L’identité nationale est elle comparable à l’identité ...

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1 Bulletin trimestriel de l’Eglise réformée de Marseille Provence N° 105 - Mars 2010 Le billet du pasteur Alors que notre pays est interrogé sur son identité, le parallèle entre ces deux questions s’impose. Parce que nous ne sommes pas que français, nous sommes également européens, pour certains plus largement issus depuis plusieurs générations d’un autre continent, et pour le lecteur de partage : protestant. Il faut l’équilibre de toutes nos histoires individuelles pour constituer notre identité. D’une question à l’autre il n’y a qu’un pas. Le franchir est tentant. Non pas par volonté d’évitement mais au contraire dans le but précis d’en saisir les conséquences. Quels sont les effets d’une question soumise à notre réflexion ? La question posée est celle de l’identité nationale, soit ! En ce cas est-ce qu’il est possible d’apposer ce terme d’identité devant une autre appartenance ? Par exemple (et certainement pas par hasard) devant le mot protestant. Se pose alors la question à savoir qui est protestant et qui ne l’est pas comme se pose la question qui est français et qui ne l’est pas. Etrange question à vrai dire. Le protestantisme est il à ce point en péril qu’il faille le défendre ? Certes non et le propos ne vaut que pour en mesurer le ressenti. Comme la nation se réfère au triptyque républicain « Liberté, Egalité, Fraternité » le protestantisme repose sur la base d’un mode de relation à la foi chrétienne. La Foi, la Grâce, l’Ecriture, à Dieu seul la Gloire « sola fide, sola gracia, sola fide, soli Deo gloria » sont notre feuille de route et notre référence. Comme la nation trouve sa valeur dans les grandes figures qui ont marqué son histoire, le protestantisme a lui aussi été conduit par des femmes et des hommes de grand talent et de vrai courage. Suite page 2 L’identité nationale est elle comparable à l’identité protestante ?

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Bulletin trimestriel de l’Eglise réformée de Marseille Provence N° 105 - Mars 2010

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Alors que notre pays est interrogé sur son identité, le parallèle entre ces deux

questions s’impose. Parce que nous ne sommes pas que français, nous sommes également européens, pour certains plus largement issus depuis plusieurs générations d’un autre continent, et pour le lecteur de partage : protestant. Il faut l’équilibre de toutes nos histoires individuelles pour constituer notre identité.

D’une question à l’autre il n’y a qu’un pas. Le franchir est tentant. Non pas par volonté d’évitement mais au contraire dans le but précis d’en saisir les

conséquences. Quels sont les effets d’une question soumise à notre réflexion ? La question posée est celle de l’identité nationale, soit ! En ce cas est-ce qu’il est possible d’apposer ce terme d’identité devant une autre appartenance ?

Par exemple (et certainement pas par hasard) devant le mot protestant. Se pose alors la question à savoir qui est protestant et qui ne l’est pas comme se pose la question qui est français et qui ne l’est pas.

Etrange question à vrai dire. Le protestantisme est il à ce point en péril qu’il faille le défendre ? Certes non et le propos ne vaut que pour en mesurer le ressenti.

Comme la nation se réfère au triptyque républicain « Liberté, Egalité, Fraternité » le protestantisme repose sur la base d’un mode de relation à la foi chrétienne. La Foi, la Grâce, l’Ecriture, à Dieu seul la Gloire « sola fide, sola gracia, sola fide, soli Deo gloria » sont notre feuille de route et notre

référence. Comme la nation trouve sa valeur dans les grandes figures qui ont marqué son

histoire, le protestantisme a lui aussi été conduit par des femmes et des hommes de grand talent et de vrai courage.

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L’identité nationale est elle comparable à l’identité protestante ?

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Comme la nation se reconnait à son drapeau et à son hymne, le protestantisme peut être reconnu par les couleurs de son tempérament (des principes mais pas de dogme) et quelques hymnes qui ne cessent de traverser les âges et de nourrir notre spiritualité. Alors à quoi pourrait bien servir de redéfinir l’identité protestante ? Sinon de lui chercher un ennemi. Se poser cette question revient à se sentir déstabilisé. Et vouloir y répondre est encore plus déstabilisant. De repli en raidissement, les principes livrés à la conscience de chacun auront tôt fait de se glisser dans la coquille du dogme. La raison et la maîtrise de l’identité atteignent leur limite dès lors que l’émotion prend le pas. Bien évidemment chaque protestant est soucieux de la pérennité d’un groupe dans lequel il se reconnait. Comme chaque français est soucieux du devenir de ce qui a fait de son pays un modèle de démocratie et de liberté. Mais ces hautes valeurs morales ne sont pas identitaires. Elles sont universelles. Quoi qu’il se passe, la nation française et l’appartenance protestante ne sont rien d’autre que des aléas de l’histoire. Ils ne valent que par l’énergie qui anime les femmes et les hommes qui les composent et les portent. La raison d’être d’une identité est qu’elle puisse devenir le nom propre pour tous ceux qui s’y reconnaissent. Etre français, être protestant, c’est vivre en tant que tel, c’est être animé d’une volonté, horizontale, de partager des espaces (géographique et culturel) avec d’autres, c’est une manière de vivre ensemble. Mais il n’y a pas une manière unique d’être protestant ni une seule souche française. D’autant plus que cela n’enlève en rien une autre dimension qui surpasse le temps et le lieu et les transcende. La démocratie républicaine définit l’identité nationale et les principes adogmatiques fondent l’identité protestante. Sur cette base, pour l’un et pour l’autre, les humains qui y adhèrent s’engagent dans un mouvement éthique, l’éthique de la responsabilité. Se réclamer d’une identité est une exigence. Une exigence qui engage à prendre soin de l’intégrité physique et morale de l’autre, quel qu’il soit. Un engagement qui se situe bien loin de toute forme de repli, de refuge

dans une coquille. C’est une question d’honnêteté et d’honneur. Le débat en cours pourrait bien nous entrainer dans une forme honteuse de repli où l’on risque de se servir de la souffrance des uns afin de disposer des protections pour les autres. Livré à de telles émotions le débat ne volera pas bien haut. Mais il peut faire mal, très mal. Alors au-delà de notre identité protestante et grâce à elle, ou en son nom, ou pour lui redonner une saveur, ou pour la mémoire de ceux qui l’ont fondée, nous avons mille et une raisons pour attester de notre espérance au Dieu d’amour et pour protester contre l’aliénation à une déviance émotionnelle et un repli stratégique. Il y a peu de chance que l’art du compromis n’y résiste. Au besoin il nous faudra retourner voir ce que nous inspire l’écriture. Par exemple celle qui dit : « c’est vous le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, avec quoi le salera-t-on ? » Matthieu 5, 13.

Jean – Luc MOREY

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JOURNEE PAROISSIALE

Dimanche 28 mars 2010

Après le repas pris en commun en salle Denise BATTINI,

nous regarderons les mosaïques de Ravennes, ville célèbre

pour ses monuments de style Bysantin.

Elles seront présentées par le pasteur Raymond DODRE

La Clède à jeu

Lors du dernier repas paroissial, l'après-midi s'était poursuivi, avec

succès, par des jeux de société.

Nous vous proposons de renouveler cette expérience autour d'un thé

les samedis 13 mars et 24 avril à partir de 17h00.

Au programme, découverte des jeux originaux suivi de jeux plus classiques.

Pour tout renseignement, vous pouvez contacter

Stéphanie MONARD-DELEUIL au 0612060680 ou

[email protected]

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Échos de l’assemblée générale

L’assemblée générale de la paroisse s’est tenue le 7 février 2010, conformément aux

statuts, dans les locaux du temple de Marseille-Provence à 10 h 15, après le culte

assuré par le pasteur Alain Vodoz.

Cette assemblée générale a pu valablement délibérer avec 74 présents et

représentés ; son bureau était composé des membres du bureau du conseil

presbytéral. Elle s’est déroulée selon l’ordre du jour auquel a été ajouté la demande

d’élection d’un nouveau conseiller, à la suite d’une démission et avec l’approbation

de l’assemblée.

L’assemblée a approuvé le procès verbal de l’AG du 1er février 2009,

entendu le rapport moral de la présidente et les rapports des différentes activités de la

paroisse, présentés par les responsables.

Le trésorier a adressé ses remerciements à M. Jean-Michel Deleuil pour son aide

puis a présenté et argumenté l’exercice 2009 ; il fait remarquer une baisse de 7% des

offrandes nominatives ainsi que du produit des journées d’église. Il remercie les

personnes qui ont répondu favorablement à son courrier de sollicitation de décembre,

ce qui a permis de boucler notre engagement financier.

Présentation et vote du budget prévisionnel 2010 : la cible a été maintenue identique

à celle de l’an dernier, mais le budget est en augmentation.

En ce qui concerne les travaux du temple : Une information a été donnée par

un membre de la commission des travaux ; le dossier est resté au point mort compte

tenu de la charge de nos engagements, envers le synode entre autre, mais va être

repris.

Puis, conformément à l’article 4 de nos statuts, M. Jean-Michel Deleuil a été

élu, à bulletins secrets, comme nouveau membre du Conseil presbytéral.

Dans les questions diverses, le trésorier annonce le legs de Mlle AM Sigrist

et les décisions du CP concernant son utilisation lorsque les démarches

administratives auront abouti.

Enfin la présidente informe l’assemblée que le consistoire demande les attentes des

paroissiens afin de bâtir un projet consistorial et déclare la clôture de l’assemblée

générale à 12 h 20.

Lorraine BRUNEL

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LA TROUPE DE THÉÂTRE "Le Blé en Herbe"

Les dix jeunes de la troupe de théâtre “le Blé en Herbe” ont été très heureux

et enthousiastes d'avoir participé à la fête de Noël, le dimanche 13 décembre 2009

au Temple de Grignan dont ils ont apprécié l'accueil.

Ils préparent « Les Précieuses Ridicules » de Molière

qu’ils joueront :

samedi 3 avril 2010 à 20 h 30 salle BATINI

au TEMPLE de MARSEILLE PROVENCE

puis lundi 5 avril 2010 à 20h 30 au Théâtre L'ANTIDOTE

et ensuite dans quatre maisons de retraite à Marseille.

CAUSERIES DE PROVENCE

(responsable : Michel SALOMON)

Une seule causerie pour ce premier trimestre

2010,

toujours en salle Denise BATINI :

Mardi 16 mars 2010, à 15h :

« Lecture de poèmes choisis dans la

littérature sud-africaine »

par Théodosia BARRUS.

Il est rappelé que ces causeries se faisant à la

demande d’un conférencier ou d’une

conférencière, elles demeurent ponctuelles et

n’ont plus lieu tous les mois.

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Qu’est-ce qu’être protestant aujourd’hui?

S’interroger sur son identité est une quête ambiguë. Ne se cherche que

ce qui a été ou qu’on croit perdu. La réponse n’est jamais simple

puisque l’identité tente de se définir à partir du « je suis » mais, en

même temps, du « je ne suis pas ».

Et si le protestantisme est bien présent, vivant et actif dans la société,

celle-ci et le monde autour de nous évoluent ; ainsi les œuvres

protestantes s’interrogent sur leur identité confessionnelle, il y a un

nouvel intérêt pour « le terrain », un nouveau regard vers la Mission

Populaire. Tout bouge rapidement. Ces changements nous interpellent,

suivre leur rythme n’est pas facile mais réjouissons-nous de la vitalité

bouillonnante dont ils sont le signe.

Voici donc, un rappel des origines de la mission, une brève

présentation du vaste projet Mosaïc, un aperçu de l’étude biblique

œcuménique « L’étranger dans la Bible » et des nouvelles de nos

enfants du Togo. Tous articles qui nous rappellent que le

protestantisme s’exprime de façons diverses en fonction de la culture et

de l’identité de chacun mais que tous, nous ne formons qu’un seul

peuple, celui de Dieu.

Je conclurai par cet extrait des Commentaires de Jean Calvin de l’épître

aux Corinthiens : « il n’y a rien qui ait plus grande efficace à nous unir,

ni qui associe mieux les cœurs, et les retienne en paix, que quand on est

d’un bon consentement en religion ».

Mireille URBAIN

Cette question est le fil d’Ariane de ce numéro de

« Partages ». Après le billet du pasteur Jean-Luc

Morey qui introduit le sujet, Fabienne Chabrolin la

posera à son tour et y apportera sa réponse à la fin

de ce dossier.

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LES ORIGINES DE LA MISSION

C’est à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles que l’on peut placer le

commencement du mouvement missionnaire. C’est aussi vers la fin du XIXe siècle

que se situent les grandes phases de la conquête coloniale ; mais la mission

chrétienne est tout de même un phénomène précolonial prenant sa source dans un

réveil religieux en Europe, un parti grandissant contre l’esclavage et l’envie de

découvertes d’autres cultures du bout du monde.

L’Église protestante vivant une foi sincère avec des pasteurs qui rêvaient de

répandre l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre créèrent le 4 novembre 1822 la

mission de Paris. Pour eux, la mission est toujours d’abord « Mission de Dieu ». Un

mouvement d’Amour, une Dynamique manifestée en Jésus-Christ pour renouveler

le monde et entraîner les hommes et les femmes vers la liberté, la justice dans le

respect de la création.

À ses origines, la mission de Paris n’avait pas la possibilité d’envoyer des

missionnaires dans le monde ni l’intention de prendre la direction d’un champ de

mission. Dans la circulaire de lancement du 2 décembre 1822 on peut lire que le but

que se propose la Société est de permettre aux envoyés d’apprendre les langues

étrangères et les idiomes de l’Orient.

L’on doit à Edward Bickersteth, secrétaire de la mission anglicane à Londres, lors

de son passage à Paris en août 1827, d’avoir incité la mission de Paris à envoyer ses

propres missionnaires, à ouvrir ses propres champs de mission et à les diriger.

Des circonstances favorables permettent au comité extraordinaire du 28 janvier

1829 de mettre en œuvre le projet de créer un champ de mission au Lesotho :

- Trois élèves missionnaires sont prêts à partir dont le pasteur Casalis ;

- La présence de descendants huguenots au Cap ;

- L’assistance de la mission de Londres ;

- Le soutien du protestantisme français.

On crée alors une école des Missions. D’où l’achat d’un terrain situé à 100 m de la

faculté de théologie au 102, bd Arago. Cette maison des Missions est inaugurée

solennellement le 28 juillet 1886 et la dédicace de sa chapelle le 31 mai 1887 est

racontée en détail dans le journal des Missions évangéliques.

Suivent ensuite la création de nombreux champs de mission au Zambèze (pasteur

Mabille), à Tahiti, à Mare, à Madagascar, au Sénégal et, enfin, en Algérie auprès

des peuples islamiques.

En 1885, une conférence sur l’Afrique a étudié et réglé la destinée du continent noir

à Berlin avec les plénipotentiaires des quatorze principales nations de l’hémisphère

Nord et a rendu légitime sur le plan national et international la Mission chrétienne

en Afrique.

Mireille LANZA

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FLASH SUR LE PROJET MOSAÏC

.De très nombreuses communautés protestantes issues de l’immigration sont

installées en France et leur nombre est en progression constante. Certaines d’entre

émanent d’Églises évangéliques des pays de départ, la plupart pentecôtistes, et

entretiennent une culture en réseau avec des assemblées similaires en France et au-

dehors.

Pour répondre à la problématique globale posée par cette situation nouvelle, la

Fédération protestante de France, en partenariat avec le Service protestant de mission

(DEFAP) et la Communauté d’Églises en mission (CEVAA) a crée en 2006 le

projet Mosaïc. Son but est de favoriser la rencontre et la collaboration des chrétiens

protestants « pour nous enrichir mutuellement de nos différentes cultures et

identités ». La Bible en est le socle commun, l’un des premiers objectifs étant les

rencontres autour des textes bibliques.

Quatre villes pilotes ont été choisies : Marseille, Lyon, Paris et Strasbourg, chacune

ayant un correspondant du projet.

Le comité de suivi du projet Mosaïc travaille sur l’élaboration de repères en vue

d’une saine collaboration avec ces communautés nouvelles.

Plus largement, la question des Eglises issues de l’immigration est une question

œcuménique et européenne.

La Commission des Églises auprès des Migrants en Europe (CCME) a lancé le

« Projet Miracle » dans le cadre de l’Union européenne, qui le finance en partie, dont

le but est d’étudier le rôle des Eglises dans l’intégration des immigrés.

La France, avec l’expérience développée dans le projet Mosaïc, fait partie des pays

pressentis comme champs d’expérimentation avec l’Italie, les Pays-Bas,

l’Allemagne, la Suède et la Finlande. Elle a été chargée d’organiser un séminaire

pour l’Europe du Sud à Marseille.

Une soirée Mosaïc a eu lieu au temple de Grignan, le 28 novembre dernier au cours

de laquelle chorales, musiciens et chanteurs issus des différentes communautés

lointaines nous ont donné d’apprécier leurs talents.

Parfois méfiantes au départ, les communautés issues de l’immigration sont

finalement reconnaissantes des contacts et des actions communes mises sur pied avec

elles.

Avec le projet Mosaïc, la Fédération Protestante de France encourage les

communautés chrétiennes à être des espaces d’intégration favorisant le vivre

ensemble au sein de la société française. C’est grâce à lui que dans les locaux de

notre communauté paroissiale les Ghanéens chrétiens peuvent vivre leur foi et nous

sommes reconnaissants qu’ils rendent notre Église si vivante, pleine de chants à la

gloire du Dieu Sauveur.

Mireille LANZA

Mireille URBAIN

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L’étranger dans la Bible Comme partout ailleurs, l’étranger selon la Bible, se caractérise par sa différence. Il parle une autre langue, il s’habille autrement, appartient à une autre culture, à une autre religion et promeut d’autres valeurs de ce fait.

Les Juifs de l’Ancien Testament comme les chrétiens du Nouveau Testament ont vécu une double expérience : En tant qu’ étrangers, ils ont fait l’objet des vicissitudes de la société dominante et en tant que membres du groupe de référence, ils ont eu à prendre position vis-à-vis des étrangers. L’expérience d’avoir été étranger dans un pays lointain et d’avoir été libéré de cet esclavage par Dieu influence la manière de rencontrer l’étranger.

Les Israélites ne sont pas propriétaires de la terre promise : "... le pays est à moi ; vous n’êtes que des émigrés et des hôtes" (Lv 25,23). Pour être fidèle à l’alliance avec son Dieu, le peuple doit partager sa libération avec ceux qui habitent en émigrés chez eux. L’hospitalité et la protection de l’étranger sont des éléments constitutifs de l’alliance avec Dieu.

Jésus porte sa bonne nouvelle avant tout aux personnes en marge de la société et de la religion juives : les pauvres, les malades, les possédés, les femmes. Parmi les marginalisés figurent aussi des étrangers. On peut citer les récits de la guérison du serviteur du centurion (Mt 8,5-13), de la fille de la Syro-phénicienne (Mc 7,24-30), d’un lépreux samaritain (Lc 17,11-19). Dans ces récits Jésus se dit souvent impressionné par la foi de ces païens.

Dans les Actes et chez Paul l’ouverture de la foi chrétienne aux non-juifs, constitue un développement majeur. Voir notamment les récits qui relatent la rencontre de Pierre avec Corneille (Actes 10,1-43), de la venue de l’Esprit sur les païens (10,44-48) et de l’assemblée de Jérusalem (Actes 15). Comment s’ouvrir à l’autre sans perdre son identité propre ? La Bible nous présente le contact avec l’étranger comme une expérience humaine et chrétienne fondamentalement positive. Elle nous montre avec évidence que personne ne détient la vérité absolue et qu’il existe des formes multiples pour chercher le règne de Dieu. Elle nous apprend à vivre la foi comme une vie d’étranger dans ce monde, de manière active et critique envers toute forme de pouvoir et d’institution qui ne permettent pas aux hommes et aux femmes de vivre dans la liberté et la diversité des enfants de Dieu. Elle nous incite à partager avec l’étranger les biens de ce monde dans lequel nous sommes tous "de passage". Dans son ensemble le NT nous apprend que l’apprentissage du respect mutuel est une des voies nécessaires pour permettre la venue du règne de Dieu dans notre monde.

Adapté d’un article publié dans Wissbei, Frank MASSLER

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A l’heure où nous avions décidé du thème de ce bulletin paroissial, nous

étions loin de penser qu’une catastrophe aussi effroyable que celle

survenue en Haïti, avec des conséquences si lourdes immédiates et à

venir, allait bouleverser les priorités dans les sollicitations et nos

engagements

. Je m’étais engagée alors, dans le cadre du thème de la Mission (suite

logique du thème sur la diaconie au dernier synode régional), à vous

rappeler que notre paroisse maintient son engagement auprès de 10

orphelins togolais ; cet engagement consiste à soutenir la scolarisation de

ces enfants dans l’objectif qu’ils accèdent plus tard à une formation

professionnelle devenant ainsi, à leur tour, moteur de leur économie

nationale.

Les frais encourus couvrent les frais de scolarité mais aussi l’achat d’un

uniforme et surtout l’assurance d’un repas par jour.

Nous recevons d’eux quelques nouvelles, irrégulières certes, par

l’intermédiaire du pasteur Christine Dozdro-Foli mais aussi de

Dominique de Pury que nous remercions vivement .Car c’est par elle que

nous acheminons nos dons, en toute sécurité, mais aussi que nous

recevons la production artisanale de femmes togolaises et que nous vous

proposons à la vente quelques fois dans l’année.

En matière de Mission l’heure n’est plus de faire « à la place de

(d’eux !!) » mais d’aider les citoyens de ces pays en difficultés d’accéder

aux « Savoirs » et devenir ainsi acteurs de leur vie et de celle de leur

pays. Il ne s’agit pas d’aumône ni de charité mais d’aider l’Autre à se

développer dans un milieu ingrat où j’aurai pu naître aussi, de tendre la

main à un frère dans l’amour du Christ.

Alors continuons malgré nos difficultés personnelles à participer tout au

long de l’année par des dons, mêmes modestes auprès de Mme Mireille

Lanza, à la scolarisation de ces enfants qui vivent en très grande précarité

et insécurité et qui s’appuient sur nous en toute confiance .

Restons effectivement présents pour ces enfants comme

d’autres vont s’engager aussi envers des enfants d’Haïti qui sont devenus

orphelins dans un paysage de chaos.

Le dimanche 17 janvier nous avons partagé une galette

oecuménique avec les paroisses des Chartreux et de St Pierre St Paul.

Après le pot de l’amitié et un repas tiré des sacs dans une grande

convivialité (50 personnes) nous avons échangé des chants puis porté

une réflexion biblique à partir de Matthieu XXV v 34-40. Et nous voilà

revenus aux sources simples de la Mission du chrétien ; nous le sommes

par naissance certes mais devons témoigner par notre volonté, par nos

actes ;

Nous sommes repartis bouleversés par ce message tant il criait

d’actualité dans sa simplicité.

Lorraine BRUNEL

NOS ENFANTS DU TOGO

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Identité protestante

Qu'est-ce que l'identité nationale ? Qu'est-ce que l'identité protestante ?

Mettre ces deux questions sur le même plan peut sembler incongru : à bien des égards,

pourtant, elles présentent la même légitimité et les mêmes enjeux.

Il est légitime que « je » me pose ces deux questions : « je » renvoie à mon être, ce par

quoi je veux me définir, être reconnu par les autres. Je peux être française et ne pas

vouloir le revendiquer : mon choix se porte alors non sur le fait en lui même mais sur

l'usage que je veux en faire. De la même façon, certaines personnes se « disent »

protestantes tout en revendiquant la distance qu'elles ont mise entre cette identité-

étiquette et ce qu'elles ont choisi d'être.

Il est beaucoup moins légitime que l'Etat « me » pose la question de « mon » identité

nationale.

En effet, être français, c'est d'abord posséder une carte d'identité nationale (française !)

La réponse est technique ! C'est celle que doit donner l'Etat.

De plus, la question de l'identité nationale a été définitivement liée dans notre pays à

celle de la citoyenneté. Elle s'est construite sur la révolution de 1789 et sur la devise :

« Liberté ! Egalité ! Fraternité ! » La République reconnaît des citoyens égaux en droit

quand le Royaume ne voyait que des sujets, dont les droits n'étaient pas les mêmes

pour tous.

Le débat lancé l'automne dernier sur l'identité nationale est une remise en cause de ce

« mythe fondateur » au profit d'une historiette simplificatrice et non consensuelle,

portée par des slogans douteux (« La France, on l'aime ou on la quitte ! ») : les

dérapages racistes des forums sur ce débat en sont la conséquence logique.

La question de « mon » identité protestante peut aussi être polémique si elle m'est

posée pour de mauvaises raisons : renvoyer à une identité est parfois une manière de

marquer ce que nous ne sommes pas, de nous définir de manière négative, de nous

enfermer dans un schéma très éloigné de ce que nous savons être. Qu'on se souvienne

de l'usage qu'ont pu faire les nazis de l'identité juive et l'on comprendra combien il est

nécessaire de laisser chacun se définir lui même.

En somme, je revendique le droit à « l'auto-définition » : ne nous laissons pas

emprisonner dans les enceintes que l'on érige pour classer, étiqueter, circonscrire notre

être. Refusons les étiquettes qu'on voudrait nous imposer : chacun de nous peut, a

contrario, en toute liberté et indépendance, dire ce qu'il est.

Fabienne CHABROLIN

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PETITE CHRONIQUE DE L’ŒCUMÉNISME (2)

On reste étonné, lorsqu’on passe dans les villes de la région PACA, ou même dans les

bourgs du Dauphiné, de voir à quel point la vie œcuménique y est largement engagée

entre tous les membres des diverses confessions chrétiennes : catholique, réformée,

évangélique, orthodoxe, anglicane… À tel point qu’on ne parle plus d’œcuménisme Ŕ

comme disait le pasteur J. Woody- mais qu’on le pratique, tout simplement.

La dernière Semaine de Prière pour l’Unité (18 au 25/01/10) dont le thème était « Une

terre à cultiver et à garder » (Genèse 2 :15) a été vraiment une « ardente prière vers le

ciel », pour rassembler tous ces chrétiens que l’on disait « désunis ». Je suis resté

émerveillé par tant de foi unitaire, encore aujourd’hui… La densité, la chaleur, le

nombre des rencontres, leur richesse, la ferveur des participants, leurs prières

spontanées, leur chant, ont été un encens certes agréable montant jusqu’aux parvis des

autels de notre Dieu. Nous rappelons ici la « brillance » de la célébration d’ouverture,

en l’église Sainte Marie-Madeleine, aux Chartreux le 18 janvier où Mgr Georges

PONTIER, archevêque, rappelait dans son homélie que « si Dieu nous a fait don de cet

univers, nous devons le respecter. Nous ne nous arrêtons plus pour goûter la vie et la

louange… Il FAUT observer le rythme du Sabbat et de l’année sabbatique ». Il était

entouré du père Jean-Michel PASSENAL qui nous accueillait, des pasteurs Joël

BAUMANN, délégué œcuménique (prière de confession des péchés), Frédéric

KELLER, président consistorial, Jean-Raymond STAUFFACHER, Église Réformée

Évangélique, du père Daniel BRESSON, orthodoxe, des prêtres arméniens

apostoliques, de l’Armée du Salut (Major SCHMITTER).

De même, les autres célébrations de la Semaine de Prière furent très ferventes : citons

notamment le 20 janvier au temple de Grignan, la célébration de la Coordination

Œcuménique de la Solidarité, avec l’intervention du président Jean-Louis

CHEVALIER et du diacre Jean-François SOULAS sur le thème « Une terre pour une

humanité fraternelle », et dont la prédication fut faite par le père Daniel BRESSON

orthodoxe) sur les Béatitudes (Matth. 5/1-11).

Notons aussi la célébration du 21/1 donnée pour DIALOGUE-RCM, autour de JF.

SOULAS, diacre et vice-président de la radio ; ceci eut lieu en l’église de la Sainte-

Trinité (rue de la Palud) chez les Frères Franciscains de la Communauté de Notre-

Dame des Anges. Ceci fait bien comprendre Ŕavec Saint-François- que le pasteur

Raymond DODRÉ ait donné sa prédication -véritable envolée céleste- sur le

magnifique psaume 19 de David (« Les cieux racontent la gloire de Dieu »). Le thème

de la soirée étant justement « Une terre pour la louange de Dieu ».

Michel SALOMON

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Ouvert du Mardi au Samedi de 12h à 18h

15 rue Grignan 13006 Marseille

Tel : 04 91 33 17 10

Courriel : [email protected]

Mardi 16 mars 2010 : Les déjeuners du Parvis : Pastis de théo avec Fred Levin :

musicien, Olivier Arnera et Frédéric Keller sur le thème : Gospel, pourquoi

est ce une musique de l’énergie ?

Mardi 23 mars 2010 : Les déjeuners du parvis : Déjeuners sans frontière avec

Gaelle Verdier du CCFD et Bernard Gay sur le thème : Présentation du

tourisme solidaire.

Vendredi 26 mars : Le temps thé à 15h30 : conférence avec Raymond Dodré sur

le thème : Les mosaïques de Ravenne

Mardi 06 avril 2010 : Les déjeuners du Parvis :Parlez moi de nous avec l’invité

du mois de Christian Apothéloz.

Mardi 13 avril 2010 : Le tour du monde en 80 minutes avec Raymond Dodré :

Revue de presse, un regard décalé sur l’actualité.

Mardi 20 avril : Les déjeuners du parvis : Pastis de théo avec Agnès Bertin sur le

thème : Quelle place pour la langue des signes dans notre culture ? Organisé

par le Parvis des Arts.

Vendredi 23 avril 2010 : Le temps thé à 15h30 : conférence avec Raymond

Dodré sur le thème : Bayle précurseur de la tolérance.

Mardi 27 avril 2010 : Les déjeuners du parvis : Déjeuner sans frontières :

organisé par rencontre formation de l’espace Magnan.

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NOUVELLES DANS LES FAMILLES

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Décès :

Inhumation de Jean Bobelin le 14 janvier à Saint Firmin (Hautes-Alpes), de

Marguerite Michelin 16 janvier, d’Hélène FOBY le 13 février dans le Gard.

Dans la joie ou dans la peine, nous voulons témoigner de toute notre sympathie

auprès des familles pour leur signifier le soutien de la communauté dans la prière.

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Voici le message lu de la part de la communauté, lors du culte d’action de

grâce du 12 décembre 2009 après le décès du docteur Joseph qui a légué son

corps à la science :

« Le docteur Joseph ou plutôt le Toubib comme il aimait être appelé, tant il était

imprégné de ce métier de médecin au service des hommes et des femmes, nous a

quitté.

La marque que laisse le Toubib dans notre communauté de Provence est profonde

car elle a été importante.

En effet dès son arrivée à Provence, il se mit au service de la communauté :

membre du conseil presbytéral dont il fut président puis vice-président, il assurait

entre autre l’intérim lors des vacances pastorales pour maintenir la cohésion entre

les paroissiens, il s’impliqua auprès des différents groupes paroissiaux : groupe de

jeunes et du théâtre pour les encourager ; études bibliques et réunions de quartier

pour permettre les échanges d’idées et les réflexions autour de la foi et de l’amour

du prochain. Homme de foi, imprégné de christianisme mais aussi d’islam, il fut

actif au comité inter-religieux.

Passionné de lectures théologiques et philosophiques, il les fit partager à bon

nombre d’entre nous en prêtant sans compter ses livres qui portaient tous,

commentaires et réflexions griffonnés dans les marges.

Il avait un caractère bien trempé mais il disait aussi qu’il ne fallait pas laisser

pousser l’herbe sur le chemin de l’amitié.

Monsieur et madame Joseph laissent un grand vide dans notre paroisse. Nous

voulons leur dire un grand merci et témoigner de notre reconnaissance pour tous

ces actes de chrétiens dont nous avons tous besoin. »

Naissances :

Clara Marain-Joris, le 18 décembre 2009 à Paris, chez

Anne-Laure Thuret et Geoffrey Marain-Joris.

Maxime Bleynat, le 19 décembre 2009 à Marseille, chez

Eric et Sophie Bleynat.

Nous adressons toutes nos félicitations aux heureux

parents.

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Quartier des Trois Lucs

Si Jésus n’était pas ressuscité est-ce que son enseignement aurait suffi ?

Telle est la question que nous posions ce 15 janvier au pasteur Vodoz. D’emblée

celui-ci affirme que si Jésus avait été dérobé, si le message de la résurrection avait

été étouffé, personne ne garderait le souvenir de Jésus et il n’y aurait pas d’Église

chrétienne.

Peu d’évènements ont été, par différents témoignages, aussi bien attestés que celui

de la Résurrection. C’est par sa Résurrection que Jésus est le Sauveur, le Christ, le

Fils du Dieu vivant. C’est par sa Résurrection qu’il nous donne l’espérance. Il est

notre compagnon de route, il rejoint les hommes là où ils sont, tout comme il l’a

fait, avec les deux compagnons, sur le chemin d’Emmaüs. Avec la Résurrection de

Jésus, Dieu fait de nous des ouvriers d’un monde nouveau.

Prochaines réunions de quartier à 20 h 30 chez A.L. et J. Thuret Ŕ 04 91 87 13 98

Vendredi 19 mars ; Vendredi 23 avril ; Vendredi 18 juin.

LE CENTRE GUILLAUME FAREL

L’association familiale protestante Guillaume Farel

vous propose :

Samedi 10 mars à 14 h, une visite guidée de Notre

Dame de la Garde avec le père Levet, recteur de la

basilique, axée principalement sur les mosaïques

restaurées.

Mercredi 21 avril à 20 h au temple de Provence, la

compagnie de la Marelle interprètera IMMEUBLE

EN FETE ou Qui est mon voisin ? d’Edith

Cortessis. Pourquoi « immeuble en fête » ? C’est une

autre façon de nommer la fête des voisins.

Voisin et prochain sont deux mots parents. Ils

riment et se répondent. L’un est un mot de tous les

jours, l’autre évoque la Bible. Dans la pièce, voisins

et prochains riment et se font écho, comme la vie et

la Bible.

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Eglise réformée de Marseille Provence

29, bd Françoise Duparc 13004 Marseille

Vos dons à la paroisse À l’ordre de :

ACER Marseille Provence N° 113-00 X Marseille

Le rire

MAGALI PÉSARÉSI

23 mars 2009

Le rire est un médicament naturel et économique puisque,

sortant de chaque être humain, il est gratuit.

Il peut être homéopathique, par sourire à doses répétées;

allopathique, par effet instantané entraînant des guérisons

immédiates.

Le rire procure aussi des douleurs si l’intensité est trop forte ; il

secoue, donne des maux de ventre, des spasmes et même des

larmes parfois, mais elles sont libératrices et salvatrices !

N’hésitons pas à reprendre une dose, notre souhait étant de

toujours recommencer à se procurer un tel traitement !

Oui, mais où le trouver ? Eh bien en nous ! Vous ne le savez pas ? Vous ne

connaissez pas cette faculté intrinsèque, interne, qui est en vous ?

Mais si, mais si, vous l’avez ! Vous ne vous êtes jamais regardé dans une glace ?

Vous ne vous faites jamais de grimaces en vous lavant ? Ah !ah !ah !

On ne vous l’a jamais donné non plus, ce regard et ce sourire qui vous font

exister ?

Eh vous, vous ne l’avez jamais donné !

Eh voilà la réponse : donnez et vous recevrez !

Faire rire ce n’est pas se moquer, ce n’est pas ricaner ! C’est libérer l’Autre de ses

soucis, de ses douleurs pendant quelques instants.

Faire rire, c’est aider l’Autre à ouvrir un chemin libérateur vers l’avenir !

Faire rire, c’est aider à accepter l’incontournable de la vérité de l’existence !

Faire rire, c’est donner de l’amour à l’Autre tel qu’il est !

Faire rire, c’est recevoir de l’amour en retour !

Faites-vous rire, car le premier commandement dit : tu aimeras ton prochain,

comme toi-même !

Si l’on ne s’aime pas, on ne peut pas aimer les autres.

Le regard est le premier contact, la première reconnaissance de l’Autre, le

deuxième est le sourire.

J’espère vous avoir fait sourire, donnez-en aux autres.