267 Capnographie Volumétrique en salle d’urgence : validation de la méthode

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(asthme, décompensation d’une insuffisance chronique, embolie pul- monaire, traumatisme, pneumopathie, n = 26), cardiaque (n = 5), mixte (cardiaque et pulmonaire, n = 1), toxique (médicamenteux et intoxica- tion au CO, n = 3) et métabolique (déshydratation, fièvre et malaise, n = 4). Pour l’ensemble, le coefficient de corrélation est de 0,566 (p < 0,01). La stabilisation de la courbe avec un plateau a été obtenue dans 16 cas (âge moyen 53 ± 22 ans, 3 patients ayant un passé respiratoire), le coefficient de corrélation étant de 0,67 (p < 0,01). Dans 19 cas, la courbe était stabilisée sans plateau (âge moyen 60 ± 19 ans, 13 patients ayant un passé respiratoire) le coefficient de corrélation étant de 0,566 (p < 0,01). Dans 4 cas, la courbe était ininterprétable (âge moyen 78 ± 13 ans, 1 patient ayant un passé respiratoire) le coefficient de corrélation étant de 0,15 (non significatif). Enfin, sur les 17 patients ayant un passé respiratoire, le coefficient de corrélation est de 0,346 (non significatif) alors qu’il est de 0,74 (p < 0,01) pour les 22 autres. Conclusion : Les résultats montrent une bonne corrélation entre l’ETCO2 et la PaCO2 et la faisabilité de cette technique aux SU. 267 CAPNOGRAPHIE VOLUMÉTRIQUE EN SALLE D’URGENCE : VALIDATION DE LA MÉTHODE F. Verschuren (1), E. Heinonen (2), D. Clause (1), G. Liistro (1), F. Thys (1), F. Zech (1), J. Roeseler (1), M.S. Reynaert (1) (1) Urgences, Cliniques Universitaires Saint-Luc, Bruxelles, (2) Datex-Ohmeda, Helsinki, Finlande. Introduction : La CapnographieVolumétrique (CV) constitue l’expres- sion graphique du CO2 expiré en fonction du volume expiré (voir figure). Cette technique permet la mesure non invasive des espace- morts alvéolaire (surface Y), anatomique (surface Z) et du volume courant effectif (surface X). Une étude préliminaire a montré l’intérêt de la CV dans la suspicion clinique d’embolie pulmonaire en salle d’urgence. Une étape de validation par comparaison avec une technique de référence est nécessaire. Matériel et méthode : Deux étapes se sont succédées : (A) validation de la surface X par comparaison de la concentration en CO2 sous cette surface avec la concentration moyenne de CO2 mesurée dans un sac en Néoprène ; (B) validation de la surface Z par respiration au travers de tubes de volumes connus augmentant l’espace mort anatomique du patient. Résultats : Etape A : 73 patients ont été testés. L’agrément entre la surface X et la technique de référence a été analysé par Bland-Altman : biais de 0,9 mmHg ; limite d’agrément entre – 2,5 mmHg et 4,4 mmHg pour des valeurs moyennes de 22,7 mmHg, soit 32 %. Etape B : 6 individus sains ont été testés, avant et après adjonction de tubes de 55 et 110 cc. Les valeurs obtenues sont de 54 cc ± 14 cc et de 116 cc ± 15 cc. Conclusion : Les valeurs de volume courant et d’espace mort obtenues par CV offrent un niveau de précision satisfaisant, comparable à celui obtenu par les outils commercialisés de mesure non-invasive du débit cardiaque. 268 COMPLICATIONS PRÉCOCES ET TARDIVES DES INTUBATIONS ENDOTRACHÉALES PRATIQUÉES AUX URGENCES A.C. Bèche (1), I. Guéry-Kaliszczak (1), B. Ousmane (1), S. Liné (1),Y. Kaliszczak (2), J.M. Muller (1), F. Moritz (1) (1) SAU adultes, CHU Rouen, (2) Anesthésie, CH Inter- communal Elbeuf-Louviers-Val-de-Reuil. Introduction : Ce travail a été réalisé afin de déterminer la fréquence des complications précoces et tardives des intubations endotrachéales réalisées aux urgences et de les confronter à la difficulté du geste initial. Méthodes : Etude prospective réalisée du 01/04/02 au 01/02/03, au Service d’Accueil et d’Urgences (SAU) adulte, avec mise en place de 2 fiches de recueil. Une fiche portait sur les difficultés prévisibles de l’intubation (ventilation au masque difficile, obésité, score de Mallam- pati classe III ou IV, ouverture de bouche < 35 mm, distance thyro- mentonnière < 65 mm, présence d’une affection cervico-faciale), les difficultés d’intubation réelles (nombre de laryngoscopies > 2, nombre d’intervenant > 1, score de Cormack-Lehane grade 3 ou 4, utilisation de techniques alternatives) et les complications précoces. L’autre fiche concernait le nombre de jours d’intubations et les complications tardi- ves, soit survenant jusqu’à J7 post-intubation. Résultats : Sur 100 intubations réalisées au SAU sur la période d’étude (10 mois), des difficultés d’intubation étaient prévisibles pour 50 % des patients, cependant seules 24 % des intubations se sont révélées réelle- ment difficiles. Lorsque l’intubation était réellement difficile, elle s’accompagnait de complications dans 50 % des cas. Des complications précoces ont été retrouvées dans 20 % des cas : 6 inhalations, 9 intuba- tions oesophagiennes, 3 intubations sélectives, 1 ACR, dents cassées dans 1 cas. 20 patients sont décédés au SAU ou à leur arrivée dans le service d’affectation, 11 patients étaient toujours intubés à J7. Pour les 69 patients restants, la durée moyenne d’intubation était de 2,3 jours (médiane de 1 jour). Des complications tardives ont été retrouvées dans 19 % des cas : 12 pneumopathies et 1 pneumothorax. L’Induction Séquence Rapide (ISR) a été utilisée pour 56 % des intubations, en réalisant une pression laryngée dans 20 % des cas. Parmi les patients présentant des complications précoces, seuls 30 % avaient bénéficié de l’ISR avec pression laryngée. Ce chiffre est également de 30 % pour les patients ayant une complication tardive. Conclusion : Le nombre de complications précoces et tardives des intubations endotrachéales réalisées au SAU est superposable à celui des études pré-hospitalières. La réalisation plus systématique de l’ISR pourrait permettre de diminuer le pourcentage d’intubations réellement difficiles et le nombre de ces complications. 269 TEMPÉRATURE DES GAZ INSUFFLÉS PAR DIFFÉ- RENTS TYPES DE VENTILATEURS UTILISÉS EN MÉDECINE D’URGENCE : MESURE SUR BANC F. Templier, F. Dolveck, S. Goddet, M. Baer, M. Chauvin, D. Fletcher SAMU 92 — SMUR Garches, Hôpital Raymond Poincaré, Garches. Introduction : La température des gaz insufflés (TGI), paramètre important en ventilation mécanique, doit être proche de 32 °C. L’objec- tif de ce travail était de mesurer la TGI par différents ventilateurs utilisables en médecine d’urgence, de technologies et de générations différentes. Matériel et méthodes : 4 ventilateurs [Osiris (Taema) pneumatique 1ère génération ; Oxylog 3 000 (Dräger) pneumatique dernière généra- tion ; T-Bird (Bird) turbine 1 re génération ; Élisée (Saime) mini turbine dernière génération, en cours de commercialisation] fonctionnant sur ballon test avec filtre échangeur de chaleur et d’humidité (ECH) Iso- Gard (Gibeck) : FIO2 : 60 %, F : 20/min., VT : 800 ml, I/E : 1/2. Lon- gueur du circuit inspiratoire : 130 cm sauf Oxylog (140 cm). Mesure de la TGI par thermomètre au gallium (mini 26 °C-maxi 42 °C) au début et à la fin du circuit inspiratoire, à 30 - 60 - 120 et 180 min. 10 20 30 40 0 200 400 600 800 1000 Volume (ml) CO 2 Exp PCO 2 (mmHg) Vd aw Vt alv Vt PaCO 2 EtCO 2 q p I II III Z Y X 0 INTUBATION-VENTILATION 1S105

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(asthme, décompensation d’une insuffisance chronique, embolie pul-monaire, traumatisme, pneumopathie, n = 26), cardiaque (n = 5), mixte(cardiaque et pulmonaire, n = 1), toxique (médicamenteux et intoxica-tion au CO, n = 3) et métabolique (déshydratation, fièvre et malaise, n =4). Pour l’ensemble, le coefficient de corrélation est de 0,566 (p < 0,01).La stabilisation de la courbe avec un plateau a été obtenue dans 16 cas(âge moyen 53 ± 22 ans, 3 patients ayant un passé respiratoire), lecoefficient de corrélation étant de 0,67 (p < 0,01). Dans 19 cas, lacourbe était stabilisée sans plateau (âge moyen 60 ± 19 ans, 13 patientsayant un passé respiratoire) le coefficient de corrélation étant de 0,566(p < 0,01). Dans 4 cas, la courbe était ininterprétable (âge moyen78 ± 13 ans, 1 patient ayant un passé respiratoire) le coefficient decorrélation étant de 0,15 (non significatif). Enfin, sur les 17 patientsayant un passé respiratoire, le coefficient de corrélation est de 0,346(non significatif) alors qu’il est de 0,74 (p < 0,01) pour les 22 autres.Conclusion : Les résultats montrent une bonne corrélation entrel’ETCO2 et la PaCO2 et la faisabilité de cette technique aux SU.

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CAPNOGRAPHIE VOLUMÉTRIQUE EN SALLED’URGENCE : VALIDATION DE LA MÉTHODE

F. Verschuren (1), E. Heinonen (2), D. Clause (1),G. Liistro (1), F. Thys (1), F. Zech (1), J. Roeseler (1),M.S. Reynaert (1)

(1) Urgences, Cliniques Universitaires Saint-Luc,Bruxelles, (2) Datex-Ohmeda, Helsinki, Finlande.

Introduction : La Capnographie Volumétrique (CV) constitue l’expres-sion graphique du CO2 expiré en fonction du volume expiré (voirfigure). Cette technique permet la mesure non invasive des espace-morts alvéolaire (surface Y), anatomique (surface Z) et du volumecourant effectif (surface X). Une étude préliminaire a montré l’intérêtde la CV dans la suspicion clinique d’embolie pulmonaire en salled’urgence. Une étape de validation par comparaison avec une techniquede référence est nécessaire.

Matériel et méthode : Deux étapes se sont succédées : (A) validationde la surface X par comparaison de la concentration en CO2 sous cettesurface avec la concentration moyenne de CO2 mesurée dans un sac enNéoprène ; (B) validation de la surface Z par respiration au travers detubes de volumes connus augmentant l’espace mort anatomique dupatient.Résultats : Etape A : 73 patients ont été testés. L’agrément entre lasurface X et la technique de référence a été analysé par Bland-Altman :biais de 0,9 mmHg ; limite d’agrément entre – 2,5 mmHg et 4,4 mmHgpour des valeurs moyennes de 22,7 mmHg, soit 32 %.Etape B : 6 individus sains ont été testés, avant et après adjonction detubes de 55 et 110 cc. Les valeurs obtenues sont de 54 cc ± 14 cc et de116 cc ± 15 cc.Conclusion : Les valeurs de volume courant et d’espace mort obtenuespar CV offrent un niveau de précision satisfaisant, comparable à celuiobtenu par les outils commercialisés de mesure non-invasive du débitcardiaque.

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COMPLICATIONS PRÉCOCES ET TARDIVES DESINTUBATIONS ENDOTRACHÉALES PRATIQUÉESAUX URGENCESA.C. Bèche (1), I. Guéry-Kaliszczak (1), B. Ousmane (1),S. Liné (1), Y. Kaliszczak (2), J.M. Muller (1), F. Moritz (1)(1) SAU adultes, CHU Rouen, (2) Anesthésie, CH Inter-communal Elbeuf-Louviers-Val-de-Reuil.

Introduction : Ce travail a été réalisé afin de déterminer la fréquencedes complications précoces et tardives des intubations endotrachéalesréalisées aux urgences et de les confronter à la difficulté du geste initial.Méthodes : Etude prospective réalisée du 01/04/02 au 01/02/03, auService d’Accueil et d’Urgences (SAU) adulte, avec mise en place de 2fiches de recueil. Une fiche portait sur les difficultés prévisibles del’intubation (ventilation au masque difficile, obésité, score de Mallam-pati classe III ou IV, ouverture de bouche < 35 mm, distance thyro-mentonnière < 65 mm, présence d’une affection cervico-faciale), lesdifficultés d’intubation réelles (nombre de laryngoscopies > 2, nombred’intervenant > 1, score de Cormack-Lehane grade 3 ou 4, utilisation detechniques alternatives) et les complications précoces. L’autre ficheconcernait le nombre de jours d’intubations et les complications tardi-ves, soit survenant jusqu’à J7 post-intubation.Résultats : Sur 100 intubations réalisées au SAU sur la période d’étude(10 mois), des difficultés d’intubation étaient prévisibles pour 50 % despatients, cependant seules 24 % des intubations se sont révélées réelle-ment difficiles. Lorsque l’intubation était réellement difficile, elles’accompagnait de complications dans 50 % des cas. Des complicationsprécoces ont été retrouvées dans 20 % des cas : 6 inhalations, 9 intuba-tions oesophagiennes, 3 intubations sélectives, 1 ACR, dents casséesdans 1 cas. 20 patients sont décédés au SAU ou à leur arrivée dans leservice d’affectation, 11 patients étaient toujours intubés à J7. Pour les69 patients restants, la durée moyenne d’intubation était de 2,3 jours(médiane de 1 jour). Des complications tardives ont été retrouvées dans19 % des cas : 12 pneumopathies et 1 pneumothorax. L’InductionSéquence Rapide (ISR) a été utilisée pour 56 % des intubations, enréalisant une pression laryngée dans 20 % des cas. Parmi les patientsprésentant des complications précoces, seuls 30 % avaient bénéficié del’ISR avec pression laryngée. Ce chiffre est également de 30 % pour lespatients ayant une complication tardive.Conclusion : Le nombre de complications précoces et tardives desintubations endotrachéales réalisées au SAU est superposable à celuides études pré-hospitalières. La réalisation plus systématique de l’ISRpourrait permettre de diminuer le pourcentage d’intubations réellementdifficiles et le nombre de ces complications.

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TEMPÉRATURE DES GAZ INSUFFLÉS PAR DIFFÉ-RENTS TYPES DE VENTILATEURS UTILISÉS ENMÉDECINE D’URGENCE : MESURE SUR BANCF. Templier, F. Dolveck, S. Goddet, M. Baer, M. Chauvin,D. FletcherSAMU 92 — SMUR Garches, Hôpital Raymond Poincaré,Garches.

Introduction : La température des gaz insufflés (TGI), paramètreimportant en ventilation mécanique, doit être proche de 32 °C. L’objec-tif de ce travail était de mesurer la TGI par différents ventilateursutilisables en médecine d’urgence, de technologies et de générationsdifférentes.Matériel et méthodes : 4 ventilateurs [Osiris (Taema) pneumatique1ère génération ; Oxylog 3 000 (Dräger) pneumatique dernière généra-tion ; T-Bird (Bird) turbine 1re génération ; Élisée (Saime) mini turbinedernière génération, en cours de commercialisation] fonctionnant surballon test avec filtre échangeur de chaleur et d’humidité (ECH) Iso-Gard (Gibeck) : FIO2 : 60 %, F : 20/min., VT : 800 ml, I/E : 1/2. Lon-gueur du circuit inspiratoire : 130 cm sauf Oxylog (140 cm). Mesure dela TGI par thermomètre au gallium (mini 26 °C-maxi 42 °C) au début età la fin du circuit inspiratoire, à 30 - 60 - 120 et 180 min.

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