Post on 06-Apr-2016
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DES
JURY,
Loïc BONNIN,
Personnalité extérieure
Denis DELBAERE,
Enseignant ENSAPL
Eric DESSOLIER,
Directeur du service Maîtrise d’ouvrage et patrimoine
des Parcs et Jardin de la Ville de Rennes
Marie PRUVOST,
Personnalité extérieure
Jérôme SAINT-CHÉLY,
Directeur d’étude
Valentine BRUZZONE
juillet 2014
Séminaire HISTOIRE
héritage & modernité
encadré par:
Serge KOVAL
Jérôme SAINT-CHÉLY
RAPPORT DE
PRÉSENTATION
TPFE PAYSAGE
JURY,
Loïc BONNIN,
Personnalité extérieure
Denis DELBAERE,
Enseignant ENSAPL
Eric DESSOLIER,
Directeur du service Maîtrise d’ouvrage et patrimoine
des Parcs et Jardin de la Ville de Rennes
Marie PRUVOST,
Personnalité extérieure
Jérôme SAINT-CHÉLY,
Directeur d’étude
Valentine BRUZZONE
juillet 2014
Séminaire HISTOIRE
héritage & modernité
encadré par:
Serge KOVAL
Jérôme SAINT-CHÉLY
RAPPORT DE
PRÉSENTATION
TPFE PAYSAGE
les prairies Saint-Martin
Le Thabor
la motte brûlon
Patton
RENNES
SAINT-GRÉGROIRE
Sévigné-Fougères
La Bellangerais
L’Ille
surface: 16 hectare
longueur: 2 km
Largeur: de 100 à 200 m
À RENNES
LA COULÉE VERTE / PÉNÉTRANTE PATTON
Base de loisirs des Gayeulles
Saint-Laurent
Maison blanche
BEAULIEU
Maurepas
Maurepas
Lim
ite co
mm
une
3
les prairies Saint-Martin
Le Thabor
la motte brûlon
Patton
RENNES
SAINT-GRÉGROIRE
Sévigné-Fougères
La Bellangerais
L’Ille
surface: 16 hectare
longueur: 2 km
Largeur: de 100 à 200 m
À RENNES
LA COULÉE VERTE / PÉNÉTRANTE PATTON
Base de loisirs des Gayeulles
Saint-Laurent
Maison blanche
BEAULIEU
Maurepas
Maurepas
Lim
ite co
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une
3
1/ L’INFRASTRUCTURE À RENNES, CONDITION D’URBANITÉ
1.1. LE MODÈLE RENNAIS
1.2. LA TRAME ÉCOLOGIQUE
AVENIR DE CE MODÈLE?
SYNTHÈSE
2/ ENTRE THÉORIE ET RÉALITÉ: UN DESTIN EN CREUX
2.1. LES MOTS DE LA VILLE
2.2. LES HOMMES SCULTEURS DU
TERRITOIRE
2.3. VERS UN CHANGEMENT DE
PARADIGME
SYNTHÈSE
3/ LE PAYSAGE EN PREAMBULE
INTRODUCTION
3.1. LA VILLE GÉOGRAPHIQUE
3.2. L’ENTRE-VILLE
3.3. L’ESPACE RELAIS
SYNTHÈSE
4/ L’INFRASTRUCTURE PAYSAGÈRE: POUR UNE ÉCOLOGIE PRAGAMATIQUE
4.1 LE PAYSAGE COMME INSTRUMENT
4.2 LE PAYSAGE COMME
INFRASTRUCTURE
4.3. LE TEMPS DE L’USAGE
4.4. INTENTIONS ET OUTILS DE
PROJET
> NOTE D’INTRODUCTION
> QUELLES SONT NOS RUINES?
> AVANT PROPOS
PARCOURS 1PARCOURS 2PARCOURS 3
> CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENT
SOMMAIRE5
7
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1/ L’INFRASTRUCTURE À RENNES, CONDITION D’URBANITÉ
1.1. LE MODÈLE RENNAIS
1.2. LA TRAME ÉCOLOGIQUE
AVENIR DE CE MODÈLE?
SYNTHÈSE
2/ ENTRE THÉORIE ET RÉALITÉ: UN DESTIN EN CREUX
2.1. LES MOTS DE LA VILLE
2.2. LES HOMMES SCULTEURS DU
TERRITOIRE
2.3. VERS UN CHANGEMENT DE
PARADIGME
SYNTHÈSE
3/ LE PAYSAGE EN PREAMBULE
INTRODUCTION
3.1. LA VILLE GÉOGRAPHIQUE
3.2. L’ENTRE-VILLE
3.3. L’ESPACE RELAIS
SYNTHÈSE
4/ L’INFRASTRUCTURE PAYSAGÈRE: POUR UNE ÉCOLOGIE PRAGAMATIQUE
4.1 LE PAYSAGE COMME INSTRUMENT
4.2 LE PAYSAGE COMME
INFRASTRUCTURE
4.3. LE TEMPS DE L’USAGE
4.4. INTENTIONS ET OUTILS DE
PROJET
> NOTE D’INTRODUCTION
> QUELLES SONT NOS RUINES?
> AVANT PROPOS
PARCOURS 1PARCOURS 2PARCOURS 3
> CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENT
SOMMAIRE5
7
19 47
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81
Un projet de paysage est un
projet de société. Il agit en révélateur
de ses transformations et les
accompagne. Un projet de paysage
n’est donc jamais �gé, jamais acquis.
Le rôle des paysagistes est de révéler
la réversibilité d’un lieu, passée
comme à venir. Conscients des erreurs
commises, ils restent néanmoins
critiques à l’égard de leur époque
pour ne pas les reproduire. Face aux
enjeux contemporains rencontrés
par les villes, leur responsabilité
et leur rôle sans cesse croissants
orientent les recherches en matière
de fabrique urbaine vers de nouvelles
thématiques :
- Comment répondre aux processus
de construction/déconstruction de nos
territoires?
- De quelle manière peut-on opérer sur la
mutation et la réversibilité des sites?
Face au contexte conjugué de crise
économique et de dé� écologique
et climatique, le devenir de la ville
demande à s’écrire différemment,
à s’inventer en dehors de tout
présupposé. Il me semble que cette
situation appelle à des approches
de terrain et des pratiques plus
pragmatiques. Selon Michel
Desvignes, il s’agit de «Ne pas
encombrer inutilement, ne pas donner
prématurément une �nition illusoire,
par manque de con�ance envers les
paysages en gestation. (…)»
Le récent apport des paysagistes dans
la pensée urbaine est contemporain
d’une époque où les habitants des
villes ont besoin de renouer avec
l’idée de processus et de cycles,
en réaction à une relative crise de
con�ance en l’avenir et un sentiment
de déracinement. Pour ce faire, il
est essentiel de considérer chaque
paysage, même urbain, comme un
lieu éminemment géographique, un
agencement unique de matériaux
qui nous en révèlent l’histoire
et constituent autant de leviers
potentiels de projet : le socle physique,
le monde du vivant, les dynamiques
naturelles et la dimension temporelle.
Cette prise de conscience ne peut
toutefois s’émanciper du caractère
anthropique fondamental dans la
construction et le vécu des paysages.
Selon cette double lecture, deux axes
peuvent se dégager, comme invention
d’une méthodologie personnelle,
matière à projeter :
LE PAYSAGE COMME INSTRUMENT
Il faut considérer le paysage
comme un outil, comme une série
d’instruments et non comme un objet,
une image �gée et consommable. Il
s’agit, grâce au paysage, de répondre
à des problématiques actuelles
rencontrées dans nos villes et trop
souvent con�squées par un discours
purement écologiste, théorique et non
spatialisant (gérer les eaux pluviales,
améliorer la qualité de l‘air et de l‘eau,
favoriser la biodiversité, développer
des écosystèmes plus complexes…).
LE PAYSAGE COMME INFRASTRUCTURE
Il faut concevoir le paysage comme
la fondation d’une surface (urbaine,
sociologique, économique, politique),
accumulant avec le temps des
spéci�cités. Ceci a�n de permettre
un support mouvant et qualitatif à
la ville en mutation, de plus en plus
globale et générique.
>NOTE D’INTRODUCTION7
Un projet de paysage est un
projet de société. Il agit en révélateur
de ses transformations et les
accompagne. Un projet de paysage
n’est donc jamais �gé, jamais acquis.
Le rôle des paysagistes est de révéler
la réversibilité d’un lieu, passée
comme à venir. Conscients des erreurs
commises, ils restent néanmoins
critiques à l’égard de leur époque
pour ne pas les reproduire. Face aux
enjeux contemporains rencontrés
par les villes, leur responsabilité
et leur rôle sans cesse croissants
orientent les recherches en matière
de fabrique urbaine vers de nouvelles
thématiques :
- Comment répondre aux processus
de construction/déconstruction de nos
territoires?
- De quelle manière peut-on opérer sur la
mutation et la réversibilité des sites?
Face au contexte conjugué de crise
économique et de dé� écologique
et climatique, le devenir de la ville
demande à s’écrire différemment,
à s’inventer en dehors de tout
présupposé. Il me semble que cette
situation appelle à des approches
de terrain et des pratiques plus
pragmatiques. Selon Michel
Desvignes, il s’agit de «Ne pas
encombrer inutilement, ne pas donner
prématurément une �nition illusoire,
par manque de con�ance envers les
paysages en gestation. (…)»
Le récent apport des paysagistes dans
la pensée urbaine est contemporain
d’une époque où les habitants des
villes ont besoin de renouer avec
l’idée de processus et de cycles,
en réaction à une relative crise de
con�ance en l’avenir et un sentiment
de déracinement. Pour ce faire, il
est essentiel de considérer chaque
paysage, même urbain, comme un
lieu éminemment géographique, un
agencement unique de matériaux
qui nous en révèlent l’histoire
et constituent autant de leviers
potentiels de projet : le socle physique,
le monde du vivant, les dynamiques
naturelles et la dimension temporelle.
Cette prise de conscience ne peut
toutefois s’émanciper du caractère
anthropique fondamental dans la
construction et le vécu des paysages.
Selon cette double lecture, deux axes
peuvent se dégager, comme invention
d’une méthodologie personnelle,
matière à projeter :
LE PAYSAGE COMME INSTRUMENT
Il faut considérer le paysage
comme un outil, comme une série
d’instruments et non comme un objet,
une image �gée et consommable. Il
s’agit, grâce au paysage, de répondre
à des problématiques actuelles
rencontrées dans nos villes et trop
souvent con�squées par un discours
purement écologiste, théorique et non
spatialisant (gérer les eaux pluviales,
améliorer la qualité de l‘air et de l‘eau,
favoriser la biodiversité, développer
des écosystèmes plus complexes…).
LE PAYSAGE COMME INFRASTRUCTURE
Il faut concevoir le paysage comme
la fondation d’une surface (urbaine,
sociologique, économique, politique),
accumulant avec le temps des
spéci�cités. Ceci a�n de permettre
un support mouvant et qualitatif à
la ville en mutation, de plus en plus
globale et générique.
>NOTE D’INTRODUCTION7
Depuis les années 70, un
changement assez radical de la
conception de la ville s’est lentement
opéré pour franchement s’accélérer
ces dernières années. L’opportunisme
foncier de l’époque, motivé par une
économie �orissante et une foi dans
le progrès technique, a laissé place à
une gestion plus parcimonieuse du
territoire.
Mauvais calculs, ambitions
démesurées? L’époque n’est
simplement plus la même et de
nombreux projets, abandonnés en
cours de route ou devenus obsolètes,
viennent désormais nourrir les
fantasmes des concepteurs et l’appétit
des promoteurs.
Ces paysages résilients, témoins
de notre histoire récente et de la
versatilité de nos villes, sont autant
d’opportunités de tester l’émergence
d’une approche pragmatique pour les
réconcilier avec elles.
A Rennes, la voie rapide dite «
pénétrante Patton », programmée
dans les années 70, devait permettre
aux automobilistes engagés sur la
rocade Nord de pénétrer jusqu’au
centre-ville. Après plus de 30 ans
de négociations et d’adaptations au
«standards urbanistiques» de chaque
époque, le projet est abandonné,
laissant une brèche à ciel ouvert dans
la ville.
Cette ruine moderne expose au grand
jour quelques reliques de la pensée
du «tout routier» : merlons anti-
bruit, échangeur, pont du boulevard
d’Armorique ; témoins inutiles d’une
époque révolue.
> QUELLES SONT NOS RUINES ?
Sous le boulevard d’Armorique
9
Sous le boulevard d’Armorique
8
Depuis les années 70, un
changement assez radical de la
conception de la ville s’est lentement
opéré pour franchement s’accélérer
ces dernières années. L’opportunisme
foncier de l’époque, motivé par une
économie �orissante et une foi dans
le progrès technique, a laissé place à
une gestion plus parcimonieuse du
territoire.
Mauvais calculs, ambitions
démesurées? L’époque n’est
simplement plus la même et de
nombreux projets, abandonnés en
cours de route ou devenus obsolètes,
viennent désormais nourrir les
fantasmes des concepteurs et l’appétit
des promoteurs.
Ces paysages résilients, témoins
de notre histoire récente et de la
versatilité de nos villes, sont autant
d’opportunités de tester l’émergence
d’une approche pragmatique pour les
réconcilier avec elles.
A Rennes, la voie rapide dite «
pénétrante Patton », programmée
dans les années 70, devait permettre
aux automobilistes engagés sur la
rocade Nord de pénétrer jusqu’au
centre-ville. Après plus de 30 ans
de négociations et d’adaptations au
«standards urbanistiques» de chaque
époque, le projet est abandonné,
laissant une brèche à ciel ouvert dans
la ville.
Cette ruine moderne expose au grand
jour quelques reliques de la pensée
du «tout routier» : merlons anti-
bruit, échangeur, pont du boulevard
d’Armorique ; témoins inutiles d’une
époque révolue.
> QUELLES SONT NOS RUINES ?
Sous le boulevard d’Armorique
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Sous le boulevard d’Armorique
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1718
Demandez à un rennais où
se trouve la coulée verte Patton, et
il vous répondra d’un haussement
d’épaule.
Tâchez de la rejoindre vous-même
depuis le centre-ville et vous vous
épuiserez avant même d’y arriver.
Pour s’y rendre, deux choix
radicalement différents s’offre à
vous : longer le canal Saint-Martin
puis traverser les prairies du même
nom, ou arpenter l’interminable rue
d’Antrain. Dans les deux cas, on vit
une expérience rennaise, une ville de
mixité urbaine ou les typologies très
différentes se côtoient, une ville à la
fois compacte et verte, à la fois punk
et bourgeoise.
Au loin, les tours de Maurepas, quartier
réputé dif�cile bien que très intégré à
la ville et situé au croisement d’un
réseau majeur de parcs, signalent la
proximité de la coulée Patton.
En l’atteignant en�n, la déception est
à la hauteur des efforts consentis. En
fait de délaissé urbain, on découvre
un espace maintenu en apnée, un
peu hors du temps, entretenu juste
pour ne pas s’ensauvager et de fait
assez propret. Si l’on est séduit par
la sobriété terriblement ef�cace de
l’aménagement (un chemin enrobé
qui serpente le long de prairies
fauchées une fois par an, quelques
bancs… le tout parsemé de «reliques
de bocage»), le sentiment qui domine
est celui d’une «rupture physique» (*
Marc Hervé, élu de quartier), pas à
l’échelle, mal dans sa peau, presque
inutile.
Entre la partie Bellangerais-La Motte
Brûlon et la partie Maurepas, deux
pro�ls d’habitants se font face, une
mise à distance rare à Rennes. A
l’Ouest, vivent des propriétaires
de maisons individuelles à hauts
revenus, tandis qu’à l’Est, on trouve
un des quartiers les plus pauvres de
Rennes.
Pourtant, la coulée peut aussi se
révéler un lieu «névralgique», support
de lien social, de cadre de vie,
d’activités scolaires de plein air, de
promenade, de manifestations…
Alors on se met à l’arpenter et à croire
à son potentiel, on se dit qu’on est en
présence d’un espace rare, avec une
âme et une géométrie unique.
> AVANT-PROPOS
1314
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Demandez à un rennais où
se trouve la coulée verte Patton, et
il vous répondra d’un haussement
d’épaule.
Tâchez de la rejoindre vous-même
depuis le centre-ville et vous vous
épuiserez avant même d’y arriver.
Pour s’y rendre, deux choix
radicalement différents s’offre à
vous : longer le canal Saint-Martin
puis traverser les prairies du même
nom, ou arpenter l’interminable rue
d’Antrain. Dans les deux cas, on vit
une expérience rennaise, une ville de
mixité urbaine ou les typologies très
différentes se côtoient, une ville à la
fois compacte et verte, à la fois punk
et bourgeoise.
Au loin, les tours de Maurepas, quartier
réputé dif�cile bien que très intégré à
la ville et situé au croisement d’un
réseau majeur de parcs, signalent la
proximité de la coulée Patton.
En l’atteignant en�n, la déception est
à la hauteur des efforts consentis. En
fait de délaissé urbain, on découvre
un espace maintenu en apnée, un
peu hors du temps, entretenu juste
pour ne pas s’ensauvager et de fait
assez propret. Si l’on est séduit par
la sobriété terriblement ef�cace de
l’aménagement (un chemin enrobé
qui serpente le long de prairies
fauchées une fois par an, quelques
bancs… le tout parsemé de «reliques
de bocage»), le sentiment qui domine
est celui d’une «rupture physique» (*
Marc Hervé, élu de quartier), pas à
l’échelle, mal dans sa peau, presque
inutile.
Entre la partie Bellangerais-La Motte
Brûlon et la partie Maurepas, deux
pro�ls d’habitants se font face, une
mise à distance rare à Rennes. A
l’Ouest, vivent des propriétaires
de maisons individuelles à hauts
revenus, tandis qu’à l’Est, on trouve
un des quartiers les plus pauvres de
Rennes.
Pourtant, la coulée peut aussi se
révéler un lieu «névralgique», support
de lien social, de cadre de vie,
d’activités scolaires de plein air, de
promenade, de manifestations…
Alors on se met à l’arpenter et à croire
à son potentiel, on se dit qu’on est en
présence d’un espace rare, avec une
âme et une géométrie unique.
> AVANT-PROPOS
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11
D’un bout à l’autre de la coulée
Une brèche dans la ville
PARCOURS 1
1
2 3 4
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D’un bout à l’autre de la coulée
Une brèche dans la ville
PARCOURS 1
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interstices
& grignotage
PARCOURS 2
6
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8 11 12
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interstices
& grignotage
PARCOURS 2
6
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PARCOURS 3
l’horizon
Ca c ‘est maurepas
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PARCOURS 3
l’horizon
Ca c ‘est maurepas
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1/ L’INFRASTRUCTURE A RENNES,
CONDITION D’URBANITÉ
19
1/ L’INFRASTRUCTURE A RENNES,
CONDITION D’URBANITÉ
19
1.1 LE MODÈLE RENNAIS
RENNES CONFLUENCE
LE RENOUVELLEMENT URBAIN
LA VILLE ARCHIPEL
1.2 LA TRAME ÉCOLOGIQUE, AVENIR DE CE MODÈLE ?
LES LIMITES DE LA VILLE SUR LA VILLE ?
UNE ARMATURE URBAINE POUR CONFORTER LA VILLE ARCHIPEL ?
EN FINIR AVEC LA CEINTURE VERTE ? L’EXEMPLE DU FINGER PLAN
SYNTHÈSE
20 1.1 LE MODÈLE RENNAIS
RENNES CONFLUENCE
Rennes doit son statut de capitale bretonne à sa position charnière entre Paris et la Bretagne. Elle est une rotule, un nœud au carrefour d’infrastructures de transport : tout ce qui arrive par voie terrestre depuis la France vers la Bretagne transite par Rennes.
Stratégie militaire dans un premier temps, la ville s’est installée au croisement de l’Ille et de la Vilaine. Suite à la construction du canal d’Ile et Rance, ces routes navigables relient la Manche à l’Océan, garantissant ainsi nombres d’opportunités commerciales. Son développement s’est alors fait de manière concentrique autour de la con�uence de ces deux rivières.
Cassini XVIII ème siècle Carte de l ‘Etat-Major (1820-1886) IGN (2008)
Un développement concentrique
Une rotule
la manche
l ‘Océan
Atlantique
Canal d ‘Ille et Rance
L’ille
La Vilaine
21
1.1 LE MODÈLE RENNAIS
RENNES CONFLUENCE
LE RENOUVELLEMENT URBAIN
LA VILLE ARCHIPEL
1.2 LA TRAME ÉCOLOGIQUE, AVENIR DE CE MODÈLE ?
LES LIMITES DE LA VILLE SUR LA VILLE ?
UNE ARMATURE URBAINE POUR CONFORTER LA VILLE ARCHIPEL ?
EN FINIR AVEC LA CEINTURE VERTE ? L’EXEMPLE DU FINGER PLAN
SYNTHÈSE
20 1.1 LE MODÈLE RENNAIS
RENNES CONFLUENCE
Rennes doit son statut de capitale bretonne à sa position charnière entre Paris et la Bretagne. Elle est une rotule, un nœud au carrefour d’infrastructures de transport : tout ce qui arrive par voie terrestre depuis la France vers la Bretagne transite par Rennes.
Stratégie militaire dans un premier temps, la ville s’est installée au croisement de l’Ille et de la Vilaine. Suite à la construction du canal d’Ile et Rance, ces routes navigables relient la Manche à l’Océan, garantissant ainsi nombres d’opportunités commerciales. Son développement s’est alors fait de manière concentrique autour de la con�uence de ces deux rivières.
Cassini XVIII ème siècle Carte de l ‘Etat-Major (1820-1886) IGN (2008)
Un développement concentrique
Une rotule
la manche
l ‘Océan
Atlantique
Canal d ‘Ille et Rance
L’ille
La Vilaine
21
A�n de maitriser son
étalement, la ville s’est dotée depuis
les années 80 d’outils précurseurs
en termes de développement urbain.
Le SDAU (1983) puis le Projet Urbain
(1989-1991), ont posé les bases d’une
trame spatiale forte s’appuyant
sur trois principes : la composition
urbaine, la ville verte et bleue et les
boulevards structurants.
Cette politique de plani�cation
puissante, réactualisée en 1995 puis
en 1999, a toujours eu comme objectif
majeur de limiter l’étalement urbain
en préconisant un développement
de la ville intra-rocade à l’intérieur
d’une ceinture verte. Il s’agit d’un
espace majeur d’organisation du
territoire de Rennes Métropole pour
les échanges et déplacements et pour
la composition urbaine entre la ville-
centre et les pôles d’appui.
La rocade contient la ville en
son sein et la ville se reconstruit
perpétuellement sur elle-même.
«Le maintien de cette ceinture
verte offre au paysage rennais une
con�guration particulière : la ville-
centre, caractérisée par un tissu
bâti très constitué, est entourée
de communes péri-urbaines bien
identi�ables.» (PADD)
LE RENOUVELLEMENT URBAIN
Une longue plani�cation d ‘urbanisationSDAU 1974
Extension urbaine linéaire à partir du noyau urbain
Ceinture verte et corridors écologiques
Communes
SDAU 1974
Une urbanisation continue le long d’axes
lourds de transport en commun, type ville
nouvelle.
Extension urbaine linéaire
Ceinture verte et corridors
Communes
SDAU 1983 - Une urbanisation continue le long
RUPTURE DU SDAU «VERT» 1983
Un développement équilibré sur l’ensemble
des communes dans la ceinture verte
Réseau rayonnant
Ceinture verte et corridors
Villettes
SDAU 1994
L’Alternance et l ‘équilibre entre la ville
et la campagne. Structuration autour de
pôles d ‘appui
Maillage de voiries structurant
Ceinture verte et corridors
Pôles d ‘appui
DISTRICT RENNAIS
22
Avec le SCoT de 2007, les élus de l’agglomération rennaise ont souhaité pérenniser et renforcer un choix de développement en cours depuis des décennies sur le territoire.
Le concept de la ville-archipel favorise une urbanisation qui limite l’étalement spatial par la constitution de lieux d’intensité urbaine signi�cative, par une urbanisation qui rend plus ef�cients les transports en commun, tout en offrant à proximité des lieux d’habitation, les services marchands et non marchands de base dont les habitants ont besoin comme les conditions d’une animation et d’une vie sociale dense.
Ce concept associe plusieurs principes fondamentaux d’aménagement :
La ville archipel c o m p r e n d des espaces construits ou non-construits : l’alternance de l’urbain et des espaces agricoles ou naturels est l’un des fondements du projet.
la ville des proximités est présente partout : chaque habitant dispose d’une offre de services, commerces, équipements, proche de son lieu de résidence.
«Cœur de métropole» qui, autour de la ville centre, regroupe les communes en continuité urbaine, il constitue la polarité majeure du Pays de Rennes avec plus de 260 000 habitants.
LA VILLE ARCHIPEL
- L'alternance et l'équilibre entre la ville SCoT 2007
Axe structurant des réseaux de communes
Agriculture préservée par la maîtrise de la consommationd'espace
"Champ urbain"Pôles d'appui
SCOT 2007
Un changement d ‘échelle et d’outils:
la ville archipel en réseau
Axe structurant
Agriculture préservée
Pôles d’échange«Champs urbain»
- Un changement d'échelle et d'outils :
"Champ urbain" Pôles d'échanges/réseau TC performants
LA MÉTROPÔLE RENNAISE
LE COEUR DE MÉTROPÔLE
23
A�n de maitriser son
étalement, la ville s’est dotée depuis
les années 80 d’outils précurseurs
en termes de développement urbain.
Le SDAU (1983) puis le Projet Urbain
(1989-1991), ont posé les bases d’une
trame spatiale forte s’appuyant
sur trois principes : la composition
urbaine, la ville verte et bleue et les
boulevards structurants.
Cette politique de plani�cation
puissante, réactualisée en 1995 puis
en 1999, a toujours eu comme objectif
majeur de limiter l’étalement urbain
en préconisant un développement
de la ville intra-rocade à l’intérieur
d’une ceinture verte. Il s’agit d’un
espace majeur d’organisation du
territoire de Rennes Métropole pour
les échanges et déplacements et pour
la composition urbaine entre la ville-
centre et les pôles d’appui.
La rocade contient la ville en
son sein et la ville se reconstruit
perpétuellement sur elle-même.
«Le maintien de cette ceinture
verte offre au paysage rennais une
con�guration particulière : la ville-
centre, caractérisée par un tissu
bâti très constitué, est entourée
de communes péri-urbaines bien
identi�ables.» (PADD)
LE RENOUVELLEMENT URBAIN
Une longue plani�cation d ‘urbanisationSDAU 1974
Extension urbaine linéaire à partir du noyau urbain
Ceinture verte et corridors écologiques
Communes
SDAU 1974
Une urbanisation continue le long d’axes
lourds de transport en commun, type ville
nouvelle.
Extension urbaine linéaire
Ceinture verte et corridors
Communes
SDAU 1983 - Une urbanisation continue le long
RUPTURE DU SDAU «VERT» 1983
Un développement équilibré sur l’ensemble
des communes dans la ceinture verte
Réseau rayonnant
Ceinture verte et corridors
Villettes
SDAU 1994
L’Alternance et l ‘équilibre entre la ville
et la campagne. Structuration autour de
pôles d ‘appui
Maillage de voiries structurant
Ceinture verte et corridors
Pôles d ‘appui
DISTRICT RENNAIS
22
Avec le SCoT de 2007, les élus de l’agglomération rennaise ont souhaité pérenniser et renforcer un choix de développement en cours depuis des décennies sur le territoire.
Le concept de la ville-archipel favorise une urbanisation qui limite l’étalement spatial par la constitution de lieux d’intensité urbaine signi�cative, par une urbanisation qui rend plus ef�cients les transports en commun, tout en offrant à proximité des lieux d’habitation, les services marchands et non marchands de base dont les habitants ont besoin comme les conditions d’une animation et d’une vie sociale dense.
Ce concept associe plusieurs principes fondamentaux d’aménagement :
La ville archipel c o m p r e n d des espaces construits ou non-construits : l’alternance de l’urbain et des espaces agricoles ou naturels est l’un des fondements du projet.
la ville des proximités est présente partout : chaque habitant dispose d’une offre de services, commerces, équipements, proche de son lieu de résidence.
«Cœur de métropole» qui, autour de la ville centre, regroupe les communes en continuité urbaine, il constitue la polarité majeure du Pays de Rennes avec plus de 260 000 habitants.
LA VILLE ARCHIPEL
- L'alternance et l'équilibre entre la ville SCoT 2007
Axe structurant des réseaux de communes
Agriculture préservée par la maîtrise de la consommationd'espace
"Champ urbain"Pôles d'appui
SCOT 2007
Un changement d ‘échelle et d’outils:
la ville archipel en réseau
Axe structurant
Agriculture préservée
Pôles d’échange«Champs urbain»
- Un changement d'échelle et d'outils :
"Champ urbain" Pôles d'échanges/réseau TC performants
LA MÉTROPÔLE RENNAISE
LE COEUR DE MÉTROPÔLE
23
1.2 LA TRAME ÉCOLOGIQUE, AVENIR DE CE MODÈLE ?
Forte d’une politique
urbanistique volontariste axée sur
le cadre de vie et le vivre ensemble,
la métropole rennaise a acquis une
certaine reconnaissance nationale.
Elle demeure depuis de nombreuses
années parmi les villes de France
les plus dynamiques en terme
démographique et de création
d’emplois.
Conséquence de cette attractivité,
la demande en logements explose
et les grands travaux se multiplient,
notamment autour des infrastructures
de transport : la deuxième ligne de
métro est en construction (livraison en
2018), le nouveau quartier de la gare
(EuroRennes, ZAC de 58 ha à l’horizon
2020) sort de terre en prévision de
l’arrivée de la ligne LGV.... La ville
semble donc vouloir s’inscrire dans
la continuité d’un projet urbain mené
de longue date, en misant notamment
sur le développement des transports
publics et les déplacements pour
canaliser l’étalement urbain.
Mais, face à cette urbanisation
effrénée, le principe de la ville sur
la ville pourrait bientôt arriver à
saturation. De nombreuses ZAC en
cours d’achèvement sont en passe
d’investir les derniers espaces vacants
de la ville, à tel point qu’une véritable
ville nouvelle (Via Silva, 650 hectares,
40 000 habitants, 25 000 emplois) est
plani�ée à l’horizon 2040. Ce projet
d’éco-cité représente le dernier grand
site d’extension urbaine possible au
contact du cœur d’agglomération.
Si sa conception con�rme le modèle
rennais (urbanisation organisée selon
les axes de transport, en lien avec
l’arrivée du métro, et prise en compte
des paysages comme trame de fond),
sa localisation annonce l’imminence
d’une impasse, contraignant la ville
à sortir de ses limites.
LES LIMITES DE LA VILLE SUR LA VILLE ?
24
La pression urbaine à Rennes: les limites de la ville sur la ville ?
25
VIA SILVA
1.2 LA TRAME ÉCOLOGIQUE, AVENIR DE CE MODÈLE ?
Forte d’une politique
urbanistique volontariste axée sur
le cadre de vie et le vivre ensemble,
la métropole rennaise a acquis une
certaine reconnaissance nationale.
Elle demeure depuis de nombreuses
années parmi les villes de France
les plus dynamiques en terme
démographique et de création
d’emplois.
Conséquence de cette attractivité,
la demande en logements explose
et les grands travaux se multiplient,
notamment autour des infrastructures
de transport : la deuxième ligne de
métro est en construction (livraison en
2018), le nouveau quartier de la gare
(EuroRennes, ZAC de 58 ha à l’horizon
2020) sort de terre en prévision de
l’arrivée de la ligne LGV.... La ville
semble donc vouloir s’inscrire dans
la continuité d’un projet urbain mené
de longue date, en misant notamment
sur le développement des transports
publics et les déplacements pour
canaliser l’étalement urbain.
Mais, face à cette urbanisation
effrénée, le principe de la ville sur
la ville pourrait bientôt arriver à
saturation. De nombreuses ZAC en
cours d’achèvement sont en passe
d’investir les derniers espaces vacants
de la ville, à tel point qu’une véritable
ville nouvelle (Via Silva, 650 hectares,
40 000 habitants, 25 000 emplois) est
plani�ée à l’horizon 2040. Ce projet
d’éco-cité représente le dernier grand
site d’extension urbaine possible au
contact du cœur d’agglomération.
Si sa conception con�rme le modèle
rennais (urbanisation organisée selon
les axes de transport, en lien avec
l’arrivée du métro, et prise en compte
des paysages comme trame de fond),
sa localisation annonce l’imminence
d’une impasse, contraignant la ville
à sortir de ses limites.
LES LIMITES DE LA VILLE SUR LA VILLE ?
24
La pression urbaine à Rennes: les limites de la ville sur la ville ?
25
VIA SILVA
EN FINIR AVEC LA CEINTURE VERTE ? L’EXEMPLE DU FINGER PLAN
Le Finger Plan de Copenhague
est une plani�cation urbaine
intégrant transport, urbanisme et
zones récréatives. Mis en place en
1947, il autorise le développement
urbain exclusivement le long de 5
axes de transport qui constituent les
doigts. Les espaces entre les doigts
sont des zones vertes et boisées
préservées dont l’accès est donc aisé
pour les habitants des « doigts ».
Une autre exigence de ce plan est la
concentration des zones d’emploi et
des activités économiques à proximité
des gares.
UNE ARMATURE URBAINE POUR CONFORTER LA VILLE ARCHIPEL ?
A�n de préparer le territoire aux dé�s qui l’attendent, le SCOT préconise de franchir une nouvelle étape dans son organisation en posant les principes d’une armature urbaine confortant « la ville archipel ».
Un état des lieux de l’armature urbaine actuelle a été réalisé pour déterminer les polarités existantes. Il a pris en compte à la fois les poids démographiques et économiques
SCHÉMA DE PRINCIPE DE L’ARMATURE URBAINE (Rennes)
S’appuie sur 4 niveau de polarité
FINGER PLAN (Copenhague)
S’appui sur 4 régions géographique
Le coeur de
métropole
Pôle d’appui
au coeur de m.
Pôle de
proximité
Pôle d’appui de
secteur
Pôle
structurant de
bassin de vie
des communes, leurs niveaux d’équipements et de services, leurs dessertes tous modes ainsi que leurs éloignements du Cœur de métropole.
Cet outil permet de cibler les pôles à même d’accueillir la charge démographique à venir a�n de l’amortir sur l’ensemble de la métropole.
centre-ville
région
métropolitaine
26
L’infrastructure écologique: fondation de la construction urbaine de demain?
LA COULÉE VERTE PATTON
LES PRAIRIES SAINT-MARTIN
VILAINE AVAL
27
EN FINIR AVEC LA CEINTURE VERTE ? L’EXEMPLE DU FINGER PLAN
Le Finger Plan de Copenhague
est une plani�cation urbaine
intégrant transport, urbanisme et
zones récréatives. Mis en place en
1947, il autorise le développement
urbain exclusivement le long de 5
axes de transport qui constituent les
doigts. Les espaces entre les doigts
sont des zones vertes et boisées
préservées dont l’accès est donc aisé
pour les habitants des « doigts ».
Une autre exigence de ce plan est la
concentration des zones d’emploi et
des activités économiques à proximité
des gares.
UNE ARMATURE URBAINE POUR CONFORTER LA VILLE ARCHIPEL ?
A�n de préparer le territoire aux dé�s qui l’attendent, le SCOT préconise de franchir une nouvelle étape dans son organisation en posant les principes d’une armature urbaine confortant « la ville archipel ».
Un état des lieux de l’armature urbaine actuelle a été réalisé pour déterminer les polarités existantes. Il a pris en compte à la fois les poids démographiques et économiques
SCHÉMA DE PRINCIPE DE L’ARMATURE URBAINE (Rennes)
S’appuie sur 4 niveau de polarité
FINGER PLAN (Copenhague)
S’appui sur 4 régions géographique
Le coeur de
métropole
Pôle d’appui
au coeur de m.
Pôle de
proximité
Pôle d’appui de
secteur
Pôle
structurant de
bassin de vie
des communes, leurs niveaux d’équipements et de services, leurs dessertes tous modes ainsi que leurs éloignements du Cœur de métropole.
Cet outil permet de cibler les pôles à même d’accueillir la charge démographique à venir a�n de l’amortir sur l’ensemble de la métropole.
centre-ville
région
métropolitaine
26
L’infrastructure écologique: fondation de la construction urbaine de demain?
LA COULÉE VERTE PATTON
LES PRAIRIES SAINT-MARTIN
VILAINE AVAL
27
Rennes fait �gure de ville
pilote en France pour avoir su
anticiper et développer très tôt un
projet urbain basé sur des principes
empruntés à l’écologie, avant
même que n’émerge le concept de
développement durable.
Si elle est connue pour la gestion
différenciée, la ville a surtout
beaucoup misé sur une maîtrise
foncière et règlementaire pour
proposer une vision à long terme,
plaçant le contrôle de l’étalement
urbain, le vivre ensemble et la priorité
aux déplacements, au cœur du projet
d’agglomération.
Aujourd’hui pourtant, ce modèle
s’essouf�e et cherche à se réinventer.
Des projets phares [Parc Nature
Vilaine aval (Ter), Parc Naturel Urbain
des Prairies Saint-Martin (Base)] sont
révélateurs d’un nouvel urbanisme
qui se pro�le, où désormais la ville
cherche à renouer avec sa géographie
(relief, hydrologie, écosystèmes…)
pour que se dessine le projet urbain.
La barrière psychologique de la
ceinture verte peut alors tomber
pour que la trame verte et bleue ne
se subordonne plus à l’urbain mais
compose avec lui. L’infrastructure
écologique pourrait donc devenir la
fondation de la construction urbaine
de demain.
Au croisement de ces thématiques,
entre infrastructures, écologie et
projet urbain, il existe une histoire
singulière, celle de la coulée verte
Patton…
SYNTHÈSE
28
2/ENTRE THÉORIE ET RÉALITE:
UN DESTIN EN CREUX
29
Rennes fait �gure de ville
pilote en France pour avoir su
anticiper et développer très tôt un
projet urbain basé sur des principes
empruntés à l’écologie, avant
même que n’émerge le concept de
développement durable.
Si elle est connue pour la gestion
différenciée, la ville a surtout
beaucoup misé sur une maîtrise
foncière et règlementaire pour
proposer une vision à long terme,
plaçant le contrôle de l’étalement
urbain, le vivre ensemble et la priorité
aux déplacements, au cœur du projet
d’agglomération.
Aujourd’hui pourtant, ce modèle
s’essouf�e et cherche à se réinventer.
Des projets phares [Parc Nature
Vilaine aval (Ter), Parc Naturel Urbain
des Prairies Saint-Martin (Base)] sont
révélateurs d’un nouvel urbanisme
qui se pro�le, où désormais la ville
cherche à renouer avec sa géographie
(relief, hydrologie, écosystèmes…)
pour que se dessine le projet urbain.
La barrière psychologique de la
ceinture verte peut alors tomber
pour que la trame verte et bleue ne
se subordonne plus à l’urbain mais
compose avec lui. L’infrastructure
écologique pourrait donc devenir la
fondation de la construction urbaine
de demain.
Au croisement de ces thématiques,
entre infrastructures, écologie et
projet urbain, il existe une histoire
singulière, celle de la coulée verte
Patton…
SYNTHÈSE
28
2/ENTRE THÉORIE ET RÉALITE:
UN DESTIN EN CREUX
29
30
2.1 LES MOTS DE LA VILLE
DE LA VOIE RAPIDE AU CORRIDOR ÉCOLOGIQUE: L’APPARITION D’UN VOCABLE NOUVEAU
LA VILLE À L’ÉPREUVE DU POLITIQUE
LA VILLE, UN JEU D ‘ACTEUR
2.2 LES HOMMES SCULPTEURS DU TERRITOIRE
UN ESPACE CONSTRUIT EN NÉGATIF DE LA VILLE
UNE GÉOMÉTRIE THÉORIQUE DEVENUE RÉALITÉ
2.3 VERS UN CHANGEMENT DE PARADIGME
TRAME VERTE: CONCEPT VS RÉALITÉ
L’HEURE DU TOUT-ÉCOLOGIE ?
SYNTHÈSE
2.1 LES MOTS DE LA VILLE
Esquissé dans le PUD de 1958, le contournement de Rennes aura été réalisé progressivement en 40 ans, décrivant un mouvement horaire depuis le tronçon sud (années 60, en lien avec l’implantation de l’usine Citroën à La Janais) jusqu’ à la mise en service en 1999 de la rocade Est.
Les années 70 sont marquées par la plani�cation d’une série de pénétrantes à partir de points d’accroche de la rocade jusqu’au centre-ville de Rennes. Si toutes ne seront pas réalisées, une seule va connaître le destin particulier d’être tracée sans jamais devenir effective, la pénétrante Patton. Plani�é et inscrit au POS en 1977, le projet est abandonné après plus de 30 ans de négociations et d’adaptations au «standards urbanistiques» de chaque époque.
Dès la plani�cation de la voie rapide, un paradoxe s’installe entre la volonté d’amener un nombre toujours plus important de voitures en centre-ville et la prise de conscience de la nécessité d’en réduire l’impact et la
vitesse. A cette prise de conscience s’ajoute un changement de bord politique avec l’arrivée d’une équipe municipale socialiste.
Les années 90 marquent un tournant dans la conduite des politiques publiques d’aménagement et la conception de la ville. On abandonne alors le caractère routier et l’appellation pénétrante au pro�t d’un projet de boulevard urbain. Cette prise en compte du caractère urbain et paysager du site amène aussi dans le même temps la notion de coulée verte.
Au début des années 2000, le projet est de nouveau abandonné au pro�t d’une voie de transport en commun en site propre, mais la révision du PLU de 2012 en annulera les emprises réservées.
Aujourd’hui, le site est répertorié comme corridor vert dans le SCOT et
classé en zone NE au PLU.
DE LA VOIE RAPIDE AU CORRIDOR ÉCOLOGIQUE: L’APPARITION D’UN VOCABLE NOUVEAU.
31
30
2.1 LES MOTS DE LA VILLE
DE LA VOIE RAPIDE AU CORRIDOR ÉCOLOGIQUE: L’APPARITION D’UN VOCABLE NOUVEAU
LA VILLE À L’ÉPREUVE DU POLITIQUE
LA VILLE, UN JEU D ‘ACTEUR
2.2 LES HOMMES SCULPTEURS DU TERRITOIRE
UN ESPACE CONSTRUIT EN NÉGATIF DE LA VILLE
UNE GÉOMÉTRIE THÉORIQUE DEVENUE RÉALITÉ
2.3 VERS UN CHANGEMENT DE PARADIGME
TRAME VERTE: CONCEPT VS RÉALITÉ
L’HEURE DU TOUT-ÉCOLOGIE ?
SYNTHÈSE
2.1 LES MOTS DE LA VILLE
Esquissé dans le PUD de 1958, le contournement de Rennes aura été réalisé progressivement en 40 ans, décrivant un mouvement horaire depuis le tronçon sud (années 60, en lien avec l’implantation de l’usine Citroën à La Janais) jusqu’ à la mise en service en 1999 de la rocade Est.
Les années 70 sont marquées par la plani�cation d’une série de pénétrantes à partir de points d’accroche de la rocade jusqu’au centre-ville de Rennes. Si toutes ne seront pas réalisées, une seule va connaître le destin particulier d’être tracée sans jamais devenir effective, la pénétrante Patton. Plani�é et inscrit au POS en 1977, le projet est abandonné après plus de 30 ans de négociations et d’adaptations au «standards urbanistiques» de chaque époque.
Dès la plani�cation de la voie rapide, un paradoxe s’installe entre la volonté d’amener un nombre toujours plus important de voitures en centre-ville et la prise de conscience de la nécessité d’en réduire l’impact et la
vitesse. A cette prise de conscience s’ajoute un changement de bord politique avec l’arrivée d’une équipe municipale socialiste.
Les années 90 marquent un tournant dans la conduite des politiques publiques d’aménagement et la conception de la ville. On abandonne alors le caractère routier et l’appellation pénétrante au pro�t d’un projet de boulevard urbain. Cette prise en compte du caractère urbain et paysager du site amène aussi dans le même temps la notion de coulée verte.
Au début des années 2000, le projet est de nouveau abandonné au pro�t d’une voie de transport en commun en site propre, mais la révision du PLU de 2012 en annulera les emprises réservées.
Aujourd’hui, le site est répertorié comme corridor vert dans le SCOT et
classé en zone NE au PLU.
DE LA VOIE RAPIDE AU CORRIDOR ÉCOLOGIQUE: L’APPARITION D’UN VOCABLE NOUVEAU.
31
ruisseau du pont d 'étuse
Plani�cation d’une
voie rapide, la
pénétrante Nord,
a�n d’amener la
circulation de la
future rocade Nord
au centre ville de
rennes.
(inscrite au POS)
L’appellation pénétrante est abandonnée au pro�t de «boulevard urbain». Les échangeurs de type autoroutier ou voie rapide urbaine seraient remplacés par des carrefours mieux intégrés a l’environnement» (rapport octobre 1991 direction des infrastructures).
1977
1977
1983
1991
LA PÉNÉTRANTE NORDLE BOULEVARD URBAIN NORD1 ER TRONÇON
2ÈME TRONÇON
DE LA VOIE RAPIDE À LA TRAME VERTE
PLANIFICATION URBAINE SDAU «VERT»
MUNICIPALE RÉGIONALE
DEVELOPPEMENT DURABLE AGENDA 21
1er sommet de la terre à rio
ÉLECTION POLITIQUE
Edmond Hervé (5 mandats)
1992
les écologistes atteignent leur apogée électorale
LA VILLE À L’ÉPREUVE DU POLITIQUE32
Inauguration de la rocade Nord.
L‘émergence d’une nouvelle
ré�exion sur la place de la
voiture ne ville a remis en
question l‘utilité du boulevard
urbain Nord.
La possibilité d’y implanter
une voie de transport en
commun en site propre est
suggérée ainsi qu’un parking
de dissuasion.
La révision du PLU annule les emprises réservées à l’amménagement d’une voie en site propre.La coulée verte de PATTON est reconnue dans le PLU de Rennes comme zone NE et «corridor vert» reliant le parc des Gayeulles via la ceinture verte de la rocade aux prairies Saint-Martin.
Révision du POS Abandon du projet du bd urbain sur le tronçon Armorique / Pont Saint-Martin.Classement du site des prairies St-Martin en zone naturelle.
2008
2007
2014
1998 2003 2012
LES PRAIRIES SAINT MARTIN
LE BOULEVARD URBAIN NORD VOIE DE TRANSPORTE EN SITE PROPRE
PPRI PARC NATUREL URBAIN
LA COULÉE VERTE PATTON
MUNICIPALE
SCOT LA VILLE ARCHIPEL L’ ARMATURE URBAINE
1995PRINCIPE DE PRÉCAUTION
Une grande ville sans banlieue
Daniel Delaveau Nathalie APPÉRÉ les écologistes atteignent leur apogée électorale
MUNICIPALE
2007 2011
Lancement du concours d’un
Parc Naturel Urbain des
prairies Saint-Martin,
remporté par l’Agence BASE.
Z o n e
d ’ E x -
p a n -
sion des
Crues.
33
ruisseau du pont d 'étuse
Plani�cation d’une
voie rapide, la
pénétrante Nord,
a�n d’amener la
circulation de la
future rocade Nord
au centre ville de
rennes.
(inscrite au POS)
L’appellation pénétrante est abandonnée au pro�t de «boulevard urbain». Les échangeurs de type autoroutier ou voie rapide urbaine seraient remplacés par des carrefours mieux intégrés a l’environnement» (rapport octobre 1991 direction des infrastructures).
1977
1977
1983
1991
LA PÉNÉTRANTE NORDLE BOULEVARD URBAIN NORD1 ER TRONÇON
2ÈME TRONÇON
DE LA VOIE RAPIDE À LA TRAME VERTE
PLANIFICATION URBAINE SDAU «VERT»
MUNICIPALE RÉGIONALE
DEVELOPPEMENT DURABLE AGENDA 21
1er sommet de la terre à rio
ÉLECTION POLITIQUE
Edmond Hervé (5 mandats)
1992
les écologistes atteignent leur apogée électorale
LA VILLE À L’ÉPREUVE DU POLITIQUE32
Inauguration de la rocade Nord.
L‘émergence d’une nouvelle
ré�exion sur la place de la
voiture ne ville a remis en
question l‘utilité du boulevard
urbain Nord.
La possibilité d’y implanter
une voie de transport en
commun en site propre est
suggérée ainsi qu’un parking
de dissuasion.
La révision du PLU annule les emprises réservées à l’amménagement d’une voie en site propre.La coulée verte de PATTON est reconnue dans le PLU de Rennes comme zone NE et «corridor vert» reliant le parc des Gayeulles via la ceinture verte de la rocade aux prairies Saint-Martin.
Révision du POS Abandon du projet du bd urbain sur le tronçon Armorique / Pont Saint-Martin.Classement du site des prairies St-Martin en zone naturelle.
2008
2007
2014
1998 2003 2012
LES PRAIRIES SAINT MARTIN
LE BOULEVARD URBAIN NORD VOIE DE TRANSPORTE EN SITE PROPRE
PPRI PARC NATUREL URBAIN
LA COULÉE VERTE PATTON
MUNICIPALE
SCOT LA VILLE ARCHIPEL L’ ARMATURE URBAINE
1995PRINCIPE DE PRÉCAUTION
Une grande ville sans banlieue
Daniel Delaveau Nathalie APPÉRÉ les écologistes atteignent leur apogée électorale
MUNICIPALE
2007 2011
Lancement du concours d’un
Parc Naturel Urbain des
prairies Saint-Martin,
remporté par l’Agence BASE.
Z o n e
d ’ E x -
p a n -
sion des
Crues.
33
Zone de préservation et de mise en valeur du
paysage et secteur présentant un caractère
naturel.-L’aménagement des constructions existantes y est
possible (...).
-Les constructions liées aux exploitations agricoles
peuvent être réalisées. -Les aires de stationnement y
sont autorisées.
-Des activités de loisirs, sports, détente y sont
possibles.
NE NP
NEe
A
ZONES NATURELLES & AGRICOLES ZONES D’INTÊRÊT PAYSAGER & BOISEMENTS CLASSÉS
Tout défrichement ou déboisement y est interdit.
La construction y est strictement interdite
Coupes et abattages d’arbres sont soumis à autorisation préalable.
Outil permettant la préservation d’ensembles paysagers à caractère
végétal.
Ces espaces permettent de gérer les autorisations de construire tout
en respectant les qualités du paysage existant.
ESPACE BOISÉ CLASSÉ
ESPACE D’INTÉRÊT PAYSAGER
ARBRE ISOLÉ CLASSÉ
zone naturelle
protégé
zoneagricole
activités de
sports et de
loisirs
PLU
34ZONES URBAINES
Ensembles immobiliers dont le bâti est en rupture avec la trame environnante(tissus des années 1950 à 1970 en quartier péricentral)
Zone urbaine de
développement à vocation
mixte.
Principaux équipements
collectifs d’intérêt général.
terrains bordant les axes de
pénétration ou de contournement
à l’échelle de la ville.
RISQUE INONDATION & ZONES HUMIDES
Périmètre d’application du zonage réglementaire du Plan de
Prévention du Risque
d’Inondation (PPRI)
L’ILLE
ZONE INONDABLE
ZONE HUMIDE
UC
UO
UG
UB1 et 2
35
Zone de préservation et de mise en valeur du
paysage et secteur présentant un caractère
naturel.-L’aménagement des constructions existantes y est
possible (...).
-Les constructions liées aux exploitations agricoles
peuvent être réalisées. -Les aires de stationnement y
sont autorisées.
-Des activités de loisirs, sports, détente y sont
possibles.
NE NP
NEe
A
ZONES NATURELLES & AGRICOLES ZONES D’INTÊRÊT PAYSAGER & BOISEMENTS CLASSÉS
Tout défrichement ou déboisement y est interdit.
La construction y est strictement interdite
Coupes et abattages d’arbres sont soumis à autorisation préalable.
Outil permettant la préservation d’ensembles paysagers à caractère
végétal.
Ces espaces permettent de gérer les autorisations de construire tout
en respectant les qualités du paysage existant.
ESPACE BOISÉ CLASSÉ
ESPACE D’INTÉRÊT PAYSAGER
ARBRE ISOLÉ CLASSÉ
zone naturelle
protégé
zoneagricole
activités de
sports et de
loisirs
PLU
34ZONES URBAINES
Ensembles immobiliers dont le bâti est en rupture avec la trame environnante(tissus des années 1950 à 1970 en quartier péricentral)
Zone urbaine de
développement à vocation
mixte.
Principaux équipements
collectifs d’intérêt général.
terrains bordant les axes de
pénétration ou de contournement
à l’échelle de la ville.
RISQUE INONDATION & ZONES HUMIDES
Périmètre d’application du zonage réglementaire du Plan de
Prévention du Risque
d’Inondation (PPRI)
L’ILLE
ZONE INONDABLE
ZONE HUMIDE
UC
UO
UG
UB1 et 2
35
LA VILLE DE L’INGENIEURLA VILLE DE L’URBANISTE
PENETRANTE & VOIE RAPIDE BOULEVARD URBAIN
Voie rapide, autrement nommée
voie express, est une route de type
autoroutier avec chaussées séparées,
d‘au moins deux voies dans chaque
direction et comportant des accès
directs.
Voie urbaine majeure sur laquelle
l‘espace dédié à l‘automobile est
volontairement réduit au pro�t
des transports en commun, des
circulations douces et faisant l’objet
d‘aménagements architecturaux et
paysagers.
70’ 90’
LA VILLE, UN JEU D ‘ACTEUR
36
COULÉE VERTE CORRIDOR
LA VILLE DE L’ÉCOLOGUE
QUELLE VILLE AUJOURD’HUI ?
2000 2014
On appelle coulée verte un espace vert
aménagé et protégé dans le cadre d’un
plan d’urbanisation.»
Utilisé dès les années 60 a�n
de quali�er des espaces représentés par
la couleur verte sur les plans d’architectes
et d’urbanisme. La notion d’espace vert
dé�ni à l‘origine des espaces publics
conçus pour des raisons à la fois d‘hygiène
et d ‘esthétique.
Les corridors sont des éléments linéaires
du paysage qui assurent des rôles de
circulations entre des habitats et des
fonctions de �ltres et de barrières. Ici,
vu l’impact du contexte urbain, on
parle de corridor pour une «biodiversité
ordinaire».
37
LA VILLE DE L’INGENIEURLA VILLE DE L’URBANISTE
PENETRANTE & VOIE RAPIDE BOULEVARD URBAIN
Voie rapide, autrement nommée
voie express, est une route de type
autoroutier avec chaussées séparées,
d‘au moins deux voies dans chaque
direction et comportant des accès
directs.
Voie urbaine majeure sur laquelle
l‘espace dédié à l‘automobile est
volontairement réduit au pro�t
des transports en commun, des
circulations douces et faisant l’objet
d‘aménagements architecturaux et
paysagers.
70’ 90’
LA VILLE, UN JEU D ‘ACTEUR
36
COULÉE VERTE CORRIDOR
LA VILLE DE L’ÉCOLOGUE
QUELLE VILLE AUJOURD’HUI ?
2000 2014
On appelle coulée verte un espace vert
aménagé et protégé dans le cadre d’un
plan d’urbanisation.»
Utilisé dès les années 60 a�n
de quali�er des espaces représentés par
la couleur verte sur les plans d’architectes
et d’urbanisme. La notion d’espace vert
dé�ni à l‘origine des espaces publics
conçus pour des raisons à la fois d‘hygiène
et d ‘esthétique.
Les corridors sont des éléments linéaires
du paysage qui assurent des rôles de
circulations entre des habitats et des
fonctions de �ltres et de barrières. Ici,
vu l’impact du contexte urbain, on
parle de corridor pour une «biodiversité
ordinaire».
37
La forme actuelle de la coulée résulte de son voisinage proche, la ZAC Patton. Plani�ées à la même époque, elles ne se sont jamais rencontrées mais se sont in�uencées et ont été façonnées par une topographie mutuelle, les déblais de l’une devenant les remblais de l’autre.
La construction progressive de ce quartier (délimité par le canal d’Ille-et-Rance à l’Ouest, le quartier du Gast au Sud, l’avenue des Gayeulles à l’Est, la commune de Saint-Grégoire et la rocade au Nord) s’est constituée en opposition au quartier de Maurepas et ses tours massives en béton, tout en tournant le dos à la future voie rapide.
Aujourd’hui, il se compose d’une grande diversité d’opérations résidentielles très différentes de logements individuels, collectifs ou semi-collectifs. La plupart d’entre elles ne constitue pas de tissu urbain, n’entretenant pas de logique de relation entre la parcelle et la rue, et s’isolant les unes des autres par la présence de la coulée. Les formes urbaines les plus répandues dans le quartier sont le lotissement en «escargot» ou en «île», et les «bâtiments objets».
Bien que le programme ait voulu apporter au quartier un cadre de vie fort, les espaces publics ne sont pas structurés, trop vastes, non hiérarchisés, dispersés, et isolent le
2.2 LES HOMMES SCULPTEURS DU TERRITOIRE
UN ESPACE CONSTRUIT EN NÉGATIF DE LA VILLE
ZAC PATTON
LA MOTTE-BRÛLON MAUREPAS
L’ILLE
Avenue des
gayeulles
Rocade Nord
1
2
3
4
5
7
8
6
quartier. La structure qui dessert ces opérations est anti-urbaine, composée d’impasses et de rues secondaires en surcharge, isolant chaque type de logement. Ces impasses ne participent pas d’un réseau viaire :
elles ne se relient pas entre elles tout en étant dépendantes des rues principales. L’emprise au sol de ces infrastructures est donc plus grande que dans les tissus traditionnels.
38
1 tissus ancien 2 Escargot 3 Bâti objet
4 Bâti objet
8 Grands ensemble7 Bâti objet
6 5 Mixte Petits collectifs & lotissement en forme d’île
39
La forme actuelle de la coulée résulte de son voisinage proche, la ZAC Patton. Plani�ées à la même époque, elles ne se sont jamais rencontrées mais se sont in�uencées et ont été façonnées par une topographie mutuelle, les déblais de l’une devenant les remblais de l’autre.
La construction progressive de ce quartier (délimité par le canal d’Ille-et-Rance à l’Ouest, le quartier du Gast au Sud, l’avenue des Gayeulles à l’Est, la commune de Saint-Grégoire et la rocade au Nord) s’est constituée en opposition au quartier de Maurepas et ses tours massives en béton, tout en tournant le dos à la future voie rapide.
Aujourd’hui, il se compose d’une grande diversité d’opérations résidentielles très différentes de logements individuels, collectifs ou semi-collectifs. La plupart d’entre elles ne constitue pas de tissu urbain, n’entretenant pas de logique de relation entre la parcelle et la rue, et s’isolant les unes des autres par la présence de la coulée. Les formes urbaines les plus répandues dans le quartier sont le lotissement en «escargot» ou en «île», et les «bâtiments objets».
Bien que le programme ait voulu apporter au quartier un cadre de vie fort, les espaces publics ne sont pas structurés, trop vastes, non hiérarchisés, dispersés, et isolent le
2.2 LES HOMMES SCULPTEURS DU TERRITOIRE
UN ESPACE CONSTRUIT EN NÉGATIF DE LA VILLE
ZAC PATTON
LA MOTTE-BRÛLON MAUREPAS
L’ILLE
Avenue des
gayeulles
Rocade Nord
1
2
3
4
5
7
8
6
quartier. La structure qui dessert ces opérations est anti-urbaine, composée d’impasses et de rues secondaires en surcharge, isolant chaque type de logement. Ces impasses ne participent pas d’un réseau viaire :
elles ne se relient pas entre elles tout en étant dépendantes des rues principales. L’emprise au sol de ces infrastructures est donc plus grande que dans les tissus traditionnels.
38
1 tissus ancien 2 Escargot 3 Bâti objet
4 Bâti objet
8 Grands ensemble7 Bâti objet
6 5 Mixte Petits collectifs & lotissement en forme d’île
39
Le projet de la pénétrante
a été avorté, mais le socle censé
l’accueillir a bel et bien été déroulé. Si
une telle dépense paraît impensable
aujourd’hui, ce geste radical nous a
livré une véritable ruine moderne
dont les vestiges sont rendus visibles
par une géométrie forte, constituée
de mouvements de terrains arti�ciels
aux gabarits routiers.
Cette construction atypique censée
protéger la ville des nuisances de
l’infrastructure à venir, a en fait
été la condition à son maintien
jusqu’à aujourd’hui. Si les merlons
acoustiques constituent l’armature
de ce patrimoine paysager
« infrastructurel», certains ouvrages
en dur sont les marqueurs forts de
cet héritage : le pont du boulevard
d’Armorique et l’échangeur avec la
rocade. Leur mise en scène dans le
paysage et la poétique ironique de
leur inutilité sont les supports d’une
lecture rennaise de la conception de
la ville.
Les reliques de bocages présentes
sur le site nous livrent une couche
supplémentaire de cette histoire.
Avant son urbanisation, la ZAC Patton
était un vaste espace agricole de
vergers puis de cultures dont les haies
bocagères soulignaient les chemins.
UNE GÉOMÉTRIE THÉORIQUE DEVENUE RÉALITÉ
MAUREPASZAC PATTON
1960 1977
40
ZAC PATTON ROCADE ZAC TAUVRAIS MAUREPAS ARMORIQUE PLAISANCE
MÉTRO LIGNE B
zoom escargot
1982 1998 2014
41
Le projet de la pénétrante
a été avorté, mais le socle censé
l’accueillir a bel et bien été déroulé. Si
une telle dépense paraît impensable
aujourd’hui, ce geste radical nous a
livré une véritable ruine moderne
dont les vestiges sont rendus visibles
par une géométrie forte, constituée
de mouvements de terrains arti�ciels
aux gabarits routiers.
Cette construction atypique censée
protéger la ville des nuisances de
l’infrastructure à venir, a en fait
été la condition à son maintien
jusqu’à aujourd’hui. Si les merlons
acoustiques constituent l’armature
de ce patrimoine paysager
« infrastructurel», certains ouvrages
en dur sont les marqueurs forts de
cet héritage : le pont du boulevard
d’Armorique et l’échangeur avec la
rocade. Leur mise en scène dans le
paysage et la poétique ironique de
leur inutilité sont les supports d’une
lecture rennaise de la conception de
la ville.
Les reliques de bocages présentes
sur le site nous livrent une couche
supplémentaire de cette histoire.
Avant son urbanisation, la ZAC Patton
était un vaste espace agricole de
vergers puis de cultures dont les haies
bocagères soulignaient les chemins.
UNE GÉOMÉTRIE THÉORIQUE DEVENUE RÉALITÉ
MAUREPASZAC PATTON
1960 1977
40
ZAC PATTON ROCADE ZAC TAUVRAIS MAUREPAS ARMORIQUE PLAISANCE
MÉTRO LIGNE B
zoom escargot
1982 1998 2014
41
Une topographie héritée du projet de pénétrante
42 43
Une topographie héritée du projet de pénétrante
42 43
Ironie du sort, la ville s’est
emparée de ce lieu totalement
arti�ciel et dépossédé de sa
fonction première pour y projeter
une rhétorique nouvelle, celle de
l’écologie. Ce vide est désormais
reconnu comme un corridor vert,
intégré à la trame verte et bleue et
inscrit en zone naturelle NE au PLU.
Cette géométrie résiduelle, à
l’analogie évidente, a permis de
le quali�er de corridor, mais son
rôle dans la ville n’en demeure pas
moins confus.
2.3 VERS UN CHANGEMENT DE PARADIGME
TRAME VERTE: CONCEPT VS RÉALITÉ
Théoriquement, il s’agit d’un axe
privilégié pour la biodiversité, reliant
les Prairies Saint-Martin au parc des
Gayeulles et idéalement, au-delà de
la rocade.
Concrètement, le site présente
une incapacité à assumer son rôle
de corridor : il présente de faibles
qualités écologiques (hormis
quelques boisements classés EBC),
rempli peu de rôle d’habitats et
rencontre de nombreuses coupures.
Aujourd’hui, la coulée verte se
subordonne aux infrastructures
routières qui la traversent et la
segmentent. C’est d’ailleurs l’analyse
qui en est fait par les services de
la ville, qui la décompose comme
autant de séquences déconnectées et
préconisent de travailler en ce sens.
Comment alors parler de continuité,
de corridor, et a fortiori de paysage ?
PADD (Nature en ville) tiré du PLU
Avenue des Monts d’Arrée
Rue de la Motte Brûlon
Les coupures
Ceinture paysagère
Zone naturelle à vocation écologique ou de détente
Faisceau vert
Corridor écologique
Parc urbain
Espace vert de proximité
Connexion
Requali�cation des berges
Alignement d’arbre axe structurant
Corridor vert
44
Malgré les fortes projections
qui ont lieu sur elle pour mettre en
avant son rôle écologique à l’échelle
de la métropole, il s’agit plus d’un
opportunisme de la part de la ville que
de valeurs écologiques intrinsèques.
Face au potentiel foncier qu’elle
représente, la coulée verte montre
même une forte vulnérabilité au
regard de la pression qui pèse sur
Rennes.
L’HEURE DU TOUT-ÉCOLOGIE ?
Il y à quelques mois Aujourd’hui
ZAC TAUVRAIS
JARDIN FAMILIAUX NORD COULÉE PATTON
Au vue de son classement NE, les
dispositions règlementaires seront
très strictes et la constructibilité
extrêmement limitée, mais ce
classement peut très bien évoluer. En
2011, elle a déjà été amputée d’une
partie non négligeable par la ZAC
Patton-Tauvrais.
A long terme, son absence de
quali�cation en fait un terrain propice
à l’urbanisation. Conscients de cet
enjeu, les services de la direction des
jardins de Rennes préparent un marché
public pour une étude paysagère sur le
site de la coulée (2020?) a�n d’avoir une
stratégie globale d’aménagement pour
l’ensemble du site.
45
Ironie du sort, la ville s’est
emparée de ce lieu totalement
arti�ciel et dépossédé de sa
fonction première pour y projeter
une rhétorique nouvelle, celle de
l’écologie. Ce vide est désormais
reconnu comme un corridor vert,
intégré à la trame verte et bleue et
inscrit en zone naturelle NE au PLU.
Cette géométrie résiduelle, à
l’analogie évidente, a permis de
le quali�er de corridor, mais son
rôle dans la ville n’en demeure pas
moins confus.
2.3 VERS UN CHANGEMENT DE PARADIGME
TRAME VERTE: CONCEPT VS RÉALITÉ
Théoriquement, il s’agit d’un axe
privilégié pour la biodiversité, reliant
les Prairies Saint-Martin au parc des
Gayeulles et idéalement, au-delà de
la rocade.
Concrètement, le site présente
une incapacité à assumer son rôle
de corridor : il présente de faibles
qualités écologiques (hormis
quelques boisements classés EBC),
rempli peu de rôle d’habitats et
rencontre de nombreuses coupures.
Aujourd’hui, la coulée verte se
subordonne aux infrastructures
routières qui la traversent et la
segmentent. C’est d’ailleurs l’analyse
qui en est fait par les services de
la ville, qui la décompose comme
autant de séquences déconnectées et
préconisent de travailler en ce sens.
Comment alors parler de continuité,
de corridor, et a fortiori de paysage ?
PADD (Nature en ville) tiré du PLU
Avenue des Monts d’Arrée
Rue de la Motte Brûlon
Les coupures
Ceinture paysagère
Zone naturelle à vocation écologique ou de détente
Faisceau vert
Corridor écologique
Parc urbain
Espace vert de proximité
Connexion
Requali�cation des berges
Alignement d’arbre axe structurant
Corridor vert
44
Malgré les fortes projections
qui ont lieu sur elle pour mettre en
avant son rôle écologique à l’échelle
de la métropole, il s’agit plus d’un
opportunisme de la part de la ville que
de valeurs écologiques intrinsèques.
Face au potentiel foncier qu’elle
représente, la coulée verte montre
même une forte vulnérabilité au
regard de la pression qui pèse sur
Rennes.
L’HEURE DU TOUT-ÉCOLOGIE ?
Il y à quelques mois Aujourd’hui
ZAC TAUVRAIS
JARDIN FAMILIAUX NORD COULÉE PATTON
Au vue de son classement NE, les
dispositions règlementaires seront
très strictes et la constructibilité
extrêmement limitée, mais ce
classement peut très bien évoluer. En
2011, elle a déjà été amputée d’une
partie non négligeable par la ZAC
Patton-Tauvrais.
A long terme, son absence de
quali�cation en fait un terrain propice
à l’urbanisation. Conscients de cet
enjeu, les services de la direction des
jardins de Rennes préparent un marché
public pour une étude paysagère sur le
site de la coulée (2020?) a�n d’avoir une
stratégie globale d’aménagement pour
l’ensemble du site.
45
La coulée verte Patton est un espace
paradoxal qui doit son existence
à une série de décisions politiques
inachevées. C’est parce qu’on a
plani�é une infrastructure routière
�nalement abandonnée, qu’un
couloir s’est maintenu dans un
creux de la ville.
La réversibilité des politiques
successives a maintenu cet espace
dans une sorte d’indé�nition qui fût
la condition à sa survie. Aujourd’hui,
on projette sur lui des valeurs
écologiques, qui peuvent apparaître
comme un opportunisme dû à
l’époque.
L’occasion est donc trop belle pour
questionner la vision théorique
d’une telle approche, la matérialité
des termes qu’elle emploie (trame
verte, corridor) et leur traduction
dans le paysage, face à la pression
foncière qui menace ce site.
SYNTHÈSE
46
3/LE PAYSAGE EN PRÉAMBULE
47
La coulée verte Patton est un espace
paradoxal qui doit son existence
à une série de décisions politiques
inachevées. C’est parce qu’on a
plani�é une infrastructure routière
�nalement abandonnée, qu’un
couloir s’est maintenu dans un
creux de la ville.
La réversibilité des politiques
successives a maintenu cet espace
dans une sorte d’indé�nition qui fût
la condition à sa survie. Aujourd’hui,
on projette sur lui des valeurs
écologiques, qui peuvent apparaître
comme un opportunisme dû à
l’époque.
L’occasion est donc trop belle pour
questionner la vision théorique
d’une telle approche, la matérialité
des termes qu’elle emploie (trame
verte, corridor) et leur traduction
dans le paysage, face à la pression
foncière qui menace ce site.
SYNTHÈSE
46
3/LE PAYSAGE EN PRÉAMBULE
47
48
INTRODUCTION
LANDSCAPE URBANISM & SUBURBANISME
3.1 LA VILLE GÉOGRAPHIQUE
LA VILLE DES HORIZONS
SÉQUENCES
3.2. L’ENTRE-VILLE
GRADIENT D’URBANITÉ
DE L’INTERSTICE À L’INTERFACE
3.3. L’ESPACE-RELAIS
SYNTHÈSE
Dans le Landscape
Urbanism, développé aux Etats-
Unis par Charles Waldheim, il y a
l’idée que l’unité architecturale ne
peut plus traduire la complexité
des territoires à grande échelle. Le
paysage devient une manière de
saisir l’échelle de la ville diffuse à
travers une approche systémique
des continuités et des réseaux.
A�n de considérer divers systèmes,
interrelations et réseaux existants,
une superposition des surfaces est
proposée comme moyen pour les
paysagistes de considérer l’espace
d’intervention.
Michel Corajoud nomme
«suburbanisme» cette approche
particulière de l’urbanisme
pratiquée par les paysagistes qui
jouent sur les strati�cations des
surfaces pour donner un ancrage
à l’urbain diffus contemporain.
INTRODUCTION
La plus évidente illustration
de cette approche spatiale du
Landscape Urbanism à la française
est aujourd’hui celle de Michel
Desvigne. Il articule les différentes
échelles dans ses projets et
recompose les territoires urbains
à travers leur géographie. C’est
«l’ampli�cation géographique»
qui utilise les formes naturelles
existantes pour les renforcer.
«Ce ne sont pas des objets, mais
certains sont déjà des lieux, qui
se développent, et échappent
dans une certaine mesure à leur
concepteur. Ce sont des organismes
vivants (…). Ni plein ni vide, ces
espaces quadrillés sont des sortes
de tamis où paradoxalement la vie
s’installe.»
« Superposition des surfaces » : une articulation des surfaces et des échelles pour une meilleure compréhension du site.
LANDSCAPE URBANISM & SUBURBANISME
49
48
INTRODUCTION
LANDSCAPE URBANISM & SUBURBANISME
3.1 LA VILLE GÉOGRAPHIQUE
LA VILLE DES HORIZONS
SÉQUENCES
3.2. L’ENTRE-VILLE
GRADIENT D’URBANITÉ
DE L’INTERSTICE À L’INTERFACE
3.3. L’ESPACE-RELAIS
SYNTHÈSE
Dans le Landscape
Urbanism, développé aux Etats-
Unis par Charles Waldheim, il y a
l’idée que l’unité architecturale ne
peut plus traduire la complexité
des territoires à grande échelle. Le
paysage devient une manière de
saisir l’échelle de la ville diffuse à
travers une approche systémique
des continuités et des réseaux.
A�n de considérer divers systèmes,
interrelations et réseaux existants,
une superposition des surfaces est
proposée comme moyen pour les
paysagistes de considérer l’espace
d’intervention.
Michel Corajoud nomme
«suburbanisme» cette approche
particulière de l’urbanisme
pratiquée par les paysagistes qui
jouent sur les strati�cations des
surfaces pour donner un ancrage
à l’urbain diffus contemporain.
INTRODUCTION
La plus évidente illustration
de cette approche spatiale du
Landscape Urbanism à la française
est aujourd’hui celle de Michel
Desvigne. Il articule les différentes
échelles dans ses projets et
recompose les territoires urbains
à travers leur géographie. C’est
«l’ampli�cation géographique»
qui utilise les formes naturelles
existantes pour les renforcer.
«Ce ne sont pas des objets, mais
certains sont déjà des lieux, qui
se développent, et échappent
dans une certaine mesure à leur
concepteur. Ce sont des organismes
vivants (…). Ni plein ni vide, ces
espaces quadrillés sont des sortes
de tamis où paradoxalement la vie
s’installe.»
« Superposition des surfaces » : une articulation des surfaces et des échelles pour une meilleure compréhension du site.
LANDSCAPE URBANISM & SUBURBANISME
49
ROCADE
LA VILAINERUISSEAU
DU PONT D ‘ÉTUSE L’ILLE
Notre-dame en Saint Melaine
(Parc du Thabor)
Le Trimaran
(Georges Maillols)
A A’
La coulée verte appartient
à un système géographique plus
large, le bassin versant de la vallée
de l’Ille. Sa forme longiligne depuis
un point haut rennais (~ 60m) vers
les prairies Saint-Martin (~ 24m),
est donc trompeuse. Si le sentiment
général est celui d’une pente douce
vers le centre-ville, la pénétrante a en
fait été construite de manière anti-
géographique, en travers du relief. Le
site est donc traversé de «séquences
paysagère» perpendiculaires à
son tracé. Cette absence de prise
en compte géographique s’exprime
particulièrement au niveau du vallon,
3.1 LA VILLE GÉOGRAPHIQUE
traversé désormais par l’avenue
des Monts d’Arrée, là où s’écoulait
autrefois le ruisseau du pont d’Etuse.
Si l’absence de connexion avec le reste
du bassin versant empêche désormais
toute lecture de cette géographie
tant elle paraît décontextualisée,
la coulée verte, en la préservant
de l’urbanisation aura permis de
créer une «tranche de géographie
relictuelle».
De plus, cette orientation en étage
face à la ville, permet plusieurs points
de vue remarquables sur l’horizon
urbain, trop rares à Rennes.
LA VILLE DES HORIZONSBASSIN VERSANT DE LA VALLÉE DE L’ILLE
Rennes métropôle
MÉANDRE DE L’ILLE
50
VALLÉE DE LA VILAINE
VALLÉE DE L’ILLE
CONFLUENCE
Ligne de partage des eaux
VALLON DU RUISSEAU DU PONT D’ÉTUSE
A
A’
Notre-dame en Saint Melaine(Parc du Thabor)
Le Trimaran (Georges Maillols)
Les Horizons(Georges Maillols)
L’ horizon
1
1
2
3
2
3
5045
40
55
60
35
30
25
51
ROCADE
LA VILAINERUISSEAU
DU PONT D ‘ÉTUSE L’ILLE
Notre-dame en Saint Melaine
(Parc du Thabor)
Le Trimaran
(Georges Maillols)
A A’
La coulée verte appartient
à un système géographique plus
large, le bassin versant de la vallée
de l’Ille. Sa forme longiligne depuis
un point haut rennais (~ 60m) vers
les prairies Saint-Martin (~ 24m),
est donc trompeuse. Si le sentiment
général est celui d’une pente douce
vers le centre-ville, la pénétrante a en
fait été construite de manière anti-
géographique, en travers du relief. Le
site est donc traversé de «séquences
paysagère» perpendiculaires à
son tracé. Cette absence de prise
en compte géographique s’exprime
particulièrement au niveau du vallon,
3.1 LA VILLE GÉOGRAPHIQUE
traversé désormais par l’avenue
des Monts d’Arrée, là où s’écoulait
autrefois le ruisseau du pont d’Etuse.
Si l’absence de connexion avec le reste
du bassin versant empêche désormais
toute lecture de cette géographie
tant elle paraît décontextualisée,
la coulée verte, en la préservant
de l’urbanisation aura permis de
créer une «tranche de géographie
relictuelle».
De plus, cette orientation en étage
face à la ville, permet plusieurs points
de vue remarquables sur l’horizon
urbain, trop rares à Rennes.
LA VILLE DES HORIZONSBASSIN VERSANT DE LA VALLÉE DE L’ILLE
Rennes métropôle
MÉANDRE DE L’ILLE
50
VALLÉE DE LA VILAINE
VALLÉE DE L’ILLE
CONFLUENCE
Ligne de partage des eaux
VALLON DU RUISSEAU DU PONT D’ÉTUSE
A
A’
Notre-dame en Saint Melaine(Parc du Thabor)
Le Trimaran (Georges Maillols)
Les Horizons(Georges Maillols)
L’ horizon
1
1
2
3
2
3
5045
40
55
60
35
30
25
51
Cette lecture selon une
«tranche de géographie relictuelle»,
permet de déterminer des séquences le
long de la coulée verte. Des ensembles
géographiques se distinguent.
La partie aval du site, s’arrime aux
prairies Saint-Martin avec lesquelles
elle partage le périmètre d’inondabilité
pour constituer la «vallée de l’Ille».
SÉQUENCES
Plus au Nord, «le plateau des Monts
d’Arrée» s’af�rme comme un
promontoire privilégié vers la ville
de Rennes. Exposé plein sud et situé
à l’articulation des quartiers, il est le
point dominant et central du site.
Le «vallon du pont d’Etuse» et ses
versants s’imposent à la partie amont
du site, terminée par un second
plateau, celui «de la Tauvrais».
A cette géographie retrouvée se
superpose une micro-géographie
anthropique : topographie arti�cielle
et conduction de l’eau, qui donne
naissance à des séquences comme la
cuvette.
topographie anthropique une géographie en soi
LE PLATEAU DES
MONTS-D’ARREE LE PLATEAU DE LA
TAUVRAIS
LA FAILLEVALLON
DU PONT D ‘ÉTUSE
VALÉE DE L’ILLE
BD D ‘ARMORIQUE
52
LE PLATEAU DE LA TAUVRAIS
LE PLATEAUDES MONTS-D ‘ARREE
VERSANT SUD
VALLON D ‘ÉTUSE
VERSANT SUD
VERSANT NORD
LA VALLÉE DE L’ILLE
PRAIRIES SAINT-MARTIN
LA FAILLE
LES BUTTES
LA CUVETTE
LA PASSE D’ARMORIQUE
REMBLAISUNE GÉOGRAPHIE EN SOI
BOULEVARD D’AMORIQUE
AVENUE DES MONTS D’ARRÉE
ROCADE NORD53
Cette lecture selon une
«tranche de géographie relictuelle»,
permet de déterminer des séquences le
long de la coulée verte. Des ensembles
géographiques se distinguent.
La partie aval du site, s’arrime aux
prairies Saint-Martin avec lesquelles
elle partage le périmètre d’inondabilité
pour constituer la «vallée de l’Ille».
SÉQUENCES
Plus au Nord, «le plateau des Monts
d’Arrée» s’af�rme comme un
promontoire privilégié vers la ville
de Rennes. Exposé plein sud et situé
à l’articulation des quartiers, il est le
point dominant et central du site.
Le «vallon du pont d’Etuse» et ses
versants s’imposent à la partie amont
du site, terminée par un second
plateau, celui «de la Tauvrais».
A cette géographie retrouvée se
superpose une micro-géographie
anthropique : topographie arti�cielle
et conduction de l’eau, qui donne
naissance à des séquences comme la
cuvette.
topographie anthropique une géographie en soi
LE PLATEAU DES
MONTS-D’ARREE LE PLATEAU DE LA
TAUVRAIS
LA FAILLEVALLON
DU PONT D ‘ÉTUSE
VALÉE DE L’ILLE
BD D ‘ARMORIQUE
52
LE PLATEAU DE LA TAUVRAIS
LE PLATEAUDES MONTS-D ‘ARREE
VERSANT SUD
VALLON D ‘ÉTUSE
VERSANT SUD
VERSANT NORD
LA VALLÉE DE L’ILLE
PRAIRIES SAINT-MARTIN
LA FAILLE
LES BUTTES
LA CUVETTE
LA PASSE D’ARMORIQUE
REMBLAISUNE GÉOGRAPHIE EN SOI
BOULEVARD D’AMORIQUE
AVENUE DES MONTS D’ARRÉE
ROCADE NORD53
L’histoire urbanistique du
quartier, très connotée années 70, et
sa construction atypique, inscrivent
la coulée dans un gradient depuis
les tissus urbains constitués de la
ville ancienne jusqu’au tissus plus
lâches de la ville pavillonnaire,
depuis le centre-ville jusqu’à la
ceinture verte.
Si l’on considère 3 couronnes
successives de densité urbaine
depuis le cœur historique, on prend
conscience des dimensions de la
coulée à l’échelle de la ville et de
son rôle dans l’histoire urbanistique
récente, puisqu’elle relie quasiment
la campagne environnante au début
d’un ancien faubourg rennais.
Ce gradient urbain façonne les
usages et leur intensité, du centre
vers la périphérie et explique le
manque d’attention accordée à la
coulée.
3.2. L’ENTRE-VILLE
GRADIENT D’URBANITÉ
54
DE L’INTERSTICE À L’INTERFACE
Le quartier Patton manque
cruellement d’ossature. Les
bâtiments adjacents à la coulée sont
isolés derrière des talus plantés ou
des franges d’arbres, phénomènes
qui se répètent de part et d’autre de
la coulée. Ce sont donc des espaces
interstices plus que des interfaces,
leur fonction étant d’isoler au lieu
d’être une surface d’échanges.
Ils assument le rôle de «fonctions
servantes» relayés à l’arrière des
bâtiments. Ils contiennent avant tout
des plateformes recevant des parkings
ou des rues secondaires, parallèles à
la coulée, desservant les bâtiments
ou leurs stationnements souterrains.
Ces surcharges de rues gaspillent les
réserves foncières et appauvrissent la
qualité spatiale du quartier.
Or, la coulée pourrait devenir un
espace public interface entre ses deux
«rives» qui présentent aujourd’hui
peu de liens, ainsi qu’un catalyseur
permettant la restructuration de
l’ensemble du quartier.
D’ailleurs, le classement au PLU
en zone UC d’une grande partie du
voisinage de la coulée insiste sur «une
requali�cation du bâti en rupture
à la trame environnante (accroche
aux voies) conjointement à une
requali�cation des espaces extérieurs
souvent très minéralisés».
La campagne rennaise
Quartier année s70
absence de tissus
Grands ensembles de Maurepas
années 60
absence de tissus
les faubourgs Rennais
de la première couronne à la voie
de contournement
Centre-ville médiéval
55
L’histoire urbanistique du
quartier, très connotée années 70, et
sa construction atypique, inscrivent
la coulée dans un gradient depuis
les tissus urbains constitués de la
ville ancienne jusqu’au tissus plus
lâches de la ville pavillonnaire,
depuis le centre-ville jusqu’à la
ceinture verte.
Si l’on considère 3 couronnes
successives de densité urbaine
depuis le cœur historique, on prend
conscience des dimensions de la
coulée à l’échelle de la ville et de
son rôle dans l’histoire urbanistique
récente, puisqu’elle relie quasiment
la campagne environnante au début
d’un ancien faubourg rennais.
Ce gradient urbain façonne les
usages et leur intensité, du centre
vers la périphérie et explique le
manque d’attention accordée à la
coulée.
3.2. L’ENTRE-VILLE
GRADIENT D’URBANITÉ
54
DE L’INTERSTICE À L’INTERFACE
Le quartier Patton manque
cruellement d’ossature. Les
bâtiments adjacents à la coulée sont
isolés derrière des talus plantés ou
des franges d’arbres, phénomènes
qui se répètent de part et d’autre de
la coulée. Ce sont donc des espaces
interstices plus que des interfaces,
leur fonction étant d’isoler au lieu
d’être une surface d’échanges.
Ils assument le rôle de «fonctions
servantes» relayés à l’arrière des
bâtiments. Ils contiennent avant tout
des plateformes recevant des parkings
ou des rues secondaires, parallèles à
la coulée, desservant les bâtiments
ou leurs stationnements souterrains.
Ces surcharges de rues gaspillent les
réserves foncières et appauvrissent la
qualité spatiale du quartier.
Or, la coulée pourrait devenir un
espace public interface entre ses deux
«rives» qui présentent aujourd’hui
peu de liens, ainsi qu’un catalyseur
permettant la restructuration de
l’ensemble du quartier.
D’ailleurs, le classement au PLU
en zone UC d’une grande partie du
voisinage de la coulée insiste sur «une
requali�cation du bâti en rupture
à la trame environnante (accroche
aux voies) conjointement à une
requali�cation des espaces extérieurs
souvent très minéralisés».
La campagne rennaise
Quartier année s70
absence de tissus
Grands ensembles de Maurepas
années 60
absence de tissus
les faubourgs Rennais
de la première couronne à la voie
de contournement
Centre-ville médiéval
55
PARKING
VOIE DE DESSERTE PARKING
Venelle Venelle
Venelle
FRONTS BÂTIS TAUVRAIS
LA COULÉE
LA COULÉE
LA COULÉEVOIE EN IMPASSE
VOIE EN IMPASSE
A
B
C
A’
B’
C’
56
A
B
C
C’
B’
A’
typologie des limites
57
PARKING
VOIE DE DESSERTE PARKING
Venelle Venelle
Venelle
FRONTS BÂTIS TAUVRAIS
LA COULÉE
LA COULÉE
LA COULÉEVOIE EN IMPASSE
VOIE EN IMPASSE
A
B
C
A’
B’
C’
56
A
B
C
C’
B’
A’
typologie des limites
57
La coulée verte joue le rôle
d’espace-relais entre des lieux
rennais à forte valeur géographique
et paysagère, les prairies Saint-
Martin au parc des Gayeulles,
deux parcs rennais majeurs qui
appartiennent au même bassin
versant qu’elle. Le cours d’eau du
pont d’Etuse qui prend sa source aux
Gayeulles, traverse la coulée et se jette
dans l’Ille. Historiquement aussi,
elle est très liée aux Prairies. Si la
pénétrante n’a jamais vu le jour, c’est
en partie par la reconnaissance de ce
lieu comme un patrimoine menacé,
actif dans l’équilibre écologique de
3.3. L’ESPACE-RELAIS
la ville (PPRI qui couvre une partie
du site de la coulée). C’est aussi
un lieu symbolique de lutte cher
aux rennais, dont la mobilisation
a prolongé la ré�exion à la coulée.
De fait, si on peut estimer qu’elle
«usurpe» sa fonction de corridor,
elle s’inscrit néanmoins dans un
réseau d’espaces complémentaires,
pas seulement «verts» mais aussi
géographiques, historiques et
sociaux, là où les services de la ville
entendent «af�rmer la coulée verte
dans la trame des parcs et réseaux
verts de la Ville». (Programme d’étude
de la coulée verte Patton, ville de
Rennes-Direction des jardins).
Chemin creux protégé
58
1
1
22
3
4
4
5
la ceinture verte
agricole
L’échangeur
Le Parc des
Gayeulles
(GR)
les prairies Saint-
Martin
59
GR
La coulée verte joue le rôle
d’espace-relais entre des lieux
rennais à forte valeur géographique
et paysagère, les prairies Saint-
Martin au parc des Gayeulles,
deux parcs rennais majeurs qui
appartiennent au même bassin
versant qu’elle. Le cours d’eau du
pont d’Etuse qui prend sa source aux
Gayeulles, traverse la coulée et se jette
dans l’Ille. Historiquement aussi,
elle est très liée aux Prairies. Si la
pénétrante n’a jamais vu le jour, c’est
en partie par la reconnaissance de ce
lieu comme un patrimoine menacé,
actif dans l’équilibre écologique de
3.3. L’ESPACE-RELAIS
la ville (PPRI qui couvre une partie
du site de la coulée). C’est aussi
un lieu symbolique de lutte cher
aux rennais, dont la mobilisation
a prolongé la ré�exion à la coulée.
De fait, si on peut estimer qu’elle
«usurpe» sa fonction de corridor,
elle s’inscrit néanmoins dans un
réseau d’espaces complémentaires,
pas seulement «verts» mais aussi
géographiques, historiques et
sociaux, là où les services de la ville
entendent «af�rmer la coulée verte
dans la trame des parcs et réseaux
verts de la Ville». (Programme d’étude
de la coulée verte Patton, ville de
Rennes-Direction des jardins).
Chemin creux protégé
58
1
1
22
3
4
4
5
la ceinture verte
agricole
L’échangeur
Le Parc des
Gayeulles
(GR)
les prairies Saint-
Martin
59
GR
La ville des années 70 a
fait la part belle à la dimension du
cadre de vie dans sa conception. Si la
qualité spatiale des lieux qu’elle a
créés est souvent critiquable, elle a
néanmoins permis la réintroduction
d’une certaine forme de nature en
ville présentant des degrés divers
d’intérêt.
Aujourd’hui, elle constitue un
patrimoine végétal et arboré dont le
maillage est assez important dans
cette partie de la ville (vaste réseau
d’ «espaces d’intérêt paysager» ).
Ce patrimoine est complété par
des plantations au vocabulaire
plus routier et au rôle isolant, ainsi
que des boisements d’ornement
ou spontanés. Plus structurante, la
trame d’anciennes haies bocagères se
prolonge des quartiers avoisinants à
la coulée.
V é t a t i o n
infrastructurelle
Relique du bocage
Végétation hygrophile
Végétation horticole
*
*
*
* crédit photographique:
Camille Laurent
60
La ville des années 70 a
fait la part belle à la dimension du
cadre de vie dans sa conception. Si la
qualité spatiale des lieux qu’elle a
créés est souvent critiquable, elle a
néanmoins permis la réintroduction
d’une certaine forme de nature en
ville présentant des degrés divers
d’intérêt.
Aujourd’hui, elle constitue un
patrimoine végétal et arboré dont le
maillage est assez important dans
cette partie de la ville (vaste réseau
d’ «espaces d’intérêt paysager» ).
Ce patrimoine est complété par
des plantations au vocabulaire
plus routier et au rôle isolant, ainsi
que des boisements d’ornement
ou spontanés. Plus structurante, la
trame d’anciennes haies bocagères se
prolonge des quartiers avoisinants à
la coulée.
V é t a t i o n
infrastructurelle
Relique du bocage
Végétation hygrophile
Végétation horticole
*
*
*
* crédit photographique:
Camille Laurent
60
La coulée verte Patton doit se
réconcilier avec sa géographie pour
transformer ce lieu dans l’imaginaire
des rennais, a�n de l’ancrer comme
un de leur paysage. En la raccordant
avec le grand territoire, elle pourra
jouer son rôle d’espace-relais et de
complémentarité, tout en redonnant à
lire la ville, celle des horizons comme
celle du voisinage.
Pour rendre effectif ce corridor, il
semble qu’il faille installer une
infrastructure paysagère forte,
identi�able et polyfonctionnelle,
à même de dépasser l’approche
biocentrique des écologues et
d’intégrer à part entière le cadre
géographique et l’activité humaine.
SYNTHÈSE
62
4/L’INFRASTRUCTURE PAYSAGÈRE :
POUR UNE ÉCOLOGIE PRAGMATIQUE
63
La coulée verte Patton doit se
réconcilier avec sa géographie pour
transformer ce lieu dans l’imaginaire
des rennais, a�n de l’ancrer comme
un de leur paysage. En la raccordant
avec le grand territoire, elle pourra
jouer son rôle d’espace-relais et de
complémentarité, tout en redonnant à
lire la ville, celle des horizons comme
celle du voisinage.
Pour rendre effectif ce corridor, il
semble qu’il faille installer une
infrastructure paysagère forte,
identi�able et polyfonctionnelle,
à même de dépasser l’approche
biocentrique des écologues et
d’intégrer à part entière le cadre
géographique et l’activité humaine.
SYNTHÈSE
62
4/L’INFRASTRUCTURE PAYSAGÈRE :
POUR UNE ÉCOLOGIE PRAGMATIQUE
63
64
4.1 LE PAYSAGE COMME INSTRUMENT
LES MOUVEMENTS DE TERRE COMME LEVIERS ?
4.2 LE PAYSAGE COMME INFRASTRUCTURE
IMPLANTATION DE NOUVEAUX MILIEUX ET ACCROCHES URBAINES
4.3 LE TEMPS DE L’USAGE
TEMPS + 20 + 50 ? INSTALLATION DE NOUVEAUX USAGES ?
D’UN FUTUR PROGRAMME VILLE DE RENNES ?
4.4 INTENTIONS ET OUTILS DE PROJET
PHASAGE EN 3 TEMPS
OUTILS DE PROJET, RÉFÉRENCES
4.1 LE PAYSAGE COMME INSTRUMENT
Le paysage de la coulée
n’a jamais eu vocation à devenir
ce qu’il est aujourd’hui. A vrai
dire, il ne devait même pas être
considéré comme tel. Ceux qui l’ont
plani�é étaient loin d’imaginer ce
qu’il adviendrait 40 ans plus tard de
ce tracé fonctionnaliste. A l’image
des agriculteurs qui façonnent nos
paysages d’abord comme leur outil
de travail, les ingénieurs ont projeté
un tracé théorique devenu réalité
et désormais reconnu comme
paysage. Ainsi, l’homme a façonné
la topographie par un jeu important
de déblais-remblais dans un but
extrêmement rationnel : optimiser
au maximum le passage des
voitures, tout en protégeant la ville
de son impact. En cela, le travail de
la topographie a apporté des réponses
uniquement techniques, assurant
une barrière acoustique et visuelle,
ainsi que la conduction de l’eau.
L’idée d’utiliser le paysage comme
instrument vise à générer des formes
paysagères dictées par le site via
la prise en compte des matériaux
disponibles, des «savoir-faire» et
de la mémoire, à l’image des haies
bocagères présentes, patrimoine
arboré qui témoigne de pratiques
agricoles qui favorisent la biodiversité,
la qualité de l’eau et la lutte contre
l’érosion des sols.
En s’appuyant sur son héritage,
le projet propose de remodeler le
terrain, en s ‘inscrivant cette fois
dans la topographie générale. Tout
en confortant sa structure axiale, un
travail en parallèle des courbes de
niveaux tachera de retisser des liens
Est-Ouest.
LES MOUVEMENTS DE TERRE COMME LEVIERS ?
65
64
4.1 LE PAYSAGE COMME INSTRUMENT
LES MOUVEMENTS DE TERRE COMME LEVIERS ?
4.2 LE PAYSAGE COMME INFRASTRUCTURE
IMPLANTATION DE NOUVEAUX MILIEUX ET ACCROCHES URBAINES
4.3 LE TEMPS DE L’USAGE
TEMPS + 20 + 50 ? INSTALLATION DE NOUVEAUX USAGES ?
D’UN FUTUR PROGRAMME VILLE DE RENNES ?
4.4 INTENTIONS ET OUTILS DE PROJET
PHASAGE EN 3 TEMPS
OUTILS DE PROJET, RÉFÉRENCES
4.1 LE PAYSAGE COMME INSTRUMENT
Le paysage de la coulée
n’a jamais eu vocation à devenir
ce qu’il est aujourd’hui. A vrai
dire, il ne devait même pas être
considéré comme tel. Ceux qui l’ont
plani�é étaient loin d’imaginer ce
qu’il adviendrait 40 ans plus tard de
ce tracé fonctionnaliste. A l’image
des agriculteurs qui façonnent nos
paysages d’abord comme leur outil
de travail, les ingénieurs ont projeté
un tracé théorique devenu réalité
et désormais reconnu comme
paysage. Ainsi, l’homme a façonné
la topographie par un jeu important
de déblais-remblais dans un but
extrêmement rationnel : optimiser
au maximum le passage des
voitures, tout en protégeant la ville
de son impact. En cela, le travail de
la topographie a apporté des réponses
uniquement techniques, assurant
une barrière acoustique et visuelle,
ainsi que la conduction de l’eau.
L’idée d’utiliser le paysage comme
instrument vise à générer des formes
paysagères dictées par le site via
la prise en compte des matériaux
disponibles, des «savoir-faire» et
de la mémoire, à l’image des haies
bocagères présentes, patrimoine
arboré qui témoigne de pratiques
agricoles qui favorisent la biodiversité,
la qualité de l’eau et la lutte contre
l’érosion des sols.
En s’appuyant sur son héritage,
le projet propose de remodeler le
terrain, en s ‘inscrivant cette fois
dans la topographie générale. Tout
en confortant sa structure axiale, un
travail en parallèle des courbes de
niveaux tachera de retisser des liens
Est-Ouest.
LES MOUVEMENTS DE TERRE COMME LEVIERS ?
65
TEMPS 2 MISE EN PLACE DE NOUVEAUX MILIEUX
TEMPS 0 UNE TOPOGRAPHIE HÉRITÉE DU PROJET DE PÉNÉTRANTE
TEMPS 1 MISE EN MOUVEMENT DU SOL
PRAIRIES SAINT MARTIN
BRAS DE L’ILLE BD D ‘ARMORIQUE ROCADE NORD
66
TEMPS 2 MISE EN PLACE DE NOUVEAUX MILIEUX
TEMPS 1 MISE EN MOUVEMENT DU SOL
PRAIRIES SAINT MARTIN
BRAS DE L’ILLE BD D ‘ARMORIQUE ROCADE NORD
67
TEMPS 2 MISE EN PLACE DE NOUVEAUX MILIEUX
TEMPS 0 UNE TOPOGRAPHIE HÉRITÉE DU PROJET DE PÉNÉTRANTE
TEMPS 1 MISE EN MOUVEMENT DU SOL
PRAIRIES SAINT MARTIN
BRAS DE L’ILLE BD D ‘ARMORIQUE ROCADE NORD
66
TEMPS 2 MISE EN PLACE DE NOUVEAUX MILIEUX
TEMPS 1 MISE EN MOUVEMENT DU SOL
PRAIRIES SAINT MARTIN
BRAS DE L’ILLE BD D ‘ARMORIQUE ROCADE NORD
67
4.2 LE PAYSAGE COMME INFRASTRUCTURE
La coulée verte doit désormais
assumer son rôle d’espace-relais.
Pour permettre le relais entre des
zones majeures de biodiversité, le
remodelage du site doit assurer
l’installation de nouveaux milieux
et d’habitats qui font aujourd’hui
cruellement défaut à sa vocation de
corridor. Plusieurs stratégies sont
alors possibles pour dessiner ce socle:
IMPLANTATION DE NOUVEAUX MILIEUX ET ACCROCHES URBAINES
utiliser le vocabulaire du triptyque
talus-haie-fossé, retravailler des
zones humides (prise en compte
du sol schisteux peu perméable),
redessiner certaines lisières urbaines
grâce à la plantation… Cependant
ces milieux ne seront pas traités
indépendamment de leur contexte
territorial : socle géographique, zone
inondable, campagne avoisinante,
TEMPS 3 INSTALLATION DES USAGES
délaissés autoroutiers…
Pour que l’espace-relais soit en�n
complet, la dimension humaine
participera au dessin de ce socle.
Les accroches urbaines seront ainsi
retravaillées à l’échelle de la ville
voisinage (interfaces, liaisons douces,
fronts urbains) et de la ville horizon
(belvédères…)
68
TEMPS + 20 + 50 ? INSTALLATION DE NOUVEAUX USAGES ?
D’UN FUTUR PROGRAMME VILLE DE RENNES ?
4.3 LE TEMPS DE L’USAGE
Les nombreuses tentatives
pour dé�nir une destination à la
coulée verte ont échoué, ce qui tend à
prouver que le problème est inverse.
Porter un projet de paysage ici, c’est
d’abord lui redonner de la force
avant d’en dé�nir les usages.
69
4.2 LE PAYSAGE COMME INFRASTRUCTURE
La coulée verte doit désormais
assumer son rôle d’espace-relais.
Pour permettre le relais entre des
zones majeures de biodiversité, le
remodelage du site doit assurer
l’installation de nouveaux milieux
et d’habitats qui font aujourd’hui
cruellement défaut à sa vocation de
corridor. Plusieurs stratégies sont
alors possibles pour dessiner ce socle:
IMPLANTATION DE NOUVEAUX MILIEUX ET ACCROCHES URBAINES
utiliser le vocabulaire du triptyque
talus-haie-fossé, retravailler des
zones humides (prise en compte
du sol schisteux peu perméable),
redessiner certaines lisières urbaines
grâce à la plantation… Cependant
ces milieux ne seront pas traités
indépendamment de leur contexte
territorial : socle géographique, zone
inondable, campagne avoisinante,
TEMPS 3 INSTALLATION DES USAGES
délaissés autoroutiers…
Pour que l’espace-relais soit en�n
complet, la dimension humaine
participera au dessin de ce socle.
Les accroches urbaines seront ainsi
retravaillées à l’échelle de la ville
voisinage (interfaces, liaisons douces,
fronts urbains) et de la ville horizon
(belvédères…)
68
TEMPS + 20 + 50 ? INSTALLATION DE NOUVEAUX USAGES ?
D’UN FUTUR PROGRAMME VILLE DE RENNES ?
4.3 LE TEMPS DE L’USAGE
Les nombreuses tentatives
pour dé�nir une destination à la
coulée verte ont échoué, ce qui tend à
prouver que le problème est inverse.
Porter un projet de paysage ici, c’est
d’abord lui redonner de la force
avant d’en dé�nir les usages.
69
PNU Prairies saint-Martin
parc de la tauvrais
vers les gayeulles
ceinture verte
LE TALUS, RELIQUE DE L’ANCIEN PROJET DE PÉNÉTRANTE : UN ÉLÉMENT CATALYSEUR
Au croisement de la géographie
anthropique et du socle physique
La liaison N/S :
Support d’un chemin haut sur
merlons
Des séquences :
Système de branches (peigne) qui
piègent l‘eau (tamponement) et
favorisent l’installation de nouveaux
biotopes en relation avec les domaines
géographiques.
4.4 INTENTIONS ET OUTILS DE PROJET
T 1
PHASAGE EN 3 TEMPS
70
Installation des milieux.
Renforcement des fronts bâtis et
restructuration des îlots mitoyens.
Traitement des vis à vis.
T2
71
PNU Prairies saint-Martin
parc de la tauvrais
vers les gayeulles
ceinture verte
LE TALUS, RELIQUE DE L’ANCIEN PROJET DE PÉNÉTRANTE : UN ÉLÉMENT CATALYSEUR
Au croisement de la géographie
anthropique et du socle physique
La liaison N/S :
Support d’un chemin haut sur
merlons
Des séquences :
Système de branches (peigne) qui
piègent l‘eau (tamponement) et
favorisent l’installation de nouveaux
biotopes en relation avec les domaines
géographiques.
4.4 INTENTIONS ET OUTILS DE PROJET
T 1
PHASAGE EN 3 TEMPS
70
Installation des milieux.
Renforcement des fronts bâtis et
restructuration des îlots mitoyens.
Traitement des vis à vis.
T2
71
centralité
73
RESTRUCTURER LE QUART NORD EST RENNAIS (PAR LE PAYSAGE)
Changement du PLU ?
L’ancienne pénétrante devient l’ axe
structurant/central pour cette zone
de Rennes dont l’urbanisme à été
pensé en monde clos.
T3
72
centralité
73
RESTRUCTURER LE QUART NORD EST RENNAIS (PAR LE PAYSAGE)
Changement du PLU ?
L’ancienne pénétrante devient l’ axe
structurant/central pour cette zone
de Rennes dont l’urbanisme à été
pensé en monde clos.
T3
72
TAK TYK, SCÉNARIO, GALICE, ESPAGNE
OUTIL DE PROJET, RÉFÉRENCES
Processus de fabrication,
transformation, mécanisme.
Accepter le feu comme une condition
donnée permet ici d’élaborer une
stratégie de projet sur le long terme
et donc d’aller au-delà de l’idée du
court terme.
Le Castro réinventé (�gure paysagère
typique de la région) deviens le
squelette dans lequel l’industrie,
l’agriculture, la déforestation, les
loisirs et la vie sont développés.
74
BATLLE I ROIG, TALUS ACOUSTIQUE À ABRERA, BARCELONE
TURENSCAPE, PARC HEDONG, CHINE
Mouvement de terre
Blindage visuel et acoustique de la
route C-55 Abrera-Manresa
In�ltration des eaux de pluie
Usage récréatif et de loisirs.
Projeter le paysage comme un
écosysteme vivant
Des cavités/monticules ont été
creusé. Changer le relief à permis a
l’agence Turenscape d’impulser un
processus de colonisation végétale
qui fournira des services de diverse
nature pour la ville: puri�cation de
l’eau; améliorer le sol salin-alcalin,
et offrir des possibilités d’éducation
environnementale et la création
d’une «expérience esthétique».
75
TAK TYK, SCÉNARIO, GALICE, ESPAGNE
OUTIL DE PROJET, RÉFÉRENCES
Processus de fabrication,
transformation, mécanisme.
Accepter le feu comme une condition
donnée permet ici d’élaborer une
stratégie de projet sur le long terme
et donc d’aller au-delà de l’idée du
court terme.
Le Castro réinventé (�gure paysagère
typique de la région) deviens le
squelette dans lequel l’industrie,
l’agriculture, la déforestation, les
loisirs et la vie sont développés.
74
BATLLE I ROIG, TALUS ACOUSTIQUE À ABRERA, BARCELONE
TURENSCAPE, PARC HEDONG, CHINE
Mouvement de terre
Blindage visuel et acoustique de la
route C-55 Abrera-Manresa
In�ltration des eaux de pluie
Usage récréatif et de loisirs.
Projeter le paysage comme un
écosysteme vivant
Des cavités/monticules ont été
creusé. Changer le relief à permis a
l’agence Turenscape d’impulser un
processus de colonisation végétale
qui fournira des services de diverse
nature pour la ville: puri�cation de
l’eau; améliorer le sol salin-alcalin,
et offrir des possibilités d’éducation
environnementale et la création
d’une «expérience esthétique».
75
> CONCLUSION
La coulée verte Patton est
un paysage résilient. L’indé�nition
dans lequel il a été maintenu a
paradoxalement été la condition
à sa survie. Cette indé�nition
se traduit aujourd’hui dans une
vocation par défaut, indépendante
de son tracé originel.
Sa forme et ses usages sont
donc sans lien. Stratégiquement
et pour répondre aux critères
urbanistiques de l’époque, on
lui accorde désormais le terme
générique de coulée verte, de
corridor vert ou encore de corridor
écologique. Si le mot corridor se
justi�e par une analogie évidente,
c’est en fait la preuve qu’on a failli
dans l’orientation à lui donner.
Aujourd’hui, il se subordonne
aux infrastructures routières qui
le traversent et le segmentent
et présente de faibles qualités
écologiques. De plus, il peine à se
raccorder au réseau principal de la
trame verte à ses extrémités. La prise
en compte spatiale des processus
écologiques à l’échelle du paysage
urbain échoue donc encore à trouver
une traduction opérationnelle.
Cette indé�nition et son manque de
structure menacent ce site puisqu’il
se révèle être un espace sous pression,
une véritable réserve foncière plus
qu’une réserve de biodiversité. Face au
développement urbain, le maintien en
corridor vert dans le SCOT et en zone
NE au PLU paraît une réponse non
adaptée et peu crédible à long terme.
Seule une restructuration spatiale en
lien avec les nouveaux enjeux urbains
permettra de lui donner la force
suf�sante à sa survie et d’assumer
en�n son rôle d’espace-relais.
Infrastructure avortée héritée
de standards urbanistiques
successifs, le site nous renseigne
par son histoire et réclame de
dépasser toute visée idéologique
face aux grands enjeux rencontrés
par les villes actuelles.
Pour cela, il doit devenir le support
à un nouveau type d’infrastructure,
l’infrastructure paysage, où
la dimension écologique et la
constitution de la ville cohabitent.
En reconnaissant le paysage
comme socle de construction du
projet urbain, on peut ainsi rendre
l’écologie plus opérationnelle.
L’infrastructure paysage ne dicte
pas d’usage, elle vise à permettre le
maintien de l’héritage de la coulée
tout en assurant sa mutation.
77
> CONCLUSION
La coulée verte Patton est
un paysage résilient. L’indé�nition
dans lequel il a été maintenu a
paradoxalement été la condition
à sa survie. Cette indé�nition
se traduit aujourd’hui dans une
vocation par défaut, indépendante
de son tracé originel.
Sa forme et ses usages sont
donc sans lien. Stratégiquement
et pour répondre aux critères
urbanistiques de l’époque, on
lui accorde désormais le terme
générique de coulée verte, de
corridor vert ou encore de corridor
écologique. Si le mot corridor se
justi�e par une analogie évidente,
c’est en fait la preuve qu’on a failli
dans l’orientation à lui donner.
Aujourd’hui, il se subordonne
aux infrastructures routières qui
le traversent et le segmentent
et présente de faibles qualités
écologiques. De plus, il peine à se
raccorder au réseau principal de la
trame verte à ses extrémités. La prise
en compte spatiale des processus
écologiques à l’échelle du paysage
urbain échoue donc encore à trouver
une traduction opérationnelle.
Cette indé�nition et son manque de
structure menacent ce site puisqu’il
se révèle être un espace sous pression,
une véritable réserve foncière plus
qu’une réserve de biodiversité. Face au
développement urbain, le maintien en
corridor vert dans le SCOT et en zone
NE au PLU paraît une réponse non
adaptée et peu crédible à long terme.
Seule une restructuration spatiale en
lien avec les nouveaux enjeux urbains
permettra de lui donner la force
suf�sante à sa survie et d’assumer
en�n son rôle d’espace-relais.
Infrastructure avortée héritée
de standards urbanistiques
successifs, le site nous renseigne
par son histoire et réclame de
dépasser toute visée idéologique
face aux grands enjeux rencontrés
par les villes actuelles.
Pour cela, il doit devenir le support
à un nouveau type d’infrastructure,
l’infrastructure paysage, où
la dimension écologique et la
constitution de la ville cohabitent.
En reconnaissant le paysage
comme socle de construction du
projet urbain, on peut ainsi rendre
l’écologie plus opérationnelle.
L’infrastructure paysage ne dicte
pas d’usage, elle vise à permettre le
maintien de l’héritage de la coulée
tout en assurant sa mutation.
77
OUVRAGES
DEFOSSE Jean-Claude, Le Petit Guide des grands projets
inutiles, Edition RTBF, 1990.
TIBERGHIEN Gilles, Natures intermédiaires, les paysages
de Michel Desvigne, Birkhäuser, 2009.
WALDHEIM Charles, Landscape urbanism reader,
Princeton Architectural Press, 2000.
DOCUMENTATION
Une ville solidaire et durable, le projet urbain 2015,
Rennes Métropole, 2007.
PADD, Syndicat mixte du Pays de Rennes, Janvier 2014.
Projet d’Aménagement et de Développement Durable de
l’agglomération de Lyon, S.E.P.A.L. et URBALYON, 2000.
Programme d’étude de la coulée verte Patton, ville de
Rennes-Direction des jardins, (non publié).
TEXTES
GUILLAUD Clara, Interstices urbains et pratiques
culturelles, dossier « L’habitat, un monde à échelle
humaine », Implications philosophiques, 2009.
KANDJEE Thierry & PANFORNIS Sébastien, Topotypes : le
projet de paysage comme démarche de recherche, Projets
de paysage, 2009.
LEGER-SMITH Anaïs, Analyse interprétative du discours
du Landscape Urbanism et impact sur le développement
des pratiques des paysagistes dans le contexte français,
Projets de paysage, 2013.
CORMIER Laure, Les trames vertes : entre discours
et matérialités, quelles réalités ? Thèse de doctorat,
AGROCAMPUS OUEST, 2011.
> BIBLIOGRAPHIE78
TRAVAUX D’ÉTUDIANTS
JOURDRAN Solène, La coulée verte Patton ou une nouvelle
manière de relier Rennes et son agglomération, TPFE
Paris-La Villette, 2003.
LAURENT Camille, Quel potentiel écologique sur la
Coulée Verte Patton à Rennes ? Diagnostic et propositions
d’aménagement pour un site intégrant la trame verte
rennaise. Diplôme de �n d’études d’Ingénieur de l’Institut
Supérieur des Sciences Agronomiques, Agroalimentaires,
Horticoles et du Paysage, 2013.
FILM
Un�nished Italy, Benoît Felici, 2011.
79
OUVRAGES
DEFOSSE Jean-Claude, Le Petit Guide des grands projets
inutiles, Edition RTBF, 1990.
TIBERGHIEN Gilles, Natures intermédiaires, les paysages
de Michel Desvigne, Birkhäuser, 2009.
WALDHEIM Charles, Landscape urbanism reader,
Princeton Architectural Press, 2000.
DOCUMENTATION
Une ville solidaire et durable, le projet urbain 2015,
Rennes Métropole, 2007.
PADD, Syndicat mixte du Pays de Rennes, Janvier 2014.
Projet d’Aménagement et de Développement Durable de
l’agglomération de Lyon, S.E.P.A.L. et URBALYON, 2000.
Programme d’étude de la coulée verte Patton, ville de
Rennes-Direction des jardins, (non publié).
TEXTES
GUILLAUD Clara, Interstices urbains et pratiques
culturelles, dossier « L’habitat, un monde à échelle
humaine », Implications philosophiques, 2009.
KANDJEE Thierry & PANFORNIS Sébastien, Topotypes : le
projet de paysage comme démarche de recherche, Projets
de paysage, 2009.
LEGER-SMITH Anaïs, Analyse interprétative du discours
du Landscape Urbanism et impact sur le développement
des pratiques des paysagistes dans le contexte français,
Projets de paysage, 2013.
CORMIER Laure, Les trames vertes : entre discours
et matérialités, quelles réalités ? Thèse de doctorat,
AGROCAMPUS OUEST, 2011.
> BIBLIOGRAPHIE78
TRAVAUX D’ÉTUDIANTS
JOURDRAN Solène, La coulée verte Patton ou une nouvelle
manière de relier Rennes et son agglomération, TPFE
Paris-La Villette, 2003.
LAURENT Camille, Quel potentiel écologique sur la
Coulée Verte Patton à Rennes ? Diagnostic et propositions
d’aménagement pour un site intégrant la trame verte
rennaise. Diplôme de �n d’études d’Ingénieur de l’Institut
Supérieur des Sciences Agronomiques, Agroalimentaires,
Horticoles et du Paysage, 2013.
FILM
Un�nished Italy, Benoît Felici, 2011.
79
> MERCI
81
-A Jérôme Saint-Chély et Serge Koval qui m’ont encadrée dans ce travail.
-A Eric Dessolier pour ton écoute attentive, ta disponibilité et ton enthousiasme.
-Aux enseignants, étudiants, amis Lillois, Italiens, Algériens, Palestiniens, Martiniquais, Haïtiens, qui ont contribué à
rendre ces études de paysage passionnantes.
-A Jacqueline, ma maman, pour ta relecture et ton soutien pendant ces 4 ans au-delà des montagnes, des mers et des
océans.
Et puis à toi Baptiste !
«S’il en faut deux pour être heureux, il en faut peu pour être deux. Et puis je ne serais jamais deux sans toi »
> MERCI
81
-A Jérôme Saint-Chély et Serge Koval qui m’ont encadrée dans ce travail.
-A Eric Dessolier pour ton écoute attentive, ta disponibilité et ton enthousiasme.
-Aux enseignants, étudiants, amis Lillois, Italiens, Algériens, Palestiniens, Martiniquais, Haïtiens, qui ont contribué à
rendre ces études de paysage passionnantes.
-A Jacqueline, ma maman, pour ta relecture et ton soutien pendant ces 4 ans au-delà des montagnes, des mers et des
océans.
Et puis à toi Baptiste !
«S’il en faut deux pour être heureux, il en faut peu pour être deux. Et puis je ne serais jamais deux sans toi »
« LA ROUTE ?
LÀ OÙ ON VA, ON N’A PAS BESOIN DE ROUTE ! »
Doc, Retour vers le futur