4 trimestre 2016 FINANCIAL SERVICES · avec son institution bancaire pour les 16-29 ans, le niveau...

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FINANCIAL SERVICES 4 e trimestre 36 numéro 2016

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F I N A N C I A L S E R V I C E S

4e trimestre

36numéro

2016

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NOS DERNIÈRES PUBLICATIONS : JEUNES EUROPÉENS ET SERVICES FINANCIERS… ET DIGITAL BANKING 2 !

EDITOQuelles sont les grandes tendances influençant la relation des jeunes Européens aux institutions financières ? Quels sont les traits marquants de cette relation en France, et quelles sont les disparités dans les comportements bancaires des jeunes Européens ? Notre étude les jeunes Européens et les services financiers, basée sur le sondage de plus de 2800 jeunes de 16 à 29 ans dans 5 pays européens, fait le point sur ces sujets, et nous présentons dans ce nouveau numéro d’Inside Financial Services, quelques enseignements clés de l’enquête. Nous tenions à remercier ici les acteurs européens qui témoignent dans cette édition des enjeux de la clientèle des jeunes pour leurs institutions : Neil Costello, Head of marketing d’Atom Bank, Maria José Jordá, Head of Customer Experience Transformation de BBVA, et Luciano Ambrosone, Responsable du Retail au sein de la direction marketing d’Intesa Sanpaolo.

Banque plateforme : comment banques et FinTechs peuvent créer le modèle compétitif de demain ? Tel est le sujet du second article de ce numéro, qui revient notamment sur les notions de banque plateforme, bank as a service et marketplace bancaire. Nous remercions Philippe Gelis, CEO de Kantox, Valentin Stalf, CEO de N26, et Olivier Goy, CEO de Lendix, pour leurs témoignages éclairants sur ce sujet d’actualité.

Enfin, nous sommes très heureux de vous annoncer la publication de notre second ouvrage sur les enjeux de la transformation digitale pour les acteurs bancaires : Digital Banking 2. Cinq ans après la parution du premier volume, Digital Banking 2 est une mise en perspective nouvelle des enjeux du digital banking, sur le véritable volet de la transformation numérique des entreprises financières, qu’est le volet organisationnel et humain. Etayé d’exemples, de cas concrets et d’entretiens, Digital Banking 2 met en lumière les nouvelles mutations du secteur et propose un regard prospectif sur ce que sera le monde bancaire de demain et comment les managers d’aujourd’hui doivent s’y préparer. Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous !

Bonne lecture

Les Associés

SOMMAIRE3 9LES JEUNES EUROPÉENS DE 16-29 ANS ET LES SERVICES FINANCIERS.

10 11INTERVIEWS : NEIL COSTELLO, ATOM BANK ; MARIA JOSÉ JORDÁ, BBVA ; LUCIANO AMBROSONE, INTESA SANPAOLO. 

12 14BANQUE PLATEFORME : COMMENT BANQUES ET FINTECHS PEUVENT CRÉER LE MODÈLE COMPÉTITIF DE DEMAIN ?

15EXTON CONSULTING : LEARNING EXPEDITION À TEL-AVIV !

Pour plus d’informations ; [email protected]

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Bruno Giuliani

LES JEUNES EUROPÉENS DE 16-29 ANS ET LES SERVICES FINANCIERS : ENTRE CONSERVATISME ET MODERNITÉ, LES PARADOXES D’UNE GÉNÉRATION DE « TANGUY » BANCAIRES

3 9DIRECTEUR

Guillaume TONNEL

MANAGER

Marine DUCROCQ

Les jeunes constituent chaque année près de 3 millions de nouveaux entrants sur le marché bancaire européen (France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Espagne). Ils sont confrontés à d’importants changements de vie : études, départ du foyer parental, premier emploi, vie en couple, premier enfant… Cette période charnière - entre 16 et 29 ans - correspond à leurs premières expériences avec la banque et ouvre la voie à une indépendance financière.

Dans un environnement marqué par de nouveaux modes de consommation, une méfiance vis-à-vis des banques - héritage de la crise de 2008 - et l’arrivée des néo-banques, le positionnement de la banque « traditionnelle » sur ce marché à fort enjeu est challengé.

L’étude « les jeunes Européens de 16-29 ans et les services financiers », que nous venons de mener, porte sur cinq pays : France, Allemagne, Espagne, Italie et Royaume-Uni, avec plus de 2 800 jeunes interrogés1. Elle nous a permis d’évaluer les écarts de comportement et d’usage entre les jeunes Européens vis-à-vis de leurs banques, et de mettre en exergue les principales évolutions de perception et de comportement des jeunes Français depuis notre première étude sur ce sujet2.

Les jeunes sont-ils devenus moins fidèles que leurs aînés ? Veulent-ils du 100 % digital ? Sont-ils prêts à se passer des acteurs traditionnels ? Que pensent-ils plus généralement de leur banque et de leur conseiller ?

Dans cet article, nous vous présentons quelques enseignements tirés de notre étude :

• une synthèse des points marquants de l’enquête sur le marché français, avec les principaux écarts constatés par rapport à notre première étude,

• une mise en avant des spécificités des résultats de chaque pays du panel.

1Cf. méthodologie de l’étude.2Exton Consulting, Etude les jeunes 16-29 ans et services financiers, 2008 (périmètre : France).

Méthodologie de l’étudeExton Consulting, les jeunes Européens de 16-29 ans et les services financiers, 2016. 2814 jeunes de 16 à 29 ans interrogés par sondage sur Internet en juin 2016. 5 pays européens représentés (répartition représentative de chaque pays) : France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne.

Vous souhaitez en savoir plus ?Nous sommes à votre disposition pour vous présenter l’intégralité des résultats de l’étude.

Contactez-nous : [email protected]

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En Europe, trois tendances socio-économiques, ces 20 dernières années, marquent la relation qu’entretiennent les jeunes avec les services financiers.

Les jeunes s’appauvrissent. Contrairement à leurs aînés, ils connaissent la hausse des prix de l’immobilier, le chômage de masse et la crise économique. Dans l’ensemble des cinq pays étudiés, les jeunes générations sont globalement moins riches et plus précaires que leurs aînés au même âge. Ainsi, la croissance du revenu disponible des jeunes ménages est en recul par rapport à la moyenne nationale (entre -2 et -19 % selon les pays3).

Leur relation au monde du travail est revisitée. Moins confiants que leurs aînés dans le monde du travail, les jeunes Européens se recentrent sur la famille et les amis, la vie de famille arrivant en tête des préoccupations pour plus de 87 % d’entre eux4. La stabilité est le critère majeur du choix d’un poste, avant la rémunération. Paradoxalement, ils sont plus appétents que leurs aînés à la création d’entreprise, qu’ils voient comme une opportunité de plus hauts revenus et de flexibilité.

Enfin, les jeunes sont hyperconnectés : les 16-30 ans passent plus de 3 heures par jour sur leur mobile et 2,4 heures sur les réseaux sociaux5. Un temps passé sur Internet qui augmente en permanence, en particulier chez les plus jeunes.

TROIS TENDANCES SOCIO-ÉCONOMIQUES

Nous avons défini, dans notre étude, trois classes d’âge sur la période 16-29 ans, mettant en relief les comportements et aspirations des jeunes vis-à-vis des acteurs financiers :

• 16-20 ans, « les étudiants vivant chez les parents » : c’est une période où les jeunes sont encore très majoritairement célibataires (86 %) et résident encore au domicile parental (83 %). Leur principale source de revenus est le soutien financier des parents (82 % d’entre eux sont soutenus par leurs parents). C’est cependant un âge clé où le jeune découvre l’indépendance financière, ouvre un compte bancaire (15,3 ans) et rencontre pour la première fois un conseiller (17,1 ans) ;

• 21-24 ans, les « étudiants indépendants » : il s’agit d’une étape de transition durant laquelle les jeunes quittent le domicile parental (53 %), découvrent le monde du travail (54 %) et sont de plus en plus indépendants financièrement (46 %). Les jeunes commencent à s’équiper en assurances (auto, habitation) et connaissent la multi-bancarisation (22 ans) ;

• 26-29 ans, les « jeunes actifs » : c’est la période d’accélération de la prise d’indépendance. Ils vivent alors majoritairement en couple (54 %), deviennent propriétaires (30 %) et voient leurs revenus mensuels augmenter. C’est la période la plus « sensible » pour les banquiers pendant laquelle les jeunes réalisent leur premier changement de banque.

Entre 16 et 29 ans, les jeunes sont marqués par quatre transformations majeures qui représentent autant d’opportunités pour les acteurs bancaires, avec cependant des spécificités selon les pays (cf. page ci-après).

TROIS CLASSES D’ÂGE, QUATRE TRANSFORMATIONS MAJEURES

3Source : étude menée par The Guardian en 2016 sur la base des données du Luxembourg Income Study.4Enquête Cegos, Les Jeunes et le travail, réalisée sur 3000 jeunes actifs âgés de 20 à 30 ans, octobre 2012.5Etude TNS Sofres, Connected Life 2016, réalisée auprès de 60500 internautes dans le monde.

1 LES GRANDES TENDANCES IMPACTANT LA RELATION DES JEUNES EUROPÉENS AUX INSTITUTIONS FINANCIÈRES

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DU DÉPART DU DOMICILE PARENTAL À L’ACCÈS À LA PROPRIÉTÉ

On note une dichotomie importante entre les pays du « Nord », où, tout âge confondu, moins de la moitié des jeunes vit chez ses parents, et ceux du « Sud » où les 2/3 des jeunes vivent chez leurs parents.Par ailleurs, en raison de la croissance des prix de l’immobilier, l’âge de l’accès à la propriété augmente dans l’ensemble des pays européens, y compris en France où les jeunes sont davantage locataires que propriétaires. Ainsi, seuls 30 % des 26-29 ans du panel sont propriétaires.

Moyenne 5 pays

16 - 20 ans

83%

10%3%

47%

36%

11%

28%

40%30%

21 - 25 ans 26 - 29 ans

Réside ches ses parents

Locataire

Propriétaire

DU CÉLIBAT À LA FONDATION DE LA FAMILLE

Les jeunes Espagnols et Italiens se mettent en couple et ont des enfants plus tardivement : plus de 50 % des 26-29 ans sont ainsi encore célibataires et moins de 30 % d’entre eux ont déjà des enfants à cet âge. À l’inverse, la France, avec 59 % des 26-29 ans en couple et 42 % d’entre eux avec enfants, s’impose comme le pays où la propension des jeunes à fonder un foyer est la plus forte.

Célibataire

Présence enfants

Moyenne 5 pays

86%

68%

12%

46%

33%

3%

26 - 29 ans21 - 25 ans16 - 20 ans

DES ÉTUDES À LA VIE ACTIVE

Le taux d’emploi augmente fortement à partir de 26 ans, âge auquel près de 90 % des jeunes déclarent avoir terminé les études. Ce taux est beaucoup plus faible en Allemagne et au Royaume-Uni où les jeunes tendent à étudier plus longtemps.

Lycéen / étudiant / apprenti

Actif (travailleur / sans emploi)

Moyenne 5 pays

91%

10%

46%54%

12%

87%

26 - 29 ans21 - 25 ans16 - 20 ans

DE LA DÉPENDANCE À L’INDÉPENDANCE FINANCIÈRE

Jusqu’à 20 ans, les jeunes restent encore majoritairement financés par leurs parents avec plus de 80 % d’entre eux recevant une aide financière de leur part. Le soutien financier des parents diminue à partir de 20 ans, pour laisser place aux revenus salariés. Cependant, des différences notables existent selon les pays : - en moyenne, les jeunes ont un revenu net mensuel de 2 091 € au R-U, vs 1 229 € en Espagne ;- dans les pays du « Sud » (Espagne, Italie) les jeunes sont très aidés par leurs parents,

même après l’arrivée dans la vie active.

Moyenne 5 pays

82%

54%

31%

16 - 20 ans 21 - 25 ans 26 - 29 ans

1 172€ 1 583€

2 159€ Jeune recevant aide financière parentale

Ressources mensuelles nettes moyennes

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ZOOM : LES PRINCIPAUX RÉSULTATS DE L’ÉTUDE EN FRANCE

2

En 2016, les jeunes Français de notre panel privilégient très largement une rela-tion auprès d’une banque unique. Ils sont 90 % à être mono-bancarisés (taux le plus élevé des pays étudiés). Effet de la crise ou preuve du besoin de sécurité de la relation avec son institution bancaire pour les 16-29 ans, le niveau de multi-bancarisation a baissé de façon drastique depuis 2008, pour l’ensemble des classes d’âge et a même été divisé par 2 pour les 16-20 ans !

Près de 3/4 des jeunes ont conservé la banque principale de leurs parents (84 % des 16-20 ans, 71 % des 21-25 ans, 61 % des 26-29 ans). Là encore, cette tendance s’est accentuée depuis notre précédente étude, avec en moyenne +10 points par rapport à 2008. Cet attachement résiste même à l’éloignement du domicile parental : 82 % des jeunes conservent la banque de leurs parents et 65 % leur agence suite à un déménagement.

Au-delà de l’attachement à la banque parentale, cette fidélité s’explique sans doute par une sollicitation commerciale « mesurée » des banques : seuls 13 % des jeunes Français sont régulièrement démarchés par des banques dont ils ne sont pas clients ; soit le plus faible taux de sollicitation commerciale des 5 pays étudiés (maximum Espagne avec 30 %).A 29 ans, plus d’1 jeune sur 3 a changé de banque, avec une attrition qui s’accélère à partir de l’âge de 24 ans.La première cause de départ est le « mécontentement » (cité par 55 % des jeunes), bien avant les événements de vie pouvant impacter leurs choix bancaires - projet immobilier par exemple (16 %).

LES JEUNES, DES « TANGUY » BANCAIRES

16-20 ans 21-25 ans 26-29 ans

10% 18%27%

32%

43%

53%

5% 10% 16%16%

27%

35%

Multi-bancarisation 2016 Multi-financiarisation 2016- Niveaux 2008

Près de 60 % des jeunes Français considèrent que la banque est chère - c’est une augmentation de 6 points par rapport à notre première étude. Cette perception est encore plus sensible chez les jeunes de 26 à 29 ans. Il s’agit d’une spécificité française, ce sentiment d’une banque trop chère étant particulièrement marqué en France com-parativement aux autres pays.

LES JEUNES FRANÇAIS TROUVENT LA BANQUE TROP CHÈRE

NIVEAU DE MULTI-BANCARISATION

Dans combien d’établissements avez-vous un compte courant / des produits financiers ?Réponse : deux ou plus

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La majorité des jeunes Français interrogés (plus de 60 % d’entre eux) n’attend pas de dispositifs ad hoc, quelle qu’en soit la forme (marque dédiée, site ou appli mobile spécifiques, points de vente « jeunes »). Ils ne sont pas non plus disposés à payer plus cher pour davantage de qualité ou de reconnaissance : seuls 30 % d’entre eux seraient prêts à payer plus cher pour davantage de qualité, 27 % pour de meilleurs programmes de fidélité, 19 % pour plus de reconnaissance, ou 16 % pour de meilleurs services à distance. Ainsi, notre étude nous enseigne que le jeune Français recherche avant tout le juste prix pour une offre simple, sans « fioriture ».Plusieurs explications peuvent être avancées sur cette perception : un manque de valorisation par les banques du coût réel des produits et services, l’impact de la gratuité des offres des pure players Internet auxquelles les jeunes peuvent difficilement accéder (faute de revenus suffisants), le déploiement de dispositifs « Jeunes » coûteux et sans valeur réelle perçue…Le « marketing du prix », qui influe sur la perception qu’en ont les jeunes, constitue selon nous un enjeu important pour justifier les efforts des banques sur ce marché.

L’épargne constitue pour tous les jeunes interrogés, quel que soit leur âge, une priorité : 90 % d’entre eux disent épargner et considèrent l’épargne comme leur besoin numéro 1. C’est d’ailleurs pour « mettre de l’argent de côté » que les jeunes ont le plus le sentiment d’avoir besoin de leur banque (47 %), devant les projets immobiliers (34 %), le financement de l’achat d’un véhi-cule (32 %) ou le financement des études (28 %).

Les jeunes qui travaillent épargnent d’ailleurs en moyenne près de 20 % de leurs revenus et épargner constitue leur « premier projet » (72%).

LA PRIORITÉ : ÉPARGNER

Face à ce besoin clairement exprimé, les banquiers n’investissent pas suffisamment dans des démarches commerciales : 8 jeunes Français sur 10 ne se sont jamais vus proposer un bilan d’épargne alors que 25 % l’auraient pourtant souhaité. Ils sont encore 69 % des 26-29 ans inter-rogés à ne pas avoir été sollicités.

L’ÉPARGNE, PRÉOCCUPATION MAJEURE DES JEUNES, EST DÉLAISSÉE PAR LES BANQUIERS

31%

16%

20%

22%

19%

25%

30%

25%

50%

59%

50%

53%

26-29 ans

21-25 ans

16-20 ans

Ensemble

Oui

Non, mais vous auriez souhaité qu'elle le fasse

Non et ça vous est égal

78%

84%

69%

Non

80%

L’IMPORTANCE DU « MARKETING DU PRIX »

Etonnamment, les jeunes Français demeurent prudents face aux FinTechs et autres nouveaux entrants dans les services financiers. Seuls 24 % d’entre eux seraient prêts à souscrire un produit auprès d’un nouvel entrant. En cause, principalement, le manque de confiance à l’égard de ces acteurs (pour 41 % d’entre eux) ou la méconnaissance de leurs offres (28 %).

Plus généralement, les jeunes Français sont assez peu sensibles au lancement d’innovations dans les services financiers. Seul 1/4 de notre panel se dit intéressé par le paiement sur mobile. L’utilisation de la biométrie ou encore le paiement par objet connecté (bracelet) intéressent moins de 20 % des jeunes.

Toutefois, 50 % des interrogés sont utilisateurs du paiement sans contact par carte bancaire, et les cagnottes sont les innovations les plus plébiscitées.

LES JEUNES SONT PLUTÔT CONSERVATEURS

Pour vous, le coût d’une banque en général est ?% « CHER »

Votre conseiller, votre banque vous-a-t-elle déjà proposé un bilan d’épargne ? 46%

59%

44%35%

23%

+ 6pts vs 2008

- 6 - - 7 -

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Le smartphone est devenu la norme chez les 16-29 ans avec 95 % des répondants équipés. Les jeunes privilégient le mobile à l’ordinateur pour surfer sur Internet. L’application bancaire est téléchargée par près d’un jeune sur deux (versus 22 % des répondants dans notre précédente étude). Les taux d’utilisation de l’application sont très élevés, faisant des jeunes Français les plus « accros » à l’appli bancaire : 74 % d’entre eux déclarent l’utiliser plusieurs fois par semaine dont 34 % quotidiennement.

Cependant, les jeunes plébiscitent toujours le rendez-vous avec un conseiller en agence pour les moments clés comme l’entrée en relation : 92 % d’entre eux estiment que le premier contact avec la banque doit se faire en agence ! Egalement, près de 80 % des jeunes considèrent comme important de rencontrer un conseiller avant d’ouvrir un compte, et, pour près de 60 %, rencontrer un conseiller en agence est le moyen privilégié pour échanger sur un projet.

DES JEUNES, ACCROS À L’APPLI BANCAIRE… MAIS AUSSI AU CONSEILLER

En synthèse et au regard des tendances constatées dans l’étude, voici nos pistes d’actions pour sécuriser, fidéliser et satisfaire cette population très stratégique.

JEUNES 16-29 ANS : LES PRINCIPAUX ENJEUX POUR LES BANQUIERS FRANÇAIS

Je ne paie pas ma banque au quotidien (gratuité) - Je paie un forfait pour ma

banque au quotidien (28 %)- Je paie à l’acte (24 %)

Elle est accessible à distance et en physique (conseiller agence)- Elle est 100 % à distance

avec contact humain (19 %)- Elle est 100 % à distance

sans contact humain (9 %)

72 %

Elle est durable (je m’engage pour un moment) - Elle est provisoire (je changerai à

court ou moyen terme) (10 %)- Je ne sais pas (16 %)

74 %

Elle est unique (j’ai 1 banque qui couvre tous mes besoins)- je suis en relation avec

plusieurs banques (22 %)

78 %

48 %

Son atout principal est sa tarification - Elle se distingue

d’abord par sa facilité d’utilisation (35 %)

- Elle se distingue d’abord par son niveau d’expertise (20 %)

45 %

Je la sollicite selon mes besoins - Elle me sollicite

régulièrement pour me proposer des solutions adaptées (13 %)

- Les 2 (30 %)

45 %

LA BANQUE IDÉALE DU JEUNE FRANÇAIS

Sécuriser la captation des enfants des clients au plus tôt en capitalisant sur la relation avec leurs parents. Ces derniers sont des prescripteurs naturels et restent les premiers conseils dans les moments clés.

1

Intensifier la relation à partir de 24 ans, âge à partir duquel un jeune commence à s’émanciper de son banquier historique2

Insister sur les forces du modèle traditionnel, gage de rassurance et d’expertise, tout en développant des expériences clients innovantes, semblables à celles des Fintechs 4

Poursuivre également les innovations dans les moyens de paiement, sans pour autant s’aventurer dans des solutions trop ambitieuses ou trop décalées avec les usages et les possibilités actuels7

Privilégier une réduction tarifaire à un investissement dans des dispositifs dédiés « Jeunes » jugés inutiles ou secondaires8

Communiquer de manière rationnelle et illustrée sur la valeur des produits et services vendus et offerts aux jeunes en cherchant à démontrer les bénéfices clients9

Communiquer / prospecter plus intensément les jeunes dont les parents ne sont pas clients. Ne pas se limiter au « flux naturel » des enfants des clients mais prospecter en particulier les jeunes majeurs, à même de contractualiser en toute autonomie

3

Etre plus proactif sur la constitution d’une épargne dès le plus jeune âge qui est une priorité pour tous les jeunes interrogés, en proposant des produits et services plus sophistiqués que l’épargne classique

5

Poursuivre les investissements sur les fonctionnalités et la relation sur mobile. Véritable pilier de la relation quotidienne avec sa banque, l’application bancaire doit proposer une richesse fonctionnelle et une expérience client de premier ordre

6

S’atteler à mieux appréhender les attentes des jeunes vis-à-vis de leur conseiller en agence (qu’attendent-ils vraiment ?) et valoriser davantage son rôle de conseil (que peut-il concrètement leur apporter ?)

10

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COMPORTEMENTS BANCAIRES DES JEUNES EUROPEENS : QUELLES DISPARITES ?

En dehors du prix, les écarts significatifs entre les jeunes des différents pays concernent trois dimensions : le comportement vis-à-vis de la banque, les paiements et l’appétence au digital dans la relation bancaire.

Un premier point divise l’Europe anglo-saxonne et l’Europe du Sud : il s’agit de la relation avec le conseiller bancaire. Le comportement des jeunes Français se rapproche ici de celui des jeunes Espagnols et Italiens avec un rôle important accordé au conseiller dans les moments clés : plus de 70 % d’entre eux pensent le conseiller important dans les moments clés soit un écart de +10 points avec les jeunes Allemands et Britanniques. Ils sont également plus mono-bancarisés et plus fidèles à la banque des parents.

L’appétence à la carte bancaire est particulièrement marquée chez les jeunes Français. La carte est le mode de paiement favori pour plus de 65 % d’entre eux, soit un net écart avec les jeunes des autres pays européens en particulier avec les Espagnols et les Allemands.

Enfin, les jeunes Britanniques se distinguent par leur appétence pour la banque digitale ! Ils sont en avance sur leurs camarades européens avec un taux d’ouverture de comptes en ligne 2 à 3 fois plus élevé. Notons que 45 % d’entre eux utilisent Internet plus de 3 heures par jour, soit le taux le plus élevé du panel. Egalement, ils sont davantage prêts à dématérialiser l’ensemble de leurs opérations : 27 % d’entre eux sont prêts pour une banque 100 % en ligne, contre seulement 10 % des jeunes Français.

Les écarts significatifs entre les pays : comportement vis-à-vis de la banque, paiement et utilisation du digital

POSITIONNEMENT BANQUE

Multi-financiarisation et multi-bancarisation

Ouverture de produits financiers dans au moins 2 établissements 32% 21% 26% 45% 38%

Fidélité à la banque des parentsBanque principale actuelle = banque des parents 65% 63% 73% 66% 51%

Interlocuteur bancaire Dispose d’un conseiller attitré 57% 48% 79% 75% 61%

Rôle de conseilBesoin d’un conseiller à des moments clés (projet, EER) 71% 78% 77% 62% 61%

PAIEMENT

Paiement en magasin Part des paiements en CB 25% 28% 63% 29% 54%

Paiement à distance Part des paiements en CB 39% 31% 65% 11% 52%

DIGITAL

Utilisation Internet / Mobile (fréquentation, achats…)

Utilisation par jour de plus de 3 heures 31% 36% 27% 26% 45%

Compte 100% en ligneOuverture d’un compte dans une banque 100% en ligne 14% 15% 5% 12% 23%

Appétence à la réalisation de 100% des opérations sans conseiller

Pourraient réaliser 100% des opérations bancaires sans conseiller 12% 18% 10% 19% 27%

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WHAT DOES THE YOUNG ADULT SEGMENT REPRESENT FOR YOU?BBVA is focusing strongly on digital transformation, which in practice means a revolution in the company’s governance, processes, products, culture and technology. This transformation will enable us to respond to the new digital customer that wants banks to make her/his life easier, with a transparent and relevant service. This new digital behavior is driven by young people, as they were born with the Internet. They are always connected, proactive in sharing information and using technology to improve their way of life, which is reflected in the way they consume products and services. This is a very challenging segment and we are continuously trying to find new ways of offering value, using data and delivering simplicity to meet their expectations. Understanding them is crucial to our ongoing digital transformation.

HOW DO YOU DEAL WITH THIS SEGMENT?Young people were the first to make use of digital capabilities, which we could define, inter alia, as being mobile, seeking simplicity, sharing content and recommendations, and buying online. Generation Y or Millennials (those born between 1980 and 2000) grew up with the Internet, while generation Z (born after 2000) has grown up with mobile phones. These factors have shaped the way these generations perceive the world and have influenced the way older generations make use of that world. Today people born before the eighties have honed their digital skills too, and have become as demanding as the younger generations. Five years ago people aged 40+ would choose a hotel simply on the basis of price or location. Today,

however, practically everyone checks the opinions and comments of other travelers before making a booking. We believe that very soon all our customers, regardless of age, will be behaving digitally. They will expect companies to deliver value in the same way as digital companies such as Amazon and Uber do. Such companies are agile, use data to facilitate the lives of consumers and put the customer first when designing new products and services. Our strategy is based on digitalization levels rather than on age segmentation. We focus on leveraging digital and new technology capabilities for the benefit of our customers.

WHICH OFFERINGS AND SERVICES HAVE YOU DEVELOPED FOR THIS SPECIFIC MARKET?After an extensive global survey of younger generations, we came to the conclusion that, beyond products and services, young people want above all a new type of bank relationship. This is the basis on which we address this market today, which implies a profound transformation of how BBVA teams work, and how projects and objectives are prioritized. This new relationship is based on four pillars: Trust, Engagement, Planning and Communication. People used to trust banks because they had authority. If a bank advised its customer that the best option was to take out a fixed mortgage, the customer would have done so. For young people trust is something that works both ways; they want win-win propositions. Young people trust friends and family more than they trust companies. The concept of engagement has also changed. In the past people engaged with a company through a loyalty program, once in their life and usually forever, whereas today young people only engage with companies (including banks) if they deliver value and demonstrate their relevance. For example, if a mother who has just given birth receives an offer from her bank to renovate a room with a single click on her mobile phone, she will feel that her bank is being relevant. If customers feel that their bank is no longer relevant, they will simply move to another company with more convenient and relevant offers. Planning is now about adapting to change, not planning for 20 years in the same job or in the same house. Customers want to be educated. They want help in managing changes in their financial situation in an autonomous way. Communication with young people is about meaning rather than an information delivery. For example,

Maria José Jordá,Customer Experience Transformation, BBVA

INTERVIEWS

they want to know that companies are investing in a socially responsible manner or how companies are using the money that they, as consumers, spend on the company’s products.

HOW ARE YOUNG PEOPLE USING DIGITAL?I prefer the expression being digital rather than using digital. Young people are digital in how they think, speak, feel and behave. They use technology to facilitate their lives, to feel connected to other people and to things that interest them, to find out what is true or false, what might be good or bad. Their behaviors reflect a new way of living and new consumption patterns that are permanently redefining how companies create and deliver value. Understanding how young people embrace digital is the key to transforming today’s companies into successful ones.

Luciano Ambrosone, Responsable du Retail, Direction Marketing, INTESA SANPAOLO

POURQUOI LE MARCHÉ DES JEUNES EST-IL IMPORTANT POUR INTESA SANPAOLO ?Les jeunes sont une ressource précieuse sur laquelle il faut investir – ils sont les clients de demain – mais il faut construire leur relation avec les établissements bancaires. En effet, leur connaissance du domaine bancaire est faible, et ils ont certaines craintes (frais de gestion élevés, besoin d’un dépôt minimum) qui constituent pour eux des freins importants. Les parents constituent leur principale, voire leur seule référence pour obtenir des informations sur le monde bancaire ou pour choisir leur banque lorsqu’ils entament leurs premières démarches.Il est également illusoire de penser que la digitalisation des services bancaires, même si elle est importante, est la condition suffisante pour conquérir un jeune qui, comme

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les autres clients, a besoin de conseils et de relations. A l’avenir, les agences vont donc continuer à être un point de contacts important : c’est une opportunité pour construire la relation avec les jeunes, avec des espaces d’interaction physique, dédiés à une offre de qualité et aux conseils, et des espaces d’interaction numérique. En ce sens, il est fondamental : - de se positionner, dès les premières étapes de la vie,

comme la « banque de référence » de l’écosystème familial : les parents et la famille s’avèrent être les premiers décisionnaires jouant un rôle clé dans l’éducation financière ;

- de développer des relations directes et particulières avec les jeunes en accord avec l’évolution de leur parcours vers l’indépendance et la maturité.

COMMENT ADRESSEZ-VOUS LE MARCHÉ DES JEUNES ?Pour accompagner les jeunes vers l’avenir et les aider à réaliser leurs rêves et projets, nous leur proposons : - une offre dédiée, qui évolue dans le temps avec le

développement de leurs besoins, ainsi que des initiatives visant à développer un rapport durable et de confiance. Parmi elles, le développement de l’éducation financière via le Musée de l’Epargne, un réel accompagnement des jeunes avec les programmes PerTe Prestito Con Lode (soutien financier qui permet aux jeunes d’étudier en toute tranquillité), ou Alternanza Scuola-Lavoro.

- une relation qui combine les nouveaux moyens numériques – ceux qui permettent un contact quotidien dès les premières étapes de l’« autonomie » du jeune – et le « contact humain » : notre nouveau concept d’agences prône un lieu accueillant et familial où partager, autour d’une table, des idées, des rêves et des projets réduisant ainsi la distance entre la banque et les clients.

En outre, Intesa Sanpaolo est présente sur l’ensemble du territoire, est flexible et s’est modernisée – au-delà du réseau des agences traditionnelles – avec de nombreux programmes d’engagement comme, par exemple, #Sharingmusic (modalité choisie pour être proche du monde des jeunes et soutenir ce dernier à travers la musique), #SharingIdeas (rencontres avec des startuppers pour participer aux projets de familles, d’entreprises et du territoire grâce à de nouveaux modes

de relation), www.palco.it (site de contenus extrabancaires : initiatives culturelles et musicales), le Festival dei Giovani de Gaeta (trois journées dédiées aux jeunes lycéens pour échanger et débattre entre eux et avec des professionnels de différents secteurs par l’intermédiaire d’activités ludiques et d’ateliers éducationnels sur des thèmes importants, comme le travail, l’entreprise, les start-ups), etc.

QUELLES OFFRES ONT ÉTÉ DÉVELOPPÉES POUR CE MARCHÉ ? Une large gamme de produits est disponible, selon les besoins de chacun, des moyens de paiement mobiles aux prêts pour de petits ou grands projets. Par exemple, la Carte Flash : (carte prépayée disponible à partir de 12 ans), la Carte Superflash (à partir de 18 ans et gratuite jusqu’à 26 ans), le Conto PerMe (version gratuite pour les moins de 26 ans), le prêt Prestito Con Lode (prêt destiné à des étudiants méritants pour financer leurs études), le Eurizon Meta Superflash (plan d’épargne pour des jeunes entre 18 et 35 ans), ou encore la Carte badge (permettant d’accéder aux services de l’Université - réalisée uniquement avec l’Université de Milan pour le moment) ou In Moto ConMe (police d’assurance pour les conducteurs de cyclomoteurs à partir de 14 ans).

LE DIGITAL EST-IL IMPORTANT POUR LES JEUNES ? La banque porte une réelle attention à l’innovation et à l’amélioration, ce qui se matérialise par la proposition d’une nouvelle Digital Customer Experience sur les canaux directs : un nouveau site, dont l’expérience utilisateur est plus proche du style des applications mobiles, auquel sont ajoutés de nouvelles applications mobiles et de nouveaux services entièrement numériques pour les utilisateurs fréquents, tels que Jiffy Pay pour échanger de l’argent P2P en utilisant uniquement le numéro de téléphone mobile, MASTERPASS pour effectuer des paiements en ligne en toute sécurité et rapidement, PAY GO pour payer très rapidement en approchant directement son Smartphone du terminal de vente, ou encore la signature électronique pour souscrire directement en ligne des produits et services (prêts, cartes, assurance…)

ATOM BANK DEFINES ITSELF AS “UK’S FIRST BANK BUILT EXCLUSIVELY FOR MOBILE”. WHAT IS YOUR POSITIONING? WHAT IS ATOM BANK’S ADDED VALUE TO YOUNG CUSTOMERS?We position ourselves as being for technologically savvy progressives who look to the future and adopt new ways of doing things to help them improve their everyday life. For example for users of Netflix, AirBnB, Deliveroo etc. brands that are technologically driven and improve aspect of their daily lives.

WHAT DOES THE YOUNG ADULT SEGMENT REPRESENT FOR YOU?We call the associative set of brands like Netflix and AirBnB the definitive game-changer brands and these are embraced by younger people but have strong adoption across a wide age range. For our current account launch the core audience will be around 2m of 18-34 year olds in the UK, those who embrace the game changing brands.

HOW DO YOU DEAL WITH THIS SEGMENT?By age and by behavior. Alongside understanding which digital brands they embrace we also target our marketing based on their digital behavior, for example mobile only marketing targeting to engage those who show an affinity to the brands mentioned above or have the apps downloaded to their devices.

IN YOUR OPINION, HOW ARE YOUNG PEOPLE USING DIGITAL IN THEIR RELATIONSHIP WITH BANKS? DO THEY EXPECT THE 100% DIGITAL?Whilst there will be an audience that is comfortable with a fully 100% digital experience I still think we are some way from a younger audience fully adopting this, not far away though. There will continue to be an expectation that websites are optimized for all audiences and end to end account opening takes place in the App but to support customers of all ages we also have a 24/7 multi-channel customer support team on the phone and in social media.

Neil Costello, Head of marketing, Atom Bank

Retrouvez les versions longues des interviews sur le fil Exton : www.extonconsulting.com

Luciano Ambrosone, Responsable du Retail, Direction Marketing, INTESA SANPAOLO

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BANQUE PLATEFORME : COMMENT BANQUES ET FINTECHS PEUVENT CRÉER LE MODÈLE COMPÉTITIF DE DEMAIN ?

12 14DIRECTEUR

Jocelyne AMEGAN

MANAGER

Guillaume POIRIER

Le digital met à mal les acteurs traditionnels et les oblige à se réinventer, à transformer leur modèle. Les nouveaux entrants FinTechs et néo-banques sont quant à eux confrontés à des obstacles tout aussi élevés : appréciés par leurs utilisateurs, certes, ils peinent souvent à être rentables dans la durée, à franchir les barrières à l’entrée du monde bancaire, et se testent difficilement sur une base clients encore trop restreinte… Alors, comment banques et FinTechs peuvent-elles s’affranchir des limites de leurs modèles respectifs ? Un nouveau modèle pourrait être une réponse commune : la banque plateforme.

BANQUE PLATEFORME, BANK AS A SERVICE ET MARKETPLACE BANCAIRE : DE QUOI PARLE-T-ON ?

Différentes notions doivent être éclairées pour comprendre ce qu’est la banque plateforme. Si historiquement, ce terme était utilisé pour parler de système d’information partagé entre différents acteurs bancaires, la banque plateforme recouvre aujourd’hui un véritable écosystème, mêlant acteurs traditionnels et challengers, tels que FinTechs et néo-banques. Pour bien comprendre la spécificité du modèle de banque plateforme, il faut donc d’abord commencer par le distinguer d’autres modèles proches : la banque as a Service et la marketplace bancaire.

Une banque ou une FinTech s’appuie sur un service technologique par API1 proposé par un tiers pour délivrer son offre financière

Plusieurs FinTechs s’allient pour proposer leurs produits et services sur une place de marché commune (comme Amazon)

La BaaS permet de proposer une offre ou un service bancaire rapidement et à moindre frais.

Avec la banking marketplace, les FinTechs sont en mesure de proposer une offre bancaire complète au client.

Une banque institutionnelle s’appuie sur plusieurs FinTechs pour offrir des produits et services (similaires ou complémentaires) à ses clients

La banque reste le point d’entrée principal du client

La banque plateforme permet de créer de la valeur à tous les niveaux - Client : une meilleure

expérience client et l’accès aux meilleurs services financiers

- Banque : largeur et profondeur de l’offre sans développement (informatique, légal…) lourd

- FinTechs : capacité à tester et proposer l’offre à une large échelle

La banque as a service

(Baas)

La marketplace

bancaire

La banque plateforme

(BaP)

QU’EST-CE QUE C’EST ?

QUELS AVANTAGES ?

QUELS EXEMPLES ?

1 API : pour Application Programming Interface, désigne un ensemble informatique (fonctions, protocoles...) qui facilite le lien d’un logiciel à un autre logiciel ; notamment pour que l’un d’entre eux accède aux offres et services de l’autre.

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Si le modèle de banque plateforme n’a pour le moment pas été mis en œuvre – les prises de participation ou rachat de FinTechs prédominent pour le moment chez les acteurs traditionnels ; KNAB Bank (Pays-Bas) étant un des seuls acteurs à proposer les produits de ses partenaires de manière transparente –, les FinTechs ont déjà posé les premières briques des marketplaces bancaires. Outre N26, la néo-banque berlinoise star (voir encadré), d’autres acteurs travaillent à des initiatives similaires : 2getherbank (créé de manière collaborative par des experts, designers et ingénieurs internationaux, dont le lancement est prévu en 2017) ou Bud (Royaume-Uni) en sont des exemples. Ces FinTechs offrent à leurs clients un catalogue de partenaires délivrant les meilleurs services financiers.

Coté banque as a Service, de nombreux acteurs apparaissent, proposant tout ou partie des fonctionnalités nécessaires au lancement d’un produit bancaire. En France par exemple, la jeune FinTech Treezor offre la technologie et les agréments réglementaires (en tant qu’établissement émetteur de monnaie électronique) permettant à des acteurs bancaires (banquiers, assureurs) ou non (industriels, opérateurs téléphoniques…) de proposer des services financiers à leurs clients.

En tant que prestataire de solutions banque as a Service, Treezor propose à ses client B2B 3 solutions :

• un programme de « lite banking » (compte sans découvert et carte de paiement à autorisation systématique),

• une solution de paiement pour tous types de marketplaces,

• une cagnotte digitale.

la MAIF s’est associée à la start-up Linxo pour proposer Nestor, un agrégateur permettant à ses sociétaires de consulter via une seule interface l’ensemble des comptes dont ils sont titulaires. Ce partenariat a permis à la MAIF d’être l’un des premiers acteurs du marché à proposer ce service à ses sociétaires. Ceci, tout en limitant les coûts d’investissement et en s’affranchissant des exigences réglementaires d’un établissement de crédit. Cette initiative lui permet aussi de se positionner sur le segment clé des agrégateurs de compte, qui permettront à un client, grâce à l’application de la DSP22, de réaliser une opération bancaire à partir d’une seule et même interface pour tous ses comptes.Pour les FinTechs, passer au modèle de banque plateforme représente aussi un véritable enjeu. Selon Philippe Gelis « une néo-banque ne peut pas se permettre de construire seule une nouvelle offre de A à Z ». En effet, les nouveaux acteurs ne disposent en général ni des capacités financières, ni des capacités techniques pour créer une offre bancaire complète. Or, un élargissement de gamme au-delà du domaine dans lequel les FinTechs interviennent est souvent indispensable pour ac-croître et diversifier l’équipement client, sans lequel elles sont contraintes à des revenus limités.

« Dans 20 ans, les banques qui n’auront pas su devenir plateformes vont disparaître » nous a affirmé Philippe Gelis, CEO de Kantox, la FinTech leader des solutions de gestion de devises pour les entre-prises. Sans banque plateforme donc, les acteurs bancaires, qu’ils soient traditionnels ou challen-gers, seraient contraints à une mort lente. Il est vrai que, confrontés à des clients qui attendent des services financiers aussi simples et in-tuitifs que les autres services qu’ils utilisent au quotidien (réseaux sociaux, contenus audiovisuels en streaming ou à la demande, etc.), les acteurs bancaires traditionnels n’ont d’autre choix que d’adopter une dynamique de transformation qui reste éloignée de leur ADN naturel. Ce besoin in-tervient alors que tous les acteurs du secteur ne sont pas préparés, ou en capacité d’assurer seuls ces transformations ! Pour les banques et assurances, la plateforme représente donc l’opportunité de proposer rapidement des services « best-in-class ». Et ce, sans avoir à en supporter eux-mêmes les coûts de développement, ni subir la durée des projets de transformation informatique menés en interne, dont la réalisation nécessite souvent plusieurs années.Les premières briques de banques plateformes sont en train d’être posées. Pour exemple, en 2016,

QUEL MODÈLE POUR DEMAIN ?

2 La DSP2 adoptée par le Parlement Européen le 8 octobre 2015 et qui devrait être transposée dans le droit national fin 2017, est un nouveau cadre législatif qui doit entre autres, permettre de prendre en compte les évolutions technologiques et les nouveaux usages apparus sur le marché des paiements depuis l’adoption de la DSP1 en 2007.

N26 souhaite proposer à ses clients un ensemble d’offres et de services via un hub de partenaires : aujourd’hui transfert d’argent (via la FinTech Transfer Wise) et investissement (via Vaamo), demain crédit, épargne et assurance. Pour Valentin Stalf, CEO et fondateur de N26, « le modèle de banque plateforme permet à N26 d’innover très rapidement et de proposer régulièrement de nouvelles offres et services à ses clients ». La néo-banque peut ainsi « s’appuyer sur des acteurs venus du monde entier qui ont déjà démontré leur capacité à innover sur le marché ». Cela représente de nombreux avantages, dont une possible montée en charge rapide à l’international tout en limitant les coûts de développement et les coûts opérationnels. Au regard de ces avantages, Valentin Stalf en est convaincu : « le modèle de hub bancaire s’imposera dans les années à venir ». Le développement de la plateforme bancaire de N26 devrait effectivement s’accélerer avec l’intégration prochaine de nouveaux acteurs : « nous recherchons les meilleures solutions clients ; nous nouerons des partenariats avec n’importe quel type de partenaire, FinTechs ou acteur traditionnel, du moment qu’il est exceptionnel ».

N26 (ex Number26) est une néo-banque berlinoise fondée en 2013. Elle revendique aujourd’hui 200 000 clients pour son offre de base (compte carte nativement mobile) et ambitionne d’aller plus loin, notamment depuis l’obtention de sa licence bancaire en juillet 2016.

Valentin StalfCEO de N26a échangé avec nous sur sa vision de la banque plateforme

COMMENT N26 CONSTRUIT SA MARKETPLACE BANCAIRE ?

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La plateforme semble donc être la meilleure voie, pour les banques comme les FinTechs. Mais alors, comment tendre vers ce modèle ?

Quel que soit l’acteur, la démarche reste la même : il doit trouver les partenaires les plus perfor-mants sur des domaines qui lui apporteront de la valeur ajoutée sur des produits ou services spécifiques (cf. illustration « Lancer une banque plateforme en 4 étapes »).

Le premier point à traiter est celui de la sélection de ces acteurs. Effectivement, comme nous le précise Olivier Goy, CEO de Lendix, première plateforme de prêt en France : « quelle légitimité a une FinTech spécialisée à prescrire un acteur ou un autre domaine qui n’est pas le cœur de son métier ? ». La première phase de sélection de partenaires doit donc effectivement être réalisée sur des cri-tères rigoureux et objectifs. Cette phase est suivie par des étapes plus classiques de définition de modèle opérationnel et d’organisation de la mise en œuvre. A cet égard, les API sont la clé technologique à l’intégration simple des services des FinTechs par les banques, ce sont elles qui garantissent la mise en œuvre de la banque plateforme. L’absence de ces connecteurs propres chez les banquiers est le premier frein à l’intégration de ces services.

La création d’une plateforme soulève, ensuite, de nombreuses questions sur le modèle économique, au premier rang desquelles celle de la répartition de la valeur. Cette valeur se traduit en effet dans :• un PNB additionnel généré par le partenariat, divisé entre les partenaires selon des clés de répar-

tition, avec une forte préférence pour une répartition valorisant l’intensité du partenariat (paie-ment à l’acte ou paiement au client par exemple, plutôt que versement de cotisations fixes),

• un portefeuille client, dont la propriété doit être clairement délimitée entre les différents partenaires.

L’expérience client est le troisième point clé à aborder. En effet, pour garantir une expérience de qualité, les banques et FinTechs devraient privilégier la transparence et communiquer sur les dif-

férents acteurs qui forment la plateforme. Que ce soit dans un modèle « banque plateforme » ou « marketplace bancaire », l’identification d’un interlocuteur dédié facile d’accès est clé. Olivier Goy nous l’a confirmé : « les clients qui nous sollicitent viennent pour Lendix et sa spécialisation ». La banque plateforme, c’est d’abord rendre les spécialistes accessibles et laisser le choix au client.

Enfin, lors de la mise en œuvre, gouvernance et indicateurs de suivi devront permettre à chaque acteur d’avoir une vision sur ses clients « partagés ». La mise en commun des données pour avoir une vision client 360° sera aussi nécessaire. Cela représente d’ailleurs une opportunité pour les banques : en développant des API, elles faciliteront de fait la mise à disposition et l’utilisation de leurs données, permettant à des développeurs externes de proposer de nouveaux services « sans couture » à leurs clients.

METTRE EN ŒUVRE LA BANQUE PLATEFORME

Alors, comment la banque plateforme va-t-elle impacter le secteur bancaire ? Après plusieurs an-nées au cours desquelles les nouveaux acteurs se sont développés chacun en parallèle, il semble que la collaboration soit la condition sine qua non d’un succès durable. Du côté des FinTechs, les modèles doivent maintenant être éprouvés à grande échelle. Du côté des acteurs traditionnels, la mutation vers un modèle plateforme est indispensable pour se transformer à moindre coût et reconquérir des clients dont l’appétence au digital n’est plus à démontrer. Si la banque plateforme reste aujourd’hui un modèle peu développé, il est clair que d’ici quelques années, contexte écono-mique, évolution réglementaire (DSP2) et loi Macron sur la mobilité bancaire3 aidant, banques et FinTechs auront grand intérêt à se tourner vers ce modèle pour gagner des clients, les fidéliser et rester durablement compétitives. La banque plateforme sera synonyme de véritable collaboration, permettant aux FinTechs d’être intégrées aux banques : la « fintegration », enfin !

LA BANQUE PLATEFORME, RÉSULTAT D’UNE « FINTEGRATION » RÉUSSIE !

LANCER UNE BANQUE PLATEFORME EN 4 ETAPES

CADRAGEDéfinition du périmètre

de la plateforme : Quelles offres ?

Quels services ? …

SÉLECTION DES PARTENAIRES

Identification des acteurs leaders dans les domaines

et sélection

MODÈLE OPÉRATIONNELDéfinition des processus

et organisation communs, du modèle financier

MISE EN ŒUVRETest et mise en œuvre

de la plateforme avec les partenaires

sélectionnés

1 2 3 4LA BANQUE PLATEFORME

3 En juillet 2015 la loi Macron a été adoptée par le parlement Français. Elle contient le dispositif de mobilité qui s’appliquera à partir de 2017 qui vise à faciliter le changement de banque en donnant mandat à sa nouvelle banque pour qu’elle effectue l’ensemble des démarches nécessaires.

API

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3 En juillet 2015 la loi Macron a été adoptée par le parlement Français. Elle contient le dispositif de mobilité qui s’appliquera à partir de 2017 qui vise à faciliter le changement de banque en donnant mandat à sa nouvelle banque pour qu’elle effectue l’ensemble des démarches nécessaires.

EXTON CONSULTING :

LEARNING EXPEDITION À TEL-AVIV !

POURQUOI TEL-AVIV ? Plus que de forte dynamique d’innovation et de fort développement des Fin-Techs en Israel, c’est bien ici de « start-up nation » qu’il faut parler ! Israel, « petit » pays de 8,5 millions d’habitants, au vibrant esprit entrepreneurial, concentre en effet 25 compagnies cotées au NASDAQ, est la première nation en nombre de start-up par habitants, start-up qui ont levé 480 millions de dollars en 2015. C’est le second écosystème d’innovation mondial, après la Sillicon Valley. Israel est également le troisième hub de FinTechs au monde, avec plus de 430 Fin-Techs couvrant tous les domaines des services financiers, depuis la gestion des finances jusqu’à la blockchain, en passant par les paiements, les data analytics et la cybersécurité. Il y existe un environnement plus que favorable à l’innovation, avec une forte collaboration entre les Universités et les entreprises, un soutien actif du gouvernement à la recherche (plus de 5 % des dépenses publiques sont dédiées à la R&D), une très forte concentration d’ingénieurs, ou encore un rôle primordial de l’armée dans le développement de nouvelles technologies, tes-tées au plan militaire avant d’être utilisées dans le domaine civil.

Afin d’anticiper les tendances les plus à la pointe dans les services financiers, ici mais surtout ailleurs, Exton Consulting organise, pour ses clients et/ou pour ses consultants, des learning expeditions. Parce que « ressentir » les mutations sur le terrain, et aller à la découverte des innovateurs dans leur propre pays est toujours source d’apprentissage, d’ouverture et d’humilité. Le concept : une alternance de rencontres avec des acteurs des services financiers et start-up locaux, et des ateliers / débriefs animés par Exton Consulting. Dernière destina-tion en date : Tel-Aviv, en partenariat avec l’innovation studio SchooLab.

RENCONTRES INSPIRANTES AVEC 15 ACTEURS CLÉS DE L’ÉCOSYSTÈME FINTECH ISRAÉLIEN

Durant 3 jours, nous avons rencontré un grand nombre de banques, d’accélérateurs, incubateurs, innovation labs, venture capita-lists et investisseurs, le tout ponctué d’ateliers sur l’open innovation et le design thinking. Par-mi les acteurs rencontrés, citons : BillGuard (PFM), une application mobile qui permet d’identifier les dépenses inutiles, ayant ob-tenu de multiples prix, et acquise par Pros-per pour 30 M$, Payoneer (paiement) opé-rant dans plus de 200 pays, bénéficiant de 270 M$ levés, et de plus de 3M d’utilisateurs, Colu (Blockchain), Di-Finest (data analytics), Scanovate (dispositif mobile de scan de documents à destination des services finan-ciers), le Citi Innovation Lab, l’accélérateur de Barclays Barclays Rise, ou encore les hubs Urban Place et The Floor. Les conclu-sions de ces échanges sont éclairantes : les FinTechs rencontrées offrent des services simples, efficaces, basés sur l’UX. Tantôt complémentaires des services de la banque, tantôt concurrentes, elles souhaitent appor-ter une amélioration significative de l’expé-rience utilisateur. Notre conviction ? Les banquiers et assu-reurs français doivent immanquablement s’intéresser à ce qui se passe à l’étranger. À Tel-Aviv, il y a une réelle effervescence, un réel dynamisme, et différents modèles de collaboration avec les banques. Cet écosys-tème est à surveiller, à l’identique de ce qui se passe à San Francisco ou à Singapour.

Vous êtes intéressé par l’organisation d’une learning expedition ?  Contactez-nous : [email protected]

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