Post on 13-Jan-2016
description
De l’intégration de l’environnement dans les CSLP à son intégration dans les plans sectoriels et les
budgets en Mauritanie
MDE
IPE - Réunion annuelle – Nairobi – 13 et 14 mai 2008
Abdelkader ould MOHAMED SALECK - Coordonnateur du projet
Synthèse du profil environnemental actuelde la Mauritanie
Population : 3 millions d’hbtsPays pauvre (46%)Désertique (75% de la superficie du pays reçoit une P comprise entre 0-100 mm/an; 1% de la superficie reçoit une P comprise entre 400 et 600 mm/an) Eau :7, 4 milliards m3 (essentiellement souterraine, 53% d’accès durable à une eau potableAssainissement :problématique (34%) Forêts : 0,3 % du territoire national (3,4% de pertes par an, un des taux les plus importants en Afrique)Zones humides et aires protégées : 1,3% du territoireAgriculture : 3% du PIB, couvre moins de 28% des besoins alimentaires du paysÉlevage : 13% du PIB, autosuffisance en viandeAgriculture + Élevage + Pêche : 65% de la main d’œuvre en milieu rural
Synthèse du profil environnemental actuelde la Mauritanie
Énergie : les combustibles traditionnels (bois et charbon de bois) = 80% du bilan énergétique et 87% de l’énergie domestique. Consommation en bois = 1,61 millions de m3 par an. Le taux d’utilisation des ER inf. à 0,2%. Pêches : potentiel (1,6 millions de tonnes par an / prélèvement actuel : 700.000 t/anAvec surexploitation de certaines espèces (céphalopodes et démersaux côtiers) / 10% du PIB national
Mines : 12 millions de minerai de fer / an (1,5% de la production mondiale) + Cu, or,Gypse et phosphates) / 12% du PIB nationalPétrole : 500 millions de barils et 70 milliards de m3 de gaz
Enjeux de l’intégration de l’environnement dans les politiques publiques en Mauritanie
Politiques
de développement
Production et croissance économique
Non prise en compte de l’environnement et desservices qu’il procure
Dommages Environnementaux
(ex. Surexploitation et destruction de certaines ressourcessol, eau et forêts en milieu rural)
et augmentation de la pauvreté (Pauvreté essentiellement rurale)
Assurer l’intégration de l’environnement dans les politiquespubliques est l’un des 2 objectifs majeurs ciblés par le CSLP 2007-2011. C’est aussi un engagement de la Mauritanievis-à-vis de la communauté internationale à travers l’objectif 7 / cible 9 des OMDs
Objectif en droite ligne avec la Déclaration de Paris surl’Efficacité de l’Aide de 2005, par laquelle les bailleurs sesont engagés à appliquer des approches harmonisées pourles études environnementales aux niveaux sectoriel et national.
Enjeux de l’intégration de l’environnement dans les politiques publiques en Mauritanie
Réalisation d’une étude générale sur l’intégration dans
les politiques publiques en Mauritanie
Les différentesDimensions
De l’IEPP
Intégration de l’environnementdans la programmation nationale(PANE, IEC, renforcement des capacités, SIE, indicateurs [rapport sur l’état de l’environnement], Évaluations intégrées des Écosystèmes, PEP, PLEP, AME, …)
Intégration de l’environnement dans les Programmes d’Appui à une Politique Sectorielle(cadres législatif, institutionnel adéquats et cohérents, stratégies environn. sectorielles, indicateurs, EES…)
Intégration de l’environnement dans les Appuis Budgétaires Généraux (existence de stratégies, CDMT, évaluations économiques, indicateurs, comptabilité verte, Fiscalité…)
Intégration de l’environnementdans les projets(EIE, PGE, indicateurs objectivement vérifiables, participation des groupes cibles, Bonnes pratiques…)
IEPS est faible voire inexistante en Mie
– Spécialisation sectorielle et responsabilités distinctes– Cloisonnement très fort / processus de décision fermés– Grand décalage entre les discours et la pratique
Les instruments politiques d’intégration de l’environnement sont peu utilisés (coercitifs mais non persuasifs, incitatifs et infrastructurels)
Les instruments techniques sont inexistants (outils économiques, SIE, recherches scientifiques…)
Aucun outil d’évaluation stratégique des politiques publiques environnementales
IEPS est étroitement liée aux intérêts économiques et politiques que représentent les secteurs
Puisqu’il est transversal, l’environnement met en jeu des intérêts contradictoires (efforts de compromis)
Absence de mécanismes de coordination et de concertation sur les politiques environnementales
Grands constats de l’étude sur l’intégration dans les politiques publiques en Mauritanie
L’appui de l’IPE à la Mauritanie concerne des domaines
stratégiques de la gouvernance
environnementale
Objectif ?Réussir l’intégration de l’environnement dans
les politiques de développement afin d’améliorer l’efficacité du cadre stratégique
de réduction de la pauvreté (CSLP)
Principaux axes d’intervention de l’IPE en
Mauritanie
Actions déjà réalisées ou à réaliser en 2008
1- Meilleure connaissance des écosystèmes au service de l’aménagement du territoire : élaboration d’indices de vulnérabilité écologique et combinaison avec les indices de vulnérabilité socio-économiques (qui ont jusque là servis à la détermination des zones de pauvreté)
2- Vers une adoption de directives transversales et sectorielles : Élaboration d’un diagnostic et de recommandations claires pour une meilleure intégration de l’environnement dansles politiques publiques :
3- Appui à l’intégration de l’environnement dans les politiques sectorielles : Réalisation prévue de quatre évaluations environnementales stratégiques (EES) dans des secteurs clés pour la lutte contre la pauvreté
4- Renforcement de la Gouvernance locale des ressources naturelles : élaboration des profils environnementaux de pauvreté et d’environnement (nouveau concept et nouvelle méthodologie d’appui aux plans de développement locaux : PLEP)
5- Recueil de bonnes pratiques : Mise en œuvre de projets communautaires identifiés avec les populations locales des sites pilotes du projet
6- Outils de suivi de l’IEPP / Appui à la mise en œuvre d’un SIE : Élaboration d’indicateurs environnementaux et bientôt d’indicateurs P & E et mise en place d’une base de données de toutes les informations collectées par l’IPE en Mauritanie
8- Intégration de l’environnement dans les appuis budgétaires : réalisation des évaluations économiques des coûts de dégradation de l’environnement et des bénéfices des politiques environnementales
7- Instauration d’une approche écosystémique pour une meilleure compréhension des impacts de l’utilisation des ressources sur les fonctions et services des écosystèmes – Étude sur les évaluations intégrées de 3 écosystèmes caractéristiques à titre pilote
9- La plupart des AME sont sous-tendus par des plans d’actions ou stratégies indépendants et peu intégrés aux stratégies nationales de développement (ex. CSLP) – analyse des questions de pauvreté dans les AME
10- Ancrage des principes de participation, de transparence, d’Information & de responsabilisation de tous les acteurs aux niveaux national et local : mise en place de comités, groupes de travail, points focaux et ateliers