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N°17 Juillet 2014 Sommaire > Page 2 : Les meubles en bois et éléments de menuiserie dans les fermes des Vosges méridionales, entre 1650 et 1790 > Page 4 : La presse de tranchées du front de Lorraine > Page 6 : À la découverte du château de Blâmont > Page 7 : Infos CHR > Page 8 : Ça s’est passé cette année… Agenda des activités du CHR Comité d’Histoire Régionale La Lettre du Comité d’Histoire Régionale http://chr.lorraine.eu Édito Il y a quelques mois, les Journées d’Histoire Régionale ont donné l’opportunité aux Lorrains de découvrir, à travers les réalisations d’une quarantaine d’acteurs associatifs et institutionnels, la richesse historique de la Première Guerre Mondiale et la pertinence de commémorer un siècle plus tard, un événement qui a profondément bouleversé les territoires et les mémoires de notre région. Plus récemment, les cérémonies du 70 e anniversaire du Débarquement inauguraient un second temps fort de l’année 2014. Dans notre région, les manifestations des acteurs de l’Histoire et du Patrimoine permettront de célébrer au cours du second semestre la Libération des territoires lorrains. Le cycle de colloques porté par le Comité d’Histoire Régionale sur le thème des Conflits fait écho à cette double actualité, tout en offrant un cadre chronologique plus large. La première rencontre, des 17 et 18 octobre prochains, est dédiée aux Conflits et progrès scientifiques en Lorraine à travers les siècles et mettra en lumière les interactions complexes entre sciences, techniques, industries et conflits. L’été est également rythmé par le renouvellement du Conseil des associations qui a suscité un vif intérêt. En complément de ce processus électoral, vous êtes également invités à vous inscrire dans les groupes de travail du comité qui ont vocation à faire émerger de nouveaux projets ; la participation du C.H.R. aux salons du Livre d’Histoire de l’automne, à l’initiative du groupe de travail « Revue », offre un bel exemple de cette démarche collective. Jean-Pierre MOINAUX Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine Délégué aux actions régionales relevant de la Culture

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N°17Juillet2014

Sommaire> Page 2 :Les meubles en bois et élémentsde menuiserie dans les fermesdes Vosges méridionales, entre 1650 et 1790

> Page 4 :La presse de tranchées du front de Lorraine

> Page 6 :À la découverte du château de Blâmont

> Page 7 :Infos CHR

> Page 8 :Ça s’est passé cette année…Agenda des activités du CHR

Comité d’Histoire Régionale

La Lettre du Comité d’Histoire Régionale

http://chr.lorraine.eu

ÉditoIl y a quelques mois, les Journées d’Histoire Régionale ont donnél’opportunité aux Lorrains de découvrir, à travers les réalisations d’unequarantaine d’acteurs associatifs et institutionnels, la richessehistorique de la Première Guerre Mondiale et la pertinence decommémorer un siècle plus tard, un événement qui a profondémentbouleversé les territoires et les mémoires de notre région. Plusrécemment, les cérémonies du 70e anniversaire du Débarquementinauguraient un second temps fort de l’année 2014. Dans notre région,les manifestations des acteurs de l’Histoire et du Patrimoinepermettront de célébrer au cours du second semestre la Libération desterritoires lorrains.

Le cycle de colloques porté par le Comité d’Histoire Régionale sur le thème des Conflits fait écho à cette double actualité, tout en offrantun cadre chronologique plus large. La première rencontre, des 17 et 18 octobre prochains, est dédiée aux Conflits et progrèsscientifiques en Lorraine à travers les siècles et mettra en lumière lesinteractions complexes entre sciences, techniques, industries etconflits.

L’été est également rythmé par le renouvellement du Conseil desassociations qui a suscité un vif intérêt. En complément de ce processusélectoral, vous êtes également invités à vous inscrire dans les groupesde travail du comité qui ont vocation à faire émerger de nouveauxprojets ; la participation du C.H.R. aux salons du Livre d’Histoire del’automne, à l’initiative du groupe de travail « Revue », offre un belexemple de cette démarche collective.

Jean-Pierre MOINAUXVice-Président du Conseil Régional de LorraineDélégué aux actions régionales relevant de la Culture

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Cette étude fait suite à un inventaire thématique del’architecture rurale mené dans cinq cantons : Bains-les-Bains,Darney, Lamarche, Monthureux-sur-Saône et Xertigny.

Contrairement à l’aspect architectural, observable depuisl’extérieur, nous manquons pour le mobilier de sourcesmatérielles. Le menuisier, en milieu rural, se déplace pourfabriquer sur place les meubles en bois et les menuiseriesextérieures.

Les menuiseries extérieuresLes menuiseries des portes piétonnes et charretières peuventconstituer les seuls éléments du décor extérieur. Elles sontparfois exceptionnelles. Généralement, de formes assezsimples, le menuisier joue avec la mise en place de chevrons,de motifs de parquet, de formes géométriques ou de motifssculptés.

Le mobilier par destination À l’intérieur des fermes nous trouvons du mobilier lié pardestination à l’architecture. Il est constitué de placards incorporés dans la profondeur desmurs, de placards-chauffants, de boiseries, d’alcôves et d’horloges. Les alcôves typiques de la région sontcomposées d’une double alcôve et d’un placard central.

Les meubles en bois dans les inventaires après décèsLes sources utilisées pour la connaissance du mobilier en boissont les inventaires après décès. Dressés moins de 40 joursaprès le décès, ces documents restituent (plus ou moins)minutieusement les objets domestiques contenus dans la maison après la mort d’un de ses occupants.

Deux cents actes datés de 1648 à 1790 ont été transcrits et étudiés.

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LeS meubLeS en boiS et ÉLÉmentS de menuiSeRiedanS LeS feRmeS deS VoSgeSmÉRidionaLeS, entRe 1650 et 1790

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©CG88, Catherine Zeller –Belville

88-Châtillon-sur-Saône 88-Gruey-les-Surances© Région Lorraine - Inventaire général, J. Guillaume, A. George, C. Zeller

88-Esley,double alcôveavec armoirecentrale©Inventaire général-Région Lorraine G. André

88-Dombasle-devant-Darney

88-Gruey-les-Surances,ensemble deplacards dansla cuisine ©Inventairegénéral-RégionLorraine A. George

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Le mobilier de la 2nde moitié du 18e siècle est dominé par le coffre, entre deux et quatre par foyer. Situés à la cuisine et au poêle, ils sont faits en chêne et en noyer. Ces meubles sont très simples, avec ou sans serrure.

Dans la première moitié du 18e siècle, ils sont toujours présents mais plussystématiques car apparaissent, de plus en plus fréquemment, les armoires. Les coffres, en chêne, poirier, noyer, sapin et alisier, se situent toujours au poêleet dans la cuisine ; il n’y en a plus qu’un par pièce voire deux. Ils vont êtreprogressivement relégués aux greniers pour y stocker les graines. Les armoires sont composées d’essences nombreuses et parfois mélangées,chêne, osier, tremble, poirier, noyer, cerisier, hêtre, tremble garni d’osier.

Dans la seconde partie du 18e siècle, les coffres disparaissent progressivement des pièces d’habitation. Excepté dans les maisons de manouvriers.Les pétrins sont inventoriés presque systématiquement. Peu de détails sur cemeuble avant 1750, puis on précise que le pétrin est avec pied et couvercle. Les essences sont diverses, en hêtre, sapin et chêne. Le buffet apparaît dans les premiers inventaires, simple meuble bas souventqualifié de vieux parfois associé au dressoir. Il est à deux voire trois volets, fermantà clef, parfois des tiroirs sont signalés. Les dressoirs en chêne, hêtre ou sapin,qualifiés de vieux ou mauvais servent parfois de table. Jusqu’au milieu du 18e siècle, alors que les armoires se multiplient, les inventaires sont très pauvresen buffets et dressoirs. Après 1750, sont inventoriés des crédences surmontéesd’un vaisselier ou plus souvent d’un dressoir. En chêne ou en sapin, ces meublessont qualifiés de mauvais lorsqu’ils sont faits en résineux.

Les tables, les chaises, escabeaux et bancs complètent ce mobilier. La tableest en saule, en sapin avec le pied en chêne ou entièrement en chêne. Au cours du 18e siècle, leur nombre augmente. De formes diverses, rondes, ovales,carrées et d’essences variées. Les chaises sont en bois de cerisier, chêne, hêtre,sapin, poirier, bois blanc, bois mêlé et parfois en bois et paille.

Un mobilier typique micro régional Si le type de meuble inventorié reste traditionnel, certaines originalitéss’observent dans les essences utilisées et la forme de certains meubles. Ce mobilier prend quelques caractères francs-comtois ou champenois.L’utilisation de ces diverses essences est due à la présence d’un secteur des Vosges richement boisé.

Catherine ZellerInventaire général du patrimoine culturel, Région Lorraine

88- Buffet à trois corps abattant incliné et corniche, 19esiècle, coll. particulière

© Région Lorraine - Inventaire général, L. Gury

88- Buffet-Vaisselier, coll. particulière© Région Lorraine - Inventaire général, J-Y. Henry

© Région Lorraine - Inventairegénéral , L. Gury© Département des Vosges

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À l’automne 1914, les belligérants entament la longue périodede la guerre des tranchées. Sur le front ou au repos, Poilus et« Feldgraue » font connaissance avec un ennemi commun : le cafard. L’humour, la dérision, la camaraderie, plus que lesdiscours patriotiques, les aident à tenir. À différents échelons,des initiatives voient le jour. Des canards, des écritséphémères, des journaux, fleurissent des Vosges à l’Argonne.

Ainsi, fin octobre 1914, à Dombasle-en-Argonne est conçu« LE CANARD POILU». Ses 62 numéros seront issus d’uneimprimerie de Bar-le-Duc puis de Châlons pour les soldats du 15e corps.

«LE CRI DE VAUX», connaît un tirage plus modeste.S’adressant, dès novembre 1914 aux chasseurs du 26e Bataillon de Chasseurs à Pied (BCP), devant Vaux-les-Palameix, chaque tirage se limite à 50 exemplaires polycopiés.Côté allemand, la 34e division, fait paraître les «NEUESTENACHRICHTEN». D’Argonne, ce journal suit la divisionjusqu’en 1916 sur le front de Verdun. À l’arrière,

des publications comme «DER LANDSTURMBOTE VON BRIEY» proviennent d’unités sédentaires

(le 2e bataillon de Landsturm de Metz à Briey).

Les petits canards français1915 et 1916 se révèlent prolifiques, chaque secteur voitémerger des gazettes réalisées avec des moyens de fortune.«L’ARGONNAUTE» est de cette génération. Le n°1 du 1er janvier 1916, au Bois de la Gruerie, ne tire qu’à 80 exemplaires reproduits à la pâte à polycopier. « L’ÉCHO DURAVIN », lui, tient son titre « d’un ravin vosgien […] jouxtant la Chapelotte de sinistre mémoire ». Seuls 30 exemplairescirculent dans les positions du 41e BCP. D’autres débutentmodestement puis accroissent leur tirage. À Vacherauville, en avril 1915, la douzaine d’exemplaires du premier numérodu journal «LE SON DU COR » circule chez les chasseurs du colonel Driant. Imprimés à l’arrière, les suivants atteignent 1 200 exemplaires. « LE RIRE AUX ÉCLATS », organe, de la 148e

brigade, indique avoir pour « berceau […] un lopin de terre de Lorraine ». Il finit diffusé à 30 000 exemplaires. En comparaison, « LE DIABLE AU COR » de la 3e brigade de chasseurs alpins, imprimé d’abord à Fraize, a connu un tirage de 10 000.

La pReSSe de tRanCHÉeS du fRont de LoRRaine

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LE CANARD POILU N°1, Bibliothèque national

e de France,

Réserve des livres rares, FOL-LC6-145

LE PETIT ÉCHO DU 18eTERRITORIAL N°114-1

15, 4eANNÉE, 1917.

Collection de l'auteur - Source gallica.bnf.fr / B

ibliothèque nationale de France

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Petites ou grandes, ces gazettes du front de Lorraineparticipent de l’histoire de la guerre. «LE CANARD DU PÈREHILARION» (346e RI), «LE CHAT PELOTTANT» (373e RI), «LE POILU MARMITE» (Ban-de-Sapt, 133eRI)… en témoignent.

« Schützengraben-Zeitung » allemandsLes publications allemandes sont loin d’égaler la profusion et la diversité de celles de leur adversaire. Si AndréCharpentier recense près de 500 titres français, Karl Kurth, en dénombre moins de 65 pour les soldats allemands du frontouest. Lorsque la 50e division est engagée à Damloup, en avril1916, paraît le n°4 de sa revue. Intitulée « DIE FELDGRAUE »,ses textes sont dactylographiés. Elle contient des relations et dessins liés aux opérations de Verdun. Des régiments nesont pas en reste. Ainsi, « PATROUILLEN-ZEITUNG » du 94e régiment, situe son comité de rédaction « dans un abrisur les positions de combat de la cote 304 ».

Sur le plan des grandes unités les tirages sont plus élevés. « DER STOSSTRUPP », à partir de mai 1917, est diffusé à 30 000 exemplaires auprès du détachement d’armée A, des Vosges à Metz.

De la même façon, « ZWISCHEN MAAS UND MOSEL » finit pardesservir le détachement d’armée C. Avant d’être imprimés à 30 000 exemplaires à Berlin, ses numéros sont issus des presses du « METZER-ZEITUNG », puis de machinesprovenant de Saint-Mihiel et Conflans-Jarny. Les secteurs pluscalmes ont été pris en compte par des journaux tels que « SEILLE-BOTE » (Eply, 68e régiment de Landwehr), « DER BEOBACHTER » (Brieulles, 125e régiment de Landwehr),« IM SCHÜTZENGRABEN IN DEN VOGESEN », dont « l’abri desresponsables se situe dans les tranchées vosgiennes […] du 1er régiment d’Ersatz bavarois » situé dans la vallée de la Fave.

À travers la presse du front, se découvrent les attentes, les angoisses des combattants et leur stratégie pour tenirpsychologiquement, même si la propagande tente de sel’accaparer. Ces multiples canards du front appartiennent à l’histoire de la Lorraine.

Jean-Claude Fombaron, Président de la Société Philomatique Vosgienne

Pour en savoir plus :Dans le numéro de septembre du PaysLorrain paraîtra un article détaillé de l’auteursur « La presse militaire allemande du frontde Lorraine ».

DER STOSSTRUPP n°28, 1ère année - Collectio

n de l'auteur -

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale

et universitaire de Strasbourg

SEILLE-BOTE n°29, année 1916 - Collection de l’auteur– Source gallica.bnf.fr /Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg

LE LACRYMOGÈNE N°11,

septembre 1917 (54eRI).

Collection de l'auteur.

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Un village du nom de Giroville situéautour de l’église Saint-Maurice, surla rive droite de la Vezouze, est à l’origine du bourg de Blâmont. La construction d’un château, dont la plus ancienne tour est datée parl’archéologie entre 1050 et 1150,bouleverse cette organisation en

attirant à lui, sur l’autre rive, habitat et activités économiques.Blanmont tire son nom de l’éperon calcaire sur lequel est installéle château, surplombant la confluence de la Vezouze et de la Voise.

Le mariage d’Hermann de Salm et d’Agnès de Langenstein (Pierre-Percée), dans la première moitié du XIIe siècle, est à l’origine dulignage de Salm-en-Vosges dont se détache rapidement une branchecadette : les seigneurs de Blâmont. Leur résidence se compose à l’origine d’une seule tour carrée aux angles arrondis, le donjon,éclairée par deux petites fenêtres et desservie par une porte situéeà plus de 7 m de hauteur. Dans la première moitié du XIIIe siècle, desbâtiments sont adossés aux murs encadrant le donjon et les nouvelles techniques de fortifications sont adoptées avecl’installation de tours de flanquement talutées et équipéesd’archères.

La ville se développe au pied du château, à l’intérieur d’une enceintede plan circulaire attestée en 1311. Elle connaît son apogée pendantla Renaissance ; la seigneurie est alors rattachée au domaine ducalsuite à un accord entre Olry, évêque de Toul et dernier seigneur deBlâmont, et le duc René II. Quelques décennies plus tard, Chrétiennede Danemark, veuve du duc François de Lorraine, y fait bâtir unnouvel édifice de style Renaissance, « le bastiment de Madame la Duchesse ». En 1548, elle dépêche un ingénieur italien pourfortifier le château et la ville. Le palais reçoit quelques cérémoniestelles les fiançailles, en 1567, de Renée de Lorraine avec Guillaumede Bavière ou les adieux de Catherine de Médicis à son fils Henri,

en 1573. Cette renommée explique la présence d’une gravure deBlâmont dans le Civitates Orbis Terrarum, atlas des villes du

monde publié en plusieurs volumes à partir de 1572.

Le château est renforcé de tourelles d’artillerie en 1603 mais ellesne suffisent pas à en assurer la défense lors de la guerre de Trente Ans, à l’origine du démantèlement du site. Au XVIIIe siècle, laville devient le centre d’un bailliage dont les officiers résident auchâteau. Après la Révolution, le château passe entre les mains deplusieurs familles d’industriels, dont celles d’Adrien de Turckheimqui crée la première œuvre médico-sociale dans les locaux remaniésdu palais Renaissance.

La Croix-Rouge, qui gère le Centre Médico-Social actuel, a cédé en 1990 les ruines du château médiéval à la commune. Depuis cettedate, l’association Clef de Voûte du Blâmontois contribue à l’étudeet à la sauvegarde du château par la réalisation de chantiersarchéologiques, de chantiers internationaux de restauration ainsiqu’à la mise en valeur de ce patrimoine. L'association assurel'ouverture au grand public par des visites guidées, animations et manifestations ponctuelles. L'année 2014, verra également, lors des journées du Patrimoine, l'ouverture d'un espace muséaldédié à histoire du château et de Blâmont avec une présentation desrecherches et des collections mises au jour lors de sondagesarchéologiques. Les projets, mis en place par les bénévoles,permettent ainsi de faire reconnaître le château de Blâmont commelieu d'histoire et d'enracinement d'un territoire et de ses habitants.

Anne ChrétienPrésidente de l’Association Clef de Voûte du Blâmontois

Contact : Association Clef de Voûte du BlâmontoisMairie de Blâmont - 54450 Blâmont06 25 36 82 05 [email protected]

Visite le 1er dimanche de chaque mois, de mai à octobre, de 14h à 17h et sur rendez-vous.

Prochaines animations :

- 20 septembre : inauguration de l'espace muséal de l'association(29, rue du château à Blâmont) retraçant l'histoire du château et de Blâmont.

- 20 et 21 septembre 2014 : journées du Patrimoine : ouverture de 9h à 17h.

À LadÉCouVeRte du CHÂteau de bLÂmont

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Donjon du XIe-XIIe siècle.© Anne Chrétien.

Vue de Blâmont, par Joris Hoefnagel, publié d

ans Braun, Hogenberg,

Civitas Orbis Terrarum, t. 2, 1575.

© Hebrew University of Jerusalem, Jewish Nat

ional and university library.

Vue panoramique du château vers le nord. © Anne Chrétien.

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en bRef…

Élections du Conseil des AssociationsArrivant au terme de son mandat, le Conseil des Associations du Comité d’Histoire Régionale a été renouvelé par un vote parcorrespondance pour la période 2014-2017.

Le Conseil se réunit une à deux fois par an pour, d’une part, donnerdes avis sur les actions et projets du C.H.R. et, d’autre part, faire des propositions sur les actions menées par le Comité. Il est composé de 25 membres titulaires et des représentants des fédérationsrégionales.

38 associations ont déposé leur candidature pour 25 sièges à pourvoir. Le dépouillement s’est déroulé jeudi 10 juillet 2014 au Conseil Régional.

135 votes ont été exprimés dont 15 nuls ; les 25 associations élues sont :

Meurthe-et-Moselle

Maisons Paysannes de Lorraine - Association des Amis de la faïenceancienne de Lunéville Saint-Clément - Société d’Histoire de Nancy -Conservatoire National des Archives et de l’Histoire de l’ÉducationSpécialisée, délégation Lorraine - Cercle généalogique de Nancy - Les Amis des Prémontrés - Saint-Clément, ses fayences et sonpassé - Connaissance Historique Artistique et Traditionnelle de l’Environnement Lorrain.

Meuse

Les Vieux métiers d’Azannes - Société des Lettres, Sciences et Artsde Bar-le-Duc - Marville Terres Communes - Amis de la bibliothèquebénédictine de Saint-Mihiel - Terres d’Argonne - Connaissance de la Meuse.

Moselle

Société des Amis des Arts et du Musée de la Cour d’Or - Comité d’Historicité Européenne de la Lorraine - Académie nationalede Metz - Généalogie des verriers d’Europe - La Sixtine de la Seille -Association pour la Découverte de la Fortification Messine.

Vosges

Association iconographique d’Épinal - Les Amis du ban d’Étival -Association pour la Sauvegarde des Mines d’Argent de La Croix-aux-Mines - Guerre en Vosges - Société philomatique Vosgienne.

Les résultats détaillés sont disponibles sur le site Internet du Comitéd’Histoire Régionale, rubrique Actualités.

Le Conseil des Associations comprend également 4 membres de droit représentant les fédérations régionales : la Fédération des Associations de Sauvegarde de la Fortification, la Fédération des Sociétés Savantes du département des Vosges, l’Union des Cercles Généalogiques Lorrains et l’Union Rempart Lorraine.

Nous félicitons chaleureusement les titulaires et suppléants élus et nous remercions l’ensemble des candidats pour leur volontéd’implication au sein du Comité.

La réunion d’installation du nouveau Conseil des Associations se déroulera en septembre.

Succès des Journées d’Histoire Régionale à Saint-MihielGrand succès des Journées d'Histoire Régionale les 5 et 6 avril à Saint-Mihiel dû à l’implication des acteurs du C.H.R. et à l’équipede la municipalité de Saint-Mihiel.

Un public nombreux, près de 1 100 personnes, est venu découvrirles expositions sur le thème « Lorraine et Grande Guerre » proposéespar 38 acteurs associatifs et institutionnels et 5 éditeurs lorrains. Ces deux journées ont permis aux acteurs de mettre en valeur leurstravaux et recherches et d’établir des contacts en vue de partenariatsfuturs.

Les conférences et animations ont aussi rencontré un fort succès.Près de 900 auditeurs ont écouté les conférences se déroulant dansl’Ancien tribunal de Saint-Mihiel, exceptionnellement ouvert pour les JHR. Les spectacles et concerts ont passionné, quant à eux,800 spectateurs : Connaissance de la Meuse, Bergamasque, les Amisdu patrimoine en Moselle et Madon et le Chœur Jean Bouillet ont donné 16 représentations au cours de ces deux journées.

Pour la première fois cette année, une projection-débat s’estdéroulée samedi soir, animée par Nicolas Czubak, professeurd’histoire-géographie et animateur pédagogique au Mémorial de Verdun. Trois documentaires issus des « Âmes de Verdun » (Ére Production) ont suscité de longs débats sur la perception de la Grande Guerre par les combattants et ses répercussions sur leur vie familiale, mais aussi sur l’armement et les progrèstechnologiques issus de cette « Grande Guerre ». Ce succès nouspermet d’envisager de programmer de nouvelles soirées projectionlors de manifestations futures.

La matinée de dimanche, habituellement réservée aux acteurs du CHR, a été ouverte au public suite aux préconisations du groupede travail « Journées d’Histoire Régionale ». Stéphanie Jacquemot,Ingénieur d’études à la DRAC Lorraine, Service régional de l’Archéologie, a donné une conférence sur « L’Archéologie de la Grande Guerre » puis les participants ont eu la possibilité de faire une visite guidée de Saint-Mihiel. Cette matinée serarenouvelée l’an prochain lors des Journées d’Histoire Régionale à Pont-à-Mousson.

Vous avez la possibilité de découvrir l’émission spéciale dédiée aux JHR tournée par Mylorraine : www.mylorraine.fr/emission/mylorraine-lemission-aux-journees-dhistoire-regionale/133

Merci à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette belleédition. Rendez-vous les 7 et 8 mars prochains à l’Abbaye des Prémontrés. Le groupe de travail «Journées d’HistoireRégionale» a suggéré un thème autour de la gastronomie et des arts de la table en Lorraine à travers les siècles.

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Journée de formation sur « Les images : ressources etcontraintes juridiques » à ÉpinalCette journée qui s’est déroulée le 15 février à Épinal, avait pour but de sensibiliser lesassociations aux contraintes juridiques relatives à l’utilisation d’images dans le cadre deleurs travaux. Elle a été aussi l’occasion de faire le point sur les bases de données etbanques d’images disponibles en ligne et de donner des conseils pour optimiser sesrecherches. Jean-Pierre Putton, directeur du Centre Image Lorraine, a présenté le siteInternet dédié aux images et vidéos de la Grande Guerre : www.imagesde14-18.eu. La journée s’est achevée pas une visite guidée du Musée de l’Image par Martine Sadion,conservatrice en chef.

Journée d’études « La menuiserie dans l’architecture lorraine »Poursuivant son étude sur le patrimoine lorrain, le Comité d’Histoire Régionale, enpartenariat avec Maisons Paysannes de Lorraine, a organisé une journée d’études sur « La menuiserie dans l’architecture Lorraine » samedi 22 mars 2014 à Neufchâteau.

Au cours de cette journée, les problématiques de conservation et de restauration demenuiseries extérieures anciennes ont été abordées ainsi que les meubles en bois desVosges méridionales (voir l’article de Catherine Zeller en page 2).

Zoom sur la Ligne MaginotSamedi 17 mai a été l’occasion de faire un focus surla Ligne Maginot. Le matin, trois interventions onteu pour but d’expliquer les causes de l’édificationd’une ligne de défense pendant l’entre-deux-guerres, l’histoire et les enjeux de la Ligne Maginotet de présenter l’ouvrage du Hackenberg. L’après-midi, une longue visite guidée a été animée parRobert Varoqui de l’association AMIFORT - Sectionde Veckring.

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Ça S’eSt paSSÉ Cette annÉe…Réunion d’information sur « Le service civique et le centenaire de la Grande Guerre »La Direction régionale de la Jeunesse des Sports et de laCohésion Sociale en Lorraine en partenariat avec le Comitéd’Histoire Régionale a organisé une réunion d’informationjeudi 12 juin à Pont-à-Mousson (documents d’informationdisponibles sur le site Internet du CHR).

L’ambition du Service Civique est d’offrir à toute unegénération l’opportunité de s’engager, de donner de sontemps à la collectivité et aux autres. À l’heure descommémorations de la Grande Guerre, la Lorraine peutpermettre à sa jeunesse des formes d’engagement alliantdevoir de mémoire et éducation à la paix.

Les participants ont découvert ensuite le champ de bataille du Bois-le-Prêtre, visitecommentée par Nicolas Czubak, professeur d’histoire-géographie et animateurpédagogique au Mémorial de Verdun.

Journée «Regards sur Plombières»Le Comité d’Histoire Régionale a organisésamedi 14 juin une journée intitulée «Regards sur Plombières» en partenariatavec le Service régional de l’Inventaire. Cettejournée avait pour objectif d’appréhenderl’évolution de Plombières au travers de quatreexposés le matin suivis, l’après-midi, d’unevisite pédestre commentée par MireilleBouvet, conservateur de l’Inventaire Généraldu Patrimoine culturel.

Conseil Régional de Lorraine - Comité d’Histoire RégionalePlace Gabriel Hocquard – CS 81004 - 57036 Metz Cedex 1Tél. : 03 87 31 81 45 - Courriel : [email protected]://chr.lorraine.eu http://www.facebook.com/chrlorraineComité d’Histoire Régionale

www.studio-synchro.fr2014

agenda deS aCtiVitÉS du CHR au SeCond SemeStRe 2014Samedi 30 aoûtMARCHE DE L’HISTOIRE À CHARMES-LA-CÔTE / MONT-LE-VIGNOBLE Organisée pour la première fois, cette marche d’environ 10 km, adaptée à tous,a pour but de mettre en valeur l’histoire et le patrimoine local au travers de 3 ou 4 étapes patrimoniales animées par des associations partenaires locales.

Samedi 20 et dimanche 21 septembre LE C.H.R. ET LE MUSÉE LORRAIN AUX JOURNÉES DU PATRIMOINE À AVIOTHLe Musée Lorrain, en partenariat avec le C.H.R., inaugurera un cycle de présentationd’objets hors-les-murs avec le soutien des acteurs locaux de l’Histoire et du Patrimoine. Ce sera l’occasion de présenter, sur leur lieu de découverte, des objetsconservés en réserve et de faire émerger leur Histoire. Avioth accueillera à l’occasiondes Journées du Patrimoine la première manifestation dans ce cadre.

Samedi 27 septembreJOURNÉE VISITE-RENCONTRE DANS LE SECTEUR DE BRIEY/JOEUFVisite de la cité radieuse Le Corbusier à Briey animée par l’Association La PremièreRue puis découverte du patrimoine de Joeuf par le Cercle pour la Promotion de l’Histoirede Joeuf. L’après-midi sera l’occasion pour les associations de secteur de présenterleur travail et de lier des contacts.

Samedi 4 octobre PONT-À-MOUSSON - ATELIER : JEUNESSE, HISTOIRE ET PATRIMOINECette journée organisée en partenariat avec le Pôle Jeunesse du Conseil Régional de Lorraine et la Direction régionale de la Jeunesse des Sports et de la Cohésion Socialeen Lorraine est destinée aux acteurs de l’Histoire et du Patrimoine d’une part et aux acteurs de la Jeunesse d’autre part. Basée sur des retours d’expériences, cet atelier présentera des exemples de projets et proposera des partenaires potentielsaux acteurs qui souhaitent développer des projets impliquant la Jeunesse autour de l’Histoire et du Patrimoine.

Vendredi 17 et samedi 18 octobreMETZ - INSTITUT RÉGIONAL D’ADMINISTRATION -COLLOQUE « CONFLITS ET PROGRÈS SCIENTIFIQUES EN LORRAINE À TRAVERS LES SIÈCLES »Ce colloque est le premier opus d’un cycle dédié aux Conflits. Une vingtained’intervenants présentera les problématiques de recherche actuelles sur les interactions entre Guerre et sciences, techniques et industries, de l’Antiquité à nos jours. Un focus important sera porté sur la Grande Guerre dans le cadre des commémorations. Soirée projection le vendredi.

Samedi 8 et dimanche 9 novembre 2014 SALON DU LIVRE D’HISTOIRE DE VERDUNParticipation du Comité d’Histoire Régionale (sous réserve).

Samedi 15 et dimanche 16 novembre 2014 SALON DU LIVRE D'HISTOIRE DE WOIPPYParticipation du Comité d’Histoire Régionale (sous réserve).

Vendredi 21 novembreBAR-LE-DUC - ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LA MEUSE Samedi 22 novembreÉPINAL - ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DES VOSGESJOURNÉE DE FORMATION « COMMENT UTILISER LES SERVICES DES ARCHIVES ? »« Faire l’Histoire de sa commune » sera le thème précis de cette journée qui fournirales clés pour se repérer et exploiter au mieux les dépôts d’archives. Limité à un petitgroupe, deux sessions seront organisées, à Bar-le-Duc et Épinal.

Programme susceptible d’être modifié.