Post on 03-Apr-2015
Pr. Benhachmi Mohammed KarimDépartement Génie des Procédés et
Environnement Université Hassan II Mohammadia
m.benhachmi@univh2m.ac.ma
OPTIMA INCO-MPCOPTIMA INCO-MPCProject Kick-off Meeting, Project Kick-off Meeting,
Le 28/29 Octobre 2004, MaltaLe 28/29 Octobre 2004, Malta
• Situation Géographique : Nord-ouest de l'Afrique : 710 850 km2
MOROCCO : GENERAL MOROCCO : GENERAL DATADATA
Le Maroc jouit d’une position géostratégique privilégiée avec une façade maritime qui s’étend sur environ 3.500 km, s’ouvrant sur la mer Méditerranée au Nord, avec une côte d’environ 500 Km allant de Saïdia au Cap Spartel, et sur l’océan Atlantique à l’ouest, sur une longueur d’environ 3.000 Km de Cap Spartel à Lagouira.
MOROCCO : GENERAL DATAMOROCCO : GENERAL DATA
MOROCCO : GENERAL MOROCCO : GENERAL DATADATA
Population (millions) :
1994 2000 2010 2020 2050Urban 13,4 15,8 20,7 25,4 32,3
Rural 12,7 12,8 12, 5 12,0 12,6TOTAL 26,1 28,6 33,2 37,4 44,9
Bien que doté d’une position géographique favorable au Nord-Ouest de l’Afrique, le Maroc reste dans la majeure partie de son territoire, un
pays à climat essentiellement semi-aride.
Les précipitations moyennes annuelles varient de500 à 2 000 mm dans la zone la plus arrosée du Nord-Ouest,à moins de 100 mm dans les zones arides du Sud du pays.
Les précipitations varient aussi dans le temps.Elles se caractérisent par des irrégularités annuelles et inter-annuelles
MOROCCO : GENERAL MOROCCO : GENERAL DATADATA
L’alternance des périodes de fortes précipitationset de celles de sécheresse sévères, pouvant s’étalersur plusieurs années, marque des régimes climatiqueset hydrologiques du Maroc.
Les précipitations totales sur l’ensemble du territoire sont évaluées en année moyenne à environ 150 milliards de m 3 , dont 121 milliards vont à l’évapotranspiration et 29 milliards environ à l’écoulement total superficiel et souterrain.
MOROCCO : GENERAL MOROCCO : GENERAL DATADATA
Les conditions socio-économiques de l'utilisation de l'eau ont changé sous l'effet de l'évolution rapide de la démographie, de l'amélioration continue des conditions de vie des populations, de l'urbanisation, de l'introduction de l'irrigation à grande échelle, et du développement de l'industrie.
Une pression croissante sur les ressources en eau,
Accroissement des besoins en eau des secteurs usagers,
Des disparités régionales
et à l'apparition des problèmes aigus de pollution de l'eau..
MOROCCO : GENERAL MOROCCO : GENERAL DATADATA
Produit intérieur Brut (data of 1999, 106 $) 34 313,12 (1 215 $ pc)
Secteur primaire (Agriculture, sylviculture, pêche) : 5 063,37 (14,7 %)
Secteur secondaire (Exploitation, Énergie, Industrie, BPW): 11 216,29 (32,7 %)
Troisième secteur
(le commerce, transport, &Communication : 13 091,06 (38,2 %)et d'autres services)
administration publique : 4 942,40 (14,4 %)
WATER SECTOR ORGANISATION IN MOROCCOWATER SECTOR ORGANISATION IN MOROCCO
Conscient de ces enjeux, le Maroc a adopté la Loi 10-95 sur l'Eau qui a introduit les instruments législatifs, économiques et institutionnels nécessaires à l'instauration d'une gestion durable et participative des ressources en eau.
SectorialPlanning
and regulationorganisms
SectorialPlanning
and regulationorganisms
Operators and
Water users
Operators and
Water users
Consultative Organism
Consultative Organism
Senior water & Climate Council
Water Ministry
ONEP M. Health
Environment Ministry
Producers:•ONEP•Private•A. Agencies•L.Councils
Distributors:•ONEP•Private•A. Agencies•L. Councils
Agencies de
bassin
M. Interior
M. in charge of Gov. Affairs
WATER SECTOR ORGANISATION IN MOROCCOWATER SECTOR ORGANISATION IN MOROCCO
SECTOR SECTOR EVOLUTIONEVOLUTION
1972 1980 1990 2001 2007 2015
10 24 42 52
5,4 7,9 11,6 16,3 18 21
Individual connections
2,8 4,8 8,8 14,2 16,5 20,1
standposts 2,6 3,2 3,2 2,1 1,5 0,9
52% 61% 76% 87% 92% 96%
490 755 1800
250 300 240
Average Investment per annum (Millions of DH)
Govrnement participation (Millions of DH)
Population supplied
YearsProduction capacity (m 3/s)
Total urban population
Connection ratio
POTABLE WATER OPERATORSPOTABLE WATER OPERATORS
Production (870 Mm3 in 2002)Production (870 Mm3 in 2002)
ONEP : 80 % A. Agencies : 12 % Private sector (Elyo) : 6 % L. Councils : 2 %
ONEP 80%
A. agencies 12%
PSP 6%
L. Councils 2%
Distribution (2.800.000 sub-2002)Distribution (2.800.000 sub-2002)
A. Agencies (13) : 33 %
ONEP : 28 %
Private sector : 38 %
(Lydec+Redal+ Amendis)
L. Councils : 1 %
ONEP 28%
A. agencies 33%
PSP 38%
L. Councils 1%
POTABLE WATER POTABLE WATER OPERATORSOPERATORS
AmendisRedal
PSP in Water sector in Morocco
Lydec
PSP : market sharePSP : market share
(2001)
Water sanitation Electricity TOTALLYDEC 896 247 2 614 3 757 REDAL 474 113 1 113 1 700 AMENDIS 247 30 885 1 162 A. Agencies 1 004 164 1 776 2 944 TOTAL 2 621 554 6 388 9 563
TURNOVER (MDH)
LYDEC 39%REDAL
18%
AMENDIS 12%
A. Agencies
31%
Water 27%
sanitation 6%
Electricity 67%
Water Water Resources ManagementResources Management for a durable development for a durable development
Le Maroc doit faire face donc à un défi majeur, celui d'instaurer une gestion durable de ses ressources en eau.
Pour ce faire, une mise en œuvre d'une stratégie de conservation et de gestion intégrée de l ’eau devient une nécessité impérieuse en vue d'assurer une utilisation bénéfique de cette matière vitale pour répondre aux aspirations du développement durable de la collectivité nationale et des générations futures.
L'Agence de Bassin dans la loi de l’eau 10-95 constitue ainsi un instrument d'une politique de décentralisation associant l'ensemble des acteurs de l'eau au niveau du bassin hydraulique pour veiller au développement durable, à la gestion prospective de proximité et à la protection des ressources en eau et du domaine public hydraulique dans le cadre des dispositions réglementaires organisationnelles et économiques établies par cette dite Loi et en harmonie avec les orientations et les choix dans ce domaine.
Water Water Resources ManagementResources Management for a durable development for a durable development
Evaluer les ressources en eau disponibles dans leur intégralité, appréhender et maîtriser la demande résultant de l'ensemble des besoins des différents secteurs usagers, prendre en compte les aspects institutionnels et les implications sociales et environnementales sont autant de composantes à intégrer dans une gestion de l'eau qui se veut planifiée, rationnelle, durable et de proximité.
Water Water Resources ManagementResources Management for a durable development for a durable development
C'est pour relever ce défi que l'Agence, en tant que stratège, doit instaurer une planification cohérente visant à promouvoir une gestion efficace tenant compte de l'ensemble des aspects techniques économiques financiers et institutionnels qui permet de stimuler une utilisation efficiente des ressources en eau et d'éviter que le manque d'eau soit un facteur limitatif du développement économique et social du pays.
Water Water Resources ManagementResources Management for a durable development for a durable development
L'approche suivie jusqu'à présent qui reposait essentiellement sur la construction d'ouvrages hydrauliques de régulation et d'approvisionnement en eau en vue d'accroître la disponibilité des ressources en eau pour répondre à la demande en eau (Gestion de l'offre) touche à ses limites.
Ainsi, la gestion de la demande en eau est devenue primordiale.
ces deux modes de gestion sont complémentaires et doivent être utilisés d'une manière coordonnée et conjointe.
Water Water Resources ManagementResources Management for a durable development for a durable development
Il est donc urgent et primordial d'engager une nouvelle approche globale de gestion intégrée et économe de l'eau qui prend en compte, d'une part les aspects relatifs à l'utilisation des ressources en eau en tant que bien de consommation et facteur de production, et d'autre part la gestion du domaine public hydraulique en tant que partie du milieu naturel qu'il faut gérer et préserver.
Water Water Resources ManagementResources Management for a durable development for a durable development
L'implication des usagers et des acteurs concernés par la gestion de l'eau est devenue possible grâce aux nouvelles dispositions institutionnelles apportées par la Loi sur l'eau. En effet, élus, associations professionnelles, groupements d'usagers industriels, agriculteurs, établissements publics et départements ministériels sont représentés au sein du Conseil d'Administration de l'Agence de Bassin et décident des plans des programmes et des projets de développement des ressources en eau concernant le bassin.
Water Water Resources ManagementResources Management for a durable development for a durable development
Potentialités hydriques importantes Potentialités hydriques importantes dans la zone d ’action de l ’Agence de dans la zone d ’action de l ’Agence de Bassin hydraulique du LoukkosBassin hydraulique du Loukkos
Présentation de la RégionPrésentation de la Région
Sebou Moulouya
La région du Nord
Océ
an a
tlant
ique
Mer méditerranée
O.
O .
O.
Kebir
Sr h irO
.
O.
O.
P. 2
S. 408
P . 2
P. 1
3
S. 602
S. 610
P. 39
P. 39
Bge Oued El Makhazine
Bge Smir
Alhoceima
Taounate
Sebta
Tetouan
Chefchaoun
Asilah
Tanger
Larache
Elle s’étend sur 9 wilayas et provinces
Une superficie globale est de près 15000 Km2 : 2.1 % du territoire du Royaume
Une population de 2.2 millions (1994) : 9 % de la population totale du Royaume
Contexte climatiqueContexte climatique Un climat de transition entre :
le climat franchement méditerranéen à tempéré du Sud de l'Europe le climat de plus en plus aride vers le Sud et vers l’Est
Climat caractérisé par : Un été chaud et sec
Un hiver frais, parfois froid
Méditerranéennes au Nord
Océaniques à l'Ouest
Continentales de plus en plus vers l'Est
Influences climatiques :
Influence de l’existence de la chaîne du Rif : 360 km de long, 80 km de large
et 2450 m altitude max.
Contexte climatiqueContexte climatique
Des précipitations concentrées pendant la saison pluvieuse
Des précipitations neigeuses sont enregistrées au niveau des hauts sommets du Rif
Les mois les plus secs : juillet et août
Au moins 65 à 80 % des totaux pluviométriques annuels sont enregistrés durant la période novembre-mars
L’essentiel des précipitations annuelles est enregistré durant quelques évènements pluviométriques importants
Évaporation potentielle importante variant entre 1200 mm et 1900 mm/an
Les maxima pluviométriques enregistrés durant la période novembre -mars
Contexte climatiqueContexte climatique
Une pluviométrie moyenne interannuelle de près de 800 mm avec une forte disparité de sa répartition spatiale
Pluie moyenne inter-annuelle
Contexte climatiqueContexte climatique
Les précipitations très concentrées dans le temps
Pluie 19-27 décembre 2000 : 337 mm
Pluie annuelle 2000-01 : 1060 mm
soit 32 % de la pluie totale annuelle
Pluie 19-27 décembre 2000 : 421 mm
Pluie annuelle 2000-01 : 1380 mm
soit 31 % de la pluie totale annuelle
Station Tnine B. Harchane La période 19-28 décembre 2000-Pluie journalière
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
140,0
Jour
Plu
ie (
mm
)
Bassin du Loukkos- Station Bab Taza durant la période 19-28 décembre 2000-Pluie journalière
0
20
40
60
80
100
120
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
Jour
Plu
ie (
mm
)
Contexte climatiqueContexte climatique
Forte irrégularité saisonnière des précipitations
Station Torreta- Pluviométrie moyenne mensuelle
0
20
40
60
80
100
Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Août
Mois
Plui
e (m
m)
0
1
2
3
4
C.V
Pluie Coefficient de variation
Contexte climatiqueContexte climatique
Forte irrégularité interannuelle des précipitations
Station Torreta- Ville de Tetouan - P luviométrie annuelle
0
200
400
600
800
1000
1200
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Année2000 : année hydrologique 2000-01
Moyenne interannuelle
Ressources en eauRessources en eau
La région présente une grande une diversité
Tétouan
Kenitra
Tanger
Nador
LaracheChefchaouen Al Hoceima
Une disparité quant à la répartition et à la disponibilité
des ressources en eau
Géologique
Topographique
Climatique
Ressources en eauRessources en eau
Un relief montagneux drainé par de nombreux cours d’eau formant généralement aux embouchures des vallées étroites (exception du Loukkos, de Martil, de Oued Laou et Neckor-Rhiss)
Oued Laou près de l’embouchure
Oued Loukkos près de l’embouchure
Ressources en eauRessources en eau
Les ressources en eau superficielles représentent plus de 90 % du potentiel de la Région
Relief à dominance
montagneuse avec de fortes
pentes
Les ressources en eau superficielles constituent l’essentiel du potentiel de la région
Dominance des faciès imperméables
au niveau des terrains de couverture
Régime des précipitations
caractérisé par une forte concentration
temporelle
Ressources en eauRessources en eau
Disparité de la répartition des ressources en eau superficielles
0
1000
2000
3000
4000
Moyen Humide Sèche
0
1000
2000
Moyen Humide Sèche
0
1000
2000
Moyen Humide Sèche
0
1000
2000
Moyen Humide Sèche
0
500
1000
Moyen Humide Sèche
Potentiel des ressources en eau
superficielles par sous-zones (en Mm3)
Ressources en eau superficiellesRessources en eau superficielles
Des régimes hydrologiques caractérisés par :
Une forte irrégularité interannuelle
Des crues fortes et rapides en saison humide
Des étiages prononcés avec des débits souvent nuls l'été
Ressources en eau superficiellesRessources en eau superficielles
Régimes hydrologiques caractérisés par des crues importantes, rapides et souvent violentes :
o Des temps de montée courts
o Des débits de pointe importants
Oued Station Superficie contrôlée
(Km2)
Module (m3/s)
Débit max.
(m3/s)
Loukkos M’douar 667 14 3400
Martil Torreta 978 13 3350
Laou K. Kourirene
750 11 21500
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53
Heures
Oued Martil –Station Torreta – Crue 26 décembre 2000
Ressources en eau superficiellesRessources en eau superficielles
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
Mm
3
1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999
Année
Barrage Oued El Makhazine - Apports d'eau annuels
Une forte irrégularité inter-annuelle et vulnérabilité des régimes hydrologiques aux aléas climatiques
Année normale : 4200 Mm3
Année décennale humide : 7400 Mm3
Année décennale sèche : 1800 Mm3
Ressources en eau superficiellesRessources en eau superficielles
Les inondations une problématique majeure au niveau de la région
Plus de 80 sites présentant des risques d’inondations avec des degrés variés sont recensés au niveau de la région
Inondations au niveau de la ville
26 décembre 2000
Ressources en eau superficiellesRessources en eau superficielles
Envasement des retenues de barrages, répercussions sur les infrastructures d’adduction et de traitement à l’aval
Facteurs naturels défavorables : relief accidenté, climat agressif, géomorphologie, couvert végétal
Les raisons de ce phénomène :
Zone Dégradationspécifique (T/km²/an)
Loukkos 1150 à 3900
Tangérois 800 à 3100
Tétouan 900 à 3360
2000 à 2400Al Hoceima
Une réelle contrainte pour le développement des ressources en eau
Les bassins versants de la région connaissent une forte érosion
Forte pression humaine sur le sol et la flore: défrichement des forêts, surpâturage et pratiques culturales inadéquates
Ressources en eau souterrainesRessources en eau souterraines
Potentiel des ressources en eau souterraines limité
Dominance des faciès imperméables ou peu perméables
(les marnes, argiles, schistes ou flyschs)
Inexistence d’unités aquifères de
larges étendues
Exception faite de la chaîne calcaire et les plaines et vallées alluviales et
quelques rares petits bassins isolés
Carte géologique de la chaîne rifaine
Ressources en eau souterrainesRessources en eau souterraines
Principaux aquifères dans la région
Ressources en eau souterrainesRessources en eau souterraines
les nappes d’intérêt limité : les nappes alluviales côtières – Bas Loukkos, Martil et Laou vulnérables à la surexploitation et à la pollution
les nappes importantes et relativement faciles à exploiter : Dradère –Soueire, Rmell et Rhiss -Nekor
les nappes domaine calcaire importantes mais difficilement exploitables : Haouz de Tétouan, de Sebta à Chefchaouen et Bokoya à l’Ouest d’Al Hoceima
Potentialités des principales unités aquifères et leurs possibilités d’exploitation :
Ressources en eau souterrainesRessources en eau souterraines
Source Ras El Ma au niveau de la ville de Chefchaouen
CONCLUSION
La mobilisation et la valorisation de ce potentiel se confrontent à un certains nombre de défis en raison :
La région dispose d’un potentiel en ressources en eau important caractérisé par l’abondance relative des eaux superficielles
Les contextes géologiques et géomorphologiques défavorables
La précarité des régimes hydrologiques et leur vulnérabilité aux aléas climatiques
Le développement des ressources en eau doit faire face à :
l'impact très négatif de la pollution sur la disponibilité en eau
l'érosion des sols et ses conséquences sur les infrastructures hydrauliques