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LE STRESS

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LE STRESS

Objectif

Identifier ce phénomène pour mieux le comprendre et savoir l’appréhender.

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Utilité concrète Dans une situation de stress, pouvoir assurer la sécurité et la bonne conduite de son vol

Aider un passager victime de ce phénomène en vol

LE STRESS

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Rapport du BEA ACCIDENT 14 juillet 2005 - avion immatriculé F-GIKC Evénement : sortie latérale de piste lors de l’atterrissage. Cause identifiée : absence de correction des effets du vent due au stress.

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Conséquences et dommages : train d’atterrissage gauche, intrados de la partie gauche de l’aile et volet gauche endommagés. Aéronef : avion Robin DR 400-140 B. Date et heure : jeudi 14 juillet 2005 à 12 h 30. Exploitant : club. Lieu : AD Niort (79), piste 07 revêtue, 1 760 m x 30 m. Nature du vol : local. Personnes à bord : pilote + 1. Titres et expérience : pilote, 43 ans, PPL de 2004, 150 heures de vol, toutes sur type et 10 heures dans les trois mois précédents. Conditions météorologiques : vent 100° / 10 à 18 kt, CAVOK, visibilité supérieure à 10 km, tempé: 31 °C, QNH 1019 hPa.

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CIRCONSTANCES Après une demi-heure de vol, le passager ressent des nausées. Le pilote décide d’écourter le vol et s’intègre le circuit d’aérodrome pour un atterrissage en piste 07. Lors du touché des roues, l’avion dérape, sort de la piste par la droite. Le train principal gauche heurte une balise lumineuse et se rompt. L’avion poursuit sa course dans l’herbe et décrit un arc de cercle sur une centaine de mètres, qui le ramène vers la piste. La partie gauche de l’aile heurte le bord de la piste revêtue, l’avion effectue un cheval de bois et s’immobilise.

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Le pilote indique qu’il était très perturbé par l’état de santé de son passager et qu’il souhaitait atterrir le plus rapidement possible. Stressé, il n’était plus en mesure d’adapter ses actions sur les commandes de vol pour corriger les effets du vent lors de l’atterrissage. Il n’a pas l’habitude d’atterrir en piste 07 car les vents dominants sont orientés à l’ouest. La piste présente une pente montante, ce qui a vraisemblablement perturbé sa perception de la hauteur lors de l’arrondi. Après plusieurs mois d’interruption des vols, il avait repris l’entraînement en avril avec un instructeur.

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LE STRESS

Plan du cours

I.  DEFINITIONS

II.  FACTEURS DECLENCHANTS

III.  REACTIONS PHYSIOLOGIQUES

IV.  EFFETS DU STRESS

V.  GERER SON STRESS

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LE STRESS

I.  DEFINITION Le Stress: Ensemble des réactions biologiques, physiologiques, psychologiques d’alarmes, de mobilisation et de défense de l’individu face à une agression, une menace ou une situation vécue comme telle. Fonction adaptative, le stress a pour objectif de mobiliser nos ressources afin de nous préparer à affronter un danger, ou un changement important de l’environnement.

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LE STRESS

I.  DEFINITION En situation de stress, nos capacités physiques sont décuplées, mais nos capacités intellectuelles sont diminuées. Le stress apparaît lorsque l’individu évalue ses ressources propres comme étant inférieures aux ressources nécessaires.

Ce ne sont pas les évènements qui stressent les hommes mais l’idée qu’ils s’en font.

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LE STRESS

I.  DEFINITION

Le mot Stress définit autant la situation subie par l’organisme, que la réaction de ce dernier à cette

situation. La situation entraînant le stress peut être due à un agent physique, chimique ou émotionnel; agréable ou non. La réaction à cette situation peut être biologique et psychologique. Cette réaction ou syndrome d’adaptation, est commune à tout facteur de sollicitation et en même temps propre à chaque individu.

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I.  DEFINITION

Le stress est d'abord bénéfique puisqu'il mobilise

toutes nos ressources en vue de l'attaque ou la

Défense, mais pas sur du long terme.

Il s'accompagne cependant de manifestations

physiologiques inhabituelles et gênantes.

LE STRESS

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Stress vs Performance

Perfomance optimale

Performance basse

Performance moyenne

Performance élevée

Danger

Stress faible

Stress moyen

Stress élevé

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LE STRESS

Stresseur : Agent qui cause le stress, à ne pas confondre avec le stress ( réaction). - Contrainte de l’environnement. - Compétence inadaptée à la tâche. - Situation de danger

Syndrome d’adaptation : 1) Phase d’alerte,

2) Phase d’adaptation, 3) Phase d’épuisement.

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LE STRESS

Plan du cours I.  DEFINITION

II.  FACTEURS DECLENCHANTS

III.  REACTIONS PHYSIOLOGIQUES

IV.  EFFETS DU STRESS

V.  GERER SON STRESS

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LE STRESS

II.  FACTEURS DECLENCHANTS

Les stresseurs peuvent être :

- Les agressions Physiologiques

- Les situations où les compétences sont perçues comme inadaptées

- Les facteurs personnels liés à la vie quotidienne

- L’anxiété

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LE STRESS

II.  FACTEURS DECLENCHANTS

-  Les agressions Physiologiques :

Externes : blessures, températures, humidité, bruits, bruit moteur anormal.

Internes : faim, soif, fatigue, manque de

sommeil.

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LE STRESS

II.  FACTEURS DECLENCHANTS

-  Les situations où les compétences sont perçues comme inadaptées:

n  Situation inattendue en vol sans solutions connue

n  Pression temporelle n  Surcharges de travail n  Incompréhension (correspondent plus à ce

qu’on attend)

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LE STRESS

II.  FACTEURS DECLENCHANTS -  Les facteurs personnels liés à la vie quotidienne

Changement même volontaire, dans le quotidien provoquant un stress plus ou moins fort en fonction des individus et les circonstances contribue au stress chronique. ( ex. : divorce, maternité, décès…)

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LE STRESS

II.  FACTEURS DECLENCHANTS

- L’anxiété

Elle résulte de notre capacité a imaginer des risque a venir.

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- Le pilote a une image plus ou moins exacte de ses compétences.

LE STRESS

Savoir du pilote

Représentation subjective de

son savoir-faire

Comparaison

Situation du jour

Représentation subjective de

la situation

Résultat Situation maîtrisée STRESS

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LE STRESS

Plan du cours I.  DEFINITION

II.  FACTEURS DECLENCHANTS

III.  REACTIONS PHYSIOLOGIQUES

IV.  EFFETS DU STRESS

V.  GERER SON STRESS

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LE STRESS

III.  REACTIONS PHYSIOLOGIQUES

-  Phase 1: la réaction d’alarme

C'est la phase initiale, où apparaissent les premières réactions à l'agression. L’adrénaline est libéré dans le sang et prépare l’organisme à une action physique. On constate l’accélération du rythme cardiaque, la pression sanguine augmente, la respiration est courte et rapide, et on observe des modifications de la répartition du sang dans l'ensemble de l'organisme, les réserves de sucres du foie sont libérées ,toutes les fonctions non liées à la fuite ou attaque sont ralenties: fonction digestive (bouche sèches).

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LE STRESS

III.  REACTIONS PHYSIOLOGIQUES

LA PHASE 2: RESISTANCE:

Le corps est bien adapté à l'agression. Une seconde hormone le cortisol prend le relais sur l’adrénaline. Elle permet la transformation rapide des graisses en sucres pour prolonger la mobilisation musculaires une fois les réserves de sucres directement disponibles épuisées. Effet du cortisol sur la mémorisation est néfaste (mémoire des fait stressant).

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LE STRESS

III.  REACTIONS PHYSIOLOGIQUES

Phase 3 : l’Epuisement Le stade d'épuisement : le corps est débordé par le stress. Si le facteur de stress persiste ,les ressources énergétique s’épuisent,les toxines s’accumulent et l’organisme entre alors dans la phase épuisement, qui peut aller jusque à la mort.

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La réaction de stress (d'après Selye):

Performance

Mobilisation.

Temps

Cortisol

Adrénaline Épuisement

Résistance

III.  REACTIONS PHYSIOLOGIQUES :

LE STRESS

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LE STRESS

Plan du cours I.  DEFINITION

II.  FACTEURS DECLENCHANTS

III.  REACTIONS PHYSIOLOGIQUES

IV.  EFFETS DU STRESS

V.  GERER SON STRESS

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LE STRESS

Les hypothèses sont peu nombreuses et émises très vite: la capacité à en émettre de nouvelles se trouve très réduite. L’ activité est souvent compulsive, orientée vers la recherche répétée des mêmes informations qui confirment les hypothèses choisies( biais de confirmation) :

- tendance à se polariser sur un seul aspect du problème (même mineur) - Se centrer sur un détail et la signification globale de la situation n’ est plus perçue.

IV.  EFFETS DU STRESS

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Faut que je pense à ma check-list,ma check-list,

ma...

La pensée devient réductive, elle se "tunnélise"

LE STRESS

IV.  EFFETS DU STRESS

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Les comportements deviennent hyperactifs

Vous ne trouvez pas que vous êtes un peu haut sur le plan?

SI !!

Le pilotage est heurté, brutal, la précision devient impossible.

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IV.  EFFETS DU STRESS

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LE STRESS

La faculté d’appréhension et d'analyse de l'information est fortement diminuée.

-Tout ce qui relève de l'apprentissage récent est oublié -L'élève va se raccrocher à des solutions connues en général peu adaptées à la situation. -En dernier ressort il peut se bloquer totalement . -Le langage peut parfois régresser vers l'incompréhensible.

Exemple : un avion amerrit suite à un arrêt moteur par défaut d'alimentation en essence dû à une rupture de la pompe mécanique. Soumis au stress et à une charge de travail élevée , le pilote n'a pas pensé à mettre en marche la pompe de secours. La hauteur de l'avion était de 600 Ft mer!

IV.  EFFETS DU STRESS

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F-FA solo, autorisé au complet

Il y a régression vers les acquis les plus anciens

ετ µερδε!

IV.  EFFETS DU STRESS

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Relations avec les autres

Le stress peut avoir deux conséquences diamétralement opposées en fonction des individus:

-L'apathie: le pilote accepte toutes les consignes sans comprendre pourquoi il les exécute.

-L'agressivité: envers son environnement.

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IV.  EFFETS DU STRESS

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LE STRESS

Plan du cours I.  DEFINITION

II.  FACTEURS DECLENCHANTS

III.  REACTIONS PHYSIOLOGIQUES

IV.  EFFETS DU STRESS

V.  GERER SON STRESS

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V.  GERER SON STRESS

- Au niveau de chaque individu

• L’expérience : pour acquérir des réponses automatiques peu coûteuses en énergie et très résistantes au stress

• Exploiter l’expérience des autres. (conseils, avis, retour d’expérience.)

• Préparation (briefings) et anticipation (pré-activer les connaissances dont on va avoir besoin) pour éviter une situation stressante.

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LE STRESS

V.  GERER SON STRESS -  Au niveau de chaque individu

n  Disponibilité d’esprit, être toujours prêt à l’inattendu (au décollage, à l’atterrissage, à la remise des gaz…).

n  Acquisition de nouvelles techniques: relaxation pour gérer son stress et récupérer de l’énergie, concentration mentale.

n  Etre réaliste sur son propre niveau de compétence. Ne pas tenter de le dépasser.

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• Partager des tâches lorsque l’on vole avec quelqu’un d’autre (radio; route, nav…); même non pilote (aller chercher un document dans le sac, plier une carte, surveiller dehors…)

• Garder absolument une bonne ambiance, savoir utiliser le bon ton (relation pilote-contrôleur)

Quelques solutions envisageables:

V.  GERER SON STRESS - Avec les autres

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V.  GERER SON STRESS Si jamais vous êtes en situation de stress en vol !

• Contrôlez votre respiration

• Acceptez la réalité telle qu’elle est. Ne vous racontez pas d’histoire.

• Faites simple, revenez à l’essentiel (faire d’abord voler l’avion).

• Ne baissez pas les bras, mais n’attendez pas non plus de miracles ! Il existe toujours une solution, c’est à vous de la mettre en œuvre

• Demandez de l’aide, à vos passagers peut-être, au contrôleur. Oubliez votre amour-propre ou la peur de la sanction lorsque la sécurité est en jeu.

LE STRESS

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BILAN

n  Rester entraîné et compétent, s’informer, apprendre

n  Préparer ses vols et anticiper

n  Adapter la difficulté à ce qu’on sait faire, rester mesuré, éviter l’excès de confiance en soi

n  Mais ne pas tomber dans l’excès inverse : garder une certaine confiance grâce au premier item

n  Ne pas voler si l’on se sent fatigué, ou lors d’événements professionnels ou familiaux importants.

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BILAN

- Faire simple et revenir à l’essentiel n  La trajectoire d’abord n  La méthode !

n  Contrôler sa respiration n  Accepter la réalité n  Ne pas baisser les bras, il existe (presque) toujours une

solution n  Demander de l’aide

n Aux contrôleurs n  En équipage (plusieurs pilotes), partager les tâches

lorsque c’est possible n Garder le sens de l’humour

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Pause-café

Les trois choses

les plus inutiles au pilote sont :

l’altitude au-dessus de l’appareil,

la piste derrière l’appareil et

un dixième de seconde plus tôt.