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ÉDITION DE NOVEMBRE ET DÉCEMBRE 2016 Revue mensuelle À L’USAGE EXCLUSIF DES CONSEILLERS – NE PAS DISTRIBUER AUX CLIENTS WWW.CI.COM Explorer les titres à revenu fixe après la victoire de Donald Trump page 5 La gestion active dans un contexte économique de faible croissance page 6 Et maintenant, une ère complètement nouvelle Eric Bushell, directeur des placements Donald Trump est le président élu des États- Unis. La bonne nouvelle, c’est que le nouveau président a un mandat défini visant à « Rendre sa grandeur à l’Amérique ». Son élection symbolise la frustration du public et sa détermination à essayer une approche différente, quoi qu’il arrive. La classe moyenne et les cols bleus des régions souffrant de désindustrialisation des États-Unis sont prêts à courir ce risque, car la situation actuelle ne leur est pas avantageuse. Les choses vont changer. Les pays qui ont un important excédent commercial avec les États- Unis ont intérêt à rééquilibrer leurs économies. L’Allemagne, le Japon et la Chine en sont des exemples. Des déséquilibres structurels persistants ne seront pas tolérés par l’administration de Trump. Ces pays exportateurs n’ont donc pas le choix de rééquilibrer leurs activités vers une consommation intérieure. Cela ne sera pas accueilli à bras ouverts, mais créera en fin de compte une demande de production localisée, et donc le Président Trump pourra vanter les nouvelles installations qui auront été créées. Les changements des relations commerciales au sein de l’Accord de libre- échange nord-américain sont difficiles à estimer en ce moment. Notre perspective globale des meilleurs rendements des actions par rapport aux obligations n’a pas changé. Certaines de nos stratégies liées à ce changement de régime ont été renforcées, tandis que d’autres ont été affaiblies par suite de l’élection de Trump. Nous sommes encore plus convaincus que la pression inflationniste cyclique augmentera en raison du resserrement du marché du travail, d’une activité économique plus forte et d’obstacles au commerce plus importants. Nous continuons de recommander de sous-pondérer les obligations d’État. Entre- temps, les titres de crédit et les actions devraient afficher des rendements raisonnablement bons, alors que les bénéfices renversent leur tendance baissière de deux ans. Les produits de base ne devraient pas subir d’effet, étant donné le schéma des dépenses en infrastructure qui est commun chez tous les nouveaux gouvernements populistes. La plus grande incidence sera sur les marchés émergents, la dépendance commerciale de ceux-ci les rendant vulnérables à la tendance de démondialisation. Il s’agit là d’un risque à long terme pour la croissance. Une année remplie de rebondissements Brandon Snow, directeur des placements, et Robert Swanson, stratège principal des marchés En cette année pleine de rebondissements, parmi lesquels figurent le vote sur le Brexit et la victoire des Cubs de Chicago dans la Série mondiale, s’ajoute maintenant à cette liste la victoire présidentielle de Donald Trump. De nombreux investisseurs se sont servis de l’expérience du Brexit comme d’une « tactique ». Les marchés avaient toutefois adopté une position plus défensive à l’approche du vote sur le Brexit, mais depuis cet été, ils se sont tournés vers des sociétés et des industries plus sensibles aux changements cycliques, comme en témoigne la reprise dans les secteurs des produits de base et des marchés émergents. Il se peut que la volatilité persiste un certain temps, alors que les investisseurs procèdent à un rééquilibrage pour adopter une position plus défensive. Bien qu’il soit difficile d’envisager l’incidence à moyen et à long termes de la présidence de Trump, on peut émettre certaines hypothèses quant aux répercussions sur les marchés, si l’on se fie aux commentaires qu’il a formulés pendant sa campagne : La réduction des impôts. D’une manière générale, cela devrait favoriser les sociétés ainsi que les contribuables à revenu plus élevé et, en théorie, encourager l’augmentation des dépenses et des investissements. En outre, le fait que le taux d’imposition des sociétés américaines soit plus concurrentiel par rapport à ceux de l’étranger devrait freiner le mouvement de délocalisations de sièges sociaux d’entreprises, et pourrait donner lieu au rapatriement et au réinvestissement de capitaux qui sont actuellement investis à l’étranger. Une réduction de la réglementation et un appareil gouvernemental réduit devraient encourager l’expansion des entreprises. Parmi les secteurs visés par une réglementation accrue, dans la campagne de Clinton, figuraient les soins de santé et le secteur financier. Ces deux secteurs comptaient parmi les moins bien financés, juste avant le début de l’élection – ils sont maintenant susceptibles de se rapprocher de la moyenne, pour ce qui est du rendement relatif. Le passage de la mondialisation au protectionnisme laisse entrevoir un déclin potentiel du commerce international et le déclenchement possible de guerres commerciales. Les multinationales et les entreprises nationales misant sur la distribution de marchandises importées semblent courir les plus grands risques. Les constructeurs automobiles et d’autres sociétés qui font affaire au Mexique pourraient être contraints d’ajuster leurs modèles de gestion, si des lois faisant obstacle au commerce ou des droits de douane étaient mis en place. Cela aurait également une incidence sur les différents secteurs du transport. Le soutien à l’industrie de l’armement semble probable et serait conforme à une position plus protectionniste. Les deux candidats ont promis de mettre en place une politique de relance économique. Cela devrait profiter aux sociétés des secteurs liés à l’infrastructure. L’augmentation des dépenses publiques exercera aussi une pression accrue sur les déficits budgétaires, ce qui peut aboutir à un paradoxe : des taux d’intérêt plus élevés et un dollar plus faible. Un dollar américain plus faible, ce qui peut contribuer à soutenir le prix des produits de base, à moins que les préoccupations concernant le déclin du commerce international se révèlent de plus en plus actuelles. Vu le manque actuel d’appui bipartite pour Trump, il y a de fortes chances que la mise en œuvre de son programme politique soit difficile et requière des efforts à long terme. Le gouvernement est toujours divisé, et il est fort probable que l’impasse demeure à Washington. Les portefeuilles Cambridge ont été pondérés en liquidités plus que la normale tout au long de l’année. Il ne s’agissait pas d’une réaction au vote sur le Brexit ou aux résultats de l’élection; cette situation était plutôt attribuable aux évaluations élevées et à un manque d’occasions d’investissement attrayantes. Il est probable que l’incertitude croissante qu’a entraînée la victoire de Trump offrira aux sociétés cibles un plus grand nombre de points d’entrée attrayants. Historiquement, le marché performe bien entre le jour de l’élection et la date de l’inauguration. Les résultats de cette élection ne sont pas de nature à inspirer l’unité, ce qui fait que le passé ne pourra probablement pas nous servir de guide cette année. Si l’on regarde à moyen terme, les deux premières années du cycle présidentiel sont habituellement plus faibles que les deux dernières, car les promesses de la campagne qui n’ont pas été tenues finissent par avoir l’effet d’un brusque rappel à la réalité. Victoire écrasante Roger Mortimer, gestionnaire principal de portefeuille À Harbour, nous ne tentons pas d’établir des prévisions. Nous concentrons plutôt nos efforts dans l’élaboration de portefeuilles qui résistent aux événements inattendus et aux bouleversements qu’ils causent dans les marchés. La victoire de Trump, bien que la majorité ne l’ait pas anticipée, ne pouvait certainement pas être complètement écartée. Les fonds Harbour étaient positionnés de manière défensive avant les élections, car nous avions tenu compte du profil de nos clients, ces derniers étant plus soucieux de perdre leur capital que de le faire fructifier. Comme nous l’avons maintes fois souligné, nous nous concentrons sur le coût, et non le coût d’opportunité. Les fonds d’actions sont fortement pondérés en liquidités et ont une faible exposition au secteur de la consommation discrétionnaire, tandis que les fonds équilibrés sont principalement investis dans des obligations de plus courte durée et tirent aussi profit de leur exposition aux titres aurifères. Nous nous sommes affairés à positionner nos portefeuilles de manière à protéger le capital de nos clients contre toutes les éventualités. La campagne de Trump a été menée sans une stratégie bien articulée. Ce que nous savons, cependant, c’est qu’il a une position protectionniste en ce qui concerne les échanges internationaux, ce qui exercera une pression inflationniste sur l’économie, il voudrait abroger la loi sur la réforme des soins de santé (« Obamacare »), et il a une opinion bien arrêtée sur l’immigration. Il a également bien articulé son intention de financer un plan d’investissement en matière d’infrastructure de grande envergure grâce au rapatriement des capitaux qui sera encouragé par l’intermédiaire d’un programme incitatif non récurrent et fiscalement avantageux. Avec la prise de contrôle de la Chambre des communes par le Parti républicain, cette politique pourrait devenir un plan de relance de l’économie américaine très important. En général, la victoire de Trump semble avoir une incidence négative sur les obligations, mais dans un contexte d’incertitude croissante, pas nécessairement négatif pour les actions. PERSPECTIVES DU MARCHÉ Réflexions sur la présidence de Donald Trump

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ÉDITION DE NOVEMBRE ET DÉCEMBRE 2016

Revue mensuelleÀ L’USAGE EXCLUSIF DES CONSEILLERS – NE PAS DISTRIBUER AUX CLIENTS • WWW.CI.COM

Explorer les titres à revenu fixe après la victoire de Donald Trump

page 5

La gestion active dans un contexte économique de faible croissance

page 6

Et maintenant, une ère complètement nouvelle

Eric Bushell, directeur des placements

Donald Trump est le président élu des États-Unis. La bonne nouvelle, c’est que le nouveau président a un mandat défini visant à « Rendre sa grandeur à l’Amérique ». Son élection symbolise la frustration du public et sa détermination à essayer une approche différente, quoi qu’il arrive. La classe moyenne et les cols bleus des régions souffrant de désindustrialisation des États-Unis sont prêts à courir ce risque, car la situation actuelle ne leur est pas avantageuse.

Les choses vont changer. Les pays qui ont un important excédent commercial avec les États-Unis ont intérêt à rééquilibrer leurs économies. L’Allemagne, le Japon et la Chine en sont des exemples. Des déséquilibres structurels persistants ne seront pas tolérés par l’administration de Trump. Ces pays exportateurs n’ont donc pas le choix de rééquilibrer leurs activités vers une consommation intérieure. Cela ne sera pas accueilli à bras ouverts, mais créera en fin de compte une demande de production localisée, et donc le Président Trump pourra vanter les nouvelles installations qui auront été créées. Les changements des relations commerciales au sein de l’Accord de libre-échange nord-américain sont difficiles à estimer en ce moment.

Notre perspective globale des meilleurs rendements des actions par rapport aux obligations n’a pas changé. Certaines de nos stratégies liées à ce changement de régime ont été renforcées, tandis que d’autres ont été affaiblies par suite de l’élection de Trump. Nous sommes encore plus convaincus que la pression inflationniste cyclique augmentera en raison du resserrement du marché du travail, d’une activité économique plus forte et d’obstacles au commerce plus importants. Nous continuons de recommander de sous-pondérer les obligations d’État. Entre-temps, les titres de crédit et les actions devraient afficher des rendements raisonnablement bons, alors que les bénéfices renversent leur tendance baissière de deux ans. Les produits de base ne devraient pas subir d’effet, étant donné le schéma des dépenses en infrastructure qui est commun chez tous les nouveaux gouvernements populistes. La plus grande incidence sera sur les marchés émergents, la dépendance commerciale de ceux-ci les rendant vulnérables à la tendance de démondialisation. Il s’agit là d’un risque à long terme pour la croissance.

Une année remplie de rebondissements

Brandon Snow, directeur des placements, et Robert Swanson, stratège principal des marchés‡

En cette année pleine de rebondissements, parmi lesquels figurent le vote sur le Brexit et la victoire des Cubs de Chicago dans la Série mondiale, s’ajoute maintenant à cette liste la victoire présidentielle de Donald Trump. De nombreux investisseurs se sont servis de l’expérience du Brexit comme d’une « tactique ». Les marchés avaient toutefois adopté une position plus défensive à l’approche du vote sur le Brexit, mais depuis cet été, ils se sont tournés vers des sociétés et des industries plus sensibles aux changements cycliques, comme en témoigne la reprise dans les secteurs des produits de base et des marchés émergents. Il se peut que la volatilité persiste un certain temps, alors que les investisseurs procèdent à un rééquilibrage pour adopter une position plus défensive. Bien qu’il soit difficile d’envisager l’incidence à moyen et à long termes de la présidence de Trump, on peut émettre certaines hypothèses quant aux répercussions sur les marchés, si l’on se fie aux commentaires qu’il a formulés pendant sa campagne :

• La réduction des impôts. D’une manière générale, cela devrait favoriser les sociétés ainsi que les contribuables à revenu plus élevé et, en théorie, encourager l’augmentation des dépenses et des investissements. En outre, le fait que le taux d’imposition des sociétés américaines soit plus concurrentiel par rapport à ceux de l’étranger devrait freiner le mouvement de délocalisations de sièges sociaux d’entreprises, et pourrait donner lieu au rapatriement et au réinvestissement de capitaux qui sont actuellement investis à l’étranger.

• Une réduction de la réglementation et un appareil gouvernemental réduit devraient encourager l’expansion des entreprises. Parmi les secteurs visés par une réglementation accrue, dans la campagne de Clinton, figuraient les soins de santé et le secteur financier. Ces deux secteurs comptaient parmi les moins bien financés, juste avant le début de l’élection – ils sont maintenant susceptibles de se rapprocher de la moyenne, pour ce qui est du rendement relatif.

• Le passage de la mondialisation au protectionnisme laisse entrevoir un déclin potentiel du commerce international et

le déclenchement possible de guerres commerciales. Les multinationales et les entreprises nationales misant sur la distribution de marchandises importées semblent courir les plus grands risques. Les constructeurs automobiles et d’autres sociétés qui font affaire au Mexique pourraient être contraints d’ajuster leurs modèles de gestion, si des lois faisant obstacle au commerce ou des droits de douane étaient mis en place. Cela aurait également une incidence sur les différents secteurs du transport.

• Le soutien à l’industrie de l’armement semble probable et serait conforme à une position plus protectionniste.

• Les deux candidats ont promis de mettre en place une politique de relance économique. Cela devrait profiter aux sociétés des secteurs liés à l’infrastructure. L’augmentation des dépenses publiques exercera aussi une pression accrue sur les déficits budgétaires, ce qui peut aboutir à un paradoxe : des taux d’intérêt plus élevés et un dollar plus faible.

• Un dollar américain plus faible, ce qui peut contribuer à soutenir le prix des produits de base, à moins que les préoccupations concernant le déclin du commerce international se révèlent de plus en plus actuelles.

Vu le manque actuel d’appui bipartite pour Trump, il y a de fortes chances que la mise en œuvre de son programme politique soit difficile et requière des efforts à long terme. Le gouvernement est toujours divisé, et il est fort probable que l’impasse demeure à Washington.

Les portefeuilles Cambridge ont été pondérés en liquidités plus que la normale tout au long de l’année. Il ne s’agissait pas d’une réaction au vote sur le Brexit ou aux résultats de l’élection; cette situation était plutôt attribuable aux évaluations élevées et à un manque d’occasions d’investissement attrayantes. Il est probable que l’incertitude croissante qu’a entraînée la victoire de Trump offrira aux sociétés cibles un plus grand nombre de points d’entrée attrayants.

Historiquement, le marché performe bien entre le jour de l’élection et la date de l’inauguration. Les résultats de cette élection ne sont pas de nature à inspirer l’unité, ce qui fait que le passé ne pourra probablement pas nous servir de guide cette année. Si l’on regarde à moyen terme, les deux premières années du cycle présidentiel sont habituellement plus faibles que les deux dernières, car les promesses de la campagne qui n’ont pas été tenues finissent par avoir l’effet d’un brusque rappel à la réalité.

Victoire écrasante

Roger Mortimer, gestionnaire principal de portefeuille‡

À Harbour, nous ne tentons pas d’établir des prévisions. Nous concentrons plutôt nos efforts dans l’élaboration de portefeuilles qui résistent aux événements inattendus et aux bouleversements qu’ils causent dans les marchés. La victoire de Trump, bien que la majorité ne l’ait pas anticipée, ne pouvait certainement pas être complètement écartée. Les fonds Harbour étaient positionnés de manière défensive avant les élections, car nous avions tenu compte du profil de nos clients, ces derniers étant plus soucieux de perdre leur capital que de le faire fructifier. Comme nous l’avons maintes fois souligné, nous nous concentrons sur le coût, et non le coût d’opportunité.

Les fonds d’actions sont fortement pondérés en liquidités et ont une faible exposition au secteur de la consommation discrétionnaire, tandis que les fonds équilibrés sont principalement investis dans des obligations de plus courte durée et tirent aussi profit de leur exposition aux titres aurifères. Nous nous sommes affairés à positionner nos portefeuilles de manière à protéger le capital de nos clients contre toutes les éventualités.

La campagne de Trump a été menée sans une stratégie bien articulée. Ce que nous savons, cependant, c’est qu’il a une position protectionniste en ce qui concerne les échanges internationaux, ce qui exercera une pression inflationniste sur l’économie, il voudrait abroger la loi sur la réforme des soins de santé (« Obamacare »), et il a une opinion bien arrêtée sur l’immigration. Il a également bien articulé son intention de financer un plan d’investissement en matière d’infrastructure de grande envergure grâce au rapatriement des capitaux qui sera encouragé par l’intermédiaire d’un programme incitatif non récurrent et fiscalement avantageux. Avec la prise de contrôle de la Chambre des communes par le Parti républicain, cette politique pourrait devenir un plan de relance de l’économie américaine très important.

En général, la victoire de Trump semble avoir une incidence négative sur les obligations, mais dans un contexte d’incertitude croissante, pas nécessairement négatif pour les actions.

PERSPECTIVES DU MARCHÉ

Réflexions sur la présidence de Donald Trump

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PROFIL DE FONDS

Fonds équilibrés Harbour : protection du capital et croissance au fil du temps

Voilà trois ans que Roger Mortimer‡ gère les mandats mondiaux et nationaux équilibrés à titre de gestionnaire de portefeuille principal de Harbour Advisors, et depuis, leur performance est exceptionnelle.

Le Fonds de revenu et de croissance Harbour, le fonds Catégorie de société de revenu et de croissance Harbour et le fonds Catégorie de société de croissance et de revenu mondiaux Harbour sont des portefeuilles à catégories d’actif multiples positionnés de façon prudente, tant en ce qui a trait à la répartition de l’actif qu’à la sélection des titres. Ces fonds de base conviennent aux clients qui recherchent une exposition aux actions, tout en réduisant au maximum la volatilité et le risque.

« Les fonds équilibrés Harbour, comme les fonds d’actions Harbour, sont conçus pour protéger le capital des clients, tout en le faisant croître au fil du temps », dit M. Mortimer.

M. Mortimer a commencé à gérer les portefeuilles Harbour le 30 septembre 2013, et peu de temps après, il a élaboré une approche disciplinée, fondée sur les catégories d’actif multiples et qui met fortement l’accent sur la gestion des risques. Le volet actions du fonds comprend des titres de haute qualité qui ont fait l’objet d’une recherche minutieuse effectuée par l’équipe Harbour. Certains sont choisis avant tout pour leur taux de rendement, tandis que d’autres le sont pour le potentiel de croissance plus élevée, ou de croissance et revenu accrus qu’ils offrent.

« Lorsque nous sélectionnons des titres comme avoirs principaux, nous suivons l’approche d’analyse exclusive à Habour, explique M. Mortimer. Nous recherchons des sociétés générant des flux de trésorerie soutenus, peu importe la conjoncture, qui sont capitalisées de façon prudente afin de procurer une marge de sécurité, dont la croissance surpasse celle du marché et qui cherchent constamment à maximiser leur rentabilité ».

Un bon exemple de ce type de société est General Electric (GE). Ce titre est détenu dans les fonds équilibrés Harbour depuis février 2014 et est aujourd’hui l’un de nos principaux avoirs en portefeuille. GE présente toutes les caractéristiques recherchées par Harbour, notamment une solide part de marché dans des secteurs stables comme les moteurs d’avions à fuselage étroit, les turbines à gaz et l’équipement médical. La société est sensible à la croissance mondiale, a un flux élevé de revenus récurrents, un bilan sain et une équipe de gestion qui accorde une importance particulière à la création de valeur. En outre, elle verse un dividende stable d’environ 3,5 %. L’action de GE s’est appréciée d’environ 57 % depuis l’investissement initial d’Harbour, affichant un rendement nettement supérieur au marché en général.

Le volet titres à revenu fixe des fonds, qui représente environ 25 % des actifs, est géré par Paul Sandhu, de Marret Asset Management, et comprend des obligations d’État et des obligations de sociétés de bonne qualité. Ces titres sont choisis dans le but de contribuer au revenu des portefeuilles, réduire la volatilité pouvant être produite par les avoirs en actions des

fonds et équilibrer le portefeuille. M. Mortimer est responsable de la répartition globale de l’actif dans le portefeuille.

La gestion de ce fonds est axée sur la production de rendements supérieurs, tout en limitant la volatilité, ce qui a donné de bons résultats tant en période haussière que baissière. Par exemple, de février à septembre 2014, le Fonds de revenu et de croissance Harbour a encaissé 64 % des gains de l’indice composé S&P/TSX, et seulement 33 % de la baisse subséquente qu’a connue le marché entre septembre 2014 et janvier 2016. Et à la fin de cette période de deux ans, le fonds avait enregistré un gain de 3,8 %, un rendement nettement supérieur à celui de l’indice, qui avait perdu 7,0 %.

Un encadrement plus serré du risque de liquidité à l’échelle mondiale, en conséquence des mesures prises par les banques centrales et de la vigueur du dollar américain, a créé au cours de la dernière année un contexte plus favorable à la stratégie d’optimisation de la valeur du portefeuille des fonds Harbour. Le fonds Catégorie de société de croissance et de revenu mondiaux Harbour se classe dans le premier quartile sur trois et cinq ans, et Morningstar lui a attribué la cote globale de cinq étoiles.

Encore des surprisesLETTRE AUX CONSEILLERS

Les résultats des élections américaines ont certainement pris les marchés par surprise, en début novembre, causant davantage d’incertitude quant aux perspectives mondiales. La volatilité du marché des obligations s’est accrue, soulignant l’importance d’adopter une approche de gestion active en période d’incertitude. À titre d’exemple, l’équipe de gestionnaires des titres à revenu fixe de Signature Gestion mondiale d’actifs décrit en détail sa façon de gérer le risque dans ses portefeuilles à la page 5 du présent numéro. Aussi, au cours des prochains mois, nous vous fournirons de l’information en temps opportun, notamment des articles comme celui que nous avons publié dans la présente publication, des balados et des commentaires de nos gestionnaires. Et ne manquez pas l’invitation à notre prochaine Tournée numérique, qui se déroulera du 24 au 26 janvier 2017.

D’ici là, nous vous souhaitons un joyeux temps des fêtes. Nous nous réjouissons à la perspective de vous apporter notre soutien afin de vous aider à connaître une autre année couronnée de succès l’an prochain!

Meilleures salutations.

Roy RatnavelGestionnaire des ventes nationales

Actions de croissance Liquidités

Obligations d’État (gestion active)

Obligations de société de qualité supérieure (gestion active)

Actions à rendement

Actions decroissance

et de revenu

Volet des titres à revenu fixe

• Contribue au revenu

• Réduit la volatilité

• Procure un équilibre

Stratégie de diversification des actions

• Rendements boursiers offrant

du revenu

• Avoirs à long terme de

bonne qualité

• Occasions de croissance

privilégiées

Catégorie F Rendements au 31 octobre 2016

Cumul annuel

1 an

3 ans

5 ans

10 ans

Depuis sa création

Fonds de revenu et de croissance Harbour 7,0 % 5,7 % 5,4 % 6,2 % 4,2 % 6,2 % (Juill. 97)

Catégorie de société de croissance et de revenu mondiaux Harbour

4,8 % 7,1 % 10,1 % 11,8 % 5,8 % 6,1 % (Déc. 02)

Répartition de l’actif – approche fondée sur les catégories d’actif multiples

Les classements par quartile, allant de 1 à 4, évaluent la performance du fonds par rapport à d’autres fonds dans sa catégorie, sur le nombre total de fonds admissibles pour les périodes indiquées. Les classements par quartile, selon les catégories de la Canadian Investment Funds Standards Committee, sont publiés sur le site cifsc.org et sujets à modification tous les mois. Voir la page 3 pour consulter l’avis de non-responsabilité relatif aux cotes Morningstar ainsi que les cotes étoiles pour la Catégorie de société de croissance et de revenu mondiaux Harbour (catégorie F).

LE COIN DU BLOGUE

Occasions d’investir au Japon : plusieurs sociétés pouvant être acquises comme avoirs principaux

Ce qui suit est un résumé de notre récent voyage au Japon, au cours duquel nous avons exploré les divers secteurs du marché et les occasions d’investissement qu’ils présentent.

Les entreprises que nous ciblons comme occasions d’investissement potentielles possèdent les trois caractéristiques suivantes :

1. avantage concurrentiel durable;2. gestionnaires ayant une mentalité

d’entrepreneurs;3. répartition du capital efficace.

Dans presque tous les secteurs économiques au Japon, nous retrouvons des entreprises qui occupent une place prédominante sur le marché mondial :

• un géant des produits de grignotage qui détient 64 % (75 % du marché des croustilles) du marché japonais;• une société d’équipements dont la part du marché de son secteur d’activités particulier varie entre 80 % et 90 %; • un fabricant industriel de portes et de barrières de sécurité pour métros qui détient une part du marché de 95 %;

• une société spécialisée en automatisation industrielle dont la marge d’exploitation est de plus de 50 %.

Compte tenu de ces faits, il est clair que de nombreuses entreprises japonaises font face à un fossé infranchissable créé par des concurrents féroces. Dans la culture d’entreprise japonaise, les sociétés sont des entités qui sont gérées en vase clos et suivant un processus décisionnel fondé sur le collectivisme (qui, dans de nombreux cas, s’avère inefficace). Il est difficile de dénicher des sociétés qui ont une mentalité d’entrepreneur, comme nous le définissons à Cambridge. Cela est démontré de manière déconcertante par l’échec de l’atteinte des objectifs à long terme.

Pour compliquer encore les choses, la culture éthique japonaise peut s’avérer très complexe de par les nombreuses formalités à respecter, notamment le célèbre échange de cartes professionnelles au début des réunions, l’attribution des places par niveau hiérarchique, conformément à l’organigramme de l’entreprise, et des réunions qui n’ont pour but que de valider l’opinion des autres plutôt que d’exprimer son désaccord.

Pour lire d’autres messages publiés sur le blogue de Cambridge, allez au www.ci.com. Cliquez sur le logo Cambridge, puis sur « Blogues ».

Par Brandon Snow, directeur et codirecteur des placements

Nouvelles de la dernière heure Vous pouvez obtenir les perspectives et points de vue les plus récents de Cambridge Gestion mondiale d’actifs, Harbour Advisors et Signature Gestion mondiale d’actifs en visitant leurs blogues et en écoutant leurs balados. Pour ce faire, allez sur la page d’accueil du site Web de CI, à www.ci.com. Cliquez ensuite sur le logo du gestionnaire de portefeuille, puis sur « Blogue », ou « Balados ». Vous avez également la possibilité de vous inscrire, en fournissant votre adresse de courriel, pour recevoir les dernières nouvelles par courriel. Veuillez noter que les blogues sont offerts en anglais seulement.

bloguecoin duLe

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3 | Revue mensuelle | NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2016 | À L’USAGE EXCLUSIF DES CONSEILLERS – NE PAS DISTRIBUER AUX CLIENTS | WWW.CI.COM

• La part active mesure la quantité de titres individuels sélectionnés par le gestionnaire du fonds, la différence entre le contenu du portefeuille et celui de son indice de référence – et peut servir à prévoir le rendement. Les principaux facteurs de placement en jeu ici sont les compétences (combien vous coûtent ces compétences en matière de sélection des actions), la conviction (combien de temps durent les convictions du gestionnaire) et les occasions (le nombre d’occasions de sélection des actions qui existent).

• Ce concept s’intéresse uniquement à la pondération des titres au sein d’un fonds, comparativement à ceux de l’indice de référence, et fait fi du rendement. Il s’écarte par conséquent de la mesure classique d’évaluation de la gestion active, soit la volatilité de l’erreur de réplication, qui mesure la volatilité de l’écart de rendement entre un fonds et son indice. L’idée est qu’un fonds ne peut surclasser son indice qu’en étant différent. Si le contenu du fonds se rapproche trop de celui de son indice, il risque de produire des résultats inférieurs en raison des frais associés.

• Pour calculer la part active d’un fonds, il faut calculer la somme des placements individuels qui sont essentiellement identiques à ceux de l’indice et soustraire ce total de 100. Le résultat exprimé en pourcentage correspond à la part active.

• La combinaison des mesures de la part active et de la volatilité de l’erreur de réplication permet d’en apprendre davantage sur le mode de gestion du fonds, notamment sur le degré de diversification de ses placements actifs. Si ses principaux placements actifs sont bien diversifiés, le fonds peut présenter une part active importante combinée à une faible erreur

de réplication. En revanche, si ces placements sont mal diversifiés, l’erreur de réplication risque d’être élevée, que la part active soit importante ou non.

• Les analyses font ressortir l’existence d’une tendance générale à long terme à réduire la part active aux États-Unis, où les fonds affichant une part active de 90 % ou plus, qui constituaient 30 % du marché des fonds de placement, n’en représentent plus que 10 %. Dans les autres pays, la part active tendant à être plus faible, les résultats sont plus prévisibles. Il en est notamment ainsi au Canada, où il est plus difficile pour les gestionnaires de s’écarter de l’indice, compte tenu de la forte concentration du marché.

• Un aspect important de la part active est qu’elle aide l’épargnant à déterminer si les frais dont il s’acquitte – le ratio des frais de gestion (RFG) – au titre de la gestion active d’un fonds sont rentables ou non. Il faut à cet effet calculer les frais de gestion active du fonds, soit la mesure dans laquelle les placements actifs doivent surclasser l’indice pour procurer un avantage net aux épargnants. Les fonds ayant une faible part active peu élevée ont plus de mal à justifier leur RFG. Cependant, une faible part active ne constitue pas un problème dans le cas d’un fonds indiciel bonifié à faible RFG.

• Les frais de gestion active correspondent simplement au RFG d’un fonds divisé par sa part active. Toutefois, ils ne tiennent pas compte du coût du placement dans l’indice, qui pourrait représenter 15 points de base du RFG pour un fonds indiciel. En supposant que votre fonds soit assorti d’un RFG de 1 % et d’une part active de 50 %, les frais de gestion active s’élèvent à 200 points de base – en faisant abstraction du coût du placement dans l’indice.

Déduction faite du coût de placement dans l’indice (15 points de base), on obtient des frais de gestion active de 185 points de base.

• Nos recherches montrent que les fonds indiciels déguisés (combinant une faible part active et un RFG relativement élevé) obtiennent systématiquement des résultats nettement inférieurs à long terme. À l’inverse, les fonds ayant une part active importante dans leur ensemble surclassent leur indice au fil du temps, notamment sur le marché des titres à faible capitalisation.

• La conviction peut être problématique, car il est plus difficile pour le gestionnaire d’un fonds de placement de mettre en œuvre une stratégie active patiente qu’une stratégie active impatiente, notamment en raison de l’orientation à court terme de bon nombre d’épargnants à l’heure actuelle. De sorte que le volume des capitaux investis dans des occasions à long terme sur le marché est moins important.

• Nous utilisons une nouvelle mesure de la patience des gestionnaires. Il s’agit de la durée,

soit de la durée moyenne pendant laquelle le gestionnaire conserve les actions dans le portefeuille. Cette mesure ressemble au taux de rotation des titres en portefeuille, si ce n’est que ce dernier n’indique pas le pourcentage des actifs qui ont été remplacés. La durée est utile, car elle tient compte du pourcentage des actifs qui sont remplacés sur l’ensemble du portefeuille. Le taux de rotation, en revanche, peut être faussé si un petit pourcentage du portefeuille fait l’objet de négociations intensives, tandis que la majeure partie des placements ne change pas. Un tel fonds serait en effet assorti d’un taux de rotation élevé.

• Si les fonds à part active importante dégagent des résultats supérieurs dans leur ensemble, les analyses récentes montrent que cette surperformance est principalement attribuable aux gestionnaires qui misent sur la patience. C’est cette stratégie, à laquelle adhèrent malheureusement trop peu de gestionnaires, qui offre les meilleures occasions.

Comment une part active peut prévoir le rendement d’un fonds

FORUM DE LEADERSHIP

Les cotes Morningstar reflètent le rendement au 31 octobre 2016 et peuvent changer tous les mois. Les cotes étoiles Morningstar sont attribuées en fonction du rendement de Morningstar corrigé du risque de chaque fonds comparativement aux autres fonds de la même catégorie du CIFSC. Morningstar calcule les cotes en fonction des rendements sur 3, 5 et 10 ans d’un fonds mesurés par rapport aux rendements des bons du Trésor à 91 jours et des fonds de sa catégorie. Pour chaque période, les fonds qui se classent dans la tranche supérieure de 10 % d’une catégorie reçoivent une cote de cinq étoiles. Le classement global correspond à la moyenne pondérée des cotes sur 3, 5 et 10 ans. Pour obtenir plus de détails, consultez le www.morningstar.ca.

La performance de nos fonds est récompenséeLes fonds CI suivants ont reçu une cote globale de cinq étoiles† de Morningstar.

Le concept de « part active », qui se fonde sur la comparaison des titres d’un fonds à ceux de son indice de référence, a fait l’objet d’une première

mention en 2009 dans un article du Dr Martijn Cremers, professeur de finances à l’Université Notre-Dame. Il s’agit d’un concept utilisé couramment

dans le secteur financier. Il a décrit ce concept lors de son discours-programme au Forum de leadership CI pour expliquer comment il peut aider à

prévoir le rendement d’un fonds. Vous trouverez ci-dessous un résumé de son exposé.

Nbre d’étoiles/nbre de fonds de la catégorie

Nom du fonds Catégorie Morningstar 3 ans 5 ans 10 ans

Fonds équilibré mondial Black Creek Équilibrée d’actions mondiales êêêê/674 êêêêê/469 -

Fonds chefs de file mondiaux Black Creek Actions mondiales êêêêê/944 êêêêê/706 êêêêê/259

Fonds d’actions internationales Black Creek Actions internationales êêêê/316 êêêêê/258 -

Catégorie de société de répartition de l’actif Cambridge Équilibré tactique êêêêê/203 êêêêê/142 -

Fonds canadien de dividendes Cambridge Actions canadiennes de dividendes et de revenu

êêêêê/389 êêêêê/273 êêêêê/113

Catégorie de société d’actions canadiennes Cambridge Actions en majorité canadiennes êêêêê/514 êêêêê/334 -

Fonds de sociétés de croissance canadiennes Cambridge

Actions en majorité canadiennes à petite et moyenne capitalisation

êêêê/107 êêêêê/73 -

Fonds mondial à revenu élevé Cambridge Équilibré tactique êêêê/203 êêêê/142 êêêêê/28

Fonds d’actions canadiennes pur Cambridge Actions canadiennes à petite et moyenne capitalisation

êêêêê/180 êêêêê/128 -

Fonds américain de dividendes Cambridge Actions américaines êêêê/711 êêêê/454 êêêêê/203

Catégorie de société de croissance et de revenu mondiaux Harbour Actions mondiales équilibrées êêêêê/674 êêêêê/469 êêêê/157

Série Portefeuilles de revenu Équilibré mondial à revenu fixe êêêê/271 êêêê/171 êêêêê/32

Fonds mondial de croissance et de revenu Signature Équilibré mondial neutre êêêê/797 êêêêê/525 -

Catégorie de société énergie mondiale Signature Actions énergétiques êêêê/50 êêêê/46 êêêêê/14

†Le classement global est fondé sur les résultats de la catégorie F.

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Dennis Moseley-Williams est le fondateur de DMW Strategic Consulting, firme spécialisée en gestion de cabinet, en développement

des affaires, ainsi qu’en création et en mise en scène de l’expérience client. Il est l’auteur de l’ouvrage Serious Shift: How Experience

Staging Can Save Your Practice. Lors de son discours-programme prononcé au Forum de Leadership de CI, il a traité de la question

de l’« économie de l’expérience » et de son adaptation au secteur des services financiers. Le texte ci-après est un résumé de

sa présentation.

• Les gens aiment les expériences enrichissantes. Dans le monde des affaires, la notion de valeur ne cesse de se transformer, et avec elle, celle de l’économie. La première économie était agraire; elle a duré des milliers d’années, avant d’être remplacée par l’économie industrielle, dans le cadre de laquelle on transformait les marchandises en produits. Ce type d’économie a été à son tour remplacé par l’économie de services, dans le cadre de laquelle les gens ne fabriquent plus de produits, mais les déplacent d’un endroit à l’autre pour les livrer aux consommateurs. Chaque fois que nous passons d’une économie à l’autre, la production de l’ancienne est intégrée à la nouvelle. Puis vient la nouvelle économie : l’économie de l’expérience.

• De nos jours, on n’évalue la valeur des services qu’en se fondant sur la vitesse et l’efficacité; partout, les gens sont obsédés par cela, qu’il s’agisse de numériser soi-même les articles de son sac d’épicerie, de régler sa note d’hôtel soi-même ou de s’enregistrer en ligne avant d’arriver à l’aéroport. Tout est une question de rapidité et d’efficacité lorsqu’il s’agit de logiciels financiers (Robo-advisors) et de négociation en ligne. Mais nous sommes aujourd’hui à l’ère de l’économie de l’expérience, et les organismes qui font la mise en scène des expériences en entreprise surpassent l’ensemble du marché.

• Il faut comprendre que vous « investissez en fait dans le temps ». Il est question ici de la façon dont le client fait l’expérience du temps d’attente pour se procurer un bien ou recevoir un service,

élément qui, en fait, constitue un accessoire de l’expérience. Prenons l’exemple de Starbucks. Leur point de vente est un bout de comptoir étroit, et pour s’y rendre, il faut faire la file. En fait, la question n’est pas de faire avancer les gens plus vite dans la file, mais plutôt de s’assurer que l’expérience, soit le temps passé à faire la file, soit agréable pour les clients. Les gens ont besoin d’un endroit où ils se sentent chez eux, raison pour laquelle Starbucks concentre tous ses efforts à les mettre à l’aise et à leur permettre de se sentir « à la maison ». Leur thématique caractérise la mission que s’est donnée l’entreprise. Dans la même veine, les magasins Apple veulent vous divertir et vous inspirer et non seulement vous vendre des produits.

• Tout comme c’est le cas pour n’importe quelle entreprise, votre thème est votre mission. Vos clients sont un groupe de gens reliés les uns aux autres dont vous vous souciez. Comment allez-vous vous y prendre pour les transformer? Les clients ne vous estiment pas parce que vous les aidez à atteindre leurs objectifs de retraite – ce n’est qu’un simple service. Personne n’embauche qui que ce soit pour un rendement de 9,6 % avec un écart-type de 15 ou moins. Ils font affaire avec vous tout simplement parce qu’ils se reconnaissent en vous et que vous répondez à leurs attentes.

• Vous devez vous demander ce que vous pouvez faire pour rendre l’expérience de faire affaire avec

vous plus divertissante et agréable. Que voulez-vous que les gens retiennent de leur première rencontre avec vous? Réfléchissez à l’attrait de votre entreprise, et au moment précis où ils en franchissent la porte d’entrée. À quoi ressemble votre hall de réception? Réfléchissez à la première impression que les gens ont en entrant chez vous ou dans votre bureau. Comparez cela à une visite chez le coiffeur, le dentiste, l’avocat ou le chiropraticien.

• Vous devez souhaiter que votre réunion soit celle que personne ne veut rater. Un événement vous met en situation d’attente; il vous transforme, d’une certaine façon, ce qui fait que vous en parlez. Considérez ces quatre sphères de l’expérience : le divertissement, l’information, l’évasion et l’esthétique. Puis observez chaque composante de votre entreprise : le hall de réception, les couloirs, la salle de conférence et les documents que vous envoyez avant une réunion.

• Préparez une mise en scène de la convocation de clients à vos réunions et de leur déroulement. Pour ce faire, nul besoin d’investir beaucoup; votre enthousiasme et votre attitude engagés suffisent. Qu’essayez-vous de faire? Comment vous y prenez-vous pour y arriver? Chaque entreprise a sa propre mise en scène. Les biens et les services ne sont que des accessoires. Votre véritable objectif est de provoquer une réaction émotionnelle chez le client, pour qu’il se sente bien, ou mieux. Le plus possible.

• Depuis la Grande récession de 2008-2009, l’économie se redresse, mais beaucoup plus lentement qu’après la Crise de 1929.

• La situation économique actuelle aux États-Unis est telle que 63 % des Américains pensent que le pays est toujours en récession. Quelque quarante-cinq pour cent des Américains ont moins de 400 $ de liquidités en cas d’urgence et le taux d’activité diminue, les adultes étant moins nombreux à travailler.

• Les dernières années ont été marquées par la volatilité et, quelle que soit l’issue des élections présidentielles de 2016 aux États-Unis, l’économie restera bancale.

Six grandes tendances façonneront l’avenir des entreprises et des placements :

1. La population mondiale augmente, s’enrichit, s’urbanise et vieillit

D’après les prévisions établies par les Nations Unies, la population mondiale devrait atteindre 9,5 milliards de personnes d’ici 2050. La classe moyenne explosera et comptera 3,2 milliards de personnes, contre 1,8 milliard aujourd’hui,

tandis que le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans passera de 600 millions de personnes à l’heure actuelle à 1,5 milliard d’ici 2050. Les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, du logement et des espaces publics, des transports et des soins de santé offriront d’énormes possibilités.

2. Cinq lois qui bouleversent tout

Gordon Moore – cofondateur d’IntelLes technologies tendent à doubler de puissance tous les deux ans et font ainsi baisser de 30 % le coût de chaque unité de production. Les entreprises qui luttent contre cette grande tendance stagnent et périclitent; celles qui l’accueillent bénéficient des avantages d’une croissance soutenue.

Robert Metcalfe – coinventeur de l’Ethernetn (n-1) / 2, « n » étant un nœud dans un réseau. Selon cette formule, chaque fois que vous ajoutez un nœud, vous augmentez le nombre de connexions dans le réseau. Ainsi, les 3,6 milliards de téléphones intelligents en circulation aujourd’hui créent 648 000 000 000 000 000 000 connexions humaines potentielles, ce qui contribue au phénomène « viral ».

Bill Joy – cofondateur de Sun Microsystems Les ressources et les compétences mondiales l’emporteront sur les ressources mondiales de n’importe quelle entreprise. Les dizaines de milliers d’employés brillants que pourrait compter une entreprise donnée ne représenteront jamais qu’une infime fraction du nombre de personnes talentueuses accessibles à l’échelle mondiale lorsque toute la planète sera connectée.

Marc Andreessen – cofondateur de NetscapeSa philosophie : « le logiciel dévore le monde ». De plus en plus de grandes entreprises et de secteurs d’activité fonctionnent par logiciels et offrent des services en ligne; les logiciels s’immiscent pratiquement partout.

Rita McGrath – professeure d’administration des affaires à l’Université ColumbiaLes avantages concurrentiels viables diminuent dans tous les secteurs. Peu importe qui vous êtes, vous ne pouvez plus compter sur votre avantage durable pendant des années, sans parler de décennies. Il est indispensable de donner à votre entreprise une vision sortant des sentiers battus et de créer une structure capable de reconnaître

et de saisir les avantages ponctuels lorsqu’ils se présentent.

3. La terre n’est pas plate, mais pointueNous constatons une montée des villes mondiales à fort QI dont l’économie fonctionne à deux vitesses. L’ère de l’État-nation a été éclipsée par un retour en force des super-villes, qui gonflent, accumulent de la richesse et créent de la richesse à une vitesse croissante. Les talents et les capitaux iront là où ils seront réclamés et resteront là où ils seront bien traités.

4. La technologie transforme tout, mais les grands gagnants ne figurent pas uniquement parmi les sociétés technologiques

C’est en se dotant d’ordinateurs centraux IBM 360 et de lecteurs de code-barres que Wal-Mart a pris l’avantage sur Sears. Cela a permis aux gérants des magasins de voir ce qui se vendait dans chaque rayon, dans chaque magasin du pays, puis du monde, et, ainsi, d’élaborer une stratégie de gestion des stocks adaptée à chaque marché. Il faut s’attendre, à l’avenir, à ce que les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, des transports, des services financiers et des soins de santé exploitent cette tendance. Les gagnants seront ceux qui comprendront véritablement la transformation numérique de leur secteur.

5. Une période durable d’énergie bon marché

Les progrès spectaculaires des technologies d’exploration et de forage ont ouvert la voie à une énergie bon marché. Le prix de vente au seuil de rentabilité de l’huile de schiste s’améliore plus rapidement que les piles au lithium. Nul ne l’avait prévu.

6. La technologie numérique qui transforme chaque secteur d’activité agit comme une force déflationniste géante

Malgré tous les efforts de relance des banques centrales dans le monde, les taux d’intérêt ont encore baissé au lieu d’augmenter. Rares sont ceux qui s’y attendaient, mais un simple regard

sur l’effet déflationniste de la technologie numérique qui comprime tout ce qui va du prix de vente au seuil de rentabilité de l’huile de schiste au coût des puces de mémoire permet de confirmer qu’il s’agit du facteur le plus important en jeu et qu’il annule tout ce que pourraient faire les banques centrales.

Trois observations à propos des tendances technologiques :

1. Les gagnants n’ont pas nécessairement besoin d’un chef de la direction exceptionnel

Mais cela aide. Cela peut sembler bon a posteriori, mais comment savoir au départ si un chef de la direction fera vraiment un excellent travail? Il existe des façons de le déterminer rapidement pour bien investir.

2. Les entreprises qui réussissent s’appuient sur une structure triangulaire solide

Toutes les entreprises qui se distinguent s’appuient sur une structure triangulaire : elles excellent sur les plans de la stratégie, de l’exécution et des valeurs. Le volet stratégique est évident pour tout le monde, de même que le volet exécution. Tout le monde parle des valeurs, mais la plupart des entreprises n’investissent pas vraiment dans les valeurs qui créent une culture d’entreprise durable.

3. Les entreprises qui se distingueront à l’avenir seront des réseaux de petites équipes

En affaire, les grandes réussites ne sont jamais attribuables à une seule personne. Elles sont le fruit du travail d’une équipe. La taille optimale d’une équipe technologique créative va de quatre à neuf personnes.

Mise en scène de l’expérience client

De grandes tendances qui façonneront l’avenir

FORUM DE LEADERSHIP

FORUM DE LEADERSHIP

Rédacteur en chef et futuriste

mondial chez Forbes Media,

Rich Karlgaard a prononcé un

discours-programme au Forum

de leadership de CI sur la

conjoncture actuelle aux États-

Unis et les nombreuses tendances

qui façonneront son avenir. Vous

trouverez ci-dessous un résumé

de son discours.

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Cambridge Gestion mondiale d’actifs gère plus de 18 milliards de dollars répartis dans différentes catégories d’actif. Cambridge suit une méthode éprouvée de gestion de fonds comportant une part active élevée, à faible volatilité, qui met l’accent sur la protection en cas de baisse. Le Forum de leadership CI a mis en vedette une discussion en table ronde composée des membres de l’équipe Brandon Snow, directeur et codirecteur des placements, Bob Swanson, directeur et stratège des marchés principal, Stephen Groff, directeur et gestionnaire de portefeuille, et Greg Dean, directeur et gestionnaire de portefeuille. L’interview ci-après est un résumé de leur présentation.

Q : Pouvez-vous décrire les caractéristiques des sociétés que vous détenez comme avoirs principaux?

Stephen GroffEn ce qui concerne les mandats Cambridge axés sur les dividendes, je recherche des sociétés dont la valeur s’accroît au fil du temps et qui distribuent des dividendes. Mais, nous ne recherchons pas seulement des entreprises qui distribuent des dividendes élevés. Nous tenons compte aussi de la qualité de l’équipe de gestion de ces sociétés et de sa capacité de bien répartir les capitaux, car c’est le meilleur moyen de réduire les risques à long terme.

Les entreprises que nous sélectionnons comme avoirs principaux pour nos mandats axés sur les dividendes affichent une valorisation attrayante et des revenus récurrents élevés tirés d’un créneau difficile à reproduire, telles que celles du secteur ferroviaire. De plus, ces entreprises obtiennent un rendement très élevé sur le capital différentiel qu’elles réinvestissent dans leurs activités, ont un plan cohérent de répartition des capitaux pour équilibrer les besoins des actionnaires et

réussissent à se positionner de manière stratégique et à se démarquer de la concurrence.

Greg DeanJe recherche les équipes de gestion des sociétés qui ont un plan d’affaires et j’examine de quelle manière elles vont le mettre en exécution. Celles qui retiennent mon attention sont en mesure de me décrire clairement leur entreprise, leurs clients, leurs concurrents, la marge de leurs fournisseurs, et la raison pour laquelle leurs clients choisissent leur entreprise. Les dirigeants sont un critère déterminant lorsque j’analyse la pertinence d’investir dans une entreprise. Si je ne peux clairement voir la valeur qu’une équipe de gestion a ajoutée à une entreprise, il sera difficile pour moi de déterminer combien je dois payer pour acheter des titres de cette dernière.

J’aime investir dans des entreprises qui possèdent un bon fonds de roulement et de faibles dépenses en capital, car de cette manière nous encaissons chaque dollar de recettes à titre d’actionnaires. Ces entreprises ont aussi la capacité d’assurer leur croissance, soit en faisant des acquisitions, en rachetant des actions ou en réinvestissant les dividendes.

Bob SwansonNous avons tendance à cibler une plus faible volatilité dans nos stratégies de répartition de l’actif. Nous recherchons la qualité et cohérence. La qualité est évaluée en fonction du ratio d’endettement faible, d’un niveau d’endettement faible, et du flux de trésorerie qui permet aux équipes de gestion de mettre en œuvre leur plan d’affaires, et de l’absence de contrainte découlant d’un bilan et d’un flux de trésorerie faibles. La qualité des marges bénéficiaires est également très importante. Lorsque nous examinons l’avantage concurrentiel de l’entreprise, nous déterminons si cet avantage est au niveau de ses produits, de ses prix ou de la taille de l’entreprise. Si ce sont les produits qui confèrent un avantage concurrentiel, cela se traduit par des marges bénéficiaires plus élevées, bien que l’on doit déterminer si elles sont durables. Nous examinons donc les marges et le rendement du capital investi.

J’examine aussi les variations dans les résultats, notamment les recettes, les marges de profit, le bénéfice par action, et le flux de trésorerie. Je veux constater que l’équipe de gestion a généré des résultats cohérents et une amélioration de ces derniers d’une année à l’autre.

Q : Pourquoi considérez-vous qu’Amazon est une entreprise attrayante, et les raisons pour lesquelles vous détenez actuellement des participations dans cette dernière?Greg DeanAuparavant, je considérais Amazon comme une entreprise ne générant pas de profit. Les profits de la société augmentaient de 20 %, voire de 30 % par année, ses marges d’exploitation étaient inférieures à un pour cent, son flux de trésorerie disponible était négatif et les dépenses en capital étaient beaucoup plus élevées que le flux de trésorerie généré dans une année. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque les dépenses en capital se sont modérées, tandis que le flux de trésorerie s’est accéléré. C’est grâce aux observations de notre analyste technique que j’ai commencé à voir l’entreprise sous un tout autre angle.

Ce qui m’enthousiasme le plus au sujet d’Amazon c’est le plan d’affaires qu’ils ont élaboré. Je crois qu’ils ont amélioré leur logistique. En effet, Amazon a dépensé l’argent nécessaire pour produire des marges de profit et des rendements du capital investi élevés, et le président-directeur général n’a jamais perdu de vue le plan. Cette entreprise accroît sa capacité d’autofinancement par action tellement rapidement que je crois que sa taille sera beaucoup plus importante à l’avenir.

Stephen GroffAmazon est une excellente société de services, et la raison pour laquelle je n’investis pas actuellement dans cette dernière n’est pas à cause de son modèle de gestion. Lorsque je veux évaluer une entreprise, les montants que j’attribue à court et à moyen terme, par rapport à celui que j’attribue à long terme sont, dans le cas d’Amazon, fortement pondérés sur les résultats

futurs. Étant donné la nature des mandats axés sur les dividendes que je gère, je dois m’assurer que je peux réduire la volatilité et le risque de baisse des titres qu’ils comprennent.

J’ai trouvé le moyen de mettre à profit le succès d’Amazon dans d’autres entreprises. Je détiens une participation dans une entreprise qui effectue les livraisons de fin de parcours pour Amazon. Cette société détient le monopole des services de livraison aérienne au Canada. Nous avons trouvé d’autres moyens de miser sur la croissance du nombre de colis de manière à ce que ce titre contribue de manière accrue à la valeur du mandat.

Q : Est-il plus facile d’ajouter de la valeur aux portefeuilles des clients en investissant hors des États-Unis, plutôt qu’à l’intérieur, étant donné que le marché de ce pays semble être plus efficace? Brandon SnowHors des États-Unis, nous trouvons souvent de meilleures occasions d’investissement, car il y a des flux de liquidités importants provenant des États-Unis qui sont injectés dans ces marchés, et qui en sortent en même temps. C’est à ce moment-là que les écarts d’évaluation s’élargissent. Cependant, un de nos principes fondamentaux d’un titre à détenir comme avoir principal, est la création et l’accroissement de la valeur au fil du temps, et la liste d’entreprises répondant à ce principe aux États-Unis est beaucoup plus longue qu’ailleurs dans le monde, donc il y a moins d’occasions en Europe, en Asie et au Brésil.

Stephen GroffIl faut aussi tenir compte de l’arbitrage temporel, aux États-Unis presque tout se négocie à court terme. Par contre, si l’on rencontre les dirigeants d’entreprise au Japon, par exemple, certaines sociétés ont un projet d’achat d’une centaine d’années. Nous tentons néanmoins d’acquérir des titres pour quelques années, car de cette manière tout le monde se concentre sur les trois, six ou neuf mois prochains.

Conversation avec l’équipe CambridgeFORUM DE LEADERSHIP

Les membres clés de l’équipe des placements à revenu fixe Signature Gestion mondiale d’actifs ont animé une webémission le 16 novembre 2016 pour discuter de l’effet de la victoire de Donald Trump, aux élections présidentielles américaines, sur les marchés obligataires. Ce résumé de la présentation a été préparé par Geof Marshall, vice-président principal et gestionnaire de portefeuille, et Kamyar Hazaveh, vice-président et gestionnaire de portefeuille.

Obligations d’État

• Les obligations d’État se sont redressées immédiatement après la diffusion des résultats des élections, puis ont fait l’objet d’un dégagement lorsque les investisseurs se sont rendu compte que les projets de Donald Trump étaient en fait des mesures de relance. Les écarts des marchés émergents se sont sensiblement élargis depuis les élections, car il s’agit de l’un des secteurs de l’économie mondiale qui souffrira le plus d’une politique qui fait passer avant tout les intérêts américains.

• Nous étions d’avis que les républicains avaient de meilleures chances de gagner les élections que les prévisions moyennes, et nous avions émis l’hypothèse selon laquelle la position de Trump, favorable à la croissance et à l’inflation, remettrait en question la thèse voulant que les taux d’intérêt demeureront bas pendant plus longtemps, qui a imprégné toutes les catégories d’actif, particulièrement les obligations. En même temps, nous avons pu observer une certaine forme de reflation cyclique.

• Beaucoup d’ambiguïté subsiste autour des projets de Trump. Il y a de fortes chances qu’il propose de nouvelles politiques et de nouveaux projets pour stimuler l’économie, mais cela ne se fera pas sans peine. Contrairement à l’administration Reagan, qui a bénéficié d’un niveau d’endettement raisonnable à son arrivée au pouvoir, l’endettement public et privé atteint aujourd’hui des niveaux sans précédent. Et contrairement au Japon, il se peut que les politiques monétaire et budgétaire américaines aillent en sens inverse, la Réserve fédérale américaine augmentant les taux pendant que Trump tente de stimuler l’économie.

• Les fonds d’obligations à court terme étaient en forte demande après la réduction des mesures d’assouplissement quantitatif de 2013, mais l’indice obligataire FTSE/TMX, composé de titres de plus longue durée, a affiché un rendement de 8,5 % l’année suivante, l’un des meilleurs enregistrés depuis sa création. Cela nous rappelle qu’il n’est pas toujours recommandé de modifier une stratégie de placement axée sur les titres à revenu fixe en fonction des événements à court terme.

• Le Mandat d’obligations tactique Signature est un portefeuille géré activement qui reflète notre positionnement en ce qui concerne les titres à revenu fixe. L’actif de ce mandat hautement diversifié est réparti dans des obligations indexées sur l’inflation, des obligations à haut rendement, des obligations des marchés émergents, des titres hypothécaires, des titres de crédit de bonne qualité canadiens et américains et des actions privilégiées. Nous gérons activement la durée de ce portefeuille. Au cours de l’automne, nous avons augmenté l’exposition aux obligations du Trésor américain protégées contre l’inflation, ou TIPS, à l’automne, ce qui a protégé le mandat contre les taux plus élevés. Son taux de rendement actuel est d’environ 2,1 %, et sa durée, de sept ans et plus.

Rendement élevé

• Les marchés à terme ont initialement fait l’objet d’un dégagement, après la victoire surprenante de Donald Trump aux élections présidentielles américaines, pour ensuite se stabiliser après son discours de victoire, d’un ton conciliant. Les marchés semblent maintenant anticiper des politiques inflationnistes. Toutefois,

sa proposition d’affecter des milliers de milliards de dollars aux dépenses d’infrastructures est probablement moins pressante que la mise en œuvre d’une réforme fiscale, l’assouplissement de la réglementation, le rapatriement des bénéfices, accompagné d’un possible congé fiscal et que le changement de contexte plus favorable au commerce.

• Dans un contexte porteur pour le commerce et l’industrie, les écarts sont demeurés en général inchangés, tandis que les taux de rendement des obligations ont monté en flèche. Les investisseurs craignent-ils que la Réserve fédérale américaine n’arrive plus à maîtriser l’inflation, ou leurs craintes seraient-elles suscitées par l’augmentation du déficit actif? Un optimisme modéré est justifié. Car Trump peut s’avérer moins idéologue que ce qu’il a laissé paraître pendant la campagne. Selon nous, le marché a brûlé des étapes. Bien que la position de Trump favorable au commerce et à l’industrie laisse entrevoir une perspective un peu plus positive pour les titres de créances des sociétés, nous continuons de nous préoccuper de la volatilité des taux.

• L’équipe Signature croit que le redressement des titres à long terme qui a commencé après la réduction des mesures d’assouplissement quantitatif en 2013, a atteint un sommet. Cette année, les prix plus élevés des produits de base ont soutenu les titres de créances de sociétés et les marchés émergents, et l’on commerce à voir des signes de croissance économique dans les marchés développés. Après trois années et demie de conditions financières offrant peu de marge de manœuvre, la fuite des capitaux des marchés du crédit, des produits de base et des marchés émergents s’est finalement inversée. Au mois d’août, le fonds Signature a changé le positionnement de son portefeuille, qui était fondé sur une croissance faible et la liquidité, pour maintenant être fondé sur une meilleure croissance, une légère inflation, une politique monétaire demeurant toutefois accommodante et l’accent sur les obligations de société.

• Persuadés que les défaillances se limitaient essentiellement aux secteurs des métaux et de l’énergie, nous avons augmenté notre répartition dans les obligations à haut rendement dans les fonds de revenu Signature. Nous avons également augmenté les pondérations des titres

à haut rendement et des marchés émergents dans le Mandat d’obligations tactique Signature. En outre, nous avons augmenté le risque dans le Fonds mondial de croissance et de revenu Signature en vendant des obligations du gouvernement du groupe des dix (G10), pour les remplacer par des obligations du gouvernement du Canada à long terme et des obligations de sociétés américaines de bonne qualité. Nous nous sommes également départis des titres aurifères du fonds. Les fonds sont également positionnés de manière à tenir compte de la reflation, en étant surpondérés dans les secteurs de l’énergie et des métaux.

• Pour la plupart des investisseurs, les placements à revenu fixe répondent à deux besoins : le revenu et la diversification. Les obligations de société tirent profit de la croissance économique, autrement dit, la qualité du crédit s’améliore à mesure que la croissance économique s’accélère. Les obligations de société absorbent la plus grande partie de l’effet des taux d’intérêt plus élevés, car les écarts de crédit se resserrent à mesure que les taux de rendement des obligations d’État augmentent. Du fait de leurs durées plus courtes et de par leur nature plus sensible à l’économie, les obligations à haut rendement tolèrent mieux les taux élevés que les titres de crédit de bonne qualité. Dans un portefeuille diversifié, les titres de crédit fluctuent au même rythme que les actions, sans toutefois être corrélées à ces dernières, ce qui permet de constituer des portefeuilles plus efficaces.

• Du point de vue technique et des facteurs fondamentaux, l’offre de titres de crédit est faible, particulièrement dans les obligations à haut rendement et les obligations canadiennes de bonne qualité. Les investisseurs font toujours preuve de prudence. La qualité du crédit s’améliore et il semble que les défaillances aient plafonné. Les obligations à haut rendement et les obligations de bonne qualité se négocient à des prix se rapprochant de leur juste valeur. Si vous détenez un fonds à revenu fixe pour les bonnes raisons, à savoir le revenu ou la diversification, nous vous suggérons de maintenir le cap.

Explorer les titres à revenu fixe après la victoire de Donald TrumpCOMMENTAIRE DU GESTIONNAIRE

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La gestion active dans un contexte économique de faible croissance

Rich Karlgaard : Les très bas taux d’intérêt dans les économies développées ne se sont pas vraiment traduits en inflation. En fait, les taux d’intérêt ont même baissé sous zéro. Combien de temps une telle conjoncture peut-elle durer?

Ryan Fitzgerald : Il est important de souligner que ces bas taux d’intérêt sont sans précédent. Jamais auparavant nous n’avons eu à faire face à des taux d’intérêt aussi bas, les conséquences d’une telle politique sont donc inconnues. Cela fausse également les valorisations dans tous les marchés. Nous vivons dans un monde relatif dans lequel les titres sont évalués les uns par rapport aux autres. Donc, il est évident que cette manipulation des taux d’intérêt et des taux de rendement des obligations, qui a fait gonfler les placements dans les titres à revenu fixe, a également fait gonfler les autres catégories d’actif.

Nous vivons à une époque de faible croissance structurelle et de désinflation, et le principal moteur financier, le surendettement, ne sera pas éliminé de sitôt. Donc, même s’il est difficile de faire des prévisions, même à très court terme, je me permets d’avancer que nous devrons affronter les bas taux d’intérêt tout au long de notre carrière en investissements, probablement pour les décennies à venir.

Eric Bushell : Si nous tentons de faire des prévisions sur la force désinflationniste future en nous fondant sur la conjoncture, de savoir si elle sera aussi forte que celle dont nous avons fait l’expérience au cours des trois dernières années, je crois que nous commettons une erreur. En effet, les prix des marchandises se sont tout récemment effondrés, ce qui a bouleversé les principales régions géographiques et freiné leur croissance. Cela a aussi nui à la demande et à la consommation, aggravant davantage la situation. Certains secteurs, comme l’agriculture, font face à une surcapacité importante qui se réglera d’elle-même.

Rich Karlgaard : Quels sont les événements qui pourraient indiquer que les taux d’intérêt sont à la hausse dans l’ensemble?

Eric Bushell : La tendance haussière du secteur des marchandises en est un. Le crédit et la croissance du PIB des économies émergentes sont également des données clés. En fait, ils sont les facteurs qui permettent aux consommateurs d’emprunter et de continuer de contribuer à l’urbanisation et à l’accélération de la demande mondiale.

Bob Swanson : La politique de bas taux d’intérêt a pour but d’inciter les consommateurs à emprunter et à dépenser, et l’effet multiplicateur devrait stimuler la croissance. Cependant, c’est tout le contraire qui est arrivé. Les consommateurs et les entreprises ne dépensent pas et a entraîné l’économie dans une spirale baissière. Les bas taux d’intérêt ne sont pas seulement la cause, mais y ont contribué. Je prédis déjà que dans une décennie ou deux, les responsables des politiques admettront que ce fut une erreur colossale d’adopter une

telle politique, car non seulement elle n’a pas eu les effets escomptés, mais elle a entraîné le ralentissement de l’économie.

Rich Karlgaard : Les actions semblent actuellement plus abordables que les obligations. Mais, qu’arrivera-t-il si les taux d’intérêt augmentent d’une manière plus spectaculaire que nous l’avions imaginé?

Ryan Fitzgerald : L’inflation des prix des actifs qui est causée par les politiques de bas taux d’intérêt a été une constante dans les marchés des capitaux au cours des cinq dernières années, et je ne vois aucune raison pour que cela change. Cela crée un environnement très instable, car même le risque d’une hausse abrupte de cent points de base des taux de rendement des obligations ne peut être éliminé, et ce risque combiné aux valorisations élevées peut fortement ébranler les marchés.

Richard Jenkins : Nous nous concentrons principalement sur les entreprises. Nous avons rencontré des dirigeants qui sont désorientés par les bas taux d’intérêt. Il est très facile de se débarrasser d’équipements technologiques désuets, d’abandonner des usines, de déménager l’entreprise, lorsque le taux d’emprunt est de 1 % et le gain est de 4 %. L’argent bon marché est donc vraiment ce qui permet aux entreprises de se départir et de remplacer l’équipement désuet et de suivre cette tendance technologique déflationniste.

Rich Karlgaard : Comment évaluez-vous les marchés boursiers aujourd’hui?

Eric Bushell : Je pense que les investisseurs sont beaucoup trop pessimistes. Les marchés ont affronté de nombreux bouleversements de manière remarquable.

Tant que leurs taux demeurent bas, nous pouvons anticiper un rendement des bénéfices d’environ 5 à 5,5 %, comparativement au taux de rendement réel de zéro. Même si les taux augmentent de 2 %, le gain est de 350 points de base, ce qui est près de la moyenne à long terme. Je trouve cela intéressant, surtout si le capital croît, en plus d’encaisser un modeste gain. Depuis 2,5 ans, nous assistons à un recul des bénéfices, mais si les bénéfices augmentent de nouveau, je m’attends à ce que le marché boursier performe bien.

Bob Swanson : Je pense qu’il y a un consensus, à savoir que les actions semblent abordables par rapport aux obligations, sur une base relative. Mais, je suis certain que cette tendance se maintiendra pendant des décennies. Si on regarde plus loin dans le cycle, je dois admettre que j’anticipe une certaine normalisation des taux, car je crois que la demande est contenue.

Rich Karlgaard : Comment définissez-vous la gestion active?

Richard Jenkins : Mon associé, Bill Kanko, a fondé Black Creek il y a 25 ans. L’approche Black Creek consiste à investir à long terme,

à l’échelle mondiale et d’avoir une part active de 99 % dans les portefeuilles. En effet, cette approche de gestion pose des défis importants pour les conseillers. Une part active importante permet de générer de meilleurs rendements à long terme, mais elle exige que les conseillers soient souvent à contre-courant, ce qui n’est pas facile, à moins d’avoir de fortes convictions.

Eric Bushell : La clé est d’ajouter de l’alpha et pas seulement du bêta. Tout au long de ma carrière, j’ai refusé de me conformer aux conventions en matière de gestion active, notamment le style d’investissement, la capitalisation boursière et la répartition géographique. Je veux avoir la marge de manœuvre pour protéger le capital de mes clients en investissant dans des titres qui n’avaient pas la cote actuellement et étaient non corrélés.

Notre firme de gestion de portefeuille a les compétences d’investir dans les économies émergentes, c’est-à-dire dans leurs marchés boursiers, ainsi que dans les marchés des changes, les marchés du crédit et les marchés développés. Notre approche est globale. Nous analysons rigoureusement toutes les données d’une entreprise avant d’investir, notamment sa croissance potentielle, sa valorisation, etc. Nous n’acceptons aucune contrainte dans notre recherche d’occasions et c’est ce qui fait notre force. Mais cette approche n’est pas une innovation de 2016. Dans les années 1990, il était déjà clair que le petit marché boursier canadien, qui consiste en une soixantaine de titres, allait être banalisé, car les investisseurs axés sur la valeur et ceux axés sur la croissance détenaient tous les mêmes actions.

Rich Karlgaard : Quelle est votre propre approche en matière de gestion active?

Bob Swanson : L’un des trois principaux piliers de la philosophie de Cambridge est que nous prônons la gestion active, qui consiste à évaluer individuellement les entreprises et à investir dans ces dernières lorsque le résultat de notre analyse est convaincant. Autrement dit, nous ne tentons pas de répliquer l’indice de référence. Nous nous concentrons sur les entreprises que nous trouvons attrayantes, sur les équipes de gestion, les créateurs de valeur aux méthodes avérées, et sur les entreprises qui montrent le potentiel de créer de la valeur à l’avenir. Peu m’importe si la Banque TD représente 5 % de l’indice de référence et la Banque Royale 6 %. En fait, nous sommes probablement le seul gestionnaire d’actions canadiennes qui ne détient pas d’actions d’une banque canadienne dans son fonds d’actions canadiennes.

Eric Bushell : Le processus suivi par l’équipe Signature découle de mon expérience en négociation de titres hybrides, comme les actions privilégiées. J’ai toujours porté une attention particulière à la dynamique des taux d’intérêt au cours d’un cycle économique par rapport aux écarts de crédit, au risque de crédit, mais aussi aux actions. Nous avions donc une perspective globale de la structure de capital au départ, examinant les conditions financières, notamment les marchés du crédit ou systèmes bancaires. Si ces dernières sont bonnes et que l’argent est bon marché et abondant, on peut s’attendre à une croissance et une expansion, et les actions prendront de l’essor.

Les liens entre la croissance, les actifs risqués et les conditions financières imprègnent nos

décisions en matière de combinaison des avoirs, de répartition sectorielle, de cycle économique et d’effet de levier. Ils sont des éléments de notre analyse de données macroéconomiques que nous appliquons. Puis, nous avons des spécialistes des secteurs mondiaux qui suivent une approche ascendante et qui effectuent des transactions en Chine en se fondant sur de l’information au sujet des projets de développement et des innovations technologiques en cours dans ce pays qui est en train de dépasser les États-Unis. C’est la manière dont nous ajoutons de l’alpha dans notre portefeuille d’actions.

Rich Karlgaard : Quelle est la façon optimale d’élaborer un portefeuille afin de justifier les frais de gestion active?

Richard Jenkins : Nous procédons par élimination en ne retenant que les entreprises-chefs de file dans leurs secteurs respectifs, en pleine croissance et en expansion. Nous déterminons d’abord si elles peuvent connaître une plus grande réussite à l’avenir. Puis, nous éliminons les entreprises qui présentent des lacunes, que ce soit au niveau national, sectoriel ou de l’entreprise. Enfin, nous procédons à une analyse rigoureuse des entreprises retenues.

Ryan Fitzgerald : Il est très important de se concentrer sur les résultats et le processus, car la simple gestion active ne résoudra pas tout à elle seule. De mauvaises opérations dans un portefeuille peuvent avoir des conséquences désastreuses.

À Harbour, notre style et notre philosophie contribuent à créer des positions actives dans nos portefeuilles, car nous suivons une approche éprouvée au fil des années, axée sur la valeur et fondée sur une vision à plus long terme que le reste du marché. Nous recherchons des entreprises de haute qualité qui peuvent être en difficulté et ne pas avoir la cote pendant une période de temps, mais qu’après analyse, nous décidons de les acquérir et d’attendre patiemment qu’elles résolvent leurs problèmes et deviennent de nouveau performantes. Il en résulte une plus forte concentration de certaines participations, car beaucoup de temps et d’efforts ont été consacrés à l’analyse de ces entreprises et de leurs bilans.

Eric Bushell : Bien que la conviction en un titre puisse entraîner une concentration de ce dernier dans le portefeuille, il ne faut pas oublier l’importance de la diversification et de la gestion des risques. Ces concepts s’opposent, mais nous vivons dans un monde imprévisible. Des événements continueront de prendre les marchés par surprise et cela peut être très dommageable, comme le scandale de Volkswagen. Il demeure donc important de diversifier les portefeuilles.

Richard Jenkins : Ce que nous venons de décrire s’applique à l’élaboration de portefeuille d’actions dont on s’attend qu’il génère des gains en capital. Plusieurs clients peuvent être très satisfaits d’un rendement moyen qui génère un revenu plus élevé, ou d’un rendement moyen accompagné d’une faible volatilité, en raison de l’étape de la vie dans laquelle ils se trouvent. La part active n’est pas la panacée dans ces cas. Pour atteindre ces objectifs, il faut avoir recours à d’autres stratégies.

FORUM DE LEADERSHIP

À l’occasion du Forum de leadership CI, un événement annuel organisé par

Placements CI qui a eu lieu à Miami Beach à la fin du mois de septembre

dernier, les meilleurs gestionnaires de portefeuille de la société ont participé

à une table ronde, animée par Rich Karlgaard, envoyé spécial et futuriste

mondiale chez Forbes Media. Ce qui suit est une version abrégée et éditée

de la discussion entre Eric Bushell, directeur des placements à Signature

Gestion mondiale d’actifs, Robert Swanson, directeur et stratège de marché

à Cambridge Gestion mondiale d’actifs, Ryan Fitzgerald, gestionnaire de

portefeuille principal à Harbour Advisors, et Richard Jenkins, président et

gestionnaire de portefeuille à Black Creek Investment Management.

Part active en date du 30 septembre 2016

Fonds chefs de file mondiaux Black Creek 99 %

Catégorie de société d’actions mondiales Cambridge 96 %

Catégorie de société d’actions canadiennes Cambridge 92 %

Catégorie de société d’actions mondiales Harbour 91 %

Fonds mondial de dividendes Signature 79 %

Fonds Harbour 75 %

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Conseils sur la planification fiscale de fin d’annéePar Michelle Connolly

PARLONS D’IMPÔT

CELI REER

Sert tous les objectifs d’épargne et de placement Essentiellement utilisé pour les épargnes de retraite

Les cotisations sont effectuées en dollars après impôt Les cotisations sont déductibles d’impôt

Les retraits effectués sont ajoutés aux droits de cotisation de l’année suivante

Les droits de cotisation sont définitivement perdus lorsque des retraits sont effectués

Les retraits sont un flux de trésorerie après impôt Les retraits sont des revenus réguliers

Aucune obligation de retirer des fondsDoit être converti en FERR à l’âge de 71 ans; des retraits minimaux doivent être faits pour chaque année suivante

Toute personne âgée de 18 ans ou plus peut y cotiser

Les cotisations sont fonction du revenu gagné déclaré et doivent cesser d’être versées à l’âge de 71 ans

Dernier jour pour effectuer une opération (T-3) qui sera une disposition déclarable

en 2016 aux fins de l’impôt.

23 déc. 2016

31 déc. 2016Date limite de cotisation à un CELI, et dernière date à laquelle des reçus pour frais

médicaux, dons de bienfaisance et intérêt

payé sur un prêt déductible d’impôt

peuvent être produits.

Dernier jour auquel les intérêts relatifs à un prêt

à taux prescrit non remboursé en 2016 doivent être payées.

30 janv. 2017

28 févr. 2017

Date limite de déclaration des feuillets T5 (Catégorie de société CI) pour 2016.

Date limite de cotisation à un REER pour 2016.

1er mars 2017

30 mars 2017

Date limite de déclaration des feuillets T3 (fonds de fiducie de CI et FNB de First Asset) pour 2016.

Date limite de production de la déclaration de revenus personnelle (T1) habituelle

(le 30 avril est un dimanche).

1er mai 2017

15 juin 2017

Date limite de production de la déclaration de revenus si le client, ou son conjoint,

a gagné un revenu de travailleur autonome. Notez que tout solde d’impôt dû doit être payé au plus tard

le 1er mai 2017.

En plus d’obtenir des services de planification financière et des solutions d’investissement, les clients font souvent appel à leurs conseillers pour demander des conseils sur la production de leur déclaration de revenus personnelle, les crédits d’impôt personnels auxquels ils sont admissibles et les déductions fiscales qu’ils peuvent demander. À seulement quelques semaines de la fin de l’année, vous et vos clients pouvez prendre certaines mesures, notamment celles suggérées ci-dessous visant à assurer l’efficience de leur planification fiscale pour l’année 2016 et les années à venir.

Soyez organisés Les clients devraient examiner leur T1 générale et leur avis de cotisation des trois dernières années pour tenir compte de tout report de leurs crédits d’impôt et de tout solde d’impôt.

Vous devriez également examiner les comptes de placement de vos clients pour répondre aux questions suivantes :

• Y a-t-il eu des changements en 2016? C’est-à-dire, la fermeture de certains comptes, ou l’ouverture de nouveaux comptes. La situation du client a-t-elle changé?

• Le client détient-il des comptes non enregistrés, CELI, REER/FERR/CRI, REEE ou REEI? Sinon, devrait-il envisager d’ouvrir l’un ou l’autre de ces comptes avant la fin de l’année, ou en 2017? Les clients savent-ils que les comptes de placement canadiens confèrent souplesse et contrôle en matière de production de revenus, en fonction de la nature et du montant, et de leur taux d’imposition marginal?

Après avoir identifié tous les comptes d’investissement du client, dressez une liste des feuillets de revenu, des opérations en capital effectuées en 2016, de tous les intérêts payés, des honoraires versés à un conseiller en placement qui sont déductibles en vertu de l’alinéa S.20(1)(bb), et de tout autre feuillet d’impôt afférent à chaque compte, cela afin d’éviter toute omission de déclaration fiscale pertinente, à la lumière de la proposition récente de l’ARC d’instaurer une pénalité pour omission répétée de déclarer un revenu.

Calculez tous les revenus générés en 2016 et le taux d’imposition marginal combiné

Dans la mesure du possible, les clients devraient identifier toutes leurs sources de revenu en 2016 et estimer leur revenu total pour déterminer si la réalisation d’un revenu supplémentaire est judicieuse, ou si les pertes en capital devraient être réalisées dans le but de réduire les gains en capital déclarés.

Les clients dont le revenu est classé en deçà de la limite supérieure d’une tranche de revenu plus faible devraient-ils réaliser un revenu supplémentaire, comme des gains en capital, pour augmenter leur prix de base rajusté (PBR), ou retirer des fonds supplémentaires de leur FERR, afin d’éviter de devoir payer plus d’impôt sur leurs revenus dans les prochaines années? Les dollars après impôt peuvent être réinvestis dans leur CELI ou dans un compte non enregistré.

Si les clients sont en mesure de reporter la réalisation de revenus, et donc l’obligation fiscale y afférente, à une année ultérieure, ils devraient le faire si ces revenus seraient imposés au même taux d’imposition ou à un taux d’imposition inférieur. Cependant, parce que le Canada emploie un système de taux d’imposition marginal, le report d’un revenu pour qu’il soit imposé en une seule fois, c’est-à-dire sur la dernière déclaration de revenus d’un particulier, ou le fait d’effectuer moins d’opérations, mais à des montants plus importants, peut parfois occasionner un taux d’imposition marginal et une obligation fiscale beaucoup plus élevés.

Les clients qui souhaitent mettre en application la stratégie de production délibérée de revenu devraient être conscients des seuils de revenu et de l’incidence de ceux-ci sur leur admissibilité à certains crédits d’impôt personnels ou aux prestations fédérales, comme la Sécurité de la vieillesse. Par exemple, en 2016, les retraités canadiens qui déclarent un revenu imposable supérieur à 73 756 $ verront leurs prestations de la Sécurité de la vieillesse réduites de 15 %. La récupération est intégrale lorsque le revenu déclaré est de plus de 119 512 $.

Si vous savez que l’un de vos clients a réalisé d’importants gains en capital pendant l’année en cours, a reçu des dividendes sur les gains en capital ou a déclaré des gains en capital imposables au cours des trois dernières années, ce client a-t-il des pertes en capital non réalisées qu’il peut déclarer pour réduire ses gains en capital? Si oui, ces pertes en capital réalisées serviront, en premier lieu, à réduire les gains en capital ou les dividendes sur les gains en capital de l’année courante, et ensuite à réduire l’impôt à payer. Toute perte en capital restante peut ensuite servir à réduire les gains en capital imposables déclarés au cours des dernières années afin de générer un remboursement d’impôt.

Les clients qui envisagent de réaliser des pertes en capital doivent tenir compte du fait que certains des gains en capital pourraient être admissibles à l’exonération cumulative des gains en capital et de l’application de la règle de la perte apparente. Ils doivent également savoir qui est considéré comme une personne affiliée aux fins de la règle de la perte apparente.

http://trep.ci.com/fr/investissement-fiscalement-avantageux/les-pertes-apparentes-et-la-planification-fiscale

Catégorie de société

Si certains de vos clients investissent dans des fonds Catégorie de société dans leurs comptes non enregistrés, informez-vous sur les changements au traitement fiscal du rééquilibrage de ces fonds, qui entreront en vigueur le 1er janvier 2017.

Nous vous recommandons de communiquer avec les clients affectés par ces changements et d’effectuer un dernier rééquilibrage de leur compte en 2016, avec report d’impôt, s’il y a lieu. Examinez quels changements, le cas échéant, devraient être apportés au formulaire « Bien connaître son client », le cas échéant, surtout si un événement marquant est prévu pour les prochaines années, ou si une perspective à plus

long terme devrait être envisagée. Examinez également les portefeuilles de vos clients pour y faire des ajustements avant la nouvelle année, à partir de laquelle de tels rééquilibrages seront considérés comme une disposition aux fins de l’impôt.

http://trep.ci.com/fr/investissement-fiscalement-avantageux/nouvelles-règles-fiscales-concernant-les-fonds-catégorie-de

Cotisations au CELI et au REER• La cotisation annuelle à un CELI pour 2016 est de 5 500 $, et la limite cumulative est de 46 500 $ si aucune cotisation n’a été versée.

• Le maximum annuel déductible au titre des REER pour 2016 est le moindre de 18 % du revenu gagné en 2015 ou de 25 370 $, plus le maximum déductible au titre des REER inutilisé de 2015.

Les clients posent souvent la question suivante : « J’ai 4 000 $ à investir, devrais-je cotiser à mon CELI ou à mon REER? » Voici certains points à considérer quand vient le temps de choisir entre cotiser à un CELI ou à un REER :

Fractionnement du revenu et transfert de crédits d’impôt personnels

Plusieurs stratégies de fractionnement du revenu peuvent être utiles à des fins de planification fiscale. Le fractionnement du revenu permet aux contribuables qui touchent un revenu plus élevé de transférer des actifs et des revenus aux membres de la famille touchant un revenu plus faible, cela afin de réduire le fardeau fiscal global du ménage.

Des exemples de stratégies de fractionnement du revenu sont des prêts à taux prescrit (le taux prescrit actuel est de 1 %), l’utilisation de comptes en fiducie, le fractionnement du revenu de pension admissible et le partage des prestations du RPC.

En plus de ces stratégies, les contribuables qui n’ont pas utilisé tous leurs crédits d’impôt personnels non remboursables peuvent les transférer à leur conjoint, ou conjoint de fait, afin de réduire l’impôt sur le revenu qui serait autrement à payer. Parmi ces crédits, notons le montant en raison de l’âge, le montant pour aidants familiaux de personnes à charge âgées de moins de 18 ans, le montant pour revenu de pension, le montant pour personnes handicapées (le contribuable lui-même), et les montants pour frais de scolarité, études et manuels.

Qu’est-ce qui a changé en 2016?

FamillesLa baisse d’impôt pour les familles et la prestation fiscale canadienne pour enfants ont

été éliminées. L’Allocation canadienne pour enfants est un paiement non imposable, calculé en fonction du nombre d’enfants et du revenu net de la famille, qui a été introduit en juillet 2016.

Il y a également eu un changement administratif à la déclaration de la disposition d’une propriété lorsque l’exemption pour résidence principale a été demandée. Auparavant, l’ARC n’exigeait pas que de telles dispositions soient déclarées si la propriété était la résidence principale du contribuable pendant toutes les années où ce dernier en était le propriétaire.

http://trep.ci.com/fr/investissement-fiscalement-avantageux/le-traitement-fiscal-de-la-résidence-principale

Personnes âgéesL’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti (SRG), qui était auparavant de 67 ans, a été rétabli à 65 ans. Des prestations plus élevées sont également offertes aux couples qui reçoivent des prestations du SRG et qui vivent séparément pour des raisons échappant à leur contrôle. Les

derniers changements aux facteurs actuariels du RPC relatifs aux prestations du RPC anticipées (reçues entre 60 et 65 ans) et tardives (reçues après 65 ans) ont été mis en œuvre.

http://trep.ci.com/fr/faits-et-commentaires/points-saillants-fiscaux-du-budget-fédéral-de-2016

Pour conclureLes renseignements ci-dessus, qui sont en vigueur pour l’année 2016, ne sont pas exhaustifs, mais ils peuvent servir à susciter un dialogue avec les clients alors que l’année tire à sa fin et que la période des impôts approche. Pour obtenir de plus amples renseignements sur ces sujets, n’hésitez pas à communiquer avec votre équipe des ventes CI qui vous mettra en contact avec un membre de l’équipe Planification fiscale, de la retraite et successorale. Vous pouvez également visiter le site Web de l’équipe à l’adresse www.trep.ci.com.

Visitez de nouveau notre site Web pour obtenir la liste de vérification d’impôt des particuliers qui sera disponible au début de la nouvelle année. Michelle Connolly, CPA, CA, CFP et TEP, est vice-présidente, Planification fiscale, de la retraite et successorale de Placements CI.

Dates importantes pour l’année d’imposition 2016

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‡Associé à CI Global Investments Inc., société inscrite auprès de la Commission des valeurs mobilières des États-Unis et société affiliée de CI Investments Inc. Des commissions, commissions de suivi, frais de gestion et autres frais peuvent être liés aux investissements effectués dans les fonds communs de placement. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. À moins d’indication contraire, et à l’exception des rendements réalisés sur des périodes de moins d’un an, les taux de rendement indiqués correspondent au total des rendements composés annuels historiques qui tiennent compte des changements de la valeur des titres. Toutes les données relatives au rendement partent du principe du réinvestissement de toutes les distributions ou de tous les dividendes, et ne prennent pas en considération les frais d’acquisition de rachat, de distribution ou les frais facultatifs ou les impôts sur le revenu payables par les porteurs de titres qui auraient eu pour effet de réduire les rendements. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leurs valeurs fluctuent fréquemment et les rendements passés pourraient ne pas se répéter. ®Placements CI, le logo de Placements CI, Cambridge, Harbour Advisors et Fonds Harbour sont des marques déposées de CI Investments Inc. MCSignature Gestion mondiale d’actifs, Série Portefeuilles et Série Portefuilles Sélect sont des marques de commerce de CI Investments Inc. Cambridge Gestion mondiale d’actifs et Harbour Advisors sont des divisions de CI Investments Inc. Certains fonds associés à Cambridge Gestion mondiale d’actifs et à Harbour Advisors sont sous-conseillés par CI Global Investments Inc., une société inscrite auprès de la Commission des valeurs mobilières des États-Unis et société affiliée de CI Investments Inc. Certains gestionnaires de portefeuille de CI Global Investments Inc. sont associés à Cambridge Gestion mondiale d’actifs et à Harbour Advisors. Le présent rapport peut renfermer des déclarations prospectives sur le Fonds, son rendement futur, ses stratégies ou perspectives et les mesures que pourrait prendre le Fonds. Ces déclarations reflètent les convictions des gestionnaires de portefeuille et sont basées sur les renseignements qui sont actuellement disponibles. Les déclarations prospectives ne garantissent pas le rendement futur des fonds. Le lecteur est prié de ne pas se fier indûment à ces déclarations, puisque les événements et les résultats réels pourraient différer sensiblement de ceux qui sont énoncés dans les déclarations prospectives, notamment des changements économiques, politiques et des marchés, ainsi que d’autres événements. Publié en novembre 2016. 1611-2046_F

CATÉGORIE AFiducie de fonds commun de placement Catégorie de société

Mandat Gestionnaire de portefeuille FAI FAR FR FAI FAR FR$ CA $ US $ CA $ US $ CA $ US $ CA $ US $ CA $ US $ CA $ US

Revenu fixeFonds d’obligations mondiales Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 624 110 623 540 1623 1540 2302 2502 3302 3502 1302 1512Fonds d’obligations canadiennes Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 837 847 1847 2303 2503 3303 3503 1303 1503Fonds d’obligations de sociétés Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 9010 9060 1150 2308 2508 3308 3508 1308 1508Revenu diversifiéFonds mondial à revenu élevé Cambridge Cambridge Gestion mondiale d’actifs 6803 6813 6823Catégorie de société gestion du revenu Select Gestion-Conseil CI 2339 3339 1339Fonds de rendement diversifié Signature Gestion-Conseil CI 2290 3290 1420Fonds de dividendes Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 610 810 1810 2305 2505 3305 3505 1305 1505Fonds de rendement diversifié II Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 11111 11161 11461Fonds de revenu élevé Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 686 786 1786 2304 2504 3304 3504 1304 1504Canadien équilibréFonds de croissance et de revenu Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 6116 6166 1166 2309 2509 3309 3509 1309 1514Catégorie de société de répartition de l’actif Cambridge Cambridge Gestion mondiale d’actifs 2322 2517 3322 3517 1522 1217Fonds de revenu et de croissance Harbour Harbour Advisors 691 891 1891 2310 2513 3310 3513 1310 1518Fonds équilibré canadien Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 685 785 1785Série PortefeuillesSérie Portefeuilles de revenu Gestion-Conseil CI 7740 7745 1745Série Portefeuilles prudente Gestion-Conseil CI 7770 7775 1775Série Portefeuilles équilibrée prudente Gestion-Conseil CI 2600 2700 3600 3700 1600 1707Série Portefeuilles équilibrée Gestion-Conseil CI 7710 7715 1715Série Portefeuilles croissance équilibrée Gestion-Conseil CI 2601 2701 3601 3701 1601 1708Série Portefeuilles croissance Gestion-Conseil CI 2602 2702 3602 3702 1602 1702Série Portefeuilles croissance maximale Gestion-Conseil CI 2603 2703 3603 3703 1603 1704Actions canadiennesCatégorie de société d’actions canadiennes Cambridge Cambridge Gestion mondiale d’actifs 2321 2516 3321 3516 1521 1216Fonds de sociétés de croissance canadiennes Cambridge Cambridge Gestion mondiale d’actifs 11108 11158 11458Fonds canadien de dividendes CI Tetrem Capital Management 11114 11214 11414Fonds canadien de dividendes Cambridge Cambridge Gestion mondiale d’actifs 11112 11162 11462 2642 2692 3642 3692 1642 1692Fonds de placements canadiens CI Tetrem Capital Management 7420 7425 1425 2307 2507 3307 3507 1307 1507Fonds Harbour Harbour Advisors 690 890 1890 290 390 790 490 1790 1490Catégorie de société Voyageur Harbour Harbour Advisors 2576 2586 3576 3586 1576 1586Canadien sélect Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 677 777 1777 150 164 151 017 1151 1117Catégorie de société canadienne Synergy Picton Mahoney Asset Management 6103 2510 6153 3510 1153 1515Actions américainesFonds d’actions américaines Cambridge Cambridge Gestion mondiale d’actifs 212 312 812 612 1812 1612 294 394 794 194 1794 1194Catégorie de société gestionnaires américainsMC CI Gestion-Conseil CI 209 309 709 409 1709 1409Fonds de valeur américaine CI Epoch Investment Partners 7500 7505 1510 510 512 511 513 1511 1513Fonds américain de dividendes Cambridge Cambridge Gestion mondiale d’actifs 11113 11163 11463Actions mondialesFonds chefs de file mondiaux Black Creek Black Creek Investment Management 11106 11156 11456 2574 2584 3574 3584 1574 1584Fonds d’actions internationales Black Creek Black Creek Investment Management 11118 11168 11468 2575 2585 3575 3585 1575 1585Catégorie de société d’actions mondiales Cambridge Cambridge Gestion mondiale d’actifs 2323 2518 3323 3518 1523 1218Fonds de valeur mondiale CI Altrinsic Global Advisors 680 180 880 580 1880 1580 206 306 706 406 1706 1406Catégorie de société d’actions mondiales Harbour Harbour Advisors 2300 2500 3300 3500 1300 1500Fonds mondial de dividendes Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 578 579 878 879 1778 1788 2578 2588 3578 3588 1578 1588Fonds d’actions mondiales Signature* Signature Gestion mondiale d’actifs 654 113 644 543 1644 1543 660 360 667 467 1667 1467Équilibré mondialFonds équilibré mondial Black Creek Black Creek Investment Management 11115 11165 11465 2573 2583 3573 3583 1573 1583Catégorie de société de croissance et de revenu mondiaux Harbour Harbour Advisors 2306 2506 3306 3506 1306 1506Fonds mondial de croissance et de revenu Signature Signature Gestion mondiale d’actifs 2111 2402 3111 3402 1111 1402 2312 2515 3312 3515 1312 1520

Codes de fonds CI

Cumul annuel 1 mois 3 mois 6 mois 1 AN 3 ANS 5 ANS 10 ANS Depuis sa création

Revenu fixeFonds d’obligations mondiales Signature 2,8 -1,6 -1,5 4,8 7,3 7,8 5,3 5,3 4,3 (AOÛT 92)Fonds d’obligations canadiennes Signature 3,3 -1,0 -0,9 2,4 4,2 4,1 3,3 3,8 5,4 (JANV. 93)Fonds d’obligations de sociétés Signature 7,8 0,5 2,3 6,8 6,3 4,6 5,6 5,0 4,7 (DÉC. 01)Revenu diversifiéFonds mondial à revenu élevé Cambridge 3,8 -0,3 0,5 4,6 3,2 6,0 7,1 6,5 9,4 (JUILL. 04)Catégorie de société gestion du revenu Select 4,4 -0,3 0,2 4,6 3,8 3,9 4,7 s.o. 4,1 (SEPT. 10)Fonds de rendement diversifié Signature 6,0 -0,1 0,9 5,4 5,4 6,3 8,3 4,9 6,6 (NOV. 09)Fonds de dividendes Signature 4,2 -0,1 0,8 7,0 3,7 4,6 7,6 S.o. 6,2 (OCT. 96)Fonds de rendement diversifié II Signature 5,7 -0,1 0,7 7,6 5,3 4,8 7,0 5,4 9,0 (FÉVR. 11)Fonds de revenu élevé Signature 5,9 0,4 4,6 8,4 7,2 5,8 7,7 5,6 9,0 (DÉC. 96)Canadien équilibréFonds de croissance et de revenu Signature 4,3 0,2 1,7 6,3 3,2 4,7 6,8 4,6 6,6 (NOV. 00)Catégorie de société de répartition de l’actif Cambridge 5,2 0,1 1,5 5,2 4,5 7,2 8,3 s.o. 5,8 (DÉC. 07)Fonds de revenu et de croissance Harbour 6,0 -1,5 -2,5 2,6 4,5 4,3 5,0 3,1 5,2 (JUIN 97)Fonds équilibré canadien Signature 2,2 -0,3 0,7 4,4 2,1 4,8 5,9 4,6 7,1 (JUIN 97)Série Portefeuilles Série Portefeuilles de revenu 4,0 -0,3 0,2 5,3 4,6 5,8 6,4 5,0 5,3 (DÉC. 97)Série Portefeuilles prudente 3,0 -0,3 0,5 5,9 3,6 5,7 6,7 4,2 5,2 (DÉC. 97)Série Portefeuilles équilibrée prudente 3,3 -0,2 0,9 6,4 3,6 6,1 7,5 4,2 5,0 (DÉC. 01)Série Portefeuilles équilibrée 3,1 -0,2 1,0 6,8 3,4 6,3 8,0 4,1 6,9 (NOV. 88)Série Portefeuilles croissance équilibrée 3,3 -0,2 1,4 7,2 3,6 6,4 8,6 4,2 4,8 (DÉC. 01)Série Portefeuilles croissance 3,1 -0,1 1,6 7,1 3,3 6,6 9,2 4,0 4,5 (DÉC. 01)Série Portefeuilles croissance maximale 3,1 0,0 2,1 8,1 3,3 7,3 10,3 3,9 4,2 (DÉC. 01)Actions canadiennesCatégorie de société d’actions canadiennes Cambridge 11,6 0,1 3,5 9,8 9,6 9,6 14,3 s.o. 8,1 (DÉC. 07)Fonds de sociétés de croissance canadiennes Cambridge 15,8 0,1 6,6 15,4 12,7 10,2 21,1 s.o. 18,4 (FÉVR. 11)Fonds canadien de dividendes CI 9,5 -0,4 0,1 5,8 5,4 3,8 7,3 4,7 5,8 (FÉVR. 05)Fonds canadien de dividendes Cambridge 11,9 0,9 2,5 5,5 9,0 12,6 10,7 6,2 8,2 (FÉVR. 05)Fonds de placements canadiens CI 7,8 0,2 2,4 8,0 5,5 4,6 7,4 3,8 8,4 (NOV. 32)Fonds Harbour -2,3 -1,5 -2,3 -0,5 -5,0 -0,2 2,9 2,4 6,1 (JUIN 97)Catégorie de société Voyageur Harbour -1,7 -1,8 -1,7 0,5 -1,4 2,3 7,3 s.o. 6,9 (AOÛT 11)Canadien sélect Signature 6,7 0,1 2,4 6,9 5,0 6,4 8,0 4,7 9,1 (MAI 98)Catégorie de société canadienne Synergy 1,3 -0,4 1,2 5,2 0,8 4,9 7,7 3,5 8,2 (DÉC. 97)Actions américainesFonds d’actions américaines Cambridge 3,0 0,2 3,0 11,0 1,2 11,4 15,4 3,6 7,2 (MAI 89)Catégorie de société gestionnaires américainsMC CI 2,0 -1,2 0,2 7,4 1,2 11,1 15,3 5,6 4,6 (JUILL. 00)Fonds de valeur américaine CI -1,3 0,3 0,6 11,2 1,6 13,2 15,7 6,3 8,7 (MAI 57)Fonds américain de dividendes Cambridge 5,7 1,6 4,3 11,4 5,3 15,4 16,5 6,6 7,5 (JUIN 06)Actions mondialesFonds chefs de file mondiaux Black Creek 7,0 0,6 3,1 9,6 12,2 12,5 15,6 7,1 6,5 (FÉVR. 05)Fonds d’actions internationales Black Creek -1,8 0,8 5,7 7,4 2,5 7,6 14,7 s.o. 11,9 (SEPT. 08)Catégorie de société d’actions mondiales Cambridge 7,2 1,3 5,6 14,2 7,0 8,8 13,6 s.o. 7,1 (DÉC. 07)Fonds de valeur internationale CI 3,3 0,5 2,1 11,3 4,9 8,6 10,3 2,6 2,7 (JUIN 96)Catégorie de société d’actions mondiales Harbour -3,9 -1,2 -0,8 2,6 -3,7 3,7 8,4 2,9 3,1 (DÉC. 01)Fonds d’actions mondiales Signature* -2,7 0,1 1,2 7,8 0,8 8,2 11,2 2,1 5,6 (FÉVR. 06)Équilibré mondialFonds équilibré mondial Black Creek 3,4 0,4 3,4 7,2 4,3 7,7 12,0 s.o. 5,9 (FÉVR. 07)Cat. de soc. de croissance et de revenu mondiaux Harbour 3,9 -0,1 -0,3 5,9 5,9 8,9 10,6 4,7 5,0 (DÉC. 02)Fonds mondial de croissance et de revenu Signature -1,8 0,3 1,0 7,0 1,6 7,4 9,4 s.o. 4,0 (FÉVR. 07)

Rendements de la catégorie A au 31 octobre 2016

* Anciennement Fonds mondial CI

FSC FPO