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Politique documentaire et ressources numériques
SCD2009
De quoi sont constituées les collections numériques ?
Collections numériques
1. Ressources payantes distantes (bases de données d'éditeurs)
2. Livres électroniques3. Ressources gratuites distantes (web)4. Ressources gratuites hébergées sur les
serveurs académiques (archive institutionnelle)
5. Ressources pédagogiques en ligne (Cursus)6. Bases produites par la bibliothèque
(Memorable, Dipouest, Théo)7. Bases de connaissance (QuestionPoint)8. Produits issus de la numérisation
(conversion d'un support)
Limites à la notion de collection
COLLECTION suppose couverture des besoins locaux
L’offre éditoriale en livres électroniques ne couvre pas encore les besoins des étudiants de Licence (niveau master, ressources anglophones, pas de manuels)
Les Sciences Humaines sont sous-représentées dans l’offre numérique.
-> intérêt de produire soi-même des bases bibliographiques correspondant aux axes de recherche : rôle du CERHIO à Rennes 2 par exemple, constitution de bibliographies dynamiques : DSI
« Les éditeurs vendent des revues et les chercheurs veulent des articles. Les éditeurs vendent des packages, les chercheurs veulent des documents. » (David Aymonin, ADBU 2007)
Comment une bibliothèque peut-elle gérer cette inadéquation entre offre et besoin ?-> résolveur de liens (exemple JUBIL)
Comment renforcer la pertinence de l'offre : principe du pay per view et de la Patron Driven Acquisition (OCLC) Un fournisseur met son catalogue à
disposition des usagers dans les axes thématiques choisis par la bibliothèque (DCC)
Ceux-ci lisent les articles / livres électroniques qui les intéressent
La bibliothèque reçoit la facture en fin d'année -> tous les articles qui ont été payés ont été
lus On sort de la notion de collection, celle-ci ne
relève plus d'un choix professionnel
collection suppose désherbage Cas des bouquets de revue électronique :
désherbage a priori (dès le début de l’abonnement) des titres non pertinents. (limiter le prix d’A to Z)
Désherbage régulier des signets (régularité de la mise à jour -> masse critique)
Désherbage radical : Possibilité de se désabonner rapidement (-> cas des consortiums)
Collection suppose dédoublonnage Possibilité de doublons dans le domaine des
signets : ne pas entasser les liens vers les sites web mais choisir les plus pertinents
Abonnements doublons sur un site : ex. le SCD de Rennes 1 n’achète pas SCOPUS parce que les chercheurs des labos y sont déjà abonnés.
Vers une résolution des doublons régionaux : (licences régionales ou nationales, fédération des identités, PRES, Shibboleth, etc.)
Redondance des abonnements d'un SCD à l'autre Ex : ScienceDirect à R1 et R2 « Prêt-à-porter documentaire » (François
Cavalier)
Collection suppose conservation
La Bibliothèque n'est plus propriétaire de la partie la plus importante de ses collections
Collection suppose conservation Les éditeurs proposent peu d’alternatives au
modèle : désabonnement = perte totale Et dans un contexte de crise ? (coupures
budgétaires) Moindre mal (en l’absence d’un plan de
conservation partagé) : Abonnement à des archives : JSTOR. cf. marché de l'archivage
Ephémérité des ressources Internet : seule la Bnf conserve une mémoire du web qui compte…
Conservation des collections électroniques Assumée parfois par des prestataires privés :
JSTOR CERTES, conserver un article numérique
suppose de faire modifier une partie du codage des données initiales afin de les rendre compatibles avec l'environnement courant.
MAIS il faut préférer les solutions génériques aux solutions propriétaires (investissements coûteux mais plus rentables sur le long terme)
Conservation des documents au niveau national EXEMPLES :Prise en charge par des
institutions (accord Bibliothèque Royale d'Amsterdam et Elsevier, en 2001)
Et en France : l'INIST et demain l'ABES ?
Trouver des ressources face à l'inflation de l'offre éditoriale dans le domaine scientifique
Concentration du marché : augmentation des tarifs
Blackwell + Wiley / Springer + Kluwer / CAS + Proquest (17 avril 2008 : absorption de Reuters par Thomson)
Emprise de Google Print sur les livres électroniques
Offre portant sur le contenu et sur le contenant (logiciel -poste de travail, ENT) : plus de fonctionnalités, mais que l'on paie plus cher
Oligopoles sur quelques marchés : information juridique et financière
Augmentation du prix des périodiques scientifiques de 10% tous les ans depuis 1980
L'union fait la force : le rôle des consortia (CAREL et COUPERIN) Négocier à plusieurs Mutualiser la veille et les analyses sur la
qualité des produits Proposer de nouveaux types de licences aux
éditeurs et leur permettre d'orienter leurs produits vers nos publics (ex. livre électronique)
Déclaration de l'ICOLC (international coalition of library consortia) Objectif : obtenir des rabais sur les
abonnements en période de crise (coupures budgétaires)
Réduire les dépenses sans perte totale du contenu (sortir du tout ou rien)
Les bibliothèques sont prêtes à renoncer aux services associés mais pas au contenu
Dans le contenu, définir avec les éditeurs et les chercheurs quelle est la « core collection » (cas du CIRM et des 6 revues incontournables en biologie moléculaire)
Faciliter la sortie du groupement (contrats plus souples et annuels)
Après la « voie dorée », la « voie verte » : développer l'Open Access Développer les plateformes de revues
accessibles en ligne (avec embargo) : revues.org / persee.fr
Développer les archives institutionnelles Développer les modèles économiques
alternatifs (paiement par l'auteur)
Investir dans son archive institutionnelle : pourquoi ? La recherche subventionnée par les fonds
publics doit être accessible au grand public Donner une visibilité à son établissement et à
ses chercheurs Assurer soi-même la conservation de ses
données et pérenniser la mémoire scientifique de son université
Nécessité de convaincre les chercheurs de l'intérêt des archives institutionnelles Les chercheurs veulent publier dans des
revues à haut facteur d'impact Ils n'ont pas le temps de déposer eux-mêmes
leurs travaux sur les archives ouvertes Ils veulent que leur production puisse être
comptabilisée
On passe notre temps à leur montrer que :1)Ils peuvent publier à la fois dans des revues et
sur l'archive institutionnelle2)Les bibliothécaires sont des garants
responsables de la vérification des conditions juridiques
3)On peut retirer l'article ou le modifier quant on veut
4)On peut compter automatiquement toutes les productions d'un labo
On passe notre temps à leur montrer que :5) Les archives ouvertes permettent d'extraire
des bibliographies pour rédiger des CV6)Le dépôt peut ne pas prendre plus de 5
minutes7)L'établissement est garant de la pérennité de
l'archive8)Les archives institutionnelles sont
interopérables (HAL et Ethesis par exemple)9) Les articles déposés sur les archives sont
visibles sur les moteurs de recherche
Avec des résultat mitigés pour l'instant mais des espoirs pour l'avenir... 2007, 15% de la production scientifique
française en Sciences Exactes est sur HAL Février 2008 : Harvard oblige tous ses
chercheurs à déposer leurs articles sur l'archive institutionnelle de l'université
Pour l'instant, le CNRS ne fait qu'inciter les chercheurs français à faire de même
Remplacer le « facteur d'impact » par la visibilité sur Google Scholar (entre autres) La politique documentaire des bibliothèques
est à l'origine du facteur d'impact Le facteur d'impact (nombre de citations /
nombre d'articles) est un outil pour analyser les revues, les articles et maintenant... les chercheurs (cf. LRU)
On ne mesure que ce que l'on veut bien mesurer : HAL (CNRS) est la la plus importante (la 1ère au rang européen) http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2009/02/vous-aimez-les-classements-président-et-bien-classons-.html
La voie dorée à l'envers : cette fois, c'est l'auteur qui paie Le labo, dans le financement contractuel
prévoit les coûts de publication Exemple : DOAJ (Directory of open access
journal)
Mise en place de Licences globales Dans les PRES (accès unifié grâce à
Shibboleth) : exemple PUL Mise en place de Licences nationales, via
l'ABES. Le SCD ne négocierait plus que des Licences
pour obtenir des bases spécifiques à ses publics/enseignements
Report de l'activité des transactions commerciales vers la valorisation des abonnements (constructions de portails, résolveurs, DSI, gestion de la production scientifique et pédagogique de l'université)
Conclusion : des solutions pour conduire une politique documentaire qui tienne compte de la demande et soit durable sur le plan financier
Des solutions... Se tourner vers d'autres modèles économiques : auto-
archivage, publication à compte d'auteur, pay-per-view Renforcer la cohésion des consortia (ICOLC) et la
participation de l'établissement au sein du consortium (Couperin) pour négocier des contrats plus souples (accès à une partie des contenus, à une partie des services associés)
Unifier les accès au niveau régional (PRES) Négocier la plus grande partie des licences au niveau
national et se concentrer sur les abonnements de niche et la valorisation des ressources électroniques
Bibliographie AYMONIN, David. Documentation électronique et notion de
collection, EPFL, Lausanne : 2007. disponible en ligne sur le site de l'ADBU
CAVALIER, François et al. Des modèles économiques encore à inventer, ADBS, Paris : 2008/2 volume 45, p58 à 66. Disponible en ligne et librement sur CAIRN
CAVALIER, François, Les acquisitions dans le contexte électronique, BBF, Villeurbanne : 2006, t51, n°1
CALENGE, Bertrand, Bibliothèques et politiques documentaires à l'heure d'Internet, Editions du cercle de la librairie, Paris :2008
LUTZ Jean-François, Open access : vers une ouverture aux éditeurs ? Documentaliste – Sciences de l'information, 2008, vol 45, n°2
Le bonheur est dans le PRES in Arabesques, ABES, Montpellier : été 2008, n°51