Digital Learning...Distinguer les paliers de production d’un DLO ... Ces environnements...

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DigitalLearning

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3. Definir une strategie Digital Learning

5. Identifier le processus de realisation d’un DLO

7. Définir la formule éditoriale d’une collection de DLO

9. Concevoir la charte graphique d’un DLO.

11. Distinguer les paliers de production d’un DLO

14. 389 idées de rubriques pour intituler vos événements pédagogiques

18. Règles de conception de l’image fixe

21. Règles de conception de l’image animée

23. Règles de conception de la vidéo

25. Règles de conception du son

29. Règles de conception - Écrire pour l’écran

30. Renouveler la formation présentielle grâce au digital learning

35. Identifier les 10 règles d’or pour réussir vos supports de formation présentielle

Sommaire

Digital Learning

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Le digital learning est l’expression de la trans-formation digitale dans le champ de la forma-tion… Mais encore ?

Observons les caractéristiques récurrentes qui émergent du processus de digitalisation en oeuvre dans ces différents contextes so-cio-économiques :

•Concentration du marché.

•Désinstitutionalisation et désintermédiation.

•Hypersegmentation et hyperpersonnalisa-tion.

•Marché centré clients (customer centric).

•Progression des offres « on demand » et de la commercialisation par abonnements de produits « as a service » (content as a service (caas), media as a service (maas), software as a service (saas), plateforme as a service (paas), infrastructure as a service (iaas)…) dans une dynamique ATAWAD (any time, anywhere, any devices).

•Adoption des standards techniques du web.

•Démocratisation des smartphones et des tablettes et des produits-services associés

•Généralisation de la culture web occidentale (à forte prégnance américaine) : rapidité, pragmatisme, multitâche, transparence, consumérisme, entertainment (cool/fun), péremption accélérée…

Ces caractéristiques, projetées sur le secteur de la formation, permettent sans doute d’es-quisser les produits services de formation de demain.

Toutefois la prudence est de mise. Le digital learning est un construit social.

Les dynamiques sociales, économiques, idéo-logiques ou techniques sont en tensions et mouvements continus.

Cela signifie qu’un travail d’anticipation sur le long terme reste toujours hasardeux.

Cette organisation se traduit le plus souvent par la constitution d’environnements numériques de formation accessibles aux collaborateurs de l’entreprise.

Ces environnements proposent deux composants fondamentaux : •Les Digital Learning Objects (DLO) •Et les Digital Learning Events (DLE)

Le responsable de formation doit définir une stratégie digital learning.

Digital learning

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Définir une stratégie Digital LearningLa transformation digitale touche l’ensemble de la société occidentale. Le digital learning en est l’expression dans le champ de la formation. Le digital learning ne se décrète pas et ne se maîtrise pas : c’est un construit social en constante mutation. Une part seulement de cette tendance de fond peut être organisée et animée par les services formation des entreprises.

Synthèse

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Définir une stratégie Digital Learning

Les DLE sont sont des événements de for-mation réalisés via un dispositif technique de façon synchrone (hangout, classes virtuelles, webinaires…) ou asynchrone (échanges de mails, forums pédagogiques, échanges sur les réseaux sociaux hors chat…). Ils sont l’expression de la médiation numérique et/ou de la numérisation totale ou partielle des pres-tations de service de formation.

À noter que la captation d’un DLE peut lui don-ner une seconde vie sous la forme d’un DLO (par exemple un webinaire enregistré peut devient une ressource de formation éditée).

Quelques exemples de DLE :•Chat pédagogique•Classe virtuelle

•Visioconférence poste à poste•Webinaire •Hangout pédagogique •Forum pédagogique•Échanges dans un groupe privé d’un réseau

social à partir de consignes•Simulations en temps réel•Crossoverlearning •Twittclasses •Notification pédagogique ou organisation-

nelle•Commentaires des apprenant à un article

dans un blog pédagogique•Chasse au trésor sur le web

Pour un responsable de formation, définir une stratégie digital learning consiste à définir et à projeter la vision d’un environnement numé-rique de formation adaptée au contexte, aux enjeux et aux objectifs de son entreprise.

Quelques pistes de réflexion pour définir la stratégie digital learning de son entreprise :•Développer, formaliser, partager sa vision

de l’environnement digital de formation de l’entreprise. La vision doit être première, les technologies viennent ensuite…

•Démarrer la réflexion à partir de la prise en considération des collaborateurs (user-cen-tric : viser le bénéfice utilisateur).

•Préciser les enjeux, les objectifs, les béné-fices, les priorités de cette vision à court / long / moyen terme.

•Caractériser les priorités de formation à partir de problématiques compétences.

•Définir les frontières de la digitalisation de la formation et les étapes de la montée en charge du service (frontières de diffusion à l’apprenant / frontières de l’impact sur les

services formations existants / frontières de l’automatisation du service).

•Adopter une ligne de positionnement vis à vis du digital learning « desinstitutionna-lisé » et de l’incidental learning dont les pro-portions iront croissantes.

•En déduire les opérations de maketing in-terne (et externe pour l’effet rebond) de la formation.

•Définir l’offre macro de formation (portail / formation sur catalogue / SPOC ou COOC / parcours individuels…).

•Décliner les dispositifs micro en articulant les DLO et DLE adaptés en fonction des dif-férents contextes de formation.

•Concevoir des formules éditoriales perti-nentes pour les DLO et des modèles d’or-ganisation et de préparation des DLE pour rationaliser et homogénéiser les produits-services de formation.

•Définir les critères d’évaluation du service digital et penser les outils de régulation et d’amélioration continue du service.

Digital Learning Events (DLE)

Stratégie Digital Learning

Les DLO sont des produits numériques édités. Ils sont l’expression de la digitalisation des contenus de formation.

Le DLO le plus connu est le module e-lear-ning mais il en existe des centaines d’autres formes, issues des pratiques du web, du jour-nalisme, du jeu, de l’audiovisuel...

Quelques exemples de DLO :•Fiche e-reading •Post de consignes d’apprentissage

•Infographie numérique•Bande dessinée numérique•Curation de contenu sur un thème•Vidéo pédagogique•Simulation en ligne•Jeu pédagogique numérique•Application Mobile learning •Podcast learning •QR Code

Digital Learning Objects (DLO)

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•Étude et analyse du contexte (cible, attentes, besoins, thème, technologie...).

•Rédaction du cahier des charges / définition des équipes.

•Établissement des rôles des intervenants, des principes d’organisation du travail et des règles de communication et de validation.

•Définition des enjeux et des objectifs du produit.

•Détermination des modalités d’évaluation de l’apprenant.

•Recueil de la matière, choix du contenu.

•Hiérarchisation et structuration du contenu.

•Élaboration de la progression pédagogique.

•Écriture du synopsis.

•Scénarisation des activités.

•Écriture (ré-écriture) du contenu textuel, des dialogues, des voix off.

•Formalisation de l’arborescence et/ou d’un document « auteur » et/ou d’un storyboard.

•Spécification des intentions pédagogiques et des éventuels souhaits / indications / contraintes de production.

•Recueil des indications et des ressources communicationnelles (logos, couleurs, règles de disposition, styles, ton…).

•Conception ou adaptation de la charte gra-phique.

•Rédaction des spécifications fonctionnelles détaillées.

•Réalisation d’une maquette.

•Rédaction des spécifications techniques détaillées.

•Référencement (nommage) / indexation / organisation / classement de toutes les res-sources informationnelles et médias.

La réalisation d’un DLO comprend traditionnellement 3 phases, plus ou moins développées en fonction de la nature du projet et de l’intégration de ce dernier dans un dispositif plus vaste.

Rapidement, on distingue : •Une phase de conception. •Une phase de fabrication. •Une phase de diffusion.

Actes de la phase de conception

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Identifier le processus de réalisation d’un Digital Learning Object (DLO)Le processus de réalisation d’un DLO s’apparente globalement à celui de tout projet multimédia inscrit dans un contexte web. Toutefois, dans la plupart des cas, deux aspects demeurent spécifiques : la finalité et les objectifs du produit qui vont impacter la conception et les modalités de diffusion via des plateformes de téléformation qui imposent fréquemment au produit la compatibilité technique avec des normes propres au secteur (AICC, SCORM…). Ce dernier aspect n’est pas anodin car il ajoute une couche de complexité technique au projet et influe fortement sur les choix des outils et des méthodes de développement du produit.

Synthèse

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Identifier le processus de réalisation d’un Digital Learning Object (DLO)

•Diffusion auprès d’un groupe pilote.

•Diffusion auprès de communautés utilisa-teurs plus larges.

•Déploiement.

•Retours d’informations (qualitatifs et quan-titatifs)

•Ajustements du produit.

•Suivi (sauvegarde – archivage) et mise à jour du produit.

Actes de la phase de diffusion

•Définition du flow et des règles de produc-tion / communication entre les différents intervenants.

•Organisation de l’environnement de pro-duction (préférences, paramétrages, cali-brage…).

•Production et formatage des assets.

•Production et formatage des compositions / montages / rendus...

•Intégration / développement / codage.

•Développement des interfaces et de l’inte-ractivité.

•Réalisation de prototypes / ajustements / corrections.

•Élaboration d’un protocole de tests.

•Tests fonctionnels / techniques / utilisateurs.

•Implémentation sur la plateforme de diffu-sion + tests.

•Recette.

Actes de la phase de réalisation

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La réalisation de cette opération, comme dans toute opération de design, revient à faire des choix et à prendre une série de micro-déci-sions à partir d’un ensemble de critères et en fonction d’un objectif et d’un contexte parti-culier dont il faut préalablement délimiter les frontières.Une fois la formule éditoriale déterminée, il faut rapidement produire un prototype et le décliner sur 5 à 10 DLO - tester et faire tester.Puis finaliser à la fois les templates de produc-

tion mais également les modèles de fichiers auteur à l’attention des experts métier, les SMEs (Subject Matter Experts, prononcer « smees »), qui vont écrire les modules. Ainsi, leur travail de rédaction sera calibré en fonc-tion de la formule éditoriale (et non l’inverse).Enfin, lancer la production en aménageant des canaux de retour d’information et d’indices de satisfaction dans une optique d’amélioration en continue de la formule éditoriale.

43 ingrédients à doser pour élaborer vos formules éditoriales

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Définir la formule éditoriale d’une collection de Digital Learning Object (DLO)La généralisation du digital learning cumulée à la réduction du temps de formation proposé dans les DLO provoque une augmentation exponentielle du nombre de produits à réaliser. Dans ce cadre, la base de réflexion éditoriale n’est plus le module e-learning unitaire mais devient la collection de DLO. La question n’est donc plus : comment vais-je produire un module ce mois-ci, mais comment vais-je en produire 100. Il faut alors spécifier dans cette logique les caractéristiques de la formule éditoriale de cette collection.

Synthèse

1. Logique et finesse de modularisation des thèmes en DLO (macro design, for-malisation du catalogue et définition des gammes, des collections, des séries…).

2. Durée type d’un DLO de la collection (pour une consultation totale sans annexes et avec annexes).

3. Démarches pédagogique (notamment in-ductive vs déductive).

4. Méthodes pédagogiques (notamment ex-positive vs active).

5. Techniques pédagogiques (explication, dé-monstration, exercice, recherche d’infor-mation, étude de cas, simulation, jeux…).

6. Degré et types d’activités proposés à l’ap-prenant dans le DLO.

7. Modalités d’évaluation et/ou de retours

sur utilisation (QCM, quiz, exercices, re-tours qualitatifs, suivi statistique, pas de suivi…).

8. Degré d’autonomie laissé à l’apprenant dans sa progression dans le DLO.

9. Contraintes de consultation (exposition à certains contenus et/ou circulation dans le DLO et/ou passage par des pré-requis et/ou temps de consultation… imposés).

10. Structure du DLO (plan type).

11. Éléments invariants dans tous les DLO de la collection.

12. Éléments spécifiques à chaque DLO de la collection (rattachés à la micro-théma-tique du DLO).

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Définir la formule éditoriale d’une collection de Digital Learning Object (DLO)

43 ingrédients à doser pour élaborer vos formules éditoriales(suite)

1. Logique de rubricage (présence ou non de rubriques, sous-rubriques / intitulé des rubriques…).

2. Logique de découpage, d’organisation et de hiérarchisation du contenu (renvoie à la quantité de contenus par DLO).

3. Degré et type de scénarisation du mes-sage (storytelling, articulation ou juxtapo-sition des contenus...).

4. Type de narration et de « narrateur » (ava-tar, mascotte, voix off, absence de narra-tion…)

5. Codes de communication (tutoiement, vouvoiement, vocabulaire, utilisation de l’infinitif, du « vous », du « on », jargon…).

6. Choix sémiotiques / choix des médias (mu-siques, effets audio, images fixes, images animées, vidéo, paroles, texte…).

7. Style / ton rédactionnel (paroles, textes, dialogues, voix off : concis, narratif, infor-matif, expositif, humoristique...).

8. Environnement graphique (interface, pic-togrammes, iconographie, infographie, typographie, couleurs…).

9. Structure des écrans types (grilles, sché-mas directeurs, modèles, templates…).

10. Modalités de navigation (barre de menus, boutons précédents/suivant, sommaire interactif, hyptertexte-medias, chemin de progression…).

11. Principes d’ergonomie du logiciel et du web design (règle des trois clics, regrou-pement des commandes, proposition d’un nombre limité d’items, utilisation de cou-leurs franches, optimisation de la lisibi-lité…).

12. Habillage du DLO (charte graphique, charte sonore, motion design…).

13. Logos, marques, base line, signature...

14. Degré de guidante pédagogique embar-quée dans le DLO (pas de guidante, gui-dante légère, forte guidante…).

15. Gamification embarquée dans le DLO (règles spécifiques, système de reconnais-sance, points, badges…).

16. Type d’aide technique embarqué dans le DLO (mode d’emploi, aide contextuelle…).

17. Appareil de référence (bibliographie / we-bographie / glossaire / lexique…).

18. Ressources associées (fiches e-reading, littérature grise, référentiels…).

19. Procédés et outils de développement (outil auteur, LCMS, langages…).

20. Outils et environnement de production (Mac, PC, tablette…).

21. Outils de création, composition, traite-ment, formatage des médias.

22. Modalités de diffusion et/ou de distribution (intranet, LMS, clé USB, Internet…).

23. Terminaux visés (smartphone, tablettes, ordinateurs, bornes, vidéo-projection, pro-jection en salle…).

24. Obligations légales (mentions légales…).

25. Coût du DLO.

26. Durée de conception / réalisation des DLO.

27. Facilité de conception / réalisation des DLO.

28. Nécessité de mise à jour des DLO.

29. Niveau de difficulté de mise à jour des DLO.

30. Métiers et niveau d’expertise nécessaires à la conception / production / mise à jour des DLO.

31. Interdépendance des DLO de la collection entre-eux et avec d’autres DLO ou événe-ments pédagogiques.

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La charte graphique présente les détermi-nants de la ligne graphique : •une description des assets graphiques

(logos / typographie / couleurs / formes / motifs / textures…),

•des indications et des préconisations de style et de ton graphique appliquées notam-ment aux différents visuels utilisés dans le produit (diagrammes, tableaux, picto-grammes, icônes, infographies, photogra-phies, schémas, illustrations, dessins…),

•des indications structurelles et d’organi-sation des composants graphiques dans l’espace ou les uns par rapport aux autres (règles de placement d’un logo, grille struc-turelle, tracés régulateurs, gestion des es-paces),

•des applications dans des contextes parti-culiers avec parfois des illustrations par des exemples de bonnes et de mauvaises pra-tiques.

La charte est décrite dans un document spéci-fique (fichier pdf ou page html…).

Elle s’accompagne souvent d’un ensemble d’outils et de modèles pré-fabriqués et uti-lisables directement (déclinaison des logos formatés, banque d’images et d’objets gra-phiques, modèles réalisés dans différents logiciels de PAO, pré-AO, bureautiques, e-learning, web…).

S’il n’existe pas de charte graphique « offi-cielle » dans l’entreprise, le projet de concep-tion du produit digital de formation peut être une bonne occasion d’amorcer la conception de celle-ci. En revanche, si une charte existe déjà, il faut rapidement évaluer son adaptabi-lité à des impératifs pédagogiques.

En effet, créées la plupart du temps pour répondre à des enjeux marketing et commu-nicationnels, les chartes graphiques « généra-listes » s’avèrent parfois trop riches et diffi-

ciles à mettre en oeuvre dans un contexte de formation. Dès lors, les modalités d’accom-modation de la charte sont à établir, le plus souvent avec les responsables de la commu-nication ou du marketing.

Règles graphiques

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Concevoir la charte graphique d’un Digital learning Object (DLO)Concevoir une charte graphique, c’est définir, rassembler et formaliser un ensemble de règles relatives au design graphique d’un produit éditorial. Ces règles sont ensuite proposées, prescrites et parfois imposées aux différents intervenants engagés dans la réalisation du produit (graphistes, intégrateurs, développeurs…)

Synthèse

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Concevoir la charte graphique d’un Digital learning Object (DLO)

Le principe essentiel de la conception d’une charte graphique pour un DLO est «priorité au message pédagogique !». Tout ce qui est au-tour du contenu doit être minimisé, circonscrit ou supprimé. Cela signifie : •Supprimer les logos et marques des écrans

courants (l’écran d’accueil et les interca-laires sont parfaits pour porter et rappeler ces informations).

•Rassembler les commandes de navigation et les aides contextuelles dans des zones de l’écran bien repérables et identiques sur tous les écrans (barre de menu horizontale supérieure, bandeau supérieur pour un titre courant…).

•Laisser « ouverts » les côtés gauche, droit et si possible bas de l’écran courant pour faire arriver des blocs de contenus sans que ces derniers « cognent » sur des objets gra-phiques résidents.

•Préférer un fond d’écran blanc uni à des fonds dégradés, texturés ou à motifs (amé-liore la lisibilité, accélère l’affichage de l’écran, limite et simplifie la production de détourages de visuels, offre davantage de li-berté et de flexibilité de placement des blocs de contenus, ne coûte rien, ne se démode pas…).

•Limiter le nombre de couleurs. Au delà du blanc, du noir et des nuances de gris, la charte devrait pouvoir se limiter à deux couleurs, idéalement issues de l’univers graphique « corporate » de l’entreprise.

L’une pour renforcer ou distinguer certains messages, l’autre pour signaler l’interacti-vité (exemple : rouge pour les titres et les messages importants et rose pour tous les textes et objets clicables). Bien sûr, d’autres couleurs pourront être utilisées par la suite, mais elles seront déterminées par le conte-nu et non par la charte.

•Limiter le nombre de familles de fontes. Pour les usages courants, une seule famille suffit. Si le produit intègre des situations professionnelles animées, des romans pho-tos ou des bandes dessinées, l’utilisation d’une autre famille de fontes « manuscrites » peut avoir son intérêt (mais jamais la po-lice « Comic sans »).

•Utiliser des fontes sans empattements (exemple : Arial, Helvetica Neue, Calibri, Ver-dana…) car elles sont plus lisibles à l’écran que les polices à empattements (Times, Ga-ramond…). Choisir de préférence la fonte courante parmi les polices « standard » du web ou s’assurer que la fonte sélectionnée dispose d’une licence « web » en plus de la licence « desktop » rattachée au poste de production. Attention, choisir une fonte non standard impose l’achat d’une licence de cette fonte par poste de travail. Le choix est donc déterminant et peut s’avérer très coûteux (le prix d’une famille complète de polices de caractères peut s’élever à plu-sieurs milliers d’Euros pour un seul poste).

•Adopter systématiquement le principe KISS (keep it simple, stupid).

Charte graphique d’un DLO

La charte graphique peut être conçue dans une optique plus ou moins dogmatique. Elle peut être très contraignante ou laisser des possibilités d’adaptation et d’ajustement aux intervenants de la conception du produit.

Charte trop ferméeL’expérience montre qu’il est difficile, voire impossible de prévoir et prédire tous les « agencements » graphiques d’une réalisation. Si la charte est trop « fermée », les interve-nants auront du mal à l’adapter à des situa-tions imprévues. Elle va donc vite apparaître comme un ensemble de contraintes qu’il fau-dra négocier au cas par cas, soit en appliquant des solutions arbitraires, soit en outrepassant les règles.

Charte trop ouverte À l’inverse, une charte trop « ouverte » ne par-viendra pas à imposer la « vision » graphique nécessaire à la constitution de l’identité gra-phique des produits, c’est-à-dire leur cohé-rence interne mais également leur particulari-té par rapport aux autres produits du marché.

Un point d’équilibre est donc à trouver dans la constitution et les principes d’application de la charte entre directivité et flexibilité, entre formalisme et innovation, entre global et local, entre générique et spécifique. Ce point va va-rier en fonction du contexte de la production et notamment des ressources et des compé-tences engagées dans le projet.

Principes d’application

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Les « assets » sont des composants numé-riques élémentaires.

Le premier palier de la production consiste à les créer ou à les trouver dans des banques d’assets pour les intégrer par la suite dans une composition ou directement dans une appli-cation.

Exemples d’assets :Production textuelle :•Un chiffre•Une citation•Un mot-clé•Un fragment d’information•Etc.

Production graphique :•Une fonte•Un motif (pattern)•Une texture•Une palette de couleurs•Un pictogramme•Une photographie•Un dessin•Etc. Production sonore :•Une voix off générique•Une boucle sonore•Un bruitage ou un effet sonore (Fx)•Etc.

Un DLO peut être, selon les cas, une compo-sition ou une application (l’asset est généra-lement trop élémentaire pour concrétiser à lui seul un DLO).

Même si la réalité de la production n’est pas aussi tranchée, il est important de distinguer ces trois paliers pour :•Identifier correctement les différents postes

de production, les activités et les compé-tences relatives.

•Concevoir des formules éditoriales adaptées à ses moyens et ressources de production.

•Ou inversement estimer le coût de produc-tion d’une formule éditoriale.

•Développer une stratégie de production per-tinente et pérenne.

Les assets

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Distinguer les paliers de production d’un Digital Learning Object (DLO)La réalisation d’un Digital learning object (DLO) comprend schématiquement trois paliers de production : •Rassembler et créer les composants mutimédias élémentaires : les assets. •Combiner et agencer différentes sources mutimédias pour créer des

compositions. •Intégrer, mettre en mouvement, relier les assets et les compositions pour

réaliser des applications interactives.

Synthèse

Assets

DLO

Compisitions

Applications

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Distinguer les paliers de production d’un Digital Learning Object (DLO)

On parle de composition lorsque plusieurs composants élémentaires sont regroupés et disposés, dans les règles de l’art, pour former un tout inédit. La composition ainsi créée peut elle-même devenir le composant d’un ensemble plus vaste (par exemple une infographie intégrée à un module e-learning) ou constituer direc-tement le produit fini (par exemple une vidéo pédagogique partagée sur Youtube).

Exemples de compositionsProduction textuelle :•Un article•Un dialogue•Un tableau•Le texte d’une voix off•Une liste (check-list, liste de conseils…)•Un rapport•Une fiche e-reading•Etc.

Production graphique : •Une infographie•Un graphique•Un dessin de presse•La mise en forme de textes et d’images sur

un écran•Une bande dessinée numérique•Un roman photo numérique•Etc.

Production sonore :•Une virgule sonore•Un jingle•Une voix off enregistrée•Un logo sonore•Une identité sonore•Une interview sonore•Un reportage sonore•Une histoire racontée•Etc. Production vidéo :•Un tutoriel vidéo•Une vidéo photomontage•Un pitch•Un dessin animé•Un reportage vidéo•Un micro trottoir vidéo•Une présentation « face caméra »•Etc.

Les compositions

Production vidéo :•Un effet vidéo•Une Expression After Effects•Un mouvement de caméra•Un filtre vidéo•Etc.

Programmation/développement :•Un framework•Une CSS•Une bibliothèque de scripts•Etc.

Les assets (suite)

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Distinguer les paliers de production d’un Digital Learning Object (DLO)

On parle d’applications lorsque les assets et les compositions sont intégrés, disposés, mis en mouvement, reliés et articulés dans un en-semble plus vaste. Pour réaliser ce travail, les intégrateurs utilisent des « logiciels auteur » (Exemple : Powerpoint de Microsoft, Storyline d’Articulate, Captivate d’Adobe…), des LMS,

CMS ou LCMS (Exemple : WordPress, Mo-hive, 360 Learning…) ou encore directement un langage de programmation (par exemple HTML5 + CSS + javascript + SQL…).

Le premier et/ou le dernier palier (Asset / Application) ont intérêt à être intégrés aux fonctions du concepteur pédagogique moyen-nant certains aménagements initiaux (accès à des banques d’assets, utilisation d’un logiciel auteur à partir de templates pré-fabriqués).

L’intégration du deuxième palier (Composition) aux fonctions du concepteur pédagogique est – sauf prédispositions individuelles particu-lières – délicate, longue et sans valeur ajou-tée. Sous-traiter ce palier à des indépendants ou à des petites agences de design graphique,

sonore, motion design ou de production au-diovisuelle apporte en revanche dynamisme et créativité dans le cadre d’un investissement maîtrisé.

Les applications

Qui fait quoi ?

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1. 10 façons de…2. 3 minutes pour comprendre3. 3 minutes pour convaincre4. 5 pourquoi ?5. A retenir6. Abécédaire7. Accroche8. Accueil9. Acquisition10. Activité11. Actualité12. Affirmation13. Aide14. Alarme15. Album photo16. Alternative17. Alterte18. Anagramme19. Analyse20. Anecdote21. Annonce22. Anticipation23. Antisèche24. Application25. Apport de données26. Argument27. Article de presse28. Association29. Astuce30. Atelier31. Atlas32. Auto-diagnostic33. Auto-évaluation34. Avant-première

35. Avantage36. Bande annonce37. Bande dessinée38. Bavardage39. Bétisier40. Bibliographie41. Blague42. Boite à outils43. Bon plan44. Book (du groupe en formation)45. Brève46. Briefe47. Cadavre exquis48. Cadeaux49. Cahier de tendance50. Calcul51. Canular52. Captation53. Capture d’écran54. Carnet de voyage55. Carricature56. Carte57. Carte mentale (schéma heuristique)58. Catalogue59. Catégorie60. Catégorisation61. Cause probable62. Ceci ou cela63. Challenge64. Chasse au trésor65. Chat66. Checklist67. Chiffre68. Choix

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389 idées de rubriques pour intituler vos événements pédagogiquesIl vous arrive parfois de peiner lorsque vous cherchez à intituler vos événements pédagogiques ? Rassurez-vous, ce n’est pas grave, ça arrive à tout le monde. Voici une anti-sèche qui vous sera bien utile dans vos recherches...

Synthèse

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389 idées de rubriques pour intituler vos événements pédagogiques

1. Chronique2. Chronologie3. Chute4. Citation5. Citations de directeurs / managers / collaborateurs / clients / apprenants

6. Clarification7. Classement8. Clé9. Clip10. Collecte d’information11. Combos12. Comment faire…13. Commentaire14. Communication15. Comparaison16. Composant17. Compte-rendu18. Conclusion19. Concours20. Condensé21. Conditions requises22. Conducteur23. Confession24. Confrontation25. Conseil26. Conséquences (avantages, inconvénients, cause à effet)

27. Consigne28. Constat29. Constatation30. Construction31. Contenu32. Contexte Contextualisation33. Controverse (expression controversée)34. Conversation35. Corpus36. Correction37. Cours38. Création39. Credo (croyance)40. Critique41. Croquis42. Cueillette de l’informaiton43. Curation de contenus44. Dans les coulisses…45. Débat contradictoire46. Debriefe47. Déclaration48. Découpage49. Découverte50. Définition51. Défis52. Délibération

53. Démarche54. Démonstration55. Déroulement56. Description57. Dessin58. Devinette59. Diagnostic60. Diagnostique61. Diagramme (Graphique)62. Diaporama63. Dictionnaire64. Discours65. Discussion66. Distinction (ne pas confondre…)67. Documentaire68. Dossier69. Dossier documentaire70. Ebauche / Esquisse71. Echo72. Élargissement73. Élimination des autres solutions74. En détail…75. Enigme76. Enjeu77. Enquête78. Entracte79. Entretiens80. Énumération81. Épingle82. Équipement83. Essai84. Essayez ceci…85. Essentiel86. Étape87. Étude88. Étude de cas89. Étude de données90. Évaluation91. Évaluation de conséquences92. Événement93. Exemple94. Exercice95. Expérience96. Expérimentation97. Exploration98. Exposé99. Exposition d’objets100. Fable101. Face caméra (facecam)102. Fait103. FAQ104. Favoris105. Feed back106. Feuille de route

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389 idées de rubriques pour intituler vos événements pédagogiques

1. Fiche2. Fiche conseil3. Fiche de cours4. Fiche e-reading5. Fiche mémo6. Fiches Expériences7. Figure8. Fil conducteur9. Fil rouge10. Film11. Fin12. Fin et moyens13. Flash info14. Focus15. Formule16. Frise chronologique17. Généralisation18. Glossaire19. Graphique20. Guide21. Hashtag22. Histogramme23. Histoire24. Historique25. Humour26. Hypothèse27. Idée28. Identification29. Illustration30. Image31. Inconvénients32. Index33. Indicateur34. Infographie35. Information36. Ingrédient37. Inspiration38. Instructions39. Intention40. Intermède41. Interprétation42. Interrogation43. Interview44. Introduction45. Inverse46. Jeu47. Journal48. Journal du groupe en formation49. Justification50. La minute de…51. Leçon52. Lexique53. Lien54. Liste55. Making of

56. Manipulation d’un objet57. Matching58. Meme59. Mémo60. Mémorisation61. Mention dans la presse62. Mesure63. Métaphore64. Méthode65. Micro-trottoir66. Mise en relation67. Mises en situation68. Mix69. Mode d’emploi70. Modèle71. Mot-clé72. Moyen73. Moyenne74. Mur d’images75. Notification76. Nouvelle (dépêche / brève)77. Nuage de mots (tag cloud)78. Objectif79. Objectif pédagogique80. Observation d’un objet, affiche, gravure81. Opération82. Opinion83. Organigramme84. Organisation85. Orientation86. Panneau pédagogique87. Parallélisme88. Parcours89. Parodie90. Partage91. Pastille92. Pattern93. Pause94. Pecha Kucha95. Pensée positive96. Personalisation97. Photo avant / après98. Photographie99. Pinboards100. Plan101. Planche anatomique102. Planning103. Podcast104. Podcast audio du groupe en formation105. Point106. Point de vue107. Point fort108. Polémique109. Portrait110. Portrait chinois

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389 idées de rubriques pour intituler vos événements pédagogiques

1. Positionnement2. Post3. Poster4. Poster pédagogique5. Postulat6. Potin7. Pour aller plus loin…8. Pour en savoir plus…9. Pourcentage10. Pratique11. Prédiction12. Préparation13. Présentation14. Présentation des outils15. Prise à témoin16. Problématique17. Problème18. Problème choc à résoudre19. Processus20. Production collective21. Programme22. Progression23. Projet24. Promesse25. Provocation26. Publicité27. Puzzle28. Question29. Question vrai/faux30. Questionnement31. Questions / réponses32. Quiz33. Raisonnement logique34. Rallye en ligne35. Rappel36. Rapport37. Rapport de cause à effet38. Recherche d’information39. Recherche d’un objet40. Recherche d’une définition41. Recommandation42. Recommandations de produits43. Reconnaissance44. Référence45. Référentiels46. Règlement47. Remue-méninges48. Rencontre49. Repère50. Reportage51. Reproduction52. Ressource53. Restructuration54. Résumé

55. Retour (feed back)56. Retour d’expérience / REX / RETEX57. Retour sur…58. Révision59. Revue d’outils60. Roman photo61. Rought62. Schémas63. Score64. Screencast65. Sens66. Séquence67. Serious game68. Show69. Si j’étais un…70. Signal71. Signet72. Simulation73. Situation problème74. Sketch75. Slogan76. Solution77. Sommaire78. Sondage79. Souvenez-vous80. Statistique81. Surf82. Symbole83. Synthèse84. Tableau de bord85. Tag86. Technique87. Télé-réalité88. Témoignage89. Tendances90. Test91. Tirage au sort92. Tri93. Tutoriel94. Un jour dans la vie de…95. Univers96. Veille97. Vidéo98. Vis ma vie99. Vision100. Visite101. Visite virtuelle102. Vrai / faux103. Webdoc104. Webographie (réseaugraphie)105. Zoom

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Modeopératoire

L’essentielTrois grandes catégories d’images

Règles de conception Image fixeUne image vaut 1000 mots. L’image fixe permet transmettre à l’apprenant des informations, des idées ou des émotions de façon immédiate. Sur un media qui se prête mal à la lecture de textes longs (écran), l’image fixe reste l’outil qui offre le meilleur rapport efficacité pédagogique / coût de conception. Encore faut-il l’intégrer pleinement dans le projet pédagogique.

Trois grandes catégories d’images peuvent être utilisées dans la conception d’un module de formation :

•La photographie.

•L’illustration réaliste (illustration photoréa-liste, dessin, vue éclatée, illustration 3D.)

•L’image abstraite (schéma vectoriel, cartes, plans, logigrammes, etc.).

Chaque type peut être utilisé en fonction d’un projet pédagogique spécifique.

Type CaraCTéris-Tiques

ObjeCTifs d’uTilisaTiOn en COnCepTiOn

avanTages inCOnvénienTs

La photo-graphie

La photogra-phie semble fournir une vue neutra-lisée, objective de la réalité. Elle permet donc de projeter une réalité concrète, directement accessible (surtout les photogra-phies en couleur).

Compte tenu de ses caractéristiques, la photographie est à utiliser, dans plusieurs cas :•Pour inciter (à la

lecture, à l’orienta-tion, à la naviga-tion).

•Pour favoriser l’observation d’un contexte, d’une situation et en permettre une première analyse ou favoriser une réaction.

•Pour faire découvrir de façon concrète un lieu, une situa-tion ou un contexte.

•Pour illustrer, glo-balement, un geste, étape par étape.

•Utilisée dans les chartes pédago-giques à des fins d’habillage (inter-calaires), elle peut renforcer le senti-ment de proximité.

•La photographie dispose d’un grande richesse informative et donne à l’apprenant un sen-timent d’authenticité, d’accessibilité et de proximité. C’est donc un bon outil pour orienter, inciter, faire découvrir, mettre en situation.

•Elle possède un fort impact affectif (le fameux choc des photos). Associée à des savoirs, elle va en favo-riser l’apprentissage et la mémorisation.

•Enfin, à la fin d’une séquence, elle peut illustrer certaines mises en application des savoirs présentés en contexte professionnel. Cela favorise, pour l’apprenant, la construc-tion de représentations concrètes et le transfert des savoirs dans l’acti-vité professionnelle.

•Techniquement, pour le concepteur, la photogra-phie est souvent facile et rapide à réaliser.

•La photographie n’est finalement pas si neutre. C’est le fruit d’un point de vue, d’un objectif et parfois de retouches. Elle est polysémique. Ainsi, il est difficile de maîtriser les effets de la photographie sur l’apprenant et de sérier le savoir qu’elle doit stricte-ment transmettre.

•Techniquement, c’est la photographie qui est la plus volumi-neuse. Elle est donc à limiter dans des contextes réseaux à bas débit.

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Règles de conception - Image fixe

Type CaraCTéris-Tiques

ObjeCTifs d’uTilisaTiOn en COnCepTiOn avanTages inCOnvénienTs

L’illus-tration réaliste

L’illus-tration réaliste revêt de nom-breuses formes : illustration photo-réaliste, dessin, vue éclatée, illustration 3D… Surtout en cou-leur, elle permet au concepteur d’équilibrer impact émotion-nel et précision pédago-gique.

Outil pédagogique par excellence, l’illustration réaliste permet d’expliquer en focalisant sur les savoirs importants. On l’utilise notamment pour illustrer les descriptions d’objets, de gestes (step by step)...

Utilisée dans la charte à des fins d’habillage, elle permet de donner un style graphique au module.

C’est un outil riche et flexible qui dispose de multiples avantages à la fois techniquement et pédagogiquement. Il permet :•De créer visuellement

des situations qui ne peuvent pas être obser-vées, ni photographiées dans la réalité.

•D’orienter l’œil de l’apprenant vers les éléments importants d’une image (mise en couleur de certains élé-ments, délimitation par des filets, superposition d’éléments graphiques à un fond photogra-phique…).

•De favoriser l’analyse et la compréhension, par l’apprenant, d’objets, de processus et de situa-tions dans un contexte émotionnel riche.

•C’est donc un outil qui permet clarté et pré-cision tout en gardant l’impact affectif.

•L’illustration réaliste ne revêt pas d’inconvé-nients particu-liers en termes pédagogiques.

•C’est techni-quement qu’elle peut poser problème car sa création de-mande souvent l’intervention de spécialistes. Le graphisme demande en effet davantage que la maîtrise d’un logiciel de conception graphique.

Le schéma abstrait

Le schéma abstrait recouvre toutes les formes de logi-grammes, dia-grammes, cartes, plans, des-sins tech-niques…Ce type de projection graphique est abstrait et géné-ralement composé de formes symbo-liques nor-malisées.

•Cette formalisation graphique est utilisée pour modéliser une réalité et permettre à l’apprenant de comprendre des objets ou mécanismes génériques. Ce sont de bons outils pour amener l’appre-nant à l’abstraction.

•Cette schématique est utilisée pour toute situation d’expli-cation de phénomènes com-plexes à une cible avancée ou experte.

•La charge émotionnelle de ce type de schéma est faible (donc apprentissage et mémorisation plus difficile).

•À l’exception des schémas heuristiques qui restent un cas à part puisque parfois abstraits, ils n’en restent pas moins très personnels et chargés émotionnellement.

•Clarté et précision.•Efficacité pédagogique

pour répondre à des objectifs d’abstraction et de modélisation vis-à-vis d’une cible experte.

•Forme graphique sou-vent facile à réaliser car composée de formes normalisées largement diffusées avec les prin-cipaux logiciels bureau-tiques et graphiques.

•Faible charge émotionnelle.

•Incompréhen-sible si mal utilisé.

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Règles de conception - Image fixe

Focus Les formats : gif ou jpg ?

Pour être interprétées par les navigateurs web, les images de type bitmap doivent être formatées en gif (Graphics Interchange For-mat) ou en jpeg (Joint Photographic Experts Group). En outre, ces deux formats permettent de comprimer les images pour optimiser leur transfert via les réseaux et accélérer leur affi-chage dans les navigateurs web.

Alors, pourquoi deux formats ? Parce qu’ils n’utilisent pas les mêmes procédés pour réduire la taille d’une image. Ainsi, chaque format sera adapté au traitement d’un certain type d’image.

Le gif (.gif) ne dégrade pas l’image mais il ré-duit la palette des couleurs interprétées à 256. C’est donc un format pertinent pour tous les dessins au trait, schémas techniques, logos…

Surtout, des images qui ne présentent pas de dégradés.

Le jpeg (.jpg) dégrade l’image (il comprime par perte de données. Plus le taux de compression est grand, plus la perte de données est im-portante, moins l’image est de bonne qualité) mais peut intégrer des milliers de couleurs. Il est donc particulièrement adapté au forma-tage des photographies.

À noter que des logiciels graphiques comme Photoshop (Adobe) permettent aux concep-teurs de varier le nombre de couleurs (de 2 à 256), dans le cas du gif, et le taux de com-pression, dans le cas du jpeg, pour obtenir un parfait équilibre qualité du rendu / taille du fichier.

La pertinence de l’image utilisée pour trans-mettre un savoir (hors habillage graphique du module) demande, de la part du concepteur le respect d’un certain nombre de conditions :•L’image doit être retenue par le concep-

teur avant tout pour répondre à un objectif pédagogique ou didactique et non pour des considérations cosmétiques. Ainsi, l’appre-nant devra pouvoir situer immédiatement le lien entre l’image présentée et le thème de la séquence, ainsi que l’objectif d’appren-tissage porté par l’image.

•Le sens global de l’image doit être instan-tanément perceptible et compréhensible par l’apprenant (si un schéma s’avère trop complexe à saisir par l’apprenant de prime abord, il faut le simplifier, quitte à faire des petit schémas illustrant les détails de chaque partie du schéma principal.

•Les schémas et illustrations doivent tou-jours être accompagnés d’un titre et d’une légende, toujours pour permettre à l’appre-nant de conceptualiser l’image par rapport au contexte du module (thème / objectif).

•Si l’image est utilisée pour inciter, découvrir, etc., elle doit occuper la plus grande partie de l’écran. Inversement, si l’image accom-pagne du texte pour illustrer celui-ci, le rap-port de proportion doit se situer autour de 50/50.

•Un trop grand nombre d’illustrations à l’écran (imagettes) va alourdir ce dernier et rendre difficile la concentration de l’appre-nant sur chacune des images. Mieux vaut limiter le nombre d’images par écran. Éviter notamment les gloses ou autres messages illustrés annexes au message principal.

•Si l’aspect esthétique doit demeurer secon-daire, il reste toutefois important. Ne pas le négliger. Le concepteur doit notamment veiller à garder une certaine homogénéité dans le traitement des images pour éviter de trop grandes disparités entre chaque écran. Une charte graphique peut être définie pour caractériser les spécificités de l’environne-ment graphique retenu (couleurs, typogra-phie, tailles, proportions, etc.).

Conseils

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Modeopératoire

L’essentielConception pédagogique

Règles de conception Image animéeL’animation recouvre, en conception pédagogique, des réalités extrêmement variées, du simple schéma animé au cartoon en passant par la bande dessinée interactive ou le roman photo numérique interactif. Toutefois certaines étapes de la conception restent transversales même si elles n’ont pas la même dimension en fonction des projets.

En conception pédagogique, l’image animée a pour caractéristique de réunir et de mettre en mouvement différents objets graphiques, photographiques ou typographiques, souvent appelés « acteurs » sur une « scène » pour reconstituer une situation ou transmettre un message.

Le concepteur dispose de multiples fonction-nalités pour concevoir l’animation à l’aide de logiciels spécialisés. Il peut notamment :

•Définir un temps d’entrée et de sortie de l’acteur sur la scène.

•Caractériser la durée de présence de l’ac-teur sur la scène.

•Paramétrer la transformation ou la rotation d’un objet.

•Définir la trajectoire de déplacement d’un acteur sur la scène.

•Créer une rotoscopie (succession d’images) ou un cut-out (animation d’un objet comme s’il était tenu par des cordes, à l’instar d’une marionnette).

•Etc.

Si certaines animatiques sont faciles à réaliser avec des logiciels bureautiques généralistes, d’autres nécessitent l’utilisation de logiciels spécialisés plus complexes à maîtriser. L’ani-mation 3D, par exemple, demande des com-pétences particulières aussi bien en mode-lages, qu’en rendus.

Toutefois, des logiciels de plus en plus acces-sibles permettent maintenant de réaliser des animations sophistiquées, voire de vrais des-sins animés.

L’animation d’images en conception pédago-gique peut avoir deux fonctions distinctes :

•Permettre à l’apprenant d’observer ou d’analyser une situation à fort impact émo-

tionnel, comme le ferait un film, toute pro-portion gardée (exemple : roman photo ou bande dessinée numérique…).

•Montrer des fonctionnements procéduraux ou chronologiques complexes (exemple : illustration d’un step by step, d’un work-flow…).

Dans le premier cas, l’image animée sera uti-lisée à la place du film par souci d’économie mais aussi à des fins pédagogiques, notam-ment pour permettre au concepteur de réduire la polysémie du message ou pour illustrer des situations difficiles, voire impossibles à filmer (choc entre deux véhicules, explosion…).

Dans le deuxième cas, l’animation apporte une dimension supplémentaire à un schéma abstrait ou à une infographie car le plus sou-vent elle montre la chronologie d’un processus ou son type de mouvement.

Dans les deux cas, l’animation peut être agré-mentée de sons (dialogues, commentaires, bruitages, boucles instrumentales…), soit pour augmenter l’impact émotionnel de l’ani-mation, soit pour appuyer l’apparition des acteurs sur la scène.

Si l’animation peut apporter une réelle valeur ajoutée par rapport à l’image fixe, elle impose toutefois à l’apprenant une logique de flux qui peut nuire à la perception immédiate du sché-ma. En effet, l’apprenant est obligé d’attendre la fin de l’animatique pour saisir l’intégralité du schéma proposé. Pour cette raison le concep-teur doit estimer le réel apport pédagogique de l’animation avant de prendre la décision de sa réalisation.

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Règles de conception - Image animée

Créer une animation complexe directement avec un logiciel d’animation peut s’avérer chronophage et inefficace. Mieux vaut réali-ser un ou plusieurs rough-drafts du schéma sur papier avant de passer à la réalisation informatique.

Sur une feuille :

•Dessinez dans un premier temps les objets (crayonnés rapides).

•Numérotez-les dans l’ordre d’apparition.

•Donnez des indications de mouvement à l’aide de flèches.

•Inscrivez rapidement les textes principaux.

De cette manière, vous allez rapidement vous rendre compte de la faisabilité du schéma, de son intérêt pédagogique, notamment celui des animations proposées.

S’il s’agit d’images animées complexes (car-toon, BD numérique…), vous devrez affiner vos roughs passer au story-board. Dans le cas contraire, vous pouvez passer directement à

la réalisation de l’animation dans un logiciel spécialisé (Flash, Photoshop, After Effects, PowerPoint…).

Conseil

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Modeopératoire

L’essentielConception d’un film de formation

Règles de conception La vidéoLa vidéo on line, embarquée dans les modules e-learning, semble dans l’ère du temps. Attendue depuis longtemps, expérimentée localement, elle semble se généraliser aujourd’hui. En effet, ce n’est que depuis récemment que le concepteur dispose d’outils efficaces et relativement peu coûteux pour la produire, et que l’apprenant possède les logiciels et les débits suffisants pour la lire. Pour autant, la réalisation d’une vidéo pour la formation reste une entreprise complexe qui demande de nombreuses compétences à la fois techniques, pédagogiques et artistiques.

Que ce soit pour un long métrage ou pour la réalisation d’une séquence pédagogique de 45 secondes, la conception d’un film de for-mation comprend globalement trois grandes phases : la production, la post-production et la diffusion.

La production va intégrer toutes les actions relatives à la préparation du tournage :

•Authoring (scénarisation, storyboard, script…)

•Régie (repérage des décors et des lieux de tournage, organisation logistique du tour-nage…)

•Gestions des ressources (ressources pour le tournage, pour la postproduction, choix du matériel, sélection des techniciens…)

et le tournage lui-même.

La post-production inclut quant à elle :

•Le montage (dérushage, sélection et mise en place des images, raccords, intégration des transitions et des effets spéciaux…)

•Le traitement du son (Mixage et traitement des sons enregistrés durant le tournage, ajout de voix off, doublage, composition de thèmes musicaux, effets sonores…)

•La réalisation du rendu final.

•La préparation de la diffusion (pressage de DVD, le formatage en fonction des médias de diffusion…

La diffusion, enfin, recouvre l’intégration éventuelle du film dans un objet multimedia (avec des logiciels comme Flash, Presen-ter Articulate, Powerpoint…) et/ou dans une page web (avec Dreamweaver…) et/ou son installation sur un serveur de streaming ou sur un serveurs web...

La réussite du projet va dépendre du soin et de la rigueur apportés à chacune de ces phases mais ce sont surtout les étapes les plus en amont qui vont être déterminantes (scénarisation, storyboarding, script, prépara-tion du tournage…) car elles auront un impact jusqu’à la fin du projet. En effet, un tournage mal préparé conduit à la perte de temps de l’équipe (+ démotivation, mauvaise ambiance, déconcentration…), au réflexe du sur-tour-nage (par peur de manquer), au risque effectif d’oublier de filmer certaines scènes. Réaction en chaîne, la post-production va devoir pallier aux carences du tournage : temps de montage prohibitif, nécessité de trouver des expédients pour remplacer les scènes non tournées, né-cessité d’un traitement important de l’image et du son pour corriger les scènes mal tour-nées (sous-exposition, mauvais enregistre-ment du son…).

Préparation, rigueur et « économie » sont donc les secrets du succès en la matière.

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Règles de conception - la vidéo

Faites court : de 45 secondes à 2 minutes maximum par séquence. Au delà, l’attention de l’apprenant risque d’être détournée et les temps de chargement de la vidéo peuvent la rendre inaccessible.

Faites simple : définissez l’objet à filmer en fonction de l’objectif pédagogique princi-pal. Limitez les informations secondaires ou annexes. Cela suppose de faire des choix en fonction de ce qu’on attend concrètement comme apprentissage de la vidéo.

Faites sobre : pour créer un film à la fois « transculturel » et indémodable, mais aussi favoriser la concentration de l’apprenant sur le message principal, neutralisez autant que

faire se peut les éléments de contexte (décors, mobilier, objets, tenues vestimentaires…). Privilégiez les fonds blancs, les mobiliers stan-dards, les tenues classiques et neutres…

Faites précis : Donnez à l’apprenant les infor-mations pour anticiper ce qu’il va voir dans la séquence. (Rappelez les objectifs au démar-rage de la séquence. Si votre vidéo comporte plusieurs étapes, annoncez-les au départ et marquez l’arrivée de chaque étape par un signal visuel et/ou sonore). Intégrez à votre film toute la palette du multimédia (schémas, textes, 3D, sons) en renfort de l’image vidéo pour clarifier et expliciter le message.

Conseil

Pour réussir une séquence vidéo pédagogique qui sera diffusée via le web, pensez KISS (keep it short and simple).

Focus Chroma key : créez un e-formateur « tout terrain »

Vous souhaitez faire apparaître un « e-for-mateur », incrusté dans vos différentes sé-quences pédagogiques ? Le Chroma key est l’effet qu’il vous faut.

C’est un effet spécial qui consiste à intégrer dans une image des objets filmés séparément (l’analogie peut-être faite avec un pochoir). C’est par exemple l’effet utilisé pour faire apparaître les cartes de la météo derrière un présentateur.

Pour réaliser cet effet :

•Filmez le « e-formateur » devant un fond bleu ou vert (couleurs globalement utilisées car peu présentes dans la peau humaine).

•À l’aide d’un logiciel spécialisé comme Pre-mière, Final Cut, After Effects, etc., utili-sez les fonctionnalités dédiées pour rendre transparent le fond vert et créer un masque correspondant à la silhouette du « e-forma-teur ».

•Au montage, incrustez la silhouette du « e-formateur » devant un fond que vous aurez filmé (ou photographié) par ailleurs.

La réussite de l’effet va se jouer au tournage :

Utiliser un fond uni de couleur mat. Il est évi-demment possible de peindre un mur en vert ou bleu mat. Mais on peut également utiliser

un rideau bien tendu. Le moins couteux reste l’achat d’un rouleau de papier (2 m x 11 m). Cette dernière solution permettant une fixation simple et rapide du fond sur un mur.

Veiller à ce que le personnage ne porte pas sur lui une couleur analogue à celle du fond. Par exemple, si le formateur qui est filmé devant un fond bleu porte une chemise bleue, celle-ci risque d’être rendue transparente après trai-tement.

Éloigner suffisamment le personnage du fond (au moins 1 mètre). Cela permet d’éviter que certaines ombres du personnage se reportent sur le fond ou que la couleur du fond se reflète sur le personnage (blue Spill ou green Spill).

Éclairer le personnage mais éviter les ombres sur le fond. C’est la partie délicate du travail. Il s’agit d’éclairer le personnage par le haut ou par le bas, et/ou par réflexion sur les côtés. Une lumière peut être également placée der-rière le personnage pour unifier l’éclairage du fond. Les luminaires permettant un bon rap-port efficacité/flexibilité/prix restent les man-darines. Ainsi nommées car rondes et généra-lement de couleur orangée, elles font du 800 W et sont faciles à transporter et à suspendre. Un kit de 4 mandarines peut suffire au tour-nage d’un personnage simple.

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Modeopératoire

L’essentielUne impératif : la qualité du son

Sons analogiques

Règles de conception le sonLe travail du son a longtemps été le parent pauvre de la conception pédagogique multimédia – et l’est encore souvent aujourd’hui. Pourtant le bon usage du son en pédagogie est d’une efficacité redoutable à de nombreux titres pour favoriser et faciliter un apprentissage de qualité.

Si l’œil peut se satisfaire d’un film de mau-vaise qualité, l’oreille ne tolère pas longtemps l’écoute d’un son dégradé. Chuintements, parasites, ronflements et autres crachements sonores peuvent rapidement causer l’abandon d’une formation par l’apprenant.

Si la conception pédagogique utilise le son, celui-ci doit impérativement être de bonne qualité.

L’exigence du concepteur doit donc être forte, de la bande son d’un film, à la voix off d’un narrateur, en passant par tous les habillages sonores possibles.

L’enregistrement d’une voix, comme toute source analogique, est difficile à réaliser de façon « artisanale ». Non seulement l’équi-pement s’avère onéreux et nécessite un lieu insonorisé difficile à trouver en environnement professionnel, mais encore on ne s’improvise pas narrateur. Les voix mornes, nasillardes ou caricaturales vont vite lasser l’apprenant. Les accents trop marqués peuvent être aussi sources de désaffection ou de railleries.

Le conseil, dans ce domaine, reste donc de faire appel à des acteurs professionnels et d’enregistrer les voix dans un studio d’enre-gistrement.

Un casting audio (fichiers sons envoyés par les agences ou les acteurs eux-mêmes) doit permettre de sélectionner des voix chaudes mais claires et toniques : l’apprenant ne doit pas s’endormir ni, à l’inverse, être agressé. L’acteur doit être prévenu à l’avance de la na-ture de l’enregistrement. En effet, beaucoup d’acteurs interviennent dans le cadre d’enre-gistrements de messages publicitaires durant lesquelles ils n’ont qu’une seule phrase à lire. À côté, la narration d’un module de formation s’avère longue et fatigante. L’acteur doit tenir sur la durée.

Compte tenu des coûts occasionnés par les séances d’enregistrement, il vaut mieux limi-ter la voix off aux messages à réelle valeur ajoutée. Cette considération est renforcée par des arguments ergonomiques : un écran en-tièrement lu astreint l’apprenant à un rythme de navigation synchronisé à celui de la nar-ration. Il a donc plus de difficulté à s’appro-prier le module selon ses propres modalités d’apprentissage.

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Règles de conception - le son

Sons numériques

Autant la prise de son de source analogiques reste complexe, autant l’édition de sons numériques est aujourd’hui à la portée de tous.

De nombreux logiciels d’édition sonore ou de DJing, faciles d’accès, existent aujourd’hui. Ils per-mettent la composition et l’arrangement rapide de virgules, jingles ou thèmes musicaux de qualité.

Par ailleurs, les banques de sons libres de droits se multiplient sur Internet et proposent aux concep-teurs des possibilités infinies pour des coûts sou-vent modiques (boucles son ou thèmes de 2,50 à 50 EUR).

Voici quelques conseils pour assurer la réus-site de vos séances d’enregistrement de voix off :

En amont

•Écrivez le plus possible de contenus géné-riques (exemple : plutôt que de faire lire à l’acteur les consignes d’un exercice par-ticulier, faites-lui plutôt lire la phrase : « Merci de lire attentivement les consignes qui apparaissent à l’écran… »). De cette manière, vous pourrez réutiliser certaines phrases enregistrées et progressivement constituer une banque de sons génériques.

•Imprimez le contenu à lire par l’acteur en trois exemplaires minimum (un pour vous, un pour l’ingénieur du son, un pour l’acteur).

•Le document en question doit être mis en page pour la lecture (grandes marges, in-terlignage double, caractères en corps 18, police de caractère à empattements (ex. : Palatino ou Times). L’acteur vous en sera reconnaissant. De plus, il se fatiguera moins rapidement.

•Toujours sur le document, numérotez chaque écran de contenu avec un identi-fiant unique.

Le jour de l’enregistrement

•Assistez vous-même à la séance d’enregis-trement (Direction artistique + prononcia-tion wording + contrôle).

•Apportez 2 bouteilles d’eau pour l’acteur (certains studios n’en fournissent pas).

•Demandez à l’ingénieur du son de créer, sur son logiciel, une piste par identifiant de contenu et d’exporter un fichier son par

piste. De cette manière, vous aurez un fi-chier son par écran en sortie de studio.

•Demandez, à l’ingénieur du son, à l’issue de la séance, l’export des sons en fichiers non compressés et un export en fichiers MP3, 128 kbps stéréo. De cette manière, vous aurez un son prêt pour intégration, mais vous garderez également le fichier source non dégradé en réserve.

•Sortez de la séance, avec tous les fichiers sons sur un disque dur externe ou une clé USB (le mieux : testez un son sur votre ordi-nateur portable avant de partir, vous pour-rez notamment vérifier que le son se joue et qu’il se joue à la bonne vitesse).

Conseils (Sons analogiques)

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Règles de conception - le son

Plusieurs ingrédients sonores peuvent être utilisés dans un module de formation.

Cadre d’uTilisaTiOn avanTages inCOnvénienTs

La voix off humaine

La voix off est utilisée pour « raconter » tout ou partie du contenu de chaque écran d’un module de formation ou mettre en valeur certains types d’infor-mations.

•Porte la progression de l’apprenant.

•Crée une présence « humaine » agréable qui renforce le capital « proximité » du module.

•Convient particulièrement à certains profils d’apprentis-sage.

•Permet à l’apprenant de se former en réalisant une autre tâche.

•Peut remplacer à bon escient la vidéo dans certains cas (économie), notamment en bande son d’un roman-photo.

• Impose à l’apprenant un rythme de lecture du module.

•Rend le module difficile à localiser en plusieurs langues.

•Diminue la réactivité du concepteur en cas de changements de contenu de dernière minute.

•Demande du temps et de l’argent pour écrire / enre-gistrer / arranger / formater / intégrer / gérer.

La voix off numérique (certains logi-ciels créent une voix off à partir d’un texte écrit. Le concepteur choisit le genre, et la langue du narrateur et colle le texte dans un champ qui est alors « lu » par le programme). Les sons peuvent être exportés à tout formats exploitables.

Même cadre d’utilisa-tion.

•Convient particulièrement à certains profils d’apprentis-sage.

•Permet à l’apprenant de se former réalisant une autre tâche.

•Peut remplacer à bon escient la vidéo dans certain cas (économie), notamment en bande son d’un roman photo.

•Permet de localiser un module en plusieurs langues à moindre frais.

•Est moins coûteuse et plus flexible que l’enregistrement de la voix humaine.

• Impose à l’apprenant un rythme de lecture du module.

•Est assez rapidement las-sante pour l’apprenant.

•Perd sensiblement le côté « humain ».

•Demande un long moment d’optimisation du logiciel dans chaque langue, notam-ment pour lui « apprendre » la prononciation du wording métier.

La virgule sonore

Une petite musique, un effet, un roulement de tambour… La virgule est un élément sonore court qui sert de tran-sition entre deux évé-nements ou moments pédagogiques.Cet outil sonore par-ticipe à l’habillage du module (élément de la charte pédagogique).

•Aide l’apprenant à se repérer dans la progression péda-gogique et à distinguer les différents types de moments pédagogiques (avec l’habi-tude, à l’oreille, l’apprenant se repère dans la structure du module).

•Offre une dynamique aux moments de transition.

•Donne une couleur sonore au module.

•Professionnalise le « rendu » d’un module.

•Si un repère sonore est introduit dans la charte pédagogique d’un module, il doit être utilisé de façon systématique.

•Allonge le temps d’intégra-tion.

Jingle / géné-rique

Signature sonore d’un module ou d’une gamme de modules composée d’un thème musical court et parfois d’un slogan.Cet outil sonore participe également à l’habillage du module (élément de la charte pédagogique).

•Objet sonore signalétique.•Permet à l’apprenant de

tout de suite repérer le type de module dans lequel il se trouve.

•Participe à créer un effet de proximité et de fidélisation.

•Professionnalise le « rendu » d’un module.

•Demande un certain savoir-faire pour créer un jingle original et « professionnel ».

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Règles de conception - le son

Cadre d’uTilisaTiOn avanTages inCOnvénienTs

Les bruitages / effets (FX)

Peuvent être utilisés pour créer ou renforcer des ambiances sonores (par exemple, en fond d’un diaporama ou d’un roman photo).Peut également accom-pagner l’action des objets de l’interface (clic sur un bouton…) ou l’arrivée/départ d’événe-ments particuliers (bruitage whoosh accompagnant l’arrivée d’un logo « Astuce ! »…).Permet également de créer des effets humo-ristiques ou légèrement décalés (rires / applau-dissement / bruitages de cartoons).

•Le bruitage à pour princi-pale avantage de créer ou de renforcer des émotions de la part de l’apprenant. Ces stimuli émotionnels vont créer un climat favorable à un apprentissage durable.

•Professionnalise le « rendu » d’un module.

•Allonge le temps de produc-tion du module.

Les thèmes musicaux

Boucles (loops) ou thèmes musicaux plus ou moins longs utilisés en fonds sonores de certains écrans.Cet outil sonore participe également à l’habillage du module (élément de la charte pédagogique).

•La musique participe à délimiter le périmètre sonore du module et donc aide l’apprenant à focaliser son attention sur l’objet d’apprentissage (intéressant, notamment si l’apprenant se forme dans un open space ou un show-room avec un casque audio).

•À l’instar des virgules, les thèmes musicaux permettent de déclen-cher / favoriser les émotions ou les sensations de l’apprenant à des moments précis de la forma-tion et donc de soutenir certaines activités d’apprentissage. Par exemple, une musique spécifique en fond d’un quiz peut accentuer une sensation de micro-stress ou bien une musique douce va donner une couleur particulière à un diaporama…

•Certaines musiques placées en fond d’un tutoriel vont participer à créer une ambiance sereine, propice à la concentration et à l’apprentissage…

•Professionnalise le « rendu » d’un module.

•La recherche et la création de thèmes musicaux originaux et adaptés sont couteux en temps / argent et nécessitent un réel professionnalisme.

•Un mauvais choix de musique peut avoir l’effet inverse à celui escompté.

Les sons comme contenus

Les sons peuvent enfin être le contenu même de la formation, par exemple le diagnostic d’un bruit particulier…

•Permet la simulation de certaines situations professionnelles.

•Nécessite parfois des moyens de prise de son particuliers.

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Ce terme englobe aussi bien la compréhension du texte liée à son vocabulaire, sa construc-tion... que la façon dont l’œil la perçoit, grâce à la police utilisée, le corps du caractère, les mises en valeur...

Pour une lisibilité maximale : •utiliser du texte noir sur fond blanc, •utiliser un arrière plan uni,•utiliser des polices assez grandes,•éviter l’utilisation de capitales, etc.

Aller directement au but en économisant les mots. Des titres et des phrases courts (de 15 à 20 mots), une idée par paragraphe, des textes concis.

Bien sûr, même s’il est important d’être bref, il est bon de rester précis, surtout lorsque le sujet abordé est complexe.

Les informations importantes doivent être présentes dès le titre, les points clés dans le

chapeau ou dans le début du texte, l’idée forte dans le premier paragraphe...

La majorité des internautes lit en diagonale. L’œil du lecteur scanne le contenu et il est nécessaire de le guider dans l’information.

Pour ce faire, il faut donner du relief à ses pages en les structurant et en utilisant :

•titres, intertitres, chapeaux, accroches... (en jouant sur la taille et les polices de carac-tères)

•enrichissements typographiques : gras, ita-lique, lettrines...

•de la couleur dans les textes, •des listes à puces ou numérotées,•différents espaces d’informations : brèves,

encadrés...•des visuels intégrés dans les contenus et

légendés.

Les liens hypertextes sont l’une des caracté-ristiques de l’écriture pour le web. L’hypertexte désigne un mode d’organisation des différents contenus caractérisée par l’existence de liens dynamiques entre ceux-ci. Le lecteur décide de son cheminement dans l’information en fonction de ses besoins. Il est important, là encore, de veiller à ne pas perdre son lecteur dans les dédales de ses différents clics. Les liens sont intéressants pour proposer un complément d’information en fin de texte. Au sein d’un contenu, ils présentent le risque d’emmener le lecteur ailleurs et de ne pas le

voir revenir. Ils doivent être en relation étroite avec le contenu, comme un exemple ou une définition... Les liens peuvent être regroupés sous un titre « Pour en savoir plus ».

Exemples d’utilisation de liens hypertextes :•Relier un extrait ou une citation à un dossier

complet•Relier une table des matières à ses diffé-

rentes parties•Relier le nom d’un auteur à sa biographie•Etc.

Être lisible

Être bref

Placer l’essentiel en premier

Mettre du relief

Utiliser les liens hypertexte

Enfin se souvenir d’une chose : un bon croquis vaut mieux qu’un long discours

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Règles de conceptionÉcrire pour l’écranLa mise en forme d’un texte à l’écran ou imprimé peut en faciliter sa lecture et sa mémorisation. Voici les éléments clés à prendre en compte.Synthèse

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Évidemment, les possibilités de chaque composante peuvent se cumuler. L’articulation en tout ou partie de ces possibilités permet de créer des dispositifs inédits, adaptés à chaque contexte de formation.

La présentation

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Renouveler la formation présentielle grâce au Digital LearningLe digital learning offre de nouvelles possibilités pour renouveler et enrichir la formation présentielle. 6 composantes de la prestation sont touchées par cette dynamique :•La présentation •L’animation •La production •L’évaluation •La communication •La captation

Synthèse

Le digital learning apporte son lot d’innova-tions dans les pratiques de présentation en formation présentielle.

Tout d’abord au niveau des outils, l’offre en matière de logiciels explose. Plus d’outils, moins coûteux et plus simples d’emploi. Ils offrent de nouvelles perspectives de concep-tion aux formateurs pour réaliser leur présen-tation.

Au-delà, la source de la vidéo-projection n’est plus réservée au PC. Tablettes et smarphones se développent rapidement. Ces terminaux proposent également de nouvelles applica-tions (apps) mais surtout des outils de capta-tion inédits (photos / vidéos) qui rendent plus intuitive l’insertion de certains contenus dans les présentations ou permettent l’évolution du support de présentation au fur et à mesure de la formation (exemple : intégration d’une pho-tographie d’un paper board de restitution d’un atelier…). C’est un terreau favorable à l’adop-tion de nouvelles pratiques de formations, plus dynamiques et plus actives.

Le deuxième aspect innovant est l’ouverture de la salle au réseau intranet, au cloud, et parfois à Internet. La présentation n’est plus cantonnée aux diapositives PowerPoint. Elle s’ouvre à tous les supports de l’organisation et à tous les contenus potentiellement acces-sibles sur Internet (littérature grise / référen-tiels et bases de données de l’entreprise / textes de loi / vidéos via Youtube ou Vimeo...).

Elle autorise également l’emploi d’outils en mode SAS comme Sway, Slideshare, Prezi, ou d’outils sociaux comme Instagram, Pinterest, Linkedin… ou encore d’outils de production comme Evernote. L’ensemble tend à opérer un changement culturel dans le rapport des formateurs et apprenants au statut même de la présentation.

Ces deux premiers aspects permettent le dé-veloppement du troisième (et réciproquement) : l’évolution des pratiques de formation en pré-sentiel. La présentation du formateur n’a plus pour objectif de fournir une banque de savoirs. Elle offre surtout le fil rouge de l’expé

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Renouveler la formation présentielle grâce au Digital Learning

La présentation (suite)

L’animation

rience collective qui va se produire durant la prestation de formation. Elle est également référentielle et pointe sur les contenus utiles accessibles dans l’entreprise ou sur Internet (curation de contenus). Elle est évolutive : l’ex-périence collective peut être captée au fur et à mesure de la formation et intégrée aux médias de présentation pour être valorisée dans l’ici et maintenant ou dans d’autres contextes.

Enfin elle est partagée : l’expérience collec-tive est basée sur la production de savoirs par les apprenants qui co-construisent des frag-ments de présentations à l’aide leur PC ou de tablettes ad hoc (Exemple le plus significatif : classe inversée). Ainsi, la présentation évolue pour se mettre au service de situations plus dynamiques et actives.

Le digital offre également de nouveaux outils pour développer l’activité en salle. On peut citer Klaxoon, Magency, Kahoot, Eclicker, Wi-sembly ou encore Socrative.

Le principe proposé par ces différents outils globalement toujours le même : connecter via un réseau wifi commun les smartphones, tablettes et PC des participants à la formation (apprenants et formateur) autour d’un logiciel spécifique.

Une session virtuelle est alors créée en paral-lèle de la session présentielle et permet des interactions de tous types entre les partici-pants : vote, quiz, brainstorming, tchat, anno-tation des supports de formation, assessment des participants ou évaluation de la satisfac-tion des apprenants.

Ces outils invitent le formateur à concevoir des sessions plus actives et plus dynamiques (la conception n’est plus « Powerpoint centrée »). En situation, au delà d’un aspect interactif et ludique indéniable, ces outils permettent au formateur de mesurer en temps réel la pro-gression du groupe et donc de réajuster rapi-dement sa prestation en fonction des difficul-tés rencontrées par les apprenants.

Enfin, ils offrent la possibilité de faire remon-ter des données d’évaluation des participants à des systèmes de suivi plus généraux, par exemple pour compléter ou réajuster en temps réel un parcours individuel de formation.

À côté des outils dédiés à l’animation, il est également possible d’exploiter les réseaux sociaux à des fins pédagogiques. On pense aux twittclasses, soit l’utilisation de twitter en formation présentielle pour mutualiser des questions, des réactions et des prise de notes sous un hashtag commun ou pour permettre à des acteurs extérieurs à la salle de suivre et

de participer à distance à l’expérience collec-tive. On pense également aux outils Google, notamment Spaces qui permet le partage de documents et de commentaires. Enfin un groupe privé Facebook (ou Yammer) peut faire l’affaire pour outiller une communauté appre-nante en situation de formation.

L’accès au réseau intranet ou Internet per-met également d’inviter des acteurs exté-rieurs dans la salle de formation. Il est alors possible de co-animer une session avec un autre formateur distant, de faire intervenir un expert ou de faire témoigner un acteur sur un aspect particulier. Au plus, il est possible de faire interagir plusieurs groupes en formation. Les outils ne manquent pas pour réaliser ces actions. Un simple Skype est généralement suffisant mais des système plus imposants peuvent être mis en place, par exemple pour relier plusieurs groupes à distance.

L’accès au réseau permet également d’orga-niser des jeux qui vont s’appuyer sur des ressources disponibles en ligne (cueillette de l’information / chasse au trésor…), voire de véritables simulations via des plateformes de jeux collectifs, MUD ou serious game.

Enfin tous ces outils peuvent être sollicités dans le cadre d’un design pédagogique ratio-nalisé et packagé, notamment pour instru-menter de grands projets de formation comme les formations démultipliées.

Le formateur suit alors un guide précis et solli-cite les outils au fur et à mesure de la presta-tion. Ces dispositifs peuvent être jugés parfois contraignants mais ils assurent en contrepar-tie la qualité de la formation : homogénéité des sessions entre-elles, traçabilité des actions et des résultats.

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Renouveler la formation présentielle grâce au Digital Learning

La production

L’évaluation

Dans le domaine de la formation en entreprise, le statut de la formation présentielle évolue.Traditionnellement affectée à des actions courtes, elle s’inscrit maintenant de plus en plus fréquemment dans un flux pédagogique continu porté par des dispositifs plus vastes (blended learning, parcours individuels de for-mation…) et plus proches de l’activité profes-sionnelle (alternance, formation rapprochée, formation action…).

Dans cette dynamique, la formation présen-tielle n’a plus la vocation de fournir un patch curatif immédiat à l’apprenant mais d’accom-pagner celui-ci à expérimenter et à produire des savoirs pour qu’il puisse identifier et solu-tionner ses problèmes professionnels, innover, optimiser sa performance.

Le digital est la main armée de ce mouvement.

Les smartphones et les tablettes fournissent ainsi aux apprenants les outils simples et ra-pides pour finaliser facilement de nombreuses productions durant le temps de la formation. Les pratiques d’App smashing – utilisation de plusieurs Apps pour réaliser un projet spéci-fique – sont un bon exemple des tendances qui se développent. Les dispositifs mobiles et les apps favorisent également le développe-ment de pratiques d’enquêtes, de reportages, d’interviewes réalisées par les participants entre-eux ou auprès d’autres acteurs internes ou externes à l’entreprise.

L’ouverture de la salle de formation aux réseaux intranet et Internet est également déterminante. Elle permet aux apprenants d’accéder à leur dossiers professionnels pour les étudier et les exploiter en formation, aidés en cela par les autres apprenants et bien sûr l’équipe de formation.

Le digital permet aussi de saisir et de rendre visible un travail collectif sur une probléma-tique, via des outils ou des espaces parta-gés durant la formation (logiciels partagés, forums, espaces de travail collaboratifs).

Il permet enfin de communiquer, de valoriser et de réinvestir cette production directement dans la situation travaillée pour application ou innovation.

Dans ce cadre la formation présentielle ne se réduit plus à un lieu de transmission de savoirs mais devient un lieu « tampon » dans lequel les collaborateur peuvent fixer leur attention pour réfléchir à leur pratique professionnelle, prendre du recul, expérimenter, innover, échanger, partager… Bref, faire ce qu’ils n’ont pas le temps de faire sur le lieu de travail ou ce qui serait trop risqué d’entreprendre dans la réalité professionnelle immédiate.

Les learning lab et les barcamp illustrent bien ces nouvelles tendances.

L’introduction du digital dans la salle de for-mation permet la remontée d’informations en temps réel qui peuvent servir différents objec-tifs d’évaluation.

Réguler la formationEn cours de formation, la remontée de la part des apprenants d’un résultat de quiz ou d’un vote en temps réel fournit au formateur un re-tour immédiat sur les apprentissages réalisés et les difficultés rencontrées. Cela lui permet de réguler et d’orienter la prestation en fonc-tion.

Évaluer les connaissances des apprenantsUn questionnaire en fin de formation permet de faire immédiatement remonter des résul-

tats sur une plateforme de téléformation. Ce questionnaire peut porter directement sur ce qui a été vu en présentiel, mais également ce qui aura pu être appris en amont dans un contexte d’auto-formation. En effet, le présen-tiel est un moment privilégié pour réaliser une évaluation sommative en limitant la triche. Les résultats obtenus à ces évaluations permet-tront de plus en plus fréquemment l’adapta-tion des parcours individualisés en temps réel grâce aux dispositifs de machine learning.

Évaluer la prestation de formationBien sûr, le digital permet de faire remonter directement l’évaluation de la prestation de formation à la fin de la session. Elle permet au service formation d’appréhender directement

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Renouveler la formation présentielle grâce au Digital Learning

L’évaluation (suite)

La communication

La captation

satisfaction des apprenants et appréciations du formateur pour engager rapidement les éventuelles actions correctives.

Évaluer les productions des apprenantsDans des dispositif multimodaux blended lear-ning, en alternance ou de formation action, le présentiel peut également représenter une occasion précieuse pour évaluer la production que les apprenants ont réalisée en amont de la

formation, sur leur lieu de travail. Cela peut être la présentation d’un rapport, un retour d’expé-rience, la description de l’état de leur projet, une présentation de bonnes pratiques… Ces évaluations peuvent être partagées avec le groupe de participants, captées et communi-quées, donner lieux à des échanges ou à des réajustements, actées ou validées...

En matière de communication, le digital lear-ning tend à développer deux pratiques :

•L’ouverture de la salle de formation à des in-tervenants extérieurs via des outils de com-munication comme Skype, ichat ou Google Hangouts. Co-animer avec un autre forma-teur durant un temps limité, avec un expert, avec un témoin ou avec un autre groupe de travail est possible dès lors que la salle est connectée aux réseaux intranet /Internet.

•La dématérialisation de la prestation de for-mation : web conférence, visio-conférence, classe virtuelle, webinar, webcast live, messagerie instantanée… Le déploiement

progressif des réseaux très haut débit et le développement d’applications de com-munication plus intuitives démocratisent la virtualisation de la prestation formation en temps réel. (À noter que ces prestations dématérialisée peuvent être facilement cap-tées pour produire des produits services multimédias dérivés).

À ces deux tendances s’ajoutent les possibi-lités offertes aux participants de la formation de partage d’espaces asynchrones (fil twit-ter, blog, groupe facebook, disques partagés, dopbox…).

La généralisation des smartphones et des ta-blettes permet la captation rapide et de bonne qualité de sons, d’images et de vidéos durant la session de formation présentielle.

Il est donc possible de tout capter : présenta-tion du formateur, objectifs ou questions des participants, ateliers, restitution des partici-pants après un travail de sous-groupe, débats, brainstorming du groupe, simulation en vue d’une autoscopie ou d’une vidéoscopie, pro-duction des apprenants (paper board, tableau blanc, mur de post-it®), interviewes des apprenants sur leur vécu durant le stage de formation ou sur leur pratique professionnelle (à la façon des isoloirs dans les émissions de télé-réalité), réalisation d’un journal ou d’un reportage de la session de formation…

Ces captations peuvent être exploitées durant la formation elle-même et / ou faire l’objet de produits dérivés utilisés après la formation :

modules e-learning ou rapid e-learning, res-sources vidéos pédagogiques, diaporamas, reportages photo, séquences audio, support pour d’autres sessions de formation présen-tielles… Réciproquement, des captations réalisées par les participants en situation professionnelle peuvent remonter en salle de formation pour y être étudiées.

Les possibilités en ce domaine sont énormes et encore peu exploitées.

Toutefois, avant de réaliser des captations, il est conseiller de prévenir les participants en amont de la formation et impératif de leur faire signer une demande d’autorisation indivi-duelle de captation. À défaut, le travail réalisé pourrait ne pas être utilisable ou illégalement exploité.

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Renouveler la formation présentielle grâce au Digital Learning

Comment éviter les dérives…

Le digital learning offre de nombreuses oppor-tunités, mais il peut aussi altérer la prestation de formation présentielle si certaines dérives ne sont pas anticipées et/ou contenues par le formateur ou la formatrice.

•La dérive techniciste.•L’invasion du travail.•L’évasion des participants.

Pour éviter ces dérives, le formateur ou la for-matrice doit :•Utiliser les technologies comme un moyen

et non comme une fin.•Concevoir un canevas suffisamment simple

et agile pour adapter la prestation en fonc-tion du contexte et laisser aux apprenants une liberté suffisante pour co-créer la si-tuation: la formation présentielle reste un « live ».

•Énoncer des règles de conduite claires en début de formation et orchestrer l’accès aux technologies à certains moments de la formation pour que les stagiaires ne se laissent pas « envahir » par leur travail en cours de formation (traitement des mails notamment).

•Assurer une présence et un suivi continu de l’activité des stagiaires, surtout durant les séquences d’atelier pour modérer rapide-ment les tentatives d’évasion vers des sites qui ne sont pas en lien avec la formation (Facebook, Youtube…).

À noter aussi que certaines configurations techniques offrent des paramétrages pour limiter l’accès au réseau à certains sites préa-lablement choisis et/ou interdire l’accès à des sites spécifiques.

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Voici les dix règles d’or à mettre en œuvre pour concevoir des présentations efficaces et capti-vantes, adaptées à la prestation de formation.1. Soyez disponible, patient et serein.2. Adoptez la bonne méthode.3. Distinguez le contenu que vous allez raconter, de celui que vous allez montrer, de celui que

vous allez donner.4. Utilisez le support pour clarifier le fil rouge de la séance de formation (plan / rubricage /

signalétique).5. Faites simple / direct / pragmatique.6. Privilégiez le langage graphique au texte.7. Maintenez l’attention de l’audience.8. Privilégiez le design et oubliez le cosmétique.9. Bougez votre corps, pas vos slides.10. Répétez, évaluez, adaptez et répétez encore…

1. Soyez disponible, patient(e) et serein(e)

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Identifier les 10 règles d’or pour réussir vos supports de présentation en formation présentielleBeaucoup de choses ont été dites sur la conception des supports de présentation et notamment les diaporamas réalisés avec PowerPoint. Mais la plupart de ces propos s’appliquent au cadre spécifique de la présentation commerciale ou marketing. Or, la réalisation du support de présentation d’une réunion commerciale de quelques minutes n’a rien de commun avec celle d’un support d’une ou plusieurs journées de formation.

Synthèse

Concevoir un support pédagogique pertinent, efficace, esthétique, enthousiasmant… est un travail qui demande du temps et de la disponi-bilité mentale – comme toute activité créative.

Donc ne pensez pas pouvoir caler la concep-tion de vos slides entre la poire et le fromage de votre déjeuner du midi, vous en sortirez frustré et énervé.

Prévoyez la réalisation de votre support en deux ou trois séances de travail distantes d’au moins une journée : cela vous permettra de prendre du recul sur vos premières idées.

Comptez une à deux heures par séance, le ma-tin de préférence. Téléphones et mails doivent être éteints – Voisins de bureau bâillonnés au

besoin sauf si vous travaillez ensemble sur le projet ce qui est toujours profitable.

Équipez-vous des documents nécessaires (objectifs / conducteur / contenus), de votre ordinateur préféré et surtout de papier blanc (ou d’un bloc note : la marque est laissée à votre discrétion) d’un crayon à papier et d’une gomme.

Une petite bouteille d’eau ne sera pas du luxe car le cerveau va chauffer et il est trop tôt pour boire autre chose.

Une grande respiration, une bonne dose de bonne humeur, votre sagacité habituelle… vous êtes prêt(e) à commencer.

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Identifier les 10 règles d’or pour réussir vos supports de présentation en formation présentielle

2. Procédez avec méthode

4. Utilisez le support pour clarifier le fil rouge de la séance de formation

3. Distinguez le contenu que vous allez raconter, de celui que vous allez montrer, de celui que vous allez donner

Pour rappel, la réalisation des supports péda-gogiques se fait à la fin de la conception de votre séquence de formation et non l’inverse.

Donc, pour concevoir convenablement vos supports, vous devez déjà disposer des objec-tifs pédagogiques, des contenus, du plan ou si possible du conducteur détaillé de la forma-tion.

Ouvrez ensuite votre logiciel de présentation préféré (PowerPoint, Keynote…), passez en mode plan et créez “au kilomètre” tous les slides correspondants au plan de la forma-tion : vous visualisez ainsi le “chemin de fer”. Posez ensuite tous les contenus sur les slides en mode texte sans trop vous attarder sur la mise en forme.

Reprenez ensuite les écrans un par un en mode « normal » pour les rubriquer et réfléchir à leur optimisation visuelle (remplacement du texte par un schéma, une photographie, un tableau, un graphique…). À cette étape, n’hé-sitez pas à utiliser des techniques de créativité comme le “mind mapping”...

Enfin, une fois que le contenu de chaque slide est délimité : vous pouvez mettre en place des animations simples et peaufiner la mise en forme.

Pour sécuriser l’apprenant dans un environ-nement de formation positif et dynamique, favoriser son apprentissage, entretenir son attention et sa motivation, vous devez lui fournir des points de repère sur le parcours de formation que vous allez lui proposer. A tout moment de sa formation, il doit, comprendre ce qu’il fait, la raison pour laquelle il le fait et anticiper sur la suite.

C’est pour cette raison que tout formateur doit préciser les objectifs pédagogiques, les enjeux et le plan de la formation au démarrage de la session.

Mais ce n’est pas suffisant. Le plan est sou-vent construit en fonction du contenu or, dans la plupart des cas, ce dernier est obscur pour l’apprenant… Sinon, il ne serait pas en for-mation.

Vos slides ne sont ni un prompteur, ni une do-cumentation. Il est même possible et souvent pertinent de ne pas en utiliser.

Mais si vous le faites, vos slides ont 4 fonc-tions majeures :

1. Expliciter la structure, les étapes, les activi-tés, le fil rouge de votre formation : l’appre-nant doit savoir à tout moment où il en est et où il va, ce qu’il fait, ce qu’il a fait et ce qu’il va faire. Imaginez un chemin de progression à fonction signalétique.

2. Vous aider à décrire et à expliquer le contenu dans les grandes lignes (il est plus simple de montrer une table plutôt que de la décrire. Il est pédagogiquement plus efficace de s’ap-

puyer sur la présentation d’un schéma pour expliquer un processus étape par étape…).

3. Souligner les éléments importants. À la fin de la présentation d’un contenu, soulignez les 5 point forts à retenir avec un slide de synthèse.

4. Créer de l’émotion. L’acquisition et la mémo-risation des savoirs sont meilleures dans un contexte émotionnel riche ! Créez des rup-tures, éveillez la curiosité, maniez l’humour (léger), utilisez des visuels à fort impact… à condition qu’ils ne soient ni gratuits, ni vulgaires... Bref plus vous vous amuserez vous-même, plus les apprenants seront enchantés le jour venu.

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4. Utilisez le support pour clarifier le fil rouge de la séance de formation (suite)

5. Faites simple / direct / pragmatique

Il faut donc compléter ces premières infor-mations par l’explicitation de vos intentions et procédés pédagogiques, ce qui signifie que vous allez éclairer l’apprenant sur les activités qu’il va réaliser et préciser les objectifs et les effets attendus.

Pour réaliser cela, le support de présentation est votre principal alllié.

Lorsque vous avez préalablement élaboré le conducteur de votre formation, vous avez divisé votre session en séquences de durées variables entre 10 et 20 minutes. Chaque séquence correspond à un événement péda-gogique particulier, souvent en relation avec l’acquisition d’un savoir spécifique.

Vous allez alors « rubriquer » ces différents événements pédagogiques en les qualifiant par un terme simple et facilement mémo-risable (exemples : L’objectif, La mission, L’atelier, Les consignes, La restitution, La synthèse, L’essentiel, Le focus…). Puis vous allez associer ces rubriques aux éléments de contenus (exemple : Le focus : Repérer les 5 types de question – La situation profession-

nelle : observer la préparation du show room... – La vidéoscopie – Démarrer une réunion d’in-formation...).

Avec ces informations, vous pouvez créer le chemin de fer, la colonne vertébrale de votre support de formation :

1. Créez un tableau au début de votre pré-sentation qui reprend les différents “intitulés rubriqués” avec mention de leurs durées res-pectives.

2. Puis créez et intitulez tous vos slides avec ces “intitulés rubriqués” (+ contenu “au kilo-mètre” de chaque écran si possible).

3. Créez enfin des slides intercalaires signa-létiques pour marquer et souligner le passage entre les grands moments de la formation.

Une fois ces actions terminées, vous pouvez revenir peaufiner le traitement de chaque écran.

Vos écrans ne racontent pas l’histoire… c’est vous qui la racontez ! En tant que support à l’histoire et pour valoriser votre prestation orale, ils doivent présenter les caractéristiques suivantes :

•Une idée = un écran (pas de gloses, pas de parenthèses, pas de contenus secon-daires...).

•Ne gardez que l’essentiel du message (par exemple les points forts d’une démonstra-tion et jamais plus de 9 points – de 5 à 7 de façon optimale).

•Privilégiez le langage graphique au texte.

•Si présence de texte : rédigez en style télé-graphique, par slogans ou par mots clés/# (pas de longues phrases à l’exception des citations auxquelles on dédiera un slide à part entière de toute façon).

•Utilisez la voix active, le présent de l’indica-tif, des verbes d’action.

•Employez un vocabulaire simple, concret, adapté à la cible.

•Gardez un style positif et dynamique.

•Favorisez une compréhension immédiate du contenu présenté (à la fois au niveau de la forme (visibilité / lisibilité) que du fond). C’est-à-dire : l’apprenant doit comprendre le sens de l’écran et son rôle dans le continuum pédagogique en moins d’une seconde… du fond de la salle de formation.

•Et surtout : réalisez votre support en priori-sant l’utilisateur, pas le contenu !

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6. Privilégiez le langage graphique au texte

7. Maintenez l’attention de l’audience

Dans la plupart des cas, la production d’un contenu se fait au travers du texte. C’est sou-vent la matière la plus économique et la plus facile à produire.

Si cette production est satisfaisante pour de nombreux supports (page web, blog, fiches, e-book…), elle n’est pas la plus adaptée dans le cas d’un support de présentation de forma-tion.

Donc, une fois le texte posé, il faut se deman-der par quoi il sera possible de le remplacer avantageusement. C’est à ce moment-là que l’opération demande du temps car la pre-mière idée n’est pas obligatoirement la meil-leure. Toutefois, de nombreuses solutions de remplacement sont possibles en fonction du contenu de départ. En voici une typologie :

•Les tableaux (notamment pour tout ce qui est comparaison / classement / hiérarchisa-tion).

•Les graphiques ou diagrammes (pour la présentation de données chiffrées. Atten-tion cependant à valoriser l’idée clé du gra-phique et à offrir des points de comparai-sons concrets).

•Les plans et les cartes (pour situer un lieu, évaluer une surface, positionner des don-

nées, visualiser une distance, suivre un “voyage”...)

•Les frises chronologiques ou historiques (pour placer des événements dans le temps)

•Les illustrations / schémas (pour décrire ou expliquer un mécanisme, un processus, un fonctionnement, une structure...)

•Les photographies (pour montrer un objet, une situation, une personne, ou faire réagir, ou bien encore susciter l’émotion...)

•Les infographies (pour combiner des visées déjà évoquées...).

•La vidéo est également possible pour pré-senter un témoignage, une expertise, une réalité professionnelle, un exemple, mais attention, la vidéo entre en conflit avec votre discours. Vous devez donc vous effacer du-rant la lecture. À ce titre, la vidéo doit donc très courte.

•Enfin, le son peut être utilisé exceptionnel-lement pour produire un effet, créer une ambiance (musique ou bruitage pendant un exercice chronométré) mais aussi comme contenu (par exemple l’écoute d’un moteur à visée de diagnostic…).

Certes, la structure de votre présentation doit être rationalisée, explicite et rapidement dé-voilée à l’auditoire. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille tomber dans le ronron. Vous devez constamment maintenir l’attention des participants !

Comment cela s’opère ? Essentiellement grâce à l’articulation pertinente de moments pédagogiques riches et variés.

C’est votre support qui incarne et donne à voir les procédés utilisés.

De fait, le support donne le tempo de votre présentation. Imaginez que vous êtes au chant et que votre support, c’est la musique.

Ce dernier propose bien un rythme de base mais rapidement il offre des accelerandi, des ritardandi, des breaks, des fills, des accents, du binaire, du ternaire, du swing et… des silences…

Bref votre support vous aide à faire bouger l’auditoire et à briser la routine : 1 slide pour

illustrer un micro focus de 5 minutes, 20 slides passés en 1 minute pour faire défiler les pho-tos du dispositif de sécurité de l’usine, 1 slide qui pose les consignes du prochain workshop (vous savez, celui que vous allez projeter juste après le déjeuner du midi) et parfois... Pas de slides du tout : vous formez alors acappella… Que d’émotions !

À travers les différentes manières de pré-senter le contenu, par le choix de médias effectué, vous allez également proposer des variations dans les thèmes des instruments : couplets, refrains, solos, gimmicks, remix... Vous allez même parfois faire des « impros » en recombinant vos slides en direct en fonc-tion de la prestation et du public ou « taper le bœuf » avec vos stagiaires en écrivant leurs retours sur un slide « Restitution » que vous aviez laissé vierge pour l’occasion.

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8. Privilégiez le design et oubliez la cosmétique

9. « Bougez votre corps, pas vos slides »

10. Répétez, évaluez, adaptez et répétez encore…

Le design graphique de votre support de pré-sentation doit avant tout être conçu pour valo-riser le contenu des slides.

Il doit donc rester le plus sobre et le plus simple possible.

Par ailleurs, il doit généralement porter la charte graphique de l’entreprise.

Enfin, il est garant de l’homogénéité de vos slides, voire des supports d’une collection thé-matique (tous les supports d’une gamme de formations par exemple).

Pour remplir ces trois missions, vous devez mettre en œuvre les principes suivants dans votre support :

•Élaborez des gabarits sobres et simples, déclinez les mises en pages et utilisez-les !

•Placez des repères fixes pour structurer l’information.

•Créez des fichiers de type « Modèles » et mettez-les à jour dès que vous produisez de nouvelles mises en pages.

•Limitez le nombre de couleurs, utilisez des couleurs qui peuvent se nommer (rouge, vert, bleu…) et personnalisez la palette de couleur en utilisant les couleurs de la charte graphique de votre entreprise.

•Utilisez du blanc pour les fonds d’écran (pas de dégradés / pas de motifs)

•Limitez le nombre de fontes et utilisez des caractères sans empattements.

•Utilisez des objets graphiques homogènes (pictogrammes, styles iconographiques…).

•Ne multipliez pas les objets graphiques “pour faire joli” sans relation directe avec le contenu (ils servent souvent d’expédient pour tenter de sauver un slide surchargé de textes… mais ça ne fait qu’empirer le pro-blème et tend à déconsidérer le support).

•Restez sobre dans les animations et utili-sez-les uniquement pour favoriser la com-préhension du message.

•Enfin, restez minimaliste ! keep it simple !

Les stagiaires se déplacent pour assister - dans l’instant - à un événement unique et pertinent.

C’est vous, votre expertise, votre enthou-siasme et votre passion qui apportez la prin-cipale valeur ajoutée à la prestation de forma-tion.

Votre support est important en lui-même mais il doit avant tout faciliter et valoriser votre in-tervention auprès de l’auditoire.

La qualité du support ne peut donc être considérée uniquement de façon intrinsèque (design, contenu, traitement…), elle se situe également dans la relation juste, riche et équi-librée entre votre discours, le contenu diffusé par le support et l’auditoire.

La qualité de votre support tient en grande partie à votre capacité à vous l’approprier et à l’exploiter à la perfection pour créer une prestation unique et exceptionnelle, adaptée à votre auditoire.

Avant la formation il faut donc vous entraîner en répétant – chronométrer, ajuster et répéter encore (à voix haute si possible).

Pendant la formation, vous devez rester en éveil sur la réaction des participants à votre discours et à votre présentation. Le slide a-t-il fait mouche ? Le visuel était-il adapté ? La photographie a-t-elle finalement été trop

loin ? L’anecdote a-t-elle marquée ? L’ani-mation était-elle pratique à gérer ? Un écran vous aura manqué pour expliquer ce phéno-mène ?...

À la fin de chaque demi-journée, prenez soin de noter vos impressions et les idées d’optimi-sation qu’elles vous inspirent.

Juste après la formation, dès le lendemain, prenez 1 à 2 heures pour retravailler votre support.

C’est à ce moment-là que vous serez le(la) plus créatif(ve) pour l’optimiser.

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