2015 Rapport d’activité - La France Agricole...2016/06/13  · des chefs d’entreprise agricole,...

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2015 Rapport d’activité

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SOMMAIRE

ÉDITO UN NOUVEAU PLAN STRATÉGIQUE ET UNE NOUVELLE ORGANISATION

L’année 2015 restera une année marquée par la difficulté pour la grande majorité des chefs d’exploitation toutes productions agricoles confondues. La chute des prix, la concurrence exacerbée

sur le plan mondial et européen, notamment sur les productions du lait, de la viande bovine, du porc et des grandes cultures, les difficultés de négociations commerciales avec les différents acteurs de l’aval, l’embargo russe, la mise en œuvre difficile de la PAC et de ses paiements retardés, induisent des situations de crise économique mais aussi morale.

Dans ce contexte particulièrement tendu, les chefs d’exploitation poursuivent néanmoins leur investissement dans la formation pour définir de nouvelles stratégies, améliorer leurs coûts de production, se former aux nouveaux modes de production, se professionnaliser sur les compétences de la gestion des ressources humaines dans le but d’assurer la pérennité de leurs exploitations.

VIVEA a financé plus de 2 millions d’heures/stagiaire en 2015 pour un montant de 49 millions euros. Nos contributeurs, les chefs d’entreprise agricole ont été plus nombreux à se former qu’en 2014 et ce malgré la baisse importante du nombre de formations Certiphyto. Avec la mise en place de notre nouvelle politique d’achat, ce sont les formations à haute valeur ajoutée et celles qui répondent à des cahiers des charges spécifiques qui ont connu le plus fort développement démontrant ainsi l’influence de nos orientations sur l’offre de formation. De nombreux projets ont été menés par les comités VIVEA et nous pouvons être fiers des travaux engagés qui sont reconnus et qui dynamisent nos partenaires, nos prescripteurs et les 1 700 organismes de formation avec lesquels VIVEA travaille.

Pour accompagner les agriculteurs dans les évolutions futures, le Conseil d’administration de VIVEA a voté à l’unanimité son cinquième plan stratégique triennal le 8 décembre 2015. Je remercie vivement les élus VIVEA des différents échelons, les organisations professionnelles, les entrepreneurs du territoire, les paysagistes et les instituts techniques qui ont contribué à son élaboration. Dans cette période de crise, la formation a plus que jamais un rôle à jouer pour accompagner les chefs d’entreprise agricole et leur donner les moyens de s’adapter et de maintenir leurs activités. Le plan stratégique sera notre nouvel outil pour répondre à leurs besoins et développer les formations, il sera bientôt décliné en région pour s’adapter aux spécificités territoriales. Dans la continuité du précédent, il confirme l’importance de la stratégie et du pilotage de l’entreprise tout en mettant l’accent sur la compétitivité, les modes de production innovants, l’efficacité et le bien-être au travail. Je vous invite à découvrir nos priorités stratégiques, nos publics et modalités de formation prioritaires pour les 3 prochaines années.

Parallèlement, dans le cadre de la réforme territoriale mise en place par l’État, VIVEA a mené en 2015 une réflexion pour adapter son organisation et son fonctionnement. La nouvelle structuration choisie repose sur le dynamisme de 650 élus réunis dans 13 comités régionaux, 5 comités DOM et 16 comités territoriaux. Nous serons attentifs à la réussite de cette transition et disponibles pour vous accompagner.

La formation est essentielle pour les hommes et les femmes, chefs d’entreprise dans un contexte, qui encore plus qu’hier, se réforme, va de plus en plus vite, fait appel aux nouvelles technologies, nécessite de nouvelles connaissances et de nouvelles décisions. Poursuivons ensemble l’accompagnement des chefs d’entreprise agricole.

Christiane LAMBERT, Présidente de VIVEA

DÉVELOPPERLA FORMATION

ACCOMPAGNER LES AGRICULTEURS VERS LA MULTIPERFORMANCEÉCONOMIQUE, SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE p.09. Focus Une formation sur-mesure p.12. Focus La gestion des risques p.14. Les temps forts de l’année 2015 p.15

ACCOMPAGNER LES AGRICULTEURS DANS LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ET L’ORGANISATION DU TRAVAIL p.17

ACCOMPAGNER LES CRÉATEURS D’ENTREPRISE ET LA TRANSMISSION p.19

ACCOMPAGNER LES FILIÈRES p.21. Focus Études p.25. Focus Innover en formation par le numérique p.26. Focus Les partenariats techniques p.27

LA STRATÉGIE AU SERVICE DES CHEFS D’ENTREPRISE 04p.

08p.

LES PARTENARIATS FINANCIERS p.29CHIFFRES CLÉS 2015 p.30

VIVEA EST CERTIFIÉ ISO 9001 p.05UNE POLITIQUE D’ACHAT AU SERVICE DE LA STRATÉGIE p.07

OPTIMISER ET SÉCURISER LES FINANCEMENTS 28 p.

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LA STRATÉGIE AU SERVICE

DES CHEFS D’ENTREPRISE

Béatrice Dingli,Directrice générale de VIVEA

5 délégations interrégionales

Les comités régionaux et territoriaux : une nouvelle organisation (au 15 juin 2016)

Nord-Pas-de-Calais-

Picardie

NormandieIle-de-France

Bourgogne-Franche-Comté

Centre-Val-de-Loire

Mayotte

Réunion

Guyane Martinique Guadeloupe

Mayotte

Réunion

Guyane Martinique Guadeloupe

Pays de la Loire

Bretagne

Alsace-Champagne-Ardenne-

Lorraine

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes Auvergne-Rhône-Alpes

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Corse

Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

Conseil d’administration au 1er juin 2016

ORGANISATIONS AGRICOLES À VOCATION GÉNÉRALE

FNSEAChristiane LAMBERT (présidente)

Marianne DUTOITPhilippe MOINARDJérôme COULONFabienne GORCE Coordination Rurale

Yvette LAINE Suppléant :

Lydie DENEUVILLE

Contrôleur général économique et financier :

Olivier WICKERS

Confédération PaysanneSimon CARRAZ

(membre du Bureau)

JABaptiste GATOUILLAT

David BRACHETYohan FRANÇOIS

Commissaire du Gouvernement : Michel LÉVÊQUE

APCAGérard RENOUARD

(1er vice-président)Gilbert GUIGNAND

Raymond VIAL

CNMCCARoger ANDRIEU (trésorier)

Jean-François FRUTTERO

Évelyne GUILHEM

ORGANISATIONS SYNDICALES AGRICOLES REPRÉSENTATIVES

Siège :• Direction générale• Direction administrative et financière• Direction ingénierie et formation

13 comités régionaux, 5 comités DOM et 16 comités territoriaux.

« VIVEA a accompagné ses contributrices et

contributeurs tout au long de l’année 2015 dans

le développement de leurs compétences pour leur

donner les moyens de prévoir, anticiper, pérenniser

leurs entreprises agricoles. Les satisfaire et

leur donner les moyens de piloter leurs projets

professionnels est un enjeu majeur pour VIVEA.

En 2015, VIVEA a :

■ élaboré son nouveau Plan stratégique triennal ;

■ obtenu la certification ISO 9001

pour mieux satisfaire ses contributeurs ;

■ orienté et développé l’offre de formation

en analysant toujours mieux les besoins

des chefs d’entreprise et en organisant

des ateliers sur l’agriculture et la formation

de demain. »

Sud

Nord-Ouest

Est

Sud-Est

Ouest

ORGANISATION

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VIVEA a obtenu la certification AFAQ ISO 9001 pour ses activités de « développement et adaptation des compétences des chefs d’entreprise agricole par le financement et l’ingénierie de leurs formations ». VIVEA s’engage ainsi dans une démarche d’amélioration continue.

NOS OBJECTIFS

■ satisfaire nos parties prenantes ;

■ optimiser et harmoniser notre fonctionnement ;

■ développer la notoriété et l’attractivité de VIVEA.

VIVEA EST CERTIFIÉ ISO 9001 depuis le 30 décembre 2015

Source : Les 3 enquêtes ont été réalisées en 2015

par le cabinet People Vox.

* 595 ont répondu

* 405 ont répondu

Les organismes de formation satisfaits de leur relation

de travail avec VIVEA

7,9410

L’accueil réservé en délégation

VIVEA

Contacts avec les conseillers

8,0610

sur la rapidité des réponses

apportées

6,4910

70%des organismes de formation lisent parfois,

fréquemment ou toujours nos supports de communication, nationaux et locaux

7,2510Le

s or

gani

smes

de

formation attribuent à VIVEA une note de

Facilité à trouver des réponses

sur vivea.fr

Des élus satisfaits de l’animation du comité,

de l’ambiance et des supports utilisés

7,7510

Des élus bien informés

par VIVEA

6,7910

7,2010

Les

élus

attribuent à VIVEA une note

de satisfaction globale de

sont satisfaits de l’offre de formation

financée par VIVEA

estiment que la ou les formations suivies ont contribué à acquérir de nouvelles compétences/connaissances.

déclarent avoir modifié leurs pratiques sur leurs exploitations après avoir suivi une formation

sont satisfaits de la qualité des réponses apportées par VIVEA

sont satisfaits de l’accueil réservé

par VIVEA

94%

93%

63%

76%

91%

7,2010

Note

de satisfaction globale

pour l’action et les services proposés p

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Enquête auprès de 1 000 bénéficiaires d’une formation financée par VIVEA en 2014

Enquêtemenée auprès de 1 000*élus VIVEA

Enquête menée auprès de 900* organismes de formation ayant réalisé au moins 3 formations en 2014

NOS RÉSULTATS Tout au long de l’année, VIVEA s’est engagé pour répondre au mieux à la satisfaction de ses contributeurs, les chefs d’entreprise agricole, mais aussi les élus et les organismes de formation en :

■ adaptant ses processus de travail ;

■ engageant ses équipes dans l’amélioration continue ;

■ menant des enquêtes de satisfaction auprès de 1 000 bénéficiaires de formation, 900 organismes de formation et 1 000 élus VIVEA.

CHIFFRES CLÉS 2015 ■ 29 046 demandes de financement reçues ■ 27 197 demandes de financement acceptées ■ 21 609 dossiers facturés

■ 29 000 appels téléphoniques reçus par les assistantes de délégation■ 600 appels téléphoniques de contributeurs reçus chaque mois

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DÉVELOPPER LA FORMATION

Sylvie Bourgeais, Directrice ingénierie

et formation de VIVEA

« Mener des actions pour augmenter l’accès

à la formation des chefs d’entreprise agricole,

hommes et femmes, et mieux répondre

à leurs besoins en compétences sont les objectifs

des actions de développement de la formation

pilotés par VIVEA.

Deux types d’actions sont principalement menés :

l’orientation et l’accompagnement de l’offre

de formation, mobilisation de partenaires

et prescripteurs de formation.

En 2015, compte tenu des enjeux du secteur

agricole et de la formation, nos efforts

ont principalement porté sur 4 axes :

le développement des compétences

sur l’agroécologie et la multiperformance,

l’accompagnement des chef-fes d’entreprise

agricole employeurs et des filières en difficulté,

mais aussi la digitalisation de la formation. »

UNE POLITIQUE D’ACHAT AU SERVICE DE LA STRATÉGIE

NOS OBJECTIFS :■ développer les formations « différenciées », à haute valeur ajoutée,

pour satisfaire les exigences des contributeurs de VIVEA et répondre à leurs attentes ;

■ développer des formations « sur mesure » en accompagnant les organismes de formation dans leur ingénierie de formation, répondre aux préoccupations, orientations professionnelles, exigences des métiers et pérenniser les entreprises des chefs d’entreprise agricole, en leur permettant de développer de nouvelles compétences.

VIVEA finance toutes les formations répondant à son appel d’offres mensuel et depuis le 1er janvier 2015, s’est doté d’une politique d’achat et de prise en charge sur l’ensemble du territoire afin de respecter une équité pour tous les contributeurs mais aussi afin d’inciter les organismes de formation à répondre à ses orientations.

Une vraie stratégie s’est mise en œuvre : détection et analyse des besoins sur le territoire par les élus VIVEA, rédaction de cahiers des charges par les conseillers et conseillères VIVEA, diffusion vers les organismes de formation, accompagnement de ces derniers en ingénierie de formation par les équipes techniques VIVEA, évaluation des dispositifs sur commande des élus VIVEA par des cabinets externes.

NOS RÉSULTATS :Les résultats sont bons en cette année 2015 et le développement de la formation est bien présent malgré le très net ralentissement du dispositif Certiphyto (– 47 %) :

■ 2 084 701 heures/stagiaire financées en 2015 contre 2 061 680 en 2014, soit + 1,1 %.

■ 21 622 actions de formation financées en 2015 contre 20 830 en 2014, soit + 3,8 %.

Béatrice Dingli, Directrice générale de VIVEA

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Découvrez des extraits de la journée sur notre chaîne

VIVEA formation sur

ACCOMPAGNER LES AGRICULTEURS VERS LA MULTIPERFORMANCE ÉCONOMIQUE, SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE

Pascal Massou, conseiller VIVEA

« Les organismes de formation se positionnent de plus en plus sur les cahiers des charges de VIVEA (6 sont actuellement en cours en Aquitaine).

Éric Guttierrez éleveur de brebis laitières, Nord-Gironde

« J’ai suivi la formation "Gestion éco-nomique et environnementale de mes sols avec la méthode Hérody". Enfin une formation adaptée à nos besoins ! En effet l’atout de cette formation est d’avoir mis en place un groupe de travail constitué d’agriculteurs ayant les mêmes besoins, situés sur une zone géographique proche et travaillant une structure de sol iden-tique. La formation est donc quasiment individualisée avec une dynamique de groupe jouant sur les expériences et connaissances de chacun.La méthode Hérody permet une approche adaptée et pragmatique de nos pratiques de travail du sol. Plusieurs chantiers sont actuellement en cours, mise en place de luzernière, amélioration de prairies naturelles, chacun fonctionne suivant ses priorités et chacun des travaux enrichit les connaissances du groupe.Pour moi, c’est exactement le type de for-mation moderne, adaptée à nos besoins et vérifiable instantanément. »

Dans son Plan stratégique triennal, VIVEA a mis l’accent sur des modes de production innovants qui permettent de produire plus et mieux. Cela nécessite pour les agricultrices et les agriculteurs des compétences pour mettre en œuvre des pratiques de production efficientes, préservant les ressources naturelles et limitant les émissions de gaz à effet de serre (GES). Plusieurs comités régionaux ont lancé des appels d’offres pour qu’une offre de formation puisse se développer sur les thèmes de la multiperformance et l’agroécologie.

AU PROGRAMMEChristiane Lambert, Présidente de VIVEA

Jean-François Soussana, Directeur scientifique environnement à l’INRA et membre du GIEC, Groupe International d’Experts sur le Climat

Table ronde consacrée à l’engagement de l’agriculture dans l’atténuation du réchauffement climatique et au rôle de la formation

Table ronde consacrée aux acteurs qui agissent pour la réduction du réchauffement et accompagnent les agriculteurs

AQUITAINE

Multiperformance : un accompagnement collectif des organismes de formation

En janvier 2014, les élus VIVEA ont invité les partenaires et organismes de formation à participer à une journée évènementielle sur la double performance. Dans le prolongement, le comité VIVEA Aquitaine a souhaité développer plus fortement et de façon ciblée, les actions de formation. Pour ce faire, il a lancé un cahier des charges au 4e trimestre 2014 et consacré une enveloppe financière significative à ce projet. Aujourd’hui, l’enjeu est de mieux articuler performance économique et prise en compte de l’écologie. En effet, les chefs d’entreprises ont besoin que les efforts engagés sur les aspects environnementaux s’accompagnent d’un accroissement de la valeur ajoutée dans les exploitations et que leurs impacts puissent être mesurés. Pascal Massou, conseiller VIVEA

Alors que la COP 21 se déroulait en France en 2015, VIVEA s’est saisi de la problématique du changement climatique en agriculture et des solutions formation en réunissant des experts, des agriculteurs et des acteurs majeurs de la profession, le 18 novembre à Paris.

Réduire de 75 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050 par rapport à 2010 est un défi considérable, pour la société française. Les agricultrices et les agriculteurs ont un rôle stratégique à

jouer mais n’ont pas tous conscience du réchauffement climatique, de ses effets et de la nécessité de s’adapter et d’agir pour réduire les émissions.

Christiane Lambert, Présidente de VIVEA : « Nous sommes conscients des enjeux et de l’urgence. Il nous reste à convaincre afin de continuer à modifier nos pratiques pour répondre aux défis de demain, former les agricultrices et les agriculteurs est un des moyens qui permettra d’y parvenir ».

VIVEA accompagne parla formation les agriculteurs

engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique

Un colloque VIVEA

Pour développer l’offre sur la thématique de la double performance qui est encore émergente et d’actualité, nous accom-pagnons la diffusion de ce cahier des charges. Les organismes de formation ont bénéficié d’un accompagnement dans le cadre de séquences collectives

de travail et de partages d’expériences. 35 formations ont été financées en 2015 en Aquitaine et 22 formations ont déjà été mises en place, mobilisant 166 agriculteur-trices. La dynamique est lancée. »

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DEMANDES DE

FINANCEMENT

INDIVIDUELLES(1)

184 604

HEURES/STAGIAIRE

FINANCÉES

2 946

PERSONNES

FORMÉES

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Laurence Guibert, Directrice de la FDCIVAM de Loire-Atlantique

« Nous développons un cycle de formation sur les systèmes pâturants. Nous accueillons de plus en plus de stagiaires éloignés de ces systèmes. Pour eux la marche à franchir est très importante. Les freins au changement sont davantage liés à leurs représentations de la multiperfor-mance qu’à la technique. Cette formation nous a permis de travailler sur la posture de formateur. Être capable de bien identifier les freins et les leviers afin d’accompagner le changement nécessite que nous nous questionnions, nous aussi, sur nos pratiques (animation, écoute active, etc.). VIVEA nous a apporté des moyens financiers et des ressources en ingénierie qui nous permettent de progresser pour mieux accompagner les stagiaires dans leurs projets. »

Éric Touzard, élu VIVEA du Morbihan

« La notion de multiperformance permet de se former par une approche plus globale, moins cloisonnée, en intégrant la dimension chef d’entreprise du métier d’agriculteur. Cela est particulièrement vrai en période de crise : il faut associer la technique aux trois piliers de la durabilité pour pouvoir passer les caps difficiles et bien vivre son métier. Avec plus de 1 500 personnes formées depuis 2015, les formations multiperformance rencontrent une vraie demande sur le terrain, amplifiée par le contexte de crise. Les organismes de formation ont bien perçu ces besoins, comme le prouvent leur implication et les offres riches et diversifiées proposées. C’est pourquoi il est toujours important pour les élus d’anticiper les besoins du terrain. »

BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE

Déjà 1 500 agriculteurs formés à la multiperformance !

En Bretagne, les comités VIVEA ont souhaité mettre en place des forma-tions permettant aux agriculteurs et agricultrices de garantir le maintien ou l’amélioration des performances économique, environnementale et sociale de leur ferme. Même si l’accent est mis sur la performance écono-mique, l’entrée est technique de type agro-écologique : à partir d’une évo-lution de pratiques, quels vont en être les impacts sur les trois performances et comment les mesurer ?

Les Pays de la Loire ont expérimenté avec les organismes de formation des actions visant la multiperformance. L’ingénierie de formation devait être innovante et axée sur l’accompagne-ment du changement. Les échanges d’expériences entre les formateurs, l’évaluation des formations ont permis de capitaliser des bonnes pratiques, valorisées dans l’appel à projet pour 2016. Sophie Coomans et Cécile Delin, conseillères VIVEA

Dominique Simon,

Buhl (68), Alsace, viticulteur

coopérateur installé depuis

2010

Je suis associé à ma sœur au sein de l’EARL du Trottberg qui emploie 2 à 3 saisonniers et une quinzaine de vendangeurs. L’exploitation d’une surface de 7,5 ha produit les 7 cépages alsaciens. Nous assurons également des travaux en prestation de service et je suis régulièrement amené à commercialiser nos vins.

Paysagiste de formation, j’ai rapidement orienté ma carrière profes-sionnelle vers les métiers de l’agriculture ; d’abord en aviculture et en production porcine, avant d’intégrer la production viticole.

Mes compétences et aptitudes acquises en formation initiale et au cours de mes diverses expériences professionnelles m’ont permis d’exercer convenablement mon métier au sein de l’entreprise familiale que j’ai rejoint comme chef d’exploitation associé.

La formation est importante dans mon activité. J’ai suivi un stage Certiphyto et plus récemment une action sur la taille Guyot Poussard. Néanmoins les approches techniques ne sont pas suffisantes. Pour gagner en autonomie, m’impliquer davantage avec les partenaires de l’entreprise et assurer plus efficacement mes fonctions au sein de l’ex-ploitation et à la coopérative, j’ai souhaité conforter mes compétences en gestion administrative de l’entreprise et en vinification. J’ai retenu la formation proposée par le CFPPA de Rouffach dans le cadre du BPREA, j’y consacre 2 à 3 jours par semaine.

D’abord, je ne pensais pas y suivre les modules de géologie et d’agrono-mie. Je les ai finalement sélectionnés en me disant qu’ils constitueraient de bons rappels. J’ai été surpris d’y trouver aussi une source d’inno-vation car, même si je ne vise pas de certification bio, cette option m’a amené à repenser une partie de mes pratiques raisonnées concernant la gestion des couverts pour favoriser la biodiversité et réaliser des économies d’eau.

J’ai aussi trouvé une application concrète et immédiate aux modules plus administratifs : lors de l’embauche de nos salariés, j’ai constaté que je pouvais gérer les contrats de travail et les calculs fiscaux ou sociaux de façon beaucoup plus autonome, sans avoir à solliciter systématiquement mon comptable.

L’an prochain la formation sera davantage consacrée aux questions de vinification. Une meilleure maîtrise de ces processus facilitera mes échanges avec les collègues de la cave et devrait améliorer ma relation avec mes clients car je serai plus à l’aise pour décrire nos modes de production.

Dominique, viticulteur, s’est formé à la stratégie et au pilotage d’entreprise

FOCUS UNE FORMATION SUR-MESURE

(1) VIVEA finance majoritairement des formations collectives mais peut aussi financer des formations individuelles.

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27 FORMATIONS

13 ORGANISMES

DE FORMATION

MOBILISÉS

226 PERSONNES

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Découvrez le Teaser

Découvrez le module

de sensibilisation

Sylvie Humblot, conseillère VIVEA

« Dans le cadre du cahier des charges, plus d’une trentaine de formations (de 2 à 4 jours) se sont réalisées depuis 2015. Certaines d’entre elles ont parfois une entrée agronomique focalisée sur le fonc-tionnement du sol et ses conséquences sur le développement des cultures, tandis que d’autres sont plus centrées sur la qualité de la pulvérisation. Souvent, rotation, choix des espèces et variétés et dates de semis sont des thématiques abordées au cours des formations qui permettent de réduire de manière pré-ventive la pression des bio-agresseurs et donc de limiter l’utilisation de produits phytosanitaires. L’aspect économique est toujours abordé. Lors des évaluations, les stagiaires plébiscitent les échanges de pratiques au sein du groupe en formation et les visites de terrain sur des parcelles d’essais ou chez des agriculteurs, ce qui leur permet d’en mesurer les effets. »

Laurent Boiteux, céréalier dans la Marne

« Je suis en semis direct depuis 6 ans, en bas volume et en réduction de dose. Dans la continuité de ce que je fais déjà, j’ai suivi la formation “Soigner les plantes par les plantes : théorie, résultats d’essais et plan d’action”. J’ai beaucoup appris

et la dernière journée décalée dans le temps (5 mois après les 2 premiers jours) m’a permis de tester au sein de l’exploi-tation et de revenir avec des questions. Nous avons aussi travaillé en sous-groupes sur des protocoles concrets. Depuis les 2 premiers jours d’octobre, j’ai planté des pieds de consoude afin de réaliser des extraits fermentés que je vais pouvoir tester sur des micro-parcelles.

Je testerai aussi les extraits fermentés d’ortie. Changer ses pratiques demande du temps et beaucoup d’observations mais cela me permet de reprendre en main mon métier et d’avancer petit à petit.Je souhaite encore diminuer la pression phyto sur mon exploitation, améliorer la vie biologique de mon sol, pour gagner en autonomie, protéger ma santé et celle des autres. »

FRANCHE-COMTÉOptimiser les facteurs de production,

mieux utiliser les produits phytosanitaires

Début 2015, les élus VIVEA de Franche-Comté ont souhaité développer une offre de formation permettant aux agriculteurs et agricultrices d’aller « plus loin » que les formations « Certiphyto ». Ils ont rédigé un cahier des charges afin d’impulser une nouvelle offre de formation orientée sur le changement des pratiques agronomiques et de traitement, pour gagner en autonomie, sécurité, et santé. Les formations qui répondent à ce dispositif doivent associer haute technicité, réflexion globale sur les systèmes de culture et analyse de l’impact économique des différentes évolutions de pratiques envisagées. Sylvie Humblot, conseillère VIVEA

Pour accompagner la mutation de l’agriculture, le réseau CERFRANCE s’est mobilisé sur la gestion globale des risques (éco-nomique, social, juridique, environnemental, production, dirigeant). Il n’est pas ici question de réduire la réflexion au risque économique par exemple, les risques sont variés, avec des intensités différentes, difficiles à appréhender.

Pour accélérer le transfert des méthodes et compétences vers les exploitants agricoles, le réseau CERFRANCE a développé des sessions pédagogiques en s’appuyant sur le dispositif de VIVEA. Les appréciations des stagiaires sont unanimes sur l’intérêt d’être formé : « Permet de mieux comprendre les risques et les assu-rances », « Amène une remise en question sur le fonctionnement de l’entreprise », « La diversité des entreprises et des situations permet d’échanger et d’avancer ».

Le mot « risque » peut faire peur aux chefs d’entreprises. Le but de la formation est au contraire d’entraîner une dynamique positive pour une meilleure résistance ou robustesse de l’entreprise. Au cours de la formation, les stagiaires sont souvent déstabilisés. Ils connaissent les risques mais ils ne mesurent pas toujours les impacts potentiels. La formation doit les amener à des actions opérationnelles de maîtrise des risques et d’opportunité.

Les chefs d’entreprises agricoles sont confrontés à des risques de plus en plus nombreux qui peuvent mettre en péril leurs exploitations : risques climatique, économique, sanitaire, en-vironnemental et risque pour la santé et la sécurité. Le Conseil d’administration de VIVEA a décidé de lancer un travail et de s’entourer de partenaires (APCA, CERFRANCE, Crédit Agricole, FMSE et Groupama) pour construire un dispositif de formation : « Sécuriser son exploitation en gérant les risques » et un outil de sensibilisation.

Cette formation courte s’adresse à celles et ceux qui souhaitent sécuriser leur exploitation, leur revenu et ainsi être plus sereins dans la conduite de leur entreprise. L’objectif est de former 30 000 personnes sur 4 ans. VIVEA a débloqué une enveloppe financière spécifique et les premières formations ont débuté à l’automne 2015.

FOCUSLA GESTION DES RISQUES

Sébastien Merat est spécialiste

de la gestion des risques

chez PERI-G et pilote l’action

de formation pour CERFRANCE.

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28 et 29 mai

VIVEA est aux Terrenales, le rendez-vous mondial de l’agriculture écologiquement intensive.

5 juin

La délégation VIVEA Ouest organise une journée sur la multiperformance des exploitations agricoles à Angers.

26 juin

La délégation VIVEA Sud-Est organise avec les partenaires d′Agrapole, un événement sur l’accompagnement de la transition agroécologique, à Lyon.

1 et 2 septembre

VIVEA est présent à la foire de Châlons-en-Champagne.

Du 21 février au 1er mars

VIVEA est présent au Salon de l’agriculture au sein de l’espace emploi formation, à Paris.

24 février

VIVEA et les techniciens RITA (Réseaux d’innovation et de transfert agricole) se réunissent à Paris dans le cadre de leur partenariat.

25 février

VIVEA organise un événement au Salon de l’agriculture pour faire le bilan des formations Certiphyto.

27 février

Christiane Lambert, Présidente de VIVEA et Philippe Mangin, Président de Coop de France signent un accord cadre pour la formation des exploitants agricoles.

2 avril

Le comité de pilotage VIVEA/Trame se réunit à Paris dans le cadre du partenariat.

28 avril

VIVEA organise un événement à Paris « La formation pour accompagner la multiperformance ».

9 et 10 septembre

VIVEA est présent à Innovagri Grand Sud-Ouest à Ondes.

Du 15 au 18 septembre

VIVEA est présent au SPACE, salon international des productions animales, à Rennes.

15 septembre

VIVEA organise une conférence de presse au SPACE : « Gérer les risques pour sécuriser son exploitation, ça s’apprend ! »

Du 7 au 9 octobre

VIVEA est présent au Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand Cournon.

Novembre

VIVEA diffuse des témoignages vidéo : « Agroécologie et multiperformance : des formations pour les agriculteurs en Pays de la Loire, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées ».

17 novembre

VIVEA organise un événement à Paris : « Digitalisation de la formation : pourquoi et comment repenser l’offre de formation ? ».

18 novembre

Christiane Lambert, Présidente de VIVEA et Bruno Lechevin, Président de l’ADEME signent un accord cadre pour accompagner et former les exploitants agricoles aux transitions écologiques et énergétiques.

18 novembre

VIVEA organise un colloque à Paris : « Agriculture, changement climatique et formation : des clés pour agir »

8 décembre

Le Conseil d’administration de VIVEA vote son cinquième Plan stratégique triennal.

30 décembre

VIVEA obtient la certification ISO 9001 pour son management de la qualité. Christiane Lambert et Gérard Napias Patricia Maussion Délégation Est

Jean-François Soussana

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LES TEMPS FORTS

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Voir les témoignages

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ACCOMPAGNER LES AGRICULTEURS DANSLA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ET L’ORGANISATION DU TRAVAIL

Céline Sourisseau, ingénieure formation à la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres

« J’ai animé plusieurs formations en GRH (“recruter, intégrer un salarié” et “prévenir et gérer les conflits”) et j’ai été vraiment étonnée par la capacité de réaction des stagiaires. Ils se sont appropriés les outils et en ont créé de nouveaux. Certains ont instauré une journée de formation sécurité avec l’appui de la MSA et ont mis des équipements à disposition de leurs salariés. L’enregistrement des heures de travail est systématisé. Des entretiens annuels ou des entretiens d’embauche ont été mis en place. Le plus important est qu’ils ont pris confiance en eux et sont rassurés dans leurs pratiques. Ils n’hésitent plus à solliciter la MSA, l’inspection du travail en cas d’inquiétude ou de doute. La plupart sont demandeurs de nouvelles formations et nous font étoffer notre offre de formation chaque année. »POITOU-

CHARENTES

Ressources humaines : des outils de communication

pour mobiliser les employeurs

4 500 exploitations agricoles emploient des salariés permanents en Poitou-Charentes. La question de l’emploi est souvent vécue comme une contrainte, le facteur humain est difficile à appréhender.Elle est pourtant un facteur de performance : mobiliser, administrer, développer sa main d’œuvre contribue au bon fonctionnement de l’entreprise. Les employeurs doivent se positionner en tant que manager.

Au moyen d’un cahier des charges lancé en avril 2015, VIVEA accompagne et fournit des outils aux organismes de formation pour qu’ils puissent proposer une offre de formation adaptée aux besoins de chacun. 15 actions de forma-tion pour 150 stagiaires ont été propo-sées mais la mobilisation du public reste difficile, c’est pourquoi des moyens ont été développés pour sensibiliser et convaincre à s’investir en formation. Véronique Montabrie, conseillère VIVEA

Francine Theret, Présidente du comité VIVEA Nord-Pas-de-Calais

« Le comité VIVEA est avant tout une cellule de veille dont l’objectif est de contribuer au maintien d’une agriculture régionale productive, performante et diversifiée. Face à une problématique identifiée, les élu-es décident d’actionner

Sophie Merlier, employeur de main d’œuvre dans une entreprise de travaux agricoles

« J’ai suivi une formation dont l’objectif était de mieux se connaître pour savoir adapter son comportement de manager. Quel est mon profil de personnalité ? Quelle posture ai-je tendance à adopter lors d’une situation de management ? Des exemples concrets, des mises en situation, des jeux de rôles nous ont permis de répondre à ces questions. Puis, forte de son expérience de coach, la formatrice nous a enseigné des techniques de management simples et efficaces, preuves à l’appui, par des sketches ! L’art de la communication et/ou du recadrage a été synthétisé par la méthode « DESC » (Description des faits, Émotions, Solutions, Confirmer et conclure). Chacun s’y est reconnu et retrouvé. Chaque participant (agriculteur, entrepreneur, horticulteur) a senti l’utilité de mettre en pratique ces méthodes. L’ambiance de ces deux journées fut constructive et joviale. »

NORD- PAS-DE-CALAIS

Employeurs de main d’œuvre : appréhender le volet social en formation

Constatant que la taille réduite de certaines exploitations induisait des charges salariales trop lourdes à supporter, obligeant parfois les chefs d’entreprise agricole à cesser certaines productions, le comité VIVEA a lancé dès 2013 un cahier des charges « Optimiser les ressources humaines et l’organisation du travail ». Afin de faciliter le recrutement des stagiaires deux entrées sont proposées : l’une sur l’organisation du travail et l’autre sur la GRH. Il est également possible de prolonger la formation d’une journée axée sur la santé et la sécurité. Aujourd’hui, VIVEA finance une douzaine de formations par an qui sont gratuites pour ses contributeurs. Une centaine d’exploitants se sont ainsi formés au cours de l’année 2015. Devant ce succès, les élu-es du comité ont choisi de prolonger la durée du dispositif d’une année. Lysiane Boudenne, conseillère VIVEA

Julien Geay, élu VIVEA pilote du projet

« Pour mobiliser, il nous fallait un argumentaire que nous avons construit sur la base de témoignages avec 6 organismes de formation, mobilisés pour conduire une évaluation des impacts de formations déjà réalisées. Un quizz “Quel type d’employeur je suis ?” vient le compléter. Ces nouveaux outils ont été présentés à des prescripteurs (MSA, AEF) et aux organismes de formation, au cours d’un séminaire régional. Un intervenant de l’OREF est venu nous exposer les caractéristiques de l’emploi et des employeurs de la région, ce qui nous a permis de sélectionner des publics cibles, vers lesquels nous avons déterminé des messages à faire passer, des supports et outils à utiliser. Voilà comment un plan de communication s’est construit en direct. Nos partenaires se sont engagés à nous communiquer les actions mises en œuvre, et VIVEA s’est engagé à assurer un suivi. »

ou pas, le levier formation. Ainsi, lorsque nous avons constaté une chute importante du nombre d’exploitations et une main d’œuvre familiale en grande partie remplacée par des salariés extérieurs, le comité a choisi d’ouvrir un cahier des charges lié à l’organisation du travail et à la GRH. Le volet social était en effet peu ou mal appréhendé dans les formations. L’objectif majeur était de sensibiliser nos

éleveurs, initiés ou pas, aux problématiques liées à la GRH, chez qui la question de l’abandon de certains ateliers se posait de plus en plus souvent à cause de ce manque de main d’œuvre. Des endiviers et des paysagistes ont également profité de ces formations gratuites. Depuis deux ans, environ 150 contributeur-trices se sont formés, ce qui prouve que nous avons répondu à un réel besoin. »

VIVEA, à travers son Plan stratégique triennal a souhaité que la formation contribue à l’amélioration des conditions de travail de ses contributeurs, les chefs d’entreprises agricoles, notamment par une optimisation de l’organisation de l’entreprise et par la qualité des relations humaines dans l’exercice du métier.

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ACCOMPAGNER LES CRÉATEURS D’ENTREPRISE ET LA TRANSMISSION Les personnes en démarche de création et de reprise d’entreprise, les chefs d’entreprise installés depuis moins de 5 ans et les futurs cédants sont des publics prioritaires pour VIVEA. En 2015, VIVEA a accompagné la formation de 8525 personnes en démarche de création ou de reprise d’une entreprise agricole,soit 7,6 % de plus qu’en 2014. Près de 310 000 heures/stagiaire ont été financées principalementdans les domaines du pilotage et de la gestiond’entreprise (55 % des heures/stagiaire)des relations humaines (9 %) et des techniques deproduction (16 %).

Marie-Paule Chauvet, présidente du comité VIVEA PACA

« Afin de mobiliser tous nos partenaires, nous avons organisé un événement en partenariat avec JA PACA en novembre 2015. Les échanges ont porté sur les conditions de réussite pour développer la formation de ce public, avec des témoignages de stagiaires et de formateurs. Ce fut très enrichissant et cela va permettre aux organismes de formation de revoir leurs habitudes pédagogiques, d’élargir leur panel de partenaires, de communiquer différemment et ceci avec un seul objectif : la sécurisation et la pérennisation d’entreprises viables et vivables, gage d’avenir pour l’agriculture de notre région. »

Pierre-Henry Callet, installé en 2011 dans la Vallée des Baux en agriculture bio

« J’ai un parcours un peu particulier : études supérieures de commerce, puis reprise de l’exploitation familiale, et introduction d’élevage (cheptel Limousins, élevage de taureaux de combat) et de vente directe. Je n’ai aucune formation agricole. La formation “négociation” m’a permis d’enrichir mes connaissances et de modifier mes pratiques. Même si j’avais acquis la théorie, je n’avais pas appris, par exemple que “en agriculture, la parole donnée est bien plus importante que le contrat de vente !”. J’ai apprécié que chaque agriculteur du groupe apporte sa façon de faire et que le formateur favorise l’écoute, complète avec des exemples concrets qu’on relie à notre quotidien et qu’on analyse. Le conseil répond précisément à un problème ciblé alors que la formation est complète, aborde le problème dans sa globalité, et permet de trouver ses propres réponses, c’est très important. »

PROVENCE-ALPES-

CÔTE D’AZUR

Insérer la formation dans l’accompagnement

des personnes récemment installées

En PACA, il existe peu de formations conçues spécifiquement pour les personnes récemment installées. Or, une étude conduite pour VIVEA souligne leur difficulté à mobiliser les connaissances acquises en formation initiale et un déficit de compétences clés. Depuis 2013, le comité VIVEA a lancé un cahier des charges intitulé « Consolider son projet d’entreprise dans les 5 premières années après installation en PACA ». Il vise à analyser

les opportunités de son territoire, endosser sa fonction d’entrepreneur (définir ses objectifs, raisonner ses choix, orienter son entreprise), organiser efficacement son travail, gérer ses relations commerciales fournisseurs et/ou clients, et maîtriser la gestion administrative. L’enjeu est d’articuler les formations avec les dispositifs d’accompagnement existants. Sandrine Page, conseillère VIVEA

Julien Roumieux, élu du comité VIVEA du Lot

« Il est important de mettre en lien des cédants et d’éventuels repreneurs. Une entreprise est compliquée à transmettre, mais aussi à reprendre, c’est tout l’enjeu du cahier des charges proposé par VIVEA, il aborde tous les aspects techniques, fiscaux, juridiques et sociaux. Je pense simplement qu’aujourd’hui l’efficacité économique de nos structures est étroitement liée à la capacité à se former sur bons nombres de critères précis de nos systèmes d’exploitation. Pour que l’agriculture grandisse, il faut que les jeunes "poussent". Être agriculteur aujourd’hui, c’est vivre de son métier et en être fier, c’est aussi donner la chance au consommateur de pouvoir continuer à manger français demain. »

Maïté Gerber, formatrice ADDEAR 12

« Les futurs cédants doivent se former, anticiper leur départ en acquérant les compétences nécessaires à une bonne transmission vers un hors cadre familial. En partenariat avec les élus d’un territoire, nous avons mis en place 6 jours de formation pour anticiper sa transmission. Ce cycle a été suivi par une douzaine de cédants potentiels et a été mis en place grâce au cahier des charges VIVEA. En effet, le coût de certains intervenants et l’important travail d’organisation induisent un budget global important. Mais les résultats sont là ! Les stagiaires ont bénéficié d’apports d’experts agricoles. Ils disposent ainsi de compétences pointues, ils veulent réussir leur challenge qui est de transmettre leur exploitation. »

MIDI-PYRÉNÉESAccompagner le renouvellement des générations par la formation

Pour les élus VIVEA de Midi-Pyrénées, développer une dynamique d’installation est primordial pour accompagner le maximum de jeunes repreneurs (de la famille et hors cadre familial). L’accompagnement des installations hors cadre familial passe aussi par une plus forte adhésion des cédants pour qu’ils soient plus nombreux à transmettre leur outil de production à un jeune et qu’ainsi un maximum d’entreprises perdure. Le cahier des charges « Installation-transmission »

lancé par le comité a pour objectif d’accompagner les jeunes et les cédants pour que les reprises soient plus nombreuses et réussies. Les jeunes peuvent être accompagnés de l’émergence de leurs projets jusqu’à 3 à 5 ans après l’installation. Les futurs cédants peuvent trouver les appuis nécessaires pour pérenniser leur outil de travail. 13 actions ont été conduites fin 2015, la dynamique est enclenchée. Jean-Claude Issaly, conseiller VIVEA

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Les projets de développement

de la formation en lien avec les filières en 2015

Daniel Piégay, producteur de lait dans les Monts du Lyonnais

« J’ai participé à une formation de 4 jours pour raisonner l’orientation de mon exploi-tation. Au départ je me suis demandé : “Faut-il ou non que je me lance dans l’élevage des génisses pour assurer mon renouvellement ?” C’est une question complexe à résoudre, car elle impacte de nombreux éléments du fonctionnement de l’exploitation. Je travaille avec des conseillers qui viennent sur l’exploita-tion ; mais quand je vais en formation, je m’arrête vraiment pour apprendre et réfléchir, avec d’autres éleveurs qui se posent aussi des questions sur leur situa-tion. Le cas des autres et leurs regards m’apportent beaucoup pour analyser ma situation globalement. Ce sont les échanges entre professionnels, enrichis des éclairages du conseiller, qui per-mettent d’avancer. J’ai appris à travailler sur des tableaux de bord pour calculer les incidences de mes changements de façons de produire notre lait. La force de ces temps de formation, avec leurs règles d’écoute et de respect, c’est aussi de pouvoir se livrer, déposer ses ressentis sur le présent ou l’avenir, se sentir moins seul, se réassurer : une étape indispen-sable pour avancer dans son projet. »RHÔNE-ALPES

La filière laitière se mobilise pour une nouvelle dynamique !

En Rhône-Alpes, les acteurs de la filière Bovin Lait et le Conseil régional ont signé un Contrat Régional d’Objectifs de Filière (CROF) pour 4 ans, qui permet notamment d’accompagner les éleveurs dans l’après-quota et leurs choix stratégiques. Une carte de services novateurs propose ainsi aux éleveurs des prestations individuelles de conseil à des tarifs préférentiels, dans des domaines tels que la stratégie, l’organisation du travail, la technique ou la qualité du lait. Les élu-es du comité VIVEA ont invité les responsables de la filière et les conseillers techniques et d’entreprise à articuler leurs prestations de conseil avec de la formation, notamment dans les domaines de la stratégie et de l’organisation. Ainsi, les éleveurs développent des compétences de chef d’entreprise, leur permettant de piloter le changement sur leur exploitation et de valoriser le travail réalisé avec les conseillers lors des prestations individuelles. Guitty Pichard, conseillère VIVEA

Pascale Schaerer, Rhône-Alp’ Élevage et coordinatrice du CROF bovins lait

« L’accompagnement individuel proposé dans le cadre du CROF est indispensable pour personnaliser le conseil et tenir compte

des spécificités de la situation de l’éleveur. Les préconisations des conseiller-ères sont souvent source de questionnement et impliquent des changements pour les éleveurs, qui peuvent avoir besoin de compétences pour les mettre en œuvre et avoir

quelques résistances bien légitimes à ces changements. C’est là qu’un accompagnement formation est pertinent : les échanges d’expériences entre pairs, articulés à des éclairages d’experts, permettent d’accompagner le changement. »

Analyser ses coûts

de production et renforcer

la compétitivité économique

de son exploitation

Sécuriser son exploitation

en anticipant et gérant

les crises et en redéfinissant

sa stratégie

Renforcer l’autonomie

protéique et alimentaire

de son troupeau

Performance technique

et stratégie

de renouvellement

de troupeau

Qualité du lait

et valorisation

Conduite sanitaire

et antibiorésistance

FILIÈRE ÉQUINE

FILIÈRE PORCINE

PRODUCTEURS DE LAIT

ÉLEVEURS

DE BOVINS VIANDE

VITICULTURE

PRODUCTEURS DE FRUITS

ET DE CANNE À SUCRE

GRANDES CULTURES

Renforcer

la compétitivité

économique

de son exploitation Renforcer

l’efficacité économique

de son exploitation

Adopter

une stratégie

commerciale

Raisonner la stra

tégie

de son exploitation

Développer la perfo

rmance

environnementale

et des techniques

alternatives et innovantes

Développer

la multiperformance

et de nouveaux

parcours techniques

ACCOMPAGNER LES FILIÈRESEn 2015, de nombreux comités VIVEA régionaux se sont mobilisés pour accompagner les éleveurs. Par exemple autour des coûts de production et de la compétitivité en Pays de la Loire et en Corse. L’Auvergne, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes ont impulsé des formations pour permettre aux éleveurs laitiers de redéfinir leur stratégie dans le contexte de fin des quotas.

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Gérald Lambert, élu du comité VIVEA Champagne-Ardenne, référent du projet « grandes cultures »

« Il y a un an, nous avons réuni des professionnels de la filière grandes cultures et de la formation, pour réfléchir ensemble à l’accompagnement à apporter aux céréaliers de la région. En effet, le contexte évolue rapidement et il faut être en capacité de prendre du recul sur son exploitation si l’on veut continuer à faire partie du paysage dans les années à venir. La formation est un outil qui nous permet de faire ce pas de côté. Il nous paraissait donc essentiel d’impulser une dynamique régionale afin qu’une nouvelle offre de formation se mette en place. C’est ce que nous avons fait en publiant le cahier des charges Multi-performance en grandes cultures et en incitant les parte-naires à se pencher sur la question. »

Barthélémy Chenaux, coordinateur et animateur du CIVAM de l’Oasis

« Le CIVAM de l’Oasis s’est intéressé au cahier des charges de VIVEA car il s’intègre pleinement en complémentarité de l’accompagnement déjà proposé au GIEE constitué en 2015 et regroupant 20 exploitations. Aujourd’hui, les agriculteurs

champardennais ont besoin d’outils et de méthodes leur permettant de mieux appréhender la complexité de leur métier et de prendre du recul sur leur quotidien et leurs pratiques. Ils ont donc un besoin accru en formation sur les principes de l’approche globale de l’exploitation, les pratiques innovantes et économes en intrants ainsi que la gestion finan-cière pour une plus grande autonomie

décisionnelle. De plus, les prestations rattachables permettent de s’assurer de l’appropriation par chacun des stagiaires du contenu des formations. Il s’agit en effet d’une démarche visant à renforcer les compétences et les connaissances des agriculteurs et agricultrices, fil rouge au sein du CIVAM de l’Oasis et très apprécié des personnes en démarche de changement de pratiques. »

CHAMPAGNE- ARDENNE

Des actions de formation innovantes pour les céréaliers

En Champagne-Ardenne, près de 4 750 exploitations cultivent des céréales et les chefs d’exploitation doivent aujourd’hui faire face au défi de maintenir une activité agricole viable et vivable dans un contexte économique instable. Pour les accompagner dans l’évolution de leurs pratiques et susciter une réflexion plus approfondie sur leur stratégie globale d’exploitation, les élus du comité VIVEA ont décidé de mettre en place un cahier des charges visant à développer des actions de formation innovantes. Dans un premier volet, les formations doivent permettre aux céréaliers de mettre en œuvre différentes alternatives techniques et de mesurer les impacts économiques sur l’exploitation, ainsi que leur cohérence vis-à-vis de la stratégie globale de l’exploitant. Dans un second temps, les formations attendues doivent permettre aux agriculteurs et agricultrices d’acquérir des compétences pour repenser leur stratégie globale : de la gestion de leur projet professionnel au raisonnement de leurs investissements, en passant par l’analyse des coûts de production. À ce jour, une dizaine de formations ont été réalisées dans ce cadre et la mobilisation continue ! Marie Laumonier, conseillère VIVEA

Alain Dambreville Président du comité VIVEA de la Réunion

« Faute d’hiver à la Réunion, nous ne connaissons aucune rupture de cycle d’insecte ou de maladie. Les producteurs réunionnais doivent progresser technique-ment dans les méthodes alternatives de protection des cultures, mais également, mieux connaitre les choix variétaux en répondant aux attentes du marché, en restant économiquement viable. Depuis 4 ans nous avons œuvré pour la mise en place d’un institut technique agricole qui travaille sur ces problématiques en fruits et légumes. Il est indispensable que ces techniques soient rapidement transférées aux agriculteurs, grâce à un partenariat entre les organismes de formation et les instituts techniques et les centres de recherche. C’est l’objet du cahier des charges lancé par le comité qui met l’accent à la fois sur l’innovation, l’exper-tise et le volet technico-économique. »

ÎLE DE LA RÉUNION

Des formations techniques innovantes et respectueuses de l’environnement

en maraîchage et en production fruitière

La filière fruits et légumes de l’Île de la Réunion s’est bien développée ces dernières années mais les agriculteurs manquent de maîtrise technique alors qu’ils doivent respecter l’environnement. Le comité VIVEA a lancé un cahier des charges dont l’objectif est de développer des actions innovantes pour faire face à ces deux enjeux tout en maîtrisant les éléments économiques. Les élus ont souhaité que ces actions soient en lien avec le Réseau d’Innovation et de Transfert Agricole (RITA) fruits et légumes des DOM. Ainsi, afin de vulgariser les dernières évolutions techniques et économiques une partie des interventions doit être réalisée par des experts issus d’instituts techniques et de recherche (CTIFL, ARMEFLHOR…). Une douzaine d’actions pour 80 stagiaires a déjà été mise en place et le cahier des charges est maintenu en 2016. Jérôme Carrie, conseiller VIVEA

Pascal Grondin, maraîcher et arboriculteur à Salazie

« Devant la recrudescence des maladies du sol, l’Association des intérêts des agriculteurs de Salazie dont je suis le président a sollicité la Chambre d’agriculture pour mettre en place une formation

“Irrigation des semis et des greffes pour réussir les nouvelles techniques de multiplication, de greffage des végétaux”. Les interventions dans la formation chez un pépiniériste et un agriculteur sous abri ont permis de rendre la formation

concrète, de s’enrichir de connaissances et de maîtriser les dernières techniques. Cette formation est à préconiser aux agriculteurs impliqués dans la filière fruits et légumes et je la conseille aux adhérents de mon association. »

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(1) Une formation mixte digitale

est un parcours pédagogique

qui utilise des modalités de formation variées :

présentielles, distancielles et tutorées.

FOCUSINNOVER EN FORMATION PAR LE NUMÉRIQUE

FOCUS ÉTUDES

24 organismes de formation pionniers se sont lancés dans l’aventure de l’innovation en répondant au cahier des charges VIVEA. L’objectif est d’intégrer du digital dans les formations en visant la mise en autonomie des stagiaires, le transfert des apprentissages ou la prise en compte des besoins et du contexte de formation des stagiaires.

La formation à l’heure du digital : VIVEA, acteur actif et anticipateurVIVEA a engagé en 2015 une action expérimentale d’envergure pour impulser

et accompagner les organismes de formation afin de faire bouger leurs pratiques et qu’ils soient en capacité d’offrir une offre de formation mixte digitale(1) répondant aux attentes de nos contributeurs. La diffusion des bonnes pratiques et conditions de réussite pour structurer une offre de formation mixte digitale a été programmée en 2016.

Anne Jégouic, pilote du projet VIVEA

L’accompagnement des organismes de formationL’intégration de séquences digitalisées dans les dispositifs de formation nécessite

une réingénierie globale de la formation ainsi qu’une maîtrise des outils technologiques. Pour accompagner le changement de pratique, VIVEA a proposé aux organismes de formation un accompagnement collectif : 5 temps collectifs à distance sous forme de web conférences pour apporter des repères et un accompagnement individuel sur l’élaboration du projet de formation via 4 cabinets d’experts en ingénierie pédagogique et en digital.

Michel Corbin, conseiller Alsace VIVEA

Analyse des besoins en compétences des viticulteurs de BourgogneEn mars 2015, VIVEA et la Chambre d’agriculture de Bourgogne ont commandé

une étude à AgroSup Dijon sur les besoins en compétences des viticulteurs. Celle-ci a permis de définir une typologie et il a été possible d’identifier, par type de viticulteurs, les besoins de formation, et de formuler des recommandations et pistes d’actions pour améliorer l’offre de formation proposée. Dans un second temps, VIVEA a lancé, en partenariat avec le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) une étude sur les besoins en formation et information technique des viticulteurs bourguignons, celle-ci s’est poursuivie en 2016.

Delphine Cuvillier, conseillère VIVEA

Pourquoi Trame s’est lancé dans l’expérimentation ? Trame s’est lancé dans cette expérimentation pour diversifier ses modalités

pédagogiques. Le digital devait permettre de toucher les agriculteurs “connectés” mais aussi des agriculteurs très mobiles et parfois peu disponibles. Par l’alternance de séquences à distance (via des séances de mobile learning) et d’accès à des ressources sur le réseau social www.pardessuslahaie.net et d’une séquence en présentiel, le challenge de l’expérimentation a été d’accompagner les stagiaires à gagner en autonomie dans leurs apprentissages. Muriel Astier,

responsable de formation, Trame

38 PROJETS

DE FORMATION

EXPÉRIMENTAUX

402 882 €

ENGAGÉS

EN FORMATION

PAR VIVEA

141 500 € ENGAGÉS

EN ACCOMPAGNEMENT

INDIVIDUEL DES ORGANISMES

DE FORMATION PAR VIVEA

Michel Corbin

Analyser les besoins en formation des contributeurs de VIVEA, évaluer l’impact des formations sur les évolutions de pratiques des bénéficiaires, accompagner les professionnels et les organismes de formation pour une meilleure efficacité des dispositifs de formation et favoriser l’innovation ; tels sont les objectifs des études à VIVEA.

Sylvie Bourgeais, Directrice ingénierie et formation

• Accompagnement des organismes de formation (Pays de la Loire)

• Enquête sur les formations (Pays de la Loire)

• Évaluation des formations (Rhône-Alpes)

• en compétences des nouveaux installés (Bretagne)

• en compétences des éleveurs (Pays de la Loire)

• en formation et information des viticulteurs (Bourgogne)

• en compétences des viticulteurs (Bourgogne)

• Enquête de satisfaction des bénéficiaires de formation

• Conception d’un module de sensibilisation sur la gestion des risques

• Accompagnement des organismes de formation sur les formations mixtes digitales

• Appui à la certification des organismes de formation

• Bilan du dispositif Certiphyto

MULTIPERFORMANCE ÉTUDE DES BESOINS… ÉTUDES NATIONALES

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OPTIMISER, SÉCURISER LES

FINANCEMENTSPatrick Le Guen, Directeur administratif

et financier de VIVEA

« VIVEA a consolidé sa structure financière

tout en développant son activité

et ce malgré la quasi disparition

des cofinancements en 2015. »

LES PARTENARIATS TECHNIQUES

VIVEA noue chaque année des partenariats avec des organismes prescripteurs de formation afin de favoriser le développement de formations innovantes et permettre la formation d’un nombre toujours plus important d’agricultrices et agriculteurs. Ces partenariats sont officialisés par des accords-cadres dont les objectifs sont clairement définis et se concrétisent par des plans d’action annuels, engageant ainsi les parties.

Sophie Van Sevenant, Responsable des partenariats VIVEA

Des partenariats nationaux et régionauxVIVEA veille annuellement à la réalisation des plans d’action définis au sein de son accord cadre avec la MSA, avec la FNCUMA, avec l’UNEP et avec TRAME.

Un partenariat spécifique avec les Réseaux d’Innovation et de Transfert Agricole (RITA) contribue dans les DOM depuis 2014, à l’émergence et au transfert par la formation de nouvelles pratiques plus respectueuses de l’environnement.

En février 2015, VIVEA et Coop de France ont renouvelé leur accord-cadre signé en 2010. Philippe Mangin, Président de Coop de France : « A Coop de France la formation est une priorité. Il y a un effort à faire pour relever les défis qui nous sont lancés : la gestion des risques, l’agroécologie… Nous avons considéré qu’il fallait mobiliser tout notre réseau aux côtés de VIVEA pour que nos administrateurs et nos adhérents soient mieux armés et mieux formés. » Le nouveau président de Coop de France, Michel Prugue, poursuit le travail engagé avec VIVEA.

En novembre 2015, VIVEA a signé un accord-cadre national avec l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Sa finalité est de contribuer à l’accompagnement des transitions écologique et énergétique auprès du monde agricole.

FOCUS

Sophie Van Sevenant

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Hommes Femmes Total

Nombre de contributeur-trices 426 721 172 746 599 467

Nombre de bénéficiaires de formation 74 915 23 941 98 856

Taux d'accès à la formation 17,6% 13,9% 16,5%

Nombre de stagiaires (Contributeur participant à un stage. Un même bénéficiaire peut donc être comptabilisé plusieurs fois comme stagiaire)

109 088 37 678 146 766

Nombre d’heures/stagiaire financées 2 084 701 heures Montant financé total 49 M€

Montant de la collecte 58 M€

Cotisation VIVEA plancher 65 €

Cotisation VIVEA moyenne 95 €

Cotisation VIVEA plafond 334 €

Nombre d’heures/stagiaire cofinancées 252 000 heures Cofinancements

français 1 269 622 €

Dont cofinancements

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LES PARTENARIATSFINANCIERSLa programmation des fonds européens 2014/2020 marque pour VIVEA la fin des cofinancements FSE et une programmation FEADER retardée. Ainsi, seuls les cofinancements nationaux ont pu être conventionnés : FranceAgriMer, Conseil régional et ADEC pour un montant de1 389 544 euros.

Avec la décentralisation, les régions ont désormais la responsabilité de gérer le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural. Ils définissent la stratégie de mise en œuvre du FEADER via 27 Plans de Développement Rural Régionaux (PDRR) validés par la Commission européenne.

Les équipes techniques de VIVEA ont été associées sur les territoires, aux travaux des Conseils régionaux sur l’écriture de la mesure « formation professionnelle » (1.1) du FEADER 2014-2020.

La Direction générale a rencontré l’As-sociation des Régions de France et la DG AGRI à Bruxelles fin 2014 afin de faire reconnaitre VIVEA en tant que bé-néficiaire de cette mesure. L’hypothèse retenue reconnaît les FAF et OPCA comme bénéficiaires du FEADER en tant que prestataires de formation, au même titre que les organismes de formation. Les premiers appels d’offres ont été lancés par les conseils régionaux Auvergne et Pays de la Loire en décembre 2015 et VIVEA s’est posi-tionné à hauteur de 261 740 €.

Une nouvelle programmation des fonds européens

pour la période 2014/2020

Les conventionsEn 2015, année de transition pour le lancement de la nouvelle program-mation, VIVEA a signé 7 conventions et a renouvelé sa convention nationale avec FranceAgriMer sur le dispositif « Certiphyto ».

■ Conseils régionaux : 4 conventions

■ Maître Exploitant : 1 convention nationale

■ ADEC : 2 conventions régionales

■ FranceAgriMer : 1 convention nationale

Sophie Van Sevenant et Patrick le Guen

LES FINANCEMENTS VIVEA

CHIFFRES CLÉS 2015

Page 17: 2015 Rapport d’activité - La France Agricole...2016/06/13  · des chefs d’entreprise agricole, en leur permettant de développer de nouvelles compétences. VIVEA finance toutes

NORD-OUEST

516, rue Saint-Fuscien 80000 Amiens Tél. : 03 22 33 35 60 Fax : 03 22 33 35 61 [email protected]

EST

12 rue Franche-Comté Valparc

Espace Valentin Est 25480 École-Valentin

Tél. : 03 81 47 47 41 Fax : 03 81 47 47 42

[email protected]

SIÈGE SOCIAL81, boulevard Berthier 75017 Paris Tél. : 01 56 33 29 00 Fax : 01 56 33 29 19 [email protected]

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OUEST

9, rue André Brouard 49100 Angers Tél. : 02 41 21 11 34 Fax : 02 41 21 11 35 [email protected]

SUD-EST

Agrapôle 23, rue Jean Baldassini

69364 Lyon cedex 07 Tél. : 04 37 65 14 05 Fax : 04 37 65 14 06

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SUD

Immeuble Innopolis Bât. B 414, rue de la Découverte 31670 Labège Tél. : 05 61 00 31 90 Fax : 05 61 00 31 91 [email protected]

Vos contacts …

DOM

Sur le plan administratif, la Martinique et la Guadeloupe sont gérées par la délégation Sud-Est, la Guyane par la délégation Ouest, l’Île de la Réunion et Mayotte par la délégation Sud.

Guadeloupe Jardi Village Lot 10 97122 Baie-Mahault Tél. : 05 90 60 15 11

Martinique Immeuble « La Chapelle » Rue Case Nègre Place d’Armes 97232 Le Lamentin Tél. : 05 96 60 98 01