Instï -nal de santé publique du Québec 4835, avonuc: Christophe-Colomb, bureau 200
Montréal (Québec) H2J3G8
Tél.: (514)597-0606
Direction de la santé publique et de l'évaluation Régie régionale de la santé et des services sociaux de Œstrie
PRÉVENIR LES ACCOUCHEMENTS PRÉMATURÉS, EST-CE POSSIBLE ?
Expérimentation d'une stratégie de prévention des accouchements prématurés
Frances Gallagher
Pierre Blanchard
Renée Cyr
Ce projet a été réalisé grâce à une subvention conjointe du MSSSQ et de la RRSSS de Œstrie dans le cadre du Pràgramme de subventions en santé communautaire
Avril 1998
Recherche et rédaction :
Frances Gallagher, M.Sc., Chargée de cours, Université de Sherbrooke Pierre Blanchard, MD, FRCPC, néonatologiste-pédiatre; médecin conseil.Direction de la santé publique et de révaluation;directeur du service de néonatologie,Université de Sherbrooke
. Renée Cyr, M.Sc., Direction de la santé publique et de l'évaluation
Ont collaboré au projet :
. Jean-Marie Moutquin, MD, FRCsC, M.Sc., Département d'obstétrique et de gynécologie, Université Laval: expert du contenu
Daniel Blouin, MD, FRCSC, directeur du département d'obstétrique et de gynécologie,Université de Sherbrooke: expert du contenu
. Les femmes qui ont participé à l'enquête téléphonique
La direction et le personnel de la Villa Marie-Claire, des centres hospitaliers, des cliniques médicales, des CLSC et du Centre de Maternité de l'Estrie
. Les archivistes des centres hospitaliers participants
Les responsables des rencontres prénatales
Le personnel ayant agi à titre d'informateurs clés. Obstétricien: Daniel Thibodeau. Omnipraticien: Alain Demers. Personnel infirmier : Francine Bélanger (CLSC SOC), Yvette Bourque et Steve Goulet (Info-Santé régional). Irène Leclair (CLSC La Chaumière), Louise Thibault (CUSE, unité mère-enfant). Sage-femme: Jeen Glezos.
Gilles-Yvon Levesque, Direction de la santé publique et de l'évaluation, pour l'analyse des données
Nicole Bouffard, secrétaire, Direction de la santé publique et de l'évaluation pour sa participation à différentes étapes du processus
Luc Jobin, pour sa collaboration à la saisie des données
. Denis Grenier, pour la conception graphique des dépliants et de l'affiche
Marie-Claude David, Direction de la santé publique et de l'évaluation, pour la campagne publicitaire
Linda Bell, M. Sc., Département des sciences infirmières, Université de Sherbrooke, pour la révision du rapport
Dominique Duval, infirmier bachelier. Carrefour de la santé et des services sociaux de la MRC de Coaticook, pour la révision du rapport
Vous pouvez vous procurer ce document en vous adressant à: Manon Guillemette Téléphone: (819)829-3488 Direction de la santé publique et de l'évaluation, RRSSSE Télécopieur: (819) 562-2222 220, 12 8 avenue nord Sherbrooke, Québec J1E2W3
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada 1er trimestre 1998 ISBN 2-921776-08-1
Résumé
Au Québec, pour des raisons encore mal connues, on constate une hausse constante du taux de naissances prématurées depuis le début des années quatre-vingt. Malheureusement, l'état actuel des connaissances sur les causes de la prématurité ne permet de prédire quelles femmes accoucheront prématurément Les programmes efficaces pour réduire la prématurité s'adressent à toutes les femmes enceintes et ils mettent l'accent sur l'importance du suivi prénatal et sur l'information afin que celles-ci adoptent des conduites préventives.
Cette étude, de type pré-€xpérimental, a pour but d'expérimenter et d'évaluer un programme de prévention des accouchements prématurés dans la région de l'Estrie dont les objectifs sont de: a) rejoindre et d'informer 90% de tout le personnel des soins de santé de l'Estrie répertorié comme étant en relation avec les femmes enceintes de la région; b) s'assurer que 85% des femmes enceintes de la région connaissent les symptômes de travail prématuré et la conduite à tenir en pareil cas et c) augmenter, dans les centres hospitaliers de la région, le nombre d'admissions précoces (vs les admissions tardives) pour travail prématuré. L'étude vise également à identifier les facteurs facilitant et les facteurs contraignant l'implantation d'un tel programme. Du matériel éducatif a été conçu pour informer les femmes enceintes sur les signes d'un travail prématuré et la conduite à suivre en pareil cas. Au total, 68,4% de l'ensemble du personnel a participé aux séances d'informations. Certaines catégories de personnel ont été rejointes dans une proportion de 90% tel que prévu (médecins qui pratiquent des accouchements, personnel infirmier de la centrale régionale Info-santé, responsables de rencontres prénatales) et la majorité des autres milieux l'ont été dans une proportion variant de 70% à 80%. Les résultats d'un questionnaire téléphonique, réalisé auprès de femmes après leur accouchement (n=300 au temps 1 et n=299 au temps 2), ont montré qu'au temps 2 une proportion significativement plus élevée de femmes ont reconnu la présence d'un risque d'accouchement prématuré dans une histoire de cas présentée et les signes suivants d'un travail prématuré: les douleurs aux bas du dos et l'augmentation ou la modification des pertes ou des écoulements vaginaux. Les deux signes les moins bien reconnus sont les douleurs au bas du dos et la sensation de pression de la tête du bébé vers le bas. Le niveau de dilatation du col et le nombre de semaines de gestation au moment de l'hospitalisation ne laissent voir aucune augmentation significative du nombre d'admissions précoces en centre hospitalier (vs admissions tardives) liées à la présence d'un malaise susceptible d'être un signe précurseur d'un travail prématuré. Le principal problème rencontré dans la réalisation de cette étude réside dans la difficulté de rejoindre tout le personnel des services de santé susceptible d'être en contact avec les femmes enceintes, ce qui peut s'expliquer par la diversité des milieux d'intervention, leur dispersion géographique et la mobilité actuelle du personnel des services de santé. Aussi, des efforts de sensibilisation doivent être poursuivis auprès des femmes afin qu'elles associent certains malaises à un risque de travail prématuré et non à un changement normal de la grossesse. En ce sens, la réaction très positive des femmes à l'information contenue à l'intérieur du dépliant est un facteur favorable à la poursuite de l'éducation des femmes en matière de prématurité.
TABLE DES MATIÈRES
RÉSUMÉ
TABLE DES MATIÈRES ; Il
LISTE DES TABLEAUX IV
1 INTRODUCTION 1
2 RECENSION DES ÉCRITS 3
2.1 Facteurs de risque associés à l'accouchement prématuré 3
2.2 L'état des connaissances des femmes sur la prématurité 3
2.3 Prévention de la prématurité ; 4
2.3.1 Stratégie du haut risque 4
2.3.2 Stratégie communautaire 5
2.3.2.1 Programme français " ; 6
2.3.2.2 Programme américain ^ 7
2.4 Objectifs de l'étude j 9
3. PROGRAMME DE PRÉVENTION DES ACCOUCHEMENTS PRÉMATURÉS _ 1 1
3.1 Formation du personnel des services de santé ; 12
3.2 Mise à jour des protocoles du fichier régional Info-santé 13
3.3 Matériel éducatif destiné aux femmes enceintes 13
3.3.1 Dépliants 13
3.3.2 Affiche 15
3.4 Campagne de presse . 15
4. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 16
4.1 Devis de recherche 16
4.2 Population à l'étude 16
4.2.1 Personnel des soins de santé 16
4.2.2 Femmes de la région visées par le volet éducatif du programme 17
4.2.3 Femmes admises en centre hospitalier pour un signe précurseur de travail prématuré 18
4.2.4 Participantes et participants à l'identification des facteurs facilitant ou limitant l'implantation du programme expérimental 19
4.3 Méthodes d'évaluation et instruments de mesure 20
4.3.1 Registre du personnel présent aux séances dë formation 20
4.3.2 Enquête téléphonique auprès des femmes 20
4.3.3 Consultation des dossiers d'hospitalisation pour évaluer la précocité des admissions en milieu hospitalier pour travail prématuré 22
4.3.4 Questionnaire postal et groupe de discussion formé d'informateurs clés pour identifier les facteurs facilitant ou contraignant l'implantation du programme expérimental 23
4.4 Déroulement del'étude 24
4.5 Méthodes d'analyse des données 26
4.6 Aspects déontôlogigues 27
5. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET DISCUSSION 29
5.1 Introduction 29
5.2 Intervenantes et intervenants rejoints par les séances de formation 29
5.2.1 Séances de formation offertes 29
5.2.2 Proportion d'intervenantes et d'intervenants rejoints 29
5.3 Connaissances des femmes sur le travail prématuré 32
5.3.1 Caractéristiques des femmes qui ont répondu au questionnaire téléphonique 32
5.3.2 Connaissances des femmes sur les signes précurseurs et sur la conduite à suivre 34
5.3.3 Variables associées aux connaissances des femmes 36
5.3.4 Discussion des résultats de l'évaluation des connaissances des femmes 37
5.4 Précocité de l'admission en centre hospitalier pour travail prématuré 38
5.5 Facteurs facilitant et facteurs contraignant la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés 40
5.5.1 Sources d'information relatives à l'identification des facteurs 40
II
5.5.2 Synthèse des principaux facteurs identifiés 42
5.6 Suites du programme expérimenté 45
6. CONCLUSION 47
RÉFÉRENCES ; 48
ANNEXE 1 Plans de formation du personnel
ANNEXE 2 Dépliants et affiche
Annexe 2À : Dépliants version française
Annexe 2B : Dépliants version anglaise
Annexe 2C : Affiche
Annexe 2D : Dépliant version améliorée
ANNEXE 3 Participation du personnel aux séances de formation : formulaires de présences
ANNEXE 4 Évaluation des connaissances des femmes : questionnaire téléphonique
Annexe 4A : Questionnaire temps 1, version française
Annexe 4B : Questionnaire temps 1, version anglaise
Annexe 4C : Questionnaire temps 2, version française
Annexe 4 D : Questionniaire temps 2, version anglaise
ANNEXE 5 Évaluation de la précocité des admissions en centre hospitalier: formulaire de saisie des données
ANNEXE 6 Évaluation des facteurs facilitant et contraignant l'implantation
du programme expérimental auprès du personnel : questionnaires postaux
Annexe 6A : Questionnaire pour le personnel de l'accueil
Annexe 6B : Questionnaire pour le personnel médical Annexe 6C : Questionnaire pour le personnel de la santé communautaire, du milieu
hospitalier, du Centre de maternité et de la Villa Marie-Claire.
Ill
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 Interventions spécifiques à chaque objectif du programme expérimenté
11
TABLEAU 2 Phases de l'étude 25
TABLEAU 3 Proportion d'intervenantes et d'intervenants ayant participé aux séances de formation
30
TABLEAU 4 Caractéristiques des répondantes au questionnaire téléphonique
33
TABLEAU 5 Connaissances des femmes sur la prématurité 35
TABLEAU 6 Indicateurs de la précocité de l'admission en centre hospitalier, nombre de semaines de gestation et dilatation du col lors des évaluations
39
TABLEAU 7 Sources d'information relatives à l'identification des facteurs facilitant ou contraignant la réalisation du projet préventif1
41
TABLEAU 8 Facteurs facilitant et facteurs contraignant la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés
42
IV
1. INTRODUCTION
Définition et statistiques
Une naissance est prématurée lorsqu'elle survient entre la 20e et la 37e semaine de gestation
(MSSSQ, 1995a). Au Québec, pour des raisons encore mal connues, on constate une hausse
constante du taux d'accouchements prématurés depuis le début des années quatre-vingt
(Levesque. 1997; MSSSQ, 1995b). Le taux est passé de 6,2% en 1986 à 7,1% en 1995. Ainsi, au
Québec, 6180 bébés naissaient prématurément, en 1995, soit environ 1000 bébés de plus qu'en
1985. En 1995, l'Estrie dépasse cette moyenne provinciale avec un taux de prématurité enregistré
à 7,8%.
Conséquences
Une naissance prématurée est lourde de conséquences et ce, d'abord pour l'enfant lui-même
(Allen et Jones, 1986; Dehan, 1987). Le Conseil consultatif de pharmacologie (1994) souligne
que la prématurité serait responsable de 75% de la mortalité périnatale (à l'exclusion des décès
liés à des malformations). Dans le cas d'une naissance prématurée, la période néonatale se
caractérise souvent par la présence de problèmes sévères, dont voici quelques exemples:
membranes hyalines,, hémorragie cérébrale intraventricular, persistance du canal artériel,
entérocolite nécrosante, infections et troubles métaboliques ou ioniques importants (Blackburn,
1995; Conseil consultatif de pharmacologie, 1994; Robertson et al., 1992; Wilkins et Creasy,
1990). Certaines complications surviennent plus tardivement comme la dysplasie broncho-
pulmonaire, la rétinopathie du prématuré, les lésions neurologiques permanentes et la paralysie
cérébrale (Blackburn, 1995; Conseil consultatif de pharmacologie, 1994; Wilkins et Creasy, 1990).
Un poids à la naissance inférieur à 1500 grammes serait associé à des problèmes
d'apprentissage scolaire, principalement à des limites au plan des habiletés cognitives
(Schraeder, Heverly, O'Brien et McEvoy-Shields, 1992).
La prématurité a également d'énormes répercussions sur la vie familiale. Le risque de décès ou
de complications et la complexité des soins représentent d'importantes sources d'anxiété et
d'inquiétude pour les parents (Blackburn, 1995). La prématurité touche toute la société à cause
des coûts importants engendrés par le traitement des nouveaux-nés prématurés, qui dans bien
des cas auront besoin de soins intensifs et d'un suivi à long terme (Blackburn, 1995; Boyle et
1
al.,1983; Bréart, 1991; Fangman et al., 1994). Devant la lourdeur des conséquences liées à la
prématurité, des interventions préventives sont tentées.
Programmes de prévention
Malheureusement l'état actuel des connaissances sur les causes de la prématurité ne permet
pas de prédire dans une proportion importante quelles femmes accoucheront prématurément
Pour cette raison, les programmes de prévention de la prématurité ne devraient pas s'adresser
uniquement aux femmes enceintes présentant des facteurs de risque connus, puisqu'en agissant
ainsi une proportion importante de femmes n'est pas rejointe par l'action préventive (Bouyer et
Papiemik, 1987; Hueston et al., 1995; Moutquin et Papiemik, 1990; Papiemik et Bréart, 1994;
Yawn et Yawn, 1989). Jusqu'à maintenant, les résultats les plus encourageants pour réduire la
prématurité proviennent de programmes s'adressant à l'ensemble des femmes enceintes. Ainsi, la
France a vu son taux d'accouchements prématurés passer sous la barre des 5% en 1989, grâce
à un vaste programme communautaire de prévention (Bouyer et al., 1987; Bréart, 1991; Bréart et
al., 1995). Un programme préventif s'adressant à toutes les femmes enceintes s'est également
avéré efficace au Minnesota. (Yawn et Yawn, 1989).
Politiques gouvernementales et approches possibles
Le Ministère de la santé et des services sociaux du Québec a fait de la réduction des naissances
prématurées à moins de 5% d'ici l'an 2002 un des grands objectifs de la Politique de santé et du
bien-être (MSSSQ, 1992) et de La Politique de périnatalité (MSSSQ, 1993). À ce jour, malgré
l'ampleur de la problématique et les conséquences sérieuses qu'elle engendre chez le bébé et
son entourage, aucun programme préventif communautaire n'a vu le jour au Québec. Toutefois,
les résultats positifs obtenus par certains programmes préventifs expérimentés en France
(Bréart et al., 1995) et aux États-Unis (Yawn et Yawn, 1989) laissent présager qu'il est possible
de diminuer les accouchements prématurés. Dans une perspective de prévention, le personnel
des divers services de santé a un rôle important à jouer au plan de l'éducation et du suivi des
femmes enceintes (Moutquin et Papiemik, 1990; Yawn et Yawn, 1989).
Considérant l'ampleur de la prématurité en Estrie, il s'avère urgent d'expérimenter de nouvelles
mesures pour contrer ce problème qui touche un nombre de plus en plus élevé d'enfants et de
familles. L'expérimentation d'un programme de prévention des accouchements prématurés devrait
tenir compte des expériences françaises et américaines qui se sont montrées efficaces pour
réduire la prématurité.
2
2. RECENSION DES ÉCRITS
2.1 Facteurs de risques associés à l'accouchement prématuré
Certains auteurs se sont intéressés à l'étiologie de la prématurité (Berkowitz et Papiemik, 1993;
Kramer, 1987; Luke et al., 1995; Meis et al., 1995; Savitz, Blackmore et Thorp, 1991). Les
résultats d'une étude épidémiologique conduite par Berkowitz et Fàpiemik (1993) résument les
principaux facteurs qui sont associés à la prématurité. Selon ces auteurs, les facteurs reconnus sont: l'antécédent d'accouchement prématuré, la grossesse multiple, les anomalies utérines ou
placentaires, les antécédents multiples d'avortements spontanés au cours du deuxième trimestre,
les saignements au cours de la grossesse, les infections génito-urinaires, la consommation de
cigarettes ou de cocaïne, le fait d'être célibataire ou défavorisée au plan socio-économique ainsi
que l'absence ou l'insuffisance de soins prénatals. Rus récemment la littérature fait état d'autres
situations associées à l'accouchement prématuré: le jeune âge de la mère (Meis et al., 1995;
MSSSQ, 1995) ou le fait d'être âgée de 35 ans ou plus (MSSSQ, 1995) ainsi que la nulliparité et la
parité de trois ou plus (Meis et al., 1995). S'ajoutent à cette liste, des facteurs pour lesquels les
résultats obtenus sont contradictoires d'une étude à l'autre et qui, par conséquent, doivent être
mieux documentés. Parmi ceux-ci, soulignons le stress psychologique, un faible indice de masse
corporelle antérieur à la grossesse ainsi que les activités physiques liées à l'emploi ou aux loisirs.
Malgré la reconnaissance que certains facteurs de risque soient associés à la prématurité, plus
de la moitié des accouchements prématurés surviennent en l'absence de facteurs connus
(Edenfeld et al., 1995; Kramer, 1987; Lettieri et al., 1993; Savitz et al., 1991). Par conséquent, il
est difficile de prédire quelles femmes accoucheront prématurément
2.2 L'état des connaissances des femmes sur la prématurité
Très peu d'études ont documenté l'état des connaissances des femmes sur ta prématurité. Les
résultats d'une étude menée par Freston et collaborateurs (1997) auprès de 269 femmes
enceintes, révèlent qu'entre 26% et 35% d'entre elles ne s'inquiètent pas en présence de signes
de travail prématuré que les auteurs qualifient de subtils et flous, soit une sensation de pesanteur
et de pression dans le vagin, des douleurs sous forme de crampes menstruelles et une douleur
intermittente au bas du dos. Labrecque et collaborateurs (1993) ont réalisé une étude auprès de
465 femmes enceintes du Québec dans le but de déterminer leurs connaissances sur la
prématurité. Près du tiers de ces femmes considèrent qu'une naissance qui survient à 35
semaines ou moins n'est pas prématurée et seulement 31,8% des femmes estiment qu'elles
3
peuvent accoucher prématurément La majorité des participantes à l'étude sont sensibilisées aux
conséquences de la prématurité. Cependant, le tiers (32,7%) d'entre elles ne reconnaissent pas
les symptômes de menace de travail prématuré. Les facteurs de risque associés à
l'accouchement prématuré sont peu connus: environ 50% des femmes ignorent que l'antécédent
d'accouchement prématuré et la grossesse gémellaire sont associés à la prématurité. Les
auteurs de cette étude concluent qu'une proportion importante de femmes enceintes a un niveau
insuffisant de connaissances en matière de prématurité. Ils soulignent l'importance d'éduquer et
de soutenir les femmes enceintes pour les aider à mieux reconnaître les signes de travail
prématuré dans le but de diminuer les risques d'accoucher trop tôt
2.3 Prévention de la prématurité
Les stratégies de prévention de la prématurité peuvent être regroupées sous deux grandes
approches, selon qu'elles ciblent uniquement les femmes présentant des facteurs de risque
connus d'accoucher prématurément ou qu'elles s'adressent à toutes les femmes enceintes, voire
même à l'ensemble de la population.
2.3.1 Stratégie du haut risque
Ces programmes de prévention mettent l'accent sur la reconnaissance du risque d'accouchement
préterme chez les femmes enceintes. En présence de facteurs de risque connus, différentes
stratégies préventives sont mises en place dans le but de rendre la grossesse à terme.
À l'intérieur de tels programmes, les interventions proposées aux femmes à risque élevé
d'accoucher prématurément sont en général multiples. L'intensification du suivi médical
(Collaborative group on preterm birth prevention, 1993; Hobel et al., 1994), l'éducation des
femmes (Collaborative group on preterm birth prevention, 1993; Hobel et al., 1994) et le soutien
psychosocial (Bryce et al., 1991; Hobel et al., 1994) sont les principales interventions qui leur
sont offertes. Le suivi médical se caractérise par la fréquence accrue des visites prénatales et
des examens du col. Le contenu du volet éducation porte sur la reconnaissance des signes
précurseurs de travail prétenme, la conduite à tenir en présence de ceux-ci, les mesures
préventives à adopter ainsi que des informations relatives à l'hospitalisation.
Différents moyens sont mis de l'avant pour réaliser toutes ces interventions auprès des femmes
concernées. Parmi ceux-ci, soulignons les visites à domicile faites par des sages-femmes
(Bryce et al., 1991), le recours à une clinique spécialisée pour les grossesses à risque (Hobel et
4
al., 1994) et des rencontres de groupe pour le volet éducatif (Hobel et al., 1994). Le West Los
Angeles preterm birth prevention program (Hobel et al., 1994) se caractérise par l'ampleur des
ressources qui sont mises à contribution. Ainsi, une infirmière en santé publique ainsi que du
personnel en service social, en éducation de la santé et en nutrition se sont joints aux équipes de
base des cliniques prénatales.
Un consensus s'établit sur les résultats mitigés des programmes axés sur le dépistage et
l'intervention auprès des femmes à risque élevé d'accoucher prématurément (Moutquin et
Papiemik, 1990; Muelier-Hùbach,1990 in Alexander et al., 1991). D'ailleurs, les résultats d'une
méta-analyse de six (6) études portant sur l'efficacité de tels programmes suggèrent que ceux-ci
n'ont aucun effet sur le taux de naissances prématurées (Hueston, Knox, Eilers, Pauwels,
Lonsdorf, 1995). Seul le programme expérimenté dans la région de Los Angeles (Hobel et al.,
1994) a été accompagné d'une réduction du taux des naissances prématurées qui s'approchait
d'un seuil significatif au plan statistique.
Les résultats peu concluants avec la stratégie du haut risque peuvent s'expliquer par
l'impossibilité d'évaluer avec précision le risque d'accouchement prématuré à partir des
connaissances actuelles (Kramer, 1987; Lettieri et al., 1993; Savitz et al., 1991) et par la difficulté
à neutraliser certains facteurs de risque tels l'antécédent d'accouchement prématuré ou
d'avortement au deuxième trimestre (Bouyer et Papiemik, 1987; Hueston et al., 1995; Rapiemik et
Bréart, 1994). Bn outre, ces programmes ont été expérimentés sur une période maximale de trois
ans, ce qui constituerait un laps de temps insuffisant pour constater une réduction significative
du taux de prématurité (Cole, 1985; Papiemik et al., 1985; Papiemik, 1988).
2.3.2 Stratégie communautaire
Contrairement aux stratégies qui précèdent, l'approche communautaire mise sur des interventions
qui s'adressent à l'ensemble de la population dans le but de réduire l'incidence de la prématurité.
À l'intérieur des programmes communautaires, « l'idéologie de la prévention de la prématurité peut
et doit être présente, disponible et utilisée par chacun des acteurs intervenant dans la distribution
des soins autour de la naissance» (Papiemik et Dreyfus, 1987) Ainsi, des efforts sont
déployés pour la formation de tout le personnel appelé à être en contact avec les femmes
enceintes et leur entourage, incluant par exemple le personnel qui répond au téléphone
(secrétaire ou autre), le personnel infirmier et médical et les sages-femmes. La réussite de tels
programmes dépend d'une réponse et d'une action adéquates de la part du personnel lorsque les
femmes enceintes les consultent.
5
2.3.2,1 Programme français
Le programme français, qui s'inscrit à l'intérieur d'une politique nationale de périnatalité, opte pour
une stratégie communautaire dans fe but de prévenir la prématurité (Papiemik et al., 1985;
Papiemik et Dreyfus, 1987). « Le fondement de cette stratégie est de choisir de s'attaquer à des
facteurs (...) qui sont peut-être de moins puissants prédicteurs de la maladie [en l'occurrence, la
prématurité], mais qui sont à la fois accessibles à la prévention et largement répandus » (Bouyer
et Papiemik, 1987, p. 155). Le principe conducteur de ce programme repose sur la croyance que
les efforts physiques de la vie quotidienne et des activités professionnelles induisent les
contractions utérines, ce qui peut augmenter le risque d'accouchement prématuré chez les
femmes prédisposées. On vise à ce que les femmes adoptent des attitudes préventives, qu'elles
reconnaissent l'intérêt du suivi de grossesse et qu'elles acceptent l'importance de leur rôle dans
la prévention de la prématurité. Cette dernière se traduit par la reconnaissance de la survenue
de contractions utérines et de la réduction des efforts physiques de la vie quotidienne.
Un volet fondamental de l'intervention consiste à sensibiliser non seulement les femmes enceintes
mais toute la population à fa nécessité de réduire la prématurité et à l'importance du suivi prénatal.
L'information est principalement axée sur les points suivants: les dangers associés à la
prématurité, les liens entre les efforts de la vie quotidienne et ,la prématurité et la prévention par le
changement du mode vie (Papiemik et Dreyfus, 1987).
La fréquence des consultations prénatales est intensifiée et l'objectif de celles-ci consiste à
prévenir la prématurité par l'évaluation régulière du col utérin et du risque d'accouchement
prématuré. L'évaluation du risque ne se limite pas au dépistage des facteurs connus, mais elle
inclut ceux liés aux efforts de la vie quotidienne et au travail, lesquels peuvent être modifiés. De
plus, la consultation comporte un volet éducatif adapté aux besoins et à la situation de la femme.
C'est l'équipe médicale responsable de l'accouchement qui assure entièrement le suivi prénatal.
La prescription d'un arrêt de travail et le recours à l'hospitalisation préventive sont, deux (2)
autres mesures qui ont été mises en place. Bien qu'elle n'ait pas fait l'objet d'une évaluation
rigoureuse, l'hospitalisation à des fins préventives a l'avantage de permettre aux femmes de
discuter avec le personnel soignant et, par conséquent, de réaliser des apprentissages utiles
pour prévenir la prématurité (exemple: développer sa capacité à reconnaître les contractions
utérines). En France, de l'aide à domicile est également disponible pour les femmes à risque élevé
d'accoucher prématurément ce sont des visites faites par des sages-femmes et les services
6
d'une aide familiale. L'intervention des sages-femmes à domicile serait surtout efficace auprès
des femmes défavorisées au plan socio-économique ou éducatif.
Le programme français s'est avéré efficace pour réduire le taux de prématurité en France, ce
dernier est passé de 8,6% en 1972 à 4,8% en 1989 (Papiemik et Bréart, 1994), ce qui représente
une baisse relative de 30% des naissances prématurées. De plus, les femmes consultent de
façon plus régulière et leurs conditions de travail pendant la grossesse se sont améliorées de
façon significative.
2.3.2.2 Programme américain
Aux États-Unis, un programme destiné à l'ensemble des femmes enceintes a été expérimenté
pendant une période de deux ans dans le cadre d'une étude menée dans une région semkurale
du Minnesota (Yawn et Yawn, 1989). À l'instar du programme français, il met l'accent sur
l'éducation des femmes sur les signes et symptômes du travail préterme ainsi que sur la
réévaluation périodique du risque chez les femmes dont le risque d'accouchement préterme est
faible en début de grossesse. Cependant, contrairement au programme français qui accorde
beaucoup d'importance à l'évaluation des efforts physiques liés aux diverses activités de la vie
quotidienne, le risque de prématurité est évalué à partir d'une liste de facteurs connus.
Des mesures supplémentaires sont mises en place pour les femmes qui présentent un risqué
élevé d'accoucher prématurément. Il s'agit de séances éducatives individuelles sous la
responsabilité d'une infirmière clinicienne, d'un suivi prénatal hebdomadaire à partir de la 24e
semaine de gestation ou dès l'identification du risque. Lors de la consultation prénatale, on
évalue l'évolution de la condition de la femme et on revise avec elle les signes précurseurs d'un
travail prématuré. Toutes les femmes sont monitorées pendant une période minimale de deux (2)
heures si elles ont des malaises, tels des douleurs au bas du dos, une pression à la région
pelvienne, une augmentation des écoulements vaginaux ou des contractions utérines.
Finalement, en présence d'un travail prématuré, fa femme est hospitalisée et on lui administre un
traitement tocolytique au besoin.
Les auteurs de cette étude ont distingué les accouchements qu'il est impossible de prévenir de
ceux qui sont susceptibles de l'être. Selon eux, les accouchements prématurés peuvent être
prévenus en autant qu'il y a absence d'un problème de santé chez la mère, d'une détresse
foetale ou d'une anomalie nécessitant une intervention rapide (exemple: procidence du cordon).
On considère qu'il est possible de prévenir une naissance prématurée en présence de rupture
7
des membranes même si celle-ci est accompagnée de contractions. Les résultats de l'étude
indiquent une diminution significative de 30% (p<01) du taux d'accouchements prématurés dans
la catégorie des accouchements jugés possible de prévenir. Ceci a fait passé le taux global
d'accouchements prématurés de 3,7% à 2,6% sur une période de deux ans, ce qui représente
une réduction relative de 30% (réduction non significative). Toutefois, les bébés qui naissent
prématurément présentent une prématurité moins sévère, ont un poids à la naissance plus élevé
et sont admis moins souvent aux soins intensifs de néonatalogie. Le pourcentage de femmes en
travail préterme éligibles pour la tocolyse, donc celles qui consultent plus tôt, a augmenté de
façon significative (51% à 98%, p<,01) ainsi que celui des femmes qui ont donné naissance à un
bébé à terme (29% à 94%, p<,01) malgré une expérience de travail prématuré en cours de
grossesse. Parmi les bénéfices de ce programme, notons qu'il s'est montré efficace auprès des
femmes de milieu socio-économique défavorisé. Fait marquant, ce programme a obtenu des
résultats positifs même sans l'appui de politiques au plan national, comme c'est le cas en- France.
En résumé, les programmes communautaires semblent plus efficaces pour réduire le problème de.
la prématurité. Les résultats positifs obtenus par ces programmes peuvent s'expliquer par les
efforts de sensibilisation auprès de toutes les femmes enceintes (au lieu de cibler uniquement
celles à risque élevé d'accoucher prématurément) et de tout le personnel des services de santé.
Il est intéressant de constater que les coûts associés à ces programmes de prévention ne sont
pas nécessairement très élevés.
Coûts des programmes communautaires
Papiemik et Bretz (1987) ont étudié les avantages et les coûts du programme de prévention
français dans la région de Haguenau. Ils rapportent une augmentation moyenne de quatre (4)
consultations prénatales par femme entre 1972 et 1982, ce qui était souhaité puisque le nombre
moyen de consultations prénatales en 1972 était de 1,9 par femme. On souligne également que
« pour 1000 naissances, 390 années de vie ont été gagnées dont 247,5 par l'amélioration des
soins aux nouveaux-nés et 142,5 par la diminution des taux de prématurité » (Papiemik et Bretz,
1987, p. 199). Les économies liées au nombre de jours d'hospitalisation évités pour les bébés
nés à 34 semaines de gestation ou moins ont été calculées sur la base des tarifs en vigueur pour
l'année 1982 et l'économie observée était de l'ordre de 903 430 francs (soit environ $160 000).
On estime que, pour 1000 naissances, 97,5 années de vie sans handicaps ont été gagnées.
Yawn et Yawn (1989), dans le cadre de l'évaluation du programme américain, ont estimé les
coûts des interventions médicales liées aux appels des femmes et aux visites de suivi médical.
8
Selon leur analyse, moins d'une visite additionnelle ou téléphone par jour sont attribuables à ce
programme. On estime que le projet a permis d'éviter quelques accouchements prématurés dans
une région où on compte 400 accouchements par année. Ainsi, les auteurs estiment avoir
économisé 490 000$, en deux (2) ans, en soins divers liés à la période périnatale immédiate. Les
coûts engendrés par les soins spécialisés que nécessite un bébé né prématurément sont
nettement plus élevés que ceux liés aux soins d'une fèmme en travail prématuré.
2.4 Objectifs de l'étude
Les programmes qui ont obtenu les résultats les plus positifs et qui semblent les plus prometteurs
pour réduire l'incidence de la prématurité à une échelle régionale sont ceux destinés à l'ensemble
des femmes enceintes et non pas axés uniquement sur les femmes à haut risque de prématurité
(Moutquin et Papiemik, 1990; Papiemik et Bréart, 1994). Celui du Minnesota (Yawn et Yawn,
1989) semble particulièrement intéressant pour une région comme l'Estrie, en ce sens qu'il a été
expérimenté dans des conditions géographiques semblables et qu'il a été utilisé dans un contexte
périnatal nord-américain. De plus, ce programme est peu coûteux, i! n'implique pas de
technologies nouvelles et il est basé sur une intervention communautaire, respectant ainsi les
voies d'action prioritaires proposées dans la Politique de périnatalité (MSSSQ, 1993).
Le but ultime du projet est de diminuer la prématurité et de contribuer à l'atteinte d'un des objectifs
de la Politique de la santé.et du bien-être (MSSSQ, 1992) et de la Politique de périnatalité (MSSSQ,
1993) visant à réduire à moins de 5% les naissances prématurées.
Les objectifs spécifiques de l'étude sont les suivants:
a) expérimenter un programme de prévention des accouchements prématurés
b) évaluer l'atteinte de chacun des objectifs du programme expérimenté, soit de :
rejoindre et informer 90% de tout le personnel des soins de santé de l'Estrie
répertorié comme étant en relation avec les femmes enceintes de la région;
s'assurer que 85% des femmes enceintes de la région connaissent les symptômes
de travail prématuré et la conduite à tenir en pareil cas;
9
augmenter, dans les centres hospitaliers de la région, le nombre d'admissions
précoces (vs les admissions tardives) pour travail prématuré;
c) identifier les facteurs qui facilitent la mise en place du programme et ceux qui y nuisent
10
3. PROGRAMME DE PRÉVENTION DES ACCOUCHEMENTS PRÉMATURÉS BM ESTRE
Le programme de prévention des accouchements prématurés expérimenté en Estrie est inspiré
du programme américain et il cible l'ensemble des femmes enceintes plutôt qu'uniquement celles
ayant des risques élevés d'accoucher prématurément Différentes actions sont entreprises dans
le but d'atteindre les objectifs du programme de prévention. Le tableau 1 les regroupe selon
l'objectif poursuivi.
Tableau 1 Interventions spécifiques à chaque objectif
du programme expérimenté
Objéctife Interventions
1 Rejoindre et informer 90% de tout le personnel des soins de santé de l'Estrie répertorié comme étant en relation avec les femmes enceintes de la région
. séances de formation pour le personnel ' concerné
. mise à jour des protocoles du fichier Info-santé pour les CLSC de la région et la centrale Info-santé régionale
2 S'assurer que 85% des femmes enceintes de la région connaissent les symptômes de travail prématuré et la conduite à tenir en pareil cas
. activités prévues à l'objectif 1
. outils éducatifs :
- dépliant s'adressant à toutes les femmes enceintes
- dépliant pour les femmes chez qui on identifie la présence de facteurs de risque associés à l'accouchement prématuré
- affiche placée aux endroits fréquentés par les femmes enceintes: cliniques médicales, centre de maternité, salles d'urgence, unités mère-enfant et unité d'obstétrique,...
. information transmise à toute la population par le biais des médias d'information : télévision, radio, presse écrite
3 Augmenter, dans les centres hospitaliers de la région, le nombre d'admissions précoces (vs les admissions tardives) pour travail prématuré
• -
. activités prévues aux objectifs 1 et 2
11
3.1 Formation du personnel des services de santé
La réussite des programmes de prévention de la prématurité repose en partie sur la capacité du
personnel des services de santé à intervenir adéquatement auprès des femmes et de leurs
proches (Papiemik et Dreyfus, 1987; Yawn et Yawnt 1989; Yawn, 1990). Partant de ce
principe, il est souhaité que tout le personnel de la région qui est appelé à intervenir auprès de la
clientèle-cible du projet adopte une même ligne de conduite en matière de prévention des
accouchements prématurés.
Des séances de formation sont conçues et adaptées aux besoins des différentes catégories de
personnel visées. Un médecin assume la responsabilité des formations destinées aux médecins
de la région alors qu'une infirmière s'occupe de la formation des autres intervenantes et
intervenants (personnel infirmier, secrétaires et réceptionnistes, responsables de rencontres
prénatales, ...). Les tableaux de l'annexe 1 contiennent les grandes lignes des séances de "
formation offertes. Les objectifs généraux visés par cette formation sont que les personnes
concernées prennent conscience de l'importance de prévenir la prématurité, qu'elles possèdent
les connaissances nécessaires pour reconnaître les signes précurseurs puis agir face à un
travail prématuré et qu'elles intègrent à leur pratique des interventions susceptibles de prévenir
les accouchements prématurés.
Rus précisément, les séances de formation préparent le personnel à jouer un rôle important à
l'intérieur du programme, soit :
. d'éduquer les femmes sur les signes de travail prématuré et la conduite à tenir en pareil cas;
. de reconnaître, chez une femme enceinte, la présence soit de signes précurseurs de travail
prématuré, soit de facteurs de risque;
. de référer à une autre ressource professionnelle lorsque la situation l'exige.
Un rôle relève plus spécifiquement du champ de compétence des médecins et des sages-
femmes, soit celui d'assurer un suivi prénatal approprié. En outre, les membres de la profession
médicale sont responsables du traitement administré aux femmes lorsque la situation de celle-ci
l'exige.
12
Il apparaît essentiel que d'abord le personnel soit convaincu de l'efficacité du programme
expérimental et que l'information véhiculée aux femmes soit claire et uniforme (Papiemik et
Dreyfus, 1987) dans toute la région. Les interventions éducatives auprès des femmes visent à
les encourager à adopter des comportements préventifs à l'égard de la prématurité, plus
précisément qu'elles soient en mesure de reconnaître les signes précurseurs de travail
prématuré et d'entreprendre les actions adéquates en présence de ceux-ci.
3.2 Mise à jour des protocoles du fichier régional Info-santé
Le service téléphonique régional Info-santé étant très utilisé, les protocoles d'intervention ont été
révisés de façon à y intégrer les informations pertinentes à la prévention des accouchements
prématurés. De cette façon, les informations contenues à l'intérieur des protocoles sont
harmonisées avec celles transmises au moment des séances de formation, ce qui constitue un
facteur facilitant l'intégration du programme à la pratique. Les nouveaux protocoles, ainsi que les
modifications proposées à certains autres déjà en vigueur, ont été vérifiés par des personnes
expertes dans le domaine des accouchements prématurés. La mise à jour des protocoles a
nécessité plusieurs heures de travail et n'aurait pu être possible sans l'étroite collaboration du
personnel du service régional Info-santé.
3.3 Matériel éducatif destiné aux femmes enceintes
3.3.1 Dépliants
Deux (2) dépliants ont été conçus (voir annexe 2), en s'inspirant de ceux utilisés par le
programme de prévention américain mis de l'avant par Yawn et Yawn (1989). Le premier vise à
informer l'ensemble des femmes enceintes alors que le deuxième s'adresse plus particulièrement
à celles qui ont plus de risques d'accoucher prématurément Cette information écrite est un
complément aux interventions éducatives posées par le personnel des services de santé.
Tous les médecins omnipraticiens qui font des suivis de grossesse, les médecins obstétriciens et
les sages-femmes ont été invités à profiter du suivi prénatal pour remettre à leurs clientes, le
dépliant qui s'adresse à toutes les femmes enceintes. Ce dépliant est également remis aux
femmes qui participent aux rencontres prénatales ou au programme OLO. Il renseigne les femmes
sur les aspects suivants:
13
. les signes associés au travail prématuré (Conseil consultatif de pharmacologie, 1994; Creasy,
voir Creasy et Resnik, 1994; lams et al., 1990; Katz, Goodyear et Creasy, 1990), soit:
- douleurs au bas du dos, constantes ou non
- sensation que la tête du bébé fait pression vers le bas
- pertes vaginales qui augmentent ou qui sont teintées de sang
- diarrhée
- sensation de serrement au ventre (même sans douleur) ou contractions régulières ou
douleurs ressemblant à des crampes menstruelles à une fréquence de six (6) événements
par heure ou plus (aux 10 minutes ou plus fréquemment)
. ce qu'est un accouchement prématuré en termes de la durée de gestation;
. le rôle des femmes dans la reconnaissance des signes précurseurs du travail prématuré
(Creasy, voir Creasy et Resnik, 1994; Yawn et Yawn, 1989);
. la conduite indiquée en présence de signes précurseurs (Creasy, voir Creasy et Resnik, 1994;
Yawn et Yawn, 1989).
On insiste aussi sur l'importance de ne pas avoir peur de déranger et on encourage les femmes à
consulter tôt afin d'augmenter les chances d'efficacité du traitement du travail prématuré. On y
précise également que toutes les femmes.peuvent donner naissance à un bébé prématuré.
Un deuxième dépliant est conçu spécialement pour les femmes qui présentent des risques
d'accoucher prématurément. L'accent est mis sur le fait que la femme enceinte est la mieux
placée pour reconnaître les signes de travail prématuré. En plus d'informer les femmes sur les
signes précurseurs de travail prématuré et la conduite à tenir s'ils se manifestent, il renseigne sur
la façon de reconnaître la présence de contractions utérines. Cette information peut être utile à
ces femmes qui risquent d'avoir des contractions. De format carte d'affaires et fait de papier
cartonné, il s'insère facilement à l'intérieur d'un porte-monnaie. Par conséquent, il est à la portée
de la main si la femme a besoin d'y référer.
14
Inspirés de ceux produits par Yawn et Yawn (1989), les dépliants sont conçus de façon à
favoriser l'acquisition de connaissances et l'adoption de nouvelles attitudes. La présentation des
dépliants est aérée. Les messages sont véhiculés par des illustrations accompagnées de mots-
clés et à l'intérieur de phrases courtes. Cette présentation est susceptible de capter l'intérêt des
personnes qui n'aiment pas lire, qui éprouvent des difficultés de lecture ou qui sont allophones
(Bouchard et Renaud, 1991; Tillman et Kirkpatrick, 1975). Les messages de la page frontispice
cherchent à attirer l'attention des femmes afin qu'elles se sentent concernées par la prématurité
et qu'elles s'impliquent dans la prévention de ce problème.
Soulignons que ces dépliants sont disponibles en français et en anglais. Des personnes
expertes du contenu ou susceptibles d'avoir recours à cette information ont été consultées pour
donner leur avis sur le contenu et la présentation des dépliants.
3.3.2 Affiche
Une affiche a été réalisée à partir du contenu des dépliants (annexe 2). Les affiches pouvaient
être placées au mur des différents endroits fréquentés par les femmes enceintes. Étant
disposées à l'intérieur des cliniques de santé, elles étaient susceptibles d'être lues par d'autres
personnes de la communauté, y compris par l'entourage immédiat de la femme enceinte. L'affiche
contient quelques informations clés comme ce qu'est un accouchement prématuré, les signes de
travail prématurés accompagnés d'une illustration identique à celle qui figure à l'intérieur des
dépliants et la conduite à suivre en présence d'un signe de travail prématuré.
3.4 Campagne de presse
Après avoir terminé les séances de formation auprès du personnel des services de santé, une
campagne d'information s'adressant à toute la population de la région a été réalisée. La
campagne vise autant les femmes enceintes que leur entourage. Une personne du service des
communications à la Direction de la santé publique et de l'évaluation assumait la responsabilité de
cette campagne de presse.
Un dossier de presse a été envoyé aux membres de la presse écritè, télévisée et radiodiffusée.
Le dossier comprenait deux textes: l'un démontrait la pertinence d'agir afin de diminuer lés
accouchements prématurés et l'autre expliquait en quoi consiste le programme de prévention. R
incluait également une copie des dépliants ainsi qu'un modèle réduit de l'affiche.
15
4. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
4.1 Devis de recherche
L'évaluation de l'atteinte des objectifs du programme de prévention des accouchements
prématurés est réalisée à l'intérieur d'un devis de type pré-expérimental. De plus, une évaluation
de nature plus qualitative vise à mettre en lumière les facteurs facilitant et les facteurs limitant la
mise en place d'un tel projet (voir les objectifs de l'étude, page 16).
4.2 Population à l'étude
4.2.1 Personnel des soins de santé
Tout le personnel des soins de santé de la région de l'Estrie qui est susceptible de côtoyer les
femmes enceintes est visé par les séances de formation offertes dans le cadre du programme
expérimenté. Il s'agit des personnes connues comme exerçant de telles fonctions en 1995 et en
1996, soient
. les éducatrices et les éducateurs de la Villa Marie-Claire (un centre d'aide pour les familles en
difficultés);
. les médecins obstétriciens et omnipraticiens qui interviennent auprès dès femmes enceintes
durant la période prénatale ou périnatale (cliniques médicales, CLSC, centres hospitaliers);
. le personnel infirmier et, selon le cas, les infirmières-auxiliaires, les préposées aux
bénéficiaires ainsi que les puéricultrices qui travaillent dans les salles d'urgence, les unités
mère-enfant et les salles d'accouchement des .trois (3) hôpitaux ciblés ainsi que le personnel
infirmier de la centrale régionale Info^santé et des huit (8) CLSC (secteurs enfance-famille,
Info-santé, services courants),
. les responsables des rencontres prénatales;
. les sages-femmes;
. les secrétaires et les réceptionnistes des CLSC et des cliniques médicales.
16
La taille de cette population a été estimée de façon approximative à partir a) de listés disponibles
à la Direction de la santé publique et de l'évaluation, pour ce qui est du nombre de médecins et de
responsables des rencontres prénatales b) des informations recueillies auprès des gestionnaires
des différents établissements concernés.
Les séances de formation s'adressent principalement au personnel régulier en périnatalité des
différents services de santé. Les personnes faisant partie des listes de rappel des
établissements ne sont pas visées directement par la formation offerte, à l'exception de celles qui
sont au travail au moment où se tiennent les séances de formation. Les médecins et le personnel
infirmier qui travaillent dans les salles d'urgence constituent deux (2) groupes d'intervenantes et
d'intervenants considérés moins prioritaires parce qu'ils n'interviennent pas de façon régulière
auprès des femmes enceintes de la région. Ceux qui interviennent plus particulièrement dans les
urgences des centres hospitaliers qui offrent des services d'obstétrique ont été exclus de l'étude
puisqu'ils réfèrent immédiatement les femmes enceintes au département d'obstétrique.
4.2.2 Femmes enceintes de la région visées par le volet éducatif du programme
Considérant qu'il est difficile de répertorier les femmes enceintes de la région, les connaissances
des femmes ont été évaluées de façon rétrospective, après la naissance de leur bébé.
L'échantillon a été établi à partir des Bulletins de naissance vivante transmis, avec l'accord des
parents, à la Direction de la santé publique et de l'évaluation. L'échantillon était composé des 300
premières femmes qui ont accepté de participer à l'enquête téléphonique parmi celles qui ont
accouché durant les deux (2) premières semaines des mois d'août septembre et octobre 1995
(temps 1) et de 299 autres femmes qui ont accouché durant la même période en 1996 (temps 2).
La durée du projet ainsi que le souci d'échantillonner pendant au moins deux (2) saisons ont
conditionné la détermination de la période d'échantillonnage.
Pour être admissible à l'étude, une femme doit répondre aux critères suivants:
avoir accouché, depuis plus de 14 jours et avoir donné naissance à un enfant vivant;
être capable de comprendre et de parler suffisamment le français ou l'anglais pour être en
mesure de répondre à une enquête téléphonique;
posséder un système téléphonique conventionnel permettant d'être contactée par téléphone
(ce qui signifie, par exemple, que les personnes malentendantes qui communiquent à l'aide
17
d'un service téléphonique spécialisé ont été exclues de l'étude). Les femmes non rejointes
suite à cinq (5) tentatives ne sont pas retenues ainsi que celles dont le numéro de téléphone
inscrit sur le Bulletin de naissance vivante n'est pas exact;
accepter de participer à l'enquête téléphonique.
Les trois premiers critères sont vérifiés directement à partir du Bulletin de naissance vivante.
Au moment de la collecte de données réalisée au temps 2, une attention particulière a été portée
pour que les résidentes de l'Estrie qui ont accouché dans une autre région soient exclues de
l'échantillon. Une telle mesure était inutile au temps 1 puisqu'aucune indication ne permettait de
conclure à l'existence d'un programme de prévention ailleurs dans la province.
4.2.3 Femmes admises en centre hospitalier pour un signe précurseur de travail-
prématuré
Pour évaluer la précocité des admissions en milieu hospitalier, ont fait partie de l'étude toutes les
femmes enceintes de la région de l'Estrie hospitalisées pour un signe de travail prématuré durant
la période s'échelonnant du 1er juin au 30 novembre 1995 (temps 1) ainsi que celles hospitalisées
pendant la même période en 1996 (temps 2). Les critères d'inclusion sont les suivants:
. les femmes sont hospitalisées dans un (1) des trois (3) centres hospitaliers de la région de
l'Estrie qui offrent des services d'obstétrique, soit : les sites Fleurimont et King du Centre
universitaire de santé de l'Estrie et le Centre hospitalier de Lac Mégantic
. selon les notes médicales au dossier d'hospitalisation, elles sont admises pour une des
raisons suivantes: travail prématuré, risque de travail prématuré, accouchement prématuré ou
présence d'un signe associé au travail prématuré parmi ceux-ci:
- maux de dos
- contractions douloureuses ou non douloureuses
- douleurs sous forme de crampes menstruelles
- impression que la tête du bébé exerce une pression vers le bas .
- changement ou augmentation des écoulements vaginaux (avec sang ou non) incluant une
rupture des membranes .
- diarrhée isolée
18
. il s'agit d'une première hospitalisation pour des raisons ci-haut mentionnées;
. l'hospitalisation a eu lieu entre la 20 et la 36iàme semaine de gestation inclusivement
Les femmes chez qui on a induit un accouchement prématuré parce que leur condition médicale
nécessitait une telle intervention (exemples: en présence de pré-éclampsie, d'un retard de
croissance intra-utérine,...) n'ont pas été retenues pour cette étude.
4.2.4 Participantes et participants à l'identification des facteurs facilitant ou
contraignant l'implantation du programme expérimental
Le personnel qui a participé aux séances de formation a été sollicité pour participer à l'évaluation
des facteurs ayant facilité et ceux ayant nuit à l'implantation du programme. Un premier
échantillon de convenance a été invité à répondre à un questionnaire postal et un second a .été
convié à participer à un groupe de discussion à la fin du projet Les membres de l'équipe
responsable du projet ainsi que les femmes qui ont participé à l'enquête téléphonique au temps 2
(n = 299) ont également contribué à l'évaluation des facteurs ayant pu influer sur le programme
de prévention.
Le choix du personnel a été réalisé en s'assurant que chacun des groupes suivants. soit
représenté:
. les médecins obstétriciens ou omnipraticiens qui interviennent auprès des femmes enceintes,
durant la période prénatale ou périnatale, les médecins qui travaillent à la salle d'urgence et les
sages-femmes
. le personnel du milieu hospitalier affecté à l'une ou l'autre des unités suivantes: mère-enfant,
salle d'accouchement et salle d'urgence
. le personnel du secteur de la santé communautaire, soit celui des CLSC, de la Villa Marie-
Claire et de la centrale régionale Info-santé ainsi que les responsables des rencontres
prénatales
. les secrétaires et les réceptionnistes des cliniques médicales (et selon le cas, les infirmières
qui y travaillent).
19
Les intervenantes et les intervenants sont choisis selon une méthode d'échantillonnage
systématique à l'intérieur de chacun des groupes, ce qui a conduit à la formation d'un échantillon
formé de 87 personnes, toutes invitées à participer à l'évaluation du programme.
4.3 Méthodes d'évaluation et instruments de mesure
4.3.1 Registre du personnel présent aux séances de formation
Les personnes qui participent aux séances de formation complètent une feuille de présence
(annexe 3). La proportion de personnes rejointes par les séances de formation est évaluée en
comparant les noms et les fonctions figurant sur la liste de présence et les informations déjà
disponibles ou fournies par les gestionnaires des établissements à cet effet.
4.3.2 Enquête téléphonique auprès des femmes
Une enquête téléphonique a permis de mesurer les connaissances des femmes sur les signes
associés au travail prématuré et sur la conduite à tenir lorsqu'un de ces signes se manifeste. La
perception des femmes de leur risque d'accoucher prématurément est évaluée par la même
occasion.
L'instrument utilisé pour évaluer les connaissances des femmes est un questionnaire comportant
deux (2) questions ouvertes et cinq (5) questions fermées (annexe 4). Il est accompàgné d'une
grille permettant de recueillir quelques données socio-démographiques consignées sur le Bulletin
de naissance vivante (âge, niveau de scolarité et parité) en vue de comparer les caractéristiques
de notre échantillon avec celles de la population estrienne. Il comporte également une introduction
comprenant les renseignements à transmettre aux femmes avant de vérifier si elles consentent à
répondre au questionnaire.
Par l'intermédiaire d'une mise en situation, la première question ouverte nous permet d'apprécier la
capacité des femmes à associer certains malaises, ressentis pendant la grossesse, à un risque
de travail prématuré. Dans la deuxième question, elles sont invitées à nous faire part de la
recommandation qu'elles feraient à la femme de cette mise en situation. La réponse à cette
question renseigne surtout sur les connaissances des femmes sur la conduite à prendre en
présence de signes de travail prématuré. À l'aide d'une question fermée, qui passe en revue les
principaux signes de travail préterme, les femmes sont invitées à dire si ces malaises sont
20
associés ou non au travail prématuré. On demande également aux femmes si elles croient qu'un
accouchement prématuré pourrait leur arriver.
Quatre questions ont pour objet de nous renseigner sur la présence de certains facteurs
pouvant influer sur le niveau de connaissances des femmes. On peut supposer que les
antécédents d'accouchement prématuré peuvent agir sur l'état des connaissances des femmes,
plus particulièrement sur les signes de travail prématuré. Par conséquent, à l'instar de Labrecque
et collaborateurs (1993), la présence de tels antécédents a été vérifiée. Des données sont
recueillies sur les antécédents de risque d'accoucher prématurément ainsi que sur le fait d'avoir
reçu des informations sur le sujet
Le questionnaire a été validé auprès de personnes expertes dans le domaine de la prévention
des accouchements prématurés. De plus, il a été pré-testé auprès de six (6) femmes ayant les
mêmes caractéristiques que celles de notre échantillon. Quelques modifications furent apportées
au questionnaire suite à cet essai. Le temps moyen pour répondre aux questions était de cinq
(5) minutes, ce qui est relativement court. Le questionnaire est conçu de façon à être répondu
facilement et en peu de temps. À cet effet, plusieurs auteurs mentionnent que l'entretien
téléphonique doit effectivement être bref (Dillman, 1978; Javeâu, 1992; Pineault et Daveluy, 1986;
Woodward et Chambers, 1982).
Particularités du questionnaire utilisé au temps 2 La version du questionnaire utilisée pour évaluer les connaissances des femmes suite à
l'implantation du programme intègre d'autres dimensions (voir annexe 4). Par une question, nous
vérifions si les femmes se souviennent d'avoir reçu le dépliant Si oui, elles sont invitées à nous
faire part de leur appréciation de l'utilité de celui-ci ainsi que de l'inquiétude que son contenu a pu
engendrer. La conduite adoptée par les femmes en présence de signes précurseurs de travail
prématuré est également évaluée.
Déroulement de l'entretien téléphonique Les femmes sont rejointes au téléphone par la coordonnatrice du projet, à partir de la troisième
semaine suivant l'accouchement pour laisser le temps à la famille de s'adapter à l'arrivée du
nouveau-né. Les appels ont lieu durant la journée et en dehors des heures habituellement
réservées au repas. Au besoin, une femme peut être rejointe en soirée, soit à sa demande ou
devant l'impossibilité d'entrer en contact avec elle durant la journée.
21
Dans le premier volet de l'entretien téléphonique, l'interviewer prend soin de transmettre un
certain nombre de renseignements aux répondantes. Après s'être présentée, elle précise
l'institution pour laquelle elle travaille. L'interviewer explique à la femme comment son numéro de
téléphone a été obtenu. Elle vérifie si le moment choisi pour l'entretien convient à la femme. Par
exemple, il arrivait que l'entretien soit reporté pour permettre à la mère d'allaiter son bébé.
Ensuite, elle explique brièvement en quoi consiste l'étude, le mode de collecte de données, le
temps requis pour répondre aux questions et elle répond aux questions.
Advenant qu'elle refuse de participer à l'étude, l'interviewer ne tente aucunement de la
convaincre de répondre au questionnaire téléphonique. Par ailleurs, si elle accepte, l'entretien se
poursuit.
Les questions et, selon le cas, les choix de réponses sont lus lentement pour en faciliter 1a
compréhension étant donné que la femme n'a pas accès à l'énoncé écrit de chacune des
questions. Dans le but de faciliter la rétention du contenu des questions, celles qui sont plus
longues sont répétées au moins une fois. À la fin de l'entretien téléphonique, l'interviewer
remercie la femmé pour sa participation à l'étude et elle lui rappelle l'attention qui est portée au
respect de la confidentialité des données.
4.3.3 Consultation des dossiers d'hospitalisation pour évaluer la précocité, des
admissions en milieu hospitalier pour travail prématuré
Les données consignées au dossier hospitalier des femmes de l'échantillon constitue la source
de données utilisée pour ce volet de l'évaluation. Deux (2) indices de mesure sont retenus pour
évaluer la précocité de l'admission, soit le nombre de semaines de grossesse et le niveau de
dilatation du col au moment de l'admission. Des informations sont recueillies à savoir s'il y a eu ou
non administration d'un traitement de tocolyse. La grille ayant servi à cette collecte de données
se trouve à l'annexe 5. Une fois toutes les données recueillies, une vérification est faite pour
s'assurer qu'une femme n'avait pas été hospitalisée dans plus d'un centre hospitalier pour ce
problème. En présence d'une telle situation, les données relatives à la première hospitalisation
sont retenues pour les fins de l'étude.
22
4.3.4 Questionnaire postal et groupe de discussion formé d'informateurs clés pour
identifier les facteurs facilitant ou contraignant l'implantation du programme
expérimental
L'identification des facteurs qui facilitent ou qui nuisent à l'implantation d'un programme de
prévention des accouchements prématurés constitue un exercice utile à la poursuite des travaux
dans le domaine de la prévention de la prématurité. Le point de vue du personnel qui côtoie les
femmes enceintes dans sa pratique peut apporter des renseignements essentiels à la poursuite
des travaux.
Ainsi, deux (2) mois après la fin de (Implantation du programme, un échantillon parmi le personnel
des différents services de santé est invité à exprimer son appréciation du matériel éducatif
(contenu, format, utilité dans la pratique) et de l'utilisation qu'il en fait. Aussi, il est invité è faire
part à l'équipe de sa perception de l'utilité d'un tel programme et des effets négatifs qu'il
engendre. Un questionnaire envoyé par la poste et accompagné d'une enveloppe de retour pré-
affranchie est un premier moyen utilisé pour obtenir l'opinion des personnes concernées. Le
questionnaire, complété de façon anonyme, est composé de questions fermées et de questions
ouvertes. Trois (3) versions de cet instrument sont disponibles, de façon à recueillir une
information pertinente auprès de chaque groupe d'intervenantes et d'intervenants (annexe 6).
Une version s'adresse au personnel du secteur communautaire ainsi qu'au personnel infirmier en
milieu hospitalier. La deuxième version vise plus particulièrement les médecins et les sages-
femmes et la dernière version est adaptée à la réalité des secrétaires et des réceptionnistes des
cliniques médicales (et, selon le cas, à celle des infirmières qui travaillent dans ces cliniques).
Un autre mode d'évaluation, soit un groupe de discussion formé d'informateurs clés, a également
pour but de consulter le milieu clinique afin d'obtenir son point de vue sur différentes dimensions
du projet (aspects positifs et aspects négatifs). Cette consultation a eu lieu sept (7) mois après
la période d'implantation. Vu le rôle crucial du personnel des services de santé à l'intérieur du
programme, il s'avère essentiel de considérer la critique qu'ils en font après l'avoir expérimenté
pendant un certain temps.
La tenue d'un journal de bord par les responsables du projet représente un autre moyen utilisé
pour identifier les facteurs qui influent positivement ou négativement sur le programme
expérimenté. Ces facteurs font l'objet de discussions entre les membres de l'équipe responsable
du projet tout au long du processus de l'étude.
23
4.4 Déroulement de l'étude
L'étude s'est déroulée sur une période de 18 mois, soit du mois de juillet 1995 à la fin du mois de
décembre 1996. Elle comportait quatre phases: les préparatifs, la collecte des données initiale
(temps 1), l'implantation du projet et la collecte de données réalisée suite à la période
d'implantation (temps 2). Le tableau 2 illustre les phases de l'étude ainsj que le temps consacré à
chacune d'elles.
La phase préparatoire comporte différents volets comme la conception du matériel éducatif
destiné aux femmes enceintes, l'élaboration des outils d'évaluation, la planification des séances
de formation du personnel ainsi que la collecte des données concernant l'état des connaissances
des femmes et la précocité de l'admission (temps 1).
Ensuite, le processus de formation du personnel est amorcé. Le contexte économique qui -
prévaut actuellement au pays n'incite nullement à la dépense; il fallait donc opter pour des
stratégies qui n'engagent aucun frais pour les établissements. En ce sens, les sessions de
formation ont été organisées dans chacun des mjlieux de travail pour s'adapter à la réalité de ces
milieux.
Quelques stratégies se sont avérées utiles pour rejoindre les différentes catégories de personnel
visées par les séances éducatives. Au moins deux (2) formations sont offertes dans chacune
des sept Municipalités régionales de comté (MRC) de la région de l'Estrie. Les intervenantes et
les intervenants non affiliés à des milieux de travail spécifiques ont été contactés , individuellement
et invités à participer à l'une ou l'autre des séances de formation offertes dans leur MRC. Le
personnel de direction des organismes ou établissements de santé a été rejoint pour leur
expliquer le programme et la pertinence des séances de formation offertes à toutes les
personnes susceptibles d'intervenir auprès des femmes enceintes. Par la même occasion,
quelques éléments de la structure organisationnelle sont évalués afin d'orienter les décisions
concernant la durée des séances et le moment le plus approprié pour les réaliser. Parfois,
d'autres informations sont recueillies comme l'existence de mythes ou de difficultés dans la
pratique (exemple: transmission aux femmes enceintes de conseils inappropriés).
24
Tableau 2 Phases de l 'étude
Préparatifs Durée: 2 mois
conception du matériel éducatif pour les femmes enceintes
planification des séances de formation pour le personnel des soins de santé visé
conception des instruments de mesure
validation du matériel conçu pour l'étude
Collecte des données : temps 1 Durée: 5 mois
enquête téléphonique pour évaluer l'état des connaissances des femmes avant la période d'implantation (auprès de 300 femmes qui ont accouché en août, septembre et octobre 1995)
consultation des dossiers d'hospitalisation avant la période d'implantation, pour évaluer la précocité de l'admission pour travail prématuré en milieu hospitalier et pour identifier le traitement administré (femmes hospitalisées durant la période allant de juin à novembre 1995 inclusivement)
Implantation Durée 4 mois
formation des intervenantes et des intervenants qui travaillent auprès des femmes enceintes
distribution du matériel éducatif auprès des médecins, des responsables de rencontres prénatales, des sages-femmes et des personnes qui interviennent dans le cadre du programme OLO
adaptation des protocoles du fichier régional Info-santé
Collecte des données: temps 2 Durée: 7 mois
enquête téléphonique pour évaluer l'état des connaissances des femmes, 4 mois suivant la période d'implantation (auprès de 300 femmes qui ont accouché en août, septembre et octobre 1996)
consultation des dossiers d'hospitalisation, 2 mois suivant la période d'implantation, pour évaluer la précocité de l'admission pour travail prématuré en milieu hospitalier et pour identifier le traitement administré (femmes hospitalisées durant la période allant de juin à novembre 1996)
évaluation de la proportion d'intervenantes et d'intervenants rejoints par les séances de formation
questionnaire postal et rencontre avec des informateurs clés pour identifier les facteurs facilitants et facteurs contraignants l'implantation d'un programme: après 2 et 7 mois d'implantation : juin et déc. 1996
25
Toutes les informations recueillies au moment du contact initial avec les personnes concernées
ont permis d'adapter les séances de formation aux particularités des milieux. À titre d'exemple,
en milieu hospitalier, les formations se tiennent à différents moments de la journée pour rejoindre
le personnel de chacun des quarts de travail. La durée des séances varie selon les particularités
des établissements: pour s'adapter aux exigences des milieux hospitaliers, les séances sont
écourtées et l'essentiel de l'information est transmis au personnel. Le personnel des cliniques
médicales, principalement constitué de secrétaires et de réceptionnistes, a l'opportunité de
participer à des séances d'information offertes dans leur propre milieu de travail, selon leurs
disponibilités.
Finalement, la collecte des données (temps 2) concernant les connaissances, des femmes,
la précocité de l'admission en centre hospitalier et les facteurs pouvant affecter la réalisation d'un
tel programme de prévention est effectuée.
4.5 Méthodes d'analyse des données
Outre les analyses de base comme le calcul des proportions et des moyennes, des
comparaisons de proportions sont effectuées par la méthode du chi-carré. Soulignons que les
probabilités sont calculées à l'aide d'une méthode exacte, laquelle permet d'obtenir des résultats
valables même en présence de cellules à effectifs restreints. Le test de t et l'analyse de
variance sont employés pour les comparaisons des moyennes des groupes. Le seuil de
signification est établi à ,05.
Une analyse qualitative du contenu des réponses ouvertes de l'enquête téléphonique en vue
d'évaluer les connaissances des femmes a permis de regrouper les réponses en catégories
avant de procéder aux analyses statistiques.
La proportion de personnel des services de santé rejointe par les séances de formation est
évaluée le plus précisément possible à partir de l'information disponible.
L'appréciation des intervenantes et des intervenants est examinée par une approche plus
qualitative pour dégager le sens des commentaires émis. Une analyse qualitative du contenu de
cette appréciation a conduit à des classements ou à des catégories de réponses. Les réponses
aux questions fermées sont simplement compilées pour dégager les tendances.
26
4.6 Aspects déontologiques
Dans la réalisation de cette étude, différentes mesures servent à protéger l'intégrité des
personnes visées.
Toutes les femmes enceintes sont visées par le projet de prévention, par conséquent aucun
sous-groupe de femmes ne peut être lésé par une absence d'information. Le contenu des
formations pour le personnel des différents services de santé et celui du matériel éducatif ont été
validés auprès de personnes expertes dans le domaine de la prévention des accouchements
prématurés. Cet exercice vise à véhiculer une information exacte sans alarmer inutilement les
femmes. Des intervenantes et des intervenants ainsi que des femmes ont été consultés pour
vérifier si les dépliants risquaient d'occasionner des effets négatifs auprès de la clientèle-cible.
Les parents d'un bébé né prématurément ont autorisé l'équipe à utiliser la photo de leur bébé pour
illustrer le dépliant
Les données recueillies pour évaluer les connaissances des femmes sur la prématurité ont été
utilisées en respectant l'esprit du consentement figurant sur le formulaire de Bulletin de naissance
vivante. Au moment de la conception du questionnaire téléphonique et du déroulement de la
cueillette de données, la réalité quotidienne des femmes qui ont accouché récemment est prise en
compte. De plus, les femmes rejointes recevaient les informations nécessaires à un
consentement éclairé.
Les répondantes étaient assurées que leurs réponses seraient confidentielles et qu'elles seraient
traitées de façon à respecter l'anonymat dans les étapes ultérieures de la recherche. Ainsi, seul
un numéro d'identification figurait sur les questionnaires. Les femmes sont libres de répondre ou
non au questionnaire. Aucune pression n'était faite pour convaincre les femmes de répondre à
l'enquête: à la moindre hésitation, l'interviewer précisait à la femme qu'elle n'était pas obligée de
répondre, qu'elle n'encourait aucun préjudice en cas de refus. À la fin de l'entretien, les bonnes
réponses étaient transmises aux femmes qui en faisaient la demande.
Pour évaluer la précocité de l'admission en milieu hospitalier, il était nécessaire de consulter
directement le dossier hospitalier des femmes. Pour ce faire, deux (2) membres de l'équipe ont
obtenu des Directeurs des services professionnels des centres hospitaliers l'autorisation de
consulter les dossiers des femmes admises à la salle d'accouchement ou sur une unité mère-
enfant durant la période correspondant à l'échantillonnage. La saisie des données s'est
27
effectuée en respectant les règles de la confidentialité et les données ont ensuite été traitées de
façon à préserver l'anonymat des personnes.
Des mesures ont également été prises pour respecter l'anonymat du personnel qui a participé à
l'évaluation du programme expérimental par le biais du questionnaire postal. D'aucune façon, 0
n'était possible d'identifier les répondantes et les répondants. Une fois transcrit, le point de vue
des informateurs clés ayant participé au groupe de discussion est validé auprès de chacun
d'eux.
28
5. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET DISCUSSION
5.1 Introduction
Cette partie se divise en quatre sections, chacune correspondant à un des objectifs de l'étude.
Ainsi, les données concernant le personnel rejoint par les séances d'information sont d'abord
présentées. L'état des connaissances des femmes fait l'objet de la deuxième section. Viennent
ensuite, les résultats concernant la précocité de l'admission en centre hospitalier pour un ou des
signes de travail prématuré. La dernière section porte sur l'identification de facteurs qui facilitent
ou qui contraignent l'implantation du programme expérimental de prévention des accouchements,
prématurés.
5.2 Intervenantes et intervenants rejoints par les séances de formation
5.2.1 Séances de formation offertes
Près d'une centaine de séances de formation (99) ont permis de rejoindre un grand nombre
d'intervenantes et d'intervenants de la région (353). Soixante (60) s'adressaient principalement
au personnel infirmier appelé à être en contact avec les femmes enceintes, 25 étaient adaptées
aux besoins du personnel des cliniques médicales, en majorité composé de réceptionnistes, alors
que 13 autres séances ont été réalisées auprès des médecins de la région qui ont des femmes
enceintes parmi leur clientèle. Une séance s'adressait plus particulièrement aux sages-femmes
du Centre de Maternité.
5.2.2 Proportion d'intervenantes et d'intervenants rejoints
Le tableau 3 illustre la proportion d'intervenantes et d'intervenants ayant assisté aux séances de
formation. Les proportions sont estimées avec le plus de précision possible, à partir des
données disponibles sur la population à l'étude.
29
Tableau 3 Proportion d'intervenantes et d'intervenants
ayant participé aux séances de formation
Catégories de personnes Personnes ayant participé aux séances de formation
Nombre rejoint Nombre potentiel Proportion (%) Médecins
. médecins qui pratiquent des accouchements
22 23 95.6
. médecins qui font des suivis de grossesse (sans pratiquer les accouchements)
59 100 59
Personnel des cliniques médicales
47 61 77
Personnel de la Villa Marie-Claire
6 8 75
Personnel infirmier et autre personnel *
s '
. de la centrale régionale Info-santé
11 11 100
des CLSC (secteurs enfance-famille, Info-santé et services courants)
50 62 80,6 '
des salles d'urgence des hôpitaux (excluant ceux où se pratiquent des accouchements)
36 78 46,1
. des unités mère-enfant et des salles d'accouchement des hôpitaux
110 156 70,5
Responsables des rencontres prénatales
11 12 91,7
Sages-femmes 1 5 20
Total 353 516 68,4
* Parmi les personnes rejointes, signalons les infirmières-auxiliaires, les préposées aux bénéficiaires et les puéricultrices
30
Certaines catégories de personnel ont été rejoints à 90% tel que prévu. Ainsi, on remarque un
taux de participation très élevé chez le personnel infirmier de la centrale régionale Info-santé
(100%), les médecins qui pratiquent des accouchements (95,6%) et les responsables de
rencontres prénatales (91,7%). Pour d'autres catégories de personnel, la proportion de
personnes rejointes est en-deçà de l'objectif prévu. Environ 80 % du personnel des CLSC
appelé à intervenir auprès des femmes enceintes a été rejoint ainsi que le trois-quarts (75%) du
personnel de la Villa Marie-Claire. Malgré un calendrier de formations adapté à la réalité des
milieux hospitaliers, le taux de participation du personnel des unités mère-enfant s'élève à 70,5%.
Tout ce personnel joue un rôle important auprès des femmes enceintes et par conséquent,
devait être rejoint de façon prioritaire.
Par ailleurs, le personnel infirmier oeuvrant dans les salles d'urgence des centres hospitaliers
n'offrant pas de services d'accouchement a été plus difficile à rejoindre (46,1%). Ces. résultats
s'expliquent en grande partie par la non participation d'un centre hospitalier de la ville de
Sherbrooke. Toutefois, les femmes enceintes se réfèrent peu à ce centre car elles se tournent
davantage vers la salle d'urgence du centre hospitalier où elles accoucheront. La grande
dispersion géographique des médecins qui font des suivis de grossesse sans pratiquer
d'accouchements peut expliquer que seulement 59% d'entre eux ont participé aux séances de
formation offertes. Cependant leur clientèle est référée en cours de grossesse aux médecins
qui pratiquent des accouchements, qui eux ont été rejoints dans une proportion beaucoup plus
élevée (95;6%). La participation plus faible des sages-femmes s'explique par le mode de
fonctionnement propre au Centre de maternité: une d'entre elles était chargée de recevoir
l'information et de la transmettre aux autres membres de l'équipe.
L'étude menée à Haguenau en France (Papiemik et al., 1985; Papiemik et Dreyfus, 1987) inclut
un volet de sensibilisation du personnel concerné, mais on ne connaît pas la proportion
d'intervenantes et d'intervenants rejoints. Dans une étude semblable à celle-ci, Yawn et Yawn
(1989) semblent avoir rejoint toutes les personnes concernées par la prévention des
accouchements prématurés. Les conditions de réalisation de leur étude ont fort probablement
facilité cette opération. En effet, leur projet fut expérimenté dans une région semi-rurale du
Minnesota, desservi par un seul centre de santé, où se pratiquent environ 400 accouchements
par année (vs environ 3300 en Estrie). Le personnel est donc regroupé sous un même toit et
quatre (4) médecins assurent tous les suivis prénatals des femmes enceintes de cette région.
Dans la région de l'Estrie, la situation est toute autre et un nombre beaucoup plus important de
personnel oeuvrant dans différents milieux d'intervention est visé par le projet de prévention. Ce
31
facteur explique en partie les difficultés à rejoindre tout le personnel concerné par la prévention
des accouchements prématurés. D'autres facteurs viennent s'ajouter à celui-ci, comme la
mobilité du personnel et la charge de travail, lesquelles sont accentuées par les changements
actuels du système de santé au Québec. Les formations étant offertes pendant les heures de
travail, il est parfois difficile pour tout le personnel d'organiser son travail pour y assister. Par
ailleurs, cette formule a l'avantage de rejoindre le personnel dans son milieu et d'éviter qu'il n'ait à
se déplacer après les heures de travail, ce qui pourrait en décourager certains.
Afin de s'adapter à la situation décrite ci-haut, observée surtout en milieu hospitalier et dans les
cliniques médicales, la durée des séances de formation fut écourtée, tout en couvrant l'essentiel
du contenu à transmettre. De plus, un grand nombre de formations furent offertes de façon à
rejoindre le plus de personnes possible. Par exemple, afin d'informer une proportion importante
de réceptionnistes de cliniques médicales, les formations ont été offertes à travers la région,
dans chacune de ces cliniques.
Les séances de formation ont permis d'informer la majorité des personnes qui sont les plus
susceptibles d'être en contact avec des femmes enceintes dans le cadre de leurs activités
professionnelles. Malgré les difficultés rencontrées, il importe de poursuivre les efforts de
sensibilisation du personnel afin de s'assurer que les principes de prévention des
accouchements prématurés soient partagés par l'ensemble des personnes impliquées auprès
des femmes enceintes. Comme le mentionnent Papiemik et Dreyfus (1987), « Si une critique ou
des doutes sont exprimés par les membres de l'équipe, même les moins gradés, l'idéologie de la
prévention est moins bien acceptée par le public » (p.81).
5.3 Connaissances des femmes sur le travail prématuré
5.3.1 Caractéristiques des femmes qui ont répondu au questionnaire téléphonique
Le tableau 4 montre l'âge, le niveau de scolarité et la parité des répondantes, tel qu'inscrits sur le
Bulletin de naissance vivante. Il renseigne également sur les antécédents d'accouchement
prématuré de ces femmes.
32
Tableau 4 Caractéristiques des répondantes
au questionnaire téléphonique
Caractéristiques
Répondantes
Caractéristiques Temps 1 n = 300
Temps 2 n = 299
Caractéristiques
n % n % Age
19 ans ou-20-24 ans 25-29 ans 30-34 ans 35 ans ou +
11 81
112 71 25
3,7 27,0 37,3 23,7 8,4
19 88
100 72 20
6,4 29,4 33,4 24,1 6,7
Scolarité 4
11 ans et moins 12 à 14 ans 15 ans et plus
90 112 69
33.2 41.3 25,5
60 107 123
20,7 36,9 42,4
Parité
Primipare Multipare
121 179
40,3 59,7
122 177
40,8 59,2
Antécédent d'accouchement prématurité 42 14,0 40 13,4
* L'information concernant ta scolarité était absente sur 29 Bulletins de naissance vivante au temps 1 et sur 9 d'entre eux au temps 2
La comparaison à posteriori des caractéristiques des répondantes des deux (2) échantillons
(temps 1 et temps 2) montre que le niveau de scolarité diffère significativement entre les deux (2)
groupes (p = ,003) et ce, même si le même mode d'échantillonnage a été effectué. En effet, le
taux de femmes ayant un niveau de scolarité égal ou supérieur à 15 ans est plus élevé chez les
répondantes au temps 2.
Les résultats indiquent que les deux (2) groupes sont comparables en termes d'âge, de parité et
d'antécédents d'accouchement prématuré. Le taux de femmes de chacun des échantillons qui ont
déjà accouché prématurément s'élève à environ 14%. Ce taux inclut le dernier accouchement
ainsi que toutes les expériences antérieures d'accouchement prématuré, ce qui explique un taux
en apparence élevé comparativement à celui du Québec, lequel se situe à 7,1% pour l'année
1995 (Levesque, 1997).
33
L'âge des femmes des deux (2) échantillons se compare à celui de la population de femmes qui
ont accouché en Estrie (population cible) en 1994. Le niveau de scolarité tend à être inférieur à
celui de la population cible au temps 1 (p = ,0095) et supérieur à celui-ci au temps 2 (p = ,0123).
Pour obtenir le nombre prévu de répondantes, 340 Bulletins de naissance vivante ont été utilisés
pour former le premier échantillon (temps 1) et 327 pour le deuxième (temps 2). Les non
répondantes sont celles qui n'ont pu être rejointes après cinq (5) tentatives ou celles qui ont
refusé de répondre à l'enquête téléphonique. On constate que la proportion de femmes ayant
refusé de participer à l'enquête téléphonique est minime, soit respectivement 3% et moins de 1%
aux temps 1 et 2 chez les femmes contactées pour faire partie de l'étude.
Les données socio-démographiques des répondantes diffèrent sensiblement de celles des non
répondantes. Ces dernières tendent à être plus jeunes que les femmes qui ont accepté de
répondre au questionnaire (p = ,0027 temps 1; p = ,0092 temps 2). Les non répondantes au
temps 1 sont également moins scolarisées que les répondantes (p = 0,0184). Cette tendance
s'observe principalement chez celles qui ont refusé de répondre au questionnaire. Aucune
différence significative n'est observée entre les deux groupes en ce qui a trait à la parité et ce,
pour les deux phases d'évaluation (temps 1 et temps 2).
5.3.2 Connaissances des femmes sur les signes précurseurs et sur la conduite à
suivre
Les femmes prennent, en moyenne, cinq (5) minutes pour répondre au*, questionnaire
téléphonique utilisé au temps 1. Un peu plus de temps est nécessaire pour compléter le
questionnaire employé au temps 2, soit 6,5 minutes. Cette différence s'explique par l'ajout de
questions au temps 2, questions visant à évaluer des éléments entourant le matériel éducatif et la
présence de signes de travail prématuré au cours de la dernière grossesse. Les données
relatives aux connaissances des femmes sur la prématurité sont présentées au tableau 5.
34
Tableau 5 Connaissances des femmes sur la prématurité
Bonnes réponses Thèmes étudiés Temps 1
n = 300 Temps 2 n = 299 P
n % n % Mise en situation
Reconnaissance du risque d'accouchement prématuré
232 77 >3 271 90,6 < .001
Conduite à tenir en présence de signes de travail prématuré
238 79,3 252 84,3 ,044
Identification des signes de travail prématuré
. douleurs au bas du dos 134 44,7 206 68,9 <,001
. serrements de l'utérus 270 90,0 . 269 90,0 . MS
. augmentation ou modification des pertes ou des écoulements vaginaux
183 6110 231 77,3 <,001
. pression de la tête du bébé vers le bas 186 62,0 209 69,9 NS
Score global _ 06,0 _ 76,2
Score 4/4 60 20,0 121 40,6 <,001
Au temps 1, soit avant l'expérimentation du projet, 77,3% des répondantes au questionnaire
téléphonique ont reconnu, dans l'histoire de cas qui leur était présentée, qu'il y avait un risque
d'accouchement prématuré. Par ailleurs, au temps 2, la proportion de bonnes réponses atteignait
90,6%, ce qui représente un résultat significativement différent du précédent (p < ,001). Les
résultats au temps 1 s'apparentent à ceux obtenus par Labrecque et collaborateurs (1993) dans
une étude conduite auprès de femmes enceintes du Québec. En effet, 32,7% des femmes
enceintes de cette étude n'avaient pu identifier le risque de menace de travail prématuré dans
une histoire de cas qui leur était présentée.
La proportion de femmes qui identifient correctement les signes de travail prématuré varie de
45% à 90% selon le signe qui leur est présenté. Les serrements de l'utérus, même sans douleur,
constitue le signe le mieux identifié alors que les maux de dos représentent le plus méconnu. La
tendance est la même au temps 1 et au temps 2. Toutefois, les répondantes de la deuxième
évaluation (temps 2) ont reconnu dans une proportion significativement plus élevée les maux de
dos comme étant un signe précurseur de travail prématuré. Comme les douleurs au dos peuvent
être liées à des problèmes d'ordre musculo-squelettique, plusieurs femmes avaient tendance à ne
35
pas les associer au risque d'accoucher prématurément On les considère comme un malaise
inhérent à la grossesse. L'augmentation des pertes ou des écoulements vaginaux est reconnu
par une plus forte proportion de femmes lors de l'évaluation au temps 2. Pour ce qui est
d'associer la sensation de pression de la tête du bébé vers le bas au risque de travail prématuré,
les résultats indiquent qu'il n'y a aucune différence significative entre les réponses des
répondantes des deux (2) échantillons. La difficulté à reconnaître que les maux de dos et la
pression de la tête du bébé vers le bas soient associés au travail prématuré a également été
observée dans l'étude réalisée par Freston et collaborateurs (1997).
Les résultats obtenus pour cette question ont ensuite été traduits en un score global pour fins de
comparaison. L'analyse de ces données permet de constater qu'au temps 2, une proportion
significativement plus élevée de femmes obtient un score de quatre sur quatre (p < ,001), c'est-à-
dire qu'elles parviennent à identifier les quatre (4) signes de travail prématuré qui Jeur sont
présentés. Une augmentation de 20% du taux de scores parfaits (4/4) est observée entre les.
deux moments d'évaluation. La moyenne de bonnes réponses obtenues est plus élevée après le
début de l'expérimentation du projet
Une proportion assez élevée de femmes est en mesure d'identifier correctement la conduite à
tenir en présence de signes de .travail prématuré (environ 80%). Cette proportion tend à être un
peu plus élevée au temps 2, quoique la différence ne soit pas très significative.
Advenant une nouvelle grossesse, environ 60% des femmes de chacun des deux échantillons
pensent que leur accouchement pourrait survenir prématurément Les résultats obtenus diffèrent
de ceux de l'étude de Labrecque et collaborateurs (1993) dans laquelle seulement 31,8% des
femmes considèrent qu'elles-mêmes pourraient accoucher prématurément II est reconnu qu'une
proportion importante d'accouchements prématurés ne peut être expliquée et, en ce sens, il serait
capital que toutes les femmes se sentent concernées par l'éventualité d'une telle issue pour leur
grossesse. Selon Massé (1995) il existe une certaine continuité entre les représentations et les
comportements concrets de recherche de solution dans le domaine de la santé. Dès lors, la
façon de se représenter leur propre risque d'accoucher prématurément pourrait être associé aux
actions entreprises par les femmes dans le but de prévenir une telle éventualité.
5.3.3 Variables associées aux connaissances des femmes
Les liens entre quelques variables et les résultats obtenus ont fait l'objet d'analyses de variance.
Deux (2) données socio-démographiques ont été étudiées, soit l'âge et le niveau de scolarité.
36
D'autres variables pouvant être liées aux connaissances des femmes sur la prématurité ont été
examinées. Ce sont la parité, l'antécédent d'accouchement prématuré, le fait d'avoir été informée
sur le travail prématuré lors de cours prénatals, au moment du suivi habituel de grossesse ou par
le biais du dépliant d'information conçu dans le cadre du projet Le fait d'avoir été informée d'être
à risque d'accoucher prématurément a également été étudié.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les analyses révèlent qu'aucune de ces variables n'est
associée de façon significative à la reconnaissance du risque d'accoucher prématurément (mise
en situation) ni à l'identification des signes de travail prématuré par les femmes des deux
échantillons (temps 1 et temps 2). Les données indiquent que les femmes multipares au temps 1
et celles qui ont suivi des cours prénatals tendent à reconnaître avec plus d'exactitude les signes
de travail prématuré qui leur sont présentés, quoique la différence n'est pas significative.
L'âge des répondantes au temps 1 est lié de façon significative au choix d'une conduite à tenir
(p=,028). Ce sont les plus jeunes (19 ans ou moins) qui éprouvent le plus de difficulté à identifier
la conduite appropriée en présence de signes de travail prématuré, seulement 45,5% d'entre elles
répondent correctement à cette question. Au temps 2, seul le niveau de scolarité des
répondantes est associé à la détermination de la conduite à tenir (p = ,028). Celles ayant un
niveau de scolarité de 15 ans et plus ont reconnu, dans une proportion assez élevée, la conduite
indiquée en pareilles circonstances (91% vs 80% pour les niveaux de scolarité moins élevés).
Les résultats indiquent qu'il n'y a aucun lien entre les autres variables à l'étude et les réponses
obtenues à cette question.
5.3.4 Discussion des résultats de l'évaluation des connaissances des femmes
L'objectif prévu, à savoir que 85% des femmes de l'étude soient en mesure de reconnaître les
signes de travail prématuré, n'a pu être atteint, mais la proportion d'entre elles qui ont reconnu
tous les signes présentés a augmenté de façon significative et ce, malgré une période
d'expérimentation relativement brève. La conduite à tenir est identifiée par environ 85% des
femmes, tel que prévu à l'objectif.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer que l'état des connaissances des femmes ayant participé à
l'étude atteigne un niveau moins élevé que prévu. D'abord, l'évaluation avait lieu environ un mois
après l'accouchement contrairement à l'étude de Labrecque et collaborateurs (1993) qui avait
rejoint des femmes pendant leur grossesse. Par conséquent, l'information recherchée auprès
37
des femmes a pu être oubliée, d'autant plus qu'elles étaient fort occupées à prendre soin d'un
nouveau-né.
Aussi, les programmes qui ont démontré leur efficacité en matière de prévention des
accouchements prématurés (Bréart et al., 1995; Yawn et Yawn, 1989) se sont échelonnés sur
une période plus longue que celle de cette étude. Une expérimentation d'une durée supérieure
aurait permis de rejoindre une plus grande proportion du personnel concerné et de clarifier le
contenu des messages éducatifs s'adressant aux femmes enceintes. Dans la littérature, on
qualifie les signes précurseurs de travail prématuré comme étant flous et difficiles à reconnaître
(Creasy, voir Creasy et Resnik, 1994; Katzet al., 1990; Patterson et al., 1992), d'où la nécessité
de transmettre un message qui soit le plus clair possible. Considérant le nombre important de
personnes impliquées auprès de la clientèle visée et des lieux d'intervention variés, il est difficile
de contrôler la qualité des interventions éducatives réalisées auprès des femmes enceintes.
Yawn et Yawn (1989) ont pu contrôler cette variable puisqu'un seul établissement de santé
offrait des services de santé durant la période prénatale. De plus, les femmes de l'Estrie n'ont pu
bénéficier d'un enseignement offert de façon systématique par une personne spécialisée dans le
domaine de l'éducation pour la santé prénatale tel que ce fut le cas pour le projet américain.
D'autres projets de prévention ont également utilisé cette stratégie d'intervention, principalement
auprès des femmes plus à risque d'accoucher prématurément (Collaborative group on preterm
birth prevention, 1993; Hobel et al., 1994; Yawn et Yawn, 1989). _ . ..
5.4 Précocité de l'admission en centre hospitalier pour travail prématuré
Deux indicateurs ont permis d'évaluer la précocité de l'admission, soient le niveau de dilatation du
col et le nombre de semaines de grossesse au moment de l'hospitalisation. Le tableau 6 présente
les résultats obtenus à cet effet.
Le nombre de semaines de gestation au moment de l'hospitalisation et le niveau de dilatation du
col ne diffèrent pas de façon significative entre les deux temps d'évaluation. L'étude de ces deux
(2) indicateurs ne laisse voir aucune augmentation du nombre d'admissions précoces (vs les
admissions tardives) liées à la présence d'un malaise susceptible d'être un signe précurseur de
travail prématuré. Aucune différence significative n'est observée entre les deux (2) échantillons
quant à la proportion de femmes qui ont reçu un traitement tocolytique pendant leur
hospitalisation. Les résultats indiquent que le lieu d'hospitalisation ne diffère pas de façon
38
significative entre les deux (2) échantillons, les femmes des deux (2) échantillons étant réparties
de façon semblable entre les trois (3) centres hospitaliers participants.
Tableau 6 Indicateurs de la précocité de l'admission en centre hospitalier :
nombre de semaines de gestation et dilatation du col lors des évaluations (temps 1, temps 2)
Indicateurs de la précocité de la consultation
Nombre et proportion de femmes hospitalisées et présentant un signe de
travail prématuré
Indicateurs de la précocité de la consultation
Temps 1 Temps 2 Indicateurs de la précocité de la consultation
n % n % Nombre de semaines de gestation
20 à 28 semaines 34
CM
Ç> 26 22,4
29 à 32 semaines 46 26,0 33 28,4
33 ou 34 semaines 34 19,2 18 15,5
35 ou 36 semaines 63 35,6 39 33,6
Total 177 l i i f i F ! 116 100
Dilatation du col
0cm 42 33
1 cm 42 | | 1 1 1 : • 22 19,6
2cm 28 18,5 22 19,6
3cm 14 9,3 15 13,4
4cm 14 9,3 7 6,3
5 cm et plus 11 7,3 13 11,7
Total 151 100 112 100
Temps 1: Moyenne: 31,7 semaines; écart-type: 4,3 Temps 2: Moyenne: 31,6 semaines; écart-type: 4,1
39
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la non atteinte de l'objectif visé. D'abord, la faible taille des
échantillons ne permet pas de tirer de conclusions valables. Par ailleurs, on peut supposer
qu'une plus forte proportion de femmes ont été informées des signes de travail prématuré, ce qui
a pu les encourager à consulter une ressource professionnelle dès l'apparition de signes
précurseurs sans avoir à être hospitalisées. Par conséquent, la pertinence même de l'objectif est
discutable. Ainsi pour mesurer l'impact du programme sur le comportement préventif des femmes,
il faudrait également considérer la consultation faite auprès d'une ressource professionnelle en
matière de santé. Mais ceci constitue un indicateur difficile à mesurer considérant ta variété de
ressources professionnelles à la disposition des femmes (Centre régional Info-santé, unités
mère-enfant, services de santé communautaire, ...). Yawn et Yawn (1989) ont pu évaluer le
nombre d'appels téléphoniques et de consultations médicales par jour qui était attribué au
programme de prévention des accouchements prématurés.
Aussi, lors du questionnaire téléphonique, des femmes ont dit s'être reposées ou avoir diminué
leurs activités quotidiennes suite à un malaise pouvant être un signe précurseur de travail
prématuré. Suite à ces actions, chez plusieurs d'entre elles, tout est rentré dans l'ordre, de sorte
qu'elles n'ont pas eu à consulter une ressource professionnelle. Les mesures prises par ces
femmes correspondent à un moyen valorisé à l'intérieur du programme français de prévention
des accouchements prématurés, lequel consiste à réduire les activités de la vie quotidienne
(Papiemik et Dreyfus, 1987).
5.5 Facteurs facilitant et facteurs contraignant la réalisation du programme de
prévention des accouchements prématurés
Plusieurs facteurs susceptibles soit de faciliter, soit de nuire à la réalisation d'un projet de
prévention des accouchements prématurés ont été identifiés tout au long de l'étude grâce à la
collaboration de plusieurs personnes.
5.5.1 Sources d'information relatives à l'identification des facteurs
Outre les membres de l'équipe responsable du projet, les personnes qui ont collaboré à
l'identification des facteurs (voir tableau 7) sont le personnel rejoint par les séances d'information
et les répondantes au questionnaire téléphonique du temps 2 (n = 299).
40
Au total, 29 questionnaires d'appréciation du personnel ont été analysés ainsi que le contenu de
la rencontre avec le groupe de discussion (n = 10). Plusieurs disciplines et milieux d'intervention
sont représentés, ce qui permet de couvrir divers points de vue: médecins omnipraticiens ou
obstétriciens, sage-femme, personnel des cliniques médicales et personnel infirmier des unités
mère-enfant de la centrale régionale Info-santé, de la santé communautaire ou responsable de
rencontres prénatales.
Tableau 7 Sources d'information relatives à l'identification
des facteurs facilitant ou contraignant la réalisation du programme
Sources d'information Nombre de personnes
Femmes ayant participé au questionnaire téléphonique au temps 2
299
Personnel ayant participé aux séances de formation
Questionnaire d'appréciation
Groupe de discussion
29
10
Membres de l'équipe responsable du projet 3
341
5.5.2 Synthèse des principaux facteurs identifiés
Les facteurs sont regroupés, sous forme de tableau (voir tableau 8), selon qu'ils concernent un
des aspects suivants du projet: les objectifs, la durée, les stratégies employées ainsi que les
réactions du personnel et des femmes.
41
Tableau 8 Facteurs facilitant et facteurs contraignant
la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés
.. . . 1.0BJ ECTÏFS Facteurs facilitants Facteurs contraignants
- Objectifs pertinents s'apparentant aux résultats visés par des programmes efficaces
- Objectifs visant la participation de toutes les catégories de personnel de la région impliqué auprès des femmes enceintes ce qui facilite une plus grande uniformisation des connaissances et des interventions en matière de prévention des accouchements prématurés
- Objectifs visant l'ensemble des femmes enceintes plutôt qu'uniquement celles à risque élevé. Plusieurs auteurs privilégient cette stratégie.
- Objectif sur la précocité de l'admission difficilement mesurable
2, Durée du projet Facteurs facilitants Facteurs contraignants
- Expérimentation de courte durée comparativement à d'autres programmes dont la durée varie de 2 à 10 ans.
3. Stratégie: formation , Facteurs facilitants Facteurs contraignants
- Planification rigoureuse, objectifs et contenu appuyés sur la littérature et revus par des experts
- Séances de formation adaptées à chaque catégorie de personnel quant au choix de la personne-ressource, du contenu et de la durée des séances
Prise en compte des horaires du personnel: formation offerte dans les milieux pendant les heures de travail ou lors des réunions du personnel (coûts moins élevés, les gens étant déjà sur place)
- Information portant, entre autres, sur le contenu des dépliants afin que tout le personnel impliqué auprès des femmes enceintes soit au courant de l'information qui leur est donnée et ce, dans le but de mieux répondre aux préoccupations des femmes
Difficulté à rejoindre tout le personnel vu les horaires, la mobilité et la charge de travail de celui-ci
Contraintes liées au fait que les séances de formation sont offertes dans les milieux: 1) nécessité de s'adapter à la réalité de chaque milieu; 2) durée relativement courte des séances, ce qui limite les discussions; 3) interruptions plus fréquentes
Investissement de temps considérable pour le personnel chargé de la formation (parfois pour rejoindre 3 ou 4 personnes) lié au nombre de sessions nécessaires dans chaque milieu et à la distance à parcourir pour rejoindre tout le personnel
- Peu de temps accordé aux discussions entourant les mythes et les croyances du personnel face au projet de prévention surtout si les séances étaient plus courtes.
42
Tablèau 8 (suite) Facteurs facilitant et facteurs contraignant
la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés
3. Stratéaiè: matériel éducatif Facteurs facilitants Facteurs contraignants
- Objectifs et contenu des dépliants et de l'affiche validés par des experts et axés sur la reconnaissance des signes précurseurs de travail prématuré, ce qui constitue un aspect fondamental de la prévention des accouchements prématurés
- Principales qualités du matériel éducatif: . clarté du message en général . qualité de l'aspect visuel (illustrations et
peu de texte) . utilité en tant que support à l'intervention
éducative . compris par les femmes peu importe leur
niveau de scolarité (selon le personnel consulté)
. accessibilité (ex.: affiches bien en vue à l'intérieur des cliniques de santé)
- Vaste réseau de distribution: par les responsables du suivi prénatal, des rencontres prénatales et du suivi OLO, tant du milieu francophone qu'anglophone (dépliants disponibles en version anglaise)
- La moitié des femmes ayant participé au questionnaire téléphonique (temps 2) se souvient avoir reçu le dépliant et ce, malgré qu'il s'agisse d'une étude rétrospective réalisée dans un moment de vie exigeant pour la répondante
- L'affiche a retenu l'attention des femmes
- Difficulté de concevoir un matériel éducatif susceptible de capter l'attention de la clientèle visée (message clair sans être trop dense)
Chez le personnel consulté: perception de l'inutilité.du 2 e dépliant s'adressant spécifi-quement aux femmes à risque d'accoucher prématurément
- Points faibles du matériel éducatif: imprécision des informations sur les signes précurseurs suivants: 1) les maux de dos (nécessité de mieux les distinguer de ceux d'origine miisculo-squelettique), 2) les serrements au ventre (mieux connus comme étant « le ventre qui devient dur »), 3) les pertes ou les écoulements vaginaux (importance d'axer sur la notion de changement à ce qui est habituel pendant la grossesse)
apparence floue de la photo du bébé prématuré de la page frontispice
aucune information sur la durée ou les avantages d'une grossesse considérée à terme
peu d'information sur la façon de palper les contractions (seul le dépliant destiné aux femmes à risque d'accoucher prématurément contient ces renseignements)
43
Tableau 8 (suite) Facteurs facilitant et facteurs contraignant
la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés
4. Personnel en contact avec les femmes enceintes Facteuràif^cliitants Facteurs contraignants
- Préoccupation et intérêt marqués des milieux pour cette problématique
. Motivation du personnel liée entre autres choses, à l'aspect régional du projet qui interpelle plusieurs instances impliquées auprès des femmes enceintes
. Collaboration du personnel cadre ou des responsables d'organismes, favorisant l'organisation des rencontres avec les personnes concernées ainsi qu'une meilleure compréhension de la culture des milieux (structure, mythes et croyances liés à la prévention des accouchements prématurés,..;)
- Bonne participation du personnel aux séances de formation et appréciation généralement très positive face au contenu traité lors de ces rencontres
- Reconnaissance de l'utilité des interventions préventives suggérées à l'intérieur du projet et facilité à les intégrer à leur pratique habituelle
- En général, appréciation positive face au matériel éducatif proposé
Chez quelques intervenantes ou intervenants: perception que l'information véhiculée représente une source d'inquiétude pour les femmes enceintes (alors que peu de femmes semblent être inquiétées par les messages véhiculés). Cette impression peut être expliquée par le manque de précision de certaines informations contenues à l'intérieur du dépliant (voir point 3, page 43)
Autres croyances du personnel pouvant contraindre l'implantation du projet impression que le projet engendrerait un accroissement des appels ou des visites, croyance que les bains chauds constituent un moyen efficace de distinguer le vrai du faux travail, même chez les femmes dont la gestation est inférieure à 37 semaines
Peu de concertation avec les milieux à la phase préparatoire du projet, ce qui aurait pu constituer un lieu de discussion et d'échanges intéressant (ex: pas de comité aviseur pour discuter du contenu du matériel éducatif ou des objectifs de formation pour le personnel)
- Impossibilité de contrôler l'uniformité des informations véhiculées par le personnel, étant donné leur nombre imposant et leur dispersion dans différents milieux d'intervention.
44
Tableau 8 (suite) Facteurs facilitant et facteurs contraignant
la réalisation du programme de prévention des accouchements prématurés
5. Réactions des Femmes enceintes Facteurs facilitants Facteurs contraignants
- La majorité des femmes (96%) qui se souviennent avoir reçu le dépliant (temps 2) ont exprimé n'avoir eu aucune ou peu d'inquiétude après avoir consulté le matériel éducatif (76%: aucune; 19,9% peu) alors que très peu d'entre elles (4%) ont manifesté un niveau d'inquiétude plus élevé (3,4%: moyen; 0,7%:grand)
- Perception de l'utilité du dépliant chez 93% des femmes qui disent l'avoir reçu
- Pas d'évidence d'augmentation substantielle du nombre d'appels ou de visites aux unités mère-enfant, au contraire de ce qui avait été anticipé par le personnel de ces unités (voir point 4, page 44)
Les femmes qui n'ont pas lu le dépliant (ou qui ne s'en souviennent pas) affirment recevoir un grand nombre de dépliants pendant leur grossesse. Et, plusieurs d'entre elles disent ne pas les lire.
Parmi les femmes qui ont eu des signes précurseurs de travail prématuré, 35,5% disent ne pas avoir consulté. Elles ont été. soulagées après avoir modifié leurs activités quotidiennes
- Les maux de dos et les changements au niveau des pertes ou des écoulements vaginaux sont perçus par plusieurs comme représentant un malaise normal de la grossesse
Les principales limites méthodologiques de l'étude relèvent des méthodes d'échantillonnage (non
aléatoires), de l'utilisation d'un questionnaire téléphonique qui n'a pas fait l'objet d'une validation
rigoureuse et de la difficulté à évaluer la précocité de la consultation en présence d'un signe
précurseur de travail prématuré. Le niveau de scolarité des femmes qui ont répondu au
questionnaire téléphonique était plus élevé au temps 2 qu'au temps 1, ce qui peut expliquer en
partie la meilleure qualité des réponses au temps 2. Un devis pré-expérimental ne permet pas de
contrôler les variables confondantes, il est alors difficile d'isoler l'effet de l'intervention.
5.6 Suites du programme expérimenté
Le programme expérimenté comporte plusieurs aspects positifs, tant au plan de la pertinence
qu'au niveau des stratégies utilisées. La motivation du milieu clinique à agir pour diminuer les
accouchements prématurés ne fait aucun doute et ce, malgré la présence de certaines
croyances pouvant contraindre l'implantation d'un projet de prévention. Une attention particulière
a été portée aux facteurs contraignants identifiés, ce qui a donné lieu à certains correctifs. Ainsi,
45
l'analyse des points faibles du matériel éducatif a conduit à la production d'une nouvellè version
du dépliant s'adressant à toutes les femmes enceintes (annexe 2). Cette version tient compte des
commentaires recueillis auprès des femmes et du personnel consultés. Cette consultation a
permis de constater l'inutilité du 2 6 dépfiant remis aux femmes plus à risque d'accoucher
prématurément et a mené à l'abandon de celui-ci.
46
6. CONCLUSION
Même si tous les objectifs n'ont pu être atteints, les résultats indiquent néanmoins que les
connaissances des femmes se sont modifiées de façon significative en peu de temps. Le but
ultime de l'étude était de contribuer à l'atteinte d'un des objectifs de la Politique de la santé et du
bien-être (MSSSQ 1992) et de la Politique de périnatalité (MSSSQ, 1993), à savoir de diminuer le
taux de prématurité en-deçà de 5%. Au moment de présenter ce rapport, les données régionales
et provinciales sur le taux de prématurité pour les périodes subséquentes à la mise en place du
projet n'étaient pas encore disponibles. Considérant l'aspect multifactoriel du phénomène, il ne
serait pas réaliste de croire qu'en si peu de temps, cette intervention puisse à elle seule diminuer
de façon significative le taux d'accouchements prématurés.
Le principal problème rencontré dans la réalisation de cette étude réside dans la difficulté de
rejoindre tout le personnel des services de santé susceptibles d'être en contact avec les femmes
enceintes. La diversité des milieux d'intervention, leur dispersion géographique et la mobilité
actuelle du personnel requièrent l'actualisation de la formation afin de poursuivre la sensibilisation
de ces ressources à la prévention des accouchements prématurés. Il est également important de
poursuivre l'évaluation du projet à plus long terme. À cet effet, il serait nécessaire de vérifier
quelles sont les interventions éducatives qui sont maintenues maintenant que le projet est
terminé. Le matériel éducatif est-il utilisé? Une période d'expérimentation plus longue aurait-elle
permis de soulever des lacunes au plan du matériel éducatif? Les pratiques actuelles du
personnel vont-elles dans le même sens que les interventions proposées par le projet
expérimental? ... Ce sont toutes des questions qui demeurent pour l'instant sans réponse mais
qui méritent d'être répondues afin d'alimenter les orientations futures en matière de prévention de
la prématurité. Il est nécessaire que les moyens expérimentés dans le passé et que ceux qui le
seront dans l'avenir fassent l'objet de discussions avec le personnel concerné afin que les
orientations à venir dans le domaine la prévention de la prématurité tiennent compte de la réalité
des milieux d'intervention.
D'autres stratégies de prévention complémentaires à celles expérimentées seraient à explorer, tel
que la promotion de l'importance de l'accouchement à terme ainsi que la sensibilisation aux
bienfaits du repos et de la réduction des activités quotidiennes en période de grossesse. Les
méthodes novatrices de diminution de fa prématurité doivent être encouragées.
Nous concluons en disant que la prévention de la prématurité est la responsabilité en premier lieu
des femmes enceintes elles-mêmes, mais également de toute la société.
47
I (
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Yawn, B.P., Yawn, R.A. (1989). Preterm birth prevention in a rural practice. Journal of the American Medical Association, 262 (2), 230-233.
51
Objectifs Contenu Stratégies Ressources
Le personnel de l'accueil sera en mesure de:
1 identifier les signes de travail prématuré
* présentation des signes de travail prématuré
* entretien ou exposé * dépliant
• au besoin transparent illustrant les signes
2 expliquer l'importance d'agir tôt * effets du travail prématuré
• interventions à poser • entretien ou exposé • dépliant
3 définir son rôle au niveau de la prévention des accouchements prématurés
• identification des situations où le personnel de l'accueil est en contact avec des femmes pouvant manifester des signes de travail prématuré
• définition du rôle du personnel de l'accueil (reconnaissance des signes et référence rapide)
• identification des mécanismes de collaboration avec les autres intervenantes et intervenants impliqués ou les autres organismes de santé
• entretien ou exposé • dépliant
• attentes des autres intervenantes et intervenants
Objectifs Contenu Stratégies Ressources
Le personnel infirmier, les puéricultrices, les infirmières-auxiliaires, les sages-femmes, les responsables de rencontres prénatales et le personnel de la Villa Marie-Claire sera en mesure de:
1 décrire l'ampleur de la problématique de la prématurité
% Est rie, Québec, Canada et autres pays évolution de l'incidence
. exposé . transparent illustrant l'incidence
. transparent illustrant l'évolution
2. justifier la pertinence d'un programme de prévention des accouchements prématurés
proportion de facteurs de risque connus vs proportion d'accouchements prématurés non expliqués
. répercussions d'un accouchement prématuré (sur la santé du bébé et de l'enfant, sur la famille, les coûts sociaux, ...)
connaissances et croyances des femmes sur la prématurité (Québec et Estrie)
. particularité des signes de travail prématuré
. aspects de la problématique sur lesquels on peut agir
. programmes de prévention expérimentés
. exposé . transparent illustrant les facteurs de risque connus
. transparent illustrant la proportion d'accouchements prématurés non expliqués
Objectifs Contenu Stratégies Ressources
3 énumérer les facteurs de risque associés aux accouchements prématurés
explication des principaux facteurs de risque connus
. exposé . transparent
4. expliquer les signes et symptômes du travail prématuré
. présentation des signes et symptômes du travail prématuré
. quizz
. exposé
. transparent
. dépliant
5. expliquer les principales composantes du programme de prévention des accouchements prématurés
. objectifs
. interventions privilégiées et rôle du personnel (éducation auprès de toutes les femmes et auprès des femmes à risque, importance de répondre rapidement et adéquatement aux appels des femmes) personnes impliquées et personnes visées
. ressources: dépliants
. modes d'évaluation
. exposé . transparent
6. distinguer les objectifs et les interventions à poser lorsqu'une femme est à risque d'accoucher prématurément et les ressources disponibles dans de telles situations
. objectifs
. contenu du message éducatif
. présentation du dépliant
. suivi préconisé
. traitement
. exposé dépliant pour femmes à risque d'accoucher prématurément
. transparent résumant les principaux points du suivi et du traitement
7. intégrer à sa pratique les interventions visant à prévenir les accouchements prématurés
. voir objectifs antérieurs . pochette contenant un résumé des principaux points abordés au cours de la présentation
Objectifs Contenu Stratégies Ressources
En plus des objectifs qui précèdent, le personnel médical sera en mesure de:
1 diagnostiquer et choisir un traitement approprié du travail prématuré et prévenir les pathologies associées à la prématurité
critères pouvant aider au diagnostic du travail prématuré
traitement de tocolyse
administration de Béthamétasone de manière préventive et avantages
. exposé
. discussion au besoin
transparents
2. Établir des mécanismes de collaboration avec les autres intervenantes et intervenants impliqués
. identification du cheminement d'une demande de service reliée au travail prématuré
. identification des mécanismes de collaboration
. brève discussion
vous êtes la mieux placée
pour reconnaître les signes de
travail prématuré.
; Pour reconnaître les serrements : -v,
:;&J.Sï vous ayez un signe de.travai! prématuré : c'est important:
DE TÉLÉPHONER ou OE VOUS PRESENTER POUR UN EXAMEN
Il ne faut pas avoir peur de déranger. Source: Direction de U wnl« publique ci de l'évalujiion. RRSSSt
, Signes de travail 'prématuré . :
1. Allongez-vous et placez les doigts sur le haut de l'utérus
2. Votre ventre se durcit : Contraction de l'utérus
3. Votre ventre devient souple (mou) : Contraction terminée
4 . Avez-vous ces serrements aux 10 minutes? DOULEURS AU
BAS DU DOS PRESSION VERS LE BAS
PERTES VAGINALES OU DIARRHÉE
SERREMENTS <
i i n j . n n , n , n
Si vous avez un de ces signes :
^ douleurs au bas du dos, constantes ou non
• . sensation qjie la tête du bébé fait prèssion • vers le bas du ventre
^ i ' - ' . : ». iT* T * > v -
4 pertes vaginales qui augmentent 4 ou qui sont teintées de sang
ou diarrhée
sensation de serrement au ventre (même sans douleur) aux dix minutes om contractions régulières- ou douleurs-ressemblant à des crâmpes menstruelles
N'attendez pas. C'est important de téléphoner immédiate-
ment ou de vous présenter pour un examen.
Plus on consulte tôt, plus il y a de chances que le traitement
du travail prématuré soit efficace. Il ne faut pas avoir peur
de déranger.
Vous êtes enceinte ! Prenez soin de vous et de votre bébé.
Accoucher avant 37 semaines
C'EST TROP TÔT Vous êtes la mieux placée pour
reconnaître les signes de travail prématuré.
Toutes les femmes enceintes peuvent avoir un bébé prématuré.
DOULEURS AU BAS DU DOS
PRESSION VERS LE BAS PERTES VAGINALES OU DIARRHÉE
ATTENTION
SIGNES DE TRAVAIL PRÉMATURÉ
AU MOINDRE SIGNE
TELEPHONEZ
à une ou un professionnel de la santé : -ou à l'endroit où vous prévoyez accoucher :
I M M E D I A T E M E N T
SERREMENTS
V ^ V
S . C » z
' ' ' ' u n u » ^
PRÉSENTEZ-VOUS POUR UN EXAMEN
If you h a v e the least sign o f p r e m a t u r e labor
( i ; V'.'J I- — * •
'V.." jJ'O • • ?ff'^IC . ' -
YOU are the one
who can recognize the signs of
premature labor.
w -for Signs of premature labor To recognize t i gh ten ing
• "i X^n^cti6n;of thé otènu*
LOW BACK -PAIN
PUSHING VAGINAL •T1GHTENINGS
DOWN OISCHARGE . OR DIARRHEA^i f?^ v ;
AH--v ;
" '3.; ypuï abdomen gets & f t brii • ; '\v ' ràà iéd: . . ' . :
. : JËiàd o f ther eon t r a c t i o n ^ . 4 . Do you feel those tighten-, v lirigs every lO'
s ' „ 4 « ' ^ *
r ffybu^ave one of these signs:
4ow, dull back cramps (constant ojc come and go>
pressure : feels like the baby is pushing - v
4 increased or bloody vaginal discharge ^ or diarrhea
\Sk tightening felt at the abdomen (they don't have /// to hurt) every 10 minutes or regular contraction-
or menstrual-like>cramps \i ;i
Don't wait It's important to phonë or to go for ah examination right awây. The sooner you consult, the better are your chance that the treatment to stop premature labor will be succesful. Don't be afraid to disturb.
You are pregnant! Take care of yourself and of your baby.
TOO SMALL TOO SOON
before the 37th week of pregnancy
You are the one who can recognize the signs of premature labor.
All pregnant women may give birth to a premature baby.
LOW BACK PAIN
W 1 OR DIARRHEA
i 'caution'' ' \
TIGHTENINGS
SIGNS OF PREMATURE LABOR
IF YOU SUSPECT ANY SIGN
Call a health professional :
or
PHONE the establishment where you will give birth : - GO FOR AN EXAMINATION
I M M E D I A T E L Y
Accoucher avant 37 semaines, c'est trop tôt S i g n e s d e t r a v a i l p r é m a t u r é
DOULEUR AU BAS DU DOS
PRESSION VERS LE BAS PERTES VAGINALES OU SERREMENTS DIARRHÉE
A U O I I G
Téléphonez Présentez-vous / pour un examen \
\ '"«H,»»»»*
I M M
Une grossesse à terme prend 38 a 40 semaines.
C'est le temps qu'il faut au bébé pour se former et naitre en santé.
Et c'est dans le ventre de sa mère qu'un bébé grandit le mieux.
Donnez-lui toutes les chances de terminer sa croissance:
reposez-vous, modérez votre rythme de vie, prenez de bonnes
habitudes et soyez fidèles à voj rendez-vous de grossesse.
Si vous avez un signe de travail prématuré, n'attendez pas. Plus on consulte tôt, plus il y a de chances que le traitement du travail prématuré soit efficace. Il ne faut pas avoir peur de déranger.
AU MOINDRE SIGNE
TÉLÉPHONEZ
à une ou un professionnel de la santé :
•H-
à l'endroit où vous prévoyez accoucher :
-s-
ou présentez-vous pour un examen.
"lurce i pub" de l e n, rp'"-"'- d'ap 1 " " J , î orin B. Y—- " 1.
Accoucher avant 37 semaines
C'EST TROP TÔT Vous êtes la mieux placée pour
reconnaître les signes de travail prématuré.
Toutes les femmes enceintes peuvent avoir un bébé prématuré.
S I G N E S DE TRAVA IL P R E M A T U R E
CONTRACTIONS, SERREMENTS contractions (parfois sans douleurs) ou sensation que le ventre devient dur (ou serre-ments) toutes les 10 minutes ou plus souvent
CRAMPES douleurs ressemblant à des crampes mens-truelles (très bas, près du pubis) ou crampes dans le ventre, avec ou sans diarrhée
PRESSION VERS LE BAS sensation que le bébé pousse vers le bas
CHANGEMENT DE L'ÉCOULEMENT VAGINAL écoulement plus liquide ou perte subite d'eau claire ou pertes vaginales qui augmentent ou pertes vaginales teintées de sang
DOULEURS AU BAS DU DOS constantes ou qui partent et reviennent
sans cesse
douleurs très basses (juste au-dessus des fesses)
mal de dos semblable à celui qu'on ressent lors des menstruations
/ '4 \ M
AU MOINDRE SIGNE
ou
/ \
PRESENTEZ-VOUS POUR UN EXAMEN
I M M É D I A T E M E N T
Diminuer les accouchements prématurés : Oui, c'est possible)
Évaluation de la proportion d'intervenantes et d'intervenants rejoints Date / /
An ms
Évaluation de la proportion de médecins rejoints
Date / / an ms jr
Personnes présentes
(Écrire en lettres majuscules)
Organisme
(clinique, CH ou CLSC)
Médecine
familiale Obstétrique
gynécologie
Urgence
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12 -
13
14
15
16
17
18
19
20
ANNEXE 4 A
Évaluation des connaissances des femmes: questionnaire téléphonique
Version française: temps 1
Annexe 4 A
Questionnaire #
inscrire à l'intérieur du tableau ci-dessous tes appels faits pour rejoindre les femmes de l'échantillon.
/lorsqu'un rappel est prévu à un moment précis, en indiquer la date et l'heure à la ligne suivante du tableau.
Appels Absente Pas réponse Incomplet Date Heure
1
2
3
4
5
Après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre une femme : non retenue. Cocher questionnaire non complété re: non rejointe.
• Questionnaire non complété
• Non rejointe, re absente ou pas de réponse (après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre la répondante)
• Erreur de numéro de téléphone • Refuse re:
• Questionnaire complété Date
Durée minutes
Annexe 4 A
Données sociodémographiques
Consulter le formulaire gulletin de naissance vivante pour saisir les données sociodémographiques.
Niveau de scolarité (Cocher la catégorie correspondant au nombre d'années de scolarité)
1 • < 9 ième année 2 • = ou > 9 ième année 3 • information non disponible
Age de la mère (Cocher la catégorie correspondant à l'âge de la mère)
1 • < ou = 17 ans 2 • 18-19 ans 3 • 20-24 ans 4 • 25-29 ans 5 • 30-34 ans 6 • 35-39 ans 7 • = ou > 40 ans 9 • information non disponible
Parité (selon le nombre d'enfants nés de grossesse antérieures, cocher la catégorie appropriée)
1 • Primipare 2 • Multipare 3 • information non disponible
Annexe 4 A
Çorsque que l'on obtient une réponse;
1. Bonjour. J'aimerais parler à indiquer le nom de ta répondante.
ABSENTE Quand sera-t-eile de retour? Cocher absente, indiquer, s'ily a lieu, le moment prévu pour le rappel.
ERREUR DE NUMÉRO Je m'excuse de vous avoir dérangé. Au revoir. Cocher erreur de numéro de téléphone
2. Je suis Frances Gallagher. Je suis infirmière et je travaille pour la Direction de la santé publique, anciennement connu sous le nom de Département de santé communautaire.
3. Est-ce que je vous appelle à un bon moment?
NON: Quand pourrais-je vous rappeler ?
Cochez entrevue non complétée et insrire la date et l'heure prévue pour le rappel.
Nous sommes responsables de plusieurs programmes de prévention en Estrie. C'est ici que les hôpitaux et le Centre de Maternité envoient les avis de naissance complétés par le médecin ou la sage-femme après que les femmes ont accouché. Je me sers de l'avis de naissance pour vous rejoindre aujourd'hui.
4. Je vais vous expliquer pourquoi je vous appelle aujourd'hui. Suite à la parution de la nouvelle Politique de périnatalité au Québec, nous -réalisons un projet-pilote pour diminuer les problèmes qui surviennent pendant la grossesse. Cela nous amène à contacter en tout 600 femmes qui ont accouché, pour leur poser quelques questions. Cette petite enquête nous permettra de vérifier si notre projet a réussi à diminuer les problèmes rencontrés pendant ia grossesse et l'accouchement. Vos réponses sont confidentielles et elles sont transcrites sur des fiches codées sans que votre nom apparaisse.
5. Acceptez-vous de prendre 5-6 minutes de votre temps pour répondre à quelques questions (entre 6 et 8 questions)?
6. REFUS Je vous remercie, au revoir. Cocher au début du questionnaire "questionnaire non complété" et "refuse". Si la femme justifie son refus, inscrire le motif invoqué.
ACCORD Je vous remercie. Je vais commencer.
Annexe 4 A
Je vais d'abord vous raconter l'histoire de Madame Jutras qui est enceinte. Je vais ensuite vous demander deux questions au sujet de la grossesse de Madame Jutras. Etes-vous prête? ... Void l'histoire de cette femme.
Une de vos amies, Madame Jutras, est âgée de 25 ans. Elle est enceinte de 32 semaines (entre 7 et 8 mois). Depuis près d'une semaine, elle ressent, plusieurs fois par jour, des douleurs au bas du dos juste au-dessus des fesses et des serrements au niveau du ventre. Elle ressent ces malaises de plus en plus souvent, soit de cinq à six fois par heure. Fin de l'histoire.
Donc Madame Jutras a des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, et des serrements au niveau du ventre. Ces malaises surviennent cinq à six fois par heure.
Ma question est la suivante. Selon vous, qu'est-ce qui arrive à Madame Jutras ? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.
88 • ^e ne sais pas 99 • Refuse
Réponse:
Deuxième question. Qu'est-ce que vous recommanderiez à votre amie de faire ? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.
88 U'Je ne sais pas 99 O Refuse
Réponse:
Annexe 4 A
Troisième question. J'énumérerai cinq malaises différents qui peuvent survenir pendant la grossesse et vous m'indiquerez (me direz) si vous pensez qu'ils sont des signes que le travail commence de façon prématurée (ou avant terme). Je vais tous vous les dire et ensuite je vais les répéter un par un, vous me direz alors s'ils sont des signes de travail prématuré (ou avant terme).
Les malaises sont:
1 des douleurs au bas du dos, justë au-dessus des fesses, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir;
2 des vomissements;
3 des serrements de l'utérus aux dix minutes (au bas du ventre);
4 des pertes vaginales (ou écoulements) qui augmentent;
5 l'impression que la tête du bébé fait une pression vers le bas du ventre (à la région pelvienne).
Annexe 4 A
Q3sw/teJe les reprends maintenant un par un. Vous me direz, si d'après vous, il s'agit d'un signe que le travail commence avant terme. Vous répondrez par oui, non ou je ne sais pas.
Cocher la réponse de la répondante.
Malaises oui non ne sais pas
ref
1) Des douleurs au bas du dos, juste aù-dessus' des fessés, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir. Oui, non ou je ne sais pas.
1 2 8 9
2) Des vomissements. Oui, non ou je ne sais pas. 1 2 8 9
3) Des serrements de l'utérus aux dix minutes (bas du ventre). Oui, non ou je ne sais pas. '1 2 8 .9
4) Des pertes vaginales ou des écoulements vaginaux qui augmentent. Oui, non ou je ne sais pas.
1 2 8 9
Voici le dernier malaise. 5) L'impression que la tête du bébé fait une
pression vers le bas du ventre (région pelvienne). Oui, non ou je ne sais pas.
1 2 8 9
Commentaires
!
J
Annexe 4 A
Q4 Quatrième question. Avez-vous déjà accouché avant ia date prévue pour votre accouchement ? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui. Poser la question 4.1 2 O non. Aller a la question 5 8 • je ne sais pas. Aller à la question 5 9 H refuse de répondre. Aller à la question 5
Q4.1 Vous souvenez-vous à quel moment c'est arrivé pendant votre grossesse? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui À quelle semaine? inscrire la réponse ième semaine
IGNORE À quel mois ? inscrire la réponse ième mois
2 • non 9 • refuse de répondre
Q5 Si vous étiez enceinte à nouveau, croyez-vous que cela pourrait vous arriver d'accoucher prématurément? Cocher la réponse.de la répondante.
1 • oui 2 • non 8 • jé ne sais pas 9 • refuse de répondre
Annexe 4 A
Q6 Sixième question. Est-ce que la personne qui vous suivait pendant votre (ou vos) grossesse(s) (médecin, sage-femme ou infirmière) vous a déjà dit que vous aviez des risques d'accoucher avant-terme? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui. Poser la question 6.1 2 • non. poser la question 6-2 8 Q je ne sais pas. Poser la question 62 9 • refuse de répondre, poser la question 6J2
Q6.1 Vous souvenez-vous ce que cette personne (votre médecin, sage-femme ou infirmière) vous a dit à ce sujet? Cocher la réponse delà répondante..
1 • oui. Qu'est-ce qu'on vous a dit? inscrire la réponse
2 • non
9 • refuse de répondre
Aller à. la question 9. Q6.2 Même si vous n'aviez pas de risque, est-ce que votre médecin, infirmière
ou sage-femme vous a parlé du travail prématuré? Cocher la réponse de la répondante
1 ïïôui 2 • non 8 • je ne sais pas 9 • refuse de répondre
Q7 Avez-vous entendu parler du travail prématuré pendant les cours prénataux? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas 9 • refuse de répondre
Annexe 4 A
Je vous remercie d'avoir consacré ces quelques minutes très précieuses pour la réussite du projet. Nous apprécions grandement votre contribution et elle nous permettra de vérifier si ce projet peut être efficace. Et, n'oubliez pas que toutes vos réponses sont confidentielles.
Lorsque le questionnaire est complété, cocher sur la première page questionnaire complété et inscrire la date et la durée de l'entrevue téléphonique.
ANNEXE 4B
Évaluation des connaissances des femmes: questionnaire téléphonique
Version anglaise: temps 1
Annexe 4 A
Questionnaire #
S7inscrire à l'intérieur du tableau ci-dessous les appels faits pour rejoindre les femmes de l'échantillon.
Lorsqu'un rappel est prévu à un moment précis, en indiquer la date et l'heure à la ligne suivante du tableau.
Appels Absente Pas réponse Incomplet Date Heure
1
2
3
4
5
Après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre une femme : non retenue. Cocher questionnaire non complété re: non rejointe,
• Questionnaire non complété
• Non rejointe, re absente ou pas de réponse (après cinq tentatives
infructueuses pour rejoindre la répondante)
• Erreur de numéro de téléphone
• Refuse re:
• Questionnaire complété Date Durée minutes
J
Annexe 4 A
Données sociodémographiques Consulter le formulaire bulletin de naissance vivante pour saisir les données sociodémographiques.
Niveau de scolarité (Cocher la catégorie correspondant au nombre d'années de scolarité)
1 • < 9 ième année 2 • = ou > 9 ième année 3 • information non disponible
Age de la mère (Cocher la catégorie correspondant à l'âge de la mère)
1 • < ou = 17 ans 2 • 18-19 ans 3 • 20-24 ans 4 • 25-29 ans 5 • 30-34 ans 6 • 35-39 ans 7 • = ou > 40 ans 9 • information non disponible
Parité (selon le nombre d'enfants nés de grossesse antérieures, cocher la catégorie appropriée)
1 OPr im ipa re 2 • Mult ipare 3 • information non disponible
Annexe 4B
Lorsque que l'on obtient une réponse et que la langue maternelle de la répondante est l'anglais:
1. Good morning (ou Good afternoon). I would like to talk to indiquer le nom de la répondante.
ABSENTE Do you know when will she be back? Cocher absente. indiquer, s'il g a lieu, le moment prévu pour le rappel.
ERREUR DE NUMÉRO I am sorry I have the wrong number. Have a nice day. Cocher erreur de numéro de téléphone
2. My name is Frances Gallagher. I am a registered nurse. I work for the Direction de la santé publique, the Public health off ice, which used to be known as the Community health department.
3. Am I calling at a good time ?
NON: when can I call you back? Cochez entrevue non complétée et insrire la date et l'heure prévue pour le rappel.
We are responsible of many prevention programs in the Eastern Townships. The hospitals and the Maternity center send us the birth forms that doctors or midwifes fill after women gave birth. I used this birth form to get it touch with you today.
4. Following the publication of the Quebec perinatality policy, we are experiencing a program that aims to decrease problems that may happen during pregnancy. This brings us to phone a total of 600 women who gave birth to ask them a few questions. By this survey, we will evaluate if our program is successful in decreasing the problems that may come up during pregnancy and delivery. All your answers are confidential. They a re transcribed on coded files without your name or your phone number.
5. Would you mind to take at the most 4 or 5 minutes of your time to answer a few questions (from 6 to 8 questions)?
Annexe 46
6. REFUS Thank you very much. Have a good day. Cocher audébutduquestionnaire 'questionnaire non complété" et "refuse". Si la femme justifie son refus, inscrire le motif invoqué.
ACCORD Thank you very much.
I will now begin.
Q1 First, I will tell you the story of Mrs Smith who is pregnant. Then, I will ask you two questions about Mrs Smith's pregnancy. Are you ready? ... Here is her story.
One of your friends, Mrs Smith, is 25 years old. She is 32 weeks pregnant (between 7 and 8 months). For a week now, she feels low backache and her belly tightens many times every day. The frequency of the discomforts is increasing. They now happen five to six times every hour. End of the story.
So, Mrs Smith is 32 weeks pregnant. She has low backache and her belly tightens. These discomforts happen five to six times per hour.
My question is the following. According to you, what is happening to Mrs Smith? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.
88 • "Je ne sais pas 99 O Refuse
Réponse:
Annexe 4 A
Q2 Second question. What would you recommand your friend to do?
Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.
88 • ne sais pas 99 • Refuse
Réponse:
Q3 Third question. I will enumerate five discomforts that may be felt during pregnancy and you will tell me if you think they are signs of premature labor (or early labor). First I will name them all and afterwords I will repeat them one at a time and you will tell me if they are signs of premature labor (or early labor).
The discomforts are:
1 low back pain that is constant or that come and go;
2 vomiting;
3 uterine tightening every 10 minutes (lower belly);
4 increased vaginal discharge;
5 and, feeling of pressure on the lower abdomen (pelvis) coming from the baby's head.
Annexe 4 A
Q3s«/tel will review them one by one. You will tell me, if according to you, it is a sign of early labor. You will answer yes* no or I don't know.
Cocher la réponse de la répondante.
Malaises oui. non s a i s pas
r e f
1 ) Low back pain that is constant or that come and go. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9
2) Vomiting. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9
3) Uterine tightening every 10 minutes (or tightening of the belly). Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9
4 Increased vaginal discharge. Yes, no or I don't know. 1 2 8 9
Here is the last discomfort. 5) feeling of pressure on the lower abdomen
(pelvis) coming from the baby's head. Yes, no or 1 don't know.
1 2 8 9
Commentaires
Annexe 4 A
Forth question. Did you ever give birth before the expected date (due date) of your delivery?
Cocher la réponse de la répondante
1 • oui. Poser la question 4.1 Z • non. Aller à la question 5 8 • je ne sais pas. Aller à la question 5 g • refuse de répondre. Aller à la question 5
1 Can you remember at which moment of your pregnancy i t happened?
Cocher la réponse de la répondante
1 • oui À quelle semaine? inscrire la réponse ième semaine
IGNORE À quel mois ? inscrire la réponse ième mois
2 • non 9 • refuse de répondre
If you were pregnant, do you think that you could give birth prematurely? Cocher la réponse de là répondante
1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre
Annexe 4 A
Q6 Sixth question. Did the person that was looking after you during your pregnancy (or pregnancies) (doctor, midwife or nurse) ever tell you that you could have risk of delivering prematurely? Cocher ta réponse de la répondante.
1 • oui. Poser la question 6.1 2 ïïnon. Poser la question 6.2 g • je ne sais pas. Poser la question 6.2 g • refuse de répondre, poser la question 6.2
Q6.1 Do you remember what this person (doctor, midwife or nurse) told you about prematurity? Cocher la réponse de la répondante.
1 • oui. Qu'est-ce qu'on vous a dit? inscrire la réponse
2 O non
0 • refuse de répondre
Aller au point
Q6.2 Even if you didn't have any risk, did your doctor, midwife or nurse give you any information on premature labor? Cocher la réponse de la répondante.
1 • oui 2 • non g • je ne sais pas g • refuse de répondre
Q7 Did you hear of premature labor during a prenatal course? Cocher la réponse de la répondante. Cocher la réponse de la répondante
1 2 8 9
7. I thank you for giving me some of your precious time for the success of this program. We greatly appreciate your contribution. It will help us verify if our program is successful. And don't forget that all your answers are confidential.
Lorsque le questionnaire est complété, cocher sur la première page questionnaire complété et inscrire la date et la durée de l'entrevue téléphonique.
Ooui • non • je ne sais pas • refuse de répondre
ANNEXE4C
Évaluation des connaissances des femmes: questionnaire téléphonique
Version française: temps 2
Annexe 4 A
Questionnaire #
inscrire à l'intérieur du tableau à-dessous les appels faits pour rejoindre les femmes de l'échantillon. Lorsqu'un rappel est prévu à un moment précis, en indiquer la date et l'heure à la ligne suivante du tableau.
Appels Absente Pas réponse
Incomplet D a t e Heure
1
2
3
4
5
Après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre une femme : non retenue. Cocher questionnaire non complété re: non rejointe.
• Questionnaire non complété
• Non rejointe, re absente ou pas de réponse (après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre la répondante)
• Erreur de numéro de téléphone • Refuse re:
• Questionnaire complété Date Durée minutes
Annexe 4 A
Données sociodémographiques Consulter le formulaire bulletin de naissance vivante pour saisir les données sociodémographiques.
Niveau de scolari té (Cocher la catégorie correspondant au nombre d'années de scolarité)
1 • < 9 ième année 2 • - ou > 9 ième année 3 • information non disponible
Age de la mère (Cocher la catégorie correspondant à l'âge de la mère)
1 • < ou = 17 ans 2 • 18-19 ans 3 • 20-24 ans 4 • 25-29 ans 5 • 30-34 ans 6 • 35-39 ans 7 • = ou > 40 ans 9 • information non disponible
Parité (selon le nombre d'enfants nés de grossesse antérieures, cocher la catégorie appropriée)
1 OPrimipare 2 • Multipare 3 • information non disponible
Annexe 4 A
Lorsque que l'on obtient une réponse;
1. Bonjour. J'aimerais parler à indiquer le nom de ta répondante.
ABSENTE Quand sera-t-elle de retour? Cocher absente, indiquer, s'il y a lieu, le moment prévu pour te rappel.
ERREUR DE NUMÉRO Je m'excuse de vous avoir dérangé. Au revoir. Cocher erreur de numéro de téléphone
2. Je suis Frances Gallagher. Je suis infirmière et je travai l le pour la Direction de la santé publique, anciennement connu sous le nom de Département dé santé communautaire.
3. Est-ce que je vous appelle à un bon moment?
NON: Quand pourrais-je vous rappeler ? Cochez entrevue non complétée et insrire la date et l'heure prévue pour le rappel.
Nous sommes responsables de plusieurs programmes de prévention en Estrie. C'est ici que les hôpitaux et le Centre de Maternité envoient les avis de naissance complétés par le médecin ou la sage-femme après que les femmes ont accouché. Je me sers de l'avis de naissance pour vous rejoindre aujourd'hui.
4. Je vais vous expliquer pourquoi je vous appelle aujourd'hui. Suite à la parution de la nouvelle Politique de périnatalité au Québec, nous réalisons un projet-pilote pour diminuer les problèmes qui surviennent pendant la grossesse. Cela nous amène à contacter en tout 600 femmes qui ont accouché, pour leur poser quelques questions. Cette petite enquête nous permettra de vérifier si notre projet a réussi à diminuer les problèmes rencontrés pendant la grossesse et l'accouchement. Vos réponses sont confidentielles et elles sont transcrites sur des fiches codées sans que votre nom apparaisse.
5. Acceptez-vous de prendre 10 minutes de votre temps pour répondre à quelques questions (10- 12 questions)?
Annexe 4 A
6. REFUS Je vous remercie, au revoir. Cocher au début du questionnaire "questionnaire non complété" et "refuse". Si la femme justifie son refus,, inscrire le motif invoqué.
ACCORD Je vous remercie.
Je vais commencer.
Q1 Je vais d'abord vous raconter l'histoire de Madame Jutras qui est enceinte. Je vais ensuite vous demander deux questions au sujet de la grossesse de Madame Jutras. Etes-vous prête? ... Voici l'histoire de cette femme.
Une de vos amies, Madame Jutras, est âgée de 25 ans. Elle est enceinte de 32 semaines (entre 7 et 8 mois). Depuis près d'une semaine, elle ressent, plusieurs fois par jour, des douleurs au bas du dos juste au-dessus des fesses et des serrements au niveau du ventre. Elle ressent ces malaises de plus en plus souvent, soit de cinq à six fois par heure. Fin de l'histoire.
Donc Madame Jutras a des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, et des serrements au niveau du ventre. Ces malaises surviennent cinq à six fois par heure.
Ma question est la suivante. Selon vous, qu'est-ce qui arrive à Madame Jutras ? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.
88 • *Je ne sais pas 99 ^ Refuse
Réponse:
Annexe 4 A
Deuxième question. Qu'est-ce que vous recommanderiez à votre amie de faire ? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.
88 • 3e ne saispas 99 • Refuse
Réponse:
Troisième question. J'énumérerai cinq malaises différents qui peuvent survenir pendant la grossesse et vous m'indiquerez (me direz) si vous pensez qu'ils sont des signes que le travail commence de façon prématurée (ou avant terme). Je vais tous vous les dire et ensuite je vais les répéter un par un, vous me direz alors s ' i ls sont des signes de travail prématuré (ou avant terme).
Les malaises sont:
1 des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir;
2 des vomissements;
3 des serrements de l'utérus aux dix minutes (au bas du ventre);
4 des pertes vaginales (ou écoulements) qui augmentent;
5 l'impression que la tête du bébé fait une pression vers le bas du ventre (à la région pelvienne).
Annexe 4 A
Q3sw/teJe les reprends maintenant un par un. Vous me direz, si d'après vous, il s'agit d'un signe que le travail commence avant terme. Vous répondrez par oui, non ou je ne sais pas.
Cocher la réponse de la répondante.
Malaises oui non ne sa is pas
r e f
1 ) Des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir. Oui, non ou je ne sais pas.
1 2 8 9
2) Des vomissements. Oui, non ou je ne sais pas. 1 2 8 9
3) Des serrements de l'utérus aux dix minutes (bas du ventre). Oui, non ou je ne sais pas. 1 2 8 9
4) Des pertes vaginales ou des écoulements vaginaux qui augmentent. Oui, non ou je ne sais pas.
1 2 8 9
Voici le dernier malaise. 5) L'impression que la tête du bébé fait une
pression vers le bas du ventre (région pelvienne). Oui, non ou je ne sais pas.
1 2 8 9
Commentaires
Annexe 4 A
Q4 Quatrième question. Avez-vous déjà accouché avant là date prévue pour votre accouchement ? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui. Poser la question 4A 2 • non. Aller à ta question 5 g • je ne sais pas. Aller à la question 5 g • refuse de répondre. Aller à la question 5
Q4.1 Vous souvenez-vous à quel moment c'est arrivé pendant votre grossesse? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui À quelle semaine? inscrire la réponse ième semaine
IGNORE À quel mois ? inscrire la réponse ième mois
2 • non 9 • refuse de répondre
Q5 Si vous étiez enceinte à nouveau, croyez-vous que cela pourrait vous arriver d'accoucher prématurément? Cocher la réponse.de la répondante.
1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre
Annexe 4 A
Q6 Sixième question. Est-ce que la personne qui vous suivait pendant votre (ou vos) grossesse(s) (médecin, sage-femme ou infirmière) vous a déjà" dit que vous aviez des risques d'accoucher avant-terme? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui. Poser la question 6.1 2 O non. Poser la question 6J2 g • je ne sais pas. Poser la question 6*2 g Q refuse de répondre. Poser la question 62
Q6.1 Vous souvenez-vous ce que cette personne (votre médecin, sage-femme ou infirmière) vous a dit à Cë sujet? Cocher la réponse de la répondante.
1 • oui. Qu'est-ce qu'on vous a dit? inscrire la réponse
2 • non
g • refuse de répondre
Aller à la question 9. Q6.2 Même si vous n'aviez pas de risque, est-ce que votre médecin,
infirmière ou sage-femme vous a parlé du travail prématuré? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre
Annexe 4 A
Q7 Avez-vous entendu parler du travail prématuré pendant les cours prénataux? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui 2 • non 8 Q.jenesaispas g • refuse de répondre
Q8 Pendant votre grossesse, avez-vous reçu un dépliant sur le t ravai l prématuré ? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui. Aller à la question 9 2 • non. Aller à la question 11 8 • je ne sais pas. Aller à la question 11 g • refuse de répondre. Aller à la question / 7
Q9 Avez-vous trouvé ce dépliant utile? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui, un peu • oui, moyennement O oui, très
2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre
Q10 Est-ce que l'information contenue dans le dépliant vous a inquiétée? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui, un peu • oui, moyennement • oui, très
2 8 9
• non • je ne sais pas • refuse de répondre
Annexe 4 A
Q1 1 Je vous nomme des malaises qu'une femme peut ressentir pendant la grossesse. .Ils peuvent être des sjgnes de travail prématuré et vous me direz si vous avez eu un de ces signes au cours de votre dernière grossesse. Les signes sont :
des douleurs au bas du dos, juste au-dessus des fesses, qui peuvent être constantes (toujours être là) ou qui peuvent venir et repartir;
des serrements de l'utérus aux dix minutes (au bas du ventre), des contractions ou des douleurs soùs forme de crampes menstruelles;
des pertes vaginales (ou écoulements) qui augmentent ou qui sont teintées de sang;
une diarrhée;
l'impression que la tête du bébé fait une pression vers le bas du ventre (à la région pelvienne).
Avez-vous eu un ou plusieurs de ces signes de travail prématuré au cours de votre dernière grossesse? Cocker la réponse de la répondante
1 • oui. Aller à la question 12 À quelle semaine ?
2 Q non. Aller au point 9 g • je ne sais pas. Aller au point 9 g • refuse de répondre. Aller au point 9
Q1 2 Avez-vous consulté pour des signes de travail prématuré? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui
Z Unon
8 Q jenesaispas
g • refuse de répondre
7. Je vous remercie d'avoir consacré ces quelques minutes très précieuses pour la réussite du projet. Nous apprécions grandement votre contribution et elle nous permettra de vérifier si ce projet peut être efficace. Et, n'oubliez pas que toutes vos réponses sont confidentielles.
Lorsque le questionnaire est complété, cocher sur la première page questionnaire
complété et inscrire la date et la durée de l'entrevue téléphonique.
ANNEXE4D
Évaluation des connaissances des femmes: questionnaire téléphonique
Version anglaise: temps 2
Annexe 4 A
Questionnaire #
inscrire â l'intérieur du tableau ci-dessous les appels faits pour rejoindre les femmes de l'échantillon.
Lorsqu'un rappel est prévu à un moment précis, en indiquer la date et l'heure à la ligne suivante du tableau.
Appels Absente Pas réponsé Incomplet Date Heure
1
2
3
4
5
Après cinq tentatives infructueuses pour rejoindre une femme : non retenue. Cocher questionnaire non complété re: non rejointe.
• Questionnaire non complété
• Non rejointe, re absente ou pas de réponse (après cinq tentatives
infructueuses pour rejoindre la répondante)
• Erreur de numéro de téléphone
• Refuse re:
• Questionnaire complété Date Durée minutes
Annexe 4 A
Données sociodémographiques Consulter le formulaire bulletin de naissance vivante pour saisir les données sociodémographiques.
Niveau de scolarité (Cocher la catégorie correspondant au nombre d'années de scolarité)
1 • < 9 ième année 2 • = ou > 9 ième année 3 • information non disponible
Age de la mère (Cocher la catégorie correspondant à l'âge de la. mère)
1 • < ou = 17 ans 2 • 18-19 ans 3 • 20-24 ans 4 • 25-29 ans 5 • 30-34 ans 6 • 35-39 ans 7 • = ou > 40 ans 9 •information non disponible
Parité (selon le nombre d'enfants nés de grossesse antérieures, cocher la catégorie appropriée)
1 • Primipare 2 • Multipare 3 • information non disponible
Annexe 40
Lorsque que l'on obtient une réponse et que la langue maternelle de la répondante est l'anglais:
1- Good morning (ou Good afternoon). I would like to talk to indiquer le nom de la répondante.
ABSENTE Do you know when will she be back? Cocher absente, indiquer, s'il g a lieu, le moment prévu pour le rappel.
ERREUR DE NUMÉRO I am sorry I have the wrong number. Have a nice day. Cocher erreur de numéro de téléphone
2. My name is Frances Gallagher. I am a registered nurse. I work for the Direction de la santé publique, the Public health off ice, which used to be known as the Community health department.
3. Am I calling at a good time ?
NON: when can I call you back? Cochez entrevue non complétée et insrirë la date et l'heure prévue pour le rappel.
We are responsible of many prevention programs in the Eastern Townships. The hospitals and the Maternity center send us the birth forms that doctors or midwifes fill after women gavé birth. I used this birth form to get it touch with you today.
4. Following the publication of the Quebec perinatality policy, we are experiencing a program that aims to decrease problems that may happen during pregnancy. This brings us to phone a total of 600 women who gave birth to ask them a few questions. By this survey, we will evaluate if our program is successful in decreasing the problems that may come up during pregnancy and delivery. All your answers are confidential. They are transcribed on coded files without your name or your phone number.
5. Would you mind to take at the most 5 or 6 minutes of your t ime to answer a few questions (from 10 to 12 questions)?
/
Annexe 4D
REFUS Thank you very much. Have a good day. Cocher au début du questionnaire "questionnaire non complété" et "refuse". Si la femme justifie son refus. inscrire le motif invoqué.
ACCORD Thank you very much.
I will now begin.
First, I will tell you the story of Mrs Smith who is pregnant. Then, I will ask you two questions about Mrs Smith's pregnancy. Are you ready? ... Here is her story.
One of your friends, Mrs Smith, is 25 years old. She is 32 weeks pregnant (between 7 and 8 months). For a week now, she feels low backache and her belly tightens many times every day. The frequency of the discomforts is increasing. They now happen five to six times every hour. End of the story.
So, Mrs Smith is 32 weeks pregnant. She has low backache and her belly tightens. These discomforts happen five to six t imes per hour.
My question is the following. According to you, what is happening, to Mrs Smith? Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.
88 • ^Je ne sais pas 99 • Réfuse
Réponse:
Annexe 4 A
i i
Q2 Second question. What would you recommand your friend to do?
Cocher si la répondante ne sais pas ou refuse ou inscrire sa réponse.
88 ÙJene sais pas 99 • Refuse
Réponse:
Q3 Third question. I will enumerate five discomforts that may be felt during pregnancy and you will tell me if you think they are signs of premature labor (or early labor). First I will name them all and afterwords I will repeat them one at a time and you will tell me if they are signs of premature labor (or early labor).
The discomforts are:
low back pain that is constant or that come and go;
vomiting;
uterine tightening every 10 minutes (lower belly);
increased vaginal discharge;
and, feeling of pressure on the lower abdomen (pelvis) coming from the baby's head.
1
2
3
4
5
Annexe 4 A
Q3sMte?l will review them one by one. You will tell me, if according to you, it is a sign of early labor. You will answer yes, no or I donft know.
Cocher la réponse de la répondante.
Malaises o u i non s a i s pas
r e f
1 ) Low back pain that is constant or that come and go. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9
2) Vomiting. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9
3) Uterine tightening every 10 minutes (or tightening of the belly). Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9
4 Increased vaginal discharge. Yes, no or 1 don't know. 1 2 8 9
Here is the last discomfort. 5) feeling of pressure on the lower abdomen
(pelvis) coming from the baby's head. Yes, no or 1 don't know.
1 2 8 9
Commentaires
Annexe 4 A
Q4 Forth question. Did you ever give birth before the expected date (due date) of your delivery?
Cocher la réponse de la répondante
1 • oui. Poser la question 4 . / 2 • non. Aller à la question 5 8 • je ne sais pas. Aller à la question 5 g • refuse de répondre. Aller à la question 5
Q4.1 Can you remember at which moment of your pregnancy i t happened?
Cocher la réponse de la répondante
1 Qoui À quelle semaine? inscrire la réponse
ième semaine
IGNORE À quel mois ? inscrire la réponse ième mois
2 O.wow 9 • refuse de répondre
Q5 If you were pregnant, do you think that you could give birth prematurely? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre
Annexe 4 A
Q6 Sixth question. Did the person that was looking after you during your pregnancy (or pregnancies) (doctor, midwife or nurse) ever tell you that you could have risk of delivering prematurely? Cocher la réponse de la répondante.
1 • oui Poser la question 6A 2 • non. Poser la question 6J2 8 • je ne sais pas. Poser la question 6*2 g • refuse de répondre. Poser la question 6J2
\ i . i
Q6.1 Do you remember what this person (doctor, midwife or nurse) told you about prematurity? Cocher la réponse de la répondante.
1 Roui. Qu'est-ce qu'on vous a dit? inscrire la réponse
2 P non
g • refuse de répondre
Aller à la question 9.
Q6.2 Even if you didn't have any risk, did your doctor, midwife or nurse give you any information on premature labor? Cocher la réponse de la répondante.
1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre
Annexe 4 A
Q7 Did you hear of premature labor during a prenatal course? Cocher la réponse de la répondante. Cocher la réponse de la répondante
1 • oui 2 • non 8 • je ne sais pas g • refuse de répondre
Q8 During your pregnancy, did you receive a pamphlet ou a brochure on premature labor ? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui. Aller à la question 9 2 • non. Aller à la question 77 8 • je ne sais pas. Aller à la question 77 9 • refuse de répondre. Aller à la question 77
Q9 Did you consider (f ind) this pamphlet useful ? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui, un peu • ouit moyennement • oui, très
2 • non g • • je ne sais pas q • refuse de répondre
Q10 Did the information in the pamphlet cause any concern to you? Cocher la réponse delà répondante
1 • oui, un peu • oui, moyennement Ooui, très
2 • non g • je ne sais pas g • refuse de répondre
Annexe 4 A
Q11 I will name different discomforts a woman may have during her pregnancy. They may be signs of premature labor. Will you to tell me if you had any of these signs in the course of your last pregnancy. The signs are the following :
low back pain that is constant or that comes and goes;
uterine tightening every 10 minutes (lower belly), contractions or menstrual-like cramps;
increased vaginal discharge or bloody discharge;
diarrhea;
feeling of pressure on the lower abdomen (pelvis) coming from the baby's head
Did you have any of these signs during your last pregnancy (one or more)? Cocher la réponse de la répondante
1 • oui. Aller à la question 12 À quelle semaine ?
2 • non. Aller au point 9 g • je ne sais pas. Aller au point 9
Q • refuse de répondre. Aller au point 9
Q.12 Did you consult anyone concerning these signs of premature labor ? Cocher la réponse de la répondan te
1 O oui
2 Onon
8 O je ne sais pas
g • refuse de répondre
7. I thank you for giving me some of your precious time for the success of this program. We greatly appreciate your contribution. It will help us verify if our program is successful. And don't forget that al l your answers are confidential.
Lorsque le questionnaire est complété, cocher sur la première page questionnaire complété et inscrire la date et la durée de l'entrevue téléphonique.
ANNEXE 5
Évaluation de la précocité des admissions en centre hospitalier: formulaire de saisie de données
Évaluation: précocité de l'admission en centre hospitalier Centre:
# dossier Date Cot # sem. 0 Toc© Ri todr 5, Magn
ANNEXE 6 A
Évaluation des facteurs facilitant et contraignant l'implantation du programme auprès du personnel:
questionnaire postal
Personnel à l'accueil
i
Annexe 6A
Évaluation* d&pro des accouchements prématurés |
Quel est votre milieu de travail?
• clinique médicale • obstétrique • autre: • CLSC • unité mère-enfant
Cochez ou encerclez votre réponse
1. Suite à la formation portant sur la prévention des accouchements prématurés, est-ce que des femmes enceintes se sont adressé à vous, soit au téléphone, soit sur place pour vous poser des questions à ce sujet ou pour parler à une ou un professionnel de la santé?
• oui • non, pourquoi ?
Si non, ne répondez pas au questionnaire et retournez-le à Frances Gallagher en utilisant l'enveloppé pré-adressée.
Dépliant Accoucher avant 37 semaines, c'est trop tôt
2. Les éléments suivants du dépliant vous ont-ils été utiles pour répondre aux femmes enceintes?
Le contenu portant sur les signes de travail prématuré
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi ?
Le contenu portant sur la conduite à tenir (ce qu'il faut faire) en présence de signes de travail prématuré
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi ?
Annexe 6A
Gcoucher avant 31 semai nés, c'est trop t ô t
3. Les aspects suivants du dépliant vous semblent-ils appropriés?
Les i l lustrations
Pas du tout Peu Assez Très
La grosseur des caractères
Pas du tout Peu, Assez Très
Le format
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi?
Le projet^pitote de prévention des accouchements prématurés
4. Depuis l'implantation du projet-pilote de prévention des accouchements prématurés dans la région, avez-vous reçu plus de téléphones et de demandes des femmes enceintes à ce sujet?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi?
5. Avez-vous pu référer rapidement les appels ou les demandes à un médecin ou à un infirmier pu une infirmière?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi ?
Annexe 6A
Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés (répondre aux femmes enceintes, écouter leurs besoins et les référer si nécessaire à une autre ressource professionnelle) sont-elles faciles à intégrer à votre travail habituel?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi ? ..
Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés vous semblent-elles utiles?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi ?
Selon vous, le projet-pilote de prévention des accouchements prématurés a-t-il eu des efféts négatifs?
• oui. Lesquels?
• non • je ne sais pas
L'implantation du projet-pilote a-t-elle nécessité la mise en place de mesures spéciales dans votre milieu?
• oui. Lesquelles?
• non • je ne sais pas
Annexe 6A
10. Commentaires ou suggestions qui permettraient d'améliorer l'utilité des interventions visant à prévenir les accouchements prématurés
M e r c i beaucoup!
R e t o u r n e z le q u e s t i o n n a i r e c o m p l é t é à l 'aide de l 'enve loppe p r é - a f f r a n c h i e ou
f a l t e s - l e p a r v e n i r à:
F r a n c e s G a l l a g h e r
D i r e c t i o n de la s a n t é publ ique e t de l 'éva luat ion
2 2 O , 12 Ième avenue n o r d
S h e r b r o o k e , . Q u é b e c
J1E 2 W 3
ANNEXE6B
Évaluation des facteurs facilitant et contraignant l'implantation du programme auprès du personnel:
questionnaire postal
Personnel médical
Annexe 6A
5. Les aspects suivants du dépliant vous semblent-ils appropriés?
Le contenu portant sur les signes de travail prématuré
Pas du tout Peu Assez Très
Le contenu portant sur la conduite à tenir en présence de signes de travail prématuré
Pas du tout Peu
Les illlustrations
Pas du tout Peu
La grosseur des caractères
Pas du tout Peu
Le format
Pas du tout Peu
Assez
Assez
Assez
Assez
Très
Très
Très
Très
Commentaires
6. Comme médecin intervenant auprès des femmes enceintes, considérez-vous ce dépliant utile?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi ?
7. Commentaires ou suggestions pour améliorer le dépliant
J
Annexe 6B
p j p e s de travel! prématuré 1 3 (remis aux femmes enceintes â risque d'accoucher prématurément),
8. Avez-vous utilisé le dépliant, format porte-monnaie, auprès des femmes enceintes à risque d'accoucher prématurément?
• la plupart du temps • parfois • jamais
Pourquoi?
9. En général les femmes enceintes sont-elles réceptives aux informations contenues dans le dépliant?
Pas du tout Peu Assez Très
10. En général, les femmes enceintes comprennent-elles facilement le contenu du dépliant porte-monnaie?
Pourquoi ?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi ?
Diminuer les accouchements prématurés: Oui, c'est possible ! 4
11. Les aspects suivants du dépliant vous semblent-ils appropriés?
Le contenu portant sur les signes de travail prématuré
Pas du tout Peu Assez Très
Le contenu portant sur la conduite à tenir en présence de signes de travail prématuré
Pas du tout Peu Assez Très
Le contenu portant sur la reconnaissance des serrements ou contractions
Pas du tout Peu Assez Très
Les illlustrations
Pas du tout Peu Assez Très
La grosseur des caractères
Pas du tout Peu Assez Très
Le format »
Pas du tout Peu Assez Très
Commentaires
12. Comme médecin intervenant auprès des femmes enceintes, considérez-vous ce dépliant utile?
Pas du tout Peu Assez Très i
Pourquoi ?
13. Commentaires ou suggestions pour améliorer le dépliant
Diminuer les accouchements prématurés: Oui, c'est possible I
(interventions éducatives, reconnaissance des signes de travail prématuré, réponse aux questions ou aux appels téléphoniques des femmes enceintes, références au besoin) P H
14. Outre la remise du dépliant, est-ce que vous (ou un membre de votre clinique) incluez à votre intervention des aspects éducatifs sur les signes et symptômes de travail prématuré et la sur la conduite à suivre en présence de ceux-ci (ex • explication du dépliant ou de son contenu)?
J a m a i s Parfo>s La plupart du temps
Pourquoi?
15. Depuis l'implantation du projet-pilote de prévention des accouchements prématurés dans la région, avez-vous reçu plus de téléphones et de visites des femmes enceintes à ce sujet?
P a s d u tout Un peu Beaucoup
Pourquoi ?
16. Ces téléphones ou visites vous semblent-ils appropriés?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi?
17. Environ combien de temps consacrez-vous aux interventions visant à prévenir les accouchements prématurés (minutes par femme enceinte, en moyenne)?
. minutes par femme enceinte
18. L'implantation du projet-pilote de prévention des accouchements prématurés a-t-elle eu comme effet d'augmenter votre temps d'intervention auprès des femmes enceintes?
• oui. Précisez le temps supplémentaire moyen requis
par femme enceinte: minutes
ou
Par jour: minutes
• non
Diminuer les accouchements prématurés: Oui, c'est possible 1 6
19. Trouvez-vous que le temps que vous consacrez à la prévention des accouchements prématurés est ...
• trop court • adéquat • trop long
Pourquoi? ;
20.
21.
22. Selon vous, le projet-pilote de prévention des accouchements prématurés a-t-il eu des effets négatifs?
• oui. Lesquels?
Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés sont-elles faciles à intégrer à votre pratique régulière?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi? —
Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés vous semblent-elles utiles?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi? .
• non • je ne sais pas
23. L'implantation du projet-pilote a-t-elle nécessité la mise en place de mesures spéciales dans votre milieu?
• oui. Lesquelles? :
• • non je ne sais pas
Diminuer les accouchements prématurés: Oui, c'est possible I
24. Commentaires ou suggestions qui permettraient d'améliorer l'utilité des interventions visant à prévenir les accouchements prématurés (au plan des interventions éducatives ou autres)
M e r c i beaucoup!
U t i l i s e z l 'enve loppe p r é - a d r e s s é e pou r r e t o u r n e r le q u e s t i o n n a i c o m p l é t é ou r e t o u r n e z - l e à :
F r a n c e s G a l l a g h e r D i r e c t i o n de la s a n t é publ ique e t de l ' é v a l u a t i o n
2 2 O , 12 Ième avenue n o r d
S h e r b r o o k e ( Q u é b e c )
J1E 2 W 3
ANNEXE 6 C
Évaluation des facteurs facilitant et contraignant l'implantation du programme expérimental auprès du personnel:
questionnaire postal
Personnel de la santé communautaire, du milieu hospitalier du Centre de maternité et de la Villa Marie-Claire
J
Annexe 6A
À quel groupe appartenez-vous ?
• médecin de famille qui fait des suivis de • médecin de famille qui fait des suivis de grossesse et des accouchements grossesse (pas d'accouchement)
• médecin qui travaille en salle d'urgence * • obstétricien ou obstétricienne
1. Suite à la formation portant sur la prévention des accouchements prématurés, êtes-vous intervenu auprès de femmes enceintes?
Q oui • non, pourquoi ?
Si non, ne répondez pas au questionnaire et retournez-le à là Direction de la santé publique et de l'évaluation en utilisant l'enveloppe pré-adressée.
* Si vous travai l lez un iquement dans le cadre de services d'urgence, répondez à partir de la question #17.
(visant toutes les femmes enceintes)
2. Est-ce que vous ou une autre personne de votre milieu de pratique a remis le dépl iant Accoucher avant 3 7 semaines, c e s t t r o p t ô t aux f e m m e s e n c e i n t e s qui vous consultent?
• la plupart du temps Q parfois • jamais
Pourquoi?
Encerclez ou cochez votre réponse 3. En général, les femmes enceintes sont-elles réceptives aux informations
contenues dans le dépliant?
Pas du tout Peu Assez Très
Pourquoi ? .
4. En général, les femmes enceintes comprennent-elles facilement le contenu du dépliant?
Pas du tout . Peu Assez Très
Pourquoi ?.
Annexe 6A
Cochez ou encerclez votre réponse
• Sage-femme Soins infirmiers: • Responsable de rencontres • clinique médicale prénatales • enfance-famille • Intervenante ou intervenant • info-santé
• psychosocial • obstétrique • Autre: • services courants • salle d'Urgence • unité mère-enfant
1. Suite à la formation portant sur la prévention des accouchements prématurés, êtes-vous intervenu auprès de femmes enceintes?
• oui • non, pourquoi ?
Si non, ne répondez pas au questionnaire et retournez-le à la Direction de la santé publique et de l'évaiuation en utilisant l'enveloppe pré-adressée.
Dépliant Accoucher avant 3 7 semaines, c 'est trop l ô t l
(visant toutes les femmes enceintes)
2. Avez-vous Utilisé le dépliant Accoucher avant 3 7 semaines, c 'est t r o p t ô t OU le contenu de celui-ci auprès des femmes enceintes?
• la plupart du temps • parfois • jamais
Pourquoi?
3. En général, les femmes enceintes sont-elles réceptives aux informations contenues dans le dépliant?
Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très
Pourquoi?
4. En général, les femmes enceintes comprennent-elles facilement le contenu du dépliant?
Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très
Pourquoi?
Annexe 6A
5. Les aspects suivants du dépliant vous semblent-ils appropriés?
Le contenu portant sur les signes de travail prématuré
Pas du tout très
Le contenu portant sur la conduite à tenir en présence de signes de travail prématuré
Pas du tout 1 2
Les illlustrations
Pas du tout 1 2
La grosseur des caractères
Pas du tout 1 2
Le format
Pas du tout 1 2
6
6
très
très
très
très
Commentaires
6. Comme intervenante ou intervenant auprès des femmes enceintes, considérez-vous ce dépliant utile?
Pas du tout
Pourquoi?
1 très
7. Commentaires ou suggestions pour améliorer le dépliant
Annexe 6A
(interventions éducatives, reconnaissance des signes de travail prématuré, réponse aux questions des femmes enceintes, références au besoin)
8. Suite à la formation sur la prévention des accouchements prématurés, environ combien de temps consacrez-vous aux interventions visant à prévenir les accouchements prématurés (minutes par femme enceinte, en moyenne)?
minutes par femme enceinte
9. Ces interventions pour prévenir les accouchements prématurés ont-ellès eu comme effet d'augmenter votre temps d'intervention auprès des femmes enceintes?
• oui. Précisez le temps supplémentaire moyen requis
par femme enceinte: minutes
ou
par jour: minutes
• non
10. Trouvez-vous que le temps que vous y consacrez est ...
• trop court • adéquat • trop long
Pourquoi? . - '
11. Depuis l'implantation du projet-pilote de prévention des accouchements prématurés dans la région, avez-vous reçu plus de téléphones et de visites des femmes enceintes à ce sujet?
Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très
Pourquoi?
12. Ces téléphones .ou visites vous semblent-ils appropriés?
Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très
Pourquoi?
Annexe 6A
13. Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés sont-elles faciles à intégrer à votre pratique régulière?
Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très
Pourquoi?
14. Les interventions pour prévenir les accouchements prématurés vous semblent-elles utiles?
Pas du tout 1 2 3 4 5 6 très
Pourquoi?
15. Selon vous, le projet-pilote de prévention des accouchements prématurés a-t-il. eu des effets négatifs?
• oui. Lesquels?
• non • je ne sais pas
16. L'implantation du projet-pilote a-t-elle nécessité la mise en place de mesures spéciales dans votre milieu?
• oui. Lesquelles?
• non • je ne sais pas
17. Commentaires ou suggestions qui permettraient d'améliorer l'utilité des interventions visant à prévenir les accouchements prématurés
M e r c i beaucoup !
H 13,852 E-4232 Ex.2 Gallagher, Frances
Blanchard, Pierre
Cyr, Renée Prévenir les accouchements prématu
tioittAti'uné stratégievdm prévention ratremeTTt^préirfffttï rés- -
H 13,852
Ex.2
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