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2014 RAPPORT D’ACTIVITÉ DES SERVICES DE L’ÉTAT DANS L’ALLIER

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2014

RAPPORT D’ACTIVITÉ

DES SERVICES DE L’ÉTAT

DANS L’ALLIER

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La présentation du rapport d’activité des services de l’État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l’occasion d’un échange à la fois nécessaire au regard de la vie démocratique et utile à une mise en œuvre efficace des politiques publiques. Ce dialogue permet à l’État de présenter son action dans l’Allier et à la collectivité de faire valoir les préoccupations des territoires, favorisant ainsi l’expression de synergies au service du département.

Le rapport met en exergue les grandes priorités qui ont guidé l’action de l’État tout au long de l’année écoulée.

Le soutien à l’économie et à l’emploi demeure la première priorité. Dans une conjoncture difficile, il appartient à l’État, avec les collectivités territoriales et les partenaires économiques et sociaux, de préserver l’emploi et d’accompagner les entreprises. La plateforme d’anticipation des mutations économiques, installée en 2013, a permis de créer une dynamique en mobilisant un grand nombre de partenaires. Par ailleurs, un important dispositif d’accompagnement territorial a été mis en place dans le cadre de la dissolution du détachement air 277 de Varennes-sur-Allier, qui prendra effet dans les prochains mois. Les services de l’État se sont également impliqués dans l’aménagement du territoire et la valorisation du patrimoine, ainsi que dans la préparation du nouveau contrat de plan État-Région 2015-2020 et des contrats inter-régionaux Massif Central et bassin de la Loire.

De par ses fonctions régaliennes, l’État a la responsabilité de la sécurité et de la protection de nos concitoyens. A ce titre, il a mis en œuvre des actions de prévention et de répression afin de lutter à la fois contre la délinquance et la radicalisation, ainsi que contre l’insécurité routière, en veillant à mieux prévenir et gérer les risques.

L’État s’est impliqué pour maintenir une cohésion sociale forte en mobilisant les différents dispositifs existants. La loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine a posé les principes de la réforme de la politique de la ville, qui s’est traduite par une nouvelle géographie des quartiers prioritaires, entrée en vigueur le 1er janvier 2015, cadre de la définition d’une nouvelle contractualisation avec les collectivités au bénéfice de ces territoires.

Les services de l’État ont poursuivi leur mission de garant de la vie démocratique de notre République. Ainsi, la réforme importante des élections municipales et communautaires a pu être mise en œuvre en mars 2014, grâce à la mobilisation de tous, agents de l’État et des collectivités.

Enfin, il importe de faciliter les relations entre l’État, les collectivités et les usagers. A titre d’illustration, la communication de la préfecture est devenue plus interactive, puisqu’elle est désormais présente sur Twitter, tout en continuant à publier des articles sur son site Internet et à diffuser sa lettre électronique.

A l’occasion de la présentation de ce rapport, je tiens à remercier les agents de l’État qui contribuent, par leur action et leur investissement au quotidien, à assurer à tous les citoyens un service public de qualité.

J’ai donc le plaisir de vous remettre ce rapport d’activité pour l’année 2014. Je souhaite qu’il contribue à vous éclairer sur les priorités d’action que l’État a choisi de mettre au service de l’Allier et de ses habitants. Et je m’engage, avec l’ensemble des services, à maintenir une dynamique forte d’action et de présence publique dans le département.

LE MOT DU PRÉFET

Arnaud COCHET

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La création de places en accueil de jour et de logements spécifiques pour les femmes soumises à

violences

L’agriculture

SOMMAIRE

1. SOUTENIR L’ÉCONOMIE, L’EMPLOI ET L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Le soutien aux entreprises

La mobilisation pour l’emploi

Les infrastructures routières

L’urbanisme

L’appui au développement territorial

Le patrimoine naturel et l’environnement

Le patrimoine historique et culturel

2. ASSURER LA SÉCURITE ET LA PROTECTION DES POPULATIONS

La sécurité routière

La lutte contre la radicalisation

La sécurité publique

La sécurité civile

La sécurité sanitaire et alimentaire

L’accueil des consommateurs

Les enquêtes sur les secteurs sensibles

Les inspections d’un organisme tutélaire et de mandataires individuels judiciaires

Les contrôles des « vacances adaptées organisées »

3. MOBILISER LES DISPOSITIFS POUR FAVORISER LA COHÉSION SOCIALE

A / LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET L’EMPLOI ………………………………………..p.1

B / LA MODERNISATION DES INFRASTRUCTURES ……………………………………...…….p.6

C / LA VALORISATION DU DYNAMISME DE L’ALLIER RURAL …………………………..……p.8

D / LA PRÉSERVATION ET LA VALORISATION DU PATRIMOINE ………….………………...p.11

A / LA SÉCURITÉ………………………………………………………………………………………p.17

B / LA PROTECTION …………………………………………………………………..……………..p.24

La politique de la ville : nouveaux périmètres des quartiers et élaboration des contrats de ville

L’agenda d’accessibilité programmée

A / LA SOLIDARITÉ ET LA COHESION SOCIALE ………………………..…..………….……...p.26

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L’appel à projets pour les centres d’accueil de demandeurs d’asile

La finalisation des dossiers de l’agence nationale pour la rénovation urbaine

Le plan de rénovation énergétique de l’habitat

SOMMAIRE

Le schéma départemental d’accueil des gens du voyage

C / ACTIONS DE LA DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES FINANCES PUBLIQUES AU

SERVICE DES COLLECTIVITÉS LOCALES ………………………………………..……….…..p.34

4. FACILITER LES RELATIONS AVEC LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

Le conseil et contrôle de légalité des actes issus du renouvellement général des conseils municipaux de

mars 2014

Le développement d’ACTES réglementaire

B / INTERCOMMUNALITÉ, DOTATIONS DE L’ÉTAT, CONSEIL ET CONTRÔLE BUDGÉTAIRE p.30

L’intercommunalité

Les finances locales

Le développement du numérique

L’information et la formation des collectivités locales

5. ACCOMPAGNER LA VIE CITOYENNE

A / LES RELATIONS AVEC LES CITOYENS ..…………………………………………….….….....…p.36

Les élections municipales et la modification du mode de scrutin

La communication de la préfecture de l’Allier

Qualipref

La rénovation du hall d'accueil de la préfecture

La DDFiP et le développement du numérique au service des particuliers

Le parcours des élèves en 2014

Les politiques prioritaires mises en œuvre dans le département

Les effectifs à la rentrée scolaire 2014-2015

La réforme des rythmes scolaires

B / L’ACCES AU LOGEMENT ET A L’HÉBERGEMENT ……………..………………………...…....p.27

A / CONSEIL ET CONTRÔLE DE LÉGALITÉ………………...……………………………..….…...…p.30

B / L’ÉDUCATION ………………………………………………………………………….….…..………p.39

La préparation du plan départemental d’action pour le logement et l’hébergement des personnes

défavorisées

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Le soutien aux entreprises

La plateforme d’anticipation des mutations

économiques de l’Allier

Prévue par le pacte national pour la croissance, la

compétitivité et l’emploi, son objectif était de créer une

véritable dynamique en faveur de l’emploi et des très

petites et moyennes entreprises de l’Allier, afin de

pouvoir répondre à leurs besoins en ressources

humaines. Sur 18 mois d’existence, la plateforme a

mobilisé une quarantaine de partenaires œuvrant dans

le domaine économique.

Grâce à des crédits spécifiques État d’un montant de

200 000 €, 18 actions collectives ont été cofinancées

pour un montant total de près de 700 000 €. Par ailleurs,

8 conventions ont été signées. Une centaine de

bénéficiaires a participé individuellement à l’une des

actions proposées et plusieurs centaines de salariés,

chefs d’entreprises, créateurs ou repreneurs, ont

bénéficié d’actions collectives d’information et

d’accompagnement. Un partenariat remarquable s’est

instauré et la dynamique mise en place sera maintenue.

L’accompagnement des entreprises grâce au

dispositif de l’activité partielle

L’ouverture d’un service dématérialisé a permis de

franchir une nouvelle étape de simplification pour les

entreprises contraintes de réduire leur activité face à des

circonstances conjoncturelles, voire exceptionnelles.

Ainsi, 88 entreprises ont bénéficié d’une prise en charge

financière après avoir obtenu l’autorisation de réduire le

temps de travail de leurs salariés. En contrepartie, les

chefs d’entreprises se sont engagés au maintien dans

l’emploi de leurs personnels et à des efforts de formation

des salariés impactés par la réduction du temps de

travail.

Sur le dernier trimestre de l’année 2014, le recours au

dispositif a fortement augmenté pour le secteur du

bâtiment et des travaux publics et ce, quelle que soit la

taille des entreprises. Le secteur du commerce souffre

également de la conjoncture économique défavorable.

Le suivi et l’accompagnement des entreprises en

difficultés par le Commissaire au redressement

productif

Afin de renforcer la réactivité de l’État pour accompagner

les entreprises pouvant rencontrer des difficultés, une

force de veille stratégique et de négociation a été mise

en place au plus près des territoires, capable d’identifier

les entreprises fragiles ou en danger, de faire émerger

un projet industriel solide associant l’ensemble des

partenaires commerciaux et financiers de l’entreprise si

nécessaire, et de discuter avec les créanciers et

investisseurs potentiels pour leur permettre de retrouver

une situation viable pérennisant l’activité et préservant

l’emploi.

Le comité opérationnel de suivi des entreprises en

difficultés, auquel participent le Commissaire au

redressement productif ainsi que le Responsable de

l’unité territoriale Allier de la direction régionale des

entreprises, de la concurrence, de la consommation, du

travail et de l’emploi (DIRECCTE) Auvergne, le Directeur

de la Banque de France, le Directeur départemental

des finances publiques et les sous-préfets

d’arrondissement, se réunit mensuellement sous

l’autorité du préfet. Il a pour mission d’assurer un suivi

précis des situations des entreprises en difficulté du

département et de permettre de trouver des solutions

pertinentes : médiation bancaire, mise en relation de

différents partenaires, aide à la recherche de

repreneurs, information permanente des ministères

concernés.

Sur l’ensemble de l’année 2014, 97 entreprises

représentant 3 320 emplois, ont fait l’objet d’un suivi de

proximité et d’un appui spécifique en vue d’un traitement

global et pérenne de leurs difficultés, selon 3 axes

principaux : diagnostic (réorientation, médiation,

expertise et conseil, financement d’audit…), plan de

redressement (expertise et conseil, traitement global),

plan de financement (médiation, représentation des

créanciers).

Fin 2014, sur ces 97 entreprises :

46 entreprises soit 1 241 emplois ont vu leur situation

s’améliorer et ont pu être sorties du dispositif ;

42 entreprises (1 950 salariés) étaient toujours

suivies

la disparition de 9 entreprises (117 salariés) n’a pas

pu être évitée.

;

1. SOUTENIR L’ÉCONOMIE, L’EMPLOI ET L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

A / LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET L’EMPLOI

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La revitalisation des bassins d’emploi

Sur le bassin d’emploi de Moulins

JPM (Groupe ASSA-ABLOY)

La mise en œuvre de la convention de revitalisation

signée entre l’entreprise JPM et l’État le 10 mai 2013

s’est poursuivie. Cette convention comprend

notamment des actions en vue de la reconversion du

site (14 000 €), un appui au développement des

entreprises locales (230 000 €) et des aides à la

création d’emplois (245 000 €). Au 31 décembre 2014,

145 000 € de subventions ont été accordés à

24 entreprises pour la création de 68 emplois. 17 100 €

ont été versés pour la création de 3 entreprises.

Par ailleurs, 12 entreprises ont pu bénéficier d’une

analyse stratégique de développement.

BONNA SABLA

La restructuration de l’entreprise BONNA SABLA avait

amené celle-ci à envisager, en 2011, de fermer son site

de Diou. Afin de permettre une éventuelle reprise du

site dans les meilleures conditions possibles,

l’entreprise avait décidé de maintenir partiellement une

activité jusqu’au 31 décembre 2013. 14 emplois sur

31 étaient maintenus. Une convention de revitalisation

avait été signée le 17 juin 2011 pour compenser la

suppression de 17 emplois. Toutefois, compte tenu de

l’absence de repreneur, l’entreprise a dû fermer son site

définitivement en fin d’année 2013, avec à la clé une

nouvelle convention de revitalisation concernant les 14

emplois restants, pour un montant total de 56 843 €, à

signer en mars 2015.

Sur le bassin d’emploi de Vichy

CANDIA

Suite à la mise en œuvre de son projet de

restructuration, CANDIA a fermé le site de St-Yorre en

décembre 2013 et 102 emplois ont été supprimés.

L’entreprise CANDIA a été soumise à une obligation

nationale de revitalisation pour compenser l’impact de la

fermeture de ses sites.

Cette convention a été déclinée au niveau

départemental en lui imposant de mettre à disposition

du territoire, une enveloppe de 583 500 €.

Cette convention comprend des aides à l’emploi et aux

actions structurantes (243 500 €), un accompagnement

de projets par le fonds Sémaphores Entreprises

(165 000 €), ainsi que des actions de réindustrialisation

du site de St-Yorre (175 000 €).

Au 31 décembre 2014, 85 000 € ont été versés à

5 entreprises pour la création de 14 emplois. 4 projets

structurants ont reçu une aide de 83 500 €. Par ailleurs,

3 projets ont été accompagnés par le fonds

Sémaphores Entreprises. S’agissant de la reprise du

site, des négociations ont été menées avec une

entreprise étrangère, RENOVA, en vue d’une

installation courant 2015.

La médiation du crédit

18 dossiers ont été déposés en 2014, représentant

332 salariés et 4 655 K€ d’en-cours avec les banques

ou les assureurs crédit. 6 dossiers ont été jugés

inéligibles.

Sur les 12 dossiers traités, 5 dossiers ont pu être

clôturés avec succès, soit 218 salariés et 2 800 K€ de

crédits maintenus et/ou débloqués ; 3 dossiers n’ont

pas obtenu de suite favorable et 4 dossiers ont fait

l’objet d’un transfert vers le Tribunal de commerce.

Le maintien de l’action pour les femmes

créatrices d’entreprises

En 2014, la délégation départementale aux droits

des femmes a poursuivi dans les 3 bassins de

l’Allier, l’organisation des matinées d’échanges entre

femmes créatrices d’entreprises, auto-entrepreneures

ou désireuses de le devenir afin de permettre le partage

de leurs expériences, notamment sur la problématique

de l’articulation des temps de vie.

Depuis la création du dispositif, 208 entreprises (8 439

salariés) ont été suivies :

120 entreprises (5 332 salariés) ont vu leur situation

s’améliorer ;

46 entreprises (1 157 salariés) n’ont pas pu être

sauvées ;

42 entreprises (1950 salariés) sont toujours suivies.

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Le détachement air 277 de Varennes-sur-Allier

La dissolution du détachement air 277 de Varennes-sur-

Allier prévue fin août 2015 a été annoncée par le

premier ministre le 1er

octobre 2013. Compte tenu de

l’impact de cette décision sur le territoire, un dispositif

d’accompagnement territorial doit être mis en œuvre.

Il comprend notamment la mise en place d’un contrat de

redynamisation de site défense (CRSD). Le préfet de

l’Allier a été chargé d’assurer la mise en œuvre de ce

dispositif, et notamment la préparation et le suivi de ce

contrat. Cette démarche associe étroitement les services

de l’État, les élus, les collectivités territoriales et les

acteurs économiques du département.

La 1ère

étape de ce dispositif a consisté à faire réaliser

une étude évaluant l’impact de cette fermeture, par

l’INSEE. Par ailleurs, un travail de diagnostic territorial et

de détermination d’orientations stratégiques a été

effectué par un cabinet de consultants. Ces diagnostics

ont été pris en charge financièrement par l’État. Ce

travail doit permettre d’aboutir à la réalisation du CRSD

et à l’adoption d’une feuille de route opérationnelle que

l’État sera chargé de mettre en œuvre, en étroit

partenariat avec les porteurs de projet (collectivités

locales, chambres consulaires, entrepreneurs…).

Par ailleurs, sans attendre la conclusion du contrat de

redynamisation, une enveloppe de 500 000 € issue du

fonds pour les restructurations de la Défense (FRED) a

été d’ores et déjà débloquée pour permettre de financer,

le plus rapidement possible, les 1ères mesures visant à

recréer de l’emploi dans les secteurs de Varennes-

Forterre, Lapalisse et du St-Pourcinois. Au 31 décembre

2014, 370 400 € ont été accordés par le comité

d’engagement à 6 entreprises pour la création de

67 emplois.

L’État a mis à disposition des entreprises de droit privé,

sous-traitantes de la Défense, un cabinet-conseil afin de

faire établir des diagnostics-employabilité à destination

de leurs personnels employés sur la base militaire.

26 salariés ont pu bénéficier ainsi d’un bilan

personnalisé de leurs compétences. Cette 1ère

étape

d’accompagnement a permis de formaliser des projets

professionnels de reconversion et des besoins de

formation, bien en amont de la fermeture prochaine de la

base militaire.

La DDFiP et le soutien économique

La mobilisation des services de la direction

départementale des finances publiques (DDFiP) en

faveur de l’action économique porte tant sur le suivi

des entreprises en difficultés que sur la réactivité et

la célérité de traitement des demandes diverses de

restitutions favorables à la trésorerie des entreprises.

Dans un contexte économique toujours délicat, la

commission des chefs de services financiers (CCSF) est

restée fortement mobilisée au service des entreprises,

pour les aider à faire face aux difficultés générées par la

crise et ainsi sauvegarder les emplois dans le

département. En 2014, le secrétariat de la CCSF a reçu

29 nouveaux dossiers et 19 plans ont été accordés.

Les plans en cours ont une durée moyenne de 14 mois

et concernent 499 emplois directs. Fin 2014, la somme

des dettes initiales des plans en cours d’exécution

s’élevait à 1 854 K€.

Par ailleurs, au cours de l’année 2014, 2 200 entreprises

du département se sont vues restituer ou ont pu imputer

sur leur impôt sur les bénéfices, 15 M€ au titre du crédit

d’impôt compétitivité emploi (CICE), le délai moyen de

traitement des demandes des créances de CICE

s’élevant à 15,5 jours. Dans le même temps, une

centaine d’entreprises du département ont bénéficié du

préfinancement du CICE pour un montant de près de

6 M€ d’impôts. Enfin, sur l’exercice, les remboursements

de crédit de TVA ont représenté 102 M€, et 91% de ces

crédits ont été remboursés dans le délai de 30 jours.

La mobilisation de la DDFiP pour l’information et la

formation des entreprises

Comme chaque année, les agents des services des

impôts des entreprises de la DDFiP ont participé aux

différentes sessions de formation des créateurs

d'entreprises organisées par les chambres de commerce

et d'industrie et la chambre de métiers et de l'artisanat

de l'Allier. Ils sont présents au forum des entreprises et

participent à un atelier dans lequel ils interviennent sur

les régimes d'exonération des entreprises.

Par ailleurs, depuis octobre 2013, la DDFiP a déployé,

dans les services des impôts des entreprises (SIE) de

Montluçon, Cusset et Moulins, un service d’accueil

et d’accompagnement à la télédéclaration et au

télépaiement des impôts des professionnels (taxe sur la

valeur ajoutée, cotisation foncière des entreprises,

cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises...), qui

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accompagne notamment les petites entreprises dans le

cadre de la dématérialisation totale des déclarations et

des paiements de leurs impôts qui sera totalement

achevée en mai 2015.

La révision des valeurs locatives des locaux

professionnels est une réforme qui vise à mettre en

place un nouveau système d'évaluation des locaux

professionnels basé sur les valeurs de marché des

loyers, en tenant compte des différents secteurs

tarifaires du département. Ces travaux se déroulent

au sein de plusieurs commissions. 2 commissions

départementales ont été créées à cet effet.

La commission départementale des valeurs locatives

des locaux professionnels a mené ses travaux à

compter du 20 novembre 2014 et jusqu’au 5 mars 2015.

Elle a arrêté un projet départemental transmis aux

commissions communales des impôts directs ou aux

commissions intercommunales des impôts directs. Les

avis modificatifs rendus nécessitent la saisine en appel

de la commission départementale des impôts directs

locaux, qui se réunira au cours du 1er

semestre 2015

pour arrêter définitivement la valeur locative des locaux

professionnels.

La réforme est prévue pour entrer en vigueur en 2016.

Puis, à compter de 2017, les loyers seront actualisés

à partir des loyers reportés sur les déclarations

annuelles de résultat des entreprises locataires.

Ces loyers déclarés serviront à mettre à jour les tarifs

départementaux.

La lutte contre le travail illégal

Le comité départemental anti-fraude (CODAF) a pour

mission de définir les procédures et actions prioritaires à

mettre en place pour améliorer la coordination de la lutte

contre les fraudes portant atteinte aux finances

publiques et contre le travail illégal.

En 2014, le CODAF a mis en œuvre 79 opérations de

contrôle. Après une baisse d’activité significative en

2013 (- 45 % par rapport à 2012), le nombre d’actions a

fortement augmenté en 2014 (+ 114 %). Il est supérieur

de 20 % à celui constaté en 2012, qui constituait l’année

de référence depuis la création du CODAF.

Cette hausse concerne principalement le Parquet de

Cusset (+ 171 %) avec 36 actions supplémentaires

et celui de Moulins (+ 142 %) avec 10 actions

supplémentaires.

En 2013, l’augmentation importante du nombre de

personnes contrôlées (460) s’expliquait par les

contrôles des chantiers de construction des centrales

photovoltaïques.

En 2014, le nombre global de personnes contrôlées est

au niveau de 2012, soit 307. Les principaux secteurs

concernés sont les hôtels-cafés-restaurants (30 %), le

bâtiment et les travaux publics (16 %) et l’agriculture

(13 %). Malgré une forte croissance de l’activité du

CODAF en 2014, le nombre de procès-verbaux établis

reste stable par rapport à 2013 : 25 (+ 1). Les

principales infractions relevées concernent le travail

dissimulé (42 %), les fraudes sociales (22 %), la sécurité

et l’hygiène (14 %).

En 2014, comme en 2013, le montant de la fraude peut

être estimé à 1 M€.

La lutte contre la fraude fiscale

Au cours de l'année 2014, la brigade de contrôle et de

recherche de la DDFiP a participé aux côtés des autres

services de l'État à une vingtaine d'opérations, dans

le cadre des différents comités opérationnels de lutte

contre la fraude (COLAF) du département.

Sur les 15 000 entreprises que compte le département

de l’Allier (source CEEA de l’Allier), les services de la

DDFiP ont réalisé une centaine de vérifications de

comptabilités d'entreprises ou de revenus de personnes

physiques. 90 % des contrôles se sont conclus par des

rappels d’impôts, représentant pour le département près

de 3 500 000 € de droits et 1 200 000 € de pénalités.

Dans le prolongement de ces contrôles, la DDFiP a

transmis 2 propositions de plaintes pour fraude fiscale à

la commission des infractions fiscales et un signalement

de suspicion de fraude fiscale.

En outre, la Cour d'Appel de Riom a prononcé une peine

définitive de 9 mois d'emprisonnement avec sursis et

6 000 € d'amendes avec sursis, assortie de la solidarité

pour le paiement des impôts dissimulés à l'encontre du

chef d'entreprise.

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La mobilisation pour l’emploi

L’évolution de la situation de l’emploi

Au 31 décembre 2014, le département comptabilisait

18 281 demandeurs d'emploi de catégorie A (personnes

sans emploi immédiatement disponibles), soit une

augmentation de 6,6 % sur un an (contre + 4,2 %

l’année précédente). Toutes les catégories sont

concernées : les seniors (+ 10,5 %), les demandeurs

d’emploi de longue durée (+ 9,7 %), les bénéficiaires de

l'obligation d'emploi, même si la progression des jeunes

se contient (+ 1,9 %).

En Auvergne, le nombre de demandeurs d'emploi de

catégorie A s’établissait à 63 149 fin décembre 2014,

soit une augmentation de 5,6 % sur un an (contre 4,4 %

l’année précédente).

Le préfet, les sous-préfets et l’unité territoriale Allier de

la DIRECCTE ont mobilisé l’ensemble des acteurs du

service public de l’emploi afin d’optimiser l’utilisation des

outils en faveur du retour à l’emploi.

Les mesures de soutien à l’emploi des personnes

exclues du marché du travail

Le recours aux contrats aidés

En 2014, 1 423 contrats d’accompagnement dans

l’emploi (CAE), dont 235 cofinancés par le Conseil

général, ont été prescrits dans le secteur non marchand

(soit 96,4 % de l’objectif pour une enveloppe financière

de 4 712 351 € en crédits de paiement) et 414 contrats

initiative emploi (CIE) dont 45 cofinancés dans le secteur

marchand (soit un objectif atteint à 102 % pour une

enveloppe financière en crédits de paiement de

816 993 €). Dans le cadre de la convention annuelle

d’objectifs et de moyens (CAOM), la participation du

Conseil général au titre du cofinancement s’est élevée à

1 285 867 € (soit 19,6 % pour les CUI-CAE et 13,9 %

pour les CUI-CIE).

L’insertion par l’activité économique

La réforme du financement par l’État du secteur de

l’insertion par l’activité économique (IAE) s'est traduite

notamment par la généralisation d’une aide au poste à

chaque type de structure, qui s’est mise en place en

cours d’année en veillant au maintien du nombre de

personnes accueillies dans les structures d’insertion et à

la mobilisation de leurs financeurs afin de garantir leur

équilibre financier. Un volet spécifique IAE est identifié

dans la CAOM.

Parallèlement, la DIRECCTE Allier se mobilise fortement

sur le second volet de la réforme, avec notamment le

Conseil général et Pôle Emploi, afin :

d'assurer la coordination des différents acteurs pour

un meilleur suivi du parcours des personnes, depuis leur

entrée dans la structure d’insertion par l’activité

économique jusqu'à leur retour à l’emploi ;

de favoriser le développement équilibré de projets

d’insertion de qualité.

Au cours de cette année de transition, l’État a

conventionné 27 structures (34 actions) pour un

financement État d’un montant de 2 428 000 €,

concernant les parcours d’insertion professionnelle de

plus de 4 280 salariés en insertion (soit 643 équivalents

temps plein).

Le soutien à l’emploi des jeunes favorisé par :

les emplois d’avenir

En 2014, 349 contrats ont été signés dans l’Allier :

20,4 % dans le secteur marchand et 79,6 % dans le non

marchand. 78 % concernaient des jeunes de niveau IV

non validé ou infra, ce qui s’explique par la proportion

importante de territoires relevant des zones de

revitalisation rurale, pour lesquelles des emplois d’avenir

peuvent être conclus au bénéfice de jeunes plus

diplômés essentiellement de niveau baccalauréat validé.

10,6 % des contrats ont été conclus avec des jeunes

issus de zone urbaine sensible. Les recrutements sont à

19 % des contrats de travail à durée indéterminée et

58 % des contrats à durée déterminée de 36 mois.

Chaque contrat comporte un engagement formation dont

la réalisation est variable suivant les secteurs et

possibilités de financement des organismes paritaires

collecteurs agréés (OPCA) concernés.

le contrat de génération

Au 31 décembre 2014, 165 contrats de génération

ont été enregistrés en Allier, ce qui représente

165 recrutements de jeunes associés à l’embauche ou

au maintien d’autant de salariés seniors, soit

330 salariés concernés. 27 plans d’actions couvrant

3 290 salariés ont été déposés auprès de la DIRECCTE.

Depuis le 1er

novembre 2012, dans l’Allier,

791 contrats ont été signés pour un montant

financier au 31 décembre 2014 de 4 196 862 € en

crédits de paiement.

Page 11: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

L’année 2014 a été marquée par :

la mise en service de la nouvelle section à 2 × 2 voies

de la RN.7 entre St-Prix et le département de la Loire ;

la finalisation des procédures environnementales sur

l'opération de Villeneuve-sur-Allier ;

la mise en œuvre de la décision ministérielle

d'accélération de la mise à 2 × 2 voies de la RCEA par

mise en concession, avec notamment la rédaction du

dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité

publique du projet.

Le montant total des dépenses réalisées en 2014 dans

le cadre des chantiers routiers s’élève à 16,5 M€.

Les chantiers les plus importants ont concerné :

sur la RN.7, les travaux de terrassement et

d’assainissement de la déviation de Varennes-sur-Allier ;

les travaux de mise à 2 × 2 voies de la RCEA entre

Bresnay et Chemilly : les terrassements ont été réalisés,

mais le chantier a été arrêté en milieu d’année pour des

raisons techniques.

RN.7

Déviation de Varennes-sur-Allier

Le projet de déviation de Varennes-sur-Allier situé à

l’ouest de l’agglomération traverse un espace sensible

du fait de la proximité de la rivière Allier.

Les travaux de terrassement et d’assainissement

engagés au printemps 2013 se sont poursuivis jusqu’à

l’été 2014. Le chantier a été arrêté jusqu’en novembre

afin de définir les modalités techniques et financières

d’enlèvement d’une décharge située sur l’emprise du

chantier. Les travaux de tri des déchets et de traitement

ont été engagés en décembre 2014 et se poursuivront

jusqu’au printemps 2015.

Parallèlement, un plan d’actions a été élaboré par le

Conservatoire des espaces naturels de l’Allier qui assure

la gestion des espaces liés aux mesures de protection

environnementales sur plus de 50 hectares.

Les infrastructures routières

la Garantie Jeunes

Dans le cadre de l'expérimentation pour laquelle la

candidature de l'Allier a été retenue, au 31 décembre

2014, 444 jeunes (54 % hommes et 46 % femmes)

avaient intégré le dispositif, principalement orientés par

les missions locales, mais avec une forte mobilisation

des partenaires du secteur social et de l’insertion dans le

repérage.

Cette mesure s’adresse à un public éloigné de l’emploi,

peu ou pas diplômé, caractérisé par un manque d'estime

de soi, peu ou pas d’expérience professionnelle, une

absence d’entourage positif dans une dynamique de

recherche d'emploi, sans hébergement ou logé par des

tiers, avec des problèmes de santé avérés ou supposés,

sans repères pour certains, cumulant les difficultés

souvent croisées.

Au cours de l’année 2014, 82 % des jeunes (contre

67,6 % au niveau national) ont démarré un parcours

professionnel : mise en situation professionnelle (337),

emploi saisonnier, contrat à durée indéterminée (32),

contrats en alternance (23), formation qualifiante, etc...

Les sorties des premières cohortes à l’issue du parcours

de 12 mois montrent un taux de sorties positives de

50 %.

l’offre de service des missions locales

En contact avec 8 365 jeunes (dont 4 891 ont bénéficié

d’un accompagnement et 2 919 en 1er

accueil) elles

exercent, sous le pilotage de la DIRECCTE, un rôle

d’ensemblier des politiques publiques à destination des

jeunes, de coordination, d’animation et de mise en

synergie des dispositifs, comme le contrat d'insertion

dans la vie sociale (776 jeunes), et celui de lutte contre

le décrochage scolaire dans le cadre de l'accord national

interprofessionnel du 7 avril 2011 (107 jeunes suivis en

2014 et 106 en 2013).

B / LA MODERNISATION DES INFRASTRUCTURES

6

Page 12: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Aménagement entre St-Prix et la limite du département

de la Loire

La mise en service de près de 10 km à 2 x 2 voies est

intervenue le 19 mars 2014.

Déviation de Villeneuve-sur-Allier

La déviation de Villeneuve-sur-Allier contourne

l'agglomération par l'est sur une longueur de 7 km.

L'année 2014 a été consacrée à la finalisation d’une

convention avec l’Office national des forêts (ONF), afin

de répondre aux observations du Conseil national de la

protection de la nature qui avait émis un avis

défavorable à la demande de dérogation «espèces

protégées». Le dossier ainsi complété a fait l’objet d’un

nouvel avis favorable, ce qui permettra d’engager les

fouilles archéologiques en 2015.

RCEA

Mise à 2 x 2 voies entre Bresnay et Chemilly

Les travaux de terrassement engagés mi-2013 se sont

poursuivis jusqu’à l’été 2014. L’obligation pour

l’entreprise en charge des travaux de refaire ses études

de dimensionnement de la chaussée compte tenu des

mauvais résultats initiaux, a conduit à arrêter le chantier

et reporter la réalisation des chaussées au printemps

2015.

Accélération des travaux de mise à 2 x 2 voies de

l’ensemble de l’itinéraire RCEA

La RCEA, pour sa section comprise entre Montmarault

dans l’Allier et Chalon-sur-Saône/Mâcon en Saône-et-

Loire, est un axe structurant national, mais aussi

essentiel pour le développement économique des

2 départements qu’elle traverse. Son aménagement à

2 × 2 voies n’est à ce jour réalisé que sur 30 % de son

linéaire.

La décision ministérielle du 24 juin 2011 prise à l'issue

du débat public a arrêté le principe d'accélération de la

mise à 2 x 2 voies entre Montmarault (03) et

Ciry-le-Noble/Chalon (71) par mise en concession.

Le 11 juillet 2013, le ministre des transports a confirmé

la mise à 2 x 2 voies de la RCEA par concession

uniquement sur la section Montmarault–Digoin, soit

92 km. La concertation et les études qui se sont

poursuivies sur ce nouveau périmètre ont permis

d’arrêter, avec l’ensemble des acteurs, le parti

d’aménagement de cette infrastructure et, notamment,

l’intégration de 2 nouveaux échangeurs respectivement

entre l’A.71 et la RCEA à Montmarault, et entre la RN.7

et la RCEA à Toulon-sur-Allier.

L’année 2014 a été consacrée à la fin des études et à la

rédaction du dossier d’enquête préalable à la déclaration

d’utilité publique qui sera présenté au comité de pilotage

début janvier 2015.

RN.209

Contournement nord-ouest de Vichy

Les études des milieux naturels (inventaires faune et

flore, zones humides), paysagères, agricoles et de

trafics ont été menées en 2012 et 2013 afin de préparer

la recherche de fuseaux, compte tenu des enjeux

environnementaux, agricoles et économiques.

La concertation publique réalisée fin 2013 n’a pas

permis de dégager un consensus sur un fuseau

préférentiel.

Les études et la concertation n’ont pas été poursuivies

en 2014.

L’urbanisme

La commission départementale d’aménagement

commercial (CDAC)

9 dossiers ont été déposés en 2014, ce qui représente

15 589 m² de surface de vente. 7 demandes ont été

accordées, soit 8 245 m² de surface de vente, et

concernaient :

4 créations correspondant à 1 dossier d’équipement

de la maison à Yzeure, 1 magasin de sport à Bellerive-

sur-Allier (qui a fait l'objet d'un recours auprès de la

Commission nationale d'aménagement commercial

[CNAC] et pour lequel la décision est en attente),

1 magasin alimentaire à Montluçon et 1 ensemble

commercial à Cusset pour une surface totale de

7 206 m² ;

7

Page 13: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

2 extensions correspondant à 1 magasin de bricolage

à Lapalisse, 1 magasin culturel à Moulins et

1 modification substantielle d’un ensemble commercial à

Vichy, pour une surface totale de 1 039 m².

La CDAC a refusé 2 dossiers d'ensembles commerciaux

(Malicorne) et (Cusset) représentant 7 344 m² : 1 de ces

2 dossiers a fait l'objet d'un recours auprès de la CNAC

qui n'a pas abouti.

La loi pour l’accès au logement et à un urbanisme

rénové (ALUR) du 24 mars 2014

Dans le domaine de l’urbanisme, l’année 2014 a vu la

promulgation de la loi ALUR n° 2014-366 du 24 mars

2014, dont 51 articles modifient le Code de l’urbanisme.

Ses enjeux essentiels visent à lutter contre l’étalement

urbain et à limiter l’artificialisation des sols

(suppression du coefficient d’occupation du sol et de la

superficie minimale des terrains, renforcement de la

règle de la construction limitée…), par le biais de

documents d’urbanisme plus efficaces (nouvelle

hiérarchisation des normes, renforcement du rôle

intégrateur du schéma de cohérence territoriale…)

et d’une coopération intercommunale plus obligatoire

(prise de compétence des établissements publics de

coopération intercommunale, développement des plans

locaux d’urbanisme [PLU] intercommunaux…).

S’agissant des autorisations individuelles, il faut noter

que la nature des actes transmis concerne dans sa

grande majorité des permis de construire pour des

particuliers. En outre, il semble qu’un processus de

diminution de la taille moyenne des habitations

(environ 100 m² de surface de plancher) se soit

enclenché en 2014.

S’agissant des documents d’urbanisme, trois projets

arrêtés de PLU ont fait l’objet d’un avis défavorable des

services de l’État.

Les constructions illégales

En matière de respect des règles d'urbanisme, les

constructions illégales réalisées constituent un enjeu

important du respect des règles d'urbanisme.

A cet effet, un groupe de travail, associant les

collectivités concernées (Vichy Val d’Allier, communes)

ainsi que les services de l'État (DDT, DDFiP, autorité

judiciaire) a été mis en œuvre sous la conduite du

sous-préfet de Vichy afin de disposer d'un panel

exhaustif des constructions illégales jugées comme

telles et pour lesquelles des mesures de contraintes

(astreintes, pénalités) doivent être mises en œuvre.

Ce travail de coordination se poursuit.

C / LA VALORISATION DU DYNAMISME DE L’ALLIER RURAL

L’agriculture

Plan FEAGA (fonds européen agricole de garantie)

Dans un contexte de refus d’apurement de la

Commission européenne de l’ordre de 1,2 Mds d’euros,

l’État français a mis en œuvre un plan d’actions afin de

vérifier les conditions d’éligibilité des surfaces agricoles

dessinées sur des photos aériennes (dites registres

parcellaires graphiques) qui composent les dossiers de

la politique agricole commune (PAC) 2014.

Des observations graphiques ont été relevées,

correspondant à une éventuelle présence d'éléments de

végétation non éligibles dans 90 % des dossiers du

département. Le travail de photo-interprétation réalisé

par la direction départementale des territoires (DDT) a

permis de traiter 44 460 observations réparties dans

4 146 dossiers PAC (sur 4 530 dossiers déposés).

Le calendrier de traitement des dossiers a été respecté

grâce notamment au recrutement d'une vingtaine de

vacataires de juin à décembre 2014.

Les dossiers des exploitants ont pu faire l’objet de

paiements sans retard conformément au calendrier

national.

Télédéclarations PAC

Chaque année, du 1er avril au 15 mai, les agriculteurs

déclarent leurs surfaces cultivées à la DDT afin de

percevoir les aides européennes attribuées par la PAC.

Avec 37 départements, l’Allier a expérimenté en 2014 la

mise en œuvre du «zéro papier», c’est-à-dire l’usage

exclusif de la déclaration en ligne. La DDT et les

organisations professionnelles du département se sont

mobilisées pour informer l’ensemble des agriculteurs,

dans l’objectif d’atteindre 100 % de télédéclarations au

15 mai 2014.

8

Page 14: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Les agriculteurs ont déclaré leurs surfaces cultivées de

manière autonome, ou bénéficié de la mise à disposition

d’ordinateurs ou d’une prestation payante (dans les

organismes de services).

La télédéclaration est simple, sécurisée et rapide. Le site

est accessible 7j/7 et 24h/24. L’ensemble des

agriculteurs a pu ainsi réaliser les demandes liées à la

surface ou aux animaux par internet sur le site

www.telepac.agriculture.gouv.fr. L’objectif de 100 %

a pu être atteint grâce à la mobilisation des services de

l’État et de ses partenaires.

L’appui au développement

territorial

Assises des ruralités

A l’automne 2014 ont été organisées des assises de la

ruralité. Un des 7 ateliers nationaux s’est tenu à

Montmarault le 7 novembre 2014. Il était consacré au

thème des services publics et services au public en

milieu rural. Il s’agissait de donner la parole à des

acteurs de terrain : élus, représentants d’associations,

entreprises.

L’atelier s’est tenu en présence de : - Madame Sylvia Pinel, ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité ; - Madame Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Suite à ces assises, un plan d’actions a été élaboré et

acté par un comité interministériel aux ruralités le

13 mars 2015.

Expérimentation de l’élaboration d’un schéma

départemental d’accessibilité des services au public

Le département de l’Allier a été retenu comme site

d’expérimentation de l’élaboration d’un schéma

départemental d’accessibilité des services au public.

L’élaboration d’un tel schéma figure au chapitre II du

projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de

la République.

Cette expérimentation a été engagée localement dès

mars 2014 selon une démarche copilotée par le préfet et

le président du Conseil général.

Il a été acté qu’elle se déroulerait sur deux années afin

de donner le temps nécessaire à la concertation avec

tous les partenaires. L’année 2014 a été consacrée à

l’élaboration d‘un diagnostic de la situation, l’élaboration

du schéma et de son plan d’actions devant intervenir en

2015, après élection du Conseil départemental.

Le périmètre de ce projet de schéma inclut tous les

services qui peuvent être qualifiés d’essentiels à la

population, quelle que soit leur nature (marchande ou

non marchande) ou leur gestion (publique ou privée).

L’élaboration d’un tel diagnostic de l’accessibilité des

services existants en Allier a été fondée sur la base

d’une analyse approfondie des besoins de la population.

Ce travail a été réalisé conjointement par le département

et les services de l’État (préfecture et DDT). Le

recensement et la qualification de l’offre en place dans

les territoires ont donné lieu en décembre 2014, à la

signature d’une convention de partenariat entre le

département de l’Allier et l’État pour la constitution d’un

observatoire de l’accessibilité des services au public.

Cet observatoire sera un outil pérenne au service d’une

meilleure connaissance de la présence des services

dans les territoires.

La qualification des besoins de la population et

l’identification des problématiques d’accessibilité ont été

menées à bien en faisant appel à une large participation

de la population, des élus et des acteurs de terrain :

enquêtes grand public, questionnaires aux maires et

présidents d’intercommunalités, ateliers participatifs, et

8 groupes de travail avec des personnes relais en

charge de la délivrance de services dans les territoires

(maisons de services au public, centres sociaux ruraux,

secrétaires de mairie, médiathèques, etc…) ou des

associations.

Le diagnostic présenté au printemps 2015 sera suivi de

l’élaboration des scénarios et du schéma selon la

procédure qui sera prévue par le projet de loi en cours

de discussion parlementaire.

Une nouvelle politique d’appui aux maisons de

services au public

Le soutien à la création et au développement d’un

réseau de relais services publics polyvalents (RSP),

dont le fonctionnement et l’organisation répondent aux

exigences de qualité et de disponibilité fixées par la

charte nationale des relais services publics, est une

priorité de l’État dans l’ Allier depuis 2006. 9

Page 15: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Ce réseau de RSP comporte désormais 7 relais

effectivement labellisés et en fonctionnement. Le 7ème

a

été labellisé à Ebreuil après élaboration du projet en

2013 et 2014. Deux sites supplémentaires sont en cours

d’études en vue d’une labellisation.

Le soutien de l’État à la mise en place de ce réseau de

RSP a représenté un effort financier de 994 000 €, dont

646 000 € pour le soutien au premier investissement et

348 000 € pour l’appui au démarrage du fonctionnement.

En 2014, une aide au fonctionnement au titre du fonds

national d’aménagement et de développement du

territoire (FNADT) a été instaurée, permettant de

garantir un financement pérenne de ces structures,

au-delà de l’appui initial donné par la dotation

d’équipement des territoires ruraux (DETR). L’aide

FNADT correspond à 25 % du budget de

fonctionnement annuel. En 2014, les crédits FNADT

mobilisés en Allier à ce titre se sont élevés à 62 029 €.

La DETR

La DETR apporte l’appui de l’État aux projets des

collectivités locales. Les priorités et conditions

d’interventions sont définies par une commission d’élus

où siègent 9 représentants des présidents de

communautés de communes et 8 représentants des

maires. Sa composition a été renouvelée après les

élections municipales de mars 2014.

Elle a reconduit la politique mise en place les années

précédentes avec confirmation du dispositif de solidarité

entre les communes et affectation prioritaire des

ressources à la prise en charge des besoins

d’équipements des territoires ruraux : écoles, centres de

loisirs, maintien des services nécessaires à la

population, grands équipements culturels et sportifs,

etc... Suite aux décisions prises fin 2013, l’exercice 2014

a permis d’accroître l’appui aux projets intercommunaux

en augmentant le montant de la subvention maximale.

La solidarité entre les territoires a également été

renforcée pour financer cette mesure en mettant en

place un dispositif de solidarité entre les communautés

de communes à l’exemple de celui qui était déjà en

vigueur pour les communes.

En 2014, la dotation s’est élevée à 4 860 464 €, en

hausse de 4% sur 2013. Plus du tiers du montant des

aides accordées en Allier ont contribué à la réalisation

de projets de création ou de modernisation

d’équipements culturels ou sportifs, d'écoles et de

centres d’accueil d’enfants. A noter qu’une part

croissante des crédits permet d’aider les communes à

faire face à la mise en œuvre des réalisations prescrites

au titre de la mise en accessibilité des cheminements et

bâtiments publics aux personnes à mobilité réduite

(PMR). Ainsi, en 2 ans, plus de 1 M€ de crédits DETR

ont été consacrés aux travaux de mise en accessibilité

PMR.

Conformément aux orientations adoptées par la

commission d’élus, une priorité forte est accordée aux

projets des collectivités rurales à faibles ressources.

Le montant moyen attribué aux communes éligibles à

la DETR est de 14,1 €/an/habitant, mais il atteint

24,4 € pour celles de moins de 2 000 habitants qui ont

un niveau de ressources inférieur à la moyenne.

Préparation des échéances 2015-2020

Les services de l’État ont été mobilisés par la

préparation de la nouvelle génération des

programmations pluriannuelles dans le cadre du Contrat

de plan État-Région (CPER) et des contrats inter-

régionaux État-Régions 2015-2020. Ils ont été associés

à la préparation des programmes européens portant sur

la période 2014-2020 qui est désormais assurée par les

régions, en qualité d’autorité de gestion, en application

de la loi du 27 janvier 2014. Cette prise en charge par

les régions marque une nouvelle étape de

décentralisation.

Après de premiers travaux de diagnostic préalables à la

préparation en 2013, la négociation du futur CPER

Auvergne a été engagée en 2014 sous l’autorité du

préfet de région pour une signature au premier semestre

2015. La collectivité départementale ainsi que les

communautés d’agglomération ont été associées à ces

discussions, portant en particulier sur le contenu d’un

volet territorial qui intégrera les opérations majeures

d’investissements dans le département pour les

prochaines années.

L’Allier est concerné par la préparation de deux contrats

de plan inter-régionaux : le CPIER Massif central qui

définira les orientations majeures de développement du

massif, et le CPIER bassin de la Loire qui porte quant à

lui sur les politiques et actions structurantes visant à

concilier sécurité des personnes, protection de

l’environnement et développement durable du val de

Loire et de ses affluents. Ce CPIER Loire 2015-2020

comportera une priorité forte pour la réduction de la

vulnérabilité des activités et des personnes aux

inondations.

L’année 2015 sera celle de la définition précise des

engagements des partenaires et du début de mise en

œuvre.

10

Page 16: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

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Le patrimoine naturel et l’environnement

Travaux de sécurisation de l’aéroport de Vichy-

Charmeil

En vue du renouvellement d’exploitation de l’aéroport de

Vichy-Charmeil, la direction de la sécurité de l’aviation

civile a procédé à un audit des installations en novembre

2012. Cet audit a permis de constater que des obstacles

perçaient les surfaces de dégagement aéronautique.

En conséquence, injonction a été faite aux gestionnaires

de l’aéroport de faire procéder sans délai à la mise en

sécurité des abords de l’aéroport, par abattage des

arbres trop hauts.

Les zones concernées par ces abattages étaient

incluses dans le domaine public fluvial (propriété de

l’État gérée par la DDT), l’espace naturel sensible de la

« boire des carrés » (gestion confiée à Vichy Val d’Allier

et à la Ligue de protection pour les oiseaux par le

Conseil général de l’Allier) et les sites Natura 2000 Val

d’Allier sud et Val d’Allier Bourbonnais (animation

confiée au Conservatoire des espaces naturels de

l’Allier).

Ainsi, la valeur écologique du milieu concerné par le

chantier est très haute, car composé d’habitats

patrimoniaux liés à la rivière Allier, sur lesquels vivent

des espèces protégées (tortues cistudes, oiseaux, etc...)

En outre, les contraintes d’exploitation étaient multiples :

sites très fréquentés par le public, enclavement des

terrains, accès difficiles, routes proches à grande

circulation, etc...

Début 2013, la DDT a été désignée maître d’ouvrage.

Les abattages ont concerné 3 zones aux abords de la

piste, qui représentaient 7 hectares. Le chantier s’est

achevé en avril 2014. Le coût de l’opération, 55 500 €, a

été financé par le Plan Loire Grandeur Nature,

programme alimenté par des crédits nationaux et des

fonds européens.

Rédaction du guide des travaux en cours d’eau en

concertation avec la profession agricole

La réglementation des travaux en cours d’eau est bien

souvent méconnue, mal appréhendée ou sujette à

interprétation. Ainsi, un groupe de travail «technique»,

composé de la DDT, de l’Office national de l’eau et des

milieux aquatiques et de représentants de la profession

agricole (Chambre d’agriculture et Fédération nationale

des syndicats d’exploitants agricoles de l’Allier), a été

constitué pour rédiger un «guide» sur la réglementation

applicable aux travaux en cours d’eau.

Le «guide sur les travaux en cours d’eau» permet de

clarifier les notions de cours d’eau, d’entretien courant,

d’entretien soumis à la loi sur l’eau, de franchissements

de cours d’eau et de protection des zones humides.

Une plaquette de communication plus générale sur la loi

sur l’eau complète ce guide. Ces documents sont

téléchargeables sur le site internet des services de l’État

(www.allier.gouv.fr) et sur le site de la Chambre

d’agriculture de l’Allier (www.allier.chambagri.fr).

D / LA PRÉSERVATION ET LA VALORISATION DU PATRIMOINE

Opération expérimentale de tir de tortues de

Floride dans l’Allier, en vue de réduire leur

population dans le cadre du plan national

d’actions en faveur de la cistude d’Europe,

tortue rare et protégée au niveau national.

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Accompagnement des appels à projets «transition

énergétique»

Dans le cadre de la transition énergétique pour la

croissance verte et dans la continuité des travaux du

schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie

(SRCAE) adopté le 1er juillet 2012, la direction régionale

de l’environnement, de l’aménagement et du logement

(DREAL), en lien avec l’Agence de l’environnement et

de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et le Conseil

régional Auvergne, a :

communiqué sur les indicateurs de suivi du SRCAE

afin de suivre l’impact de la mise en œuvre des

actions déclinées dans le schéma (plaquette

consultable sur le site internet de la DREAL :

www.auvergne.developpement-durable.gouv.fr) ;

transformé le comité de suivi SRCAE en comité de

suivi de la transition énergétique lors du dernier comité

de pilotage du 8 décembre 2014 ;

mis en place un réseau technique, le 9 décembre,

réunissant les services de l’État concernés par les

enjeux de la transition énergétique (DREAL, DIRECCTE,

direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et

de la forêt [DRAAF], DDT, direction départementale de

la cohésion sociale et de la protection des populations

de l’Allier [DDCSPP], l’ADEME) et les collectivités

(Conseil régional et Conseils généraux).

Ce réseau a pour objectif l’échange d’informations pour

favoriser l’émergence de projets contribuant à la

transition énergétique.

relayé l’information concernant les appels à projets

suivants pour la transition énergétique et la création

d’emplois liés à l’économie verte, lancés depuis l’été

2014 :

- «1 500 méthaniseurs en 3 ans» suivi par les services

régionaux en partenariat avec la DDT et la DDCSPP de

l’Allier ;

- «territoires zéro gaspillage, zéro déchet» et «plates-

formes de rénovation énergétique de l’habitat», suivis

en région par l’ADEME ;

- «200 territoires à énergie positive pour la croissance

verte (TEPCV)». Un TEPCV se fixe des objectifs dans

les domaines de la réduction de la consommation

d’énergie dans les bâtiments, de la diminution des

émissions de gaz à effet de serre dans les transports, de

la gestion plus durable des déchets, du développement

des énergies renouvelables, de la préservation de la

biodiversité, de l’éducation à l’environnement et de la

participation citoyenne. La DREAL, en partenariat avec

la DDT, a accompagné les porteurs de projet pour

l’élaboration du dossier de candidature et fait le

lien avec le ministère pour cet appel à projets

auquel 2 collectivités ont répondu (la Communauté

d’agglomération de Vichy Val d’Allier et la Communauté

de communes du Val de Cher).

La publication de l’atlas des paysages

La DREAL Auvergne a élaboré un atlas régional des

paysages, en liaison avec de nombreux partenaires dont

la DDT, qui a apporté son expertise, son analyse et sa

connaissance des territoires, lors d’ateliers mobiles qui

ont sillonné le département. La méthode a consisté à

organiser des parcours de découverte du paysage

permettant une lecture partagée par différents acteurs

des territoires concernés, en application des principes

de la convention européenne de 2006 sur les paysages

qui donne la définition suivante : «paysage» désigne une

partie de territoire telle que perçue par les populations,

dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels

et/ou humains et de leurs interrelations.

Cet atlas se présente sous la forme d’un

site internet consultable à l’adresse suivante :

www.paysages.auvergne.gouv.fr

Il vise à être un outil de référence pour aider les

différents porteurs de projets ou les élus à mieux

prendre en compte les aspects paysagers dans leur

action.

12

En 2014, la fouine, la martre, le putois, le renard,

le corbeau freux, la corneille noire et la pie

bavarde ont été proposés au classement des

animaux nuisibles du groupe 2 pour la période

2015-2018, au ministère de l’écologie, du

développement durable et de l’énergie.

Le 16 décembre 2014,

la totalité de l’équipe

de louvetiers a été

reconduite pour la

période 2015-2019.

Page 18: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

13

Il comprend le site internet, des articles de présentation

des ensembles paysagers imprimables ainsi que des

cartes départementales aux 1/100 000ème

.

Un outil de communication pour le grand public a été

réalisé pour faire connaître cet atlas. Une journée

régionale de présentation, à destination des partenaires,

a eu lieu le 26 septembre 2014. Elle a réuni une

cinquantaine de personnes et a permis de donner les

premières bases à la constitution d’un réseau paysage

rassemblant les acteurs régionaux du paysage

(architectes, paysagistes, Conseil d’architecture,

d’urbanisme et de l’environnement, services de l’État,

parcs naturels régionaux, agence d’urbanisme...). Des

journées départementales auront lieu en 2015 et 2016

pour présenter l’outil aux différents acteurs locaux.

Le patrimoine historique et culturel

Préserver, enrichir et faire connaître le patrimoine

sous toutes ses formes

La sauvegarde du patrimoine constitue l'une des

missions primordiales du ministère de la culture et de

ses services déconcentrés. A cet effet, la direction

régionale des affaires culturelles (DRAC) œuvre à la

protection, la restauration et la mise en valeur des

monuments, objets et ensembles urbains et paysagers.

Les monuments historiques

(opérations instruites en 2014 et financées sur les

budgets 2014 ou 2015)

Le contrôle scientifique et technique (CST) du

patrimoine protégé, mobilier comme immobilier, assuré

par l’État, permet de garantir son intégrité, notamment

au travers du respect des chartes et conventions

internationales consacrées à sa sauvegarde, mais aussi

par l’expertise des agents (architectes, conservateurs,

ingénieurs, techniciens) de la conservation régionale des

monuments historiques (CRMH) et du service territorial

de l’architecture et du patrimoine (STAP) .

La DRAC Auvergne - au travers de la CRMH - a instruit,

au titre du CST de l’État, 33 dossiers portant à la fois sur

des monuments historiques inscrits (permis de

construire) et classés (autorisation de travaux). De plus,

6 demandes d’autorisation ont été instruites au titre des

objets mobiliers (inscrits et classés).

En 2014, l’État a subventionné 38 opérations de

restauration, entretien et réparation, portant tant sur des

édifices que sur du mobilier, soit 1 255 364 € pour un

montant total de travaux éligibles de 5 176 569 €.

Le taux moyen de subventionnement de l’État est donc

de 24 %.

Opérations Montant

des travaux

Subvention de

l’État

en € %

Monuments classés

Église Ste Croix à

Gannat 748 350 € 215 524 € 29 %

Église de Châteloy

à Hérisson 266 000 € 114 380 € 43 %

Église St Georges

à Bourbon

l’Archambault

506 000 € 170 016 € 34 %

Monuments inscrits

Château de la

Condamine à

Buxières-les-Mines

264 000 € 66 000 € 25 %

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L'architecture et l'urbanisme

Au niveau du département, les services territoriaux de

l’architecture et du patrimoine (STAP), en lien avec les

services patrimoniaux de la DRAC, sont les garants de

la promotion d’une architecture et d’un urbanisme de

qualité s’intégrant harmonieusement dans le milieu

environnant :

en conseillant et assurant la promotion d'un urbanisme

et d'une architecture de qualité, en amont du dépôt des

autorisations de travaux pour que les projets s’intègrent

le plus harmonieusement possible aux sites ;

en contrôlant et expertisant les projets menés dans les

espaces protégés.

L’architecte des bâtiments de France donne un avis sur

toutes les demandes d’autorisation de travaux situées

dans un espace protégé (abords de monuments

historiques, aires de mise en valeur de l’architecture et

du patrimoine, sites inscrits et classés), quelle que soit

l’importance ou la nature des projets (permis de

construire, de démolir, enseignes,...).

en assurant la conservation des monuments

historiques.

Les fiches d’état sanitaire élaborées lors des

déplacements sur les sites permettent de connaître l’état

du parc monumental et de mieux apprécier les urgences

sanitaires. Elles servent de support au service pour

conseiller et orienter les différents propriétaires sur les

travaux à prévoir afin d’assurer la bonne conservation

des monuments. Ainsi, le STAP apporte son expertise

dans les projets qui donnent lieu à une autorisation de

travaux et à demande de subvention en lien avec la

CRMH.

La connaissance et la valorisation du patrimoine

Le 21 novembre 2014, la Ville de Moulins, après avoir

reçu un avis favorable du Conseil national des villes et

pays d’art et d’histoire, a signé avec l’État, représenté

par le préfet de l’Allier, une nouvelle convention

« Ville ou pays d’art et histoire ». A travers celle-ci, la

Ville s’est fixée pour objectif d’accentuer sa politique de

valorisation du patrimoine et de promotion de la qualité

architecturale et compte s’attacher particulièrement à

sensibiliser le public, et en premier lieu ses habitants, à

la préservation et à l’amélioration de leur cadre de vie,

notamment en médiatisant sa politique de requalification

urbaine et paysagère. Le jeune public fera l’objet

d’une attention renouvelée et renforcée, et plus

particulièrement dans le cadre de l’enseignement des

arts, en partenariat avec le corps enseignant.

L’archéologie

L’activité archéologique se présente sous 2 aspects :

«L’archéologie programmée» qui relève de la

recherche pure effectuée par des étudiants, des

professionnels de l’université ou du Centre national de

recherche scientifique (CNRS). A Néris-les-Bains, les

travaux menés sur l’agglomération antique dans le cadre

d’un projet collectif de recherches ont notamment permis

de préciser le tracé des aqueducs et de retrouver un

édifice vraisemblablement public pourvu d’une allée

monumentale et installé sur une terrasse surplombant le

vallon des thermes romains. Cette découverte

exceptionnelle permet de vérifier la scénographie du

centre monumental organisé par les notables de cette

agglomération romaine.

«L’archéologie préventive» qui concerne les

recherches exécutées en amont de travaux

d’aménagement et de construction par des professionnels

(l’Institut national de recherches archéologiques

préventives [INRAP] ou des opérateurs privés agréés

pour les fouilles).

5 fouilles d’archéologie préventive ont été réalisées sur

le tracé de la future A.719, entre Gannat et Vichy, 3 par

le service d'archéologie préventive du département de

l'Allier et 2 par l'INRAP. Elles se sont achevées à la date

prévue, au printemps 2014. Des panneaux d’exposition,

des objets trouvés en fouille ainsi qu’une vidéo ont pu

être présentés lors de l’inauguration de la nouvelle

autoroute et dans les communes concernées par ces

découvertes.

14

Page 20: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Par ailleurs, les opérations menées dans le cadre

d’autres travaux d’aménagement ont permis de révéler

des découvertes notables : une activité artisanale

importante dans l’antique Vorocio (Varennes-sur-Allier) ;

des sépultures et sarcophages du haut Moyen Âge

à Urçay ; une occupation de l’âge du fer à l’époque

mérovingienne à Garnat-sur-Engièvre. Toutes ces

opérations accroissent de manière significative les

connaissances sur l’occupation du sol depuis la période

protohistorique, du territoire du département de l’Allier.

Les musées

La DRAC Auvergne a soutenu les musées de France de

l’Allier à hauteur de 35 106 €.

L’accompagnement a porté prioritairement sur le musée

des musiques populaires (MuPop) de Montluçon ouvert

au public en juin 2013 (aide à exposition et aide à

structuration du service des publics). Ce musée a

accueilli 25 000 visiteurs dont 10 % de scolaires. Il a été

retenu pour concourir au prix européen des musées

2015.

Le musée Anne de Beaujeu de Moulins a été

accompagné pour la seconde année sur le poste de

chargé de récolement. En effet, le récolement est une

priorité nationale qui améliore la connaissance de l’état

sanitaire des collections et déclenche une politique de

restauration plus active. Grâce à cet emploi, l’avancée

du récolement est passée de 4 % en novembre 2013 à

35 % fin 2014, soit 5 060 pièces récolées.

En 2014, le service des musées de France a délégué

1 544 000 € sur le fonctionnement du Centre national du

costume de scène (CNCS) de Moulins et 70 000 € sur

l’investissement. Durant cette année, le CNCS est resté

le musée le plus visité d’Auvergne avec près de 65 000

visiteurs. Il enregistre cependant une légère baisse par

rapport à l’année précédente. Le projet scientifique et

culturel a été validé par le service des musées de

France en février 2014. Le projet d’extension des

réserves est entré en phase de pré-étude.

Favoriser la rencontre des publics avec la création

Budget total consacré

Spectacle vivant

Dans le cadre de son action dans le domaine de la

création artistique, la DRAC a assisté financièrement

une dizaine de compagnies conventionnées en 2014,

dans l'Allier.

Par ailleurs, en 2014 début d'année 2015,

2 événements marquants ont concerné le spectacle

vivant dans l'Allier :

le renouvellement de la convention avec le théâtre de

Cusset et son élargissement à de nouveaux

partenaires ;

l'inauguration d'une nouvelle scène auvergnate à

Montluçon, « Le 109 ».

Code activité Montant

Art plastique 2 000 €

Musique 78 000 €

Théâtre 1 389 829 €

TOTAL 1 469 829 €

Axe Montant

Développement de la lecture 5 306 €

Edition, librairie et professions du livre 9 000 €

Industries culturelles 6 000 €

TOTAL 20 306 €

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Arts plastiques

La particularité de l’Allier est la présence forte et

ancienne de résidences dans le domaine des arts

plastiques.

Trois résidences sont soutenues par la DRAC Auvergne

(budget : 27 300 €). Shakers à Montluçon, la résidence

de Dompierre-sur-Besbre et Domaine M à Cérilly, en

milieu rural, accueillent annuellement entre 7 et

9 artistes. Deux d’entre elles développent un important

programme de sensibilisation des publics

(particulièrement auprès des scolaires). La DRAC est

associée au jury de sélection de chacune des

résidences.

Le Conseil général de l’Allier, conscient de l’importance

des résidences de création sur son territoire, a initié en

2014 une étude de diagnostic.

Outre les résidences, la DRAC a cofinancé en 2014 le

festival de photographies contemporaines de

Vichy-Portraits, pour sa seconde édition.

La programmation, dispersée dans la ville (notamment

dans les espaces publics le long de l’Allier), était de

grande qualité. L’artiste photographe Cédric Delsaux

a été accueilli en résidence. 26 000 personnes ont suivi

ce festival qui monte en notoriété.

Livre et lecture

En 2014, la bibliothèque municipale de Bellenaves a été

inaugurée, financée par l’État à hauteur de 136 972 €

(coût total : 335 574 €).

Par ailleurs, la DRAC a aidé la librairie Le Talon d’Achille

à Montluçon à renouveler son parc informatique.

Cinéma

La DRAC soutient le festival Jean Carmet (6 000 €) et le

festival cinéma nature (3 000 €).

Encourager la transmission des savoirs

Education artistique et culturelle

Dans l’Allier, 243 848 € ont été consacrés à l’EAC, soit

27 % du budget de la DRAC (les effectifs scolaires de

l’Allier représentent 24 % du total des élèves de la

région).

La politique d'éducation artistique et culturelle

interministérielle (Rectorat, DRAAF, direction régionale

de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale)

conduite par la DRAC a particulièrement pris en compte

en 2014 les territoires prioritaires que sont les zones

rurales et urbaines sensibles. Elle a de nouveau

bénéficié du dynamisme des structures culturelles,

concentrées dans les trois pôles urbains de Moulins,

Vichy et Montluçon.

Concernant les quartiers urbains prioritaires, le projet

culturel de territoire de l’agglomération montluçonnaise a

été reconduit et mobilise le MuPop, le Centre

dramatique national et l’Agence des musiques

traditionnelles d’Auvergne, qui proposent aux enfants et

aux jeunes, pendant et hors temps scolaire, des actions

autour de l’écriture, de la composition et du chant.

La convention cadre de développement de l’EAC, qui lie

les services de l’État et le Conseil régional d’Auvergne,

devrait être étendue en 2015 au Conseil départemental

de l’Allier.

Action Montant

Soutien à la démocratisation et à l’éducation artistique et culturelle (EAC) 250 680 €

Soutien aux établissements d’enseignement et d’insertion professionnelle 26 478 €

Soutien aux établissements spécialisés 93 412 €

TOTAL 370 570 €

16

Page 22: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

2. ASSURER LA SÉCURITÉ ET LA PROTECTION DES POPULATIONS

A / LA SÉCURITÉ

La sécurité publique

La poursuite d’une évolution favorable

Au cours de l’année 2014, le département de l’Allier a

enregistré de bons résultats, faisant reculer la

délinquance par rapport à l’année 2013.

Les atteintes volontaires à l’intégrité physique : en

2014, 1 586 atteintes volontaires à l’intégrité physique

(AVIP) ont été recensées, soit une diminution de 1 % sur

un an, essentiellement liée à la baisse des menaces

(379 faits en 2014 contre 418 en 2013).

Les atteintes aux biens : 6 717 atteintes aux biens

ont également été enregistrées au cours de l’année

écoulée, ce qui représente une réduction de ces faits de

10 % par rapport à 2013. Celle-ci s’explique pour partie

par une baisse notable des cambriolages de 21 %

(1 264 faits constatés en 2014 contre 1 595 en 2013).

Ce fléchissement peut s’expliquer notamment par la

mobilisation renforcée des services de police et de

gendarmerie pour enrayer ce phénomène dans le cadre

de la mise en œuvre du plan départemental de lutte

contre les cambriolages et les vols à main armée dès

novembre 2013.

Les escroqueries et infractions assimilées : 1 463

faits ont été enregistrés en 2014 contre 1 675 en 2013,

soit une diminution de 13 %.

La situation du département reste favorable, au vu de

ces 3 indicateurs permanents de la délinquance, par

rapport à la tendance nationale.

Des résultats notables

Dans l’Allier, 6 432 faits ont été résolus par les forces de

sécurité en 2014, chiffre stable par rapport à 2013.

L’activité renforcée des forces de sécurité s’est traduite

par des progrès en matière d’élucidation. Ainsi, le taux

d’élucidation des atteintes volontaires à l’intégrité

physique s’élève à 86 %. Dans cet indicateur, le taux

d’élucidation des violences sexuelles atteint 119 %, suivi

par les violences physiques non crapuleuses (91 %).

Le taux d’élucidation des atteintes aux biens est de

32 %.

De nouveaux plans d’actions départementaux mis

en œuvre

Face à la hausse des vols de véhicules (+ 11 %) et de

deux roues motorisés (+ 6 %) observée dans le

département, les services de l’État se sont attachés à

mettre en place une réponse globale et collective.

Le plan départemental de lutte contre les vols et trafics

de véhicules et de pièces détachées

Le plan national de lutte contre ces faits a été décliné au

niveau local à travers un plan départemental de lutte

contre les vols et trafics de véhicules et de pièces

détachées qui prévoit :

le partage de l’analyse et le diagnostic entre les

services de police et de gendarmerie lors des réunions

de sécurité et de l’État-major départemental de sécurité ;

la mise en œuvre d’opérations de sécurisation ciblées

sur les zones les plus impactées ;

le développement du recours au système de lecture

automatisé des plaques d’immatriculation ;

l’information et la sensibilisation de la population et

des professionnels sur les vols de véhicules par des

moyens de communication de type « flyers » chez les

commerçants, articles de presse ;

la mise en œuvre de mesures opérationnelles et

répressives, à savoir le contrôle administratif des

professionnels de récupération de pièces automobiles

mais aussi des transports de déchets métalliques ;

la saisine systématique du service local de police

technique et scientifique lors de la découverte de

véhicules volés en vue de la mise en œuvre du

protocole départemental portant performance des

prélèvements génétiques.

17

Page 23: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Mise en place des actions du conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance de

Vichy Val d’Allier

Relancé en fin d’année 2013, le conseil intercommunal

de sécurité et de prévention de la délinquance de la

communauté d’agglomération de Vichy Val d’Allier

s’attache à réaliser un travail de partenariat (collectivités,

services de l’État, bailleurs, monde associatif) sur la

base de 3 axes :

1) un programme de prévention à l’attention des jeunes

exposés à la délinquance : groupe de travail avec

l’Éducation Nationale et la prévention spécialisée ;

2) un programme d’action pour améliorer la prévention

des violences faites aux femmes, des violences

intrafamiliales et l’aide aux victimes : mise à disposition

de deux appartements pour les victimes de violences ;

3) un programme d’action pour améliorer la tranquillité

publique dans les quartiers prioritaires : les Ailes/Port

Charmeil à Vichy, Presles/Darcins à Cusset, Champ du

bois/Golf/Clair matin à Bellerive-sur-Allier, et le cœur

d’agglomération (réunions de travail pour améliorer les

conditions de vie dans les quartiers).

La sécurité routière

Une baisse significative du nombre de tués

Le bilan de l’année 2014 en matière de lutte contre l‘insécurité routière est encourageant. Le nombre de décès sur

les routes a connu une diminution par rapport à 2013 (25 contre 30). La mortalité des jeunes de 18-24 ans ainsi que

celle des plus de 65 ans particulièrement touchés en 2013, sont en net recul (1 contre 6 en 2013 et 9 en 2012 pour

les premiers ; 4 contre 8 en 2013 et 6 en 2012 pour les seconds). Toutefois, le département a enregistré une hausse

du nombre des accidents corporels et des blessés. Le facteur «alcool» reste prépondérant dans les accidents

graves (44 % des accidents mortels, contre 25 % en 2013 et 24 % en 2012).

Accidents

Accidents mortels

(AM) Tués Total blessés

Dont blessés

hospitalisés

2014 240 24 25 302 179

2013 192 28 30 230 144

2012 237 21 22 301 174

2011 235 41 45 265 196

Une forte accidentalité des deux-roues

L’étude détaillée du nombre de tués aboutit au constat d’une forte hausse du nombre de tués en deux-roues

motorisés > 125 cm3 (+ 5 par rapport à 2013) représentant plus du tiers du nombre des tués en 2014

(9 conducteurs deux-roues décédés sur 25 tués).

18

Bicyclettes Cyclos/Motos

< 125cm3

Motos > 125

cm3

Véhicules

légers

Véhicules

utilitaires Piétons Camions Total Autres

AM Tués AM Tués AM Tués AM Tués AM Tués AM Tués AM Tués AM Tués

2014 1 1 2 2 6 6 12 13 0 0 2 2 0 0 1 1 25

2013 1 1 2 2 1 1 20 22 0 0 3 3 1 1 0 0 30

2012 1 1 0 0 1 1 15 16 0 0 3 3 1 1 0 0 22

2011 0 0 4 4 4 4 23 27 3 3 4 4 1 1 2 2 45

Page 24: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Une amélioration de la sécurité routière sur la RCEA

Sur la RCEA, route longtemps considérée comme particulièrement accidentogène, le nombre d’accidents corporels

enregistrés en 2014 s’élève à 10 (12 en 2013, 9 en 2012 et 12 en 2011), dont 2 ont été mortels. Le nombre de tués

est à l’un de ses plus bas niveaux jamais constatés sur cet axe (3 tués en 2014, 5 en 2013 et 4 en 2012, contre 10

en 2011).

Les aménagements de sécurité mis en œuvre depuis 2011 sur cet axe (bande médiane équipée de balises,

dispositifs d’animation du parcours, etc...) ainsi que la présence très régulière des forces de sécurité ont largement

contribué à l’amélioration de la sécurité routière sur cette voie.

Nombre

d’accidents

corporels

Tués Blessés Dont blessés

hospitalisés

Dont blessés

non

hospitalisés

2014 10 3 15 11 4

2013 12 5 10 8 2

2012 9 4 15 11 4

2011 12 10 17 14 3

19

Une surveillance constante du réseau routier

Gendarmes et policiers ont reçu pour instruction de

poursuivre et d’amplifier les contrôles routiers afin de

lutter contre les comportements dangereux sur les

routes du département. Les moyens mis à disposition

ont été modernisés. Pour réaliser des contrôles de

vitesse discrets, la gendarmerie s’est équipée, en juillet

2014, d’une voiture-radar complètement anonyme dotée

d’un radar dissimulé derrière la plaque d’immatriculation.

Aux efforts des forces de sécurité viennent s’ajouter les

sanctions automatiques imposées aux conducteurs

délictueux.

Le programme 2014 de déploiement des radars

automatisés du ministère de l’intérieur s’est poursuivi

selon 2 axes principaux : la stabilisation en volume du

parc de radars et la modernisation des outils de

contrôles. Ainsi, toute nouvelle proposition de site

d’implantation ne peut être étudiée que dans le cadre du

remplacement ou du déplacement d’un équipement déjà

installé.

L’étude concernant la mise en service d’un radar-

tronçon sur la RCEA au niveau de Thiel-sur-Acolin et

celle portant sur le déplacement du radar fixe de Billy à

Néris-les-Bains se poursuivent et devraient aboutir en

2015.

Enfin, les radars pédagogiques installés en amont des

radars fixes sont remplacés par des panneaux

d’annonce et sont cédés gracieusement aux communes

et gestionnaires de voirie.

Leur implantation, généralement dans des zones

dangereuses ou des entrées de bourg, a pour but

d’informer le conducteur sur sa vitesse et ainsi de

l’inciter à la diminuer si nécessaire.

La sécurité routière dans les aménagements de

centre-bourg et la sensibilisation des maires

Le 4 décembre 2014, une demi-journée de formation,

initiée par le Conseil général et la DDT, avec l’appui de

l’association des maires et présidents de communautés

de l’Allier, a été organisée à St-Pourçain-sur-Sioule à

destination des maires de l’Allier. La centaine d’élus

présents, représentant 80 communes, a pu obtenir des

informations sur l’aménagement d’un bourg du point de

vue de la sécurité routière. Une présentation du «code

de la rue» a été faite par le centre d'études et d'expertise

sur les risques, l'environnement, la mobilité et

l'aménagement, service expert de l’État, et des exemples

concrets de réaménagement pris dans l’Allier ont été

étudiés.

Page 25: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

La poursuite des actions de prévention

Les actions de prévention demeurent des outils

essentiels de la politique de lutte contre l’insécurité

routière. En 2014, le plan départemental des actions de

sécurité routière a permis la réalisation de 57 actions

pédagogiques pour un budget d’environ 60 000 €.

La lutte contre la radicalisation

Dès le printemps 2014, les chefs de services de l’État

dans le département ont été appelés à la plus grande

vigilance, et ont été invités à communiquer sans délai

les informations de nature à prévenir toute situation de

radicalisation d’un jeune ou à empêcher son départ vers

les zones de conflits au Proche et Moyen-Orient.

Un État-major de sécurité en formation restreinte a été

réuni dès le 18 juin 2014 pour sensibiliser l’ensemble

des forces de sécurité sur le dispositif. Les informations

échangées au cours de cette réunion n’ont pas mis en

évidence une sensibilité particulière de la problématique

dans le département de l’Allier.

Toutefois, cette question fait l’objet d’une constante

attention et un état de situation des signalements

communiqués par les forces de sécurité est adressé

chaque semaine au Centre national d’assistance et de

prévention de la radicalisation.

Parallèlement aux États-majors de sécurité, une cellule

de suivi pour la prévention de la radicalisation et

l’accompagnement des familles a été mise en place en

lien avec le Procureur de la République, constituée des

services de l’État concernés et compétents en matière

de prévention de la délinquance, d’éducation et de

politique de la ville, ainsi que du Conseil général.

La sécurité civile

ORSEC

La mise à jour continue du dispositif ORSEC

Le dispositif ORSEC organise la réponse de sécurité

civile en cas de crise. Sa mise à jour continue s’est

poursuivie en 2014 avec notamment la révision de la

disposition spécifique ORSEC SATER relative au

sauvetage aéroterrestre d’aéronefs en détresse.

L’élaboration de leur plan communal de sauvegarde

(PCS) par les communes soumises à un PCS obligatoire

se poursuit : 6 communes supplémentaires ont élaboré

leur PCS en 2014, et 65 PCS sur les 97 obligatoires sont

désormais réalisés.

Le système d’alerte et d’information des

populations

4 sirènes du système d’alerte et d’information des

populations (SAIP) ont été installées à Vichy, Malicorne,

Désertines et Cusset. Ces sirènes doivent permettre

d’alerter les populations de la survenance d’un risque

déterminé afin qu’elles adoptent le comportement de

sauvegarde adapté. De manière plus générale, le SAIP

regroupe un ensemble de moyens d’alerte et

d’information (sirènes, messages sur téléphonie mobile,

panneaux à message variable, etc...) positionnés dans

des bassins de risques identifiés (risques industriels et

d’inondations rapides) afin de prévenir dans l’urgence

les populations de la survenance d’un danger majeur et

de leur indiquer le comportement de sauvegarde à

adopter.

Les exercices de sécurité civile

4 exercices de sécurité ont été organisés :

un 1er

à la préfecture afin de tester les dispositifs de

secours en cas de découverte d’un pli suspect au sein

d’une administration. Cet exercice intervenait à l’issue

d’une semaine thématique consacrée à la sécurité de la

préfecture et de ses agents (sécurité incendie, sécurité

informatique, Vigipirate, etc...).

20

Page 26: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

21

un 2ème

exercice au sein de l’entreprise All’Chem à

Montluçon où était feinte une fuite de gaz hautement

toxique . Cet exercice, qui faisait participer activement la

population riveraine de l’entreprise, a permis de tester

l’alerte des acteurs et des populations ainsi que les

actions réflexes qui en découlent en cas d’accident

industriel majeur au sein d’une entreprise.

un 3ème

exercice qui avait pour but de tester la

communication d’urgence de l’État en cas d’événement

majeur dans le département. Il a simulé un incendie

important au Centre National du Costume de Scène à

Moulins. Il a également permis pour l’exploitant, en lien

avec les sapeurs-pompiers, de tester les dispositifs de

protection des œuvres.

un 4ème

exercice, de niveau zonal, qui concernait un

épisode neigeux fictif impactant l’ensemble de la zone

de défense sud-est.

Défense civile

Le nouveau plan national Vigipirate a été décliné au

niveau départemental en lien avec les services de

secours et de sécurité intérieure.

L’activité opérationnelle du service

L’année 2014 n’a pas été marquée par des événements

d’importance ayant nécessité l’activation des cellules de

crise départementales. Cependant, et ponctuellement,

certains faits ont nécessité une gestion interservices.

Le secourisme

Une session d’examen au certificat de compétence de

formateur aux premiers secours a été organisée, ainsi

que 3 examens au brevet national de sécurité et de

sauvetage aquatique.

La sécurité incendie dans les établissements

recevant du public (ERP)

Au 31 décembre 2014, le département de l’Allier

comptait 4 592 ERP dont 95 établissements sous avis

défavorable au regard de la réglementation sur la

sécurité incendie (soit 2 % du total des établissements).

23 avis défavorables ont été levés en 2014 (soit 25 % du

stock au 31 décembre 2013) et 250 visites périodiques

ont été réalisées.

Les sols pollués

Site Landis + Gyr

Suite à la découverte en 2013 de nouvelles zones de

pollution de la nappe phréatique au-delà des limites de

l’ancien site industriel Landis + Gyr et de la teneur

anormale de solvants chlorés au sein d’un groupe

scolaire du fait de la volatilité des polluants, une école

maternelle a été transférée sur un autre site à la rentrée

de septembre 2013, le temps que des travaux

d’assainissement puissent être menés sur le bâtiment.

Ces travaux ont été réalisés au printemps 2014 par la

société Landis + Gyr, sous le contrôle de la DREAL et

en lien avec les services de la mairie.

De nouvelles mesures de qualité de l’air réalisées au

sein de l’école en juin 2014 ont permis de vérifier

l’efficacité de ces travaux. Le bâtiment a donc pu être

normalement réoccupé à la rentrée de septembre 2014.

Un suivi de la qualité de l’air au sein de l’école est par

ailleurs régulièrement réalisé.

Pour ce qui est du traitement des sols et de la nappe,

plusieurs phases de travaux sont prévues à compter de

l’été 2015. Les modes opératoires de ces différents

travaux sont en cours de définition.

Site JPM (Groupe ASSA-ABLOY) à Avermes

Dans le cadre de la cessation d’activité du site JPM qui

fabriquait des serrures à Avermes, une pollution aux

solvants chlorés a été détectée dans les sols en mars

2014. Les investigations ont montré qu’elle avait atteint

les eaux de la nappe et une habitation voisine du site.

Les mesures complémentaires demandées par les

services de l’État ont également révélé des valeurs

anormales dans l’air de l’habitation, dans le puits et le

bassin situés sur son terrain.

La consommation des eaux a immédiatement été

interdite. A la suite de l’arrêté préfectoral imposant des

mesures correctives urgentes, la société JPM a installé

une ventilation mécanique dans l’habitation qui a permis

d’abaisser les concentrations au niveau des valeurs

repères de qualité de l’air intérieur.

Les opérations de dépollution des sols ont ensuite

démarré en septembre 2014 et vont se poursuivre en

2015. Le site et sa dépollution font l’objet d’un suivi par

le service de l’inspection de la DREAL. Des vérifications

ont également été entreprises et sont en cours afin de

confirmer l’absence de pollution au-delà de l’habitation.

Page 27: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Site Polival à Montluçon

Suite à la liquidation judiciaire des entreprises Polival et

My Team à Montluçon, plusieurs milliers de tonnes

de déchets plastiques en grande partie non valorisables

ont été abandonnés sur 3 sites, à St-Victor (zone de

La Loue) et à Montluçon (principalement en zone

St-Jacques et rue Benoît d’Azy).

Le liquidateur ne disposant pas des fonds nécessaires

pour procéder à leur élimination, la responsabilité des

apporteurs des déchets, prévue par le Code de

l’environnement, a été recherchée et a permis

l’élimination de plus de 2 600 tonnes de déchets.

Cependant, environ 2 700 tonnes de déchets sont restés

« orphelins ». En 2014, la DREAL a obtenu l’accord du

ministère en charge de l’environnement pour que ces

déchets soient éliminés sur des fonds publics.

Les travaux devraient débuter en 2015, après une

procédure de consultation des entreprises par l’ADEME

qui assurera la maîtrise d’ouvrage des travaux.

La sécurité sanitaire et alimentaire

La certification en abattoirs

Le service sécurité sanitaire des aliments et de

l'alimentation (SSAA) de la DDCSPP assure le

traitement des demandes d’exportation vers les pays-

tiers des industries agro-alimentaires du département,

selon la procédure de certification suivante :

constitution du dossier d’agrément export de

l’entreprise et vérification du respect des exigences du

pays-tiers ;

transmission du dossier de demande d’agrément à

l’export aux autorités sanitaires du pays concerné (si le

dossier de l’entreprise est validé, l’export de denrées

d’origine animale est alors possible) ;

gestion des certificats accompagnant les denrées

animales à l’export.

Le nombre de demandes d’agrément des professionnels

varie selon les opportunités commerciales liées à

l’ouverture de nouveaux marchés à l’international.

Pour le département de l’Allier, les abattoirs de

boucherie, de volailles et leurs ateliers annexés

(découpe, transformation) ainsi que des sociétés de

commerce alimentaires présentes sur le territoire

national (ABC Foods...) représentent l’essentiel des

demandes à l’export.

Ainsi, en 2014, plusieurs centaines de certificats

sanitaires concernant diverses denrées alimentaires

animales (viandes crues) ou d’origine animale (produits

transformés) ont été validés par les services vétérinaires

pour des destinations aussi diverses que la Russie,

l’Asie (Hong Kong, Japon…) et l’Afrique (Congo, Côte

d’Ivoire, Gabon…).

Les produits exportés vers la Russie ne concernent que

l’espèce bovine puisqu’un embargo lié à la survenue

d’un épisode de peste porcine africaine en Europe

bloque l’export des viandes issues de cette espèce

depuis le 1er

avril 2014.

Les opérations ciblées de contrôle pendant les

vacances et les fêtes de fin d’année

L'opération interministérielle vacances (OIV) est un

dispositif de contrôles renforcés des activités

touristiques et estivales sur le territoire du département

de l’Allier. Elle vise à maintenir un niveau optimal de

sécurité physique pour l’ensemble des populations

présentes, qui entendent pouvoir disposer en toute

sérénité des meilleurs produits et services à des prix

raisonnables. A cette occasion, les agents du SSAA de

la DDCSPP de l’Allier renforcent leur présence sur le

terrain et croisent leurs compétences avec leurs

collègues des autres services. Avec pédagogie, ils

assurent une large information des professionnels et des

consommateurs, rappellent les droits et obligations de

chacun et n’hésitent pas, le cas échéant, à réprimer les

manquements ou pratiques préjudiciables aux

vacanciers. Pendant trois mois, les contrôles ciblent les

manifestations estivales comme la semaine du

cyclotourisme à St-Pourçain-sur-Sioule, la coupe

Gordon Bennet à l’hippodrome de Vichy ou le festival

des cultures du monde de Gannat. L’implication du

SSAA dans la préparation et le suivi de ces événements

a contribué à leur bon déroulement et aucun

dysfonctionnement notable n’a été relevé.

22

Page 28: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Campings et centres de vacances, accueils collectifs de

mineurs, services de restauration, métiers de bouche,

foires et marchés font eux aussi l’objet d’une vigilance

accrue. Des inspections de gîtes ruraux recevant des

personnes vulnérables ont montré l'inadéquation des

locaux et des installations aux règles de la restauration

collective. Les associations organisatrices ont été

invitées à s'orienter vers une sélection plus judicieuse

des structures d’accueil.

La priorité programmée en 2013 en direction des

marchés forains locaux de produits du terroir s’est

poursuivie en 2014 par le contrôle de 26 étals de

producteurs installés sur les marchés d’Yzeure,

Lapalisse, Commentry et Cosne d’Allier. Des défauts de

maîtrise de la température sur les étals, l’absence de

marquage des œufs ou d’étiquetage des volailles

fermières et fromages ont donné lieu à des demandes

de mise en conformité.

Les inspections d’ateliers de production à la ferme ont

conduit les inspecteurs à rédiger 3 rappels à la

réglementation et à dresser 1 procès-verbal.

Les 55 contrôles réalisés par le SSAA dans les différents

types de restauration (rapide ou traditionnelle) ainsi que

dans les métiers de bouche soulignent que ce secteur

d’activité reste le maillon faible des prestations offertes

pendant la saison touristique. En effet, ce sont

20 rappels réglementaires, 5 mises en demeure et

2 procès-verbaux qui ont été rédigés, accompagnés

de 4 mesures de retrait de marchandises pour un

poids total de 51 kg. Une fermeture administrative

d’établissement de restauration a clôturé la saison.

Une opération équivalente se déroule chaque année

au moment des fêtes de fin d'année. Elle vise à contrôler

la qualité des produits festifs proposés aux

consommateurs à ces occasions.

Du 1er décembre 2014 au 5 janvier 2015, les conditions

de fabrication, de stockage, de mise en vente de

produits crus ou préparés ont été rigoureusement

inspectées par les agents du SSAA. Les conditions de

stockage des invendus et leur devenir ont fait l'objet

d'une attention particulière.

En 2014, les 47 inspections ont conduit à :

rédiger 7 avertissements, 3 mises en demeure et

1 procès-verbal ;

retirer de la vente 135 kg de produits ;

faire fermer un établissement dans l'attente de

travaux.

La finalisation des agréments de centres de

rassemblement d’animaux

Avec près de 38 000 bovins exportés en 2014, l’Allier,

département et terre d’élevage, maintient une forte

activité de rassemblement et de négoce d’animaux

vivants, notamment pour les espèces bovine et ovine.

L’État a la charge du contrôle et de l’agrément des

établissements qui rassemblent ces animaux vivants lors

des échanges commerciaux. L’objectif est à la fois

d’assurer la continuité de la maîtrise sanitaire tout au

long de la filière de négoce et la continuité de la

traçabilité des mouvements d’animaux sur le territoire

national.

En 2014 les services de la DDCSPP ont instruit 29

dossiers aboutissant à l’attribution, pour 5 ans, de

9 agréments pour des centres de rassemblement de

bovins à destination des exports et échanges

intracommunautaires, et 11 agréments d’établissements

allotant des bovins et/ou ovins à destination du marché

national.

6 centres de rassemblement disposent d’un agrément

provisoire dans l’attente d’une mise en conformité qui

concerne majoritairement la gestion des effluents

d’élevage, le respect des protocoles de nettoyage et de

désinfection des installations et des véhicules de

transport.

Enfin, 3 établissements se sont vu retirer leur agrément

ou leur autorisation de rassembler des animaux.

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Page 29: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

La gestion des alertes

Après la découverte d’un premier foyer d’influenza

hautement pathogène H5N8 (virus d’influenza aviaire

originaire du sud-est asiatique) en Allemagne en

novembre 2014, d’autres foyers ont été détectés en

Europe (Pays-Bas, Royaume-Uni, Italie), entraînant

l’abattage total des troupeaux de volailles contaminés.

Suite à l’avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire

sur le risque d’introduction d’un virus H5N8, le niveau de

risque épizootique sur le territoire national a été révisé

pour être qualifié de modéré sur l’ensemble du territoire

métropolitain dès la fin novembre 2014.

Dans le département, l’appel à vigilance (renforcement

des mesures de biosécurité, vigilance quotidienne par

les détenteurs d’oiseaux des signes cliniques évocateurs

de la maladie, surveillance des oiseaux sauvages dans

certaines conditions) a été relayé par voie de presse et

auprès de tous les usagers, en particulier les maires qui

ont été destinataires d’une information détaillée sur la

situation.

Deux suspicions ont été enregistrées dans l’Allier en

décembre 2014. Les résultats d’analyses réalisées sur

les oiseaux se sont révélés favorables. La vigilance

reste de mise malgré tout tant que le niveau de risque

n’est pas modifié et les services de l’État suivent avec la

plus grande attention l’évolution de la situation sanitaire.

B / LA PROTECTION

L’accueil des consommateurs

En 2014, le service de protection des consommateurs et

des usagers (PCU) de la DDCSPP a reçu

511 sollicitations d’usagers (en baisse de 8 %

par rapport à 2013) émanant principalement de

consommateurs (plus de 70 % des cas). Parmi les

modalités d’accès au service, le contact téléphonique

reste prépondérant (+ 60 % des cas) devant le contact

par messagerie (17 %), le courrier traditionnel (10 %) et

l’accueil physique (8 %).

En valeur relative, les litiges et manquements hors

compétence consommation, concurrence et répression

des fraudes (CCRF) et les règles de protection du

consommateur pénalement sanctionnées sont à l’origine

des sollicitations les plus fréquentes, représentant

respectivement 35 % environ des pratiques signalées.

Au regard des méthodes de vente à l’origine des

plaintes, les achats hors magasins (commerce

électronique, démarchage à domicile, foires et salons,

etc...) sont désormais majoritaires (57 %) mais les

évolutions sont contrastées.

Ainsi, le nombre de plaintes à la suite d’achats en ligne a

diminué en 2014, mais une augmentation des faits

litigieux à l’occasion de démarchages à domicile est à

noter.

Le logement (équipements et services) reste un secteur

récurrent parmi les sollicitations des consommateurs.

Les enquêtes sur les secteurs

sensibles

Au regard de leurs bénéficiaires particuliers (public

vulnérable) ou en considération de nouvelles habitudes

de consommation (produits nouveaux), le service PCU

est intervenu, en 2014, sur les secteurs ci-après,

plus particulièrement ciblés dans le cadre de la

programmation nationale :

Hébergement des personnes âgées en maisons de

retraite ;

Services d’aide et d’accompagnement à domicile ;

Distribution des cigarettes électroniques.

Les vérifications opérées auprès des gestionnaires de

maisons de retraite et des opérateurs identifiés sur le

marché de l’aide à domicile ont permis d’obtenir la

suppression de clauses abusives dans les contrats

souscrits par les consommateurs (clauses ne prévoyant

pas la réciprocité des obligations, etc...) et l’amélioration

des conditions d’information du public.

Les interventions à la distribution ou au stade de la mise

en marché des cigarettes électroniques, sous l’angle des

règles de sécurité et d’information du consommateur

(sites internet, etc...), ont donné lieu à des suites

administratives. Ces dernières portant sur le rappel des

règles particulières de mise en vente et le dispositif

régissant les règles d’information (étiquetage et

emballage des produits) ont été globalement bien prises

en compte par les professionnels concernés.

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Page 30: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Les inspections d’un organisme

tutélaire et de mandataires

individuels judiciaires

Une inspection des services tutélaires gérés par l'Union

départementale des associations familiales a été

conduite en 2014 par le service droit et protection des

personnes vulnérables de la DDCSPP. Cette inspection

a porté sur les conditions d'organisation et de

fonctionnement du service, de mise en œuvre des

mesures de protection, d'accompagnement des

personnes, et de financement et de gestion des

ressources des majeurs protégés. L'inspection n'a pas

relevé de dysfonctionnements particuliers.

En outre, deux contrôles de mandataires individuels

judiciaires à la protection des majeurs ont été effectués.

Ces inspections avaient pour objectif de s'assurer de la

qualité de la prise en charge du majeur protégé et

notamment de contrôler la mise en œuvre des mesures

de protection, d'accompagnement des personnes

bénéficiant d'une mesure de protection, de financement

des mesures et de la rémunération du mandataire.

Ces contrôles n'ont pas mis en évidence de

manquements dans la prise en charge des personnes

protégées.

Les contrôles des «vacances

adaptées organisées»

Chaque année, des activités de vacances avec

hébergement destinées spécifiquement à des groupes

constitués de personnes handicapées majeures sont

organisées.

5 contrôles ont été effectués en 2014 afin de vérifier la

qualité de la prise en charge des vacanciers et les

conditions d'hébergement. Ceux-ci ont révélé la

conformité du séjour par rapport aux déclarations

initiales et aux fiches complémentaires transmises

antérieurement.

L'équipe d'inspection a vérifié la sécurité des lieux, l'état

de santé, l'intégrité et le bien-être physique et moral des

personnes. Ces contrôles ont porté également sur la

réalité et l'efficacité de l'accompagnement des

personnes dans la vie quotidienne et les activités.

Aucun dysfonctionnement majeur n'a été constaté lors

de ces contrôles.

25

Page 31: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

3. MOBILISER LES DISPOSITIFS POUR FAVORISER LA COHÉSION SOCIALE

A / LA SOLIDARITÉ ET LA COHÉSION SOCIALE

La politique de la ville

Le contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), contrat

passé entre l’État et les collectivités territoriales, définit

de manière concrète les actions et mesures d’application

de la politique de la ville dans chaque agglomération.

Pour la mise en œuvre de ces actions, l’État, par le biais

de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et

l’égalité des chances (ACSE), a versé au total une

somme de 864 415 €, au titre de l’année 2014.

S’agissant de l’éducation, thématique prioritaire, la

répartition territoriale du budget de l’ACSE a permis de

soutenir les 3 programmes de réussite éducative

(Moulins, Montluçon et Cusset) à hauteur de

450 000 € au total en 2014.

En outre, 6 000 € ont été délégués au titre de l’année

scolaire 2014-2015 pour financer des places

d’internats d’excellence dans 3 collèges et 2 lycées.

L’emploi a également été l’une des priorités : 80 596 €

ont été consacrés à cette thématique.

En 2014, le fonds interministériel de prévention de la

délinquance a mobilisé 102 017 € (dont 10 648 € pour la

vidéo protection), et a permis de financer des actions

destinées à lutter contre ce phénomène.

A cette dotation, s’est également ajoutée une enveloppe

régionale de 15 203 € dans le cadre du BOP 104

«intégration et accès à la nationalité française».

En outre, dans les zones urbaines sensibles et les

territoires prioritaires de la politique de la ville,

10 adultes-relais sont chargés d’assurer une mission de

médiation afin d’améliorer les relations entre les

habitants de ces quartiers et les services publics, ainsi

que les rapports sociaux dans les espaces publics ou

collectifs.

Réforme de la politique de la ville

La politique de la ville ayant pour objectif de mettre en

œuvre la solidarité nationale dans les espaces urbains

afin de lutter contre les phénomènes d’exclusion et

favoriser la réinsertion dans la ville de quartiers

ou territoires définis comme prioritaires, la loi de

programmation pour la ville et la cohésion urbaine du

21 février 2014 a posé les principes de la réforme de

cette politique.

La première étape de cette refondation s’est traduite par

la réforme de la géographie d’intervention de la politique

de la ville, réforme urgente et nécessaire pour simplifier

l’ensemble des zonages et concentrer les efforts sur les

territoires les plus en difficulté.

La nouvelle géographie prioritaire de l’Allier, rendue

publique le 17 juin 2014 et entrée en vigueur le

1er

janvier 2015, a ainsi modifié sensiblement les

périmètres des anciens quartiers prioritaires du

département.

6 quartiers éligibles au soutien de l’État et des

collectivités locales ont été retenus :

agglomération de Moulins : Moulins Sud ;

agglomération de Montluçon : Bien-Assis,

Fontbouillant et Rive Gauche ;

agglomération de Vichy : Cœur d’agglo (Vichy-

Cusset) et Les Ailes.

Les anciens quartiers prioritaires non retenus, devenus

quartiers de veille active, feront l’objet d’une mobilisation

des crédits de droit commun de l’État.

Le processus d’élaboration des 3 nouveaux contrats de

ville, conclus pour une durée de 6 ans de 2015 à 2020 et

portés par chacune des communautés d’agglomération,

a donc été engagé autour de 3 piliers tels que définis par

la circulaire du premier ministre du 30 juillet 2014, à

savoir :

Pilier 1 : « Cohésion sociale » ;

Pilier 2 : « Cadre de vie et renouvellement urbain » ;

Pilier 3 : « Développement économique et emploi ».

Ces nouveaux contrats, auxquels sera annexé un

contrat de veille active pour les quartiers concernés,

sont actuellement en cours d’élaboration pour être

signés avant la fin du mois de juin 2015.

Des conseils citoyens seront mis en place dans chacun

des nouveaux quartiers intégrant, d’une part, des

associations et acteurs locaux et, d’autre part, des

habitants tirés au sort. L’État apportera son concours à

leur fonctionnement avec le cofinancement d’autres

partenaires (collectivités et bailleurs sociaux

notamment). Une aide de 9 400 € a d’ores et déjà été

attribuée en 2014 pour la mise en place de ces conseils

citoyens dans les 3 agglomérations.

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Page 32: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

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B / L’ACCÈS AU LOGEMENT ET À L’HÉBERGEMENT

La création de places en accueil

de jour et de logements spécifiques

pour les femmes soumises à

violences

Dans le cadre du 4ème

plan interministériel de prévention

et de lutte contre les violences faites aux femmes en

2014, la région Auvergne se retrouve totalement

couverte par les dispositifs d’accueils de jour. Dans

l’Allier, les crédits du ministère des droits des femmes

sont arrivés tardivement en décembre 2013 pour un

montant exceptionnel de 45 000 €, suite à une relance et

une forte volonté de la déléguée aux droits des femmes

et à l’égalité de l’Allier pour le projet du Centre

d’information sur les droits des femmes et des familles

(CIDFF).

En adéquation avec les attentes du ministère, ce lieu

d'accueil et d'écoute va s’adosser à une structure

pérenne, qui est le CIDFF, en charge du recrutement et

de l’encadrement du personnel affecté à ce dispositif, y

compris bénévole, diplômé et/ou qualifié, et qui est

spécialisée dans l’accompagnement et/ou l’intervention

auprès des femmes victimes de violences.

La Caisse d’allocations familiales et le Conseil général,

au travers de l’observatoire départemental des violences

faites aux femmes, sont également des partenaires

essentiels du projet.

Le siège social du CIDFF à Moulins est le lieu d’accueil

dans l’agglomération moulinoise. Inauguré le 9 avril 2014,

il propose 1 jour et demi d’ouverture par semaine.

L’association a trouvé des locaux dans les centres-villes

de Vichy et Montluçon.

Pour avoir également une identité plus forte, la structure

va s’intituler «A portée d’Elles», avec un visuel

présentant l’accueil de jour.

L’agenda d’accessibilité

programmée (Ad’AP)

La loi du 11 février 2005 donnait 10 ans aux

établissements recevant du public (ERP) pour se rendre

accessibles à tous publics. Face au constat partagé par

tous les acteurs que cette échéance ne serait pas

respectée, une ordonnance en date du 26 septembre

2014 introduit un nouveau dispositif : l’agenda

d’accessibilité programmée (Ad’AP).

L’ordonnance vise à garantir l’application de l’obligation

d’accessibilité inscrite dans la loi de 2005 en lui

redonnant des perspectives crédibles. L’Ad’AP concerne

les ERP non accessibles au 1er

janvier 2015.

C’est un document très simple que les gestionnaires

d’ERP vont devoir déposer d’ici le 27 septembre 2015

en mairie dans le cas général, ou en préfecture dans

certains cas particuliers.

Ils y mentionneront le type de travaux à effectuer pour

être en accessibilité, le calendrier et le coût des travaux.

Le calendrier des travaux s’échelonnera sur 1, 2 ou

3 ans. Cet agenda est obligatoire.

L’appel à projets CADA 2014

Dans le cadre de la mise en place des 4 000 places

supplémentaires de centres d’accueil de demandeurs

d’asile (CADA) devant être déployées entre le 1er

juillet

2013 et le 4ème

trimestre 2014, un dernier appel à projets

a été lancé en mai 2014, à l’issue duquel un

projet d’ouverture de 90 places a été retenu pour le

département de l’Allier.

Ce projet porté par l’association Viltaïs est réparti sur

3 sites : Moulins, Yzeure et Varennes-sur-Allier.

L’ouverture des places est programmée à compter du

1er janvier 2015.

L’Allier dispose à ce jour de 280 places de CADA et de

30 places d’hébergement d’urgence des demandeurs

d’asile.

Page 33: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

La préparation du PDALHPD

La loi ALUR du 24 mars 2014 a institué le plan

départemental d’action pour le logement et

l’hébergement des personnes défavorisées (PDALHPD)

et a regroupé dans un seul et unique document les

mesures destinées à répondre aux besoins en logement

et en hébergement des personnes en difficultés.

Le Conseil général de l’Allier et l’État ont donc engagé

en 2014, en concertation avec l’ensemble des

partenaires, un bilan des actions mises en œuvre et

visant à améliorer ces dispositifs et le 1er

PDALHPD a

été rédigé. Ce document, approuvé conjointement par le

président du Conseil général et le préfet pour la période

2014-2019, définit les publics visés par ce plan et les

grandes priorités départementales.

Ainsi, le PDALHPD de l’Allier prévoit :

2 priorités transversales :

- la mise en place de nouveaux outils de conduite, de coordination et d’observation pour une meilleure efficacité de l’action publique ;

- un recensement des dispositifs mobilisables pour les ménages les plus en difficultés.

7 axes d’actions :

1) Traiter l’habitat indigne et la précarité énergétique ;

2) Produire une offre de logements pour les publics en difficultés ;

3) Mobiliser une offre de logement et d’hébergement adaptée ;

4) Améliorer la mobilisation du fonds solidarité logement ;

5) Renforcer le dispositif de suivi et de prévention des expulsions locatives ;

6) Accueillir et héberger les personnes victimes de violences conjugales ;

7) Répondre aux besoins des gens du voyage en voie de sédentarisation.

La finalisation des dossiers ANRU

Suite à l’achèvement des travaux du projet de

rénovation urbaine (PRU) de Moulins-Yzeure, une

réflexion partenariale approfondie a été conduite au

cours de l’année 2014, sous l’égide de Moulins

Communauté, afin d’élaborer un plan stratégique local

(PSL). Cet outil de prospective, proposé par l’Agence

nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), permettra

d’imaginer de futurs axes de travail pour poursuivre la

dynamique de transformation des quartiers pour les

habitants.

Concernant le PRU de Montluçon, l’année 2014 aura

été principalement consacrée à la préparation de la

démolition du bâtiment C à Fontbouillant (166

logements), qui a notamment nécessité le relogement

préalable de la totalité des locataires en place.

En 2012, la communauté d'agglomération Vichy Val

d'Allier a réalisé une étude de définition d'un projet de

rénovation urbaine sur les quartiers d'habitat social de

l'agglomération. Le quartier de Presles, qui constitue la

partie cussétoise du quartier prioritaire «Cœur d'agglo»,

est incontestablement le territoire qui présente les

dysfonctionnements urbains et sociaux les plus

importants de l'agglomération de Vichy.

Un groupe spécifique du Conseil intercommunal de

sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD) a

été constitué à l'échelle du quartier de Presles.

Les membres de ce groupe (sous-préfecture, élus,

services de police, techniciens de la commune, bailleur

social, associations de quartier et habitants) s'attachent

à traiter les problèmes de sécurité et de sentiment

d'insécurité dont les habitants font régulièrement part.

Il apparaît évident que le projet de renouvellement

urbain porté par la communauté d'agglomération Vichy

Val d'Allier, en relation étroite avec le bailleur social

Allier Habitat, est de nature à répondre aux attentes très

fortes exprimées par les habitants du quartier de

Presles. L'enjeu est d'intégrer Presles dans la liste des

quartiers d'intérêt régional pour pouvoir engager la

rénovation urbaine souhaitée par la commune, le bailleur

principal (Allier Habitat) et les services de l'État.

Ce programme d'actions s'inscrit dans les axes du

contrat de ville 2015-2020.

28

Page 34: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Le schéma départemental d’accueil

des gens du voyage

Le nouveau schéma départemental, qui porte sur la

période 2012-2018, prévoit un certain nombre d’actions

afin d’améliorer l’accueil des familles de gens du voyage

stationnant dans le département.

En 2014, dans une logique d’itinéraires de déplacement,

une réflexion a été engagée avec l’ensemble des

départements limitrophes à l’Allier afin d’améliorer

l’organisation des grands passages de voyageurs

pendant la période estivale.

Des actions ont également été conduites à l’échelle

départementale pour favoriser la mise en réseau des

différents gestionnaires d’aires d’accueil des gens du

voyage (diffusion de bonnes pratiques, recherche d’une

meilleure harmonisation dans les modalités de

gestion...).

La communauté d'agglomération Vichy Val d'Allier

s'attache à réaliser l'objectif de 40 nouvelles places

dans les aires d'accueil des gens du voyage après la

mise en service de l'aire d'Hauterive en décembre 2013.

Les discussions entre l'agglomération et les communes

sont en cours.

Le plan de rénovation énergétique

de l’habitat (PREH)

Ce plan a été initié au 4ème

trimestre 2013, avec la mise

en place des points rénovation info-service chargés de

donner les premières informations aux particuliers

désirant effectuer des travaux de rénovation thermique

dans leur logement.

Le programme Habiter Mieux de l’Agence nationale de

l’habitat (Anah) constitue un pilier important du PREH.

Mi-2013, l’augmentation des plafonds de ressources, la

revalorisation des aides et l’ouverture aux propriétaires

bailleurs, expliquent la forte croissance du nombre de

dossiers financés en 2014. En effet, ce sont

574 logements qui ont bénéficié d’une aide à ce titre en

2014, représentant l’équivalent des projets financés de

2011 à 2013.

Ces projets répondent au triple objectif du PREH qui est

de soutenir l’activité dans le bâtiment, secteur créateur

d’emplois non délocalisables, de réduire la précarité

énergétique et de lutter contre le réchauffement

climatique.

29

Page 35: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Le conseil et contrôle de légalité

des actes issus du renouvellement

général des conseils municipaux de

mars 2014

Les élections municipales de 2014 ont donné lieu à la

transmission de nombreux actes de la part des

communes, au titre du contrôle de légalité.

355 lettres d’observations ont été faites et 238 actes ont

été retirés ou modifiés par la suite.

Le développement d'ACTES

réglementaire

L’application ACTES réglementaire permet actuellement

de recevoir les actes de 187 collectivités selon un

périmètre défini par la convention signée avec l’État.

17 collectivités ayant signé la convention devraient être

opérationnelles en 2015. L’idée est d’encourager les

collectivités qui ne disposent que d’un périmètre restreint

à franchir une étape complémentaire. La transmission

des marchés publics, envisageable à l’horizon 2016,

devrait permettre d’œuvrer en ce sens.

En utilisant cet outil, les collectivités peuvent ainsi

bénéficier d’économies non négligeables en termes

d’affranchissement, mais aussi avoir la certitude que

leurs actes auront acquis un caractère exécutoire dans

des délais très restreints.

4. FACILITER LES RELATIONS AVEC LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

A / CONSEIL ET CONTRÔLE DE LÉGALITÉ

B / INTERCOMMUNALITÉ, DOTATIONS DE L’ÉTAT, CONSEIL ET CONTRÔLE BUDGÉTAIRE

1 - L'intercommunalité

Les élections municipales de 2014

Depuis la loi de réforme des collectivités territoriales du

16 décembre 2010, les membres des conseils des

communautés d’agglomération et communautés de

communes sont élus au suffrage universel direct lors

des élections municipales avec un système de double

liste.

Ce nouveau dispositif est entré en application lors du

renouvellement des conseils municipaux de mars 2014,

sur la base des arrêtés préfectoraux et interpréfectoraux

pris en 2013 pour fixer la composition des conseils

communautaires des établissements publics de

coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre.

Dans les semaines qui ont suivi les élections

municipales, il a été procédé à l’installation des organes

délibérants des EPCI ainsi qu’à l’élection de leurs

présidents et des bureaux.

S’agissant des syndicats intercommunaux et syndicats

mixtes, les nouveaux conseils municipaux et

assemblées délibérantes des collectivités ou

groupements membres ont désigné leurs délégués

syndicaux pour siéger au sein des comités syndicaux ;

cette procédure n’a pas été modifiée par le législateur.

Cette période a occasionné une transmission importante

d’actes et généré une forte activité des services

préfectoraux en matière de conseil et de contrôle de leur

légalité.

Dans le prolongement de ces élections, la composition

de la commission départementale de coopération

intercommunale (CDCI) a été renouvelée par arrêté

préfectoral du 17 juillet 2014 uniquement pour 5 des

7 collèges d’élus qu’elle comprend. La désignation des

représentants des collèges des communes, des EPCI et

des syndicats mixtes au sein de cette instance devait

s’effectuer par un scrutin organisé par la préfecture.

Finalement, conformément aux textes en vigueur, du fait

du dépôt par l’association des maires et des présidents

de communautés de l'Allier, d'une seule liste de

candidatures pour chacun des collèges intéressés, la

désignation des représentants des collèges intéressés a

été proclamée sans élection.

30

Page 36: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

L'application de la loi du 27 janvier

2014 de modernisation de l’action

publique territoriale et d’affirmation

des métropoles (dite loi MAPTAM)

Cette loi contient des dispositions d’application

immédiate créant une nouvelle catégorie juridique de

groupements intercommunaux : les pôles d’équilibre

territoriaux et ruraux (PETR).

Ces établissements publics, soumis aux règles des

syndicats mixtes fermés, sont constitués par accord

entre des établissements publics de coopération

intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, au sein d’un

périmètre d’un seul tenant et sans enclave, en vue de

mener des actions d’intérêt commun.

Parmi les 4 cas de création des PETR, l’un consistait en

une transformation de droit par le préfet, possible

uniquement dans les 6 mois suivant la promulgation de

la loi précitée, lorsqu’il s’agissait d’un syndicat mixte

composé uniquement d’EPCI à fiscalité propre et

compétent en matière de pays labellisé avant la loi de

réforme des collectivités territoriales du 16 décembre

2010.

Le syndicat mixte fermé porteur du Pays de la vallée de

Montluçon et du Cher, qui se trouvait dans cette

situation, a ainsi été transformé en PETR par arrêté

préfectoral en date du 28 novembre 2014.

La loi MAPTAM a par ailleurs institué dans chaque

région une nouvelle instance, la conférence territoriale

de l’action publique (CTAP), dont la composition

définitive est arrêtée par le préfet de la région Auvergne.

Sa mise en place impliquait l’organisation, par les

préfectures de région et de départements, de l’élection

de ses membres en fonction des collèges d’élus

concernés.

Ainsi, pour l’Allier, le préfet avait la charge d’organiser

l’élection des représentants des EPCI à fiscalité propre

et des communes, dans le calendrier fixé par le préfet de

région.

A l’instar du renouvellement de la CDCI, dans la mesure

où une seule liste a été déposée par l’association

départementale des maires et des présidents de

communautés, les candidats ont été proclamés élus

sans élection par arrêté préfectoral du 5 décembre 2014.

L'engagement de la réflexion sur la

reconfiguration des EPCI

Lors de l’installation de la CDCI le 19 novembre 2014, le

préfet a engagé la réflexion sur la refonte de la carte

intercommunale dans la mesure où, conformément à la

loi de réforme des collectivités territoriales du

16 décembre 2010, le schéma départemental de

coopération intercommunale (SDCI), adopté dans l’Allier

en décembre 2011, doit être révisé en 2015. Ce

document prévoyait le maintien du statu quo pour la

carte des EPCI à fiscalité propre, étant précisé que le

territoire départemental ne possédait aucune commune

isolée. Il préconisait également la dissolution de

21 syndicats intercommunaux sans remettre en cause

les services assurés par ces derniers. La plupart des

élus ont souhaité le maintien de leurs syndicats,

notamment ceux à vocation scolaire pour lesquels ont

été mis en exergue le faible coût et la proximité des

services rendus. Au total, 9 syndicats sur les 21 ciblés

par le SDCI ont été dissous ou sont en voie de l’être.

Au 31 décembre 2014, il subsiste dans l’Allier

105 structures intercommunales (dont 21 EPCI

à fiscalité propre, 62 syndicats intercommunaux,

21 syndicats mixtes et 1 PETR).

Le calendrier de révision du schéma ainsi que les seuils

démographiques pour le maintien des EPCI à fiscalité

propre pourraient être remis en cause dans le cadre des

discussions parlementaires du projet de loi relatif à la

Nouvelle Organisation Territoriale de la République

(NOTRe).

En effet, le projet gouvernemental de nouvelle carte de

l’intercommunalité vise initialement à recentrer ces EPCI

sur les bassins de vie et sur une taille minimale de

20 000 habitants. L’Allier ne comprend aucune

communauté de communes atteignant ce seuil.

5 seulement dépassent les 10 000 habitants et 3 ont

moins de 5 000 habitants. De plus, le département

compte 22 bassins de vie dont 14 ont leur centre dans

les limites de son territoire.

S’agissant des principales évolutions institutionnelles

intervenues en 2014, le syndicat départemental

d’énergie de l’Allier (SDE 03) a révisé ses statuts pour

modifier son siège et se doter d’une compétence

optionnelle supplémentaire lui permettant d’organiser un

service de bornes de recharges pour véhicules

électriques et hybrides rechargeables pour le compte de

ses membres.

31

Page 37: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Enfin, suite à la loi MAPTAM précitée et à la loi dite

ALUR du 24 mars 2014, deux circulaires préfectorales

ont été adressées en août et septembre 2014 aux

maires et aux présidents d’EPCI à fiscalité propre, et

concernaient les transferts automatiques ou volontaires

de pouvoirs de police spéciale appartenant aux maires,

au profit des présidents d’EPCI, à la date de l’élection de

ces derniers. Des délais permettant d’une part, aux

maires de s’opposer auxdits transferts automatiques et

d’autre part, aux présidents d’EPCI de renoncer à

ceux-ci, ont été instaurés dans les domaines des

ordures ménagères, de l’habitat, de la voirie et des aires

d’accueil des gens du voyage.

2 - Les finances locales

La fiscalité et les dotations de l’État

aux collectivités territoriales

Les articles L 2336-1 à L 2336-7 du Code général des

collectivités territoriales (CGCT) créent un mécanisme

de péréquation horizontale pour le secteur communal

dénommé "fonds national de péréquation des

ressources intercommunales et communales (FPIC)",

redistribuant une partie des ressources fiscales des

communes et des groupements, des plus aisés vers les

moins favorisés. Sont contributeurs les ensembles

intercommunaux dont le potentiel financier agrégé par

habitant est supérieur à 90 % du potentiel financier

agrégé moyen par habitant.

Mis en place avec 150 M€ à répartir en 2012, ce fonds

représentait 360 M€ en 2013, et en 2014, 570 M€ de

richesses fiscales à redistribuer (l’article L 2336-1 du

CGCT prévoit que ces ressources sont fixées à 780 M€

pour 2015). La loi de finances pour 2014 a préservé

l’architecture globale du dispositif. Des ajustements ont

été toutefois apportés, les principales modifications

étant :

le relèvement de 20 à 25 % de la pondération

du revenu par habitant dans l’indice synthétique de

ressources et de charges utilisé pour le calcul

du montant du prélèvement des ensembles

intercommunaux ;

le relèvement du plafond de 11 à 13 % des

ressources applicables au prélèvement ;

le relèvement du seuil minimal de l’effort fiscal de 0,75

à 0,8 pour bénéficier d’une attribution du fonds.

Pour l’alimentation de ce fonds, l’indice synthétique en

fonction duquel est calculé le prélèvement est composé :

pour 75 % de l’écart relatif du potentiel financier

agrégé par habitant du groupement à 0,9 fois le potentiel

financier agrégé moyen par habitant ;

pour 25 % de l’écart relatif de son revenu par habitant

au revenu par habitant moyen.

Par ailleurs, le montant du prélèvement ne peut excéder

13 % des ressources prises en compte pour le calcul du

potentiel financier agrégé. Les prélèvements sont

effectués sur les avances de fiscalité.

Les dispositions de l’article L 2336-5 du CGCT prévoient

que 60 % des ensembles intercommunaux de métropole

sont bénéficiaires du FPIC selon un classement fonction

d’un indice synthétique de ressources et de charges.

Ce dernier est composé à 60 % du revenu par habitant,

20 % du potentiel financier agrégé par habitant et

20 % de l’effort fiscal agrégé. En outre, tout ensemble

intercommunal qui serait éligible selon ces critères mais

qui présenterait un effort fiscal inférieur à 0,8 est exclu

du bénéfice du FPIC.

Un dispositif de sortie du FPIC pour les ensembles

intercommunaux est mis en place (article L 2336-6 du

CGCT). Ces derniers perçoivent 50 % de l’attribution

recouvrée l’année précédente.

En 2014, les 3 mêmes modes qu'en 2013 pour la

répartition du prélèvement et le reversement entre

l’EPCI et ses communes membres étaient laissés au

choix de l’assemblée délibérante de l’EPCI .

Situation et répartition dans le département de l’Allier en

2014 :

3 EPCI contributeurs ;

6 EPCI contributeurs et bénéficiaires avec un solde

positif ;

1 EPCI contributeur et bénéficiaire avec un solde

négatif ;

11 EPCI bénéficiaires.

Mode de répartition choisi par les EPCI :

13 EPCI ont opté pour le droit commun (sans

délibération à prendre) ;

0 pour le 1er cas dérogatoire en fonction du

coefficient d'intégration fiscale (délibération prise à la

majorité des 2/3 du conseil de l'EPCI adoptée avant le

30 juin 2014) ;

32

Page 38: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

8 pour le 2ème cas dérogatoire (délibération prise à

l'unanimité adoptée avant le 30 juin 2014) dont :

- 4 répartitions totales en faveur de l’EPCI,

- 4 répartitions diverses entre EPCI et communes.

La situation globale dans l’Allier concernant le FPIC

en 2014 était la suivante :

montant du prélèvement global : 2 292 001 €

montant des attributions : 3 258 378 €

33

Les dotations et compensations versées par l’État aux collectivités locales

dans l’Allier en 2014 (récapitulatif) :

Département % par rapport au

total

Autres

collectivités

% par rapport au

total TOTAL

Compensations

au titre des

transferts de

compétences

111 809 783 € 27,78 % 1 036 987 € 0,26 % 112 846 770 €

Dotations et

compensations

d’exonérations

fiscales

124 615 206 € 30,96 % 165 087 005 € 41,01 % 289 702 211 €

TOTAL 236 424 989 € 58,74 % 166 123 992 € 41,27 % 402 548 981 €

Le Département de l’Allier a bénéficié en 2014 d’un nouveau dispositif de compensation péréquée (article 42 de la

loi de finances pour 2014) qui prévoit d’affecter aux départements les produits nets des frais de gestion de la taxe

foncière sur les propriétés bâties. Le Département a perçu 7 143 787 € en 2014.

Les incidences des élections

municipales de 2014 : conseil aux

collectivités, élections au comité des

finances locales et à la commission

nationale d'évaluation des normes

Après les élections municipales de 2014, la direction des

relations avec les collectivités territoriales de la

préfecture a procédé au contrôle de légalité des

délégations de compétences des assemblées aux

exécutifs locaux en matière budgétaire et financière.

De nombreux errements réitérés ont été relevés malgré

les observations faites après les précédentes élections

municipales et malgré l’information diffusée par la

préfecture au moyen de circulaires : imprécision des

délégations, absence de limitation aux prérogatives

déléguées aux maires, etc…

En liaison avec le pôle intercommunalité et

décentralisation, ce service a organisé dans l’Allier les

élections des représentants des maires et des EPCI au

comité des finances locales et au conseil national

d'évaluation des normes. Engagée pour la première fois

en 2014, l’élection des membres de cette dernière

instance s’est ajoutée à l’élection des membres du

comité des finances locales.

Finalisées avec des élus qui ont accepté d’être

assesseurs lors du dépouillement des votes, ces

élections n’ont pas suscité de réclamation dans l’Allier.

Le bilan synthétique du contrôle

budgétaire

En 2014, les budgets des collectivités territoriales ont

été contrôlés en priorisant les collectivités à enjeu et

celles qui furent recensées au titre du réseau d’alerte sur

les finances locales. Le contrôle budgétaire de ces

collectivités a été recentré à la préfecture, les sous-

préfets d’arrondissement gardant la maîtrise de

l'opportunité quant à l’envoi de lettres d’observations,

ainsi que le contact avec les élus.

Les collectivités les plus exposées au risque financier

ont fait l’objet d’une expertise approfondie de la

préfecture, en partenariat avec la DDFiP et avec l’aide

des sous-préfectures. Deux collectivités ont fait l'objet

d'une saisine de la Chambre régionale des comptes

pour déficit excessif sur leurs comptes 2013 (article

L 1612-14 du CGCT) et une troisième pour déséquilibre

de son budget primitif 2014 (article L 1612-5 du CGCT).

Au terme des procédures engagées, ces collectivités ont

voté des budgets 2015 en équilibre.

Page 39: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Les anomalies constatées sont pour la plupart

récurrentes : vote du compte administratif par le

président de l'assemblée délibérante (maire pour une

commune, président pour un syndicat...), absence de

mise à jour des annexes relatives à la typologie de la

dette, erreurs dans les budgets soumis à la comptabilité

de stocks, voire absence de comptabilité de stocks pour

des budgets de lotissements ou de zones d’activités,

absence des intérêts courus non échus (ICNE) aux

budgets des services d’assainissement alors que la

constatation des ICNE est obligatoire quelle que soit la

taille de la collectivité, en application de l’instruction

budgétaire et comptable M4 des services publics

industriels et commerciaux.

Le déploiement d'ACTES budgétaire

ACTES budgétaire est l’application permettant aux

collectivités la télétransmission des documents

budgétaires à la préfecture ou à la sous-préfecture.

Dans l’Allier, 88 collectivités ont signé avec le

représentant de l’État la convention permettant

juridiquement de télétransmettre leurs budgets par

ACTES budgétaire ou bien un avenant dans cet objectif

à la convention ACTES réglementaire. Elle s’inscrit

dans la démarche de simplification des processus

administratifs.

En 2014, 38 collectivités ont utilisé ce mode de

transmission pour leurs actes budgétaires, ce qui a

représenté 204 actes télétransmis. Le déploiement

d’ACTES budgétaire se poursuivra en 2015 ; d’autres

collectivités ont engagé les démarches juridiques

nécessaires.

Les emprunts structurés des

collectivités territoriales : situation

globale dans l'Allier

Une dizaine de collectivités ont été repérées par la

cellule départementale de suivi de la dette locale

(préfecture, sous-préfectures, DDFiP) comme étant

concernées à des degrés divers par des emprunts à

risque et plus particulièrement par des prêts structurés.

Parmi ces collectivités, trois d’entre elles ont engagé des

procédures contentieuses à l’encontre de Dexia Crédit

Local ou la Société de Financement Local (SFIL,

organisme qui remplace Dexia) devant le Tribunal de

grande instance de Nanterre.

Le risque s’est accentué début 2015 pour les

collectivités qui détiennent des emprunts contractés ou

indexés sur le franc suisse suite à l’appréciation à la

hausse du franc suisse par rapport à l’euro. Pour ces

contrats, la charge d’emprunt ou le montant des intérêts

s’est mécaniquement alourdi et le coût de sortie de ces

emprunts s’est brutalement renchéri.

Un fonds de soutien aux collectivités a été créé par

l’article 92 de la loi de finances 2014 pour aider les

collectivités les plus fortement impactées à sortir de ces

emprunts. Au 30 avril 2015, 11 dossiers ont été déposés

pour bénéficier de l’aide de ce fonds de soutien et son

instruction est en cours auprès du Service à compétence

nationale (SCN) qui en assure la gestion.

C / ACTIONS DE LA DDFiP AU SERVICE DES COLLECTIVITÉS LOCALES

Le développement du numérique

En s'appuyant sur le changement obligatoire de

protocole informatique (PES V2) au 31 décembre 2014,

la DDFiP de l'Allier a engagé dès 2012 un vaste chantier

de dématérialisation de la chaîne comptable et

financière entre l’ordonnateur et le comptable, qui

permet de sécuriser et d’améliorer la fiabilité des

transmissions informatisées, et de réduire les volumes

de papier échangés entre les services des collectivités

et les comptables publics. Pilotes dans cette démarche,

la DDFiP et son réseau comptable ont fait le choix de la

dématérialisation la plus aboutie en adossant au

déploiement du PES V2 diverses options de

dématérialisation (du changement de protocole

d’échange jusqu’à la signature électronique des

documents), et en recherchant la dématérialisation

systématique des pièces justificatives de dépenses et

de recettes. En lien avec les partenaires locaux, tels que

l'agence technique départementale et l'association des

maires et présidents de communautés de l'Allier, la

conduite de ce projet a permis à plus de 98 % des

collectivités, dont la totalité des communes et des

communautés de communes et d'agglomération, de

conduire ce changement.

34

Page 40: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

L’information et la formation des

collectivités locales

La DDFiP et son réseau ont poursuivi les actions

engagées pour renforcer le soutien à destination des

collectivités : conseil fiscal étendu notamment sur les

activités commerciales, professionnalisation du conseil

et du suivi financier notamment en matière

d’endettement et de suivi des emprunts structurés,

réalisation d’analyses financières dans le cadre d’une

démarche qualité rénovée permettant d’adapter

l’analyse aux enjeux et besoins des élus (par exemple

dans le cadre des contrats d’aménagement des bourgs).

Dans le contexte de renouvellement des exécutifs, la

DDFiP a conduit une importante opération à destination

des nouveaux élus.

L’offre de services de la DGFiP a été rappelée par une

communication personnalisée et individualisée sur le

rôle du comptable public, l’élaboration budgétaire, la

présentation du tableau de bord de l’élu, l’accès au

portail de la gestion publique, la dématérialisation des

échanges et la signature électronique, le document de

valorisation financière et fiscale.

Dans le prolongement des réunions organisées à

l’automne 2011 et des rencontres sectorielles

organisées en 2012 et 2013 sur la dématérialisation de

la chaîne comptable et financière, 3 réunions

d’arrondissements se sont tenues en juin 2014 afin de

présenter aux élus et secrétaires de mairie l’actualité

des services. Un parcours inédit de formation a été

construit par ailleurs en lien avec l'agence technique

départementale de l'Allier et sera reconduit en 2015.

L'information des collectivités est également assurée

dans le cadre du comité local, fiscal et financier, lieu de

communication et d’échanges sur les évolutions

majeures de la fiscalité directe locale, les actualités de la

relation ordonnateur comptable, ou les réformes

conduites par les services de la DDFiP.

La DDFiP participe en outre au contrôle des budgets

et autres documents budgétaires, engagé en partenariat

depuis 2007 dans le cadre du contrôle de légalité

des actes budgétaires des collectivités (budget

primitif, décisions modificatives, compte administratif)

et renouvelé au 1er

janvier 2015.

Ces travaux sont réalisés en cohérence avec ceux

conduits dans le cadre de la cellule de veille et de suivi

de l’accès au crédit des collectivités, et de la démarche

rénovée du réseau d’alerte mise en œuvre au plus près

de la clôture des comptes de l'exercice afin de proposer

aux collectivités un accompagnement cohérent et utile

dès l’exercice suivant.

35

Page 41: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

5. ACCOMPAGNER LA VIE CITOYENNE

A / LES RELATIONS AVEC LES CITOYENS

Les élections municipales et communautaires qui se

sont déroulées les 23 et 30 mars 2014 ont été l’occasion

de faire évoluer le Code électoral sur 2 points précis :

l’obligation pour chaque candidat de faire acte de

candidature

l’élection à cette occasion des conseillers

communautaires des communes de plus de 1 000

habitants.

Puis le changement de seuil (commune de plus de

1 000 habitants ou non) a modifié les règles de

candidature pour les deux tours du scrutin :

Pour les communes de moins de 1 000 habitants :

la déclaration de candidature n’était obligatoire que pour

le 1er

tour de scrutin. Les candidats non élus au 1er

tour

étaient automatiquement candidats au 2nd

tour. Les

candidats au conseil municipal pouvaient se présenter

de façon isolée ou groupée.

Pour les communes de 1 000 habitants et plus :

une déclaration de candidature était obligatoire pour

chaque scrutin. Les listes de candidats devaient

comporter autant de noms qu’il y avait de sièges à

pourvoir, et être établies dans les règles fixées par

l’article L 264 du Code électoral.

Effectifs théoriques des conseils municipaux :

Élections municipales 2014

Population du département au 1er janvier 2014

Nombre d’électeurs au 10 janvier 2014 pour les municipales

Nombre de bureaux de vote

Nombre de communes du département

dont communes de 1 000 habitants et plus

Nombre de conseillers municipaux à élire

Nombre total de conseillers communautaires

Communes Nombre de membres du

conseil municipal

De moins de 100 habitants 7

De 100 à 499 habitants 11

De 500 à 1 499 habitants 15

De 1 500 à 2 499 habitants 19

De 2 500 à 3 499 habitants 23

De 3 500 à 4 999 habitants 27

De 5 000 à 9 999 habitants 29

De 10 000 à 19 999 habitants 33

De 20 000 à 29 999 habitants 35

De 30 000 à 39 999 habitants 39

Enfin, le nombre total de candidats pour le 1er

tour de l’élection municipale dans le département s’est établi à 7 185

et à 1 093 pour le 2nd

tour.

36

Les élections municipales et la modification du mode de scrutin

342 729

263 589

454

320

67

4 366

744

;

Page 42: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

La communication de la préfecture

de l'Allier devient plus interactive

Sur Twitter

Depuis le 17 décembre 2014, la préfecture de l’Allier est

présente sur Twitter avec le compte @Prefet03.

L’expérience du ministère de l’intérieur montre que la

création et l’animation d’un compte Twitter présente de

nombreux avantages. Cet outil permet de diffuser des

informations en temps réel, de relayer l’actualité du

gouvernement, du préfet, des sous-préfets et des

différents services de l’État, mais également d’instaurer

un dialogue avec d’autres utilisateurs (collectivités

locales, médias et surtout usagers). Twitter est

également un support très utile pour diffuser des

campagnes de prévention et des messages d’urgence

en cas de crise. Le compte @Prefet03 permet ainsi aux

services de l’État dans l'Allier de bénéficier de la vitalité

de Twitter et de la réactivité de l’information, en touchant

un public qui ne suit pas forcement l'activité des

services de l'État sur d’autres médias.

Avec le site internet www.allier.gouv.fr

Le site www.allier.gouv.fr propose des articles sur

l’actualité des politiques publiques et des services de

l’État dans le département. Les usagers (particuliers,

professionnels et associations) peuvent également y

trouver les informations dont ils ont besoin pour

accomplir leurs démarches administratives ou accéder

aux dispositifs qui les concernent.

Les rubriques «démarches administratives» du site ont

été entièrement refondues et mises à jour fin 2014.

Elles contiennent désormais l'ensemble des fiches

pratiques éditées par la Direction de l'information légale

et administrative, complétées par les informations

locales pertinentes (notamment, les horaires et

coordonnées des services compétents dans l'Allier).

Avec la lettre «L’État dans l’Allier»

Cette lettre électronique est diffusée tous les 2 mois à

ses abonnés. Elle reprend les principales actualités et

informations diffusées par ailleurs sur le site Internet.

Depuis le mois de novembre 2014, elle a adopté un

format plus dynamique et plus lisible.

Qualipref

La préfecture de l’Allier est engagée depuis 2012 dans

une démarche de labellisation qualité.

En avril 2013, suite à un audit réalisé par l’AFNOR, la

préfecture a obtenu le label Qualipref. Ce label, délivré

pour une durée de 3 ans, nécessite cependant un audit

de suivi annuel.

Le premier audit de suivi a été réalisé le 15 avril 2014, et

un avis favorable au maintien du label a été délivré par

l’AFNOR.

Cette démarche qualité, axée sur l’amélioration continue

de l’accueil et du service rendu à l’usager, permet d’une

part, de valoriser les missions des préfectures, et d’autre

part, de reconnaître le savoir-faire et la qualité de travail

des agents.

La prise en compte des avis et besoins des usagers est

un axe de travail privilégié. A cet effet, une enquête de

satisfaction est réalisée annuellement.

En outre, un comité local d’usagers réunit une fois

par an des représentants d’associations de

consommateurs, d’usagers, de professionnels, ainsi

que des représentants de collectivités territoriales, et

émet des avis sur d’éventuels axes d’amélioration.

Un comité de pilotage interne se réunit au moins deux

fois par an pour suivre l’évolution de la démarche et

établir les plans d’actions nécessaires.

37

Page 43: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Le hall d’accueil de la préfecture de l’Allier a fait l’objet

en 2014 d’une opération de rénovation.

Celle-ci a eu pour but d’améliorer l’accueil des usagers

dans le cadre du label Qualipref, de rendre les locaux

accessibles aux personnes à mobilité réduite

(installation de 2 portes automatiques, de bandes de

guidage pour les déficients visuels, d’une banque

d’accueil aménagée et d’une boucle magnétique pour

les déficients auditifs).

Elle a permis également de sécuriser les postes de

travail des deux agents chargés de l’accueil général.

Depuis le 1er

janvier 2014, le seuil d'encaissement en

numéraire des recettes publiques s'établit à 300 €.

Dans la continuité de l'année 2013, année de la

généralisation du paiement des timbres fiscaux et des

amendes par carte bancaire au guichet des centres de

finances publiques de l’impôt, , la DDFiP a terminé son

plan de déploiement des terminaux électroniques de

paiement afin de proposer ce mode d'encaissement

alternatif aux usagers de manière systématique.

Par ailleurs, la DGFiP dispose d'une offre enrichie de

service numérique auprès des particuliers qui ont la

possibilité d'effectuer la quasi-totalité de leurs

démarches fiscales (déclaration ou paiement) en ligne

pour ce qui concerne l’impôt sur le revenu et les impôts

locaux (taxe d’habitation, taxe foncière).

Les contribuables peuvent également signaler leur

changement d’adresse, solliciter des délais de

paiement, effectuer une réclamation, obtenir leur avis

d’imposition, télécorriger leur dernière déclaration

après réception de leur avis d’imposition, mais aussi

poser des questions via leur compte fiscal.

Enfin, le site www.timbres.impots.gouv.fr permet

désormais à l'usager d'acheter en ligne le timbre fiscal

électronique nécessaire à l'obtention de son passeport.

La rénovation du hall d’accueil de la préfecture

La DDFiP et le développement du numérique au service des particuliers

38

Page 44: 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉLa présentation du rapport d‘activité des services de l‘État devant les élus du Conseil départemental offre, chaque année, l‘occasion d‘un échange

Le parcours des élèves en 2014

Redoublement : écoles, collèges et lycées

Accès en seconde générale et technique (2nde GT)

L’académie oriente 63,3 % de ses élèves vers la 2nde

GT alors que le flux national est de 66,3 %.

L’Allier a un taux moyen de décisions d’orientation vers

la 2nde

GT de 59,3 % qui recouvre des taux différents

selon les bassins :

56,8 % pour Montluçon ;

59,2 % pour Moulins ;

62 % pour Vichy.

A contrario, l’Allier oriente davantage vers les formations

professionnelles, compte tenu de son tissu économique

et social.

Mieux accompagner les élèves dans leur parcours

scolaire, c’est permettre à chacun de bien s’orienter.

Le département a expérimenté la procédure du choix

de l’orientation en fin de 3ème

par les familles.

L'expérimentation, qui a débuté en 2013/2014 et se

déroule sur 3 années scolaires, concerne 5 collèges

de l'Allier : Dompierre-sur-Besbre, Gannat, Huriel,

Lapalisse et Jules Ferry à Montluçon, ce qui représente

524 élèves. Elle concerne la décision d'orientation après

la classe de 3ème

qui, après avoir fait l'objet d'une

proposition du conseil de classe et au terme d'une

concertation approfondie avec l'équipe éducative,

revient aux responsables légaux de l'élève. La demande

des familles vers une seconde générale et technique

a un peu progressé dans ces 5 collèges. Elle est

légèrement supérieure à la moyenne départementale,

mais reste encore inférieure à la moyenne académique.

Un comité de pilotage et un groupe de réflexion

assurent le suivi de l'expérimentation.

B / L’ÉDUCATION

Taux de réussite aux examens du diplôme national du brevet (DNB) et baccalauréat (BAC)

Les résultats des élèves en juin 2014

39

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Les politiques prioritaires mises en

œuvre dans le département

Formation des futurs enseignants

Dans le cadre de la loi d’orientation et de

programmation du 8 juillet 2013, la réforme du

recrutement et de la formation initiale et continue a été

engagée.

L’antenne de l’école supérieure du professorat et de

l’éducation (ESPÉ) à Moulins a accueilli à la rentrée

2014 la première promotion des «fonctionnaires

stagiaires étudiants» à laquelle s’est ajoutée la dernière

promotion des «professeurs des écoles stagiaires».

Une cinquantaine de jeunes enseignants sont en cours

de formation.

Pour alimenter le vivier des personnels qui se destinent

aux fonctions d’enseignement, l’Allier a recruté quelques

emplois d’avenir professeur. Ce dispositif permet à des

étudiants d’exercer, pendant leurs études, des fonctions

éducatives rémunérées dans les écoles et les

établissements scolaires, tout en étant accompagnés

par un tuteur pour acquérir progressivement les

compétences nécessaires.

Rénovation de l’enseignement du 1er degré

Tous les dispositifs mis en œuvre découlent de la loi

d’orientation et de programmation pour la refondation de

l’Ecole de la République du 8 juillet 2013.

Ainsi, la rentrée 2014 a vu la généralisation des

nouveaux rythmes scolaires. 84 % des 360 écoles ont

opté pour l’organisation du temps scolaire sur 9 demi-

journées incluant le mercredi matin. Seules 58 écoles

sur 32 communes ont organisé leur temps scolaire sur

8 demi-journées libérant majoritairement le vendredi

après-midi.

Ces nouveaux rythmes scolaires prennent sens avec

leur prolongement dans les activités périscolaires

proposées par les collectivités locales au titre du projet

éducatif territorial (PEDT).

Un groupe d’appui départemental composé des services

de l’Education Nationale, de ceux de la DDCSPP et des

financeurs, apporte méthode et conseils aux communes

et aux intercommunalités avant validation de leur PEDT.

Numérique à l’école

Le numérique à l’école constitue le premier chantier

co-construit avec les collectivités territoriales, au premier

rang desquelles la région Auvergne et les

4 départements. D’abord centrée sur le projet espace

numérique de travail (ENT), cette démarche s’est élargie

à l’ensemble des sujets portant sur le numérique à

l’école.

Destiné à l’origine aux collèges et lycées, le projet

s’étend désormais au 1er

degré. L’impulsion du

numérique dans le 1er

degré s’est traduite par une

mobilisation des corps d’inspection, des conseillers

pédagogiques intervenant en soutien aux équipes pour

la promotion de l’usage des ressources numériques.

Tous les enseignants peuvent, depuis la rentrée 2014,

accéder à un ENT de circonscription, ce qui facilite le

développement de projets entre l’école et le collège

contribuant à une meilleure articulation CM2-6ème

. Par

ailleurs, s’ajoute le dispositif M@gistère qui améliore les

perspectives en matière d’accompagnement des

pratiques d’enseignants.

Réduction du décrochage scolaire

L’ambition de réussite pour tous les élèves conduit à

amplifier la dynamique à l’égard de la grande difficulté

scolaire. Dans le 1er

degré comme dans le 2nd

degré,

outre la poursuite des dispositifs tels que le projet

personnalisé de réussite scolaire, le projet Passerelle,

les temps de remédiation, les dispositifs d’accompagnement

personnalisé, l’élément marquant pour le 1er

degré a été

une attention particulière portée au réseau d’aide et de

suivi des élèves en difficulté par des ouvertures de

postes et des départs en formation. Deux nouveaux

dispositifs «Plus de maîtres que de classes» ont été

créés à l’école élémentaire Pierre Coulon à Vichy et

l’école élémentaire Voltaire à Montluçon.

.

40

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Par ailleurs, des pratiques pédagogiques innovantes

telles que la 6ème sans note (SEGPA de Varennes-sur-

Allier) et le numérique au service de la pédagogie, sont

encouragées par le centre académique recherche et

développement à l’innovation et à l’expérimentation.

15 cellules de veille éducative sur l’année 2013/2014 ont

rassemblé les acteurs de l’Education Nationale et ses

partenaires (Mission locale, protection judiciaire de la

jeunesse) et ont permis le signalement et la prise en

charge de 310 jeunes décrocheurs des collèges et

lycées.

Des dispositifs comme l’atelier relais et la classe relais

accueillent pour l’année 2014/2015, chacun une dizaine

d’élèves de collège en voie de décrochage, sur décision

d’une commission présidée par le Directeur

académique.

Par ailleurs, le dispositif «lycée nouvelle chance» (porté

par les lycées Paul Constans, Albert Einstein et Jean

Monnet), qui offre le statut de stagiaire de la formation

professionnelle, accueille 5 jeunes de l’Allier qui

préparent 1 CAP et 4 BAC PRO.

Acquisition des valeurs de la République

Outre l’année de célébration du centenaire de la Grande

Guerre, les valeurs de la République sont portées et

transmises par l’école dans le cadre du devoir mémoriel.

Différentes actions ont ainsi été réalisées :

des rencontres des élèves avec des résistants, des

déportés ou avec des anciens combattants de la guerre

d’Algérie ;

des visites d’expositions comme l’exposition

commémorative de la 1ère guerre mondiale, l’exposition

«Terre de résistance au cœur du bocage Bourbonnais»

ou l’exposition internationale «Anne Franck» ;

des conférences sur la Grande Guerre, des débats

avec Madame Mouchard-Zay, fille de Jean Zay ;

des sorties notamment à Oradour-sur-Glane, au

Mémorial de Caen, au camp de concentration de

Flossenbürg au Mont Mouchet, au musée des

Invalides ;

la participation d’une douzaine de collèges au

concours national de la résistance et de la déportation.

Enfin, l’interprétation de la Marseillaise depuis plusieurs

années par les 2 classes musicales de l’école Jean

Moulin de Moulins, lors des cérémonies d’entrée dans la

citoyenneté française à la préfecture de l’Allier, participe

à cette éducation citoyenne.

Les effectifs à la rentrée scolaire 2014-2015

Ecoles

56 743 élèves tous cycles, public et privé, soit le quart des effectifs de l’académie de Clermont-Ferrand.

Nombre d’élèves

Evolution 2014-2013

1er degré

Brute %

Public 26 553 - 217 - 0,81

Privé 2 429 + 57 + 2,40

TOTAL 28 982 - 160 - 0,55

41

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Collèges, lycées

Le département compte 27 761 collégiens, lycéens et étudiants dans le post bac, soit une baisse de 0,5 % de ses

effectifs ( - 139 élèves) par rapport au constat de la rentrée 2013.

Nombre d’élèves

Evolution 2014-2013

2nd degré

Brute %

Collèges publics 13 776 - 8 -

Collèges privés 1 440 - 94 -

Total 1er cycle 15 216 - 102 - 0,01

2nd cycle public général,

technologique 5 307 + 92 + 1,8

2nd cycle privé général,

technologique 728 - 57 - 7,3

TOTAL 6 035 + 35 + 0,6

2nd cycle public

professionnel 2 692 + 5 -

2nd cycle privé 351 - 106 - 23,2

TOTAL 3 043 - 101 -

Classe prépa aux grandes

écoles 129 - 9 -

Section de technicien

supérieur-public 1 072 + 45 + 4,4

STS Privé 241 + 2 -

Prépa post bac 25 + 1 -

La réforme des rythmes scolaires

L’accompagnement des rythmes éducatifs

Afin d’accompagner la mise en place des rythmes

éducatifs dans le département, la DDCSPP, en

collaboration avec les services départementaux de

l'Éducation Nationale, a organisé 6 réunions

d’arrondissements pour présenter sous forme de

diaporama, la réglementation "Jeunesse et sports" liée

aux accueils collectifs de mineurs (ACM).

Ainsi, au-delà des guides pratiques nationaux

présentant la réforme, la DDCSPP a établi des imprimés

de déclaration spécifiques destinés à aider les

collectivités.

De plus, un accompagnement sur place a été proposé

aux collectivités qui en faisaient la demande.

Malgré cela, certaines communes ont été réfractaires

pour déclarer les temps d’activités périscolaires en

ACM, la réglementation leur apparaissant davantage

une contrainte plutôt qu’une aide à leur mise en place.

En 2014, 21 communes sont passées aux rythmes

éducatifs ; 18 se sont déclarées en ACM.

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RAPPORT D’ACTIVITÉ DES SERVICES DE L’ÉTAT

DANS L’ALLIER

Crédit photos

Composition

Préfecture de l’Allier

Direction régionale des affaires culturelles d’Auvergne

Direction départementale des territoires de l’Allier

Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de l’Allier

Préfecture de l’Allier

Mission interministérielle de coordination

Impression : Imprimeries Réunies - 03000 Moulins - Mai 2015