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Bulletin trimestriel de l’Eglise réformée de Marseille Provence N° 105 - Mars 2010
Le
b
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t d
u p
aste
ur
Alors que notre pays est interrogé sur son identité, le parallèle entre ces deux
questions s’impose. Parce que nous ne sommes pas que français, nous sommes également européens, pour certains plus largement issus depuis plusieurs générations d’un autre continent, et pour le lecteur de partage : protestant. Il faut l’équilibre de toutes nos histoires individuelles pour constituer notre identité.
D’une question à l’autre il n’y a qu’un pas. Le franchir est tentant. Non pas par volonté d’évitement mais au contraire dans le but précis d’en saisir les
conséquences. Quels sont les effets d’une question soumise à notre réflexion ? La question posée est celle de l’identité nationale, soit ! En ce cas est-ce qu’il est possible d’apposer ce terme d’identité devant une autre appartenance ?
Par exemple (et certainement pas par hasard) devant le mot protestant. Se pose alors la question à savoir qui est protestant et qui ne l’est pas comme se pose la question qui est français et qui ne l’est pas.
Etrange question à vrai dire. Le protestantisme est il à ce point en péril qu’il faille le défendre ? Certes non et le propos ne vaut que pour en mesurer le ressenti.
Comme la nation se réfère au triptyque républicain « Liberté, Egalité, Fraternité » le protestantisme repose sur la base d’un mode de relation à la foi chrétienne. La Foi, la Grâce, l’Ecriture, à Dieu seul la Gloire « sola fide, sola gracia, sola fide, soli Deo gloria » sont notre feuille de route et notre
référence. Comme la nation trouve sa valeur dans les grandes figures qui ont marqué son
histoire, le protestantisme a lui aussi été conduit par des femmes et des hommes de grand talent et de vrai courage.
Suite page 2
L’identité nationale est elle comparable à l’identité protestante ?
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Comme la nation se reconnait à son drapeau et à son hymne, le protestantisme peut être reconnu par les couleurs de son tempérament (des principes mais pas de dogme) et quelques hymnes qui ne cessent de traverser les âges et de nourrir notre spiritualité. Alors à quoi pourrait bien servir de redéfinir l’identité protestante ? Sinon de lui chercher un ennemi. Se poser cette question revient à se sentir déstabilisé. Et vouloir y répondre est encore plus déstabilisant. De repli en raidissement, les principes livrés à la conscience de chacun auront tôt fait de se glisser dans la coquille du dogme. La raison et la maîtrise de l’identité atteignent leur limite dès lors que l’émotion prend le pas. Bien évidemment chaque protestant est soucieux de la pérennité d’un groupe dans lequel il se reconnait. Comme chaque français est soucieux du devenir de ce qui a fait de son pays un modèle de démocratie et de liberté. Mais ces hautes valeurs morales ne sont pas identitaires. Elles sont universelles. Quoi qu’il se passe, la nation française et l’appartenance protestante ne sont rien d’autre que des aléas de l’histoire. Ils ne valent que par l’énergie qui anime les femmes et les hommes qui les composent et les portent. La raison d’être d’une identité est qu’elle puisse devenir le nom propre pour tous ceux qui s’y reconnaissent. Etre français, être protestant, c’est vivre en tant que tel, c’est être animé d’une volonté, horizontale, de partager des espaces (géographique et culturel) avec d’autres, c’est une manière de vivre ensemble. Mais il n’y a pas une manière unique d’être protestant ni une seule souche française. D’autant plus que cela n’enlève en rien une autre dimension qui surpasse le temps et le lieu et les transcende. La démocratie républicaine définit l’identité nationale et les principes adogmatiques fondent l’identité protestante. Sur cette base, pour l’un et pour l’autre, les humains qui y adhèrent s’engagent dans un mouvement éthique, l’éthique de la responsabilité. Se réclamer d’une identité est une exigence. Une exigence qui engage à prendre soin de l’intégrité physique et morale de l’autre, quel qu’il soit. Un engagement qui se situe bien loin de toute forme de repli, de refuge
dans une coquille. C’est une question d’honnêteté et d’honneur. Le débat en cours pourrait bien nous entrainer dans une forme honteuse de repli où l’on risque de se servir de la souffrance des uns afin de disposer des protections pour les autres. Livré à de telles émotions le débat ne volera pas bien haut. Mais il peut faire mal, très mal. Alors au-delà de notre identité protestante et grâce à elle, ou en son nom, ou pour lui redonner une saveur, ou pour la mémoire de ceux qui l’ont fondée, nous avons mille et une raisons pour attester de notre espérance au Dieu d’amour et pour protester contre l’aliénation à une déviance émotionnelle et un repli stratégique. Il y a peu de chance que l’art du compromis n’y résiste. Au besoin il nous faudra retourner voir ce que nous inspire l’écriture. Par exemple celle qui dit : « c’est vous le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, avec quoi le salera-t-on ? » Matthieu 5, 13.
Jean – Luc MOREY
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JOURNEE PAROISSIALE
Dimanche 28 mars 2010
Après le repas pris en commun en salle Denise BATTINI,
nous regarderons les mosaïques de Ravennes, ville célèbre
pour ses monuments de style Bysantin.
Elles seront présentées par le pasteur Raymond DODRE
La Clède à jeu
Lors du dernier repas paroissial, l'après-midi s'était poursuivi, avec
succès, par des jeux de société.
Nous vous proposons de renouveler cette expérience autour d'un thé
les samedis 13 mars et 24 avril à partir de 17h00.
Au programme, découverte des jeux originaux suivi de jeux plus classiques.
Pour tout renseignement, vous pouvez contacter
Stéphanie MONARD-DELEUIL au 0612060680 ou
stephaniemonard@free.fr
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Échos de l’assemblée générale
L’assemblée générale de la paroisse s’est tenue le 7 février 2010, conformément aux
statuts, dans les locaux du temple de Marseille-Provence à 10 h 15, après le culte
assuré par le pasteur Alain Vodoz.
Cette assemblée générale a pu valablement délibérer avec 74 présents et
représentés ; son bureau était composé des membres du bureau du conseil
presbytéral. Elle s’est déroulée selon l’ordre du jour auquel a été ajouté la demande
d’élection d’un nouveau conseiller, à la suite d’une démission et avec l’approbation
de l’assemblée.
L’assemblée a approuvé le procès verbal de l’AG du 1er février 2009,
entendu le rapport moral de la présidente et les rapports des différentes activités de la
paroisse, présentés par les responsables.
Le trésorier a adressé ses remerciements à M. Jean-Michel Deleuil pour son aide
puis a présenté et argumenté l’exercice 2009 ; il fait remarquer une baisse de 7% des
offrandes nominatives ainsi que du produit des journées d’église. Il remercie les
personnes qui ont répondu favorablement à son courrier de sollicitation de décembre,
ce qui a permis de boucler notre engagement financier.
Présentation et vote du budget prévisionnel 2010 : la cible a été maintenue identique
à celle de l’an dernier, mais le budget est en augmentation.
En ce qui concerne les travaux du temple : Une information a été donnée par
un membre de la commission des travaux ; le dossier est resté au point mort compte
tenu de la charge de nos engagements, envers le synode entre autre, mais va être
repris.
Puis, conformément à l’article 4 de nos statuts, M. Jean-Michel Deleuil a été
élu, à bulletins secrets, comme nouveau membre du Conseil presbytéral.
Dans les questions diverses, le trésorier annonce le legs de Mlle AM Sigrist
et les décisions du CP concernant son utilisation lorsque les démarches
administratives auront abouti.
Enfin la présidente informe l’assemblée que le consistoire demande les attentes des
paroissiens afin de bâtir un projet consistorial et déclare la clôture de l’assemblée
générale à 12 h 20.
Lorraine BRUNEL
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LA TROUPE DE THÉÂTRE "Le Blé en Herbe"
Les dix jeunes de la troupe de théâtre “le Blé en Herbe” ont été très heureux
et enthousiastes d'avoir participé à la fête de Noël, le dimanche 13 décembre 2009
au Temple de Grignan dont ils ont apprécié l'accueil.
Ils préparent « Les Précieuses Ridicules » de Molière
qu’ils joueront :
samedi 3 avril 2010 à 20 h 30 salle BATINI
au TEMPLE de MARSEILLE PROVENCE
puis lundi 5 avril 2010 à 20h 30 au Théâtre L'ANTIDOTE
et ensuite dans quatre maisons de retraite à Marseille.
CAUSERIES DE PROVENCE
(responsable : Michel SALOMON)
Une seule causerie pour ce premier trimestre
2010,
toujours en salle Denise BATINI :
Mardi 16 mars 2010, à 15h :
« Lecture de poèmes choisis dans la
littérature sud-africaine »
par Théodosia BARRUS.
Il est rappelé que ces causeries se faisant à la
demande d’un conférencier ou d’une
conférencière, elles demeurent ponctuelles et
n’ont plus lieu tous les mois.
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Qu’est-ce qu’être protestant aujourd’hui?
S’interroger sur son identité est une quête ambiguë. Ne se cherche que
ce qui a été ou qu’on croit perdu. La réponse n’est jamais simple
puisque l’identité tente de se définir à partir du « je suis » mais, en
même temps, du « je ne suis pas ».
Et si le protestantisme est bien présent, vivant et actif dans la société,
celle-ci et le monde autour de nous évoluent ; ainsi les œuvres
protestantes s’interrogent sur leur identité confessionnelle, il y a un
nouvel intérêt pour « le terrain », un nouveau regard vers la Mission
Populaire. Tout bouge rapidement. Ces changements nous interpellent,
suivre leur rythme n’est pas facile mais réjouissons-nous de la vitalité
bouillonnante dont ils sont le signe.
Voici donc, un rappel des origines de la mission, une brève
présentation du vaste projet Mosaïc, un aperçu de l’étude biblique
œcuménique « L’étranger dans la Bible » et des nouvelles de nos
enfants du Togo. Tous articles qui nous rappellent que le
protestantisme s’exprime de façons diverses en fonction de la culture et
de l’identité de chacun mais que tous, nous ne formons qu’un seul
peuple, celui de Dieu.
Je conclurai par cet extrait des Commentaires de Jean Calvin de l’épître
aux Corinthiens : « il n’y a rien qui ait plus grande efficace à nous unir,
ni qui associe mieux les cœurs, et les retienne en paix, que quand on est
d’un bon consentement en religion ».
Mireille URBAIN
Cette question est le fil d’Ariane de ce numéro de
« Partages ». Après le billet du pasteur Jean-Luc
Morey qui introduit le sujet, Fabienne Chabrolin la
posera à son tour et y apportera sa réponse à la fin
de ce dossier.
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LES ORIGINES DE LA MISSION
C’est à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles que l’on peut placer le
commencement du mouvement missionnaire. C’est aussi vers la fin du XIXe siècle
que se situent les grandes phases de la conquête coloniale ; mais la mission
chrétienne est tout de même un phénomène précolonial prenant sa source dans un
réveil religieux en Europe, un parti grandissant contre l’esclavage et l’envie de
découvertes d’autres cultures du bout du monde.
L’Église protestante vivant une foi sincère avec des pasteurs qui rêvaient de
répandre l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre créèrent le 4 novembre 1822 la
mission de Paris. Pour eux, la mission est toujours d’abord « Mission de Dieu ». Un
mouvement d’Amour, une Dynamique manifestée en Jésus-Christ pour renouveler
le monde et entraîner les hommes et les femmes vers la liberté, la justice dans le
respect de la création.
À ses origines, la mission de Paris n’avait pas la possibilité d’envoyer des
missionnaires dans le monde ni l’intention de prendre la direction d’un champ de
mission. Dans la circulaire de lancement du 2 décembre 1822 on peut lire que le but
que se propose la Société est de permettre aux envoyés d’apprendre les langues
étrangères et les idiomes de l’Orient.
L’on doit à Edward Bickersteth, secrétaire de la mission anglicane à Londres, lors
de son passage à Paris en août 1827, d’avoir incité la mission de Paris à envoyer ses
propres missionnaires, à ouvrir ses propres champs de mission et à les diriger.
Des circonstances favorables permettent au comité extraordinaire du 28 janvier
1829 de mettre en œuvre le projet de créer un champ de mission au Lesotho :
- Trois élèves missionnaires sont prêts à partir dont le pasteur Casalis ;
- La présence de descendants huguenots au Cap ;
- L’assistance de la mission de Londres ;
- Le soutien du protestantisme français.
On crée alors une école des Missions. D’où l’achat d’un terrain situé à 100 m de la
faculté de théologie au 102, bd Arago. Cette maison des Missions est inaugurée
solennellement le 28 juillet 1886 et la dédicace de sa chapelle le 31 mai 1887 est
racontée en détail dans le journal des Missions évangéliques.
Suivent ensuite la création de nombreux champs de mission au Zambèze (pasteur
Mabille), à Tahiti, à Mare, à Madagascar, au Sénégal et, enfin, en Algérie auprès
des peuples islamiques.
En 1885, une conférence sur l’Afrique a étudié et réglé la destinée du continent noir
à Berlin avec les plénipotentiaires des quatorze principales nations de l’hémisphère
Nord et a rendu légitime sur le plan national et international la Mission chrétienne
en Afrique.
Mireille LANZA
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FLASH SUR LE PROJET MOSAÏC
.De très nombreuses communautés protestantes issues de l’immigration sont
installées en France et leur nombre est en progression constante. Certaines d’entre
émanent d’Églises évangéliques des pays de départ, la plupart pentecôtistes, et
entretiennent une culture en réseau avec des assemblées similaires en France et au-
dehors.
Pour répondre à la problématique globale posée par cette situation nouvelle, la
Fédération protestante de France, en partenariat avec le Service protestant de mission
(DEFAP) et la Communauté d’Églises en mission (CEVAA) a crée en 2006 le
projet Mosaïc. Son but est de favoriser la rencontre et la collaboration des chrétiens
protestants « pour nous enrichir mutuellement de nos différentes cultures et
identités ». La Bible en est le socle commun, l’un des premiers objectifs étant les
rencontres autour des textes bibliques.
Quatre villes pilotes ont été choisies : Marseille, Lyon, Paris et Strasbourg, chacune
ayant un correspondant du projet.
Le comité de suivi du projet Mosaïc travaille sur l’élaboration de repères en vue
d’une saine collaboration avec ces communautés nouvelles.
Plus largement, la question des Eglises issues de l’immigration est une question
œcuménique et européenne.
La Commission des Églises auprès des Migrants en Europe (CCME) a lancé le
« Projet Miracle » dans le cadre de l’Union européenne, qui le finance en partie, dont
le but est d’étudier le rôle des Eglises dans l’intégration des immigrés.
La France, avec l’expérience développée dans le projet Mosaïc, fait partie des pays
pressentis comme champs d’expérimentation avec l’Italie, les Pays-Bas,
l’Allemagne, la Suède et la Finlande. Elle a été chargée d’organiser un séminaire
pour l’Europe du Sud à Marseille.
Une soirée Mosaïc a eu lieu au temple de Grignan, le 28 novembre dernier au cours
de laquelle chorales, musiciens et chanteurs issus des différentes communautés
lointaines nous ont donné d’apprécier leurs talents.
Parfois méfiantes au départ, les communautés issues de l’immigration sont
finalement reconnaissantes des contacts et des actions communes mises sur pied avec
elles.
Avec le projet Mosaïc, la Fédération Protestante de France encourage les
communautés chrétiennes à être des espaces d’intégration favorisant le vivre
ensemble au sein de la société française. C’est grâce à lui que dans les locaux de
notre communauté paroissiale les Ghanéens chrétiens peuvent vivre leur foi et nous
sommes reconnaissants qu’ils rendent notre Église si vivante, pleine de chants à la
gloire du Dieu Sauveur.
Mireille LANZA
Mireille URBAIN
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L’étranger dans la Bible Comme partout ailleurs, l’étranger selon la Bible, se caractérise par sa différence. Il parle une autre langue, il s’habille autrement, appartient à une autre culture, à une autre religion et promeut d’autres valeurs de ce fait.
Les Juifs de l’Ancien Testament comme les chrétiens du Nouveau Testament ont vécu une double expérience : En tant qu’ étrangers, ils ont fait l’objet des vicissitudes de la société dominante et en tant que membres du groupe de référence, ils ont eu à prendre position vis-à-vis des étrangers. L’expérience d’avoir été étranger dans un pays lointain et d’avoir été libéré de cet esclavage par Dieu influence la manière de rencontrer l’étranger.
Les Israélites ne sont pas propriétaires de la terre promise : "... le pays est à moi ; vous n’êtes que des émigrés et des hôtes" (Lv 25,23). Pour être fidèle à l’alliance avec son Dieu, le peuple doit partager sa libération avec ceux qui habitent en émigrés chez eux. L’hospitalité et la protection de l’étranger sont des éléments constitutifs de l’alliance avec Dieu.
Jésus porte sa bonne nouvelle avant tout aux personnes en marge de la société et de la religion juives : les pauvres, les malades, les possédés, les femmes. Parmi les marginalisés figurent aussi des étrangers. On peut citer les récits de la guérison du serviteur du centurion (Mt 8,5-13), de la fille de la Syro-phénicienne (Mc 7,24-30), d’un lépreux samaritain (Lc 17,11-19). Dans ces récits Jésus se dit souvent impressionné par la foi de ces païens.
Dans les Actes et chez Paul l’ouverture de la foi chrétienne aux non-juifs, constitue un développement majeur. Voir notamment les récits qui relatent la rencontre de Pierre avec Corneille (Actes 10,1-43), de la venue de l’Esprit sur les païens (10,44-48) et de l’assemblée de Jérusalem (Actes 15). Comment s’ouvrir à l’autre sans perdre son identité propre ? La Bible nous présente le contact avec l’étranger comme une expérience humaine et chrétienne fondamentalement positive. Elle nous montre avec évidence que personne ne détient la vérité absolue et qu’il existe des formes multiples pour chercher le règne de Dieu. Elle nous apprend à vivre la foi comme une vie d’étranger dans ce monde, de manière active et critique envers toute forme de pouvoir et d’institution qui ne permettent pas aux hommes et aux femmes de vivre dans la liberté et la diversité des enfants de Dieu. Elle nous incite à partager avec l’étranger les biens de ce monde dans lequel nous sommes tous "de passage". Dans son ensemble le NT nous apprend que l’apprentissage du respect mutuel est une des voies nécessaires pour permettre la venue du règne de Dieu dans notre monde.
Adapté d’un article publié dans Wissbei, Frank MASSLER
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A l’heure où nous avions décidé du thème de ce bulletin paroissial, nous
étions loin de penser qu’une catastrophe aussi effroyable que celle
survenue en Haïti, avec des conséquences si lourdes immédiates et à
venir, allait bouleverser les priorités dans les sollicitations et nos
engagements
. Je m’étais engagée alors, dans le cadre du thème de la Mission (suite
logique du thème sur la diaconie au dernier synode régional), à vous
rappeler que notre paroisse maintient son engagement auprès de 10
orphelins togolais ; cet engagement consiste à soutenir la scolarisation de
ces enfants dans l’objectif qu’ils accèdent plus tard à une formation
professionnelle devenant ainsi, à leur tour, moteur de leur économie
nationale.
Les frais encourus couvrent les frais de scolarité mais aussi l’achat d’un
uniforme et surtout l’assurance d’un repas par jour.
Nous recevons d’eux quelques nouvelles, irrégulières certes, par
l’intermédiaire du pasteur Christine Dozdro-Foli mais aussi de
Dominique de Pury que nous remercions vivement .Car c’est par elle que
nous acheminons nos dons, en toute sécurité, mais aussi que nous
recevons la production artisanale de femmes togolaises et que nous vous
proposons à la vente quelques fois dans l’année.
En matière de Mission l’heure n’est plus de faire « à la place de
(d’eux !!) » mais d’aider les citoyens de ces pays en difficultés d’accéder
aux « Savoirs » et devenir ainsi acteurs de leur vie et de celle de leur
pays. Il ne s’agit pas d’aumône ni de charité mais d’aider l’Autre à se
développer dans un milieu ingrat où j’aurai pu naître aussi, de tendre la
main à un frère dans l’amour du Christ.
Alors continuons malgré nos difficultés personnelles à participer tout au
long de l’année par des dons, mêmes modestes auprès de Mme Mireille
Lanza, à la scolarisation de ces enfants qui vivent en très grande précarité
et insécurité et qui s’appuient sur nous en toute confiance .
Restons effectivement présents pour ces enfants comme
d’autres vont s’engager aussi envers des enfants d’Haïti qui sont devenus
orphelins dans un paysage de chaos.
Le dimanche 17 janvier nous avons partagé une galette
oecuménique avec les paroisses des Chartreux et de St Pierre St Paul.
Après le pot de l’amitié et un repas tiré des sacs dans une grande
convivialité (50 personnes) nous avons échangé des chants puis porté
une réflexion biblique à partir de Matthieu XXV v 34-40. Et nous voilà
revenus aux sources simples de la Mission du chrétien ; nous le sommes
par naissance certes mais devons témoigner par notre volonté, par nos
actes ;
Nous sommes repartis bouleversés par ce message tant il criait
d’actualité dans sa simplicité.
Lorraine BRUNEL
NOS ENFANTS DU TOGO
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Identité protestante
Qu'est-ce que l'identité nationale ? Qu'est-ce que l'identité protestante ?
Mettre ces deux questions sur le même plan peut sembler incongru : à bien des égards,
pourtant, elles présentent la même légitimité et les mêmes enjeux.
Il est légitime que « je » me pose ces deux questions : « je » renvoie à mon être, ce par
quoi je veux me définir, être reconnu par les autres. Je peux être française et ne pas
vouloir le revendiquer : mon choix se porte alors non sur le fait en lui même mais sur
l'usage que je veux en faire. De la même façon, certaines personnes se « disent »
protestantes tout en revendiquant la distance qu'elles ont mise entre cette identité-
étiquette et ce qu'elles ont choisi d'être.
Il est beaucoup moins légitime que l'Etat « me » pose la question de « mon » identité
nationale.
En effet, être français, c'est d'abord posséder une carte d'identité nationale (française !)
La réponse est technique ! C'est celle que doit donner l'Etat.
De plus, la question de l'identité nationale a été définitivement liée dans notre pays à
celle de la citoyenneté. Elle s'est construite sur la révolution de 1789 et sur la devise :
« Liberté ! Egalité ! Fraternité ! » La République reconnaît des citoyens égaux en droit
quand le Royaume ne voyait que des sujets, dont les droits n'étaient pas les mêmes
pour tous.
Le débat lancé l'automne dernier sur l'identité nationale est une remise en cause de ce
« mythe fondateur » au profit d'une historiette simplificatrice et non consensuelle,
portée par des slogans douteux (« La France, on l'aime ou on la quitte ! ») : les
dérapages racistes des forums sur ce débat en sont la conséquence logique.
La question de « mon » identité protestante peut aussi être polémique si elle m'est
posée pour de mauvaises raisons : renvoyer à une identité est parfois une manière de
marquer ce que nous ne sommes pas, de nous définir de manière négative, de nous
enfermer dans un schéma très éloigné de ce que nous savons être. Qu'on se souvienne
de l'usage qu'ont pu faire les nazis de l'identité juive et l'on comprendra combien il est
nécessaire de laisser chacun se définir lui même.
En somme, je revendique le droit à « l'auto-définition » : ne nous laissons pas
emprisonner dans les enceintes que l'on érige pour classer, étiqueter, circonscrire notre
être. Refusons les étiquettes qu'on voudrait nous imposer : chacun de nous peut, a
contrario, en toute liberté et indépendance, dire ce qu'il est.
Fabienne CHABROLIN
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PETITE CHRONIQUE DE L’ŒCUMÉNISME (2)
On reste étonné, lorsqu’on passe dans les villes de la région PACA, ou même dans les
bourgs du Dauphiné, de voir à quel point la vie œcuménique y est largement engagée
entre tous les membres des diverses confessions chrétiennes : catholique, réformée,
évangélique, orthodoxe, anglicane… À tel point qu’on ne parle plus d’œcuménisme Ŕ
comme disait le pasteur J. Woody- mais qu’on le pratique, tout simplement.
La dernière Semaine de Prière pour l’Unité (18 au 25/01/10) dont le thème était « Une
terre à cultiver et à garder » (Genèse 2 :15) a été vraiment une « ardente prière vers le
ciel », pour rassembler tous ces chrétiens que l’on disait « désunis ». Je suis resté
émerveillé par tant de foi unitaire, encore aujourd’hui… La densité, la chaleur, le
nombre des rencontres, leur richesse, la ferveur des participants, leurs prières
spontanées, leur chant, ont été un encens certes agréable montant jusqu’aux parvis des
autels de notre Dieu. Nous rappelons ici la « brillance » de la célébration d’ouverture,
en l’église Sainte Marie-Madeleine, aux Chartreux le 18 janvier où Mgr Georges
PONTIER, archevêque, rappelait dans son homélie que « si Dieu nous a fait don de cet
univers, nous devons le respecter. Nous ne nous arrêtons plus pour goûter la vie et la
louange… Il FAUT observer le rythme du Sabbat et de l’année sabbatique ». Il était
entouré du père Jean-Michel PASSENAL qui nous accueillait, des pasteurs Joël
BAUMANN, délégué œcuménique (prière de confession des péchés), Frédéric
KELLER, président consistorial, Jean-Raymond STAUFFACHER, Église Réformée
Évangélique, du père Daniel BRESSON, orthodoxe, des prêtres arméniens
apostoliques, de l’Armée du Salut (Major SCHMITTER).
De même, les autres célébrations de la Semaine de Prière furent très ferventes : citons
notamment le 20 janvier au temple de Grignan, la célébration de la Coordination
Œcuménique de la Solidarité, avec l’intervention du président Jean-Louis
CHEVALIER et du diacre Jean-François SOULAS sur le thème « Une terre pour une
humanité fraternelle », et dont la prédication fut faite par le père Daniel BRESSON
orthodoxe) sur les Béatitudes (Matth. 5/1-11).
Notons aussi la célébration du 21/1 donnée pour DIALOGUE-RCM, autour de JF.
SOULAS, diacre et vice-président de la radio ; ceci eut lieu en l’église de la Sainte-
Trinité (rue de la Palud) chez les Frères Franciscains de la Communauté de Notre-
Dame des Anges. Ceci fait bien comprendre Ŕavec Saint-François- que le pasteur
Raymond DODRÉ ait donné sa prédication -véritable envolée céleste- sur le
magnifique psaume 19 de David (« Les cieux racontent la gloire de Dieu »). Le thème
de la soirée étant justement « Une terre pour la louange de Dieu ».
Michel SALOMON
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Ouvert du Mardi au Samedi de 12h à 18h
15 rue Grignan 13006 Marseille
Tel : 04 91 33 17 10
Courriel : parvisprotestantisme@free.fr
Mardi 16 mars 2010 : Les déjeuners du Parvis : Pastis de théo avec Fred Levin :
musicien, Olivier Arnera et Frédéric Keller sur le thème : Gospel, pourquoi
est ce une musique de l’énergie ?
Mardi 23 mars 2010 : Les déjeuners du parvis : Déjeuners sans frontière avec
Gaelle Verdier du CCFD et Bernard Gay sur le thème : Présentation du
tourisme solidaire.
Vendredi 26 mars : Le temps thé à 15h30 : conférence avec Raymond Dodré sur
le thème : Les mosaïques de Ravenne
Mardi 06 avril 2010 : Les déjeuners du Parvis :Parlez moi de nous avec l’invité
du mois de Christian Apothéloz.
Mardi 13 avril 2010 : Le tour du monde en 80 minutes avec Raymond Dodré :
Revue de presse, un regard décalé sur l’actualité.
Mardi 20 avril : Les déjeuners du parvis : Pastis de théo avec Agnès Bertin sur le
thème : Quelle place pour la langue des signes dans notre culture ? Organisé
par le Parvis des Arts.
Vendredi 23 avril 2010 : Le temps thé à 15h30 : conférence avec Raymond
Dodré sur le thème : Bayle précurseur de la tolérance.
Mardi 27 avril 2010 : Les déjeuners du parvis : Déjeuner sans frontières :
organisé par rencontre formation de l’espace Magnan.
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NOUVELLES DANS LES FAMILLES
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Décès :
Inhumation de Jean Bobelin le 14 janvier à Saint Firmin (Hautes-Alpes), de
Marguerite Michelin 16 janvier, d’Hélène FOBY le 13 février dans le Gard.
Dans la joie ou dans la peine, nous voulons témoigner de toute notre sympathie
auprès des familles pour leur signifier le soutien de la communauté dans la prière.
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Voici le message lu de la part de la communauté, lors du culte d’action de
grâce du 12 décembre 2009 après le décès du docteur Joseph qui a légué son
corps à la science :
« Le docteur Joseph ou plutôt le Toubib comme il aimait être appelé, tant il était
imprégné de ce métier de médecin au service des hommes et des femmes, nous a
quitté.
La marque que laisse le Toubib dans notre communauté de Provence est profonde
car elle a été importante.
En effet dès son arrivée à Provence, il se mit au service de la communauté :
membre du conseil presbytéral dont il fut président puis vice-président, il assurait
entre autre l’intérim lors des vacances pastorales pour maintenir la cohésion entre
les paroissiens, il s’impliqua auprès des différents groupes paroissiaux : groupe de
jeunes et du théâtre pour les encourager ; études bibliques et réunions de quartier
pour permettre les échanges d’idées et les réflexions autour de la foi et de l’amour
du prochain. Homme de foi, imprégné de christianisme mais aussi d’islam, il fut
actif au comité inter-religieux.
Passionné de lectures théologiques et philosophiques, il les fit partager à bon
nombre d’entre nous en prêtant sans compter ses livres qui portaient tous,
commentaires et réflexions griffonnés dans les marges.
Il avait un caractère bien trempé mais il disait aussi qu’il ne fallait pas laisser
pousser l’herbe sur le chemin de l’amitié.
Monsieur et madame Joseph laissent un grand vide dans notre paroisse. Nous
voulons leur dire un grand merci et témoigner de notre reconnaissance pour tous
ces actes de chrétiens dont nous avons tous besoin. »
Naissances :
Clara Marain-Joris, le 18 décembre 2009 à Paris, chez
Anne-Laure Thuret et Geoffrey Marain-Joris.
Maxime Bleynat, le 19 décembre 2009 à Marseille, chez
Eric et Sophie Bleynat.
Nous adressons toutes nos félicitations aux heureux
parents.
15
Quartier des Trois Lucs
Si Jésus n’était pas ressuscité est-ce que son enseignement aurait suffi ?
Telle est la question que nous posions ce 15 janvier au pasteur Vodoz. D’emblée
celui-ci affirme que si Jésus avait été dérobé, si le message de la résurrection avait
été étouffé, personne ne garderait le souvenir de Jésus et il n’y aurait pas d’Église
chrétienne.
Peu d’évènements ont été, par différents témoignages, aussi bien attestés que celui
de la Résurrection. C’est par sa Résurrection que Jésus est le Sauveur, le Christ, le
Fils du Dieu vivant. C’est par sa Résurrection qu’il nous donne l’espérance. Il est
notre compagnon de route, il rejoint les hommes là où ils sont, tout comme il l’a
fait, avec les deux compagnons, sur le chemin d’Emmaüs. Avec la Résurrection de
Jésus, Dieu fait de nous des ouvriers d’un monde nouveau.
Prochaines réunions de quartier à 20 h 30 chez A.L. et J. Thuret Ŕ 04 91 87 13 98
Vendredi 19 mars ; Vendredi 23 avril ; Vendredi 18 juin.
LE CENTRE GUILLAUME FAREL
L’association familiale protestante Guillaume Farel
vous propose :
Samedi 10 mars à 14 h, une visite guidée de Notre
Dame de la Garde avec le père Levet, recteur de la
basilique, axée principalement sur les mosaïques
restaurées.
Mercredi 21 avril à 20 h au temple de Provence, la
compagnie de la Marelle interprètera IMMEUBLE
EN FETE ou Qui est mon voisin ? d’Edith
Cortessis. Pourquoi « immeuble en fête » ? C’est une
autre façon de nommer la fête des voisins.
Voisin et prochain sont deux mots parents. Ils
riment et se répondent. L’un est un mot de tous les
jours, l’autre évoque la Bible. Dans la pièce, voisins
et prochains riment et se font écho, comme la vie et
la Bible.
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Eglise réformée de Marseille Provence
29, bd Françoise Duparc 13004 Marseille
Vos dons à la paroisse À l’ordre de :
ACER Marseille Provence N° 113-00 X Marseille
Le rire
MAGALI PÉSARÉSI
23 mars 2009
Le rire est un médicament naturel et économique puisque,
sortant de chaque être humain, il est gratuit.
Il peut être homéopathique, par sourire à doses répétées;
allopathique, par effet instantané entraînant des guérisons
immédiates.
Le rire procure aussi des douleurs si l’intensité est trop forte ; il
secoue, donne des maux de ventre, des spasmes et même des
larmes parfois, mais elles sont libératrices et salvatrices !
N’hésitons pas à reprendre une dose, notre souhait étant de
toujours recommencer à se procurer un tel traitement !
Oui, mais où le trouver ? Eh bien en nous ! Vous ne le savez pas ? Vous ne
connaissez pas cette faculté intrinsèque, interne, qui est en vous ?
Mais si, mais si, vous l’avez ! Vous ne vous êtes jamais regardé dans une glace ?
Vous ne vous faites jamais de grimaces en vous lavant ? Ah !ah !ah !
On ne vous l’a jamais donné non plus, ce regard et ce sourire qui vous font
exister ?
Eh vous, vous ne l’avez jamais donné !
Eh voilà la réponse : donnez et vous recevrez !
Faire rire ce n’est pas se moquer, ce n’est pas ricaner ! C’est libérer l’Autre de ses
soucis, de ses douleurs pendant quelques instants.
Faire rire, c’est aider l’Autre à ouvrir un chemin libérateur vers l’avenir !
Faire rire, c’est aider à accepter l’incontournable de la vérité de l’existence !
Faire rire, c’est donner de l’amour à l’Autre tel qu’il est !
Faire rire, c’est recevoir de l’amour en retour !
Faites-vous rire, car le premier commandement dit : tu aimeras ton prochain,
comme toi-même !
Si l’on ne s’aime pas, on ne peut pas aimer les autres.
Le regard est le premier contact, la première reconnaissance de l’Autre, le
deuxième est le sourire.
J’espère vous avoir fait sourire, donnez-en aux autres.