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Dossier: Le bénévolat valorisé Janvier-février 2011 / N° 1 Autigny Corserey Cottens La Brillaz Matran Neyruz Ponthaux Prez-vers- Noréaz paroisses vivantes Journal de l’Unité pastorale www.upnotredamedelabrillaz.ch Nouvelle rubrique Curiosités religieuses de l’UP sous la loupe ! pp. 12-13 D’un monde à l’autre… E. Agbenouvon En marge du Dimanche des laïcs Au lendemain de FestiBible, reconnais- sance œcuménique adressée aux interve- nants et aux bénévoles pp. 6, 19 A. Ryser A. Ryser

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Paroisses vivantes

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Dossier: Le bénévolat valorisé

Janvier-février 2011 / N° 1

AutignyCorsereyCottensLa BrillazMatranNeyruzPonthauxPrez-vers- Noréaz

paroisses vivantesJournal de l ’Unité pastoralewww.upnotredamedelabri l la z.ch

Nouvelle rubriqueCuriosités religieusesde l’UP sous la loupe !

pp. 12-13

D’un monde à l’autre…

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n En marge du Dimanche des laïcsAu lendemain de FestiBible, reconnais-sance œcuménique adressée aux interve-nants et aux bénévolespp. 6, 19

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2 Paroisses vivantes janvier-février 2011

… Des mondes à concilier !

2 Edito

8 Catéchèse

9 Portrait

14 Unité pastorale

12 Chronique locale

13 Chronique locale

Edito

Sommaire

Editeur:Saint-Augustin SA1890 Saint-MauriceDirectrice générale: Dominique-Anne PuenzieuxRédaction en chefDominique-Anne PuenzieuxSecrétariat tél. 024 486 05 25fax 024 486 05 [email protected]

Rédacteur responsable: André Ryser 1747 Corserey

Equipe de rédaction: AUTIGNYMichel PasquierCORSEREYNicolas VuarnozCOTTENSAntoinette MeyerLA BRILLAZJean-François DeléavalMATRANLaurent DessibourgNEYRUZDenise RossierPONTHAUXClaude DidierlaurentPREZ-VERS-NOREAZPhilippe Guisolan EQUIPE D’ANIMATIONBernard Rey-MermetSECRETARIAT UPFabienne Mollard Maquette:Anne Maibach

Photo de couverture:André Ryser

On quitte toujours en vue de… ou pour… Quitter marque donc une rupture. Cependant, l’expérience nous le montre aussi. Passer

d’un monde à l’autre, passer d’une rencontre à l’autre, d’une activité à l’autre, d’une manière de faire à l’autre, ce n’est pas simplement tirer une porte derrière soi et couper toute relation avec ce qui a été vécu. Le monde des sentiments ne suit pas nécessairement la courbe de la démarche objective. Les souvenirs nous accompagnent, les ques-tions qui nous préoccupent, aussi. Et que dire du milieu que l’on rejoint et que l’on souhaiterait accueillant et havre de paix ! Ne vit-il pas le même questionnement ?

Quelle que soit la situation projetée, il y aura toujours de part et d’autre des obs-tacles à la dispo-nibilité, si on n’y prend garde. Car il ne va pas de soi de changer de point de vue. Alors, com-ment faire coha-biter les mondes dans lesquels nous évoluons, pour vivre en har-monie avec nous-mêmes et avec notre entourage…

SUR DES REGISTRES DIFFERENTS !

« Vie professionnelle, vie familiale »Le dossier central au titre accrocheur nous plonge dans une problé-matique concrète qui concerne la majorité d’entre nous, au quoti-dien…

…Qui peut trouver une conciliation à la mesure de son enthousiasme Un souffle qui trouve sa source dans l’échange en famille et plus loin aussi, comme le manifeste le témoignage de ce couple qui a accepté de nous partager son expérience de solidarité, et auquel nous disons notre gratitude.

« Il vous a été dit… Et bien moi, je vous dis... » Ce balancement entre le passé et le présent que l’on rencontre dans la prédication de Jésus qui établit un parallèle entre la parole de Moïse et son enseignement, j’ai pu l’observer chez des passeurs d’évangile – prêtres et assistants pastoraux – lors de la session diocésaine. Mais réjouissant de le relever : la bonne volonté était au rendez-vous, comme le souligne le Père Rey-Mermet dans sa présentation.

Qu’as-tu fait de ton frère ?Nos convictions humaines et religieuses ont-elles joué dans les urnes à un moment où dans son exhortation apostolique Verbum domini du 11 novembre 2010, n° 94, Benoît XVI rappelle que « la mission d’annoncer la Parole de Dieu est le devoir de tous les disciples de Jésus-Christ, comme conséquence de leur Baptême… Une conscience qui doit être réveillée dans chaque famille, paroisse, communauté, association et mouvement ecclésial ».

Autigny Cottens Neyruz Matran La Brillaz Corserey Ponthaux Prez-vers-Noréaz

20 Méditation

5 Société / Actualité

3 Chroniques locales

4 Génération

15 Dans18 nos paroisses

7 Formation liturgique

10-11 DOSSier

19 Horaire des messes

6 Vie en Eglise

André Ryser

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Jusqu’où sommes-nous prisonniers des événements?

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Paroisses vivantes janvier-février 2011 3

Un autre regard sur HaïtiChroniques

localesCet été, un groupe des Amis d’Haïti est allé découvrir le projet du Père Miguel Jean-Baptiste que cette asso-ciation soutient depuis vingt ans dans la région de Port-au-Prince. Miguel a fondé des foyers qui apportent une aide psychologique et éducative aux enfants en domesticité. Malgré le séisme et la situation précaire, nous avons bénéficié d’un accueil chaleu-reux. Ces gens ont si peu, mais ils nous ont beaucoup donné. Serions-nous prêts, nous Suisses, à donner autant? Les dégâts et le quotidien des sinistrés sont déjà connus par tous. Nous aimerions vous faire partager un autre regard sur Haïti.Lors de notre voyage, qui s’est déroulé du 15 au 31 juillet, nous avons ren-contré des personnes très motivées faisant tout leur possible pour amé-liorer la situation des gens et, en pre-mier lieu, atténuer le traumatisme du séisme du 12 janvier dernier. Dans les Foyers Maurice Sixto, nous avons animé des ateliers d’activités créa-trices en donnant la possibilité aux enfants âgés de 5 à 16 ans de créer des bracelets brésiliens, des colliers et des scoubidous. Lors des contacts avec les animateurs, nous avons immé-diatement ressenti un décalage des besoins. Il était primordial d’offrir à ces enfants non seulement une acti-vité de loisirs mais aussi un savoir-faire qui les aiderait à survivre.

Grâce aux ateliers de formation mis sur pied au foyer, huitante jeunes ont réussi leur graduation (= certificat) en fin d’année dans divers domaines (ébénisterie, ferronnerie, horticulture, cuisine, coupe et couture) leur permet-tant ainsi d’assurer leur indépendance.

Après le séisme et la non-reprise des classes en février, Miguel a développé des activités pour tous les enfants de la région (tournoi de foot, danse, théâtre, musique, jeux). Un cortège a marqué le lancement officiel de cette opération. Cela a créé une ému-lation extraordinaire chez les enfants. La motivation des musiciens et des animateurs a été décuplée, donnant envie à de nombreux enfants de prendre part aux différents ateliers.Grâce à d’innombrables dons de fan-fares et de magasins de musique fri-

bourgeois, nous avons eu la chance de pouvoir emporter dans nos valises une trentaine d’instruments de mu-sique. Les enfants haïtiens ont pu ainsi avoir chacun un instrument et n’ont plus été obligés de se les par-tager. Nous garderons encore long-temps en mémoire le sourire de ces enfants essayant les nouveaux ins-truments. Skander, le jeune directeur de musique âgé de 25 ans, souhaite offrir un avenir aux jeunes enfants d’Haïti. Il désire les faire jouer dans un orchestre symphonique.Dans le Sud, nous avons découvert une végétation luxuriante, riche en fruits avec de magnifiques plages déser-tiques. Durant ce voyage, nous avons pu sentir la détresse d’un peuple mais aussi voir sa dignité. Nous vous invi-tons à les soutenir au travers de l’ini-tiative du Père Miguel Jean-Baptiste et des Amis d’Haïti.Durant le courant du mois de no-vembre, une soirée d’information en images a retracé ce voyage en Haïti.

Coordonnées :Les Amis d’Haïti 1475 Montbrelloz

CCP 17-156509-5

Camp de Caradeux, 2 novembre 2010 : un espoir dans le regard d’un enfant…

Centre-ville de Port-au-Prince, 12 oct.2010, sur le chemin de l’école…

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Les jeunes de nos paroisses sont en quête…

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L. Dessibourg

De rencontres vraies, de sincérité partagée, de spiritualité vécue.

Tu t’es éloigné de l’Eglise catholique traditionnelle. Tu cherches à donner du sens à ta vie. Tu aimerais confier tes doutes, construire un projet personnel, confronter ta foi et tes idées à celles d’autres jeunes de ton âge.

Il n’existe pas (pas encore) dans les paroisses de l’UP Notre-Dame de la Brillaz, d’espace, de structure, où les jeunes pourraient se retrouver pour échanger, pour célébrer et répondre à leur manière à cette quête spirituelle.

Cependant, la Pastorale jeunesse des 16 à 25 ans de l’Eglise catholique fribourgeoise propose des activités variées pour tous les goûts, qui répondent aux attentes des jeunes en formation, étudiants et apprentis. Christine Fornerod-Castella, modératrice cantonale à Formule Jeunes, relève dans le rapport d’activités 2010, une hausse réjouissante de la fréquentation (camps, animations, prière de Taizé, présence en gare de Fribourg, pause de midi).

Père Eric Marchand, l’aumônier des jeunes du canton a cherché à intégrer dans tout ce qui a été vécu avec les jeunes, les deux slogans suivants : « Se mettre à l’école du Christ initiateur » et « S’ouvrir à l’Esprit pour servir la vie » !

Quelques animations, des moments de rencontres, des rendez-vous à ne pas manquer, proposés par Formule Jeunes durant les prochains mois.Il est nécessaire qu’une réflexion ait lieu dans nos paroisses afin de proposer une pastorale à l’intention des jeunes de 16 à 25 ans. Cet espace d’écoute et d’échanges devrait être mis en place idéalement par les jeunes eux-mêmes avec le soutien de personnes plus expérimentées qui leur sont proches. Si vous vous sentez interpellés par ce projet

pastoral, soit pour le construire ou pour y prendre part, alors merci de répondre favorablement à l’appel qui sera lancé dans l’UP.

22 janvier SORTIE EN RAQUETTES Marche-Partage-Prière, Formule Jeunes et le Centre Sainte-Ursule, 9h-17h30, www.centre-ursule.ch

23-27 février RETRAITE AU SIMPLON 5 jours de montagne, randos, convivialité, spiritualité, à l’intention des étudiants des collèges et de l’ECG

21-24 avril MONTÉE VERS PAQUES

28 avril-1er mai RANDO-RETRAITEHaute route à peaux de phoque dans les Alpes (dès 20 ans)

11-16 juillet CAMP FIN DE COPour les 3e du CO : faire des choix pour entrer dans la vie

Et chaque 1er vendredi du mois Prière de Taizé, à 20h, Centre Sainte-Ursule à Fribourg

Tu trouveras toutes les offres détaillées sur le site : www.formulejeunes.ch

Génération

Soirée de réflexion

Formule Jeunes à FestiBible

Vivre la solidarité dans l’effort partagé

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Mais il faut constater que le risque de tom-ber dans la pauvreté n’est pas le même pour tous les ménages. Il dépend essentiellement de quatre facteurs :

Les travailleurs peu qualifiés Sont beaucoup plus exposés au risque de pau-vreté. La modicité de leur salaire ne leur permet-tant que très difficilement de vivre décemment, ils recourent à l’aide sociale de l’Etat.

Les familles qui comptent trois enfants **Ou plus sont également très exposées à la pau-vreté. Même quand les deux parents travaillent, le revenu du ménage ne suffit pratiquement plus à subvenir aux besoins. Il est triste d’affir-mer qu’en Suisse avoir des enfants est un risque d’appauvrissement !

Le lieu de domicile Ou plus précisément les conditions fiscales et sociales qui y règnent déterminent aussi le niveau social. Avec un même salaire, suivant où l’on habite, on peut soit être classé pauvre soit vivre sans problème.

Reste l’origine sociale Les enfants de milieux pauvres et peu instruits risquent beaucoup plus de se retrouver parmi les pauvres à l’âge adulte que les enfants de milieux aisés. Force est de reconnaître que l’égalité des chances est loin d’être une réalité !

Le rôle du politique et de l’économie face à la pauvreté au sein de notre Suisse opulenteConcrètement, les mondes politiques et écono-miques devraient travailler sur quatre points :

Identifier la pauvreté La Confédération et les Cantons doivent conti-nuellement juger de l’impact de leur politique sur la pauvreté.

Ancrer dans la loi le minimum nécessaire pour vivre décemmentTout le monde a encore en mémoire ces per-sonnes qui font les poubelles pour trouver de quoi se nourrir. Triste réalité que le monde dans lequel nous vivons.

Promouvoir les entreprises socialesLa Confédération et les cantons doivent créer davantage de places de travail pour des gens sans activité. Des entreprises sociales peuvent offrir ce genre de poste.

Permettre à chacun de se formerChacun doit pouvoir achever sa formation professionnelle, ceci sans limite d’âge. Cela commence déjà au jardin d’enfants et à l’école.

Quel rôle peut jouer l’Eglise ? Les Eglises ?«Des pauvres, vous en aurez toujours parmi vous» nous dit le Seigneur. L’Eglise en est bien consciente, mais son rôle n’est pas de se substituer à celui de l’Etat. Si l’Etat a un rôle social à jouer dans notre société, l’Eglise, elle, doit rester attentive à la précarité de certaines personnes. Je pense en particulier aux familles monoparentales, aux gens étranglés de dettes à cause d’une surconsommation favorisée par les publicités qui nous inondent journellement et au laxisme des banques. L’Eglise doit aider ces personnes, ponctuellement, les conseiller, leur apprendre à gérer leurs dépenses. C’est ce rôle que joue « Caritas » et c’est ce que nous faisons en par-ticipant à des actions telles que « Les Cartons du Cœur » ou à des œuvres de solidarité comme « les Conférences Saint-Vincent-de-Paul ». Ayons donc, en ces jours de fête, le sens du partage. Le Carême sera bientôt là pour nous le rappeler.

5Paroisses vivantesjanvier-février 2011

Jean-François Deléaval

La nouvelle pauvreté dans notre monde

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la pauvreté ne diminue pas en période de croissance économique ; elle va même

augmenter au cours de ces prochaines années et les disparités sociales entre riches et pauvres vont encore s’accroître.

SociétéActualité

** Selon une étude réalisée par Joseph Deiss, un enfant coûterait Fr. 500 000.—, de sa naissance à la fin de sa formation…

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Hum ! Esclaves, peut-être pas. Mais hommes libres, l’étaient-ils vraiment ? En tout cas, la Commission pour l’Apostolat des Laïcs eut l’honnêteté de biffer dans le texte conciliaire les mots « toujours au long des siècles » qui laissaient entendre que les laïcs eurent toujours leur place dans l’Eglise de Dieu. On ne peut ainsi faire fi des ruptures enregistrées au cours de l’histoire.

Il y a longtemps…

Au début, tous, sans distinction de clercs et de laïcs, prêchaient Jésus Christ. Très vite cependant s’établit, au sein du peuple des fidèles, une classification. Si tous étaient pris au sérieux dans l’annonce de Jésus Christ, on souligna que dans l’enceinte de l’église les uns siégeaient dans le sanc-tuaire (évêques, prêtres et diacres) tandis que les autres, les laïcs préci-sément, restaient sagement dans la

nef. Ils participaient activement, mais à leur place, et en disant « Amen ». Après tout, pourquoi s’en étonner ? Il était bien normal que certains soient ordonnés plus précisément pour le service sacré. Il serait faux d’en conclure un quelconque privilège des clercs, car « ministère » veut dire ser-vice, et le service n’est point générale-ment le chemin de la promotion ! Une Eglise qui s’installe aura toujours la tentation de privilégier les structures, les directives et les hiérarchies.

Certes les temps ont changé

Il y eut le temps du christianisme social, le temps de l’action catholique, le temps du concile Vatican II. Les formules ont évolué. Bien sûr çà et là des textes maladroits semblent encore faire des laïcs une pièce rap-portée à l’édifice. Mais enfin, dans un monde redécouvert comme vivant des valeurs d’amour et de justice, les laïcs

« ont une vocation propre » et recon-nue, celle d’être les missionnaires du profane, en vivant ces valeurs comme signes du Royaume, en se souvenant que « les choses humaines sont la matière même du Royaume de Dieu » (cf. Gaudium et Spes).

Vous pouvez être…

« Oui, vous pouvez être les vigiles, les informateurs les plus diligents, les témoins les plus qualifiés, les conseil-lers les plus prudents, les avocats les plus avisés, les collaborateurs les plus généreux concernant tant de besoins de notre monde, tant de possibilités de bien, tant de questions pour les-quelles votre vie profane vous donne une expérience directe et une com-pétence indiscutable », Paul VI, le 3 janvier 1964.

Voilà qui est bien proclamé. « ... Vous pouvez être... » Mais combien d’an-nées vont encore s’écouler entre les paroles et les initiatives ? Çà et là de superbes réussites dues à des chré-tiens doués autant de courage que d’intelligence. Mais notre engage-ment pastoral nous fait surtout ren-contrer des résignés : prêtre résigné à continuer des suppléances, laïc rési-gné à attendre que le clerc l’appelle et lui demande quelque chose.

Que faudra-t-il donc pour dissiper cette maladie du sommeil ?

Les cris du monde ? Il y a longtemps qu’ils retentissent à nos oreilles...Une crise de l’Eglise ? Nous y sommes plongés jusqu’au cou...Une catastrophe mondiale ? Mais nous sommes tous menacés déjà dans cette société globalement inhumaine...

Le Saint-Esprit peut-être, quand suf-fisamment d’hommes et de femmes résolus en auront assez de tourner en rond ou d’être assis par terre !

6 Paroisses vivantes janvier-février 2011

En marge du Dimanche des laïcs

Claude Didierlaurent

Vieen Eglise

« Vous pouvez être… mais surtout ne vous précipitez pas ! »

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En 1951, lors du premier congrès mondial de l’Apostolat des laïcs, Pie XII s’écria : « Je ne veux pas qu’on parle de

l’émancipation des laïcs; ils n’ont jamais été esclaves ! »

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Il faut se boucher les yeux pour ne pas voir à quel point les nouvelles généra-tions semblent indifférentes, parfois hostiles aux dimensions d’Eglise de la vie, de la foi. Cela signifie-t-il que nous sommes en présence d’incroyants ? Le mot est si multiple de sens qu’on ne peut le distribuer facilement.Mais la question que se posent les parents, les catéchistes, les agents pastoraux, tous ceux qui voudraient partager les richesses de l’Evangile est de savoir comment rejoindre, intéresser, faire partager ces valeurs dites traditionnelles aux proches, aux membres même de nos familles.

Rencontre diocésaine à LausannePour y réfléchir, près de 450 agents pastoraux du diocèse se sont retrou-vés à Lausanne du 29 septembre au 1er octobre. Avec le Père Christoph THEOBALD, jésuite, professeur à Paris. Un théologien de haut vol !

Il s’est efforcé d’aider prêtres, diacres et laïcs engagés à envisager une nou-velle manière de rejoindre ces gens qui ont décroché de l’Eglise, ou sont

profondément ignorants du phéno-mène religieux.On ne peut s’appuyer sur une quel-conque tradition pour transmettre ce que d’autres ont vécu avant eux. Ils s’en sont distancés ou s’en sentent tout à fait déconnectés. Peut-on leur proposer la foi alors qu’ils n’en ressen-tent pour l’instant nulle envie ?Que faire, pour bien faire ?

Donner envie de naître à la foiLa démarche n’est pas vraiment nou-velle, mais elle s’impose comme une façon plus réfléchie de rejoindre ce monde dit incroyant. Il ne s’agit pas de raisonner, trouver les arguments qui peuvent convaincre. Il s’agit de vivre avec les expériences de la vie où peuvent se révéler en germes les che-mins vers la découverte du visage du Christ qui partage notre vie.Saint Paul, dans sa lettre aux Thessaloniciens, dit « qu’il s’est com-porté à leur égard comme une mère ». Il a donc commencé par partager les soucis de leur vie concrète, il rejoint leur sensibilité, entend les questions

que la vie soulève et leur dit comment une parole de Jésus, comment sa vic-toire sur la mort et le péché peuvent être un chemin pour trouver l’espé-rance.De nos jours, en accompagnant un jeune couple qui demande le bap-tême, on peut leur révéler un Dieu qui aime la vie, qui aime leur enfant, qui s’engage pour accompagner son avenir, etc.Dans le deuil d’une famille, le témoin, le « passeur » peut rejoindre la peine, le désarroi, le besoin d’espérance, de lumière des endeuillés. Avec eux, chercher comment le Christ ouvre des portes d’espérance.Multiples sont les lieux et temps où cette pastorale s’exerce : dans la famille, au travail, à l’hôpital, lors d’une excursion.

Les participants de Lausanne ont mieux ouvert leur cœur à ce chemine-ment non entièrement nouveau, mais combien prometteur.

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Une bonne nouvelle… autrement ! Formation

liturgique

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Père Bernard Rey-Mermet

« Tu es mon Fils.Moi, aujourd’hui, je t’ai engendré... »

Evangile selon saint Luc

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8 Paroisses vivantes janvier-février 2011

Catéchèse

L’Eveil à la foi

Quatre fois par année, les enfants âgés de 2 à 6 ans se retrouvent avec leurs parents à l’église pour des célé-brations qui leur sont réservées. Ces rencontres sont animées par des personnes qui suivent une forma-tion auprès du Centre Catéchétique Fribourgeois.

A petites touches, elles interpellent, transmettent la Parole de Dieu, donnent du sens à des expériences de vie. Par des histoires, des chansons, des bricolages, l’enfant est amené à ressentir ce qu’est Dieu, à s’interroger, à trouver des réponses dans son vécu, à prier, à vivre une première expé-rience de communauté chrétienne.

Cette année, le thème proposé est : « Dieu c’est comme... »Cet automne, la célébration a posé la question suivante : « Il est comment

Dieu ? » ; cet hiver, c’est : « Il est où Dieu ? » ; au printemps : « Il fait quoi Dieu ? » et l’été prochain : « Et moi ? ».

Le dossier d’animation présente quel-ques cheminements pour avancer avec les enfants non seulement en cherchant à répondre à ces questions, mais aussi à « ouvrir un espace de discussion entre les enfants et leurs parents, à proposer des pistes sans les imposer et à aider les enfants à trou-ver en eux-mêmes ce qui leur semble le plus juste ». (Pomme d’Api Soleil 2002-2003, éd. Bayard Presse, hors série.) C’est un outil aussi bien pour les animatrices et les animateurs du parcours que pour les parents.

Les paroisses de Autigny, La Brillaz, Corserey, Noréaz, Prez, Ponthaux, recherchent des personnes dispo-nibles quatre fois par année pour ani-mer ces rencontres. Si vous avez un peu de temps libre et l’envie de vous investir dans la vie paroissiale, n’hési-tez pas à contacter les personnes res-ponsables de l’Eveil à la foi dans les paroisses ou le secrétariat de l’UP à Matran.

Chaque enfant a partagé une expé-rience de douceur avec ses parents et pour illustrer la douceur, chaque enfant, avec l’aide de ses parents, a fabriqué une colombe.

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« Dieu c’est doux comme…une colombe… »

Poème à l’enfantMerci Seigneur pour cet enfant dans nos brasMerci de nous envoyer tous ces petits autour de nousMerci pour ce qu’ils sont et aussi pour ce qu’ils ne sont pasDonne-nous d’accepter nos enfants tels qu’ils sont

Merci pour leur rire et leur confianceMerci pour toutes les fois où nous savons les consolerMerci pour leur cœur qui s’ouvre peu à peu à Toi

Toi qui nous demandes de leur ressemblerDonne-nous cet esprit d’enfanceCapable d’émerveillement et de simplicité

Aide-nous à mettre en eux ce désir de ToiEclaire-nous Seigneur sur ce chemin

Inspiré d’un poème paru dans Ça fait tilt, no 44, éd.Fleurus, Paris 1994, p. 31. Pour le Conseil de catéchèse :Aline Hirt

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9Paroisses vivantesjanvier-février 2011

Comme la plupart des familles, vous conciliez vie familiale et vie professionnelle: comment le vivez-vous ?Je vis bien ce partage des activités, même si j’ai l’impression de man-quer de temps pour les deux. J’ai la chance d’exercer à temps partiel, une activité professionnelle que j’aime, et de travailler avec une équipe super. Grâce à la disponibilité de mon mari et au soutien de Grand-Maman et d’amies, je peux exer-cer mon travail dans des condi-tions agréables. Je suis heureuse de pouvoir passer beaucoup de temps « à la maison », occupée par les activités familiales. J’ai besoin de ce « quotidien banal » avec mes enfants pour me sentir remplir mon rôle de maman et pour pou-voir partager avec eux leurs joies et leurs soucis quotidiens.

Dans quelle mesure vos enfants acceptent-ils ce partage ?Ils se disent unanimement satis-faits de ce partage, avec parfois des bémols lors de mes absences le soir ou le samedi. C’est pour eux l’occasion d’apprendre à gérer seuls : goûter, devoirs et départs aux activités extrascolaires.

Pensez-vous que les structures dont nous disposons vous aident à vivre pleinement la vie familiale ?

Elles sont une des solutions à disposition, mais ne peuvent répondre aux besoins de toutes les familles. Les périodes de vacances sont aussi des situations où la soli-darité dans la famille ou entre voi-sins est capitale.

Faites-vous partie d’associations, de clubs ?Avec mon mari, je suis active au sein du Mouvement de jeunes « Les Ecureuils » dont nos enfants font partie. C’est un plaisir de pouvoir partager en famille une apparte-nance à un même groupe avec toute la richesse des rencontres et des liens qui se tissent. J’ai, à côté de cet engagement, d’autres loisirs individuels qui se déroulent pour une partie, en soirée… D’où quelques grincements de dents quand je m’en vais…

Que vous apporte la relation avec les autres ?Pour moi, l’échange, c’est la vie : l’échange est à la fois dans le don-ner et dans le recevoir. Il me per-met de sortir de moi, de donner à l’autre une partie de moi et dans le même élan, de recevoir, de revenir à moi avec le trésor reçu.

Quel est votre sentiment face à la diversité d’occupations poten-tielles qui s’offrent à vous dans le cadre des loisirs ?

C’est une chance en soi ! Pouvoir choisir et trouver une activité qui nous épanouit pour un temps et pouvoir en changer aussi. L’offre créant la demande, j’ai parfois le regret, la contrariété de tout ce que j’aimerais faire, qui s’offre à moi et à quoi je ne donne pas suite. Cette diversité me donne parfois le tournis… Surtout dans les périodes où je ne me sens pas sûre de mes priorités, de mes choix et renon-cements.

La foi, l’amour du prochain occupent-ils une place importante dans votre famille ? Echangez-vous dans ce sens avec vos enfants ?Dans notre culture familiale, le res-pect des personnes, la confiance entre les uns et les autres, la place de l’amour et de l’amitié sont des valeurs que nous essayons de vivre et de verbaliser ; j’essaie de me ser-vir des outils de la communication non-violente.La foi ne fait pas l’objet de moment d’échange en famille. Une prière est parfois choisie et lue par un enfant avant un repas ou se par-tage au coucher, plutôt dans le secret d’un moment particulier avec un enfant. Ce temps de prière est pour moi l’occasion de mettre avec les enfants des mots sur mes / leurs limites, sur notre aspiration à grandir, à avancer sur des chemins parfois cahoteux et sur l’appel d’Amour qui nous habite.

Quelles valeurs souhaitez-vous leur transmettre ?Les valeurs que les enfants ont gar-dées à ce jour sont : la confiance et la parole qui n’ont pas de prix : elles ne sont ni à vendre ni à ache-ter, la non-violence, la confiance dans la force de l’amitié, la force du pardon et de la réconciliation.

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Rencontre avec France Gendre-Ackermann

Propos recueillis par Denise Rossier

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Impossible de passer à côté. Sur l’agenda parental, priorités et

urgences se bousculent. Entre les réu-nions de travail qui se prolongent tard le soir, les courses, les rangements, les devoirs des enfants et les rendez-vous de médecin ou les réunions de parents d’élèves… Comment régler sur une même horloge les tâches domes-tiques, la garde des tout-petits, les conduites des plus grands, l’écoute des adolescents, les soins médicaux, tout en casant ses propres activités pro-fessionnelles, sociales ou de loisirs ? Un véritable challenge, quand on sait qu’en Suisse 6500 millions d’heures sont dévolues aux tâches familiales, travaux domestiques ou bénévolat, contre 6600 pour l’activité profession-nelle, toutes tâches confondues.

Un enjeu permanent

Pour Jean-Bernard, cadre chez Nestlé et père de cinq enfants, conci-lier engagements professionnels et vie privée est avant tout « une nécessité » : « Nous nous aménageons au moins une fois par semaine une soirée en couple ou en famille et je m’oblige à rentrer du bureau au plus tard à 19h, cela permet

de nous retrouver. » Un engagement, oui, et un enjeu permanent, car si cette conciliation est réussie, ajoute Claire, son épouse, « chaque personne de la famille est épanouie et heureuse. On peut rire en famille, avoir une bonne ambiance, des moments privilégiés. »

Mais parfois, il faut aussi savoir faire des choix et renoncer à certaines choses…

Des choix en toute conscience

Comme en témoigne encore la dé-cision de Jean-Bernard qui s’est vu pro- poser une promotion à laquelle il n’a pas voulu donner suite. « Ce n’était pas le bon moment, explique-t-il, car je savais que ce serait au détriment de notre vie de famille, ce que je ne vou-lais pas. Cela n’a pas été pour autant une frustration, mais un vrai choix. En nous mariant, avec Claire, nous avons décidé de mettre Dieu et notre famille au cœur de nos vies. C’était notre prio-rité. » Même discours chez Gabriel et Dominique, parents de trois enfants, pour qui la vie de famille reste essen-tielle : « Le travail n’est pas toute ma vie, assure Gabriel ; être heureux pro-fessionnellement, c’est bien, mais être présent pour ma famille, c’est plus important. » Autre choix, un arrêt de l’activité professionnelle pour les deux mamans, Dominique et Claire, qui n’est pas sans conséquence sur le plan financier. « Cela n’est pas toujours pos-sible » disent-elles. « Nous, nous avons eu de la chance, car nos familles nous ont soutenus matériellement lors de la naissance de notre quatrième en-

fant », explique Claire. Pour autant, la jeune femme souligne qu’il faut « gar-der une ouverture sur l’extérieur, faire fructifier ses talents et surtout ne pas se recroqueviller sur soi et le cocon fa-milial ». Retrouver une activité profes-sionnelle plus tard quand les enfants seront plus grands n’est pas une uto-pie non plus pour la jeune femme : « Je ne veux pas qu’ils aient uniquement le modèle d’une maman à la maison. »

Une aide précieuse : les grands-parents

Soutien affectif irremplaçable, les grands-parents ont aussi un rôle à jouer et peuvent apporter leur aide et leur disponibilité quand les deux parents travaillent. Pour Marie-Joëlle, infirmière et mère de deux enfants,

PAROISSES VIVANTES I jANVIER 201108 09PAROISSES VIVANTES I jANVIER 2011

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DOSSIER DOSSIER. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il faut bien vingt-quatre heures dans une journée et quelques doses de vitamines pour assumer le rôle de manager familial ! Garder l’équilibre dans sa vie professionnelle et per-sonnelle suppose de la souplesse, mais aussi des choix clairement assumés, que l’on soit une famille traditionnelle ou monoparentale.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Vie professionnelle, vie familiale

Les cinq commandements pour concilier vie de famille et vie professionnelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1. Une soirée couple par semaine tu planifieras !2. Des surprises pour casser la routine tu organiseras !3. La priorité à un dîner familial par jour tu donneras !4. Faire le point à deux régulièrement tu n’oublieras pas !5. Sur la prière tu t’appuieras !

DR

Le travail, une lourde charge ?

LDD

Jean-Bernard et Claire Palthey et leurs enfants.

Gabriel et Dominique : « Le travail n’est pas tout ! »

LDD

qui a choisi de continuer d’exercer son métier à 40%, c’est une aide pré-cieuse et l’occasion pour les enfants de tisser des liens privilégiés avec eux. « Travailler m’épanouit et me donne un autre regard sur le monde et sur autrui, même si l’organisation s’apparente parfois à du jonglage »,

dit la jeune femme, qui avoue sa chance d’avoir un mari qui a ac- cepté de travailler, lui aussi, à temps partiel.

L’incontournable : le couple et la prière

Mais l’harmonie entre vie profes-sionnelle et vie privée ne s’arrête pas là. Pour réussir ce tour de force et le mener avec brio, la santé du couple est un élément indispensable dont il faut prendre soin. Cependant, force est de constater que c’est une dimension qui peut facilement être mise de côté. « C’est une lutte de chaque instant », souligne Marie-Joëlle, qui estime « qu’il faut se ménager des temps de par-tage et des moments à deux. Nous, nous avons décidé de faire partie des Equipes Notre-Dame, cela nous donne une balise qui nous oblige à prendre du temps pour nous, mais je pense que ce n’est pas encore suffisant. »

Et Dieu dans tout cela ?

C’est une « force qui nous porte, qui nous harmonise, qui nous aide à vivre sereinement », explique Claire. Et, en effet, qu’est-ce que la foi chré-tienne, si ce n’est cet appel à aller de l’avant et à nous remettre en question ? Une foi qui nous pousse à tester nos capacités d’adaptation aux différentes périodes de la vie. Réussir à combiner harmonieusement sa vie profession-nelle et sa vie de famille, c’est accep-ter cette adaptation, accepter que les

cycles de la vie ne se ressemblent pas, mais que tout est possible dans le par-tage et le dialogue, l’amour et l’ouver-ture, l’acceptation et l’accueil de la vie en elle-même, au sein du couple, suivant la situation et le parcours de chacun.

Pascal Bregnard

Cinq questions pour faire le point entre famille et travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1. Quel est le sens que je veux donner à ma vie ?

2. Combien d’heures accordons-nous chaque semaine à notre emploi, à la famille, à nous-mêmes ?

3. Quelle importance accordons-nous à notre carrière, à notre couple, à notre famille, à nos amis, à l’argent ?

4. De quelle reconnaissance ai-je besoin en tant que femme ? En tant qu’homme ?

5. M’arrive-t-il souvent d’appor-ter du travail à la maison au détriment des activités que j’avais planifiées avec mon conjoint(e), avec mes enfants, avec mes amis ?

Edith Stein, championne du travail féminin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Edith Stein, canonisée en 2006, était une avocate fervente du travail féminin. Pour elle, la femme est centrée sur la per-sonne concrète, dans toutes ses dimensions. Ainsi, la manière fé-minine de travailler correspond à sa particularité, l’attention à autrui. De cette manière, la femme humanise le travail.Dans la même dynamique, l’en-seignante devenue Carmélite conseille aux mamans, si elles le peuvent, de rester auprès de leurs jeunes enfants afin de tisser un lien avec eux qui sera source d’équilibre et d’humani-sation.

10 Paroisses vivantes janvier-février 2011

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Impossible de passer à côté. Sur l’agenda parental, priorités et

urgences se bousculent. Entre les réu-nions de travail qui se prolongent tard le soir, les courses, les rangements, les devoirs des enfants et les rendez-vous de médecin ou les réunions de parents d’élèves… Comment régler sur une même horloge les tâches domes-tiques, la garde des tout-petits, les conduites des plus grands, l’écoute des adolescents, les soins médicaux, tout en casant ses propres activités pro-fessionnelles, sociales ou de loisirs ? Un véritable challenge, quand on sait qu’en Suisse 6500 millions d’heures sont dévolues aux tâches familiales, travaux domestiques ou bénévolat, contre 6600 pour l’activité profession-nelle, toutes tâches confondues.

Un enjeu permanent

Pour Jean-Bernard, cadre chez Nestlé et père de cinq enfants, conci-lier engagements professionnels et vie privée est avant tout « une nécessité » : « Nous nous aménageons au moins une fois par semaine une soirée en couple ou en famille et je m’oblige à rentrer du bureau au plus tard à 19h, cela permet

de nous retrouver. » Un engagement, oui, et un enjeu permanent, car si cette conciliation est réussie, ajoute Claire, son épouse, « chaque personne de la famille est épanouie et heureuse. On peut rire en famille, avoir une bonne ambiance, des moments privilégiés. »

Mais parfois, il faut aussi savoir faire des choix et renoncer à certaines choses…

Des choix en toute conscience

Comme en témoigne encore la dé-cision de Jean-Bernard qui s’est vu pro- poser une promotion à laquelle il n’a pas voulu donner suite. « Ce n’était pas le bon moment, explique-t-il, car je savais que ce serait au détriment de notre vie de famille, ce que je ne vou-lais pas. Cela n’a pas été pour autant une frustration, mais un vrai choix. En nous mariant, avec Claire, nous avons décidé de mettre Dieu et notre famille au cœur de nos vies. C’était notre prio-rité. » Même discours chez Gabriel et Dominique, parents de trois enfants, pour qui la vie de famille reste essen-tielle : « Le travail n’est pas toute ma vie, assure Gabriel ; être heureux pro-fessionnellement, c’est bien, mais être présent pour ma famille, c’est plus important. » Autre choix, un arrêt de l’activité professionnelle pour les deux mamans, Dominique et Claire, qui n’est pas sans conséquence sur le plan financier. « Cela n’est pas toujours pos-sible » disent-elles. « Nous, nous avons eu de la chance, car nos familles nous ont soutenus matériellement lors de la naissance de notre quatrième en-

fant », explique Claire. Pour autant, la jeune femme souligne qu’il faut « gar-der une ouverture sur l’extérieur, faire fructifier ses talents et surtout ne pas se recroqueviller sur soi et le cocon fa-milial ». Retrouver une activité profes-sionnelle plus tard quand les enfants seront plus grands n’est pas une uto-pie non plus pour la jeune femme : « Je ne veux pas qu’ils aient uniquement le modèle d’une maman à la maison. »

Une aide précieuse : les grands-parents

Soutien affectif irremplaçable, les grands-parents ont aussi un rôle à jouer et peuvent apporter leur aide et leur disponibilité quand les deux parents travaillent. Pour Marie-Joëlle, infirmière et mère de deux enfants,

PAROISSES VIVANTES I jANVIER 201108 09PAROISSES VIVANTES I jANVIER 2011

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Il faut bien vingt-quatre heures dans une journée et quelques doses de vitamines pour assumer le rôle de manager familial ! Garder l’équilibre dans sa vie professionnelle et per-sonnelle suppose de la souplesse, mais aussi des choix clairement assumés, que l’on soit une famille traditionnelle ou monoparentale.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Vie professionnelle, vie familiale

Les cinq commandements pour concilier vie de famille et vie professionnelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1. Une soirée couple par semaine tu planifieras !2. Des surprises pour casser la routine tu organiseras !3. La priorité à un dîner familial par jour tu donneras !4. Faire le point à deux régulièrement tu n’oublieras pas !5. Sur la prière tu t’appuieras !

DR

Le travail, une lourde charge ?

LDD

Jean-Bernard et Claire Palthey et leurs enfants.

Gabriel et Dominique : « Le travail n’est pas tout ! »

LDD

qui a choisi de continuer d’exercer son métier à 40%, c’est une aide pré-cieuse et l’occasion pour les enfants de tisser des liens privilégiés avec eux. « Travailler m’épanouit et me donne un autre regard sur le monde et sur autrui, même si l’organisation s’apparente parfois à du jonglage »,

dit la jeune femme, qui avoue sa chance d’avoir un mari qui a ac- cepté de travailler, lui aussi, à temps partiel.

L’incontournable : le couple et la prière

Mais l’harmonie entre vie profes-sionnelle et vie privée ne s’arrête pas là. Pour réussir ce tour de force et le mener avec brio, la santé du couple est un élément indispensable dont il faut prendre soin. Cependant, force est de constater que c’est une dimension qui peut facilement être mise de côté. « C’est une lutte de chaque instant », souligne Marie-Joëlle, qui estime « qu’il faut se ménager des temps de par-tage et des moments à deux. Nous, nous avons décidé de faire partie des Equipes Notre-Dame, cela nous donne une balise qui nous oblige à prendre du temps pour nous, mais je pense que ce n’est pas encore suffisant. »

Et Dieu dans tout cela ?

C’est une « force qui nous porte, qui nous harmonise, qui nous aide à vivre sereinement », explique Claire. Et, en effet, qu’est-ce que la foi chré-tienne, si ce n’est cet appel à aller de l’avant et à nous remettre en question ? Une foi qui nous pousse à tester nos capacités d’adaptation aux différentes périodes de la vie. Réussir à combiner harmonieusement sa vie profession-nelle et sa vie de famille, c’est accep-ter cette adaptation, accepter que les

cycles de la vie ne se ressemblent pas, mais que tout est possible dans le par-tage et le dialogue, l’amour et l’ouver-ture, l’acceptation et l’accueil de la vie en elle-même, au sein du couple, suivant la situation et le parcours de chacun.

Pascal Bregnard

Cinq questions pour faire le point entre famille et travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1. Quel est le sens que je veux donner à ma vie ?

2. Combien d’heures accordons-nous chaque semaine à notre emploi, à la famille, à nous-mêmes ?

3. Quelle importance accordons-nous à notre carrière, à notre couple, à notre famille, à nos amis, à l’argent ?

4. De quelle reconnaissance ai-je besoin en tant que femme ? En tant qu’homme ?

5. M’arrive-t-il souvent d’appor-ter du travail à la maison au détriment des activités que j’avais planifiées avec mon conjoint(e), avec mes enfants, avec mes amis ?

Edith Stein, championne du travail féminin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Edith Stein, canonisée en 2006, était une avocate fervente du travail féminin. Pour elle, la femme est centrée sur la per-sonne concrète, dans toutes ses dimensions. Ainsi, la manière fé-minine de travailler correspond à sa particularité, l’attention à autrui. De cette manière, la femme humanise le travail.Dans la même dynamique, l’en-seignante devenue Carmélite conseille aux mamans, si elles le peuvent, de rester auprès de leurs jeunes enfants afin de tisser un lien avec eux qui sera source d’équilibre et d’humani-sation.

11Paroisses vivantesjanvier-février 2011

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Chroniqueslocales

12 Paroisses vivantes janvier-février 2011

La chapelle de Saint-Garin, à Autigny

J.-M

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Les responsables rédactionnels du Bulletin de notre UP me proposent de rédiger régulièrement une page sur nos églises,

nos chapelles, ou sur les curiosités qu’elles recèlent. Le site où Didier Maendly, de Montbrelloz,

réunit mes textes et documents iconographiques – nervo.ch – répond déjà en partie à cette demande. Alors, je continue… JMB

La chapelle de Saint-Garin, à Auti-gny, qui retient notre attention aujourd’hui, a été construite en 1749. Garin, un Lorrain du XIIe siècle devenu moine, a fondé un monastère dans la vallée d’Aulps, en Savoie. Il devint par la suite évêque de Sion. Ses talents de guérisseur d’animaux lui ont valu d’en devenir le protecteur très popu-laire. A part à Autigny, on l’implore ou on l’a imploré dans de nombreuses chapelles, notamment à Charmey,

Echarlens, Cordast, Rossens (démolie en 1914), La Neirigue, Ueberstorf. Il a – ou il avait – son autel dans diverses églises, à Cormondes, à Orsonnens, à Planfayon… Yoki lui a consacré un fort beau vitrail à Léchelles et sa statue est vénérée à l’église Saint-Pierre à Treyvaux. Ajoutons que saint Roch, décédé une centaine d’années plus tard, est lui aussi imploré lorsque des animaux sont malades. Les reliques de saint Garin sont conservées en l’église paroissiale de Saint-Jean d’Aulps. Le monastère créé par Garin et ses com-pagnons en cet endroit est aujour-d’hui en ruine.

Particularités de la chapelle Saint-Garin d’AutignyCe petit sanctuaire pré-sente diverses caracté-ristiques intéressantes. Un cheval au lieu d’un coq sur le clocher, n’est-ce pas surprenant ? Ce cheval, œuvre de Julien Mauroux, un artisan d’Autigny, date de 1973 et rappelle le charisme de saint Garin. Ivan Andrey, historien de l’art, qualifie la statue du saint – contempo-raine de la construc-tion de la chapelle – de sculpture en bois de très bonne facture. Il remarque toute-fois qu’une restauration lui rendrait sa valeur première. L’ex-voto, décrit par l’historien comme une huile extrêmement intéressante, aurait été peinte au début du XIXe siècle. On peut s’étonner que les remercie-ments pour la guérison des chevaux s’adressent au Christ, et non à saint

L’ex-voto

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13Paroisses vivantesjanvier-février 2011

Chroniqueslocales

Garin. Quant au grand crucifix, nous n’avons pas trouvé d’explication. Il date probablement du début du XIXe siècle.Les tableaux du Sacré-Cœur accro-chés dans la chapelle sont devenus communs dans nos églises, cha-pelles, écoles et maisons dès la fin du XIXe siècle, de même que des statues vouées au même culte. Pourquoi ? Le 30 juin 1889, la ville et le canton de Fribourg ont été voués au Sacré-Cœur par les autorités cantonales. C’était la deuxième région du monde à se consacrer à ce culte, seize ans après… l’Equateur. En 1899, Léon XIII mettait solennellement tout le genre humain sous la protection du Sacré-Cœur. L’historien René Rémond a montré comment, au XIXe siècle, cette dévo-tion s’est chargée d’une connotation hostile à la modernité, au point de devenir le signe de ralliement de tous les nostalgiques de l’Ancien Régime.Ce qui retient le plus l’attention dans la petite chapelle d’Autigny, c’est le reliquaire en bois de très belle qualité, de style Louis XVI (fin du XVIIIe début du XIXe siècle). A y regarder de près, on constate qu’il a un rapport direct avec la paroisse d’Autigny dont le patron est saint Maurice. Il contient en effet des reliques des martyrs de la légion thébaine (ou thébéenne), qui eut lieu entre 285 et 306 à Agaune (Saint-

Maurice). Les légionnaires martyri-sés, dont l’un des chefs était Maurice, auraient refusé de prendre part à des persécutions de chrétiens ainsi qu’à des pratiques païennes.Quant aux noms des saints figurant dans le reliquaire – Sévère, Candide, Victor et Prosper – il peut s’agir de martyrs de la légion thébaine. Celle-ci comptait six mille hommes, et d’autres nombreux saints ont porté ces noms au cours des âges. Il est permis de se poser des questions sur l’historicité de ces reliques sans être qualifiés de renégats.Les nombreux jacquaires – pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle – qui logent chez leur charmante hôtesse

Marie-Rose Schneider-Bovet ne man-quent pas de suivre ses conseils et de s’arrêter à la chapelle de Saint-Garin, toute proche. Une raison de plus de faire en sorte que ce sanctuaire soit accueillant et présentable !

Saint Garin

Nous disons toute notre gratitude àM. Jean-Marie Barras d’Avry-sur Matran,qui a accepté de nous ouvrir aux curiosités religieuses des paroisses de l’UP.

La Rédaction

L’ACAT regroupe des chrétiens de toutes confessions qui se sont donné comme mission de chercher à abolir la torture dans le monde, en luttant en priorité contre les exécutions capitales. Un certain nombre de personnes, domiciliées dans nos paroisses, se sont engagées à titre privé, ou dans un groupement, à soutenir les objectifs et à prendre part aux actions de l’ACAT. Une petite équipe de six personnes se réunit à la Maison paroissiale Saint-Julien, le 1er lundi du mois à 19h30. Les réunions sont priantes et actives. Leur aumônier est le Père Bernard Rey-Mermet. L’équipe prépare la messe des droits de l’homme ou une conférence, organise des récoltes de signatures qui ont lieu souvent lors des soupes de Carême. Vous pouvez rejoindre l’ACAT en prenant contact avec Maryse Rossier, tél. 026 470 19 15.

Jean-Marie BarrasJ.-

M. B

arra

s

J.-M

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ras

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Nous nous sommes permis de rencon-trer M. Nicolas Rérat et de lui poser quelques questions, avant de le remer-cier officiellement lors de l’assemblée des délégués du mois de mars.

Quelles ont été les motivations qui vous ont conduit à vous engager dans le comité de direction ?Plusieurs motivations ont guidé mon choix.Ce fut tout d’abord le plaisir de mettre mon expérience professionnelle et privée au service de la communauté. Ce fut ainsi le cas pour la paroisse de Matran et pour l’Unité pastorale. J’avais également le désir d’apprendre le fonctionnement de plusieurs or-ganes de l’Eglise comme la gestion de l’UP ou le fonctionnement de la CEC (Corporation ecclésiastique catho-lique).Ce fut aussi l’occasion d’élargir mon cercle de connaissances en fonction des responsabilités prises au sein du comité. Il faut préciser que le tra-vail régulier avec des personnes que l’on apprécie permet d’avoir de réels échanges.

Quelles sont les qualités que devrait avoir un membre du comité de direc-tion ?On ne s’improvise pas membre d’un tel comité. Si l’on veut être efficace, il faut connaître le fonctionnement d’un Conseil de paroisse, être prêt à s’engager et surtout être sérieux et professionnel sans toutefois avoir une vision « purement économique ou entrepreneuriale ». Je tiens toutefois à préciser qu’il ne s’agit pas d’occuper la place d’un Conseil d’administration ou d’une entreprise quelconque, mais d’être disponible et d’être capable d’écouter et de comprendre les autres opinions.

Que souhaitez-vous au comité lors de votre départ ? J’espère que ces quelques informa-tions aideront le comité à recruter un nouveau membre. Je tiens à préciser encore que cette fonction n’est pas honorifique. Celui qui accepte une telle place doit faire preuve d’humilité – des personnes compétentes et moti-vées existent – et être avant tout au service et à l’écoute des autres. C’est guidé par cet objectif que l’on devient efficace pour le bien de Notre Unité.

Un grand merci à vous, M. Nicolas Rérat pour avoir accompli votre tâche avec sérieux et dévouement. Nous vous souhaitons aussi le meilleur succès pour la suite de votre carrière.

C’est ici que nos voies se croisent… bon voyage, Nicolas !

14 Paroisses vivantes janvier-février 2011

Changement au sein du comité de direction

Jean-François Deléaval

Unitépastorale

A. R

yser

C’est avec regret que nous avons enregistré, durant le courant de l’automne, la démission

pour des raisons professionnelles de M. Nicolas Rérat. Il s’agit maintenant de lui trouver un successeur.

La tâche est difficile, un appel est lancé.

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15Paroisses vivantesjanvier-février 2011

Autigny-Chénens Cottens

Veillées de prières

Nous constatons avec regret un manque de bénévoles pour se charger de cette célébration. Dans certaines paroisses ou Unités pastorales, ce service n’existe plus. Dans notre paroisse, nous avons la chance d’avoir pu maintenir ce moment de prières tant apprécié par la population. Nous offrons ainsi à toutes les personnes qui ne peuvent pas se libérer pour prendre part à l’enter-rement de pouvoir venir se recueillir auprès du défunt et de sa famille.Durant de nombreuses années, Mme Simone Berset a assuré les veillées de prières. Elle désire aujourd’hui quitter cette fonction. Nous tenons à la remercier sin-cèrement pour tous les services rendus à la commu-nauté.

Pour la remplacer, nous avons fait appel à Mme Ida Rappo qui a accepté pour notre grande joie de prendre en charge ce temps précieux de partage avec les familles en deuil.Nous lui disons un grand merci !

Baptême

Le 24 octobre, Léha Papaux, fille de Coralie et Rui Filipe

Décès

Célina Borcard-Rey, décédée le 20 octobre, à l’âge de 92 ans

Fête de la St-Martin le 14 novembre 2010

C’est par un beau dimanche d’automne qu’a eu lieu la Fête de la Saint-Martin à la Résidence, à Cottens. Pour débuter cette magnifique journée, une messe réunissant les résidents a été célébrée par l’abbé Guy Page de Romont. Rejoints par leurs proches, les résidents ont eu la joie d’applaudir le Chœur mixte Saint-Maurice de Ponthaux-Nierlet. Sous la houlette de M. Daniel Cordone, les chanteurs et les chanteuses ont participé à l’animation de la cérémonie et de l’apéritif qui a suivi. La journée s’est poursuivie par un repas convivial à midi et la traditionnelle kermesse, soit la vente de billets de tombola, pâtisseries et divers objets confectionnés par les résidents et les animatrices.

Chœur mixte de Ponthaux-Nierlet.

Cette journée des familles a coïncidé avec la messe de la Patronale à Cottens. On peut dire que ce jour-là, à l’image de son manteau partagé, saint Martin a rendu heureux à la fois les résidents et les paroissiens.

BaptêmeLe 31 octobre, Damien Magne, fils d’Olivier et Corinne

DécèsIda Curty, décédée le 8 octobre, à l’âge de 89 ansFrançois Nicolet, décédé le 15 octobre, à l’âge de 62 ansThéodora Rossier, décédée le 15 novembre, à l’âge de 81 ans

Michel Pasquier

Derniersadieux

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Saint Martin, patron de la paroisse de Cottens.

Antoinette Meyer

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Prier autrement !

Vous êtes fatigué ? Vous avez des semaines haras-santes ? Vous ne supportez plus le chien du voisin ? Vous êtes cool ? Est-ce que pour vous tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Vous vous trouvez beau ? Vous pourriez être libre le vendredi soir ?Nous vous accueillons, de 7 à 97 ans, gratuitement, les vendredis 11 février, 15 avril, 27 mai 2011 de 20h à 21h à la salle située sous le toit de la Cure de Neyruz.Vous y trouverez une ambiance, chaleureuse, paisible, en Christ. Laissez-vous porter par des chants médi-tatifs, accompa-gnés à la guitare et ponctués de temps de silence. La lumière douce des lumignons et la beauté de la croix vous aide-ront à trouver paix et sérénité. Découvrez donc la prière œcuménique de Taizé, appré-ciée par des millions de gens d’horizons différents !Bonus : un verre de l’amitié vous sera offert ! On vous attend nombreux !Pour infos, un numéro : 026 477 35 06.A bientôt !

Noël des AînésPour cette rencontre du 12 décembre aux senteurs de Noël autour d’un délicieux repas. Pour ces moments chaleureux partagés et animés, « Les Aînés » remer-cient de tout cœur nos autorités religieuses et civiles, mécènes de ces traditionnels et appréciés rendez-vous.Merci et bravo aussi aux bénévoles qui ont monté la crèche et nous ont fait rêver !

BaptêmesLe 24 octobre, Alicia Clément, fille de Alain et DanutaLe 14 novembre, Nolan Clément, fils de Jérôme et Marie-ClaudeLe 21 novembre, Lola Di Falco, fille de Thomas et Patricia

MariageLe 20 novembre, Grégory Bard et Marylaure Julmy

DécèsJean-Pierre Dousse, décédé le 8 octobre, à l’âge de 79 ansFirmin Gendre, décédé le 10 novembre, à l’âge de 88 ans

16 Paroisses vivantes janvier-février 2011

Matran - Avry

Confirmation 2011

Vingt-quatre jeunes de Matran et d’Avry se préparent depuis plusieurs mois à recevoir le sacrement de la Confirmation. Mmes Jacqueline Bochud, Véronique Pierret, Claudine Roubaty et Eliane Voisard guident avec bienveillance ces jeunes qui réfléchissent à leurs choix de vie, qui fortifient leur foi, tout au long d’un parcours exigeant.

Dimanche 13 février à 9h à Matran, ils vivront leur messe d’engagement. Leurs parents, leur famille et les paroissiens sont invités à venir les soutenir par la prière en participant à cette Eucharistie.

Mgr Rémy Berchier donnera le sacrement de la Confir -mation aux jeunes de la paroisse, le samedi 11 juin 2011, à Matran.

Baptêmes

Le 10 octobre, Tigane Gilbert Bernard, fils de Pascal et Gaëlle

Le 17 octobre, Clémence Ziegler, fille de Laurent et Mélanie

Le 31 octobre, Martin Armand et Mila Hélène Genoud, jumeaux de Philippe et Sarah

Le 7 novembre, Emmanuel Bifrare, fils de Martin et Diana

Décès

Gabriel Gachoud, décédé le 6 octobre, à l’âge de 67 ans

Hubert Galley, décédé le 18 octobre, à l’âge de 63 ans

Madeleine Corpataux, décédée le 25 octobre, à l’âge de 69 ans

Armand Maillard, décédé le 27 octobre, à l’âge de 79 ans

Sœur Madeleine Noël, décédée le 27 novembre, à l’âge de 83 ans

Derniersadieux

Laurent Dessibourg

Neyruz

Denise Rossier-Bovey

Anne-Christine, Marie-Françoise, Esther, Henri & Laurent

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Du train et des jeux…

Puisse cette sortie redonner à nos jeunesenthousiasme, envie et courage de continuer de servir…

Tout travail mérite salaire, entend-on souvent. Et le travail bénévole par définition non rémunéré, n’est-il pas tout de même souvent au moins récompensé ? Les enfants de chœur, les servants de messe et autres acolytes fournissent-ils un « travail » ? Méritent-ils une récompense ? Sans doute deux fois oui, même si, en rendant ce service, leur but premier n’est pas d’obtenir une contrepartie.Cette année, le 23 octobre, les servants de messe de Corserey et de La Brillaz réunis pour l’occasion, ont eu en récompense de leur peine, une journée où se sont succédé des phases aussi diverses qu’attrayantes. La première fut une messe, puis quelques mamans condui-sirent tout le monde à la gare de Romont, où ils prirent le train pour rejoindre La Tour-de-Peilz et plus précisément le musée suisse du jeu.Sur place ils eurent droit à une visite guidée et purent ainsi (re)découvrir des jeux s’étalant sur une période allant de l’antiquité à nos jours. A l’évidence, et cette visite le confirma à ceux qui en doutaient encore, ce n’est pas d’hier que les hommes ressentent l’envie ou le

besoin de se détendre par des activités ludiques. La visite ter-minée, tout le monde se retrouva dans une salle où plusieurs jeux de société étaient à disposition des visiteurs et quelques parties « endiablées » y eurent lieu. A la réflexion le terme endiablé n’est, pour des enfants de chœur, certainement pas le plus à-propos !

Le pique-nique fut avalé sur les bords du Léman, par un temps quasi printanier qui permit une détente optimale, de profiter du paysage et, espérons-le, de recharger les batteries pour une nouvelle année au service des cérémonies religieuses dans nos églises.

Un grand merci à Jacques Papaux qui organisa cette sortie et à l’abbé Guy Jeanmonod qui fut un compagnon et un photo-graphe apprécié.

17Paroisses vivantesjanvier-février 2011

Corserey

Baptêmes Le 17 octobre, Yann Rochat, fils de Samuel et NadiaLe 14 novembre, Nadia Chenaux, fille de Sébastien et Annelyse

MariageLe 9 octobre, Gaylord Magnin et Amélie Mettraux

DécèsTommaso Forcina, décédé le 6 novembre, à l’âge de 64 ans

La Brillaz

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Nicolas Vuarnoz

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Ponthaux en fête

Une fois quaranteSamedi 16 octobre, soir de concert… le trac est percep-tible… la salle est pleine, les voix chauffent en trem-blotant, impossible de cacher les partitions tant les accidents à la clef de chaque portée sont nombreux… merci au premier chef de chœur et instituteur d’il y a 40 ans (ou le retour d’Henri Baeriswyl au village) ; il nous a fait confiance, et tant le Directeur que l’auteur furent unanimes : on s’en est bien tiré !Le Chœur d’homme de Villars-le-Grand nous a remis les pieds bien sur terre avec quelques accents terriens et des mélodies populaires dans une interprétation tout empreinte d’harmonie et de sincérité ; grand merci à sa directrice, Claire Darbellay, qui habite aussi notre commune. (Ponthaux, village inscrit au patrimoine de la musique !) Que cette soirée fut bonne, à l’image de la soupe de chalet de Beat des « Blés d’or »…

Trois fois quaranteDimanche 24 octobre, célébration d’Action de grâce… la paroisse honore trois chanteuses fondatrices du chœur mixte qui se sont dévouées durant quarante ans au ser-vice de notre liturgie.La médaille Bene merenti et diocésaine aux couleurs du Vatican – blanc et jaune – couronne ainsi leur perfor-mance dans la durée, mais plus encore l’offrande de soi en la prière chantée, en don de leur voix à l’Eglise et aux croyants.Le Père Doyen ad interim Bernard Rey-Mermet a souli-gné combien leur mérite est grand et que « leur enga-gement est une réponse à l’appel du Seigneur ». Dans la foulée il a déposé cette médaille sur le cœur de chaque bénéficiaire : Jacqueline Angéloz, Jeanine Angéloz et Canisia Zbinden. Et les voix et les cuivres de raisonner de la tribune aux accents Baeriswylien, l’amitié partagée à la salle paroissiale pour l’apéritif, jusqu’à la salle « Ponthaux-ren-contre » joliment décorée et fleurie pour la circons-tance… tout fut bel et bon, repas succulent de Beat, discours clin d’œil en hommage à nos trois médaillées accompagnées de leur famille, ambiance festive, joie partagée… tout fut préparé avec talent par les membres du comité et du chœur. Un immense merci à tous les acteurs et actrices de cette belle fête.

DécèsAgnès Thierrin, décédée le 25 octobre, à l’âge de 94 ans

18 Paroisses vivantes janvier-février 2011

Ponthaux

Soirée d’information...... sur un voyage en Haïti

Le 12 novembre dernier, une trentaine de personnes de Prez-vers-Noréaz et des environs ont assisté à la présen-tation du voyage dont le témoignage (voir p. 3) relate les principales découvertes. Il a été relevé la présence de Charles Ridoré qui a déclaré son désarroi face à la tour-

mente que vivent ses frères en Haïti, il déplore la lenteur de tout et les souffrances de ce peuple. Les habitants n’en peuvent plus.

Puis le voyage a été commenté en images avec des anec-dotes d’une sensibilité très touchante. Une particularité nous a beaucoup amusés : les gens se rendent à la messe et profitent de charger leur téléphone...

Cette réunion s’est prolongée par un verre d’amitié et chacun pouvait acquérir divers objets dont le bénéfice est entièrement destiné à l’œuvre des Amis d’Haïti.

Vous pouvez obtenir tous renseignements aux coordonnées suivantes :

Bernadette von Niederhaüsern, tél. 026 663 32 67

Nathalie Coquoz Berger, tél. 026 470 21 43

Mariage

Le 9 octobre, Claude Limat et Christel Charrière

Prez-vers-Noréaz

Philippe Guisolan

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Mariages

Claude Didierlaurent

L. M

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Horaire des messes et autres célébrations en semaine dans les paroisses

Paroisses vivantesjanvier-février 2011

Mardi Mercredi Jeudi Vendredi

Neyruz 7h30 Cottens 8h30 Avry 8h30 Onnens 8h30 messeMatran 8h30 Ponthaux 8h30 Chénens 9h Autigny 8h30Noréaz 13h30 chapelet Prez 8h30 Corserey 19h Noréaz 19hLentigny 19h Avry 13h30 chapelet Cottens 19h30 chapelet1

1 Les premiers vendredis du mois

Lorsqu’une sépulture est célébrée en semaine, la messe prévue ce jour-là dans la paroisse est ANNULEE.Lorsqu’une veillée de prière tombe aux heures d’une messe, LA MESSE FAIT OFFICE DE VEILLEE DE PRIERE.Tous les samedis matin, une messe est célébrée à 11h à la Résidence Saint-Martin, à Cottens.

Dansnos paroisses

Horaire d’ouverture de notre secrétariat, à Matran

Secrétariat Unité pastorale Notre-Dame de la BrillazCase Postale 74 – 1753 Matran

Lundi et jeudi 8h à 11h30 14h à 17h30

Mardi et vendredi 8h à 11h30 14h à 18h

Mercredi 8h à 11h30 14h à 17h

Samedi 9h à 11h30

Téléphone 026 401 00 90

Fax 026 401 03 58

E-mail : [email protected]

Permanence téléphonique en cas d’urgence ou de décès : 079 546 28 18 (pas de sms)

www.upnotredamedelabrillaz.ch

Les églises de notre UP équipées sont

Autigny – Corserey – Cottens – Noréaz – Neyruz – Prez

A. R

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Journée des laïcsComme chaque premier dimanche de février – cette année le 6 – l’Eglise profite de cette journée dédiée aux laïcs pour exprimer sa reconnais-sance à tous ces laïcs bénévoles qui œuvrent souvent dans l’ombre, au sein des divers services que compte notre UP.A regarder les grands axes des textes liturgiques du jour, on peut dire qu’ils collent parfaitement à la situation. Voyez plutôt :Isaïe invite à partager son pain avec celui qui a faim, alors que dans l’évangile, Jésus s’adressant à ses disciples leur dit qu’ils sont « le sel de la terre ». Une parole que reprend pratiquement le passage de la Lettre du Saint-Père citée dans l’édito.

Cette année, c’est « la Vie Montante », ce mouvement bien vivant, exposé dans notre précédent journal, qui se présentera, et proposera son acti-vité en Eglise dans notre canton et notre UP, en lieu et place de l’homélie habituelle.

La Rédaction

Rencontre entre générations sur le terrain pastoral…

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20 Paroisses vivantes janvier-février 2011

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Méditation

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Laisserons-nous à notre table… ?

En ce début janvier Qui voit se profiler la Semaine de prière

Pour l’Unité des chrétiens, Et plus loin aussi…

Cette prière de Pierre Gibert M’interpelle aux lendemains des initiatives

« Anti-minarets et pour le renvoi des étrangers criminels »Qui m’atteignent

Dans ma réalité de frère humain et de chrétien.

Si tu crois qu’un sourire est plus fort qu’une arme,

Si tu crois à la puissance d’une main offerte,

Si tu sais regarder l’autre avec un brin d’amour,

Si tu sais préférer l’espérance au soupçon,

Si tu estimes que c’est à toi de faire le premier pas,

Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,

Si pour toi, l’étranger est un frère qui t’est proposé,

Si tu sais donner gratuitement un peu de ton temps,

Par amour,

Si tu peux accepter qu’un autre te rende service,

Si tu partages ton pain et que tu saches

y joindre un morceau de ton cœur,

Si tu crois qu’un pardon va plus loin qu’une vengeance,

Si tu peux écouter le malheureux qui te fait perdre de ton temps,

Et lui garder un sourire,

Si tu sais accueillir un avis différent que le tien,

Si pour toi l’autre est d’abord un frère,

Si tu crois que la paix est possible,

Alors viendra la paix !