Post on 07-Oct-2020
CATHERINE AFUA KAPI
NOUVELLE TECHNOLOGIE DE LA CONSERVATION DES FRUITS ET DES LEGUMES : ETUDE TERMINOLOGIQUE
MÉMOIRE présenté
i3 la Faculte des &tudes supérieures de llUniversité Laval
pour llobtention du grade de martrise &s a r t s (M.A.)
Departement de langues, linguistique et traduction FACULTE DES LETTRES UNIVERSITE LAVAL
JUIN 1999
@ Catherine Afua Kapi, 1999
National Library I*I of Canada Bibliothèque nationale du Canada
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La présente étude porte sur une recherche terminologique
concernant les méthodes de conservation des fruits et des
légumes par de nouveaux moyens comme l'utilisation des
rayons ultraviolets. L'étude est divisée en deux : la
première partie comprend la rédaction de fiches
terminologiques portant sur quarante-deux notions
appartenant au domaine de la nouvelle technologie de l a
conservation des fruits et des légumes; la deuxième porte
sur l'analyse linguistique des quarante-deux notions
retenues et l'étude des retombées de la recherche pour le
spécialiste du domaine, le traducteur et le rédacteur.
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
. . . . CHAPITRE 1
I . MÉTHODOLOGIE . 1.1 État de la
1.2 Corpus . 1.3 Rédaction
1.4 L'arbre du
. . . . . . t i o n et cadre
. . . . . . ine . . .
. . . . . théorique
CHAPITRE 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 . . . . . . 2 TRADUCTION. TERMINOLOGIE ET LEXICOLOGIE 19
. . . . . . . . . 2.1 Lexicologie et terminologie 27
. . . . 2.1.1 Le dictionnaire spécialisé 29
2.2 Typologie des dictionnaires bilingues . 30
2.2.1 Réciproque . . . . . . . . . . . 30 2.2.1.i. Le double unilingue . 30
2.2.l.ii Le bilingue avec définition . 30
2.2.2 Le faux réciproque . 30
2.2.2.i Le bilingue définitionnel
univoque . . . . . . . . . . . 31 2.2.2.ii Le bilingue réciproque
d'équivalences . . . 3 1
2.2.3.i Le dictionnaire général . 31
2.3 Types de communication . . . . . . . 35
CHAPITRE3 . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 NÉONYMIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 3.1 Typesdenéonymes . . . . . . . . . 47
3.1.1 Néonyme syntagmatique . . . 47
3.1.2 Ehprunt terminologique . . . 59
3.1.3 Emprunttransformé . . . . . . . 59
. . . . . . . . . . . . . . . . . 3.1.4 Calque 60 *
CHAPITRE 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 SYNONYMIE . . O . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.1 Dénominations . . . . . . . . . - . . . . . . O . 64
. . . . . . . . . 4.1.1 Dénomination primaire 64
. . . . . . . . 4.1.2 Dénomination secondaire 64
. . . . . . . . . 4.i.3 Dénomination tertiaire 64
4.1.4 Brachygraphie . . . O . . . . . . . . 64
4 . 2 Types desynonymes . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4 . 3 Synonymes relevés dans notre corpus . . . . . . . 66 Fiches terminologiques . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 BIBLIOGRAPHIE o . . . . + . . . . . . . . . . . . . . . 139
INTRODUCTION
Aucun ouvrage lexicologique ou terminologique ne peut
contenir tous les mots existant dans une langue ni tous l e s
termes d'un domaine.
Les sciences évoluent si vite qu'il existe de nombreux
domaines qui n'ont pas encore fait l'objet de recherches
terminologiques. C'est en tenant compte des domaines
lacunaires que nous avons choisi le sujet de notre mémoire.
Ce mémoire porte essentiellement sur une recherche
terminologique. celle de la technologie des aliments, plus
précisement sur celle des méthodes de conservation des
fruits et des légumes par des moyens modernes comme
l'utilisation des rayons ultraviolets. Notre objectif
pr inc ipa l est de f a i r e une recherche bilingue en analysant
quarante-deux notions appartenant au domaine de la nouvelle
technologie de la conservation des fruits et des légumes
après un repérage systématique dans des ouvrages spécialisés
unilingues, à la fois en anglais et en français. Nous
trouvons l'analyse importante car notre domaine de recherche
étant encore nouveau, il y a évidemment des néonymes qui
méritent d'être répertoriés. Cette analyse est avant tout
descriptive (DUBUC, 1992 : 5), car il s'agit de repérer les
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termes existants. Avant de proposer un terme, nous avons
consulté de la documentation spécialisée et évidemment des
spécialistes du Département des sciences et technologies des
aliments de l'université Laval qui sont constamment en
contact avec le ministère de l'Agriculture. Les dossiers
terminologiques qui découlent de cette analyse seront versés
à la banqüe de terminologie TERMIUM (banque de terminologie
du gouvernement fédéral du Canada).
Notre travail servira non seulement aux speciâlistes du
domaine agro-alimentaire mais auss i aux traducteurs et aux
rédacteurs de tex tes de vulgarisation.
Nous avons également fait une étude linguistique des termes
de notre corpus, notamment les modes de formation des
termes, les difficultés liées à la synonymie, des emprunts à
l'l'anglais et la création néonymique (voir méthodologie).
Les infections fongiques sont une cause importante des
maladies a p r è s - r é c o l t e touchant les fruits et les légumes. L'article intitulé Potential of Induced Resistance t o
Control Postharvest Diseases of F r u i t s and Vegetables , publié dans Plant Disease en septembre 1994, démontre qu'aux
États-unis, la pourriture est la cause d'une perte d'environ
24 % de fruits et de légumes après la récolte. D'après cet
article, ce chiffre serait approximatif parce que la perte
cumulative des fruits et des légumes se produit surtout
pendant la récolte, le traitement, le transport et la
conservation en entrepôt. En outre, il n'existe pas de
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données précises sur l a perte qui se p r o d u i t dans les
cuisines, les épiceries et autres endroits. Dans l e s pays en
voie de développement où l a rbfrigération et les conditions
d'hygiène font souvent défaut, les pertes sont encore plus
importantes que dans l e cas des pays industrialisés.
[. . . l i t is e s t i m a t e d t h a t i n the U n i t e d Stated, a p p r o x i m a t e l y 24% of harvested fruits and v e g e t a b l e s is l o s t t o p o s t h a r v e s t s p o i l a g e . Such estima tes a r e conserva t i v e , since they are g e n e r a l l y based on a s s e s s m e n t s made a t one p o i n t i n the food system. No one has evaluated the a c c u m u l a t i v e p o s t h a r v e s t losses o f fruits and v e g e t a b l es t h t occur d u r i n g harves t i n g , p r o c e s s i n g , s t o r a g e , t r a n s p o r t a t i o n , on the g r o c e r y shel f, and in homes [ . . . I In d e v e l oping c o u n t r i es, where sani t a t i o n and r e f r i g e r a t i o n a r e lacking o r m i n i m a l , p o s t h a r v e s t losses a r e e v e n greater, amounting, i n many c a s e s , t o over 50% of the h a r v e s t e d c r o p . ( W i l s o n , C.J. et a l . , 1934 : 837)
Malgré la gravité de ce problème, les spécialistes n'ont pas
approfondi la question, 1 ' abondance des récol tes ayant
masqué l'importance des pertes après-récoltes. Jusqu'à tout
récemment, certains fongicides empêchaient la prolifération
des moisissures et permettaient ainsi de prolonger la vie
des fruits et des légumes après la récolte. Par contre, ces
fongicides sont devenus de moins en moins efficaces car les
pathogènes de l'après-récolte résistent de plus en plus à
l'effet de ces fongicides. La dernière solution adoptée
consiste à arroser les fruits et les légumes de fongicides
avant l'entreposage, mais cette méthode comporte des
inconvénients. En effet, le traitement laisse des résidus de
fongicide visibles sur les produits, ce qui nuit à la vente.
En plus, l'utilisation de fongicides tend à disparaître .
parce que ceux-ci ont des effets nocifs sur la santé.
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U n t i l recently, there have been a number of e f f ec t i ve fungicides f o r the control of pos tharves t d i seases o f frui ts and vegetabl es. Some of these [. . . ]are e f f ec t i ve a t reduc ing pos tharves t decay and ext end ing the shel f 1 if e of produce. However, these f u n g i c i d e s a r e becoming 1 ess effective because pos tharves t pa thogens are resisting them and also, recen t heal th concerns over p e s t i c i d e contamination of food have precip i t a t e d the complete wi thàrawal of the key f u n g i c i d e s from the market. (Wilson, C. J. et at. ,
Un groupe de chercheurs de USDA-ARS en Virginie aux
États-unis, de l'université Laval (Canada), de Tuskegee
University en Alabama (États-unis) et du Volcani Center à
Bet Dagan (Israël), a amorcé un pro je t de recherche sur une
nouvelle technologie de la conservation des fruits et des
légumes visant aussi à combattre les maladies qui menacent
les fruits et des légumes après la récolte. Le but de ces
chercheurs est de trouver un moyen efficace de prolonger la
durée de conservation des fruits et des légumes les plus
cultivés au Québec, aux États-unis, en Israël ainsi que dans
certains pays en voie de développement, par la combinaison
de diverses techniques destinées à combattre 1 ' infection
fongique, comme le traitement par rayons ultraviolets et les
modes d'entreposage visant à re ta rder la sénescence. Entre
1986 et 1994, bon nombre d'articles ont été publiés à ce
sujet (certains de ces articles figurent dans la
bibliographie). Il s'agit surtout d'articles rédigés en
anglais (voir corpus) . Les articles français sont plus
rares, ce qui est souvent le cas des domaines de pointe. Les
traducteurs ou les locuteurs francophones qui doivent lire
des articles publiés en anglais ainsi que les rédacteurs qui
écrivent des articles en français ou en anglais pourront
certainement utiliser les fiches que nous avons élaborées et
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qui portent sur ce domaine : elles comprennent non seulement
des termes, mais aussi des définitions et des contextes en
anglais et uniquement des définitions dans le cas des
notions non repérées dans les ouvrages unilingues.
CHAPITRE 1
Nous avons choisi ce sujet après avoir effectué une
recherche sur les domaines lacunaires des banques de
terminologie TERMILM (banque de terminologie du gouvernement
fédéral du Canada) et Le grand dictionnaire terminologique
(banque du gouvernement du Québec). Par domaines lacunaires,
nous entendons les domaines qui n'ont pas encore fait
l'objet de recherches terminologiques. En plus d'avoir
consul té 1 ' Inventaire des t ravaux de terminol oaie récents
(1990-1993) publié par le Réseau international de néologie
et de terminologie (RINT) , 1 'Office de la langue française (OLF) et l'Agence de coopération culturelle et technique
(ACCT), nous avons vérifié auprès de spécialistes des
ministères de l'Environnement et de l'Agriculture et de
terminologues de 1'OLF qu'il n'existait encore aucun travail
de type terminologique dans ce domaine de spécialité. En
d'autres termes, nous voulions nous assurer de l'utilité de
notre travail. Les dossiers bilingues que nous avons rédigés
seront intégrés à la banque de terminologie TERMIUM.
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À la suite d'une recherche exploratoire, nous n'avons trouvé
que deux monographies rédigées directement en français, à
savoir, des ouvrages fondamentaux rédigés par des
spécialistes et qui décrivent en détail les méthodes
utilisées pour la conservation des fruits et des légumes.
Nous avons trouvé certains équivalents français dans ces
deux documents. Il s'agit de néologismes qu'on appelle plus
justement néonymes (voir définition dans le chapitre sur la
néonymie) , lorsqu'ils s'appliquent aux langues de spécialité
et ne figurent ni dans les ouvrages lexicographiques, ni
dans les banques de terminologie TERMIüM et Le grand
dictionnaire terminologique. Par ailleurs, certains
équivalents relevés semblent inadéquats, par exemple heat
treatment traduit littéralement par trai tement de chaleur.
On aurait pu avoir traitement pa r la chaleur qui respecte au
moins la structure du français. Toutefois, on s'attendrait
davantage a traitement thermicrue qui existe déjà dans
dl autres domaines; themime, adjectif savant, donne lieu a
dl autres expressions comme effet thennime, éneraie
themime. De plus, bon nombre de termes anglais n'ont pas
d'équivalents dans la documentation française. Donc, après
avoir consulté des spécialistes du domaine (Université
Laval) (voir sources orales) , nous avons proposé des équivalents qui respectent les règles de formation du
vocabulaire spécialisé. Évidemment, dans ce dernier cas, la
demi-fiche française ne comporte pas de contexte écrit. En
outre, la définition française est un amalgame des
explications données par les spécialistes et de
l'information trouvée dans la documentation anglaise. Nous
avons aussi tenu compte des critères de rédaction de
définitions cites par DUBUC (1992 : 76-79). Nous avons
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consigné également les variantes, souvent fréquentes dans
les domaines de pointe (voir le chapitre sur la synonymie).
Cette étude vise à proposer une terminologie appropriée,
surtout en ce qui a trait au français, étant donné que la
terminologie existante est floue.
Notre travail est théorique car il traite des modes de
formation des termes, des particularités propres au domaine,
ainsi que des retombées de la recherche. Il est aussi
pratique puisqu'il comprend des fiches terminologiques
portant sur quarante-deux notions.
Les ternies de notre corpus sont tirés d'articles publiés
dans des revues spécialisées. Les revues choisies comportent
uniquement des articles rédigés par des chercheurs reconnus
dans le domaine. Bon nombre de termes (à peu près 40 % ) sont
en fait des néologismes (néonymes) : ils ont un sens précis
dans d'autres domaines comme la chimie, la biologie ou la
physique, mais prennent un sens nouveau dans le domaine de
1 ' agro-alimentaire (par exemple heat treatment déjà cité) . 11 existe aussi des néologismes syntagmatiques créés à
partir de termes déjà existants (par exemple abiotic
stress). Comme l'indique le titre de notre mémoire, nous
traitons d'une nouvelle technologie; il faut toutefois
signaler que les chercheurs essaient souvent de créer des
termes à partir de ceux qui existent déjà dans les domaines
connexes. Il est donc difficile de retrouver la terminologie
éparpillée dans diverses publications qui comportent des
contradictions, ou encore qui n'existent tout simplement
pas, surtout dans le cas du français.
En plus des revues spécialisées, certains dictionnaires ont
P a g e 9
servi de point de départ à notre recherche. Nous les avons
classés en trois catégories :
1) Lexiques bilingues ou multilingues (sans définitions)
i . D i c t i o n n a i r e d e 1 ' a a r i c u l t u r e e t 1 'aqro-alimentaire
(anglais4 rançais) ;
ii) B i o t e c h n o l o w Glossarv ( 9 langues) ;
iii) Noms des m a l a d i e s des plantes au Canada (latin-anglais-
français) ;
iv) D i c t i o n n a i r e des a s e n t s mthoaènes de plantes c u l t i v é e s
(latin-anglais-français); et
vi) Elsevier ' s Dictionarv o f C h e m i s t r v Incl udinq T e r m s £rom
Biochemistrv (anglais-français-italien-allemand).
Lexique multilingue (avec définitions et domaines
d' emploi)
i) La chromatocrra~hv d 'exclusion stériaue (anglais-
français-espagnol);
3) Dictionnaires unilingues français (avec définitions
lexicologiques et encyclopédiques);
i) La chimie : dictionnaire encvc lo~éd iaue; et
ii) Thésaurus du CEMAGREF (vocabulaire de l'hydrologie,
l'agriculture et des aliments).
Au cours de notre recherche, nous n'avons trouvé aucun
ouvrage terminologique (glossaire, lexique ou dictionnaire
bilingue) qui porte strictement sur ce sujet. De plus. comme
nous l'avons déjà mentionné, il n'existe aucune fiche
complète dans TERMIUM ni dans Le grand dictionnaire
teminologique. Nous avons donc trou14 pertinent d ' effectuer une recherche terminologique dans ce sous-domaine des sciences de l'alimentation.
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Pour ce qui est du cadre théorique de notre recherche, les
thèmes essentiels de notre étude sont, comme nous l'avons
mentionné auparavant. la néologie (néonymie), la synonymie,
les modes de formation des termes et les retombées de la
recherche pour le spécialiste du domaine, le traducteur et
le rédacteur. Nous avons fondé notre analyse sur les textes
de linguistes tels que ceux de AUGER, DUBUC, GUILBERT,
KOCOUREK, NAKOS et REY. Nous expliquerons plus l o i n la place
de ces auteurs dans notre recherche (voir p. 19 du présent
mémoire) =
CORPUS
L e s textes de départ qui ont servi à la recherche sont des
articles publiés en anglais car, comme nous l'avons déjà
indiqué, il s'agit d'une recherche de type traductionnel de
l'anglais au français. En outre, les ouvrages sont plus
nombreux en anglais qu'en français. Comme nous l'avons déjà
dit également, ils ont été choisis en raison de la renommée
des auteurs qui y publient leurs articles et A la suite d'une recommandation des spécialistes du domaine. Il s'agit
de textes figurant dans les revues suivantes : Food Research
International, Journal of P h v t o ~ a t h o l o w , Journal of
Aariculturai Food Chemistrv, Journal of the American Society
of Horticultural Sciences, Journal of Food Protection
Phvsiolocrical and moiecuiar plant ~atholocw, Plant
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Patholoav, Plant Phvsiolosv, Plant Ce11, et Plant Disease.
La référence complète des articles relevés se trouve dans la
bibliographie.
La rédaction proprement dite comprend trois étapes :
i. repérage et traitement des termes;
ii travail terminographique (rédaction des fiches
terminologiques);
iii. analyse linguistique des termes;
a) modes de formation des termes;
b) particularités des termes propres au domaine
(néologie, synonymie, anglicismes); et
c) retombées de la recherche pour le spécialiste
du domaine, le traducteur et le rédacteur.
En ce qui concerne le choix des termes, le corpus
comprend les termes relevés dans les articles déjà
mentionnés. Comme notre démarche est celle qui est utilisée
en terminologie traductiomelle, nous partons de la notion
telle qu'elle est décrite dans des textes anglais pour
aboutir au terme français.
Au cours de notre recherche préliminaire, nous avons retenu
quarante-deux notions après avoir interrogé les deux banques
de terminologie (TERMfm et ) . D'abord, nous avions retenu les termes apparaissant dans les deux banques de
terminologie, mais dont les fiches étaient incomplètes
(manque de définitions et contextes dans les deux langues).
P a g e 12
Ensuite, nous avons dû éliminer certains termes parce des
fiches s'y rapportant figuraient dans la mise à jour de la
banque Le grand dictionnaire terminologique.
11 nous reste donc quarante-deux termes qui ont ensuite été
soumis à une étude approfondie. Comme la recherche sur la
nouvelle technologie de la conservation des fruits et des
légumes est encore à l'état de formation, la terminologie
utilisée dans les articles publiés est très variée. Les
termes retenus appartiennent à trois grands
sous-domaines :
1) maladies touchant les fruits et les légumes
(y compris les causes) ;
2) différentes expériences scientifiques
effectuées en vue d'enrayer les maladies (ce
qui comprend les essais proprement dits, les
appareils, les produits et certaines de leurs
caractéristiques);
3) traitements existants.
Ce classement se précisera davantage après la
rédaction définitive des fiches. Le tableau
suivant présente un classement des termes.
Il faut noter que parmi les unités catégorisées, on retrouve
à la fois des termes et des noms (de nomenclature) .
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abiotic stress
Botrytis cinerea
fusarium storage rot
fungal colonization
fungal pathogen
green mold decay
postharvest disease
Deuxième axe
antifungal compound
autoclaved mycelium
biotic elicitor
capsicannol
phytoalexin-
accumulation
cultured carrot cell
elicitor
ergosterol
flavedo tissue
fungal wall
hydrolysate
fungitoxicity
hyphal wa11
fungal wall
fungitoxic compound
isocoumarin
mycelial plug
mycelial wall
oligosaccharide
f ragrnen t
PDA siant
phytoalexin
biosynthesis
~roisieme axe
heat treatment
W - treatment
Deuxième axe (suite)
phytoalexin 6-
me thoxy-
mellein
phytoanticipin
polygalacturonic
acid- fragment
putative defense
mechanism
reciprocal shaker
subcuticular hypha
TLC plate
UV-C illumination
UV dose
UV- induced
resistance
UV lamp
UV - treated fruit
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Comme nous 1 'avons déjà mentionné, les termes retenus ont
fait l'objet d'une interrogation dans les banques de
terminologie ( T E R M I U M et Le grand d i c t i o ~ a i r e
terminologique). Les critères de sélection des termes
définitifs sont les suivants :
a) Chaque terme doit figurer dans au moins trois
articles mentionnés dans le corpus;
b) Les termes ne doivent pas figurer dans les
dictionnaires bilingues des sciences
agro-alimentaires;
C ) Le terme ne doit pas faire l'objet d'une fiche
détaillée dans une banque de terminologie. Par
exemple, un terme qui n'est pas accompagné d'une
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définition, ni d'un domaine et sous-domaine.
Nous avons retenu les termes qui figurent dans les deux
banques de terminologie, mais dont le sens est différent de
celui du domaine analysé (ex : heat treatment déjà cité)
ainsi que les termes qui font l'objet de fiches unilingues,
ou encore les termes qui n'ont pas de définition ou de
domaine. En outre, nous avons élimine les termes latins
communs à l'anglais et au français.
Nous avons procédé au classement des quarante-deux notions
en fonction des liens qui existent entre elles. Nous avons
également établi l'arbre du domaine, c'est-à-dire le domaine
principal et le sous-domaine rattaché à chaque notion, afin
de faciliter la recherche. Nous avons effectué une
vérification dans les glossaires déjà existants, les
encyclopédies et les livres de rkférence liés aux domaines
de la chimie, de l'agriculture et de la physique. Les
encyclopédies et les livres de référence nous ont aidé à
trouver des synonymes ainsi que des contextes.
Pour ce qui est de la partie terminographique (rédaction des
fiches terminologiques), nous avons respecté les normes
établies par les organismes de terminologie, dont le Service
de terminologie du gouvernement fédéral. C'est-à-dire qu'une
fiche ne doit porter que sur une seule notion; elle doit
comprendre un ou plusieurs termes, une définition, un ou
plusieurs contextes, un ou plusieurs équivalents et une note
explicative sous forme d'observation, s'il y a lieu. Chaque
fiche prend donc la forme suivante :
Page 16
Entrée anglaise + source
Définition + source
Variante, abréviation ou synonyme + source
Contexte + source
Observation, s'il y a lieu
Entrée française + source
Définition + source
Variante, abréviation ou synonyme + source
Contexte + source
Observation, s'il y a lieu
Domaine :
Date :
Sous-domaine:
Rédactrice:
Les contextes ont été choisis en fonction de l'information
qu'on y trouve et de la correspondance qui existe entre
l'anglais et le français.
Dans le cas où il n'y a pas de contexte français, la
correspondance a été faite d'une définition a l'autre. Au
cours de la recherche et de la rédaction, nous avons
consulté des spécialistes du domaine(voir sources orales)
dans les cas d'imprécision sémantique ou d'absence
d'explications. Ces personnes-ressources ont vérifié le
classement notionnel et nous ont donné des conseils sur le
choix de documents fiables.
L'analyse linguistique por t an t sur les quarante-deux notions
retenues est subdivisée en t r o i s parties. L a première traite
des procédés de formation des termes choisis. L'étude des
modes de formation a été effectuée sur les syntagmes et certains termes simples. Nous les avons classés d'abord dans
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différentes catégories de formation de syntagmes selon la
classification proposée par GUILBERT (1975 : 2 0 2 ) , par
exemple le mode de formation du syntagme ca~sicannol
phvtoalexin accumulation est N+N. L'équivalent français de
ce syntagme accumulation de la s h ~ t o a l exine capsicannol est
N+prep.+préd.+N
Pour ce qui est des termes néonpiques simples, nous les
avons classés en fonction de leur mode de formation, c'est-
à-dire, 1 'agglutination (dans le cadre de ce mémoire) . Nous
avons fondé cette analyse principalement sur le chapitre 3
de La lanque francaise de la technime et de la science par
KOCOUREK. Ce chapitre traite de la formation et de la
signification des termes.
À partir de l'analyse des procédés de formation, nous avons
tenté de dégager les particularités des termes relevant du
domaine de la nouvelle technologie de la conservation des
fruits et des légumes frais. Pour terminer, nous avons
traité des retombées de la recherche pour le spécialiste du
domaine, le traducteur et le rédacteur.
En ce qui a trait aux difficultés liées à la synonymie, nous
avons utilisé les deux textes suivants comme point de départ
: Svnonmie en lanque de sgécialité : étude du ~roblème en
terminalocrie (DUQmT-PICARD) e t Q u e l m e s a s ~ e c t s des l a n a e s
de s~ecialité en analais et en francais (NAKOS)
L'article intitulé Essai de d é f i n i t i o n de l a néoloqie (REY)
et le document intitulé La créativité lexicale (GUILBERT)
nous ont servi de textes de départ pour l'étude sur la
néologie (néonymie).
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L'ARBRE DU DOMAINE
TRADUCTION, TERMINOLOGIE ET LEXICOLOGIE
La lexicologie et la terminologie sont deux disciplines
directement liées à la traduction, pourtant l'une semble
plus proche de la traduction que l'autre. À première vue,
pour le non-spécialiste, la lexicologie peut sembler plus
importante, mais pour le traducteur spécialisé, la
terminologie occupe la première place. Dans ce chapitre,
nous parlerons de chacune de ces deux disciplines, ensuite,
nous ferons une comparaison pour voir quelle est leur
importance relative pour le traducteur.
Selon Claude Tatilon, la traduction est une opération qui a
pour but de fabriquer, sur le modèle d'un texte de départ,
un texte d'arrivée ( . . . ) (1986 : 13). Mon but n'est pas de
m'attarder sur l'histoire de la traduction. Cependant, je
ferai parfois allusion à d'anciens traducteurs. Au début de
l'histoire de la traduction, Saint Jérôme, Cicéron et
d'autres traduisaient des oeuvres littéraires comme passe-
temps. Plus tard, en raison des besoins de communication
entre des personnes parlant des langues différentes, la
traduction est devenue un véritable métier.
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Page 20
Actuellement, il y a un accroissement considérable des
activités de traduction au Canada, dû notamment aux effets
de lois, la plus marquante étant la Loi sur les langues
officielles de 1969. On traduit de plus en plus de textes
spécialisés. De plus, en raison de la transmission des
connaissances, en particulier dans les domaines
scientifiques, le traducteur est appelé a connaître des
langues de spécialité. Le génie de l'homme moderne l'amène à
créer des logiciels de traduction qui, faute de pouvoir
analyser les textes de façon précise, produisent souvent des
traductions inattendues. Ainsi, le traducteur humain sera
toujours supérieur a l'automate de traduction (le logiciel
de traduction) en raison de sa capacité de reconnaissance
des nuances d'une langue et de son pouvoir de créativité.
Le traducteur doit aborder toutes sortes de difficultés
linguistiques. Toutefois, ce qui nous intéresse dans ce
mémoire, ce sont les problèmes inhérents aux langues de
spécialité. Il arrive souvent qu'un traducteur bute sur une
difficulté dans un tex te technique, soit par méconnaissance
des référents, soit par ignorance des mots ou des termes qui
désignent ces référents. Dans les deux cas, la traduction a
un lien étroit avec la terminologie et la lexicologie.
Dans les parties qui suivent, nous tenterons de montrer le
lien qui existe entre la traduction, la terminologie et la
lexicologie. Selon Dubuc (1992 : 19), la terminologie est
une discipline qui permet de repérer systématiquement,
d'analyser, et au besoin, de créer et de normaliser le
vocabulaire pour une technique donnée, dans une situation
concrète de fonctionnement, de façon A répondre aux besoins
Page 21
d'expression de l'usager.
La terminologie n'est pas une discipline récente. Si on
remonte dans l'histoire de l'homme, on peut constater que le
vocabulaire spécialisé existait déjà dans le langage des
philosophes grecs, la langue des affaires, etc. Depuis les
années trente, lfindustriaf.isation a donné lieu au
développement de nouveaux termes d'une façon accélérée. Il
s'agit d'un phénomène qui existe dans tous les pays
industrialisés, notamment dans le cas des États-unis, du
Canada, de la Grande-Bretagne et de la France.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, grâce a la
création d'organismes internationnaux, on peut donc avancer
que le fait de nommer des objets est lié au développement
des langues. La discipline qui se rapporte à ce fait,
cependant, a toujours été objet de confusion, et ce , jusqu'à
tout récemment. Même les linguistes ont eu des difficultés à
distinguer le fait de nommer les choses dans la langue
générale (lexicologie) et celui de nommer les choses dans un
domaine de spécialité (terminologie). Selon l'histoire des
mots, les Anglais auraient conçu l'idée de la terminologie
au sens de vocabulaire spécialisé avant que les Français y
aient pensé. h effet, le mot technology a paru dans le
vocabulaire anglais en 1615 et signifait t r a i t é concernant
les arts; puis un demi siècle plus tard, ensemble des ternes
propres à un art. (Rey, . l W 9 : 4) En français, par contre,
la première attestation du mot nomenclature au sens de
vocabulaire spécialisé s'est manifestée au XVIa siècle, mais
il faisait référence à un glossaire.(Rey, 1979, p. 4 ) . Cette
confusion était évidente dans les travaux de certains des-
premiers lexicographes. Furetière, par exemple, avait
Page 22
intégré bon nombre de termes spécialisés dans son
dictionnaire général intitulé Dictionnaire universel,
contenant crénéralement tous les mots francois tant vieux m e
modernes et les termes de tous les sciences et les arts.
Les savants du XVIII' siècle ont accordé de l'importance a
la notion de terminologie car des besoins lies au
développement scientifique se sont manifestés à cette
époque. Par ailleurs, l'encyclopédiste Diderot souleva un
problème important qu'il avait observé dans les vocabulaires
techniques : celui de la synonymie (Rey,
1979 : 4 ) . Ce problème était dû au fait que les différentes
manufactures de l'époque nommaient les objets à leur gré;
d'où l'existence de différentes dénominations désignant une
seule notion.
Jusqu'à ce point dans l'histoire, on constate que les
lexicographes et les encyclopédistes faisaient indirectement
allusion à la notion de terminologie; les uns rédigeaient
des glossaires de termes multilingues alors que les autres
faisaient des réflexions sur les vocabulaires spécialisés.
Pourtant aucun linguiste n'avait eu l'idée de nommer la
science qui étudiait les termes des domaines spécialisés. Le
mot tednologie , crée par Gottfried Schutz (l747-1832), a
d'abord paru en allemand. L'anglais a suivi en utilisant
terminology corne quasi-synonyme de nomenclature. Ce n'est
que quelques décennies plus tard, plus précisement en 1801, que le mot terminologie a été repéré en français. Au tout
début, terminologie n'avait pas le même sens qu'on lui
connaît aujourd'hui. Il s'agissait de 1' abus de termes
incompréhensibles . Ce mot ( terminologie) a eu bon nombre de
définitions, les unes péjoratives et les autres,
Page 2 3
restrictives, c'est-à-dire qu'elles limitaient la
terminologie à des termes d'un seul domaine de spécialité.
Selon Rey,la définition de terminologie la plus proche de
celle qu'on utilise aujourd'hui a paru pour la première fois
dans la 7' édition du Dictionnaire des sciences, des lettres
et des arts. La définition est la suivante :
hsemble des termes d'une science ou d'un art et des idées qu 'elles représentent. (Rey, 1979 : 7)
Cette définition exclut l'étude scientifique des systèmes de
termes ainsi que toute théorie. Ce n'est qu'en 1978 qu'on
releva dans le Petit Robert une définition détaillée :
Étude systématique des termes 1. . . ] servant à dénommer classes d ' ob je ts et concepts [. . . 1 ; principes généraux qui préside à cette étude.
Le WIIe siècle est important dans l'histoire de la
terminologie car il marque le début de la révolution
industrielle; il était alors nécessaire de fixer la
terminologie. 11 faut remarquer que les dictionnaires
spécialisés étaient souvent multilingues ou bilingues, et
qu'ils étaient conçus par des lexicologues.
La révolution technologique a succédé à la révolution
industrielle. Les organisations internationales se sont
alors multipliées. Par la suite, il y a eu la nécessité d'organiser des congrès internationaux. Il a alors fallu
créer des dictionnaires spécialisés pour faciliter la tâche des traducteurs, interprètes et autres. Ehtre 1900 et 1918,
les lexicologues ont publié bon nombre de dictionnaires
techniques généraux. Parmi ces publications, notons le
travail remarquable de Alfred Schlomann. En collaboration
Page 2 4
avec la maison d'édition Oldenbourg, il a publié un
dictionnaire en plusieurs volumes sur la technologie et ses
applications industrielles qui couvrait une dizaine de sous-
domaines de la technologie. Bref, les travaux lexicologiques
ont pris un essor considérable durant la première moitié du
XX" siècle en raison de l'accroissement des nouvelles
techniques. Les domaines spécialisés de pointe ont toujours
reflété les besoins d'une époque donnée.
Si les travaux terminologiques existent depuis près de deux
siècles, ce n'est qu'au début des années 1930
qu'Eugène Wuster, qui n'était pas un linguiste mais un
ingénieur et D . S . Lotte ont tenté de mettre au point une
méthode de travail (Rondeau, 1984 6 D'autres chercheurs
de cette époque ont fait des travaux qui méritent d'être
mentionnés ; par exemple, Vinkour s'intéressait à la
formation des unités lexicales en terminologie et à la
structure des ensembles notionnels et Drezen à la
normalisation terminologique. À partir de 1936, on assiste à
la naissance des premiers organismes de normalisation comme
ltISA (International Federation of National Standardizing
Associations), ISO (International Organization for
Standardi zation / Organisation internationale de
normalisation), CE1 (Commission électrotechnique
internationale) , etc.
Lorsqu'on parle de l'évolution de la pratique de la
terminologie, on ne fait généralement mention que des pays
les plus industrialisés. Cependant, il faut noter que grâce
à l'aménagement linguistique dans les autres parties du
monde, comme les pays arabes, la Catalogne et certains pays
africains, il existe des travaux terminologiques
Page 25
intéressants qui demeurent encore méconnus.
Nous aimerions approfondir certains facteurs à l'origine du
phénomène de la terminologie. Citons d'abord l'avancement
des sciences. Au cours du xX' çiècle, on a observé un
développement important des mathématiques et des sciences,
ce qui, bien entendu, a ouvert la voie à la création de
termes. La technologie a connu un essor extraordinaire au
cours des cinquante dernières années. De nouvelles machines,
de nouveaux produits ainsi que de nouveaux champs de
recherche comme la physique nucléaire, 1 ' imagerie médicale,
la biochimie et la chimie alimentaire, ont vu le jour,
donnant ainsi lieu à la création de notions, et par
conséquent, de termes.
Après la Seconde Guerre mondiale, on a assisté à la création
d'organismes politiques internationaux comme l'ONU, l'OTAN,
l'UNESCO. Puisque leur but était de maintenir des rapports
politiques internationaux, il leur était nécessaire de créer
et de normaliser des termes afin d'assurer l'uniformité du
vocabulaire utilise par divers intervenants.
Le développement du commerce international et l'intervention directe de l'État dans les questions d'ordre linguistique
ont également joué un rôle important dans le développement de la terminologie. Dans le cas du premier, l'émergence de
nouvelles puissances industrielles comme le Japon et
l'Allemagne ont rendu nécessaire l'augmentation du nombre officiel de langues servant au commerce. 11 est fort
probable que l'allemand, le japonais, le chinois (mandarin
et cantonais surtout) et certaines autres langues prendront
un jour plus d'importance comme langues internationales. Les
Page 26
terminologues devront alors créer et normaliser des termes
dans ces langues afin d'assurer l'harmonisation des notions.
Certains pays comme la France et les États-unis, ainsi que
certaines provinces du Canada, surtout le Québec font
beaucoup d'efforts pour uniformiser la langue officielle, ce
qui favorise l'enracinement des termes et leur
normalisation.
Le premier concept de banyue de terminologi~ remonte à la
fin des années soixante. La première banque a été mise sur
pied par le Service de traduction de la Communauté
Économique Européenne a Luxembourg (il s'agit
dtEURODICAUTOM) . Leur but était d'assurer aux traducteurs de
ces deux organismes un accès rapide à des termes
rnultilingues. L'AFNOR ( Association française de
normalisation) a emboîté le pas.
On constate un accroissement intense des activités
terminologiques au début des années 1970, entre autres, la
création dtInfoterm (Centre international d'information pour
la terminologie) à Vienne, des premiers cours de
terminologie à l'université de Vienne, des travaux de
recherche en URSS ainsi que la création de nouvelles banques
de terminologie, dont TERMIUM (Banque de terminologie du
gouvernement fédéral du Canada) et Le grand dictionnaire
teminologique (Banque de terminologie du Québec).
Aujourd'hui, le Canada, la CEE, et l'Autriche se classent au
premier rang dans le développement des questions
terminologiques. Il faut mentionner également l'existence de
bon nombre d'autres organismes qui ont des activités de
terminologie, comme Bell et IBM.
Page 27
LEXICOLOGIE ET TERMINOLOGIE
Ces deux disciplines ont toujours été confondues. Les non-
linguistes, et même certains lexicologues sont d'avis qu'il
n'y pas de différence entre les deux. Nous distinguerons les
deux disciplines dans ce chapitre.
La lexicologie étudie le lexique de la langue générale (LG)
et la terminologie fait l'étude des vocabulaires des langues
de spécialité (LSP). Nous traiterons, plus loin, des deux
(LG et LSP) .
Depuis que l'homme pense et parle, il nomme les choses qui
l'entourent et qu'il imagine. II leur attribue des noms et
il exprime ses propres actions et sentiments à l'aide de
formes linguistiques comprises par les autres et qui sont
peu à peu adoptées en vertu de conventions. Les éléments du
système de dénomination (vocabulaire et règles syntaxiques)
étaient absents au point de départ; l'home a dû construire
ces éléments à mesure que progressaient ses c o ~ a i s s a n c e s et
son savoir faire, et que se façonnait et se transformait son
milieu. Le savoir général et la connaissance linguistique se
sont donc transmis et se sont fixés à l'aide d'éléments de
la langue.
Il existe une différence nette entre la lexicologie et la
terminologie même si les deux disciplines ont un objectif
Page 28
commun, celui de faciliter la communication.
La lexicologie étudie la langue dans sa totalité. Autrement
dit, la lexicologie s'intéresse au mot alors que la
terminologie s'intéresse au terme. Les définitions suivantes
sont tirées du dictionnaire petit Robert:
mot -
terme-
Chacun des sons ou groupe de sons correspondant à un sens, entre lesquels se distribtie l e langage (Robert, 1991 : 1232).
Mot appartenant à un vocabulaire spécial, qui n ' e s t pas d ' u n usage courant dans l a langue commune (Robert, 1991 : 1946
On constate donc que les mots grammaticaux comme les
adjectifs et les adverbes sont exclus des entrées du
dictionnaire spécialise; le dictionnaire générai inclut tous
les éléments de la langue dans ses entrées.
La terminologie ne s'intéresse aux mots qu'en tant
qu'ils fonctionnent comme des noms dénotant des
objets et comme des indicateurs de notions. (Rey,
2979 : 24)
Le dictionnaire spécialisé
Le dictionnaire spécialisé est très souvent bilingue. 11
présente les termes utilisés dans un domaine particulier
ainsi que les notions qui sont obscures non seulement pour
le non- spécialiste du domaine mais parfois aussi pour le
spécialiste. Le dictionnaire spécialisé apporte donc au
Page 29
lecteur une dénomination et un savoir à la différence du
dictionnaire général.
11 existe trois catégories de personnes qui
les dictionnaires spécialisés :
le spécialiste du domaine
le chercheur
le traducteur
consultent
L'information sur une autre langue intéresse essentiellement
le spécialiste du domaine ou le traducteur. Pour ce dernier
en particulier, le dictionnaire spécialisé est encore plus
utile car le traducteur de la langue française ne connaît ni
les termes français ni les termes anglais. Pour une
clientèle non specialisee, le dictionnaire doit comporter
non seulement les équivalents, mais aussi des définitions.
Le dictio~aire spécialisé, qui ne comporte aucune
définition, est destiné avant tout a des spécialistes. 11
s'agit plus précisement d'un lexique. Dans ce cas, le
traducteur n'a pas accès à la notion sous-jacente aux
termes. Un dictionnaire ou un vocabulaire bilingue détaillé
est destiné à deux groupes linguistiques qui peuvent ainsi trouver le même type de renseignements dans les deux
langues. Chaque usager (anglophone ou francophone) doit
alors pouvoir faire la traduction de sa langue à la langue d'arrivée.
Page 30
Typologie des dictionnaires spécialises bilingues (Rey-
Debove, 1971)
Les dictionnaires terminologiques peuvent être classés en
deux catégories : le dictionnaire bilingue qui peut être
soit réciprome (anglais-français : français-anglais), soit
univoaue (anglais-français ou l'inverse). Ce type de
dictio-maire se présente comme un dictionnaire
d'équivalences avec définition (vocabulaire), ou encore un
dictionnaire d'équivalences simples (lexique).
Réciproque
Dictionnaire bilingue définitionnel réciproque
a) Le double unilingue
Dans ce dictionnaire, les mots sont traités dans les
deux langues. Par exemple,
mot F + définition F -> mot A + définition A.
mot A + définition A -> mot F + définition F.
b) Le bilingue avec définition
Ex :Mo t F + définition F -> mot A ; mot A + définition
A -> mot F.
Cl Le faux réciproque
C'est un dictionnaire univoque A -> F ou F -> A qui devient
quasiment réciproque par l'ajout d'un index dans le sens
inverse. On observe ce modèle souvent dans les dictionnaires
terminologiques.
Page 31
2. Le bilingue définitionnel univoque
11 s'agit d'un dictionnaire de thème ou de version, sans
index.
3. Le bilingue réciproque d'équivalences
11 s'agit d ' u ~ dictionnaire mot A -> mot F mot F -> mot A.
4. Le bilingue univoque d'équivalences
Ex mot A -> mot F ou mot F -> mot A.
Le dictionnaire général
Le dictionnaire général est conçu pour l'apprentissage ou la
connaissance d'un système linguistique, à la différence du
dictionnaire spécialisé qui présente les termes d'un domaine
particulier .
La lexicologie tend à repérer ce qui se dit et s'écrit
essentiellement dans la langue courante, d'où son caractère
descript if. La terminologie, par contre, cherche à repérer
les termes employés dans un domaine de spécialité, le but
principal étant l'uniformisation des vocabulaires. En raison
de ses deux caractéristiques, des questions telles que la
synonymie et l'homonymie sont abordées différemment.
La terminologie vise à répondre aux besoins de communication
des usagers. Elle doit, pour ainsi dire, clarifier la
Page 32
relation qui unit un terme à la
à-dire le lien qui existe entre
signifiant. Le rapport entre le
notion sous-jacente, c'est-
le signifié et le
terme et la notion est mis
en évidence grâce à la fiche terminologique. Pour le
terminologue, la fiche terminologique constitue la base de
l'information. Elle fournit à l'usager l'appellation d'un
objet. Chaque fiche ne
est alors monosémique.
La lexicologie est une
porte que sur une notion;
science ou une méthode de connaissance du lexique, et la lexicographie est une
terme
pratique visant la description du lexique dans un
dictionnaire. C'est une discipline qui rejoint la
terminologie.
Rappelons que la lexicologie s'intéresse au mot sous toutes
ses formes (substantif, verbe, adverbe, adjectif, etc) , mais la terminologie, quant à elle, n'étudie qu'un sous-ensemble
de termes, généralement sous la forme de substantifs qui
appartiennent à une langue de spécialité. Si on étudie les
dictionnaires modernes, on constatera qu'ils contie~ent
toutes sortes de mots, y compris des termes. En outre, la
lexicologie est descriptive avant tout, alors que la
terminologie a le plus souvent un caractère normatif. Comme
nous l'avons déjà mentionné, la synonymie et l'homonymie
sont traités différemment dans les deux disciplines. La
synonymie, en lexicologie, est nécessaire puisqu'elle aide à
l'enrichissement de la langue. Quant à la synonymie en
terminologie, elle marque une absence de rigueur et peut
nuire à la clarté du message.
La démarche lexicologique est sémasiologique, c'est-à-dire
P a g e 3 3
qu'elle fait un recensement des dénominations pour explorer
les notions qu'elles recouvrent. La démarche de la
terminologie, quant à elle, est onomasiologique, c'est-à-
dire qu'en principe, elle part des notions pour aboutir aux
termes correspondants. Dans les domaines de pointe, les
notions peuvent être connues, mais non les termes; d'air le
rôle du teminologue qui a à proposer des solutions.
En ce qui concerne la première démarche, le lexicologue part
d'une forme sémantique,contrairement au teminologue qui
cherche à choisir ou à fixer un terme.
La terminologie diffère de la lexicologie en ce qui a trait
aux règles de définition. La terminologie s ' é ca r t e des
règles de définition traditionnelles que suit la
lexicographie. L'opposition la plus fondamentale entre
lexicographie et teminographie concernant la définition
tient au fait que la première s'attache surtout aux
définitions de mots alors que la seconde préfère la
défini t ion des choses. L a définition terminographique
respecte les rBgles suivantes résumées par Rondeau (1984, p.
84) :
le défini ne fait pas partie de la définition;
la définition inclut la compréhension et
l'extension de la notion;
la définition fait état des caractères
extrinsèques, mais surtout intrinsèques de la
notion;
elle doit être complète sans apporter de
développements inutiles et superflus; et
elle doit être adaptée aux usagers à qui elle
s'adresse.
Page 34
La lexicologie et la terminologie sont deux disciplines dont
l'objet fondamental est de faciliter la communication entre
les individus. Dans le paragraphe suivant, on examinera
quelques types de communication et la place qu'occupent la
lexicologie et la terminologie.
On ne peut pas parler des différents types de communication
sans aborder les langues de spécialité. Les langues de
spécialité font référence à la façon particulière de
communiquer dans un domaine particulier. Les domaines sont
diversifiés (chimie, physique, génie génétique, etc) . Les tournures de phrases et le vocabulaire propres à chaque
domaine sont tels, qu'il faut une bonne connaissance du
sujet pour comprendre les textes spécialisés. Selon Sager
(1980 : 3), il faut un certain niveau d'intuition pour
séparer les langues de spécialité de la langue générale;
sinon, il y aurait tant de langues de spécialité qu'il n'y
aurait plus de langue générale. Par conséquent, la polysémie
et la synonymie son inévitables en terminologie. La
communication est l'un des moyens de distinguer les langues
de spécialité de la langue générale. Les langues de
spécialité ont une terminologie plus ou moins uniforme dans
les différentes langues officielles. A titre d'exemple, un
chercheur francophone qui aurait normalement de la
difficulté à lire un texte général en anglais, peut lire un
texte spécialisé dans son domaine sans nécessairement avoir
recours à un dictionnaire spécialisé. Les langues de
spécialité peuvent être considérées comme des langues
artificielles parce qu'elles ont été créées pour des fins
particulières donc ils sont rarement interchangeables ou
remplaçables. L'univocité est une caractéristique
fondamentale du terme, c'est-à-dire que le rapport qui
Page 3 5
s'établit entre notion et dénomination est toujours, en
principe, monoréf érentiel .
TYPES DE COMMUNICATION
i) Communication entre deux spécialistes du même
domaine ;
ii) Communication entre deux spécialistes de deux
domaines de spécialisation différents;
iii) Communication entre un spécialiste du domaine et
un non-spécialiste;
iv) Communication entre deux non spécialistes; et
v) Communication qui vise transmettre du savoir dans
un domaine spécialisé (enseignement).
Les types de communication mentionnés influencent la
conception des dictionnaires. Ceux des catégories ii à iv
nécessitent une bonne connaissance du vocabulaire de la part
des locuteurs et des interlocuteurs. Pour ce faire, ces
derniers ont besoin de dictionnaires. Ces types de
communication sont tellement courants (grâce aux revues
semi-vulgarisées et aux médias) que les lexicologues
intègrent un nombre important de vocabulaires spécialisés
dans les dictionnaires généraux. Cela ne signifie pas qu'il
n'existe plus de différence entre la lexicographie et la
terminologie. Même s'il existe des termes spécialisés dans
la nomenclature des dictionnaires généraux, le contenu de
l'information est souvent très sommaire. On peut conclure
qu'il est nécessaire d'avoir deux types de dictionnaires :
les dictionnaires généraux et les dictionnaires spécialisés.
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Les dictionnaires généraux fournissent un nombre limité de
termes relevant notamment des domaines de pointe. Ils
tendent donc à être peu utiles au traducteur qui a besoin de
trouver des solutions rapidement pour respecter les délais.
Ce dernier doit consulter des dictionnaires spécialisés qui,
par leur nature, fournissent les termes appartenant à
certains domaines. Toutefois, ces dictionnaires, bien qu'ils
soient spécialisés, ne contiennent pas toujours tous les
termes que le traducieur recherche dû au fait que leur mise
à jour est moins rapide que l'évolution de la technologie.
Le trad.ucteur a donc trois solutions :
1) la consultation d'une banque de terminologie;
2) la consultation de spécialistes du domaine; et
3) la lecture de revues spécialisées récentes traitant du
sujet.
Les trois solutions mentionnées ci-dessus ont été adoptées
dans le cadre de notre recherche. Nous avons consulté les
spécialistes du domaine et nous avons aussi lu des revues
spécialisées récentes qui traitent du sujet. Les trois
solutions révèlent déjà que la traduction et la terminologie
vont de pair. Une analyse comparée montre que la dernière
solution exige une recherche plus longue, mais elle
représente une étape souvent inévitable.
Tout traducteur doit apprendre à rédiger des fiches de
travail qui lui serviront de référence quand il en aura
besoin.
O n peut se demander pourquoi l a terminologie est si
importante dans la vie du traducteur. Les genres de textes
qu'il est appelé à traduire varient. En raison du caractère
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instable des domaines spécialisés, le traducteur aurait
intérêt à ne pas se limiter à un seul domaine du savoir.
La discipline de la terminologie n'est pas un obstacle à la
traduction. Bien au contraire, elle enlève la barrière qui
pourrait exister entre le traducteur et un domaine de
spécialité. La recherche terminologique mène
systématiquement à la rédaction de fiches et permet au
traducteur de créer sa propre banque de terminologie. Cela
peut se faire dans tous les domaines. La recherche
terninologique est indispensable au traducteur qui a
l'intention de s e t a i l l e r une place sur le marche du
travail. À mesure que le traducteur progresse dans une
discipline de spécialité, il devient inévitablement
terminologue.
La lexicologie, tout comme la traduction, a pour but de
faciliter l a communication. Comme nous l'avons mentionné,
toutes deux ont un point de référence en commun, la langue.
Cependant, il y a une différence entre la formation du
traducteur et celle du lexicographe. Le traducteur comprend
des le début de sa formation que son cexte doit être lisible
et compréhensible alors que pour le lexicographe, la langue
devient souvent objet de commerce puisque le but premier est
de concevoir des dictionnaires qui se vendront.
La lexicologie est très importante pour le traducteur du
fait que, peu importe son expérience, il a toujours besoin
de vérifier le sens d'un mot, les synonymes, la catégorie
grammaticale et même l'orthographe. Puisque le dictionnaire
de langue général contient, comme l'indique son nom, presque
tous les éléments liés à la langue, le traducteur a besoin
Page 38
d ' y jeter à l'occasion un coup d'oeil. 11 faut noter que les
textes à traduire comportent parfois des régionalismes,
notamment en français, mais aussi en anglais. Le traducteur
doit alors consul ter les dictionnaires de langue.
Le dictionnaire général est indispensable au traducteur;
mais il faut noter que, du fait de son caractère général, il
ne touche pas tous les domaines du savoir. Les travaux
terminologiques deviennent alors nécessaires à ce
professionnel de la langue, qui, autrement, ne pourrait
travailler convenablement.
En conclusion a ce chapitre (un peu long mais nécessaire
pour bien situer la terminologie et la lexicologie par
rapport aux autres disciplines), je dirai que la lexicologie
et la terminologie sont importantes pour le traducteur, mais
c'est surtout la terminologie qui gagne du terrain, puisque
le genre de textes à traduire est de plus en plus
spécialisé. Cela dit, on ne doit pas oublier que la
terminologie et la lexicologie seules ne pourraient assurer
une traduction parfaite. La culture générale joue également
un rôle primordial en traduction.
CHAPITRE 3
En terminologie, et surtout dans les domaines de pointe, la
néologie occupe une place t rès importante. Elle représente
un enrichissement de la langue. À une époque où les
nouvelles technologies évoluent à un rythme rapide, les
néologismes ne cessent de naître. Il y a une abondance de
nouveaux concepts, théories, instruments et procédés qu'il
faut bien nommer.
Avant d'étudier ce sujet en profondeur, il est important de
s'attarder à la définition de néologie et néologisme. Nous
avons décidé de voir comment certains terminologues (Rey,
Guilbert, Rondeau) les définissent. Ensuite, nous
analyserons la définition de Martinet, et finalement celles
qu ' on trouve dans les dictionnaires généraux modernes. 11
faut noter qu'il est difficile de trouver une définition
parfaite.
La première définition est celle de Rey :
Page 3 9
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(.. .)Le néologisme est une u n i t é d e l e x i q u e , mot, l e x i e ou syntagme, dont l a forme s igni f i a n t - s i g n i f i é , supposant un fonctionnement effectif dans un modèle d e communicil tion déterminé, n 'étai t pas réalisée au s t a d e immédiatement antérieur du code d e l a langue (Rey, 1974 : 22).
11 a j o u t e un élément de nouveauté, et précise que cette
nouveauté doit être appréciée par rapport à une définition
précise et empirique du code correspondant en général à un
sentiment chez les locuteurs.
Passons maintenant à la définition que Guilbert donne à
néologie :
La n é o l o g i e lexicale se définit par la possibilité de création de nouve l l e s unités lexicales en vertu des reg les de production incluses dans le système l e x i c a l . ( G u i l b e r t , 1975 : 3 1 )
Finalement, voici ce que Guy Rondeau dit :
[. . . 1 1 es manifestations du phénomène l i n g u i s t i q u e néologique qui touchent les mots, groupes de mots , lexies, expressions e t ternes à 1 'exclusion d e s f a i t s de langues nouveaux qui peuvent se présenter a u x niveaux phono1 ogique, morpho1 ogique ou syntaxique. (Rondeau, 1984 : 122)
L e s trois définitions ont un poin t commun, l'idée de
nouveauté qui n'a pas été retenu par Martinet :
S u r le plan d e l a première a r t i c u l a t i o n , l a forme r é a l i s é e p e u t être inadéquate, non cohérente du point du vue de la langue a 1 'ensemble de 1 'énoncé. E l l e peut alors consti t u e r un néologisme, étranger au code ( . . . ) (Rey, 1974 : 9)
Page 41
La notion a beaucoup évolué depuis sa première attestation
au 18' siècle. Les ouvrages lexicographiques modernes la
définissent maintenant comme une ressource importante de la
langue. Nous avons choisi deux dictionnaires au hasard :
Trésor de la langue francaise (1986) et le Grand Robert
(1992). Les déf ini t io i is vont cornrne suit :
C r é a t i o n d e mots ceux-ci dans une 12 : 8 2 )
d e t o u r s nouveaux e t 1 ' i n t r o d u c t i o n d e langue donnée (QuérnadaJ986, Tome
Processus par l e s q u e l s l e lexique d'une langue s ' e n r i c h i t , par d é r i v a t i o n e t composition, par é v o l u t i o n sémant ique , par emprunts , c a l q u e s ou par t o u t a u t r e moyen [ . . . ] (Robert, 1992 Tome 6 : 731)
Notons qu'en psychiatrie, le néologisme correspond à un état
pathologique :
1. . . ] ( P s y c h i a t r i e ) , m o t nouveau dérive ou non des mots existants ou a t t r i b i t i o n d ' u n sens nouveau à un mot existant (néologisme d ' u t i l i s a t i o n ou paralogisme) : possible chez le normal (enfant, jeu verbal), le néologisme se rencontre chez l e s maniaques [ . . . ] (Dictionnaire des sciences bumiines)
Dans le cadre du présent ouvrage, nous avons décidé de
remplacer néologie par néoqymie comme l'a suggéré Rondeau
puisque not re travail por t e sur les langues de spécialité.
Il existe en effet une différence entre néologie et
n e o n H e . Rappelons que la première appartient à la langue
générale et la seconde appartient aux langues de spécialité.
Page 42
Puisque nous avons déjà abordé les différences qui existent
entre la lexicologie et la terminolsgie dans les chapitres
précédents, nous ne nous attarderons pas davantage sur la
définition de ces deux notions.
Les néonymes qui f o n t l'objet de n o t r e étuds ne sont pas
nécessairement tous des termes qui n'existent pas dans
d'autres domaines. Comme c'est le cas de la terminologie de
l'ensemble des nouvelles technologies, notre domaine de
spécialité puise son vocabulaire dans des domaines connexes.
La concentration des termes dans un même répertoire constitue un effort de synthèse remarquable de données éparpillées dans une documentation volumineuse. El le permen t de tracer un profil terminol ogique presque complet du domaine des pluies acides tout en marquant 1 'originali té de cet te terminologie dont une bonne part est empruntée à une mu1 t i t u d e de domaines voisins ou un peu eloignes.(J-C. Boulanger, 1988 : 300)
Cette affirmation s'applique à notre domaine d'étude même si
l'auteur fait allusion à un autre domaine. Pour cette
raison, il existe des termes complexes dont les différents
constituants existent déjà dans d'autres domaines connexes.
Ces termes complexes ont été formés par composition et
dérivation syntagmatique (Guilbert), ils sont souvent le
résultat de calques. Plus loin nous traiterons des critères
de choix de néonymes proposés par certains terminologues et
lexicologues.
Comme le titre de ce mémoire l'indique, les néonymes étudiés
dans ce chapitre sont tirés des nouvelles tacbaologies da la
conservation da8 fruits et des I e g u ~ w 8 , une branche des
sciences et technologies des aliments. Ce sujet est
particulièrement intéressant du fait qu'il existe un grand
P a g e 43
nombre de néonymes. Dans notre recherche préliminaire, nous
avons constaté que les articles publiés dans ce domaine
contiennent des unités terminologiques qui n'ont pas encore
fait 1 ' objet d' études terminologiques . En effet, ces unités
complexes ne se trouvaient dans aucune des deux banques de
terminologie du Canada ( T=(M et Ls grand dictionnaire
terminologique). Ce travail correspond à ce que Alber-DeWolf
a souligne dans son ouvrage :
Si 1 'étude de la néologie occupe aujourd'hui une place importante dans la recherche 1 i n g u i s tique et terminologique, cet intérêt croissant à 1 'égard de la création de nouvelles unités lexicales est sans aucun doute provoqué par 1 'avancement spectaculaire des sciences, les progrès immenses de la technologie, 1 'intensification des échanges d'information, autant de développements susci tant une avalanche de notions nouvelles qui, une fois nommées dans la langue concepteur, attendent d 'être nommées dans d 'autres langues (Alber-DeWolf, 1984 : 2)
Aucun ouvrage lexicologique ou terminologique ne peut
contenir tous les mots existant dans une langue ni tous les
termes d'un domaine. De l a même manière, il existe des
centaines de néonyrnes dans ce domaine, mais comme il est
impossible de faire une étude de la totalité d'un domaine
dans le cadre d'un mémoire, il nous est impossible de relever tous les néonymes. C'est ce qu'affirment Rey et
Rondeau :
I I est r a r e que 1 'on puisse s 'engager dans l es travaux de terminologie couvrant un domaine au complet, d'une part, à cause de 1 'ampleur et de la complexité que suppose une t e l l e tâche (. . . ) et, d 'autre part, parce que la plupart du temps, un domaine comprend non seulement un réseau notionnel qui lui est spécifique, mais également de nombreux réseaux notionnels connexes. (Rondeau, G., 1984 : 71)
et
Page 44
Aucun projet de dictionnaire ne peut faire table rase de ce qui a été fait auparavant parce qu'on ne peut à chaque moment réévaluer le lexique dans une langue dans s a to ta l i t é (Guilbert, 1 9 7 5 : 13)
Si l'on déclare qu'aucun projet de dictionnaire ne peut
faire table rase de ce qui ci été fait auparavant, il est
sous- entendu que les termes repérés à une époque donnée
auraient pu exister auparavant même s'ils ne se trouvent
dans aucun dictioraaire. Il faut se rappeler que dans le
domaine des sciences, les vocabulaires se multiplient à une
vitesse telle qu'on risque de ne jamais faire un travail
terminograhique d'une manière satisfaisante. Que fera le
traducteur qui doit traduire un texte spécialisé dont le
vocabulaire ne se trouvent dans aucun dictionnaire? Sa seule
solution serait de traduire à sa façon et de faire ce qui a
été commente dans la revue Lanque française :
Trop de traducteurs fabriquent des néologismes qui encombrent et embrouillent la terminologie déjà lourde des techniciens (Gentilhomme, 1973, : 52)
Avant de présenter les néonymes retenus, nous aimerions
rappeler l e s critères de choix d'un néonyme. Guilbert dit ce
qui suit à ce sujet :
Le caractère né01 ogique de certains termes appartenant à des vocabulaires spécialisés n 'est repérable que par les 1 ocu teurs spécialistes qui possèdent ces vocabulaires Néanmoins, les témoins qui possèdent toutes ces qualités de compétence linguistique ne peuvent décider en toute certitude du caractère néologique d'une fome que par référence aux différents bilans lexicaux établis antérieurement. (Guilbert, 1975 : 38)
Page 45
Selon Rey, une seule parution d'un mot nouveau dans un t e x t e
ne suffit pas pour garantir l'existence d'un néologisme :
[. . . ] la c o n c e p t i o n chronologique du caractère néologique, supposant abstraitement qu 'un seul acte de ~o~munication (un texte) ou l'enregistrement d'actes communicatifs non analysés (par ex. I ' i n t r o d u c t i o n dans u n dictionnaire) suffit à garantir l'existence d'un néologisme, n'est pas s u f f i s a n t . ( R e y , 1974, p . 1 9 )
Si cette déclaration peut être vraie pour la langue
générale, ce serait difficile de l'appliquer à la lettre en
langue de spécialité. Dans le domaine des sciences. la
publication d'un article est toujours la dernière phase
d'une série de procédures. entre autres, d'expériences et
d'analyses. Pour cette raison, les articles publiés sont
souvent considérés comme authentiques. Une fois publié, un
article scientifique sert de référence à d'autres chercheurs
qui font des recherches dans le même domaine ou dans des
domaines connexes. Il n'est donc pas nécessaire que les
néonymes repérés dans un article aient paru dans d'autres documents avant d'être acceptes.11 est un peu absurde
d'écrire que les néologismes n'ont pas besoin d'être
préattestés pour être valables, si ces derniers l'étaient,
ils perdraient par le fait même leur statut de néologisme
Étant donné la cadence rapide de la recherche dans les
domaines scientifiques, les néonymes se multiplient à mesure
que les champs de recherche augmentent, comme le signale Guy Rondeau :
[ . . . 1 de nouveaux champs de recherche et d'application de disciplines traditionnelles se sont créés, comme la physique nucléaire, la biochimie, l a chimie alimentaire [. . . ] Tous ces développements et bien d 'autres encore, provoquent
Page 46
une avalanche d e n o t i o n s nouvel les qui, d è s l e moment de l e u r conception reçoivent une ou plusieurs dénominations pour être bien tôt nommées dans une ou plusieurs autres langues. (Rondeau, 1984 : 2).
En raison du nombre limite de terminologues, ceux-ci ne
peuvent pas repérer tous les néonymes créés dans chaque
champ de recherche. Il est encore plus difficile pour eux de
porter un jugement sur ces néonymes. Certains domaines
scientifiques sont plus connus que d'autres et font
davantage l'objet de recherches terminologiques intensives.
La recherche terminologique dans un domaine très connu est
moins complexe que celle d'un domaine moins connu,
notamment, celui de la science et de la technologie des
aliments. Un texte appartenant à ce domaine est difficile à
traduire pour deux raisons :
1) choix des dictionnaires à consulter;
2) nombre important de néonymes ne se trouvant pas dans
l e s ouvrages terminologiques.
Pour ce qui est de la première, 14 traducteur appelé à
traduire des textes appartenant à ce domaine ne saura pas
au départ quels dictionnaires consulter. Il sera obligé de
consulter tous les dictionnaires des sciences pures et ceux
des domaines connexes. En ce qui concerne la dernière, le
traducteur ne trouvera pas les termes dans les ouvrages
terminologiques puisqu'il s'agit souvent de néonymes et
qu'on trouve rarement des néonymes dans les dictionnaires.
Dans ce dernier cas, les composantes des unités complexes (syntagmes) peuvent parfois se trouver dans des
dictionnaires.
Page 47
A première vue, on peut croire que le Dictionnaire de
l'aqriculture et de l'asro-alimentaire est le meilleur
ouvrage à consulter. Cependant,très peu des termes relevés
dans les articles publiés dans ce domaine figurent dans ce
dictionnaire. Les autres termes se trouvent dans des
dictionnaires de chimie, de physique, d'agriculture, etc.
Par ailleurs, les syntagmes ne se trouvent généralement pas
dans les ouvrages teminologiques.
Si on parcourt les cahiers de Néologie en marche, on se rend
compte que les termes y figurant ne sont pas fcrcément
nouveaux.
L'activité néologioque en Amérique du Nord et dans le monde
entier épouse naturellement le rythme de l'évolution des
domaines des sciences pures et appliquées. Les objectifs des
travaux néonymiques sont les suivants :
1) répondre aux besoins néologiques nés de
l'avancement des sciences; et
2) dénommer en français les termes créés grâce à
l'avancement rapide des sciences en respectant les
procédés traditionnels de formation des termes.
Types de néonyrnes
Dans le cadre de ce travail, nous avons regroupé les
néonymes repérés en six catégories selon le modèle proposé
par Aber-DeWolf :
1) néonyme syntagmatique;
2) abréviation par siglaison;
Page 48
3) emprunt terminologique;
4) emprunt transforme;
5) ca1que;et
6) mot-valise
Le néonyxze syntagmatique
L'une des caractéristiques de la terminologie
comparativement à la lexicologie est la présence importante
de syntagmes. Dans les langues de spécialité, la majorité
des néonymes sont en fait des syntagmes. À première vue, on
pourrait croire qu'il s'agit d'unités de traduction non
figées. Cependant, une étude critique montre qu'il s'agit de
termes monosémiques. Le terminologue a la tâche de dépister
et de repérer les syntagmes.
Comment peut-on reconnaître les syntagmes? Pierre Auger
résume les énoncés de Guilbert en trois points, et en ajoute
un quatrième (Auger, 1978 : 11-26). Nous avons choisi
d'étendre aux néonymes les critères énoncés par Pierre
Auger.
Le syntagme lexical est le mode privilégié de
désignation du réel en teminol ogie .
Le syntagme a un caractère descriptif et il convient au
discours technico-scientifique. II permet aussi de sérier
les syntagmes à partir d'une m ê m e base; par exemple, dans
notre corpus, nous relevons les termes suivants qui
correspondent à cette description :
Page 49
Base = W (rayons ultraviolets)
irradiation W - C
dose d 8 w
résistance indui te par les rayons W
lampe W
traitement pas les rayons W
Base = paroi
paroi de l'hyphe fongique
paroi mycelieme
Base = pourriture
pourriture sclérotique
pourriture par la moisissure verte
pourriture fusarienne à l'entreposage
Le syntagme l ex i ca l obéi t à une syntaxe de phrase,
ses réalisations sont multiformes et sa complexité
est variable.
Cet énoncé veut tout simplement dire que le syntagme es t une
phrase dont certains éléments ont été supprimés. Dans les
pages qui suivent, nous présentons une liste de tous les
syntagmes de notre corpus. Afin de distinguer le sens des
syntagmes qui sont parfois ambigüs, nous avons établi les
rapports qui existent entre les constituants. Les exemples
suivants sont tirés de Kocourek:
1) témoin détecteur d'incident sur circuit & freinaae '. \.
Page 50
2 qardien d'asile de nuit
Nous avons numéroté les constituants afin de montrer comment
nous avons établi les rapports entre eux. L'exemple suivant
tiré de n o t r e corpus aidera le lecteur à mieux comprendre :
m y ~ é l i l ~ ~ chammignon autoclavé (n. +prép. + prédét. + In. + adj . )
Explication:
champignon
du champignon
mycélium du champignon
mycélium du champignon autoclavé
abiot ic stress (adj. + n.)
stress abiotiaue (n. + a d j . )
l\/
Page 51
an t i fmga l c~mpound (adj . + n.)
coxmose antifoncrique cn. + a d j . ) '. 1 - 3
autoclaved mycelium (adj. + n. 1
mycelium chammimon autoclave (n. +prép. + prédét. + n. + adj. )
3 2 1 4
b i o t i c e l k i t o r (adj. + n.)
6 l id teur bi0tiUUe (n. + adj . 1 \
1 '\ 2
' - ./"*
Page 52
capsicannol phytoalexin in. + n.i
phvtoalexine carmicana01 in. + n.
I ... 7
'8
cultured carrot ce I l (adj . + n.
flavedo tissue (n. + n-i
f lavedo (n.m.)
f ~ g d colonization (adj . + n . 1
Page 53
fungal pathogen (adj + n.)
pathoaene fonsiuue (n. + adj.) '\
paroi f onsiuue (n. + adj.
fungitoxic compound (adj. + n.)
com~osé fonsitoxiuus (n. + adj . )
fusarium storage rot (n. + n.1
pourriture fuiarienne 4 1 l enttenosaae ( <n. +adj. +prep. +prédet. +n.
1 \'.
2 3 4 \
green mold decay (n, + n,)
pourriture par la aoiai8sure verte (n.+ prép.+ gréd4t.ç (n.+adj.)) '\ \
Page 54
heat treatment (n. + n.)
traitement de chaleur in. + prép. + prédét. + ni
hyphal wall (adj. + n.
paroi 1 ' hmhe fongiaue (n. + prép. + prédéc . + (n. +adj . 1 1
4 , '.. 1 3
mycelial plug (adj. + n.
pastille & mvceliuin (n. + prép. + n.
mycelial wall (adj. + n.)
paroi marciliean. (n. + adj.
Page 55
oligosaccharid fragment (n. + n. i
fragment oliqosaccharide in. + prép. + n.
PDA slant (n. + n.1
m3ïose 90 ponmia de terre inclinae (n. + prép. + (KI. + a d j . ) )
1 ? t 4
phytoalexin biosynthesis (n. + n.)
biosvnthèse & phvtoalexine in. + prép. + n.
phytoalexin 6-methoxymellein (n. + n.
Page 56 a
postharvest disease ( a d j . + n-1
maladie post-récolte in.+ a d j . )
-. 2 I*
putative de£ ense mechanism ( ad j . + n.i
mecanisme & défense induit t (n. + prép. + n.) + a d j . )
j - 1 1 4
reciprocal shaker ( a d j . + n. )
agitateur ( n . m i
subcuticular hypha (adj . + n.)
subcuticulaire (n. + adj. 1
TLC plate tn. + n.1
Page 56b
W-C illumination (n. + n.)
irradiation a r W - C (n. + prép. + n. )
W dose (adj. + n.)
dose (n. + prép. + n.) I
j L
UV-induced xesistance ( ad j . + n.
UV lamp (adj . + n.1
Page 58
UV-C treated fruit ( ad j . + II.)
fruit traité aux rayons W-C ( * . + ( a d j . + prép.+préàét.+ (n.+adj.l)
W - C treatment (n. + n.i
tr&iteIm~t aux W - C (n. + prép. + predét . + n. 1
1 1
11 est difficile de distinguer le syntagme lexical
da syntagme de discours (assemblage accidentel de
mots) en utilisant seulement des critères formels
et la difficulté est en rapport direct avec la
compl exi té du segment .
Guilbert a énoncé bon nombre de critères formels pour aider
le terminologue à distinguer le syntagme lexical du syntagme
de discours, mais compte tenu des exceptions qui existent
pour chacun des énoncés, il vaut mieux garder celui d'un
signifiant unique correspondant à un signifié, qui lui-même
correspond à un seul référent. Dans ce cas, on peut éviter
la multiplication de signifiants et de signifiés pour un
seul référent.
Page 59
Le syntagme t e rminolog ique , dans 1 ' o p t i q u e d e l a
terminologie n e peu t franchir une c e r t a i n e limite
d e complexité sans se t rans former en u n i t é d e
ca ta logage .
Dans le cadre de notre corpus, il n'y a aucun syntagme assez
long pour appartenir à cette catégorie.
Emprunt terminoIogique
L ' emprunt terminologique désigne le procédé par lequel une
LSP emprunte une dénomination appartenant à une autre LSP en
lui accolant un nouveau signifié.(Albçr-DeWolf, 1984 : 55)
Nous avons repéré deux exemples d'emprunts terminologiques :
heat treatment (traitement par la chaleur / traitement
thennique) et W lamp (1-e d ' W )
Emprunt transformé
C'est l'emprunt d'un signe qui, en passant d'une langue à
l'autre, obéit aux normes graphiques, phonétiques ou
morphologiques de la langue emprunteuse. Le terme
phytoanticipin (pl5ytornticipine) est le seul exemple que
nous avons repéré dans no t r e corpus. Ce même exemple est
aussi un mot-valise : phyto (phytologie) , uaticip
(anticiper) e t fne (suffixe) .
Page 60
Calque
11 s'agit ici d'une traduction littérale des éléments d'une
unité terminologique complexe empruntée, qui garde aussi
parfois la structure syntaxique de la langue de départ.
En conclusion, la néonymie occupe une place primordiale dans
la recherche terminologique, en particulier dans notre
domaine d'étude. 11 existe bon nombre de néonymes dans l e
domaine des sciences appliquées que les terrninologues n'ont
pas encore étudiés. Beaucoup ne seront d'ailleurs jamais
étudiés pour plusieurs raisons, entre autres :
1) nombre limité de terrninologues
2 ) imprécision des choix des néonymes -malgré les
analyses des linguistes.
Page 61
CHAPITRE 4
SYNONYMIE
La synonymie évoque des termes ou des mots différents.
Notons que deux ou plusieurs termes peuvent être différents
s'ils expriment :
- des notions différentes à l'aide d'une même dénomi-
nation;
- une même notion.
Pour ce qui est du premier cas, il s'agit de fait de
polysémie ou d'homonymie. Dans le second, il s'agit de
synonymie.
Le dictionnaire Petit Robert définit ainsi la notion de
synonymie :
Se d i t de mots ou d%xpressions qui ont le m ê m e sens ou une signification très voisine (Robert, 1991 : 1907)
Cette définition s'applique à la synonymie en langue
générale car la synonymie partielle (signification voisine)
est alors acceptée. Mais la synonymie en LSP est absolue car
les termes ne peuvent être interchangeables que si le sens
demeure exactement le même.
Page 62
L e s inconvénients de l'utilisation de termes différents pour
renvoyer à la même notion et la même classe d'objets ont été
rigoureusement dénoncés. Mais la théorie selon laquelle un
terme doit être monosémique et univoque fait de la synonymie
un concept aberrant. Elle nie de façon indirecte l'existence
de la synonymie en langue de spécialitk.
L ' univoci té est une caractéristique fondamentale du terme, c'est-à-dire que le rapport qui s'établit entre notion et dénomination est toujours, en pr inc ipe , monoréférentiel. D'où : a) rejet de la synonymie ( s a u f d a n s l e s cas d'exception} et b) n é c e s s i t é de la normalisation termino- logique. (Rondeau 1984 : 39)
11 e s t , cependant, inutile de vouloir nier son existence
dans la communication spécialisée. La synonymie en langue de
spécialité est toujours absolue dans les domaines nouveaux
(notamment dans les sous-domaines des sciences pures) où les
termes se multiplient très rapidement. Il est courant de
trouver des synonymes qui existent tout simplement parce
qu'une m ê m e notion est exprimée différemment par des
spécialistes.
Le terminoloque décrit les langues de spécialité; donc il ne
fait que relever les dénominations en usage dans un domaine et consigner les données sur une fiche. 11 doit aussi en
faire une étude critique et les rejeter s'il y a lieu. Dans
le cadre de ce mémoire, les synonymes relevés sont ceux
trouvés au cours de notre recherche.
La synonymie teminologique, contrairement à celle qui
existe en langue générale est une synonymie de dénomination.
Page 63
11 est possible de trouver plusieurs termes désignant une
seule notion.
S ' il arrive que plusieurs termes soient employés pour désigner une même chose, la distinction ne porte que sur le signifiant, les éléments du contenu de la signification étant exactement c a l q u é s s u r la chose. La synonymie porte sur la dénotation ou deaomination. (Guilbert, 1973 : 11)
( . . . ) pour une dénomination donnée, il est possible de trouver, ei 1 'intérieur d 'une même 1 angue, pl usi eurs dénomina tions différent es , ce qui constitue des cas de synonymie. (Rondeau, 1984 : 19)
L'une des raisons pour lesquelles il existe plus d'un terme
désignant la même réalité est que les spécialistes ne
connaissent pas le terme original ou n'acceptent pas la
dénomination utilisée par leurs confrères. Comme on l'a
mentionné au début de ce chapitre, cette situation est
fréquente dans les nouveaux domaines de recherche comme
nôt re ,
déjà
le
Dénominations
A la page précédente, nous avons indiqué que la synonymie en
LSP est surtout une synonymie de dénomination. Nous voulons,
à ce point, analyser les différents types de dénomination
qui existent et qui touchent les synonymes de notre corpus.
Nous avons pu relever quatre types de dénominations, à
savoir primaire, secondaire, tertiaire, et brachygraphie.
Page 64
Dénomination primaire
Ce type de dénomination e s t une forme graphique
conventionnel1 e ( terme simple ou syntagme) utilisée pour
exprimer une notion technique DU scientifique (Duquet-
Picard, 1984:89) .
Dénomination secondaire
La dénomination es t constituée d'unités l ex ica les qui
r é s u l tent de 1 'abrégement d 'une dénomination primaire par le
b i a i s de procédés de troncation, de siglaison et d'ellipse (Duquet-Picard 1984 : 90).
Dénomination tertiaire :
Celles (dénominations) qui embarrassent 1 e t eminographe au
.cours d'une investigation terminologique e t qui 1 'amène a
s ' interroger sur 1 'appartenance de ces dénominations au
réseau notionnel du domaine inves t i q u é dans un système
linguistique déterminé. (Grevisse 1980, no 367, note 37) .
Brachygraphie
La brachygraphie est une variété d'ellipse consistant, au
sens large, à s 'exprimer de façon concise, avec le moins de m o t s possibles (Duquet-Picard, 1984 : 101).
Page 65
( . . . ) l e s textes technoscientifiques sont (. . . ) riches en expressions di tes non 1 inguistiques, que nous dénommerons brachygraphiques. L ' épi thète brachygraphique suggère qu'il s'agit dtunité d 'ordre graphique pl us concise ( . . . ) d 'ordre abréviatif ou idéographique (Kocourek, 1982 : 72)
(...)nous nommerons unités brachygraphique l e s dénominations formées de lettres utilisées comme symboles, de chiffres, de symboles spéciaux (non alphanumériques). de la combinaison de ces éléments ou de leur association à des unités lexicales conventionnel1es. (Duquet-Picard, 1984: 101)
La synonymie analysée dans ce chapitre est d'ordre lexical,
mais il faut signaler qu'il existe d'autres formes de
synonymie, entre autres, les synonymies morphématique,
phraséologique et phrastique.
La synonymie peut recourir à divers codes; entre autres, les
syntagmes qui ne sont pas toujours lexicalises et les
expressions numériques et alphanumériques. La synonymie se
produit souvent dans le cas de syntagmes.
Types de synonymie : - af f ixale
- analogique
- aspectuelle
Page (56
Synonymie neutre
C'est la synonymie neu t r e qui nous i n t é r e s s e le plus. L a
synonymie est d i t e neu t r e quand deux ou plusieurs
dénominations de formes différentes qui expriment une seule
et même notion peuvent être utilisées indifféremment l'une
et l'autre sans altération para-notionnelle du contexte dans
lequel elles apparaissentJDuquet-Picard, 1984 : 183)
Les synmymes neutres possèdent la caractéristique d'être
interchangeables dans tous les macro-contextes, ce qui ne
signifie nullement qu'ils soient tous utilisés avec une même
fréquence.
Synonymes relevés dans notre corpus
- penicillium d i g i t a t u m
- potato dextrose agar
- 6 -mm
- agent dtélicitation
- fungal wall
- hyphal w a 1 1
Penicillium Digitatua, terme de nomenclature
microbiologique, est un nom savant latin correspondant au
terme comun anglais grey mold decay. Dans les textes, les
auteurs utilisent les deux appellations.
Pour ce qui est de Potato Dextrose Agar slant, les auteurs
pref èrent utiliser 1 'abréviation P M slant.
Page 67
La dénomination chimique phytoalexin 6-methoxym.llein est
la seule expression de notre corpus à comporter plus d'un
synonyme. On relève 6-methoxymsllein ou tout simplement 6-
nua.
Pour ce qui e s t de agent d~elicitation, le synonyme s'est
formé en cours de rédaction, lorsque le spécialiste du
domaine préférait cette dénomination à e l i c i t e u r . Nous
avons décide de garder les deux expressions.
Les deux derniers termes, fungal w a l l et hyphal w a l l , sont
les plus intéressants parce que, selon l'explication donnée
par nos spécialistes, ils reviennent au même puisqu' ils
sont d'origine fongique. Les deux sont alors
interchangeables.
En conclusion, nous pouvons dire que la synonymie en LSP
est inévitable. Elle es t créée par les spécialistes des
domaines. En attendant que les synonymes soient normalisés
ou rejetés par les linguistes, ils auront toujours une
place dans le vocabulaire des LSP.
FICHES TERMINOLOGIQUES
Page 68
Page 69
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
abiotic stress (n) (J. Agric. Food
Chern., vol. 40, no 7, 2992,
p. 1217)
A shock (wounding, heat, water or
mineral deficiency) to which an
organ is subjected possibly
inducing a defense response.(C.K.)
"Being subjected to fungal
challenge or abiotic stress,
citrus fruits are elicited to
produce the phytoalexin scoparone,
considered as another line of
fruit defense." (J. Agric* Food
Chem., vol. 40,
no 7, 1992, p. 1217)
stress abiotique (n.m.) ( C . K . )
Choc (blessure, choc thermique,
carence hydrique ou minérale,
etc.) auquel est soumis un organe,
et qui peut provoquer une réaction
défensive. (C.K. )
Domaine général : Microbiologie
Domaine spécifique : Conservation des fruits et des
légumes
Page 70
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
D e f inition :
Contexte :
antifungal compound (n) (Plant
Physiology, 1991 (97), p . 880)
A substance which prevents or
slows d o m the growth of mold.
(C.K. )
"However, Baudoin and Eckert (7)
did not find any significant
accumulation of antifungal
compounds in wounded tissues of
lemons inoculated with Geotrichum
candidum Link ex Oers . " (Plant Physiology, 1991 (971, p. 880)
composé antifongique (n.rn.)
(Mercier, 1992, p . 12)
Substance qui empêche ou ralentit
la croissance de la moisissure.
( C . K . )
"Les composés antifongiques
préformés, ou phytoncides sont des
composés antimicrobiens
constitutifs présents en
concentrations inhibitrices dans
les tissus sains [ . . . ] * (Mercier,
1992, p . 12)
Domaine général :
Domaine spécifique :
Page 71
crobiologie
Conservation des f r u i t s et des
légumes
Page 72
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine général :
Domaine specif ique :
autoclaved mycelium (n)
(Physiological and Molecular P l a n t
Pathology, 1986, no 28, p. 360)
A sterilized substance
induce certain defense
( C . K . )
used to
mechanisrns.
"However, we observed that a
rnarked browning occurred in these
carrot cells when they were
incubated with autoclaved mycelia
of t h e fungus, [ . . . ] suggesting
t h a t phenolic compound
accumulated in the cells in
response to heat stable factors
derived from the fungus."
(Physiological and Molecular Plant
Pathology, 1986, no 28, p . 360)
mycélium de champignon autoclavé
(n.m) ( C . K . )
Substance stérilisée (non
vivante)utiliçée pour provoquer
certains mécanismes de
def ense. (C . K)
Microbiologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 73
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
biot ic e l i c i t o r (n) (Mercier, 1 9 9 2
p .55)
A pathogen, a fragment of its wall
o r isolated metabolites of the
pathogen which can induce def ense
mechanisms in a plant, in any of
the plant's organs or in cultured
cells. (C.K.)
''The d i s e a s e resistance observed
in carrot slices at room
temperature by biotic elicitors
may be partly due to the
fungitoxic cornpound ( . . . ) "
(Mercier, 1992 p . 5 5 )
éliciteur b i o t i q u e (n.rn. )
(Mercier, 1992, p. 19).
Agent pathogène, fragment de paroi
de pathogène ou métabolites ayant
la capacité d'induire des
mécanismes de défense chez une
plante, un organe de plante ou des
cellules en culture. (C.K.)
"Dans les plantes, de nombreuses
composantes végétales ou
microbiennes, qualifiées
d'éliciteurs biotiques, causent
Page 74
Domaine générai :
Domaine spécifique :
l'élicitation de phytoalexines et
d' autres réponses [ . . . ] " (Mercier,
1992, p . 19).
Phytologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 75
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine :
Domaine spécifique :
capsicanno1 phytoalexin (n) (J.
Phytopathology, 1993, no 137, p.
4 5 )
A n isocoumarinic compound with
ant imicrobial properties , the
synthesis of which could be
induced in bel1 peppers following
non specif ic stress. (C .K. )
"ADIKARAM et a (1988) showed
that pre-induction of Capsicannol
phytoalexin accumulation in pepper
fruits with funga1 wa11
hydrolysate increased their
resistance to Botrytis cinerea
Pers.: Fr."
(3. Phytopathology, 1993, no 137,
p. 4 5 )
phytoalexine capsicannol (n . f . ) (C.K.)
Composé isocoumarinique ayant des
propriétés antimicrobiennes dont
la synthèse peut être induite chez
le poivron à la suite d'un stress
non spécifique. (C . K)
Phytopathologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 76
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine général :
Domaine spécifique :
cultured c a r r o t ce11 ( n )
(Physiological and Molecular Plant
Pathology,
no 28, p. 3 5 9 )
Carrot cells produced in a
specific environment conducive for
t h e growth of canot cells £rom a
meristem. ( C . K . )
"Certain defense responses of the
whole plant, including phytoalexin
production and accumulation
ofphenolic acids, were induced in
cultured carrot cells."
(Physiological and Molecular Plant
Pathology, no 28, p. 359)
cellule de carotte cultivée (n.f.)
( C . K . )
Production dans un milieu de
culture particulier favorisant la
multiplication de cellules de
carotte à partir d'un
méristème. ( C . K . )
Biologie
Conservation des fruits et des .
légumes
Page 77
Eqtrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
elicitor (n) (J.Phytopathùlogy,
1993, p . 2)
Biotic factors such as fungal wall
hydrolysate or abiotic factors,
such as UV rays which activate
defense mechanisms such as
phytoalexin synthesis in plants or
in plant organs . (C .K. )
"Activation of defense mechanisms
in fruits and vegetables by
treatment with an appropriate
elicitor at the begiming of the
storage period could result in
enhanced levels of disease
resistance and increased shelf
life of these produces"
(J. Phytopathology, 1993, p. 2)
eliciteur (n .m. ) (Mercier, 1992,
p . 2 3 )
Facteurs biotiques (hydrolysats de
la paroi fongique) ou abiotiques
(rayons W) qui déclenchent les
mécanismes de défense comme la
synthèse des phytoalexines chez
les plantes ou les organes des
plantes. (C.K.)
Page 7 8
Contexte :
Synonyme :
Note :
Domaine général :
Domaine spécifique :
"Dans la carotte, des réactions
autres que la synthèse de phyco-
alexines peuvent être induites par
certains eliciteurs." (Mercier, p
23
agent d' elicitation
Les spécialistes du domaine
consultés proposent agent
d 'élicitation.
Phytopathologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 79
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
ergosterol (n) (J. Phytopathology.
V O ~ . 137, p . 47)
A colourless, crystalline, water-
soluble sterol that occurs in
ergot and yeast and that, when
irradiated with ultraviolet light
is converted to vitamin D. (Random
House Dictionary. 1987, p. 658)
"Fungal growth in slices was
estimated by assaying the
ergosterol content according to
the m e t h o d of Grant and West
(1986) " (J. Phytopathology, vol.
137,
p. 47)
ergosterol ( n o m . ) (Rapport final
de recherche "La conservation des
produits horticoles", 1991, p. 13)
Stérol répandu dans les tissus
animaux et végétaux et qui peut se
transformer en vitamine D sous
1 ' influence des rayons
ultraviolets. (Petit Larousse,
1991, p. 395)
*L'invasion fongique a été mesurée
en dosant liergostérol(un stérol
que l'on retrouve uniquement dans
Page 80
Domaine général :
Domaine spécifique :
les moisissures) contenu dans les
tranches par GCMS." (Rapport final
de recherche "La conservation des
produits horticolesw, 1991, p. 13)
Biochimie végétale
Conservation des fruits et des
légumes
Page 81
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
f alcarinol (n) (J. Phytopathology,
1993, no. 137, p. 53)
A polyacetylenic compound with
antirnicrobial properties whose
synthesis could be induced in
certain types of fruits and
vegetables . (C. K. )
"Since falcarinol is not elicited
by W, the disease resistance
induced by UV could not have
involved this compound."
(J. Phytopathology, 1993, no 137,
p. 5 3 )
f a k a r i n o 1 (n. f . ) (Mercier, 1992,
p. 16)
Composé polyacétylénique ayant des
proprietes antimicrobiemes dont
la synthèse peut être induite chez
certains fruits et légumes (la
tomate) . (C.K. )
"[...],l'activité antifongique du
falcarinol isolé [. . . ] était
beaucoup plus forte que celle
rapportée par K e m p . " (Mercier,
1992, p . 16)
Page 82
Note :
Domaine générai :
ornain ne spec i f ique :
Le falcarinol est considéré comme
une phytoalexine.
Phytopathologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 83
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine Général :
Domaine spécifique :
f lavedo tissue (n) (J. Agric. Food
Chem., Vol. 4 0 , no 7, 1992,
p . 1217)
The compact coloured o u t e r layer
of citrus containing the oil sacs
and numerous yellow plastideç . ( C . K . )
"Flavedo tissue of Iemon contains
the following preformed antifungal
materials [ . . . ] which act as the first line of defense against
pathogens." (J. Agric. Food Chem.,
Vol. 40, no 7, 1992, p . 1217)
flavedo (n.m) (C.K.)
Partie extérieure des agrumes,
compact et collenchymateux de
couleur jaune, comportant des
canaux ou des glandes oléifères.
K . K)
Biochimie végétale
Conservation des fruits et des
légumes
Page 84
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine général :
Domaine spécifique :
f ungal colonization (n) (Plant
Disease, September 1994, p. 839)
The development and spread of a
pathogenic mould on a fruit or
vegetable. (C . K. )
"The deliberate induction of lytic
enzymes in harvested tissue by
prestorage treatrnent with chitosan
could give the tissue a head start
in restricting fungal
colonization." (Plant Disease,
September 1994, p . 8 3 9 )
colonisation fongique (n.f.)
(C.K.)
Établissement, développement,
multiplication et expansion d'une
moisissure pathogène dans un fruit
ou un légume. (C.K.)
Phytopathologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 85
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine général :
Domaine spécifique :
fungal pathogen (n)(Darvill &
Albersheirn, 1984)
Eucaryotic micro-organisms which
can cause a disease in plants.
iC.K.1
"Phytoalexins can play a
significant role in the resistance
of plants to fungal pathogens."
(Dami11 & Albersheirn, 1984 !
pathogène fongique (n. m. ) (C .K. )
Micro-organismes eucaryotes
pouvant causer une maladie chez
les plantes. (C.K. )
Phytopathologie
Conservation des fruits et des
1 égumes
Page 86
~ntree anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
fungal polysaccharide (n)
(Physiological and Molecular Plant
Pathology, 1986, no 28, p . 3 5 9 )
A carbohydrate of fungal origin
that can be decomposed by
hydrolysis into two or more
molecules of monosaccharides,
( C . K . )
"Phytoalexin production in plants
is elicited by a wide variety of
substances including fungal
polysaccharides, glycoproteins and
lipids." (Physiological and
Molecular Plant Pathology, 1986,
polysaccharide d' origine fongique
(n.m.) (C.K.)
Glucide naturel, végétal ou
animal, provenant de champignons,
formé par la condensation de
plusieurs sucres simples. (C .K. )
Domaine général : Microbiologie
Domaine spécifique : Conservation des fruits et des
légumes
Entroe ang la i se :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
Domaine général :
Page 87
fungal wall (n) (Mercier, 1 9 9 2 , p .
53
The external layer of a fungal
hypha mainly composed of
polysaccharides.(C.K.)
" [ . . . ] cultured car ro t cells
treated with fungal walls produced
three phenolic acids while only
ferulic acid was detected in
carrot s l i c e s . " (Mercier, 1992, p .
5 3 )
paroi fongique (n. f ) (C. K. )
Enveloppe externe de l'hyphe
fongique composée principalement
de polysaccharides. (C. K)
voir hyphal wall; mycelial wall
"Dans les cultures de cellules,
cet enzyme est élicité par les
préparations de parois de
C.globosum et différentes
composantes des parois fongiques
comme le chitosane et la chitine
[ . . . ] " (Mercier, 1992, p. 12)
Microbiologie
Domaine spécifique :
Page 88
Conservation des fruits et des
légumes
Page 89
Entree anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
fungal wall hydrolysate (n)
(J. Phytopathology, 1993, no 137,
p . 45)
Component of the fungal wa11
obtained through alkaline or acid
hydrolysis and used to elicit
defense mechanisms in plants or
cultured cells.(C.~.)
"ADIKARAM et al. (1988) showed
that pre-induction of Capsicam01
phytoalexin accumulation in pepper
fruits with fungal wall
hydrolysate increased their
resistance tu Botrytis cinerea
[ . . . l u J. Phytopathology, 1993, no 137, p . 4 5 )
hydrolysat de la paroi fongique
(n.m.) (Mercier, 1992, p. 23)
Constituant de la paroi fongique
obtenu par hydrolyse alkaline ou
acide u t i l i s é dans le but
d'éliciter les mécanismes de
défense chez les plantes, les
organes de plantes ou dans les
cellules en culture . (C. K. )
Page 90
Contexte : "Des hydrolysats de parois
fongiques ont a u s s i été utilisés
avec succès pour réduire le
développement des moisissures sur
la mangue, quoique les mécanismes
dz défense n'aient pas été
étudiés." (Mercier, 1992, p. 23)
Domaine général : Microbiologie
Domaine spécifique : Conservation des fruits et des
légumes
Page 91
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine général :
Domaine spécifique :
f ungi toxic compound (n) (Mercier,
1992, p. 55)
A substance (which could originate
from plants, animals or rninerals)
capable of slowing d o m or
preventing the growth of moulds or
çtopping moulds that have already
started to grow. (C.K.)
"The disease observed in carrot
slices at room temperature by
biotic elicitors may be partly due
to the fungitoxic compound which
was accumulated ( . . . ) " (Mercier,
1992, p . 55)
composé f ongi toxique (n. m. ) (C . K. )
Substance pouvant être d'origine
végétale, animale ou minérale,
capable de ralentir, d'arrêter ou
d'empêcher la croissance des
moisissures. (C . K. )
Microbiologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 9 2
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine général :
Domaine speci f ique :
fungitoxicity (n) (J. Agric. Food
Chem., vol 40, no 7, 1992, p .
1217)
The toxic level of a substance to
a mould. ( c o k e )
" [ . . . ] scopaxone had higher
fungitoxicity against Penicillium
digitatum Sacc . than the performed
antifmgal materiah.'' (J. Agric.
Food Chem., vol 40, no 7, 1992,
p . 1217)
fongitoxici té ( C . K . )
Niveau toxique d'une substance à
l'endroit d'une moisissure. (C. K)
Microbiologie
Conservation des
légumes
fruits et des
Page 93
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
D e f inition :
Domaine général :
Fusarium storage rot (n) (Plant Pathology, 1993, no 42, p . 418
A disease, caused by the genus
Fusarirrm species whose symptoms
consist of the maceration of
tissues by the hydrolases secreted
by fusarium, and usually atcacks
orgms of plants in storage.
(C.K.)
"Stevens et al. (l99O,l99l)
demonstrated that UV light reduced
black rot and bacterial soft rot
of onions, Botrytis rot of apples,
and Rhizopus and Fusarium storage
rot. " (Plant Pathology, 1993, no
4 2 , p.418
pourriture fusarienne a
l'entreposage (n.f.) (C.K.)
Maladie des fruits et des légumes
entreposés dont les symptômes sont
caractérisés par la macération des
tissus causée par les hydrolases
secrétées par les moisissures du
genre Fusarium (C . K. )
Phytopathologie
Domaine spécifique :
Page 94
Conservation des fruits et des
légumes
Page 95
Entree anglaise :
Définition :
syn :
Contexte :
Entree française :
Définition :
Domaine général :
Domaine spécifique :
green mold decay (n) (Plant
Pathology, 1993, no 42, p . 418)
Decomposition of a fruit or
vegetable, caused by a rnould tbat
is greenish in colour. (C.K.)
Penicillium d i g i t a t u m
"Exposure of harvested grapefruit
to ultraviolet (UV) light induced
resistance against green mold
decay caused by Penicillium
digitatum." (Plant Pathology,
1993, no 42, p . 418)
pourriture par la moisissure verte
(n.f.)
Décomposition des fruits et des
légumes causée par uce moisissure
verdâtre. (C.K. )
Penicillium digitatum
Bo tanique
Consemation des fruits et des
légumes
Page 96
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
heat treatment (n) (J. Agric. Food
Chem., 1992 , vol. 40, no 7 , p . 121
T h e dipping of a f r u i t or
vegetable in warm water
(40-45 OC)for a few seconds to
eliminate inoculwn and infection
or the preservation of the product
in warm air (15-32 O C ) for a few
days to induce the healing of
wounds and infections. ( C . K . )
"Dif ferent citrus species [ . . . ] varied in their capacities to
produce scoparone responding to
the combined Penicillium
inoculation and heat treatment or
to W illumination."(J. Agric.
Food Chem., 1992, vol. 40 no 7, p.
traitement de chaleur (n.m. ) (à
éviter) ( CASTAIGNE , F . ; ARUL J . ; DÉSILETS, D. ; WILLEMOT, C. et
Centre de reherche en Horticulture
de l'université Laval, 1991, p. 7)
Trempage d'un fruit ou d'un légume
dans l'eau chaude
(40-55 OC) pendant quelques
secondes, afin d ' éliminer
l'inoculum et les infections
Page 97
Terme propose
Contexte :
Observation :
Domaine général :
latentes à la surface du produit
ou pour la conservation d' un
produit dans l'air chaud
(15-32 OC) pendant quelques jours,
dans le but de promouvoir la
cicatrisation des blessures,
principaux sites d'infection.
(C.K.)
traitement par la chaleur (C.K.)
" D e u x types de traitement de
chaleur peuvent être appliqués aux
fruits et légumes [ . . . ] le premier
est le trempage dans l'eau chaude
(40 -52 OC) pendant quelques
secondes afin d'éliminer
l'inoculum et les infections
latentes à la surface du produit."
(CASTAIGNE, F.; J. ARUL; D.
DÉSILETS; C. WILLEMOT et Centre de
reherche en Horticulture de
l'université Laval, 1991, 7Sp.
Rapport, p . 7 )
traitement par la chaleur e s t plus
idiomatique que traitement de
chaleur. (Ce K. )
Physique
Page 98
Domaine spéc i f ique : Conservation des fruits et des
légumes
Page 99
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française ;
Définition :
hyphal wall (n) (Physiological and
Molecuiar Plant Pathology, no 28,
p. 359)
Enclosure consisting mainly of
polysaccharides and protein which
surrounds £ ungal hyphae . (C . K. )
"Incubation of mycelial walls with
a carrot homogenate, which was
prepared £ r o m cells previously
exposed to hyphal walls, liberated
heat stable and soluble substances
with elicitor activity for
phenolic acid accumulation."
(Physiological and Molecular Plant
Pathology,
no 28, p . 359)
paroi de l'hyphe (n.f.) (C.K.)
Paroi cellulaire, composée
principalement de polysaccharides
et de protéines, qui délimite les
hyphes fongiques . (C . K. )
voir fungal wall; mycelial wall
Domaine général : Microbiologie
Domaine spécifique :
Page 100
Conservation des fruits et des
légumes
Page 101
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
isocoumarin (n) (Mercier, 1992, p.
108)
Phenolic compounds synthesized
through the route of polyketides,
a b r a ~ c h of the polymalonate
acetate route(C.K.)
The isocoumarin 6-methoxymellein
(6-mm) is an important phytoalexin
in carrot implicated in its
disease resistance and is also a
comrnon stress metabolite (Mercier, 1 9 9 2 , p. 108)
isocoumarine (n.f) (Mercier, 1992,
P. 1 3 )
Composés phénoliques synthétisés
par la route des polykétides. une
branche de la voie de l 'acétate-
polymalonate (Mercier, 1992,
p. 13).
" L e s isocoumarines sont des
composés phénoliques synthétisés
par la route des polykétides, une
branche de la voie de l'acetate-
polymalonatem (Mercier 1992,
P- 1 3 )
Page 102
N o t e :
Domaine général :
Domaine spécifique :
La route des polyketides est
normalement utilisée pour la
synthèse de métabolites
secondaires par les micro-
organismes et la carotte demeure
la seule plante à l'utiliser pour
la synthèse de phytoalexines.
(Mercier, 1992, p. 13)
Microbiologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 103
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Note :
Domaine général :
Domaine spécifique :
mycelial plug (n) (J.
Phytopathology, 1993, p. 3)
A piece of agar (generally round
in shape) taken f rom a petri dish
where pure cultured mould is
produced and used to s t a r t a new
culture. (C.K. )
"Mycelial plugs were used because
they cause more reliable
infections than conidia , which
have a low inoculum potent ia l
[ . . . ] " (J. Phytopathology, 1993,
P * 3 )
pastille de mycélium (n. f . ) (C.K. )
Morceau dtagar généralement de
forme circulaire prélevé d'un plat
de pétri sur lequel croît une
moisissure en culture pure servant
a repiquer la moisissure. (C.K.)
Généralement, le morceau est
prélevé en bordure d'une colonie
en croissance. (C . K. ) Microbiologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 104
~ntree anglaise : mycelial wall (n) (Physiological
and Molecular Plant Pathology, no
28, p. 359)
Définition :
Contexte :
Enclosure (rnainly made up of
polysaccharides) which separates
mycelial cells. (C.K.)
"Incubation of mycelial walls with
a carrot homogenate, which was
prepared from cells previously
exposed to hyphal walls, liberated
heat stable and soluble substances
with elicitor activity for
phenolic acid accum~lation.~
(Physiological and Molecular Plant
Pathology, no 28, p. 3 5 9 )
Entrée française : paroi mycelienne (nef.) (C.K.)
Voir fungal wall, hyphal wall
Définition :
Note :
Cloison, composée principalement
de polysaccharides, qui délimite
les cellules rnycéliemes . (C .K. )
Le mycélium est l'ensemble des
hyphes déterminant la partie
végétative d'un mycète.
(Microbiologie générale, 1990,
p. 836)
Page 105
Domaine général :
Domaine spécifique :
Microbiologie
Conservation des f r u i t s et des
légumes
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Note :
Domaine général :
Domaine spécifique :
Page 106
oligosaccharide fragment (n)
(Mercier, 1992, p. 42)
Fragment of the fungal wall
capable of inducing defense
mechanisms in plants. (C. K. )
"In the preparation of
oligosaccharide fragments,
( . . . ) fragments wexe obtained f r o m
P. megaçpema glycenea according
to the method described by Sharp
et al. (1984) (Mercier, 3.992, p.
42
fragment d'oligosaccharide (n.m.)
(C.K.)
Fragment de la paroi fongique
capable d'induire des mécanismes
de défense chez la plante. (C.K.)
Les fragments dtoligosaccharide
sont classés parmi les composés
définis comme étant des éliciteurs
biotiques.
Phytologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 107
Entrée anglaise :
Def ini t ion :
Syn :
Contexte :
Entrée française :
Dé£ ini t ion :
Domaine général :
PDA s l an t (n) (J. Phytopathology,
1993, p. 3)
Culture medium made of potato and
liquid agar, left to solidify in a
culture tube in a tilted position
and used for preserving micro-
organisms . (C . K. )
Potato dextrose agar slant ( C . K )
"An isolate of B. cinerea obtained
£rom an infected strawberry
maintained on PDA slants at 4 O C
and used for previous experiments
on carrots was used throughout
this work. " ( J . Phytopathology,
1993,
P. 3 )
gelose de pomme de terre inclinée
(n.f.) ( C - K . )
Milieu solide préparé a partir de
la gelose de pomme de terre coulé
dans un tube de culture où la
solidification se fait alors que
le tube est en position inclinée.
(C .K. )
Microbiologie
Domaine spécifique :
Page 108
conservation des fruits et des
légumes
Page 109
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
phytoalexin biosynthesis (n)
(Mercier, 1992, p. 5 4 )
Diffexent mechanisms activated in
plant cells leading to the
production of low molecular weight
compounds with antirnicrobial
properties. (C.K.)
"Since low temperature usually
favours the accumulation of fxee
sugars in plant tissues, it is
possible that cold stored tissue
could have more sugars readily
available for phytoalexin
biosynthesis . " (Mercier, 1992,
p * 5 4 )
biosynthèse de la phytoalexine
(n. f.) (C.K. )
Ehsemble des mécanismes déclenchés
au niveau des cellules de la
plante et conduisant à la synthèse
de substances de faible poids
moléculaire et de structures
chimiques diverses ayant des
propriétés anti-microbiennes-
(C.K-)
V o i r phytoalexine
Page 110
Domaine général : Biochimie végétale
Domaine spécifique : Conservation des fruits et des
légumes
Page 111
Entrée anglaise :
Contexte :
Contexte :
Syn 2 :
Contexte :
Phytoalexin 6-rnethoxymellein (n)
(J. Phytopathology, 1993, no 137,
p . 44)
Isocoumaric compounds with
antimicrobial properties which can
be induced in carrots. (C.K.)
"Biotic and abiotic agents were
screened for their potential to
elicit the accumulation of the
phytoalexin 6-methoxymellein in
carrot s l i c e s . " (J.
Phytopathology, 1993, no 137, p.
44
6-Methoxymellein (Mercier, 1992,
p * 81)
"In carrot, the major phytoalexin
is the isocoumarin 3-methyl-6-
methoxy-8-hydroxy-3,4-
dihydroisocoumarin, also known as
6-methoxymellein ( 6-mm) (Mercier,
1992, p . 81)
(Mercier, ii)
"6-mm was extracted with acetone
according to the method described
S y n . 3 :
Contexte :
Ehtrée française :
Définition :
Contexte :
Page 112
by Kurosaki et al. (1986) . " (Mercier, 1992, p . ii)
isocoumarin 3-methyl-6- methoxy-8-
hydroxy-3.4- dihydroisocoumarin
(Mercier, 1992, p. 81)
"In carrot, the major phytoalexin
is the isocoumarin 3-rnethyl-6-
methoxy-8-hydroxy-3,4-
dihydroisocoumarin, also known as
6-methoxymellein (6-mm) (Mercier,
1992, p. 81.)
phytoalexine 6-methoxymelleine
(n. f . ) (Rapport final de recherche
"La conservation des produits
horticolesn, 1991, p . 10)
composé isocoumarique ayant des
proprietes antimicrobiemes dont
la synthèse peut être induite chez
la carotte. (C.K.)
"La principale phytoalexine
trouvée chez la carotte infectée
avec Scloxotina scerotiorum est la
phytoalexine 6-meth~xymelleine.~
(Rapport final de recherche "La
conservation des produits
horticolesm, 1991, p. 10)
Page 113
Contexte :
Syn 2 :
Contexte
Syn. 3 (proposé) :
6-methoxymellein (Mercier, 1992,
p. ii)
"Des agents biotiques et
abiotiques ont été testés pour
leur activité élicitrice de la 6-
methoxymellein (6-mm) (Mercier,
1992, p. ii)
6-mm (Mercier, 1992, p. ii)
"L' induction de la 6-mm par les UV
a été comparée dans les tranches
incubées ( ) (Mercier, 1992,
p. ii)
isocoumarine 3-methyl-6- methoxy-
8-hydroxy-3,4- dihydroisocoumarine
Note : Nous n'avons pas trouvé le troisième synonyme dans
les textes français, mais nous avons décidé de la proposer
tout en respectant la règle d'orthographe.
Domaine général : Phytopathologie
Domaine spécifique : Conservation des fruits et des
légumes
Entree anglaise :
Définition :
Contexte :
Entree française :
Définition :
Domaine général :
P a g e
Phytoanticipin (n) (Plant Cell,
1994, p. 1191)
A 1ow molecular weight or an
antimicrobial compound present
a plant before it is challenged by
micro-organisms or are produced
after infection solely £rom
preexisting constituentç. (Plant
Cell, 1994, p. 1191)
"It is important to point out that
the distinction between
phytoalexin and phytoanticipin is
n o t based on its chernical
structure but rather on how it is
produced. " (Plant Cell, 1994, p.
phytoanticipine (C.K. )
Ensemble de composés
antimicrobiens de faible poids
moléculaire présents chez les
plantes avant que celles-ci ne
soient infectées par des micro-
organismes ou des produits après
infection à partir de substances
pré-exis tantes. (C . K. )
Phytopathologie
Domaine spécifique :
Page 115
Conservation des fruits et des
légumes
Page
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Note :
polygalacturonic acid fragment
(Mercier, 1992, p. 42)
Çub-unit of polygalacturonic acid
(an acid derived £rom milkwort)
hydrol ized by exogeneous
pectinases (of fungal origin) or
endogeneous pectinases (from
plants) capable of acting as an
elicitor. ( C . K . )
"Polygalacturonic acid fragments
were produced by hydrolising a 2%
solution of polygalacturonic acid
at pH 5.0 for 40 minutes at 3 7 O
with pectinase at a ratio of
1:SO." (Mercier, 1992, p . 4 2 )
fragment d'acide
polygalacturonique ( n a . ) (C. K. )
Sous-unité d'acide polygalacturo-
nique provenant de l'hydrolyse de
la pectine par des pectinases
exogènes (d ' origine fongique) ou
endogènes (de la plante) ayant des
capacités élici tr ices . (C .K. )
L'acide polygalacturonique
provient d'une plante herbacée
Page 117
vivace dont une variété e s t
appelée "herbe au lait." (Petit
Robert, 1990, p. 1478)
Domaine général : Microbiologie
Domaine spéci f ique : Conservation des fruits et des
légumes
Page 118
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
postharvest disease ( n ) (Plant
Disease, September, 1994, p. 837)
The deterioration of agricultural
produce caused by pathogens after
they have been harvested, while
they are in storage, in transit or
even after they have been
purchased by t h e consumer. (C .K. )
" [ . . . ] However, it appears that
control of postharvest diseases
with antagonists often is not as
consistent as control with
synthetic fungicides . " (Plant
Disease, September, 1994, p . 8 3 7 )
maladie post-récolte (n.f.)
(Rapport final de recherche "La
conservation des produits
horticoles", 1991, p. 24)
Détérioration des denrées
agricoles causée par des agents
pathogènes après la récolte, en
entrepôt, pendant qu'elles sont en
transit et même après avoir été
achetées par le consommateur:
( c m
" C e c i suggère que la chitosane est
efficace dans le contrôle des
Page 119
maladies post-récoltes et pourrait
être un agent antifongique
potentiel" (Rapport final de
recherche sur La conservation des
produits horticoles, 1991, p. 24)
Domaine général : Phytologie
Domaine spécifique : Conservation des fruits et des
légumes
Page 120
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
putative defense mechanism (n)
(Plant Disease, vol. 77, no 2, p .
118)
Mechanisrn that exist naturally in
plants or organs of plants, but
which reacts after coming in
contact with a biotic or abiotic
elicitor. (C.K.)
"By means of comparative
biochernical approaches, we
elucidated putative defense
mechanisms controlling postharvest
disease in unripe avocado and
mango fruits." (Plant Disease,
vol. 77, no 2, p . 118)
mécanisme de défense inductif
(n.m.) (Mercier, 1992, p. 2 5 )
Ensemble des mécanismes de défense
existant naturellement chez les
plantes ou les organes de plantes,
mais qui sont exprimés à la suite
d'un contact avec un agent
éliciteur biotique ou abiotique.
(C.K.)
"La carotte est munie de
mécanismes de défense inductifs
Page 121
qui l'aident à résister aux
maladies post-récolte." (Mercier,
1992, p . 2 5 )
Domaine général : Phytologie
Domaine spécifique : Conservation des fruits et des
légumes
Page 122
Entrée anglaise :
Définition
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine général :
Domaine spécifique :
reciprocal shaker (n)
(Physiological and Molecular Plant
Pathology,
no 28, p. 360)
A device used in shaking solutions
or suspensions in a forward-
backward motion. ( C . K . )
"C'ultured carrot cells were grown
on a reciprocal shaker in lOOml of
Murashige and Skoog's synthetic
medium in the presence of lmg 1-1
of 2,4 [ . . . ] according to the
method of Okamura et al."
(Physiological and Molecular Plant
Pathology, no 28, p. 360)
agitateur ( n a . ) (C.K. )
Appareil qui permet d'agiter des
solutions ou des suspensions par
des mouvements aller-retour.
(C.K.)
Chimie analytique
Conservation des fruits et des
légumes (valable pour une pièce
d' équipement de laboratoire)
Page 123
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine général :
Domaine spécifique :
subcuticular hypha ( n ) ( Plant
Disease, vol. 77, no 2, 1993,
p. 114)
Fungal hypha whose development
stops between the cuticle and the
epidermal ce11 wall of the plant ,
t hus causing a disease a t a l a t e r
stage. (C.K.)
"Geminating spores produce
appressoria, but the resultant
subcuticular hyphae do not develop
further until fruits ripen. "
(Plant Disease, vol. 77, no 2,
1993,
hyphe subcuticulaire
Hyphe fongique dont le
développement s'arrête entre la
cuticule et la paroi de cellule
épidermique causant ainsi une
infection latente ou quiescente.
(C.K.)
Microbiologie
Conservation des fruits et des
légumes
Page 124
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Note :
TLC plate (n) (J. Phytopathology,
1993, n0137, p. 46)
A specially prepared solid
substance (glass, aluminium or
plastic) coated with a t h i n layer
adsorbent and used to separate the
components of a sample in which
the components are distributed
between two phases, one of which
is stationary while the other
moves. (C.K.)
"6-MM was extracted with acetone
and the extracts were applied on
TLC plates and developed in
benzene:methanol."
(J. Phytopathology, 1993, no 137,
p . 4 6 )
TLC
Substance solide, (à base de
verre, d'aluminium ou de
plastique) utilisée pour séparer
les composants d'un échantillon
dont l'un est stable et l'autre en
mouvement. (C.K.)
TLC est 1 ' abréviation de thin
layer c h m a t o g r a p h y
Page 125
Domaine général :
Domaine spécifique :
Chimie analytique
Conservation des fruits et des
légumes
Page 126
Entrie anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Domaine général :
Domaine spécifique :
W - C illumination (n) (J. Agric.
Food Chem., vol. 40, no 7, 1992 p.
1217)
The treatment of a product through
its exposure to the effects of UV-
C rays (220-280nm) . (C .K. )
"UV-C illumination of lemon fruit
reduced its susceptibility to
P-digitatum-" (J. Agric. Food
C h e m . , v o l . 40, no 7, 1992 p.
irradiation UV-C (n. £ . ) (C .K. )
Traitement d'un produit au moyen
de son exposition aux rayons W - C
(220-280nm). (C.K.)
Physique
Conservation des fruits et des
légumes
Page 127
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
W dose (n) (Plant Pathology,
1993,
no 42, p . 4 9 )
The level of energy given out by
an ultraviolet lamp to which a
fruit or vegetable is exposed for
a determined period. (C.K.)
"The W dose required for maximum
reçiçtance against P. digitatum
varied throughout the harvest
season" (Plant Pathology, 1993,
no 42, p . 49)
dose d ' W (n.f. ) (Mercier, 1992,
p. 104)
Niveau d'énergie émis par une
lampe à ultraviolet sous laquelle
est exposé un fruit ou un légume
pendant une période de temps
déterminée. (C.K. )
*En particulier, nous avons
déterminé les doses d'w optimales
pour la synthèse de 6-MM et la
résistance des racines à la
moisissure grise." (Mercier, 1992,
p . 104)
Page 128
Observation :
Note :
Domaine général :
Domaine spécifique :
La dose d'UV peut s'exprimer en
joules.
UV e s t l'abréviation de
ultraviolet
Physique
Conservation des fruits et des
légumes
Page 129
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
W-induced resistance (n) (Plant
Pathology, 1993, vol. 42, p. 418)
The activation of natural defense
mechanisms existing in plants
following an ultraviolet
treatment. (C.K. )
T h e purpose of this study was to
characterize further the process
of W-induced resistance in
grapefruit against the green mould
fungus, and to investigate factors
that affect this phenornenon.
(Plant Pathology, 1993, vol. 42,
p . 418)
résistance induite par les rayons
W ( n . f . ) (Mercier, 1992, p . 104)
Le déclenchement des mécanismes de
défense naturels existant chez les
plantes à la suite d'un traitement
aux rayons UV. (C.K.)
"Ainsi, la réponse similaire de
ces deux variables aux rayons W
et la corrélation significative
qui existe entre elles nous permet
d'affirmer que la 6-MM joue un
rôle dans la résistance induite
Page 130
Note :
par les rayons W." (Mercier,
1992, p . 104)
- UV est l'abréviation de
ultraviolet
Domaine général : Biochimie végétale
Domaine spécifique : Conservation des fruits et des
légumes
Page 131 I
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
UV Iamp (n)(Journal of food
processing and preservation, 1987
no 12,
p. 5 4 )
A lamp that produces W rays and
is used in treating fruits and
vegetables in order to prolong
their life span in storage by
slowing d o m the process of
maturing, aging, and by reducing
their sensitivity to pathogens.
(C.K. )
"Fox UV radiation, onions were
irradiated to doses of [ . . . ] with
a germicidal UV lamp (3OW, G.E)."
(Journal of food processing and
preservation, 1987 no 12, p. 54)
lampe UV (n.f.) (C.K.)
Lampe qui produit des rayons
ultraviolets et qui est utilisé
pour le traitement des fruits et
des légumes en vue de prolonger
leur durée de vie au moment de
l'entreposage en ralentissant le
processus de maturation, en
retardant la senescence et en
Page 132
Note :
Domaine général :
Domaine spécifique :
réduisant la sensibilité aux
agents pathogènes. (C.K.)
W e s t l'abréviation de
ultraviolet
Physique
Conservation des fruits et des
légumes
Page 1 3 3
Entrée anglaise :
Définition :
Contexte :
Entrée française :
Définition :
Contexte :
W-C treated fruit ( n ) (Journal of
Food Protection, vol. o c t .
Fruits that have been exposed to
W rays in order to slow d o m
ageing. (C.K.)
The percent decay at stage of
maturity in UV-C treated fruits
was significantly lower than t h o s e
harvested at breaker stage.
(Journal of Food Protection,
vol. 56, oct. 1993, p . 869)
fruit traite aux rayons W (nom. )
(Mercier, 1992, p. 106)
Fruits qui ont été exposes aux
rayons UV.dans le but de retarder
la maturation (C.K.)
" A l o r s que la plupart des méthodes
possibles de lutte aux maladies
visent directement l'inactivation
des pathogènes, les produits
(fruits) traités aux W ont
l'avantage de devenir eux-mêmes
plus résistants aux infections." -
(Mercier, 1992, p. 106)
Note :
D o m a i n e géneral :
D o m a i n e spécifique :
Page 134
W e s t l'abréviation de
ultraviolet
Biochimie végétale
Conservation des f r u i t s e t des
légumes
Page 135
Entrée anglaise :
Contexte :
Entrée française :
Defini t ion :
W - C treatment (n) (Journal of Food
Protection, vol. 56, oct. 1993,
p. 869)
Exposing a fruit or vegetable to
ultraviolet rays in order to slow
d o m ageing and to help them
elicit natural defense rnechanisms
against pathogens. (C.K.)
"In the first inoculation
experiment, tomatoes harvested at
breaker and mature-green stages of
maturity were inoculated with R.
Stolonifer and B. Cinerea 4 days
after W - C treatment. (Journal of
Food Protection, vol. 56, oct.
1993, p . 869)
traitement aux üV-C (n.m. )
(Rapport final de recherche sur la
conservation des produits
horticoles, 1991, p l 5 . )
Exposition d'un fruit ou d'un
légume aux rayons W dans le but
de retarder la maturation et
d'éliciter les mécanismes de
défense naturels contre les agents
pathogènes. (C.K.)
Page 136
Contexte :
Note :
Domaine général :
Domaine spécifique :
"Le traitement aux UV à toutes les
doses testées a augmenté
significativement la résistance
aux maladies." (Rapport final de
recherche sur la conservation des
produits horticoles, 1991, plS.)
W est l'abréviation de
ultraviolet
Physique
Conservation des fruits et des
légumes
CONCLUSION
Comrne nous l'avons indiqué dans la méthodologie, cette
étude vise à proposer une terminologie appropriée, surtout
en ce qui a trait au français. De plus, bon nombre de
termes anglais n'ont pas d'équivalents dans la
documentation française. Nous avons ainsi pu proposer des
équivalents qui respectent les règles de formation du
vocabulaire spécialisé. Évidemment, dans ces cas, la partie
française de la fiche ne comporte pas de contexte relevé
dans des écrits.
La plupart des termes figurant dans ce travail sont des
néonymes, ce qui nous amène à conclure que le progrès des
co~aissances et des techniques ainsi que l'enrichissement
de l'expérience humaine se traduisent nécessairement par un
mouvement du lexique se manifestant par une adap ta t ion des
termes existants à de nouveaux emplois, et p a r la c r é a t i o n
de nouveaux termes.
De même que les connaissances et les techniques nouvelles
ne procèdent pas de zéro mais découlent de l'acquis
antérieur, l'enrichissement lexical ne se réalise pas par
ltintroduction dans le lexique d'un ensemble homogène de
mots nouveaux correspondant à chaque technique nouvelle.
Page 137
Page 138
Chaque sphère de signification nouvelle, correspondant à
une expérience nouvelle se réalise lexicalement par un
ensemble lexical fait d'un mélange d'emplois nouveaux de
mots empruntés à des sphères d'activités apparentées et
formées antérieurement. De ce fait, tout ensemble lexical
technique présente nécessairement, dans sa genèse, un aspet
diachronique.
11 existe bon nombre de néonymes dans le domaine des
sciences appliquées que les terminologues n'ont pas encore
étudiés. La socioterminologie propose un cadre de réflexion
intéressant à ce s u j e t .
En ce qui concerne la synonymie, nous pouvons dire qu'elle
est inévitable en LSP. Elle est créée par les spécialistes
des domaines. En attendant que les synonymes soient
normalisés ou rejetés par les linguistes, ils auront
toujours une place dans le vocabulaire des LSP.
Cette recherche a été difficile en raison du fait qu'il n'y
avait pas de travaux effectués sur ce sujet. La création
d'équivalents pour les syntagmes anglais était la partie la
plus compliquée. Nous ne prétendons pas avoir fait un
travail exhaustif ; ce n'est que le début de ce qui
pourrait aboutir à la création d'un dictionnaire spécialisé
dans ce domaine. Nous espérons que les néonymes cités dans
ce mémoire seront normalisés et que ce domaine qu'est la
nouvelle technologie de la conservation des fruits et des
légumes fera l'objet d'une recherche exhaustive.
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Madame Marie-Thérèse Charles, Département de sciences et
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