Système d'Autotransfusion en Péri-Opératoire. Définition Systèmes permettant le recueil des...

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Système d'Autotransfusion en

Péri-Opératoire

Définition

Systèmes permettant le recueil des pertes hémorragiques, par drainage d ’une cavité

corporelle ou d ’un espace articulaire, dans le but de le retransfuser directement au patient après

filtration

Deux types de système: avec ou sans lavage

Dispositifs entrant dans le cadre d ’une stratégie transfusionnelle

Généralités La récupération péri opératoire n ’est pas un

concept récent 1818 essais sur l ’animal avec succès 1886 premier succès clinique années 60, début de l ère moderne de la

récupération péri-opératoire avec lavage (de plus en plus performants) sans lavage ( nombreux modèles)

Responsabilités: Mise en place du système sur prescription

médicale retransfusion effectuée par un médecin ou un infirmier spécifiquement formé au maniement

des matériels, à condition qu'un médecin puisse intervenir à tout moment

Procédures écrites approuvées par le comité d ’hémovigilance

Compte rendu de retransfusion Date et état civil du patient Nature de l ’intervention Identité du chirurgien et de l ’anesthésiste Type de matériel et son identification, numéro de

lot Type et quantité d ’anticoagulant Résultat des mesures d ’Ht Heure de début et de fin de la transfusion Volume administré

Systèmes de Récupération de sang en

per-opératoire

Technique avec lavage

Indications

Saignement prévisible supérieur à 15% de la volémie

Chirurgie hémorragique

Contre-indications

Chir septique Utilisation d ’un produit antiseptique Utilisation de colles biologiques (chir obstetricale) (chir carcinologique)

Avantages

Rapidité (après formation) Coût Sécurité d ’utilisation Qualité du sang retransfusé (Ht 50-60 %) Rendement de la récupération Usage en per et post-opératoire

Inconvénients

Contamination des poches Risque d ’embolies gazeuses Troubles de l ’hémostase Formation initiale (nécessite une anticoagulation)

Limites

Vitesse de traitement du sang Délai de conservation Lieu de retransfusion ( bloc, SSPI,

USI) sauf urgence Volume de retransfusion Dépression

Cellsaver* Brat* Dideco: Electa*

Matériels

Solution avec anticoagulant Tubulure d ’aspiration Bocal de récupération Kit de lavage Solution de lavage Filtre à sang

Montage

Lavage des mains Chapeau, bavette Manipulation aseptique des

connecteurs Compresses + alcool iodé Recommandations du fabricant

En pratique

Anticoagulation initiale du circuit Recueil du sang épanché Centrifugation Lavage Concentration Recueil du sang traité Retransfusion (filtre 20 - 40 µm)

Surveillance surnageant de lavage limpide respect du délai de 6 h volume réinjecté (surveillance biologique si sup. à

1000ml) étiquetage des poches lieu de transfusion patient ( poul, tension, temperature,état cutané,

saignement) recueil des données pour le dossier

transfusionnel

Après utilisation

Décontamination de la machine Destruction des déchets selon protocole Recueil des données de la machine et

archivage(traçabilité)

Destruction des poches non utilisées

Prévoir contrôle régulier des appareillages

Systèmes de Récupération de sang en post-opératoire

Technique sans lavage

Indications en orthopédie:

Prothèses de genou Reprise de prothèse de hanche Chirurgie du rachis

Quantité de sang perdu PTH : 500 à 1000 ml PTG sous garrot : 800 à 1500 ml surtout en

postopératoire reprise de PTH : 1000 à 2000 ml scoliose : 2000 ml fracture de la diaphyse fémorale : 1500 à 3000 ml fracture du col du fémur : 300 à 1000 ml fracture du cotyle : 2000 à 4000 ml

Contre-indications: Infection locale ou généralisée Néoplasie Utilisation de produits antiseptiques dans la plaie

opératoire Liquide amniotique Ascite

Matériels: Constavac (Stryker)

autonome,800 ml Solcotrans Plus

manuel, vide mural, 550 ml Orth-évac

vide mural, 1000ml

Description du dispositif

Tubulure de connexion des drains Réservoir de recueil du sang épanché muni

d ’un préfiltre Système de réglage de la dépression avec

témoin oculaire

Avantages: Simple à mettre en œuvre Simple d’utilisation Coût faible vs transfusion homologue Pas de nécessité de source de vide

extérieure ( stryker) Ne nécessite pas d ’anticoagulation

Accidents

Rares mais graves coagulopathies de dilution (plaquettes et facteurs

de coag) pour des volumes importants pics fébriles risque infectieux faible

Limites: Pb si interventions très hémorragiques (dépression

faible nécessaire pour éviter l ’hémolyse mécanique 80mmHg)

Volume maximum retransfusable limité à 1500 ml (qualité du sang recueilli)

Délai de retransfusion limité à 6h (contamination bactérienne)

Filtration simple , pas de lavage

Mise en place

Au bloc opératoire de manière aseptique Vérification de l ’étanchéité Réglage de la dépression sur avis médical Identification: salle d ’opération, état civil du

patient,date Noter l ’ heure du début de prélèvement

Rôle en Salle de réveil (SSPI)

Surveillance des volumes drainés Retransfusion si nécessaire Positionnement au niveau de la plaie

opératoire

Service de chirurgie

Poursuite de la récupération dans le délai de 6 H Surveillance du volume de sang drainé (appel

médecin ) Retransfusion du sang Poursuite du drainage de la plaie selon le protocole

du service

Quand et comment retransfuser Réservoir plein Délai 6h atteint Filtre a sang ( hemoset, filtre 40 microns) Précaution: Accident par Exposition au Sang

(AES) Surveillance clinique du patient pouls, tension, état cutané, température avant et

après la retransfusion Renouveler l ’opération si réservoir rapidement

plein

Délai de 6 heures passé

Le système de drainage devient un réservoir classique

Eliminer la poche de retransfusion selon les protocoles de l hôpital ou s ’en servir de réservoir supplémentaire

Arrêt du drainage sur prescription médicale Elimination du réservoir selon protocole de

l ’hôpital

Conclusion Economie de sang peut éviter une transfusion homologue dans le

cadre d ’une stratégie transfusionnelle systèmes de plus en plus performants nécessité de contrôles réguliers complément à la transfusion autologue

programmée