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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien 07/10/2013 HARIGNORDOQUY Margot L2 Anatomie Pr Nazarian 26 pages. Morphologie du squelette axial rachidien. 1/26 Plan A. La jonction crânio-rachidienne I. Le squelette céphalique II. L'articulation crânio-rachidienne III. L'atlas IV. L'articulation atlanto- axoïdienne B. Le rachis I. Structure générale de la colonne vertébrale II. Les vertèbres C. Les articulations de la colonne vertébrale I. Les articulations intervertébrales II. Les articulations intersomatiques III. Le disque intervertébral IV. Les ligaments longitudinaux V. Les articulations interapophysaires VI. Les ligaments à distance. Segment mobile intervertébral D. L'architecture du rachis I. Les courbures II. Amplitude des courbures sagittales et morphotypes rachidiens III. La mobilité rachidienne IV. La mobilité régionale E. La jonction du tronc avec les membres inférieurs I. La 5e Vertèbres Lombaire II. L'articulation L5-S1 III. Le sacrum IV. Les articulation sacro-iliaques V. L'os coxal VI. L'articulation coxo-fémorale : la hanche F. Bases anatomiques de l'évaluation de l'équilibre sagittal du rachis I. Le processus de verticalisation II. Anatomie relative aux paramètres sagittaux III. La passage de la position debout à la position assise IV. Corrélations statistiques

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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien

07/10/2013HARIGNORDOQUY Margot L2AnatomiePr Nazarian26 pages.

Morphologie du squelette axial rachidien.

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PlanA. La jonction crânio-rachidienne

I. Le squelette céphaliqueII. L'articulation crânio-rachidienneIII. L'atlasIV. L'articulation atlanto- axoïdienne

B. Le rachisI. Structure générale de la colonne vertébraleII. Les vertèbres

C. Les articulations de la colonne vertébraleI. Les articulations intervertébralesII. Les articulations intersomatiquesIII. Le disque intervertébralIV. Les ligaments longitudinauxV. Les articulations interapophysairesVI. Les ligaments à distance. Segment mobile intervertébral

D. L'architecture du rachisI. Les courburesII. Amplitude des courbures sagittales et morphotypes rachidiensIII. La mobilité rachidienneIV. La mobilité régionale

E. La jonction du tronc avec les membres inférieursI. La 5e Vertèbres LombaireII. L'articulation L5-S1III. Le sacrumIV. Les articulation sacro-iliaquesV. L'os coxalVI. L'articulation coxo-fémorale : la hanche

F. Bases anatomiques de l'évaluation de l'équilibre sagittal du rachisI. Le processus de verticalisationII. Anatomie relative aux paramètres sagittauxIII. La passage de la position debout à la position assiseIV. Corrélations statistiques

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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien

Introduction

• Les segments corporels impliqués dans la station érigée sont : la tête, le cou, le tronc, et les membres inférieurs.

• Ils contiennent un squelette osseux polyarticulé (avec la colonne vertébrale qui est un pilier central), constituant des leviers sur lesquels s'insèrent les muscles pour en assurer la fixité, la mobilisation et l'équilibre.(qui se traduit par la verticalité du fil à plomb passant pas le conduit auditif externe, la tête de l'humérus, la partie antérieure du rachis lombaire, la région trochantérienne, le genou, et, en avant du péroné au niveau de l'articulation de la cheville.)

• Les éléments de cette chaîne ostéoarticulaire sont : le crâne, l'articulation occipito-atlantoïdienne, l'articulation atlanto-axoïdienne, l'atlas, l'axis, le rachis cervical inférieur, le rachis thoracique, le rachis lombaire, le sacrum, les articulations sacro-iliaques, les os coxaux, les articulation coxo-fémorales.

A) La jonction Crânio-Rachidienne

I - Le squelette céphalique

• Il est formé d'un ovoïde à grosse extrémité postérieure qui contient le cerveau (neurocrâne) auquel est appendu le squelette facial (splanchnocrâne avec une partie fixe, le squelette de la face et une partie mobile, le squelette de la mandibule).

• Il est articulé avec les masses latérales de l'atlas (1) par les condyles occipitaux.

II - L'articulation crânio-rachidienne : l'articulation occipito-atlantoïdienne

• Elle se réalise entre l'os occipital et l'atlas. C'est une articulation synoviale formant une double condylienne associée concordante, c'est-à-dire avec un fonctionnement synchrone et des courbures de surfaces articulaires se correspondant parfaitement.

• Elle effectue principalement la Flexion/Extension, autour d'un axe transversal situé en arrière du centre de gravité de la tête d'où l'importance des muscles de la nuque pour redresser la tête et permettre l'horizontalité du regard.

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III - L'Atlas (C1)

• L'Atlas soutient la tête qui s'y appuie, par les condyles occipitaux (s'articulant avec la partie supérieure de la face latérale de la tête) sur ses masses latérales.

• On lui décrit : un arc antérieur (1), un arc postérieur (5), et deux masses latérales qui circonscrivent un foramen dans lequel se trouve d'avant en arrière : ◦ le processus odontoïde de l'axis (C2)◦ le ligament transverse tendu entre les masses latérales et empêchant la dislocation

antérieur de l'atlas lors de la flexion forcée◦ le système nerveux et ses enveloppes.

Vue supérieure de l'Atlas (C1)1. Arc Antérieur2. Masse latérale (les 2 masses latérales entourent le foramen de la face)3. Processus transverse4. Trou transversaire (artère vertébrale)5. Arc postérieur6. Gouttière de l'artère vertébrale7. Ligament transverse8. Processus odontoïde de l'Axis

IV - L'articulation Atlanto-Axoïdienne

• Elle se situe entre l'Atlas (C1) et l'Axis (C2) et permet principalement la rotation de l'Atlas autour de l'axe odontoïdien (45° à droite et à gauche)

• Cette articulation réalise aussi une Flexion/Extension faible.

• Sa cohésion et sa stabilité sont assurées par les ligaments : Occipito-atlantoïdiens, occipito-axoïdiens, et Atlanto-axoïdiens.=> On appelle jonction crânio-rachidiene l'ensemble ostéo-articulaire réalisé par l'occipital,

l'articulration occipoto-atlantoïdienne, l'atlas et l'articulation atlanto-axoïdienne (C1-C2).

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Vue supérieure de l'atlas et de l'axis lors d'une rotation de la tête.1. Processus odontoïde de l'axis2. Surface articulaire supérieure portée par la masse latérale et destinée à s'articuler avec le condyle occipital3. Axis4. Ligament transverse

L'architecture de l'Axis (C2) répartit la charge axiale selon les 3 colonnes élémentaires du rachis.Le poids transmis par les masses latérales de C1 se répartit :-en Avant par le corps vertébral-en Arrière vers les colonnettes interapophysaires.À ce niveau se réalise la conversion d'un système à 2 piliers en un système à 3 piliers qui va se retrouver sur toute la hauteur de la partie sous-jacente de la colonne vertébrale. (Les 3 piliers sont : un pilier antérieur fort (le corps vertébral et les disques) et deux piliers latéro-postérieurs (les colonnes interapophysaires.))

B) Le Rachis

I – Structure générale de la colonne vertébrale

La colonne vertébrale comporte sur le plan osseux : -24 vertèbres mobiles :

7 cervicales : C1 (atlas), C2 (axis) + rachis cervical inférieur (C3 à C7)12 thoraciques (T1 à T12)5 Lombaires (L1 à L5)

-5 vertèbres sacrées fusionnées (S1 à S5) : Sacrum-3 à 5 vertèbres coccygiennes plus ou moins fusionnées : le coccyx

=> L'ensemble sacro-coccygien appartient au squelette pelvien.

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II - Les Vertèbres

a) Caractères communs aux vertèbres C3 – L5

• Un corps vertébral de forme et de taille variable en fonction du niveau.• Derrière, deux colonnettes articulaires (facettes supérieure et inférieure).

Ce sont les trois formations élémentaires des piliers. Ils sont reliés pour former • Le trou vertébral, formé par la présence de :• Deux pédicules (en 2 sur le Figure B) qui réunissent le corps vertébral aux colonnettes

articulaires. Ils ont une formation cylindroïde et sont entre le corps vertébral et les colonnes interapophysaires.

• Une lame vertébrale réunissant les colonnettes articulaires.

L'arc postérieur est formé des deux pédicules, des deux colonnettes et de la lame.

• 3 processus pour les insertions musculaires, ils vont jouer le rôle de levier. : – 2 processus transverses (cervical et thoracique) ou costiformes (lombaire). Cette

différence de processus est d'origine embryologique.– 1 processus épineux. C'est le seul élément vraiment palpable de la colonne vertébrale et

sa palpation fait partie de l'examen du rachis, par exemple lors d'une fracture.

Vertèbre type. Vue postéro-latérale gauche :

1. Corps vertébral2. Processus transverse3. Colonne interapophysaire4. Lame5. Processus épineux6.Trou vertébral7. Pédicule

Vertèbre type :

1. Corps vertébral2. Pédicule3. Processus transverse4. Facette articulaire supérieure5. Lame6. Processus épineux7. Trou vertébral

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b) Caractères distinctifs des vertèbres C3-L5 : la taille et la forme

La taille des vertèbres augmente de haut en bas traduisant l'augmentation progressive, du haut vers le bas de la charge axiale appliquée. L5 supporte plus de poids que T12.

La forme des vertèbres est différente en fonction du domaine de la colonne vertébrale considéré.

1 - Structure d'une vertèbre cervicale type

• Le corps vertébral est parallélépipédique, il se relève par un formation particulière sur le coté appelée uncus (le crochet).

• Le trou vertébral est triangulaire.• Les processus transverses sont bituberculés.• Il y a un trou transversaire qui laisse un passage aux vaisseaux vertébraux.• Le processus épineux est bifide et horizontal (sauf en C7 où il est monotuberculé).

Vertèbre cervicale type. Vue supérieure

1. Corps vertébral2. Processus transverse et trou transverse3. Facette articulaire supérieure4. Lame5. Processus épineux6.Trou vertébral7. Pédicule8. Uncus

Vertèbre cervicale type. Vue latérale

1. Processus articulaire supérieur2. Lame3. Facette articulaire inférieure4. Corps vertébral5. Processus transverse6. Uncus

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2 – Structure d'une vertèbre thoracique type

• Le corps vertébral est hémicylindrique portant des facettes costales en haut et en bas dans sa partie postérieure destiné aux têtes costales.

• Le trou vertébral est arrondi.• Des processus transverses sont obliques en dehors et en arrière et ils ont une facette

costale destinés aux tubercules costaux.• Le processus épineux est oblique en arrière et en bas. Cette obliquité est maximale au

milieu de la courbure thoracique (T6, T7, T8). C'est là où le processus est le plus long à cause de forces de traction importantes vers le bas.

Vertèbre thoracique type. Vue supérieure

1. Corps vertébral2. Pédicule3. Facette articulaire supérieure4. Processus transverse5. Lame6. Processus épineux7. Trou vertébrale8. Facettes costales, transversaire et corporéale

Vertèbre thoracique type. Vue latérale gauche

1. Facette articulaire supérieure2. Facette costale portée par le processus transverse3. Processus épineux4. Processus articulaire inférieur5. Facette articulaire costale supérieure et inférieure6. Pédicule

Articulation costo-vertébrale en vue supérieure :

Lors de l'inspiration, les côtes bougent pour augmenter le diamètre thoracique dans toutes les directions afin de créer un appel d'air. Ce mouvement des côtes implique nécessairement une articulation entre les côtes et la colonne thoracique.

La côte s'articule avec deux vertèbres adjcentes.Coupe frontale de l'articulation costo-vertébrale

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1.Vertèbre sus-jacente2.Vertèbre sous-jacente3. Disque intervertébral

En gras les surfaces articulaires.

Possibilité d'arthroses des articulations costo-vertébrales avec douleurs dorsales très importantes. Il n'est pas toujours évident de les desseller.

3 – Structure d'une vertèbre lombaire type

• Le corps vertébral est réniforme (en forme de rein).• Le trou vertébral est triangulaire.• Processus costiformes (et non pas des processus transverses)car ce sont « l'équivalent des

côtes ».• Processus épineux qui est massif, dirigé en arrière.• Entre les processus articulaires supérieurs et inférieurs, il y a un « pars interarticularis »

ou isthme.

Vertèbre Lombaire type. Vue supérieure

1. Corps Vertébral2. Pédicule3. Processus épineux4. Processus articulaire supérieur5. Lame6. Processus épineux7. Trou vertébral

Vertèbre Lombaire type : Vue latérale gauche

1. Processus articulaire supérieur2. Processus costiforme3. Processus épineux4. Isthme ou pars interarticularis5. Facette portée par le processus

articulaire inférieur6. Corps vertébral7. Pédicule

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4 – Structure d'une vertèbre sacrée.

• Le sacrum est formé par les 5 vertèbres sacrées. Elles sont unies par :-la fusion des corps-la fusion des processus costiformes qui sont très développés en dehors : constitution d'une partie latérale appelée l'aile du sacrum ; leur coalescence latérale délimite les trous sacrés antérieurs et postérieurs qui sont les orifices de sorties des nerfs sacrés.

Les processus sont des leviers sur lesquels s'insèrent les masses musculaires.

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C) Les articulations de la colonne vertébrale

I – Les articulations intervertébrales.

Entre 2 vertèbres successives se trouvent : -1 articulation intersomatique-2 articulations interapophysaires.De C2 à S1 on compte 69 articulations dont 23 articulations intersomatiques et 46 articulations interapophysaires.Entre C1 et C2 il y a 3 articulations.Entre l'occipital et C1 on trouve 2 articulations.

Au total la colonne vertébrale compte 74 articulations. Les articulations étant nombreuses, on comprend que les problèmes articulaires soient fréquents au niveau de le colonne vertébrale.

II – Les articulations intersomatiques (entre les corps vertébraux)

Les surfaces articulaires mises en jeu sont :-le plateau inférieur de la vertèbre sus-jacente-le plateau supérieur de la vertèbre sous-jacente. Avec un espace entre les deux qui est le disque intervertébral.Les moyens d'unions qui maintiennent l'articulation sont :

– le disque intervertébral– le ligament longitudinal antérieur– le ligament longitudinal postérieur– les ligaments à distance

L'ensemble de ces moyens d'unions entre dans la constitution du segment mobile intervertébral. Important car il est souvent altéré dans la colonne lombaire et la colonne cervicale qui sont les zones les plus mobiles et sensibles à un surmenage.

III – Le disque intervertébral

C'est un ligament interosseux et un coussin hydraulique (amortisseurs) qui est gorgée d'eau (surtout dans la partie centrale.)

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L'anneau fibreux (annulus), en périphérie, est formé de fibres (circulaires, verticales et obliques), organisées en lamelles concentriques de plus en plus hydratées vers la profondeur et donc de moins en moins denses en profondeur. Les fibres circulaires assurent la cohésion et empêchent le disque d'éclater. Les fibres verticales empêchent les corps vertébraux de s'écarter l'un de l'autre. Les fibres obliques sont destinées à lutter contre l'effet de torsion.

La zone centrale (nucleus) est de consistance gélatineuse chez le jeune. Elle est très hydrophile, gorgée d'eau (elle contient des protéoglycans retenant le sodium qui a la faculté d'attirer l'eau). C'est un coussin hydraulique, amortisseur et répartiteur des contraintes. Les contraintes en compression-torsion, les micro-traumatismes, l'âge et le terrain génétique aboutissent à sa déshydratation et à sa dégénérescence. Cela génère l'apparition de phénomènes douloureux : arthrose, dégradation des surfaces articulaires, hypertrophies articulaires, hernie discales ou

pincement discale, d'instabilité, de discopathies dégénératives...

Au niveau postéro-latéral du disque, on trouve des zones de faiblesses au niveau de l'anneau fibreux et par ces zones, il peut y avoir des déchirures discales, avec une issue de la zone centrale à travers ces brèches. Cela peut coincer les nerfs et donner une lombralgie (douleur fémorale si la compression se fait sur les nerf L2, L3 L4) ou une sciatique (une douleur postérieure au niveau de la fesse, de la cuisse pour les nerf L5 et S1). Lors d'une hernie discale, le disque perd de sa hauteur provoquant une arthrose. Si la dégradation est forte, il y a un risque d'instabilité.

Les degrés d'hydratation apparaissent très bien à l'IRM. En séquence pondérée T2, les disques apparaissent en blanc car riches en eau et donc en H+ (ils sont donc sains), les disques déshydratés apparaîtront en gris.

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L'anneau fibreux entoure et contient une zone centrale de consistance gélatineuse gorgée d'eau. L'ensemble annulus et nucléus joue un rôle d'amortisseur des charges axiales et de répartiteur de contraintes vers la périphérie de l'anneau fibreux.

Les pathologies possibles au niveau du disque intervertébral sont : • la dégénérescence• la discopathie• l'instabilité et l'arthrose

1. Disque normal 2. Disque arthrosique 3. Disque déshydraté

IV – Ligaments longitudinaux

• Le ligament longitudinal antérieur

Il s'étend de la base du crâne à la face antérieure du sacrum en longeant la face antérieure des corps vertébraux. Il s'insère sur les disques et la partie adjacente des plateaux vertébraux. Il forme un hauban antérieur qui constitue un frein à l'hypertension de la colonne vertébrale.

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• Le ligament longitudinal postérieur

Il s'étend de la bas du crâne à la face postérieure des corps vertébraux sacrés. Il s'insère sur les disques et la partie adjacente des plateaux vertébraux. Il forme un hauban postérieur qui s'oppose à l'hyperflexion de la colonne vertébrale. Le ligament a une forme dentelé car il a une insertion plus large sur les corps vertébraux où se trouve la sortie des veines vertébrales. Il se prolonge latéralement par une membrane, la membrane péridurale qui recouvre les nerfs et les vaisseaux.

C'est un élément très important de la stabilité entre deux vertèbres successives.

V – Les articulations interapophysaires.

• Les surfaces articulaires sont planes ou concaves (au niveau lombaire). Elles sont situées à l'extrémité des processus articulaires, en arrière du processus articulaire supérieur, en avant du processus articulaire inférieur. (la vertèbre du bas retient celle d'en haut)

• Les moyens d'union sont la capsule articulaire renforcée par la partie latérale du ligament jaune et les ligaments à distance (ligament interépineux et surépineux)

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VI – Ligaments à distance. Segment mobile intervertébral

Le ligament jaune (jaune car riche en élastane) ferme en arrière l'espace situé entre deux lames successives. Il est tendu entre la face antérieure de la moitié inférieure de la lame sus-jacente et le bord supérieur de la lame sous-jacente. Il vient recouvrir la capsule.

Le ligament interépineux et le ligament surépineux sont également des ligaments à distance.

Ils sont des freins à l'hyperflexion.

On appelle segment mobile intervertébral, l'ensemble des partie molles et des moyens d'union intervertébraux. Il comprend l'articulation intersomatique, les articulations interapophysaires et les ligaments à distance.

Cerné d'un trait plus épais, le segment mobile intervertébral est formé d'avant en arrière par :-le ligament longitudinal antérieur-le disque intervertébral-le ligament longitudinal postérieur-le ligament jaune-les capsules articulaires-le ligament interépineux-le ligament surépineux.

D) L'architecture du rachis

L'architecture du rachis peut être schématisée par un système vertical stable à 3 colonnes (formé de 25 pièces empilées).Le rachis forme la charpente axiale et comporte 3 colonnes longitudinales élémentaires formées par l'empilement des trépieds vertébraux élémentaires : -le corps vertébral en avant-les colonnes interapophysaires en arrière.

S'il y a une fracture, cela provoque une perte de substance pouvant entraîner des troubles dans la statique et la stabilité vertébrale.

Le « trépied vertébral » =>

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La cohésion est assurée par les moyens d'union du segment mobile intervertébral (disque intervertébral, capsules, ligament jaune, ligament inter-épineux) et les haubans ligamentaires longitudinaux qui parcourent la colonne vertébrale (ligaments longitudinal antérieur, longitudinal postérieur, sur-épineux).

Vue postéro-latérale gauche de la schématisation architecturale du rachis formé par l'empilement des trépieds vertébraux :

1. Colonne antérieure disco-Ligamentaire2. Colonettes interapophysaires3. Lame4. Pédicule

L'architecture du rachis en trois colonnes selon René LOUIS.

I – Les courbures

Le rachis présente dans le plan sagittal 4 courbures alternées : – Une lordose cervicale– Une cyphose thoracique– Une lordose lombaire– Une cyphose sacrée

Une lordose se définit par une concavité orientée vers l'arrière et une convexité orientée vers l'avant.

Une cyphose se définit pas une concavité orientée vers l'avant et une convexité orientée vers l'arrière.

3 des 4 courbures sont souples : les courbures cervicale, thoracique et lombaire. La courbure sacrée est rigide.

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Leur résistance, proportionnelle au carré du nombre de courbure [R = k(32+1)], se trouve donc multipliée par 10 par rapport à une tige dépourvue de courbure.

Les courbures du rachis sont liées à la station debout.

La courbure primitive du fœtus (en 1) est uniformément concave en avant.Elle va subir 2 redressements :

– celui de la tête (en 2) vers le 6ème mois qui crée la lordose cervicale

– celui du tronc (en 3) à partir de 1 an, va créer la lordose lombaire et les remaniements architecturaux de la 5e vertèbre lombaire.

La partie cervicale et la partie lombaire sont détachées des éléments antérieurs donc elles vont pouvoir s'inverser pour donner les lordoses. Le sacrum est déjà soudé et la partie thoracique est déjà rattachée avec les côtes donc ils ne vont pas se recourber.

II – Amplitude des courbures sagittales et morphotypes rachidiens

L'amplitude et le type morphologique sont spécifiques d'un individu donné. Il existe donc une grande variété de morphotypes rachidiens, lié surtout à la diversité de redressement du bassin. Ces courbures sont liées au redressement du bassin. En effet, chez les personnes très cambrées, on observe que le bassin s'est très peu redressé. À l'inverse, celles qui ont leur bassin redressé, auront une cambrure moins marquée.

Globalement, les courbures s'équilibrent entre elles. Elles participent à l'équilibre sagittal du rachis et toute altération de l'une entraîne une modification

compensatoire des courbures adjacentes. Lors d'un trouble ou d'une fracture, l'exagération d'une des courbure entraînera l'exagération d'une autre par un phénomène compensatoire. Cela peut donner lieu à des lombalgies. Il est donc important de corriger ces déformations.

À l'état normal, il n'y a pas de courbure dans le plan frontal.

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(le professeur a insisté sur ce paragraphe)Une inégalité de longueur des membres inférieurs crée une bascule du bassin dans le plan frontal. Cette bascule est à l'origine d'une attitude scoliotique qui doit être corrigée par le port d'une talonnette. Si on la laisse évoluer pendant une période de plus de 10 ans pendant la croissance, elle peut évoluer vers une vraie scoliose.

Les scolioses se caractérisent par une courbure frontale associée à une rotation des vertèbres (contrairement à l'attitude scoliotique) du côté de la convexité. Elle peuvent être d'origine :

– Congénitale, par malformation vertébrale– Idiopathique (sans cause connue) – Neurologique (atteintes musculaires asymétriques des haubans)– Dégénérative arthrose (déformation par usure asymétrique du

disque)

III – Le système canalaire intrarachidien

Il est formé par le canal spinal et les foramens intervertébraux.

Ces éléments canalaires contiennent et protègent le système nerveux (moelle spinale, racines et nerfs spinaux) et les enveloppes méningées.

Le contour du canal spinal, de gauche à droite en vue latérale, en vue postérieure et en coupes transversales étagées pratiquées aux divers niveaux.

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En Figure B : coupe frontal du canal au niveau de la jonction thoraco-lombaire (T12-L1/L2), passant par les pédicules et les foramens, montrant la terminaison de la moelle, la dure mère et ses entonnoirs périradiculaires entourant le départ des racines vers les foramens..

En Figure C : vue postérieure du canal lombo-sacré, après avoir réalisé une résection de la paroi postérieure du canal à travers les pédicules. On voit très bien le cul-de-sac dural et les racines qui s'en dégagent pour s'engager dans les foramens. Le sac dural a été ouvert sur sa paroi postérieure pour montrer les racines.

Du fait de la proximité du système nerveux et du rachis, des lésions neurologiques sont possibles en cas de lésion du rachis.

IV – La mobilité rachidienne

La mobilité intervertébrale élémentaire est faible afin de protéger la moelle et les racines. Elle est de 2 mm en translation et de quelques degrés seulement en flexion/extension, inclinaison et rotation.

L'amplitude globale est néanmoins importante par addition des amplitudes élémentaires des 24 segments mobiles.

V – Mobilité régionale

La mobilité régionale correspond à une inclinaison latérale. Il s'agit de la mobilité élémentaire c'est-à-dire au niveau d'un segment mobile.

Remarque : la torsion est maximale au niveau cervicales (70°/70°) et minimale au niveau lombaire (8°/8°).La flexion/extension est elle aussi maximale au niveau cervicale (40°/50°).Mais l'inclinaison latérale au niveau cervicale est moins importante qu'au niveau thoracique car il y a moins de vertèbres.

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E) La jonction du tronc avec les membres pelviens.

La jonction du tronc avec les membres pelviens s'effectue à travers : – la 5e vertèbre lombaire– l'articulation L5-S1– le sacrum– les articulations sacro-iliaques– l'os coxal– l'articulation coxo-fémorale

I – La 5e vertèbre lombaire

C'est une vertèbre transitionnelle. Elle assure la jonction entre le rachis lombaire et le sacrum.

Elle présente deux spécificités morphologiques : – Elle est cunéiforme avec une hauteur antérieure supérieure à la hauteur postérieure

(ha > hp)– Elle présente un angle isthmique élevé.

Ses isthmes sont exposés aux fractures de fatigue facilitées par les micro-traumatismes sur un terrain héréditaires prédisposé.

La Spondylolyse est la fracture isthmique de L5. La mobilité est alors augmentée à son niveau, le disque est affaibli.La Spondylolisthésis est le glissement de la vertèbre vers l'avant (du à une dégénérescence du disque qui est sur une pente).

L'angle isthmique est mesuré entre la direction du corps apophysaire et la direction du corps vertébral. Cet angle augmente lorsqu'on descend dans les niveaux vertébraux.

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II – L'articulation L5-S1

Elle présente des spécificités liées au redressement du tronc.

La pente sacrée est l'angle entre le plateau sacré et l'horizontale. Elle dépend du degré de redressement du sacrum.

Le disque L5-S1 est cunéiforme. Son plan est oblique en bas et en avant selon la pente sacrée.

Les articulations interapophysaires sont des arthrodies, dans un plan oblique, presque frontal. Ce sont des butées osseuses s'opposant au glissement antérieur.

L'angle lombo-sacré se mesure entre les faces antérieures de L5 e S1. Il est de 126° chez l'homme et de 118° chez la femme (plus cambrée).

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III – Le Sacrum

Le Sacrum représente le socle du tronc auquel s'attachent les membres supérieurs, le cou et la tête.

Le poids est transmis aux membres inférieurs à travers les articulations sacro-iliaques (parties latérales du sacrum, formée par fusion des processus costifomes) et les articulations coxo-fémorales.

Les flèches indiquent le flux des lignes de force qui passent par les articulations sacro-iliaques et le coxo-fémorales.

Seuls S1, S2 et S3 participent à la transmission du poids.S4, S5 et le coccyx servent à l'insertion des muscles du plancher pelvien.

IV – Les articulations sacro-iliaques

Les articulations sacro-iliaques sont solides et très peu mobiles. Elles assurent la transmission du poids vers l'os coxal et les membre inférieurs. Leur indispensable stabilité est assurée par de puissants ligaments interosseux.

Elles deviennent mobiles durant l'accouchement pour ouvrir un peu plus l'orifice supérieur du bassin. Elles peuvent lâcher lors d'une traction extérieure trop importante.

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V – L'os coxal

Il forme le squelette de la ceinture pelvienne. Il est fixe et stable.

L'ensemble formé par le sacrum et les deux os coxaux est l'anneau pelvien, qui comporte deux arcs :

– L'arc postérieur (en pointillé) est massif et robuste. Il est constitué par le sacrum,, les 2 articulations sacro-iliaques et la partie postérieure de os coxaux. (jusqu'aux cavités acétabulaires). C'est la « zone portante ».

– L'arc antérieur (en blanc) est plus grêle. Il est représenté par les branches pubiennes, le pubis et la symphyse pubienne. C'est la zone d'insertions musculaires.

VI – L'articulation coxo-fémorale : la hanche

C'est l'articulation directionnelle du membre inférieur à 3 degrés de liberté. Elle assure le transfert du poids aux membre inférieurs.

Elle permet par sa mobilité :

– pour les besoins statiques, de replacer le centre de gravité sur l'aire de sustentation (appui uni ou bipodal).

– pour les besoins dynamiques, d'orienter les membres pelviens selon les besoins (marche, saut, course, danse, escalade). C'est pourquoi on la considère comme l'articulation « directionnelle » du membre inférieur.

Elle joue une rôle dans l'équilibre frontal et sagittal : l'équilibre frontal est assuré par une traction égale des muscles de part et d'autre de l'articulation ; l'équilibre sagittal se dégrade avec l'âge car les muscles du dos s'affaiblissent, donnant la flexion antérieure fréquente chez les personnes âgées.

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F) Les bases anatomiques de l'évaluation de l'équilibre sagittal du rachis.

Le terme équilibre vient du latin « aequus » qui signifie « égal » et de « libra » qui signifie « balance ».

Définition : c'est une position stable d'un système résultant de la neutralisation réciproque des forces égales et de sens opposé qui s'exercent sur ce système.

La projection squelettique de la verticale passant par le conduit auditif externe dans une situation rachidienne équilibrée est représentée ci-contre.

Ses repères anatomiques sont :

– le méat acoustique externe– la partie moyenne de l'épaule– la mi-distance antéropostérieure du thorax– le rapprochement postérieur au niveau abdominal

(lordose lombaire)– le grand trochanter– le genou, en avant du milieu– la cheville, en avant de la malléole externe.

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I – Processus de verticalisation

C'est le résultat anatomique de l'action des muscles érecteurs sur le rachis.

• Les buts de cette verticalisation sont :

– d'attirer (le rachis) le tronc et le cou suffisamment en arrière– de faire reculer le centre de gravité pour le rapprocher des surfaces de transmission des

lignes de forces.Ces buts visent à faire de la position érigée une position stable, un état de repos, nécessitant un effort musculaire minimum pour être maintenu.

• Les moyens de cette verticalisation sont :

– la traction postérieure et inférieure des vertèbres superposées– l'inversion de la courbure primitive (cyphose) des segments rachidiens non contraints

(cervical, lombaire)

II – Anatomie relative aux paramètres sagittaux.

• Paramètre positionnel

Un paramètre positionnel est variable selon la position chez un individus donné.

La vertèbre T9 représente le centre de gravité du segment corporel supporté par les têtes fémorales.

La Gîte sagittale T9 est l'angle entre : – la verticale passant par le centre des têtes fémorales– et la droites joignant le centre des têtes fémorales au

centre du corps vertébral de T9, oblique en haut et en arrière (T9 est normalement en situation postérieure par rapport aux hanches)

La valeur moyenne de la Gîte sagittale est 10° +/- 3°

Une diminution et a fortiori une négativation de la gîte traduisent un déséquilibre antérieur.

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• Paramètres anatomiques

Un paramètre anatomique est invariable, non modifié par la position du bassin (puisque mesuré entre des points pelviens fixes les uns par rapport aux autres, du fait de la stabilité de l'anneau pelvien) chez un individu donné.

L'incidence pelvienne est l'angle (angle d'incidence) formé par une droite joignant le centre des tête fémorales au milieu du plateau sacré et la perpendiculaire au plateau sacré passant pas ce point (point d'incidence).

La valeur moyenne de l'incidence pelvienne est 50-55° +/- 11°

• Paramètres positionnels angulaires pelviens

La pente sacrée (PS) est l'angle entre l'horizontale et le plan du plateau S1.

La valeur moyenne de la pente sacrée est 40°.

La version pelvienne est l'angle entre la verticale passant par le centre des têtes fémorales et la ligne joignant le centre des têtes fémorales au milieu du plateau sacré.

La valeur moyenne de la version pelvienne est 12° +/- 6°.

La cyphose thoracique est définie par : – sa limite supérieure : T1 ou T4– sa limite inférieure T12, L1 ou L2

La valeur moyenne de la cyphose thoracique est 35-45° +/- 10-12°

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La lordose lombaire est définie par : – sa limite supérieure : L1, L2 ou L3– sa limite inférieure : S1

La valeur moyenne de la lordose lombaire est 60°-65° +/- 10-12°

• Paramètres anatomiques sacrés

L'angle S1-S2 se mesure entre le plan du plateau sacré et celui de la synostose S1-S2. Sa valeur moyenne est : - 3,8° +/- 8°

La cyphose sacrée se mesure entre le plan du plateau sacré et celui de la synostose S4-S5.

III – Le passage de la position debout à la position assise

Lors du passage de la position debout à la position assise : – L'incidence pelvienne ne varie pas– La lordose diminue – La pente sacrée diminue– La version pelvienne augmente

IV – Corrélations statistiques

Pente sacrée / Lordose lombaire => (r = 0.86)

Incidence pelvienne / Pente sacrée => (r = 0.84)

Incidence pelvienne / Version Pelvienne => (r = 0.54)

Lordose lombaire / Cyphose thoracique => (r = 0.34)

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