Post on 09-Apr-2022
Moz
art
et
la V
ienne
class
ique
| Cec
ilia
Bar
toli
| Mar
di 2
6 n
ovem
bre
20
13
MARDI 26 NOVEMBRE 2013 – 20H
Mozart et la Vienne classique
Cecilia BartoliKammerorchester Basel | Muhai Tang
2
Mozart et la Vienne classique
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)Exsultate, jubilate K. 165
Joseph Haydn (1732-1809)Symphonie n° 52 en ut mineur, Hob. I:52 – extraitAllegro assai
Wolfgang Amadeus Mozart« Parto, parto », air de Sesto, extrait de La Clemenza di Tito, K. 621*
Josef Mysliveček (1737-1781)Ouverture de Medonte« Se mai senti », air de Sesto, extrait de La Clemenza di Tito
Joseph Haydn« Al tuo seno fortunato », air de Genio, extrait de L’Anima del filosofo, ossia Orfeo ed Euridice, Hob. XXVIII:13
entracte
3
mardi 26 novembre
Joseph HaydnSymphonie n° 13 en ré majeur, Hob. I:13 – extrait**Adagio
Wolfgang Amadeus Mozart« Deh, per questo istante », air de Sesto, extrait de La Clemenza di Tito, K. 621
Johann Baptist Vanhal (1739-1813)Symphonie en sol mineur - extraitFinale : allegro
Wolfgang Amadeus Mozart« Ch’io mi scordi di te? ... Non temer, amato bene » : Scène et rondo, ajout d’Idomeneo, K. 490***
Joseph Martin Kraus (1756-1792)Ouverture d’Olympie
Joseph HaydnCantate « Berenice, che fai », Hob. XXIVa:10
Cecilia Bartoli, mezzo-sopranoEtele Dosa, clarinette basse*Christoph Dangel, violoncelle**Stefano Barneschi, violon***Kammerorchester BaselMuhai Tang, direction
Cecilia Bartoli se prêtera à une séance de dédicace à l’issue du concert.
Fin du concert vers 22h15.
4
Mozart et Haydn en regard de quelques-uns de leurs contemporains
Le concert de ce soir propose un florilège captivant d’œuvres connues et méconnues des périodes préclassique et classique.
Josef Mysliveček et MozartJosef Mysliveček (1737–1781) – ou Mislivecek, comme ce musicien originaire de Prague écrivit son nom à partir de 1765 – passa la plus grande partie de sa brillante carrière de compositeur d’opéra et de musique instrumentale en Italie. À partir de 1770, il porte le surnom de il Boemo. C’est à cette époque qu’il se lie d’amitié avec Leopold Mozart – et qu’il va exercer une influence incontestable sur son fils Wolfgang Amadeus. Vers la fin des années 1770, son étoile commence à pâlir. Ses opéras ne répondent plus au goût dominant de l’époque. En outre, les progrès de sa syphilis l’enferment dans un isolement toujours plus grand. À l’automne 1777, il reçoit la visite de Wolfgang à Munich, où il est allé se faire traiter. Peu après, Leopold se brouille avec lui parce qu’il n’a pas réussi à procurer à son fils la commande ferme d’un opéra pour Naples.L’ouverture de Medonte (Rome, 1780), l’avant-dernier des vingt-cinq opéras de Mysliveček, est une sinfonia d’opéra typiquement napolitaine en trois parties Allegro, Andante, Presto. Avec l’air de Sextus Se mai senti est représenté un sujet d’opéra fort célèbre au XVIIIe siècle, La Clémence de Titus, qui s’inspire d’un poème de Pierre Métastase. Quelque quarante compositeurs se sont emparés de ce sujet depuis Caldara et Vivaldi jusqu’à Gluck et Mozart. L’air mélodieux de Mysliveček nous montre un Sextus tiraillé entre son amour pour Vitellia et sa loyauté envers l’empereur Titus après que Vitellia l’a chargé de tuer celui-ci.Deux des morceaux de Mozart entendus ce soir renvoient également au personnage de Sextus : le merveilleux Rondo en la majeur Deh, per questo istante et l’air tripartite Parto, parto, qui est pour l’essentiel un dialogue entre la voix et la clarinette de basset.
Jean-Baptiste VanhalOriginaire de Bohême, Vanhal (1739–1813) appartenait à une famille de serfs. En 1760, grâce au soutien financier de l’épouse de son maître, il part s’installer à Vienne pour développer son talent musical. Il trouve vite sa place dans la vie musicale viennoise et ses succès comme professeur, violoniste et compositeur lui permettent d’acheter sa liberté vis-à-vis de son maître. De 1769 à 1771, il voyage en Italie et rencontre Gluck à Rome. Sa réputation ne cesse de grandir et il réussit à s’assurer le soutien d’aristocrates ou de bourgeois fortunés. Vers 1780, il commence à réduire son activité de violoniste. Il joue quand même encore en 1784, en quatuor, avec Haydn, Mozart et Dittersdorf. À cette époque, il a cessé d’écrire des pages de musique de chambre et des œuvres orchestrales pour se concentrer sur la musique religieuse et le répertoire pour orgue, et surtout sur des pièces pour piano à valeur didactique. Ses émoluments de professeur et les revenus provenant de ses publications lui garantissent une indépendance financière. Il n’est ainsi plus tributaire d’un patronage princier et peut être considéré comme l’un des premiers musiciens indépendants.
5
mardi 26 novembre
De 1760 à 1779, il écrit soixante-seize symphonies (vingt-six d’entre elles sont publiées entre 1774 et 1776), puis cesse brusquement de contribuer au genre, on ignore pour quelle raison. S’il n’a pas participé à la mise au point de ce genre roi du classicisme viennois – rôle qui est revenu à Haydn et Mozart –, ses symphonies n’en occupent pas moins une place de choix dans le répertoire préclassique. Le finale compact et plein d’élan de la Symphonie en sol mineur, qui figure au programme de ce soir, suffirait à le prouver.
Joseph Martin KrausOriginaire de Basse-Franconie, Joseph Martin Kraus (1756–1792) révèle de bonne heure un don musical. Mais avant de se consacrer exclusivement à la musique, il commence par étudier la philosophie et le droit dans diverses universités allemandes. En 1778, il quitte l’Allemagne pour la Suède. Après un début un peu difficile, il est appelé à la cour de Gustave III et poursuit une belle carrière de compositeur. En 1782, le roi, en mécène passionné de théâtre, envoie Kraus sur les routes d’Europe afin qu’il s’informe des nouvelles tendances artistiques. Ce périple durera quatre ans. À Vienne, Kraus fait notamment la connaissance de Gluck et de Haydn, qui loue son talent dans les termes les plus flatteurs. De retour en Suède, Kraus se met à réorganiser la vie musicale de Stockholm. Il écrit plusieurs opéras pour la cour en collaboration avec le poète Johan Henrik Kellgren. Celui-ci fait également une adaptation de la tragédie de Voltaire Olympie, pour laquelle Kraus écrit une musique de scène. La création a lieu le 7 janvier 1792. L’Ouverture – une introduction pathétique, aux rythmes heurtés, s’enchaînant à un sombre Allegro – annonce le contenu de la tragédie, qui se termine par la mort violente de tous les protagonistes. Cette musique laisse deviner que Kraus n’était pas un artiste de deuxième catégorie, mais un compositeur extrêmement intéressant et libre de toute influence. La tuberculose qu’il avait contractée avant de s’installer en Suède lui valut une mort précoce. Il s’éteignit le 15 décembre 1792, à Stockholm, à l’âge de trente-six ans.
De nouveau MozartLe motet pour voix solo Exsultate, jubilate K. 165 – qui, dans la liturgie de la messe, prend place dans l’Offertoire – est en réalité une cantate qui se compose de deux airs reliés par un récitatif et d’un Alléluia conclusif. Mozart l’écrivit en janvier 1773 pour le castrat Venanzio Rauzzini qui avait créé l’année précédente, à Milan, le rôle de Cecilio dans l’opéra Lucio Silla. La proximité avec l’opéra est typique du style religieux de l’époque où l’opposition profane/spirituel avait été pratiquement gommée. L’œuvre de Mozart présente des traits concertants : le premier air, Exsultate, jubilate (fa majeur, Allegro), fait penser au premier mouvement d’un concerto de soliste, le deuxième, Tu virginum corona (la majeur, Andante), au mouvement lent et l’Alleluia (fa majeur, Allegro) au finale. Le jeune compositeur de dix-sept ans manifeste ici l’élégance et la sûreté de style d’un maître accompli.Mozart avait une haute idée de son opera seria Idoménée (K. 366), créé en 1781 à Munich. C’est la raison pour laquelle il chercha ensuite à le reprendre à Vienne. Il parvint à ses fins au printemps 1786, mais il fallut renoncer à une représentation scénique parce qu’on était en période de Carême. Le compositeur profita de l’occasion pour remanier son œuvre – certains changements étant rendus nécessaires par le fait que le rôle d’Idamante, qui
6
avait été confié à un castrat à Munich, fut donné à un ténor à Vienne. Dans ce processus de révision, Mozart écrivit également de nouveaux morceaux comme le récitatif et air K. 490, un rondo plein de lyrisme d’Idamante précédé d’un dialogue du prince avec son amante Ilia. L’air fait entendre une partie de violon concertant que Mozart destinait au comte Hatzfeld, l’un de ses proches amis et un violoniste hors pair. En chantant dans cet extrait à la fois Ilia et Idamante, Cecilia Bartoli nous rappelle qu’à l’origine le rôle d’Idamante avait été conçu pour un soprano, dont le registre a l’avantage d’être en parfait équilibre avec le timbre du violon solo.
HaydnLes deux mouvements instrumentaux de Haydn figurant au programme de ce soir sont tirés de deux symphonies préclassiques. L’Allegro initial de la Symphonie en ut mineur Hob. I:52 ne manque pas de dramatisme. Même dans la partie secondaire, dominée par un thème chantant, des motifs chargés de tension font irruption à plusieurs reprises. L’Adagio en sol majeur de la Symphonie en ré majeur Hob. I:13 a quelque chose de particulier : il prend pratiquement la forme d’un mouvement de concerto, le violoncelle solo envahissant de son chant sensible le discours musical. L’air Al tuo seno fortunato provient du dernier opéra de Haydn, L’Âme du philosophe, ou Orphée et Eurydice, qui avait été commandé par le prince de Galles. Celui-ci souhaitait faire représenter un opéra somptueux dans le Théâtre du Haymarket qui avait été reconstruit après un incendie. La première devait avoir lieu le 31 mai 1791, on signa en 1790 un contrat qui prévoyait la somme considérable de 300 livres d’honoraires pour le compositeur. Mais tout se passa autrement. Le père du Prince, le roi Georges III, avait sous son aile l’Opéra du Panthéon. Estimant que le projet de son fils lui faisait trop de concurrence, il le bloqua d’un « non » irrévocable. Haydn, qui avait déjà composé une bonne partie de son œuvre (les honoraires lui avaient été payés d’avance), interrompit alors son travail. Dans la partition incomplète qui nous est parvenue figure l’air Al tuo seno fortunato de Genio, le bon esprit, qui prête main forte à Orfeo. Écrit pour un castrat, cet air da capo n’a rien à envier, du point de vue de la virtuosité, au fameux air de la Reine de la nuit dans La Flûte enchantée de Mozart.La Cantate Berenice, che fai renvoie aussi à Londres, au deuxième voyage de Haydn dans la métropole britannique. Dans cette œuvre se mêle le style classique du compositeur avec la tradition de l’opera seria. Le texte s’appuie sur une scène du poème Antigone de Métastase, qui avait été mis en musique par toute une série de compositeurs avant Haydn. Au centre du drame se trouve la princesse égyptienne Bérénice, qui est désespéré parce qu’elle croit avoir envoyé son amant Démétrius à la mort. La musique, qui suit le drame pas à pas, se compose d’un récitatif en plusieurs parties, accompagné par l’orchestre, et de deux airs qui se distinguent clairement l’un de l’autre : par leur tonalité, leur instrumentation et leur caractère – au Cantabile du premier répond l’Agitato du deuxième. Haydn écrivit cette cantate pour la célèbre soprano Brigida Banti-Giorgi qui la fit entendre le 4 mai 1795 dans le cadre d’un de ses Opera Concerts.
Rudolf Bossard(Traduction : Daniel Fesquet)
MARDI 26 noveMbRe
7
Wolfgang Amadeus Mozart
Exsultate, jubilate
Exsultate, jubilate,
o vos animae beatae,
dulcia cantica canendo,
cantui vestro respondendo,
psallant aethera cum me.
Fulget amica dies,
iam fugere et nubila et procellae ;
exortus est iustis inexspectata quies.
Undique obscura regnabat nox ;
surgite tandem laeti,
qui timuistis adhuc,
et iucundi aurorae fortunatae
frondes dextera plena et lilia date.
Tu virginum corona,
tu nobis pacem dona,
tu consolare affectus,
unde suspirat cor.
Alleluja.
Wolfgang Amadeus Mozart
« Parto, parto »
Air de Sesto, La Clemenza di TIto (1791)
Livret : Caterino Mazzolà d’après Métastase
Parto, parto, ma tu ben mio,
meco ritorna in pace;
sarò qual più ti piace
quel che vorrai farò.
Guardami, e tutto oblio,
e a vendicarti io volo;
a questo sguardo solo
da me si penserà.
Ah qual poter, oh Dei!
donaste alla beltà.
Exultez, réjouissez-vous,
ô âmes bienheureuses,
en chantant des hymnes mélodieux ;
et répondant à votre chant, les cieux
se joignent à moi pour entonner des psaumes.
Le jour bienfaisant brille,
les nuages et les tempêtes ont maintenant disparu ;
pour le juste, un calme inespéré est venu.
Partout la nuit régnait ;
levez-vous enfin dans l’allégresse,
vous qui aviez peur,
et présentez joyeusement
à l’aube heureuse des brassées de lis.
Ô toi, couronne des vierges,
donne-nous la paix,
toi, consolatrice de l’affligé,
quand le cœur soupire.
Alléluia.
Je pars, je pars, mais toi mon amour,
retourne donc en paix ;
tu m’aimeras d’autant
que je cèderais à tes désirs.
Regarde-moi, j’oublie tout
et cours te venger ;
à ce regard seul
je n’arrêterai de penser.
Ah quel pouvoir, ô dieux,
consentez-vous à la beauté.
88
Si jamais tu sentais un souffle léger
effleurer ton visage,
tu me dirais, voici les derniers soupirs
de mon aimé qui se meurt pour moi.
Pourtant, le souvenir de tant de peines
sera doux à mon âme
si l’on m’accorde cette grâce.
À ton sein bienheureux
tu presseras l’être aimé,
arme-toi cependant pour cela
de constance et de valeur.
Le créateur du ciel et de la terre
voit tout et décide de tout.
Mais un voile sacré
doit le cacher à notre vue.
Josef Mysliveček
« Se mai senti »
Air de Sesto, La Clemenza di TIto (1773)
Livret : Métastase
Se mai senti spirarti sul volto
lieve fiato, che lento s’aggiri,
dì: son questi gli estremi sospiri
del mio fido, che muore per me.
Al mio spirto dal seno disciolto
la memoria di tanti martiri
sarà dolce con questa mercé.
Joseph Haydn
« Al tuo seno fortunato »
Air du Génie, L’Anima del filosofo, ossia Orfeo ed Euridice
(1791)
Livret : Carlo Badini
Al tuo seno fortunato
stringerai l’amato bene,
se tu serbi ‘l core armato
di costanza e di valor.
Chi creò la terra e ‘l cielo,
tutto vede e tutto regge.
Ma l’adombra un sacro velo,
cui non lice penetrar.
MARDI 26 noveMbRe
9
De grâce, pour un instant,
rappelle-toi notre premier amour.
Ton mépris et ta sévérité
me saignent en effet le cœur.
Il est vrai, je ne mérite aucun pardon
et n’inspire que l’horreur.
Mais tu serais moins implacable
si tu accédais à mon âme.
Je vais mourir misérable,
mais la mort ne me fait pas peur,
seule me tourmente la pensée
de t’avoir trahie !
Un cœur peut-il tant souffrir
sans succomber à la douleur !
Wolfgang Amadeus Mozart
« Deh, per questo istante »
Air de Sesto, La Clemenza di TIto (1791)
Livret : Caterino Mazzolà d’après Métastase
Deh, per questo istante solo
ti ricorda il primo amor.
Che morir mi fa di duolo
il tuo sdegno, il tuo rigor.
Di pietade indegno è vero,
sol spirar io deggio orror.
Pur saresti men severo,
se vedessi questo cor.
Disperato vado a morte;
ma il morir non mi spaventa.
ll pensiero mi tormenta
che fui teco un traditor!
Tanto affanno soffre un core,
nè si more di dolor!
1010
Que je t’oublie ?
Que je me donne à elle, dis-tu ?
Et tu veux pourtant que je vive !
Ah non, vivre me serait
bien pire que la mort.
Tu fus mon premier amour,
et tu seras le dernier.
Que vienne la mort, je l’attends sans crainte.
Être consumé d’une autre passion,
accorder à un autre objet mon amour,
mais comment le pourrais-je ?
Ah ! je mourrais de douleur.
N’aie nulle crainte, être aimé,
mon cœur est à toi à jamais.
Je ne saurais supporter cette peine,
mon âme se dérobe.
Tu soupires ? Ô deuil funeste !
Reprends-toi, en cet instant !
Ô Dieu, je ne peux m’expliquer.
Étoiles barbares et sans pitié,
pourquoi tant de rigueur ?
Belles âmes, qui voyez
mes douleurs en un tel moment,
dites-moi si un cœur fidèle
peut supporter un tel tourment !
Wolfgang Amadeus Mozart
« Ch’io mi scordi di te ?... Non temer, amato bene »
Scène et rondo, ajout à l’opéra Idomeneo
Livret : Giambattista Varesco
Ch’io mi scordi di te?
Che a lei mi doni puoi consigliarmi?
E puoi voler ch’io viva!
Ah no, sarebbe il viver mio
di morte assai peggior.
Fosti il mio primo amore,
e l’ultimo sarai.
Venga la morte, intrepida l’attendo,
ma, ch’io possa struggermi ad altra face,
ad altr’oggetto donar gl’affetti miei?
Come tentarlo, come tentarlo,
ah, di dolor morrei.
Non temer, amato bene,
per te sempre il cor sarà.
Più non reggo a tante pene,
l’alma mia mancando va.
Tu sospiri? O duol funesto!
Pensa almen, che istante è questo!
Non mi posso, oh Dio! spiegar.
Stelle barbare, stelle spietate,
perchè mai tanto rigor?
Alme belle, che vedete
le mie pene in tal momento,
dite voi, s’egual tormento
può soffrir un fido cor?
MARDI 26 noveMbRe
11
Bérénice, que fais-tu ? Celui que tu aimes se meurt,
Et tu ne cours pas, idiote ?
Oh Dieu ! mon être incertain vacille ;
le froid me gagne,
un tremblement étrange agite mes veines
et mes pas me supportent à peine.
Où suis-je ?
Quelles idées funestes et confuses
assombrissent ma raison ?
Je vois Démétrius ; je le vois
sur le point de frapper… Arrête ! Et vis donc !
Je serai à Antigone. Contre ma volonté,
j’irai jurer fidélité et lui dire que je l’aime…
Malheur à moi, le jour s’assombrit,
le ciel tonne ! Mes parjures obstinés
l’ont courroucé. Hélas! Laissez-moi
secourir mon aimé, Dieux barbares.
Vous me retenez alors
qu’un coup soudain…
Ah, soyez heureux, il est assassiné.
Attends-moi, ma belle âme :
nos ombres iront ensemble à Léthé.
Si je ne peux te sauver, pourrais-je, fidèle…
Mais tu me vois, et m’abandonne ?
Ne pars pas, mon bel amour,
je veux traverser avec toi
jusqu’à l’autre rivage.
Malheureuse ! Que vouloir et que dire?
Où m’emporte donc
le torrent cruel de mes peines ?
Infortunée Bérénice, ah, tu délires !
Joseph Haydn
Cantate « Berenice, che fai »
Scène d’Antigone de Métastase (1795)
Berenice, che fai? Muore il tuo bene,
stupida, e tu non corri?
Oh Dio! Vacilla l’incerto passo;
un gelido mi scuote
insolito tremor tutte le vene,
e a gran pena il suo peso il piè sostiene.
Dove son?
Qual confusa folla d’idee tutte funeste
adombra la mia ragion?
Veggo Demetrio; il veggo
che in atto di ferir... Fermati! Vivi!
D’Antigono io sarò. Del core ad onta
volo a giurargli fè: dirò che l’amo; dirò...
Misera me, s’oscura il giorno,
balena il ciel! L’hanno irritato i miei
meditati spergiuri. Ahimè! Lasciate
ch’io soccorra il mio ben, barbari Dei.
Voi m’impedite, e intanto
forse un colpo improvviso...
Ah, sarete contenti; eccolo ucciso.
Aspetta, anima bella:
ombre compagne a Lete andrem.
Se non potei salvarti potrò fedel...
Ma tu mi guardi, e parti?
Non partir, bell’idol mio:
per quell’onda all’altra sponda
voglio anch’io passar con te.
Me infelice! Che fingo? Che ragiono?
Dove rapita sono
dal torrente crudel de’ miei martiri?
Misera Berenice, ah, tu deliri!
1212
Perchè se tanti siete,
che delirar mi fate,
perchè non m’uccidete,
affanni del mio cor?
Crescete, oh Dio, crescete
finchè mi porga aita
con togliermi di vita
l’eccesso del dolor.
Pourquoi, si vous êtes tant
à me rendre folle,
pourquoi ne me tuez-vous pas,
tourments de mon cœur ?
Aggravez, oh Dieu, aggravez ces douleurs
jusqu’à ce que leur excès,
en m’ôtant la vie,
m’apporte un dernier secours.
[Traduit de l’italien par Maurice Salem]
13
biographies
Cecilia Bartoli
Depuis plus de deux décennies, Cecilia
Bartoli est incontestablement l’une des
artistes les plus en vue dans le domaine
de la musique classique. Chaque fois
que de nouveaux rôles, programmes de
concert ou projets d’enregistrements
– en exclusivité chez Decca – sont
annoncés, une immense attente se fait
jour dans le monde entier. Le succès
considérable de ses CD récitals comme
l’album Vivaldi, les airs italiens de Gluck,
l’album Salieri, Opera proibita, Maria,
Sacrificium ou Mission, se mesure non
seulement au nombre vertigineux de
disques vendus – elle a figuré avec
quelque dix millions d’enregistrements
audio et vidéo dans les palmarès
internationaux sur un total de plus
de cent semaines, avec à plusieurs
reprises un disque d’or – mais aussi aux
importantes distinctions qu’elle a reçues.
Lui ont ainsi été attribués cinq Grammys
(États-Unis), dix Echos, un Bambi
(Allemagne), deux Classical Brit Awards
(Grande-Bretagne), une Victoire de la
Musique (France) ainsi que quantité
d’autres prix prestigieux. Cecilia Bartoli
a rapproché par son travail des millions
de personnes de l’univers de la musique
classique. Elle est tout naturellement
et particulièrement heureuse que la
popularité de ses projets ait suscité
nombre de discussions ayant à plusieurs
reprises conduit à une réévaluation
et une redécouverte de répertoires
jusqu’alors tombés dans l’oubli et de
compositeurs bien souvent ignorés.
Herbert von Karajan, Daniel Barenboïm
et Nikolaus Harnoncourt furent
parmi les premiers chefs d’orchestre
à découvrir Cecilia Bartoli. Pour eux
son talent fut très tôt une évidence,
à une époque où elle avait à peine
achevé sa formation vocale, auprès
de ses parents, dans sa ville natale de
Rome. Elle a depuis lors régulièrement
collaboré avec beaucoup d’autres chefs,
pianistes et orchestres de renom. Au
cours de ces dernières années, elle s’est
plus particulièrement concentrée sur
sa collaboration avec des orchestres
de premier plan jouant sur instruments
anciens et adeptes de « l’interprétation
historiquement informée » – Akademie
für Alte Musik, Les Arts Florissants, I
Barocchisti, Kammerorchester Basel,
Concentus Musicus Wien, Ensemble
Matheus, Freiburger Barockorchester,
Il Giardino Armonico, Les Musiciens du
Louvre, l’Orchestra La Scintilla (Opéra
de Zurich). Les projets orchestraux
n’ont par ailleurs cessé de prendre de
l’importance pour Cecilia Bartoli, elle-
même en assurant la direction artistique
globale, lesquels furent couronnés de
programmes conjointement développés
et mis en œuvre avec les Wiener
Philharmoniker. Cecilia Bartoli se
produit dans les principales salles de
concert d’Europe, d’Amérique, d’Asie et
d’Australie. Ses prestations scéniques
ont pour cadre aussi bien des festivals
prestigieux que des théâtres d’opéra
réputés : Metropolitan Opera de New
York, Royal Opera House, Covent
Garden de Londres, Scala de Milan,
Bayerische Staatsoper de Munich,
Festival de Salzbourg, Opéra de Zurich
– c’est dans ce dernier qu’elle a fait
nombre de ses prises de rôle scéniques.
Parmi ses projets actuels figurent La
Cenerentola au Festival de Salzbourg,
Alcina à Zurich et l’Otello de Rossini
à Paris. En 2008, Cecilia Bartoli s’est
consacrée au début du XIXe siècle
– l’époque du bel canto romantique
italien – et plus particulièrement à la
légendaire cantatrice Maria Malibran,
dont on fêtait le 24 mars de cette même
année le bicentenaire de la naissance
à Paris. Cecilia Bartoli a publié à cette
occasion un nouveau CD intitulé Maria
(Edison Award, Prix Caecilia) et le
DVD Maria (The Barcelona Concert /
Malibran Rediscovered). La saison 2009-
2010 fut en grande partie consacrée
par l’artiste à la redécouverte de la
musique composée au XVIIIe siècle
pour les grands chanteurs castrats
napolitains. La parution en octobre
2009 de l’album solo Sacrificium,
avec Il Giardino Armonico et Giovanni
Antonini, album qui battit tous les
records, s’accompagna de présentations
en concert de ce répertoire dans toutes
les grandes capitales européennes
de la musique. À l’automne 2012, ce
sont des airs et duos du compositeur
baroque italien Agostino Steffani qu’elle
a révélés dans son album Mission. Parmi
les collaborateurs de Cecilia Bartoli
pour ce projet multimédia (comportant
un DVD et une application spécifique
pour iPad) figurent Philippe Jaroussky,
le Coro della Radiotelevisione Svizzera
et l’orchestre I Barocchisti, lequel joue
sur des instruments d’époque et que
dirige Diego Fasolis. La romancière
Donna Leon a écrit sur ce sujet Les
Joyaux du paradis. Dans le sillage de
ce projet particulièrement couvert
d’éloges Cecilia Bartoli, I Barocchisti et
Diego Fasolis ont également entrepris
en 2012-2013 une importante tournée
européenne. Leur toute récente gravure
du Stabat Mater de Steffani a paru
à l’automne 2013. Avec Norma, Cecilia
Bartoli a marqué d’une nouvelle pierre
blanche tant sa carrière que la tradition
interprétative de cet opéra. C’est en mai
2013 qu’est sorti son enregistrement
14
de l’ouvrage, ses débuts dans le rôle-
titre ayant eu lieu lors du Festival de
Pentecôte de Salzbourg, l’une et l’autre
productions étant accompagnées de
Giovanni Antonini et de l’Orchestra
La Scintilla. L’approche renouvelée de
l’œuvre proposée par Cecilia Bartoli,
suscitant un écho considérable, a été
chaleureusement accueillie tant par le
public que par la presse. Nommée en
2012, à la suite de Herbert von Karajan
et de Riccardo Muti, directrice artistique
du Festival de Pentecôte de Salzbourg
– elle est la première femme à occuper
ce poste –, Cecilia Bartoli a récemment
prolongé son contrat jusqu’en 2016.
À sa direction a non seulement répondu
un brillant succès artistique mais aussi
un accroissement des ventes de billets.
Elle a développé à ce jour différentes
thématiques, dont celle de « Cléopâtre »,
épicentre de la saison 2012, Cecilia
Bartoli ayant elle-même interprété ce
rôle dans le Giulio Cesare de Haendel. En
2013, le Festival était sous-titré Sacrifice
– Opfer – Victim, avec notamment
une nouvelle production scénique de
Norma. Le thème annoncé pour 2014 est
Rossinissimo, avec, pour fêter dignement
Rossini, une nouvelle production de
La Cenerentola, dont Cecilia Bartoli,
entourée d’une distribution de tout
premier plan, chantera le rôle titre.
Élevée en Italie au rang de Cavaliere,
Cecilia Bartoli est aussi à Rome
Accademico effettivo de Santa Cecilia.
Si elle est en France Chevalier des Arts
et des Lettres, Chevalier de la Légion
d’honneur et Officier de l’Ordre national
du Mérite, elle est aussi membre
d’honneur de la Royal Academy of Music
de Londres ainsi que de l’Académie
Royale de Musique de Suède. Elle a par
ailleurs obtenu le prestigieux prix italien
Bellini d’Oro, la Medalla de Oro al Mérito
en las Bellas Artes (l’une des plus hautes
distinctions du Ministère espagnol de la
Culture) et la Médaille Grand Vermeil de
la Ville de Paris. À l’occasion de l’Année
Haendel 2009, Cecilia Bartoli a été
nommée membre d’honneur du Comité
d’experts de la Stiftung Händel-Haus de
Halle cependant qu’elle recevait l’année
suivante le Händel-Preis Halle. En cette
même année 2010 lui ont été décernés
à Copenhague le célèbre Léonie
Sonning Musikpris danois, en présence
de sa Majesté la reine Margrethe II,
et le titre de docteur honoris causa
de l’University College de Dublin.
Elle a reçu en 2012 à Baden-Baden le
Herbert-von-Karajan-MusiKpreis, mais
aussi une distinction rare, en Suisse :
le Prix de l’Office fédéral de la culture.
Elle a également été élevée au rang
de Chevalier de l’Ordre du Mérite
culturel de la Principauté de Monaco.
Muhai Tang
Toujours désireux d’ouvrir de nouveaux
horizons dans le domaine de la
musique classique, Muhai Tang a choisi
ces derniers temps de concentrer
son attention sur des formations
orchestrales récentes ou de moindre
renom, s’efforçant de les faire connaître
et de fidéliser leur public. Il occupe ainsi
le poste de chef titulaire de l’Orchestre
Philharmonique de Belgrade et celui de
directeur artistique de deux orchestres
en Chine, l’Orchestre Philharmonique de
Shanghai et l’Orchestre Symphonique
de Zhenjiang. Travaillant avec eux, il est
heureux de participer au développement
de leur potentiel artistique comme
à celui de la vie musicale chinoise dans
son ensemble. Depuis septembre 2009,
il est également chef invité permanent
de l’Orchestre Symphonique de
Hambourg. Fils d’un célèbre réalisateur
chinois, Muhai Tang a toujours été attiré
par la musique de scène et été engagé
par des maisons d’opéra du monde
entier, comme tout récemment à Zurich
pour diriger avec grand succès Le Comte
Ory de Rossini. Auparavant, en tant que
chef permanent de l’Opéra National
Finlandais d’Helsinki, il a été à la tête
de diverses productions très applaudies
telles que La Femme sans ombre,
Turandot, Le Chevalier à la rose, La Dame
de Pique, Madame Butterfly, Tosca, La
Rondine, Boris Godounov, Les Noces de
Figaro, La Traviata, Le Barbier de Séville
et Otello ; il a également collaboré avec
la compagnie de ballet pour un fameux
Sacre du printemps ainsi qu’une nouvelle
production du Lac des cygnes. Avec
l’Orchestre Philharmonique Royal de
Stockholm, il a dirigé en 2007 plusieurs
représentations de Tea, opéra de Tan
Dun. Muhai Tang a récemment travaillé
avec divers orchestres dont l’Orchestre
de la NDR de Hambourg, les orchestres
philharmoniques d’Oslo, de Saint-
Pétersbourg, de Malaisie, de Dresde, de
Stuttgart et de Hong Kong, l’Orchestre
Symphonique de la NHK de Tokyo,
l’Orchestre Philharmonique Royal des
Flandres, l’Orchestre National de Lille,
l’Orchestre Verdi de Milan, ainsi que les
orchestres symphoniques de Tenerife et
de Bilbao. Sa saison 2011-2012 avait été
marquée par une tournée européenne
avec l’Orchestre Symphonique de
Zhenjiang (Vienne, Prague, Bruxelles,
Berlin, Stockholm, Göteborg, Vérone
et Turin), une collaboration avec Sol
Gabetta et l’Orchestre Philharmonique
de Strasbourg, une reprise de la
fameuse production du Comte Ory
à l’Opéra de Zurich avec Cecilia Bartoli
15
biographies
suivie d’une nouvelle production
d’Otello et de divers engagements avec
l’Orchestre Philharmonique de Stuttgart,
l’Orchestre Symphonique de Hambourg,
l’Orchestre Philharmonique de Chine et
l’Orchestre Mav de Budapest. Invité par
Herbert von Karajan à diriger l’Orchestre
Philharmonique de Berlin en 1983, Muhai
Tang s’est alors hissé sur le devant de
la scène internationale. Son succès lui
a valu d’être réinvité par cet ensemble
puis par de grands orchestres du monde
entier comme le London Philharmonic,
l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig,
la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre
Symphonique de la Radio Bavaroise,
l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National
de France, le Sydney Symphony et
le San Francisco Symphony. Depuis,
il s’est produit en tant que chef invité
sur quatre continents, accueilli par les
festivals de Prague, Berlin, Édimbourg,
Vérone, Bergen et Pékin. Très apprécié
du public comme des musiciens, il se
distingue par sa remarquable présence
scénique et sa technique aussi souple
que naturelle. Il a collaboré avec de
nombreux artistes de renom tels que
Mstislav Rostropovitch, Yehudi Menuhin,
Itzhak Perlman, Jean-Pierre Rampal,
Martha Argerich et Anne-Sophie Mutter.
Son répertoire particulièrement varié
s’étend du baroque aux compositeurs
d’aujourd’hui. Après la fin de son mandat
de directeur artistique et de chef
permanent de l’Orchestre de Chambre
de Zurich, il a poursuivi le travail avec
cette formation en tant que chef invité
permanent, explorant ainsi le répertoire
pour orchestre de chambre si cher à son
cœur. Muhai Tang a notamment été très
applaudi pour sa direction des œuvres
de Joseph Haydn. Ses engagements
précédents lui avaient valu d’occuper le
poste de chef permanent de l’Orchestre
Philharmonique Royal des Flandres,
de l’Orchestre Symphonique National
de Chine, du Queensland Orchestra
en Australie et de l’Orchestre de la
Fondation Gulbenkian de Lisbonne.
Ce dernier mandat de douze ans
(1987-2000) a particulièrement
favorisé le rayonnement de ce
grand orchestre portugais grâce
aux tournées internationales et à de
multiples enregistrements. À la tête
du Queensland Orchestra, Muhai Tang
a été très remarqué pour la qualité
de ses cycles Mahler et Bruckner.
Régulièrement engagé à Pékin et
Shanghai, Muhai Tang maintient des
liens très forts avec son pays d’origine.
Il s’investit également auprès des jeunes
musiciens en tant que mentor, comme
à la tête de l’Orchestre du Conservatoire
de Shanghai (où il avait lui-même étudié)
ou à Berlin dans le cadre du festival
Young Euro Classic au cours duquel dix-
sept orchestres de jeunes se produisent
durant dix-sept jours. En août 2007, il a
mis en place une collaboration entre des
étudiants du Conservatoire de Shanghai
et l’Orchestre des Jeunes d’Allemagne
pour deux concerts au Konzerthaus
de Berlin et une tournée dans six
grandes villes de Chine, projet suivi
d’une tournée d’orchestre de chambre
en 2009 et qui se poursuit encore
aujourd’hui. Muhai Tang a été nommé
professeur de direction et chef du
département Direction du Conservatoire
de Shanghai en 2007. Il a également
travaillé pour le Shanghai Concert Hall
en tant que directeur artistique et reçu
le titre de chef lauréat de l’Orchestre
Symphonique National de Chine. Sa
discographie très développée comprend
entre autres un enregistrement de
concertos pour guitare de Tan Dun et
Christopher Rouse avec Sharon Isbin et
l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian
chez Teldec, disque récompensé
par le Grammy Award en 2002.
Kammerorchester Basel
Le Kammerorchester Basel se
caractérise par sa joie de faire de la
musique ensemble, un son d’orchestre
transparent et flexible, la recherche
de nouvelles façons d’interprétations
et l’association programmatique de
la musique ancienne et nouvelle.
L’orchestre perpétue ainsi une tradition
établie par le Kammerorchester Basel
de Paul Sacher fondé en 1984 par des
diplômés de diverses écoles musicales
suisses. Aujourd’hui il se produit dans les
grandes salles de concerts et dans les
festivals de musique classique les plus
prestigieux d’Europe tout en continuant
les séries de concerts d’abonnement
à Bâle. L’orchestre joue sous la direction
musicale de ses propres premiers
violons et coopère en alternance avec
différents chefs d’orchestre tels que
Paul Goodwin, Kristjan Järvi, Paul
McCreesh et Giovanni Antonini. Avec ce
dernier, les musiciens ont travaillé sur
le cycle des symphonies de Beethoven.
L’enregistrement des symphonies
1 à 6 est déjà paru chez Sony. Pour
l’enregistrement des symphonies 3
et 4, l’orchestre a reçu le prestigieux
prix ECHO Klassik dans la catégorie
« Ensemble de l’année 2008 ». Ce
succès a été confirmé l’année dernière :
sous la direction de son premier violon
Julia Schröder et avec la soprano Nuria
Rial le Kammerorchester basel a gagné
l’ECHO Klassik 2012 dans la catégorie
« Meilleur enregistrement Opéra (opéra
airs et duos) » pour l’enregistrement
16
d’airs de Telemann. De même, l’édition
CD « Klassizistische Moderne » sous
la direction de Christopher Hogwood,
ainsi que les enregistrements d’opéras
et d’oratorios selon la « Neue Hallische
Händelausgabe », sous la direction de
Paul Goodwin, lui vaut des critiques très
élogieuses. Le documentaire « Bartók
Quinten » (2010, dirigé par Christine
Burlet), qui permet de découvrir les
coulisses du Kammerorchester Basel,
a été diffusé sur les ondes de SF1 et
3sat. La liste des solistes se produisant
avec le Kammerorchester Basel est
longue : Cecilia Bartoli, Sol Gabetta,
Andreas Scholl, Angelika Kirchschlager,
Matthias Goerne, Sabine Meyer,
Vesselina Kasarova, Angela Hewitt,
Renauld Capuçon, Victoria Mullova,
Nuria Rial, etc. Lors de la saison 2013-
2014, le Kammerorchester Basel
travaille à nouveau avec des solistes
et chefs d’orchestres exceptionnels
à Bâle, dans sa région ainsi que dans
les grands centres musicaux d’Europe
et dans divers festivals. Il jouera son
répertoire traditionnel tel que Amadigi
de Haendel mais aussi des extensions
attrayantes, par exemple la première
représentation d’une œuvre commandée
par le compositeur suisse Rico
Gubler. Depuis janvier 2013, Clariant
International Ltd. Commanditaire
est devenue le principal mécène et
partenaire du Kammerorchester Basel,
à côté du Crédit Suisse qui est le
sponsor principal depuis juillet 2007.
Violons I
Stefano Barneschi
Valentina Giusti
Yukiko Tezuka
Tamás Vásárhelyi
Betina Pasteknik
Regine Schröder
Violons II
Anna Faber
Regula Keller
Vincent Durand
Fanny Tschanz
Kazumi Suzuki Krapf
Altos
Bodo Friedrich
Mariana Doughty
Stefano Mariani
Violoncelles
Christoph Dangel
Georg Dettweiler
Mara Miribung
Contrebasses
Stefan Preyer
Daniel Szomor
Flûtes
Claire Genewein
Tomoko Mukoyama
Hautbois
Pier Luigi Fabretti
Francesco Capraro
Clarinettes
Etele Dosa
Barbara Boppart
Bassons
Carles Cristobal Ferran
Donna Agrell
Cors
Konstantin Timokhine
Mark Gebhart
Trompettes
Jan Wollmann
Gabriel Mayer Hetu
Timbales
Pascal Viglino
Piano-forte
Sergio Ciomei
imp
rim
eur
BA
F L
icen
ces
: 1-1
05
68
49
, 2-1
05
68
50
, 3-1
05
85
1
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Salle Pleyel | et aussi… SAMEDI 25 JANVIER 2014, 20H
Airs de concert
Wolfgang Amadeus MozartDon Giovanni (Ouverture)« Crudele ?...Non mi dir » (extrait de Don Giovanni)6 Danses allemandes« Welcher Wechsel...Traurigkeit » (extrait de L’Enlèvement au Serail)Adagio et Fugue, en ut mineur K. 546« Martern aller Arten » (extrait de L’Enlèvement au Serail)Mitridate (Ouverture)« Qual tumulto...Soffre il mior cor con pace » (extrait de Mitridate)Idomeneo (Balletmusik de l’acte III)« Giunse alfin il momento... Deh vieni non tardar » (extrait de Le Nozze di Figaro)Così fan tutte (Ouverture)« Fiordiligi, Temerari, sortite...Come scoglio » (extrait de Così fan tutte)
Edita Gruberova, sopranoMünchener KammerorchesterDouglas Boyd, direction
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix,
Salle Pleyel.
JEUDI 6 FÉVRIER 2014, 20H
Jan Dismas ZelenkaMiserereWolfgang Amadeus MozartRequiem
Insula OrchestraAccentusLaurence Equilbey, directionSandrine Piau, sopranoSara Mingardo, contraltoWerner Güra, ténorChristopher Purves, basse
SAMEDI 8 FÉVRIER 2014, 20H
Héros légendaires
Wolfgang Amadeus MozartOuverture de Don Giovanni« Madamina, il catalogo e questo » (extrait de Don Giovanni)« Io ti Lascio, oh cara, addio » K. 245Piotr Ilitch TchaïkovskiPolonaise d’Eugène OnéguineCharles Gounod« Le veau d’or » (extrait de Faust)« Vous qui faites l’endormie » (extrait de Faust)Giuseppe VerdiOuverture de Nabucco« Ehi Paggio ! l’onore ! Ladri ! » (extrait de Falstaff)Richard WagnerPrélude de l’Acte III de Lohengrin« Was duftet doch der Flieger » (extrait de Les Maîtres chanteurs)« O du mein holden Abendstern » (extrait de Tannhäuser)La Chevauchée des Walkyries extrait de La Walkyrie« Musique de feu magique » extrait de La Walkyrie« L’adieu de Wotan » (extrait de La Walkyrie)
Bryn Terfel, baryton-basseOrchestre national de BelgiqueGareth Jones, direction
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix,
Salle Pleyel.
MERCREDI 26 MARS 2014, 20HJEUDI 27 MARS 2014, 20H
Joseph Martin KrausOlympia (Ouverture)Joseph HaydnConcerto pour violoncelle n° 2Wolfgang Amadeus MozartConcerto pour bassonMesse de l’orphelinat
Orchestre de ParisChœur de l’Orchestre de ParisGiovanni Antonini, directionSol Gabetta, violoncelleCamilla Tilling, sopranoKate Lindsey, mezzo-sopranoRainer Trost, ténorHavard Stensvold, basseLionel Sow, chef de chœur
VENDREDI 28 MARS 2014, 20H
Henri DuparcMélodiesLudwig van BeethovenSymphonie n° 7
Orchestre Philharmonique de Radio FranceMyung-Whun Chung, directionLudovic Tézier, baryton
> À LA CITÉ DE LA MUSIQUE
SAMEDI 30 NOVEMBRE, 20H
Franz SchubertOffertorium Intende Voci, pour ténor, chœur et orchestreLudwig van BeethovenLe Christ au mont des Oliviers
Orchestre de chambre de ParisAccentusThomas Zehetmair, directionJulia Bauer, sopranoToby Spence, ténorAlain Buet, basse