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Article de Denis Blondin:

«Apprendre : un phénomène essentiel à comprendre pour mieux enseigner»

In Pédagogie collégiale, vol. 16, no 1, octobre 2002 (p12-16)  

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Joseph ChbatJoseph ChbatProfesseur de philo retraité Professeur de philo retraité

et chercheur et chercheur

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Résumé

Dans un article fort documenté, Denis Blondin, un retraité de l’UdM et un formateur

Performa très engagé, s’arrête sur la notion d’apprentissage,

parce que, dit-il, sa compréhension est fondamentale

pour améliorer l’enseignement.  

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Blondin part de l’idée que notre vision de l’apprentissage détermine

notre pratique pédagogique.

Ensuite, s’arrêtant sur l’enseignement magistral

dans lequel on conçoit l’apprentissage comme le fruit d’une transmission des connaissances,

Blondin en montre systématiquement l’insuffisance.

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En effet, considérer le cerveau comme un contenant à remplir

laisse ce dernier dans une relative oisiveté,

surtout si on compare cette approche à celle qui exige de l’apprenant d’être en totale

activité, parce qu’on lui demande de construire lui-même son savoir

plutôt que de le recevoir tout fait de quelqu’un d’autre.

 

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Blondin tire la conclusion que l’apprentissage est une responsabilité partagée

entre le prof et l’élève… et c’est à cette condition qu’il pourra

véritablement devenir un apprentissage à long terme

et assurer par le fait même l’intégration et le transfert des

connaissances. 

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Idées principales:

(1) Chaque prof a une conception de l’apprentissage

explicite ou implicite qui marque son enseignement.

Par exemple: s’il occupe jusqu’à 80% du temps de

parole en classe et s’en tient surtout à l’exposé,

il conçoit l’apprentissage comme le résultat d’une transmission

des connaissances.

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Par contre: S’il cherche surtout à trouver des situations propicessituations propices

pour permettre aux élèves d’apprendre par eux-mêmes…

il conçoit l’apprentissage comme étant le fruit d’un effort personnelfruit d’un effort personnel

où l’élève doit transférertransférer son savoir d’une situation connue à une nouvelle situation.

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(2)

Il ne suffit pas d’informer pour former. Car dans une approche de

transmission des connaissances,- le cerveau est dans son mode d’apprentissage le

plus passif:

Il ne fait qu’enregistrer l’information.

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- Le cerveau est alors vu comme un contenantcontenant,

un vase vase à remplir…

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Le contrat de l’élèveLe contrat de l’élève:

- écouter et tenter de comprendre; - faire les exercices;

- restituer ses acquis dans des tests de connaissances.

Le rôle du profLe rôle du prof :

- Énoncer les connaissances; - mettre l’élève en contact avec le savoir.

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Cette Méthode est efficace pour transmettre

l’information.

Mais elle ne peut assurer une

véritable compréhension

et donc un

véritable apprentissage.

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(3)

Renseigner n’est pas enseigner Renseigner n’est pas enseigner et informer n’est pas former et informer n’est pas former.

Il n’y a d’apprentissage que s’il y a

assimilationassimilation et transferttransfert à de nouvelles situations.

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Au lieu d’informer l’élève d’un savoir tout fait,

il vaut mieuxsusciter chez lui le désir de s’informersusciter chez lui le désir de s’informer

- lui apprendre à s’informer lui-même - lui permettre de construire le savoir.

- lui laisser le temps d’adapter l’information à la situation étudiée et au problème à

résoudre…

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(4)

Une information transmise pour elle Une information transmise pour elle même pourrait être nuisible, même pourrait être nuisible,

et même encombrante.et même encombrante.

Car, si elle est non intégrée au reste du savoir, elle exige inutilement une énergie pour l’enregistrer, la garder, la rappeler…

sans trop savoir quoi en faire.

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Denis Blondin propose doncune conception renouvelée une conception renouvelée

de l’apprentissage,de l’apprentissage,

optant pour le postulat de base suivant:

« L’apprentissage vient de l’expérience personnelle. »

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(5)

L’apprentissage est un passage d’un L’apprentissage est un passage d’un savoirsavoir spontané et approximatif,spontané et approximatif,

à un à un savoir réfléchi et précissavoir réfléchi et précis, ,

et il ne se fait pas et il ne se fait pas sans effortsans effort

de la part de l’apprenant. de la part de l’apprenant.

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Le savoir spontané est appelé à être Le savoir spontané est appelé à être changé, modifié, corrigé,changé, modifié, corrigé,

d’où la nécessité de l’effortl’effort, de la disciplinediscipline…

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Jean Piaget évoque à cet effet l’idée quela connaissance est

un déséquilibre constantun déséquilibre constant et et

une équilibration constanteune équilibration constante..

Et Et Olivier Reboul parle d’un processus de

déconstruction-reconstruction.déconstruction-reconstruction.

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(6)

L’apprentissage n’est pas un tapisL’apprentissage n’est pas un tapis qu’on déroule… qu’on déroule…

il est plutôt

une montagne à escalader,et des obstacles à franchir.

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C’est donc avec des problèmes, des cas concrets, des projets adaptés à l’âge des élèves

que le nouvel enseignement est appelé à se faire…

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Bref…Bref…Denis. Blondin vise à éveiller les profs à

la nécessité de changer de paradigme

en matière d’enseignementafin que leur nouvelle approche puisse

assurer l’intégration du savoir appris

etsusciter la motivation

de l’apprenant.

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Pour qu’il y ait Pour qu’il y ait apprentissageapprentissage, , il faut qu’il y ait il faut qu’il y ait intégrationintégration,

L’approche qui incite le plus à l’intégration, c’est celle qui déstabilisedéstabilise l’apprenant en le plaçant devant des problèmes à résoudreproblèmes à résoudre.

où il aura à mobilisermobiliser son savoir pour résoudrerésoudre les problèmes et

retrouverretrouver son équilibre cognitif.

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Il s’agit d’une approcheIl s’agit d’une approche

- de résolution de problèmes (individuellement et surtout en groupe)

- de recherche de compréhension

des processus mis en œuvre pour y arriver…

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Avec un prof qui est surtoutAvec un prof qui est surtout

- un conseiller , - un catalyseur,

plutôt qu’un distributeur du savoir.

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Fin Fin ……