LÂGE INDUSTRIEL ET SA CIVILISATION DU MILIEU DU XIXe SIÈCLE À 1939.

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L’ÂGE INDUSTRIEL ET SA CIVILISATION

DU MILIEU DU XIXe SIÈCLE À 1939

Extraits du BO du 3 octobre 2002

Transformations économiques, sociales et idéologiques de l’âge industriel, en Europe et en Amérique du Nord

Le phénomène majeur est la croissance économique. On présente le processus d’industrialisation et les transformations économiques et sociales qui y sont liées. Il s’agit de saisir les évolutions et les ruptures majeures sur près d’un siècle et non d’examiner le détail de la conjoncture. En privilégiant le cas français, on étudie les courants qui tente d’analyser la société industrielle pour l’organiser ou lui résister (libéralisme, socialisme, traditionalisme, syndicalisme)

Étude de cas introductive :

L’entreprise Citroën

Un corpus documentaire

1. Plan de l’usine Citroën

en 1918

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, réed. 1975

3. Chaîne de montage aux usines Citroën dans les années 1920

0 50000 100000 150000 200000 250000 300000

1900

1906

1913

1920

1925

1929

1933

France Citroën

4. Citroën et la production automobile française

1878 Naissance d’André Citroën à Paris. Père négociant diamantaire

1898 Intègre Polytechnique

1907 Administrateur et directeur de la société des Automobiles Mors qui produit des véhicules de luxe en petites séries (1200 véhicules par an)

1914 Epouse Giorgina Bingen, fille de banquier

1915 Création d’une usine d’armement Citroën quai de Javel (Paris). Fabrique jusqu’à 50 000 obus par jour

1918 Reconversion dans la construction automobile (voitures, tracteurs, taxis,…)

1919 Lancement de la Torpédo A 10 CV ou 10 HP, première automobile française construite en modèle unique et en grande série

1922 Lancement de la 5 CV deux places jaune Citron, première voiture populaire qui se veut la Ford T française

1924 « Croisière noire » de Colomb-Béchar à Tananarive

1925 Illumination de la Tour Eiffel par des lettres de 30 m de haut à son nomLancement de la B-12, première voiture au monde dotée d’une carrosserie monopièce tout acier

1933 « Croisière jaune » du Liban à Pékin (échec commercial et gouffre financier)

1934 Lancement de la 7 CV, traction avant.Décembre : dépôt de bilan. Société reprise par Michelin, son principal créancier

5. Quelques dates

Pendant vingt ans, il a conçu sur une vaste échelle la publicité de ses voitures, ou plus exactement de ses entreprises, au sens large du mot. L’art est de les présenter comme révolutionnaires : caisse tout acier, moteur flottant, garages et concessions, caravanes et catalogues… tout cela est bien nouveau mais pour l’Europe seulement. Sa mise est la fabrication massive de véhicules simplifiés, d’une gamme réduite, un seul modèle peut-être ; contre Louis Renault, son luxe et ses cuivres, voici en 1924 la 5 CV, « la p’tite Citron », spartiate et étroite, « la première voiture française fabriquée en grande série ». […]

Flamboyant et prosélyte, flambeur et prédateur, audacieux et arrogant, météore de l’industrialisation triomphante, André Citroën a fasciné. […] Même s’il trace son parcours comme une longue métaphore automobile – être le premier, le plus rapide, le plus puissant -, le véhicule à moteur n’est pas pour lui existentiel. Il ne cache pas qu’il est d’abord entrepreneur, décidé à fabriquer ce qui se vend, des machines à coudre, des bicyclettes ou des voitures, plus animé par un projet que mû par le profit.

6. Portrait d’André Citroën, un entrepreneur

d’après Sylvie Schweitzer, André Citroën, le risque et le défi, Fayard, 1992)

7. Action de la société anonyme Citroën 1927

8. Publicités Citroën

a. Affiches 1921

b. Annonce de 1922

c. Campagne de lancement de la C6 en France et en Italie, 1928

d. Publicité pour la traction avant 1934

(source : Jacques Séguéla, 80 ans de publicité Citroën et toujours 20 ans, Hoëbeke, 1999)

e. Annonce britannique pour la traction avant, 1936

1. Relever toutes les informations apportées par les documents sur l’organisation de la production dans les usines Citroën

Un questionnaire (travail de groupe)

2. Relever toutes les informations apportées par les documents sur les)conditions de travail dans les usines Citroën (relever également tous les types de

métiers

3. Décrire et expliquer l’évolution de la société Citroën de sa création à sa disparition

4. Démontrer que cet exemple illustre le capitalisme libéral (« systèmeéconomique fondé sur la propriété privée des moyens de production etd’échanges et ayant pour principes la recherche du profit dans le cadrede la libre-concurrence »).

1. Relever toutes les informations apportées par les documents sur l’organisation de la production dans les usines Citroën

Un questionnaire (travail de groupe)

1. Plan de l’usine Citroën

en 1918

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, réed. 1975

3. Chaîne de montage aux usines Citroën dans les années 1920

1878 Naissance d’André Citroën à Paris. Père négociant diamantaire

1898 Intègre Polytechnique

1907 Administrateur et directeur de la société des Automobiles Mors qui produit des véhicules de luxe en petites séries (1200 véhicules par an)

1914 Epouse Giorgina Bingen, fille de banquier

1915 Création d’une usine d’armement Citroën quai de Javel (Paris). Fabrique jusqu’à 50 000 obus par jour

1918 Reconversion dans la construction automobile (voitures, tracteurs, taxis,…)

1919 Lancement de la Torpédo A 10 CV ou 10 HP, première automobile française construite en modèle unique et en grande série

1922 Lancement de la 5 CV deux places jaune Citron, première voiture populaire qui se veut la Ford T française

1924 « Croisière noire » de Colomb-Béchar à Tananarive

1925 Illumination de la Tour Eiffel par des lettres de 30 m de haut à son nomLancement de la B-12, première voiture au monde dotée d’une carrosserie monopièce tout acier

1933 « Croisière jaune » du Liban à Pékin (échec commercial et gouffre financier)

1934 Lancement de la 7 CV, traction avant.Décembre : dépôt de bilan. Société reprise par Michelin, son principal créancier

5. Quelques dates

Pendant vingt ans, il a conçu sur une vaste échelle la publicité de ses voitures, ou plus exactement de ses entreprises, au sens large du mot. L’art est de les présenter comme révolutionnaires : caisse tout acier, moteur flottant, garages et concessions, caravanes et catalogues… tout cela est bien nouveau mais pour l’Europe seulement. Sa mise est la fabrication massive de véhicules simplifiés, d’une gamme réduite, un seul modèle peut-être ; contre Louis Renault, son luxe et ses cuivres, voici en 1924 la 5 CV, « la p’tite Citron », spartiate et étroite, « la première voiture française fabriquée en grande série ». […]

Flamboyant et prosélyte, flambeur et prédateur, audacieux et arrogant, météore de l’industrialisation triomphante, André Citroën a fasciné. […] Même s’il trace son parcours comme une longue métaphore automobile – être le premier, le plus rapide, le plus puissant -, le véhicule à moteur n’est pas pour lui existentiel. Il ne cache pas qu’il est d’abord entrepreneur, décidé à fabriquer ce qui se vend, des machines à coudre, des bicyclettes ou des voitures, plus animé par un projet que mû par le profit.

6. Portrait d’André Citroën, un entrepreneur

d’après Sylvie Schweitzer, André Citroën, le risque et le défi, Fayard, 1992)

8. Publicités Citroën

a. Affiches 1921

b. Annonce de 1922

c. Campagne de lancement de la C6 en France et en Italie, 1928

d. Publicité pour la traction avant 1934

(source : Jacques Séguéla, 80 ans de publicité Citroën et toujours 20 ans, Hoëbeke, 1999)

e. Annonce britannique pour la traction avant, 1936

1. Relever toutes les informations apportées par les documents sur l’organisation de la production dans les usines Citroën

Un questionnaire (travail de groupe)

1. Plan de l’usine Citroën

en 1918

Des bâtiments spécialisés

Des ateliers de production concentrés

1. Pontage 2. Emboutissage 3. Vérification

4. Usine de montage

Stockage et services industriels1. Parc à charbon 2. Magasin 3. Laboratoire

4. Outillage

Une usine reliée aux infrastructures de transport 1

23

4

1

2

3

4

La voie fluviale

La voie ferrée

Le réseau routier

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, réed. 1975

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, rééd. 1975

Des ouvriers qualifiés

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, rééd. 1975

Des ouvriers qualifiés; une hiérarchie;

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, rééd. 1975

Des ouvriers qualifiés; machinisme et travail à la chaîneune hiérarchie;

3. Chaîne de montage aux usines Citroën dans les années 1920

12

11

22

Une chaîne de montage

21 Des ouvriers spécialisés travaillant ici en binôme

1878 Naissance d’André Citroën à Paris. Père négociant diamantaire

1898 Intègre Polytechnique

1907 Administrateur et directeur de la société des Automobiles Mors qui produit des véhicules de luxe en petites séries (1200 véhicules par an)

1914 Epouse Giorgina Bingen, fille de banquier

1915 Création d’une usine d’armement Citroën quai de Javel (Paris). Fabrique jusqu’à 50 000 obus par jour

1918 Reconversion dans la construction automobile (voitures, tracteurs, taxis,…)

1919 Lancement de la Torpédo A 10 CV ou 10 HP, première automobile française construite en modèle unique et en grande série

1922 Lancement de la 5 CV deux places jaune Citron, première voiture populaire qui se veut la Ford T française

1924 « Croisière noire » de Colomb-Béchar à Tananarive

1925 Illumination de la Tour Eiffel par des lettres de 30 m de haut à son nomLancement de la B-12, première voiture au monde dotée d’une carrosserie monopièce tout acier

1933 « Croisière jaune » du Liban à Pékin (échec commercial et gouffre financier)

1934 Lancement de la 7 CV, traction avant.Décembre : dépôt de bilan. Société reprise par Michelin, son principal créancier

5. Quelques dates standardisation

Pendant vingt ans, il a conçu sur une vaste échelle la publicité de ses voitures, ou plus exactement de ses entreprises, au sens large du mot. L’art est de les présenter comme révolutionnaires : caisse tout acier, moteur flottant, garages et concessions, caravanes et catalogues… tout cela est bien nouveau mais pour l’Europe seulement. Sa mise est la fabrication massive de véhicules simplifiés, d’une gamme réduite, un seul modèle peut-être ; contre Louis Renault, son luxe et ses cuivres, voici en 1924 la 5 CV, « la p’tite Citron », spartiate et étroite, « la première voiture française fabriquée en grande série ». […]

Flamboyant et prosélyte, flambeur et prédateur, audacieux et arrogant, météore de l’industrialisation triomphante, André Citroën a fasciné. […] Même s’il trace son parcours comme une longue métaphore automobile – être le premier, le plus rapide, le plus puissant -, le véhicule à moteur n’est pas pour lui existentiel. Il ne cache pas qu’il est d’abord entrepreneur, décidé à fabriquer ce qui se vend, des machines à coudre, des bicyclettes ou des voitures, plus animé par un projet que mû par le profit.

6. Portrait d’André Citroën, un entrepreneur

d’après Sylvie Schweitzer, André Citroën, le risque et le défi, Fayard, 1992)

Pendant vingt ans, il a conçu sur une vaste échelle la publicité de ses voitures, ou plus exactement de ses entreprises, au sens large du mot. L’art est de les présenter comme révolutionnaires : caisse tout acier, moteur flottant, garages et concessions, caravanes et catalogues… tout cela est bien nouveau mais pour l’Europe seulement. Sa mise est la fabrication massive de véhicules simplifiés, d’une gamme réduite, un seul modèle peut-être ; contre Louis Renault, son luxe et ses cuivres, voici en 1924 la 5 CV, « la p’tite Citron », spartiate et étroite, « la première voiture française fabriquée en grande série ». […]

Flamboyant et prosélyte, flambeur et prédateur, audacieux et arrogant, météore de l’industrialisation triomphante, André Citroën a fasciné. […] Même s’il trace son parcours comme une longue métaphore automobile – être le premier, le plus rapide, le plus puissant -, le véhicule à moteur n’est pas pour lui existentiel. Il ne cache pas qu’il est d’abord entrepreneur, décidé à fabriquer ce qui se vend, des machines à coudre, des bicyclettes ou des voitures, plus animé par un projet que mû par le profit.

6. Portrait d’André Citroën, un entrepreneur

d’après Sylvie Schweitzer, André Citroën, le risque et le défi, Fayard, 1992)

Un exemple de standardisation

8. Publicités Citroën

a. Affiches 1921

b. Annonce de 1922

Un questionnaire (travail de groupe)

2. Relever toutes les informations apportées par les documents sur les conditions de travail dans les usines Citroën (relever également tous les types de métiers)

1. Plan de l’usine Citroën

en 1918

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, réed. 1975

3. Chaîne de montage aux usines Citroën dans les années 1920

1. Plan de l’usine Citroën

en 1918

Des services aux employés

1. Pouponnière, garderie, crèche 2. Cantine

2

1

La spécialisation des tâches des ouvriers

1. Pontage 2. Emboutissage 3. Vérification

4. Outillage 5. Usine de montage

Des emplois de services industriels

1. Magasin 2. Laboratoire, travaux de conception réalisés par les ingénieurs séparés des activités de production 1

234

5

12

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, réed. 1975

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, réed. 1975

Un travail pénible lié au bruit et à l’encombrement

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, réed. 1975

Un travail pénible lié au bruit et à l’encombrement; Un stress lié aux impératifs de productivité

2. L’usine Citroën dans les années 20

C’est avec effroi que j’entrai pour la première fois dans le hall de l’usine Citroën de Saint-Ouen. En pénétrant dans le boucan formidable, je me disais : « Mon vieux, tu vas souffrir. Est-ce que tu vas pouvoir tenir dans ce vacarme ? »Je voyais les autres, d’abord les traceurs dont le travail exige calme, concentration. Debout devant de vastes marbres, ils poussaient le trusquin, un trait, s’arrêtaient pour lire, sur de grandes feuilles bleues, les dessins, une nouvelle cote à reporter. Je voyais ça comme un tour de force, en m’étonnant aussi qu’un hall si bruyant, si agité, puisse être un atelier d’outillage. Comment faisaient-ils, les fraiseurs, les tourneurs, les rectifieurs, pour ne pas perdre le nord ? […]Tout l’espace, du sol à la toiture du hall, était haché, occupé, sillonné par le mouvement des machines. Des ponts roulants couraient au-dessus des établis. Au sol, dans d’étroites travées, des chariots électriques gênaient pour circuler. Des presses colossales, dans le fond du hall, découpaient des longerons, des capots, des ailes, avec un bruit pareil à des explosions. […]Les voitures d’un modèle nouveau ne sortiraient pas à la date prévue. C’était une grosse perte d’argent pour Citroën. […]Plus encore que l’insistance des chefs, l’énorme tamtam des machines accélérait nos gestes, tendait nos gestes, tendait notre volonté d’être rapides.

D’après Georges Nawel, Travaux, Gallimard, réed. 1975

Un travail pénible lié au bruit et à l’encombrement; Un stress lié aux impératifs de productivité

et une discipline très forte

3. Chaîne de montage aux usines Citroën dans les années 1920

Une chaîne de montage

La machine impose son rythme à l ’ouvrier

Un questionnaire (travail de groupe)

2. Relever toutes les informations apportées par les documents sur les conditions de travail dans les usines Citroën (relever également tous les types de métiers)

Un questionnaire (travail de groupe)

3.Décrire et expliquer l’évolution de la société Citroën de sa création à sa disparition

0 50000 100000 150000 200000 250000 300000

1900

1906

1913

1920

1925

1929

1933

France Citroën

4. Citroën et la production automobile française

1878 Naissance d’André Citroën à Paris. Père négociant diamantaire

1898 Intègre Polytechnique

1907 Administrateur et directeur de la société des Automobiles Mors qui produit des véhicules de luxe en petites séries (1200 véhicules par an)

1914 Epouse Giorgina Bingen, fille de banquier

1915 Création d’une usine d’armement Citroën quai de Javel (Paris). Fabrique jusqu’à 50 000 obus par jour

1918 Reconversion dans la construction automobile (voitures, tracteurs, taxis,…)

1919 Lancement de la Torpédo A 10 CV ou 10 HP, première automobile française construite en modèle unique et en grande série

1922 Lancement de la 5 CV deux places jaune Citron, première voiture populaire qui se veut la Ford T française

1924 « Croisière noire » de Colomb-Béchar à Tananarive

1925 Illumination de la Tour Eiffel par des lettres de 30 m de haut à son nomLancement de la B-12, première voiture au monde dotée d’une carrosserie monopièce tout acier

1933 « Croisière jaune » du Liban à Pékin (échec commercial et gouffre financier)

1934 Lancement de la 7 CV, traction avant.Décembre : dépôt de bilan. Société reprise par Michelin, son principal créancier

5. Quelques dates

8. Publicités Citroën

a. Affiches 1921

b. Annonce de 1922

c. Campagne de lancement de la C6 en France et en Italie, 1928

d. Publicité pour la traction avant 1934

(source : Jacques Séguéla, 80 ans de publicité Citroën et toujours 20 ans, Hoëbeke, 1999)

e. Annonce britannique pour la traction avant, 1936

0 50000 100000 150000 200000 250000 300000

1900

1906

1913

1920

1925

1929

1933

France Citroën

4. Citroën et la production automobile française

Un tiers de la production française

X 500

Baisse de la production

Chute pour Citroën : seulement un quart de la production nationale en 1933

1878 Naissance d’André Citroën à Paris. Père négociant diamantaire

1898 Intègre Polytechnique

1907 Administrateur et directeur de la société des Automobiles Mors qui produit des véhicules de luxe en petites séries (1200 véhicules par an)

1914 Epouse Giorgina Bingen, fille de banquier

1915 Création d’une usine d’armement Citroën quai de Javel (Paris). Fabrique jusqu’à 50 000 obus par jour

1918 Reconversion dans la construction automobile (voitures, tracteurs, taxis,…)

1919 Lancement de la Torpédo A 10 CV ou 10 HP, première automobile française construite en modèle unique et en grande série

1922 Lancement de la 5 CV deux places jaune Citron, première voiture populaire qui se veut la Ford T française

1924 « Croisière noire » de Colomb-Béchar à Tananarive

1925 Illumination de la Tour Eiffel par des lettres de 30 m de haut à son nomLancement de la B-12, première voiture au monde dotée d’une carrosserie monopièce tout acier

1933 « Croisière jaune » du Liban à Pékin (échec commercial et gouffre financier)

1934 Lancement de la 7 CV, traction avant.Décembre : dépôt de bilan. Société reprise par Michelin, son principal créancier

5. Quelques dates

8. Publicités Citroën

a. Affiches 1921

Un même modèle

Deux voitures = Deux vocations

c. Campagne de lancement de la C6 en France et en Italie, 1928

Un nouveau modèle

Vendu également en Italie

d. Publicité pour la traction avant 1934

La C7, la « traction avant »

(source : Jacques Séguéla, 80 ans de publicité Citroën et toujours 20 ans, Hoëbeke, 1999)

e. Annonce britannique pour la traction avant, 1936

Vendue en Grande-Bretagne

Un questionnaire (travail de groupe)

3.Décrire et expliquer l’évolution de la société Citroën de sa création à sa disparition

Un questionnaire (travail de groupe)

4. Démontrer que cet exemple illustre le capitalisme libéral (« système économique fondé sur la propriété privée des moyens de production et d’échanges et ayant pour principes la recherche du profit dans le cadre de la libre-concurrence »).

1878 Naissance d’André Citroën à Paris. Père négociant diamantaire

1898 Intègre Polytechnique

1907 Administrateur et directeur de la société des Automobiles Mors qui produit des véhicules de luxe en petites séries (1200 véhicules par an)

1914 Epouse Giorgina Bingen, fille de banquier

1915 Création d’une usine d’armement Citroën quai de Javel (Paris). Fabrique jusqu’à 50 000 obus par jour

1918 Reconversion dans la construction automobile (voitures, tracteurs, taxis,…)

1919 Lancement de la Torpédo A 10 CV ou 10 HP, première automobile française construite en modèle unique et en grande série

1922 Lancement de la 5 CV deux places jaune Citron, première voiture populaire qui se veut la Ford T française

1924 « Croisière noire » de Colomb-Béchar à Tananarive

1925 Illumination de la Tour Eiffel par des lettres de 30 m de haut à son nomLancement de la B-12, première voiture au monde dotée d’une carrosserie monopièce tout acier

1933 « Croisière jaune » du Liban à Pékin (échec commercial et gouffre financier)

1934 Lancement de la 7 CV, traction avant.Décembre : dépôt de bilan. Société reprise par Michelin, son principal créancier

5. Quelques dates

Pendant vingt ans, il a conçu sur une vaste échelle la publicité de ses voitures, ou plus exactement de ses entreprises, au sens large du mot. L’art est de les présenter comme révolutionnaires : caisse tout acier, moteur flottant, garages et concessions, caravanes et catalogues… tout cela est bien nouveau mais pour l’Europe seulement. Sa mise est la fabrication massive de véhicules simplifiés, d’une gamme réduite, un seul modèle peut-être ; contre Louis Renault, son luxe et ses cuivres, voici en 1924 la 5 CV, « la p’tite Citron », spartiate et étroite, « la première voiture française fabriquée en grande série ». […]

Flamboyant et prosélyte, flambeur et prédateur, audacieux et arrogant, météore de l’industrialisation triomphante, André Citroën a fasciné. […] Même s’il trace son parcours comme une longue métaphore automobile – être le premier, le plus rapide, le plus puissant -, le véhicule à moteur n’est pas pour lui existentiel. Il ne cache pas qu’il est d’abord entrepreneur, décidé à fabriquer ce qui se vend, des machines à coudre, des bicyclettes ou des voitures, plus animé par un projet que mû par le profit.

6. Portrait d’André Citroën, un entrepreneur

d’après Sylvie Schweitzer, André Citroën, le risque et le défi, Fayard, 1992)

7. Action de la société anonyme Citroën 1927

8. Publicités Citroën

a. Affiches 1921

b. Annonce de 1922

c. Campagne de lancement de la C6 en France et en Italie, 1928

d. Publicité pour la traction avant 1934

(source : Jacques Séguéla, 80 ans de publicité Citroën et toujours 20 ans, Hoëbeke, 1999)

e. Annonce britannique pour la traction avant, 1936

1878 Naissance d’André Citroën à Paris. Père négociant diamantaire

1898 Intègre Polytechnique

1907 Administrateur et directeur de la société des Automobiles Mors qui produit des véhicules de luxe en petites séries (1200 véhicules par an)

1914 Epouse Giorgina Bingen, fille de banquier

1915 Création d’une usine d’armement Citroën quai de Javel (Paris). Fabrique jusqu’à 50 000 obus par jour

1918 Reconversion dans la construction automobile (voitures, tracteurs, taxis,…)

1919 Lancement de la Torpédo A 10 CV ou 10 HP, première automobile française construite en modèle unique et en grande série

1922 Lancement de la 5 CV deux places jaune Citron, première voiture populaire qui se veut la Ford T française

1924 « Croisière noire » de Colomb-Béchar à Tananarive

1925 Illumination de la Tour Eiffel par des lettres de 30 m de haut à son nomLancement de la B-12, première voiture au monde dotée d’une carrosserie monopièce tout acier

1933 « Croisière jaune » du Liban à Pékin (échec commercial et gouffre financier)

1934 Lancement de la 7 CV, traction avant.Décembre : dépôt de bilan. Société reprise par Michelin, son principal créancier

5. Quelques dates

Origine et appartenance bourgeoise

Des études supérieures

Des « coups » publicitaires

Pendant vingt ans, il a conçu sur une vaste échelle la publicité de ses voitures, ou plus exactement de ses entreprises, au sens large du mot. L’art est de les présenter comme révolutionnaires : caisse tout acier, moteur flottant, garages et concessions, caravanes et catalogues… tout cela est bien nouveau mais pour l’Europe seulement. Sa mise est la fabrication massive de véhicules simplifiés, d’une gamme réduite, un seul modèle peut-être ; contre Louis Renault, son luxe et ses cuivres, voici en 1924 la 5 CV, « la p’tite Citron », spartiate et étroite, « la première voiture française fabriquée en grande série ». […]

Flamboyant et prosélyte, flambeur et prédateur, audacieux et arrogant, météore de l’industrialisation triomphante, André Citroën a fasciné. […] Même s’il trace son parcours comme une longue métaphore automobile – être le premier, le plus rapide, le plus puissant -, le véhicule à moteur n’est pas pour lui existentiel. Il ne cache pas qu’il est d’abord entrepreneur, décidé à fabriquer ce qui se vend, des machines à coudre, des bicyclettes ou des voitures, plus animé par un projet que mû par le profit.

6. Portrait d’André Citroën, un entrepreneur

d’après Sylvie Schweitzer, André Citroën, le risque et le défi, Fayard, 1992)

Pendant vingt ans, il a conçu sur une vaste échelle la publicité de ses voitures, ou plus exactement de ses entreprises, au sens large du mot. L’art est de les présenter comme révolutionnaires : caisse tout acier, moteur flottant, garages et concessions, caravanes et catalogues… tout cela est bien nouveau mais pour l’Europe seulement. Sa mise est la fabrication massive de véhicules simplifiés, d’une gamme réduite, un seul modèle peut-être ; contre Louis Renault, son luxe et ses cuivres, voici en 1924 la 5 CV, « la p’tite Citron », spartiate et étroite, « la première voiture française fabriquée en grande série ». […]

Flamboyant et prosélyte, flambeur et prédateur, audacieux et arrogant, météore de l’industrialisation triomphante, André Citroën a fasciné. […] Même s’il trace son parcours comme une longue métaphore automobile – être le premier, le plus rapide, le plus puissant -, le véhicule à moteur n’est pas pour lui existentiel. Il ne cache pas qu’il est d’abord entrepreneur, décidé à fabriquer ce qui se vend, des machines à coudre, des bicyclettes ou des voitures, plus animé par un projet que mû par le profit.

6. Portrait d’André Citroën, un entrepreneur

d’après Sylvie Schweitzer, André Citroën, le risque et le défi, Fayard, 1992)

Stratégie et arguments publicitaires

Pendant vingt ans, il a conçu sur une vaste échelle la publicité de ses voitures, ou plus exactement de ses entreprises, au sens large du mot. L’art est de les présenter comme révolutionnaires : caisse tout acier, moteur flottant, garages et concessions, caravanes et catalogues… tout cela est bien nouveau mais pour l’Europe seulement. Sa mise est la fabrication massive de véhicules simplifiés, d’une gamme réduite, un seul modèle peut-être ; contre Louis Renault, son luxe et ses cuivres, voici en 1924 la 5 CV, « la p’tite Citron », spartiate et étroite, « la première voiture française fabriquée en grande série ». […]

Flamboyant et prosélyte, flambeur et prédateur, audacieux et arrogant, météore de l’industrialisation triomphante, André Citroën a fasciné. […] Même s’il trace son parcours comme une longue métaphore automobile – être le premier, le plus rapide, le plus puissant -, le véhicule à moteur n’est pas pour lui existentiel. Il ne cache pas qu’il est d’abord entrepreneur, décidé à fabriquer ce qui se vend, des machines à coudre, des bicyclettes ou des voitures, plus animé par un projet que mû par le profit.

6. Portrait d’André Citroën, un entrepreneur

d’après Sylvie Schweitzer, André Citroën, le risque et le défi, Fayard, 1992)

Stratégie et arguments publicitaires; les valeurs et les motivations d’un entrepreneur

7. Action de la société anonyme Citroën 1927

Un capital divisé en actions

Une société anonyme

=De nouveaux

modes de

financement

8. Publicités Citroën

a. Affiches 1921 Des arguments publicitaires ...

Pour la jeunesse et les loisirs

Pour les affaires

b. Annonce de 1922

Vitesse

Affaires

Loisirs

c. Campagne de lancement de la C6 en France et en Italie, 1928

Vitesse

d. Publicité pour la traction avant 1934

Une voiture moderne et innovante

et bon marché, argument majeur en cette période de crise

(source : Jacques Séguéla, 80 ans de publicité Citroën et toujours 20 ans, Hoëbeke, 1999)

e. Annonce britannique pour la traction avant, 1936

Une bonne tenue de route

Un questionnaire (travail de groupe)

4. Démontrer que cet exemple illustre le capitalisme libéral (« système économique fondé sur la propriété privée des moyens de production et d’échanges et ayant pour principes la recherche du profit dans le cadre de la libre-concurrence »).

Une réponse organisée à la problématique(travail individuel à rendre courant octobre )

Sujet:

Comment l’entreprise Citroën illustre-t-elle le processus d’industrialisation et les transformations économiques et sociales qui en découlent?