.

My question is the following. According to you, what is happening to Mrs Smith? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.

88 • "Je ne sais pas 99 O Refuse

Réponse:

Annexe 4 A

Q2 Second question. What would you recommand your friend to do?

Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.

88 • ne sais pas 99 • Refuse

Réponse:

Q3 Third question. I will enumerate five discomforts that may be felt during pregnancy and you will tell me if you think they are signs of premature labor (or early labor). First I will name them all and afterwords I will repeat them one at a time and you will tell me if they are signs of premature labor (or early labor).

The discomforts are:

1 low back pain that is constant or that come and go;

2 vomiting;

3 uterine tightening every 10 minutes (lower belly);

4 increased vaginal discharge;

5 and, feeling of pressure on the lower abdomen (pelvis) coming from the baby's head.

Annexe 4 A

Q3s«/tel will review them one by one. You will tell me, if according to you, it is a sign of early labor. You will answer yes* no or I don't know.

Cocher la réponse de la répondante.

Malaises oui. non s a i s pas

r e f

1 ) Low back pain that is constant or that come and go. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9

2) Vomiting. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9

3) Uterine tightening every 10 minutes (or tightening of the belly). Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9

4 Increased vaginal discharge. Yes, no or I don't know. 1 2 8 9

Here is the last discomfort. 5) feeling of pressure on the lower abdomen

(pelvis) coming from the baby's head. Yes, no or 1 don't know.

1 2 8 9

Commentaires

Annexe 4 A

Forth question. Did you ever give birth before the expected date (due date) of your delivery?

Cocher la réponse de la répondante

1 • oui. Poser la question 4.1 Z • non. Aller à la question 5 8 • je ne sais pas. Aller à la question 5 g • refuse de répondre. Aller à la question 5

1 Can you remember at which moment of your pregnancy i t happened?

Cocher la réponse de la répondante

1 • oui À quelle semaine? inscrire la réponse ième semaine

IGNORE À quel mois ? inscrire la réponse ième mois

2 • non 9 • refuse de répondre

If you were pregnant, do you think that you could give birth prematurely? Cocher la réponse de là répondante

1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre

Annexe 4 A

Q6 Sixth question. Did the person that was looking after you during your pregnancy (or pregnancies) (doctor, midwife or nurse) ever tell you that you could have risk of delivering prematurely? Cocher ta réponse de la répondante.

1 • oui. Poser la question 6.1 2 ïïnon. Poser la question 6.2 g • je ne sais pas. Poser la question 6.2 g • refuse de répondre, poser la question 6.2

Q6.1 Do you remember what this person (doctor, midwife or nurse) told you about prematurity? Cocher la réponse de la répondante.

1 • oui. Qu'est-ce qu'on vous a dit? inscrire la réponse

2 O non

0 • refuse de répondre

Aller au point

Q6.2 Even if you didn't have any risk, did your doctor, midwife or nurse give you any information on premature labor? Cocher la réponse de la répondante.

1 • oui 2 • non g • je ne sais pas g • refuse de répondre

Q7 Did you hear of premature labor during a prenatal course? Cocher la réponse de la répondante. Cocher la réponse de la répondante

1 2 8 9

7. I thank you for giving me some of your precious time for the success of this program. We greatly appreciate your contribution. It will help us verify if our program is successful. And don't forget that all your answers are confidential.

Lorsque le questionnaire est complété, cocher sur la première page questionnaire complété et inscrire la date et la durée de l'entrevue téléphonique.

Ooui • non • je ne sais pas • refuse de répondre

ANNEXE4C

Évaluation des connaissances des femmes: questionnaire téléphonique

Version française: temps 2

Annexe 4 A

Questionnaire #

inscrire à l'intérieur du tableau à-dessous les appels faits pour rejoindre les femmes de l'échantillon. Lorsqu'un rappel est prévu à un moment précis, en indiquer la date et l'heure à la ligne suivante du tableau.

Appels Absente Pas réponse

Incomplet D a t e Heure

1

2

3

4

5

Après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre une femme : non retenue. Cocher questionnaire non complété re: non rejointe.

• Questionnaire non complété

• Non rejointe, re absente ou pas de réponse (après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre la répondante)

• Erreur de numéro de téléphone • Refuse re:

• Questionnaire complété Date Durée minutes

Annexe 4 A

Données sociodémographiques Consulter le formulaire bulletin de naissance vivante pour saisir les données sociodémographiques.

Niveau de scolari té (Cocher la catégorie correspondant au nombre d'années de scolarité)

1 • < 9 ième année 2 • - ou > 9 ième année 3 • information non disponible

Age de la mère (Cocher la catégorie correspondant à l'âge de la mère)

1 • < ou = 17 ans 2 • 18-19 ans 3 • 20-24 ans 4 • 25-29 ans 5 • 30-34 ans 6 • 35-39 ans 7 • = ou > 40 ans 9 • information non disponible

Parité (selon le nombre d'enfants nés de grossesse antérieures, cocher la catégorie appropriée)

1 OPrimipare 2 • Multipare 3 • information non disponible

Annexe 4 A

Lorsque que l'on obtient une réponse;

1. Bonjour. J'aimerais parler à indiquer le nom de ta répondante.

ABSENTE Quand sera-t-elle de retour? Cocher absente, indiquer, s'il y a lieu, le moment prévu pour te rappel.

ERREUR DE NUMÉRO Je m'excuse de vous avoir dérangé. Au revoir. Cocher erreur de numéro de téléphone

2. Je suis Frances Gallagher. Je suis infirmière et je travai l le pour la Direction de la santé publique, anciennement connu sous le nom de Département dé santé communautaire.

3. Est-ce que je vous appelle à un bon moment?

NON: Quand pourrais-je vous rappeler ? Cochez entrevue non complétée et insrire la date et l'heure prévue pour le rappel.

Nous sommes responsables de plusieurs programmes de prévention en Estrie. C'est ici que les hôpitaux et le Centre de Maternité envoient les avis de naissance complétés par le médecin ou la sage-femme après que les femmes ont accouché. Je me sers de l'avis de naissance pour vous rejoindre aujourd'hui.

4. Je vais vous expliquer pourquoi je vous appelle aujourd'hui. Suite à la parution de la nouvelle Politique de périnatalité au Québec, nous réalisons un projet-pilote pour diminuer les problèmes qui surviennent pendant la grossesse. Cela nous amène à contacter en tout 600 femmes qui ont accouché, pour leur poser quelques questions. Cette petite enquête nous permettra de vérifier si notre projet a réussi à diminuer les problèmes rencontrés pendant la grossesse et l'accouchement. Vos réponses sont confidentielles et elles sont transcrites sur des fiches codées sans que votre nom apparaisse.

5. Acceptez-vous de prendre 10 minutes de votre temps pour répondre à quelques questions (10- 12 questions)?

Annexe 4 A

6. REFUS Je vous remercie, au revoir. Cocher au début du questionnaire "questionnaire non complété" et "refuse". Si la femme justifie son refus,, inscrire le motif invoqué.

ACCORD Je vous remercie.

Je vais commencer.

Q1 Je vais d'abord vous raconter l'histoire de Madame Jutras qui est enceinte. Je vais ensuite vous demander deux questions au sujet de la grossesse de Madame Jutras. Etes-vous prête? ... Voici l'histoire de cette femme.

Une de vos amies, Madame Jutras, est âgée de 25 ans. Elle est enceinte de 32 semaines (entre 7 et 8 mois). Depuis près d'une semaine, elle ressent, plusieurs fois par jour, des douleurs au bas du dos juste au-dessus des fesses et des serrements au niveau du ventre. Elle ressent ces malaises de plus en plus souvent, soit de cinq à six fois par heure. Fin de l'histoire.

Donc Madame Jutras a des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, et des serrements au niveau du ventre. Ces malaises surviennent cinq à six fois par heure.

Ma question est la suivante. Selon vous, qu'est-ce qui arrive à Madame Jutras ? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.

88 • *Je ne sais pas 99 ^ Refuse

Réponse:

Annexe 4 A

Deuxième question. Qu'est-ce que vous recommanderiez à votre amie de faire ? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.

88 • 3e ne saispas 99 • Refuse

Réponse:

Troisième question. J'énumérerai cinq malaises différents qui peuvent survenir pendant la grossesse et vous m'indiquerez (me direz) si vous pensez qu'ils sont des signes que le travail commence de façon prématurée (ou avant terme). Je vais tous vous les dire et ensuite je vais les répéter un par un, vous me direz alors s ' i ls sont des signes de travail prématuré (ou avant terme).

Les malaises sont:

1 des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir;

2 des vomissements;

3 des serrements de l'utérus aux dix minutes (au bas du ventre);

4 des pertes vaginales (ou écoulements) qui augmentent;

5 l'impression que la tête du bébé fait une pression vers le bas du ventre (à la région pelvienne).

Annexe 4 A

Q3sw/teJe les reprends maintenant un par un. Vous me direz, si d'après vous, il s'agit d'un signe que le travail commence avant terme. Vous répondrez par oui, non ou je ne sais pas.

Cocher la réponse de la répondante.

Malaises oui non ne sa is pas

r e f

1 ) Des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir. Oui, non ou je ne sais pas.

1 2 8 9

2) Des vomissements. Oui, non ou je ne sais pas. 1 2 8 9

3) Des serrements de l'utérus aux dix minutes (bas du ventre). Oui, non ou je ne sais pas. 1 2 8 9

4) Des pertes vaginales ou des écoulements vaginaux qui augmentent. Oui, non ou je ne sais pas.

1 2 8 9

Voici le dernier malaise. 5) L'impression que la tête du bébé fait une

pression vers le bas du ventre (région pelvienne). Oui, non ou je ne sais pas.

1 2 8 9

Commentaires

Annexe 4 A

Q4 Quatrième question. Avez-vous déjà accouché avant là date prévue pour votre accouchement ? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui. Poser la question 4A 2 • non. Aller à ta question 5 g • je ne sais pas. Aller à la question 5 g • refuse de répondre. Aller à la question 5

Q4.1 Vous souvenez-vous à quel moment c'est arrivé pendant votre grossesse? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui À quelle semaine? inscrire la réponse ième semaine

IGNORE À quel mois ? inscrire la réponse ième mois

2 • non 9 • refuse de répondre

Q5 Si vous étiez enceinte à nouveau, croyez-vous que cela pourrait vous arriver d'accoucher prématurément? Cocher la réponse.de la répondante.

1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre

Annexe 4 A

Q6 Sixième question. Est-ce que la personne qui vous suivait pendant votre (ou vos) grossesse(s) (médecin, sage-femme ou infirmière) vous a déjà" dit que vous aviez des risques d'accoucher avant-terme? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui. Poser la question 6.1 2 O non. Poser la question 6J2 g • je ne sais pas. Poser la question 6*2 g Q refuse de répondre. Poser la question 62

Q6.1 Vous souvenez-vous ce que cette personne (votre médecin, sage-femme ou infirmière) vous a dit à Cë sujet? Cocher la réponse de la répondante.

1 • oui. Qu'est-ce qu'on vous a dit? inscrire la réponse

2 • non

g • refuse de répondre

Aller à la question 9. Q6.2 Même si vous n'aviez pas de risque, est-ce que votre médecin,

infirmière ou sage-femme vous a parlé du travail prématuré? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre

Annexe 4 A

Q7 Avez-vous entendu parler du travail prématuré pendant les cours prénataux? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui 2 • non 8 Q.jenesaispas g • refuse de répondre

Q8 Pendant votre grossesse, avez-vous reçu un dépliant sur le t ravai l prématuré ? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui. Aller à la question 9 2 • non. Aller à la question 11 8 • je ne sais pas. Aller à la question 11 g • refuse de répondre. Aller à la question / 7

Q9 Avez-vous trouvé ce dépliant utile? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui, un peu • oui, moyennement O oui, très

2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre

Q10 Est-ce que l'information contenue dans le dépliant vous a inquiétée? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui, un peu • oui, moyennement • oui, très

2 8 9

• non • je ne sais pas • refuse de répondre

Annexe 4 A

Q1 1 Je vous nomme des malaises qu'une femme peut ressentir pendant la grossesse. .Ils peuvent être des sjgnes de travail prématuré et vous me direz si vous avez eu un de ces signes au cours de votre dernière grossesse. Les signes sont :

des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir;

des serrements de l'utérus aux dix minutes (au bas du ventre), des contractions ou des douleurs soùs forme de crampes menstruelles;

des pertes vaginales (ou écoulements) qui augmentent ou qui sont teintées de sang;

une diarrhée;

l'impression que la tête du bébé fait une pression vers le bas du ventre (à la région pelvienne).

Avez-vous eu un ou plusieurs de ces signes de travail prématuré au cours de votre dernière grossesse? Cocker la réponse de la répondante

1 • oui. Aller à la question 12 À quelle semaine ?

2 Q non. Aller au point 9 g • je ne sais pas. Aller au point 9 g • refuse de répondre. Aller au point 9

Q1 2 Avez-vous consulté pour des signes de travail prématuré? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui

Z Unon

8 Q jenesaispas

g • refuse de répondre

7. Je vous remercie d'avoir consacré ces quelques minutes très précieuses pour la réussite du projet. Nous apprécions grandement votre contribution et elle nous permettra de vérifier si ce projet peut être efficace. Et, n'oubliez pas que toutes vos réponses sont confidentielles.

Lorsque le questionnaire est complété, cocher sur la première page questionnaire

complété et inscrire la date et la durée de l'entrevue téléphonique.

ANNEXE4D

Évaluation des connaissances des femmes: questionnaire téléphonique

Version anglaise: temps 2

Annexe 4 A

Questionnaire #

inscrire â l'intérieur du tableau ci-dessous les appels faits pour rejoindre les femmes de l'échantillon.

Lorsqu'un rappel est prévu à un moment précis, en indiquer la date et l'heure à la ligne suivante du tableau.

Appels Absente Pas réponsé Incomplet Date Heure

1

2

3

4

5

Après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre une femme : non retenue. Cocher questionnaire non complété re: non rejointe.

• Questionnaire non complété

• Non rejointe, re absente ou pas de réponse (après cinq tentatives

infructueuses pour rejoindre la répondante)

• Erreur de numéro de téléphone

• Refuse re:

• Questionnaire complété Date Durée minutes

Annexe 4 A

Données sociodémographiques Consulter le formulaire bulletin de naissance vivante pour saisir les données sociodémographiques.

Niveau de scolarité (Cocher la catégorie correspondant au nombre d'années de scolarité)

1 • < 9 ième année 2 • = ou > 9 ième année 3 • information non disponible

Age de la mère (Cocher la catégorie correspondant à l'âge de la. mère)

1 • < ou = 17 ans 2 • 18-19 ans 3 • 20-24 ans 4 • 25-29 ans 5 • 30-34 ans 6 • 35-39 ans 7 • = ou > 40 ans 9 •information non disponible

Parité (selon le nombre d'enfants nés de grossesse antérieures, cocher la catégorie appropriée)

1 • Primipare 2 • Multipare 3 • information non disponible

Annexe 40

Lorsque que l'on obtient une réponse et que la langue maternelle de la répondante est l'anglais:

1- Good morning (ou Good afternoon). I would like to talk to indiquer le nom de la répondante.

ABSENTE Do you know when will she be back? Cocher absente, indiquer, s'il g a lieu, le moment prévu pour le rappel.

ERREUR DE NUMÉRO I am sorry I have the wrong number. Have a nice day. Cocher erreur de numéro de téléphone

2. My name is Frances Gallagher. I am a registered nurse. I work for the Direction de la santé publique, the Public health off ice, which used to be known as the Community health department.

3. Am I calling at a good time ?

NON: when can I call you back? Cochez entrevue non complétée et insrirë la date et l'heure prévue pour le rappel.

We are responsible of many prevention programs in the Eastern Townships. The hospitals and the Maternity center send us the birth forms that doctors or midwifes fill after women gavé birth. I used this birth form to get it touch with you today.

4. Following the publication of the Quebec perinatality policy, we are experiencing a program that aims to decrease problems that may happen during pregnancy. This brings us to phone a total of 600 women who gave birth to ask them a few questions. By this survey, we will evaluate if our program is successful in decreasing the problems that may come up during pregnancy and delivery. All your answers are confidential. They are transcribed on coded files without your name or your phone number.

5. Would you mind to take at the most 5 or 6 minutes of your t ime to answer a few questions (from 10 to 12 questions)?

/

Annexe 4D

REFUS Thank you very much. Have a good day. Cocher au début du questionnaire "questionnaire non complété" et "refuse". Si la femme justifie son refus. inscrire le motif invoqué.

ACCORD Thank you very much.

I will now begin.

First, I will tell you the story of Mrs Smith who is pregnant. Then, I will ask you two questions about Mrs Smith's pregnancy. Are you ready? ... Here is her story.

One of your friends, Mrs Smith, is 25 years old. She is 32 weeks pregnant (between 7 and 8 months). For a week now, she feels low backache and her belly tightens many times every day. The frequency of the discomforts is increasing. They now happen five to six times every hour. End of the story.

So, Mrs Smith is 32 weeks pregnant. She has low backache and her belly tightens. These discomforts happen five to six t imes per hour.

My question is the following. According to you, what is happening, to Mrs Smith? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.

88 • ^Je ne sais pas 99 • Réfuse

Réponse:

Annexe 4 A

i i

Q2 Second question. What would you recommand your friend to do?

Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.

88 ÙJene sais pas 99 • Refuse

Réponse:

Q3 Third question. I will enumerate five discomforts that may be felt during pregnancy and you will tell me if you think they are signs of premature labor (or early labor). First I will name them all and afterwords I will repeat them one at a time and you will tell me if they are signs of premature labor (or early labor).

The discomforts are:

low back pain that is constant or that come and go;

vomiting;

uterine tightening every 10 minutes (lower belly);

increased vaginal discharge;

and, feeling of pressure on the lower abdomen (pelvis) coming from the baby's head.

1

2

3

4

5

Annexe 4 A

Q3sMte?l will review them one by one. You will tell me, if according to you, it is a sign of early labor. You will answer yes, no or I donft know.

Cocher la réponse de la répondante.

Malaises o u i non s a i s pas

r e f

1 ) Low back pain that is constant or that come and go. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9

2) Vomiting. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9

3) Uterine tightening every 10 minutes (or tightening of the belly). Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9

4 Increased vaginal discharge. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9

Here is the last discomfort. 5) feeling of pressure on the lower abdomen

(pelvis) coming from the baby's head. Yes, no or 1 don't know.

1 2 8 9

Commentaires

Annexe 4 A

Q4 Forth question. Did you ever give birth before the expected date (due date) of your delivery?

Cocher la réponse de la répondante

1 • oui. Poser la question 4 . / 2 • non. Aller à la question 5 8 • je ne sais pas. Aller à la question 5 g • refuse de répondre. Aller à la question 5

Q4.1 Can you remember at which moment of your pregnancy i t happened?

Cocher la réponse de la répondante

1 Qoui À quelle semaine? inscrire la réponse

ième semaine

IGNORE À quel mois ? inscrire la réponse ième mois

2 O.wow 9 • refuse de répondre

Q5 If you were pregnant, do you think that you could give birth prematurely? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre

Annexe 4 A

Q6 Sixth question. Did the person that was looking after you during your pregnancy (or pregnancies) (doctor, midwife or nurse) ever tell you that you could have risk of delivering prematurely? Cocher la réponse de la répondante.

1 • oui Poser la question 6A 2 • non. Poser la question 6J2 8 • je ne sais pas. Poser la question 6*2 g • refuse de répondre. Poser la question 6J2

\ i . i

Q6.1 Do you remember what this person (doctor, midwife or nurse) told you about prematurity? Cocher la réponse de la répondante.

1 Roui. Qu'est-ce qu'on vous a dit? inscrire la réponse

2 P non

g • refuse de répondre

Aller à la question 9.

Q6.2 Even if you didn't have any risk, did your doctor, midwife or nurse give you any information on premature labor? Cocher la réponse de la répondante.

1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre

Annexe 4 A

Q7 Did you hear of premature labor during a prenatal course? Cocher la réponse de la répondante. Cocher la réponse de la répondante

1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre

Q8 During your pregnancy, did you receive a pamphlet ou a brochure on premature labor ? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui. Aller à la question 9 2 • non. Aller à la question 77 8 • je ne sais pas. Aller à la question 77 9 • refuse de répondre. Aller à la question 77

Q9 Did you consider (f ind) this pamphlet useful ? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui, un peu • ouit moyennement • oui, très

2 • non g • • je ne sais pas q • refuse de répondre

Q10 Did the information in the pamphlet cause any concern to you? Cocher la réponse delà répondante

1 • oui, un peu • oui, moyennement Ooui, très

2 • non g • je ne sais pas g • refuse de répondre

Annexe 4 A

Q11 I will name different discomforts a woman may have during her pregnancy. They may be signs of premature labor. Will you to tell me if you had any of these signs in the course of your last pregnancy. The signs are the following :

low back pain that is constant or that comes and goes;

uterine tightening every 10 minutes (lower belly), contractions or menstrual-like cramps;

increased vaginal discharge or bloody discharge;

diarrhea;

feeling of pressure on the lower abdomen (pelvis) coming from the baby's head

Did you have any of these signs during your last pregnancy (one or more)? Cocher la réponse de la répondante

1 • oui. Aller à la question 12 À quelle semaine ?

2 • non. Aller au point 9 g • je ne sais pas. Aller au point 9

Q • refuse de répondre. Aller au point 9

Q.12 Did you consult anyone concerning these signs of premature labor ? Cocher la réponse de la répondan te

1 O oui

2 Onon

8 O je ne sais pas

g • refuse de répondre

7. I thank you for giving me some of your precious time for the success of this program. We greatly appreciate your contribution. It will help us verify if our program is successful. And don't forget that al l your answers are confidential.

Lorsque le questionnaire est complété, cocher sur la première page questionnaire complété et inscrire la date et la durée de l'entrevue téléphonique.

ANNEXE 5

Évaluation de la précocité des admissions en centre hospitalier: formulaire de saisie de données

Évaluation: précocité de l'admission en centre hospitalier Centre:

# dossier Date Cot # sem. 0 Toc© Ri todr 5, Magn

ANNEXE 6 A

Évaluation des facteurs facilitant et contraignant l'implantation du programme auprès du personnel:

questionnaire postal

Personnel à l'accueil

i

Annexe 6A

Évaluation* d&pro des accouchements prématurés |

Quel est votre milieu de travail?

• clinique médicale • obstétrique • autre: • CLSC • unité mère-enfant

Cochez ou encerclez votre réponse

1. Suite à la formation portant sur la prévention des accouchements prématurés, est-ce que des femmes enceintes se sont adressé à vous, soit au téléphone, soit sur place pour vous poser des questions à ce sujet ou pour parler à une ou un professionnel de la santé?

• oui • non, pourquoi ?

Si non, ne répondez pas au questionnaire et retournez-le à Frances Gallagher en utilisant l'enveloppé pré-adressée.

Dépliant Accoucher avant 37 semaines, c'est trop tôt

2. Les éléments suivants du dépliant vous ont-ils été utiles pour répondre aux femmes enceintes?

Le contenu portant sur les signes de travail prématuré

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi ?

Le contenu portant sur la conduite à tenir (ce qu'il faut faire) en présence de signes de travail prématuré

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi ?

Annexe 6A

Gcoucher avant 31 semai nés, c'est trop t ô t

3. Les aspects suivants du dépliant vous semblent-ils appropriés?

Les i l lustrations

Pas du tout Peu Assez Très

La grosseur des caractères

Pas du tout Peu, Assez Très

Le format

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi?

Le projet^pitote de prévention des accouchements prématurés

4. Depuis l'implantation du projet-pilote de prévention des accouchements prématurés dans la région, avez-vous reçu plus de téléphones et de demandes des femmes enceintes à ce sujet?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi?

5. Avez-vous pu référer rapidement les appels ou les demandes à un médecin ou à un infirmier pu une infirmière?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi ?

Annexe 6A

Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés (répondre aux femmes enceintes, écouter leurs besoins et les référer si nécessaire à une autre ressource professionnelle) sont-elles faciles à intégrer à votre travail habituel?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi ? ..

Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés vous semblent-elles utiles?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi ?

Selon vous, le projet-pilote de prévention des accouchements prématurés a-t-il eu des efféts négatifs?

• oui. Lesquels?

• non • je ne sais pas

L'implantation du projet-pilote a-t-elle nécessité la mise en place de mesures spéciales dans votre milieu?

• oui. Lesquelles?

• non • je ne sais pas

Annexe 6A

10. Commentaires ou suggestions qui permettraient d'améliorer l'utilité des interventions visant à prévenir les accouchements prématurés

M e r c i beaucoup!

R e t o u r n e z le q u e s t i o n n a i r e c o m p l é t é à l 'aide de l 'enve loppe p r é - a f f r a n c h i e ou

f a l t e s - l e p a r v e n i r à:

F r a n c e s G a l l a g h e r

D i r e c t i o n de la s a n t é publ ique e t de l 'éva luat ion

2 2 O , 12 Ième avenue n o r d

S h e r b r o o k e , . Q u é b e c

J1E 2 W 3

ANNEXE6B

Évaluation des facteurs facilitant et contraignant l'implantation du programme auprès du personnel:

questionnaire postal

Personnel médical

Annexe 6A

5. Les aspects suivants du dépliant vous semblent-ils appropriés?

Le contenu portant sur les signes de travail prématuré

Pas du tout Peu Assez Très

Le contenu portant sur la conduite à tenir en présence de signes de travail prématuré

Pas du tout Peu

Les illlustrations

Pas du tout Peu

La grosseur des caractères

Pas du tout Peu

Le format

Pas du tout Peu

Assez

Assez

Assez

Assez

Très

Très

Très

Très

Commentaires

6. Comme médecin intervenant auprès des femmes enceintes, considérez-vous ce dépliant utile?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi ?

7. Commentaires ou suggestions pour améliorer le dépliant

J

Annexe 6B

p j p e s de travel! prématuré 1 3 (remis aux femmes enceintes â risque d'accoucher prématurément),

8. Avez-vous utilisé le dépliant, format porte-monnaie, auprès des femmes enceintes à risque d'accoucher prématurément?

• la plupart du temps • parfois • jamais

Pourquoi?

9. En général les femmes enceintes sont-elles réceptives aux informations contenues dans le dépliant?

Pas du tout Peu Assez Très

10. En général, les femmes enceintes comprennent-elles facilement le contenu du dépliant porte-monnaie?

Pourquoi ?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi ?

Diminuer les accouchements prématurés: Oui, c'est possible ! 4

11. Les aspects suivants du dépliant vous semblent-ils appropriés?

Le contenu portant sur les signes de travail prématuré

Pas du tout Peu Assez Très

Le contenu portant sur la conduite à tenir en présence de signes de travail prématuré

Pas du tout Peu Assez Très

Le contenu portant sur la reconnaissance des serrements ou contractions

Pas du tout Peu Assez Très

Les illlustrations

Pas du tout Peu Assez Très

La grosseur des caractères

Pas du tout Peu Assez Très

Le format »

Pas du tout Peu Assez Très

Commentaires

12. Comme médecin intervenant auprès des femmes enceintes, considérez-vous ce dépliant utile?

Pas du tout Peu Assez Très i

Pourquoi ?

13. Commentaires ou suggestions pour améliorer le dépliant

Diminuer les accouchements prématurés: Oui, c'est possible I

(interventions éducatives, reconnaissance des signes de travail prématuré, réponse aux questions ou aux appels téléphoniques des femmes enceintes, références au besoin) P H

14. Outre la remise du dépliant, est-ce que vous (ou un membre de votre clinique) incluez à votre intervention des aspects éducatifs sur les signes et symptômes de travail prématuré et la sur la conduite à suivre en présence de ceux-ci (ex • explication du dépliant ou de son contenu)?

J a m a i s Parfo>s La plupart du temps

Pourquoi?

15. Depuis l'implantation du projet-pilote de prévention des accouchements prématurés dans la région, avez-vous reçu plus de téléphones et de visites des femmes enceintes à ce sujet?

P a s d u tout Un peu Beaucoup

Pourquoi ?

16. Ces téléphones ou visites vous semblent-ils appropriés?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi?

17. Environ combien de temps consacrez-vous aux interventions visant à prévenir les accouchements prématurés (minutes par femme enceinte, en moyenne)?

. minutes par femme enceinte

18. L'implantation du projet-pilote de prévention des accouchements prématurés a-t-elle eu comme effet d'augmenter votre temps d'intervention auprès des femmes enceintes?

• oui. Précisez le temps supplémentaire moyen requis

par femme enceinte: minutes

ou

Par jour: minutes

• non

Diminuer les accouchements prématurés: Oui, c'est possible 1 6

19. Trouvez-vous que le temps que vous consacrez à la prévention des accouchements prématurés est ...

• trop court • adéquat • trop long

Pourquoi? ;

20.

21.

22. Selon vous, le projet-pilote de prévention des accouchements prématurés a-t-il eu des effets négatifs?

• oui. Lesquels?

Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés sont-elles faciles à intégrer à votre pratique régulière?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi? —

Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés vous semblent-elles utiles?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi? .

• non • je ne sais pas

23. L'implantation du projet-pilote a-t-elle nécessité la mise en place de mesures spéciales dans votre milieu?

• oui. Lesquelles? :

• • non je ne sais pas

Diminuer les accouchements prématurés: Oui, c'est possible I

24. Commentaires ou suggestions qui permettraient d'améliorer l'utilité des interventions visant à prévenir les accouchements prématurés (au plan des interventions éducatives ou autres)

M e r c i beaucoup!

U t i l i s e z l 'enve loppe p r é - a d r e s s é e pou r r e t o u r n e r le q u e s t i o n n a i c o m p l é t é ou r e t o u r n e z - l e à :

F r a n c e s G a l l a g h e r D i r e c t i o n de la s a n t é publ ique e t de l ' é v a l u a t i o n

2 2 O , 12 Ième avenue n o r d

S h e r b r o o k e ( Q u é b e c )

J1E 2 W 3

ANNEXE 6 C

Évaluation des facteurs facilitant et contraignant l'implantation du programme expérimental auprès du personnel:

questionnaire postal

Personnel de la santé communautaire, du milieu hospitalier du Centre de maternité et de la Villa Marie-Claire

J

Annexe 6A

À quel groupe appartenez-vous ?

• médecin de famille qui fait des suivis de • médecin de famille qui fait des suivis de grossesse et des accouchements grossesse (pas d'accouchement)

• médecin qui travaille en salle d'urgence * • obstétricien ou obstétricienne

1. Suite à la formation portant sur la prévention des accouchements prématurés, êtes-vous intervenu auprès de femmes enceintes?

Q oui • non, pourquoi ?

Si non, ne répondez pas au questionnaire et retournez-le à là Direction de la santé publique et de l'évaluation en utilisant l'enveloppe pré-adressée.

* Si vous travai l lez un iquement dans le cadre de services d'urgence, répondez à partir de la question #17.

(visant toutes les femmes enceintes)

2. Est-ce que vous ou une autre personne de votre milieu de pratique a remis le dépl iant Accoucher avant 3 7 semaines, c e s t t r o p t ô t aux f e m m e s e n c e i n t e s qui vous consultent?

• la plupart du temps Q parfois • jamais

Pourquoi?

Encerclez ou cochez votre réponse 3. En général, les femmes enceintes sont-elles réceptives aux informations

contenues dans le dépliant?

Pas du tout Peu Assez Très

Pourquoi ? .

4. En général, les femmes enceintes comprennent-elles facilement le contenu du dépliant?

Pas du tout . Peu Assez Très

Pourquoi ?.

Annexe 6A

Cochez ou encerclez votre réponse

• Sage-femme Soins infirmiers: • Responsable de rencontres • clinique médicale prénatales • enfance-famille • Intervenante ou intervenant • info-santé

• psychosocial • obstétrique • Autre: • services courants • salle d'Urgence • unité mère-enfant

1. Suite à la formation portant sur la prévention des accouchements prématurés, êtes-vous intervenu auprès de femmes enceintes?

• oui • non, pourquoi ?

Si non, ne répondez pas au questionnaire et retournez-le à la Direction de la santé publique et de l'évaiuation en utilisant l'enveloppe pré-adressée.

Dépliant Accoucher avant 3 7 semaines, c 'est trop l ô t l

(visant toutes les femmes enceintes)

2. Avez-vous Utilisé le dépliant Accoucher avant 3 7 semaines, c 'est t r o p t ô t OU le contenu de celui-ci auprès des femmes enceintes?

• la plupart du temps • parfois • jamais

Pourquoi?

3. En général, les femmes enceintes sont-elles réceptives aux informations contenues dans le dépliant?

Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très

Pourquoi?

4. En général, les femmes enceintes comprennent-elles facilement le contenu du dépliant?

Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très

Pourquoi?

Annexe 6A

5. Les aspects suivants du dépliant vous semblent-ils appropriés?

Le contenu portant sur les signes de travail prématuré

Pas du tout très

Le contenu portant sur la conduite à tenir en présence de signes de travail prématuré

Pas du tout 1 2

Les illlustrations

Pas du tout 1 2

La grosseur des caractères

Pas du tout 1 2

Le format

Pas du tout 1 2

6

6

très

très

très

très

Commentaires

6. Comme intervenante ou intervenant auprès des femmes enceintes, considérez-vous ce dépliant utile?

Pas du tout

Pourquoi?

1 très

7. Commentaires ou suggestions pour améliorer le dépliant

Annexe 6A

(interventions éducatives, reconnaissance des signes de travail prématuré, réponse aux questions des femmes enceintes, références au besoin)

8. Suite à la formation sur la prévention des accouchements prématurés, environ combien de temps consacrez-vous aux interventions visant à prévenir les accouchements prématurés (minutes par femme enceinte, en moyenne)?

minutes par femme enceinte

9. Ces interventions pour prévenir les accouchements prématurés ont-ellès eu comme effet d'augmenter votre temps d'intervention auprès des femmes enceintes?

• oui. Précisez le temps supplémentaire moyen requis

par femme enceinte: minutes

ou

par jour: minutes

• non

10. Trouvez-vous que le temps que vous y consacrez est ...

• trop court • adéquat • trop long

Pourquoi? . - '

11. Depuis l'implantation du projet-pilote de prévention des accouchements prématurés dans la région, avez-vous reçu plus de téléphones et de visites des femmes enceintes à ce sujet?

Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très

Pourquoi?

12. Ces téléphones .ou visites vous semblent-ils appropriés?

Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très

Pourquoi?

Annexe 6A

13. Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés sont-elles faciles à intégrer à votre pratique régulière?

Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très

Pourquoi?

14. Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés vous semblent-elles utiles?

Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très

Pourquoi?

15. Selon vous, le projet-pilote de prévention des accouchements prématurés a-t-il. eu des effets négatifs?

• oui. Lesquels?

• non • je ne sais pas

16. L'implantation du projet-pilote a-t-elle nécessité la mise en place de mesures spéciales dans votre milieu?

• oui. Lesquelles?

• non • je ne sais pas

17. Commentaires ou suggestions qui permettraient d'améliorer l'utilité des interventions visant à prévenir les accouchements prématurés

M e r c i beaucoup !

H 13,852 E-4232 Ex.2 Gallagher, Frances

Blanchard, Pierre

Cyr, Renée Prévenir les accouchements prématu

tioittAti'uné stratégievdm prévention ratremeTTt^préirfffttï rés- -

H 13,852

Ex.2

1

RÉ Ci IE RÉGIONALE L>b LA SANÏT E l DES SERVICES SCH \M

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DE L'ESTRIE

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