Post on 02-Feb-2016
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REGARDS CROISÉS SUR LES TRANSFORMATIONS AU SEIN
DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES
Sur quoi faut-il agir pour transformer un milieu?
Mini-colloque organisé par l’IAPQ
Québec, 29 mars 2012
Serge Belley, professeur, ENAP
Plan
Comme entrée en matière Une question fondamentale de
management Quarante ans de réformes municipales Pour une gouvernance locale des lieux Agir sur les «lieux communs» Pour une gouvernance collaborative Conclusion
Comme entrée en matière…
«Chaque citoyen est imbriqué dans une multitude de jeux sociaux, économiques, politiques, culturels, etc., à plusieurs niveaux dans lesquels il n’y a plus de maître du jeu. […] Il faut parler de «gouvernance» pour connoter la coordination nécessaire (plus ou moins verticale, horizontale et transversale selon les moments) de tous ces partenaires obligés si l’on veut atteindre un minimum d’efficacité» (Paquet, 2011, p. 47).
Une question fondamentale de management
Sur quoi faut-il agir pour transformer une organisation?
Les structures? La mission et les compétences? La culture organisationnelle? Le financement? La prestation de service? La reddition de compte? Les relations contractuelles externes? …?
Et si la question devenait : sur quoi faut-il agir pour transformer un milieu? De quel type de gouvernance locale aurions-nous alors besoin?
Quarante ans de réformes municipales…
Depuis 1980, le secteur municipal a connu plusieurs réformes importantes (aménagement, fiscalité, démocratie, «décentralisation», fusions, occupation et vitalité des territoires…)
…et pourtant l’avenir des municipalités demeure toujours à l’ordre du jour (Livre blanc de l’UMQ en préparation…)
…dans son document de consultation, l’UMQ ouvre une piste de réflexion intéressante …mais fort engageante pour le secteur (public) local
Pour une gouvernance locale des «lieux»
« Ce nouvel environnement montre à quel point le lieu sera au centre des enjeux sociaux, environnementaux et économiques à venir. C’est aussi autour du lieu, à l’échelle d’une ville ou d’une collectivité territoriale, qu’on peut arriver à façonner une réponse globale et adaptée à des problématiques de plus en plus imbriquées et inextricables les unes par rapport aux autres. » (UMQ, Livre blanc sur l’avenir des municipalités, Document de consultation, 2012, p. 7)
Agir sur les «lieux communs» …pour et avec le milieu
Secteur
Mun.
Secteur dela SSS
Secteur de
l’Édu.
M-É
M-SSS É-SSS
M-É-SSS
Milieu
Environnement
Un milieu dans lequel fourmille une variété d’organisations publiques, privées et communautaires
…et fourmille une variété de problématiqueshorizontales.
Pour une gouvernance collaborative des «lieux communs»
Pourquoi une gouvernance collaborative? Complexité grandissante des problématiques locales Interdépendance des problèmes et des organisations Nécessité de partager le pouvoir, les informations, les
expertises et les ressources La collaboration renforce l’apprentissage et la
confiance Les arrangements demeurent adaptés …et temporaires Pertinence (même si difficiles) des collaborations
interinstitutionnelles dans les réponses aux problématiques horizontales (pauvreté et exclusion sociale, décrochage scolaire, inégalités sociales en santé…)
Conclusion
Pas seulement le croisement des regards …mais aussi des actions et des évaluations
Pas une renonciation à agir sur d’autres facteurs (structures, gestion des ressources, …) mais une disposition à reconnaître la dynamique (imbriquée) du milieu
Pas seulement un appel à la gouvernance délibérée…mais aussi à la gouvernance partenariale
Pas seulement la performance organisationnelle mais aussi la performance collective qu’appelle la transformation concertée et coordonnée d’un milieu.
Merci de votre attention !
Références
Belley, Serge et Gérard Divay (2011). «Le management de la complexité urbaine : la coordination entre coopération et compétition», in Côté, Louis (éd.), La gouvernance : frontières, dispositifs et agents, Québec, PUQ, p. 71-100.
Paquet, Gilles (2011). Gouvernance collaborative. Un antimanuel, Montréal, Liber