Post on 06-Aug-2015
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VENDEE GLOBE 2012
GROUPE BEL KITO DE PAVANT
REVUE DE PRESSE
Pré‐bilan médias chiffré ‐ réalisé le 22 novembre 2012 – Windreport’
A RETENIR ‐ Un plus d’être un ‘bon client’ pour les journalistes, Kito s’est montré particulièrement généreux avec les médias, diffusant un message accessible pour le grand public et basé sur l’humain, boostant ainsi avec sincérité un capital sympathie/respect record depuis le début du projet. ‐ Cet intérêt s’est traduit par une multiplication des interventions tv et radio, notamment en direct ou via des sujets dans des émissions à forte audience (JT TF1, Télématin, Moscatto Show, Matinale ou Le Supplément de Canal+…). ‐ Cet intérêt s’est également traduit par la couverture massive de l’accident que l’on peut justifier également par l’aura du Vendée Globe mais l’abandon a été très largement relayé. Attendre l’étude argus pour chiffrage précis. > En résumé, Kito et le projet Bel ont encore renforcé leur stature médiatique, ce qui se ressentait déjà avant le départ et avant l’accident. 1. Au total, de sept et mi‐nov. Kito a répondu à 95 interviews, tous médias confondus. ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 2. Diffusions TV & Radio > Avant l’accident : entre le 5 et le 11 nov. // 80 passages TV en 7 jours Répartis sur : TF1 France 2 France 3 Pays de Loire France 3 Languedoc Canal + I‐Télé Infosport France 3 Bretagne BFM TV Equipe TV France 3 France 3 Aquitaine TV Sud
// 50 passages radio en 7 jours Répartis sur : Chérie FM Europe 1 France Bleu Armorique France Bleu Breiz Izel France Bleu Hérault France Bleu Loire Océan France Bleu National France Info France Inter Hit West Le Mouv’ RMC RTL Sud Radio > Après l’accident : entre le 12 et le 22 nov. // 130 passages TV en 10 jours // 170 passages Radio en 10 jours > TOTAL période : entre le 5 et le 22 nov // 210 passages TV en 17 jours // 220 passages Radio en 17 jours ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 3. Kito a réalisé 18 directs (ou condition du direct) en TV et Radio : TV : BFMTV : plateau en direct des Sables BFMTV : direct depuis le PC presse du Vendée Globe à Paris Canal + : La Matinale, Ariane Massenet, en studio à Paris Canal+ : Le Supplément, Maitena Miraben, en studio à Paris France 3 National : itw live en sortie de chenal France 3 : itw live avant départ ponton France 3 Languedoc : plateau en direct des Sables I‐Télé: plateau en direct des Sables
RADIO : Europe 1 : journal mi‐journée par téléphone Le Mouv’ : émission Allo la Planète, pendant le convoyage France Info : en studio à Paris, journal de la mi‐journée France Info : le 17‐19 en direct des Sables France Info : en studio à Paris, journal de 18h France Inter : émission Les Petits Bateaux, enregistrée dans les conditions du direct à Paris France Bleu Breiz Izel : spéciale Vendée Globe par téléphone France Bleu Loire Océan : direct depuis le studio sur le village des Sables RMC : Moscatto Show depuis les Sables RTL : émission ‘On refait le match’ enregistrée dans les conditions du direct aux Sables ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐
PRESENCE MEDIAS De sept à mi‐novembre, Kito a répondu à 95 interviews, tous médias confondus, dont 19 directs. 1 500 piges (presse + radio + TV) à traiter par l’Argus pour le bilan chiffré à paraître fin 2012. Entre le 5 et le 11 nov, avant l’accident (7j) : 80 passages TV et 50 passages radio. Entre le 12 et le 19 nov, après l’accident (8j) : 130 passages TV et 170 passages radio. Total de 430 passages radio et tv confondus en 15j soit près de 30 par jour. Emissions à forte audience : JT TF1, France 2, Télématin, Tout le Sport, La Matinale de Canal +, Le Supplément de Canal+, les Matinales infos de BFMTV, I‐Télé et LCI, Moscatto Show de RMC, journaux mi‐journée de France Info, France Inter, RTL et Europe 1, Les P’tits Bateaux de France Inter, etc…
LE BLOG 20 MINUTES 10 000 visiteurs uniques depuis début novembre 18 000 pages vues
Vendée Globe : Kito de Pavant : « J'aimerais qu'il y ait plus de skippers en Méditerranée » Lundi 23 juillet 2012 à 10h39, Par Mollaret, Guillaume. Le skipper de Groupe Bel prépare actuellement le Vendée Globe -‐le tour du monde en solitaire, sans escale, et sans assistance à Port-‐Camargue (Gard). Son Imoca 60 est au chantier et retrouvera la mer en septembre.
-‐ Kito de Pavant. Crédits photo: Richard Sprang / Groupe Bel. Vous avez démâté en mai, sur l'Europa Warm up. Dans quel état d'esprit êtes-‐vous? C'est sur que ce n'était pas une bonne nouvelle. Mais quelque part, on a eu de la chance dans notre malheur puisqu'on a pu comprendre ce qu'il s'est passé. On n'a perdu aucune pièce, donc on n'a pu identifier le problème. On a donc lancé la fabrication d'un nouveau mât de 28 mètres qui va arriver dans les premiers jours de septembre. Comme ça, on pourra valider le nouveau matériel lors du convoyage vers les Sables d'Olonne pour le Vendée Globe (départ prévu le 10 novembre 2012, ndlr). Quels seront vos objectifs sur ce tour du monde sans assistance et sans escale? Terminer le tour du monde est déjà une ambition! Et puis j'aimerais aussi raconter une belle histoire avec mon sponsor, Groupe Bel. Ca n'a pas toujours été facile pour eux car mes résultats n'ont pas toujours été au rendez-‐vous. Si on arrive au bout, on ne sera pas mal classé à l'arrivée aux Sables d'Olonne. On a besoin d'un résultat positif. En termes de performance, on n'a rien à envier aux nouveaux bateaux. Comment occupez-‐vous vos journées dans cette attente? Toute l'équipe -‐ nous sommes huit -‐ travaille sur le bateau qui est au chantier à Port-‐Camargue. On fait l'inverse des plaisanciers! On remet le bateau à l'eau quand le temps se gâte (rires). On travaille sur la météo, la façon de réparer ou remplacer certaines pièces. On travaille aussi à réduire l'énergie consommée sur le bateau. Et puis je me tiens en forme physiquement avec du rameur, de la course à pieds. Je n'aurai pas droit à une assistance extérieure pendant trois mois. C'est beaucoup de préparation. Vous êtes un des seuls marins installés en méditerranée... C'est un super coin. Là, j'ai le beau temps, en Bretagne ils souffrent un peu là (rires). J'aimerais qu'il y ait plus de skippers. Je regrette qu'on ne soit pas plus nombreux afin de se confronter, se préparer, à l'approche des courses. J'aimerais qu'une grande course se dispute à nouveau ici... Quel est votre plan d'eau favori? La Méditerranée. Je l'aime autant que je la déteste en fait. Sur le plan culturel: l'Espagne, le Maroc, la Syrie... C'est d'une richesse incroyable... Par contre, c'est vrai, pour la navigation ce n'est pas toujours facile!
FAITS DIVERS RÉGION SABLÉ SOUVENIRS SORTIR SPORTS PETITES ANNONCES E LA FLÈCHE MAINE-ET-LOIRE PAYS MAYENNAISS LOULOUÉÉÉÉBRBRÛÛÛLOÛLONN MALMALICOOICOORRRRRRRNNNNNERRRRNAAAUTAUTAUA OUROUR DE DE SA SA ÉÉBLÉBLÉ
SABLÉVille de
JEUDI 27 SEPTEMBRE 201216
L'agenda...
SABLÉ-SUR-SARTHEMMoouuvveemmeenntt ppooppuullaaiirree ddeessFFaammiilllleess -- Permanencestous les mardis et jeudisde 14h à 17h et les vendre-dis de 9h à 12h. Pour lesateliers, reprise dès le 1er
octobre. Accueil, écoute, orienta-tion, y compris les person-nes âgées en recherched’hébergement pour lespersonnes nécessiteuses.AAllpphhaa SSaabblléé rreecchheerrcchheeddeess bbéénnéévvoolleess -L'association Alpha Sablérelance ses activités d'al-phabétisation et de remiseà niveau. Pour ce faire,elle recherche des béné-voles qui peuvent donner1 à 2 heures par semainepour des cours en indivi-duel ou des ateliers d'ex-pression ou d'informati-que ou des jeux demémoire. Renseignements au 06 0795 61 79 ou se présenterau local le mardi matinentre 9h30 et 11 h.
BBaannqquueett ddeess 7700 aannss -- Lebanquet des 70 ans deSablé aura lieu samedi 27octobre. Renseignementsau 02 43 92 45 86 ou 02 4392 37 42.FFoorrmmaattiioonn àà ll’’iinnffoorrmmaattiiqquuee-- A partir du lundi 1 er octo-bre, de 13h à 14h15 (durée5 mois, hors vacancesscolaires), les AînésSaboliens proposent à cesadhérents et sympathi-sants une initiation à l’in-formatique (traitement detexte, tableur, internet,etc) au cybercentre deSablé. Contact : 02 43 9211 38.CCoouurrss ddee ddaannssee -- Cours dedanse classique hors cur-sus à partir de 15 ans etadultes, le mardi de 20h15à 21h45 avec ValérieBalme. Inscriptions etrenseignements à la mai-son des arts et des ensei-gnements, 16, rue Saint-Denis, 72300 Sablé-sur-Sarthe.
MENURESTAURATIONSCOLAIRE
LLuunnddii 11eerr ooccttoobbrree :: Velouté dePotiron maisonSpaghetti authon,tomate et basilic - Brie -Fruit de saison.MMaarrddii 22 ooccttoobbrree :: Céleri etpomme fruit en rémoulade -Poulet rôti au thym - Frites -Cantadou - Mix lait framboise etbiscuitMMeerrccrreeddii 33 ooccttoobbrree :: Menu bio :Betterave vinaigrette - Bœufmode - Carottes au jus -Camembert - Fruit de saisonJJeeuuddii 44 ooccttoobbrree :: Taboulé - Rôtide porc, jus tradition - Légumesfaçon maillot (carotte ,haricotvert et petits pois) - Samos - Cakeau citron Maison.VVeennddrreeddii 55 ooccttoobbrree :: Crèpe auxchampignons - Pot au feu et seslégumes - Tomme blanche - Fruitde saison.
! 6ème label d'or pour l’école d’arbitrage
Samedi,le club de handballs'est vu décerner son 6èmelabel d'or pour son école d'ar-bitrage qui est composée de25 jeunes élèves arbitres de10 à 18 ans qui sont encadréspar 9 adultes, 4 arbitresseniors, 2 espoirs féminins.
“Depuis 2003, nous lan-çons une école d'arbitragechaque année. Nous nousauto alimentons et c'est la
rançon du succès”, affirmeThierry Hamelin, le responsa-ble de la structure au club quia comme objectif de valoriserla fonction d'arbitre et per-mettre à certains jeunes de seréaliser ailleurs que dans lapratique sportive.
Un binôme féminin, JulieTissier et Florine Martineauarbitre au niveau national.Les plus motivés et les plus
performants vont vers la casedépartementale puis la caserégionale.
La remise du label s'est faiteen présence d'AlainPoissenot, vice président de laligue et de Didier Corgne,vice président départementaldu comité qui ont remis destee-shirts et des chasubles àl'issue du tournoi de jeunesqui a relancé la saison.
25 jeunes handballeurs s'investissent dans l'école d'arbitrage
! La rentrée pour les scouts
Les scouts et guides de France ont passé une bonne journée deretrouvailles.
Rejoindre les 100 jeunes dugroupe Charles de Foucauld,c'est ce que proposent lesscouts et guides de France deSablé. L'invitation était lan-cée par Patricia et FrançoisVannier, les responsables dugroupe. « Les jeunes, gar-çons et filles sont accueillisà partir de 8 ans pour jouer,agir, découvrir, grandir etréussir leurs projets », souli-gnent les deux responsablesqui ont retrouvé une partie deleur groupe au château deJuigné pour un pique-nique
partagé avec les familles. «Nous présentons les maîtri-ses par tranches d'âge, leslouveteaux de 8 à 11 ans, lesscouts de 11 à 14 et les pion-niers de 14 à 17ans » Le pro-jet éducatif vise à l'épanouis-sement de chaque jeune enlui permettant de prendre desresponsabilités au sein dugroupe et de gagner en auto-nomie. Vivre au contact de lanature, faire équipe, jouer lasolidarité dans l'action sontdes expériences qui séduisentde nombreux jeunes.
! CICS : Une centaine de personnespour une fête interculturelle
Le tournoi de foot organisépar le CICS (conseil intercommunautaire des citoyenssaboliens) a permis de ras-sembler 6 communautés,Guinée, Sénégal, Comores,Maroc, Algérie et l'entrepriseValéo.
« Cette journée répond àtous nos objectifs. Chacun apu trouver sa place dans
cette journée d'abord spor-tive puis dans la fête », sou-ligne Alexandre Eden, le viceprésident, commentateureffréné de la finale qui aopposé le Maroc auxComores.
Ce sont les Comoriens quil'ont emporté sur le score de 4à 3. Tous, grands et petits sesont retrouvés pour la photo
avant la remise de la coupe.Vers 20 heures, un bon nom-bre s'est retrouvé pour la soi-rée festive avec un menualliant la cuisine française etafricaine, les moules frites etle fayata servis avec une bois-son au gingembre.
Cette fête sera reconduitel'an prochain.
Le tournoi de foot a été reporté par les Comoriens 4 à 3
! Réussite du premier vide grenierde l'association des Tamaris
De nombreux visiteurs on pu faire de bonne affaire sous untemps relativement clément.
L'association des Tamarisorganisait samedi dernier sonpremier vide grenier, le butde l'association venir en aideaux résidents en situation dehandicap du foyer d'accueil «le temps de vivre ».
« Pour cette premièreédition nous avons eu 35exposants ce qui nous satis-fait beaucoup en plus letemps était relativementclément, de plus on peut
noter la bonne coordina-tion des bénévoles qui apermis le bon déroulementde la journée », indiqueValérie Fournigault, trésorièrede l'association.
Comme toutes les actionsmenées par les Tamaris lesbénéfices reviendront aufoyer de vie. Leur prochaineaction est le loto en févrierprochain dont la date est àdéfinir.
Sablé, une terre de marinsd'eau douce, peut-être... Maiscertainement pas un repère deskipper chevronnés ! Et pour-tant, Kito de Pavant, qui por-tera les couleurs du groupe Bellors du prochain VendéeGlobe, a fait un tabac auprèsdes salariés de l'usine Bel deSablé, ce lundi midi 24 sep-tembre.
“Raconter unebelle histoire”
Dans sa tournée des usinesBel, Sablé n'est qu'une étape.Mais l'homme apprécie vrai-ment aller à la rencontre deson “fan club”. « L'aventuredure avec Bel depuis 2005,alors il y a des tas de gensque je connais très bienmaintenant. » De nombreuxsalariés sont passé voir Kito,“entre midi et deux”. Parmi
ceux-là, Gaelle Peaudecerf, quitravaille au secteur emballage,pâte pressée. « Je suis Kitodepuis le début. Je pratiquemoi-même la voile depuismes huit ans », indique-t-elle,avant de demander un auto-graphe à Kito, à l'attention de« ses trois moussaillons ! »Parmi les fans il y a aussi desnon initiés. Maryse Lemé parexemple. Avec YannickLemesle, cette salariée affectéeau service approvisionnementemballages, est l'un des deuxambassadeurs des “fans sabo-liens”. Avec son collègue et lecomité d'entreprise, elle orga-nise deux sorties en lien avecla participation du skipper autour du monde à la voile. «Seize personnes vont vivreun week-end à Concarneau,explique Yannick Lemesle.Puis nous irons voir Kito le21 octobre aux Sables
d'Olonne en pleine prépara-tion. »
Le départ de cette 7e éditiondu Vendée Glob sera donné le10 novembre. Kito a une seuleambition : « terminer lacourse, et éviter de revivre le
traumatisme d'il y a quatreans. J'ai dématé au bout de28 heures de course seule-ment. J'ai dû abandonner. »Autre objectif : « raconter unbelle histoire »... Voilà quel-ques espérances qui pour-
raient provoquer de l’apréhen-sion. Mais Kito reste zen : «pour l'instant ça va. Il y aurabien assez de stress le jour dudépart... »
Alexis COUTURIER !
Kito de Pavant, s'est prêté avec décontraction et sourire à la séance de dédicace organisée celundi 24 septembre avec les salariés de l'usine Bel de Sablé.
! Voile : les salariés de Bel, tous derrière Kito !
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La photo est impressionnante.Lepoids detout
cematériel embarquéégalement puisque [etensemblehétéroclite pèse au bas mot unetonne.
I 000 kg que Kito de Pavant doit entasserà bord
de son bateaumais qu'il devra également déplaceren (onctiondes allures et desconditions de vent.Lematossagefait partie descontraintesdela courseau large. Heureusement,on nevire pastous lesjours quand onfait le tour de la planète.
Voici un petit inventaire à la Prévert piochédans le désordre :1. Voiles: 1 grand-voileet 9 voiles d'avant.2. Sacà outils : marteau, cléalêne, pince...
3. Lattede grand-voile en carbone
de rechange.4. Pare-battagegonflables.5. Hydrogénérateur.6. Kit entretien, réparation et rechange:
accastillage,électricité, plomberie et moteur.7. Manivellesde winch.8. Matelas et oreiller étanches.9. Réservoirs.
10. Casqueet échelle pour monter au mât.11. Combinaisonde survie.
12. Ancreset chaînes.
13. Safran de secours.14. Coupe-algues.
18 OCTOBRE2012- VOILE MAGAZINE
Tous droits de reproduction réservés
Date : 01/10/2012Pays : FRANCEPage(s) : 18-19Rubrique : VENDEE GLOBEDiffusion : (40457)Périodicité : Mensuel
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15. Réservesd'eaude survie.
16. Palmes,combinaisonet air comprimé.17. Matériel de sécurité : fusées,giletset harnais, extincteurs, cornede brume,radeau de survie, balisesde détresse,nourriture de survie, fluorescéine,flashlight, antenneVHF...18. Matériel de toilette : lingettes.
crèmesolaire, talc...19. Radio, iPod...20. BlocMarine, cartes marinespapier,règleCras,souris, jumelles, lampetorcheet compas.21. Pharmacie.22. Bouéefer à cheval.23. VêtementsMarinepool, de la sous-couche
au ciré tempête, gants,bonnetset bottes.
24. Matériel d'entretien et de réparation
des voileset cordages.25. Nourriture : plats lyophilisés,plats cuisinés,petites conserves,fromages Bel, desserts,thé, café, sucre...26. Seau «toilettes».27. Appareil photoset caméra étanches.28. Réchaud,cartouchesde gai, bouilloire..
29. Leskipper...
VOILE MAGAZINE- OCTOBRE2012 19
Tous droits de reproduction réservés
Date : 01/10/2012Pays : FRANCEPage(s) : 18-19Rubrique : VENDEE GLOBEDiffusion : (40457)Périodicité : Mensuel
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KitoAVANT
-0)t-,aB13eu
5"as^^^^^^^^^mobre 2011 (avecYannRegniau)2' deBH^^^^^^V/abre 2009 (avecFrançoisGabart)2' de la TransatBtoB2007Vainqueurde laTransatAg2r2006 (avecPietrod'Ali)
Deux mâts, deux quilles, soit quatre abandons. Depuis la mise à l'eau îleGroupe Bel, son plan Verdier-VTLP. en 200V, Kito de Pavant asouvent dû jeter l'écope prématurément. Hormis sur les deux
dernières Transat Jacques Vabre, ('2' et 5e), le skipper héraultais n'a jamaisvraiment pu se jauger par rapport au reste de la classe. IV quoi avoir sérieusement les boules, au point de se sentir maudit. Pourtant, ce n'est pas le genredu bonhomme.Christophe Kourrault de Pavant de Crété de Kicliebourg, de son patronymecomplet, n'est pas du genre à se laisser abattre par un bout de mât qui se faitla malle. Même s'il est bien conscient qu'à six mois du départ, tout ce tempsperdu ne se rattrape pas. « Il n'y a pas de drame, ce n'est pas si cata que ça,tempère-t-il. On travaille bien. On fait tout ce qu'il faut pour êtreperformant et fiable. En fait, j'ai l'impression d'avoir une grosse tirelirepleine de réussite mais que je n'ai pas encore cassée pour toucher ce qu'ily a dedans. »L'image est jolie. Imprégnée de la positive attitude de rigueur chez le fromagerau bovin réjoui, qui l'accompagne depuis six ans. « Bel, c'est l'un desmeilleurs sponsors que l'on peut avoir, jure sans flagornerie l'ancienvainqueur, en BIXW,de la Solitaire du Figaro. ,Je souhaite qu'il soit remerciéà un moment. »Ce moment, il espère évidemment qu'il viendra lors de ce Vendée Globe.« Son dernier », c'est déjà programmé, avant de passer à autre chose. Uneépreuve qu'il aborde avec un nouvel état d'esprit : « Mon premier Vendée, il
y a quatre ans, je partais la fleur au fusil, pour la gagne. J'étais euphoriqueaprès une belle saison 2006. » Une euphorie qui s'est évanouie avant mêmela porte de sortie du golfe de Gascogne, où soti mât s'était brisé.« Cette fois-ci, je pars pour finir le tour, assure-t-il. Sachant que si je finis,je ne serai pas trop loin. » Quand même. .A 50 ans, comme Bernard Stamm. Jean Le Cam, Bertrand de Broc, DominiqueWavre, Marc Guillemot et Mike Golding, Kito de Pavant va aussi devoir gérerun paramètre important : son cm ps. Sur des bateaux de plus en plus durs, lesquelette, les articulations, les muscles, sont soumis à rude épreuve. Kt, dansune course où le rythme promet d'être très soutenu, le marin ne doit plusoublier l'athlète. Revenu, pour une pige, sur le circuit Figaro en 20 10, l'ancienavait terminé sa Solitaire fourbu, cassé, et un peu dépité. « Maintenant, jetravaille ma condition avec un préparateur physique. Celui des handballeurs de Montpellier, Karabatic et compagnie.. . » Eux. en tout cas,Ca ne leur réussit pas trop mal.
Jacques GUYADER.
Groupe Bel
France51 ans, vit en couple
à Montferrier-sur-Lez (Hérault).5 enfants
2e participation au Vendée Globe
Fiche technique
Architecte : VPLP/Verdier
Matériau : carboneLancement: septembre2007
(100 000 milles au départ du VendéeGlobe)Budget : NC
Longueur : 18.28 mLargeur: 5,50 m
Tirantd'eau : 4.50 m
DéplacementenchargeVG: 8 lonnes
Quille : voile carbone/axe rotation en titane
PoWsdu bulbe : 3 tonnes
SbaJIastS : contenance ïotaJe 4D00 JiiresSafransfly.esescamotables par le haut
Autresappendices: 2 rieusesasymétriquesMât aile rotatif avec outngger(29.50 m)
Voilureau près : 365 m2
Voilureau portant : 6G5m2
Nombre de voiles : 10Barrea roue
Tous droits de reproduction réservés
Date : 10/10/2012Pays : FRANCEEdition : VendéeSuppl. : Suppl.Page(s) : 49Périodicité : Quotidien
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VENDEEGLOB
Unair de VendéeÀ un mois du départ, le 10 novembre des Sables-d'Olonne, les vinqt engagés peaufinent leur préparation pour le tour du monde en solitaire.
PIEDS NUS, en bermuda, KitoDe Pavant montre non sans fierté saprise : un gros poisson dont la couleurverdàtre ne donne guère envie de festoyer. Pourtant, avec sestrois compagnons d'équipage, le skippeur deGroupe-Belassure s'être régalé : « Ona remis les lignes de traîne car la daurade a été appréciée et cela remplaceavantageusement les plats lyophilisés. » À un mois du Vendée Globe(départ le 10 novembre), le marin dePort Camargue ne s'offre pas une croisièreentre potes. Il bosse. Il est mêmele premier des vingt engagés du tourdu monde en solitaire et sans escaleàavoir pris la mer en convoyage pourrallier les Sables-d'Olonne, port dedépart et d'arrivée du Vendée Globe.Parti le4 octobre de sonSud natal, Kitoa prévu d'amarrer son monocoque60 pieds (18,28 m)demain. Donc avecune semaine d'avance sur la deadlineimposée par l'organisateur à tous lesconcurrents : être sur zone avec leurbateau levendredi 19 octobre, au plustard à 19 heures. Soit trois semainesavant l'échéance ! Une période destinée à répondre aux sollicitations desVIP, des sponsors, des médias et dupublic, attendus en masse au villagedépart, dont l'inauguration est prévuepour le samedi 20 à 10 heures. « Cestrois semaines aux Sables représentent un moment génial du projet. Jeconsidère que c'est une chanceextraordinaire de pouvoir les vivre.
Nous aurons certesbeaucoup de sollicitations, mais c'est bon signe. Celasignifie que toutes ces personness'intéressent à la course et auxmarins », s'enthousiasme François
Gabart, bizuth de l'épreuve, conscientque, sans partenaires financiers, il nepourrait vivre son rêve. Comme sescollègues, le skippeur de Macifs'échappera quelques jours pour revenir une petite semaine avant le granddépart. D'ici là, chacun peaufine sapréparation.
Météo et sacsde fringues
Mardi et mercredi, au pôle course dePort-la-Forêt, au large du Finistère,Jean-YvesBernot a proposéune ulti merévision de la météo à neuf marinsdont Le Cam, Riou, Le Cléac'h,Gabart... « Tout le monde est assezdétendu, même à un mois du départ.Ona balayé toute la météo du VendéeGlobe, c'est bien, ça met dedans »,estime JeanLe Cam, en partance pourson troisième Vendée à bord de Syner-Ciel. Serein, le « roi Jean », mêmes'ilmanque 250 000 euros, soit près de8 "/odu budget global. « Quand je dis :"Il eût été dommage que je ne fussepas au départ", j'ai envie de dire lamême chose aux entreprises », glissele skippeur avec son phrasé légendaire, « Carie VendéeGlobeest l'unedesgrossesopérations au niveau de laFrance et tout particulièrement du
Grand Ouest. C'est une opportunité àsaisir, comme il n'y en a que tous lesquatre ans, avec une ambiance, avecdes retours médias et une expérienceinoubliable. » Le navigateur est épaulé dans sa tâche. « Ça commence àrentrer. La semaine dernière, on asigné avec Biofib et Alliance Constrcu-tion cassure LaurentSimon, directeurtechnique et sportif du projet. De fait,Écritures a dû ajouter les nouveauxpartenaires sur la grand-voile queLe Cam testera aujourd'hui et demainpour les dernières navigations avant latranshumance vers les Sables, lasemaine prochaine : 120 milles bouclés entre huit et dix heures, selon levent.
Le bateau sera alors en configurationVendée Globe, c'est-à-dire rempli dumatériel, des vêtements, de la nourriture pour prèsde trois mois de course.« J'embarque quatre-vingt-dix jourspour ne pas me retrouver à courtcomme il y a quatre ans, j'avais tropmangé dansle Sudet j'avais perdu huitkilos », se souvient Armel Le Cléac'h,dauphin de Desjoyeauxen 2009 (vainqueur en 84 jours) et prétendant à lavictoire cette fois. Hier, Sam Davies abouclé ses sacs de fringues compartimentés au gré de la météo rencontréesur les 24 000 milles du parcours.
ANOUK CORGE
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Date : 12/10/2012Pays : FRANCEPage(s) : 18Rubrique : BATEAUXDiffusion : 319795Périodicité : Quotidien
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Date : 12/10/2012Pays : FRANCEPage(s) : 18Rubrique : BATEAUXDiffusion : 319795Périodicité : Quotidien
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VoileKito de Pavantest arrivéLemonocoque Groupe Bel est arrivéaux Sables d'OlonnedOlonne hier après-midiaprès un convoyage 'safe''safe'safe'safe' depuis laMéditerranée. Kito de Pavant et sonéquipage ont effectué en neuf joursles 1700milles depuis Port Camarguedans des conditions très clémentes.Premier des bateaux 'non'nonnon sablais'sablaissablais' àrallier le port de départ du VendéeGlobe,Groupe Belrejoint ainsi AKE-NA Vérandas d'ArnauddArnaud Boissièreset Team Plastique d'AIessandrodAIessandro DiBenedetto au ponton de Port Olona.A 27jours du coup d'envoidenvoi du VendéeGlobe, le skipper de Groupe Bel aforcément eu im pincement au coeuren remontant le fameux chenal desSables d'OlonnedOlonne où le public avait faitle déplacement en masse.
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Date : 15/10/2012Pays : FRANCEEdition : MarseillePage(s) : 28Diffusion : (78900)Périodicité : Quotidien
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VoileKito de Pavantest arrivéLemonocoqueGroupeBelestarrivéaux Sablesd'OlonnedOlonne hier après-midiaprès im convoyage'safe''safe'safe'safe' depuis laMéditerranée.Kitode Pavantet sonéquipageont effectuéen neuf joursles1700millesdepuisPortCamarguedans des conditionstrès clémentes.Premier desbateaux 'non'nonnon sablais'sablaissablais'àrallier le port de départ du VendéeGlobe,GroupeBelrejointainsiAKE-NAVérandas d'ArnauddArnaud Boissièreset TeamPlastique d'AlessandrodAlessandro DiBenedettoau pontonde Port Olona.A27joursducoupd'envoidenvoi duVendéeGlobe, le skipper de Groupe Bel aforcémenteu unpincementaucoeuren remontant le fameuxchenal desSablesd'OlonnedOlonne oùlepublicavaitfaitle déplacementenmasse.
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Date : 15/10/2012Pays : FRANCEPage(s) : 19Périodicité : Quotidien
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Skippers du Vendée Globe : ils arrivent !
Le public est venu accueillir Kito de Pavant et son Groupe Bel, samedi, aux Sables.D'autresconcurrents sont attendus en ce début de semaine.
À Port Olona, le village poursuit sonchantier, les engins vont et viennentderrière les barrières, et le publicafflue déjà. Sur le ponton, les flashsdes appareils photos crépitent, lescaméras sont en action. Le VendéeGlobe, on y est !Les promeneurs s'attardent devantAkena Verandas d'ArnaudBoissières, Team Plastiqued'Alessandro di Benedetto. Lesbateaux des deux navigateurs sablaissemblent guetter l'arrivée des 18autres 60 pieds. Tout comme lespassionnés de voile ou les curieux.Ils sont venus en famille ou entreamis, accueillir samedi, Kito dePavant et son Groupe BelSur le ponton, les questions fusent :« Combien de temps pour bouclerla course ? » « A quelle heurearrive Kito ? » « D'où vient-il ? » «Quand ouvre le village ? »Annoncé en début d'après-midi, lebateau à l'effigie de la célèbre vacheapparaît dans le port de plaisance,vers 16 h 30. La faute à l'absence devent. Il n'empêche. Même sous lapluie, le Vendée Globe mérite toutela patience des visiteurs.Une belle histoireLe skipper héraultais et troismembres de son équipe touchent
terre après dix jours de convoyage.Et s'ancrent dans la réalité duVendée Globe. « Tant que l'on n'estpas là, la course semble loin.Maintenant, l'aventure estcommencée. Tous ces gens, c'estmagique. »Le navigateur aborde son deuxièmeVendée Globe, dans un nouvel étatd'esprit. « Il y a quatre ans, jeressentais beaucoup d'euphorie. Jedécouvrais un beau bateau, j'avaistraversé trois années magnifiques.Mon objectif était de gagner. »Cette fois, son ambition est « d'allerjusqu'au bout. » Pendant lapréparation, « on doit faire deschoix. Sur le moment, on doute detout. Même s'il faut être optimistepour faire ce tour de la planète ».Sur le bateau, « j'ai constaté desprogrès énormes, à mon goût ». Pasquestion pour Kito de Pavant de seconsidérer comme un héros, maisplutôt comme le narrateur « d'unebelle histoire qui fait rêver. »Tous aux Sables, vendrediLes arrivées des bateaux du VendéeGlobe vont se poursuivre toute lasemaine, la date limite étant fixée,par le règlement de la course, au 19octobre, veille de l'ouverture duvillage. Des concurrents sont espérés
ce début de semaine à Port Olona,en fonction des conditions météo :Mike Golding a quitté Southamptonhier, à 10 h, à bord de Gamesa ,estimant la durée de traversée entre36 heures et 48 heures. JérémieBeyou devait larguer les amarres deMaître Coq , à Lorient, ce matin à 5h. Bernard Stamm et CheminéesPoujoulat doivent également quitterBrest, ce lundi. Alex Thomson,quant à lui, a hissé les voiles de sonHugo Boss , hier, à Gosport(Angleterre), espérant arriver auxSables ce lundi en fin de journée.Les skippers devront être présents àPort-Olona du 19 au 23 octobre,puis de retour le 2 novembre. Leponton sera ouvert au public du 20octobre au 8 novembre, de 10 h à 20h.
Laurence MONARD.
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Mots : 541
Date : 15/10/2012Pays : FRANCEEdition : VendéePage(s) : 9Périodicité : Quotidien
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J -‐ 24 : En route pour les Sables-‐d’Olonne Mardi 16 octobre 2012 à 17h45, Mots clés : Vendée Globe , Par Figaro Nautisme A 19 heures, vendredi, tous les skippers seront à quai à Port-‐Olona, prêts pour la dernière ligne droite avant le départ. Les six skippers déjà présents seront donc rejoints dans les heures à venir par leurs concurrents.
Crédit Photo: Sixteam / Groupe Bel Tanguy de Lamotte est le sixième skipper à avoir passé la future ligne d’arrivée, hier en début de soirée. « C’est un peu comme si on entrait en scène, » s’enthousiasme le marin. Quelques heures après avoir mis pied à terre, Tanguy de Lamotte retient deux choses de ce convoyage. D’abord l’entrée au port des Sables-‐d’Olonne, « même si nous restons focalisés sur le départ, le symbole du passage de la bouée d’arrivée était fort », et ensuite le bonheur de naviguer avec de très bonnes conditions météorologiques, sous le soleil. « Nous sommes heureux d’avoir choisi une très bonne fenêtre météo, ajoute le skipper d’Initiatives-‐Cœur, c’était un petit test pour le bateau mais nous ne voulions pas prendre de risque. » Tanguy de Lamotte voulait éviter la dépression qui s’intensifie actuellement sur la façade atlantique. C’est aussi le bulletin météo qui a convaincu Vincent Riou d’avancer son départ. Le skipper de PRB a préféré affronter le front froid au large des côtes atlantiques plutôt qu’à l’arrivée au port, avec une mer formée. Même décision pour Armel Le Cleac’h qui a choisi d’avancer son départ à mercredi matin : une douzaine d’heures d’avance pour une navigation moins risquée. « C’est une décision raisonnée et réfléchie », explique son attachée de presse, Charline Hamonic. On ne peut pas prendre de risque. » Une fois arrivés aux Sables-‐d’Olonne, les skippers vont jongler entre les rendez-‐vous sponsors, médias, et les briefings obligatoires avec l’organisation.« Nous avons tournée une page, celle de la préparation, observe Tanguy de Lamotte. Et c’est le début de la fête ! » Les vingt bateaux seront donc tous réunis pour l’ouverture du village du Vendée Globe, ce samedi à 10 heures.
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Nos conseils pour ne rien rater du spectacle
Le grand départLedépart de lacourse seradonné lesamedi 10 novembre, à 13 h 02, aularge.
Auparavant, toute la matinée, lesskippers quitteront lespontons et défileront un à un dans le chenal pourrejoindre la zone de départ.
Où se placer ?Plusieurs endroits spectaculairesmais très prisés. Le chenal : c'est làoù il faut être ! Les quais et les deuxdigues. La petite, côté centre-ville,et la grande, côté la Chaume. Lemeilleur point de vue lorsque les bateaux quittent le port. On lesvoit passer à quelques mètres.
Le problème ? Bondé. Les placessont chères et il faut arrivertrèstôt lematin. « Certains passent la nuit làpour être les premiers »,se souviennent des Sablais.
Plus accessibles, la grande plageet le remblai. Avec des jumelles, unbeau point de vue sur la zone dedépart, juste en face au large. Attention, à 13 h, la mer sera presquehaute(13h 43). Malgréun coefficientmoyen (62), lasurface de plage seradonc réduite.
Plus éloignées, la Corniche et la
L'ordrede départ9 h 30, Cheminées Poujoulat
9 h 34, Akéna Vérandas9 h 38, BureauVallée9 h 42, Safran9 h 46, Gamesa9 h 50, MaitreCoQ9 h 54, Macif9 h 58, Groupe Bel10 h 02, PRB10 h 06, Virbac-Paprec310 h 10, Acciona
côte sauvage, à l'autre extrémité duremblai, après la thalassothérapieetla plage de Tanchet, jusqu'au Puitsd'Enfer,voire même plus loin, la baiede Cayola.Jumelles indispensables.Certains choisiront également d'embarquer en mer, sur une vedette ouleur propre bateau.
10 h 14, Votre Nom autourMonde avec EDMProjets
10 h 18, Energa10 h 22, SynerCiel10 h 26, Team Plastique10 h 30, Hugo Boss10 h 34, Savéol10 h 38, Initiatives-coeur10 h 42, Mirabaud10 h 46, Banque Populaire
du
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Date : 16/10/2012Pays : FRANCESuppl. : Suppl.Page(s) : 2Diffusion : 772074Périodicité : Quotidien
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^ Où se placer pour bien voir ?
Jetées et chenaldes Sables
Château-d'Olonne
Grandeplage
Nouch Sud
1km
1 mille marin
J Plage et rerr1des Sables
blai
) Corniche—, des Sables
\ J PlageTf— i de Tanchef
Aérodrome
3»y\
Olonne-sur-Mer
\0
:) PortOlona1 Villageduj VendéeGlobe
La Chaume "Cenf;
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Granc
4
\Gans ..;\ncf
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^
s 'O* ^ Puit-d'Enfer
^^X ^
V0o Dv
*XZone d'évolution
en solitaire*
Bourgenay
*
Départ
^
Alessandro Di Benedetto,41 ans. Team Plastique
Jérémie Beyou, 36 ans.Maître Coq
Arnaud Boissières, 40 ansAkona Vérandas
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Date : 16/10/2012Pays : FRANCESuppl. : Suppl.Page(s) : 2Diffusion : 772074Périodicité : Quotidien
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Bertrand de Broc, 52ans.Votrenom autourdu monde
Tanguyde Lamotte, 34 ans.Initiativescœur
Kito de Pavant,51ans.GroupeBel
Mike Golding, 52ans.Gamesa
Marc Guillemot, 53ans.Safran
Zbigniew Gutkowski(dit Gutek),40ans.Energa
Vincent Riou,40 ans.PRB
JavierSanso,43 ans.Acciona
BernardStamm,49 ans.CheminéesPoujoulat
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Date : 16/10/2012Pays : FRANCESuppl. : Suppl.Page(s) : 2Diffusion : 772074Périodicité : Quotidien
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Les goûts et les couleurs de Kito de Pavant Articles | jeudi 25 octobre 2012, 18h27 Un jour, un skipper -‐ Par le biais d'une série de questions détournées du questionnaire de Proust, Kito de Pavant (Groupe Bel) a accepté de nous en dire plus sur ses goûts et ses habitudes sur son bateau.
© Vincent Curutchet / Groupe Bel PLAYLIST MUSICALE Combien de chansons y aura-‐t-‐il dans votre playlist ? Plus de 8000 morceaux. Quels styles de musiques domineront dans cette playlist ? Pop, Rock, musique du monde. Pouvez-‐vous nous citer quelques artistes présents dans cette playlist ? Mano Solo, Citizen Cope, Okou, etc… Quelle est l’importance de la musique dans la vie à bord (temps d’écoute quotidien, etc…) ? Cela dépend évidemment de l’humeur et de la météo (ce qui est lié la plupart du temps) mais sans doute quelques heures par jour. Quel est votre rapport à la musique (fond sonore ? motivation ? signification ? souvenir ?) ? Cela me permet surtout de décompresser mais au contraire, quand j’ai besoin de me concentrer sur quelque chose comme la stratégie par exemple, je suis incapable d’écouter de la musique. Comment allez-‐vous l’écouter ? (baladeur, cd, ordinateur, etc…) IPOD + casque audio. Pour des raisons de poids, j’ai enlevé les enceintes extérieures et je regrette quelque fois. Certains proches vous préparent-‐ils eux-‐mêmes une Playlist musicale avant le départ ? Oui parfois mais je m’en occupe moi-‐même, je suis toujours à la recherche de nouveaux sons. Votre chanson favorite ?
Question difficile ! En général, c’est la dernière trouvaille mais il y a des morceaux qui reviennent toujours comme Neil Young /My My Hey Hey, par exemple. A l’écoute de certaines chansons, pensez-‐vous automatiquement à un événement que vous avez vécu auparavant en mer ? Avez-‐vous des exemples ? Non pas vraiment même si certaines peuvent me rappeler des bons souvenirs. Je me souviens très précisément des morceaux que j’écoutais lors de ma première transatlantique en 81, ceux de Félix Hubert Thiefaine ou The Cure. La plus belle chanson qui, selon vous, évoque la mer? « Mais Qu’Elle Est Bleue » de Massilia Sound System. CINEMA Êtes-‐vous cinéphile sur un bateau ? Pourquoi ? Pas trop pas le temps de se concentrer sur un film qui dure quelque fois 2 h. En fait, il nous faudrait embarquer des courts métrages. Votre film de l’année ? Je n’ai pas trop eu le temps d’aller au cinéma ces temps ci, et je m’en excuse. Groupe Bel ne me laisse que très peu de temps. Je crois que je n’ai vu et apprécié que « Intouchables » et « the Artist ». Votre déception cinéma de l’année ? De ne pas avoir vu assez de films. Quels sont les DVD que vous allez emmener pendant le Vendée ? Je n’ai pas encore fait ma sélection mais j’adore Jeunet et Tarantino. Plutôt The Artist ou Intouchables ? Jean Dujardin ou Omar Sy ? Je suis plutôt bon public. Pas de préférence. Les films de tragédie en mer : vous regardez ou vous évitez ? Ce n’est pas ce que je préfère mais je crois que je n’aurais pas de difficultés à regarder Titanic en mer. Plutôt film d’auteur ou blockbuster américain ? Pas film d’auteur, ce qui ne veut pas dire grand-‐chose d’ailleurs. Le plus beau film qui, selon vous, évoque la mer ? Océans de Jacques Perrin bien sur qui est assez magique. Bientôt un film ayant pour cadre le Vendée Globe. Est-‐ce une bonne idée ? Nous verrons si cela est une bonne idée une fois qu’il sera sorti sur les écrans. C’est un projet ambitieux. LITERRATURE Votre auteur favori ? Philippe Djian. Votre livre favori ? Cul de Sac de Douglas Kennedy. Votre genre favori ? Policier. Combien de livres emmenez-‐vous autour du monde ? 2 ou 3 et pas sur que j’ai le temps d’en lire un seul.
Quel temps allez-‐vous consacrer à la lecture pendant la course ? Aucune idée… Le plus beau livre qui, selon vous, évoque la mer ? Cap Horn de Francisco Coloane. NOURRITURE Quel stock de nourriture prévoyez-‐vous d’emmener avec vous ? Pour combien de temps ? Pour 91 jours et environ 1kg /j. Allez-‐vous vous accorder quelques petits plaisirs (bonbons, chocolats…) ? J’espère bien ! Charcuterie en particulier et bien sur un peu de fromage… Qu’emmenez-‐vous à manger ? Des choses qui se conservent bien, qui sont efficaces et légères. Un repas-‐type ? Snacking tout au long de la journée et un repas chaud minimum le soir (plat lyophilisé ou cuisiné sous vide). Allez-‐vous pêcher à bord ? Si oui, quels poissons vous attendez-‐vous à pêcher ? Comment les préparer ? Quels accompagnements ? Non ce n’est pas prévu car Groupe Bel va trop vite ! Mais j’ai prévu d’avoir quelques rapalas et de quoi pêcher si l’occasion se présente ou si cela devient nécessaire. Je pense qu’il est facile de pêcher sous les tropiques et le bonheur serait de pouvoir manger de la daurade coryphène mais pour l’accompagnement il ne faudra pas faire le difficile… Cuisinez-‐vous des algues ? Non. BOISSONS Quelles boissons allez-‐vous emmener ? De l’eau de mer. En quelle quantité ? Illimitée !!! Emmenez-‐vous de l’alcool ? J’emmènerai sans doute la petite flasque de Calvados que nous avait offert Jacques Caraës pour la Barcelona World Race. Elle a déjà fait le tour du Monde à bord de Groupama 3 (Trophée Jules Verne) et passé le Cap Horn à bord de Groupe Bel. HYGIENE A BORD Comment faites-‐vous la lessive ? A l’arrivée. Comment vous lavez-‐vous ? A l’arrivée ! Non, quand il fait beau dehors sous les grains mais la plupart du temps avec des lingettes de bébé, ça me rajeunit. Essayez-‐vous de vous raser malgré les remous ? Oui, une fois par semaine. Comment sont traités les besoins naturels ? J’ai un superbe seau bleu dont c’est l’usage exclusif….
Qu’y-‐a-‐t-‐il dans votre trousse de toilette ? Brosse à dent, dentifrice, 13 lames de rasoir, mousse à raser, savon eau de mer, lingettes bébé, lipstick, crème solaire. A bord, quelles sont vos périodes de sommeil ? C’est malheureusement très irréguliers. L’idéal serait de dormir 2 x 90mn la nuit + 1 ou 2 x 20mn dans la journée mais c’est souvent impossible donc je multiplie les siestes de 20mn. Que mettez-‐vous dans votre trousse de secours ? J’ai un sac à dos avec combinaison de survie, couteau, flash light, Cyalume, polaires sous vide, passeport et carte bancaire + un bidon de survie avec du matériel de communication et de sécurité. HABILLEMENT Au vu des conditions climatiques différentes que vous allez rencontrer, quels vêtements embarquez-‐vous ? Elles sont très variées donc, forcement, ma garde robe est très complète. Elle va du caleçon à la combinaison de survie et j’ai la chance d’avoir comme partenaire Marinepool avec qui nous développons des produits spécifiques pour le Vendée Globe. Il faut protéger le corps mais aussi toutes les extrémités. OBJETS FETICHES, PASSE-‐TEMPS Quels objets (porte-‐bonheur, photos) sont indispensables pour vous avant de partir pour le Vendée Globe ? L’IPOD. Quelles occupations à bord ? Un peu d’écriture. Si vous n’aviez pas fait de la voile, quel aurait été votre métier ? Allez savoir ! J’aurais sans doute fait un métier lié aux chevaux ou aux métiers du bois. Quelles sont vos passions en dehors de la voile ? Il y en a pas, la voile a tout bouffé. Un autre sport vous intéresse-‐t-‐il ? Si oui, le(s)quel(s) ? Oui tous, surtout les années Vendée globe (pour les JO) à part l’haltérophilie. Y’a-‐t-‐il des sportifs ou des équipes que vous aimez particulièrement ? Oui, tous sauf ceux qui gagnent trop d’argent et qui se prennent pour d’autres ! CONTACTS AVEC LA TERRE FERME Comment communiquez-‐vous avec vos proches pendant la course ? Avec quelle fréquence ? Il n’y a pas de fréquence particulière c’est quand on en a envie et souvent c’est eux qui m’appellent quand ils ont un doute sur mon moral. Cela m’arrive aussi d’appeler mon équipe technique juste pour leur dire que tout va bien car ils ont trop l’habitude de coups de fil ou je leur annonce une catastrophe. Etes-‐vous informé de l’actu en France et dans le monde ? Comment ? Oui, j’ai Léa et Julia (les attachées de presse de Bel) qui me font régulièrement des résumés de ce qui se passe sur la planète ou sur la course. Quel temps accordez-‐vous aux sollicitations médiatiques ? Cela va dépendre de vous ! Et un peu de mon classement sans doute.
Kito de Pavant : "Le Vendée Globe est une aventure avec un grand A" Créé le 01-11-2012 à 15h10 - Mis à jour à 16h31 GRAU-DU-ROI, Gard (Sipa) -- Kito de Pavant prendra le départ du Vendée Globe le 10 novembre prochain aux Sables d'Olonnes. Le skippeur, en résidence au Grau-du-Roi (Gard), participe pour la deuxième fois à cette course au tour du monde en solitaire. Enthousiaste, il a livré ses premières impressions à Sipa.
Sipa - Vous voilà de retour sur le Vendée Globe après un premier essai en 2008 ?
Kito de Pavant -Effectivement, c'est la deuxième fois que je prends le départ de cette course et j'espère avoir la chance de vivre ma première arrivée. Il y a quatre ans, j'ai eu un gros souci deux jours après le départ. Mon mât s'est écroulé sur le pont au cours d'une tempête. J'ai été obligé d'arrêter la course 28h après mon départ. Ca a été un peu traumatisant.
Pour cette nouvelle édition, vous êtes resté aux côtés du groupe Bel ?
K.P -Je travaille avec le groupe Bel depuis presque 8 ans. C'est une belle aventure. J'ai la chance d'avoir un sponsor enthousiaste et fidèle. Ce qui facilite ma préparation. Cela nous permet de travailler dans la continuité avec la même équipe et des budgets suffisants.
Comment se prépare-t-on à un Vendée Globe ?
K.P -Il y a un énorme travail technique qui est fait par la même équipe tous les jours. Une importante préparation physique est aussi demandée au marin. Sur le bateau, les manoeuvres peuvent être très violentes. Cette course exige également une préparation psychologique. Il n'est pas évident de vivre seul sur un bateau dans des conditions difficiles. On y reste comme même trois mois, en isolement total.
Quel temps espérez-vous faire sur cette course au tour du monde ?
K.P -Le record de l'épreuve, 84 jours, a été enregistré par Michel Desjoyeaux sur le dernier Vendée Globe. On peut estimer que nos bateaux vont plus vite qu'il y a quatre ans. Maintenant, ça va dépendre de plein de choses, des aléas, de la météo. On devrait mettre entre 80 et 90 jours, c'est à peu près sûr.
Votre bateau était à la pointe de la technologique il y a quatre ans. Qu'en est-il aujourd'hui ?
K.P -A la conception de ce bateau, on a fait de bons choix avec les architectes. Ce bateau figurait parmi les plus performants il y a quatre ans. A la sortie du chantier, ce bateau a fait des émules. Aujourd'hui, on a (dans la course, ndlr) six bateaux sur vingt qui sont issus finalement de cette philosophie-là (Groupe Bel est l'un des précurseurs de la dernière génération de bateaux légers et maniables en solitaire, ndlr). Je pense qu'aujourd'hui ce bateau est totalement abouti. C'est un énorme atout sur un Vendée Globe.
Avez-vous des appréhensions ?
K.P -Oui, de revivre les problèmes techniques de ma première édition qui m'empêcheraient de finir le parcours.
Pendant le Vendée Globe, avec le Seaquarium du Grau-du-Roi, vous allez jouer la carte de l'interactivité avec le public ?
K.P -Tous les samedis, il y aura un mini-PC course animé au Seaquarium du Grau-du-Roi. A cette occasion, on va mettre en place une visioconférence en direct depuis le bateau. Je pourrai ainsi discuter avec le public et répondre à leurs questions.
Que représente pour vous le Vendée Globe ?
K.P -C'est une aventure avec un grand A. C'est une aventure humaine d'abord, car pour être sur la ligne de départ du Vendée Globe, il faut déjà rencontrer des tas de gens, des sponsors, des architectes, des artisans, une équipe technique qu'il va falloir gérer pendant de nombreuses années. C'est aussi une aventure sportive que je me lance à moi-même. C'est fantastique de faire le tour du monde en 80 jours en monocoque, on ne pouvait pas imaginer ça il y a même dix ans.
K.P -Que peut-on vous souhaiter avant le départ de cette course ?
Beaucoup de réussite. Il en faut beaucoup pour faire le tour de la planète. La surface de la mer est chaotique. C'est un parcours semé d'embuches. Il faudra passer à travers tous les pièges pour atteindre la ligne d'arrivée.
vas/mb
Gwen Gbick : « Kito est très tenace » Articles | jeudi 25 octobre 2012, 18h48 Un jour, un skipper -‐ Proche de Kito depuis des années, Gwen Gbick connait par cœur son copain marin. Engagé avec le skipper méditerranéen sur ce Vendée Globe, le directeur sportif de Groupe Bel nous livre un regard attachant de son ami de toujours. Commentaires 1
© Vincent Curutchet / Groupe Bel Gwen Gbick, comment se sent l’équipe à deux semaines du départ ? Au niveau de l’équipe, on se sent plutôt serein et concentré. Ce sont les deux mots qui me viennent comme ça. Serein par rapport au bateau déjà. C’est une machine qu’on connaît de mieux en mieux, sur laquelle on fait en sorte d’apporter de plus en plus de fiabilité en vue de ces trois mois de course. On est serein aussi par rapport au fait que Kito a parcouru beaucoup de milles sur le bateau et c’est très important de bien connaitre son bateau. Par ailleurs, on sent que Kito est prêt notamment physiquement puisqu’il a fait une bonne préparation. Et puis enfin, on est concentré parce que c’est quand même une course qui va engager beaucoup le matériel et le bonhomme. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte et charge à nous de prendre nos responsabilités dans tout ça pour bien préparer le truc. Pouvez-‐vous nous décrire Kito en quelques mots ? Kito, c’est vraiment un navigateur. C’est quelqu’un qui a un sens de la mer. Il navigue depuis qu’il est tout petit et très vite, il est parti sur toutes les mers du globe. Par ses expériences, il a développé un sens de la mer absolument remarquable. Par ailleurs, c’est quelqu’un qui est également très tenace et qui aime la course. Il s’accroche beaucoup mais ça je pense que c’est une qualité que partagent tous les participants au Vendée Globe. Enfin, une troisième chose qui me semble importante, c’est que Kito est une personne qui aime vraiment les gens et c’est assez paradoxal pour des coureurs comme ça qui vont partir pendant trois mois tout seul mais voilà, Kito aime s’entourer et aime le contact avec les gens
Est-‐ce que vous êtes satisfait de la préparation aussi bien au niveau physique que du bateau ? Oui complètement. Au niveau de la préparation physique, il a été suivi par un préparateur -‐ Olivier Moreli -‐ avec lequel il a fait deux gros blocs. Un d’hiver en préparation à la navigation, pendant le chantier du bateau, et sur lequel il a vraiment fait un gros volume. Ensuite, il y a eu la période de navigation pendant tout le printemps et enfin, il a refait un deuxième bloc cet été où il était à la fois en salle de muscu et dans le spécifique avec les navigations. Au final, je le trouve plutôt bien aujourd’hui. Kito a-‐t-‐il changé quelque chose par rapport à sa préparation de 2008 ? Je dirai que Kito, sur les commandes qu’il nous a faites au niveau technique sur le bateau, a vraiment privilégié la fiabilisation du matériel et la simplification de ce dernier. Une autre chose importante, Kito a voulu optimiser la partie confort. C’est une chose qui n’est pas simple sur ces bateaux et c’est un point important pour lui sur lequel on a été extrêmement vigilant pour ne pas faire prendre trop de poids au bateau dans ce domaine là. Dans le même temps, il a fait un travail de longue haleine avec son kiné sur tout ce qui touche au confort. « Il n’est pas revanchard » A quel moment Kito a-‐t-‐il décidé de repartir pour un deuxième Vendée Globe ? Nous avions un contrat avec Groupe Bel qui allait jusqu’à la Route du Rhum et avant la Route du Rhum, notre partenaire a prolongé jusqu’au prochain Vendée et je crois que pour diverses raisons, à la fois pour le sponsor et pour Kito, c’était bien de boucler d’un Vendée Globe à un autre. Dans quel état d’esprit se trouve Kito avant ce départ ? Est-‐il revanchard par rapport à son abandon de 2008 ? Je ne crois vraiment pas que ce soit de la revanche. Kito quand il commence quelque chose, il aime bien le finir et je pense qu’il avait à cœur d’être sur cette édition du Vendée pour le terminer et bien entendu le mieux possible. Il n’est pas revanchard mais je pense que c’est plutôt une philosophie de vie. Il aime finir les choses qu’il entreprend. Quel va être le style de navigation de Kito pendant ce Vendée Globe ? Tout d’abord, son objectif va être d’arriver. Du coup, il va gérer ses navigations par rapport à ça. Il va optimiser au maximum son matériel afin d’arriver. C’est sa priorité. Ensuite, c’est un compétiteur né donc c’est sûr qu’il fera bon usage de cet esprit de compétition qu’il l’anime. Il veut terminer c’est sûr, mais le mieux possible. Allez-‐vous être fréquemment en contact avec lui pendant la course ? Oui car, comme je vous disais, Kito est quelqu’un qui adore les gens et qui aime bien être entouré donc l’idée, ça va être de garder le contact avec lui car c’est une demande de sa part. Nous, on sera là pour le soutenir. Arthur GUYARD
(1/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Texte de PIERRE-FRANÇOIS BONN EAU Photos DR
LESPAPYS FONTDELARESISTANC
Préparation physique, corps affûtés, insouciance, rapidité d'action : en quelques années,le Vendée Globe semble avoir basculé en faveur d'une jeunesse vaillante et talentueuse.
Les quinquagénaires qui seront sur la ligne de départ nourrissent quelques ambitions.Portraits croisées de ces «vieux »qui veulent en découdre.
En ce début du mois de septembre, l'été semble vouloir prendre encore quelquesaises sur la rade de Lorient. À bord de Synercicl,Jean Le Cam s'apprête à unenouvelle sortie d'entraînement. Sur le pont, son staff technique, trois personnes
sous la houlette de Philippe Laot, une équipe plus que réduite, eu égard aux ambitionsdu projet. Mais Jean Le Cam n'est jamais aussi à l'aise que dans des rôles où on nel'attend pas. En 2008 2009, fort d'une précédente édition brillante où la victoire s'étaitjouée d'un rien avec Vincent Riou,Jean Le Cam était attendu comme le loup blanc. . .Hélas, face à l'armada des bateaux neufs, il avait eu du mal à tenir le rythme, avantde revenir dans la course et se hisser en troisième place. Mais, alors qu'il s'apprêtaità passer le cap Horn, son VM Matériaux avait chaviré suite à la perte de son bulbede quille. Depuis, le navigateur de Port-la-Forêt a galéré pour trouver un nouveaupartenaire avant de s'associer à un groupement d'artisans et de PME. Intégré an seinde la structure Absolute Dreamer de Jean-Pierre Dick, il a pu bénéficier de l'ancienGitana Eigkiy de Loïc Peyron qu'il a revu à sa sauce. Changement de mât, nouvellequille et cure d'amaigrissement général ont redonné un coup déjeune à la monture.Mais surtout, Jean va pouvoir faire ce qu'il aime par dessus tout : continuer, pendantle Vendée Globe, à cogiter pour améliorer la machine. Le bateau, propriété de laFondation de Navigation Océanique de Barcelone (FNOB) sera confié ensuite à deuxnavigateurs espagnols pour la prochaine Barcelona World Race.
LECAM, Nc59Le Vendée Globe de Jean Le Cam devient en quelque sorte un trait d'union vers lesjeunes générations. Pour se préparer, le triple vainqueur de la Solitaire du Figaro arenoué avec ses bonnes vieilles habitudes : passer le plus temps possible à bord, nepas chercher la confrontation systématique avec les têtes de série : « On est une toutepetite équipe. Aller sur un stage d'entraînement ou sur une régate pour se confronteraux autres, n'a de sens que si l'on est capable de se mettre en véritable configuration decourse. Compte tenu du temps imparti pour être prêt pour le départ du Vendée Globe,
je préfère que l'on reste à travailler entre nous.. . » Alors quelles seront les chances deJean Le Cam ?À cette question, le regard se fait malicieux : «Tu ne voudrais quandmême pas que je donne un pronostic ? Une seule certitude, unVendée Globe, c'est longet il peut s'y passer plein de choses... »Il n'empêche : pour cette édition le skipper deSyntrciela demande à récupérer le numéro 59, celui qu'il avait lors du Vendée Globe2004-2005. Ily a des signes qui ne trompent pas sur la motivation du bonhomme.
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Date : 28/10/2012Pays : FRANCESuppl. : suppl.Page(s) : 28-29Rubrique : VENDÉE GLOBEDiffusion : 319795Périodicité : Quotidien
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(2/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
GUILLEMOT2.0La Trinité-sur-Mer, quelques jours plus tard. Le temps a endossé ses habits d'automne et la station balnéaireprésente un air lugubre. Marc Guillemot n'en acure : il a ses habitudes dans les rares bistrots encore ouvertsoù se rencontrent les coureurs du large quand ils sont bloqués à quai. Le skipper de Safranparaît, en tous lescas, plus affûté que jamais. La sortie en mer qui l'attend va lui permettre de finir de caler la centrale incrticllcdu bateau, une petite révolution. Grâce à elle, de nombreuses données vont être intégrées directement,de la valeur de la déclinaison aux angles de gîte, et permettront de disposer de pilotes notoirement plusefficaces. Marc Guillemot aencore en mémoire les galères de pilotes qu'il avait trimballées tout au long dudernier Vendée Globe. Ce point a retenu toute son attention ainsi que le changement de quille pour unnouvel appendice en titane. « Là, cen'est pas tant la performance que l'on a recherche que la fiabilité. C'étaitd'ailleurs un des points sur lesquels le groupe Safran s'est montré intransigeant. » La machine est prête,elle a fière allure ;Marc annonce d'emblée la couleur : il vient là pour la confrontation sportive, celle qu'ila, par la force des choses, laissée de coté dans le dernier Vendée Globe. Son bateau, s'il date de 2003. a étélargement optimisé et, aux dires de son skipper, n'a pas grand-chose à envier aux derniers-nés du circuit.Au final, Marc est le seul des qumquas à être venu se frotter régulièrement aux jeunes pousses du centred'entraînement de Port-la-Forêt.« Personnellement, je trouve ce type de confrontation très utile. On n'a pastout à fait les mêmes manières de naviguer : ils ont forcément plus d'atouts physiques, mais on a le privilègede l'expérience. Etpuis, il y a quelques idées reçues qu'il faut aussi combattre : quand on avait leur âge, on enfaisait aussi de la préparation physique. Et on commue d'en faire !Après, c'est certain qu'entre 50km à véloet un après-midi de navigation sur Safran,j'ai toujours privilégié le fait d'être sur l'eau.Je ne suis pas certainque l'âge soit un critère pertinent pour mesurer le potentiel des uns ou des autres... Je saisjuste que j'ai trèsenvie d'y aller et que je me sens autrement plus prêt qu'il y a quatre ans. »
KITO DE L'INSTANT« L'âge nous donnerait de la sagesse ? Si on était sage, onn'irait pas faire le Vendée Globe. » Kito de Pavant rigole àl'issue de la conférence de presse de présentation du VendéeGlobe à Paris. En bon Méditerranéen, il s'est entraîné dansses mers, avec juste le regret de n'avoir pas pu se confronterà la concurrence plus souvent. GroupeBelria. pas été épargnépar la malchance et Kito reconnaît manquer de quelquesrepères pour se situer par rapport à la concurrence. Descoureurs de nouvelle génération, il avoue être impressionnépar leur maîtrise de l'informatique, leur capacité à optimiserl'utilisation des différents logiciels, leur approche quasiscientifique : « Mais c'est vrai que quelque chose a changé.
Nous, quand on a commencé à naviguer, on était un peu desaventuriers, ceux qui n'avaient pas pu ou pas voulu rentrerdans le moule. Et bien souvent, on était les derniers de laclasse. Maintenant, des garçons comme François Gabartou Armel Le Cléac'h ont un profil inverse. Ils ont suivi desétudes scientifiques souvent, sont dans une démarche trèsrationnelle.J'avoue avoir une petite nostalgie de cette époqueoù la BLU était le seul moyen de transmission avec la terre.Quand un navigateur avait un pépin, toute la flotte était aucourant et les communications étaient tellement aléatoiresqu'il fallait se démerder tout seul. Aujourd'hui, tu peuxpasser deux heures au téléphone avec ton équipe technique,recevoir des notices par mail. .. D'une certaine manière, tune navigues plus totalement de manière autonome. Maisce n'est pas très grave : l'important c'est avant tout d'être enphase avec son projet, d'être au rythme qui est le sien, desentir son bateau, d'être heureux en mer. Dans les coins oùon va se balader, c'est l'essentiel.Jeune ou vieux, l'importantc'est de ne jamais banaliser les mers du sud. . . »
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WAVREA L'ÂMEL'âge n'est donc pas un critère, soit.Dominique Wavre, qui sera le doyen de la course cette année, n'est pas loin de penser lamême chose. SonMirabaudz.déjà fréquentépar deux foislesmers du sud lors duVendée Globe2008-2009et lors de la BarcelonaWorld Race en 2010.Pour lui, lesplus grands changements sontà mettre à l'actifdes approches de la navigation : «Aujourd'hui,nous disposons d'outils informatiques qui sont des aides majeures à la décision. Les navigateurs de notre génération ont dûs'adapter,changer de façonde faire, quand lesjeunes sont tombés dedans dès ledébut. Nous qui sommes passésdu point sextantaux logicielsde routage, avonspeut-êtreun peu moins d'aisance.En revanche, nous saurons toujours composeren cas de panne.Et peut-être,que l'expérience aidant, nous aurons un peu moins de stress lejour du départ, que nous saurons mieux gérer nosémotions et nos efforts.. . Quoiqu'il y ait parmi la nouvelle génération quelques garçons qui disposent déjà d'un solidebagage.» Solidement cornaquée par Michèle Paret, sa compagne qui officiera comme team manager (voir par ailleurs),DominiqueWavre sait où il va.
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Un marin face aux élèves
Le Seaquarium s'est voulu terre derencontres, le temps d'un après-midi,entre des élèves et le marin, Kito dePavant, dans le cadre d'un projetpédagogique autour de la course duVendée Globe au départ de laquelle,le 10 novembre, sera présent lenavigateur sur son voilier, Bel.
Travailler sur le milieu marinCe sont 200 élèves des cours deCM1 et CM2 des écoles primairesd'Aigues-Mortes et du Grau-du-Roiqui ont été ainsi associés à cettecourse mais pas seulement. Car ils'agit pour ces classes de travaillersur le milieu marin. Dans cettedémarche, ils sont accompagnés parles professionnels du Seaquarium -Anne-Marie, Rachel et Jean-Marc -qui les rencontreront dans leursclasses, lors de trois séances.Le directeur du Seaquarium,Jean-Marc Groul, s'est engouffré
dans cette démarche originale :« il s'agit pour nous de susciter unepassion pour le milieu marin auprèsdes enfants en nous appuyant sur lesespèces, notamment celles qui sonten danger : les tortues, les dauphins,les requins. » . Le but de ladiscussion des enfants avec Kito dePavant relève du même objectif. Lenavigateur partage avec leSeaquarium avec le navigateur cecombat pour la sauvegarde desanimaux.
« Pourquoi participez-vous auVendée Globe (...)Qu'allez-vous rencontrer ? » : lacuriosité des enfants s'estmatérialisée par un nombreimpressionnant d'interrogations dontcertaines, par manque de temps,n'ont pu être posées.
Aujourd'hui au cinéma Vog
90, rue des Iris au Grau-du-Roi,08 92 68 69 33.
Vous n'avez encore rien vu : à 15heures ;Les Seigneurs : à 15 h 15 ;Astérix et Obélix (3D) : à 17 heureset 21 heures ; Quelques heures de printemps : à 17 h15 ;Tous les espoirs sont permis : à 19heures ;Pauline Détective : à 19 h 15 ;Taken 2 : à 21 h 15.
Correspondant
BF77784D5E207A00C0991F79C508954B3A60174F614A26B81B733AD
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Date : 30/10/2012Pays : FRANCEPage(s) : 1Diffusion : 151218Périodicité : Quotidien
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Un marin face aux élèves
Le Seaquarium s'est voulu terre derencontres, le temps d'un après-midi,entre des élèves et le marin, Kito dePavant, dans le cadre d'un projetpédagogique autour de la course duVendée Globe au départ de laquelle,le 10 novembre, sera présent lenavigateur sur son voilier, Bel.
Travailler sur le milieu marinCe sont 200 élèves des cours deCM1 et CM2 des écoles primairesd'Aigues-Mortes et du Grau-du-Roiqui ont été ainsi associés à cettecourse mais pas seulement. Car ils'agit pour ces classes de travaillersur le milieu marin. Dans cettedémarche, ils sont accompagnés parles professionnels du Seaquarium -Anne-Marie, Rachel et Jean-Marc -qui les rencontreront dans leursclasses, lors de trois séances.Le directeur du Seaquarium,Jean-Marc Groul, s'est engouffré
dans cette démarche originale :« il s'agit pour nous de susciter unepassion pour le milieu marin auprèsdes enfants en nous appuyant sur lesespèces, notamment celles qui sonten danger : les tortues, les dauphins,les requins. » . Le but de ladiscussion des enfants avec Kito dePavant relève du même objectif. Lenavigateur partage avec leSeaquarium avec le navigateur cecombat pour la sauvegarde desanimaux.
« Pourquoi participez-vous auVendée Globe (...)Qu'allez-vous rencontrer ? » : lacuriosité des enfants s'estmatérialisée par un nombreimpressionnant d'interrogations dontcertaines, par manque de temps,n'ont pu être posées.
Aujourd'hui au cinéma Vog
90, rue des Iris au Grau-du-Roi,08 92 68 69 33.
Vous n'avez encore rien vu : à 15heures ;Les Seigneurs : à 15 h 15 ;Astérix et Obélix (3D) : à 17 heureset 21 heures ; Quelques heures de printemps : à 17 h15 ;Tous les espoirs sont permis : à 19heures ;Pauline Détective : à 19 h 15 ;Taken 2 : à 21 h 15.
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Date : 30/10/2012Pays : FRANCEEdition : Nîmes et CamarguePage(s) : 1Diffusion : (54315)Périodicité : Quotidien
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Guillaume Jouët : « Kito est vraiment l’homme qui représente le plaisir »
ARTICLES | jeudi 25 octobre 2012, 18h28
Un jour, un skipper -‐ Engagé en tant que sponsor pour son deuxième Vendée Globe consécutif, Groupe Bel aborde cette édition 2012 avec décontraction. A l’image de son directeur de la communication et des ressources humaines, Guillaume Jouët, c’est bien l’ensemble du groupe qui est mobilisé derrière Kito de Pavant.
Guillaume Jouët, pourquoi Groupe Bel a-‐t-‐il décidé de repartir pour un nouveau Vendée Globe ? La décision n’a pas été tellement de se réengager. La décision date de 2007 dans un programme complet, fédérateur avec bien sûr comme point d’orgue le Vendée Globe. Nous sommes aussi dans un programme de communication mondiale, interne et externe, avec une très forte résonance à l’intérieur de l’entreprise. Bel, qui est plus connu par ses marques qu’en tant qu’entreprise, à une trentaine de filiales dans le monde. Depuis 2007, année de construction du bateau, ce dernier et/ou Kito sont allés dans l’ensemble de nos filiales à la fois pour monter des opérations de relations publiques mais également des grosses opérations de communication interne. De ce fait, j’affirme sans sourciller et sans hésitation que notre bateau est sans doute celui qui le plus suivi dans le monde. Ça fait cinq ans maintenant que nous avons monté des opérations partout. Il y a plus de 1000 collaborateurs qui ont navigué avec Kito. Le bateau est allé aux Etats-‐Unis, en Turquie, en Egytpe, au Maroc, dans tous les pays du pourtour méditerranéen. A travers ces visites, nous avons vraiment utilisé Kito comme trait d’union entre les filiales partout dans le monde. C’est également le cas à travers des régates qu’on organise chaque année dans son fief, à Port Camargue, où l’on fait venir cinq ou sept collaborateurs de toutes nos filiales dans le monde pour des régates corporate pendant trois jours. C’est un gros programme d’animation et d’émulation interne et en fait ce Vendée Globe, comme le premier d’ailleurs, est un point d’orgue dans un programme qu’on a voulu vraiment construire autour de tous ces éléments. Aujourd’hui, le site dédié sur ce sujet permet à nos collaborateurs d’envoyer des messages de soutien à Kito avant le départ et on voit bien qu’il va être suivi vraiment partout. D’un côté c’est un peu une boutade car le bateau n’a pas un grand palmarès mais je suis sûr qu’il y a peu de bateaux dans la flotte qui sont suivis à la fois en Ukraine, aux USA, en Algérie, etc...
L’abandon lors de l’édition 2008 n’avait eu aucun impact négatif sur l’image du Groupe ? On était tous très malheureux mais je vais vous raconter deux anecdotes très différentes. D’abord, quand l’accident est arrivé (ndlr : deux jours après le départ de la course), il est revenu aux Sables d’Olonne. Des gens, des salariés de toutes nos usines en France, sont venus de nuit l’accueillir avec des feux de détresse tout le long du quai du chenal pour le fêter comme un héros. Bien sûr, on avait tous la gueule de bois mais on était surtout fier et conscient que l’homme, au-‐delà de cette mésaventure, était celui qui représentait nos couleurs. Autre anecdote qui illustre l’esprit dans lequel on vit les choses. Peu de temps avant le Vendée Globe 2008, nous avons une de nos principales usines, située
à Tanger, qui avait été victime de gigantesques inondations et de tempêtes, si bien que l’activité avait du être arrêtée pendant huit jours. Kito était parti les voir parce qu’il connaissait les personnes touchées. Il a pris un avion direction Tanger pour voir les gars afin de les soutenir. Suite à ça, tous les Marocains ont envoyé des messages avec des photos d’eux-‐mêmes et des messages de soutien alors que Kito se retrouvait dans la panade lorsqu’il a cassé sur ce Vendée. Ils l’ont parfaitement soutenu en retour donc il y a une intégration de Kito dans l’histoire de l’entreprise qui est extraordinaire et la réaction des gars de chez Bel c’était de dire on continue, tu es venu nous aider quand on était mal et bien t’es dans la difficulté, nous on est derrière toi ! Il y a vraiment un lien fort qui existe entre nous.
On ressent une grande solidarité. Est-‐ce une valeur que Bel veut véhiculer à travers ce Vendée ? La signature de notre entreprise, c’est « Sharing smile » (ndlr : du sourire à partager) donc notre mission, c’est ça, c’est d’apporter du sourire dans toutes les familles avec nos produits. On est totalement orienté là dessus et c’est cohérent avec le positionnement de nos marques à savoir que la Vache qui rit elle rigole, Kiri c’est une déclinaison de « pour rire » et enfin mini-‐babybel qui est un fromage avec une tonalité ludique. Nous sommes vraiment sur la légèreté et le programme qu’on a dans la voile est bâti sur le même principe à savoir que c’est un programme très sérieux sans se prendre au sérieux. Bien évidemment si on choisit ce sport, c’est pour ces valeurs mais aussi celles qu’on lui imprègne et qui sont en adéquation parfaites avec l’esprit de la boite. Aujourd’hui, Kito est vraiment l’homme qui représente le plaisir, le bonheur à partager et c’est exactement ce qui correspond à notre projet.
« Partout, il a été accueilli en héros »
Comment s’est passé votre rencontre avec Kito ? Cette rencontre a eu lieu en 2005. Le président de Bel a rencontré Kito sur un ponton alors qu’il revenait d’une Transat Jacques Vabre avec Jean Le Cam. Ils ont accroché tout de suite et se sont tapés dans la main.
Est-‐ce que vous lui avez fixé des objectifs ? Le premier objectif qu’on lui a fixé, car c’est ce qu’on lui doit compte tenu de la manière dont il nous accompagne depuis des années, c’est qu’il se fasse plaisir, qu’il ait le plus grand des bonheurs. Pour qu’il se fasse plaisir, il faut qu’il termine parce que le plaisir sera immense quand on va le voir arriver devant les Sables au mois de février prochain. Ce dont on est certain, c’est que s’il termine, compte tenu de son talent et de la qualité de son bateau avec le plan qu’il a utilisé et préparé avec son équipe, il sera de toute façon pas très loin des meilleures places. Globalement, on est très confiant.
Votre relation va-‐t-‐elle se poursuivre après le Vendée Globe ? Pour l’instant, l’idée est d’aller jusqu’au Vendée Globe. On n’est pas en train de parler d’un arrêt au Vendée Globe mais on arrive au point d’orgue de notre programme. On a dit qu’on allait jusqu’à cette édition 2012, on y arrive et on ne s’occupe que de ça. Le reste, ça n’existe pas.
Arthur GUYARD
79 • Barcos a Vela
nacido en 1961 en St Pardoux La Ri-viere, vive en Montferrier-sur-Lez (He-rault), en pareja y con 5 hijos, tiene su negocio en las playas cercanas de su casa. Es su segunda participación en la Vendée Globe y conoce todos los soportes que flotan, habiendo dejado el mundo Fígaro en un nivel muy al-to. Una de las caras más conocidas, mediáticas y simpáticas del circuito se mezcla con una determinación y experiencia que le convierten en se-rio candidato. En la edición anterior rompió el mástil, y en la Barcelona WR 2010 tuvo problemas de quilla en Hor-nos, busca por tanto cerrar el circulo subido al podium.El barco es un diseño de Guillaume Verdier / VPLP (igual que otros 5 bar-cos de la regata), diseño gemelo de Safran es un barco radical, prefirien-do la finura de sus entradas de agua
y la ligereza a la potencia excesiva. Dispone de un potencial interesante, sobre todo en portantes, y aunque algo más pesado que la última gene-ración (8.000 kg), puede rivalizar sin complejos con los últimos diseños. Fue botado en 2007 y ha recorrido mas de 100.000 millas (4 vueltas al mundo). Se han modificado los ballast que pasan de 6 a 8 para optimizar el asiento del barco a ciertos rumbos, fiabilizado los hidrogeneradores para conseguir energía limpia, e instalado una pequeña calefacción de gasoil; también se han moldeado los asientos exterior y de la mesa de navegación al cuerpo de Kito. Ha desarrollado con Marinepool una línea de ropa adapta-da a la navegación extrema en todas las latitudes, como un guante de tres dedos. Y, por supuesto, cambiado el mástil que cayó en la pasada Ruta del Ron 2010 y montado unas velas nue-vas que darán la potencia necesaria a uno de los barcos más homogéneos de la flota, fiabilizado, rápido y ligero, con un skipper mediterráneo pero sin nada que envidiar a bretones y nor-mandos. Kito tiene todo lo necesario para hacer un buen resultado, sólo le falta la pizca de suerte necesaria a todos para llevar su vaca risueña al podium.
KITO DE PAVANT - GROUPE BEL - FRANCIA
Nacido en Ginebra (Suiza) en 1963, vive en Gouesnou (Finisterre), casado y con dos hijos. Es su tercera participación en la regata, con dos abandonos en 2000-2001 y 2008-2009. Es un sui-zo bastante bretón que ha pasado por todos los oficios, de leñador a mecá-nico, pasando por la construcción de su primer Mini 650, y después de su primer 60 pies, y la navegación oceá-nica en solitario es su mundo. Su ma-la suerte en las anteriores ediciones, abandono en 2000, salida fallida en 2004 por barco no apto por la pérdida de la quilla en The Transat, y naufragio en las islas Kerguelen por una anterior avería de timón en la última edición,
no reflejan sus grandes éxitos. Récord del Atlántico en monocasco, que acaba de ser batido por Alex Thomson, Trofeo Jules Verne y récord del Atlántico en el Orange de Bruno Peyron, dos victorias claras y consecutivas en la BOC (Vuelta al Mundo en solitario con escalas), igua-lando a Jeantot y Auguin. Esta vez, tiene un barco nuevo, que sufrió un choque con un container semi-sumergido en la ultima Ruta del Ron y tuvo que ser res-catado, que ha sido reparado y puesto a punto para esta Vendée. El barco es un diseño de Juan Kouyoumdjian de última generación, construido en Suiza en los Astilleros Decisión, botado en 2011, con las pretensiones de reunir simplicidad, prestaciones y fiabilidad. El hundimiento cerca de Azores en la Ruta del Ron, y la falta de rapidez en las maniobras le han permitido y obligado a corregir erro-res de juventud para alcanzar su nivel óptimo. Barco muy potente, con 8.500 kg de desplazamiento, que entre las manos de Stamm puede estar en el po-dium, si la suerte le acompaña un poco y es capaz de sacar toda la potencia a su barco durante tres meses, para dar una alegría a su patrocinador.
BERNARD STAMM - CHEMINÉES PUJOLAT - SUIZA
Nacido en Niza en 1965, vive en Larmor Plage (Morbihan), está casado y tiene un hijo. Veterinario y empresario de profe-sión, se lanza a la primera Vendée Globe
en 2002 para disputarla en 2004, acu-mula averías y falta de experiencia en la navegación de altura pero llega 6º. Gana 3 veces la Transat Jacques Vabre (2003, 2005 y 2011), y es 3º en la Ruta del Ron 2006. En 2008 se enfrenta de nuevo a la Vendée Globe y ya es considerado co-mo un serio candidato al podium, pero abandona por chocar contra un growler; en 2007-2008 con Damien Foxal, y en 2010-2011 con Loick Peyron, gana dos veces la Barcelona WR. Esta vez, en solitario, sus pretensiones son ganar y dejar su firma en Imoca antes de pasar al MOD 70 que le espera. Buenos pa-trocinadores, buena cabeza, método y
JEAN PIERRE DICK - VIRBAC-PAPREC 3 - FRANCIA
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(1/5) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Le quotidien du solitaireautour du monde (ici,Bernard Stamm)...
Plusdevingt ansaprèssacréation,leVendéeGloben'a rienperdudesamagie,restantla référencelapluslisiblede lacourseau large« à la française»grâceà uneformuleinusable: mêmetailledebateaupourtout lemondeet parcoursmythique.Présentationdel'édition2012 enhuit questions.TEXTE OLIVIER LE CARRER
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Date : 01/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 28-32Diffusion : 25404Périodicité : Mensuel
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(2/5) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Armel Le Cléac'h,l'un des grands favoris.
Comment suivre la course?Départ lesamedi 10 novembredevant les Sablesd'Olonneà 13 h02 Ambiance garantie sur les pontons et les quais,embouteillages aussi! Il est conseillé de venir de bonneheure pour ne pas rater la sortie des bateaux et surtoutpour profiter desjours précédentsafin de voir laflotte aucalme, en profitant des animations du village de la course.Le règlement imposeen effet auxdix-neuf concurrentsd'être présentsà Port Olona à partir du 19 octobreLe retour du premier aux Sablesdevrait sefaire entre lestout derniers jours de janvier et le début février (le 2 févriers'il égale letemps recordétabli lorsde l'édition 2008-2009par Michel Desjoyeaux).Pours'informer au jour lejour, une seule adressevraimentefficace, lesite officiel : www.vendeeglobe.org, qui alargement fait sespreuvesen permettant chaque fois de suivreesmoindres péripétiespratiquement en temps réel.
Pourquoi le départ a-t-il été avancé?Prévule dimanche, comme lors de toutes les précédenteséditions, le départ serafinalement donné pour la premièrefois un samedien raison à la fois descontraintes liéesauxcommémorations du 11 novembreet desheuresde marée.Avec une pleine mer à 13h 43 min (hauteur 4,75 m, coef.62) le samedi 10, cela permet de faire sortir en temps utilecesmachinesà fort tirant d'eau (4,50 m)dans ledélicatchenal desSables.Celan'aurait pu êtrepossiblele lendemain
Quelle est la longueur du parcours?Aussiétrange que cela puissesembler,il est difficilede donner précisément une distance théorique. Selon les termesmêmes de l'avisde course: « Lesconcurrents navigueront
autour du monde d'Ouest en Est,en descendantd'abordl'océan Atlantique puis en laissant à bâbord le cap deBonne-Espérance,à bâbord le cap Leeuwin, à bâbord lecap Horn, et à tribord lecontinent Antarctique. » En regardant un planisphère,cela peut sembler clair: on fait letouren passantau plus prèsde troiscaps citésplus haut. Mais ilsuffit d'observer attentivement un globe terrestrepour voirque cela ne sepassepasdu tout comme ça la trajectoirelaplus courte entre lapointe de l'Afrique du Sud et la Pata-gonie - en faisant route vers l'Est- ne passepasau rasdela Nouvelle-Zélandecomme la carte peut en donner l'illusion, mais par le milieu du continent Antarctique ! Plusonserrecelui-ciplus on diminue ladistanceà parcourir, l'optimisationdépendant alorsde ladensité de glace autour del'Antarctique et du niveau de risqueacceptépar leconcurrent... La mise en place par l'organisation de « portes desglaces», points de passage obligatoires pour empêcherles solitairesd'aller flirter avec les icebergschange encorela donne Pour donner une idéedes variantespossibles,ilfaut savoirque levainqueur de l'édition 1992-1993, AlainGautier, n'avait parcouru « que » 25315 milles, alorsqueChristophe Auguin en a fait 26520, et que Michel Desjoyeauxa gagné ledernier Vendéeen alignant 28303 milles au loch. Presque3 000 milles de plus que Gautier,soit'équivalent d'une transat! Ce qui ne l'a pasempêché demettre 26 jours de moins
Les 60 pieds sont-ils en perte de vitesse?On pourrait le penseren voyant que le nombre de bateauxau départ passede 30 en 2008 à 19 cette fois. Il faut cependant relativiser: cettedernière édition recordavait profité d'une conjonction exceptionnellede facteurs favorables,
Après avoir perdu son mâten tout début de course il ya quatre ans,Kito de Pavantrêve des mers du sud...
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Date : 01/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 28-32Diffusion : 25404Périodicité : Mensuel
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(3/5) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
I Un des plus beaux bateaux
^ de la flotte pour FrançoisGabart,i jeune prodige du Figaro.
entre un calendrier libéré par la fin, l'année précédente, desmulticoques Orma, et une période particulièrement faste
pour le sponsoring. Comme on le sait, la rigueur économique a depuis remis en cause les stratégies de communi
cation, et l'arrivée d'un nouveau circuit de course au large(avec les trimarans MOD 70) a pu contribuer à détournercertains coureurs. . . et à éparpiller les budgets.
Mais la flotte 201 2 reste dans une très bonne moyenne : lesdeux premiers Vendée comptaient respectivement 13 et 15partants, et seules deux des six éditions passées ont dépassé les vingt inscrits Surtout, six des concurrents 2012 par
tent à bord de bateaux nouveaux, conçus pour l'occasion,ce qui témoigne d'un réel dynamisme de la classe
Le Vendée 2012 sera-t-il aussiintéressant que le précédent?Le nombre des engagés ne fait pas tout: malgré unplateau extraordinaire au départ, l'édition 2008-2009n'avait vraiment tenu sespromessesque dans le premier
:-NEUFCONCURRENTSipper
e Beyoi
Arnaud Boissières
Louis Burton
Samantha DaviesBertrand de Broc
Tanguy de Lamotte
Age Participations antérieures
36 ans 1 (abandon en 2008)40 ans 1 (7*en 2008)
27 ans Première participation
38 ans 1 (4e en 2008)52 ans 2 (abandons en 1992 et 1996)34 ans Première participation
Nom du bateau ^^^^^^^^^^^^* Architecte
Maître Coq {ex-Fonda) Farr
Akena Vérandas(ex-PRB) Farr
Bureau Vallée (ex-Delta Dore) Farr
Saveol (ex-Veolia) LombardVotre nom autour du monde (ex-BritAir) Finot-ConqInitiatives cœur (ex-Whirlpool) Lombard
Construction
CDK2007
CDK2006
JMV 2006
JMV 2004Multiplast 2007
MAG 1998
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(4/5) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Iévénement
tiers de la course. Après une descente de l'Atlantique àune cadence incroyable, les bateaux du groupe de tête nese lâchant pas d'une semelle, les abandons sur avariessesont multipliés dans l'océan Indien, s'ajoutant à ceux despremiersjours de course.A l'attaque du Pacifique,laflotteavait pratiquement diminué de moitié, perdant une bonnepart de sesfavoris, et Michel Desjoyeauxavaitalors trèsvite« tué » la course. L'accidentde Yann Ellespuis le chavira-
ge de JeanLeCam (entraînant le déroutement d'Armel LeCléac'h et l'abandon de Vincent Riou),et enfin l'avarie dequille de Roland Jourdain allait contribuer ensuite à fairede la remontée de l'Atlantique du skipper de Foncia unelongue marchetriomphale... mais peu passionnante,bienloin du duel haletant entre Vincent Riouet Jean LeCam,qui avait animé l'édition 2004-2005 jusqu'au dernier jour.A défaut d'être aussinombreuse, la flotte 2012 affiche unebelle densité, aussibien au niveau destalents que du potentiel desbateaux, 85 ak d'entre eux ne dépassantpassixansd'âge Voilà qui promet
Peuvent-ils aller plus vite qu'en 2008?Celadépend desconditions,maisen théorie,oui. Si l'on additionne les meilleuresperformancesréaliséeslorsdesdeuxdernièreséditions par les plus rapides sur lesquatre grandstronçons du parcours(descentede l'Atlantique, océan Indien, océan Pacifique, remontée de l'Atlantique), on obtient un total « idéal » d'un peuplusde78jours... soit 6 demoinsque lerecord actuel ! Resteà trouver l'enchaînementmétéo qui permette à un même concurrent d'enchaînerces scoresparfaits... Il faut aussicompter avec l'évolutionconstantedesbateaux, toujours plus performants et celledes navigateursqui saventde mieux en mieux tirer en permanence lemeilleur de leursmachines.
Quels sont les architectesles plus titrés?Avantage net à Jean-Marie Finot et PascalConq dont lesplansont été couronnés à quatre reprises,avec Alain Gautier (Bagages Superior en 1992-1993), Christophe »«»
Samantha Daviesrepartavec l'ancien bateau deRoland Jourdain.
Kîto de Pavant
Alessandro Di Benedetto
Jean-Pierre Dick
François GabartMike GoldingMarc Guillemot
Participations antérieures"
1 (abandon en 2008)Première participation
2 (6een 2004. abandon en 2008)Première participation3 (7een 2000, 3e en 2004, abandon en 2008)
1 (3' ex aequo en 2008)
'Nom du bateau
Group- Bel
TeamPlastique (ex-Sodebo)Virbac-Paprec 3Macif
Gamesa (ex-Ecover 3)
Safran
Verdier- VPLPVerdier-VPLP
Owen-Clarke
Verdier-VPLP
Constrn
Indiana 2007
Kirié-Eluère 1998
Cookson2010CDK2011
Hakes 2007
CN Larros 2007
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(5/5) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Iévénement
LES PLUS RAPIDESDE L'HISTOIRE DU VENDÉE
TEMPS COUREURMichelDesjoyeaux
Surl'ensembleduparcours 84 j. 3 h 09 min en2008-2009surFonda
VincentRiouDesSablesaucapdeBonne-Espérance24jours7h en2004-2005
surPRB
MichelDesjoyeauxDeBonneEspéranceaucapLeeuwin 11 jours 6 h en2008-2009
surFonda
MikeGoldmgDeLeeuwmaucap Horn 16jours6h en2004-2005
surEcovei
DuHornauxSablesMichelDesjoyeaux
27 jours 12 h en2008-2009surFonda
Auguin (Géodis en 1996-1997), Michel Desjoyeaux (PRBen 2000-2001) et Vincent Riou (le même PRB - encoreplus affûté après une remise à niveau complète - en 2004-
2005). Les architectes Luc Bouvet et Olivier Petit ont signépour leur part le premier vainqueur,
Ecureuil-d'Aquitai
ne, mené parTitouan Lamazou en 1989-1990. Bruce Farrcompte un succès, avec le Fonda de Michel Desjoyeaux,en 2008-2009. Mais les équilibres sont en train de chan
ger, avec cette année une prépondérance de l'associationde Guillaume Verdier et du cabinet Van Peteghem-Lau-
riot Prévost (VPLP), qui signent six bateaux - dont quatreneufs ! - contre cinq issus de Farr Yacht Design, mais tous
de la génération précédente.
Qui peut gagner?Impossible à dire dans une épreuve aussi longue où le
talent du marin compte autant que la monture, et oùune avarie suffit à tout remettre en cause. Les bateauxde toute dernière génération ont en théorie un avanta
ge, mais les autres ont su évoluer et gardent l'atout de lafiabilité Qui aurait pensé en novembre 2008, en voyantla pléthore de « grosses pointures » au départ, que Sa-
mantha Davies, novice dans cet exercice et à la barre d'un
bateau déjà âgé, serait en situation déjouer le podiumtrois mois plus tard? C'est pourtant ce qui s'est passé(elle termine quatrième en 95 jours et 3 heures, soit un
meilleur temps que les trois premiers vainqueurs, donnée
bien sûr très relative, mais qui permet de situer l'évolution
des performances...).La plus grosse cote cette année, c'est sans doute ArmelLe Cléac'h, qui associe maintenant l'expérience du parcours (2' en 2008-2009), un passé de figariste qui faitpeur (deux victoires au compteur dans la fameuse Soli
taire) et un bateau dernier cri Mais il y a du monde avec
ui, entre le vainqueur de 2004-2005, Vincent Riou, letenace et efficace Jean-Pierre Dick, ou encore les malchanceux de 2008 - lauréats eux aussi du Figaro - comme Kito de Pavant, Jérémie Beyou ou Jean Le Cam, quicourent après leur revanche Sans parler de l'expérience
d'un Marc Guillemot, d'un Mike Golding voire d'un Dominique Wavre, ces deux derniers connaissant le parcourspar cœur, étant chacun à leur quatrième participationIl faudra surveiller aussi l'immense talent de l'espoir qui
monte, François Gabart, avec son bateau tout neuf. Etles autres ont aussi des arguments à faire valoir... Une
bonne raison de suivre tout ça de près ! m
Arnaud Boissières profitecette année d'un bateauplus performant.
LESDIX-NEUFCONCURRENTS
Skipper
Bernard Stamm
Alex Thomson
Dominique Wav
Age Participations antérieures
53 ans 2(2e en 2004, abandon en 2008)35 ans 1(2" en 2008)50ans 2(vainqueuren 2004,3eexaequoen2008)
43ans 1(abandonen 2000)
48 ans 2(abandonsen 2000et2008)
38ans 2(abandonsen 2004et2008)
Nom du bateauSynerciel (ex-Gitana Eighty)Banque Populaire (ex-Foncia)PRBAcciona 100 "/oEcoPowered
Cheminées-Poujoula t
HugoBoss{ex-BT)57 ans 3(5e en 2000, 4e en 2004, abandon en 2008) Mirabaud {ex-Temenos)
Architecte
FarrVerdier- VPLPVerdier- VPLPOwen-Clarke
Kouyoumdjian
Farr
Owen-Clarke
Construction
Southern OcéanMarine 2007
CDK-JMV-GreenMarine 2010
CDK2010Southern OcéanMarine 2011
Décision 2011
2007
Southern OcéanMarine 2006
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(1/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
DarVincentRiou
RaressontlescoureursquipartirontsurleVendéeGlobesansleur"PetitBernotillustré",leroadbookdutourdumonde.Qu'est-cequ'unroadbook,àquoicelasert-il,quelleestlaplacedelamétéoetdelastratégiedanslaperformance?ÉlémentsderéponseavecleskipperdePRBVincentRiou,vainqueurduVendéeGlobe2004-2005,enpartancepourunetroisièmegrandeboucleensolitaire...
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(2/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Dans la classe IMOCA,leroutage - l'assistancemétéorologiqueet stratégiqueprovenant de l'extérieur- est interdit.A fortiori pendant leVendéeGlobe.En revanche,tous les coureurspréparentleurnavigationen amont,avectoute la complexitéqu'une telleentreprise recèle:trois mois de coursesur lestrois océansdu globeen passant par lesdeux hémisphères.Pour cela,depuisun peu plusde 15 ans,lesskipperspeuvents'appuyersur un documentprécieux: le road book.Littéralement,livre de route.Dans les rallyesautomobiles,les raids ou lessports d'orientation, le roadbook est làpour donner précisémentl'itinéraire àsuivreet sessubtilités.En voile,la route la plusrapideest un entrelacsde chemins ouvertsaumilieu de différents phénomènesmétéorologiquesdont lesmouvementsne sont prévisibles,aumieux,qu'à 8 jours d'échéance.
Unfilconducteurl,e road bookne vous dira jamais : "au rond point, prenezla troisièmesortie".Son objetn'estpas de téléguider,maisde répertorierdes situationsmétéo typessur chaque partiedu globeet de proposer unéventailde voiespossiblesenfonctionde ces situations."C'estnotre filconducteur,notre livre de chevet.Ça nouspermetd'avoir une idée générale desconditions que l'on varencontrerpendant le tour dumonde et d'avoir la réponsestratégiqueassociée"nous ditVincentRiou.Avantceparfait manuel pourcoureursd'océans,il fallaitsedébrouilleraveclesouvragesde météorologiemarineet lesrécitsdes circumnavigateurs.Il n'était alorspas rare d'entendre "j'avaislu cequi pouvait sepasser dans un bouquin de Moitessier".Maislavoilesportivese professionna-lisant, lesdonnéesmétéorologiquessemultipliant, tout en
devenant plusfines,plusfiableset plusaccessibles,desguidesspécifiquesont vulejour pour permettre auxcoureurs d'être plus performants.Le roadbook estainsi devenuun outil de basenécessaire-pas seulementsur leVendéeGlobe,maissur toutes lescoursesau large.On l'étudiéet on lepotassesurtout à terre,avant le départ, commepour se représentermentalement lescreux,les bossesetlesviragesde la grande pisteliquidede 24000milles.Sur leVendéeGlobe,l'ouvragede référenceen lamatièreestceluique lesnavigateursappellentaffectueusement"LePetitBernotillustré" : uneénormebible,réaliséepar le routeur-météorologueet anciencoureur Jean-YvesBernot."C'estlemeilleur road booksur ceparcours,très richeet régulièrementenrichi, issudes25 annéesd'expérienceet de travailde Jean-Yves.Engros, si tufaiscequ'il y a écrit dedans,mêmesi çane te ferapas gagner,tu es sûr de ne pasfairede grosseconnerie,de ne jamaisallerdans lemur".
Unoutild'anticipationConcrètement,il s'agit d'unedocumentationmonumentale(plusde 500pages !)qui passeen revuemétéorologiegénérale,marine,océanographie,répertorie toutes lessources
utilesaux coureurs,laméthodologiepour lesanalyseretc.."C'esthypercomplet,très visuel,il y a énormément decroquis, decartes,de copiesd'écran,quelques imagessatellite.Ce roadbook et sa version résumée, existentsousforme de fichier informatiqueou de papier".Le parcoursduVendéeGlobey estdécortiqué, par tranches,sur lesdifférentsendroits de la planète :AtlantiqueNord,AtlantiqueSud,OcéanIndien, OcéanPacifique,remontéedel'AtlantiqueSud,puisAtlantiqueNord, chacunedecesgrandesportions étant ensuitesubdiviséeen partiesplus petitespour lespassagesdélicatsà certainsendroitsstratégiquesdu parcours. "LeGrand Sud,où nous passonsun mois, est le plus grosdeschapitres. Pourchacun de cestronçons de parcours,Jean-Yvesdéfinit des famillesdesituations météo.Enfonctiondes saisons,on arriveen effetà identifier4 à5 situationstypiques.Età chaque situationcorrespond en principe unesolution stratégique.Pour arriverà cela,il s'appuieentreautres sur desstatistiquesd'observationsréaliséessur 10ou 15ans, il étudiedescas,lancedes dizaineset desdizainesde routagesqui lui permettent de dire : dans cecasde figure,800Zodes routespassent par là."
Dansle road book figurentdesgrandsprincipes,desméthodes,pas desrecettestoutesfaites.Le casthéorique doitensuiteêtre confronté à la réalité sur le terrain. Unefoissurl'eau, c'estau marin de s'adapter, d'élaborerseul son plan denavigation.C'est là toute ladifférenceentreun coureurexpérimentéet un autre.VincentRiou qui sera au départ de son troisièmeVendéeGlobe,connaît déjà tous lesgrandsschémasmétéoparcœur. Il pourrait presquepartir en mersans ceprécieuxprécisde navigation,tant il l'aen tête. "Lorsdemon premierVendéeGlobe,je l'ai beaucoupconsulté. Là,il y a deschancespour qu'il reste rangéles troisquarts du temps dansun coin. )e ne relirai certainspassagesque tous les15 ou 20jours,avant d'attaquer unenouvelleportion de parcours.Avantle départ, je reverraicertainementle chapitreAtlantiqueNord. Je vaisidentifier la famillemétéoquinous attend et àpartir de là,jevais entrerdans lesdétails, aller chercher lesmodèles.Maisil fautsavoirque dèscet instant, cequi nous intéresse,cen'estpas forcémentcequi vase passer dansle golfedeGascogne,mais 10jours plustard, pour franchir la zonealéatoiredu pot au noir. Si lasituation météo àvenir terendcompliqué le faitde tra-
Le road book aideà anticiper à moyenneéchéance.
37CouneAiiUm?-octobre2012
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Date : 01/10/2012Pays : FRANCEPage(s) : 36-38Rubrique : VENDÉE GLOBEPériodicité : Bimestriel
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(3/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
verserle pot au noir à la longitudesouhaitée,par exemple,un point dans l'ouest,tu prendras alorschaqueoccasionquis'offresur ton cheminpourgagnerdans l'ouest,sanstesoucierde la courseet desclassements.Tumisespouréventuellementpasserà lacaisseen acceptantde perdremomentanémentdesplaces.Sila situationmétéo,au contraire, te facilitelepassage,alorstu faisde la distanceverslebut, en prenant tout cequ'il ya à prendre,L'idéeestd'éviterd'atterrir àmoyenterme dansune voiede garageet pour cela, le roadbook nous livrequelquesclés,".
"Nousavonsdesdonnées
homogènes"
Ce manuels'enrichit d'annéeen année,en mêmetemps quelesmodèlesmétéos'améliorent,que l'on a assezde reculpour pouvoircompilerdesdonnéesd'observationet ensortir desstatistiques.Lemarin lui, estde plusen plusàmêmed'élaborer uneroutepréciseoù qu'il se trouvedanslemonde.Aujourd'hui,en effet, dessatellitesfont des relevéspermettant d'obtenir desanalysessur toute la surfacedu globe,mêmelesplusreculées.Vingtans en arrière, il
subsistaitencoredeszonesdéshéritées."LorsdespremiersVendéeGlobe,les modèlesmétéodans leGrand Sudétaientalimentéspar des informationsprovenantde raresballons-sondes.Cesmodèlesétaientdonc trèsmauvais.Danslesmers du Sud,tu tecontentaisd'observerle cieletle baromètreet tu te prenaiscoup de baston sur coupdebaston.LesgarsdespremiersVendéeGloberevenaientàmoitié traumatisésen disant :plus jamaisça.Alorsqu'aujourd'hui, ily a desgarscommemoi qui le refont pourla3e ou 4e fois.Nousavonsdésormaisdes donnéeshomogènespartout sur la planète.Noussommesmaîtresdenotre destin et de cequ'on varencontrer."Lafiabilitéet la précisiondesdonnéesservantà élaborerune stratégie,ajoutéesauxoutilsde navigationde plusenplusperfectionnés(logicielsde routagenotamment), nivellent forcémentcetaspectde laperformance.D'autant qu'aujourd'hui,lesmarins qui s'engagentsur leVendéeGlobeavecun objectif de résultat
ont tous un trèssolidebagagemétéo.Auplanstratégique,laplupart font jeuégal.C'estentout cas ceque penseVincentRiou : "Lesmodèlesde prévis'améliorentdemanièreexponentielle.Et mêmesien météo,on nemaîtrisejamais lesujetà lOO^o,à compétenceségales,il ya peu de raisonspour qu'on n'aillepas tous aumême endroitdans 900/»descas.Lamétéoet la stratégienesont qu'une fractionde la performance.Plus le temps passeet moinscette fractionprendra de la place". Pourun coureur expérimenté,la différencese fait,selonVincent,sur l'homogénéitéde tous leséléments de la performance,quece soità terre pendant toutela phase de préparation,demiseau point et d'entraînement quependant lacourse."Enmer,dit-il, un desparamètres très importants pourmoi est l'adéquationentre tatrajectoire,tescapacitésàfaireallervite lebateau et tes capacitéstechniques".Etça,aucunroad book ne dit commentyarriver...
U CamilleElBeie
L'AUTRE ROADBOOK ....AVEC KlTO DE PAVANTle Vendée Globe, il y a le road passant par le tube de Si
jjjjétéo (lire ci-contre les ex-
de Vincent Riou) et legénéral qui compile
documents dont le marin
soin pour vivre pendant trois
; en quasi autarcie. Cette
, c'est le skipper de Groupe
Kito de Pavant, qui nous fait
Iistration derrière son)rdinateur. Ce road book
?st une somme de docu-
i plusieurs dizaines de
groupant d'une part une
listings thématiques,
iventaire hyper détailléu : outillage, matériel de
r, de réparation, accas-
t sécurité, médical, avi-
ment, fringues etc...Cela va
l'équipement de plongée en
l'écran d'ordinateur de rec
le saucisson, la clé de 12, la paire
de gants spécial Grand Sud, ou
l'Ipod à ne pas oublier. Dans ce
road book, figure également un
gros dossier technique avec no
tices et modes d'emploi pour ré
parer absolument tout sur le ba
teau : "plomberie", moteur,sources d'énergie, hydraulique,
électricité, voiles, connectique,matériel informatique et électro
nique. Les pannes ou problèmes
techniques déjà rencontrés ysont répertoriés, le temps de réparation est indiqué. Les détails
de telle manette, tel écrou, ou de
tel fil rouge à ne surtout pas cou
per sont minutieusement pris en
photo. A ces listes et notices
ce ou check list technique à réa
liser tous les 15 jours, le "tuning
guide", guide des réglages du
bateau, le "check performance"
affiché de part et d'autre du pos
te de barre et devant la table à
carte, le découpage d'une semai
ne type et d'une journée type où
figurent tous les rendez-vous
obligatoires (média notamment),sans oublier tous les documents
officiels et autres règles de cour
se. Bref, su cas où le marin aurait
oublié son bouquin préféré et à
défaut de littérature, il y aura tou
jours de la lecture à bord I
CElB
38CourceAuLarBe- n, ioWi-:nn
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(1/4) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
ENDEEULOBE
LAC01EDES20DEL'EVERESTIlsserontfinalement20marinsau départ,le10novembreauxSablesd'Olonne.Dix-neufhommesetunefemme.Douzefrançaiset8 étrangersde 6nationalitésdifférentes.Sixbateauxneufsetquatorzequilesontmoins.Revued'effectifet cotedesprétendants.
Avecson PRBVincent Riouest le seul ex-vainqueuren lice.
26CouneAularoe- ouobre2
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Date : 01/10/2012Pays : FRANCEPage(s) : 26-29Rubrique : VENDÉE GLOBEPériodicité : Bimestriel
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(2/4) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Seul participant a avoirdéjà gagné,en 2004-
2005,Vincent Riouen sera à satroisièmeparticipation.Il peut rejoindreMichelDesjoyeauxdans la lé
gende.Reclassé3e ex-aequo dela dernière édition suite au sauvetage épique de Jean Le Camau cap Horn, "Vincent LeTerrible" vient pour la gagne,sous les couleurs du seul sponsora avoir gagné deux fois l'épreuve(en2001 avec Desjoyeauxetavec Riou2005). Mis à l'eau enmars 2010, PRBest la premièreévolution des plans VPLP-Verdiertype Safran et GroupeBel. Il a étéconstruit chez CDK,dans lesmêmes moules que Safran. Unemachine pour gagner.Sacote ; Il a déjà gagné, donc ilpeut récidiver I L'argument n'estpas si simpliste. Desjoyeauxl'amontré lorsde la dernière édition :la confiance en son projet n'estpas une donnée négligeable.Vincent a un moral à touteépreuve. Il est aussi le seul lauréat du VendéeGlobea avoir gagné alors qu'il n'était pas passéen tête au cap Horn.Pensionnaire assidu du PôleFrance de Port-la-Forêt. On neconnaît pas de réel point faible àce tandem marin/bateau. S'il fallait en trouver un malgré tout, ilfaudrait chercher du côté d'unbudget plus restreint qued'autres grosses écuries.
ArmelLeCléaclïBanquePopulaire
(FRA/35
Ce n'est pasdans ces colonnes qu'ons'amusera àprésenter lesurdouéArmel LeCléach' : sesdeux victoires trèsdifférenteset très spectaculaires
dans la Solitaire du Figaro -
l'une à l'arrachée devant Alain
Gautier, l'autre écrasante auterme d'un presque grand chelem - ont bâti la réputation du"Chacal ". Lui aussi disposerad'une machine neuve, le cinquième IM0CA VPLP-Verdieretd'un budget à la hauteur de saplus grande ambition. Surtout,sa deuxième place lors de ladernière édition lui impose unobjectif logique : faire encoremieux.Sa cote.-Logiquement cité parmiles grands favoris. Bien préparé,solidement appuyé sur une équipe compétente, son talent est àmaturité, son bateau au top. Il leprouve à chaque stage d'entraînement à Port-La Forêt.S'il fallait lui trouver un point faible, ceserait presque. . . un point fort :Armel peut avoir tendance à"assurer"
en certaines circonstances.
MarcGuillemotSafran
IFRA/53
Deuxièmeparticipationaussi pourMarcGuillemot.Chacunsesouvient deson extraordinaireodysséedans le dernier Vendée
Globe,qu'ilavait terminé troisième
au prix d'une aventure incroyable : soucis de piloted'abord, puis de rail de grandvoile l'obligeant à des réparations improbables et à un tourdu monde presque complet sousvoilure réduite, sauvetage deYann Eliès... et perte de laquille à 1OÛ0milles du but.Fermez le ban ! Et malgré tout
donc, un podium au bout del'aventure, ce qui en dit long surses capacités et celles de sonbateau, le tout premier (aveccelui de Kito de Pavant)desplans VPLP-Verdierqui ont montré la voie.Sa cote. Favori, lui aussi. Carmême si son bateau date de
2007, il a été copieusement op
timisé depuis par un sponsor quijoue à fond la carte du transferttechnologique : rail de GVencarbone tissé 3D, quille en tita
ne, etc.. Les (trop) rares confrontations en IMOCAl'ont prouvé :Safran est au niveau des bateaux de dernière génération.Donc faire mieux que 3e estpossible.
KiloriePavantGroupeBel(FflA/51
Avec MarcGuillemot et
le tandemd'architectesVPLP-
Verdier, Kitoest l'autreprécurseurdes IMOCAdernière génération.Lancé en2007, son
bateau est reconnaissable à ses
barres à roue ("pour barrer faceà la piste"). Peut-être un desmoins inconfortables des bateaux récents. Le marin, lui, n'aplus rien à prouver, ni côté pal
marès, ni côté bourlingue. Laplus belle gueule cassée dupaysage vélique est un marinhors pair doublé d'un grandvoyageur.Sacote : Oui, Kito peut gagner !Sur le papier,sa grande expérience de tous les océans associéeàses talents de régatier en feraientmême un prototype idéal de candidat à la victoire. Et il a une revanche à prendresur le sortaprès son très cruel démâtagedès l'entame du dernier VendéeGlobe.Son bateau est assez optimisé pour tenir tête aux machines de dernière génération.
Jean-PierreDickVirbacPaprec
(FRA/47ans]
Marin del'année2011,doublevainqueurà la fois dela TransatJacquesVabre et dela BarcelonaWorld Race,le Niçois,championtoutes caté-
FrapisGabarîMacn
(FRA/29ans)
Mozart enculottescourtes ?
A moins de
30 ans,Françoissera à labarre d'unedes machines lesplus récentes {août2011), lequatrième
des nouveaux plans VPLP-
Verdier, construit chez CDKet "optimisé Desjoyeaux".Champion de France de courseau large en 2010 en Figaro,il a fait une entrée fracassantedans le milieu de l'IMOCA enremportant tout seul comme ungrand la Transat B to B l'annéesuivante ! Autrement dit, il saitgagner seul à bord d'un IMOCAface aux meilleurs... et il a déjàpris la route d'un tour du mondeen compagnie d'un certainMichel Desjoyeaux qui lui afourni de très nombreuses ficelles du métier.Sacote: malgré sa jeunesse,malgré son inexpérience del'épreuve (première participation), on a du mal à ne pas classer François un peu mieuxqu'outsider. Fallait pas gagnercette B to B. .. Il est le seul descinq bizuths pour qui un podium,voire mieux, est tout à fait envisageable.
gories du double, est un dessix marins à disposer d'une machine neuve, encore une évolution des plans VPLP-Verdier,construite en 2010 chezCookson en Nouvelle-Zélande.Pour son troisième VendéeGlobe (6e en 2005, abandon en2009), "Jipé" vient chercherrien moins que la victoire.Sacote: Evidemment parmi les
favoris, même si pour l'instant ledouble lui a cent fois mieux
réussi que le solitaire. Il connaîtla route, il sait s'entourer desmeilleurs et sa préparation esttoujours irréprochable. On l'attend aux avant-postes. C'était lecas en 2009 quand il fut |contraint à l'abandon sur avarie.
27CouiseAularçe- octobre21112
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(1/4) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
34 1NOVEMBRE20121
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(2/4) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
NAVIGATEURENSOLITAIRE PORT-CAMARGUE
À 51 ans, le skippeFfflSHIfpiiHpiUllillë'IJë^art, le 10 novembre,du mythique Vendée Globe. Loin des stéréotypes bretons, Kito dePavant, plagiste pendant 20 ans à l'Espiguette, est un marin qui
respire le Sud mais s'épanouit aussi pleinement seul sur son bateau,loin de tout.
Genfesud-i-novembre2012-1.
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(3/4) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
NouveauxaventuriersSAVIEENDATES1961 Naissancele23 févrierà Saint-Pardoux-la-Rivière.
1971 II quittela DordognepourPort-Camargue.1987 II récupèreuneconcessionsur laplaged'Espiguette.
2002 II remportelaSolitairedu Figaro.2005 Débutdeson partenariatavecle GroupeBel.2006 GagnelaTransatAG2R.
2008AbandonsurleVendéeGlobe.
2009 Détenteurdu recordde latraverséede laMéditerranéeen monocoqueet ensolitaire.
LeCamarguais,icià la tableà cartedesonmonocoqueGroupeBel,préparesereinementlagrandecourse.À 51 ans,il apprécieplusquejamaisd'avoirledroitdeparticiperà unetelleaventuremaritime.
Ie destin d'un homme tient parfois àpresque rien. Pour Kito de Pavant, ce«presque rien» fut une carte postale. Unjour, une petite fille voulut lui en acheterune. Touché par son adorable visage, iloffrit la photographie à la jeune cliente,
non sans susciter le courroux de la maman, surveillant lemanège quelques mètres plus loin : «Et pourquoi avez-vousoffert cette carte postale à ma fille ? Il ne faut pas faire cela !Nous avons les moyens de payer une carte postale...» Autour d'un café (payant cette fois-ci), les esprits allaient vites'apaiser. Kito de Pavant fit aussi la connaissance du papa, parailleurs cadre dirigeant de Vivendi vidéo. Il ne le savait pasencore, mais i) venait de trouver son premier sponsor, grâceauquel il achèterait son premier bateau de compétition. À 40ans, il allait se lancer dans la course au large et commencer sadeuxième vie.La première n'était pourtant pas désagréable. Car, jusqu'enl'an 2000, Kito était plagiste à l'Espiguette, entre tes Saintes-
Maries-de-la-Mer el Le liran-du-Roi, louant matelas, parasols, planches à voiles, vendant pan bagnats, boissons fraîcheset... cartes postales. «Faire de grandes courses en solitaire,c'était mon rêve. Mais ça coûtait très cher, j'avais fini par renoncer... Et puis, j'étais bien sûr ma plage.» Sa plage, «l'Espi-guinguette», il l'a donc quittée pour disputer sa première Solitaire du Figaro, course mythique qui a révélé les plus grandsskippers, surtout Bretons d'ailleurs, qui courent à domicile sur«leur» océan Atlantique. «Quand je suis arrivé là-bas, on meregardait de haut. Je venais du Sud, j'étais plagiste et j'écoutais
36 I NOVEMBRE2012I Gens sud
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( VENDEE GLOBE)
de la musique à fond entre les régates. C'était cocasse. Je réunissais tous les ingrédients du mec pas sérieux. Mais, quandj'ai gagné, en 2002, j'ai mis tout lemonde d'accord...»10 ans plus tard, le skipper-plagiste est un marin respecté parses pairs et fier du Sud qu'il représente. «La voile, cen'est pasun truc breton. Il y a des navigateurs dans le monde entieret en Méditerranée, nous avons une histoire maritime d'unerichesse inouïe.» Kito de Pavant n'est pas un amateur éclairémais un vrai pro dont la carrière a juste commencé 20 ansplus tard que les autres. Son talent de marin a mûri au fil desannées, à l'ombre des parasols de «l'Espiguinguette». «J'aitoujours fait du bateau. D'abord sur un lac en Dordogne, oùje suis né. Puis, ici, à Port-Camargue, où mes parents ont déménagé quand j'avais dix ans. Ils avaient choisi cet endroit caron pouvait y faire à la fois du cheval et de la voile.Élève au collège d'Aigues-Mortes, Kito passe son bac a Montpellier. Il s'imagine océanographe. «Mais ils ne m'ont pas
beaucoup vu à la fac, rit-il. Jesuis vite allé naviguer.» Il se lancedans le convoyage de voiliers de luxe, naviguant avec délice surde longs parcours océaniques que les riches propriétaires desbateaux préfèrent s'épargner. Les Antilles, la Réunion, Hongkong, la Polynésie... «J'ai fait des voyages extraordinaires etsurprenants», raconte celui dont le prénom et le nom posentquestion. «Kito, c'est parce que ma petite sœur n'arrivait pasà prononcer Christophe. C'est resté... Quant à mon réel nomde famille c'est Fourcault de Pavant. Un de mes ancêtres étaitéchanson d'Henri IV. L'échanson était celui qui donnait àboire au roi.» L'ascendant a dû bien choisir les vins car le roil'a anobli... «Jecrois que je ne suis pas né à lameilleure époquede la famille, car au XIXe,nous avions un château. Mais monarrière-grand-père a dilapidé toute cette fortune.»Pour le marin, la richesse est ailleurs, notamment dans lesgrandes courses en solitaire comme le Vendée Globe. «Mesentir seul au monde, me retrouver face a moi-même et auxéléments, c'est une nécessité. C'est une fuite de la société. Maistout cela est très étrange. Si vous me demandez pourquoi est-ce que je fais leVendée Globe, je suis bien incapable de vous
répondre, le crois que j'ai besoin de cette adrénaline créée parle danger, le vide, la compétition. Je pourrais rester tranquillesur ma plage, mais j'ai besoin d'un truc en plus, de vivre desmoments intenses. Je suis un éternel insatisfait.»Fin tacticien, brillant barreur, Kito a connu plusieurs foisl'ivresse de lavictoire ou des podiums. «Mais être en mer, c'estautre chose que la compétition. 11y a beaucoup de plaisir àjuste regarder l'océan, les étoiles, la lune, l'universalité... Surune course comme celle-là, il faut savoir où mettre le curseurentre la passion, le plaisir et l'envie de gagner. J'ai une vie extraordinaire, j'ai beaucoup de chance d'avoir cette vie-là.»Le skipper ne sait pas ce qu'il fera après ce tour du monde.Sans doute continuera-t-il à naviguer, «mais plus forcémenten solitaire», annonce-t-il. Peut-être reviendra-t-il tout simplement sur sa plage, dont s'occupe désormais sa femme Françoise. À l'Espiguinguette, il y a encore du bois flotté plantédans le sable, des matelas suffisamment espacés et beaucoupde bonne humeur. Et on y vend toujours des cartes postales...
Devantlesrempartsd'Aigues-Modes,oudanslamini-cuisinedesonbateau.KitodePavantgardehumouretsimplicité.Affronterlesocéansapprendl'humilité.
C'estàborddeGroupeBel.auxcouleursrougesa
blanchesdelaVacheQu.Rit.queKitodePavantvaprendreledépartdesondeuxièmeVendéeGlobe.•Monbateauest lefavor.
desentantset desmamies,»s'amuse-t-it.
«LEVENDEEGLOBE ^™BESTUNTRUCDEFOU»^™
f"
En 2008,pour sontout premierVendéeGlobe,KitodePavanta vécu lepire
scénario: undémâtagede sonbateauGroupeBelaprèsseulement28 heuresdecourse.LemarinCamarguaisatiré lesleçonsde cettemalheureuseexpérience:«Etpourtant,j'étais partilafleur aufusil,enme disantqueje pouvaisgagnerleVendéeGlobe.Quatreansplus tard,j'ai
beaucoupplusd'humilité,de réalismeenfait. Jeveuxavanttout terminermontourdu monde(nrllr.départle10 novembredesSablesd'Olonne,arrivéeau mêmeendroittroismoisplustard),avoirdebelleshistoiresà raconteret, si possible,terminerle mieuxclassépossible.Maisc'est vraiqueleVendéeGlobeestun trucdefou. C'estun défiultimequiestdevenuaujourd'huiunevéritableobsession.J'ymetstout cequej'ai.».
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QUIPEUTGAGNER?La septième édition du Vendée Globe est une nouvelle fois riche d'unplateau varié de vingt marins déterminés à boucler en solitaire le tour dela planète. Une aventure d'environ trois mois que tous ne finiront pas. Quisera le premier de retour aux Sables-d'Olonne ? Imaginez votre tiercé...
FAVORIS OUTSIDERS
ArmelLeCleac'h
ArnaudBoissières
AlexThomson
MikeGolding
MarcGuillemot
JeanLeCam
Sans eux, le Vendée Globen'aurait certainement pas lamême dimension. La mêmemagie. Cette sublime folie
qui pousse un homme ouune femme à s'élancer autour du globedans une course surhumaine sansle moindre espoir de gagner. Justepour vivre une grande aventure etécrire une belle histoire à partageravec le grand public. Eux, cesontles «Aventuriers».Pasfortémeut desmarins professionnels Des personnages atypiques, parfois tout droitsortis d'un roman ou d'une bandedessinée, comme Fedor Koniouk-hov, le Raspoutine de l'édition2000-01. Ou encore l'étonnantAméricain BruceSchwab, qui dansle Grand Sud jouait et composaitsur sa guitare en 2004-05. Plus récemment, on se souvient de l'atta
chant conducteur de tram tchèqueNorbert Sedlacekqui nous gratifiad'une des plus belles images duGrandSud de la dernière édition.Cette année, ils sont sept à partir
à l'aventure, dont la seule femmeau départ est Samantha Davies[Savéoï).Quatrième et révélationdu dernier Vendée Globe, la jeuneAnglaise est une compétitricedansl'âme. Mais son vieux plan Lombard de 2004 (ex-Si'fl)ne peut décemment plus rivaliser avec lesbateaux les plus modernes. Gomme elle, Bertrand de Broc {VotreNomAutourDuhdoude)est un récidiviste du Vendée Globe. Mais il aabandonné lorsde ses deux participations, en 92 et 96. L'homme quis'était recousu la langue tout seulest de retour avec l'envie d'enfinboucler la boucle. Trois autres
concurrents sont aussi des tourdu-mondistes avertis. Le PolonaisZbigniew Gutkowski, l'ItalienAlessandro Di Benedetto [TeamPlastique)et l'Espagnol Javier San-so [Acciona) connaissent déjà lechemin du Grand Sud. Lepremier,inscrit de dernière minute, a terminé deuxième de la Velux 5Océans 2010-11,course autour dumonde en solitaire avec escales.Ledeuxième a bouclé le premier tourdu monde en solitaire et sans escale sur un mini 6,50, une coque denoix seulement conçue pour traverser l'Atlantique. Quant au troisième, c'est un cas à part. Candidatmalheureux du Vendée Globe2000, Javier Sanso est un marinprofessionnel. Des concurrentsque nous classons dans la catégorie«Aventuriers»,il est le seul à dispo-
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Vendée Globe 2012Texte Loïc LeBras.
La victoire. Le10novembre, ils seront20 àprendre le départ de ceT VendéeGlobe, mais qui succéderaà MichelDesjoyeauxaprèstrois mois d'une courseimpitoyable et riche enrebondissements ?
aussi comme point commun departir sur trois plans Farr de lagénération précédente. Celui deBeyou n'est autre que Yex-Fonciavainqueur du dernier VendéeGlobe aux mains de Michel Desjoyeaux. Une valeur sûre !
Enfin les grands «Favoris»de ce7L'Vendée Globe sont au nombrede quatre. Quatre régatiers redoutables, aux palmarès enviables, etqui disposent tous les quatre del'arme fatale : un plan Verdier-VPLP flambant neuf! A l'exception de François Gabart [Macif),les trois autres ont déjà terminéun Vendée Globe. Vincent Riou
DominiqueWavre
CHANCESREDUITES
fci^J\ÊSamantha
DaviesBertrandde Broc
Tanguyde Lamotte
LouisBurton
ZbigniewGutkowski
ser d'un bateau neuf cette année.Maisni son expérienceen solitaireni son palmarès ne peuventfairedelui un sérieux outsider face à Parmada de spécialistesde la discipline qui forment les deux autresgroupesdes «Favoris»et des «Outsiders». Les deux derniers «Aventuriers»partent dans l'inconnu. Tanguy de Lamotte [Initiatives-Cœur)et Louis Burton [BureauVallée),lebenjamin de la course, s'élancentpour leur premier tour du monde.L'un comme l'autre aspire à uneseule chose : réussir à revenir auxSables-d'Olonne sans faire escale.Un vrai challenge lorsqu'on saitque sur les six premières éditions,seule la moitié des concurrents aréussià bouderie tour du monde.
Dans la famille des «Outsiders»,une majorité de concurrents se re
connaissent sous l'appellation des«Quinquas». Ils sont six candidatsde plus de cinquante ans à espérercréer la surprise. Tous sont récidivistes Dominique Wavre [Mira-baud), 57 ans, le doyen de cetteédition, repart pour un quatrièmeVendée Globe et un dixième tourdu monde ! Quatrième participation également pour Mike Gol-ding [Gamesa), l'ex-pompier quiveut effacerson échec sur démâta-ge il y a quatre ans. Jean Le Cam[SyuerCiel) et Bernard Stamm[Cheminées l'oujouhit) repartentpour la troisièmefois.Si le roi Jeana terminé deuxième en 2005 avantde chavirer aux parages du capHorn en 2008-09, Bernard Stammn'a encorejamais boucléle VendéeGlobe.Desproblèmes de pilote en2000 et un terrible échouage aux
Kerguelen en 2008 ont ruiné sesespoirs. Il est le seul outsider à disposer d'un bateau neuf. Qui plusest le seul plan Juan Kouyoum-djian de la flotte. Un bateau puissant qui n'a pas encore révélésonplein potentiel. Lesdeux derniersquinquas, Marc Guillemot [Safran) et Kito de Pavant [GroupeBel), s'élancent pour la deuxièmefois. Troisième en 2009, MarcGuillemot avait réussi l'exploit deparcourir les 1 000 derniers millessans quille. Victime d'un démàtage le lendemain du départ, Kitode Pavant avait été nettementmoins chanceux.Lestrois derniersoutsiders étaient déjà au départ ennovembre 2008. Jérémie Beyou(Maitre Cp(j),Arnaud Boissières[Aliéna Vérandas), 7' en 2009, etAlex Thomson [Hugo Boss)ont
[PRB)l'a remporté en 2005. ArmelLe Cléac'h [BanquePopulaire)étaitle dauphin de Michel Desjoyeauxen 2009 tandis que Jean-PierreDick [Virbac-Paprec3) s'était classé 6e en 2005 pour sa premièreparticipation avant de remporterensuite les deux Barcelona WorldRace, sorte de Vendée Globe endouble. Si ces trois-là affichentclairement leur désir de l'emporter, François Gabart, forcémentplus modeste pour sa premièreparticipation, pourrait bien rêvenir le premier aux Sables Lejeuneskipper de 29 ans a tout simplement remporté l'année dernière sapremière course en solitaire surun monocoque 60 pieds. Un succès précoce qui rappelle le vieiladage que le talent n'attend pasles années ! L.L.B.
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ÉquipementTexteFrançois-XavierRicardou.
VÊTEMENTSDEMER^
vendéegtobe
lIls vont courir leVendéeGlobe
i et pas nous. Mais connaître
I les types de vêtements de merqu'ils emportent est une bonneindication pour faire nos choix.Nousavons contacté les vingt
solitaires pour en savoir plus surleur garde-robe. Bonne surprise :le contenu de leur sac n'est pas si
éloigné de celui d'un plaisancier...
Ies vingt marins du VendéeGlobe vont rencontrer toutesles conditions climatiques :des pétoles les plus brû
lantes du pot au noir aux tempêtes les plus glaciales du GrandSud. Trois mois de navigationpour lesquels il faut prévoir lesvêtements adaptés, en quantitésuffisante. Bonne surprise, quandles coureurs nous ont ouvert leurssacs, nous avons découvert queleur équipement n'est pas constitué que de prototypes spécialement conçus pour eux, mais engrande partie de produits courants, disponibles pour tous.Naviguer sur un 60 pieds
IMOCA reste très spécifique. Cesbateaux, et plus particulièrement
les derniers nés, sont ultra-humides. Quand ils sont propulsés àdes vitesses supérieures à 20nœuds, leur pont disparaît sousdes tonnes d'eau. Même la navigation par beau temps impose des'équiper d'un bon ciré. Dansune course en équipage, l'équi-pier qui prend son quart a letemps de s'équiper correctementavant de monter sur le pont. Ilpeut enfiler son ciré, ajuster lesmanches et le cou, serrer sa capuche, passer des guêtres sur sesbottes. En solitaire, la musiqueest différente. 11 faut pouvoirpasser de la table à cartes à laplage avant rapidement. La manoeuvre n'attend pas. Le solitairedoit être en mesure d'enfiler unciré en un clin d'œil pour êtreimmédiatement opérationnel. Laforme, la coupe des habits sontdonc aussi choisies dans ce sens.
TOUSLESCOUREURSDUVENDÉEGLOBEutilisent le système désormais bien connu des trois couches. La première, fine et portée àmême la peau, assure l'évacuation de la transpiration vers l'extérieur. Elle garantit que le corpsreste sec, ce qui est synonyme dechaleur. La seconde couche thermique emprisonne l'air pour garder le corps au chaud (mais ellene bloque pas le cheminement dela transpiration vers l'extérieur).
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Une troisième couche assure l'étan-chéité et évite à l'eau d'entrer (touten restant respirante, toujours pourévacuer la transpiration). Suivantles conditions, le marin ajoute ouretire une couche.
Qu'ils aient signé ou non unpartenariat TECHNIQUEavec une marque de vêtements, les skippersconstituent tous un sac assez similaire. La panoplie de beau tempsest composée de shorts et de tee-shirts. Souvent à manches longuespour se protéger du soleil. Un ciréléger permet d'être à l'abri des embruns. Il s'agit des modèles utilisésen régate inshore. Les solitairesaiment bien aussi les shorts étan-ches. Rembourrés aux fesses, ilspermettent de s'asseoir même surun pont mouillé. Dès que le ventmonte, la salopette de ciré est indispensable. Avec, suivant la température, des sous-couches en polaire. Quand la météo se dégrade,la première couche, près du corps,ne quitte plus lemarin. Pour avoirencore plus chaud, ilajoute une sa-lopette en polaire ou même unecombinaison complète. Toutes cespolaires sont protégées par unesalopette de ciré et, enfin, par uneveste. Lessolitaires avouent passerdes semaines dans leur salopettesans la retirer,même pour dormir !Seulela vesteest enlevéeen entrantdans la cabine. A ce propos, il estintéressant de noter que les skippers préfèrent la vareuse («smoke»en anglais), sans fermeture en façade, plutôt que la veste.Même sielle est plus difficile à enfiler, etsurtout à enlever, la vareuse resteplus étanche car on peut la serrer àla taille.Etsi le vent monte encore,avant de passer en combinaison desurvie TPS (rendue obligatoire parle règlement), il reste la combinaison intégrale. Il s'agit d'un cirécomplet intégrant les pieds, étan
che aux poignets et au cou par desmanchons latex. Cet équipementultime pour supporter le mauvaistemps ne sort pas souvent du sac,heureusement.Mis à part cettecombinaison in
tégrale très spécifique, qui n'existepas chez tous les fabricants, tousles vêtements utilisés sont disponibles dans le commerce. Mais cesproduits évoluent grâce aux partenariats entre marques et coureurs.Les fabricants sont en effet trèsfriands d'accords avec les navigateurs qui, à part l'effet prescripteurauprès du grand public, permet-
Lesfabricantssonttrèsfriandsd'accordsaveclesnavigateursqui,à partl'effetprescripteurauprèsdugrandpublic,permettentunretourd'expérienceprécieux.
tent un retour d'expérience prédeux. Ainsi, pour leVendée Globe,Musto est partenaire de VincentRiou, Armel Le Cleac'h, jérémieBeyou, Samantha Davis et MikeGolding. LesFrançaisMarc Guillemot, François Gabart et Jean LeCam sont habillés par GuyCotten.Henri Lloyds'occupe des tenues deBernard Stamm, AlessandroDi Benedetto et Alex Thomson. Enfin,Arnaud Boissières a choisi lamarque néo-zélandaise Zhik, Kitode Pavant l'allemand Marinepool,
et Tanguy de Lamottele généraliste
Tribord. Seul Jean-PierreDick, sous les couleurs deAigle, est un cas particulier, ce fabricant ne proposant plus de gamme voile.Dick porte donc des vêtements de marques diverses, siglésAigle pour l'occasion. Ce partenariat fonctionne dans les deux sens :les coureurs peuvent demander desmodifications spécifiques, leurs remarques servant ensuite à l'amélioration des produits.Tanguyde Lamottea signéun par
tenariat avecTribord (Décathlon)courant septembre. Difficile,deuxmoisavantle départ, de luifabriquerun nouveau ciré.Son sacsera doncréaliséavecles produitsde la gamme900 (lehaut de gamme) sans modification. Il a juste demandé unevareuse (qui sera au catalogue pourla prochaine saison) adaptée, avecdes manchons latex - la prochainevareusegrand public seraproposée avec des manches traditionnelles. Toutes les couches et sous-couches seront issues ducatalogue. D'autres coureurs arrivent à obtenir plusde modifications. Kito de Pavant ademandé des vareuses avec unejupe arrièrerallongée (ilssont nombreux à réclamer cette amélioration) pour mieux protégerles fessesune fois assis. En revanche, cemarin conserve la capuche sur sescirés, au contraire deMarc Guillemot qui trouve que capuche et colgênent la manœuvre et se remplissent d'eau. Marca donc demandé àGuy Cotten une vareuse simplement ferméeparun col en latex. Deson côté, Vincent Riou a fait supprimer les poches de ses vêtements,qu'il trouve inutiles. Kitode Pavantest du même avis. «On n'estpas làpour mettre les mains dans lespoches!»Mais il les conservesur saveste de ciré pour mettre un outil
Toutes les saisons.Lesmarins du VendéeGlobe vontrencontrer
tous les typesde temps. D'oùla
nécessité d'emporterune tenue pour le
soleil maisaussi lacombinaison étanche. Uzt&H^
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Vêtements de merLa course en sacs Équipement
Marinepool. Kitode Pavant travaille
depuis plusieursannées avec le
fabricant allemand.
Il a pu demander desproduits spécifiques
comme le gant-
moufle à trois doigts.
Musto. Vincent Rioucollabore avec lefabricant anglais
depuis ses débuts encourse. Il participeau développement
des produits.
Lesacde Kito de Pavanten détailEnpartenariat avec Marinepool, Kito de Pavantnous [ivre le détail de son habillementpour le VendéeGlobe.
VÊTEMENTSBEAUTEMPSPantalonTee-shirt protection UVPolo mancheslonguesShort pontonPull (laine * polaire)Tee-shirt manches courtesTee-shirt manches longues
TÊTECasquede protectionChapeaude soleilBonnet*
Bonnet polaire
SOUS-VÊTEMENTSCaleçons
Sous-couche polaire haut et bas
COUCHE2Salopette polaireCombinaison polaireVeste isolanteVestepolaire
CIRÉS
Combinaison sèche*
Hautde ciré PacificSalopette PacificShort ciré CabrasVesteciré light Racing
PIEDSBottesChaussuresChaussettes polaires épaissesChaussettes polaires finesChaussettetissu respirant*
MAINSGants 3 doigts grand froid*
Gants cuirGants Néoprène
YEUXLunettes de soleilAttache lunettes
Lesproduitsmarquésd'unastérisquesontdesprototypesréaliséspourleVendéeGlobe.
ou une poulie. «C'estquand tu n'enas pasquetu enas besoin!» Bienplusparticulier,Kito a aussidemandé àMarinepool une poche intérieurepour contenir le boîtier d'un micro.«On se filme souvent en portant unpetit micropour le son. Sans pocheintérieure,onest bienembêté.»D'autres demandes son! plus simples,comme celle de François Gabartqui préfère des bretelles en Néoprène sur ses salopettes. La plupartdes retouches concernent desdétails de forme et de finitions,notamment les couleurs (pouradopter celles des sponsors). Ellesne concernent pas la fabricationdes vêtements, ni les coutures, les
membranes et les tissus utilisés :pour tout cela les coureurs fontconfiance aux fabricants.
Reste le problème des extrémités. Comment bien se protéger latête, les mains ou les pieds ? Pourla tête, chacun a son idée. Certainsmarins prélèrenl la cagoule, d'au-ires le bonnet en fibre Windslop-per, d'autres encore se contententde la capuche du ciré.Tout dépends'il s'agit de rester à la barre oubien d'aller manœuvrer sur la plage avant. Il n'y a pas de généralitémais du cas par cas issu de l'expérience. Tanguy de Lamotte avouequ'il ne saitpas comment il s'équi-
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LEPRIXDELEURSCIRESMarque :ZHIKSkipper : ARNAUDBOISSIÈRESCiré : smoke Isotak Reziseal, 399 euros.
. Salopette : Isotak, 399 euros.
Marque: M USTOSkippers : VINCENTRIOU,ARMELLECLEAC'H,JËRÉMIEBEYOU,SAMANTHADAVIESETMIKEGOLDING
Ciré : smoke HPXPro, 829 euros.Salopette : HPXPro,639 eurOS.
Marque: TRI BORDSkipper : TANGUYDELAMOTTE
Ciré:vareuse900,170eilTOS,veste900,200 euros.Salopette : salopette 900, 190 eilTOS.
Marque : GUY COTTENSkippers : MARCGUILLEMOT,FRANÇOISGABARTETJEANLECAMCiré : veste Fasnet, 425 euros ou vareuse Perth, 347 eilTOS.
- Salopette : Jupiter, 377 euros.
Marque : HENRI LLOYDSkippers: BERNARDSTAMM,ALESSANDRODl BENEDETTOETALEXTHOMSON
ta Ciré: OcéanProSmock, 729 euros.~l Salopette : Océan Prosalopette, 529 euTOS.
Marque: MARINEPOOL
Skipper : KITO DEPAVANTCiré : Pacific Top630 euros.
Salopette : PacificTop330 euros.
pera dans le Grand Sud : «Jen'aijamais naviguélà-bas,pour l'instantj'écoute les autres concurrentset jeverrai bien /» Le problème le plusdifficile à résoudre concerne lesgants. Comment avoir chaud auxmains quand il fait froid et qu'onse fait arroser en permanence ? Lesseuls gants vraiment efficacessontceux utilisés par les pêcheurs enAlaska ou encore par les ouvrierssur les plates-formes pétrolières(des modèles en matière plastiquefourrés de polaire). Maisavecleursgros doigts, impossible de tenir uncordage ou même d'appuyer sur lebouton du pilote automatique.Tout juste peut-on tenir la barre.
Lesgants plus fins, même avecdesmembranes respirantes, ne sontjamais totalement étanches. Kitode Pavant a demandé à Marine-pool de concevoir un modèle hybride entre moufle et gant, oùseuls pouce et index sont indépendants, les autres doigts restant àl'abri dans la moufle. Avalider. . .
Arnaud Boissières embarquedesgants devaisselle couleur rose. cesont les seuls réellement étanches,qui laissent suffisamment de précision pour manipuler les cordages. Bon marché, ils ne sont hélaspas très chauds !
Pour les pieds, les marins sem-
Labotte de référenceJusqu'àcejour, aucunfabricant n'a réussi à
1 produire une botte à la fois
(^y' étancheet respirante. Tous
ont buté surce problèmetechnique : les bottes
respirantes finissent parprendre l'eau après quelques
— 'ours demer. Leseulmodèle réellement
étanchereste labotte LeChameau
Neptune avecune guêtre intégrée quisepositionne par-dessus le ciré pourempêcherles infiltrations d'eau. Dotéd'une doublure en Néoprène,cemodèleencaoutchouc isole bien du froid...Mais ne respire pas.Latranspirationsecondense àl'intérieur, entraînant unsérieuxproblème d'odeur ! Pourtant plusde 80 X desmarins duVendéeGlobeprendront le départ en emportant cemodèle. Pourbeaucoup,il s'agit d'unesecondepaire debottes qui vient encomplément d'un modèlerespirantdestiné autemps clément. LesbottesLeChameauétant réservéesauxconditions extrêmes. Prix : 275euros.
blent avoir trouvé un consensus.En effet, la paire de chaussettes enGore-Texest adoptée par tous. Offrant une étanchéité complète autour du pied, elles permettent aumarin d'enlever ses bottes et demarcher dans le bateau, même sile sol est mouillé. Suivant la température, il peut la superposer surdes chaussettes en polaire qui resteront sèches. Si, pour les bottes,tout le monde - ou presque -choisit la marque Le Chameau(voir encadré), une bonne partiedes solitaires adopte aussi la pairede Crocs pour la vie dans la cabine. Légères, confortables, faciles àenfiler, insensibles à l'humidité et
Le moins cher.Tanguyde Lamotte
embarquera uniquementdes vêtements Tribord.
Un test intéressant pourjuger de la résistance
de ces produits.
séchant rapidement, ceschaussuresont aussi été adoptées par nombrede régatiers. Seuls quelques-uns,comme Kitode Pavant, les évitent,leur reprochant un manque detenue du pied et des problèmes detranspiration.
Pour dormir, beaucoupdemarinsCHOISISSENT,en guise de matelas,lepouf à billes de polystyrène. Kito,lui, préfère une bannette classiquesur cadreréglable. Surcette toile, ilpose un matelas enveloppé d'unehousse en tissu respirant sous laquelle il glisseson sacde couchage,qui ainsi reste sec en toutes circonstances.S'il doit dormir en ciré,Kito s'allonge dessus sans risquerde mouiller lesac Guy Cottena, par
Sile choixdesvêtementssefaitselonleurtechnicité,resteàenévaluerlenombrepourtroismoisdemer.Surun60 pieds,difficiledefairesalessiveet le séchageestaléatoire.
ailleurs, imaginé un oreilleren tissu étanche respirant. Les marins lebourrent de polaires à l'occasion.On trouve aussi des couverturesdoublées d'une feuille d'aluminium, similaire à une couverturede survie, pour avoir chaud sansalourdir le sac.
Si le choix des vêtements se faitselon leur technicité, resteà en évaluer le nombre pour trois mois demer. Combien de cirés,de polairesou de caleçons doivent-ils emporter ? Au large sur un 60 piedsIMOCA,difficilede fairesa lessive :l'eau douce est comptée et le séchage est aléatoire, même par beautemps. De plus, une polaire imprégnée d'eau de mer ne sèche jamais,le sel qu'elle renferme captant lamoindre humidité. Ilfaut donc prévoir des vêtements de rechange généralementemballéssousvide pourune meilleure protection. Et, aufait, quid du nombre de caleçons?Kito de Pavant, qui mise sur unVendée Globe de treize semainesemporte douze caleçons... Maisdans ce domaine chacun voit midià la porte de sa descente ! F.X.R.
Missing 152-KXLES
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I
EUL1ETAF0N.Michel Desjoyeaux avait tourne
autoui dUnHLrre en 84 jours. Pour cetteédition, l'organisateur rêve d'abaisser
ce record à 76. Sur le papier, 80 jours estun objectif à la fois réaliste et ambitieux.
Il faudra s'économiser mais cravacher,maîtriser mais risquer. Une vie de dingue !
Instants volés à bord des 60 pieds.
dehors ! A l'abri«vm ju ftswjif/ ,/fcMifris-iit viin
peut barrer, surveiller les uvoiles, faire sa navigation, s
manœuvrer et même dormir Sdans le siègespécialement I
moulé àsesdimensions, sles solitaires passent g
de plus enplus de temps dans gcette zone de transition entre |
i, l'extérieur et l'intérieur. S
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Vie à bord : 80 jours (et nuits)seuls et à fond VendéeGlobe 2012
Spéléologie!Lafrontale visséesur la tête, SamanthaDavies, la seule femme engagée cetteannée, s'extirpe du boyau qui reliele carré à la soute à voiles où l'on nepeut tenir debout et où aucune lumièrenaturelle ne parvient. [Ile s'accrocheau palan qui lui permet de remonterle «schnorkel», le systèmequi permetde remplir les ballasts d'eau de mer.
LESINTÉRIEURSDES60 PIEDSAUX
ALLURESDENAVETTESPATIALESONTDE PLUSEN PLUSSPARTIATES.
Bureaumultifonction.Protégés de l'humidité par unfilm plastique, les instrumentsdu bord sont concentrésderrière l'ordinateur d'ArmelLeCléac'h. L'ensemblepivoteautour d'un axe pour pouvoirtravailler aussi bien à bâbordqu'à tribord. Lesskipperspassent de nombreusesheures devant l'ordinateurpour étudier la météoet faire la navigation.
Dépouille.Le«carré» d'un 60 pieds est vide detout confort. Accroupi sur un ballast,
Jean-Pierre Dickpeut facilementtransvaser d'un côté à l'autre les sacs
de matériel. Au centre, sous laprotubérance se cachent le moteur
central et le générateur du bord.Aufond, une partie de la tuyauterie
visible montre la complexité decesmachines hyper sophistiquées.
P^*
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ENTIÈREMENTTOURNÉSVERSLAPERFORMANCE,LES
60PIEDSSONTDESUSINESÀ6AZOÙ SECROISENTDESKILOMÈTRESDECORDAGES.
Concentré.
Casse-tête.Il faut desjours et desjours
d'entraînement pour s'yretrouver sans réfléchir dans
toutes les drisses, écouteset nombreux bouts qui
reviennent au cockpit. Mêmepour Bernard Stamm, un
des skippers IMOCAlesplus expérimentés, il faut
du tempspour que lesautomatismes s'installent.
Labarre franche dans une main, lamanivelle de winch dans l'autre, ArmelLe Cléac'hpeut pratiquement effectuer
toutes les manœuvres sans bougerdu cockpit. Lepiano revient juste
devant lui. Toutes les manœuvres sontconcentrées dans cepetit périmètre.
96 -VOILES
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Vieà bord : 80 jours (etnuits)seuls et à fond VendéeGlobe 201;
Sécurité.Accroché à sa ligne de vie,François Cabart fait le tour deson monocoque pour vérifierl'état d'usure de son bateau.Sur un tour du monde, il fautrégulièrement l'inspecter,de la tête de mât jusqu'au basde la quille. Il en va dela fiabilité du voilier, et doncde la sécurité du marin.
*ïr I
Simplemais calorique, gPasle temps de cuisiner à bord. Lesrepas sont s
majoritairement deslyophilisés auxquels il suffit gd'ajouter de l'eau. Mais, bien que basiques, les menus ï
sont néanmoins riches en calories pour compenser gles dépenses énergétiques desskippers, évaluées g
à plus de 5 000 calories par jour dans le Grand Sud. g
VOILES-97
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Humiditépermanente.
C'estprobablement, avec le froid,l'une des données les plus
contraignantes dans le grand Sud.Entreles déferlantes qui couvrent le pont
et la condensation à l'intérieur,l'humidité est permanente. Les
conséquencessur la peau et sur le moraldesmarins ne sont pas négligeables.
Wtiatjve
MACHINESSURPUISSANTES,LESVOILIERSDU
VENDÉEGLODEIMPOSENTUNECONDITIONPHYSIQUEIRRÉPROCHABLE.
Energique.Lesefforts sont tels que chaquemanœuvre passe par un winch.
Manœuvrer en solitaire un 60 piedsmonocoque est un vrai challenge
physique. Du coup, les moulinsà café (à droite) sont désormais
incontournables pour les manœuvresles plus dures. En vue du VendéeGlobe, les skippers sepréparent
comme des athlètes de haut niveau.
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vendêeglobe
rraa msj h
51 ans,vit en couple, 5 enfants,Montferrier-sur-Lez (34).
2EPARTICIPATIONAUVENDÉEGLOBE(abandonen 2008-2009).5 résultats de sonpalmarès2011: 5eTransatJacquesVabre.2009 : 2e"TransatJacquesVabre.2007 : 2eTransatBtoB.2006 :1" TransatAg2r.2002 : 1" Solitaire du Figaro.
www.sharingsmilestour.com
-Marin expérimenté.\ - Bonne connaissance) de son bateau.- Sponsor fidèle.
- Bateau d'ancienne\ génération.) -Aucune victoireen 60 pieds.
HroDEPAVANTCroupe Bel fra36o
SONAMBITION«D'abordterminer la course,et raconterune bellehistoire.»
Depuis plus de 30 ans, Kitode Pavantécume lesmers du monde, en coursecomme en convoyage.Quarante
transats, trois traversées de l'océanIndien et du Pacifique... Naviguer est sonquotidien. Régater, une seconde nature.
Mini-tonner, Micro,quarter-ton, Surprise...Il multiplie les expériencesavant de brillersur le circuit Figaro où il remporte dès sa
troisième participation la célèbre Solitaire
du Figaro 2002. Quand il ne navigue pas,Kitode Pavant gère une plage du côté dePort-Camargue ou profite de safamille de
cinq enfants. Une deuxième victoire d'importance sur le circuit Figaro en 2006(TransatAg2r) lui ouvre enfin lesportes desmonocoques 60 pieds IMOCA.Enquittantla monotypiedu Figaro,Kitodécouvrel'impitoyable exigence d'un prototype, sportmécanique où la casseest un risque om
niprésent.Sur lesquatre dernières années,il esl contraint d'abandonner sur trois desquatre grandes courses auxquelles il par
ticipe : Vendée Globe, Route du Rhum,Barcelona World Race,ta voile est parfoisun sport cruel. Mais l'une des grandesforces de Kito de Pavant est de ne jamaisbaisserles bras.Malgrétoutes lescassesetlescoups durs, il s'esttoujours relevé. Avecl'espoir que la chance lui sourie un jour...
124-VOÙES
Son premier Vendée Globe n'a duréqu'une journée I Victime d'un démâtagele lendemain du départ, Kitode Pavant aune revanche à prendre sur ce tour dumonde. Il repart avec le même bateau,vieux de cinq ans, mais largement optimisé etfiabilisé depuis. S'il n'a pas encore
bouclé un tour, Groupe Bel affiche déjàplus de 100 000 milles au compteur. Soitl'équivalent de quatre tours du monde I
Autant dire que Kito connaît son bateaupar cœur... Quasi sister-shipdu Safran deMarc Guillemot, CroupeBel est le deuxième monocoque IMOCAdessinépar le duoVerdier-VPtR Hormis une belle 2e placedans la Transat Jacques Vabre 2009, lescassesou accidentsà répétition n'ont paspermis à Kito de tirer la quintessence desa machine. Certainement un peu plus
lourd que les plans Verdier-VPfP de nou
velle génération, Groupe Bel conservenéanmoins un beau potentiel qui devraitpermettre à son skipper de rivaliser aux
avant-postes. Resteà savoir jusqu'où sonskipper osera le pousser.Car cette année,Kito doit avant tout terminer... L.L.B.
NOTREPRDNOSTIC:OUTSIDER
FICHETECHNIQUENom : Croupe Bel.Architectes :VPLP-Verdier.Chantier : Indiana Yachting (Italie),Matériau :carbone.Lancement :septembre 2007.Précédent nom : néant.Palmarès du bateau : 2bTransat BtoB 2007, 6t TransatJacquesVabre2007, 2eTransatJacquesVabre 2009, 5eTransatJacquesVabre2011,2-Europa Race2009.Nombre de milles du bateauau départ : 100 000.Sponsors :Groupe Bel.Budget : ne.Longueur : 18,28 m.Largeur : 5,50 m.Tirant d'eau :4,50 m.Déplacement en chargeVC : 8 t.Quille :voile carbone,axe rotation en titane.Vérinde quille :1.Poids du bulbe : 3 t.Ballasts: 8x4 0001.Safrans : fixesescamotablespar le haut.Autres appendices :2dérives asymétriques,Mât : aile rotatif avecoutrigger(29(50m).Créement dormant :PBO,carbone,Voilure au près :365 m2,
Voilure au portant : 665 m2.Nombre de voiles :10.Type de barre : roue.Espars: FormulaFrance.Voiles :North SailsFrance.Enrouleurs : Facnor.Accastillage :Antal, Lewmar.Pilotes : B&C.
GPS:FurunoCP32.Moyensde communication :Fleet Broad Band
250, Standard C, Iridium BeamRST100.Ordinateurs :ûctofax.
Logicielsde nav et detactique :Adrena.Moyens météo : Météo France
Navimail2.Radar : Furuno.
Dessalinisateur : Power Survivor.Sécurité : Marinepool, Navimo.
Survie :Viking.Vêtements : Marinepool.
Moteur : Nanni Diesel.Générateur : non.
Batteries : ne.Panneaux solaires : non.
Éolienne : non.Pile à combustible :
non.Hydrogénérateur :Watt&Sea.
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Il H '-VENDÊË'GLOBËioT?-^
20skippers[à l'assautdu SudJérémie Beyou - 36 ansTombéducôtétranquilledelaforce
n'aime pas se Faire remarquer a terre, mais il en va autrementsur l'eau. Et malgré son expérience très limitée du Grand Sud,
ce double vainqueur de la Solitaire du Figaro (en 2005 et 2011) estcapable de gagner ce Vendée Globe. Marin plutôt discret, il fait partiede la bande des figaristes léonards (de la baie de Morlaix), une variétéparticulièrement coriace de régatiers finistériens (songez aux
LeCléac'h, à Nicolas Troussel, à Bruno Jourdren. . .).Avec le Sud, Beyoun'a pas eu beaucoup de chance, en tout cas jusqu'ici. Lors du dernier
Vendée Globe, il s'y aventurait pour la deuxième fois, et son mâtl'avait trahi au large du Brésil, à l'aller; lors de la Barcelona World Racede 2007-2008, il était arrivé jusqu'à l'Indien, mais décidément iln'a pas de chance avec ses mâts. . . Son partenaire Delta Dore jetaitIéponge après ce deuxième tour, et histoire de bien montrer à tout
le monde que lui continuait, jérémie est revenu en Figaro, a galéré
un peu pendant deux ans, et a (re)gagné la Solitaire en 2011 . . . juste
avant de remporter la Transat Jacques Vabre avec Jean-Pierre Dick.
!iînSSS5utes!S aais cen'est pas faute d'avoiressayé.
Enrevancheilconnaîtle 60pieds... etilest en forme!11
Arnaud Boissières - 40 ansUngrandspécialistedel'optionzen
Sa modestie foncière lui a valu le surnom de «Cali» (du nom de
Caliméro, le personnage de dessin animé). Mais Arnaud est surtout
remarquable par son flegme à toute épreuve - une vraie qualitéde marin, il faut le souligner. Pasdu genre à s'énerver quand un trucne marche pas, pas du genre à bouder à l'arrivée à terre après
une course moyenne. Ni à envoyer promener les curieux (et les
oumalistes) qui viennent se presser autour de son bateau. Il n'a rienà cacher, il est disponible, et ouvert à toute discussion. Et mine derien, ce skipper fait partie des outsiders crédibles pour le podium, à
défaut de pouvoir sérieusement prétendre à la victoire - son palmarès
demeure modeste, avec tout de môme une belle 3" place dansla Mini-Transat de 2001 . Dans le Vendée Globe 2008-2009, à la barred'un bateau déjà très ancien [\'qx,-VMI Qx-Sodebo, repris aujourd'huipar Alessandro d) Benedetto), il avait pris une très honorable Ie place.Cette fois il pourrait toujours créer la surprise, d'autant qu'il disposemaintenant d'un bateau bien plus à la page - l'un des cinq plans Farr,dont l'ancien skipper, Vincent Riou, a longuement explique le mode
d'emploi à Cali, au cours d'une transat Jacques Vabre (en 2009).
ItTouioursaTaiSëen mer, ila toutes les qualitéspourboucler,
un deuxièmetour.Ycomprisle sensde rautoderision,11
Louis Burton - 27 ansJeunehommepressé
Alors lui ne fait vraiment rien comme les autres.
On vous en parlait il y a peu sur notre blog MonVoile Mag : ce Parisien n'a pas fait d'Optimist (passe
encore), il n'a jamais voulu faire de mini non plus(ça devient limite), ni de Figaro (mais il se croit où ?),
| et il est passé directement de l'IRC (avec un quartertype Manzanita baptisé Fille de feu II) à la Route
. du Rhum (en Class 40), puis au Vendée Globe. Malin,
j il a cru comprendre qu'il était finalement plus facilede trouver un budget pour la Route du Rhum,
'épreuve un peu médiatisée au niveau national,que d'aller en décrocher un pour une saisonen 6.50. Sans parler des formalités imposées par laclasse mini. . . Une analyse implacable et sans doute
assez juste ! Bref, un parcours très peu académique,pour ne pas dire iconoclaste, mais cela ne doit pas
i tromper : Louis a déjà prouvé, à l'occasion de; la dernière Jacques Vabre (qu'il disputait avec son
frère Nelson), qu'il savait mener un grand bateau de
course à fond - pendant un temps ils se sont mêmetrouvés dans le podium du classement provisoire...
D'ailleurs, le benjamin de la course affiche desambitions moyennement raisonnables - peut-être
. a-t-il raison ? A savoir, terminer dans les sept
premiers, ce qui suppose quand même de laisser
; dans son sillage quelques marins bien plus1 expérimentés que lui.
ifcPasfaitde Figaro,pas faitdemini,Louisest une sorte de franc-tireur...1
72 NOVEMBRE2012 -VOILE MAGAZINE
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^àlîîàtïffiânSavSës^Rrà^Quedubonheur.. . etdelavitesseSouvenez-vous du dernier Vendée
Globe. Les aficionados suspendus
à leur connexion internet, avides
de vacations en direct, découvrentSamantha Davies. Sur les ondes,c'est bien elle qui a été la grandeanimatrice de la dernière édition,en distillant une fantaisie et
une joie de vivre inépuisables,à l'épreuve des déferlanteset des dépressions («Sam -
étant d'humeur plus égaleque sa célèbre compatriote Ellen
| MacArthur). Petite-fille d'un
I commandant de sous-marin de la
| Navy, elle est aussi la fille de deux
plaisanciers accomplis, qui ont fini
I par s'installer définitivement sur
! leur très joli yacht en bois. Sielle a toujours passé beaucoup de temps sur l'eau,
j elle en a aussi passé dans l'eau, avec une pratique assidue de la natationi synchronisée du temps où elle poursuivait ses études d'ingénieur. Avant de
| se lancer sur le circuit Figaro (de 2003 à 2006), elle avait fait partie de l'équipagede Tracy Edwards pour battre des records en maxi-catamaran, et elle s'était
j aussi lancée sur la Mini-Transat en 2001. Lors du dernier Vendée Globe, elle avait
! déjà prouvé qu'elle était capable de tenir le rythme des meilleurs en prenant
\ une belle 4''place (en 95 jours) sur son vieux Roxy (plan Finot vainqueur
\ des deux éditions précédentes). Or cette fois elle part avec un plan Lombard
| de 2004, nettement plus récent. A noter enfin, mais vous l'aurez vite remarqué,j que Samantha est encore - comme en 2008 - la seule fille au départ.
il Eh non,ellen'est pas là quepourmettre
de l'ambiance!Ellel'a déjà prouvé... f 1
BërfiâmTde Broc - 52 ansJamaissansmaquilleUn revenant !Célèbre pour avoir K
pratiqué l'auto-chirurgie dans le
Grand Sud, à la manière de Rambomais sous la houlette du docteur
Chauve, Bertrand de Broc fut aussile premier, dans la fameuse Routedu Rhum 2002, à prendre la
décision d'arrêter la course à lasortie de la Manche. Décision dontla sagesse fut bien vite confirméed'une manière éclatante - presquetrop. . . Avant le trimaran 60 pieds,de Broc avait fait beaucoup deFigaro (depuis 1979 1),mais surtout
il avait fait. . . deux Vendée Globequi s'étaient terminés d'une
manière pour le moins frustrante.
La première Fois,en 1993, il doit
abandonner à mi-course, en Nouvelle-Zélande, la quille menaçant de mettreles voiles - si l'on peut dire. Cequi, déjà, n'est pas terrible. Ladeuxième fois,en 1997, c'est pire; cette fois la quille se détache de la coque à deux jours
de l'arrivée aux Sables. Dequoi se taper la tête contre le mât. Plutôt que
de continuer à s'emmerder avec ces appendices infidèles et sournois,
Bertrand trouve la solution radicale, consistant à naviguer en multicoque
(après un nouveau passage par le circuit Figaro). Hélas, ce n'est pas mieux.Là, c'est le bateau dans son ensemble qui paraît trop volage. Alors le marinde Sainte-Manne fait ce que peu de skippers ont le cran de faire : il revientencore sur le circuit Figaro, histoire de ne pas perdre la main. Mais au boutd'un moment, l'appel du Grand Sud a été le plus fort.
fctCommeen 1996,Bertranda laitappel
à des sponsorsmultiples- et ça marche!ff
Tanguy de Lamotte - 34 ans
InvitésurprisedemarqueComme Bernard Stamm,ce coureur d'origine parisiennea construit lui-même ses deux
premiers bateaux. Mais en plus,il lesa aussi dessinés ! Et dire
que Tanguy ne s'était pas du toutintéressé à la voile avant 1995,année où il a participé au Trophéedes lycées. . . suite à une blessureaux cervicales qui lui interdisait decontinuer son sport favori d'alors,le judo. Après avoir fait quelques
beaux résultats en mini entre 2003et 2006, Tanguy s'est construit
en Thaïlande un excellent Class40baptisé Cheekytatoo, dessinéen collaboration avec l'architectebritannique Simon Rogers. Ilavaitaussi construit et dessiné son mini Cheekyta, numéro 424, mis a l'eau en 2002.Pour son premier Vendée Globe, il n'a pas un bateau capable de rivaliser avec
ceux des favoris, n'empêche qu'il est un des meilleurs spécialistes du Class40.
Viser le podium ne semble pas raisonnable, mais finir dans les dix premiersn'est pas un objectif hors de portée, d'autant que le vieux plan Lombarddemeure un bon bateau. Bien sûr, le skipper n'est jamais aile dans le Grand Sud,et n'a pas l'expérience des tours du monde. Mais le solitaire, il connaît.
Avec son Class40, il a traversé l'Atlantique dans tous lessens, et gagné pas mal: d'épreuves sur le circuit, de 2007 à 2011 - on retient par exemple une belle
j victoire dans la Solidaire du Chocolat de 2009 (avec Adrien Hardy).
|i Sestalentsd'architecteet de constructeurserontunvraiatout pourleVendéeGlobe.11
'
Kïto de Pavant - 51 ansToutpeutarriver,mêmelavictoirePersonne ne l'attendait, alors il estvenu. Et aujourd'hui tout le mondeest content qu'il soit là. Quitte
à ce qu'il prenne régulièrement
les places d'honneur. Ainsi peut-onrésumer l'histoire de l'arrivéede Christophe dit «Kito» de Pavant
dans le petit monde de la course
au large. Tout commence en 2000.Un marin de la Grande-Motte,alors âgé de 39 ans, se pointeau départ de la Transat AG2R
sur un bateau dont le nom debaptême fait moyennement
sérieux, [es Tortues,à carapacemolle. Il a navigué en charter auxquatre coins du monde, mais sonseul titre de gloire en Figaro estune victoire (en équipage) au Défi des ports de pèche. Saprofession : tenancier
de l'Espirjuingupttp, petit coin de plage à l'Espiguerte, où les soirées sont longueset belles, dit-on (et dit-il). Bref, on ne fait pas spécialement attention à ce
Méditerranéen avenant, à part qu'on irait bien voir cette plage de plus près. Et
| pourtant, Kito est un régatier talentueux, expérimenté, qui gagnait déjà tout en
j mini-tonner vingt ans plus tôt. Il va vite mettre les points sur les "i". [es Tortuesi arrivent à Saint-Barth à la 11eplace, puis Kito se classe 12ede la Solitaire la même
| année, puis 9el'année suivante puis, en 2002, il gagne. . . Hélas, en 60 pieds
j depuis 2007, il a joue de malchance : démâtage dès le début du Vendée Globe
|en 2008, avarie de quille dans la Barcelona World Race en 2011...
tfcQuandla chancedeKitotournera,lemonde
de la courseau largetremblera.11VOILE MAGAZINE - NOVEMBRE2012 73
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(1/6) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
?r^?sLESFORCESENPRESENCE
Unebonnemoitiédefavoris!Sileplateauest bienplusresserréqueceluide l'édition Z
précédente,leniveauestaussiplushomogène,et le ztermede «régateplanétaire»s'imposeencoredavantage.Onne risquepasd'êtredéçus!
/'T^S^ïT
Texte : SébastienMainguet.
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(3/6) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
H r-IIVENDEE'GLOBE
2012-13'
CERTES,LA CRISEestpassé,par là et ils ne sont «que» vingt à pouvoirs'élancer sur la ligne de départ, devantLes Sablesd'Olonne, le 10 novembre.Quelques skippers de grand talent ont même
dû renoncer faute de budget - songeons
simplement à Yann Eliès, qui vient deremporter la Solitaire du Figaro. N'empêchequ'à étudier de plus près la liste des inscrits,on constate assez vite qu'environ la moitié
des concurrents sont capables de gagner- ce qui, pour le coup, est un record.
Alors bien sûr, certains sont plus favoris que
d'autres. Quand on réunit l'expérience, les
résultats et le bateau qui va bien, comme c'estle cas de Vincent Riou, Jean-Pierre Dick, ArmelLe Cléac'h, Marc Guillemot, Kito de Pavant etsans doute Bernard Stamm, cela commence
à faire beaucoup. Pour autant, on ne peut pasexclure une victoire de Jérémie Beyou, Jean
Le Cam, Alex Thomson ou Arnaud Boissières,qui disposent tous les quatre de plans Farrlancés pour l'édition précédente et encorecompétitifs (au moins sur ce type de très longparcours en solo). Ni celle de Mike Coldingou Dominique Wavre, dont les plans Owen
Clarke, à force d'être optimisés en continu,ont quelque chance de figurer parmi les plusfiables de toute la flotte et de resterdans le coup en terme de performance.
VPLP/VERDIERVSFARR...Ni celle du jeune François Gabart, moins
expérimenté mais tellement doué, avec sonplan VPLP/Verdier dernier cri. On arriveraitainsi au chiffre de six grands favoris, etau moins autant de favoris «bis». Ce qui faitdécidément beaucoup. Voyons de plus prèsles palmarès des skippers. Les plus fournis
sont ceux de Vincent Riou {seul ancienvainqueur au départ), Armel Le Cléac'h et )eanLe Cam (figaristes émérites, deuxièmes
du Vendée Globe respectivement en 2005 et2009). On pourrait également citer )ean-Pierre
Dick, récent vainqueur (en double) de la
Transat )acques Vabre et de la Barcelona World
Race, mais qui n'a pas de victoire en soloà son actif. Bref, on n'ira pas plus loin dansles pronostics. Mais on peut donner quelquesstatistiques amusantes concernant ces
dix-neuf skippers parmi lesquels on compte
douze Français, trois Britanniques, deux
Suisses, un Espagnol et un Italien. D'abord,leur moyenne d'âge est de 43 ans; il y a 30 ansd'écart entre le plus jeune (Louis Burton,27 ans) et le plus âgé (Dominique Wavre,57 ans). Ils ont déjà bouclé en moyenne 1,47 tour
du monde (en solitaire ou en équipage) et ilsont en moyenne pris le départ de 1,37 VendéeGlobe (qu'ils les aient terminés ou non).Si l'on s'intéresse aux bateaux, la Flotte peutêtre divisée en trois : d'abord les VPLP/Verdier,ensuite les «Farr 2007», et enfin tousles autres. LesVPLP/Verdier sont les plusnombreux, et ces architectes ont clairementle vent en poupe, depuis que Safran et Bel
68 NOVEMBRE2012 -VOILE MAGAZINE
UN MONOCOQUE 60' EN CHIFFRESET LA IAUGE IMOCA
LONGUEURDE COOUE 59 à 60' SDH17,98m à 18,28mLARGEUR environ 5,50 à 5,80 m
TIRANT D'EAU limité à 4,50 mDEPLACEMENTenviron 81
lest confidentiel...PUISSANCEMAXI 321m™
GRAND-VOILE environ 200 m!
GENNAKER environ 300 m!
SPI environ 400 m2
SOLENT environ 100m!
POIDSGRAND-VOILEenviron120kgTIRANT D'AIR limité à 29m ™
BOUT DEHORS limité à 1,83m i»NOMBREDEVOILES limité à 10
NOMBRED'APPENDICES limité à 5
ANGLECHAVIRAGEMINI 110"avec quille sous le vent ™
VITESSEMINI AU MOTEUR 5 nœudsPRIXD'UN BATEAUNEUF environ 3 DOD000 C
II) [Im pourtonnes-mètres;ce nesontpasdestonnesparmètre).Sautbateauxayantreçuunpremiercertillcatdejaugeavantle 1"janvier20D9.quinepeuventplusaugmenterleurmnmentderedressementmaximumouleurtirant d'airdepuisceltedate.J2]Dj moinssi outnggerà l'arriére,c'est1,B3m|6 pieds]autotal.13]loir pourlesbateauxayantrepuunpremiercertificatdejaugeavantleI" janvierZD09;et pourtouslesbateaux,]ZJ,y aveclaquilleaucentre.Parailleurs,l'airepositivesopsla courbedestabilitédoitêtreaumoinscinqfois supérieureà l'airenégative.
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(4/6) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
U SurMacif, l'undes bateaux lesplus récents,deuxdérives
droitesasymétriqueset un mât-aileavecgréement «thonier».H
LacoursedeAàZ^ASSISTANCEEXTERIEURE: le VendéeGloben'est pas exactement une épreuvesansescale, plutôt une épreuve dans laquelletoute assistanceextérieure est prohibée...
DEPARTde la course : prévu aux Sables-
d'Olonne, le 10 novembre2012, à 13 h 02;sortie des bateaux entre 9 h 30 et 11 h.PARCOURSETPORTES: les concurrents
doivent laisser l'Antarctique à tribord,ainsi que les îles de GoughIsland (par
40"
sud au milieu de l'Atlantique) et Heard
(dans l'Indien, au sud-est des Kerguelen).
Ils doivent aussi respecter cinq portesdélinies par deux points alignés sur le mêmeparallèle et généralement séparésde 10"
en longitude. Pour l'instant, les portes
les plus sud sont à 52 S, mais leur position
peut être modifiée par la direction de course
en fonction de la position des glaces.
ROUTAGE: interdit par l'avis de course,commetoute assistanceextérieure.SITEINTERNET: il est tout beau, tout neuf,sa nouvelleversion a été mise en lignedébut octobre. On y trouvera bien sûr
l'indispensable cartographie permettant
de suivre les bateaux à la trace, mais aussi
des vacationsen direct ou en streaming;le départ de la course sera égalementretransmis endirect sur le site.
TELEVISION. début octobre, au moment
de notre bouclage, on ne savait pas encore
exactement quelle chaîneallait diffuser quoi,mais on savait qu'au moins France24 et TV
Vendéediffuseraient le départ en direct.VILLAGEVendée Globe : ouvert du samedi
20 octobre au dimanche 11 novembre.
Sur un 60 pieds, toutela partie en avant du mât
(et du rouf) est vide...ou plutôt, elle sert de souteà voiles. A l'intérieur, il n'y
a strictement aucun confort,et d'ailleurs, à part la table
à cartes, il n'y a rien. La jaugeimpose la présence de deuxcouchettes et d'un réchaud.
VOILEMAGAZINE' NOVEMBRE2012 69
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(partageant la même coque mais construits
dans des moules différents et dotésde gréements différents aussi) ont défrayéla chronique il y a maintenant cinq ans.Le groupe Finot-Conq, longtemps leadersur ce marché, a cédé beaucoup de terrain- aucune commande pour ce Vendée Globe, et
c'est pareil pour Farr Yacht Design. Par contre,les plans Farr de la génération précédente sontencore là et bien là, jouissant d'une très bonneréputation (avec la victoire en 2009...) etconstituant de très belles occasions pour desskippers talentueux mais parfois un peu courtsen termes de délais et de budget. Les VPLP/Verdier sont au nombre de six; on peutsubdiviser cette famille en deux, avec d'abordles trois de la génération 2006-2007 etassimilés, PRB étant inclus dans ce lot puisqu'ila été construit dans le moule de Safran, etensuite les trois autres, tout récents, qui sontun poil plus larges et bénéficient de nouveauxdéveloppements architecturaux : Virbac-
Paprec 3 (le premier à avoir été mis à l'eauaprès PRB, au printemps 2010), BanquePopulaire et Macif. Du côté des plans Farr,on compte cinq bateaux :Maître Coq, Akena
Vérandas, Bureau Vallée, SynerCiel et Hugofioss. Parmi eux se trouve le vainqueurde 2007 sous le nom de Foncia .. il s'agit
de Maître Coq, un 60 pieds qui avait aussi prisla deuxième place de la dernière Barcelona(sous le nom de Mapfre)... et dont le numérode voile est «001 »... Mais tous ces plans Farrsont très proches; ainsi, l'ex-Fonc/o est issudu même moule que le PRB de l'époque,devenu Akena Vérandas.A priori les VPLP/Verdier ont un petit avantageen vitesse pure, mais ils sont surtout réputésplus maniables, ce qui signifie qu'ils tolèrentplus facilement d'être un peu sous-toilés - un
avantage qui a une énorme importance dansune course de fond en solo. A l'origine, cela
était en grande partie lié à un déplacementmoindre que celui des Farr, mais ceux-ci ontsouvent été allégés de plusieurs centaines dekilos (on parle parfois d'une tonne) en quatreans afin de compenser ce handicap. En terme
de puissance en revanche, il y aura d'autantmoins de différences entre les bateaux que
le moment de redressement maximal estde toute façon limité à 32 tm (tonnes-mètres)depuis 2010 - une décision judicieuse quia bridé les bateaux sans trop brider l'espritde «lopen». Mais ce n'est là qu'un aspect du
problème, car on n'utilise jamais la puissancemaximale (même en équipage !). Or justement,les VPLPsont censés être capables d'aller aussivite en utilisant moins de puissance, donc en
fatiguant moins le skipper; ou d'aller plus viteen fatiguant le skipper pareil...Mais cela suffira-t-il ? Depuis 2009 et l'arrivéevictorieuse du plan Farr Foncia dans le dernierVendée Globe, les VPLP/Verdier ont remporté
la Barcelona World Race (avec )ean-Pierre Dicket Loïck Peyron) et la Transat Jacques Vabre(avec Jean-Pierre Dick et Jérémie Beyou), maisle plan Farr Veolia avait quand même gagnéla Route du Rhum (avec Roland Jourdain).Sur les podiums de ces trois épreuves, si l'onexclut l'ancien Brit Air (deuxième du Rhum),on compte exactement 50^o de Farr et 5096 deVPLP/Verdier.
L'INCONNUESTAMMEnfin, jetons un œil sur les neuf autres
bateaux, qui constituent un ensemble plus
disparate. On trouve d'abord deux revenants,valeureux mais dépassés : le plan LombardInitiatives-Cœur, plus connu sous le nom deWhirlpool, qui était un sistership du premierSill et à ce titre l'un des meilleurs bateauxde sa génération; tout récemment, il a encoregagné la Velux 5 Océans avec l'Américain BradVan Liew, face à une flotte il est vrai trèsvieillissante... et clairsemée. Mis à l'eau luiaussi en l'an de grâce 1998, le plan Finot-Conq7eom Plastique a fait une belle carrière,avec trois skippers de grand talent - Thomas
Coville, puis Sébastien Josse,puis Arnaud
Boissières. Particularité ; ce bateau est le seulà être encore dépourvu de quille basculante,ce qui lui donne quand même un petit coup devieux. Beaucoup plus dans le coup, mais sansdoute pas au niveau des Farr 2007 ni a Fortiori
des VPLP/Verdier, le bateau de SamanthaDavies est un plan Lombard de 2004,le deuxième 60 pieds de Roland Jourdain.
Il y a ensuite les trois Owen/Clarke, deux plutôtrécents (Mirabaud date de 2006 et Camesa
de 2007) et un tout neuf - le fameux AccionaWC/c EcoPowered. Mené par l'Espagnol JavierSansô, ce dernier a été mis à l'eau en octobre201 1 et manquera peut-être de mise au point,mais il est le seul à être alimenté à presque
10096 par des flux d'énergie naturels. Presque,parce qu'il y a une pile à combustible à bord,même si c'est à titre de complément.L'essentiel de la consommation est couvertpar la production du mix énergétiqueclassique : éoliennes, panneaux solaireset hydrogénérateur. Le moteur, dont
la présence est imposée par la jauge,ne sera pas utilisé pour produire de l'énergie,d'ailleurs c'est un moteur électrique.
Last but not least, Cheminées Poujoulat.Tous les autres favoris ont quelques raisons
d'avoir peur de Stamm (voir son portrait
dans les pages suivantes), mais l'une d'entreelles est assurément son bateau. Le seul planKouyoumdjian de la flotte est certes moinspuissant (nettement moins large) que lemonstre Pindar qui s'était aligné en 2008(avec Brian Thompson), mais personne ne
connaît très bien le potentiel de la bête. Vu le
tempérament fougueux du skipper, on devraitêtre fixé au plus tard avant l'équateur... -
70 NOVEMBRE2012-VOILEMAGAZINE
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Septéditionsenuncoupd'œilu?
. Nombre departicipant!
. NombcedeclassèM
. Nombre d'abandons* («ombre dehors course
s MichelDesicysaurZ0DH-2H09 . VincentRienZOO*7005 m MichelBesjoyeaor200D-2B01
-^ A Ci-dessus, Michel Desjoyeaux
I en 2009. Ci-contre, les trajectoiresI des trois derniers vainqueurs.
Année
Temps vainqueurPodium - 1"2"
3'
1919-19901D9j 8 h 48 mn
I- Titouan Lamaiou2- toïck Peyron
3- Jean-luc Vanden Heede
1992-1993
llOj Z h 22mn1-Alain Gautier
2- Jean-LucVan denHeede3- Philippe Piiupon
1996-1997
105J20 h 31mil1-Christophe Auguin
2- Marc Thiercelin3- Hervé Laurent
2000-200193j3h57mn
1- Michel Desjoyeaux2- Ellen MacArthur3- Roland lourdain
2004 2005
87] 10II 47 mn1- Vincent Riou
2-lean le Cam3-MikeGolding
2008-2009Ba j 3 h 9 mn
1-Michel Desjoveaux2- Armel te Cléac'h3- Marc Guillemot
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m KfTO SUPERSTARC'est un peu i—
tôt pour écrire LEses mémoires, NAWi?fflSEU
mais connais- l'étangsant le bonhomme, cessouvenirs deKito de Pavantne devraientpas manquerde sel, même si leur titre,Le plus grand marin de toutl'étang (en référence au pland'eau où il tira ses premiersbords), évoque plutôt l'eaudouce. En librairie le25 octobre (Ed. Télémaque).
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« Depuis tout jeune, j’ai essayé de trouver la porte d’entrée pour aller sur l’eau. Je voulais voyager et je ne m’imaginais pas le faire autrement qu’en bateau. » C’est ainsi que le skipper camarguais de 51 ans résume l’aventure de sa vie. Car dans ce but, Kito, né Christophe, de Pavant a jusqu’ici tissé son parcours au fil d’épisodes hétéroclites. Ecourtant des études scientifiques pour devenir océanographe, il met très vite les voiles vers l’inconnu. Porté par son audace et ses rencontres, il monte une école de voile aux Antilles, cartographie le lac Tanganyika en Afrique, propose des sorties en mer à La Grande-Motte, puis enchaîne les convoyages de voiliers tout en gérant un bar de plage à Port-Camargue. Durant vingt
ans, il tente ainsi de trouver ainsi son équilibre en « travaillant, vivant, voyageant », résume-t-il.C’est au début des années 2000, encouragé par Denis Horeau, qu’il prend un virage radical. « J’avais enfin trouvé une stabilité familiale et financière, alors j’ai décidé de me consacrer à la régate. Je voulais me prouver que j’étais capable de le faire. » Il commence par le circuit Figaro et remporte en 2002 la Solitaire. « Je me suis dit : ça, c’est fait ! Je peux passer à autre chose de plus difficile. » Le Vendée Globe lui apparaît comme l’étape suivante incontournable… mais la course mythique lui réserve une grosse déception. « Il y a quatre ans, j’ai pris le départ en voulant absolument
gagner. Pas une seconde, je n’envisageais de casser le mât, c’était la pire chose qui pouvait arriver… et elle est arrivée. Il m’a fallu du temps pour passer au dessus de cette épreuve. Je n’y suis parvenu que lorsque j’ai accepté que mon équipe et moi-même n’avions rien fait de travers. C’est arrivé, c’est tout ; il fallait simplement l’admettre et continuer. Finalement, abandonner une course, ça remet l’homme à sa place. »Cette année, fort de cette expérience, il part avec « sérénité et humilité ». « Je ne me dis pas que je veux gagner. Je veux juste avoir suffisamment de difficultés pour les surmonter et raconter un épisode heureux à mon retour. »
Le bateau« Groupe Bel » est l’un des précurseurs de cette nouvelle génération de bateaux légers et maniables en solitaire. Le voilier rouge, au mât orné de 8500 empreintes de pouces des collaborateurs de Bel, a été remis à neuf pour ce Vendée Globe. Un chauffage à gasoil pour assécher vêtements et matériel électronique y a été installé, et les sièges ont été moulés sur les formes du corps de Kito de Pavant pour plus d’ergonomie.
Kito de PavantPALMARÈS
e
e de la Solitaire du Figaro 2005e
e de la Generali Solo Méditerranée 2005
Sur le 60’ « Groupe Bel »e de la première étape de l’Europa Warm’Up 2012
e de la Solitaire du Figaro 2010
e
e
e
Le sponsorGroupe BelAnnée de création :Siège social : Paris
Histoire :commerce d’affinage et de négoce de comté. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, son fils Léon Bel pressent le potentiel du fromage fondu, économique, facile à transporter et à conserver et
®.
PDG :Activité : Conception, production et commercialisation de fromages, essentiellement en portions, avec 5 marques cœur universelles : La vache qui rit®, Kiri®, Leerdammer®, Boursin® et Mini Babybel®
Groupe Bel en quelques chiffres :
monde
! de chiffre d’affaires en 2011
Effectif :différentes
Site : www.groupe-bel.com
Port d’attache : Port-CamargueArchitecte : VPLP/Verdier Chantier :Matériaux : Carbone Année de mise à l’eau :Déplacement :Poids du lest : Hauteur mât : 28 MDérives : Courtes, droites et de profil asymétrique Type quille : PendulaireSurface de voilure au près : Surface de voilure au portant :
ATTITUDE VOILE Novembre 2012
(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Kito de Pavant : "Le Vendée Globe est une aventure avecun grand A"
Créé le 01-11-2012 à 15h10 - Mis à jour à 16h10 PARTAGER RÉAGIR 0 Abonnez-vous àChallengesGRAU-DU-ROI, Gard (Sipa) -- Kito de Pavant prendra le départ du Vendée Globe le 10 novembre prochain auxSables d'Olonnes. Le skippeur, en résidence au Grau-du-Roi (Gard), participe pour la deuxième fois à cette courseau tour du monde en solitaire. Enthousiaste, il a livré ses premières impressions à Sipa.Sipa - Vous voilà de retour sur le Vendée Globe après un premier essai en 2008 ?Kito de Pavant -Effectivement, c'est la deuxième fois que je prends le départ de cette course et j'espère avoir lachance de vivre ma première arrivée. Il y a quatre ans, j'ai eu un gros souci deux jours après le départ. Mon mâts'est écroulé sur le pont au cours d'une tempête. J'ai été obligé d'arrêter la course 28h après mon départ. Ca a étéun peu traumatisant.Pour cette nouvelle édition, vous êtes resté aux côtés du groupe Bel ?K.P -Je travaille avec le groupe Bel depuis presque 8 ans. C'est une belle aventure. J'ai la chance d'avoir unsponsor enthousiaste et fidèle. Ce qui facilite ma préparation. Cela nous permet de travailler dans la continuitéavec la même équipe et des budgets suffisants.Comment se prépare-t-on à un Vendée Globe ?K.P -Il y a un énorme travail technique qui est fait par la même équipe tous les jours. Une importante préparationphysique est aussi demandée au marin. Sur le bateau, les manoeuvres peuvent être très violentes. Cette courseexige également une préparation psychologique. Il n'est pas évident de vivre seul sur un bateau dans desconditions difficiles. On y reste comme même trois mois, en isolement total.Quel temps espérez-vous faire sur cette course au tour du monde ?K.P -Le record de l'épreuve, 84 jours, a été enregistré par Michel Desjoyeaux sur le dernier Vendée Globe. Onpeut estimer que nos bateaux vont plus vite qu'il y a quatre ans. Maintenant, ça va dépendre de plein de choses,des aléas, de la météo. On devrait mettre entre 80 et 90 jours, c'est à peu près sûr.Votre bateau était à la pointe de la technologique il y a quatre ans. Qu'en est-il aujourd'hui ?K.P -A la conception de ce bateau, on a fait de bons choix avec les architectes. Ce bateau figurait parmi les plusperformants il y a quatre ans. A la sortie du chantier, ce bateau a fait des émules. Aujourd'hui, on a (dans lacourse, ndlr) six bateaux sur vingt qui sont issus finalement de cette philosophie-là (Groupe Bel est l'un desprécurseurs de la dernière génération de bateaux légers et maniables en solitaire, ndlr). Je pense qu'aujourd'hui cebateau est totalement abouti. C'est un énorme atout sur un Vendée Globe.Avez-vous des appréhensions ?K.P -Oui, de revivre les problèmes techniques de ma première édition qui m'empêcheraient de finir le parcours.Pendant le Vendée Globe, avec le Seaquarium du Grau-du-Roi, vous allez jouer la carte de l'interactivité avec lepublic ?K.P -Tous les samedis, il y aura un mini-PC course animé au Seaquarium duGrau-du-Roi. A cette occasion, on vamettre en place une visioconférence en direct depuis le bateau. Je pourrai ainsi discuter avec le public et répondreà leurs questions.Que représente pour vous le Vendée Globe ?K.P -C'est une aventure avec un grand A. C'est une aventure humaine d'abord, car pour être sur la ligne de départdu Vendée Globe, il faut déjà rencontrer des tas de gens, des sponsors, des architectes, des artisans, une équipetechnique qu'il va falloir gérer pendant de nombreuses années. C'est aussi une aventure sportive que je me lance àmoi-même. C'est fantastique de faire le tour du monde en 80 jours en monocoque, on ne pouvait pas imaginer çail y a même dix ans.K.P -Que peut-on vous souhaiter avant le départ de cette course ?Beaucoup de réussite. Il en faut beaucoup pour faire le tour de la planète. La surface de la mer est chaotique. C'est
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Mots : 708
Date : 01/11/2012Pays : FRANCE
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Les salariés de Bel derrière leur skipper
Les salariés des usines Bel de Sabléet d'Evron se sont rendus aux Sablesd'Olonnes, sur le village du VendéeGlobe.Ils ont pu rencontrer le Skipper deGroupe Bel, Kito de Pavant, quis'alignera au départ samedi 10novembre à 13 h 02 !Ils suivront ensuite avec intérêt leparcours de leur skipper.
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Mots : 62
Date : 01/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 0012Rubrique : Ville de SABLÉDiffusion : 7838Périodicité : Hebdomadaire
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(1/7) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Dossierpar Jérémy Lenormand
LeVendéeGlobe,Aujourd'hui, le VendéeGlobe est l'une des épreuvesphares, si cen'est l'épreuve reine, des coursesà lavoile en solitaire. Crééeen 1989 par Philippe Jeantotet Philippe de Villiers, alors président du ConseilGénéral de la Vendée,le VendéeGlobe a connu sapremière édition en 1989.
^.amT^^jÊ^
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Date : 01/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 16-22Rubrique : DossierPériodicité : Mensuel
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(2/7) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
l'Everest de la mer
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Date : 01/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 16-22Rubrique : DossierPériodicité : Mensuel
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(3/7) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
L'objectif de ce lancement étaitde prendre la suite du BOC Challenge. Une mission réussie au
regard de sa notoriété. Le principeest simple, un tour du monde aveccomme point de départ et d'arrivéeles Sables-d'Olonne. Trois passageshistoriques, le cap de Bonne-Espérance, le cap Leeuwin et le mythiqueCap Horn. Une aventure magnifiquequi donne souvent lieu à des événements ou des anecdotes incroyables.
Quatre années sont déjà passéesdepuis le sacre de Michel Desjoyeaux.A bord de son bateau Foncia, le skipper avait dominé le monde en 84 jourstrois heures et 9 minutes. Ledeuxièmesacre pour Desjoyeaux, et surtout lerecord de vitessede l'épreuve. Au furet à mesure deséditions, lavitesse estd'ailleurs devenue un nouvel enjeu.Passersous le capdes 80 jours sembledorénavant l'un des prochains objectifs des coureurs, même si l'aventuredemeure la priorité.
LeVendée Globemalgré la crise
Par son parcours et son règlement,le Vendée Globe est un événement àpart. L'équivalent peut-être des JeuxOlympiques pour les athlètes, un peu
la quête du graal des navigateurs.Faire le tour du monde à la voile ensolitaire et sansescale reste le rêve denombreux marins. « Un rêve de fouoù il faut savoir garder les pieds surterre », s'amuse même à dire ArnaudBoissières, l'un des 20 partants del'édition 2012/2013.
Un nombre de concurrents forcément restreint par la difficulté de latâche, mais également en raison de lasituation économique. En effet, uneparticipation au Vendée Globe ne sefait pas sans sacrifices. Sentimentauxévidemment, mais également économiques. Ainsi, une participation s'élèveen moyenne à 5 millions d'euros surquatre ans, une somme qui prend
en compte l'achat du bateau. Toutefois, contexte économique oblige, lesbudgets sont à la baisse et les sponsors activement recherchés. Par leurpalmarès, certains skippers ont plusde facilités, mais d'autres doivent fairepreuve d'imagination. Leprojet «votrenom autour du monde » de Bertrandde Broc en est le parfait exemple.
Conséquence de cette situation, seulement six skippers partiront avec unbateau neuf, le prix d'un monocoqueétait aujourd'hui estimé à 3 millionsd'euros! Une somme qui justifie enpartie les 10 participants en moins parrapport a la précédente édition. Moinsde participants, mais tout autant despectacle pour ces aventuriers.
Le palmarès du Vendée GlobeAnnée Vainqueur Nom du bateau Temps
1989-1990 Titouan Lamazou Eiuieuil d'Aquitaine II 109 j 8 h 47 min 55 s
1992-1993 Alain Gautier BagagesSuperior 110j 17 h20mm8s
1996-1997 Christophe Augum Geod/s 105 j 20 h 31 min
2000-2001 Michel Desjoyeaux PRB 93 j 3 h 57 min 32 s
2004-2005 Vincent Riou PRB 87 j 10 h 47 min 55 s
2008-2009 Michel Desjoyeaux Fonda 84 j 3 h 9 min8 s(record)
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(4/7) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Arnaud Boissières, les 40erugissantsA 40 ans,Arnaud Boissièresprendunesecondefois ledépart duVendéeGlobeavecAKENAVérandas.Pourle skipper girondin,l'objectif est clair :atteindre la ligne d'arrivée.Malgré l'enjeu sportif,ArnaudBoissièresn'a pasperdule goût de l'aventure.
Que représente pour vous le Vendée Globe ?
Pas évident. C'est en tout cas bienplus qu'un rêve de gamin. Je me souviens que j'avais comme beaucoupd'autres un globe terrestre sur monbureau avec une lumière à l'intérieur,mais j'étais loin d'imaginer que j'allaisfaire un tour du monde à la voile,encore moins en solitaire. Je vis unrêve éveillé, même si c'est la deuxièmefois pour moi. C'est du pur bonheur,je profite de tous les instants.
Quels sont les souvenirs que vousconservez de votre première participation ?
Si l'on parle d'un moment à l'instantT, c'est forcément le passage du CapHorn. Ca reste assez extrême, d'ailleurs il y avait beaucoup de vent,c'était très particulier. Mais ce qui m'amarqué également, c'est la solitudeen mer, mais dans le bon sens duterme. La solitude dans les mers dusud avec les albatros pour seuls compagnons... Même si c'est dans desconditions extrêmes, j'ai aimé toutcela, pour autant je ne suis pas maso.
Justement faut-il être fou pour selancer dans le Vendée Globe ?
Il ne faut pas être fou, j'en suis certain.Il faut être passionné, rêveur, et avoirenvie de vivre cette aventure. Tousles skippers sont un peu aventurierset le Vendée Globe est une grandeaventure. Si l'on est trop fou, on peutfaire des bêtises... il faut quand mêmeavoir un peu les pieds sur terre, (rires).
Fingourmet, Arnaud Boissièresest plus motivé que jamais pour revoir les Sables-d'Olonne.
[ « Depuis septembrei c'est déjà la course »
Quel est le plus important, le challenge sportif ou l'aventure ?
Il y a quatre ans, j'avais déjà un challenge sportif. Traverser l'Atlantique,ce n'est jamais une formalité, et untour du monde c'est encore plus com
pliqué. Le challenge est certes plusimportant pour moi cette fois-ci. Il y achallenge sportif si vous franchissez laligne d'arrivée, et pour cela il faut déjàvivre une belle aventure. Je pense quedans les têtes de tous les compétiteurs,c'est avant tout une aventure.
Quel est votre programme d'ici le10 novembre ?
En un mot « chargé ». Depuisseptembre, c'est déjà la course. J'aifait d'autres compétitions, noustravaillons sur le bateau pour fairedes tests, des relations publiques...Je travaille aussi sur l'ordinateur pourpeaufiner les derniers détails. Organiser les plannings de mon équipe, mepréparer à toutes les options selon lamétéo... C'est chargé mais cela restepassionnant.
Comment se prépare-t-on justementà ces conditions météorologiques ?
Nous avons tous des cours assez poussés de météorologie. Donc, selon leszones, nous savons quel type de ventnous pouvons rencontrer. Du coup,nous avons déjà des plans d'actionsA, B ou C... Nous avons aussi des tableaux qui nous rappellent quel typede voile nous pouvons utiliser. Mêmesi ce sont des choses que l'on connaîtpar coeur, quand tu as la tête dans leguidon pendant de longues heures, ilvaut mieux se faire des petites fichesde rappels.
« LeRéveillon ?Foiegras maison et
Saint-Emilion »
Comment organisez-vous votrevie sur le bateau ?
Déjà niveau culinaire, des plats lyophilisés, saut pour le dimanche et lesjours fériés. J'ai également ma petitecave. J'avais fait cela il y a quatre anset rien que la démarche de se dire parexemple « Demain, je passe le cap deBonne Espérance », je vais chercherma petite bouteille, je la prépare, lelendemain je la débouche. Ce sont de
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(5/7) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
petits plaisirsqui rythment ton aventure. Traditionnellement, ma mamanme prépare de petits foies gras et,cette fois-ci encore, j'en emmèneplusieurs.Je rythme ma semaine parle dimanche. Je prends plus de tempspour moi, je me rase, je nettoie lacale, le bateau. Je ne vais pas à lamesse, mais ce planning me permetde garder une certaine rigueur.Quel sera le repas du Réveillon ?
Je ne saispas encore, mais ce sera àbase de canard. Sansdoute des effilochés de canard avec des mogettes.Enentrée, le foie grasde ma maman,
et pour accompagner le tout, sansdoute un Saint-Emilion. Tant qu'àfaire, on sesoigne !
Vous gardez contact avec la terreferme ?
Même sij'ai passéuncoup de fil assezsympa à mesparents il y a quatre anspour Noël, je ne suis pas un grandadepte du téléphone. Je préfère lemail. Ma sœur m'envoie la blague dela semaine, un ami me tient au courant de l'actualité tous les deuxjours,cela me permet de garder contactavec la terre ferme.
En moyenne 90jours en solitaire, àquoi pense-t-on pendant ces longsmoments ?
Oh oui i IIy a de grands moments deréflexion, notamment au niveaude lacourse, de lastratégie. J'évite de tropy réfléchir, car à trop y penser on nefait rien. Après, on a des réflexionssur soi-même,sur lavie... Ce sont desmomentsextraordinaires.Je finis toujours par me dire que j'ai une chancefolle de faire ce métier-là. Quand turegardesautour de toi, tu te dis quetu esvraiment gâté.
Jean-Pierre Dick, le Niçois grandfavori du VendéeA l'heure où les sponsorsse font raresdans le sport et notamment dans la voile, Jean-PierreDick peut lui au moins compter sur le soutien indéfectible de sa ville. Depuis le début de sacarrière, le skipper est soutenu par la ville de Nice, dont il estpartout dans le monde l'un des plus grands ambassadeurs.
Saparticipation au prochain VendéeGlobe, ne serapas l'exception. Niceaccompagnera le navigateur tout au long de son tourdu monde, une course que Dick va tout faire pour remporter.Pour l'occasion, un partenariat d'une année a été signé entrela ville des Aiglons et le skipper. Elu marin de l'année 2011, leNiçois compte s'inspirer de Michel Desjoyeauxqui avait reçu cette récompensejuste avant de décrocher leVendée Globe. Il
y a quatre ans,Jean-PierreDick était d'ailleurs dans la coursepour la victo/re, puisqu'il a dû abandonner suite à la cassedesessafrans,alors qu'il occupait la tête. Victorieux la saisondernièrede laTransatJacquesVabreet recordmandu monde avecLoïcPeyrondes 24 heures, le skipper rêve d'une année2012 aussifructueuse. Un espoir qui passeforcément par un grandVendéeGlobe. Enremportant fin septembre le TrophéeAzimut, Jean-PierreDick a pu se roder, maiségalement se frotter àsesfuturs concurrents. Il est sansaucun doute legrand favori de cette 7eédition.
Jean-PierreDick est le grand favori de cette édition du VendéeGlobe
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« Votre nom autour du monde» Rendu célèbre pour s'être recousu la langue en suivant lesconsignes du médecin de course par Télex sur son premierVendée Globe (1992), Bertrand de Broc remet le couvert. Leskipper de Quimper va participer le 10 novembre prochain àson troisième Vendée Globe et, dans cette période de crise,il a décidé de relancer son opération « Votre nom autour duMonde ». A partir de 50 euros pour un particulier, 200 eurospour une associationou une collectivité, et 1000 euros pouruneentreprise, ilest possibled'apposer son nom sur lebateauet de participer à l'aventure. Ce projet a permisà BertranddeBrocde trouver un bateau et de finalement prendre le départdu VendéeGlobe. Plusde 4000 personnesont ainsi rejoint leprojet « Votre nom autour du monde ». Pour fêter l'événement et raconter l'histoire de cette aventure collective pourun long effort en solitaire, un film tourné avant mais aussipendant la courseverra le jour après leVendéeGlobe.
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Date : 01/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 16-22Rubrique : DossierPériodicité : Mensuel
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(6/7) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
« L'objectif de tous lesconcurrents, c'est de le finir »
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ÊCD
Son premier passagesur le VendéeGlobeavait marqué la Franceentière lorsqu'il dut serecoudre la langue en pleine mer,seul avecune aiguille et des consignes par télex. Aprèsun premier retour en 1996, Bertrand de Brocest de nouveau au départ du Vendéegrâce àson opération «Votre nom autour du monde ».
Que représente pour vous le Vendée Globe ?
C'est une course différente des autres.Ellesecourt sur une longue période de90 jours, ce qui nécessite un investissement personnel important. Nous nesommes pas tous célibataires, donccela signifie une séparation. Nous partons seuls dans l'aventure, mais nouslaissonsdu monde derrière nous. Il y atoujours un risque... LeVendée Globe,ce n'est pas une course du dimanche.
Comment se décide-t-on à se lancerdans cette aventure ?
D'un point de vue mental, c'est simple.Soit on est fait pour ça, soit ce n'estpasdu tout le cas. La première fois, jen'étais pas forcément prêt. Je me suisnscrit pour une seconde participation,car j'ai envie de faire le Vendée, etaujourd'hui j'ai une motivation encoresupérieure. C'est aussi une décisioncollective. J'ai envie devivre cette aventure en solitaire sur l'eau, mais aussid'être à plusieurs.
Pour la deuxième fois, vous avezlancé le projet « Votre nom autourdu monde » (cf. encadré). Quelbilan faites-vous ?
Nous seronsautour de4000 - 4500 personnes. C'est une opération qui nous apermis de regrouper toute une équipede personnes, maisaussi d'entreprises.Aujourd'hui c'est important pour nousd'avoir deschefs d'entreprises de notrecôté, et leur aide a été décisive. Menercette opération « votre nom autour dumonde » nous a justement permis demontrer aux entreprises qu'il s'agissait
d'une démarche collective, que nousavions derrière nous toute une équipe,qu'il y avait une réelle dynamique.C'est aussi ce que cherchent les sponsors, une belle histoire, une véritableaventure. Cela donne également desidées. Une entreprise comme EDM, qunous a beaucoup aidés, va réaliser unfilm sur ce projet. Ils sont certes arrivésen milieu de projet, mais ils ont rattrapé leur retard en nous aidant considérablement. Ils ont investi des moyens,leurs collaborateurs... C'est importantque cette association entre nous ne seimite pasà avoir son nom sur la coqueNous croyons encore au sponsoring,mais nous l'imaginons d'une manièredifférente. Il est important de formerun collectif avec les entreprises et lesbénévoles.
« Cette idée de recorddu monde n'intéressepas grand monde »
C'est au nom de tout ce collectifque vous allez prendre les voiles...
L'objectif de tous les concurrents, c'estde le finir Pour nous c'est aussi le cas,mais c'est également pour remerciertous ceux qui ont participé au projet.Le Vendée Globe c'est une belle aventure, mais un projet avec des coûtsconséquents. Grâce à l'effort de tout lemonde, nous sommes arrivés jusqu'audépart. Si l'on passe la ligne d'arrivée,tout le monde en retirera le bénéfice.
Où en êtes-vous de votre préparation ? Quel est votre temps derepos avant le départ ?
Poursatroisièmeparticipation,Bertrand de Brocespèrebienfinir la course.
Le repos ce sera sur le Vendée ! (rires)J'ai une multitude de choses à fairejusqu'au départ, je n'aurai pas le tempsde me reposer. Mais ce n'est pas lebagne, je ne vais pas à l'usine Pourmoi, partir c'est un cadeau, c'est unebelle récompense. Maintenant, c'està moi d'aller au bout comme me lerépète mon équipe. Ils n'attendentpasde moi que je m'impose ou que jegagne en 76 jours, juste que je termine.D'ailleurs, 76 jours ce serait con d'avoirfait tant d'efforts, desacrifices, pour nepartir en bateau que 76 jours (rires) !Je pense que cette idée de record dumonde n'intéresse pas grand monded'ailleurs. Le plus important c'est de sefaire plaisir.
Qu'emmenez-vous qui vous rappelle la terre ferme ?
Pas grand chose. Sûrement un bouquin ou deux, un peu de musique. Jevais juste essayer de me faire plaisiren naviguant. Par contre, je vais fairebeaucoup de photos. J'aime beaucoupça et le Vendée Globe s'y prête. Nousallons également tourner un film. Il ya trois - quatre caméras à bord. Nousavons déjà filmé depuis le début duprojet. L'objectif, c'est de raconternotre histoire, notre aventure. Le films'appellera « 9 mois et demi », nousavons d'ailleurs du mal à réaliser qu'en9 mois nous avons accompli tout cela.Vous savez, pour moi c'est loin den'être qu'une course, c'est avant toutun grand honneur de participer auVendée Globe. Mais maintenant, il fautrevenir aux Sables.
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Date : 01/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 16-22Rubrique : DossierPériodicité : Mensuel
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Marinepool - Marinepool, autour du monde avec Kito dePavant
Marinepool, la marque allemande de vêtements techniques et marins, embarque pour un tour du monde avec lecélèbre marin français Kito de Pavant qui s´alignera le 10 novembre prochain au départ du Vendée Globe. Vingtconcurrents solitaires s´élanceront du port des Sables d´Olonne en Vendée pour disputer la 7e édition de ce tourdu monde sans escale et sans assistance, considéré comme l´Everest des mers. A bord du monocoque Open de 60pieds (classe IMOCA), les marins, livrés à eux-mêmes pendant trois mois, entameront une boucle d´Ouest en Estde plus de 24.000 milles en passant par les trois caps que sont le Cap de Bonne-Espérance, le Cap Leeuwin et leCap Horn. Après la longue descente de l´Atlantique, les 20 bateaux s´engageront dans la traversée périlleuse desmers du sud puis du Pacifique avant de remonter vers leur port d´arrivée aux Sables d´Olonne où les premiers sontattendus fin janvier.Des produits développés en partenariat avec les professionnels Kito de Pavant, marin rompu à la navigation surmonocoque et habitué du grand large, s´est illustré en vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2002 et a été présentsur les plus grandes compétitions de voile (Route du Rhum, Barcelona World Race, Transat Jacques Vabre etc).Ses compétences et son expérience acquises sur toutes les mers du monde en font un marin complet, à l´aise ensolitaire aussi bien qu´en équipage. Partenaires depuis 2010 en vue de sa participation au Vendée Globe 2012,Marinepool et le team de Kito ont allié leur savoir-faire et leurs connaissances pour mettre au point une gamme devêtements techniques adaptés aux conditions de navigation les plus extrêmes. Faire appel à l´expérience desnavigateurs professionnels est un axe fort de Marinepool pour développer et faire évoluer la qualité, le design et latechnicité de ses produits, destinés par la suite à tous les plaisanciers. Ils sont les garants de produits d´excellence- légers, étanches et à la fois confortables pour man?uvrer - qui entrent incontestablement dans les paramètres dela performance. Marinepool au Village de course du Vendée Globe Le Village du Vendée Globe sera ouvert augrand public pendant les trois semaines précédant le départ de la course le 10 novembre.Sur place, aux Sables d´Olonne, Marinepool aura bien sûr Kito comme ambassadeur mais sera égalementreprésentée par le Comptoir de la Mer des Sables d´Olonne, son revendeur local. .
http://www.voilesnews.fr/fr/info_19_33771.html
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Mots : 407
Date : 01/11/2012Pays : FRANCE
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Kito de Pavant, la passion incarnée Dimanche 4 novembre 2012 à 07h50 Mots clés : Vendée Globe , Skipper , Kito De Pavant , Portrait Par Messager, Serge PORTRAIT : Il avait malheureusement abandonné après seulement 28 heures de course lors de la dernière édition du Vendée Globe. Kito de Pavant (Groupe Bel) rêve toujours de belles histoires.
Crédits Photo : Gilles Martin-‐Raget/Groupe Bel La caisse à savon fabriquée par son père dans sa prime jeunesse lui a sans doute construit son éternel optimisme. Des rives du lac de Milhac en Dordogne aux futurs milles à ingurgiter dans les prochains mois, Kito de Pavant ne s’est jamais lassé de ses navigations. De ses mouillages autour de la planète avec sa chaîne d’arpenteur des flots, qu’ils se trouvent au Lac Tanganyika, Bornéo, Maldives, Los Roques, Cuba ou encore à l’Île-‐à-‐Vache, la bien nommée, l’homme qui rit ne garde que des moments de félicité. L’appel du large, depuis les rives méditerranéennes, débute véritablement une fois la fac de science délaissée. Ayant dévoré les livres d’Olivier Stern-‐Veyrin, le GPS ayant à l’époque qu’un usage belliqueux, la première grande traversée débute depuis Port-‐Camargue. La
droite de hauteur crée rapidement l’estime que lui vouent ses compagnons d’aventure. C’est un fait, l’homme réservé a du charisme. Dès lors, pendant plus de 15 ans, son métier est de boucler convoyages sur convoyages. Son amer restant la grève de l’Espiguette et le club de plage qu’il monte et démonte chaque belle saison venue. Nouvelle vie La course, elle, a débuté sur le tard. Le circuit Figaro le voit débarquer en 2000. L’anonyme détonne. Il a alors 39 ans. Trois saisons plus tard, il décroche la timbale dans la Solitaire éponyme. Coup de pied dans l’académisme des solitaires. « J’avais une certaine appréhension en arrivant dans le milieu. Mais j’ai été très bien accueilli. C’est peut-‐être ma principale fierté. J’ai appris beaucoup sur moi à cette époque-‐là. Et je me suis posé la question de savoir pourquoi je n’avais pas commencé plus tôt la compétition. Car il y avait une vraie frustration depuis ma jeunesse. Maintenant, je suis heureux. Il y a toujours eu le plaisir de réussir même si tout n’était pas parfait », déclare l’Héraultais le visage s’éclairant. C’est le moins que l’on puisse dire. En entrant sur le circuit des 60 pieds il y a maintenant cinq ans, la première participation au Vendée Globe de Kito de Pavant tourne au camouflet : « Le bateau sentait encore la peinture et moi je partais pour gagner. Je sortais d’une période euphorique où tout me réussissait. J’étais ambitieux, sans doute prétentieux. Et là, le lait déborde. Il n’y a pas que le mât qui est tombé. Ce gros échec a remis l’homme à sa place. Heureusement, il y a un sponsor formidable qui dit on continue. Et on se rend compte que nous n’avions pas fait d’erreur de calculs mais que les bateaux ne résistent pas à tout. On continue donc avec des bons moments et des passages par la correctionnelle avec abandons dans la Route du Rhum et la Barcelona. Mais à chaque fois, sans avoir l’impression d’être responsable. Car on ne peut pas tout contrôler au niveau de certaines malfaçons ». Expérience La bonhommie de façade à la tonalité chantante, cache un bourreau de travail. « Sur le projet Groupe Bel, je suis excessivement exigeant. Un vrai casse-‐couilles. Mais je pense que c’est une qualité. Ces projets sont tellement difficiles à mener, sportivement, techniquement, dans la relation avec les sponsors », admet-‐il. Il faut donc repartir maintenant vers une belle histoire à écrire avec son coursier : « Le bateau est super dur à naviguer vent de face comme au portant, mais j’ai toujours confiance en lui. C’est une sorte de 4X4 capable d’aller partout avec des amortisseurs laissés au garage. A moi de trouver le compromis entre tête brûlée et sagesse. L’expérience va compter avec tous les paramètres que l’on ne connaît pas encore ». Kito de Pavant part donc pour une nouvelle aventure humaine personnelle. Acceptant d’affronter des contrées lointaines sans garde-‐fou. Sachant que le plaisir viendra uniquement lorsqu’il sera l’heure d’en raconter les plus beaux instants.
Canal+ LA MATINALE
Date : 05/11/2012 Heure : 07:23:56 Durée : 00:05:57 Présentateur : Ariane MASSENET
Sujet
L'invité de l'émission est Kito de Pavant, skipper. Il prendra le départ du Vendée Globe, à la fin de la semaine. Il publie actuellement un livre intitulé "Le plus grand navigateur de tout l'étang". Itw de Kito de Pavant. Il parle notamment des difficultés qu'il pourrait rencontrer durant la compétition.
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Mag
Kito De Pavant
sur le
départ
LeLanguedociens'élancesélancesamedi pour son deuxièmeVendéeGlobe. PAGE27
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Date : 05/11/2012Pays : FRANCEEdition : MarseillePage(s) : 13Diffusion : (78900)Périodicité : Quotidien
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(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
KITODEPAVANT,Contraintàl'abandonlabandonilyaquatreanssuiteàundémâtage,le"Sudiste"abordeavecphilosophiesondeuxièmeVendéeGlobequidémarresamedi,àborddesonmonocoqueGroupeBel.
Le
porteurde lumière
n'ana qu'unequune participation(tronquée) à son actif, mais
fait pourtant partie des «anciensau sein de cette flottede vingtvoiliersqui doit s'élancersélancer samediprochaindes Sables d'OlonnedOlonne pour leVendéeGlobe2012.Du haut de ses51ans, Kitode Pavantet sonmonocoqueGroupeBel,premier bateau«nonsablais à avoir rallier le portde départ le 13octobredernier,mesuremieux que d'autresdautres le poidsdel'aventurelaventure qu'estquest ce tour du mondeen solitaire.«Je suissereincar celafait quelquesannéesque l'onlon prépare ça lâche-t-il.On a la chanced'avoirdavoir lemêmesponsor depuis bientôthuit ans, lemêmebateau depuiscinqetla mêmeéquipedepuis pas mal d'années...dannées...On connaît bien la problématiquedecedéfieton a tous lesingrédientspour que cela sepasse au mieux.Maintenant, on sait que le VendéeGloberestequelquechosedifficile,on a beau être préparé, il y a desaléas et on nemaîtrise pas tout. Ilfaut compter sur la chance, et laréussiteaussi...Et l'hommelhomme sait de quoi il parle.Dela réussite il n'ennen avait pasvraimenteu en 2008,lorsquesonbateauavait démâté quelquesjours aprèsle départ des sables d'Olonnes,dOlonnes, leforçant à l'abandon.labandon. De mauvaissouvenirs qui ont resurgi auprintempsdernier lors de la deuxièmeétape de l'EuropalEuropa Warm'Up.WarmUp. Làencore Groupe Bel avait démâtéavec les mêmes conséquences...« On n'ana pas eu beaucoup chancescesdernières années, c'estcest vrai,acquiescele marin, on espèreque ceséléments vont « s'annulersannuler et quecelasepassera lemieuxpossible.Jesuis trèssereinetj'abordejaborde cedépartavechumilité. Onest tout petit parrapport à l'immensitélimmensité de la tâche àaccomplir».Le convoyagedepuis PortCamarguevers la ligne de départ a donnél'occasionloccasion de peaufiner lesderniersréglages.«Ona pris unpeu degrascar on vient de loin et contournerl'EspagnelEspagne n'estnest pas forcément unparcours très simple.L'idéeLidée était dene pas prendre de risque. Du coupon a eu dessuperbesconditionsqui
nousontpermisde valider touteslesmodificationsfaites sur le bateau,et onen estassezsatisfait préciseceMéditerranéen d'adoption,dadoption, né enDordogne.AJ-10,après impetit break dansson"Sud",KitodePavantest entré dansla dernière ligne droite. Depleinpied. Car en Bretagne, la coursea déjà commencé. Jusqu'auJusquau 10novembre,près de 100000personnesvont se rendre chaque jour sur lesitede départ. On estunsport trèspopulaire mais qui manque demédiatisation.C'estCest curieux.LeVendéeGlobeva êtresuivipar desmillionsdepersonnes sur internet, tous lesjours, il y a plus demandequi vientvisiter les bateaux qu'unquun soir dematch au stade de France...On doitprofiter decesquelquessemainesoùlepublic, lescaméras, lesmicros etlesstylossont tournésversnous».Unepériode quand mêmecompliquéeà gérer ((En mêmetemps ilfaut aussi se préparer à la courseavec l'équipeléquipe technique, vérifier lebateau, commencerà travailler lamétéoet la stratégie. On doit aussirépondreaux obligationsdel'organisationlorganisationen matière de contrôle dematériel, de règles de courses... Etsur un plan personnel,je continuedemepréparer physiquement.J'essaieJessaiede couper un peu le rythme endormant unpeumoins la nuit et un
peu plus la journée... tout celafaitdesjournéessont trèsdensesMais attention, n'aUeznaUez pas croireque Kito De Pavant boude sonplaisir Seul "Méditerranéen" del'épreuve,lépreuve, il sait la chance qu'ilquil ade pouvoir prendre un nouveaudépart siu- le VendéeGlobe. J'enJenai eu un peu plus que d'autresdautres qui,commeChristopher Pratt ouMarcEmig, ont autant de talent et decompétences.Ona enMéditerranée,une difficultémajeure trouverdessponsors.Pour celailfaut qu 'il'ilil y aitun peu de lumièresur lescoursesaularge ».Aujourd'hui,Aujourdhui, c'estcest lui quitient les clés du phare du Sud.
CHRISTOPHECASANOVA
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Date : 05/11/2012Pays : FRANCEEdition : MarseillePage(s) : 27Diffusion : (78900)Périodicité : Quotidien
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(2/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Ecrire,transmettre, communiquer
m «Je suisné enDordogneetj'aijaipassélesdixpremièreannéesdemaviedans laforêt.Quandj'étaisjétaisgamins,moi,c'étaitcétait plutôt,leschevaux,lesnoisettesetlesmûressauvages...»KitoDePavanta larguélesamarressurletard.«C'estCest monadolescence,àpartirdel'âgelâge dedixans,quandmesparentsontdéménagéà PortCamargue,quia étébercéepar la meretleshistoiresdebateaux.Caa commencéaveclapremièreRouteduRhumenmsn.Lelycéend'alorsdalors restera a jamaismarquéparEricLoizeau,rencontrélors d'unedune conférenceorganiséeà
Montpellier((Celam'avaitmavait émerveilléetj'aijai su queje voulaisfaireça.C'estCestpour celaqueje passeaujourd'huiaujourdhuibeaucoupdetempsdanslesécolesauprèsdesenfants,onlesinviteà venirsurlebateau,à suivrenosaventuressurinternetaveclesprofesseurs.J'espèreJespèrequeparmieuxcertainsaurontenviedéfairelamêmechose».Maissesrêvesd'enfantsdenfants à luiont-ilsrejointlaréaUté Lemarinqu'UquU estaujourd'hui,aujourdhui, est-ila l'imagelimage de cequ'UquU imaginaitoubienlemondemodernea-t-Uchangéladonne uDanslaglobalité,celan'ana pas beaucoupchangé,répondKitoDePavant.Les
dépressionssonttoujourslà, ennovembreilfait toujoursmauvaisauxSablesd'OlonnesdOlonnes etleGolfedeGascogneesttoujoursdifficiles'amuse-samuse-t-ilavantdereprendreplussérieux«Cequia beaucoupévolué,c'estcest lematériel,lesoutilsdontondisposepourêtreplusintelligent,pourmoinssubir lamétéo.Lematérielestbeaucoupplus sophistiqué,onva aussibeaucoupplusvitequ'il'ililya vingtansLeTourdumondeen 80joursn'estnesten effetplus unmythe.Avecinternet,onpeutaussiéchanger;partageravecl'ensemblelensembledelapopulationquis'intéressesintéresseauVendéeGlobe,presque
commeà lamaison».Pourcet hommequiaime«transmettreécrire, communiquer,cette évolution semble du painbéni. «J'écrisJécris assezfacilementsurlebateau.J'aimeJaime biençaetlesgensapprécientcequeje raconte.Çam'amad'ailleursdailleurs pousséâ écrireunbouquinquiestsortilasemainedernière(«Leplusgrandmarin detout l'étanglétangauxEditionsTélémaque).Finalementavoirdu tempsnourri laréflexionetc'estcest assezfacilepourmoid'écriredécrire sur lebateau,cequejefaisassezrarementà terre».
CH.C
A51ans,KitodePavantparticipeàsondeuxièmeVendéeGlobesurGroupeBel.LesmarinsdeMéditerranéesuivrontsonparcoursavecattentionVINCENTCURUCHETGROUPEBEL
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Date : 05/11/2012Pays : FRANCEEdition : MarseillePage(s) : 27Diffusion : (78900)Périodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Chez Bel à Sablé, il y a une vraie ferveur pour Kito
À Sablé, comme dans toutes lesusines Bel dans le monde, lessalariés vont suivre de très prèsl'aventure de Kito de Pavant à labarre de Groupe Bel dans le VendéeGlobe.Le 10 novembre, auxSables-d'Olonne, Kito de Pavants'élancera dans son deuxièmeVendée Globe, à la barre de GroupeBel pour trois de mois de course ensolitaire et sans escale. Les salariésde la fromagerie de Sablé quiviendront assister au départ de laplus prestigieuse course au large,n'auront d'yeux bien sûr que pour lebateau de La Vache qui Rit et sonattachant skipper.Bel et Kito, ce sont huit annéesd'aventures et d'émotions encommun. « Le programme voileavec Kito a commencé en 2005 surle circuit Figaro. En 2006, leprogramme voile est monté d'uncran avec la décision de construire
un bateau de 60 pieds pour la classeImoca, celle du Vendée Globe. C'està partir de là que Kito a commencéà rencontrer les collaborateurs deBel, notamment à Sablé » , expliqueJulia Huvé, de l'agence Windreport.« Le courant est tout de suite passéentre Kito et les salariés. »Un projet fédérateurLe démâtage de 2008 après 24heures de course dans le VendéeGlobe n'a pas entamé la confiancedu groupe laitier pour son skipperfavori. En 2010, le contrat estrenouvelé avec l'espoir d'aller aubout de l'aventure du Vendée Globe.Bel, qui est plus connu par sesmarques qu'en tant qu'entreprise, atrouvé dans la voile un bon vecteurde communication et l'occasion eninterne de fédérer ses salariés àtravers le monde. « Pour que lesgens puissent participer àl'événement, dans chaque site, il y ades ambassadeurs volontaires
chargés de faire vivre le projet voileà leurs collègues. »À Sablé, comme dans les autres sitesdu groupe, des cartes de suivi sontpostées à différents endroits dansl'usine. Un blog dédié auxcollaborateurs leur permet égalementd'avoir des échanges avec le skipper.Pendant la course, ils pourront aussilui poser des questions lors devacations radio. « A Sablé, laferveur pour Kito estimpressionnante, les salariés ont lesentiment que c'est un peu leurbateau, un peu leur aventure, et ça,c'est génial ! »Patrick JULIOT
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Date : 05/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 2Diffusion : 46333Périodicité : Quotidien
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(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
VOILE Vendée Globe (7e édition)
« Conter une belle histoire »
KITO DE PAVANT À 51 ans, le skipper périgourdin prendra le départ, samedi, de saseconde course autour du monde
On peut naître àSaint-Pardoux-la-Rivière, auxconfins de la Dordogne, et se forgerun destin de navigateur. Samedi,Kito de Pavant figurera au sein de laflotte du 7e Vendée Globe, quis'élancera des Sables-d'Olonne pourun tour du monde en solitaire et sansescale. En 2008, le Périgourdin avaitfait une première tentative. avortéedès le deuxième jour de course àcause d'un démâtage. « Uneexpérience difficile qui permet derelativiser ensuite aussi bien leséchecs que les victoires, exorcise-t-ilaujourd'hui. Devoir s'arrêter aprèsdeux jours d'une épreuve que l'onprépare depuis deux ans, c'est cruel.Je me suis demandé si je n'avais pasatteint mes limites. Et puis je suisreparti. »« Sud Ouest ». Comment devient-onnavigateur en voyant le jour enDordogne ?Kito de Pavant. (Il rit) Par unétonnant concours de circonstances !J'ai passé les douze premièresannées de ma vie à Saint-Pardoux.Je suis 100 % périgourdin. Ensuite,mes parents sont partis s'installer aubord de la Méditerranée, auGrau-du-Roi, et ils ne m'ont pasdemandé mon avis ! À l'époque, lelittoral se développait. Il y avait uneeffervescence autour de ce nouveleldorado. J'avais déjà un petit intérêtpour la mer, mais j'étais surtoutpassionné d'équitation. J'ai d'ailleurs
eu beaucoup de mal à accepter dedevoir quitter les forêts vertes deDordogne.C'est donc à ce moment-là que vousavez commencé à naviguer ?Non ! La toute première fois, c'étaiten Dordogne, sur l'étang deMilhac-de-Nontron, qui doit faire200 mètres de long et 100 mètres delarge. J'y ai connu mes premiersémois de navigateur, à 7 ou 8 ans,sur ce lac enfoncé dans la forêt, sansénormément de vent, avec un petitOptimist en bois construit par monpère.Plus tard, vous avez dû choisir entreun cheval et un bateau.Je me suis mis à régater et ça m'aplu. Les sensations étaientdifférentes de celles ressentis sur ledos d'un canasson. J'ai commencépar naviguer en Camargue, puis àSète, en Corse, en Espagne, etc. Jene me suis plus arrêté. J'aidéveloppé une vraie passion pourma discipline. J'y apprends tous lesjours, avec les nouvellestechnologies, des connaissances ennavigation. Une fois le doigt dansl'engrenage, tu ne peux plus lâcher.Vous souvenez-vous de votrepremière compétition ?Très bien. C'était en 1978, avec la1re Route du Rhum. Je l'ai suiviedepuis. ma télévision et ça m'adonné très envie d'en être moi aussi.Kito de Pavant est impatient desentir monter l'adrénaline procurée
par les mers du sud. PH.CURUTCHET Une envieconcrétisée bien plus tard, en 2000.Ça ne s'est pas fait tout de suite c'estvrai. Entre mes voyages, je me suisinstallé en 1987 à l'Espiguette, auGrau-du-Roi, où je suis devenuplagiste. Ça m'a permis derencontrer du monde et notammentmon sponsor d'alors (Vivendi). J'aipu participer à ma première Solitairedu Figaro en 2000. Ça a été maporte d'entrée médiatique. C'était lapremière fois qu'on parlait de moi.Deux ans après, je la gagne. Vousimaginez ? Moi, le plagiste auparcours atypique ! J'entrais dans lacour des grands. J'ai galéré entre2002 et 2005 pour trouver unsponsor jusqu'à ma rencontre avecAntoine Fiévet, futur PDG dugroupe Bel (1), qui m'accompagnemaintenant depuis huit ans.Après le coup du sort d'il y a quatreans, dans quel état d'espritabordez-vous ce Vendée Globe ?Cette course est un défi importantdans la vie d'un marin. J'ai traversé50 fois l'Atlantique. J'ai envie defaire une fois le tour de la planète.Je veux ressentir cette adrénaline entraversant les mers du sud, meretrouver au cour de l'environnementtel qu'il est. Pour conter une bellehistoire.Vous êtes-vous fixé un objectif ?Celui d'arriver aux Sables-d'Olonnedans trois mois et devant un
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Date : 05/11/2012Pays : FRANCEEdition : ToutesPage(s) : 1Périodicité : Quotidien
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(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Le navigateur Kito de Pavant a commencé la voile enDordogne
À 51 ans, le skipper périgourdin prendra le départ, samedi, de sa seconde course autour du monde. Kito de Pavantest impatient de sentir monter l'adrénaline procurée par les mers du sud. (ph. curutchet) Recueilli par On peutnaître à Saint-Pardoux-la-Rivière, aux confins de la Dordogne, et se forger un destin de navigateur. Samedi, Kitode Pavant figurera au sein de la flotte du 7e Vendée Globe, qui s'élancera des Sables-d'Olonne pour un tour dumonde en solitaire et sans escale.En 2008, le Périgourdin avait fait une première tentative... avortée dès le deuxième jour de course à cause d'undém'tage. « Une expérience difficile qui permet de relativiser ensuite aussi bien les échecs que les victoires,exorcise-t-il aujourd'hui. Devoir s'arrêter après deux jours d'une épreuve que l'on prépare depuis deux ans, c'estcruel.Je me suis demandé si je n'avais pas atteint mes limites. Et puis je suis reparti. » « Sud Ouest ». Commentdevient-on navigateur en voyant le jour en Dordogne ? Kito de Pavant. (Il rit) Par un étonnant concours decirconstances ! J'ai passé les douze premières années de ma vie à Saint-Pardoux.Je suis 100 % périgourdin. Ensuite, mes parents sont partis s'installer au bord de la Méditerranée, au Grau-du-Roi,et ils ne m'ont pas demandé mon avis ! À l'époque, le littoral se développait. Il y avait une effervescence autour dece nouvel eldorado. J'avais déjà un petit intérêt pour la mer, mais j'étais surtout passionné d'équitation. J'aid'ailleurs eu beaucoup de mal à accepter de devoir quitter les forêts vertes de Dordogne. C'est donc à cemoment-là que vous avez commencé à naviguer ? Non ! La toute première fois, c'était en Dordogne, sur l'étang deMilhac-de-Nontron, qui doit faire 200 mètres de long et 100 mètres de large.J'y ai connu mes premiers émois de navigateur, à 7 ou 8 ans, sur ce lac enfoncé dans la forêt, sans énormément devent, avec un petit Optimist en bois construit par mon père. Plus tard, vous avez dû choisir entre un cheval et unbateau... Je me suis mis à régater et ça m'a plu. Les sensations étaient différentes de celles ressentis sur le dos d'uncanasson. J'ai commencé par naviguer en Camargue, puis à Sète, en Corse, en Espagne, etc.Je ne me suis plus arrêté. J'ai développé une vraie passion pour ma discipline. J'y apprends tous les jours, avec lesnouvelles technologies, des connaissances en navigation. Une fois le doigt dans l'engrenage, tu ne peux plus l'cher.Vous souvenez-vous de votre première compétition ? Très bien. C'était en 1978, avec la 1re Route du Rhum. Jel'ai suivie depuis... ma télévision et ça m'a donné très envie d'en être moi aussi.Une envie concrétisée bien plus tard, en 2000... Ça ne s'est pas fait tout de suite c'est vrai. Entre mes voyages, jeme suis installé en 1987 à l'Espiguette, au Grau-du-Roi, où je suis devenu plagiste. Ça m'a permis de rencontrer dumonde et notamment mon sponsor d'alors (Vivendi). J'ai pu participer à ma première Solitaire du Figaro en 2000.Ça a été ma porte d'entrée médiatique.C'était la première fois qu'on parlait de moi. Deux ans après, je la gagne. Vous imaginez ? Moi, le plagiste auparcours atypique ! J'entrais dans la cour des grands. J'ai galéré entre 2002 et 2005 pour trouver un sponsorjusqu'à ma rencontre avec Antoine Fiévet, futur PDG du groupe Bel (1), qui m'accompagne maintenant depuishuit ans.Après le coup du sort d'il y a quatre ans, dans quel état d'esprit abordez-vous ce Vendée Globe ? Cette course estun défi important dans la vie d'un marin. J'ai traversé 50 fois l'Atlantique. J'ai envie de faire une fois le tour de laplanète. Je veux ressentir cette adrénaline en traversant les mers du sud, me retrouver au coeur de l'environnementtel qu'il est. Pour conter une belle histoire.Vous êtes-vous fixé un objectif ? Celui d'arriver aux Sables-d'Olonne dans trois mois et devant un maximum demarins. On est une dizaine à pouvoir gagner, mais tellement de paramètres entrent en jeu : la qualité du bateau, sacapacité à aller vite, la météo, la chance, les options... Vous n'avez pas peur ? Tout le monde - ma famille et monéquipe qui reste à terre - autour de moi s'inquiète un peu, c'est normal. Mais je ne suis pas un casse-cou, je n'ai pasenvie de mourir hein (il rit) ! D'ailleurs, je n'ai pas l'impression de prendre plus de risques qu'en traversant la rue.Faire le Vendée Globe, c'est éprouver beaucoup d'émotions. Une vie incroyable. (1) Qui fabrique, entre autres, le
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Date : 05/11/2012Pays : FRANCE
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(1/1) MINI BABYBEL
Dessourirespour Le Rire
MédecinMini Babybel®souhaite créer unegrande chainesolidaire pour engager ses consommateurs à la cause de l'association Le RireMédecin. Depuis le 8 octobre, la marqueinvite les Français à poster sur sa pageFacebook une photo d'eux portant unnez rouge réalisé avec la fameuse ciredu petit fromage rond. La collecte dephotos formera une mosaïque géante deportraits, visible par tous les participantssur Facebook. Grâce au soutien apportépar Mini Babybel®, 3300 visites supplémentaires aux enfants et à leurs famillesseront organisées par les 100 clownsde l'association dans 40 services pédia-triques au sein de 15 hôpitaux en France.
Mini Babybel®,www.facebook.com/babybelfranceet www.leriremedecin.asso.fr
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Date : 06/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 1;4-5Périodicité : Hebdomadaire
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(2/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Dossier
VendéeGlobe
GoKito!
C'est bientôt le départ pour Kito de Pavant. Le skippeur dePort Camargue fait partie des 20 marins, 19 hommes et une
femme, à s'élancer samedi 10 novembre des Sables d'Olonnespour le septième Vendée Globe, le tour du monde en solitaireet sans escale.
Trois mois à bord du monocoque Groupe Bel pour relier les océans
Atlantique, Indien et Pacifique, avec les passages du cap deBonne Espérance, du cap Leuwin et du terrible cap Horn. "Lacourse de l'extrême", selon Kito de Pavant. La casse est fréquente. En six Vendée Globe, seule la moitié des participants enmoyenne est parvenue sur la ligne d'arrivée.
Lors de la précédente édition, près de deux tiers des concurrentsont abandonné avant les Sables d'Olonnes, dont le Gardois, quiavait subi un démâtage, Nouvelle tentative toujours avec GroupeBel. Depuis 2007, Kito de Pavant a parcouru 100 000 millesavec son voilier rouge, soit quatre tours du monde. Le cinquièmetiendra-t-il ses promesses ?
Le Gardoisd'adoptionKito dePavants'élancedansle VendéeGlobesamedi,les JOde lacourseen large.Sesimpressionsavantde larguerles amarres.
L'état d'esprit"Je suis êssez serein. Cela fait longtemps que je me prépare.Mon objectif est de finir ce VendéeGlobe. Mais je me connais- Jene vais pas pouvoir m'empêcher d'appuyer sur le champignon.
Le bateau est à l'eau depuis cinq ans. Nous n'avons pas cesséd'y apporter des améliorations. Des vingt monocoques qui larguent les amarres samedi. Groupe Bel est parmi les plus rapides, et sûrement les plus homogènes. "
j de Payant navigue avec Groupe Bel depuis 2007. Ce monocoque fait 18 m de long pour 5.5 m de large. Le mât s'élève à 28 in.
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(3/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Ledépart Le physique"Jene ressenspasde tristesse.Mais il yaura de l'émotion samedi.C'est unmoment fort carje pars longtemps Lesskippeurs disentd'abord au revoira leurs proches sur leponton. Il y a ensuite la traversée du fameux chenal des Sables d'Olonnes avec toute la ferveur populaire.Duport, on nevoitpas le chenalcar il est cachéparun virage à 90 0.Mais une fois dedans,on se sent comme un taureau qui entre dans l'arène.C'est incroyable.Descentaines demilliers de personnes qui crient, hurlent, applaudissent. Cen'est pasfacile de manœuvrercarilyaa ussiénormément debateauxspectateurs. L'équipe technique quitte le bateau peu après.Et là on seretrouve seul facea l'énormité de la tâche à accomplir."
Lavie à bord"L'équipe est toujours là. Même si on se sent très très seul lejour où le mât se casse la figure... Je n'ai malheureusementpas le temps de m'ennuyer. Les choses ont beaucoup changé.Avant c'était simple. Il fallait s'occuper du cordage, de la barre,et vogue la galère.Aujourd'hui, nous sommes bardés de technofogres. C'est pluscompliqué. Jepasse quatre à cinq heures par jour devant l'ordinateur à travailler sur ta stratégie. Il faut aussi tenir la barre,paramétrer le bateau, communiquer, faire les réparations, sansoublier de manger, fabriquer de l'eau... Je ne dors que deux a sixheures par jour.
Mais il y a aussi des moments de plaisir. Nous commençons parle meilleur, la descente de l'Atlantique avec des vents portantset les températures qui s'élèvent chaquejour"
"Évidemment j'ai vieilli, ce qui joue sur la récupération. Je travaille avecune équipe a Montpellier qui suit dessportifs dehautniveau. Lors de la préparation, H faut surtout renforcer les articulations. C'est unbateau très raide. Je me su/s déjà cassé unejambe, fait deux entorses..."
UnMéditerranéenau milieu de Bretons"Ce n'est pas un handicap pour s'entraîner. Les conditions enMéditerranée sont très variables, comme pour un tour du monde.Onpeut avoir une mer forte, des coups de vent, des vents instables.En revanche,c'est pénalisant de nepas pouvoir se comparer aux autres équipages qui sont en Bretagne."
Palmarès2002, vainqueur de la Solitaire du Figaro
2003, vainqueur du Tourde Franceà la voile
2006, vainqueur de la Solo Méditerranée et de la TransatAg2r avec Pietro D'Ali
2007, 2C'"Cde la Transat BtoB {Brésil - Bretagne en solo)
2009, 2e™de la TransatJacquesVabreavecFrançoisGabartT" de l'Istanbul Europa Race (vainqueur de l'étapeNice-Barcelone)2011, 5*"' de la TransatJacquesVabreavecYannRégniau
UnmarinfidèleKito de Pavantn'oublie le Grau du Roi,portd'attache de sonmonocoque Groupe Bel.Et inversement. UnPCcourse est installéau Seaquarium. Lepublic peut venir tousles samedis à 15h pour desconférencesen direct avec le skippeur. soit par téléphone, soit en vidéo si la liaison le permet."J'ai deux plaisirs quand je fais ce genrede bêtise : partir en solitaire, mais aussidiscuter et partager", confie Kito de Pavant,Uneaction qui illustre une fois de plus l'ancrage du marin, apprécié localement. Unecentaine de Graulensétait à sa conférencede presse la semaine dernière auSeaquarium. Leskippeur neménage passon temps pour parler de sa passion,notamment avec les scolaires. "Je veuxattirer l'attention desplusjeunes versnotremer II n'y a pas assezdegamins qui prennent le chemin de l'école de voile. Il fautvraiment insister car la course au largeest une discipline incroyable. "
Kito de Pavant s'investit aussi auprèsdes institutions et des professionnels."Nous avons des valeurs communes derespect des mers et des riverains",assureJean-Marc Groul, directeur dusite,qui a aménagé un espace pour le PC."Avec Kito. cela nous permet de donnerune image sportive et dynamique a PortCamargue, expliquepour sa part MichelCavaillès. patron dela régie. C'est important de montrer qu'onn'est pas qu'un portde plaisance, afind'attirer une nouvelleclientèle." La stationva d'ailleurs investirdans de nouveauxéquipements pour lacourse au large.
Côtésponsor,c'estaussilafidélité qui règne.Kito de Pavantest depuis 2005 lié avec leGroupe Bel, numérotrois mondial desmarquesde fromages (dont lacélèbrevachequiorne la voile dubateau). Lemonocoque estparti à la rencontredes11400 salariés,présentssur lescinq continents.8 500 ont déjàlaisséleur empreinte depouce sur le mât.
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(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Kito : « Étonnamment serein »
Il repart.Après une première expérienceavortée il y a quatre ans, pour sonpremier Vendée Globe, Kito dePavant sera à nouveau sur la lignede départ, samedi, aux Sablesd'Olonne, de ce tour du monde ensolitaire sans escale. Avec unedétermination et un optimismeredoublés, à 51 ans, le skipper dePort-Camargue compte bien cettefois-ci amener sonGroupe Bel jusqu'à l'arrivée.
À quelques jours du départ, dansquel état d'esprit êtes-vous ?Étonnamment, je suis assez sereinsur cette histoire-là. Pasde pression particulière. Le faitd'avoir eu ces 'emmerdes' sur leVendée Globe et d'autres courses(1), ça me permet de relativisersur des choses que je pensaisinsurmontables. Là, on a toujours lemême sponsor, la même équipetechnique, un poil renforcée,le même bateau bien amélioré etle même skipper, qui a quatre ans deplus et donc autant d'expérience enplus. Je suis convaincu qu'on atoujours travaillé dans la bonnedirection : pas de choix casse-cou,pas de trucs trop audacieux, pasgrand-chose à se reprocher.Il y a un moment où ça va le faire.« Pas l'impression d'avoir plusd'ennuis que d'autres »
N'avez-vous pas peurd'un autre pépin technique ?Les pépins que j'ai eus n'ont jamaisété causés par des problèmesstructurels. Sur le démâtage il y aquatre ans, je me dis que c'estpeut-être ma faute, que c'est
peut-être moi qui ai mal géré lesconditions de mer qu'il y avait. J'aila conscience que les malheurs quej'ai eus, beaucoup d'autres les onteus un jour. Mais je n'ai pasl'impression d'avoir eu plus d'ennuisque d'autres. Et ça renforce mamotivation, ma détermination etmon optimisme.Qu'avez-vous changésur le bateau ?On a validé énormémentde choses. Je ne veux pas rentrerdans les détails mais le Groupe Belde 2012 n'a pas grand-choseà voir avec le Groupe Bel de 2008.Groupe Bel est, de l'avisde beaucoup, l'un des plushomogènes de la flotte. Caril ne faut pas oublier que l'onva rencontrer des conditionsde navigation très variables.« Les arrivées, c'est ce qui memanque le plus ces derniers temps »
Objectif : terminer ou gagner ?D'abord de vérifier que la Terre estbien ronde (rires). Une fois qu'onaura vérifié ça, eh bien je vais tenterd'arriver aux Sables d'Olonne. Carc'est ce qui me manque depuisquelque temps,les arrivées (rires). Et celle-là enparticulier. J'aimerais bien la vivre,quel que soit le résultat. Après,évidemment, c'est quand même unecourse. Je me connais,je n'aime pas être derrière. Maisd'abord, cette boucle, je veuxla boucler.
Quelles sont les questionsles plus fréquentes que vous posentles gens ?C'est de comparer notre vie
de marin à leur vie normale.Comment on mange, commenton se lave, comment on gère la peur,le stress. En fait, c'est comparernotre vie de marin solitaire autourdu monde avec leur vie de terrien detous les jours. Et nous, le fait d'êtreautonomes sur tous ces problèmesde la vie de tousles jours, de ne pas voir sa famille,de se soigner tout seul, ça lesperturbe. Surtout les plus jeunes.
Et vous, qu'allez-vous chercher ?Aller chercher trois moisde solitude, vivre des momentsexceptionnels sur des bateauxexceptionnels, à des endroitsexceptionnels. Ce que je redoute leplus, c'est avoir une emmerde quim'empêche d'amener Groupe Bel surla ligne d'arrivée. J'ai passédes moments difficiles, de doute, oùje me suis demandé si j'étais capablede le faire. Avec les responsabilitésque j'avais vis-à-vis de tous ceux quim'ont soutenu : l'équipe technique,les ingénieurs, la famille, les amis,les partenaires... Un Vendée Globe,ce n'est pas simplement un mec toutseul qui fait le tour du monde enbateau. C'est un vrai défi collectif.Et on ne peut pas banaliserce genre d'entreprise.« Mon but ? Faire passer le Horn àune flasque de calvados ! »
Embarquez-vousun objet fétiche ?Pas vraiment de gri-gri. Mais dela musique, tout le temps. On a unami commun qui s'appelait PatrickMassé qui y est certainement pourbeaucoup... La 'zique', elle estpartout, elle m'a toujours
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Date : 06/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 1Diffusion : 151218Périodicité : Quotidien
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accompagné sur mes bateaux.Le format a changé : c'est passé descassettes encombrantesde l'époque à une petite boîtede quelques grammes.Et un petit plaisir, pourles moments difficiles ?La seule entorse, c'est une petiteflasque en argent, avec du calvadosà l'intérieur, que m'avait offerteJacques Caraës avant la Barcelonaen double. À l'intérieur, il y adu calvados qui a passé déjà deuxfois le Cap Horn. Je le goûteraiaprès le lui avoir fait passerune troisième fois. C'est déjàun but, non ?Recueilli par JEAN-LOUPROBERTIER
jlrobertier@midilibre.com
Recueilli par JEAN-LOUPROBERTIER
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Date : 06/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 1Diffusion : 151218Périodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
billet
Kito
Kito de Pavant et les coups de poucedes Bel.Samedi, pour le départ duVendée Globe, parmi les nombreuxcurieux annoncés auxSables-d’Olonne, se trouvent dessalariés des sites de l’usine Bel, dontdeux Vendômois tirés au sort parmiles 160 qui soutiendront l’un desvingt engagés, Kito de Pavant, quibarre le monocoque Groupe Bel. Unmarin souriant et attachant que lessalariés ont pu rencontrer finseptembre lors d’une visite du site.Et un skipper que les salariésaccompagnent déjà de leur « coupde pouce » puisque les
3.500 employés du groupe à traversle monde ont, depuis 2008, leursempreintes de pouce scannées sur lemât.Le Vendée Globe, une aventuremaritime qui dès samedi serapartagée à l’usine Bel de Vendômeoù une carte permettra de suivre lepériple du bateau. Jusqu’à la victoire?
Saint Georges
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Date : 07/11/2012Pays : FRANCEEdition : Loir et CherPage(s) : 1Rubrique : VENDOME - AUTRESDiffusion : (37530)Périodicité : Quotidien
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Kito de Pavant, athlète sur le tard
Pour mieux supporter l'épreuve, le skipper héraultais travaille avec le préparateur physiquedes handballeurs de Montpellier.
La dernière fois qu'il a fait laSolitaire du Figaro, en 2010, Kito dePavant était tellement épuisé qu'onl'aurait ramassé à la petite cuillère.Son préparateur physique,ostéopathe, Alain Carmand, s'ensouvient encore : « Quand il aouvert la porte de sa chambre àBrest, il était cassé en deux »Si la voile est un sport exigeant, laSolitaire du Figaro est probablementl'épreuve la plus terriblephysiquement. Et à 51 ans, leskipper de l'Hérault connait mieuxque quiconque la rançon d'unepréparation bâclée dans ce domaine.Alors comme les autres, depuisquelques années maintenant, il saitl'importance d'un travail foncier. «Kito est parti de loin, il fautl'avouer, en terme de préparationphysique, raconte celui qui travailleégalement avec les handballeurs deMontpellier, et les footballeurs
d'Arles-Avignon. Alors qu'audépart, il était un peu venu mevoir parce qu'on le lui avaitvaguement conseillé, il adésormais intégré ce travail dansla préparation de toutes sescourses. Je l'ai aidé à mieux seconnaître physiquement. »Pour le Vendée Globe, Kito dePavant a démarré en mai dernier. «On a travaillé sur deux axes, defond. Une partie en cabinet, l'autreen salle de sports, avec les joueursde hand de Montpellier notamment.Nous avons mis au point unprogramme de renforcement adaptéà sa posture et à ses carences. On aaussi travaillé sur l'ergonomie dusiège à son poste de barre, car c'estun endroit qui sollicite beaucoupl'organisme. »Travail préventif pour épargner ledos et les cervicales. « Il s'agitsurtout d'un programme à base
d'étirements et d'exercices derécupération sur des points clés deson corps qu'il doit surveiller. Il lemettra en pratique pendant lacourse selon ses besoins. » Pendantles trois mois de l'épreuve, lenavigateur et son préparateurphysique pourront aussicommuniquer par mail ou partéléphone si besoin. Mais à troisjours du départ, Alain Carmand serasur place, aux Sables, pour réaliseravec son protégé, un derniercheck-up complet : « La, il fautsurtout être à son écoute »
Jacques GUYADER
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Date : 07/11/2012Pays : FRANCEEdition : Toutes EditionsPage(s) : 2Périodicité : Quotidien
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(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Le VendéeGlobe résisteaux vents contraires
Dans un contexte de crise, les skippers de la course en solitaireont dû faire preuve d'ingéniosité pour boucler leurs budgets. Pourtant,
le retour sur investissement pour les partenaires est énorme.
Sur les pontons des Sables-d'Olonne,ontrouveencoreà raconter de belles histoires de « rencontres »
entre un marin et une entreprise.Commecelle de François Gabart,29ans. Aprèsavoir fait ses armessurle circuitFigaro,il a convaincu,fin 2010,l'assureurMacifde financerunprojet surquatreans,avecleVendéeGlobe,quis'élancele 10novembre, en point de mire.Coût del'investissement:8millionsd'euros,dont3millionspourla constructiond'unbateauà lapointede latechnologie.«J'ai beaucoupde chance»,reconnaîtlejeune skipper.FrançoisGabartest devenuune exception.Pourlaseptièmeéditiondela courseautour du mondeen solitaire, sans escaleni assistance,lesmarinsontdûcravacherpour«tomberlesponsor»,commeditJérémieBeyou.Malgréunjoli palmarès, leBreton a failli rester à quai. Il n'atrouvé son partenaire, le volaillerMaîtreCoq(groupeLDC),qu'enjanvier. « Oncherchetous à avoir unsponsorqui s 'engagesur quatreanset qui nous donne les moyens deconstruire un bateauperformant,raconte-t-il.Mais, cettefois, lesentreprisesétaientfrileuses, et nous,onleur présentait des budgetstropélevés. » Pour convaincre MaîtreCoq,ila revulemodèletraditionnel.«Le groupe a signé pour quinzemois seulement,jusqu'à la fin duVendéeGlobe.El je suis propriétairedu bateau,qui datede2007. »Lepartenaire n'a eu ainsi qu'à débourser 2 millions d'euros. Unepailledansle mondede lavoile.Cetteannée, 20monocoquesvontdisputerl'Everestdesmers,au lieu
de 30 en 2008.Les organisateurss'en contentent.«Il y a un an, onn'avait quedouzeskippersinscrits,rappelle,soulagé,BrunoRetailleau,leprésidentduVendéeGlobe.Finalement, nous sommes dans lamoyennedeséditions précédentesréunies. » Certes,de grossponsorscommeGenerali,Veoliaet Fonciaont mis fin à l'aventure, mais lemytheduVendéeGlobeest sauf.
Deux pour le prix d'unPour surmonterla crisedu sponsoring sportif,liée au ralentissementéconomique, les skippers ont dûfairepreuved'ingéniositéfinancière.L'undesfavorisde l'épreuve,Jean-Pierre Dick,a reconduit le modèlequ'ilavait initié il y a dixans,avecdeux sponsors nominatifs plutôtqu'un : le laboratoirede santé animaleVirbacet lespécialistedurecyclagede déchets Paprec.« C'estdeplus enplus difficilede trouverungrand sponsor quipaie tout, alorson a choisid'ensolliciterdeux,quiapportentW/odubudgetchacun,etplusieurs petits sponsorsderrière,expliqueLucTalbourdet,lepatronde l'écurie AbsoluteDreamer, quichapeauteVirbac-Paprec.Pour lesclientsdeVirbac,lebateaus'appelleVirbac.PourceuxdePaprec,il s 'appelle Paprec. L'image des entreprises est valoriséeà lOOVo,alorsqu'ilsn'ont payé que400A»Fauted'unpartenairesuffisammentriche(EDMProjetsenl'occurrence)pour prendreen chargel'intégralitéde sonbudget,Bertrandde Brocaeu recoureà desmicrodonsde particuliers et d'entreprises. JeanLeCam,lui,s'est contentéde louerun voilierpendant un an pour un
L'EVERESTDES MERS
20 monocoquesde 60 pieds
(18,28 mètres)audépart
duVendéeGlobe.24000 milles,
soit44500 kilomètrespourle parcours
idéal.84 jours3 heures
et 9 minutes,le recordde
MichelDesjoyeaux,en2009.
peuplusde 500000euros.Malgrélanotoriété du navigateur,son sponsor SynerCiels'est manifesté troptardivementpour qu'ilpuisseenvisagerautre chose. Quantau benjamin de la course, Louis Burton,27ans,dont le principalpartenaireest le papetier BureauVallée,il luimanquaitencore 300000euros surun budget global de 1,2millionàtrois semainesdu départ.En ces temps de vaches maigres,même les mieux lotis ont dû fairedes efforts.S'iln'a jamaisété question pour Safran de mettre fin aucontrat qui le lie àMarcGuillemotdepuis 2005,le grouped'aéronautique et de défense a demandéauskipper de réduire la voilure.Sonbudget annuel oscille depuis 2009entre 1,1et 1,2milliond'euros.«Çaresteconfortable»,sourit celuiquiafini troisième du dernier VendéeGlobe.« Quand ilfaut acheter unmât, une quilleou une dérive, ondemandeà notre sponsor »,admetRonanLucas,lemanagerde l'équipeBanquepopulaire, dont le bateauserapilotéparErwanLeCléac'h.Letempsn'estpas auxcoupsde folie.Pourtant,del'avisdetous,skippers,organisateursou sponsors,leretoursur investissement est énorme.«Surtout pour desPME,à qui unpodium peut rapporter 25 ou30fois la mise », assureBrunoRetailleau. Peu de sports jouissent,commela voile,d'une aussi bonneimage,qui conjugueavenlure humaine,solidaritéetinnovationtechnologique.Et le VendéeGlobe,quidure troismois,est très populaire :56"/odesFrançaisontdéclarél'avoirsuivien 2008.«Jem 'étonnequelesentreprises hésitent, avoue Jean-
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(2/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Jean Le Cam sur SynerCiel. Son sponsor ne s'étant manifesté que tardivement, le skipper a dû se résoudre à louer son monocoque.
Bernard LeBoucher, l'un des dirigeants de laMacif.C'est une coursemagnifique, qui toucheun publictrès large. Et ça ne nous coûte,chaque année, que l'équivalent dedeux semaines decampagne depublicitéà la télévision.» Encorefaut-il, pour être vu, ne pas abandonnersur avarieau bout de troisjours - cequiarrivefréquemmentdans leVendée Globe. A défaut, l'investissement peut également être intéressant pour la communicationinterne.Issu de la fusion entre Sagem etSneema,Safran s'est lancé en 2005pour souder les équipes d'ingénieurs autour d'un projet commun.Sur son bateau aux couleurs deLaVache qui rit, Kitode Pavant afaitnaviguerplusieurs centaines desalariés du groupe Bel, et de grosclients de la distribution.Lapalme dusponsoring revientà laPME vendéenne PRB. Spécialisé
dans lebâtiment, PRBestimequelamoitié de sa croissance de 1596entre 2000et 2010est due auVendée Globe,qu'il a gagné deux fois.Il est encore sur la lignede départcette année. Pour la dernière fois?« Il hésite à cause de l'inflationdes budgets, qui augmentent de300Zoà chaque édition », expliqueVincent Riou, skipper de PRB etvainqueuren 2004.
Explosion des coûtsLa course à l'innovation technologiqueestunpuits sans fond. «Onnepeut pas tenir cette tendance», prévient BrunoRetailleau,qui redoutede voir la puissance financière renverser l'équitésportiveet supprimertout intérêt à la course. « Tout temondevil au-dessusdesesmoyens,déploreJean LeCam.C'est impossible de trouver un sponsor quis'engage dans la durée,parce quele
«C'est unecourse quitoucheun publictrès large.Et ça nenous coûte,chaqueannée, quel'équivalentde deuxsemainesde publicitéà la télé.»BernardLe Boucher(Macif).
bateau n'est pas assuré d'être compétitif trois ou quatre ans après. »Faut-ilque le VendéeGlobe cessed'être une course de prototypes etque les bateaux soient semblables,donc moins onéreux? Le débat divise. « Il vaut mieux payer 2 millions pour un monotype qui vafaire trois ou quatre VendéeGlobe,c'est plusfacile à amortir », argueJérémie Beyou, qui sait que MaîtreCoq n'a pas les moyens d'investir3millionsdans unbateau neuf.« Sidemain on construit des monotypesenChine, cesera moins cher,mais la course perdra toutesa saveur», répliqueKitodePavant. «Onpeut limiter lesbudgetsindividuelsetmaintenir de.l'innovation à unniveau collectif»,tente de concilier |LucTalbourdet. Les organisateurs ïdoiventtrancher auprintenips.Pour É|nepas se fairepeur en 2016,comme ^en 2012. JérômeLefilliâtre-i
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Date : 08/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 54-55Rubrique : STRATÉGIEDiffusion : 260972Périodicité : Hebdomadaire
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Le groupe Bel au départ du Vendée Globle
Des Evronnais vont pouvoir suivreleur trace de pouce. Bel a eu l'idéeoriginale de faire apposer les poucesdes salariés de son groupe, sur lemât de son monocoque. Pourl'instant, 8 500 empreintes sontrécoltées, sur les 11 000 salariés dugroupe. Certaines viennentprobablement de la fromagerie Beld'Evron. Ces pouces vont entamerun tour du monde, à partir dusamedi 10 novembre à 13h02.Le monocoque Bel est engagé sur leVendée Globe, la course en solitairela plus prestigieuse de la voile. Pourla seconde fois, l'entreprisefromagère se lance dans l'aventure.En 2008, la course avait tournécourt. Le skipper, Kito de Pavant,avait démâté.Le marin, originaire de la Dordogne,repart pour un nouveau Vendée
Globe a bord du monocoque Bel. Cepère de cinq enfants attend avecimpatience le départ. Pour lemoment, il rencontre le public venunombreux aux Sables-d'Olonne pourle départ. « Sur le ponton, on sentbien que le public se demande :"mais qu'est-ce qu'ils vont chercherlà-bas" », lance Kito de Pavant.Le marin de Bel part avec un peu deMayenne, sur son mât. Les poucesévronnais sont partis pour un tour dumonde à la voile. Les salariés de Belpourront se projeter dans l'aventure.
Q.L.
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France 3 Languedoc-Roussillon 19/20 Edition régionale Languedoc-Roussillon
Date : 08/11/2012 Heure : 19:09:05 Durée : 00:05:01 Présentateur : Philippe SANS
Sujet
Le départ du 7e Vendée Globe sera donné dans moins de 72 heures. Reportage. Itw de Kito de Pavant, skipper du groupe Bel. Il évoque sa préparation de la course.
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Kito de Pavant prend le départ du deuxième Vendée Globe de sacarrière, samedi 10 novembre. Après un échec en 2008, le navigateurhéraultais s’est préparé pendant quatre ans pour réussir un tour dumonde de trois mois, sans escale et sans assistance.
( ’est comme faire le Paris-Dakar avec une Formule 1”, sourit Kito de Pavant,en évoquant le Vendée-Globe. Le navigateur, installé dans le petit village deMontferrier-sur-Lez, au nord de Montpellier, s’apprête à participer audeuxième Vendée-Globe de sa carrière, samedi 10 novembre.
À 51 ans, Kito a participé aux plus grandes compétitions de voile du monde,comme la Transat Jacques-Vabre ou la Solitaire du Figaro, mais le Vendée-Globereste “la référence ultime, certainement la course la plus dure du monde”. Sansescale et sans assistance, les navigateurs doivent faire le tour du monde, audépart des Sables-d’Olonne en Vendée. Le record est établi à 84 jours de course,soit près de trois mois, seul au milieu de l’océan. Pour réussir cet exploit, Kitosort d’une préparation de quatre ans.
“En course, ça tape dur”Le premier Vendée-Globe de Kito, en 2008, fut un échec: abandon pour causede mât cassé, seulement vingt-huit heures après le départ. “C’est dur de s’en rele-ver!” Mais après quatre ans de préparation technique, physique et mentale,Kito de Pavant est de nouveau prêt pour réaliser son rêve: terminer le Vendée-Globe. “Nous avons remis le bateau complètement à nu, explique-t-il. Quasimenttous les éléments sont changés pour éviter les surprises. Même le mât est neuf.”Le bateau est devenu plus léger et plus résistant.Kito a dû se préparer comme un athlète de haut niveau. “Je me suis entraîné tousles jours au palais des sports René-Bougnol avec Olivier Morelli, le préparateurphysique des handballeurs. En course, ça tape dur, il faut être capable de donnerbeaucoup. Parfois, on peut passer 80 % de la journée à ne pas faire grand-chose,mais dès qu’il y a une manœuvre c’est vraiment violent.”Pour la préparation mentale, Kito fait appel à un psychologue du sport dès2008, et apprend des techniques de relaxation et de gestion du stress. “Pendanttrois mois, il y a du froid, du bruit, on mange mal, on dort mal, on a la pressiondu sponsor, du classement… Il faut être blindé mentalement et savoir garder sonsang-froid dans les pires moments.” Kito n’a rien laissé au hasard. “Je sais quej’aurai des emmerdes, assure Kito. Je suis prêt. C’est une course folle, mais il nefaut surtout pas être fou pour la tenter…” Jean-Baptiste Decroix
CENT KILOS DE NOURRITURE. Pâtes, sardines en boîte, charcuterie, couscous, compotes… Kito prévoit cent kilosde nourriture pour tenir pendant trois mois de course. “Je ne dois pas trop charger le bateau alors je prends des plats sous vide,explique l’Héraultais. En course, je dépense près de 4 500 kilocalories par jour, donc il faut que je mange des aliments caloriques. En deux semaines, je perds 10 % de mon poids.” Si Kito termine le Vendée-Globe, il devra passer les fêtes de Noël en mer, seul. “Mon seul petit plaisir : une fiole de calvados. Je ne sais pas si je l’ouvrirai mais elle a déjà passé deux fois le cap Horn.”
SEUL AU MONDE… OU PRESQUE. Un tour du monde ensolitaire et sans escale nécessite de garder un lien avec la civilisation. “J’aiquatre téléphones sur le bateau. Je peux appeler mes proches, aller sur Internet, ettélécharger des fichiers pour la course. Je peux même me filmer.” Le navigateurest en permanence géolocalisé au mètre près sur une carte du monde. “Je peuxprévoir la météo et les vents pour établir ma stratégie de course.”
La Gazette n° 1273 - Du 8 au 14 novembre 2012
Dans le bateau deKito de Pavant
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La Gazette n° 1273 - Du 8 au 14 novembre 2012
UN TERRIENDEVENU MARINKito de Pavant est natif deDordogne, mais comment cePérigourdin, élevé à plus dedeux cents kilomètres del’océan, est-il devenu l’un desmeilleurs navigateurs français ?“Mon père était toubib et fanade voile, explique Kito. Moi jefaisais de l’équitation, je rêvais detravailler dans le milieu deschevaux. Un jour mon père aconstruit son propre bateau.Nous l’avons mis à l’eau àLa Rochelle. Ce fut mes premièresnavigations, j’avais 7 ans.”À 11 ans, Kito déménage auGrau-du-Roi avec sa famillepour la passion de son père. Kitos’inscrit dans une école de voileet enchaîne les compétitions. À20 ans, il fait le tour du monde.“Je convoyais le bateau desautres. Antilles, Chine, Nouméa,j’ai bourlingué.” En 1986, Kitoachète une cabane de surf sur laplage de l’Espiguette. “Je l’aitoujours, tous les étés je loue destransats et des matelas sur laplage.” Après trente ans de voileau plus haut niveau, lenavigateur est maintenant papade cinq enfants et vit avec sacompagne Françoise àMontferrier-sur-Lez.
UNE BÊTE DE COURSE. Le bateau de Kito, amarré à Port-Camargue et sponsorisé par le groupe Bel, coûte 3 millions d’euros. Il a étéconstruit en 2008 spécialement pour le Vendée-Globe.
QUATRE HEURES DE SOMMEILPAR JOUR. Pendant la course, Kito ne pourra pasdormir plus de quatre heures par jour, et jamaisd’affilée. “Ça peut paraître peu mais c’est largementsuffisant, assure-t-il. L’idéal c’est de dormir deux fois 1h30la nuit, puis de faire des siestes de quelques minutes lajournée. Le sommeil est tellement profond qu’il est trèsréparateur.” Pour se reposer au maximum, lenavigateur dispose d’une couchette très spéciale, prèsdu poste de commande. Son matelas et son oreillersont équipés de petits aimants. “C’est une techniquejaponaise, explique Kito. Le magnétisme permet demieux récupérer.” Pour se détendre en dehors desheures de sommeil, Kito dispose également d’un siègespécialement moulé à la forme de son corps. “Toutes lesparties de mon corps sont en contact avec le siège et jepeux complètement me détendre”, explique-t-il.
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
voile j-3 avant le départ du vendée globe
Cap au sud pour Kito de Pavant «C'estfinil'époquedeTabarly»
Avec son monocoque aux couleurs du groupe Bel, Kito de Pavant va prendre le départ duVendée Globe samedi aux Sables d'Olonne. En 2008, lorsde sa première participation, il avaitabandonné après 28 heures de course seulement. Son mât avait cassé en pleine tempête dans
le golfe de Gascogne.
«Boucler la boucle, c'est monobjectif», affirme Kito de Pavant quis'apprête à prendre le large pourtrois mois de course autour dumonde en solitaire et sans escale.C'est la deuxième fois qu'il participeau Vendée Globe. Lors de laprécédente édition en 2008, leskipper et son bateau à l'effigie deLa Vache qui Rit avait démâtémoins de deux jours après le débutde la compétition. «Forcément, jen'ai pas envie de rater mon secondVendée. Mais je connais bien lebateau, ça va m'aider»C'est en effet avec le mêmemonocoque qu'en 2008 qu'ils'élancera samedi des Sablesd'Olonne. Le même? A quelqueséléments près. S'il fait toujours 5mètres de large pour 18de long, lemat et les voiles ont été rallongés, lebateau a été allégé et il est donc plusperformant que jamais. Le marinoriginaire du sud de la France estimemême qu'il s'agit d'un des vingtbateaux participants où il y a eu leplus de travail apporté. Cela faitplusieurs années que Kito et sonéquipe technique préparent cetteaventure. «On est formaté VendéeGlobe: on pense, on mange, on dortVendée Globe. On s'est préparépsychologiquement
progressivement.»Fini donc le temps où unpsychologue du sport aidait Kito àanalyser et comprendre ses pointsfaibles. Ses mésaventures en merl'ont marqué et ont forgé soncaractère. «Les marins sont des gensorgueilleux. Il faut beaucoupd'optimisme pour se lancer dans unecourse alors démâter au bout de 28heures était un vrai échec. Toutesmes certitudes s'étaient écroulées enmême temps que le mât. Mais j'ai surelativiser. En temps que marin, ondoit se préparer à bien pire, à lamort même.»Kito de Pavant est arrivé avec sonbateau le 15 octobre dernier auxSables d'Olonne prêt pour le granddépart.Car le Vendée Globe est unedes courses de voile les plusexigeantes au monde avec le passagedes caps de Bonne Espérance, deLeeuwin (au large de l'Australie) etHorn. «C'est le parcours le plusextrême qui fait rêver les marins.C'est magique de pouvoir y prendrepart. Comme toutes les courses ensolitaire, il y a des moments trèslongs et d'autres où c'est l'extase.L'adrénaline ressentie à l'approchedes mers du sud est très forte.»«Seul avec lui-même» pendant troismois, Kito n'appréhende pas la
solitude. «Les gens s'imaginent quesur un bateau, c'est la liberté. Cen'est pas faux, mais on est enfermédans une coque de carbone!» Plusprécisément, dans une cellule de viede 10m 3 pour une hauteur maximald'1,50 mètre.
cecile.pacorel@leprogres.frAvec desdizaines de balises depositionnement à bord et denombreux moyens decommunication le reliant avec lecontinent, Kito de Pavant ne fera pasla course totalement coupé dumonde. «Ce n'est plus l'époque oùEric Tabarly partait, on n'avait pasde nouvelles, on ne savait pas s'ilétait encore en vie ou pas!» Kitopourra ainsi faire vivre sa course àson public et ses proches enenvoyant des textes et des photos.«Par contre, c'est moi qui appelle mafamille, pas eux car ils ne veulentpas me déranger sur le bateau »
-Cécile Pacorel
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Date : 08/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 36Rubrique : Sports 39Diffusion : (235404)Périodicité : Quotidien
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(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
VENDEEGLOBE
Dans la valise de KitoLeskippeur de «Croupe-Bel»,Kito de Pavant,ouvre la valise que safemme a préparée pour troismois autour du monde en solitaire.
LESSABLES-D'OLONNE- (Vendée)de notre envoyée spéciale
Hier matin, 8 h 30, branle-bas decombat à bord de Groupe-Bel,monocoque de Kito de Pavant,Le soleil est au rendez-vous, leponton encore désert et l'équipeà terre a choisi ce moment decalme pour embarquer le matériel dont le skippeur aura besoinpour son deuxième périple(abandon en 2008) autour dumonde en solitaire et sansescales, qui s'élance samedi.Comme souvent lors de grandsdéparts, c'est madame qui estaux commandes. Françoises'affaire dans la bonne humeur,pointe chaque sac pour s'assurerque rien ne manque dans la« valise » de Kito.
L'ORGANISATIONL'étiquetage et la mise « ensacs » ontcommencéilyaquatrejours. Tous les produits et lematériel ont été commandés trèsen amont, notamment la nourriture lyophilisée. À bord, tout estréfléchi, il n'yapasde place pourl'improvisation, Le plus lourd estplacé le plus bas possible. Larépartition est latérale et tout cequi nesera pasutilisé les premiersjours de course est situé àl'arrière. Ce premier rangementn'est pas définitif. Il sera peut-
être changé le matin du départ,en fonction du bord que prendraKito. Car évidemment, à chaquechangement de bord il matosse(déplace tout le matériel d'unbord sur l'autre afin d'équilibrerle bateau). « Un travail lourd,fatigant et qui prend du temps »,explique Françoise. La recettepour nerien oublier ? « Lalistedumatériel a été dressée en débutd'année et à chaque réceptiontout est pointé. »
LESCHIFFRES
IUne paire de palmes. Unskippeur peut parfois êtreamené à se transformer en
plongeur afin de réparer une partie dubateau seulement accessible dans l'eau.Palmes et combinaisons sont donc indispensables.
1,5 En tonne, le matérielembarqué. La majorité dupoids est composée du
matériel de sécurité et de réparation. Pasfacile de choisir mais le marin doit pouvoirparer à toutes les éventualités. « Le travailse coordonne avec l'équipe technique ets'il faut trancher, Kito a le dernier mot »,précise Françoise.
300 Enkilos, le poids desdixvoiles embarquéesautorisées.
^ ^ ^\ En kilos, la nourriture
Jl ^^^ emportée. Pourtant fingourmetà terre, leskip
peur n'a pas de demandes particulièrespourses repasen mer. Ce sont essentiellement des plats sous vide et lyophilisés,sans oublier les fromages Bel (dont lafameuse Vache qui rit, dont le portrait orneles voiles du bateau). « C'est le secteurpour lequel l'expérience du premier Vendée Globe a été utile. Desajustements ontainsi pu être faits », analyse Françoise.Chaque sac de nourriture est soigneusement numéroté en fonction des semainesen mer. « Les besoins ne sont pas lesmêmes durant tout le périple autour dumonde. Lepeu deproduits frais n'est mis àbord qu'au dernier moment. »
^) C ^n kilos, 'es vêtements
^m^m répartis en deux sacs étiquetés « chaud » (11 kg) et
« froid » (14 kg). Ils comprennent notamment diverses combinaisons.
12 Le nombre d'œufs que Kitocompte se préparer durantles premiers jou rsde course.
LESPETITSPLUS
Q Un iPod avec de la musique trèsvariée (rock, musique latine, chanson française, reggae) mais pas declassique. « Il adore la musique et sefait des play-lists dés qu'il a dutemps. Il en a pour chaque course »,explique Françoise. « Même si cen'est pas cequi me feragagner, toutest utile, y compris l'iPod », s'amuseKito. Sa femme a glissé aussiquelques films « comme la Cité desenfants perdus qu'il adore,21 grammes, Big Fish, Snatch et ledernier Ken Loach, la Partdes anges.
Q Une fiole offerte par JacquesCaraës, navigateur (il a conquis leTrophée Jules-Verne avec FranckCammas en 2010) et directeur decourse, remplie d'armagnac.
Q Des couverts en titane. Lematériau ne s'abîme pas en mer et ilest surtout très léger. « Il faut savoirfaire des économies de poids surtout», rappelle Françoise. D'ailleurs, un certain nombre de piècesont été penséesdans cette optique.« On réfléchit multifonction. Onrationalise dés que c'est possiblepour diminuer volume et poids. Unepo ulie par exemple peut servir à plusieurs endroits sur le bateau. »
Q Du jus de citron pour assaisonner lespoissons en casde pêche fructueuse. « Celam'a manqué durantleconvoyage entre Port Camargue etLes Sables-d'Olonne. Alors, cettefois, c'est prévu », plaisante Kito. Lapoêleaégalementprisplaceà bord.
Q Trois romans policiers sélectionnés par sa femme, « très friandede ce genre de roman ». Fred Var-
gas,Arnaldur Indridason, un auteurcanadien. « Ce sont des textescourts très adaptés. Il m'a déjàdemandé Millenium, mais je n'ai pasvoulu, c'était trop dangereux.Quand on le commence, on a trop demal à le lâcher », estime Françoise.
ISABELLETAILLARD-5KHIRI
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Date : 08/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 18Rubrique : BATEAUXDiffusion : 319795Périodicité : Quotidien
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(2/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
PORTCAMARGUE(Gard), 21 AOÛT2012. - Matérielpour le bateau, équipement, nourriture et (petits)loisirs pour le marin : Kito de Pavant va devoirranger tout ça dans les 18,28 m de sonmonocoque. (PlioloRobinChiislcl/GroupcBel)
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Date : 08/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 18Rubrique : BATEAUXDiffusion : 319795Périodicité : Quotidien
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Saint-Lô
Les collégiens voguent vers le Vendée Globeprojet pédagogique peu banal : depuis la rentrée, les élèves de 4e du collège du Bon-Sauveurse sont lancés dans la célèbre course de voiliers qui part samedi des Sables-d'Olonne,
" Lors d'un séjour aux Sables-d'Olonne cet été, une Première aP-proche a eu lieu avec les acteurs decette course, explique Didier Paris,professeur principal d'une des troisclasses de 4" du collège du Bon-Sauveur. Trois skippers ont donnéleur accord pour être Parrain d'uneclasse, et comme chaque nouvelleannée scolaire, chaque niveau declasse reçoit un nom relatif à unthème. Dans un premiertemPs, cha-cune des trois classes concernéesa reçu le nom d'un skiPPer, ArnaudBoissières, Tanguy de Lamotte etKito de Pavant. "
Ainsi, durant leur heure hebdo-madaire de professeur principal, lesélèves ont commencé à collectercartes et documents sur cette courseà la voile autour du monde. Parallèle-ment, les enseignants des différentesmatières abordent en Tonction de leurprogramme des notions en raPPortavec le projet.
Toutes les disciplines y trouvent leurcompte : en français, études d'auteurset d'ceuvres en rapport avec le mondemarin et travail sur ia presse ; en ma-thématiqr-res, conversion et calculs devitesses, de distances ; en sciencesphysiques, notions de forces avecles poulies, boussole magnétique ;
en technologie, travail sur les ma-tériaux utilisés sur les bateaux ; engéographie, travail sur les parcours,les océans, les caps, les cartes ma-rines et météorologiques ; en SVT, lemonde nrarin, le lien avec la géolo-gie ; en musique, le thème de la meren musique classique ; en arts plasti-ques, réalisation de le planisphère af-fichée au foyer des élèves pour suivrela course au quotidien et participationà un concours de dessin ProPosé Parlnitiatives au profit de Mécénat chirur-gie cardiaque ; et en sPorts, la Pré-paration des athlètes de haut niveau,
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. .,."%,'"rydépart sera donné
les grandes compétitions de voile, lesgrands champions.
Sur lnternetFait marquant dans cette préparation,tous les élèves se sont déplacés auxSables-d'Olonne le mardi 23 octobrepour visiter le village départ, parti-ciper à des ateliers Pédagogiquessur le thème de la mer et de la voile,
" lls ont pu visiter les bateaux des
skippers parrains, et ils ont rencon-tré deux parrains avec lesquels ilsont pu échanger et Prendre contactpuisqu'ils auront des contacts ra-dio réguliers avec eux Pendant lacourse », poursuit l'enseignant.
Départ de la course, Ie samedi10 novembre à 13 h 02 (en ouverturedu JT de 13 h). Les jeunes suivrontla course au quotidien, afficherontl'évolution de la course, auront des
contacts et pourront également fair,la course virtuelle sur lnternet aveun challenge interclasses.
Enfin, après l'arrivée en mars-avri« nous espérons avoir la visite d'uparrain à Saint-Lô Pour couronn€le tout, d'autant que nous avondéposé le projet auPrès du consegénéral qui nous a donné une r(ponse favorable pour une aide fnancière ".
WËÉÏËËËiËÏÿ,ft & 'ffinffi"r ,,*, ,i)r,*îru#,Lirli,
ro"t,t :rf
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Carte du monde, poster de bateaux engagés, les collégiens préparent le Vendée Globe dont lete samedi 10 novembre, des Sab/es-d'Olonne'
(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Groupe Bel défie le Vendée globe
Trois mois de mer en autonomietotale, poussé uniquement par laforce du vent à bord d'un pursangdont il faut savoir tenir les rênesquand les éléments s'emballent : unemise à l'épreuve à la portée d'unepoignée d'hommes et de femmes.Voilà ce qui attend Kito de Pavant.Le navigateur sera au départ,vendredi 10 novembre à 13 h desSables d'Olonne, pour participer auVendée globe. « Le Vendée globeest un truc de fou ! Pour moi, c'estun défiultime qui est devenu unevéritable obsession. J'y mets tout ceque j'ai, sans limite dans monimplication ni mon engagement » ,assure Kito de Pavant qui a disputé19 courses et signé 9 podiums sur lebateau Bel depuis 2005.Mais le Vendée globe, c'est d'abordun terrible souvenir pour le globetrotter : un démâtage aprèsseulement 48 heures de course.C'était en 2008 « et ce traumatismea laissé des traces » .
Tour du monde en solitaireSi aujourd'hui, Kito de Pavant rêve «de passer un bon hiver en donnanttout sur ce Vendée globe » , il saitqu'il lui faudra être au top pendanttrois mois.Pour se rendre compte du défi quil'attend, il faut savoir que les
navigateurs sont moins nombreux àavoir bouclé cette course au grandlarge que ceux qui sont allés dansl'espace ! Pour cette édition 2012, 19concurrents seront au départ. Devanteux, l'immensité : un tour du mondeen solitaire, sans assistance ni escaleen passant par les caps de Bonneespérance (Afrique du sud),Leeuwin (Australie) et Horn(Amérique du sud).Sur le papier, rien de plus simple.En réalité, ça donne trois mois enmer, cinq heures de sommeil enmoyenne par 24 heures, 4 500calories dépensées par jour et unrecord à battre : celui de MichelDesjoyaux (84 jours et 3 heures)établi lors de l'édition 2008-2009.Pour parvenir à ses fins, Kito dePavant a voulu « un bateau léger,facile et hyper vivant à la barre :toutes les qualités duGroupe Bel. »« Cette année, nous avons remis lebateau à neuf et optimisé sesperformances. Kito a toutes lescartes en main pour mener à bienson aventure » , confirme HervéGiorsetti, directeur technique del'équipe voile Groupe Bel. Le bateaude 18,28 m de long pour 5,5 m delarge doté d'un mât de 28 m,véritable bijou de technologie, estreconnaissable entre tous puisque lagrande voile est ornée du dessin de
la Vache qui rit... sans doute lebateau préféré des enfants ! Pourdonner du courage au navigateur quilaissera sur le quai sa femme et sescinq enfants, de nombreuxcollaborateurs du Groupe Beltravaillant dans le Jura et partoutdans le monde feront le déplacementaux Sables d'Olonne le jour dudépart. « Kito a le soutien des 11400 collaborateurs du Groupe Bel,nous sommes tous derrière lui,assure Antoine Fiévet, le PDG deBel. Everest de la course au large,le Vendée globe, à travers laformidable aventure de Kito et deGroupe Bel, va nous faire vivre desmoments inoubliables. »Cette fois-ci, les jeux sont faits. Capvers le grand sud « où il n'y a pasbeaucoup d'humains et c'est bien, ditKito de Pavant. On est face à laplanète telle qu'elle est et telle qu'onl'oublie » . n
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Date : 08/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 0018Diffusion : 12626Périodicité : Hebdomadaire
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MARDI 17 JUIN 2008 N° 1429www.20minutes.fr VENDREDI 9 NOVEMBRE 2012 N° 2352
COMPÉTITIVITÉ
52 % des Français approuvent le pacte P. 6
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Fofana et les arrières du XV de France P. 19A.
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ÉDITION FRANCE
SUR 20MINUTES.FR
Retrouvez les plus belles photos d’animaux de la semaine
SÉCURITÉ
Les voisins, nouveau moyen de lutte contre les cambriolages P. 2
(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
LECHIFFRE
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LEMÂT DEKITODEPAVAN(PORT-CAMARGUE)ENGAGÉ
DANSLEVENDÉEGLOBE
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Date : 09/11/2012Pays : FRANCEEdition : MontpellierPage(s) : 20Rubrique : MONTPELLIER SPORTSPériodicité : Quotidien
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La playlist de Kito de Pavant
«�La musique accompagne de façon géniale la vie en mer, raconte le skipper Kito de Pavant. Il suffit d’un iPod avec un casque et on peut bar-rer des heures avec de la musique dans les oreilles. J’ai une play-list très éclectique. Il y a des vieux stan-dards (Neil Young, Jimmy Hendrix, The Doors) qui m’accompagnent depuis toujours et puis beaucoup de nouveautés, données par des potes ou découvertes sur Internet. Même si je n’aime pas ce nom-là, j’écoute beaucoup de musique du monde. Je m’efforce d’écouter la musique qui va bien avec la latitude où je me trouve. Sous les tropiques et dans les alizés, la musique cubaine ou d’Amérique du Sud sont parfaites. Ensuite, quand le vent monte, que la mer se forme, je suis plus rock.�» W
Sa playlist (artiste et titre) :G Zoufris Maracas, «�Prison dorée�» G Okou, «�To the Bone�»G La Yegros, « Viene de mi»G Avidan & The Mojos, «�One Day�»G Luisa Maita, «�Lere - Lero�»G FM LAETI, «�Coco�»G Pascale Picard, «�Smiling�»G Compay Segundo, «�Chan Chan�»G Deus, «�Include Me Out�»
VENDREDI 9 NOVEMBRE 201220 SPORTS
MATTHIEU GOAR
Un coup d’œil sous sa voile et sur ses adversaires d’un jour et Sam Davies pousse sur sa barre.
L’étrave de Saveol, son bateau de plus de 18 m, pointe vers la ligne de départ. Dans la faible brise finistérienne, la navigatrice anglaise, qui prendra samedi le départ du Vendée Globe, s’acharne sur son moulin à café, une pièce qui lui permet de régler ses voiles. Le monocoque prend de la vitesse. « Top départ », cra-chote le talkie-walkie. De son pneuma-tique, Christian le Pape, entraîneur du centre de Port-la-Forêt, indique les temps de franchissement de la ligne. « Top pour Savéol, 54�secondes ». « C’est mieux mais ce n’est pas top », glisse
Davies qui vient de s’élancer en dernière position de cette régate d’entraînement à Port-la-Forêt.Pas de quoi démotiver cette femme de 38 ans, qui se remet au turbin. « J’ai le deuxième bateau le plus ancien de tous les concurrents du Vendée Globe. Ce sera difficile de faire mieux que la der-
nière fois, mais l’essentiel est d’arri-ver », analyse-t-elle. La dernière fois, c’était en 2008-2009. Sam Davies avait terminé à une superbe quatrième place. Petite-fille d’un sous-marinier anglais, elle avait surtout animé la course grâce à ses vidéos tournées musique pop à fond, ses chaussettes rouges, ses vaca-tions où son naturel faisait des mer-veilles au milieu de ce troupeau de skip-pers, parfois bourrus, souvent calculateurs. Elle n’a pas changé. « J’ai mal aux fesses. Je passe trop de temps assise sur les winchs », rigole-t-elle.Toute l’après-midi, Davies continue à réviser ses gammes au milieu des Le Cléac’h, Beyou ou encore Gabart qu’elle a affrontés sur le circuit Figaro, mais qui
bénéficient de montures plus modernes. « Sur un Vendée Globe, l’essentiel est d’adapter le skipper à son bateau, de bien définir les ambitions du tandem et de gérer sa course en fonction. Sam sait très bien gérer cet aspect », résume Tanguy Leglatin, coach de l’Anglaise. Jeune maman, les médias se l’arra-chent. « Je regrette d’être la seule femme cette année. Surtout que le Ven-dée est une course qu’une navigatrice pourrait gagner un jour », confie-t-elle en rentrant au port. W
VOILE «�20 Minutes�» a assisté à un de ses entraînements avant le départ du Vendée Globe, samedi
À BORD AVEC SAMANTHA DAVIES
Samantha Davies, qui ne possède pas un bateau de dernière génération, espère au moins finir le Vendée Globe.
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En 2008, son naturel a fait des merveilles au milieu de ce troupeau de skippers parfois bourrus.
Denis Horeau se prend parfois pour Jules Verne. Lors de la conférence de presse de présentation de cette 7e édi-tion du Vendée Globe, le directeur de course a en effet avoué son rêve digne de Phileas Fogg, le héros du Tour du monde en 80 jours. « C’est de la théorie. Mais on sait que l’on peut gagner 2, 3 peut-être 4 jours si tout se passe bien », a-t-il lâché en faisant référence aux 84 qu’avait mis Michel Desjoyeaux lors de la dernière édition. Les 80 jours, les skippers n’y croient
pas. « Difficile, voire impossible », ba-laie Armel Le Cléac’h. « Disons que c’est un plutôt bon sujet de communi-cation… », sourit Jérémie Beyou. Sauf que les chiffres donnent plutôt raison à l’organisation. Car la voile est le sport mécanique qui a le plus progressé en termes de performances depuis trente ans. Entre la seconde édition de 1992-1993, la plus longue, et celle de 2008-2009, le vainqueur a diminué le temps de référence de 26 jours (un peu plus de 110 jours, contre 84).
L’enchaînement des systèmes météo restera déterminant dans la chasse au chrono. « Nous pouvons gagner deux, trois jours sur le temps de référence mais ça dépendra de beaucoup de fac-teurs et notamment de la météo », pour-suit Armel Le Cléac’h rejoint dans son analyse par Bernard Stamm, qui ré-sume d’une phrase la pensée de tous ses concurrents : « Le record, c’est sympa. Mais moi, si je mets cent jours et que j’arrive vingt minutes avant le deuxième, ça m’ira très bien. »W M. GO.
Vingt navigateurs lancés à l’assaut du globe
Suivez l’aventure de Samantha Davies
sur son blog
VENDREDI 9 NOVEMBRE 2012 21SPORTS
MATTHIEU GOAR
U n habitacle spartiate dans un environne-ment sauvage. Dans
les quelques mètres carrés de leur lieu de vie, humide et bruyant à cause des efforts sur la structure en carbone, les navigateurs du Vendée Globe sont en veille permanente. Reste à trouver des moments pour dormir, se nourrir ou en-core se détendre.
G Sommeil. Les skippers du Vendée sont des artistes du sommeil fractionné. « J’essaie de dormir une demi-heure toutes les trois ou quatre heures, sauf dans les moments stratégiques, raconte Arnaud Boissières, skipper d’Akena Vé-
randas. A mon avis, je ne dormi-rai qu’à la latitude de Lisbonne, au Portugal. Je m’endors faci-lement, le ciré descendu en dessous des genoux, sur un gros pouf à billes que je trim-balle dans le bateau. Souvent je me réveille naturellement au bout de vingt minutes ou alors avec un petit réveil. J’ai essayé les grosses sirènes que pren-nent certains skippers, mais ça me stressait. Il faut faire atten-tion de ne pas se mettre dans le rouge. Il y a quatre ans, j’avais dormi à deux occasions pendant 1 h 30. J’étais épuisé. »
G Nourriture. Un réchaud, un petit évier et c’est tout. Pour gagner du poids, les naviga-teurs embarquent des plats lyophilisés qu’il suffit de réhy-
drater avec de l’eau chauffée dans une petite bouilloire. Cette année, nouvelle mode : de nombreux marins ont dé-barqué les fades plats déshy-dratés et les ont remplacés par des plats préparés sous vide. « Entre celui qui ne prend que des lyophilisés et celui qui ne prend que des plats préparés, il n’y a que 15 kg. Du coup, moi j’ai pris 80 % de plats préparés et 20 % de lyophilisés », ex-plique l’hédoniste Jean Le Cam, skipper de SynerCiel.
G Hygiène. Ils ont beau faire 18 m de long, les monocoques n’ont pas de toilettes (remplacé par un seau en plastique) et au-cune douche. « Sous les tro-piques, j’essaie de me laver sous les grains, raconte Arnaud Boissières. Sinon, j’ai embarqué cinq paquets de lingettes. Mais quoi qu’il arrive, je fais une grande toilette tous les di-manches. En tout cas, quand je suis rentré il y a quatre ans, tout le monde m’a dit que mon odeur était très convenable (rires). »
G Détente. «�J’ai quelques films mais avec le travail et l’atten-tion que nous demande le ba-teau, on n’a pas la tête à se plonger dans un univers de terriens pendant 1�h�30�», ex-plique Kito de Pavant. La mu-sique accompagne en revanche au quotidien tous les skippers. « Je me mets au minimum deux heures de musique rock qui bouge par jour, raconte Boissières. Un ami m’a caché un iPod dans le bateau pour les fêtes de Noël. Ça ira… » W
VOILE A bord, les skippers soignent leur navigation, mais aussi leur hygiène et leur sommeil
UNE VIE DE MARIN AU QUOTIDIEN
Kito de Pavant et la pause thé, Jean Le Cam sur sa couchette, et Arnaud Boissières.V.
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TANGUY DE LAMOTTE (INITIATIVES COEUR) ET ARMEL LE CLÉAC’H (BANQUE POPULAIRE)Novice et participant pour la deuxième fois.
Comment abordez-vous la course ? Tanguy de Lamotte : Depuis que je suis tout petit, je rêve du Vendée Globe. Je n’osais pas y penser jusqu’à ca que tout se concrétise. Maintenant, j’aimerais arriver dans les dix premiers. Mais l’es-sentiel est surtout de laisser une belle trace sur le globe, d’aller vite quand je le pourrais et de vivre une aventure. Et puis, j’espère que mon projet intéres-sera les gens. A chaque clic sur mon site, un euro est mis de côté pour opé-rer un enfant. Une opération coûte 12 000 €, nous espérons en aider six à la fin du tour.Armel Le Cléac’h : La première fois, j’avais l’objectif de surtout bien navi-guer, proprement et je suis passé à travers les écueils pour finir à une jolie deuxième place. Cette année, mes ob-jectifs sont plus ambitieux d’un point de vue sportif. Parce que mon palmarès a évolué. Je peux viser la plus haute marche du podium.
Comment vous êtes-vous préparés�?Tanguy de Lamotte : Nous avons été à l’essentiel, en nous concentrant sur des choses simples pour améliorer la fia-bilité du bateau. Sinon, nous n’avons rien changé d’important, seulement travaillé sur le système d’énergie, le gréement. Mais nous n’avons embar-qué que quatre voiles neuves (sur un total de dix). Il faut savoir rester à notre place avec le plus petit budget de la flotte. Nous n’avons pas la pression du résultat.Armel Le Cléac’h : Mon expérience m’a permis d’aller à l’essentiel lors de la préparation, de savoir ce dont j’avais vraiment besoin, par exemple pour le
confort à bord. Du coup, j’ai pu plus tra-vailler sur la performance pure et sur l’entraînement, mais aussi sur l’alimen-tation. Il y a quatre ans, j’avais eu quelques problèmes en arrivant avec 8�kg en moins. Cette fois-ci, j’ai travaillé avec un médecin lorientais spécialiste de la nutrition.
Quels endroits avez-vous hâte de traverser?Tanguy de Lamotte : Les mers du Sud pour l’ambiance en dessous des 40es
rugissants, les passages des trois caps avec bien sûr le Horn dans un coin de ma tête. Mais doubler le cap de Bonne-Espérance sera déjà une belle chose. Je suis quasiment sûr que cela va me plaire. Reste à savoir à quel point. J’es-père que ça se passera comme pour Sam Davies, qui donne l’impression d’être chez elle dans ces endroits. Armel Le Cléac’h : Il y a des moments sublimes� : le départ, la descente de l’Atlantique dans les alizés, les lumières des mers du grand Sud, même si les conditions y sont parfois dures, le Cap Horn, que j’espère voir à nouveau, et puis évidemment l’arrivée en espérant être devant tous les autres. W
PROPOS RECUEILLIS PAR M. GO.
Novice et vieux loup de mer dans la même galère
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Les skippers Tanguy de Lamotte et Armel Le Cléac’h.
TANGUY DE LAMOTTEsur « Initiatives Cœur »«�Le Vendée Globe, c’est une course globale parce qu’on fait le tour de la planète et de soi-même.�»
ZBIGNIEW GUTKOWSKIsur « Energa Sailing Team »« J’ai prévu un paquet de cigarettes par jour sur cent jours de course. Je les garde dans un endroit où je ne mets que les choses importantes (rires).�»�
JEAN LE CAMsur « SynerCiel »«�L’erreur sur la qualité du vin pourrait coûter très cher. Je prends du vin pour trinquer avec Neptune.�»
avant le départ
aujourd’hui sur
W BLOGSSuivez Kito de Pavant (Groupe-Bel) et l’aventure du bateau virtuel de 20 Minutes.
(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
VOILE/VENDEE GLOBE AVEC KITO DE PAVANT
LEPLUS GRAND
DETOUT
L'ÉTANGLÉTANG
Demain à 13h02 précise, lecoup de canon du départ duVendéeGlobe sera donné. Vingtskipperss'élancerontsélanceront dans ce qui estcertainement la dernière grandeaventure de l'Humanité:lHumanité: celled'entreprendredentreprendre un tour du monde àla voile, en solitaire et sansescale.Et parmi ces chevaliers marins, setrouvera Kito de Pavant.Celui qui est à la barre du bateauGroupe Bel depuis 2005, vit àMontferrier-le-Lez. Kito tientégalementl'Espiguinguette,lEspiguinguette, un coin deparadis posé sur une langue desable camarguaise. C'estCest d'ailleursdailleursà Port Camargue qu'ilquil a mis enrésidenceson navire de 18,28 mètresde long, de 28 mètres de haut, etpesant 7,7 tonnes. Depuis 2007, leskipper et sa Vache qui rit® ontparcouru 100000 milles, soitquatretours du monde. Ces distances.
Kito de Pavant les a réalisées encourses. Mais aussi pour aller à larencontre des collaborateurs dugroupe Bel sur les cinq continents.Près de 8 500 d'entredentre eux ontd'ailleursdailleurs laissé leur empreinte depouce sur le mât du bateau ensigne de «coup de pouce»,commele dit Kito.Et alors qu'ilquil s'élancesélance demain pourla seconde fois au départ duVendéeGlobe, ce «marin au senslarge»signe un livre intitulé "Le plusgrand marin de tout l'étang"létang" (1).Dans de courts récits écrits au filde ses mystiques traversées, Kitode Pavant porte un reqard tendreet amusé sur les tribulations d'undunmarin en mer. Un livre pleind'humanitédhumanité et de générosité. Toutcomme Kito. Alors bon vent I *
S.H./(1) ÉditionsTélémaque,enlibrairiedepuis25octobre-19,506
S.H.
Le bateau de Kito, Groupe Bel. ÎS.H.
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Date : 09/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 3Diffusion : 29148Périodicité : Quotidien
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(1/8) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
UNMONDEÀ PARTUn Vendée Globe, ça se prépare avec minutie.Décryptage avec l'équipe de Jean-PierreDick,le skippeur de «Virbac-Paprec »,l'un des prétendants à la victoire.
LESSABLES-D'OLONNE-(Vendée)de notre envoyée spéciale
VÉTÉRINAIRE de formation, Jean-PierreDick(48 ans)avait un avenirtouttracé dans la société Virbac (laboratoire pour la santéanimale), créée parsonpère, décédé en mer il y a vingt ans.Etpuis, un jour, cet homme aussiattachant que lunaire a décidé de prendreson destin en main, d'assouvir sesenvies : êtremarin professionnel, courir lemonde en compétition. C'était il ya une dizaine d'années.Regardécomme un extraterrestre parlemilieu souvent conservateur, « JP»a su,à force de travail acharné, sefaireune place au soleil, seforger un palmarès. Endouble surtout puisqu'il a toutgagné. Mais le marin français del'année 2011 (« Ça m'a fait du biencette reconnaissance ») a consciencede devoir encore prouver sacapacité às'imposer seul. Le skippeur de Virbac-
Paprecs'en sent capable, comme sescollègues qui le placent parmi les prétendants à la victoire.Demain, ce gentleman-skippeurs'élancera pour son troisième tour dumonde en solitaire (6een 2004-2005,abandon en 2008-2009). « Ce VendéeGlobe, c'est l'accomplissement de dixansde travail. J'ai atteint une certainematurité. J'aimerais être dans les troispremiers, et si possible le premier.L'ambition est élevée, mais je me suisdonné les moyens de réussir, avecnotamment la construction d'un nouveau bateau. Et je me suis occupé dubonhomme ! »En la matière, Jean-Pierre Dick faitpreuve d'une méticulosité unique. Dèsses premiers bords dans la course aularge,iI n'a pashésité à s'entourer d'unquatuor de spécialistes. Chacun dansleur domaine, ces experts racontent letravail obstiné d'un esprit méthodiqueobsédé par laquête dela performance.
LE PHYSIQUE
Depuis 2001, JeanSengèsest lepréparateur physique de l'équipe de Francemasculine de volley. Il s'occupe ausside skieurs français.« Au début de notre collaboration, jene vous cache pas quej'ai été étonné.Jean-Pierrene savait rien faire, mais ilétait demandeur. Il avait trente-cinqans, bossaiten entreprise, et même s'ilnageait beaucoup, faisait des footings,je lui ai dit : "On commence vraiment la préparation physique
!" Onpasse beaucoup de tempssur la gestion émotionnelle car Jean-Pierre estun grand nerveux, un planeur cartésien aussi ! Se sentir bien dans soncorps permet aussi de se sentir biendans sa tête. En début d'année, on afait un échéancier avecquatre blocs detrois, quatre jours où tantôt Jean-Pierre venait me voir au CHEPSà Bou-
louris, tantôt c'était moi qui montaischez lui à Lorient, manière de recadrersaposture. Ona apprisà fonctionneradistance. Jean-Pierre suit un programme fait de gainage, de musculation, d'haltères. On essaie de reproduire les efforts du bord : le vélo à brasse rapproche de la colonne de winchesqui est l'un des efforts les plus sollicitant au niveau cardiaque. En mer, deschosesanodines, tels les chocs dus àl'instabilité, ne le sont plus après deuxmois de course. Le traumatisme principal sesitue dans le dos, notamment auniveau des lombaires, car la fatigue,l'humidité, le manque de sommeilcréent des tensions. D'où l'intérêt dugainage, surtout pour un grandcomme Jean-Pierre(1,92 m).L'autre gros point important, c'est lematossage(déplacer près d'une tonnede matériel d'un bord à l'autre en unevingtaine de minutes pour rééquilibrerle bateau sur le bon bord). Ons'entraîne en situation, un peu à lamanière de la prise de corpsdesjudokas:pas avec un adversaire, mais avecun sac d'une soixantaine de kilos. Unsacde voiles, c'est long et mal fichu. Le
but est d'y laisser le moins d'énergiepossible. Enfin, le marin estenmobilitéréduite pendant trois mois, celaentraîne obligatoirement uneperte demassemusculaire (environ 30 "/oaprèsunVendée), de poids aussi du fait de laproblématique alimentaire. »
LA NUTRITIONNutritionniste au pôle médecine dusport de Marcoussis, EveTiollier s'estoccupée de l'alimentation.« Ona composé un par un chacun desrepas : un le matin, un déjeuner, unecollation l'après-midi et un dîner pourles quatorze semaines de nourritureembarquée.Laprise alimentaire estunélément structurel de la journée, elledonne des repères temporels. Mais lafréquencedesrepas dépend desconditions de mer. Jean-Pierredispose doncaussi de barres énergétiques s'il nepeut pas faire un repas. Le modèle debaseest d'environ 5 000 calories quotidiennes et, dans le Sud,quand il faitfroid, c'est aux alentours de 5 300 à5 400. Cesont desrations qui permettent de rester en forme. Jean-Pierresait bien s'alimenter.On a plusieurs problématiques : levolume, car l'espace de stockage estlimité ; le poids, car Jean-Pierre fait laguerre dupoids, pasdusien, maisceluidu bateau. Il privilégie l'apport calorique car il ne veut pas que ce soitlourd, mais çadoit êtrebon. C'estpourcela qu'il se nourrit beaucoup avec lelyophilisé et n'a pas voulu embarquerde plats sous vide. Il y aussi un problème de conservation puisqu'il n'y apas de réfrigérateur à bord et qu'il y ades variations climatiques pendant lacourse. Il faut donc trouver des aliments résistants. Il aime la viande desgrisons, pratique car elle a un apporttrès riche en protéines, n'est pasgrasse et se conservelongtemps. C'estimportant l'aspect affectif de l'alimentation quand on passe trois mois seulen mer. Il a desaliments plaisir commeles biscuits, lechocolat. Il disposeaussi
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Date : 09/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 2-3Rubrique : Bateaux vendée GlobeDiffusion : 319795Périodicité : Quotidien
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(2/8) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
de boissons énergétiques. Cellespourla nuit sont à base de fructose, ça amoins d'impact sur la glycémie. Il aaussi un sac avec des aliments richesen protéines à utiliser dans lesmoments où il doit rester éveillé. »
LE SOMMEILFrançoisDuforez a également travaillépour des pilotes de Formule 1.« Sommeil et vigilance sont les clésdel'activité d'un marin car il est enmanque chronique de sommeil. C'estimportant de savoir gérer ce manque.Au début de notre collaboration, Jean-
Pierre n'était pas un très bon dormeurcar c'est un obsessionnel anxieux. Lanutrition joue sur la vigilance. Pour ceVendée,on a travaillé sur un matelasspécial car c'est le seul élément deconfort. Quand il allonge son mètrequatre-vingt-douze dessus,ça signifiequ'il esten sommeil profond plus récupérateur et non superficiel car la « literie sestadaptée, le corpspeut serelâcher.Avec les années, on a su déceler sesportes de sommeil et de vigilance caron obéit à descycles de quarante-cinqminutes à une heure trente faits depicsde vigilance et de coups de barre. Uneporte d'entrée, c'est : "Je bâille, j'aifroid, je me frotte les yeux, donc lecorpsm 'envoie un signal et le cerveau
dit qu'il n'est plus là."
Jean-Pierrepeutalors dormir de quelques secondes àquinze minutes dansun sommeil flash.Si le bateau bouge, ça le réveille, ilregarde si tout va bien et il replonge.Pour l'aider à s'endormir, plusieurstechniques : respiration, relâchementdes muscles, décontraction de lamâchoire, imagerie mentale.Au début, Jean-Pierre ne savait paslâcher prise. Sur un Vendée,selon lesconditions météo, le marin peut dormirjusqu'à six, sept heures, parfois partranchede deuxheures. Pourse réveiller, il dispose d'alarmes. »
LE MENTALDepuis 1985, Jean-MarcLhabouz (psy-
chanalyste, enseignant en programmation neurolinguistique) accompagne des sportifs, des responsablespolitiques, des dirigeants d'entreprise,des personnalités de l'art et de la culture.« Jean-Pierre a cette obstination àréussir transmise par son père. Pendant desannées, il a ignoré le danger,il allait à fond tout le temps. Maintenant, il sait lever le pied. Il avait cetteassociation trop romantique de laperformance et de se mettre dans lerouge, alorsque les plus grandsperfor-
meurs comme Usain Boit ne le sontjamais. Semettre en danger envoie le
signe qu'on ne maîtrise pas la performance.Jean-Pierres'en est aperçu lors desonpremier Vendée, il est parti à toutevitesseet s'est grillé rapidement, maisil a réussi à s'en sortir. Ça a été uneopportunité fabuleuse pour construireautour de la maîtrise du danger et laprisede conscience deses limites. Montravail passe par les mots. Je luidemande souvent comment il respire,ça enclenche la mise en place d'unestratégie de lucidité, de plaisir aussi.Jean-Pierre est dans la preuve. Audébut, il n'était que dans l'effort, ladif-
ficulté, la souffrance. Rencontrer desgens comme Loïck Peyron (ils ontgagné le tour du monde en double en2011) lui a fait du bien. Il a pu voirqu'on peut réussir sans la douleur.C'est l'objectif de ce Vendée.La plusgrande différence entre le Jean-Pierred'il y a dix ans et l'actuel, c'est qu'ils'autorise par moments à être heureux. C'est émouvant. Il est pèredepuis peu (Ewenn a trois ans), a unecompagne. Ça a été un sacré boulotpour lui d'entrer dans cette normalitéqui crée un équilibre. Avant, pour lui,tout devait être difficile, »
ANOUK CORGE
La« méthode» Le CamLeskippeur de «SynerCiel»a préparéson troisième VendéeGlobeà sa manière. Elleest à l'image du personnage: atypique.« JE NE FAIS PAS de préparationphysique autre que le golf et le jardinage. » Confidence de Jean Le Cam(53 ans), un matin d'octobre, au retourd'une matinée pluvieuse de golf sur leparcours de Port-la-Forêt, son fieffinistérien. Lefooting, la musculation,très peu pour lui. Question de génération. « J'aime le golf, car c'est facile àmettre en œuvre, ça me détend. Pource qui est de développer de la puissance physique, je fais le jardin :ramasser du bois... Jeune, j'ai étéchampion de mon lycée à Quimperléen haltérophilie. Personnene veut mecroire, mais c'est vrai ! »
Le skippeur de SynerCieln'a pas nonplus recours à un préparateur mentalni à un spécialiste du sommeil. Enplusde trente ans de carrière, il a appris àconnaître son organisme : «Je n'aijamais fait étudier mon sommeil. Pourfaire cela, il faut des moyens et dutemps, et là, on n'a eu ni l'un ni l'autre.Par contre, j'ai fait de la sophrologie,travaillé sur l'imagerie. Quandje veuxme détendre et me reposer, je choisisune image qui me fait du bien - pourmoi, c'est la montagne, la neige -, jeme concentre dessus. Je prends monduvet,mon oreiller, je me cale toujoursdevant les instruments de navigation.
Ça peut durer dix, vingt minutes, plusieurs fois dans la journée. »Côté alimentation, ce gourmet se distingue, là encore : seulement 20 X dela nourriture embarquée est lyophilisée « surtout les desserts,car çapassebien en lyophilisé ». Quatre-vingtspour cent de ses repas sont des platscuisinés (miettes de thon, rillettes decanard au piment d'Espelette, pouletau citron. . ,), préparés artisanalementparun restaurateur du Gers,conditionnéssans peau,ni os pour alléger. « Entermesde poids total on est seulement
PORT-LA-FORET(Finistère),6 OCTOBRE 2012.En guise de miseau vert avantle Vendée,Jean Le Cama choisi le golf.(PhotoVincentCurutchetfDark France/DPPI/VendéeGlobe)
15kg plus lourd que les avitaillementsintégralement constitués de plats lyophilisés. Ça doit être le poids du plaisir ! »,sourit LeCam, pour qui lerepas« est un moment où [il] recharge \s]esbatteries, au propre comme au figuré ». « Jesorsmapoêle et je cuisine surmon réchaud. Les odeurs envahissenttout le bateau et ça fait du bien aumoral. Jepense que cegenre d'avitail-lement participe à la performance. »Foi d'un marin en partance pour sontroisième Vendée Globe d'affilée (2e
en 2005, abandon en 2009). - Ak. C.
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Date : 09/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 2-3Rubrique : Bateaux vendée GlobeDiffusion : 319795Périodicité : Quotidien
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(3/8) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Leprix de la réussiteL'ŒILDANS UNE ÉPREUVE comme le Vendée,
80 Vodu boulot doit être fait avant ledépart !J'ai coutume d'expliquer la réussite dans letour du monde en solitaire et sans escaleparcette proportion. Autant Ies20 "/orestants, lacourse, sont une montagne d'engagement,autant tout le travail en amont est unmonstrede rigueur. Que leprojet ait démarréil y a trois ans ou il y a quelques mois, rien nedoit être laissé au hasard jusqu'au départmais rien ne seratotalement abouti et il fautl'accepter comme tel. C'est une affaire decompromis, de savants dosages entre technologie, temps et argent.Celaconcerne,bien sûr, le bateau- un voilierde 60 pieds, soit 18,28m - proprement dit : ^^^^^™
une coque, un mât, des voiles (dix à bord), des appendices(quille, dérives, safrans) auxquels viennent s'ajouter les cordages, l'accastillage, ces équipements qui permettentd'actionner les voiles. Longue et difficile, la course en solitaire nécessiteégalement desmoyens modernes decommunication tout comme des outils électroniques pour suivre levent et renseigner le marin et son « troisième bras », lepilote automatique qui barrera les trois quarts du tour.Pour alimenter tout ça, la production d'énergie à borddevient névralgique et requiert beaucoup d'attention. Avecpour souci permanent de concilier fiabilité et économied'énergie, donc de poids embarqué. Préparer quatre-vingt-
dix jours de nourriture est aussi un joli exercice. Le dossier,qui peut apparaître comme leplus simple à traiter, concerneleséquipements desécurité : une liste obligatoire est établie,et on s'y tient. Pour chacun desdomaines énumérés, le skip-
de Michel DESJOYEAUX
peur apporte sa patte, certains sefocalisentsur quelques secteurs quand d'autres ontune approche plus généraliste, et l'équipequi lesentoure doit suivre letempo, doit coller à la philosophie du maître. La valeurajoutée de l'encadrement estde répondre leplus possible aux souhaits exprimés par leskippeur mais en mieux, chacun dans saspécialité devant intervenir en « MonsieurPlus » au bénéfice de la recherchede performance.Danscecahier descharges, on en oublieraitpresquequ'il faut que le bonhomme seprépare. Il y a l'aspect psychologique. Paradoxalement, peu de concurrents font appel àun préparateur mental tant une course
comme le Vendée nécessite d'avoir déjà de la bouteille etune forte motivation. Ensuite, il y a le bagage technologique : cours météo, médecine générale et d'urgence, mécanique, informatique, voilerie, montage vidéo et j'en passe.Mais ce savoir n'est rien sans le savoir-faire. Et à la théorievient s'ajouter la pratique, celle de la course en particulier.Carnaviguer, c'est bien pour connaître sonbateau, mais participer à des compétitions, c'est mieux pour prendre desrepères et sentir le rythme de la concurrence.Sitout cetravai I en amont est suffisamment abouti, on pourrait presque imaginer que ce qui les attend pendant quatre-
vingts jours ne sera plus qu'une partie de plaisir...
(*) Leseul double vainqueurdu VendéeGlobe (en2001 et en2009)seraleconsultantde I 'Êquipedwant la duréede lacourseà laquelle il ne participe pas.
Les teles prennent le largeÀ l'occasion du départ du Vendée Globe, demain matin, les chaînesont pris leurs quartiers aux Sables-d'Olonne.COUPDE PISTOLET programmé à 13 h 02, au moment desJT,et images libres de droit. La politique d'ouverture desorganisateurs du Vendée Globe porte sesfruits : il y a quatreans, les trois mois de course avaient généré 16 272 sujetstélé soit 466 heuresd'images. « C'est une épreuveà laquellenoussommes attachés et qui est ancrée dans le patrimoinefrançaisparce que sesrègles sont simples,explique la directrice de la rédaction sport de TF 1 et LCI, Anne-Sophie deKristoffy. Toutesles éditions ont apporté leur lot d'émotion,la mayonnaise prend toujours. » Demain matin, 18 chaînescouvriront l'événement en direct, dont six étrangères etFrance 24. Voici le dispositif des télés françaises.GROUPE TF1 . - Yann Hovine interviendra régulièrement àpartir de 9 heuressur LCI,la chaîne d' information du groupe,pour la sortie du chenal. De 12 h 45 à 13 h 30, LCIsuivra endirect le départ, relayé également dans le 13 heures deTF1 . .. avec desinterventions de LouisBodin. Connu commeprésentateur météo, Bodin, qui navigue lui-même, fut le routeur de FlorenceArthaud puis de Paul Vatine, ainsi que leconseiller météo d'Yves Parlier.Pendant le Vendée : TF1 proposera un programme courtaprèsle 20 heuresles lundis et mardis jusqu'à fin décembre,puis les mercredis et jeudis.
FRANCE TÉLÉVISIONS. - À partir de 9 h 30 sur FranceÔetsur les antennes régionales de France3 Paysde Loire, Bretagne, Aquitaine, Basseet Haute Normandie. Paris-Île-de-
France, Poitou-Charentes et Centre raccrocheront lewagonà 11 h 30, tandis que les éditions des 12/13 et 19/20 serontprésentées en direct des Sables-d'Olonne.Pendant le Vendée : lesuivi de lacourse seraassuré dansles JTet par les magazines Stade2 (France2) et Tout lesport(France 3).GROUPE CANAL -K - À partir de 9 heuressur Sport -het de9 h 30 sur Planète -hThalassa,autre chaîne du groupe. SurSport -i-,Charles Caudrelier et Jean-Luc Nelias, équipiers deFranck Cammas sur la Volvo Océan Race,apporteront leurexpertise. Infosport -h retransmettra le départ à partir de12 h 45.Pendant le Vendée : chaque samedi, Sport -hproposeraun magazine de treize minutes.L'ÉQUIPE TV. - GaëlleMillon, aux Sables-d'Olonne, BenoîtCossetet PascalSidoine présentent une pagespéciale à partir de 12 h 30. Lequipe.fr consacrera également une largeplace à l'événement pendant toute la compétition.LES CHAINES D'INFORMATION. - À partir de 9 h 30
demain, BFMTVet iTéléseront également sur lepont. - B.R.
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LeVendéeGlobede A à ZAbécédaire du tour du mondeen solitaire sans escale et sans assistance.
LESSABLES-D'OLONNE-de nos envoyées spéciales
A
AVENTURE. -« C'est une compétition qui peut devenir
uneaventure. «Jérémie Beyourésumel'esprit du Vendée Globe. Si certainsskippeurs partent pour la gagne,d'autres veulent vivre quelque chosed'exceptionnel, d'unique et ont pourprincipal objectif de boucler le tour dumondeen solitaire. Même si, comme leprécise Marc Guillemot (3een 2009) :« C'est important de partir mais ausside revenir. Lepetit plus, c'est de finiravant le deuxième ! »
B BOURGUIGNON. -Comme le bœuf queles skippeurs dégus
teront en version lyophilisée ou sousvide. Mais aussicomme l'un des nomsdonné au growler, gros glaçon demoins de 120 tonnes dont la partieémergée est inférieure à 1m, lasurfacede flottaison inférieure à 20 m2, la longueur inférieure à 5 m. Lesmarins goûtent moinssa présenceque lepetit platmitonné, car il n'est pasdétectable parun radar et peut seconfondreavec unevague.
C
CALORIES. - Pourun terrien, l'apportquotidien est d'envi
ron 2 500 calories. Pour le marin, iloscille entre 4 000 et 6 000 selon leszones géographiques (chaudes oufroides) où ils se trouvent.
D
DOPAGE. - Lesskippeurs ne dérogent pasà la règle
des contrôles antidopage inopinés. Ils
peuvent être contrôlés avant et aprèschaque course, mais ne sont pas soumise unsuivi longitudinal avec obligation de localisation. « C'est importantvis-à-vis des autres sports et pour lepublic de montrer que la voile est unsport propre », explique Armel LeCléac'h. « Le dopage dans une courseen solitaire serait de la pure inconscience. Nous devons garder la têtefroide pour éviter de nousretrouver encaleçon sur le pont prêt à piquer unetête », ajoute le dauphin de Des-joyeaux en 2009.
EETA. - Ne vient pasdu basque mais del'anglais : Estimated
Time of Arrivai (heure estimée d'arri
vée). Michel Desjoyeaux avait mis84 j 3 h 9' pour boucler le précédentVendée en vainqueur (28 303 milles,52 418 km à 14 nœuds de moyenne,26 km/h), le 1erfévrier 2009.
F
FRISSONS. - « Lamer je dois l'affronter, c'est mon plus
gros adversaire », témoigne Jean-PierreDick, qui part pour son troisièmeVendée Globe. Si les skippeurs prennent toutes les précautions possibles,le risque zéro n'existe pas en mer. Aucours des six premières éditions, lesdrames ont jalonné la course et ainsiparticipé à sa légende : disparitions deNigelBurgess (1992-1993) et de GerryRoufs (1996-1997); chavirages dePhilippe Poupon (1992-1993) ouencore de Jean Le Cam (2008-2009) ;blessures : Bertrand de Broc et sa langue recousue (1992-1993) ou lefémurbrisé de Yann Éliès(2008-2009).
G
GRIB. -Contractionde GRIdded Binary.Quadrillage binaire
en V F, fichiers grib en jargon de skippeur. Essentiels pour aider le skippeurà tracer sa route, ces fichiers de donnéesmétéo et océanographiques sousforme numérique sont élaborés et distribués par les principaux servicesmétéo (Europe, États-Unis...). Ilscontiennent la force et la direction duvent, les champs de vagues, les courants, la pression, la houle, les précipitations, la nébulosité, la températurede l'air...
H HORN (cap).- Situéà l'extrême sud de laTerre de Feu, son
nom a longtemps fait frissonner. Surnommé « le cap des tempêtes », il estpourtant pour lesskippeurs du VendéeGlobe le point de départ de la remontée vers les Sables-d'Olonne et surtoutsynonyme de sortie des terribles mersdu Sud. « Quand tu doubles le cap, turespires. » Foi de Michel Desjoyeaux,seul double vainqueur, en 2000-2001et 2008-2009.
I
ICEBERGS. - Lecauchemar des skippeurs. « Tous les
gens qui se sont retrouvés dans unchamp de glace ne sont pas d'accordpour y retourner. » Vincent Riou parleen connaisseur : en 2004-2005, il avécu l'expérience avec Jean Le Cam,qu'il devancera à l'arrivée. Pour rac
courcir la route, les marins peuventêtre tentés de descendre très sud etdonc d'entrer en collision avec desglaces dérivantes. En 2000-2001, unsystème de « portes des glaces »(points de passageGPSobligatoires) aété instauré. « C'est un garde-foucontre nous-mêmes qui, pris dans lejeu de la compétition, pourrions êtretentés de couper le fromage », estimeJean Le Cam, en partance pour sontroisième tour. Cette fois, la positiondes neuf portes pourra évoluer au grédes derniers retours satellites.
JJEANTOT. - Philippe Jeantot est lecréateur du Vendée
Globe, le tour du monde en solitaire,sans escale et sans assistancepar lestrois caps (Bonne-Espérance,Leeuwin,Horn). L'ancien scaphandrier court lapremière édition en 1989-1990 (4e).Ilsera ensuite le grand patron del'épreuve. Mais après des malversations financières autour de l'événement, il a été condamné en 2008 àtrente-six mois de prison avec sursis,300 000 euros d'amende et cinq ansd'interdiction de ses droits civiques.
KKERGUELEN.-Desîles du même nom.Lors de la première
édition en 1989-1990, LoïckPeyronestà proximité desîles françaises situéesau sud de l'océan Indien quand safemme donne naissanceà leurpremierenfant. En hommage, elle est prénommée Marie-Kerguelen.
L
LIBIDO. - Qu'enfont-ils pendant troismois ? « On la met
de côté », répond Armel Le Cléach, unpeu gêné. « Je n'ai pas préparé ça »,dit le pourtant cartésien FrançoisGabart. « Mais je ne pensepas que cesoit leplus gros problème I »estimele
bizuth de vingt-neuf ans. « Il sedémerde ! », répond Anne Le Cam, enprésencede Jean,sonmari dérouté parla question.
MONOCOQUE. -Les skippeurs duVendée Globe
embarquent sur des monocoques60 piedsqui mesurent tous 18,28 m delong, ont tous des mâts de 27 m. Pourle reste, ils ont une certaine liberté,mais doivent respecter une jauge.
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N NŒUDS. - Unité demesure de la vitessedu bateau. Jadis, le
marin comptait les nœuds, régulièrement espacés(de47 pieds et 3 pouces,soit 14,4 m)d'un cordageamarré à uneplanchette, au fur et à mesure qu'ilsglissaient entre sesdoigts. Le comptese faisait pendant le temps d'écoulement d'un sablier calibré de manière àmesurer une période de 28 secondes.Le nombre résultant, exprimé ennœuds, mesure donc une vitesse etnon une longueur. Désormais,le nœudcorrespond exactement à une vitessed'un mille marin par heure(1,852 km/h). Un mille marin correspond à la valeur moyenne d'uneminute d'arc de méridien ; un nœudcorrespond donc à une minute de latitude parcourue en une heure.
0
OSCAR. - Le prénom du fils d'AlexThomson (bientôt
2 ans). Le Britannique n'est pasle seul« jeune » papa des vingt engagés.Hugo, le fils de FrançoisGabart, est néle 29 février 2012. Ruben, le fils deSamantha Davies, est né le 4 septembre 2011. Ewenn, celui de Jean-Pierre Dick, a franchi le cap des troisans le 3 août dernier. Déjà papa deLouise (5 ans), Armel Le Cléac'h aagrandi la famille avec l'arrivéed'Edgar, qui fêtera ses deux ans pendant le Vendée.
P
POLAIRE. - Vêtement enfilé par lemarin pour se parer
du froid, mais aussiensemble desdiagrammes permettant d'analyser lesperformances d'un voilier en fonctiondes diverses forces de vent et allures.Les polaires de vitesse déterminentainsi la performance d'un bateau.
Q
QUARANTIÈMESRUGISSANTS. -Nom donné par les
marins aux latitudes situées entre les
40eet 50eparallèles dans l'hémisphèreSud. Lesvents y sont violents, la merformée. Philippe Poupon, en1989-1990, en a fait les frais. Lesimages de son bateau couché sur leflanc filmées par Loïck Peyron venu àsa rescousse ont marqué les esprits.
R
ROUTAGE. - Lamétéo est un élément fondamental
en navigation, le routage permet dedéfinir le trajet optimal en tenantcompte de ces données météorologiques. Enmer, lesskippeurs reçoiventtous les mêmes informations météopar la direction de la course. Autoriséelors de la première édition, car laflottepartait dans l'inconnu, l'aide d'un routeur à terre est interdite depuis l'édition 1992-1993. Avant et après lacourse, chacun s'engagesur l'honneurà ne pasy avoir recours.
S
SEPT. - Comme laseptième édition duVendée. C'est aussi
la moyenne du nombre d'heures desommeil quotidiennes pendant lacourse, par tranches de 20 minutes à1 h 30'. Le pilote automatique prendalors le relais à la barre.TT.U.- Le temps uni
versel (1 heure dedécalage avec la
Franceen hiver). Lefuseau horaire desmarins et des terriens, tout est donnéen T.U. Comme ça, pas de décalagehoraire à digérer. Pratique aussi pourles vacations prévues à midi, heurefrançaise, donc 11 heuresen T.U.Qu'ilsoit au large de l'Espagne ou dans legrand Sud,le marin n'a pasà compterles fuseaux horaires
U
UNION JACK. -Avec trois desengagés (Saman
tha Daviesvit en Bretagne, Mike Gol-
ding et Alex Thomson), les Britanniques sont les plus représentés ausein de la légion étrangère. Suivis parles Suisses,Dominique Wavre (installé
à La Rochelle)et Bernard Stamm (baséà Brest). Habitant aux Sables-
d'Olonne, AlessandroDiBenedetto estleplus français desSiciliens.ZbigniewGutkowski est le premier Polonais enlice. L'EspagnolJavier Sansocomplètecepanel européen.Aucun étranger n'aencore gagné le Vendée Globe.
V
VACATION. - Rendez-vous téléphonique quotidien, à
heure fixe, entre les marins et les terriens.
WW.C. - Chasse aupoids oblige, pas detoilettes à bord : un
seau et l'affaire est dans le sac. Lepapier hygiénique est conditionnésous vide afin de ne pas prendrel'humidité.
X-Y X-Y CHROMOSOMES. - Quatrième en 2009,
Samantha Davies est la seule femmeengagée cette année, sur vingt partants. Après deux premières éditions100 0A masculines, Catherine Cha-
baud (6e) et Isabelle Autissier (horscourse) ouvrent le bal en 1996-1997.Suivront Elien MacArthur (2een 2001),Anne Liardet (11een 2005), Karen Lei-bovici (13e en 2005) et Dee Caffari(6e en 2009).
ZZEF. - Le vent. Siles voiles sont lemoteur, le vent est
le carburant. Et là, pasde souci d'augmentation du prix du pétrole puisquelevent est bien un desseuls trucs gratuits avec la mer. C'est pas le pétrole,mais la pétole (absence de vent) queles marins redoutent.
ANOUK CORGEet ISABELLE TAILLARD-SKHIRI
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De la fouleà la houleLesvingt skippeursquitteront demain le brouhahadespontonspourenvirontrois moisde solitudeen mer.LESSABLES-D'OLONNE-de notre envoyé spécial
DEPUIS LUNDI, le temps est unaccordéon que chaque jour comprime un peu plus. Le travail deséquipes techniques est réduit austrict minimum. « On est dans ledétail, assure Gaèl Le Cléac'h, leboat captain de PRB. On nettoieles dérives des gravillons et dusable accumulés depuis troissemaines dans le port, ondémonte une dernière fois leswinches (treuils utilisés pourtendre les cordages)pour remettrede la graisse. On sait qu'il y en adéjà, mais comme ça, on enest sûr. »Hier, Alessandro Di Benedetto(Team-Plastique) a embarqué sapharmacie et le kit de réparationdes voiles. Ce vendredi, il embarquera des fruits frais et du fromage. Romain Attanasio, le compagnon de Samantha Davies, atardivement résolu la crucialequestion du repasde Noëlde Sam(un risotto auxfruits de mer), maisil avait déjà réglé le problème« enfant », mardi, en ramenantleur fiis Rubenen Bretagne.Un aurevoir précoce, mais la navigatriceanglaise de Savéol effectue, elleaussi, le grand écart entre dispersion et concentration.Ainsi vont ces ultimes heures àterre. Si la météo du départs'annonce plutôt complaisante, ilreste auxvingt skippeurs à affronter une dernière tempête médiatique et une longue houle de relations publiques, un briefingofficiel le matin et un point météoavec Jean-Yves Bernot pour les« élèves » du pôle Finistèrecourseau large. « J'avais prévu dp mereposeret depasserdu tempsavecles miens, c'est raté. » À Antoine,son fils à qui il avait promisquelques heures d'exclusivité,Marc Guillemot (Safran) souritdoucement. « Depuis plusieursjours, confirme Kito De Pavant, jene fais que papoter, mais il vabienfalloir queje mette le nezdans lesfichiers météo et que je pense unpeu stratégie. » Lui aussi devratenter de trouver un moment pour
ses cinq enfants. « Famille, amis,sponsors, ils sont tous inquiets.Pourtant, ils ont l'habitude de mevoirpartir, et revenir à chaquefois,même si cen'est pastoujoursdansle bon port. »
Ferveursur les quais
Demain, à partir de 9 h 30, lesvingt solitairesaffronteront lechenal de Port Olona,qui, d'édition enédition, estdevenu lethéâtre où sejoue et se rejoue l'adieu auxlarmes, avec balcon surémotions.Il faudra être particulièrementmatinal pour y prendre place. Etdrôlement fort pour ne passe laisser submerger. Armel Le Cléac'h(Banque-Populaire) : « Le fait d'yêtre passé, ça va aider, mais desémotions fortes,j'en aurai quandmême. J'aurai dit au revoir auxmiens la veille. Le jour 1, dans latête, on est déjà parti. »Le « Stade nautique », baptiséainsi par Le Cléac'h, son copainJérémie Beyoune s'y sent pas trèsà l'aise. « Çan'avance pas, tu faisdes marches avant, des marchesarrière... » Puis le skippeur deMaître-Coq avoue: « Onn'estpashabitué à évoluer dans un
"stade"
et, quand on salue les gens, onn'est pas très adroit... » KitoDe Pavant (Groupe-Bel): « Depuisla marina, tu ne vois rien mais tuentends le brouhaha. » À sa sortie, un long virage fait déboucherles futurs solitaires le long desquais haut perchés où les salueune foule « incroyable, impressionnante, perturbante ».Les marins vivent là les ultimesinstants de communion qui précèdent^ guerre «.Depuis ledébutde la semaine,Jean LeCam passeson temps à rigoler, preuve qu'ilestprêt. Mais le skippeurde SynerCiel redoute aussi ces dernièresheures : « Ledépart, c'est compliqué parce que tout le mondepleure. Mais, le plus dur, c'estquand le dernier à t'accompagnerquitte lebateau. C'està cet instantque tu réalisesque tu vasvraimentêtre seul. » Enfin.
FRÉDÉRICPELATAN
Vendée Globe 2012
Départ demainà13h02
24 000 milles (environ 44 500 km)via lestrois grands caps :Bonne-Espérance,Leeuwin et Horn.
Les Sables-d'Olonne lilJ.Mll
ENGAGES. -JérémieBeyou (Maître-Coq) ; ArnaudBoissières(Mena-Vérandas) ; LouisBurton (Bureau-Vallée); SamanthaDavies(GBR,Savéol); Bertrand deBroc (Votre-nom-autour-du-monde) ;Tanguyde Lamotte(Initiatives-Cœur);Kito De Pavant (Groupe-Bel);Alessandro Di Benedetto (ITA,Team-
Plastique); Jean-PierreDick (Virbac-
Paprec3) ; FrançoisGabart (Macif) ;Mike Golding (GBR,Gamesa); MarcGuillemot (Safran); ZbigniewGutkowski (POL,Energa) ; JeanLeCam (SynerCiel); Armel LeCléac'h(Banque-Populaire); Vincent Riou(PRB); Javier Sanso(ESP,Acciona100 X EcoPowered); Bernard Stamm(SUI,Cheminêes-Poujoulat); AlexThomson (GBR,Hugo-Boss);DominiqueWavre (SUI,Mirabaud).
PALMARÈS. -
1989-1990 : Titouan Lamazou(Écureuil-d'AquitaineII),en 109 j 8 h 48'
1992-1 993: Alain Gautier(Bagages-Superior),en 110 j 2 h 22'
1996-1997 : ChristopheAuguin(Geodis),en 105 j 20 h
31'
2000-2001 : Michel Desjoyeaux(PRB),en 93 j 3 h 57'
2004-2005 : Vincent Riou(PRB),en 87 j 10 h 47'
2008-2009 : Michel Desjoyeaux(Fonda),en 83 j 3 h 9'
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AU LARGE DE L'ÎLE DE GROIX (Morbihan), 30 AOUT 2012. -A bord de son monocoque« Virbac-Paprec », Jean-Pierre Dick (48 ans) s'élancera pour la troisième fois demain à l'assautdu Vendée Globe (6een 2004-2005, abandon en 2008-2009).(PhotoJean-MarieUot/DPPI/VendéeGlobe)
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VendéeGlobe:lecombatdecoquesdesarchitectesLacourse,dont l'édition2012-2013part demain,est aussiune luttedeconcepteurs.
ParLUC LE VAILLANTEnvoyéspécialaux Sables-d'OlonnePhotos RÉMYARTIGES
Les 20 engagés duVendéeGlobe2012-2013partent demain sur desbateauxqui peuvent paraître assez semblables:des monocoques de 18mètres,
dotés d'un seul mât. Laplupart sont équipésde quilles basculantes, de ballasts et d'undouble safran. La réglementation, qui dated'une vingtaine d'années, a évoluépour éviter que les embarcations restent plus stablesà l'envers... qu'à l'endroit. Cequi avaitpu arriver dans les années 90. Cette jauge arriveà maturité et il est aujourd'hui question depasser à des bateaux monotypes, strictementidentiques. On en est encore loin et les débatsarchitecturaux sont toujours de saison.En la matière, la créativité joue sur lesrapports poids-puissance, les formes decoques ou les types de gréement. Un tiers dela flotte est constitué de bateaux neufs.Moins qu'en 2008, où la moitié du plateausortait de chantier. Comme pour une maisonindividuelle, la conception d'un bateau naîtsouvent d'un dialogue entre le propriétaire-usager et le maître d'oeuvre. Maisdes phénomènes de mode torpillent parfois les options individuelles.FÉROCE.Longtemps, le cabinetfrançais Finot-Conq a trusté lespodiums (1992, 1996, 2000 et 2004). Puisl'agence américaine Bruce Farr a épinglel'édition 2008 à son revers de ciré. Ellecompte encore bien des adeptes dans laflotte actuelle, l'allégement et la rigidifica-
tion des nouvelles coques ne démodant qu'àminima la génération précédente. S'il n'estpas installé officiellement comme architecte, MichelDesjoyeauxa joué un rôletechnique non négligeable lors des trois dernierssuccès. Marin émérite et technicien d'unecréativité féroce, il contrôle l'ensemble desphases de gestation d'un projet. En 2000et 2008, Desjoyeaux a triomphé en personne. En 2004, c'est sur son embarcationde 2000 que Vincent Riou a dominé. Desjoyeaux transmet son savoir-faire comme ilrevend ses bateaux.Aujourd'hui, FrançoisGabart développe sonhistoire en partenariat avec Mer agitée, lastructure de Desjoyeaux. Etdeux des skip-peurs les plus prometteurs sont embarquéssur du «made by Desjoyeaux» : JérémieBeyoupilote le vainqueur 2008 et Armel LeCléac'h a repris le dernier-né, lancé en 2010.
MONOPOLE.Ily a souvent, dans un VendéeGlobe, un architecte régnant et un challenger. Cette fois, le tenant est Guillaume Ver-dier. Il agrandi au sein de l'équipe VPLP,quidomine le marché des multicoques. Choisipar Marc Guillemot et Kito de Pavanten 2008, Verdier a imposé ses bateaux maniables qui fatiguent peu le skippeur. Beyou,LeCléac'h, Gabart et Dick sont embarquéssur des VPLP-Verdier.Al'avenir, Juan Kouyoumdjian pourrait enremontrer àVerdier. Pour l'heure, seul Bernard Stamm lui faitconfiance.Maisce bateautrès raide fait impression. A moins que lesAnglaisOwen et Clayne réussissent à battreen brèche ce monopole et à s'implanter surle marché français, comme Farr en 2008. -?-
Commepour une maisonindividuelle,la conception d'un bateau naît souventd'un dialogueentre le propriétaire-usager et lemaître d'oeuvre.
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Le slameur publie Patients,un premier livre dans lequelil raconte avec humouret tendresse sa longuerééducation. BALTEL/SIPA
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SNCF P. !!RER B : lacolère et desquestions
Chine : silence,on désignele Président
MONDE P.#
Le mauvaiscalcul deFillon ?
POLITIQUE P."
VOILE P.$
France-Australie,c’est pasdans la poche
RUGBY P.%&
Le départ de la célèbre course autour du monde estdonné demain aux Sables-d’Olonne. Un défi hors normepour les vingt marins engagés, dont Vincent Riou (photo).
Vendée GlobeLe plaisiren solitaire
Vendée GlobeLe plaisiren solitaire
POLEMILE/SIPA
BENO
ITSTICHELBAU
T/PRB
! vendredi ! novembre "#$"www.metrofrance.comÉVÉNEMENT
EMMANUEL BOUSQUET,AUX SABLES!D"OLONNE
Les vingt marins engagés dansle Vendée Globe vont laisserfemme et enfants à terre.
Demain, aux Sables-d’Olonne, ilslargueront les amarres en espé-rant retrouver le ponton ven-déen, si tout va bien, dans à peuprès trois mois. Un exil volon-taire qu’ils géreront seuls, face àeux-mêmes et aux vicissi-tudes de leurs mastodontesde 60 pieds (18 mètres).« Il faut arriver à trouver
du plaisir dans cette soli-tude, sinon cela devientl’enfer. J’ai besoin dequatre, cinq jours pourcouper après être parti.Mais je n’ai pas envie derentrer dans ma bulle trois joursavant le départ comme certains.Je préfère profiter des gens quirestent à terre, ce sont eux quisouffrent le plus », prévient Ber-trand de Broc.
« En marge de la société »Le marin est un animal social
particulier, peu sensible à l’isole-ment. « Moi, ça me va bien,raconte Kito de Pavant. Me bala-der sur la ‘‘mer jolie’’ seul sur unbateau, c’est le bonheur total. Il
y a une vraie extase à se mettreen marge de la société. Quandtout va bien, il n’y a aucun pro-blème à être seul. Mais quand tuas des emmerdes, et j’en ai euquelques-unes, tout le poids dela responsabilité du projet teretombe sur les épaules. »
Se préparer psychologiquementCar ces « voileux » ont beau avoir
le cuir épais, capablescomme Bertrand de Broc dese recoudre la langue (en1992-1993), au gré des coupsdurs, le vague à l’âme peutfaire surface. Les bizuths del’épreuve sont prévenus.Tanguy de Lamotte et LouisBurton, jeune papa de 26ans qui, à terre, dit être
« tout le contraire d’un solitaire »,n’ont jamais navigué seuls plus devingt jours. « J’ai fait une prépara-tion psychologique depuis le débutde l’année pour me sortir l’idée desolitude de la tête », ajoute lejeune skipper.En attendant de renouer le
contact, quotidiennement, àl’heure du déjeuner par le biaisde vacations téléphoniques, ils serelient à la terre. Un lien avec lesautres, avec leur famille. « On nes’habitue jamais, confie Isabelle
de Broc, qui va vivre son troi-sième Vendée à terre. On n’estjamais loin du téléphone, celaaurait tendance à occuper tou-jours ma pensée. Mais aucontraire, il faut voir du monde,bouger, sortir. » Et prendre sonmal en patience. Car dans lemeilleur des cas, son marin demari bouclera son tour du mondede 50 000 kilomètres en un peuplus de quatre-vingts jours. »§
VOILE. Le Vendée Globe se dispute tous les quatre ans depuis "#$#,autour du monde en solitaire, sans escale ni assistance.DÉFI VERTIGINEUX. La reine des courses au large, qui débutedemain, a hérité du surnom de « l%Everest des mers ». PourMetro, les skippers évoquent leur expérience de la solitude.
Vendée Globe
Seulsaumonde
PolitiquePremière conférence de pressepour François Hollande. Leprésident de la Républiques’exprimera en public mardi à!" heures à l’Elysée, a annoncé hierson entourage. Son interventiondevrait durer entre ! h #$ et % heures.
#$ $$$C’est en euros la valeurdes jeux à gratter détournéspar une employée d’un bar-tabac de Feytiat (Haute-Vienne) et son complice, aannoncé hier la police.
!« Il n’y aura pas derégularisationmassive[des sans-papiers] commeen 1981 ou en 1997. »MANUEL VALLS, ministre de l"Intérieur. Ilprésentait hier devant le Sénat son projetde loi qui doit, entre autres, abroger le« délit de solidarité ».
WITT/SIPA
!
Jean!Pierre Dick, sur Virbac!Paprec, s"élancera samedipour la troisième fois dans cette course autour du monde. JM LIOT/DPPI/VIRBAC&PAPREC SAILING TEAM
#$C"est en joursle record établipar MichelDesjoyeauxpour boucler leVendée Globeen %&&#!%&&'.
CARNET DE BORD
Vincent Riou, vainqueur du Ven-dée Globe en !""#, participe pourla troisième fois à l’épreuve reinede la course en solitaire. Ambi-tieux et remonté après avoir dûabandonner en !""$ pour êtreallé sauver Jean Le Cam, le skip-per de PRB livrera tous les mardisson expérience à Metro.
!vendredi ! novembre "#$"www.metrofrance.com ÉVÉNEMENT
Vous aussi, derrière votre écran, participez au Vendée GlobeMULTIMÉDIA. Vingt skippers sur lamer, 500 000 derrière leur écran.Pour la 2e édition d’affilée, les inter-nautes sont invités à couper la lignede départ en même temps que lesmarins. Une seule différence : leuraventure sera virtuelle grâce au jeu
en ligne Virtualregatta.com« Du début jusqu’à la fin, ilsvont vivre le Vendée Globe
dans les même conditions que lesskippers, affirme Louis André, chefde produit du jeu. Il est même pos-sible de choisir le même bateau queson marin préféré. »Une fois la course lancée, à
13 h 02, chaque joueur aura pour
mission demener son voilier sur lestraces des concurrents réels enréglant aumieux le cap et ses voilesen fonction de la météo. Nul besoind’être un marin chevronné pourbriller, deux connexions par jourpeuvent suffire. Car, toutes lesdouze heures, Virtual Regatta récu-père les conditions réelles de ventque rencontrent les skippers et lesintègre dans le jeu. « Nous voulons
coller au plus près à la réalité. C’estainsi que, il y a quatre ans, le vain-queur avait franchi la ligne d’arri-vée virtuelle quelques heures seule-ment après Michel Desjoyeaux »,rappelle Louis André.
"#$ $$$ inscrits en %$$&'%$$(Le jeu, qui s’adresse à tous, est gra-
tuit et accessible via un ordinateur,un smartphone ou une tabletteApple ou sous Android. Des optionsde confort, payantes, permettent degérer automatiquement le cap, deplacer des points GPS pour dirigerle bateau sur une longue période,etc. « Mais il n’est pas nécessaire de
passer sa vie sur le jeu. Certains, quine se connectaient que deux foispar jour pendant cinqminutes, sontparvenus à entrer dans les mille pre-miers du classement lors de l’édi-tion 2008-2009 », prévient le chef deproduit.Il y a quatre ans, 50 000 personnes
étaient sur la ligne de départ le pre-mier jour et le jeu comptait 360 000inscrits à l’arrivée. 200 000 avaientfait la course de bout en bout. Pourcette nouvelle édition, les organisa-teurs de Virtual Regatta tablent surun demi-million de skippers vir-tuels. Ils sont déjà 70 000 à avoirenfilé leur ciré. §FLORENCE SANTROT
CABOCHON TITREmetrofrance.com/xxxxx
TITRETexte.
À LIRE SURmetrofrance.com/israel
SUR LE WEBFrançois Hollande aqualifié l’hommage duPremier ministre israélien,Benjamin Netanyahou,aux victimes de la tueriede Toulouse de « meetingélectoral ».
RéformeLa commission Jospin va proposeraujourd’hui de nouvelles règles pourla vie politique. Parmi elles, une strictelimitation du cumul des mandats desparlementaires, « un parrainage citoyen »des candidats à la présidentielle et l’électionde !"% des députés à la proportionnelle.
AFP
PoliceUne Française à la tête d’Interpol.Mireille Ballestrazzi, #$ ans, a été éluehier à Rome présidente d’Interpol.Commissaire de police depuis !%&#,elle devient ainsi la première femmeà présider cette organisationinternationale de coopération policière.
AFP
!. LE CAP HORN« Pour les concurrents du Vendée,arriver à ce cap mythique est surtout unsoulagement, puisque tu sors d)un moispassé dans les mers du Sud. Si tu arrivesjusque'là, cela signifie que tu as fait leplus dur du boulot. Dans ce sens'là, lesconditions seront moins dures et lacourse se sera étalée, permettant auxbateaux de tête de respirer un peu. »
!
". LE DÉPART« Un instant magique, avec une haie d)honneur de petits bateaux sur les côtésdu chenal. C)est un élément fondateur du Vendée. Trois semaines avant, quandtu as convoyé le bateau jusqu)aux Sables'd)Olonne, tu te dis : **Maintenant ony est, on ne peut plus faire marche arrière.)) Dans la même journée, tu passesde deux millions de personnes à toi tout seul... la transition est brutale. »
#. LE POT$AU$NOIR« Un moment mi'féerique,mi'catastrophique. Tu peux perdrebeaucoup de temps dans cet endroit devenufunestement célèbre pour avoir longtempsété un haut lieu de l)esclavage. Il n)y aquasiment pas de vent, et les bateaux àvoile balançaient par'dessus bord lescadavres des esclaves qui n)avaient passurvécu aux fortes chaleurs. »
%. L&OCÉAN INDIEN« C)est le début des mers du Sud. Moi, je l)appelle le royaume de l)ombre.Il y a un brouillard permament, il flotte, il fait froid, c)est venteux. Sans lesmarques de parcours, il y a moyen de croiser des glaçons. »
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« Nous voulonscoller au plus prèsà la réalité »LOUIS ANDRÉ, chef de produit du jeu.
Les points chauds vuspar Michel DesjoyeauxDOUBLE VAINQUEUR DE L!ÉPREUVE EN "##$ ET "##%
ZIMERAY
ALAIN/SIPA
(1/1) MINI BABYBEL
Des sourires pour les enfants hospitalisésMini Babybel8souhaite créerune grande chaine solidairepour engagerses consommateursà la cause de l'associationLe Rire Médecin.La marque invitelesFrançaisà poster sursa page Facebookune photo d'eux portant unnez rougeréalisé avec la fameuse ciredupetit fromagerond. La collectede photosformera unemosaïque géante de portraits, visiblepar tousles participants sur Facebook.Grâce au soutienapporté par Mini Babybel8,3300visitessupplémentairesaux enfantset à leurs famillesseront organiséespar les 100clownsde l'associationdans 40servicespédiatriques au seinde 15hôpitaux en France.Mini Babybel®,www.facebook.com/babybelfranceet www.leriremedecin.asso.fr
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Date : 10/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 79Diffusion : (504472)Périodicité : Hebdomadaire
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
En mer avec Kito
Six salariés du groupe Bel issus des sites meusienet belge sont partis soutenirleur skipper,Kito de Pavant,aux Sables d'Olonne.
La communication téléphonique estparfois hachée, voyage en trainoblige. Mais les six salariés dugroupe Bel issus des sites deCléry-le-Petit et de Bar-le-Duc dansla Meuse et de Maredsous enBelgique sont bien route pour lesSables-d'Olonne, port de départ duVendée Globe aujourd'hui.Abdel, Marie-Odile, Redon etRomain sont accompagnés parKathia Muszalski et Hervé Laporte,ambassadeurs du groupe pour cetteopération. En effet, ils vont rejoindreles deux cents autres supporteurs deKito de Pavant, skipper du bateauqui porte les couleurs de cetteentreprise spécialisée dans lafabrication de différents fromages,dont les célèbres «Vache qui rit» et«Babybel». Deux cents personnes,toutes issues des sites nationaux etinternationaux de l'entreprise.«Nous sommes partis à 5h30 cematin et on devait arriver vers13h30», souligne Kathia Muszalski.Mais voilà, la panne d'un autre trainsur leur voie leur a fait perdrebonnement 2heures30.
«Important d'être là»
Mais rien ne peut entamer sa bonnehumeur et son impatience, ni cellesde ses collègues. À 18h, hier, un busest venu les chercher à la gare pourles emmener dans la résidence louéepar le groupe Bel dans la communedu Château-d'Olonne.Kito de PavantPlus tard, «nousallons participer à une soirée privéed'au revoir avec Kito de Pavant, sesproches et sa famille. Ça se dérouledans une salle située sur le port toutprès des bateaux», explique KathiaMuszalski. «Nous sommes de trèsgrands supporters de Kito. Noussommes tous habillés de rouge et ona fabriqué des drapeaux! C'estimportant d'être là pour le soutenir».En effet, le skipper s'est engagé dansce qui reste un mythe de la courseen solitaire de trois mois sans escaleet sans assistance et «il va croiser lestrois caps: Horn, de BonneEspérance et Leeuwin».Et le programme d'aujourd'hui est àla fois trépidant et passionnant. «Onva le voir partir du port et puisensuite, nous allons assister à lacourse commentée depuis un bateausuiveur loué par le groupe Bel. Nous
serons entre 200 et 300. Nous allonsensuite revenir à quai vers 17h30.Avant de reprendre le train dansl'autre sens pour rentrer», expliqueKathia Muszalski qui avait déjàsuivi l'aventure du Vendée Globe en2008 où dix personnes de la Meuseavaient été tirées au sort pour allervoir le départ du skipper pour cettecourse qui n'a lieu que tous lesquatre ans.Une belle aventure humaine pourKito de Pavant mais aussi pour lessalariés de la société qui ont eu pourle navigateur diverses attentions.Telles ces 8.500 empreintes depouces d'employés de Belimprimées sur le mât du bateausymbolisant le «coup de pouce»donné à Kito.Frédéric PLANCARD
5172682F5970F80A809A1689F50795633D6137580113276FF93E2EB
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Mots : 474
Date : 10/11/2012Pays : FRANCEEdition : MeusePage(s) : 2Rubrique : meuseDiffusion : (22802)Périodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Voile.C'estCest à 13h02quelaflotteduVendéeGlobequittelesSablesd'OlonnedOlonnepourletourduMondeensolitaire.
Prêts
pour
la
grande
aventure
m C'estCest aujourd'huiaujourdhui à 13h02queles 20skippers du VendéeGlobequitterontles Sablesd'OlonnedOlonne etlaterrefermepourprèsdetroismois,pourlesplus rapides,d'undun tour dumondeen solitaire et sans escale,un mythede quelque24.000mUles(44.450km).A quelquesheures du départ, lesconcurrents-12Françaiset8étrangers-ont essayéde se consacreràleursprochesetdesepréparermentalementau départpour l'épreuvelépreuvereinede la voileocéaniqueensolitaire,ceUequi fait fantasmertouslesmarins,souventdécritecomme«l'Everest«lEverest de la mer». La coursefait aussi rêver les foules,si l'onlonenjugepar lesdizainesdemilliersde spectateursqui se sontpresséschaquejour depuisl'ouverturelouverture duvillageofficielle20octobre,patientantdes heures pour admirer lesmonocoquesamarrés à un pontonet apercevoirmêmebrièvementlesskippers.Sansdiscussionpossible,c'estcest la BritanniqueSamanthaDa-vies (Savéol),4e en 2009et seulefemmede cette7eédition,qui a laplusgrossecoted'amourdamourCôtécourse, huit à dix skipperspeuvent l'emporterlemporter à la barre deleursmonocoquesde60pieds(18,28m). Les Français Vincent Riou(PRB,vainqueur en 2005),ArmelLeCleac'hCleach (BanquePopulaire,2een 2009),Jean-PierreDick(Virbac-Paprec 3),François Gabart (Ma-cif),Jérémie Beyou(MaîtreCoQ)et MarcGuillemot(Safran, 3een2009).
Recordà battreMais aussi le Suisse BernardStamm(CheminéesPoujoulat),lesBritanniquesMikeGolding(Game-sa) etAlexThomson(HugoBoss).Unsuccèsnon-françaisserait unepremière puisque les sixprécédenteséditionsontétégagnéespardes Bleus,MichelDesjoyeauxdécrochantmêmela victoire à deux
Kito de Pavantsera le régionalde la course,afp
reprises (2001et 2009),un exploit.L'objectifLobjectif sera aussi de battre lerecord deDesjoyeaux,de 2009:84jours03heureset 09minutes.Aprèsplusieurs jours de folie aucoursdesquelsils ont étésubmergéspar les sollicitations desmédias,deleurs sponsorsetdupublic,la flottes'estsest offertun ultimebrie-fing hier matin, l'occasionloccasion pourplusieursd'entredentre euxdes'inquiétersinquiéterdela profondeurd'eaudeau danslechenald'accèsdaccès à la mer à l'heurelheure fixéepar l'organisationlorganisation pour la sortiedesbateaux.Interpellé à plusieurs reprisessur cettequestion,le directeur decourse Denis Horeau a réponduqu'ilquil allait aviser,n'excluantnexcluant pas
de retarder les départs duponton.Qu'importeQuimporte Lesvoilierssontprêts et archi-prêts. Et les «boatcaptains»(responsablestechniquesdes bateaux) et leurs aides ne selivraientplusvendredimatin qu'àquàd'iniïmesdiniïmes bricolages.Les 10voilesautorisées sont à bord,ravitaillement(notammentlesvivresfrais)terminé.SelonRichard Silvani, de MétéoFrance, les conditions devraientêtrebonnespour ledépart:ventde15noeuds(30km/heure)desecteur(venantde,ndlr)ouest/nord-ouest,et faiblespluies.Rienà voir avecle tempsquiprévalaitil y a quatre ans au départ.de la précédenteédition, lorsque
les concurrents avaient d'embléedembléedû faire face à un grosmauvaistempsqui avait provo-quéavariesetabandons.Afïronteren sololesmers lesplusdures de la planète, régater dansles 40e(degrés de latitude sud)Rugissantset les 50eHurlants estl'exploitlexploit maritime ultime. Deuxnavigateurs,le Britannique NigelBurgess(1992)etleCanadienGerryRoufs(1997),l'ontlont d'aOeursdaOeurs payédeleur vie.Unechoseest sûre: le skipperquil'emporteralemportera seraimmarind'exception,dexception,comme,d'aillem-s,daillem-s, tous ceuxquibouclerontle tour.Soit,statistiquement,seulementlamoitiédesconcurrents...
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Date : 10/11/2012Pays : FRANCEEdition : MarseillePage(s) : 23Diffusion : (78900)Périodicité : Quotidien
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I l a les traits patinés de ceux qui ontbeaucoup bourlingué, le regard pro-fond et grave des hommes qui ont tra-
versé des tempêtes, le discours humbled’un aventurier qui sait que la vie tient par-fois à peu de choses. Lorsque Kito de Pa-vant coupera aujourd’hui, à 13 h 02, la li-gne de départ du Vendée Globe, il appré-ciera à sa juste mesure d’être parmi ces20 solitaires lancés autour du monde. Unbonheur d’autant plus appréciable qu’il ya quatre ans, l’affaire s’était bien mal em-barquée, le mât de son monocoque Grou-pe Bel s’était brisé après 24 heures de cour-se. Un cruel souvenir pour celui qui, dès sapremière participation, se voyait déjà enhaut de l’affiche de cette production nauti-que planétaire. "J’étais parti pour gagner leVendée Globe, raconte-t-il, alors forcé-ment, j’étais tombé de haut."
Cette année, Kito de Pavant a changéd’approche. "Ce n’est pas que je manqued’ambitions. Mais je suis réaliste. Notresport est tellement pointu, avec tellementd’aléas que finir le Vendée Globe serait uneréussite."
Jeune quinquagénaire, le skipper àla peau creusée par le sel ne demandepas beaucoup plus qu’être de retour,dans trois mois aux Sables d’Olonne.Et à quelques heures du départ, il sa-voure une vie de coureur au large enta-mée il y a onze ans à peine.
Car jusqu’à l’âge de 40 ans, Kito dePavant était... plagiste. "Je suis né enDordogne. Mes parents ont déménagéici, à Port-Camargue, quand j’avaishuit ans. La ville commençait à peineà se construire et, comme dans ma ré-gion natale, on pouvait y faire du che-val et du bateau, ça convenait bien àmon père."
Kito a vite abandonné l’équitation pourse consacrer à la voile. Après le bac, ilprend la mer, convoie de magnifiques voi-liers vers des endroits insolites, rêvant, aus-si, de participer aux plus belles courses.Sans jamais pouvoir s’y inscrire, faute debudget...
"Et puis, un ami m’a proposé une conces-sion sur la plage de l’Espiguette. Je me suisdit... pourquoi pas ?"
Sur le bord de mer désertique qui va dePort-Camargue aux Sainte-Maries, il acréé et développé "l’Espiguinguette", unconcept cool et novateur.
Une déco en bois flotté, des pédalos, destransats et des parasols. "Paradoxalement,je crois que cette plage m’a permis dem’ouvrir aux gens. J’ai rencontré beaucoup
de monde, des gens sympas, d’autres beau-coup moins aussi." Le hasard a voulu quel’un des grands patrons de Vivendi Vidéoatterrisse un été par hasard, sur le sable deKito. Les deux hommes discutent et accro-chent. Après avoir mis de côté ses enviesd e l a r g e p e n d a n t q u i n z e a n s ,l’aspirant-skipper vient enfin de trouverun sponsor.
Pris de haut par les marins bretons, sur-pris par ce quadra sudiste venu naviguerdans leurs eaux, de Pavant ne tarde pas àgagner leur respect, au fil de l’eau et desvictoires. "Je crois que quand j’ai gagné laSolitaire du Figaro, ils ont compris quij’étais." Aujourd’hui, le marin se lancedans la course en solitaire la plus dure dumonde. "En mer, pendant 95 % du temps,je me dis souvent ’Mais qu’est-ce que je fouslà !’. La réponse se trouve dans les 5 % quirestent. Dans une course comme ça, il fautrésister à l’inconfort, l’humidité, le froid, lapression du résultat... Et pourtant, le Ven-dée Globe, c’est un truc de fou pour moi.C’est un défi ultime qui est devenu une véri-
table obsession. J’y mets tout ce que j’ai."Évidemment, c’est dangereux. Mais
j’ai le sentiment d’avoir une vie extraor-dinaire. Je fais partie de ces gens qui onttoujours besoin d’un truc en plus. Je suisun éternel insatisfait."
Addict aux sensations fortes, Kito dePavant apprécie d’avance les trois moisde solitude qu’il va connaître. "Il y a duplaisir à regarder la mer, les étoiles, lalune, l’universalité."
Kito de Pavant, 51 ans, vit enfin ses rê-ves d’adolescent. La preuve que tout fi-nit par arriver aux hommes qui saventattendre leur destin.
Nicolas GOYETngoyet@laprovence-presse.fr
SPORTSGRAND FORMAT
"Je fais partie de ces gens qui onttoujours besoin d’un truc en plus.Je suis un éternel insatisfait."
Partir des Sables d'Olonne, contourner l'Afrique et le sud del'Australie, remonter le long des côtes de l'Amérique latine avantde revenir aux Sables en ayant franchi les trois grands Caps : Bon-ne-Espérance, Leeuwin et Horn. Voilà ce qui attend les 20 concur-rents du Vendée Globe, course en solitaire autour du monde sansassistance et sans escale, dont le départ sera donné aujourd’hui à13 heures et 2 minutes.La course durera vraisemblablement trois mois, au cours des-
quels les skippers dormiront très peu, environ 5 heures en moyen-ne toutes les 24 heures. Les voiliers sont des IMOCA,des monoco-ques de 18,28 m de longueurdont le mât atteint 27 mètres ; ilspeuvent aller jusqu’à 6 m de large. Ils devront parcourir24000milles nautiques, soit plus de 44 000 km. Pour ceux quiiront au bout puisque statistiquement, seule la moitié des marinsy parviennent.Si Michel Desjoyeaux, qui s’est imposé à deux reprises sur le Ven-
dée Globe, ne défendra pas son titre, d’autres sont de sérieux can-didats à sa succession, dont Vincent Riou, seul concurrent à avoirdéjà remporté l’épreuve (2005). Armel Le Cleac'h (Banque Populai-re, 2e en 2009), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), François Ga-bart (Macif), Jérémie Beyou (Maître CoQ) et Marc Guillemot (Sa-fran, 3e en 2009) auront sans doute leur mot à dire. Près de900000 personnes sont attendues aux Sables d’Olonne pour ledépart, qui devrait être donné dans de bonnes conditions : vent de15 nœuds et faibles pluies.
KKiittoo ddee PPaavvaanntt,,sskkiippppeerr ccaammaarrgguuaaiiss,,
pprreenndd aauujjoouurrdd''hhuuii llee ddééppaarrttdduu ttoouurr dduu mmoonnddee eenn ssoolliittaaiirree
"Undéfi""UUnnddééffiiultime"uullttiimmee""
LES 20 ENGAGÉSJérémie Beyou (FRA ................... Maître CoQArnaud Boissières (FRA) ... AKENA VérandasLouis Burton (FRA) ................ Bureau ValléeSamantha Davies (GBR) ..................... SavéolBertrand De Broc (FRA) Votre Nom autourdu Monde avec EDM ProjetsTanguy De Lamotte (FRA) ... Initiatives-cœurKito De Pavant (FRA) .................. Groupe BelAlessandro Di Benedetto (FRA-ITA)
............................................. Team Plastique
Jean-Pierre Dick (FRA) ....... Virbac-Paprec 3François Gabart (FRA) ....................... MACIFMike Golding (GBR) .......................... GamesaMarc Guillemot (FRA) ........................ SafranZbigniew Gutkowski (POL) .............. ENERGAJean Le Cam (FRA) ........................ SynerCielArmel Le Cleac’h (FRA) .... Banque PopulaireVincent Riou (FRA) ................................. PRBJavier Sanso (ESP)
....................... ACCIONA 100% EcoPoweredBernard Stamm (SUI) Cheminées PoujoulatAlex Thomson (GBR) .................. HUGO BOSSDominique Wavre (SUI) ................ Mirabaud
Vendée globeVVeennddééee gglloobbee
Lemonocoque 60 pieds rouge et blanc de Kito dePavant s'appelle Groupe Bel. / PHOTO VICENT CURUTCHET
LE DÉPART À 13 HEURES 02
Qui succédera à Desjoyaux?
Kito de Pavant a longtemps travaillé sur le sable de l'Espiguette, à Port-Camargue, où il était plagiste. Depuis 10 ans, c'est sa femme Françoise et leurs enfants qui louent les parasols et pédalos de "l'Espiguinguette". / PHOTO THIERRY GARRO
Dans les 4 m! habitables de Groupe Bel, le confort est sommaire. Il ya quandmême de quoi faire chauffer de l'eau pour se préparer desrepas rapidement, à base de plats lyophilisés. Kito de Pavant auraforcément du mal à apprécier... L'essentiel est ailleurs. Pour un bonsteak saignant, il faudra attendre le retour sur la terre ferme.
90 JOURS DANS 4M2
La table à cartes, c'est en quelque sorte le bureau de Kito. Unendroit où il passe beaucoup de temps pour élaborer sa stratégie decourse en fonction de la météo. C'est également là qu'il est enconnexion internet, afin de communiquer avec le PC course, lesmédias et sa famille.
C'est la position favorite de Kito à bord de son bateau. Dans un siègebaquet fait sur mesure, il contrôle toute la marche de sonmonocoque. Il peut barrer, régler les voiles, avoir un œil sur la meret l'avant de la coque, surveiller les instruments de mesure etaussi... dormir, le tout à l'abri des embruns et de la pluie. / PHOTOS T.G.
26 Samedi 10 Novembre 2012www.laprovence.com
(1/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Vendée Globe,le tour du monde en 80 jours
Vingt marins s'élancent aujourd'hui des Sables-d'Olonne pour un tourdu monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Le record mythiquedes 80jours est en vue pour les meilleurs d'entre eux.
LeVendéeGlobe,un monde de fascinationVingt solitaires s'élancent samedi pour un tour du monde de trois mois qui dépasse toujours l'entendement.
LAURENCESCHREINERENVOYÉE SPÉCIALE AUX SABLES-D'OLONNE
DEPUIS plus de vingt ans, la procession suit le même rituel. Un par un, dès9 h 30 ce samedi, les vingt bateaux decette 7e édition vonts'ébrouer pours'avancer vers uneligne de départ(13 h 02) rêvée depuis, parfois, des lunes. La grand-messedu Vendée Globe vadébuter dans l'adoration de dizaines demilliers de spectateurs le long de lalente remontée duchenal des Sables-d'Olonne. « C'estcomme un trait decharrue en plein milieu d'un champ donttous les brins d'herbeseraient des gens.C'est un moment unique, on ne le vit quesur le Vendée Globe »,chante Jean Le Cam (SLa terre, une nouvelle fois, aura du
mal à laisser partir la femme, SamanthaDavies, et les dix-neuf hommes, capitaines dont les âges éclatés sur deux générations évoquent la poursuite d'unchallenge hors normes : faire le tour dumonde en solitaire sans escale, sans as
sistance. En 1989, treize doux dinguess'étaient élancés sans pouvoir prédireoù l'expédition les mènerait. Ils furentsept alors à savoir, au bout de la boucle.Depuis, cette connaissance ultime a ététouchée par seulement cinquante-troisnavigateurs, certains récidivistes. Centfois moins que les alpinistes qui ont dompté l'Everest, bien moins aussi queles hommes partis à laconquête de l'espace.«Il y a un peu de peur,
beaucoup d'inconnues. Jepars un peu trois mois surla Lune. » Louis Burton(Bureau Vallée), benjaminà 27 ans et l'un des cinqbizuths de la flotte, raconte cette quête humaine jamais épuisée. Et cette fascination pour le GrandSud, là « où il n'y a pas deterres pour arrêter les vagues, pas de trace de viehumaine, pus de pollution,lieu de sauvagerie pure »,comme le raconte ledoyen suisse (57 ans), Dominique Wavre (Mira-baud). Elles collent, comme le sparadrapau doigt du capitaine Haddock, aux« aventuriers romantiques » tels Ales-sandro Di Benedetto (Team Plastique),toujours au rendez-vous, et à la meutedes conquérants de la victoire absolue.
La dernière édition avait été exceptionnelle, dans l'engagement de qualitéet dans la surenchère technologique.L'émulation avait emballé la flotte quiavait voulu occulter la dimension obscure des forces en présence. Les abandons se sont comptés en trop grandnombre. Quatre ans après, le ton achangé, revenu à plus d'humilité, à l'esprit d'origine, au mystère de la course,disent les anciens. Qui aiment aussi àrappeler qu'un Vendée Globe, c'est unetranche de vie. Un accélérateur.Et le temps de vérifier que la Terre
est toujours ronde s'est sacrement réduit. Des 109 jours mis par Titouan La-mazou en 1990, Christophe Auguin,Vincent Riou et Michel Desjoyeaux pardeux fois ont raccourci le monde. À telpoint qu'en 2009, le roi du Solitaire, en84 jours, l'a rapproché d'un seuil mythique, 80 jours. Seuls les multicoquesl'ont jusqu'à maintenant franchi, depuis les 79 jours de Bruno Peyron etson équipage sur Commodore Explorer,pionniers du trophée Jules Verne en1994.
Un fantasme dangereuxLa direction de course a communiquésur cette barrière. Les marins prétendant à la victoire s'en sont agacés.Avant, à demi-mot, comme évoquantun fantasme dangereux, de reconnaître la possibilité. Marc Guillemot (Safran) : « L'essentiel est d'arriver, et
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mieux le premier. En moins de 80jours,ce serait un petit plus, et une révolutionau regard de l'histoire. » Vincent Riou(PRB) : « Les bateaux vont plus vite, etles marins sont plus à même de les faireavancer. Les couples n'ont jamais étéaussi prêts. On peut donc l'imaginer.Surtout qu'en 2008, la météo avait étémauvaise et le parcours clairement allongé. »
Faut-il croire aux discours mesurésrenvoyés depuis la terre ? De certains,sans doute. « Onvit avec lapeur de casser. C'est traumatisant quand vous vivezcela plusieurs fois... » Kito de Pavant(Bel),Bernard Stamm (CheminéesPou-joulat), Alex Thomson (Hugo Boss) ouBertrand de Broc (Votre nom autour dumonde) veulent connaître aussi le chaleureux retour dans le chenal. Pour les
LEPALMARÈSI LEPU
1989-1990 : TitouanLamazou (Fra/ Écureuild'Aquitaine 2)109j 08 h 47 minm1993-1993 : Alain Gautier(Fra/Bogoges Superior)110j 17h 20 min
1996-1997 : ChristopheAuguin (Fra/Geodis)105j 20 h 31min
2000-2001 :MichelDesjoyeaux (Fra/PRB)93 j 03 h 57 min
2004-2005 : Vincent Riou(Fra/PRB) 87 j 10h 47 min
2008-2009 : MichelDesjoyeaux (Fra/Foncio)84 j 03 h 09 min
autres, les Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), François Gabart (Macif),ArmelLe Cléac'h (Banque populaire) , JérémieBeyou (Maitre Coq) et autres Riou etGuillemot, chacun dit vouloir « trouverson rythme, faire sa course». Maisautant espérer brider « le non raisonnablede l'être humain » (JeanLeCam). Quia un jour enfanté leVendée Globe, m
LES20 AVENTURIERS
—Jérémie Beyou, 36 ans(Fra/Moîfre Coq)
Arnaud Boissières,40 ans(Fra/Akeno Vérandas)
Louis Burton, 27 ans(Fra/Bureou Vallée)M Samantha Davies, 38 ans(G-B/Savéol)B Bertrand de Broc, 52 ans(Fra/ Votre nom autour du monde)
Tanguy de Lamotte, 34 ans(Fra/ftiitiatives cœur)
Kito de Pavant, 51ans(Fra/ Groupe Bel)
Alessandro di Benedetto, 41ans(Ita/ Team Plastique)M Jean-Pierre Dick, 47 ans(Fra/ Virbac-Paprec 3)
François Gabart, 29 ans(Fra/Moci/)a Mike Golding,52 ans
(G-B/Gamesa)P Marc Guillemot, 53 ans(Fra/So/ron)k Zbigniew Gutkowski, 39 ans(Pol/Energo)
JeanLe Cam,53 ans(Fra/SynerCie/).
Armel LeCléac'h, 35 ans(Fra/ Banque Populaire).
Vincent Riou,40 ans(Fra/PRB)
Javier Sanso,43 ans(Esp/Acciono)M Bernard Stamm, 49 ans(Sui/ Cheminées Poujoulat)M Alex Thomson, 38 ans(G-B/Hugo Boss)
Dominique Wavre, 57 ans(Su\/ Mirabaud)
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Aux Sables-d'Olonne, le publica fait la queuepour voir les vingt monocoques avant le départ prévu à 13h02.
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FrançoisGabart,leader à la barre de son rêve« ILYA JUSTEbeaucoup de bonheur à sentir que l'on vit son rêve. »Depuisl'envol, samedi, des Sables-d'Olonne, FrançoisGabart n'a cessé d'exposer cette joie sans taches àlarguer enfin lesamarres. Marsupi-lami bondissant de bateau en bateau, son énergie tranchait avec laretenue professionnelleou lesémotions ravalées des autres skippers.Quelques heures seulement aprèsson départ trop précoce, sans doutepar excès d'adrénaline, il envoyaitdéjàune vidéodu golfede Gascogneà la nuit tombante. Cheveuxblondsdétrempés, le sourire éternel etquelques mots pour remercier lafoule (300000 spectateurs) adora-tive du matin.Ne vous trompez pas. François
Gabart nejoue pas lacarte de l'image. Il n'en aurait plus besoin, tantson visage angevin a servi de modèle à cette édition dans les médiasdepuis plusieurs semaines. Jeune,29 ans. Talentueux, champion deFrance de course au largeen solitaire en 2010. Brillant, ingénieur ensciences appliquées. Qu'il caracoledevant après24heures de course nesurprend personne. Donné parmiles favoris, le fils prodige a été leseul de la jeune génération àconvaincre un sponsor, Macif, quil'avait soutenu en classe Figaro, àentreprendre la construction d'un60-pieds.Avec l'aide deMerAgitée, l'écu
rie deMichelDesjoyeauxquil'aprissous son aile, il a plongé entièrement dans cette aventure techno
logique. « Tu devienspour toujoursresponsablede ceque tu as apprivoisé. » Ce n'est pas une rose sur laplanète B612que ce « petit prince »a apprivoisée, mais une bête depuissance, monture de son rêve surTerre. «On m'a demandé si celan'arrivait pas trop tôt. Le VendéeGlobe ne représente pas la mêmechosepour tous lesjeunesdema génération. Personnellement,j'aime latechnique des bateaux, et nos bateaux sont exceptionnels.Je suis fierdutravail réaliséavecmonéquipe.»
Pas d'amortisseursCesmachines du dernier cru présentent une carène élargie àl'avant. Ellestapent plus qu'elles nefendent la mer, comme des4x4 privés d'amortisseurs. François Gabart dit «sentir bien» lasienne, «l'aimer», après déjà20000 milles parcourus, un peumoinsque leparcours promispar leVendée Globe. «J'ai uneformationd'ingénieur, très cartésienne, trèsméthodiqueà terre. Sur le bateau, jemetsparfoiscela decôtépour laisserparler mes sensations. La voilepermet ses extrémités, j'adore ce mélange.» Unsens marin qui s'est affirmé aux côtés de Kito de Pavant(2eTransat JacquesVabre 2009) etde Michel Desjoyeaux (BarcelonaWorldRace, abandon).Là, il se jauge seul sur ce tour du
monde extrême, dans ceGrand Sudqui le «fascine». «J'aime lamer, lavoile. Mais il y a quelque chose deplusfort quim'attire verscettecour
se. Je n'essaierai pas de l'expliquer.Peut-être trouverais-je les raisonssur cette course?», confiait-il auxSables,racontant qu'au magasin deses souvenirs trônaient desphotos,des livres et la victoire «de Monsieur Gautier» en 1993.À l'heured'affronter la réalité de son rêve, ilrevendique «des doutes, des interrogationset heureusement!Etquandje reviendrai,j'en aurais encore». Etce jour-là, s'il franchissait la ligned'arrivée en premier, ildeviendraitsans doute le plus jeune vainqueurd'un Vendée Globe. Détrônant dequelques mois «Monsieur (Alain)Gautier», m
LS.
François Gabart,le 23 septembre,dans les eauxbretonnes.VINCENTCUPUTCHET/AFP
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Date : 12/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 15Rubrique : SportDiffusion : (338618)Périodicité : Quotidien
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L'essentielLessentielUn océan de solitudeC'estCest aujourd'huiaujourdhui à 13h02 que lesnavigateurs du VendéeGlobes'élancerontsélanceront des Sables-d'Olonne.Sables-dOlonne.Unvoyage en solitaire de troismois, avec pour seul partenaireune mer souvent hostile. Parolesde marins. Page 34
Voyage
sur des mers
qui
soufflent le chaud et le froid
>VoileLesmarinsduVendéeGlobesepréparentàbraverlestroisocéansmajeurs>Ilsracontentlesnaturesdiversesdecesmers,bientôtleursseulespartenaires
Thomas DayerLESSABLES-D'OLONNELESSABLES-DOLONNE
Et,peu àpeu, iln'yny a plusrien. Lesvivats de la foule, centaines demilliersd'âmesdâmes éblouies, se sontévanouis.«Ledépart [samedi à 13h02]est le moment le plus dangereux»,sourit Bernard Stamm (CheminéesPoujoulat). «Lesbateaux sontchargéspour trois mois et ils doiventjouer avec un environnementpeupléalors qu'ilsquils sont faits pour êtremanipulés au large,seuls.Usne sontpratiques que là-bas.»Heureusement, très vite, la terre
n'estnest plus. Lesvoilesmordentl'horizon,lhorizon,si tout vabien ellesferontletourdu monde. Il y aura des temps dechien, des vents d'accalmie.daccalmie. Les20 navigateurs seront souffléspar lechaud et le froid. «On aura desproblèmes,il faut juste espérer pouvoirles résoudre», résume François Ga-bart (Macif), 29 ans. «MichelDes-joyeaux [vainqueur de la dernièreédition, ndlr] acoutume de dire:«Unproblème parjour!»Je ne saispas s'ilsilsous-entend qu'ilquil faut en compterseptante sur une course.Auquel cason peut prier pour qu'ilsquils nes'abattentsabattentpas tous enmême temps.»La mer est multiple. A chaque
océan sa nature. Lespremiers jourssont firappésde stratégie.«[Atlantiquerecèle de grosses transitions,on y passe par bien des systèmesdifférents, c'estcest dense et superintéressant»,s'échauffeséchauffe Vincent Riou(PRB).«Jusqu'au«Jusquau pot au noir oii ilfaut compter sur un peu dechance», prévient Dominique Wa-
vre(Mirabaud). «Ils'agitsagit de ne pasyarriver cramé par les débuts de lacourse»,renchérit Armel LeCléac'hCléach(Banque Populaire). «C'est«Cest unepartiequ'onquon n'aimenaime pas bien car on nesaitjamais à quelle sauce on va êtremangé», lâche Kito de Pavant(Groupe Bel). «On peut perdre ougagner pas mal de terrain. Mais,engénéral, on perd plus de terrainqu'onquon n'ennen gagne. C'estCest compliquéen solo, car il y a beaucoup demanœuvres.»PourBernardStamm, ainsi,les
récitsqui se focalisentsur les mers duSudse trompent. «Dansle Sud,si tuas une tempête à 60nœuds de vent,avecdes rafalesà65 nœuds, çane techange pas beaucoup la face dumonde», fait remarquer le Vaudois.«Parcontre, le pot au noir, c'estcest dur.Tupeux passer de rien à 40 nœuds.Et là, tu as autant de chances de
casserdu matos que dans le Sud.»VincentRiouconfirme qu'ilquil s'agitsagit d'unedunezone à risques, mais «parfois, onpasse comme des fleurs. C'estCest unmystère.Moi,c'estcest un endroit quimestresse, parce que je l'ailai si souventbien passé...Jeme dis qu'unquun jour, jevaislepayer.»Puisnaîtra le temps des choix.«Il
va falloircouper le fromage et déci-
«L'Indien,«LIndien, c'estcest la merdetous lesdangers,où tout estplusanxiogène.Il faut serrerlesfesses»
der», explique Kitode Pavant. «Soitraccourcir la route pour gagner dutemps, soit descendre le long duBrésil pour pouvoir saisir lesdépressions.»lAtlantique Sud,«j'aime«jaimebien», s'enthousiasmesenthousiasme Jean-PierreDick (Virbac-Paprec 3), «c'est«cest unocéan qui m'ama toujours attiré par sastabilité et par l'imaginairelimaginaired'évasiondévasionqu'ilquil nourrit; l'Argentine,lArgentine, leBrésil,la Patagonie. Ily a plein d'îlesdîles
là-bas sur lesquelles j'auraisjauraissouhaitém'arrêter.marrêter. Je pense àFernandodeNoronha.»Mais,bientôt, les navigateurs
serontpropulsés au royaume del'ombre;lombre;le Sud,le gris de l'océanlocéan Indien.Ceshostiles mers du Sudqui «n'ont«nontpas volé leur légende», selonVincentRiou. «C'est«Cest vraiment lasolitude,l'agressivité,lagressivité, mais ily a debellesvagues»,sourit Samantha Davies(Savéol). L'Indien,LIndien, «c'est«cest la mer detous les dangers», pour Jean-PieiTeDick, «unemer très croisée où toutest plus anxiogène. Lesdépressionsy sont hargneuses. Il faut serrer lesfesses,et réfléchirà chaque instant.»Dominique Wavrey voit «l'autre«lautre
monde, la vraiebagarre. C'estCest là oùon a ce sentiment extraordinaire deprendre 200 décisionsparjour.»BernardStamm compare le Sud à «unmarathon dans le froid. Tuescontentd'ydy entrer, et puis après,commece n'estnest pas très hospitalier, tu esquand même content d'enden sortir.Mais imaginez une bananeolympique.Lebord de près fait un mille etdemi, le bord de portant un mille etdemi. Là,dans le Sud,le bord deportantfait 8000milles.C'estCest de laballequand mêmeIMaisc'estunIMaiscestun moment
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Date : 10/11/2012Pays : SUISSEPage(s) : 1;34Diffusion : (45103)Périodicité : Quotidien
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stressant de manière redondante.»Dans les dépressions, le froid, avecune visibilité réduite et des eauxgonflées, «il ne faut pas avoir desouciàcemoment-là», sourit KitodePavant, «mais c'estcestmalheureusementlà qu'ilquil y en a le plus parcequ'onquon vavite dans les endroits où onnavigue sans filet.»François Gabart en a lu «un
paquetsur les mers du Sud»:«Ellesmefascinent. Je ne sais pas pourquoi.Peut-être que la coursemeferatrouverles raisons. Je veux allervoir.Çane me fait pas peur, j'aijai simplementdes questions sans réponses.Etc'estcestplutôt bien d'avoirdavoir des questions etdes doutes. Heureusement que j'enjenaLEtj'espèreEtjespère que j'enjen garderai.»LePacifiqueconsommé («C'est(«Cest
fabuleux,c'estcest le plus grand désert dela planète,s'emballesemballe DominiqueWavre.Il n'yny a plus de bateau, plusd'avion,davion, plus rien. Tu es livré à toi-même, et c'estcest très long.»), le capHorn s'apparentesapparente àune forme dedélivrance.«Nonpasqu'onquon soit tiréd'affaire»,daffaire»,relativise Kito de Pavant,«maison sort de cesmers du Sudoiiil ne fait pas bon mettie un marin.Alors, les conditions ne font ques'améliorer.saméliorer. On gagne rapidement
quelques degrés, on commence àenlever descouches.»SamanthaDaviesconserveun souvenir lumineuxde son passageau capHorn lors de ladernière édition. «C'est«Cest un peu laporte de l'enfer,lenfer, mais c'estcest unsoulagementcaron échappe auxmers duSud.Moi,j'avaisjavais attendu ce passagedepuis dix ans», se rappelle-t-elle.«Carautrefois, à 22 ans, j'avaisjavais inté-
«Deuxheuresplustard, c'étaitcétait commesiquelqu'unquelquun avaitpasséun fer à repassersur la mer»
gré un équipage, et on avait démâtéavant le capHorn.On s'étaitsétait promisd'ydy retourner, et on ne l'avaitlavait pasfait.»Unmalheur à exorciser.«J'ai«Jaisavouréce moment. Même si c'étaitcétaitsuper dur, j'étaisjétais un peu triste quetout ce passage finisse. Ily avait 50nœuds, une tempête, de grossesvagues,je n'yny voyais rien. J'aiJai raté unempannage, j'aijai mis le bateau sur lecôté. Etpuis, en deux heures, c'étaitcétait
un changement mcroyable.Et deuxheures plus tard, c'étaitcétait comme siquelqulm avaitpassé un feràrepassersur la mer. Je me demandais«Maisellessont oii,lesvagues?»Ne reste alors plus qu'àquà revenir.
Simplemission? Naïvetéde laquestion.«C'est«Cest l'angoisse»,langoisse», tranche SamDavies.«Laremontée est trèsdifficileet emplie de choix stratégiques.Etpuis on estcrevé,lesbateaux sontfatigués, on a peur de casser.Pourmoi, la dernière fois,c'étaitcétait l'endroitlendroitle plus stiessant. Je n'ainai pas tropaimé ça.» Les pièges y sontnombreux.«Dans le Sud, on va avec lessystèmes,il faut lesaccrocheret puis«Vrouml», image Bernard Stamm.Tuyvasaveceux. Situ te débrouillesbien, tu es devant la dépressionlongtemps. Tu es donc toujoursdans le mauvais temps, mais tu esbien là où tii es. Enrevanche, quandtu remontes, tu vas contre lessystèmes.»Etpuis «il faut soigner lebateauet l'homme»,lhomme», souritDominiqueWavre, «avant de revenir versl'hiver.lhiver. Maison ne le sent pas,on estsi euphorique, on pourrait être encaleçon de bain par zéro degré, ceserait parfait.» Alors,la terre.Alors,leshommes. Alors,la libération.
Lors de la dernière édition,la Britannique Sam Davies avaitterminé à la quatrième place.La transition du cap Horn l'avaitlavaitparticulièrement marquée.PENMARCH, 24 SEPTEMBRE2012
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Lesparticipantsautourdumondeen solitaireet sansescale,quidébutesamedi,ont attiréprèsd'un milliondepersonnesauxSables-d'Olonne.
VendéeGlobe:lesidolesdeshoulesParDINODIMEOet JEAN-LOUIS LE TOUZETEnvoyésspéciaux aux Sables-d'Olonne
Le mobilier de carbone qui dépasse le million d'euros parunité ne devrait pas être abîméd'entrée comme ce fut le cas en
2008 (7 avaries majeures après quarante-huit heures de course). Pour le départdu 7eVendée Globe, samedi à 13h 02, lamétéo prévoit 20 nœuds de vent, auprès. Ça sera musclé, mais pas Verdun.«Les marins sont détendus, ils ne partentpas au combat comme ily a quatre ans» ,souligne Gaël Le Cléach, marin, frèred'Armel (Banque populaire), l'un desgrands favoris, et préparateur de VincentRiou (PRB). Classique par l'aventure,classique par le caractère des personnages, le Vendée Globe, ses vingt bateaux,dont certains sont comme les bijoux dela Bégum, ses 24000 milles, ses troiscaps à franchir, est une église. C'est unculte grec du large : du suspense, parfoisdu tragique hélas, comme dans la vie, dumélo et des larmes à l'arrivée, «commeau départ» dixit Jean LeCam (SynerCiel).Donc un culte à l'homme, mais aussi àla probité commerciale des sponsors.C'est comme cela que leVendée s'est faitune auréole dans la course hauturière.On doit cela à Philippe Jeantot, son créateur, et à Philippe de Villiers, ancienprésident du conseil général de Vendée,qui a fait gonfler la course à l'hélium.Bruno Retailleau, son successeur, aurala tâche délicate de régler la pressiondans les tubulures de cette énorme machine à vapeur qu'est devenu le VendéeGlobe. Denis Horeau, le directeur decourse, l'homme connu pour son sang-froid et son professionnalisme, en apresque le poil qui se hérisse. «En termes
d'organisation, la course a peut -être atteint un seuil critique» , avance- t-il avecune légitime inquiétude. L'épreuve reineserait-elle devenue si grosse qu'ellepourrait alors s'affaisser sous proprepoids? Les chiffres de fréquentation sontvertigineux. On parle de 900000 spectateurs sur les trois semaines qui précèdent le départ. Lesmoyens mis en œuvresont gigantesques et l'organisation estsi considérable qu'il lui a presque fallu sefier à la pitié du ciel pour que la machinerie ne se grippe pas.
GRATITUDE.Depuis trois semaines laville des Sables ressemble à Bénarès. Onvient voir les marins, mi-hommes mi-divinités, qui posent devant de grosautocollants sur les coques de ces usinesà gaz en carbone de 18m de long. Le public, aspiré dans un siphon, défile pourexprimer silencieusement son affectueuse gratitude. Deux heures de queueencore jeudi et des ad
mirateurs entasséscomme des sardines sur les pontons, àse demander qui seront les premiers, dimanche, au cap Finisterre (pointe ouestde l'Espagne). Jean -Pierre Dick (VirbacPapreclll), Armel LeCléach (Banque populaire) ou Vincent Riou ? Cequi est sûr,c'est ce que ce sera au reaching, cette allure où les machines livrent toute leurpuissance. On vient voir les bateauxmais surtout exprimer sa «confiancedans l'homme», comme dit une dame.On va rentrer dans l'hiver et on ne lesreverra qu'en janvier. LeVendée Globefait frissonner depuis 1989.Le public veut qu'on l'instruise. Alorstout est écrit devant chaque bateau engros caractères : nom, âge et courses gagnées. Un lexique technique permet decomprendre l'incompréhensible. «Ben,
faudrait me payer cher pour faire ce qu 'ilsfont !» dit celui-là. Le public veut qu'onl'émerveille. Il vient pour ça. Six heuresde voiture depuis Bayonne. Une journéepour ceux-là qui viennent du Doubs.C'est un spectacle gratuit qui coûte8.5 millions d'euros à organiser. Le badaud, lui, y laisse son argent : 6 euros letour du bassin sur une plate à huîtres.
RETOMBÉES.Selon une étude du département, en 2008 la course aurait attiré1.6 million de personnes (départ et arrivée). Même si ce total est sans douteavantageusement arrondi, il n'en restepas moins gigantesque. Le large fait recette. De sorte que les prix flambent. Laveille du départ, des chambres s'arrachaient à 500 euros. Il faut toujours seméfier avec les chiffres, mais élus et entreprises évoquent un retour sur investissement de près de 40 millions d'euros(hôtellerie, restauration, location d'appartement, véhicules).Les retombées médiatiques de l'événement ont été, elles, évaluées à près de145millions. Si ce chiffre ne signifie pasgrand- chose, il fait infiniment sérieux.Louis Guédon, maire des Sables, peut sefrotter les mains et remercier l'initiativeprise par les élus de la fin des années 80.«Les retombées sont énormes», assurel'élu UMP. Retailleau, successeur deVilliers à la présidence du conseil général deVendée, assemblée qui chapeaute la société d'économie mixte organisatrice,injecte les deux tiers des 8,5 millionsd'euros pour donner un lustre maritimeà la région. L'entreprise Sodebo, elle, enfourne presque 3millions. François Boche, de l'office de tourisme, voit plusloin, jusqu'à l'arrivée, prévue en janvier 2013, «date idéale pour les réservations de l'été suivant».
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Date : 10/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 3-6Rubrique : EvénementDiffusion : (137831)Périodicité : Quotidien
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BRIEFING.Loin de cette avalanchecomptable, le cœur de la coursebat à unautre rythme. Sur les pontons, les skip-peurs ont lesmâchoires serrées et un visage qui se ferme au fur et àmesure quele moment du départ se rapproche. Depuisvendredi matin, le public n'est plusautorisé à défiler devant lesbateaux afinde laisser un peu de répit à des marinstendus et leur permettre «d'entrer dansleur course», comme le dit Yann Eliès,ancien concurrent qui n'a pas réussi àréunir un budget pour cette édition. Ledernier briefing a quelque peu surprisune assistance de marins habitués, disons à un peu plus de rigueur. Lesorganisateurs ont prévuque lepremier voilier
largue les amarres à 9h30 précises. Arnaud Boissières (AkenaVérandas)a faitremarquer qu'il n'y aurait pas assezd'eau dans le chenal pour desmonocoques dont le tirant d'eau est de 4,50 mètres... Ladécisionde reporter ledépart duponton de quelques minutes devait êtresagement prise en soirée. Ainsi donc unléger agacement devenait perceptiblechez des marins qui continuaient à enchaîner les interviews comme de bonspetits soldats (17pour Tanguy de La-motte). «On esttotalementsecs. Ona toutraconté», disait avec détachement Bertrand deBroc.Il leur reste troisbons moisd'humidité autour du globepour épongernotre soif de récit. -?-
L'ESSENTIEL
LE CONTEXTEVingt marins, dont une femme, se lancent samedipour un tour du monde en solitaire et sans escalepour les légendaires 24 000 milles du Vendée Globe.
L'ENJEUPlusieurs centaines de milliers de personnessont venues saluer les participants à cette courseultime, dont la magie n'est pas altéréepar sa médiatisation.
LESSABLES-D'OLONNE
CAPDE BONNEESPÊ8ANCE
PorteAtlantique
PorteKerguele,
PorteAustralie-Ouest
PorteAustral!
Est
isge oblige pour
de descendre trop su sud)
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I
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L ESINGÉN EURS-RÉGATIERS
Jérémie Beyou (Fr)36 ans2eparticipation
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ean-Pierre7 ansje participati/irbac-Papre
Vrmel Le CIe)5ans 2e ene participatiBanque PopL
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Vincent RiouO ans vaincje participati)PB
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(Fr)lueur en2005on
LESCINQ FAMILLESDU VENDEE GLOBE
LES LOUPS DE MER Marc Guillemot (Fr) Bernard Stamm (Sui) Domnique Wavre (Sui)53 ans 3e en 2009 49 ans 57 ans2e participation 3e participation 4e participationSafran Cheminées Poujoulat Mirabaud
Jean Le Cam (Fr)53 ans 2een20053e participationSynerCiel
Kito de Pavant (Fr)51 ans2e participationGroupe 8e/
Arnaud Boissières (Fr)40 ans2e participationAKena Vérandas
LES AVENTURIERS Aless. Di Benedetto (It) javierSanso (Esp)41 ans 43 ansire participation 2e participationTeam Plastique Acciona lOOVo EcoPowered
Louis Burton (Fr)27 anslre participationBureau Vallée
Tanguy de Lamotte (Fr)34 anslre participation/nrtiafives-cceur
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LES PAUVRES Sam Davies (GB)ET CELEBRES 38 ans
2e participationSavéol
Bertrand de Broc (Fr)52 ans3e participationVbfreNom autour du Monde
LES BRIT' S Mike Golding (GB)52 ans 3e en 20054e participation
Alex Thomson (GB)38 ans3e participationWugo Boss
LE PALMARES
1989-1990Titouan Lamazou 109 jours 8 h 47min
1992-1993Alain Gautier 110jours 17h 20min
1996-1997Christophe Auguin 105jours 20 h 31min
2000-2001Michel Desjoyeaux 93jours 3 h 57min
2004-2005Vincent Riou 87jours 10 h 47min
2008-2009Michel Desjoyeaux 84 jours 3 h Çmin
CARACTERISTIQUES DU BATEAU
Monocoque de 60 piedsTirant d'eau : 4,50 mSurface de voiles au près : 300 m2
surface de voiles au portant : 600 m2
Longueur18,28m @
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Date : 10/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 3-6Rubrique : EvénementDiffusion : (137831)Périodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Typologiedes20participantsà laplusextrêmedes régates.
Portraittypeduglobe-flotteur:unmâledemerélevéenFranceDe prime abord, la sociologie des par
ticipants à l'édition 2012du VendéeGlobe paraît assez conforme à ce
qu'elle a toujours été depuis 1989. Ils sont20 marins sur la ligne de départ, affluencemoyenne, en rapport avec les basses eauxéconomiques. La fourchette des âges, quiva de 27à 57 ans, est toujours aussi large.Elle tend à prouver que cette activité n'estpas encore un sport à contraintes physiologiques fortes. Laparité ne progresse en rien.Sam Davies est la seule femme engagée. Etl'internationalisation reste modérée. Untiers de la flotte est étrangère. Maisbien desmarins sont des résidents bretons qui trouvent, entre Quimper et Vannes, un biotopehumain et technique favorable. Pourtant,les profils des marins s'aiguisent.La famille des ingénieurs-régatiers affiche la radicalité de son approche sportiveet de son investissement technologique.Fort d'une formation scientifique, LeCléac'h, Dick ou Gabart sont des interlocuteurs exigeants pour les architectes ou lesmaîtres voiliers. Ilspoussent à l'allégementmaximal et au confort minimal, au risquede l'ascétisme. Habitués à Polympisme ouà la Solitaire du Figaro, ils naviguent énor
mcmcnt au sein de centres d'entraînementcomme celui de Port- la- Forêt (Finistère).Moins secrets que la génération précédente,ils ne craignent pas de se confronter à leursadversaires avant la course et d'échangerleurs impressions. Initiés au routage météodepuis toujours, ils adorent plancher sur lesfichiers de vent et déterminer leurs routes.Les loups de mer sont des ingénieurs-régatiers un peu plus anciens, un peu plusmarins. Le Cam, Guillemot ou de Pavant
Laparité neprogresseen rien,laBritanniqueSamDaviesest laseulefemmeengagée.ont la cinquantaine et connaissent tout dela haute mer, de ses pièges et ses beautés.Ilspossèdent l'ensemble des compétencesnécessaires mais aspirent à un équilibre entre surinvestissement et philosophie de vie.Malgré tout, ces loups ont encore les crocspour une victoire qui les a souvent fuis, cequi explique peut être leur présence. Guillemot, Stamm et de Pavant ont d'ailleurs lesbateaux et les budgets de leurs ambitions.Les aventuriers constituent une tribu hétéroclite et sympathique qui fait le charme
du Vendée Globe. Ils viennent d'horizonsdivers et croisent des motivations variées.L'Italien DiBenedetto est un étonnant spécialiste de l'extrême. Il a déjà fait le tour dela planète sur un bateau de 6,50 mètres,trois fois plus petit que les monocoques duVendée. Burton comme Tanguy de Lamotteont mis des voiles à leurs rêves afin de selancer dans ce voyage initiatique. Parfois,les aventuriers finissent par muter et devenir loup de mer. C'est le cas d'Arnaud Bois-
sières, récidiviste, qui a haussé le niveau de ses exigences.Certains marins connus n'ont misà flot leur espoir que sur le tard.Parmi les pauvres et célèbres,
Bertrand de Broc retente le coup du sponsoring collectif qui lui avait déjà réussi.Quant à Davies, la seule femme du lot, ellemanque d'un bateau à la mesure du talentqu'elle avait manifesté en 2008.La navigation en solitaire est une spécialitétrès française. Les Brits, Golding et Thomson, qui se sont préparés à leur manière,vont tenter de restaurer, la dominationanglo-saxonne qui règne dans d'autres secteurs de la course au large.
L.L.V.
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Date : 10/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 5Rubrique : EvénementDiffusion : (137831)Périodicité : Quotidien
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Vendée Globe : c'est parti pour le tour du monde à la voile en solitaire Des Sables-‐d’Olonne, J.-‐L. ROBERTIER 10/11/2012, 09 h 09 | Mis à jour le 10/11/2012, 13 h 08
Le skipper de Port-‐Camargue, Kito de Pavant ému mais serein au départ du 7e Vendée Globe. (AFP -‐ DAMIEN MEYER) Les 20 marins du 7e Vendée Globe, dont le skipper de Port-‐Camargue Kito de Pavant, ont pri la mer cet après-‐midi à 13 heures en direct des Sables d'Olonnes. Vendée Globe 2012-‐2013 (Départ en direct vidéo) par VendeeGlobeTV On connaît les cinq sens. L’ouïe, le goût, la vue, le toucher et l’odorat. Mettez-‐les dans l’ordre que vous voudrez. Pour leur faire plaisir, on en a rajouté un sixième, dit féminin. Histoire d’expliquer leur propension à deviner immédiatement nos défauts, les hommes. Ou encore à anticiper avant les autres le jour des soldes... Eh bien, il y en a un septième : le sens marin. Le tour du monde sans toucher terre Ce truc en plus qu’ont ceux qui vont sur l’eau. Et encore plus ceux qui traversent les océans, voire qui font le tour du monde sans toucher terre. Cette faculté à savoir d’où va venir le vent juste en levant le nez ou le doigt. Cet instinct presque animal qui leur fait enfiler un ciré avant les autres, à ses loups de mer... Mais cette part d’instinct a-‐t-‐elle encore la place aujourd’hui dans ces bateaux truffés d’électronique ? Le sens marin sert-‐il encore au cœur de ces cockpits façon tableau de bord de Boeing, qui leur permet en même temps de voir en direct la naissance du petit dernier et savoir s’il y a du vent au fin fond du monde, là-‐bas, tout en bas, où ça rugit et ça hurle ? "Le sens marin est fait de sensations et d’observation" Yann Eliès
"Le sens marin, il y en certains, chez les petits jeunes, qui devraient en embarquer avant de partir, prévient Jacques Caraës, l’un des marins les plus expérimentés de sa génération avec, au bas mot, cinq tours du monde. Sinon, ils auront l’air cons, juste avec leurs fichiers météo électroniques." Avant de lâcher, dubitatif : "Le sens marin, je ne sais pas si ça existe encore. Enfin si, va voir du côté de Kito." Ça tombe bien, il est là, de Pavant, pas loin, au comptoir (oui, cette enquête s’est faite dans un bar des Sables-‐ d’Olonne, avec à la main une des composantes primordiales du sens marin : un verre de rhum). "Il faut savoir se servir des deux, explique celui dont l’expérience de convoyeur de voiliers sur toutes les mers du globe a énormément servi ensuite dans ses diverses courses. Savoir lever le nez, c’est vrai, mais aussi savoir se servir de tout le matos électronique." Et de rigoler, lui qui nous expliquait-‐il n’y a pas longtemps que s’il avait eu un peu plus de sens marin, "Je n’aurais peut-‐être pas pris mon mât sur la gueule il y a quatre ans..." "Du sens marin, il faut en avoir une bonne dose, acquiesce Yann Eliès, trois Trophée Jules-‐Verne au compteur, entre autres, gravement blessé il y a quatre ans au sud de l’Australie sur son premier Vendée Globe. Et venu “en touriste” cette fois-‐ci assister au départ de ces petits camarades. Il faut savoir parfois juger à l’instinct. Le sens marin est fait de sensations et d’observations. Un nuage plus noir que les autres, quelques vagues différentes des autres. Mais sur un Vendée Globe, c’est dur de le garder tout au long de la course. Alors l’électronique, ça a du bon." Quant aux “petits jeunes” pour lesquels Jacques Caraës s’inquiète, Yann Eliès leur fait confiance : "Ils ne sont pas sur la ligne de départ de ce Vendée par hasard. Le sens marin, ils se le sont forgé, même les plus jeunes. Parfois en accéléré, mais même si le plateau rajeunit, l’expérience, le sens marin sont là." On est rassurés. C’est bon les gars, vous pouvez y aller. Mais pensez à lever le nez !
Vendée Globe : Kito de Pavant serein pour son tour du monde en solitaire Recueilli par JEAN-‐LOUP ROBERTIER 10/11/2012, 09 h 09 | Mis à jour le 10/11/2012, 13 h 26
3 de 4 Kito de Pavant : "Le fait d’avoir eu ces "emmerdes" sur le Vendée Globe et d’autres courses, ça me permet de relativiser." (AFP -‐ JEAN-‐SEBASTIEN EVRARD) Il repart. Après une première expérience avortée il y a quatre ans, pour son premier Vendée Globe, Kito de Pavant a pris le départ, aujourd'hui samedi à 13 heures, aux Sables d’Olonne, de ce tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Avec une détermination et un optimisme redoublés, à 51 ans, le skipper de Port-‐Camargue compte bien cette fois-‐ci amener son Groupe Bel jusqu’à l’arrivée. Interview quelques jours avant le départ. À quelques jours du départ, dans quel état d’esprit êtes-‐vous ? Étonnamment, je suis assez serein sur cette histoire-‐là. Pas de pression particulière. Le fait d’avoir eu ces “emmerdes” sur le Vendée Globe et d’autres courses (1), ça me permet de relativiser sur des choses que je pensais insurmontables. Là, on a toujours le même sponsor, la même équipe technique, un poil renforcée, le même bateau bien amélioré et le même skipper, qui a quatre ans de plus et donc autant d’expérience en plus. Je suis convaincu qu’on a toujours travaillé dans la bonne direction : pas de choix casse-‐cou, pas de trucs trop audacieux, pas grand-‐chose à se reprocher. Il y a un moment où ça va le faire. N’avez-‐vous pas peur d’un autre pépin technique ? Les pépins que j’ai eus n’ont jamais été causés par des problèmes structurels. Sur le démâtage il y a quatre ans, je me dis que c’est peut-‐être ma faute, que c’est peut-‐être moi qui ai mal géré les conditions de mer qu’il y avait. J’ai la conscience que les malheurs que j’ai eus, beaucoup d’autres les ont eus un jour. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir eu plus d’ennuis que d’autres. Et ça renforce ma motivation, ma détermination et mon optimisme.
Qu’avez-‐vous changé sur le bateau ? On a validé énormément de choses. Je ne veux pas rentrer dans les détails mais le Groupe Bel de 2012 n’a pas grand-‐chose à voir avec le Groupe Bel de 2008. Groupe Bel est, de l’avis de beaucoup, l’un des plus homogènes de la flotte. Car il ne faut pas oublier que l’on va rencontrer des conditions de navigation très variables. Objectif : terminer ou gagner ? D’abord de vérifier que la Terre est bien ronde (rires). Une fois qu’on aura vérifié ça, eh bien je vais tenter d’arriver aux Sables d’Olonne. Car c’est ce qui me manque depuis quelque temps, les arrivées (rires). Et celle-‐là en particulier. J’aimerais bien la vivre, quel que soit le résultat. Après, évidemment, c’est quand même une course. Je me connais, je n’aime pas être derrière. Mais d’abord, cette boucle, je veux la boucler. Quelles sont les questions les plus fréquentes que vous posent les gens ? C’est de comparer notre vie de marin à leur vie normale. Comment on mange, comment on se lave, comment on gère la peur, le stress. En fait, c’est comparer notre vie de marin solitaire autour du monde avec leur vie de terrien de tous les jours. Et nous, le fait d’être autonomes sur tous ces problèmes de la vie de tous les jours, de ne pas voir sa famille, de se soigner tout seul, ça les perturbe. Surtout les plus jeunes. Et vous, qu’allez-‐vous chercher ? Aller chercher trois mois de solitude, vivre des moments exceptionnels sur des bateaux exceptionnels, à des endroits exceptionnels. Ce que je redoute le plus, c’est avoir une emmerde qui m’empêche d’amener Groupe Bel sur la ligne d’arrivée. J’ai passé des moments difficiles, de doute, où je me suis demandé si j’étais capable de le faire. Avec les responsabilités que j’avais vis-‐à-‐vis de tous ceux qui m’ont soutenu : l’équipe technique, les ingénieurs, la famille, les amis, les partenaires... Un Vendée Globe, ce n’est pas simplement un mec tout seul qui fait le tour du monde en bateau. C’est un vrai défi collectif. Et on ne peut pas banaliser ce genre d’entreprise. Embarquez-‐vous un objet fétiche ? Pas vraiment de gri-‐gri. Mais de la musique, tout le temps. On a un ami commun qui s’appelait Patrick Massé qui y est certainement pour beaucoup... La “zique”, elle est partout, elle m’a toujours accompagné sur mes bateaux. Le format a changé : c’est passé des cassettes encombrantes de l’époque à une petite boîte de quelques grammes. Et un petit plaisir, pour les moments difficiles ? La seule entorse, c’est une petite flasque en argent, avec du calvados à l’intérieur, que m’avait offerte Jacques Caraës avant la Barcelona en double. À l’intérieur, il y a du calvados qui a passé déjà deux fois le Cap Horn. Je le goûterai après le lui avoir fait passer une troisième fois. C’est déjà un but, non ? (1) Il y a quatre ans, Groupe Bel démâtait vingt-‐huit heures après le départ de ce Vendée Globe 2008-‐2009. Lors de la Route du Rhum 2010, Kito heurtait une baleine alors qu’il était 5e et abandonnait, quille cassée. En 2011, lors de la Barcelona World Cup (tour du monde en double), une avarie de quille oblige Kito à s’arrêter après le Cap Horn. Et, au printemps dernier, sur l’étape en solitaire de l’Europa Warm Up, Groupe Bel démâte au large des Açores DEPART du 7e Vendée Globe à 13 heures 20 skippers prendront le départ à 13 heures du 7e Vendée Globe aux Sables-‐d'Olonne pour un tour du monde en solitaire et sans escale. Dès le milieu de la nuit, des milliers de spectateurs avaient parcouru à pied ou à vélo les petites rues des Sables-‐d'Olonne pour occuper, sur le rivage et les quais, les meilleures places pour voir sortir les bateaux, un moment toujours chargé d'une immense émotion. Quelques bateaux de spectateurs sortaient ce matin de la marina pour se positionner dans les emplacements autorisés à proximité de la zone de départ. Les embarcations pneumatiques de la sécurité quittaient également le port les unes derrière les autres. Elles assureront la police du plan d'eau pour éviter des collisions.
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Vendée Globe, l'aventurequi changeleshommesVingt skippers sont partis hier pour laT édition du tour du monde en solitaire et sans escale. Ils II 611 r6V16nCir01lt pâS irïCl6ïïin6S
LESSABLES-D'OLONNE(VENDÉE)ENVOYÉSPÉCIALSTÉPHANECOLINEAU
Leurs trois prochainsmois seront plusriches que vos troisprochaines années.Hier, sous les yeux de
150.000 spectateurs admiratifs,les vingt skippers du VendéeGlobe ont largué les amarrespour le voyage d'une vie, portéspar une brise de douze nœuds(20 km/h) et le désir de revenirplus grands. Quitte à risquer leursanté, ou même leur peau, lessivésdes heures durant par des vaguesdont l'échelle de grandeur, par tradition, est en étages d'immeuble...
Où qu'il soit, Phileas Fogg nedoit pas faire le fier. Moins de80 jours devraient suffire au lauréat pour boucler les 24.000 milles(44.450 km) de ce tour du mondesans escale, ni assistance. 76jours,pronostiquent les organisateurs.C'est un avis de tempête pour lerecord de 84 jours 3 heures et9minutes, établi par le double vainqueur Michel Desjoyeaux, lors dela dernière édition (2008-2009).
« J'y ai compris queje pouvais changerle monde »
«Le dernier Vendéea été dur. Celui-là sera violent », a prophétisé leroi des mers du Sud, Mike Golding(Gamesa), l'un des rare en mesured'empêcher les Français d'ajouterune septième étoile sur leur ciré.Le Britannique se méfie, commed'un lapin à bord, de la dernièrefournée de Figaristes, les jeunesArmel Le Cléac'h (34 ans, BanquePopulaire) et François Gabart(29 ans, Macif) en tête.Cette génération d'athlètes-
ingénieurs, aussi à l'aise pourmouliner les winches qu'activerses neurones, promet de ne laisseraucun répit à l'armada des premiersprétendants. Vincent Riou {PRB),vainqueur en 2005, et, Jean-PierreDick (Virbac-Paprec 3) s'avancenten autres maîtres coques d'une
flotte réduite de dix unités depuis2008, la faute à la crise qui freinela constitution de budgets d'environ 2 Mê. Douze hexagonaux ethuit étrangers composent cettetroupe, parmi lesquels figure uneseule femme, l'Anglaise SamanthaDavies (Savéol), quatrième de laprécédente cuvée.A en croire les grands anciens,
pas un ne reviendra indemne:« C'est fou ce que le Vendée te faitvieillir en peu de temps, souritCatherine Chabaud, premièrefemme à achever l'épreuve, millésime 1996-1997. Unjour, tu te senssi minable que tu pleures commeune madeleine. Le lendemain, tu teprends pour un champion du monde.Et tu finis par comprendre qu'on atous des ressources exceptionnelles,un potentiel incroyable qui se révèlequand on n'a plus le choix. »Un million de curieux et d'ad
mirateurs se sont pressés ces troisdernières semaines en Vendéepour comprendre de quels boismystérieux étaient constitués cesgladiateurs :«Le VendéeGloberenddifférent, leur confirme Jean-LucVan Den Heede, deuxième en 1993.Il m'a par exemple appris à accepter les choses. Ça m'a rendu plusstructuré, et même plus heureux. Ilm'a aussi fait prendre conscience demon optimisme viscéral! »Dans lescolloques, Catherine Chabaud necesse de répéter que« laplus grandeleçon du Vendée, c'est que tous lesrêvessont réalisables.J'y ai comprisqueje pouvais changer lemonde. Jen'ai pas peur de me lancer dans desprojets démesurés, commecelui d'unvoilier dufutur, très écologique,queje mène actuellement. »
Le dernier mot est au navigateur franco-Italien Alessandro DiBenedetto (Team Plastique), dontc'est la première participation:«Moi j'ai fait un tour du monde ensolitaire sur un voilier de 6 mètres,en 268 jours. Je peux dire la mer,c'est la vie, et c'est lamort enmêmetemps. » 9
www.lejdd/sport^ Leportfolio des 20 skippers^ Lespetits regretsde LeCléac'h
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(2/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Déjàdes pépins!
DEVEINEIMPROBABLEpour les deux cousins de ceVendée Globe. Vingt minutesavant le départ, Bertrandde Broc (Votrenom autourdu monde) a été percutépar une navette chargée del'accompagner. Bilan : «Unedéchirure de 30 cm sur 10 suri'étrave. On apréféré rentrerpour réparer », explique leBreton, qui espérait repartirtard hier soir. Dèsson avarieconnue, il était réconfortépar un SMSde MarcGuillemot (Safran). Moinsde cinq heures plus tard,cedernier entendait « ungrand bruit probablementdû à un choc ». «Pourconserverseschancesdefinir le VendéeGlobe,il a décidé de rentrer »,annonçait son équipe. Leskipper, au ralenti, étaitattendu aux Sables la nuitdernière, voire ce matin.Autre fait de course, ledépart « volé » par cinqconcurrents, dans le sillagede Zbigniew Cutkowski(Energa). Avecle Polonais,François Cabart (Macif),Vincent Riou (PRB), Kitode Pavant (Groupe Bel) etArmel LeCléac'h (BanquePopulaire) ont été priésdéfaire demi-tour pourfranchira nouveau laligne de départ,Au pointage de 20 h,FrançoisCabart devançaitJean LeCam (Synerciel),Laflotte faisait routevers le cap Finisterre, aunord-ouest de l'Espagne,
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Les Bel dans le même bateau que leur skipper Martine, Olivier, Fabienne et Francis : quatre salariés de Bel qui, depuis hier sont dans la course du Vendée Globe au côté du navigateur Kito de Pavant. Ambassadrice de l'usine Bel et salariés tirés au sort, se trouvaient hier aux Sables-d'Olonne pour le départ du Vendée Globe auquel le bateau de Kito de Pavant, Groupe Bel participe. Ils n'en revenaient pas encore d'avoir été aussi près du cœur de la course autour du monde à la voile. Témoignages.
Martine Pierru, du service recherche et développement, salariée depuis 25 ans chez Bel Vendôme, ambassadrice de Kito parmi les salariés vendômois, raconte : « Je ne connais rien à la voile mais comme en 2008, j'ai eu grand plaisir à partager ce moment fort avec mon mari Olivier, du service lait, supporter aguerri. Et pourtant, je suis malade en mer ! »
>> A Lire : Bel prêt à larguer les amarres
Et l'ambassadrice d'expliquer comment les salariés tirés au sort, une fois aux Sables-d'Olonne, se sont transformés en VIP Bel, invités privilégiés du Vendée Globe :
« Vendredi, à notre arrivée, nous avons aussitôt été pris en charge par une navette pour aller au stand Bel qui, désormais interdit à la visite au public, restait ouvert pour les sponsors. Avec notre brassard de reconnaissance, on a pu approcher l'équipe des six marins de Kito et voir les derniers préparatifs avec le chargement de la nourriture. Et le soir, participer au repas d'adieu de Kito qui réunissait sa famille, ses amis et près de deux cents salariés autour du P-DG du groupe Antoine Sievet, des salariés venus de Chine, d'Égypte, du Maroc, de Turquie… Si Kito est parti à 22 h 30 pour se reposer, pour nous c'était la fête, tard dans la nuit. »
Kito… à vélo !
Et samedi matin, départ en navette à 7 h 45 pour petit-déjeuner commun et être fin prêts pour la ligne de départ malgré les embouteillages de circulation. « Alors qu'on était coincés dans les bouchons, on a eu une belle émotion en apercevant Kito déboucher avec un sac à dos doubler tout le monde… à vélo ! A 11 h, on embarquait dans un des deux bateaux suiveurs de Bel qui accueillait chacun une centaine de salariés. On a vu les monocoques partir à la queue leu-leu pour traverser le chenal et s'aligner en pleine mer pour le départ de 13 h mais avec des vagues de trois mètres, le mal de mer est vite arrivé… »
L'ambassadrice est encore étonnée par le nombre de scooters des mers, de barques, de bateaux de toutes tailles, dont d'imposants yachts, qui accompagnaient les navigateurs. « Ils sont vraiment très, très près des concurrents. Nous aussi puisque Kito ayant raté son départ, contraint de refaire un tour de bouée, ça nous a permis de l'approcher vraiment au plus près pour continuer à l'encourager en le suivant pendant plus d'une heure. Et encore et encore l'encourager avec de retentissants " Go Kito " ! »
billet
Go Kito !
Sûr que ce lundi matin, ils seront nombreux à se croiser dans les couloirs ou à la machine à café avec un retentissant « Go Kito ! » aux lèvres. Un mot de soutien devenu cri de ralliement pour les Bel qui depuis le sponsoring lancé en 2005, suivent les aventures de Kito de Pavant qui prenait aussi le départ du Vendée Globe en 2008. Une sorte de fan-club s'est même constitué. Samedi, pour faire face aux éléments, ses membres ont enfilé un manteau… rouge comme il se doit, frappé du sourire de la malicieuse et rieuse vache, chère au Groupe Bel.
le chiffre
8.500
C'est le nombre d'empreintes de pouce que 8.500 salariés du groupe Bel sur ses 11.400 collaborateurs à travers le monde, ont accepté de donner, réunies sur le mât du monocoque. Parmi elles, celles d'une partie des 160 salariés en contrat à durée indéterminée de Vendôme qui, fin septembre, accueillaient le skipper lors d'une visite du site qui s'était ouverte par une tournée de ramassage de lait pour se poursuivre par une rencontre avec des salariés de la division industrie et ceux de la division recherche. Et déjà, dans plusieurs bureaux, des cartes pour accompagner le périple de Kito qui ne fait que commencer.
Propos recueillis par Édith Van Cutsem
(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Vendée Globe: abandon de Pavant après un choc avec unchalutier
PARIS, 12 nov. 2012 (AFP) -
Le skipper français Kito de Pavant a confirmé lundi après-midi son abandon, au troisième jour du Vendée Globe,après que son monocoque Groupe Bel a subi de gros dégâts dans une collision avec un chalutier dans la matinée,au large des côtes portugaises."Le Vendée Globe 2012, eh bien il s'arrête, pour moi, pour Groupe Bel, pour tous les gens qui me suivaient danscette aventure, c'est l'accident bête, trop bête, je suis désolé", a déclaré le navigateur dans une vidéo postée sur lesite de la course."Les dégâts sont importants: bout-dehors arraché et outrigger bâbord cassé, le pont est soulevé sur deux mètres.Kito n'est pas en danger", a expliqué dans un premier temps Groupe Bel dans un communiqué, avant d'ajouter: "Ila sécurisé le mât et fait route en direction de Cascais (Portugal) sous grand voile 2 ris à une vitesse de 9 noeuds".De Pavant est le deuxième skipper hors course depuis le début de ce Vendée Globe, après Marc Guillemot, rentrédimanche aux Sables-d'Olonne après avoir perdu la quille de Safran.heg-ol/sk
Afp le 12 nov. 12 à 16 27.
TX-PAR-CQX67
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Mots : 202
Date : 12/11/2012Pays : FRANCEEdition : Fil GenPériodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Vendée Globe - Gabart toujours 1er lundi soir, abandon deKito de Pavant
PARIS, 12 nov. 2012 (AFP) -
Le Français François Gabart occupait toujours la tête du Vendée Globe lundi à 20h00, devant Armel Le Cléac'h etle Suisse Bernard Stamm, la journée étant marquée par un 2e abandon, celui de Kito de Pavant, victime d'unecollision avec un chalutier.Pour la plupart des concurrents, l'heure des premiers choix stratégiques a sonné: continuer à plonger dans le sud,dans un vent qui va faiblir au nord de Madère sous l'influence d'une dorsale anticyclonique. Ou partir dans l'ouestpour aller chercher une dépression en cours de formation et bénéficier de solides vents de nord-ouest.Dix-huit monocoques, des 60 pieds Imoca de 18,28 m de long, restaient en course lundi soir dans le tour dumonde en solitaire, sans escale et sans assistance après l'abandon de Kito de Pavant et celui, dimanche, de soncompatriote Marc Guillemot (Safran) sur bris de quille.Classement à 20h00 (heure française):1. François Gabart (FRA/Macif) à 23.260,4 milles de l'arrivée2. Armel Le Cléac'h (FRA/Banque Populaire) à 14,5 milles du premier3. Bernard Stamm (SUI/Cheminées Poujoulat) à 24,24. Vincent Riou (FRA/PRB) à 26,15. Jean-Pierre Dick (FRA/Virbac-Paprec 3) à 36,96. Alex Thomson (GBR/Hugo Boss) à 72,77. Jérémie Beyou (FRA/Maître CoQ) à 87,38. Mike Golding (GBR/Gamesa) à 90,29. Jean Le Cam (FRA/Synerciel) à 97,910. Javier Sanso (ESP/Acciona) à 99,8...heg/gd
Afp le 12 nov. 12 à 20 23.
TX-PAR-CRT60
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Mots : 249
Date : 12/11/2012Pays : FRANCEEdition : Fil GenPériodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Vendée Globe: Kito de Pavant (Groupe Bel) heurté par unchalutier
RENNES, 12 nov. 2012 (AFP) -
Le bateau du skipper Kito de Pavant, Groupe Bel, engagé dans le Vendée Globe depuis samedi, a été heurté parun chalutier lundi matin vers 10H00, occasionnant d'important dégâts et l'obligeant à se dérouter vers le Portugal,a indiqué l'organisateur."Les dégâts sont importants: bout-dehors arraché et outrigger bâbord cassé, le pont est soulevé sur deux mètres.Kito n'est pas en danger", a confirmé Groupe Bel dans un communiqué, avant d'ajouter: "Il a sécurisé le mât et faitroute en direction de Cascais (Portugal) sous grand voile 2 ris à une vitesse de 9 noeuds".emp/hg/sk
Afp le 12 nov. 12 à 13 01.
TX-PAR-CQF36
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Mots : 121
Date : 12/11/2012Pays : FRANCEEdition : Fil GenPériodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Vendée Globe: abandon de Pavant après un choc avec unchalutier
PARIS, 12 nov. 2012 (AFP) -
Le skipper français Kito de Pavant a confirmé lundi après-midi son abandon, au troisième jour du Vendée Globe,après que son monocoque Groupe Bel a subi de gros dégâts dans une collision avec un chalutier dans la matinée,au large des côtes portugaises."Le Vendée Globe 2012, eh bien il s'arrête, pour moi, pour Groupe Bel, pour tous les gens qui me suivaient danscette aventure, c'est l'accident bête, trop bête, je suis désolé", a déclaré le navigateur dans une vidéo postée sur lesite de la course.heg-ol/sk
Afp le 12 nov. 12 à 16 25.
TX-PAR-CQX50
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Mots : 114
Date : 12/11/2012Pays : FRANCEEdition : Fil GenPériodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Vendée Globe: de Pavant heurté par un chalutier, en routevers le Portugal
RENNES, 12 nov. 2012 (AFP) -
Le bateau du skipper français Kito de Pavant, Groupe Bel, engagé dans le Vendée Globe, a été heurté par unchalutier lundi matin vers 10H00, subissant d'importants dégâts dans le choc, et il fait route vers le Portugal, ontannoncé les organisateurs."Les dégâts sont importants: bout-dehors arraché et outrigger bâbord cassé, le pont est soulevé sur deux mètres.Kito n'est pas en danger", a confirmé Groupe Bel dans un communiqué, avant d'ajouter: "Il a sécurisé le mât et faitroute en direction de Cascais (Portugal) sous grand voile 2 ris à une vitesse de 9 noeuds".Kito de Pavant était 10e lundi matin au classement de la course autour du monde, sans escale et sans assistancepartie samedi des Sables-d'Olonnes (Vendée)."Il semble, selon le skipper, que le chalutier n'avait pas actionné son AIS, le système qui permet d'être repéré enpermanence en mer", ajoute le communiqué de Groupe Bel, qui prévoit une "prochaine communication en débutd'après-midi après un échange avec Kito".Au classement de 12h00, le Français François Gabart (Macif) occupait toujours la tête du Vendée Globe, même siles écarts avec ses poursuivants restaient limités.Après sa deuxième nuit en mer, Gabart est talonné par ses compatriotes Vincent Riou (PRB) et Armel Le Cléac'h(Banque Populaire), alors que les concurrents longent les côtes portugaises en direction du sud.Si de Pavant était contraint à l'abandon, ce qui semble probable, il serait le deuxième skipper hors course depuis ledébut de ce Vendée Globe, après Marc Guillemot, rentré dimanche aux Sables-d'Olonne après avoir perdu laquille de Safran.emp/hg/ol/sk
Afp le 12 nov. 12 à 13 26.
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Date : 12/11/2012Pays : FRANCEEdition : Fil GenPériodicité : Quotidien
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Vendée Globe : Les premiers mots de Kito de Pavant après la collision Lundi 12 novembre 2012 à 12h57 Mots clés : Vendée Globe , Course , Large , Kito de Pavant , compétition , abandon Par Figaro Nautisme "L'aventure du Vendée Globe 2012 s'arrête, je suis désolé." Quelques heures après être entré en collision avec un chalutier, Kito de Pavant a confié ses impressions à son équipe technique.
Kito de Pavant va bien mais le bateau est très endommagé : bout-‐dehors arraché et outrigger (barre qui soutient le mât) babord cassé, le pont est soulevé sur 2 mètres. Quelques heures après la collision, il s'est confié à son équipe technique: « La probabilité pour entrer en collision avec un bateau, elle est super rare, explique le skipper. Toute la nuit, on a croisé beaucoup de bateaux, des cargos. Notre système AIS marche super bien quand les bateaux sont à 10 milles, l’alarme sonne, donc, ça me permet de gérer, de changer la route du bateau en cas de risque de collision. Le problème, c‘est que ceux qui ne sont pas équipés du système, on ne les détecte pas. Et c’est un piège parce qu’on n’a pas moyen de les voir. Je suis allé me coucher au mauvais moment. Et même si j’avais été debout, à l’heure où on regarde la météo par exemple, où on est sur l’écran, je ne l’aurai pas vu. Il suffit de 5 minutes." Le choc
La position du skipper du Groupe Bel au moment du choc était par 39°56 Nord et 9°56 Ouest, à environ 70 milles au nord de Cascais. Il était en 10e position, à 10 milles nautique derrière Jean Le Cam sur SynerCiel et à 25milles à l'est de Mike Golding sur Gamesa. "Il n’y a pas eu d’appel à la VHF, rapporte Kito de Pavant. Je pense que sur le chalutier, ils n’étaient pas en veille non plus, ils devaient travailler ou dormir. Quand il y a eu le choc, je me suis réveillé en sursaut. J’ai entendu les mecs gueuler mais c’était trop tard. J’ai bondi sur le pont, fait ce qu’il fallait pour que le mât ne tombe pas. On a sauvé au moins ça, mais bon, ça ne sert pas à grand chose." Après avoir sécurisé son mât, Kito de Pavant a pris la direction de Cascais, au Portugal. Il navigue sous grand-‐voile 2 ris, avec une vitesse de 9 nœuds. Son voilier évolue dans 17/18 nœuds de vent de Nord-‐Ouest avec une houle de Nord-‐Ouest de 2,5 mètres de haut. "Je n’ai pas de colère contre les pêcheurs mais contre moi, parce que ce truc là n’aurait pas dû arriver, explique le skipper. On ne pouvait pas le prévoir, mais je m’en veux de m’être couché au mauvais moment. Ce risque de collision existe toujours en solo, avec les cargos, les pêcheurs. Ça peut arriver au Portugal, au Sénégal, au large du Cap Vert ou du Brésil. Partout. Le bateau est très abîmé. Toute cette énergie qu’on dépense depuis des années et des mois pour préparer tout ça, c’est terrible. Il n’y a plus de bout dehors, il y a un trou à l’avant de la coque, mais le bateau est en sécurité, y’a pas de problème. J’ai sécurisé le mât." Le skipper pense arriver au Portugal en fin de soirée. "Après, on réfléchira pour savoir ce qu’on fait. Encore une fois, quitter le Vendée Globe après deux jours de course… c’est même pas possible, même pas possible." Le sort s'acharne Après Marc Guillemot ce week-‐end, Kito de Pavant pourrait donc être obligé d’abandonner. Lors de sa première vacation, le skipper de groupe Bel se réjouissait pourtant: "Mon dernier Vendée Globe s’était écourté rapidement, il me reste encore quelques heures pour battre mon record de durée! » En 2008, Kito de Pavant avait été contraint à l’abandon après 28 heures de course, suite au démâtage de son bateau dans le golfe de Gascogne.« On a déjà initié des procédures pour le retrouver à Cascais qui est le premier port que l’on trouve en allant vers Lisbonne, annonce Denis Horeau. Il n’y a pas de problème de sécurité mais l’abandon sera très sûrement proclamé de façon officielle dans les heures à venir par le skipper lui-‐même." Kito de Pavant, de son vrai prénom Christophe, est un marin expérimenté. Depuis 2007, le skipper a parcouru 100 000 milles nautiques avec son voilier, soit 4 tours du monde. Avant le départ, 8500 collaborateurs de Bel avaient laissé leur empreinte de pouce sur le mât du bateau pour lui porter chance. Mais ce coup de pouce n'aura pas suffi. Réaction de l'équipe Safran de Marc Guillemot: "Toutes nos pensées vont à Kito et au team, on sait comme cela peut-‐être dur".
(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
VENDEEGLOBELes favorisà l'attaque page15 ^213
VendéeGlobe: les favorisdéjà à l'attaqueTrahi par sa quille,Marc Guillemota abandonné le tour du mondedéjà enflammé par les ténors.
LAURENCESCHREINERENVOYÉE SPÉCIALEAUX SABLES-D'OLONNE
LAREALITEa rattrapé la flotte du VendéeGlobe. Très vite après que les bateaux sesont arrachés de la terre, samedi, dans unefête empreinte de solennité, Bertrandde Broc et Marc Guillemot ont fait demi-tour,rappelant la fragilitéd'un rêve que tous ontmis des mois à consolider. Les deux cousins sesont croisés dans lanuit. De Broc a pu relancer dans la courseVotre nom autour dumonde, quand Guillemot a été contraintd'annoncer son abandon dimanche matin,laissant ses camaradestraverser d'une fouléesaccadée le golfe deGascogne.«Faire un Vendée
Globe de 50 milles, cen'est pas ce qu'on avait envisagé. C'est untriste record», a souligné le skipper deSafran, victime comme il y a quatre ansde la casse de sa quille. Mais, en 2009, ilétait en fin de parcours et avait fini sacourse à la troisième place. Incapable desavoir s'il a touché un « ofni » ou si la casse provient d'un problème de conceptionou d'usure, le Trinitain de 53 ans s'est ditprofondément « dépité mais pas décapité.Car on va réfléchir aux causes de cet accident et elles seront rendues publiques. C'esttrop important rien que pour les gens quisont en mer avec une technologie qu'ilsauraient pu utiliser sur leur bateau. »
Référence en 2008, le plan Verdier-VPLP de Marc Guillemot a influé sur laconception des quatre monocoques dedernière génération, aux mains de favoris de la flotte: Vincent Riou (PRB),François Gabart (Macif), Jean-PierreDick (Virbac Paprec) etArmelLeCléac'h(Banque Populaire). En revanche, saquille en titane posée en 2011 est un purproduit des compétences d'ingénieriedu groupe aéronautique. «Pour Safran, ilétait hors de question de prendre le départavec une quille qui risquait d'être endommagée dans la rencontre avec un cétacé » ,confiait récemment Marc Guillemot. Laquille en titane était plus épaisse quel'ancienne, «mais on a pu optimiser lepoids du bulbe car on a gagné de la massesur lemât».La déception ne peut qu'être énorme
pour le Trinitain dont c'était le dernierVendée Globe. « C'est triste mais je n'osepas imaginer si cela s'était produit auxKerguelen où seuls les albatros auraientsans doute pu raconter», a-t-il tempéréavant d'exhorter lesconcurrents en mer à lavigilance: «Bon vent etsoyez prudents, reveneztous aux Sables, c'est leprincipal. »Et les premières heu
res de navigation n'ontpas été très confortablespour la flotte. «On étaitdans un petit cocon auxSables et on a été cueillispar des grains et unegrosse mer. Je n'ai pasdormi», a raconté Kitode Pavant, la voix tendueà la vacation. Le skipperde Belconnaît plus qu'unautre les affres de
l'abandon sur casse. Et lesouvenir du dernierVendée Globe, un démâ-tage 28 heures après ledépart, reste douloureux. «J'y pense, oui. Il me reste quelquesheures pour battre mon record de tempssur leVendée Globe. »
Sans être tendre (grains à 30 nœuds)avec des vents instables ne laissant guèrede repos, le golfe de Gascogne n'a pas étéaussi tempétueux (jusqu'à 58 nœuds) qu'ily a quatre ans. Et les vétérans de cette«guerre» de 2008 s'en réjouissent. «Ehbien, ila été relativement sympa avec nous !,a écrit la Britannique Samantha Davies. 1mvie à bord est un peu humide, Savéol alterneentre lesous-marin et la cabine de douche !»La prudence a été de mise à bord des
monocoques 60-pieds. Le temps pourchacun de retrouver son rythme au cœurde la cacophonie permanente de leurbête de carbone. Celui des favoris annoncés s'est de suite imposé un ton au-dessus des autres, au près débridé. C'estle jeune François Gabart (Macif) qui donne le «la». Premier à franchir le cap Fi-nisterre dimanche en fin d'après-midi, ilmaintenait l'écart d'une dizaine de milles sur ses deux premiers poursuivants,Vincent Riou et Armel Le Cléac'h. Derrière, un attroupement de protestatairess'est constitué avec Bernard Stamm(Cheminées Poujoulat), Alex Thomson(Hugo Boss) et Jean-Pierre Dick. Désormais vent arrière, les six attaquants glissaient le long de la péninsule Ibérique,vigilance accrue par les nombreux cargos circulant dans le coin. «Ixi nuit s'annonce encore longue», posait Riou, l'ancien vainqueur de 200.5. Et la course nefait que commencer, m
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Date : 12/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 1-15Rubrique : SportDiffusion : (338618)Périodicité : Quotidien
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Le Vendée maudit de Kito de Pavant 12 novembre 2012 à 21:26
Kito de Pavant, sur la plage du Remblai, aux Sables d’Olonne, jeudi. (Photo Rémy Artiges pour Libération)
Récit Le skippeur de «Groupe Bel» a heurté un chalutier, hier, au large du Portugal, et abandonné. En 2008, il avait démâté au bout de vingt-huit heures de course, la poisse continue. Par DINO DIMEO Roland Jourdain, concurrent de la précédente édition, faisait remarquer ce week-‐end que le Vendée Globe était aussi une fabrique d’échecs. En fait, il est impitoyable et cruel. Après Marc Guillemot (Safran), forcé de jeter l’éponge tôt dimanche matin après avoir perdu sa quille, voilà Kito de Pavant (Groupe Bel), sympathique corsaire du Grau-‐du-‐Roi (Gard), qui abandonne pour la deuxième fois cette course après avoir heurté un chalutier au large du Portugal dans la matinée d’hier. Le skippeur de Port-‐Camargue a contacté son équipe technique à terre à 10 h 15 pour annoncer qu’il venait d’être percuté et que les dégâts étaient importants : bout-‐dehors arraché, «outrigger» bâbord cassé et pont soulevé sur deux mètres. Autrement dit : pour Kito, l’édition 2012 ressemble beaucoup à celle de 2008.
Alarme. « Encore une fois, je quitte le Vendée Globe après deux jours de course. Ça va bien quoi ! a déclaré le skippeur, complètement démonté et au bord des larmes. C’est même pas possible, pas possible. Le Vendée, c’est terminé pour moi, pour le groupe Bel, pour ceux qui me suivent. C’est trop bête. Je suis désolé.» Toute la nuit, de Pavant avait croisé beaucoup de bateaux. L’AIS (Automatic identification system) déclenchait l’alarme à chaque fois qu’un cargo était repéré. Il y en a eu une cinquantaine, impossible de dormir, donc. Dans la matinée, le trafic se calme un peu. Profitant du beau temps et d’une bonne visibilité, il décide d’aller se reposer quelques minutes. «J’ai regardé avant d’aller dormir et je n’ai rien vu. Même si avec le gennaker [voile d’avant],on ne voit pas tout non plus, a-‐t-‐il expliqué au téléphone, alors qu’il se trouvait à une vingtaine de milles du port portugais de Cascais, qu’il devait rejoindre hier dans la soirée. Ce bateau-là n’avait pas d’AIS, ou alors il était défectueux ou pas branché. Il n’y a pas eu d’appel à la VHF. Sur le chalutier, ils n’étaient pas en veille non plus. Ils devaient travailler, ou plutôt dormir, car il n’y avait ni câbles ni filets. Je suis allé me coucher au mauvais moment.» Le choc est violent. Le marin, qui dormait depuis dix minutes, se réveille en sursaut. «J’ai entendu gueuler mais trop tard, raconte-‐t-‐il. J’ai bondi sur le pont et j’ai fait ce qu’il fallait pour que le mât ne tombe pas. J’ai sauvé au moins ça, mais ça ne sert pas à grand-chose.» L’homme est abattu. Il revoit l’énergie dépensée pendant toutes ces années pour mettre au point ce projet. «C’est tout par terre. C’est terrible. Il y a vraiment beaucoup de dégâts et à l’avant, un gros trou dans la coque…» Mais le bateau est sécurisé et l’homme sauf. Physiquement en tout cas, car côté mental, son aventure est devenue un cauchemar. A 51 ans, cet abandon signifie qu’il ne refera pas le Vendée Globe. Dans quatre ans, il aura 55 ans et c’était cette année ou jamais. Son partenariat avec le groupe Bel va aussi s’arrêter après huit ans de fidélité. «Pour eux, c’est moche, dit-‐il. Je voulais finir le mieux possible et leur offrir un tour du monde. Je suis effondré.» Pour le sponsor, les deux campagnes vendéennes se seront soldées par deux abandons. En 2008, Groupe Bel avait démâté après vingt-‐huit heures de course. Cette fois, son rêve aura duré quarante-‐huit heures. Basé au Grau-‐du-‐Roi, Kito de Pavant n’est pas né méditerranéen. Il a vu le jour à la campagne, à Saint-‐Pardoux-‐la-‐Rivière, en Dordogne. Il va épouser la passion du large de son père, médecin. A 10 ans, le Languedoc-‐Roussillon l’accueille. Longtemps, il vit de convoyages, de croisières et, depuis 1987, d’une guinguette montée sur la plage de l’Espiguette. Un jour, une petite fille aux cheveux bouclés veut une carte postale. Il lui offre. Il rencontre ainsi Ada, la mère, femme de Christophe Ramboz, alors haut responsable de Vivendi et créateur entre autres du jeu éducatif Adibou. Il deviendra son premier sponsor, celui qui lui permettra de remporter la Solitaire du Figaro en 2000. Il a alors 38 ans. Maudit. Lorsqu’il croise la route du groupe Bel, en 2005, son projet prend de l’ampleur. Il rêve de tour du monde. Il en a les capacités. Il fait construire son 60 pieds à Rosignano (Italie), se prépare seul dans son coin et se rend au départ des courses un peu comme un bachelier en candidat libre. Françoise, sa femme, et leurs cinq gosses gèrent «l’Espiguinguette», comme ils la surnomment. Lui se lance dans la Route du Rhum, le Vendée, la Barcelona World Race. «C’est fini pour moi. Je suis maudit pour cette course. C’est trop douloureux. Ma bonne étoile a disparu dans l’univers.» Reste à recoller les morceaux. Photo Rémy Artiges
Vendée Globe : le bateau de Kito de Pavant heurté par un chalutier Avec AFP 12/11/2012, 13 h 00 | Mis à jour le 12/11/2012, 13 h 33
Kito de Pavant, 51 ans, participe pour la 2e fois au Vendée Globe. (AFP / JEAN-‐SEBASTIEN EVRARD) Le bateau du skipper de Port-‐Camargue Kito de Pavant, engagé dans le 7e Vendée Globe depuis samedi, a été heurté par un chalutier ce matin vers 10 heures, occasionnant d'important dégâts et l'obligeant à se dérouter vers le Portugal. "Les dégâts sont importants" "Les dégâts sont importants : bout-‐dehors arraché et outrigger bâbord cassé, le pont est soulevé sur deux mètres. Kito n'est pas en danger", a confirmé Groupe Bel dans un communiqué, avant d'ajouter : "Il a sécurisé le mât et fait route en direction de Cascais au Portugal sous grand voile 2 ris à une vitesse de 9 noeuds". Le chalutier n'avait pas actionné son système pour être repéré "Il semble, selon le skipper, que le chalutier n'avait pas actionné son AIS, le système qui permet d'être repéré en permanence en mer", ajoute le communiqué de Groupe Bel, qui prévoit une "prochaine communication en début d'après-‐midi après un échange avec Kito". Si Kito de Pavant était contraint à l'abandon, ce qui semble probable, il serait le deuxième skipper hors course depuis le début de ce Vendée Globe, après Marc Guillemot, rentré dimanche aux Sables-‐d'Olonne après avoir perdu la quille de Safran. Cela s'annonçait pourtant bien pour le skipper de Port-‐Camargue qui avait pris le départ samedi assez décontracté. Ce lundi matin il était classé 10e et 11e samedi soir sur les 19 marins engagés dans ce tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance.
Kito de Pavant contraint à un nouvel abandon Midilibre.fr 12/11/2012, 16 h 29 | Mis à jour le 12/11/2012, 18 h 31
Kito de Pavant, le skipper qui vit à Montferrier-‐sur-‐Lez près de Montpellier, a confirmé lundi après-‐midi son abandon, au troisième jour du Vendée Globe, après que son monocoque Groupe Bel a subi de gros dégâts dans une collision avec un chalutier dans la matinée, au large des côtes portugaises. C'est son deuxième abandon forcé dans le Vendée-‐Globe. Le navigateur, dont le voilier est habituellement amarré à Port-‐Camargue (Gard), confie sa déception après ce nouvel abandon au deuxième jour du Vendée Globe : "La probabilité pour entrer en collision avec un bateau, elle est super rare. Toute la nuit, on a croisé beaucoup de bateaux, des cargos. Notre système AIS marche super bien quand les bateaux sont à 10 milles, l’alarme sonne, donc, ça me permet de gérer, de changer la route du bateau en cas de risque de collision. Le problème, c‘est que ceux qui ne sont pas équipés du système, on ne les détecte pas. Et c’est un piège parce qu’on n’a pas moyen de les voir. "Je suis allé me coucher au mauvais moment" Je suis allé me coucher au mauvais moment. Et même si j’avais été debout, à l’heure où on regarde la météo par exemple, où on est sur l’écran, je ne l’aurai pas vu. Il suffit de cinq minutes. Il n’y a pas eu d’appel à la VHF. Je pense que sur le chalutier, ils n’étaient pas en veille non plus, ils devaient travailler ou dormir. Quand il y a eu le choc, je me suis réveillé en sursaut. J’ai entendu les mecs gueuler mais c’était trop tard. J’ai bondi sur le pont, fait ce qu’il fallait pour que le mât ne tombe pas. On a sauvé au moins ça, mais bon, ça ne sert pas à grand chose. "En colère contre moi" Je n’ai pas de colère contre les pêcheurs mais contre moi, parce que ce truc là n’aurait pas dû arriver. On ne pouvait pas le prévoir, mais je m’en veux de m’être couché au mauvais moment. Ce risque de collision existe toujours en solo, avec les cargos, les pêcheurs. Ça peut arriver au Portugal, au Sénégal, au large du Cap Vert ou du Brésil. Partout. Le bateau est très abîmé. Toute cette énergie qu’on dépense depuis des années et des mois pour préparer tout ça, c’est terrible. Il n’y a plus de bout dehors, il y a un trou à l’avant de la coque, mais le bateau est en sécurité, y’a pas de problème. J’ai sécurisé le mât.
"Accident bête" Il y a 17/18 nœuds de vent, je suis sur la route directe vers Cascais. J’arriverai en fin de soirée au Portugal. Après, on réfléchira pour savoir ce qu’on fait. Encore une fois, quitter le Vendée Globe après deux jours de course… c’est même pas possible, même pas possible. Le Vendée Globe 2012, eh bien il s'arrête, pour moi, pour Groupe Bel, pour tous les gens qui me suivaient dans cette aventure, c'est l'accident bête, trop bête, je suis désolé", a déclaré le navigateur dans une vidéo postée sur le site de la course. 28 heures de course en 2008, 43 h en 2012 Kito de Pavant envoyait un dernier message au PC de la course ce lundi soir à 18 heures traduisant son découragement : "Groupe Bel est en mauvais état ce soir et mon moral également. Je devrais atteindre la marina de Cascais vers 8 h, heure française. Je ne peux pas envisager autre chose que de signifier officiellement à la direction de course mon abandon du Vendée Globe 2012/2013. J'ai passé quelques six années formidables pour préparer cette course unique. Elle n'aura duré que 28 heures en 2008, 43 heures en 2012. C'est cruel mais c'est ainsi..."
Kito abandonne, la bagarre continue Articles | lundi 12 novembre 2012, 18h24. Gravement endommagé après sa collision ce matin avec un chalutier, Groupe Bel fait route vers Cascais (Portugal) où il est attendu vers 20 heures. Pour les 18 solitaires encore en course, l’heure est bientôt aux choix stratégiques au large du Portugal. Commentaires 43
© Kito de Pavant / Groupe Bel Ces 48 premières heures de mer sont à elles seules un concentré de Vendée Globe. Car pendant ces trois prochains mois, il y aura, chaque jour, des hauts et des bas. Des espoirs gagnés et des illusions perdues. Aujourd’hui, le rêve de Kito de Pavant de boucler un jour le tour du monde en solitaire sans escale s’est probablement brisé pour toujours. « J’ai perdu ma bonne étoile et on en a besoin pour faire un truc comme ça. Je crois que le Vendée Globe n’est pas pour moi », regrettait Kito cet après-‐midi avant d’annoncer officiellement son abandon. Il ne sera probablement pas le seul à voir des années de travail anéanties sur un coup du sort, une casse matérielle. Ces aléas font partie intégrante de la course. Ce pourquoi elle est unique et si dure. Bataille d’empannages Aujourd’hui, sur l’eau, il y avait aussi des navigateurs heureux. Tanguy de Lamotte (Initiatives-‐cœur) était encore plein de ses émotions du départ. Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) se réjouissait de croiser le fer avec Louis Burton (Bureau Vallée), sans parler de François Gabart, en tête depuis bientôt 48 heures. « Ce n’est que le début, mais je pourrai au moins dire que j’aurai été en tête du Vendée Globe une fois dans ma vie » déclarait, la voix fraiche, le skipper de Macif. Au large du cap Saint Vincent, poussée par un vent de nord-‐nord est de 15 à 20 nœuds, la flotte glisse sous spi, à coup d’empannages, dans une mer formée. Et quelle que soit la position dans la hiérarchie, il y a de la bagarre à tous les étages. Aux avant-‐postes, Gabart est sous la menace directe de ses copains du centre d’entrainement de Port La Forêt : Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), Vincent Riou (PRB), Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Jean-‐Pierre Dick (Virbac-‐Paprec 3). A l’ouest, du nouveau ? Pour ce top 5, mais surtout pour ses poursuivants, l’heure des décisions stratégiques a bientôt sonné : continuer à plonger dans le sud, dans un vent qui va bientôt faiblir au nord de Madère sous l’influence d’une dorsale anticyclonique. Ou partir dans l’ouest pour aller chercher une dépression en cours de formation et bénéficier, après sa traversée, de solides vents de nord-‐ouest. A priori, la tête de flotte peut encore temporiser avant de se décider. Car le vent va d’abord mollir par le nord, pour les retardataires. En 7e position à 82 milles du leader, Jérémie Beyou (Maître CoQ) passe à l’attaque : il semble avoir clairement choisi la deuxième option. En sera-‐t-‐il de même pour ses concurrents directs Mike Golding (Gamesa), Jean Le Cam (SynerCiel), et l’Espagnol Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) ? Quant à la queue de peloton, elle ne devrait pas avoir le choix : il faudra partir vers le large pour ne pas se retrouver tôt ou tard arrêté dans les petits airs ! Pour la première fois depuis le départ samedi après-‐midi des Sables d’Olonne, la régate prend une tournure stratégique. Les classements, eux, risquent fort de s’en trouver chamboulés.
Kito et Marc, vous allez manquer au Vendée Globe Articles | lundi 12 novembre 2012, 16h52 Commentaires 39
© Olivier Blanchet / DPPI Premiers coups durs, premières fortunes de mer dans ce Vendée Globe. C’est avec beaucoup de tristesse que nous voyons Marc Guillemot et Kito de Pavant quitter déjà la course. Ces deux grandes figures de la voile, si attachantes, ne méritaient pas de remiser si vite leurs rêves au port. Je laisse aux spécialistes le soin des explications techniques, qui devront venir en leur temps. Mais au nom de tous les Vendéens et de tous les passionnés du Vendée Globe, je tiens à assurer Marc et Kito de toute notre solidarité. Courage à eux ! Je suis certain que nous les reverrons très vite sur les pontons des Sables, prêts à s’élancer pour une nouvelle aventure. Ce jour là, de nouveau, nous serons tous avec eux !
Bruno Retailleau Président de la SAEM Vendée
Les premiers mots de Kito après l'accident Articles | lundi 12 novembre 2012, 15h08, Kito de Pavant, Groupe Bel, contacté par son équipe peu après sa collision avec un chalutier, survenue ce matin vers 10 heures au large du Portugal. Commentaires 117
© Gilles Martin-‐Raget / Groupe Bel « La probabilité pour entrer en collision avec un bateau, elle est super rare. Toute la nuit, on a croisé beaucoup de bateaux, des cargos. Notre système AIS marche super bien quand les bateaux sont à 10 milles, l’alarme sonne, donc, ça me permet de gérer, de changer la route du bateau en cas de risque de collision. Le problème, c‘est que ceux qui ne sont pas équipés du système, on ne les détecte pas. Et c’est un piège parce qu’on n’a pas moyen de les voir. Je suis allé me coucher au mauvais moment. Et même si j’avais été debout, à l’heure où on regarde la météo par exemple, où on est sur l’écran, je ne l’aurai pas vu. Il suffit de 5 minutes. Il n’y a pas eu d’appel à la VHF. Je pense que sur le chalutier, ils n’étaient pas en veille non plus, ils devaient travailler ou dormir. Quand il y a eu le choc, je me suis réveillé en sursaut. J’ai entendu les mecs gueuler mais c’était trop tard. J’ai bondi sur le pont, fait ce qu’il fallait pour que le mât ne tombe pas. On a sauvé au moins ça, mais bon, ça ne sert pas à grand chose. Je n’ai pas de colère contre les pêcheurs mais contre moi, parce que ce truc là n’aurait pas dû arriver. On ne pouvait pas le prévoir, mais je m’en veux de m’être couché au mauvais moment. Ce risque de collision existe toujours en solo, avec les cargos, les pêcheurs. Ça peut arriver au Portugal, au Sénégal, au large du Cap Vert ou du Brésil. Partout. Le bateau est très abîmé. Toute cette énergie qu’on dépense depuis des années et des mois pour préparer tout ça, c’est terrible. Il n’y a plus de bout dehors, il y a un trou à l’avant de la coque, mais le bateau est en sécurité, y’a pas de problème. J’ai sécurisé le mât. Il y a 17/18 nœuds de vent, je suis sur la route directe vers Cascais. J’arriverai en fin de soirée au Portugal. Après, on réfléchira pour savoir ce qu’on fait. Encore une fois, quitter le Vendée Globe après deux jours de course… c’est même pas possible, même pas possible.»
(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
VENDÉEGLOBE
La malédiction de Kito de Pavantson AIS (détecteur de présence), alorsqu'il naviguait au large de la péninsuleibérique, dans letrès fréquenté golfe deGascogne.Les dégâtssont importants:l'outrigger bâbord,élément qui soutientle mât, est détruit. Lebout dehors et lepont sont très endommagés. Leskippers'est dérouté vers le port portugais deCascais,qu'ila rejoint le soir. Unepourrapas reprendre la course. « Je suis alléme coucher au mauvais moment, aconfié Kito de Pavant. Il suffit de cinqminutes à l'intérieur du bateau et c'esttrop tard. Encore une fois, je quitte levendée Globeau bout de deux jours decourse, c'est paspossible. » En 2008, ilavait été contraint à l'abandon après28 heures de course, à la suite du dé-mâtage deson bateau,m J.l.
Croupe-Bela été sévèrement touché.
Kito de Pavantse réjouissait dimanched'avoir presque battu son record dedurée sur le VendéeGlobe. C'est maintenant la soupe à la grimance. Son monocoque Groupe-Bela été percuté lundimatin par unchalutier qui n'a pasallumé
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Date : 13/11/2012Pays : FRANCEEdition : ParisPage(s) : 20Rubrique : SportsDiffusion : 433163Périodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
VENDEE GLOBE
KITODEPAVANTABANDONNE
GroupeBela été heurté parun chalutier, causantdesdégâts irréparables.
Il y a eu de la casse sur leVendée Globe. Le monocoqueGroupe Bel,barré par Kito de Pavanta été heurté hier aux alentours de10 heurespar un chalutier au largeduPortugal et a dû abandonner. Le Languedocien n'est pas touché mais lesdégâts matériels étaient trop importants pour repartir (bout-dehors arraché,outrigger bâbord cassé,pont soulevé sur 2 mètres). «LeVendée Globe2012 s'arrête pour moi, pour GroupeBel,pour tous les gens qui me suivaient danscette aventure. C'est l'accident bête,trop bête,je suis désolé»,a déclaré de Pavant,D'après les informations transmises par le skipper, lechalutier qui a heurté son bateaun'avait pas actionné son AIS, le système qui permet d'être repéréen per
manence. Il s'agit du deuxième abandon depuis le début de cette 7eédition du Vendée Globe, après MarcGuillemot dimanche.
Gabart, toujours en têteAu classement hier, le Français François Gabart (Macif) occupait toujoursla tête de l'épreuve mais avec desécarts limités sur ses poursuivants. Ilest talonné par ses compatriotes Vincent Riou {PRB)et Armel Le Cléac'h(Banque Populaire), alors que lesconcurrents longent les côtes portugaises en direction du Sud.»
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Date : 13/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 22Rubrique : SportsDiffusion : 396932Périodicité : Quotidien
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H ier matin à 10 heures, aularge des côtes portugai-ses, le monocoque rouge
de Kito de Pavant, engagé sur leVendée Globe, est entré en colli-sion avec un petit chalutierblanc, endommageant considé-rablement la coque de GroupeBel et contraignant le skipperde Port-Camargue à l’abandonmoins de 48 heures seulementaprès le départ de ce tour dumonde sans escale et sans assis-tance.
Un "accident bête" selon lemarin mais qui mérite quel-ques explications.
Quelles sont les circonstancesde l’accident ?
Un petit chalutier a frappéGroupe Bel côté bâbord (gau-che), Kito de Pavant, réveillé ensursaut, est tout de suite remon-té sur le pont, constatant les dé-gâts. "J’allais entre 15 et 18nœuds, raconte le skipper. J’aivérifié qu’il n’y avait personne àla ronde, je suis allé me coucherquelques minutes."
N’y a-t-il aucun moyen radarpour éviter ce type de colli-sion ?
Si. Il s’agit de l’AIS (Automa-tic Identification System) quipositionne tous les bateaux entemps réel. Sauf que certainsn’en sont pas équipés, parfoisvolontairement, les pêcheurssouhaitant garder secret leurslieux de pêche.
Qu’est devenu le chalutier ?Il a poursuivi sa route. Il n’y a
eu aucun contact VHF entre dePavant et les pêcheurs, ni avantni après la collision.
Existe-t-il un "code de la rou-te", en mer ?
Oui, il s’agit du RIPAM (Règle-ment International pour Préve-nir les Abordages en Mer). Mi-chel Desjoyeaux a expliqué hiersur L’Equipe.fr : "Dans le cas pré-sent, un bateau à voile est priori-taire sur un bateau à propul-sion mécanique sauf si celui siest "en pêche". Mais tout bateau,même prioritaire, doit éviter lacollision si le bateau non priori-taire ne le fait pas. Ce ne sontque des règles de bon sens. Donc,vu d’ici et avec les éléments ennotre possession, les torts, mora-lement, sont partagés.
Qu’a fait Kito de Pavant aprèsl’accident ?
Il a malheureusement vite vuque les dommages (bout de-hors cassé, coque relevée surdeux mètres) étaient trop im-portants pour poursuivre letour du monde. Il a donc décidéd’abandonner. Il est arrivé hierà 20 heures dans le port de Cas-caïs, à côté de Lisbonne.
Quel avenir pour Kito de Pa-vant ?
Ce Vendée Globe marquait lafin de son partenariat avecGroupe Bel. Il y a de grandeschances pour que le marin de
Port Camargue, âgé de 51 ans,ne puisse plus partir autour dumonde.
"Le Vendée Globe n’est paspour moi", a déploré hier celuiqui, lors de sa première partici-pation, il y a quatre ans, avaitdéjà dû abandonner peu detemps après le départ après queson mât se soit brisé. Nicolas GOYET
LES POSITIONS À 20HEURES1. François Gabart (Macif) à 23.260,4milles de l’arrivée ; 2. Armel Le Cléac'h(Banque Populaire) à 14,5 milles dup r e m i e r ; 3 . B e r n a r d S t a m m(SUI/Cheminées Poujoulat) à 24,2.
Un mois après l’exploit réussien Espagne (1-1), l’image et laperception de l’équipe de Fran-ce ont singulièrement évolué.
Le sélectionneur Didier Des-champs compte bien capitalisersur cette performance marquan-te, demain en Italie, pour en fi-nir avec des années d’errementsen bleu. Le nul ramené de Ma-drid sur un but d’Olivier Giroud,inscrit dans les arrêts de jeu, etplus globalement la prestationcollective des Bleus ont déjà opé-ré une réelle rupture, aussi bienaux yeux des principaux acteursque du public français.
Le scénario du match, la résis-tance aux champions du mondeet le coaching gagnant de Des-champs ont ranimé une flammeéteinte durant plus de six ans."Cela donne de la tranquillité, dela confiance aux joueurs, a esti-mé l’ancien coache de l’OM. Onpeut faire toutes les campagnesde communication, en disant :’Tout va bien, le groupe vitbien’, c’est ce qui se passe sur le
terrain qui est la vérité. Doncc’est là-dessus que je veuxm’appuyer pour l’avenir."
D ’ o ù l a s t a b i l i t é d a n sl’élaboration de la liste des 23pour affronter l’Italie (20h50) de-main qui ne compte que trois"nouveaux" par rapport au moisdernier (Yoann Gourcuff, Dimi-tri Payet, Benoît Trémoulinas).
Des règles de vieinstauréesPour enrayer le désamour des
Bleus et en finir avec les problè-mes de comportement, DidierDeschamps a instauré des règlesde vie, placardées sur les portesdes chambres à Clairefontaine."Les images qui ont le plus depoids sont celles qui se passents u r l e t e r r a i n , à t r a v e r sl’enthousiasme, l’envie, la déter-mination face à une équipe quiest la meilleure du monde etd’Europe. Ça n’a pas de prix et ilfaut capitaliser sur ce qu’on a réa-lisé il y a un mois", a encore dit lesélectionneur des Bleus.
INFOS FOOT
B u s t a g u é , p r o t o c o l e d el’entrée des joueurs non respec-té... En plus de s’être soldée parune défaite (24-21), l’escale duRC Toulon à Clermont, samedi,a été pour le moins mouvemen-tée. Le club varois ne compte pasà en rester là. Hier, le présidentMourad Boudjellal a fait savoirqu’il sollicitait la Ligue nationale"afin d’obtenir réparation quantà la dégradation du bus et de dé-noncer l’ensemble de ces inci-dents."
Stationné à proximité du stadeMichelin, le car du RCT a ainsiété tagué pendant le match. "Jepeux vous dire que la violence desinsultes est particulièrement cho-quante, décrit le président Boud-jellal. Cela ne serait pas arrivé sil’on n’avait pas garé notre bus làoù l’ASM nous a demandé de lefaire, dans un endroit ouvert àtous. Nous voulons donc que leclub de Clermont remette notrebus en l’état."
Voilà pour l’aspect matériel dece dossier. Mais le volet relatif àl’éthique y occupe égalementune large part. Comme le fait re-marquer très justement le diri-geant toulonnais, l’entrée deséquipes s’est curieusement dé-roulée en deux temps. Avant lecoup d’envoi, les joueurs toulon-nais ont dû ainsi pénétrer les pre-miers sur le terrain, seuls au mi-lieu d’un public singulièrementremonté. Que celui-ci ait été hos-tile ne relève en rien d’une infa-mie - à Mayol, on sait aussi "rece-voir" -, mais le fait d’avoircontraint l’équipe varoise à es-suyer les réactions de milliers desupporters chauffés à blancavant l’arrivée de la formation
auvergnate sur la pelouse estune démarche très discutable.
"C’est surtout contraire au rè-glement de la Ligue nationale (*)et aux valeurs que celle-ci est cen-sée défendre, s’élève Mourad Bou-djellal, resté à son domicile same-di et qui a pris connaissance desfaits détaillés au retour de la délé-gation toulonnaise. Ce qui s’estpassé à Clermont est inadmissi-ble. C’est la raison pour laquelleje demande à ce que la LNR sepenche sur tous les dysfonctionne-ments relevés au stade Michelin.À Toulon, on a toujours fait ensorte de préserver l’équipe adver-se et d’éviter tout type d’incident,même lors de confrontations soustension, comme la saison passée,par exemple, avec la réception deMontpellier. Il faut veiller à la sé-
curité de l’équipe visiteuse ; c’estun devoir. En tout cas, on ne cessede citer le comportement du pu-blic de Clermont en exemple. Sa-medi, il a été en dessous de tout,s ’agissant d’une partie, dumoins."
Le président de l’ASM acondamné ce comportementSi certains ont donc couvert le
bus de l’équipe toulonnaise detags injurieux, beaucoup de sup-porters auvergnats se sont signa-lés, durant la rencontre, par uneattitude que l’on pensait réser-vée, jusqu’ici, à des stades defootball notamment. Jonny Wilk-inson a ainsi été copieusementsifflé à chacune de ses tentativesde pénalité. Ce n’est pas tout,l’arbitre M. Laurent Cardona acarrément été insulté ("arbitreenc...") quand il prenait une déci-sion en faveur du RCT, surtouten fin de match (à 18-18 puis à21-21). "Bizarrement, relève Bou-djellal, M. Cardona a été épargnépar ce même public lorsqu’il asanctionné Matt Giteau et accor-dé l’ultime pénalité gagnante àClermont..."
Dans un communiqué publiésur le site internet de l’ASM hier,le président clermontois, RenéFontès, a tenu à condamner, jus-tement, le comportement d’unecertaine partie du public de Mi-chelin. Laurent BLANCHARD
(*) En Coupe d’Europe, en revanche, on apu se rendre compte que ce procédé étaittoléré, comme récemment à Cardiff, où leRCT est entré avant les Blues. Maisl’attitude du public gallois n’avait pas étévéhémente.
Un chalutier brise le rêvedeKito de PavantVENDÉEGLOBEDécryptage de l’accident survenu hier au skipper camarguais
La Provence à l’honneur.Les éliminatoires du Grand Prix LCLdu meilleur article sportif et de lameilleure photo 2012, organiséespar la section Provence de l’Uniondes Journalistes de Sport en Francehier au Château Ricard, ont misLa Provence à l’honneur puisque leprix de la meilleure photo a été rem-porté par notre photographe Guillau-me Ruoppolo, pour son cliché pris du-rant l’European Tour des Mod 70 (voi-le) en septembre. Frédéric Speich,également photographe à La Proven-ce, termine 2e à égalité de voix avecÉric Gaillard (Reuters Côte d’Azur)pour avoir immortalisé André-PierreGignac tête au sol au mois d’avril lorsd’OM- Caen.Alexandre Jacquin et SébastienAumage, journalistes au service dessports de La Provence, terminent,eux, en 2e position dans la catégoriedu meilleur article pour leur visitechez les parents de Laure et FlorentManaudou, dans l’Ain en juillet ("Aupays des Manaudou"). Rémi Lacas-sin, journaliste indépendant, parta-ge cette 2e place avec eux pour sonbillet "D’Olympique, que le nom..."publié sur le site Mediafootmar-seille.fr. Le titre du meilleur article
est décerné à notre confrère RomainCanuti, pour son article intitulé "De-pé et de fureur" paru dans So Foot.Le jury, présidé par Gérard Poncié,président de l’UJSF section Proven-ce, était composé de Pape Diouf, Fa-bien Gilot, Paul Leccia, Jean-PierreGivone, Laurence Astier (représen-tant Cédric Dufoix), Guislaine Wes-telynck et Bruno Delmas. Yann Duha-mel, responsable national du sponso-ring LCL, et Pascal Joseph-François,directeur du développement com-mercial de la région chez LCL, en fai-saient également partie. Ils étaientaccueillis hier par Marc Gimenez, di-recteur régional de la communica-tion de la société Ricard. Les deuxlauréats sont sélectionnés pour la fi-nale nationale qui se déroulera le6 décembre prochain à Paris.
/ PHOTO CLAUDE NUCERA
FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
Stabilité chez les Bleusavant de défier l’Italie
Mourad Boudjellaldemande réparationauprès de l’ASM. / PHOTO N.V.
LIGUE1! Leonardo devras’expliquer. Ses propos passentmal. Dimanche soir, après lematch nul contre Montpellier(1-1), le manager du PSG Leonar-do a vivement critiqué l’arbitrage.La commission nationale del’éthique de la FFF va se saisir del’affaire et convoquer le Brésilien.
BRÉSIL! Le titre pour le "Flu".Fluminense, club de Rio de Ja-neiro, a été sacré pour la 4e de sonhistoire champion du Brésil,après sa victoire 3-2 contre Pal-meiras, grâce notamment à undoublé de l’ancien LyonnaisFred.
BÉLARUS! Et de 7 pourBorisov! Le BATE Borisov est as-suré de remporter le titre dechampion national pour la 7e sai-son consécutive grâce à son suc-cès 5-1 sur le FC Minsk.
CHINE! Lampard commeDorgba et Anelka? En fin decontrat en juin, le milieu de Chel-sea Franck Lampard (34 ans) se-rait en contact avec GuizhouRenhe, club basé à Guiyang et 4e
du championnat.
RUGBY LE PRÉSIDENT DU RCT A SOLLICITÉ LA LIGUE NATIONALE
Boudjellal: "Des incidentsinadmissibles à Clermont"
SPORTS
Victime d’un lumbago, Gaël Clichy(Manchester City) a déclaré forfaitpour affronter l’Italie. Didier Des-champs a donc fait appel à Benoît
Trémoulinas pour le remplacer.Le Bordelais avait déjà été appeléen août 2010 par Laurent Blancmais ne compte aucune sélection.
TENNIS! Masters: Djokovicdompte Federer. Au terme d’unmatch exceptionnel, le SerbeNovak Djokovic s’adjuge le titresuprême, hier soir à Londres, endominant Roger Federer 7-6 (6),7-5. Après avoir sauvé deux bal-les de set dans la première man-che, le numéro 1 mondial No-vak Djokovic remporte pour ladeuxième fois le Masters, après2008.
RUGBY! XV de France: lemême groupe contre l’Argentine.Les entraîneurs du XV de Franceont intégralement reconduit legroupe de 23 joueurs vainqueurde l’Australie (33-6) pour affron-ter l’Argentine, à Lille, samedi.Yoann Maestri, forfait face auxWallabies en raison d’un lumba-go, demeure avec le groupe, quiest donc porté à 24." Les 24 Bleus : Domingo, Kayser, Debaty,Chouly, Parra, Fofana (Clermont), Forestier(Castres), Szarzewski, Machenaud(Racing-métro), Mas, Vahaamahina(Perpignan), Maestri, Nyanga, Picamoles, Clerc,Fritz, Huget (Stade Toulousain), Papé (StadeFrançais), Suta, Michalak, Mermoz (Toulon),Ouedraogo, Trinh-Duc (Montpellier).
CYCLISME! Armstrong quitteLivestrong. Après avoir démis-sionné de la présidence de Lives-trong le 17 octobre, Lance Arms-trong a quitté le comité direc-teur de la fondation de luttecontre le cancer qu’il avait crééeen 1997. L’ancien vainqueur dé-chu de sept Tours de France n’aplus aucun lien formel avec Li-vestrong mais en reste l’un desprincipaux donateurs.
NATATION! Lacourt n’ira pasà Chartres. Victime d’un tympanpercé, le champion du mondedu 100m dos a décidé de faireune croix sur les championnatsde France (à Angers, de jeudi àdimanche) et d’Europe (à Char-tres, du 22 au 25 novembre) enpetit bassin. Pour rappel, Fa-bien Gilot, opéré de l’épaule, estégalement forfait.
Les dégâts sont considérables. Victime d’une collision avec un chalutier, le Camarguais Kito de Pavant(enmédaillon) a été contraint à l’abandon dès le 3e jour de course. / PHOTOS DR ET
LIGUE 214e journée - Vendredi
Dijon - Nîmes .......................................... 2 - 1Le Havre - Clermont Foot ....................... 1 - 3Nantes - Chateauroux ........................... 1 - 1Istres - Le Mans ..................................... 1 - 0Angers - Niort ......................................... 0 - 0Arles-Avignon - Laval ......................... 0 - 3Guingamp - Tours ................................. 0 - 0GFC Ajaccio - Sedan ............................... 1 - 1
SamediMonaco - Auxerre ................................... 2 - 0
HierLens - Caen .............................................. 0-0
PTS J G N P BP BC G1. Monaco 26 14 7 5 2 25 12 13
2. Nantes 26 14 7 5 2 22 10 12
3. Caen 24 14 7 3 4 22 10 12
4. Istres 24 14 7 3 4 18 13 5
5. Angers 23 14 7 2 5 17 11 6
6. Guingamp 23 14 6 5 3 21 17 4
7. Dijon 21 14 5 6 3 17 17 0
8. Lens 19 14 4 7 3 13 19 -6
9. Chateauroux 18 14 3 9 2 16 12 4
10. Laval 17 14 4 5 5 16 16 0
11. Le Mans 17 14 5 2 7 17 20 -3
12. Nîmes 17 14 5 2 7 15 18 -3
13. Clermont 17 14 4 5 5 17 21 -4
14. Auxerre 17 14 5 2 7 16 20 -4
15. Tours 17 14 4 5 5 12 20 -8
16. Le Havre 15 14 3 6 5 17 22 -5
17. Niort 14 13 2 8 3 11 11 0
18. Arles-Avignon 13 14 3 4 7 12 24 -12
19. GFC Ajaccio 12 13 2 6 5 13 17 -4
20. Sedan 10 14 2 4 8 14 21 -7
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28 Mardi 13 Novembre 2012www.laprovence.com
(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Deuxièmeabandondans leVendéeGlobeLebateaude KitodePavanta étéheurté parun chalutieralorsqu'ilnaviguaità 70milesdes côtesdu Portugal.Lemarinest sainet saufmais lesdégâtsà bord sonttrès importants.
Kitode Pavant,lemauditduVendéeGlobeLe skipper de « Groupe Bel » doit jeter l'éponge prématurément après une collision avec un chalutier.
FABRICEAMEDEODEUXIÈMEgros coup dur sur le VendéeGlobe.Vingt-quatre heures après l'abandon de Marc Guillemot, c'est une autregrande figure de cette course qui doit jeter l'éponge. Kitode Pavant aété heurtélundi matin par un chalutier, alors qu'ilnaviguait à70millesde Cascais(Portugal)et pointait en 9e position. Le marin estsain et sauf, mais les dégâts à bord sonttrès importants: le bout-dehors (l'espar àl'avant du monocoque) est arraché et lepont s'est soulevé surdeux mètres (voir lemédaillon).Lemarin de Port Camargue aréussi à sécuriser son bateau et faisaitroute lundi soir vers le Portugal qu'il devait atteindre dans la nuit.Selon le témoignage du skipper, le
chalutier n'était pas équipé de son système de positionnement et d'identificationAÏS.Iln'y aurait paseu non plus d'appel àla VHF: les marins à bord du bateau depêche devaient eux aussi dormir, ou êtreen train de travailler à bord sous piloteautomatique.
Pillule amère«La probabilité pour entrer en collisionavec un bateau est très rare, a expliquéKitode Pavant à la radio quelquesheuresaprès l'accident. Toute lanuit, on a croisé
beaucoup de bateaux, des cargos. Notresystème AÏSmarche super bien quand lesbateaux sont à 10milles,l'alarme sonneetçapermet de changer laroute dubateau encas de risque de collision. Le problème,c'est que ceux qui ne sont pas équipés dusystème, on ne lesdétecte pas. » Car, parmalchance, le skipper harassé après undébut de course mouvementé était descendu se reposer dans la cabine à ce moment-là. «le suisalléme coucheraumou-vais moment, racontait-il, effondré. Etmêmesi j'avais été debout, à l'heure où onregarde la météo par exemple, où on estsur l'écran, je ne l'aurais pas vu. Ilsuffitdecinq minutes. » Les collisions dans cettezone de navigation ne sont pas si exceptionnelles : lors de la dernière édition duVendée Globe, Bernard Stamm avait dûrentrer aux Sables-d'Olonne après unecollision avec un cargo dans le golfe deGascogne. LeBritannique Alex Thomsonavait, quant à lui, subi un accident avecun chalutier lors de son convoyage vers laVendée à quelques jours du départ. Lapilule est amère pour Kito de Pavant quidoit jeter l'éponge cette année au bout de44 heures de course après avoir déjàabandonné lors la dernière édition après28 heures sur l'eau du fait d'un démâtagedans le golfede Gascogne.Cetteannée, le
marin ne faisait pas figure de favorimaisse présentait en sérieux outsider. Ironiedu sort, lors de la vacation de dimanche,il s'était réjoui de son début de navigationsans encombre: «Mon dernier VendéeGlobe s'était écourté rapidement, il mereste encore quelques heures pour battremonrecord de durée», avait-il déclaré.Pendant que le malheureux marin fai
sait route sous voilure réduite vers lePortugal, c'est François Gabart (Mari/) quimenait lundi soir la flottedu VendéeGlobe devant Armel LeCléac'h (BanquePopulaire) et Bernard Stamm (CheminéesPoujoulat). La tête de course avait déjàdépassé la latitude de Lisbonne et filaitbon train vers les Alizés. Un groupe decinq bateaux s'est assez nettement détaché à la faveur d'un ralentissement del'arrière de la flotte. Mais la route est encore longue et plus que jamais seméed'embûches, mClassement, lundi à 20 h :1. Gabart (Macif)à 23260 milles de l'arrivée ;2. Le Cléac'h (Banque
Populaire) à14,5 m. ; 3. Stamm (Cheminées
Poujoulat) à 24,2 m. ; 4. Riou(PRB) à 26,1m.; 5. Dick
(Virbac-Paprec) à36,9 m. ;6. Thomson (Hugo Boss)à 72,7 m. ;7. Beyou (Maître Coq) à87,3 m ; 8. Golding
(Gamesa) 90,2 m. ; 9. Le Cam (Synerciel) à 97,9 m. ;10. Sanso (Acciona 100 X EcoPowered) à 99,8 m...
Kito de Pavant aux Sables-d'Olonne, le 6 novembre. Le bout-dehors arraché et le pont éventré (en médaillon), il a dû abandonner,lundi, après seulement 44 heures de course, jean-sebastien evrard afp, mto de pavant groupe bel
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Date : 13/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 1-12Rubrique : SportDiffusion : (338618)Périodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
^ VENDEEGLO
«Cette course n'était pas pour moi »Kito De Pavanta été stoppé par une collision avec un chalutier hier, aprèsà peinequarante-huitheuresde mer.En2008, il avait renoncé,victime d'un démâtaqeaprèsvinqt-huit heuresde course.
« LE VENDÉE GLOBE 2012 ? Eh ben, ils'arrête pour moi, pour Groupe-Bel, pour tousles gens qui me suivaient dans cette aventure.Cestbête, trop bête. Jesuis désolé. «C'estparces mots que Kito De Pavant, qui a tourné lacaméra vers lui, achève la vidéo postée hieraprès-midi. Les images montrent les dégâtsprovoqués sur son monocoque par la collisionavec un chalutier, hier vers 10 heures, au largedu Portugal alors qu'il était dixième au classement : le bout-dehors (tige à l'avant du bateau)est cassé, le pont est soulevé à bâbord(gauche).« Je suis allé me coucher au mauvaismoment », regrette-t-il ensuite au téléphone.La voix blanche, le marin de Port Camarguepoursuit : «Je n'ai pas de colère contre lespêcheurs, mais une colère contre moi. Ce truc-là n 'aurait pas dû arriver, mêmesion ne pouvaitpasle prévoir. Çafait partie desrisques du solitaire. Mais je m'en veuxd'être allé me coucherau mauvais moment. Ça faisait dix minutes... »Pourtant, il pensait avoir bien choisi le momentaprès « une nuit entière à veiller pour surveillerles cargos. Je suis allé me coucher quand il yavait le moins de trafic. Il y avait vingt millessans cargo. Et il a fallu que je tombe sur unbateau de pêchequi ne m'a pas vuet que je n'aipas vu... ».Ni détecté sur l'AIS, cesystèmequi permet à unnavire d'être repéré en permanence. « MonAISfonctionnait, les alarmes avaient sonné àchaque cargo toute la nuit, et j'en ai croisé unebonne cinquantaine. Il y a plusieurs solutions,soit l'AIS du chalutier n'était pas branché, soit
en panne. Jepense qu'ils ne m'ont pas vu non
plus, sinon ilsauraient tout fait pour m'éviter. Il
n'y a paseu d'appel, ma VHPest aussiallumée,je penseque sur le chalutier, ils devaient être entrain de travailler, dormir ou je ne sais pasquoi... «Réveillé par« lechocviolent »,leskip-peurde Groupe-Bel a « bondi sur le pont poursécuriserle mât et éviter qu 'il tombe. On a sauvé au moins ça, mais ça ne sert pas à grand-chose... ».
« Unefois çava,deux c'est trop »
En effet puisque, étant donné les dégâts, Kitone sera pas en mesure de réparer tout seul àCascais (Portugal) où il a accosté hier soir :« C'est impensable. Il y a un énorme trou dansla coque, il faut au moins trois semaines pourréparer. Il y a un gros travail à faire, ça vademander une mise à secdu bateau, une expertise. »Or, la seule assistanceautorisée ne peuts'effectuer qu'aux Sables-d'Olonne, mais iln'était « vraiment pas imaginable » pourDe Pavant de retourner en Vendée.En milieu d'après-midi, hier, il a officiellementsignifié son abandon par mail à la direction decourse. Le deuxième en autant de participations... En 2008, un démâtage l'avait stoppéaprèsvingt-huit heuresde course. « Encoreunefois quitter le VendéeGlobeaprèsdeux jours decourse, ça va bien. Tellement de boulot pourdeux fois deux jours, c'est même pas possible... » De quoi sesentir maudit : « Il est clairque le Vendée Globe, cen'est pas pour moi. Jene sais pas ce qu'il faut faire pour réussir un
VendéeGlobe. Ce qui est certain aujourd'hui,c'est que cette course n'était pas pour moi. Lepremier aduré vingt-huit heures, ledeuxièmeàpeine quarante-huit. On est maudits, je pense.Jene saispas cequ'il faut faire. Je m'étais misdans la position d'un coureur qui voulait bienfaire. »Etced'autant plusque soncontrat avecGroupeBel (fromager) s'achèveaprèscetourdu mondeen solitaire. À cinquante et un ans, KitoDe Pavant aura-t-il l'énergie pour repartir à lachasseau budget et revenir dans quatre ans ?« Là, aujourd'hui, je dis non, sincèrement. Cequeje comprends, c'estquele Vendéen'est paspour moi et je n'ai pasenvie de revivre ça. C'esttrop douloureux. Une fois ça va,deux fois c'esttrop. Non, le VendéeGlobe, c'est fini pour moi.Et c'est bien dommage car ça me faisait vraiment envie et j'avais le potentiel. Le seul trucque je n'ai pas, c'est ma petite étoile qui s'estperdue dans l'univers, je ne saispas où elle estpassée... »Encoresous lechoc, cemarin attachant ne parvenait logiquement pasà envisagerson avenir :« C'est bien trop tôt pour penser à ça. J'étaissuper déterminé à bien faire pour mon sponsoravec qui on a passé huit ans formidables. Arrêter le Vendée,ce n'est pas si grave pour moi,maispoureux, c'est moche. Jesuis effondré parça, j'avais tellement envie de leur offrir un beautourdu monde que là les bras m'en tombent.Désolé pour eux. »
ANOUK CORGE
AU LARGE DU PORTUGAL,HIER.- L'image est éloquente.Coque déchirée, pont soulevé, « Groupe-Bel », harponnépar un chalutier, et Kito De Pavant ont dû abandonner.(PhotoKitode Pavant/'Groupe-Bel)
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Date : 13/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 13Rubrique : BATEAUXDiffusion : 319795Périodicité : Quotidien
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(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
LeVendéemauditdeKitodePavantLeskippeurde «GroupeBel»a heurté un chalutier,hier, au largeduPortugal,et abandonné.En2008,ilavaitdémâtéaubout devingt-huit heuresde course,lapoissecontinue.
ParDINODIMEOPhotoRÉMYARTIGES
Roland Jourdain, concurrent de la précédente édition, faisait remarquer ceweek-end que le Vendée
Globe était aussi une fabriqued'échecs. En fait, il est impitoyableet cruel. Après Marc Guillemot(Safran), forcé de jeter l'éponge tôtdimanche matin après avoir perdusa quille, voilà Kito de Pavant(Groupe Bel), sympathique corsairedu Grau-du-Roi (Gard), qui abandonne pour la deuxième fois cette
course après avoirRÉCIT heurté un chalutier au
large du Portugal dansla matinée d'hier. Le skippeur dePort-Camargue a contacté sonéquipe technique à terre à 10 h 15pour annoncer qu'il venait d'êtrepercuté et que les dégâts étaientimportants: bout- dehors arraché,«outrigger» bâbord cassé et pontsoulevé sur deux mètres. Autrement dit : pour Kito, l'édition 2012ressemble beaucoup à cellede 2008.
ALARME.«Encore une fois, je quittele Vendée Globe après deux jours decourse. Çava bien quoi !a déclaré leskippeur, complètement démontéet au bord des larmes. C'est mêmepas possible, pas possible. Le Vendée,c'est terminé pour moi, pour legroupe Bel,pour ceux quime suivent.C'est trop bête. Je suis désolé. »Toute la nuit, de Pavant avait croisébeaucoup de bateaux. L'AIS (Automatic identification System) déclenchait l'alarme à chaque fois qu'uncargo était repéré. Il y en a eu unecinquantaine, impossible de dormir, donc. Dans la matinée, le trafie se calme un peu. Profitant du
beau temps et d'une bonne visibilité, il décide d'aller se reposerquelques minutes.«J'ai regardé avant d'aller dormir etje n'ai rien vu. Même si avec legennaker [voile d'avant], on ne voitpas toutnonplus, a-t-il expliqué autéléphone, alors qu'il se trouvait àune vingtaine de milles du portportugais de Cascais, qu'il devaitrejoindre hier dans la soirée. Cebateau-là n'avait pas d'AIS, ou alors ilétait défectueux oupas branché. Iln'ya pas eu d'appel à la VHF. Sur lechalutier, ils n 'étaient pas en veillenon plus. Ils devaient travailler, ouplutôt dormir, car il n'y avait ni câbles ni filets. Je suis allé me coucherau mauvais moment. »Le choc est violent. Lemarin, quidormait depuis dix minutes, se réveille en sursaut. «J'ai entendugueuler mais trop tard, raconte-t-il.J'ai bondi sur le pont et j'ai fait cequ'il fallait pour que lemât ne tombepas. J'ai sauvé au moins ça, mais çane sertpas à grand-chose.»L'homme est abattu. Il revoitl'énergie dépensée pendant toutesces années pour mettre au point ceprojet. «C'est tout par terre. C'estterrible. Ily a vraiment beaucoup dedégâts et à l'avant, un gros trou dansla coque...» Mais le bateau est sécurisé et l'homme sauf. Physiquement en tout cas, car côté mental,son aventure est devenue un cauchemar.
A 51 ans, cet abandonsignifie qu'il ne referapas le Vendée Globe.Dans quatre ans, ilaura 55 ans et c'étaitcette année ou jamais.Son partenariat avec le
groupe Bel va aussi s'arrêter aprèshuit ans de fidélité. «Pour eux, c'estmoche, dit-il. Je voulais finir lemieux
possible et leur offrir un tour dumonde. Je suis effondré.» Pour lesponsor, les deux campagnes vendéennes se seront soldées par deuxabandons. En 2008, Groupe Belavait démâté après vingt- huit heures de course. Cette fois, son rêveaura duré quarante -huit heures.Basé au Grau-du-Roi, Kito de Pavant n'est pas né méditerranéen. Ila vu le jour à la campagne, à Saint -
Pardoux-la-Rivière, en Dordogne.Il va épouser la passion du large deson père, médecin. A 10 ans, leLanguedoc-Roussillon l'accueille.Longtemps, ilvit de convoyages, decroisières et, depuis 1987, d'uneguinguette montée sur la plage del'Espiguette. Un jour, une petitefille aux cheveux bouclés veut unecarte postale. Il lui offre. Il rencontre ainsi Ada, la mère, femme deChristophe Ramboz, alors haut responsable de Vivendi et créateur entre autres du jeu éducatif Adibou. Ildeviendra son premier sponsor, celui qui lui permettra de remporterla Solitaire du Figaro en 2000. Il aalors 38 ans.
MAUDIT.Lorsqu'il croise la route dugroupe Bel, en 2005, son projetprend de l'ampleur. Il rêve de tourdu monde. Il en a les capacités. Ilfait construire son 60 pieds à Rosi-gnano (Italie), se prépare seul dansson coin et se rend au départ descourses un peu comme un bachelier en candidat libre. Françoise, safemme, et leurs cinq gosses gèrent«l'Espiguinguette» , comme ils lasurnomment. Lui se lance dans laRoute du Rhum, leVendée, la Bar-celona World Race. «C'est fini pourmoi. Je suis maudit pour cette course.C'est trop douloureux. Ma bonneétoile a disparu dans l'univers.»Reste à recoller les morceaux. -?-
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Date : 13/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 19Rubrique : SportsDiffusion : (137831)Périodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
VendéeGlobe:mauditesuperstition
Voile VendéeGlobe2012Avant Kito de Pavanthier, Marc Guillemot,
gmiHamM,u,MJiJiJ,,i,'j.iiiJ.,i,,M,i.,uIIMJUJJJIIAIJIJiffllttfflHWaTffilBI
AVARIES. Deux skippers ontdéjà abandonné le Vendée-Globe : Guillemot et De Pavant.
SUPERSTITION.Lafaute à desincidents de route plus qu'à lamauvaise fortune, même si leslégendes ont la vie dure.
^ EMMANUELBOUSQUET
Le marin est superstitieux.A tel point qu'au nom de l'histoire il n'accorde plus aux
lapins le droit de monter à bord.A l'origine destiné aux casserolesdes cuisines, l'animal a été accuséd'avoir rongé les cordages enchanvre des bateaux d'autrefois etd'avoir causé leur perte.En2012,les embarcationsont bienchangé, les skippers, non. «Pas delapin à bord, lance Tanguy deLamotte,un des bizuths du VendéeGlobe. Pourtant, je ne suis pas"vieille marine", mais, une fois, jeme souviensen avoir embarqué en
plat cuisiné et j'ai cassé mon mât.Bon, c'était surtout dû à une goupille,resteque prononcer le mot surle bateau porte toujours malheur. »
Celuidonton nedit paslenomLapeur de ce «cousin du lièvre»est même plus profonde. « J'aidemandé à ne pas en avoir dansmon avitaillement. Lorsd'une traversée de l'Atlantique, ma petitesœur avait vidé des sachets de bonbons.Ellem'avaitfait le tri et enlevétous les petits lapins », raconte leskipper d'Initiatives-Cœur. Pas degibier à l'horizon, donc, mais Bertrand deBroca connu une mésaventure dèsle départ, samedi, contraintde regagner Port Olona après avoirheurté un zodiac. Le skipper, quiparticipeà son troisièmeVendée,neprononcera jamais le nom du rongeur. Pas plus qu'il n'en avalera.«Pendant les qualifs du Vendée, jeme suis aperçu que j'avais desrations avec du "machin auxgrandesoreilles".Jeme suis dit "quim'a foutu ça dans le bateau" ? J'aitout balancé par-dessusbord. J'étais
vert parce que j'ai pollué, mais jen'ai pas pu faire autrement »Alorsque le hasard l'a placé sur laroute d'un chalutier hier matin aularge de la péninsule Ibérique,Kitode Pavant expliquait son abandonpar «la faute à pas de chance ».«Maudit», le Languedocienqui estcontraint de rentrer au port prématurément, comme en 2008,se défendait de donner dans ces croyancesavant le départ.Maisle «capitaine »de Groupe Bel en connaissait«quelques-uns dans la bande desBretons qui ne mettraient pas lebateau à l'eau un vendredi ».Uneautre superstition. « Folklore »,répond le Morbihannais JérémieBeyou(MaîtreCoq):«Lejour où çapète tu trouves toujours la raison...Et ce n'est ni la couleur ni lelapin. » » '
iLepointage, hier à 20 heures: 1.FrançoisGabart(Macif), 2.Armel LeCléac'h(Banquepopulaire), 3.BernardStamm i(cheminéesPoujoulat),4. Vincent Riou(PRB),5. Jean-PierreDick(VirbacPaprec3).
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Date : 13/11/2012Pays : FRANCEEdition : ParisPage(s) : 1-22Rubrique : SportsPériodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
CARNETDEBORDf^
VINCENTRIOU,A* skippersurPRBetvainqueuren2004.
ÇAFOUTLESBOULESJecroisqueje ne me ferai jamaisàl'ambiancedu départ.Etça,mêmesic'estmontroisièmeVendéeGlobe.ToutcemondealignélelongdupontondesSables-d'Olonneoumassésurlesdigues,c'était vraimenttrès fort enémotion.Pourtant,ilfautvitetournerlapage.Kito[de Pavant,ndlr] et Marc[Guillemot,ndlr]ontdûabandonner.Quandtuvoisqu'ilmanquedéjà10"Ade laflotte,c'estlesboules! Maisc'estaussilaviolenceduVendée.Lamoindrebêtisesepaiecomptant.J'aidûfairepasmald'empan-
nages,pasmaldemanœuvres,maistouts'estbiendéroulémalgrélagrossemer.Onvarestertranquilleset nepasfairelesfous.Larouteestlongue,il nefautjamaisoublierça.Onvaencoreavoirdegroscoupsdeventjusqu'àdemainet, après,onserasurl'autoroutedusoleil.0
Retrouvezle carnetdeborddeVincentRioupendantleVendéeGlobe,touslesmardisdansMétro. J
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Date : 13/11/2012Pays : FRANCEEdition : ParisPage(s) : 22Rubrique : SportsPériodicité : Quotidien
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"Ce Vendée Globe, j’en avais vraiment envie" JEAN-‐LOUP ROBERTIER, 13/11/2012, 09 h 27 | Mis à jour le 13/11/2012, 09 h 34
Sous la violence du choc, le pont de son bateau s'est arraché. (KITO DE PAVANT) Putain de sort ! Face aux dégâts de son bateau, Kito de Pavant est contraint d'abandonner. La mort dans l'âme. Hier matin, Kito de Pavant, au large du Portugal, est entré en collision avec un chalutier. Et si le skipper est sain et sauf, son bateau, Groupe Bel, a subi de graves dégâts qui l’ont obligé à se dérouter sur le port de Cascais, proche de Lisbonne au Portugal. Pour la deuxième fois sur ses tentatives de tour du monde en solitaire, la “camarde” s’est acharnée sur Kito de Pavant. Qui se voit ainsi contraint d’abandonner. La poisse du Vendée Globe Avec le démâtage d’il y a quatre ans après vingt-‐huit heures de course lors du précédent Vendée Globe, les avaries de quille sur la Route du Rhum et sur la Barcelona World Race (en double autour du monde) et le bris de tête de mât sur l’Europa Warm Up, il y a de quoi penser que le skipper basé à Port-‐Camargue est "maffré". Et celui qui nous déclarait avant le départ qu’il "ne pensait pas avoir eu plus d’emmerdes que les autres" risque fort de changer d’avis. C’est à lui-‐même qu’il en veut Même si, sur le coup, contacté hier, c’est à lui-‐même qu’il en veut : "Je n’ai pas de colère contre les pêcheurs, je suis en colère contre moi. Parce que ce truc-‐là, il n’aurait pas dû arriver. Bien sûr que ce risque existe en solo. Ça peut arriver partout, ici, au large du Sénégal, aux Açores. Mais là, cette énergie folle depuis des années, et là, tout par terre, c’est terrible..." "Je n’ai plus ma petite étoile, je ne sais pas où elle est..." Le plus terrible, le skipper de Groupe Bel tente pourtant de l’expliquer : "Toute la nuit, on a croisé pas mal de bateaux, des cargos, des pêcheurs. Et notre système AIS fonctionne bien, quand un autre bateau est à 10 milles (environ 18 km), on a une alarme. Sauf si l’autre bateau n’en est pas équipé. Finalement, ce truc-‐là, c’est un piège.
"Moi, je me suis fait piéger, je suis allé me coucher au mauvais moment. Et de toute façon, même si j’avais été debout, c’est l’heure où tu fais ta météo, tu as les yeux rivés sur l’écran. Il a suffi de cinq minutes à l’intérieur du bateau et “ping”. "Il n’y a pas eu d’appel radio, sur le chalutier, il ne devait pas être en veille non plus. Il devait bosser, travailler, ou je ne sais pas quoi. Et quand j’ai senti le choc, je les ai entendus gueuler, mais c’était trop tard. J’ai bondi sur le pont, j’ai fait ce qu’il fallait pour sécuriser le mât pour qu’il ne tombe pas. On a sauvé au moins ça, même si ça ne sert pas à grand-‐chose." Sain et sauf Si ce n’est à pouvoir revenir sur la terre ferme, sain et sauf. Mais brisé par l’émotion, voire l’incompréhension. "Encore une fois, ça va être l’histoire de Kito sur le Vendée Globe, après deux jours de course... Ça va bien, à force. On a tellement abattu de boulot pour préparer trois mois de course, que, tu vois, deux jours, c’est même pas possible, même pas possible." Reste la suite, qui s’annonce pénible. Avec des dégâts irréversibles, qui vont de toute façon demander des jours de travail, voire plus, l’abandon de Kito de Pavant est inéluctable, dans une course qui interdit toute assistance extérieure. Hier, Kito de Pavant devait atteindre le port de Cascais, poussé par un vent du nord-‐ouest de 15 à 16 nœuds, sur la route directe. À la barre d’un voilier blessé, stoppé dans son envol autour du monde. "Ce Vendée Globe, j’en avais vraiment envie. Je n’ai plus ma petite étoile, je ne sais plus où elle est..."
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Voile
DePavant capitule aprèsun chocavecun chalutierAu Vendée Globe,le monocoque duskipper français asubi de gros dégâtsdans une collisionau large des côtesportugaisesLeskipper françaisKitode Pavanta confirmé hier après-midi sonabandon, au troisième jour duVendéeGlobe, après que sonmonocoque, Groupe Bel, a subi degros dégâts dans une collisionavecun chalutier dans lamatinée,au large des côtes portugaises.«Le Vendée Globe 2012, eh
bien il s'arrête pour moi, pourGroupeBel, pour tous lesgensquime suivaient dans cette aventure,c'est l'accident bête, trop bête, jesuis désolé», a déclaré le navigateur dans une vidéo postée sur lesite de la course.
Deuxième désillusion«Par miracle, le mât est toujoursen place, mais je n'ai plus dehauban et j'ai fait un petit grée-ment de fortune pour que çatienne», a-t-il précisé alors qu'iltente de faire route vers le portde Cascais, au Portugal. «J'aiperdu ma bonne étoile et on en abesoin pour faire un truc commeça», a poursuivi le navigateur.Trahi par son mât, il avait déjà dûabandonner prématurément lorsde la précédente édition. «J'aipassé six années formidablespour préparer cette course unique. Ellen'aura duré que 28heures en 2008, 43 heures en 2012.(Test cruel mais c'est ainsi»,a-t-illâché.GroupeBelaété heurté par un
chalutier hier matin vers 9 hGMT,alors que le navigateur venait de s'endormir pour unecourte sieste: «Lechalutier n'étaitpas sous AIS(le système qui permet à un navire d'être repéré enpermanence en mer) et je dor-
La malchance poursuit dePavant, qui avait aussiété contraint à l'abandon lors de la précédenteédition, afp
mais, çafaisaitdix minutes que jedormais», a précisé Kito de Pavant, qui pointait à la 10eplacehier matin au classement de cettecourse autour du monde, sans escale et sans assistance.De Pavant est le deuxième
skipper hors course depuis le début de ce Vendée Globe, aprèsMarcGuillemot, rentré dimancheaux Sables-d'Olonne après avoirperdu la quille de safran.
«Onfonce, c'est splendide»En course, le Français FrançoisGabart (Macif)occupait toujoursla tête hier au pointage de 20 h,devant son compatriote ArmelLe
Cléac'h (Banque Populaire).Quant auVaudoisBernardStamm(CheminéesPoujoulat), il a gagnéun rang dans la journée pour occuper la 3e place, à24,2millesduleader.«J'aiun bon rythme et je suis
content de macourse jusqu'ici», acommenté le marin de SaintPrex. «Jene veux pas aller trop ausud, mais je ne sais pas encorequelle option je vais prendre. Letemps va certainement changerrapidement, ce sera à moi dem'adapter», a-t-ilajouté.Progression également pour
DominiqueWavre(Mirabaud),luiqui a grimpé au 12erang. LeGe
nevois navigue à pleine vitesse,sous gennaker et grand-voilepleine, dans un vent de 20-25nœuds, le long de la côte portugaise. «Onfonce, c'est splendide.J'avance àenviron 15-17nœuds devitesse moyenne, c'est du purbonheur.»Après une traversée du golfe
de Gascogne en ligne (presque)droite, lesconcurrents du VendéeGlobe ont commencé à tricoter.Lesoptions se dessinent. «Iln'y apas encore vraiment de coups àjouer, le vent est relativement stable en latitude», souligne encoreDominique Wavre.SI, P.BE
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Date : 13/11/2012Pays : SUISSEPage(s) : 14Diffusion : (62003)Périodicité : Quotidien
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Des marins qui ne dorment que d´une oreille
Le bateau de Kito de Pavant, qui a abandonné lundi, a été heurté par un chalutier alors que son skippeur dormait.Jean-Sébastien Evrard / AFP Kito de Pavant a été heurté lors d´une période de repos. Jean-Sébastien Evrard / AFPKito de Pavant a été heurté lors d´une période de repos. L´occasion de rappeler que le sommeil est l´un deséléments décisifs de la course. DES ALARMES de bord inactives « Je suis allé me coucher au mauvais moment.» Une des toutes premières déclarations lundi, sous forme d´excuse de Kito de Pavant, pour expliquer la collisionavec un chalutier qui l´a conduit à abandonner lundi après-midi, en dit long sur la responsabilité que s´attribue lemarin dans sa mésaventure.Pourtant, il n´avait pas choisi le plus mauvais moment pour se reposer après une nuit de veille à surveiller le traficdans une des zones les plus fréquentées au monde par les navires de commerce. « Je suis allé me coucher (vers 10h 00 du matin) quand il y avait le moins de trafic, il y avait vingt milles sans cargo à l´horizon, et il a fallu que jetombe sur le bateau de pêche que je n´ai pas vu et qui ne m´a pas vu ». Comble de malchance, alors que lavisibilité était excellente, le chalutier n´avait pas semble-t-il pas activé son AIS (Automatic identification system),qui aurait permis aux instruments du voilier de Kito de Pavant de le repérer immanquablement et d´actionner lesalarmes de bord pour le réveiller. CINQ HEURES DE SOMMEIL PAR PETITES FRACTIONS La nuit que Kitode Pavant avait passée sur le pont à guetter le trafic, le leader de la flotte François Gabart, en avance sur sesconcurrents et donc plus éloigné des grandes routes de commerce, l´a passée tranquillement sur sa couchette. « Lanuit était noire, on ne voyait rien de toute façon, et tous les process de contrôle étaient activés » a déclaré le jeuneskippeur de 29 ans lors de la communication radio quotidienne obligatoire pour le premier du classement général.Certains skippeurs, plutôt rares, s´autorisent de longues périodes de repos consécutives.Mais le plus souvent, ils se contentent de tranches maximales de deux heures avec de petites siestes de dix à vingtminutes quand les conditions le permettent. En cumulé, les concurrents de Vendée Globe dorment cinq heures partranche de 24 heures sur les 80 à 100 jours que dure la course. Un long entraînement et une connaissance parfaitede leur bateau suffisent en principe à les réveiller automatiquement dès que quelque chose d´anormal se produit(changement de vent, bruit, etc.). CONNAÎTRE SON PROPRE RYTHME Allégés au maximum, les bateauxn´offrent qu´un confort très relatif. Le plus souvent, les skippeurs jettent un matelas au milieu de la cabine pourgarder la tête à proximité du central informatique qui surveille et conduit le voilier pendant leur sommeil.Pour les mini-siestes, ils se contentent souvent d´une sorte de gros pouf facile à déplacer d´un bord à l´autre enfonction de la gîte du bateau. La plupart des concurrents ont fait l´objet de tests de sommeil avant le départ etconnaissent parfaitement leur rythme de sommeil, en particulier les fameuses ' « portes du sommeil' » chères àTanguy de Lamotte. « C´est tout bête, mais dès que tu bailles, tu essayes d´aller te reposer sinon ton corps lutte ette prive de t´endormir après », analyse le skippeur d´Initiatives Coeur. « Le tout est de ne pas aller trop loin carsinon on risque des hallucinations, moi il m´est arrivé d´entendre des voix sur le bateau alors que j´étais seul »,précise François Gabart, qui s´est porté volontaire pour devenir cobaye d´une expérience sur le sommeil menéesur son organisme pendant la course Le classement mardi à 13 heures, 1. François Gabart, 2. Bernard Stamm, 3.Armel Le Cléach´.
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Sport/Des-marins-qui-ne-dorment-que-d-une-oreille-_NG_-2012-11-13-875337
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Mots : 652
Date : 13/11/2012Pays : FRANCE
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Du trafic à la
stratégie,
les
premiers
déssont
jetés
>VoileSurleVendéeGlobe,différentesoptionsont commencéà sedessiner. Sansde Pavant«J'ai«Jai bien sûr appris la nouvelleau
sujet deKito[dePavant],je luiai déjàenvoyéun petit messagepersonnel.»Labandon forcé du skipper deGroupe Bel, quarante-trois heuresseulement après le départ duVendéeGlobe des Sables-d'Olonne,Sables-dOlonne, n'anapas laisségrand monde indifférent.Cesmots-là sont signés du GenevoisDominique Wavre (Mirabaud), àl'attentionlattention du sudiste percuté par unchalutier en début de semaine.«Jen'ainai pas de colère contre les
pêcheurs mais contre moi-même»,s'estsest piqué Kitode Pavant. «Çapeutanîver au Portugal, au Sénégal, auCap-Vert, au Brésil, partout. Maisc'estcest idiot avectout lematériel àdisposition,lesalarmes,les radios.Toutce matériel qui peut constituer unpiège.»Ily a quatre ans,c'estcest un dé-mâtage qui l'avaitlavait condamné.«Quitterdeux fois le VendéeGlobeaprèsdeux jours, c'estcest même pas possible.Iln'yny a pasde mot. C'estCest crueL»
Poursaisirla densité du traficmaritimeau large des côtesportugaises,l'ancienlancien double vainqueurMichelDesjoyeaux nous aiguille, dubout du fil, vers le site internetwww.marinetraffic.com,quicartographieen direct la position desbateaux.Lesflèches qui lessymbolisentfouiTrùUent,en effet.«Etlà,vousen avez 90%,ceux qui sont signaléspar ce systèmede détection», expli-que-t-il. «Maisil y a encore lesplaisanciers,les plus petitesembarcations,celles qui seraient frappéespar une paime ou préfèrent ne pasl'activer.»lactiver.» Dominique Wavre leconfirme:«Lespêcheurs ont parfoistendanceà déclencher leurs systèmesde positionnement pour ne pasmontrer aux autres bateaux où ilspèchent. J'enJen ai vu quelques-unsmais je n'ainai pas eu de situation decontact.Par contre, ilm'estmest arrivédedevoir empanner pour éviter uncargo.Jedemeure attentif»
Lescollisions,il faut sans cesseyprendre garde avec des cargos etdes chalutiers, maisaussi avec...desconcurrents. «On a failli serencontrerdeux foisavecVirbac[Virbac-Pa-prec 3, de Jean-Pierre Dick] dans lanuit», a raconté Jean LeCam(Syner-Ciel). «Ilétait à trois longueurs demoi. Cen'estnest que maintenant qu'onquonen rigole...»Le skipper à l'humourlhumourdétonant se raconte désormaistranquille,«enchaussettes, en Crocs,enslip et en T-shirt»:«Maisje ne vousenverrai pas de photo, vous seriezeffrayés.Avecmes cheveuxlongs pascoupés, sur les Champs-Elyséesj'iraisjirais en tôle direct.»Laflottedesnavigateurs ayant
désormaissurmonté les anicrochesdes côtes lusitaniennes, le parcourss'estsest ouvert aux premiers choixstratégiques.«Lesdés sont jetés»,lâcheArmel Le Cléac'hCléach (BanquePopulaire).Peu à peu, les concurrents sesont tournés vers l'ouestlouest à la
recherched'unedune dépression. Eun desfavoris,Vincent Riou (PRB),a été lepremierà concrétiser cette option.Dautres,dont BernardStamm(CheminéesPoujoulat), ont davantageattendu. Qui a eu raison? «Noussommes plusieurs à essayerdetraverserune dorsale», lâchait MikeGolding (Gamesa). «Nousessayonsd'allerdaller plus à l'ouestlouest que les autresbateaux.»À sesyeux,l'optionloption sud estplus aventureuse. C'estCest celle, donc,que leVaudoisa embrassée.Une fois le front surmonté, avec
un changement de régimedrastiqueet dangereux, lespositionnementsredeviendront plus clairs.Jusque-là,Bernard Stamm s'affirmesaffirme entête de course.«Onest en dessousdupotentiel des bateaux, ilne faut pasprendre de risques», estime-t-il.«Tout ce qu'onquon perd le long de laroute, on ne le retrouve pas ou alorsil faut réparer, bricoler. 11faut faireattention.»Thomas Dayer
ThomasDayer20 participants24 000 milles45 000 kilomètres
O1.1.PorteAtlantique2.2. PorteKergueien3.3. PorteAustralieOuest4.4. PorteAustralieEst5.5. PorteNouvelle-Zélande6.6. PortePacifiqueOuest
PortePacifiqueEst
SOURCE:www.vendeeglobe.org
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Date : 14/11/2012Pays : SUISSEPage(s) : 25Diffusion : (45103)Périodicité : Quotidien
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(1/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Dix-neuf monocoques défient les océansle temps d'un tour du monde en solitaire sansescale. Récit d'un départ mouvementé
Une haie d'honneur à vousarracher des larmes, desmilliers de regards dansun déluge de cris et d'ap
plaudissements, la baie des Sables-d'Olonne oùdansent descoquillesdenoix malmenées par les mauvaisesvagues, le cielgris, le vent froid et lamerglauquede novembre,lecompteàreboursdugrand départ duVendéeGlobeétait enclenché... Et les nerfs,àvif,quand retentit le coup de pistolet du comédien François Cluzet.Cinqskippeursimpatients coupèrentlalignetrop tôt. Lespectacleétait saisissant, aveclesvoilesque l'onborde
sans la vigueur habituelle parce quele cœur cogne trop fort, l'horizon oùglisseune lignede grains,et soudainle silence et 25000 milles marinsdevant l'étrave.Puis ily eut lespremières rafales, les chocs insupportables quand la longue planche decarbone s'écrase au creuxdes lames,une nausée lancinante, Bertrand deBroc,la légendedes mers, en coursepour la troisième fois, rentré à terrecoquepercée,lanuit quivient,leventqui tourne, lesgrains qui piquent, lamerqui balanceses coupsde bûcheron, la fatiguequi pèse parce que ladernière semaine à terre a été folle.
La quille deMarcGuillemot a cassécomme du verre (lire encadrép. 98), et déjà les côtes d'Espagnepointaient à l'horizon dans lalumière. C'était juste le premier jourdu septièmeVendéeGlobe,la coursemajuscule, le tour de lamer en solitaireet sanséchappatoire.Lepremierjour d'unepartie de pancraceaveclesocéans, prévue pour en durer environ quatre-vingts.Etdéjà lecouperet tombe.Lesfous
de mer, candidats à la ronde infernale, l'avaient dit avant de partir,parce que cetinterminable concoursde vigueur rested'abord une course.Onferait lespremierscomptesau capFinisterre,dans le nord-ouestde l'Espagne, où ce promontoire de mauvaiseréputation pèse peut-êtreaussilourd dans la balance des effortssurhumains que les trois autres roisde granitédresséssur laroute,là-bas,
LES CHIFFRES
Le Vendée Globe :course autourdu mondeen solitaire,sans escaleet sans assistance.Créé en 1989 parPhilippe Jeantot.Septième édition.Parcours :25 000 millesenviron(40 000 km) avecdescentede l'Atlantique,passage au sudde l'Afrique et del'Australie (océan
Indien), de laNouvelle-Zélandeet de l'Amériquedu Sud (océanPacifique)...
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Date : 15/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 96-98Rubrique : Notre EpoqueDiffusion : (535604)Périodicité : Hebdomadaire
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(2/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
... puis remontéede l'Atlantique.Durée del'épreuve :80 jours environpour le vainqueur.Bateaux :monocoquesde 18,28 msur 5,50 m.Surfacede voilure :de 300 (au près)à 600 m2(au portant).Poids : 9 tonnes.Concurrents :19 hommes,de 27 à 57 ans.Une femmede 38 ans.Abandons : Safranle premier jour
et, lundi,le monocoquede Kito de Pavant(groupe Bel).
enbas dela Terre:Bonne-Espérance,Leeuwinet Hom.Alors les dix-neuf rescapés font
les comptes. Et constatent que legamin François Gabart, avec sonbolide qui porte le nom de laMacif,est déjàdevant, talonné par les garsembarquéssur descoquessimilairesde dernière génération, les favorisselon les experts, nommés VincentRiou, Armel Le Cléac'h ou Jean-Pierre Dick. Puis viennent lesgaillards moins favoriséspar la vie,à bord de machines conçues pourle précédent Vendée Globe : AlexThomson, Jean Le Cam, JérémieBeyou,Arnaud Boissières.L'AnglaisMikeGolding (Gamesa)
est un type en acier inoxydable. Iltourne autour de la planète mercomme d'autres prennent lemétro.Dixièmeau deuxième soir, ildit quela poursuite des premières heures
de course n'est pas très encourageante quand on est distancé d'emblée comme lui. Il connaît lamusique, Mike, il en est à son quatrièmeVendéeGlobe.Maisil sait surtout lavérité intime de cetteépreuvede force:la régateécheveléedespremières heures, voire des premiersjoursest trompeuse.LeVendéeGlobeest un révélateur impitoyable de lavéritable valeur des insensés quiosent défier seuls lesocéans.PatriciaBrochard, la coprésidente
de Sodebo, l'entreprise vendéennequi parraine la course pour la troisièmefois, le résumait parfaitementà trois joursdu départ :«Lesmarinsdu VendéeGlobe ne sont pas dessurhommes. Simplement, ilsmobilisent une énergie, une intelligenceetune ténacité uniquespour sesurpasser.»Mais,àchaque fois,l'un oul'unedeces candidats à l'effortsurhumain
mobilise mieux que les autres. Ettous se demandent comment il fait,ce qu'il a de plus qu'eux.Alors ils cherchent. Le plus fort,
c'est peut-être François Gabart,gueule d'ange et sourire de star, quiattaque ses travaux d'Hercule avecl'enthousiasme de ses 29 ans, unesprit cartésien d'ingénieur, un palmarès et les atouts dont tous lesautres rêvent. «J'ai un bateau neufmis au point à merveille par uneéquipedepointe, note-t-il,etje bénéficie de la science et des conseilsdeMichelDesjoyeaux,doublevainqueurde l'épreuve.» Cemême Desjoyeauxreparti des Sables il y a quatre ansavec quarante-quatre heures deretard, qui avait croqué un àun tousses adversaires. Mais Gabart n'ajamais vu le «pays de l'ombre », lesquarantièmes rugissants, ce territoire oùgrands ventsd'ouest et »»»
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(3/3) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
••* vagues monstrueuses dansentune sarabande diabolique autour del'Antarctique et se chargent de fairele tri dans l'escadre des fous quiiraient en enfer pour passer le temps.Il n'avait même jamais connu la foliedu départ des Sables-d'Olonne.Or, la loi du plus fort a un premier
impératif : ne pas laisser la grandevague du départ te submerger. « Ilfaut être Terminator », dit Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec). Grand,blond, allure d'un gentleman dularge, Dick court après sa premièregrande victoire en solitaire aprèsdeux victoires autour du monde endouble. «Ilfaut fermer tous les tiroirsdes émotions, lance-t-il. Ony laisserait trop d'énergie. » 11faut partirsans se retourner, surtout oublierles écueils du passé. « No back-trading » : il faut faire sien le motd'ordre des salles de marchés - engros, ne jamais se torturer avec leserreurs passées. « J'ai la chance,poursuit "Jipé" (pour les intimes),de savoir évacuer les moments difficiles de mon existence, comme l'horreur de voir couler mes gouvernailsdans ledernier VendéeGlobe.»Jérémie Beyou (Maître CoQ),
mince, délié, regard de charbon : «Ilfaut partir bien dans sa tête. La dernière fois, en 2008, j'avais une pression d'enfer parce que je savais quemon sponsor melâchait. Je suispartitétanisé par l'obsession de faire unrésultat. »Aulargedu Brésil, sonmâts'est effondré. Pour se reconstruire,ceBreton est allégagner avecd'autresavant de remporter pour la deuxièmefois la Solitaire du Figaro, la course àétapes des marins qui ne dormentjamais, sorte d'école du VendéeGlobe.«Ilfallait quejeme rassure surma valeur », admet-il, sans inutilefausse modestie.Jean LeCam (SynerCiel),mélange
unique de Harpo Marx et deWallaceBeery, n'a pas trop de doutes sur sescapacités. Il a réussi às'engager dansson troisième Vendée Globe sur unbateau loué in extremis et entièrement remis à neuf par son équipe. Ilétait deuxième ily ahuit ans :pensez-vous que le filmd'horreur de son chavirement au cap Horn, il y a quatreans, le hante ?Ceserait mal connaîtrece triple vainqueur du Figaro à l'ironie ravageuse. «Je n'aipas eu le tempsdem'entraîna; maisjepars bienplus
Jeu de quillesPour la seconde fois de sa carrière de navigateur,le Trinitain Marc Guillemot a réussi à rameneraux Sables-d'Olonne son voilier Safran privéde sa quille. La première fois, c'était il y a quatre ans.La quille, un aileron en composite de 4 mètresde profondeur, qui porte une torpille de plomb detrois tonnes, avait fini par casser après la rencontrebrutale avec un objet flottant, et Marc avait ralliél'arrivée en parcourant 2500 kilomètres d'océan àla limite du chavirement. Il s'était ainsi classé troisièmedu tour du monde en solitaire. Echaudés par l'incident,les ingénieurs de Safran, son sponsor, avaient tout faitpour lui donner une quille indestructible. Cette foisfabriqué en titane, l'aileron devait «résister au chocavec container immergé », comme le précisait MarcGuillemot avant le départ. Cet appendice blindé avaitdéjà parcouru l'équivalent d'un tour de la planète.Pour une raison inconnue, il a cassécomme du verre.Le navigateur était à moins de 100 kilomètres desSables, il a réussi à revenir. En sept éditions du VendéeGlobe, une demi-douzaine de voiliers ont perduleur quille. Certains ont chaviré instantanément.D'autres, grâce à l'habileté de leur skippeur, ont réussià gagner un port.
tranquille qu'en 2008. A l'époque,j'étais totalement en vrac. Mais, biensûr,je ne l'ai pas dit. J'en connais quiauraient été trop contents. » Etpuis,le «roiJean »comme l'ont adoubé sespairs, emporte trois bouteilles deChâteau Angélus. Pour les offrir àNeptune au passage de l'Equateur, auNouvelAn et au capHorn. Anne, sonépouse, s'est un peu révoltée contrel'idée de gâcherun premier grand cru
classé. Jean agrommelé :«Tu mevoisen train de donner de la piquette àNeptune? Il me leferait payer, c'estsûr. » L'humour abat des montagnesd'eau salée.C'est Vincent Riou (PRB) qui a
sauvé Jean LeCam il y a quatre ans.Et qui l'avait battu au 2005, auterme d'un duel dewestern de quinzesemaines. Casque grisonnant etlunettes d'ingénieur, Riou a beaucoup d'atouts pour endosser le cirédu plus fort. Il sait parfaitementqu'être costaud sur leVendée Globesignifie savoir gérer le stress, resterlucide tout en étant tout le tempscrevé, se connaître sur le bout desdoigts, échapper aux pièges desphases d'euphorie et de dépression,maîtriser cinquante métiers - deplombier àmétéorologue - et quinzefacultés antagonistes, être ingénieuret artiste, rationnel et intuitif. Mais,surtout, savoir hiérarchiser destâches toutes plus urgentes les unesque lesautres. «Se dépatouiller dansleventre de lapieuvre », comme le ditjoliment Beyou. «Et souvent, ajouteRiou, avec son sourire d'enfant,mettre en haut de la pile le sommeil.Parce que c'est la clé de tout. Sanscela, tu n'aspas la lucidité nécessaireni la souplesseintellectuelleindispensable. Tu dois pouvoir remettre encause sans regret une stratégie élaboréependant des heures,parfois desjours. C'est comme ça que tu prendsl'ascendant sur les autres : en étantintelligent. »L'ascendant sur les autres, Armel
Le Cléac'h (Banque populaire) enbénéficiait déjà avant de quitter leponton. AlexThomson (Hugo Boss),un Anglais à la godasse de plombqui tente pour la troisième foisd'arriver au bout du VendéeGlobe,ena fait son favori. La majorité desobservateurs aussi. Deuxième il y aquatre ans, le Breton de 35 ans, luiaussi double vainqueur du Figaro,a déjàconnu une année entière d'étatde grâce. «Quand préparation, expérience et intelligence de la courses'emboîtent, alors tout est simple etcoule de source. On a le sentiment detoucher l'exceptionnel. » A bord desa machine de guerre, il aimeraitbien retrouver ce nirvana pendanttrois mois. Iln'est pas le seul solitaireà en rêver.OLIVIER PÉRETIÉ
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(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Les salariés de Bel solidaires de Kito de Pavant
Déçus, frustrés... Chez Bel Sablé, Maryse Lemée et Yannick Lemesle ont à contre-coeurrangé leur costume d'ambassadeurs bien trop rapidement.
« Quelle malchance, nous sommesavec toi. » C'est le message qu'ontposté les deux ambassadeurs del'usine Bel de Sablé sur le siteinternet, pour Kito de Pavant, leurskipper préféré. Dès l'annonce hieraprès-midi de la collision du voilierBel avec un chalutier, les salariéssavaient que l'aventure était finie.« On a écouté l'appel téléphoniqueoù Kito énumérait les dégâts. On atout de suite compris que c'étaitterminé, c'était irrévocable »,expliquent les deux ambassadeurs, lavoix chargée d'émotion. Leur rôleétait de relayer toutes lesinformations sur l'événement. «Aucune course ne se prépare enpensant qu'on ne va pas laterminer. On est très déçus etfrustrés, ce n'est pas de sa faute.Certes, on n'a pas encore tous les
éléments mais Kito a vérifié avantde se coucher qu'il n'y avait rienautour. Si on ne met pas de balise,on met au minimum quelqu'un enveille sur le pont, c'est le minimumdes règles de prudence », lâche,énervée, Maryse, ambassadrice duvoilier depuis quelques années.Yannick est encore plus sévère. «Sur la mer, comme dans la vie detous les jours, il y a des gens qui nerespectent pas les règles. Quandquelqu'un grille un feu rouge, vousne pouvez rien faire », renchéritdésabusé, le salarié et navigateur. Ilvenait de démarrer l'aventure enendossant pour la première année, lecostume d'ambassadeur.Dimanche tous les deux étaient audépart. Avec Bruno Casimir, ledirecteur, ils ont accompagné lesdeux couples de l'usine de Sablé qui
avaient gagné le droit d'y assister. «Le but du jeu, c'est de terminer. Sixans de préparation pour deux joursde course, on ne pouvait pasimaginer cette triste fin », confieMaryse. « 28 h le premier, 45 h ledeuxième, pour Kito c'est un rêvequi s'évanouit. Pour nous, c'estune grande déception.Malheureusement, c'est uneaventure qui finit en queue depoisson... Pardonnez-moil'expression », livre Yannick,consterné.
M. D.
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Date : 14/11/2012Pays : FRANCEEdition : Sarthe SudPage(s) : 19Périodicité : Quotidien
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Kito de Pavant touché, pas coulé... JEAN-‐LOUP ROBERTIER, 15/11/2012, 09 h 23 | Mis à jour le 15/11/2012, 10 h 25
Dessin de Man, "croqueur-‐maison" de Midi Libre. (D.R) Le marin Kito de Pavant n’envisage pas que l’aventure puisse se terminer ainsi. "Ça ne peut pas s’arrêter comme ça..." Depuis ce maudit matin du lundi 12 novembre, depuis que la route de Groupe Bel a rencontré celle d’un chalut portugais, Kito de Pavant n’arrête pas de se dire ça. Et la vue de son bateau éventré dans le port de Cascais où il s’est réfugié le ramène toujours à ce sentiment de rage. "Ça va mieux quand même, souligne le skipper de Groupe Bel. Je suis dans l’action, je n’ai pas le temps de gamberger. On a reçu l’expert de l’assureur de Groupe Bel, celui de l’assureur du chalutier. On vide le bateau, ce matin, on a démonté le mât pour le sécuriser car il y a du mauvais temps qui arrive. Mon équipe est là, on fait le bilan des dégâts. Je pense que le contrecoup, je vais le prendre dans la gueule un peu plus tard. Ça va être compliqué pour moi de surmonter ça." "On va trouver quelque chose pour que ça continue" Mais Kito se plaît à penser que non, ça ne va pas s’arrêter comme ça. Alors que son partenariat avec Groupe Bel touchait à sa fin après ce Vendée Globe, là, "on va trouver quelque chose pour que ça continue... Ce Vendée, c’est pour les remercier que je voulais le finir. Pour moi, mais aussi pour Groupe Bel, pour mon équipe, pour tous ceux qui ont bossé sur ce projet. On ne peut pas imaginer la somme de travail autour de ce bateau. Et quand je vois le nombre incalculable de messages de soutien que j’ai reçus, ça me fait chaud au cœur. Mais ça renforce aussi ma frustration." Non, ça ne va certainement pas s’arrêter comme ça. Mais pour l’instant, c’est à réparer le bateau qu’il faut penser. Un beau voilier rouge qui est la propriété de Groupe Bel, comme les voiliers disputant le Vendée Globe et qui appartiennent aux sponsors. "On va faire le bilan, explique Kito. Et puis on va demander des devis car les dégâts sont importants, et on ne peut pas les réparer tout seuls. On va entrer en contact avec des chantiers assez experts pour ce genre de chose. Sur Barcelone, ou Sète, ou La Ciotat. On va voir." Pour l’instant, Groupe Bel a été sécurisé, bâché et démâté ("Je n’aime pas ce terme, on a enlevé le mât") pour qu’il puisse passer l’hiver tranquille dans le port portugais. Et Kito, lui, de revenir en France. Samedi prochain au Seaquarium du Grau-‐du-‐Roi "On avait prévu une vacation radio avec le PC course installé au Seaquarium du Grau-‐du-‐Roi tous les samedis. Je vais tout faire pour y être samedi prochain." Il y sera. Pour expliquer, remercier, espérer. Pour que tout ça ne s’arrête pas comme ça...
(1/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
VendéeGlobe:lafragilesécuritédessolitairesradar Malgrédes systèmesélectroniquessophistiqués,lesbateauxrisquentl'abordage.Pavantet Burtonen ont faitPanièreexpérience.La sécurité en mer n'est
pas une mince affaire.Et lorsque, en moins de
deux jours, deux bateaux engagés dans le Vendée Globepercutent un chalutier, onest en droit de se demandersi cela obéit à la loi des sérieset si les chocs subis par Kitode Pavant (Groupe Bel) etLouisBurton (BureauVallée)auraient pu être évités.Comment des monocoqueséquipes de matériels électroniques aussi sophistiquéspeuvent-t-il être aussi vulnérables? Adrien Hardy,28ans, plusieurs foisengagédans la Solitaire du Figaroetofficierpremière classe dansla marine marchande, explique combien, lorsqu'on navigue en solitaire, ce risqueest élevé. «La veillene peutpas être permanente car lesmarins doiventse reposer detemps en temps, dit -il. Deplus, les bateaux vont deplusenplusvite.Kitoet LouisBurton allaient à près de20noeudsaumomentde l'impact. Imaginonsque lechalutier allaità 10noeuds.Celafait30 noeudsen vitessede rappo-chement.»Visibilité. A ce calcularithmétique, il faut ajouterd'autres paramètres commelamauvaise visibilité.Sur un60 pieds, très bas sur l'eau,
elle est au maximum de3 milles nautiques. «A30 noeuds,celafait unimpactenmoinsde sixminutes.C'estletemps d'aller chercher unetasse de café», expliqueAdrien Hardy.Surun voilier de ce genre, onne voit pas grand- chose.L'horizon,par une bonne visibilité, est à 7 milles. Denuit, on aperçoit des feux àun peu plus de 3milles. Mais
«Laveillenepeut pas êtrepermanente car lesmarinsdoivent se reposer de tempsen temps.»Adrien Hardy coureur au large
c'est sans compter les effetsde la houle. Surtout, sur un60 pieds, la surface desvoilesest telle que l'angle mort estimportant. «Il représente120 degrés et va de l'axe dubateaujusqu'aux troisquartsarrière, continue AdrienHardy. Lesbateaux sontéquipés de caméraspour expédierlesimages de la com'. Ilfaudraitpeut- être enplacer uneàl'avantdu bateau,mêmesi ellene voit pas plus loin qu'unmille. En tous cas, il y a deschoses à développer là- dessus. »Ces voiliers sont bien sûréquipés de radars mais en
core faut-il que l'alarme soitbien réglée. «Unradar effectue un balayage à 360 degrésavec une portée de 20 milles,indique Adrien Hardy. Leproblème, c'est que leplastique et la rondeur de la coquerenvoientbeaucoupmoinsbienlesondes. Encas demauvaistemps,ilfautmettre desfiltrespour ne pas voirapparaître lesvagues commedes bateaux.Mais parfois, en plaçant ces
filtres, on élimineun voilierenmêmetemps...»Restent deux façons de repérerun bateau : le«mer-veille», quidéclenche une
alarme lorsqu'il détecte unradar, et l'AIS (AutomaticIdentification System), quiéchange laposition, lecap, lavitesse, le nom des bateaux, etc. Ce matériel estobligatoire pour les embarcations supérieures à 17mètres.«Leproblèmeest que lescoureursfont confianceà ce système, dit Hardy. C'est aussiunpiège. Enfait, un skippeurpourrait resterà la tableà cartespour observer lesconcurrents. Ilsmettent moins lenezdehors comme cela se passelorsde laSolitairedu bigam...»De son côté, Patrick LeGai,
ancien marin et aujourd'huiexpert maritime, rappelleque le règlement international pour prévenir lesabordages en mer (Ripam) stipuledans sa règle 5 que «chaquenavigateur doitfaire une veilleauditive et visuelle permanente». Il explique aussi queles voiliers sont privilégiéspar rapport aux bateaux àpropulsion mécanique, s'iln'y a pas action de pêche...Dans les couloirs maritimes,ce sont les cargosqui passenten premiers.«Expert maritime». «Concernant lesabordages, il va yavoiruneprocédurejudiciaire,explique Patrick Le Gai,39 ans. Unjuge devrait nommer un expert maritime pourenquêter sur l'accident etidentifier le tiers. Quand lesresponsabilités de part etd'autre serontévaluées,ilfaudra évaluerlesdommagessurla coque,lespériphériques,lespertes de retombées médiatiques pour le sponsor, etc.»Pour le moment, GroupeBel,le bateau de Kitode Pavant,se trouve toujours à Cascais(Portugal), où il attend unedeuxième expertise. CeluideLouis Burton faisait quant àlui toujours route vers les Sables d'Olonne hier pourtenter de réparer.
DINODIMEO
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Date : 16/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 21Rubrique : SportsDiffusion : (137831)Périodicité : Quotidien
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(2/2) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
Kito de Pavant, de «Groupe Bel», à son arrivée au Portugal lundi. PHOTORICARDOPltJTO.WINDREPORT.GROUPEBEI
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Date : 16/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 21Rubrique : SportsDiffusion : (137831)Périodicité : Quotidien
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Canal+ Le supplément Date : 17/11/2012 Heure : 13:18:31 Durée : 00:24:14 Présentateur : Maîtena BIRABEN
Sujet
Kito de Pavant a dû abandonner la course du Vendée Globe. Itws croisées de ce dernier et de Marc Guillemot. Ces derniers reviennent sur les raisons de leur abandon et sur leur état d'esprit.
Le clin d'oeil des internautes au malheureux Kito
Dimanche 18 novembre 2012 à 10h21 Mots clés : Vendée Globe , Kito de Pavant , avarie, Par Figaro nautisme L'opération « Des sourires pour Kito » est née à Cascais, quelques heures après la collision de Kito de Pavant avec un chalutier. Nous avons rencontré celui par qui tout est arrivé: Yannick Perrigot de l'agence Windreport.
crédits photo: Bel Yannick Perrigot suit Kito de Pavant depuis 2005. L'idée des coups de pouce des collaborateurs sur le mât, c'était déjà lui. Alors quand il a appris la collision du skipper Bel avec un chalutier, il était effondré, au même titre que le concurrent du Vendée Globe. « Quand j'ai retrouvé Kito à Cascais, il m'a dit: « ça va être terrible, qu'est-‐ce que je vais faire de mon hiver ? » Je me rappelle de son précédent abandon, il avait vécu un enfer. Alors, là c'est vraiment de l'énergie du désespoir que naît une idée. Kito était à l'avant de son bateau à récupérer un truc. Je prends la caméra et lui dis « je viens vers toi et je te pose une question » Il me répond « vas-‐y », il était totalement ailleurs. » Pas de mise en scène de la douleur Le résultat, c'est une séquence improvisée avec le visage ravagé de Kito de Pavant. « Quand j'ai repassé la vidéo, se rappelle Yannick Perrigot, j'ai eu un moment de doute. On a toujours peur du voyeurisme et puis on n'est pas là pour faire une mise en scène de la douleur. » Yannick Perrigot envoie donc le film à l'équipe de communication du voilier en précisant qu'il est tout sauf objectif. La vidéo est reçue avec enthousiasme par ses collègues et envoyée aussitôt sur les
réseaux sociaux. « J'avais les larmes aux yeux le soir en repensant à cet élan du public », nous confie Yannick Perrigot. D'autant que la montée en puissance est immédiate. « Le soir, je dînais avec des collaborateurs d'une boîte spécialisée dans les réseaux sociaux, se rapelle-‐t-‐il. Nous étions à 1000 internautes sur notre page Facebook et le chiffre évoluait en continu devant nos yeux. Ils m'ont dit que je venais de faire en une journée ce que font des projets sur un an. » Yannick Perrigot ajoute ausstôt: « Après, ce n'est pas une course à l'échalote non plus ! Avoir 1000 fans sur une page Facebook, cela n'a pas beaucoup de bon sens. Là ce qui compte c'est que ce sont des contributeurs. » L'opération « Des sourires pour Kito » fonctionne aussi sur l'Intranet de Bel. « Ca marche bien, observe Yannick Perrigot. Bel n'a pas besoin de la voile pour vendre des fromages, en revanche ce sponsoring est très utile pour rassembler les salariés éparpillés dans 35 pays. Dans les usines, les bureaux, Kito de Pavant est un star. Quand il va là-‐bas c'est Obama et Michael Jackson réunis! » Les internautes se lâchent « Ce qui est fort c'est que pour le public, c'est évident que Kito va rebondir », observe Yannick Perrigot. L'équipe a reçu des messages forts en émotion avec des dessins d'enfants ou des phrases philosophiques pour que Kito garde espoir. Yannick Perrigot cite spontanément quelques messages humoristiques qui l'ont marqué, comme ce gars qui s'est filmé avec deux chips rondes dans la bouche pour faire un bec de canard. « Le commentaire de ce message c'était : « ça va peut-‐être marcher deux secondes » Et bien en tous cas nous avons ri pendant au moins deux secondes. » Yannick Perrigot se rappelle aussi d'une des blagues reçues pour Kito: « Qu'est-‐ce qui est vert et qui fait meuh ? » Il s'arrête une seconde: « c'est un peu stupide », prévient-‐il. Puis il reprend: « Une vache kiwi! » Kito de Pavant, le pudique Le skipper n'est pas forcément sur Facbook mais son entourage, si. « Le connaissant, je suis sûr que c'est une de ses filles qui va le prendre par la main pour aller voir les sourires sur Facebook, assure Yannick Perrigot. Après, c'est dur de recevoir autant d'énergie positive quand on est démonté comme ça. » Ce samedi, il a laissé un message sur le répondeur de Kito de Pavant, « Je lui ai demandé de prendre son courage à deux mains pour faire une vidéo et remercier les milliers de contributeurs. Je sais que ce n'est pas facile du tout mais il faut répondre à cet élan du public. »
(1/1) KITO DE PAVAN - BATEAU GROUPE BEL
VOILE 7 VENDEE GLOBE
SOURIRES POUR KITO
Depuis la collision, la semainedernière, avec un chalutier dès le2e jour du Vendée Globe (courseen solitaire autour du monde), lenavire de Kito de Pavant estamarréà Cascais, au Portugal. Depuis,le Montpelliérain a le moral enberne.C'estCest ce qu'onquon voit sur unevidéo de son sponsor ("La Vachequi Rit"). L'animateurLanimateur filme lesavaries.«Le bateau, il a pris cher. Trèscher. Mais Kito, il a pris encoreplus cher». L'animateurLanimateur s'avancesavancealors vers le navigateur, quiregardeavec nostalgie sa voile. «Kito,on peut dire que t'ata pris cher,quand même?» Confus,déboussolé,Kito de Pavant répond aveclassitude.«Oui, c'estcest sûr que j'aijai prischer... Et c'estcest pas fini, parce quel'hiverlhiver va être long là...» Alors,l'animateurlanimateur réapparaît à l'écran.lécran.«Il faut aider Kito à retrouver lesourire. Alors envoyez-lui desbisous, des cadeaux, des bonnes
Desphotospour redonnerle sourireà Kito
ondes...» Un appel sur Facebookest donc lancé au public par leGroupe Bel, afin de soutenir leskipperqui n'auranaura passé que 43h enmer cette année. «S. H.
Rdvsurfacebook:n DessourirespourKito
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Date : 22/11/2012Pays : FRANCEPage(s) : 3Diffusion : 29148Périodicité : Quotidien
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Les maux de Kito Articles | samedi 24 novembre 2012, 14h22. Très marqué par son abandon précoce, Kito de Pavant a envoyé un message poignant à l’ensemble de la flotte. Commentaires 63
© Ricardo Pinto / Windreport' / Groupe Bel Allez je me lance ! La frustration est trop forte. La deception de ne plus être dans la course tellement cruelle. Comment dire ? Comment faire ? Oui, je suis à terre, au propre comme au figuré, et le Vendée Globe me manque. Terriblement. Alors voilà, j'avais envie de vous le dire. Tout simplement. Ne pas vous envoyer les petits mails de la nuit, cela devient insupportable. Alors je le fais, différemment, forcément... Ils sont tous, ou presque, la tête a l'envers. Je pense à eux. Ils vivent là sans doute les meilleurs moments de ce tour du monde. Il fait beau, l'eau est chaude, les conditions de vent sont stables, bon quelques grains sans doute mais les bateaux sont bien calés, gités, sans souci pour les pilotes automatiques. Ils se reposent mais réfléchissent aussi à la prochaine étape, les premiers coups à jouer pour entrer dans le sud. Profitez les gars. Profitez, car, ça ne durera pas. Dès la semaine prochaine, ce sera une autre histoire qui commencera. Pour vous, et pour nous aussi, on surveillera avec plus d'anxiété vos trajectoires et votre progression vers "le pays de l'ombre". Profitez de la chance que vous avez de vivre ce truc de dingue. Tout le monde n'y a pas droit... Vous retrouverez ces endroits où il fait bon faire de la voile dans quelques semaines et vous serez alors sans doute tellement différents. Faites nous vibrer les gars mais faites gaffe. Et pour continuer à profiter à fond de ces moments de plénitude je ne saurais trop vous conseiller d'écouter ceci :
• La Yegros / Vieni de mi (Argentine) • Sidestepper / Deja (Mary) (GB/ brasil) • Luisa Maita / Lero Lero (Brasil) • Jorge Ben / Menina mulher da pele preta (Brasil) • FM Laeti /coco (Guadeloupe)
Kito de Pavant
De Pavant poussé dehors
A la barre d'un bateau sérieusement endommagé, Kito de Pavant fait route vers Cascais. (Vincent Curutchet/DPPI/Vendée Globe) Par Laurent Duyck , Publié le 12 novembre 2012 à 13h14, Mis à jour le 12 novembre 2012 à 14h17. Déjà contraint à l'abandon après 28 heures de course quatre ans plus tôt en raison d'un démâtage, Kito de Pavant aura tenu à peine plus longtemps lors de cette septième édition du Vendée Globe. Percuté par un chalutier dans la matinée, son 60 pieds est trop endommagé pour lui permettre de continuer l’aventure. Indemne, le Languedocien fait route vers Cascais. "Il me reste encore quelques heures pour battre mon record de temps sur le Vendée Globe..." C’était dimanche, peu après 12h30, et Kito de Pavant, malgré une première nuit en mer difficile, la faute à une mer formée balayée par les grains, avait encore le sourire. Oui, le Languedocien était sur le point d’effacer son douloureux abandon vécu quatre ans plus tôt après seulement 28 heures de course pour cause de démâtage. Las, au sortir d’une seconde nuit plus douce ("J’ai enfin pu m’offrir deux siestes d’une demi-‐heure", se félicitait-‐il), le skipper de Groupe Bel a été rattrapé par la malchance. Percuté par un chalutier vers 10 heures ce lundi matin au large du Portugal sur l'un des couloirs maritimes les plus empruntés du monde, son monocoque, sérieusement abimé, ne lui permet pas de continuer la course. Joint par l’intéressé un petit quart d’heure après l’accident – qui résulterait selon le skipper de l’absence d’activation par le chalutier de son système AIS (système qui permet d'être repéré en permanence et obligatoire dans une zone aussi fréquentée que l’ouest du Portugal) -‐ le directeur de course a fait la liste des dommages : bout-‐dehors arraché, outrigger babord cassé et pont soulevé sur deux mètres. Des dégâts trop lourds pour permettre au vainqueur de la Solitaire du Figaro 2002, indemne, d’aller au bout de son rêve. Forcément abattu par ce nouveau coup du sort, lui qui n’a pas été épargné par les avaries à la barre de son Groupe Bel, sa priorité était de sécuriser le bateau, et notamment le mât, pour se détourner vers Cascais, le premier port à l’entrée du Tage distant environ de 70 milles, où son équipe à terre est déjà en route pour l’accueillir. "Kito a une énorme expérience, il a sécurisé son mât. Il devrait rallier en toute sécurité Cascais", se voulait rassurant Denis Horeau. Sous un flux de 20 nœuds de secteur nord-‐ouest et avec une bonne houle de près de trois mètres, Groupe Bel avançait en début d’après-‐midi à neuf noeuds, avec deux ris dans la grand-‐voile et sous ORC (petite voile d’avant). A ce rythme, il est attendu dans la soirée au Portugal. Le temps pour le malheureux Kito de méditer ce nouveau coup dur lui qui, pas loin de renoncer à chaud après son démâtage sur l'Europa Warm'Up, nous confiait sa sérénité avant le départ : "On a eu quelques mauvais coups, on a manqué d’un peu de réussite, on espère que ça va bien se passer ce coup-‐ci. J’arrive avec beaucoup de sérénité sur le Vendée Globe, parce que j’ai la certitude qu’on travaille dans le bon sens depuis le début, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas, même si on sait que les aléas peuvent arriver à tout moment. Il y a moins de pression finalement, parce que je sais ce que c’est que d’avoir des emmerdes, logiquement, ça devrait aller beaucoup mieux." Le sort en a voulu autrement...
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RÉACTIONS
* Fabien HENRY (TPM-Coych): « Lesdix premiers joursdecourseserontdifficiles, avecbeaucoupdedéparts denuit,cequi implique desparcourstechniques,lematin. Physiquement, il va falloir être prêt et faire du sport, cet hiver I »
Missing
Daniel SOUBEN (Courrier-Dunkerque3) : « Jesuis ravide l'engagement d'une équipe aussi célèbre que celle deFrank Cammas.Sportivement, cela vaajouter un plus et lapartie serarelevée. Sinousvoulonsgagner, il vafalloir fairefort, élevernotre niveau dejeu, encore et toujours. Etpuis,médiatiquement, cela va ajouter un intérêt croissant pournotre circuit en général. »
A Jimmy PAHUN (Île-de-France):« Desvillesmaritimes -
Deauville, Marseille - que l'on avait quittées depuis très
longtemps. . . Une belle étape Deauville-Brest; une arrivéechez moi, à Lorient. . . Ça fait plaisir. Deux cent cinquantemilles entre Deauvilleet Brest,c 'estvraique celacommenceà faire beaucoup; les bateaux et les équipages sontcapablesdele faire,maisça vacertainementouvrir unpeu lejeu. Je suis ravi de ce parcours.»
Missing
Kito De PAVANT : « C'estun beauparcours,qui donneenvie.Jen 'avaispasprévu d'être là aujourd'hui (le skippeurde Groupe-Bela dû abandonner dans le VendéeGlobe). Onredémarre un projet, on cherche des solutions, des partenaires et on réfléchit à la possibilité d'être sur le TourdeFranceen 2013. Celareste compliqué à organiser,surtoutavec la conjoncture actuelle. Mais on essaiede venir. »
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Date : 08/12/2012Pays : FRANCEPage(s) : 22Rubrique : BATEAUXDiffusion : 319795Périodicité : Quotidien
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Cammasrepart919 ur un Tour
Vainqueur de la Volvo Océan Race,le tour du monde en équipage,l'été dernier, le skippeur de « Croupama »sera,en 201 3,au départ du Tour de France(28 juin-28 juillet).
JIMMY PAHUN l'appelait encoredesesvœuxjusqu'à cetété. FranckCammasl'a exaucé. L'an prochain, le vainqueur de la dernière Volvo OcéanRaceparticipera au Tour de Franceàla voile en juin-juillet. « le trouve,déclare le recordman des participations à l'épreuve (27 !) et vainqueuren 1992, que cet engagement deCammas (on parle aussi de ThomasCoville) est une vraie reconnaissancepour l'intérêt de cette épreuveet sonparcours. Pourtant, la façon dontFranck a toujours abordé ses nouveaux challenges me fait craindrequ'il ne remporte toutes les étapes !Cene sera que plus beau d'en gagnerune, face à lui... »
Leskippeur de Groupamaétait justement de passage,hier après-midi auSalon nautique de Paris(8-16 décembre), il y présentait sonprogramme 2013 (lire par ailleurs),profitant d'un rapide aller-retourdepuis Auckland, en Nouvelle-
Zélande, où il accompagne, jusqu'àfin décembre, les entraînements duteam Prada, en vue de la prochaineCoupe de l'America. Cammasavouait, après sa victoire autour dumonde dans la Volvo Race,l'été dernier, le besoin de retrouver un certain« enthousiasme », que ses naviga-
tionsen MOD70 (lestrimarans monotypes) dans le Tour de l'Europe, ne luiont pasprocuré, parexemple. LeTourde Franceà la voile, en revanche, estun projet qui lui plaît.
« L'enthousiasme naît surtout d'unobjectif sportivement ambitieux,expliquait-il. Etje suis ravi de participer au prochain Tourde FranceavecGroupama, car il sera certainement
difficile de le gagner. Jene l'ai jamaiscouru en entier, juste quelquesétapes, mais c'est une course quej'aime ; qui allie l'offshore (parcoursde ralliement d'une étapeà l'autre) efl'inshore (régates côtières), un peucomme sur la Volvo. Nous allons yrencontrer de très bons équipages. Ilest encore un peu tôt pour parler dunôtre. Ceque j'espère, c'est que nouspourrons réunir les meilleurs, carnous en aurons bien besoin. »
Les places fortesde la voile française
En plus de Franck Cammas, onévoque donc la présence de ThomasCoville (Sodeb'O). Kito De Pavant(Groupe-Bel)avoue y réfléchir sérieusement. Quant aux spécialistes del'épreuve, auxquels le skippeur deGroupama faisait allusion, ils serontbien là en 2013 : Daniel Souben (2e
cette année) avec Courrier-Dun-kerque 3 ou FabienHenry, qui remettra sontitre en jeu, à bord de Toulon-Provence-Méditerranée - Coych,quelsque soient sesprojets surla Solitaire du Figaro.Degrands noms mais ausside grandsports pour cette 36e édition del'épreuve, créée en 1978 par BernardDecré. La deuxième depuis que lacourse a été reprise parAmaury SportOrganisation (propriété, commeL'Équipe, du groupe Amaury), en2012 ; la première pour laquelle ASOa vraiment pu mettre sa touche à lacompétition. « Beaucoup de villesnouvelles, pour un parcours que nousavons voulu prestigieux, versquelques places fortes de la voilefrançaise », remarquait YannLe Moënner, le directeur général
d'ASO.Le Tour de France (voir notre carte)partira de Dunkerque le30 juin (aprèsdeux jours de régates),pour la 27efoisde rang. Direction les Pays-Bas(Bres-
kens) avec un départ de nuit, puisretour vers Dieppe, avec la traverséede la baie de Somme, avant derejoindre Deauville où le « village duTour » posera ses tentes sur lescélèbres planches, face à la plage etaux régates, au plus près possible durivage. De la station normande jusqu'à Brest, le Tour 2013 connaîtraalors l'étape la plus longue de son histoire: 250 milles. Etquand lesconcurrents penseront en avoir fini, il leurfaudra peut-être affronter les courants de marée dans le goulet deBrest. Entre pleine mer ou reflux, lesécarts pourraient se creuser ou lesavancess'évanouir...
De Brest à Lorient, les bateaux irontvirer au-delà du phare d'Armen pourun détour hauturier puis, jusqu'àSaint-Gilles-Croix-de-Vie, la 6eétaperessemblera - sur le papier seulement... - à un parcours de carte postale, au large de Belle-Île, Houat,Hœdic ou l'île d'Yeu.La course reprendra pour trois dernières étapes en Méditerranée, deRoses, sur la Costa Brava (pour uneseconde incursion en Espagne), jusqu'à Gruissan, La Seyne-sur-Mer etenfin Marseille, et une arrivée finaleface à la plagedu Prado, le 27 juillet.Onzevilles étapes, vingt-huit jours decourse, six nuits en mer... Ily aura duspectaclesur l'eau et de grandesfêtesà terre, promet ASO.
STÉPHANEBARBÉ
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Photo :LArcjueyrolles/ ['Équipe
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BFM TV Le journal de la nuit
Date : 09/12/2012
Heure : 00:23:13
Durée : 00:03:43
Présentateur : Claire ARNOUX
Sujet
Un point sur le Vendée Globe est proposé. Itw en plateau de Kito de Pavant, skipper Groupe Bel. Il a
été contraint d'abandonner la course. Il revient sur cet abandon.
décembre 2012 > Supplément gratuit à L’Équipe N°21331 du 9 décembre 201222
UN HOMME À L’AMER
SPÉCIAL NAUTIC 2012
Sorties de chantiers - Vendée Globe - Ben Ainslie
KITO DE PAVANT
Bientôt, ça ira mieux. Bientôt, Kito de Pavant aura de nouveau envie de vent, de largues, de surfs, de rages dans la pétole, de philosophie dans ses navigations de nuit. Bientôt, la douleur s’en ira et, avec elle, l’odeur nauséeuse du sort qui s’échine à le priver d’une boucle autour du monde. Kito n’est pas le seul à subir les foudres répétitives de la destinée. Jérémie Beyou aussi et, dans une moindre mesure parce qu’ils ont réussi à finir au moins un Vendée Globe, Vincent Riou et Marc Guillemot sont les autres victimes de ce sort qui s’acharne. Eux aussi ont subi les assauts de ce facteur malchance qui sonne toujours deux fois. Mais, bientôt, ils repartiront. Bientôt, peut-être, ils vaincront ce signe, indien, atlantique ou pacifique.
Presque autant que le vainqueur, presque plus que le deuxième et bien plus que le quatrième, ces maudits font l’actualité du Vendée Globe. Ils sont même l’essence de cette course qui ne pardonne pas la malchance, les rencontres d’infortune, le manque de préparation, les concessions faites aux limites d’un budget. Elle ne tolère même pas la dégradation de la propreté des mers. C’est sans doute ce qui en fait sa magie. Battu par une bouée, mais l’esprit lucide, Vincent Riou priait pour que, jamais, l’on ne change la nature du Vendée Globe. Parce que, la grande boucle, ça se mérite. Dans ce pays où l’on aime les perdants magnifiques, ces hommes au destin contrarié n’ont pas à se forcer pour bénéficier d’une place à part : les fortunes de mer se chargent pour eux d’enrichir leur cv.
Chaque jour, pendant toute la durée du Nautic, le salon international de Paris, les vacations avec les hommes encore en mer seront ouvertes au public. Vu la foule qui a déferlé aux Sables d’Olonne pour le départ, ça promet. Porte de Versailles, on scrute ces nouveautés qui, malgré la crise, soulignent l’audace des chantiers français et étrangers, on négocie, on achète – ou on renonce. À travers les autres, ou pour soi, on continue à rêver de grands espaces ou de liberté. Tous autant que nous sommes, nous fantasmons sur l’évasion. Ça tombe bien : les bateaux sont faits pour ça.
Bonne lecture, bon Nautic ! Frédéric Pelatan
Le facteur malchancesonne toujours deux fois
Diffusion : Supplément gratuit à L’Équipe N°21331 du 9 décembre 2012 Ne peut être vendu séparément.
Édité par : JOURNAL DU GOLF SASPrésident fondateur : Frédéric Schmitt 4, cours de l’île Seguin, 92102 Boulogne Billancourt Tél. : 01 40 93 23 92 infos@journaldugolf.fr
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Impression :Roularta Printing SA, Roeselare, Belgique.
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Édito
Kito de Pavant par PauceÀ la une
JOURNAL DU GOLF SASest une filiale du groupe
Interview
KITO DE PAVANT« POURQUOI ÇA NOUS ARRIVE ENCORE ? C’ÉTAIT ÉCRIT ? »
Propos recueillis par FRÉDÉRIC PELATAN - Photos PAUCE (www.pauce.com)
Percuté par un chalutier au large du Portugal, le navigateur de Groupe-Bel a abandonné son deuxième Vendée Globe après 53 heures et 21 minutes de course. À peine mieux qu’il y a quatre ans. Kito-la-
poisse navigue aujourd’hui entre culpabilité, doute et interrogations sur l’avenir. Immersion dans l’autre réalité des coureurs au large, quand le sort s’acharne.
Vous avez pris le départ de deux Vendée Globe et, à chaque fois, vous avez dû abandonner avant même 60 heures de course. Vous êtes poursuivi par la poisse ? K. d. P. : À chaque fois, je n’ai pas eu de bol. Le démâtage sur le Vendée Globe 2008, vient d’une conjonction d’éléments défavorables, alors que le mât était très bien. On monte une grosse vague, on retombe à plat, il y avait trop de contraintes, il fallait que ça lâche quelque part. Sur la Route du Rhum 2010, c’est un axe qui pète alors que ce n’était pas prévisible. Même le fabricant de la quille, qui en a fait quelques unes, ne pouvait comprendre comment ça avait pu lâcher. Le vieillissement peut-être. Sur la Barcelona World race 2010 on s’est pris un truc. En Figaro, sur la Transat AG2R 2010, on se prend une baleine : bing. Cette année, sur l’Europa Warm Up, un démâtage pour un câble mal construit, imparable. Et, là, le chalutier. Voilà. C’est dur.
À quel point est-ce dur ? K. d. P. : C’est dur parce que tu perds confiance. Il faut être optimiste pour partir en mer. Il faut être serein et, là, je l’étais étonnamment. Peut-être que je l’étais trop, hein. Mais, tu vois, jamais le bateau n’avait été aussi abouti, il était parfait. Et puis voilà. Tu mets du doute sur pas mal de choses : sur tes capacités, sur la chance, parce que, de la chance, tu en as ou tu n’en as pas… Il faut croire au truc pour y aller...
Vous doutez de vos compétences ? Votre victoire dans la Solitaire du Figaro en 2002 est quand même un passeport pour le large !K. d. P. : Oui, certes, mais là, ça ne veut pas le faire. Ça ne veut pas. Tu vois, je partais paisible, là, en début de course. Je faisais gaffe, tranquille. Ce n’est pas au début qu’on gagne le Vendée Globe. Bref, ça perturbe. Avec Marco (Guillemot, lors de la vacation du Vendée, où ils ont partagé leur malheur, ndlr), on se disait qu’il avait perdu deux fois sa quille sur le Vendée. C’est curieux, quoi. Moi, j’ai fait deux fois deux jours. Pas pour les mêmes raisons. Jérémie (Beyou) : deux fois dix jours. À peu près au même endroit, globalement la même histoire.
Il y a les maudits du Vendée ? K. d. P. : Je ne sais pas. Cela perturbe. Pourquoi le sort s’acharne sur nous ? Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est écrit ? Je ne suis pas superstitieux, mais quand même. Tu ne peux pas t’empêcher de penser qu’il y a un truc. J’espère que Bernard Stamm va arriver à sortir de ça, quoi. J’espère qu’il va aller au bout parce que, lui aussi, il lui est arrivé des trucs sur le Vendée. Il en est capable, il a un super bateau… Mais bon, les bateaux ne sont pas en cause, sur ces coups-là.
L’idée de faire la photo sur un bateau de pêche, c’est de vous. Vous souhaitez faire passer un message ? Kito de Pavant : Ça m’a beaucoup troublé d’avoir un accident avec un chalutier. J’ai une relation très amicale avec les pêcheurs, notamment ceux du Grau-du-Roi, avec qui j’ai fait pas mal de choses. J’ai un immense respect pour ce métier, très difficile. Comme nous, ils passent beaucoup de temps en mer, c’est fatiguant, et c’est encore moins facile ces derniers temps. Logiquement, il y a des jours où, sur un bateau, il y a moins de vigilance. Et, ce qui m’est arrivé, eh bien ça arrive. C’est dommageable pour moi, pour mon équipe, pour Bel, mais je n’en veux à personne. Alors, faire cette photo, ce n’est pas pour me réconcilier avec eux, parce qu’il n’y a pas de colère, surtout que les torts sont partagés. C’est simplement pour leur dire que je ne leur en veux pas.
Il y a eu deux accidents cette année, avec des chalutiers, pourtant, sur ce Vendée Globe. Il y a des problèmes de cohabitation en mer, entre les différents corps de métiers ?K. d. P. : Non. Ce n’est pas ça. Il y a plusieurs problèmes : celui de la course en solitaire, des moyens qu’on utilise pour la détection des bateaux environnants, nos méthodes. Deux accidents en deux jours, cela veut dire qu’on n’a pas travaillé ensemble. C’est que les systèmes qu’on a sur les bateaux ne sont pas efficaces par rapport aux chalutiers.
Le premier des problèmes, c’est la veille ? K. d. P. : On venait de sortir des voies de circulation, la densité de bateaux était moins forte, je venais de décider de dormir 20 minutes, pour récupérer de ces deux jours. Dormir 20 minutes alors qu’on tourne à 18 nœuds, ça veut dire qu’on n’est pas là pendant six milles. Je n’avais pas le radar, parce que ça consomme beaucoup d’énergie et qu’on essaie d’en garder un maximum. C’est mon erreur. J’avais cependant l’AIS*, mais certains ne l’ont pas ou alors ils ne veulent pas l’utiliser. J’ai trop fait confiance à l’informatique. À l’IMOCA, il y a deux ans, on a viré l’ActivEcho, qui était obligatoire ; il permettait pourtant d’augmenter notre écho radar. À la réflexion, ça complétait bien l’AIS.
Les traversées de rails de séparation du trafic ne sont pas toujours respectées par les coureurs au large : l’histoire de Marc Guillemot lors du Tour des îles britanniques, la réclamation déposée par Alex Thomson à l’encontre de six bateaux du Vendée Globe… K. d. P. : Croiser perpendiculairement ou à 70 degrés, la différence n’est pas flagrante. Puis, sur nos bateaux, les manœuvres ne sont pas simples et, quand on peut s’éviter une manœuvre risquée, ce n’est pas déraisonnable de ne pas la faire. Il y a des règles, mais il faut un peu de liberté. Que les bateaux qui sont dans les rails soient prioritaires, c’est une évidence. Mais, quand le rail est vide, il est vide.
Malgré tout, vous ne vous défaussez pas de vos responsabilités. K. d. P. : Ah non ! Je suis en tort : je dormais, je n’avais pas le radar, l’AIS marchait très bien et ça ne suffisait pas. J’ai fait une connerie, je l’ai payée très cher, mais ce n’est pas une connerie isolée, on en fait tous.
Autre problème, la navigation en solitaire. Les règlements internationaux de navigation l’interdisent indirectement.K. d. P. : Les autorités internationales rendent obligatoires la veille visuelle sur l’eau. Forcément, on ne peut pas ne pas dormir pendant trois mois. Alors, c’est toléré, mais ces accidents ne nous font pas aller dans le bon sens. On va se faire montrer du doigt par les autorités internationales. Vu la popularité du Vendée Globe, ça ne va pas s’arrêter comme ça, mais on doit être responsable dans notre recherche de solutions alternatives à la veille humaine. Du coup, je pense que l’accession de l’organisation du Vendée Globe à des sanctions aux bateaux qui n’ont pas traversé le rail parfaitement à 90 degrés (sur le DST Finisterre), c’est aussi pour calmer le jeu.
On va de plus en plus vers un monde ultra sécuritaire et, finalement, vous jouissez d’une certaine tolérance et d’une liberté qui se font rares. K. d. P. : On n’est pas des casse-cou, mais on court des dangers. Le premier de tous, c’est la collision : cargos, chalutiers, plaisanciers, icebergs, growlers, OFNI, troncs d’arbres, les autres concurrents… Il y a aussi le risque de passer à l’eau, celui de casser du matériel, la blessure… Les risques sont partout. Se permettre d’organiser des choses qui, potentiellement, sont si dangereuses, c’est clairement un signe de liberté. Les autoriser aussi. La course, la compétition, c’est quelque part idiot : ça fait prendre des risques. Que nous mettions notre propre vie en danger, c’est notre affaire, point. Ce qu’on ne peut pas accepter, c’est mettre en danger la vie des autres.
KITO DE PAVANT
51 ans – 5 enfants.2e participation au Vendée Globe
(abandons en 2008 et 2012)Victoires : Solitaire du Figaro (2002),
Tour de France à la voile (2003), Bateau : Groupe-Bel
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LE VENDÉE GLOBE, C’EST UN CONCEPT QUI DÉPASSE L’ENTENDEMENT
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*AIS : Système d’identification automatique des bateaux
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décembre 2012
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Ce qui est étonnant, dans votre discours, c’est que vous demandez une unification des normes d’un côté et de la tolérance sur les normes existantes, de l’autre. K. d. P. : Je ne demande pas de règles ou de lois internationales, mais juste une prise de conscience de la part de tout le monde de la situation de chacun. Il y a de plus en plus de cargos et beaucoup de pêcheurs, même s’il y en a de moins en moins. Ça va un peu dans les deux sens en effet, mais ce sont les règlementations qui poussent les pêcheurs à faire des conneries. Fondamentalement, ce que j’ai vécu n’est pas très grave. Mais ça pourrait l’être, un jour.
Vous faites un truc un peu interdit, à savoir naviguer en solitaire, vous êtes atypiques dans votre navigation... Moralement, vous êtes responsable, non ? K. d. P. : Non, les deux bateaux sont en tort. Soit ils utilisent l’AIS, soit le radar. Au radar, mon bateau se voit à 20 milles. S’ils m’ont vu, ils ont fait une faute de manoeuvre pour m’éviter. Intellectuellement, c’est à torts partagés. Selon les règles, un bateau à voile est prioritaire sur les routes.
Mais un chalutier qui pêche l’est aussi. K. d. P. : Oui, c’est vrai, mais il ne pêchait pas.
Revenons à vos relations avec les pêcheurs. C’est une longue histoire !K. d. P. : Avec Fonsou (le propriétaire du bateau de pêche sur lesquels la séance photo a été réalisée, ndlr), on a à peu près le même âge, et on allait tous les deux à l’école à Aigues-Mortes. Mais j’étais de Port-Camargue, moi, donc on ne se croisait pas. Le Grau-du-Roi, c’était les pêcheurs ; Port-Camargue, les touristes et les étrangers ; Aigues-Mortes, les bandits. Entre le Grau et Aigues, c’est la guerre ouverte, mais on a créé un vrai lien. En 1996, je faisais pas mal de régates. Il y avait eu le championnat de France de Surprise à Palavas – encore un endroit interdit – et j’avais gagné. À l’époque, les pêcheurs disputaient le Défi des ports de pêche. C’était l’éclate. On m’a proposé de skipper le bateau du Grau. On a gagné cinq manches sur cinq. Depuis, on est pote.
C’est la fin de votre aventure commune avec Groupe-Bel. K. d. P. : On est ensemble jusqu’en juillet 2013. Le bateau a créé quelque chose de super fort au sein du groupe. Sportivement, ça a été une catastrophe, parce qu’on a eu pas mal d’emmerdes. À part en 2009, on n’a pas réussi à finir une course. J’avais vraiment à cœur de finir sur une jolie note – le Vendée Globe - cette belle histoire. Mais les histoires d’amour finissent mal… en général.
La première chose que vous avez dite, c’est que vous n’étiez pas fait pour le Vendée. Pourtant, on a l’impression que vous faites partie du décor…K. d. P. : Oui, peut-être qu’on ne mérite pas de finir le Vendée… Je n’en sais rien. Mais je me connais, je suis capable de décider de repartir pour un tour, parce que je veux y arriver.
C’est votre tempérament ? K. d. P. : Je n’aime pas perdre. Et ce sont de gros échecs. J’ai seulement le sentiment de vivre une injustice. Quand tu vois le boulot qui a été fait, l’engagement de Groupe-Bel, sans faille… Il y a peut-être trop d’amour sur ce projet… En fait, je ne sais pas analyser. L’hiver va être long et, tant que le Vendée ne sera pas terminé, on ne pourra pas faire le deuil du truc. Ce n’est qu’ensuite qu’on passera à autre chose.
Comment envisagez-vous votre avenir ? K. d. P. : Je reste sur les envies que j’avais avant le Vendée : faire la Route du Rhum. Courir la Transat Jacques-Vabre, ; faire la Barcelona, aussi, mais c’est plus compliqué. J’ai aussi envie de faire un peu d’équipage, le Tour de France à la voile… J’ai envie de changer d’univers mais, en France, quand tu fais du solitaire, tu ne fais plus que ça. Moi j’ai envie de sortir de là.
Vous dites de vous que vous n’êtes pas un guerrier, au sens sportif, mais un éternel insatisfait. Où se situe votre motivation ? K. d. P. : J’ai besoin de réaliser mes rêves, donc ça m’amène à faire des conneries. Je n’ai pas besoin de grand-chose dans la vie mais, par contre, j’ai besoin de réaliser ce
que j’entreprends. Là, j’ai une frustration énorme de ne pas en avoir bouclé un seul. Ne pas être à l’arrivée, ça m’agace. Mais je suis aussi réaliste. Il y a plein de trucs que je n’ai pas pu faire. A un moment, je me demanderai si ça reste raisonnable. Dans quatre ans, j’aurai quatre ans de plus, quoi… Il faut savoir s’arrêter.
Où est votre équilibre ? K. d. P. : Jusqu’à présent, j’avais été suffisamment ambitieux pour proposer des projets gagnants à mes partenaires. Cela avait été le cas avec le Figaro, c’était aussi le cas avec Groupe-Bel… Après, est-ce que tu es capable de mettre autant d’énergie dans un projet qui, d’entrée, n’est pas gagnant ? J’ai aussi de l’expérience à transmettre, j’ai d’autres projets qui ne sont pas très réalistes, mais je n’ai pas fait que des trucs très réalistes dans ma vie. Et puis, il y a des moments où tu y crois moins. En ce moment, j’y crois moins. Ça paraît naturel, au bout de deux échecs. Si je l’avais raté au bout de 80 jours, ça n’aurait pas été la même histoire. Vous avez 51 ans, soit 40 ans et 11 ans, ce qui correspond un peu à votre âme de gosse. K. d. P. : Oui, j’ai commencé tard à faire du Figaro, j’ai commencé à tard à courir le Vendée Globe. J’ai promis à mes enfants que j’arrêterai quand je serai grand-père. Pour l’instant, ils ne veulent pas faire d’enfants. Donc je vais continuer un peu…
Toutes les marques de soutien que vous avez reçues montrent que vous avez un truc avec les enfants…K. d. P. : C’est curieux, cette question. J’ai eu mon premier enfant très jeune, j’avais 22 ans, je ne suis pas très pédagogue, je ne passe pas forcément beaucoup de temps avec eux, mais j’aime bien ça. Il y a quelque chose. En fait, je crois que j’aime les gamins quand ils ne sont pas grands. Quand ils sont ados, ils deviennent un peu cons, ça m’agace. Puis, après, ça revient. Ma dernière, elle est adorable, elle a 16 ans, elle est top. C’est vrai que j’ai eu une période, quand les quatre qui sont nés en file indienne ont eu quinze ans environ, j’étais ravi de partir en régate !
En fait, avant la vache à la boucle d’oreille, vous avez toujours eu dans les voiles des sponsors « rigolos ». K. d. P. : J’ai commencé avec Adibou, Crash Bandicoot, Malice, la Vache qui rit… C’est peut-être le fruit du hasard… Christophe m’a longtemps sponsorisé parce qu’il était dans les jeux. Peut-être que les autres me voient bien dans ce rôle. Avec Groupe-Bel, j’ai des relations incroyables avec les collaborateurs. J’ai des messages de partout, tous les jours, par milliers. C’est un drôle de truc.
Pourquoi ? K. d. P. : Je suis plutôt réservé, taciturne. À travers ces projets, on me voit très différent. On me voit plutôt cool, relâché, mais je ne suis pas un mec cool en fait. Je ne suis pas du tout à l’aise, mais je dois bien le cacher. J’aime bien avoir des relations agréables avec les gens, même quand c’est superficiel. J’ai horreur du conflit. Je suis perdu dans ces cas là. En plus, j’ai des idées assez arrêtées, mais on a tous nos contradictions. J’aime bien la justice, et le respect de certaines règles de vie. Ça me paraît super important.
La mer vous a révélé une partie de votre personnalité ? K. d. P. : Clairement ! J’ai toujours vécu seul, avec mes projets, envers et contre tout. Et cette relation que j’ai avec les gens, je l’ai découverte d’abord avec la plage : tu es en contact avec les gens quand tu vends des glaces ; je l’ai redécouverte avec la voile, la presse qui cherche à savoir des choses sur toi… J’ai appris à échanger, ce que je ne savais pas du tout faire à la base. Ça m’a même perturbé : est-ce que c’est moi qui suis capable de partager comme ça ? J’ai l’impression d’être super disponible.
Le succès du Vendée Globe était époustouflant. Pourtant, vous ne faites pas ça pour la notoriété. Vous êtes un peu des héros malgré vous, non ? K. d. P. : C’est clair mais, là encore, on ne décide pas de tout. On pourrait faire autre chose. Faire le tour de la planète en bateau, c’est complètement con, hein. Mais on fait ça aussi parce que c’est médiatique. Le Vendée Globe, c’est un concept qui dépasse l’entendement. Et, que ça marche, qu’il y ait des marins qui adoptent le concept, que le public adopte l’idée… Là, je dis chapeau.
Interview
IL Y AVAIT PEUT-ÊTRE TROP D’AMOUR AUTOUR DE CE PROJET
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Mille mercis à Christian et Fonsou Hubidos et l’équipage du Langedocien pour la mise à disposition de leur chalutier.