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UNIVERSITE DE ROUEN UFR DES SCIENCES DE L’HOMME ET DE LA SOCIETE
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE L’EDUCATION MASTER 1 FOAD
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Quelles sont les compétences d’un enseignant d’anatomie dans une école d’ostéopathie ?
FARIDA DRIFI
JUIN 2010
TUTRICE: CAROLE BAEZA
CO-TUTEUR: PR P. LE FLOCH-PRIGENT*
*Professeur d’anatomie à la faculté de médecine de Paris V, docteur ès en médecine, 45 rue des Saint Pères, 75006 Paris, France.
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REMERCIEMENTS
Je remercie le directeur et le directeur-adjoint de l’école d’ostéopathie qui ont accepté
de participer à cette recherche, ainsi que l’enseignant d’anatomie.
Je remercie l’éminent Professeur LE FLOCH-PRIGENT de m’avoir orienté dans mon
travail de recherche et de rédaction.
Je remercie également ma tutrice Mlle BAEZA pour son accessibilité et ses conseils
qu’elle a su me donner efficacement malgré la distance importante qui nous sépare.
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
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SOMMAIRE
I/ INTRODUCTION................................................................................................................... 4
II/ PARTIE CONCEPTUELLE DES SCIENCES DE L’EDUCATION ...................................... 7
II/ A. QU’EST-CE QUE LA COMPETENCE ? ..................................................................... 8
II/ B. L’ENSEIGNEMENT DANS LES SCIENCES DE L’EDUCATION .............................. 13
II/ C. L’ENSEIGNEMENT EN ANATOMIE.......................................................................... 14
II/ D. L’ENSEIGNEMENT EN OSTEOPATHIE................................................................... 16
III/ MATERIEL ET METHODE ........................................................................................... 18
III/ A. L’ENTRETIEN ........................................................................................................... 18
III/ B. L’OBSERVATION .................................................................................................... 21
III / B. 1. La grille d’observation....................................................................................... 22
III/ B. 2. Le déroulement de l’observation ....................................................................... 25
IV/ RECUEIL DES DONNEES ET ANALYSES..................................................................... 27
IV/A. L’ENTRETIEN............................................................................................................ 27
IV/ A.1. Recueil de données ........................................................................................... 28
IV/ A.2. Analyse de l’entretien......................................................................................... 31
IV/ B. L’OBSERVATION ..................................................................................................... 34
IV/ B. 1. Recueil de données .......................................................................................... 34
IV/ B. 1.1. PREMIERE OBSERVATION ..................................................................... 34
IV/ B.1.2. DEUXIEME OBSERVATION ...................................................................... 36
IV/ B.1.3. TROISIEME OBSERVATION ...................................................................... 38
IV/ B.1.4. QUATRIEME OBSERVATION ................................................................... 40
IV/ B.1.5. CINQUIEME OBSERVATION .................................................................... 42
IV/ B. 2. Analyse de l’observation ................................................................................... 44
VI/ CONCLUSION.................................................................................................................. 46
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET SITES INTERNET ............................................. 48 TABLE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................. 50 DICTIONNAIRE DES ABREVIATIONS : .............................................................................. 50 ANNEXES
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
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I/ INTRODUCTION
De l’Antiquité au XVème siècle, l’enseignement de l’anatomie est régi par les
doctrines de Galien (131-201). Galien se livra à la dissection et à la vivection d’animaux
comme le macaque et le porc, qui lui permirent d’établir son traité d’anatomie « De usu
partium » dans lequel il proposa sa théorie de la circulation sanguine. Entre l’Antiquité et le
Moyen-âge la pratique de la dissection humaine était condamnable car les cadavres étaient
considérés comme sacrés par L’Eglise. A partir du XIVème siècle, on autorise la dissection à
des fins didactiques et elle fut intégrée dans l’enseignement universitaire. Ainsi dans un traité
des conceptions classiques « l’Anathomiae corporis humani liber » publié en 1502 par
Gabriele Zerbi, on peut lire « celui qui veut connaître l’œuvre de la nature ne doit pas faire
confiance aux textes d’anatomie mais doit observer la nature telle quelle se présente à ses
yeux. »1
L’enseignement de l’anatomie connaît son paradigme avec l’intervention d’A. Vésale
(1514-1564), professeur à Padoue puis médecin de Charles Quint et enfin de son fils Philippe
II d’Espagne. A. Vésale est alors le premier à mettre en question l’enseignement galieniste, en
révélant ses erreurs grâce à la dissection de cadavres humains qu’il effectue lui-même en
public. En 1543, il publie à Bâle son œuvre majeure d’anatomie « De humani corporis
fabrica » composée de sept livres dont les planches illustrées sont réalisées par un artiste
élève du Titien : J. Calcar. A. Vésale restera tout au long de sa vie confronté à l’hostilité de
ses confrères galienistes. Il est considéré comme le père de l’anatomie moderne, car il ne
décrit que ce qu’il observe.
L’anatomie est l’une des matières scientifiques de base dans le cursus médical. Pourtant dès
la fin du XIXème siècle le développement des sciences nouvelles se fait à ses dépends. Le
budget alloué à l’enseignement de l’anatomie, les structures et personnels d’encadrement, le
volume horaire sont gravement réduits dans les actuelles facultés de médecine en France, par
décision administrative, car on lui oppose parfois le qualificatif de « stérile ».2
1 DACHEZ R. (2004). Histoire de la médecine de l’Antiquité au XXème siècle. 2 KENESI C. (1984). L’enseignement de l’anatomie en France : un passé prestigieux, un présent calamiteux, un avenir hasardeux. Revue : Surgical and radiologic anatomy, volume 6 ; numéro 2 ; pages 1-2.
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Alors que l’enseignement traditionnel de l’anatomie (cours magistraux et dissections) se
révèle moins coûteux que l’utilisation d’imagerie de pointe pour en acquérir les bases3.
Le déclin hiérarchique de l’anatomie face aux autres sciences en médecine est alarmant en
France et va à l’encontre de l’évolution de l‘Enseignement de l’anatomie que connaissent les
plus grandes universités d’outre atlantique ; puisqu’aux Etats –Unis et en Grande- Bretagne
l’anatomie garde une place prestigieuse et se développe en adoptant de pédagogies nouvelles
plus dynamiques 4 , 5 , 6 . En comparaison, l’ostéopathie étant née d’un raisonnement sur
l’anatomie humaine par A.T. STILL (1828-1917), médecin américain du XIXème siècle ;
l’enseignement de l’anatomie reste une base fondamentale indétrônable. En effet l’ostéopathie
est une pratique thérapeutique qui vise à rééquilibrer les composants du corps (squelette,
viscères, tissus) par l’intermédiaire de manœuvres spécifiques inspirées de l’étude de
l’anatomie et de la biomécanique humaine.
Etant désignés à enseigner prochainement l’anatomie aux étudiants en ostéopathie, nous nous
sommes souciés de savoir si nous accomplirions notre tâche de la manière la plus complète, la
plus efficace, la plus pertinente pour nos futurs étudiants ? Pour cela nous nous sommes posés
la question de savoir si nous possédions les compétences pour enseigner l’anatomie aux futurs
ostéopathes. Mais pour répondre à cette question il faut connaître la signification que recouvre
le terme compétence.
Actuellement les compétences exigées d’un enseignant, que ce soit dans une école primaire,
secondaire, ou universitaire, sont définies par le ministère de l’éducation et de
l’enseignement7. En ce qui concerne l’enseignement en ostéopathie, ce n’est pas le cas (point
développé en partie II/D).
3 DEMBE J-C et FASEL J-H-D. (2006). L’enseignement de l’anatomie à Yaoundé. Revue Médicale Suisse S25-S26. 4 RIZZOLO L. (2006). Un enseignement de l’anatomie en manière plus efficace. Site : http//www.medicalnewstoday.com/articles/42497.php 5 STANDFORD UNIVERSITY. (2010). Philosophie de l’enseignement de l’anatomie humaine, site : med.standford.edu/anatomy/philosophy.htm. 6 LE FLOCH-PRIGENT P. (1996). Trois mois d’enseignement de l’anatomie à la Georgetown University Medical Center. Film de 20 min. site : http://www.canalU/medecine/TICE 7 Site des IUFM (http://www.iufm.education.fr).
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La complexité de notre recherche réside dans l’ampleur du terme compétence. En effet, ce
mot dissimule une polysémie ambigüe (plusieurs définitions de ce mot ont été présentées par
plusieurs chercheurs)8.
Notre travail a débuté par une recherche littéraire. Cette recherche avait pour objectif de
relever des connaissances sur les thèmes suivants : compétence, enseignement, l’anatomie et
l’enseignement en ostéopathie. Ceci en complément des connaissances que nous avions
acquises lors de nos diverses formations et de notre parcours, que nous détaillerons par la
suite. Il faut savoir que ce type de travail en Sciences Humaines est une expérience nouvelle
pour nous.
Nous allons dans un premier temps, décrire dans une partie conceptuelle des Sciences de
l’Education les notions de : compétence, Enseignement dans les Sciences de l’Education,
Enseignement en anatomie et Enseignement en ostéopathie. Dans un deuxième temps, nous
présenterons les démarches entreprises pour la mise au point de l’entretien et de l’observation.
Ensuite nous exposerons les données recueillies, ainsi que les analyses, de l’entretien et de
l’observation. Enfin nous concluront en présentant les différentes compétences qui se sont
révélées nécessaires à l’enseignement de l’anatomie en école d’ostéopathie, dans cette étude.
8 Cf. partie II/ A.
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II/ PARTIE CONCEPTUELLE DES SCIENCES DE L‘EDUCATION
Après avoir été diplômée en ostéopathie, nous être établie dans notre cabinet et avoir
exercé quelques années la profession d’ostéopathe libéral, nous avons entrepris une
préparation au Diplôme Universitaire d’anatomie clinique à la faculté de médecine de
l’Université Paris V. Ceci pour avoir une formation professionnelle de l’enseignement de
l’anatomie. Puis nous nous sommes rapprochés de notre école d’ostéopathie (celle dans
laquelle nous avons été diplômés ostéopathe et dans laquelle va se dérouler cette étude) pour
réintégrer le monde de l’enseignement ostéopathique, auquel nous sommes restés très attachés
et qui a toujours été une de nos ambitions d’avenir. Nous avons donc débuté dans cette école
d’ostéopathie en tant qu’assistant de cours et de clinique (en effet cette école possède une
grande clinique ostéopathique où des milliers de patients viennent consulter des étudiants en
ostéopathie pour des douleurs. Le travail des assistants étant de contrôler le bon déroulement
des consultations en orientant l’étudiant dans sa démarche thérapeutique).
La politique de cette école étant que pour accéder au statut d’enseignant, il faut avoir exercé
en tant qu’assistant pendant trois années, pour se familiariser au mieux avec leur démarche
éducative.
Etre assistant en cours dans une école d’ostéopathie, consiste à être présent durant tous les
cours auxquels on est affecté (en ce qui nous concerne la pratique ostéopathique et
l’anatomie), observer leur déroulement, contribuer à la mise en place du cours dans sa
présentation, son contenu, sa mise en forme par la discussion avec l’enseignant, encadrer les
étudiants dans leur apprentissage, participer aux réunions pédagogiques pour faire des
propositions et participer à l’amélioration de la pédagogie mise en place, discuter des
problèmes auxquels on se trouve confronté et essayer de trouver des solutions ensemble. Dès
la troisième année d’assistanat, l’assistant est invité à organiser lui-même certains cours,
évalué par l’enseignant en titre, tout au long de l’année.
Dans notre parcours, dès la fin de notre première année d’assistant, nous nous sommes
posés des questions fondamentales concernant l’enseignement et l’éducation des jeunes
étudiants. Nous nous sommes interrogés surtout sur ce qui fait qu’un enseignant est compétent
à exercer sa fonction, dans le souci d’être nous-mêmes suffisamment compétent à l’avenir.
Après quelques recherches d’informations, nous avons compris que pour trouver la réponse à
notre question, il nous fallait entreprendre une formation en sciences de l’éducation. Nous
avions donc, durant notre deuxième année d’assistanat, préparé notre licence en sciences de
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l’éducation grâce à la formation à distance, mise en place par l’Université de Rouen, en
continuant à exercer notre profession d’ostéopathe. Ainsi nous poursuivons notre objectif par
le Master 1 des sciences de l’éducation, toujours grâce au système de formation à distance à
l’Université de Rouen, dont la problématique du mémoire ici présent est : Quelles
compétences doit avoir un enseignant d’anatomie dans une école d’ostéopathie ?
Cette question révèle au lecteur que nous admettons dans notre hypothèse de recherche que
l’ « effet-maître »9 joue un rôle important dans l’efficacité de l’enseignement. L’ « effet-
maître » consiste en le fait que l’efficacité d’un enseignement est variable selon les
caractéristiques de l’enseignant. Ces caractéristiques regroupent son comportement et sa
relation avec les apprenants, ses connaissances formelles et ses compétences qu’il aura
acquises lors de diverses formations, son expérience professionnelle. C’est dans un souci
d’efficacité de notre enseignement que nous recherchons à déterminer quelles sont les
compétences exigibles à un enseignant d’anatomie en école d’ostéopathie.
II/ A. QU’EST-CE QUE LA COMPETENCE ?
Depuis plusieurs années, une importance grandissante est accordée à la notion de
compétence dans le marché du travail. En effet, le contexte de haute compétitivité
économique, impose aux entreprises une efficacité et une rentabilité de production maximales.
Dans un même esprit économique, l’Etat français recherche à diminuer les coûts du système
éducatif tout en améliorant la rentabilité scolaire. Pour cela, il lui faut former des citoyens
suffisamment qualifiés pour s’intégrer au monde du travail et donc être productif et moteur de
richesse pour le pays. Dans cette perspective, il a mis en place un référentiel des compétences
des enseignants. Ainsi la théorie est que si les enseignants sont compétents selon les critères10
du Ministère de l’Education Nationale, l’enseignement dispensé sera plus efficacement
assimilé par les apprenants et donc sera rentable plus rapidement.
9 Terme extrait du cours d’Economie de l’Education Master 1 .Université de Rouen. 2010. Ecrit par S.CHOMIENNE actualisé par M.DOUMBOUYA. p75, 78,83- « effet-maître » : est l’impact produit sur l’efficacité d’apprentissage des apprenants par les caractéristiques de l’enseignant (jeune ou expérimenté, ayant suivi des formations supplémentaires ou pas, ayant la capacité à changer de technique didactique selon les situations, son rapport relationnel avec ses apprenants,… répondant à plusieurs compétences). 10 L’arrêté du 19 décembre 2006 est présenté sur le site Internet de l’Inspection académique en accès direct sur le site du Ministère : http://www.education.gouv.fr/bo/2007/1/MENS0603181A.htm
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Notre travail de recherche ne consiste pas à trouver une solution économique, mais s’appuie
sur cette notion d’efficacité d’apprentissage et d’acquisition des connaissances de
l’enseignement dispensé aux étudiants. Nous admettons comme hypothèse de travail qu’un
enseignement efficace nécessite des compétences spécifiques chez l’enseignant qui le
dispense.
La complexité de notre travail réside dans le fait que la notion de compétence revête plusieurs
significations suivant les auteurs11,12,13,14,15,16,17.
Nous allons retenir la définition de certains auteurs qui se rapprochent le plus de la définition
du terme compétences qui correspondrait le mieux à notre étude.
Par exemple, P. ZARIFIAN définit les compétences comme:
• « La compétence est une intelligence pratique des situations qui s’appuie sur des
connaissances acquises et les transforment, avec d’autant plus de force que la diversité
des situations augmente. »18
• « La compétence est la prise d’initiative et de responsabilité de l’individu sur des
situations professionnelles auxquels il est confronté »18
L’idée principale de compétence pour P. ZARIFIAN est la capacité d’adaptation aux
situations grâce à une intelligence qui englobe connaissances formelles, psychologie cognitive
et connaissances de ses propres limites pour savoir faire appel à la compétence des collègues.
Cette définition nous intéresse, car le métier d’enseignant nécessite une adaptation
permanente et continuelle face aux nouvelles situations auxquelles nous pouvons nous
retrouver confronté que ce soit :
11 CARRE P et CASPAR P. (1999). Traité des sciences et techniques de la formation. Paris : Dunod. 12 LE BOTERF G. (1995). De la compétence, essai sur un attracteur étrange. Paris: Éditions d'organisation. 13 LE BOTERF G. (1997). Compétence et navigation professionnelle. Paris : Editions d'organisation. 14 LE BOTERF G. (2000). Construire les compétences individuelles et collectives. Paris : Editions d'organisation 15 DE MONTMOLLIN M. (1984). L'intelligence de la tâche, éléments d’ergonomie cognitive. Berne : Peter Lang 16 GUIR R et BESSIERE. (2001). Internet : les nouvelles compétences du formateur 17 BARBOT M.J et CAMATARRI G. (1999). Autonomie et apprentissage, l'innovation dans la formation. Paris : PUF. 18 ZARIFIAN P. (2001). Le modèle de la compétence. Trajectoire historique, enjeux actuels et propositions, Liaisons,
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• dans le cadre de l’évolution des connaissances auxquelles nous devons
continuellement nous tenir informé (liées à la discipline que nous enseignons). Ce
point nous semble une des caractéristiques de ce qu’on appellera dans notre étude la
compétence professionnelle.
• dans le cadre socioculturel, savoir qui sont nos étudiants, dans quel contexte
socioculturel ils vivent, pour mieux les connaître et savoir comment réagir face à eux.
En effet, selon certaines études, il est montré que les apprenants issus d’une catégorie
socioprofessionnelle parentale hiérarchiquement élevée étaient plus réceptifs aux
pédagogies nouvelles plus ouverte à l’échange, la communication entre
enseignant/enseigné, la créativité. Alors que celles qui sont au bas de l’échelle sociale
sont plus réceptives à une pédagogie basée sur la hiérarchie (l’enseignant est tout
puissant face à l’enseigné), l’autorité de l’enseignant, la discipline. (cours de
Sociologie de l’Education, Master 1, Université de Rouen, 2010, F. BALUTEAU,
p18-21 et p 40). Ce critère nous semble être un critère des compétences pédagogique
et personnelle, que nous détaillerons un peu plus loin dans notre écrit.
• Dans le cas où nous devons faire face à une situation inattendue, savoir faire preuve de
sang-froid, de maîtrise de soi de façon à adopter une démarche résolutive la plus
adéquate. Ce que nous classerons comme étant une caractéristique de la compétence
personnelle.
Pour G. Le Botter :
• la compétence se définit par l’action, ce n’est pas un état : « elle ne peut être séparée
de ses conditions de mises en application » 19
• Elle se définit également par le savoir-agir : « un individu va combiner différentes
ressources pour construire des compétences, c’est-à-dire pour réaliser une activité
avec compétence » (extrait d’une intervention lors du conseil de perfectionnement du
CIFP d’Aix-en- Provence du 28 mai 1998.)
• « la compétence est la mobilisation ou l’activation de plusieurs savoirs dans une
situation et un contexte donnés. »20
Il distingue en résumé :
19 LE BOTERF G. (1995). De la compétence, essai sur un attracteur étrange. Paris: Éditions d'organisation 20 LE BOTERF G. (1997). Compétence et navigation professionnelle. Paris : Editions d'organisation
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• le savoir théorique (savoir comprendre, savoir interpréter), qui correspond au savoir
formel en général que nous avons classé dans notre grille d’évaluation comme un
indicateur de la compétence professionnelle ostéopathique. (qui sera détaillée dans la
partie IV/A.2).
• les savoirs procéduraux (savoir comment procéder), c'est-à-dire dans le cadre de notre
étude comment l’enseignant organise son cours, son déroulement ce que nous avons
classé dans la compétence pédagogique. (qui sera détaillée dans la partie IV/A.2).
• savoir-faire procéduraux (savoir procéder, savoir opérer), consiste pour
l’enseignement de l’anatomie aux étudiants d’ostéopathie à savoir faire le lien direct
entre l’anatomie et l’ostéopathie en utilisant des exemples et des cas cliniques. Ce que
nous avons classé dans la compétence professionnelle ostéopathique.
• savoir-faire expérientiel (savoir y faire, savoir se conduire), correspond à savoir
mettre en démonstration son expérience professionnelle d’ostéopathe au profit de
l’enseignement d’anatomie. Ce qui revient à faire des démonstrations de pratiques
ostéopathiques en relation avec le thème du cours d’anatomie. C’est la maîtrise du
savoir-faire ostéopathique que nous avons placé en indicateur de la compétence
professionnelle ostéopathique dans notre grille d’observation.
• savoir-faire sociaux (savoir se comporter), ce que nous avons utilisé en terme
d’indicateur de compétence personnelle, sous « savoir faire preuve de sang-froid ;
proximité avec les étudiants c’est-à-dire se montrer disponible et accessible auprès
des étudiants et réagir avec raison aux situations difficiles.
• savoir- faire cognitifs :- le savoir traiter l’information, ce que nous avons classé dans
la compétence pédagogique sous l’appellation compétence informationnelle dont nous
détaillerons la signification,
- le savoir nommer ce que l’on fait, ce que nous appellerons
dans notre grille d’observation, « avoir une bonne verbalisation » dans la compétence
personnelle.
Selon Jacques DELORS 21 une des questions fondamentales en matière d’éducation
est :"comment adapter l'éducation au travail futur alors que son évolution, n'est pas
entièrement prévisible ?" Pour cela ? Il propose la nécessité de développer la compétence
21 DELORS. J. 1999, Education : un trésor est caché dedans, Editions UNESCO ; Commission européenne - Enseigner et apprendre : vers la société cognitive-1995
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personnelle des enseignants qui : « se présente comme un cocktail propre à chaque individu,
combinant la qualification au sens strict acquise par la formation technique et professionnelle,
le comportement social, l'aptitude au travail en équipe, la faculté d'initiatives, le goût du
risque ». L’évocation de « la formation technique » souligne la nécessité pour l’enseignant de
détenir une maîtrise des nouvelles technologies d’information et de la communication
suffisante, pour s’adapter au monde dans lequel vont évoluer ses étudiants et être en
adéquation avec eux, les accompagner dans leurs difficultés techniques de travail. Nous avons
classé ce point dans la compétence technique. . Le « comportement social » décrit ici rejoint
l’idée développée par G.LE BOTERF dans ce qu’il appelle « les savoir-faire sociaux » qui
pour notre classification revient à la compétence personnelle. La « formation
professionnelle », rejoindrait la notion de « savoirs théorique et procédural » selon G. LE
BOTERF ce que nous retrouvons dans les indicateurs des compétences professionnelles et
pédagogiques de notre grille d’observation. (qui seront détaillées dans la partie IV/A.2).
Le Haut Conseil de l’Education propose de reprendre la définition du terme « compétence »
qu'il a utilisée à propos du socle commun : « une compétence est toujours une combinaison de
connaissances, de capacités à mettre en œuvre ces connaissances, et d’attitudes, c’est-à-dire
de dispositions d’esprit nécessaires à cette mise en œuvre »22. Ainsi, par exemple, la
compétence « Prendre en compte la diversité des élèves », requiert parmi les connaissances,
des notions sur les diverses formes d’intelligence et sur le fonctionnement des mécanismes
cérébraux ; parmi les capacités, celle de savoir travailler et faire travailler à partir des erreurs
des élèves ; parmi les attitudes, celle d’être convaincu que tous les élèves peuvent apprendre.
Ce qui rejoint la notion d’« éducabilité » développée par P. Meirieu, dans (1991), Le choix
d’éduquer, Paris, ESF, où il décrit « l’obstination didactique » comme une « folie nécessaire
». Ainsi on fait référence à ce que nous avons appelé la compétence pédagogique dans notre
grille d’observation, (qui sera détaillée dans la partie IV/A.2).
22 Inspection académique de l’Aube. Référentiel des compétences professionnelles des enseignants. www.ac-reims.fr/.../Dossier_Competences_professionnellles_des_enseignants.pdf -
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II/ B. L’ENSEIGNEMENT DANS LES SCIENCES DE L’EDUCATION
L’enseignement est une pratique, dont on ne détient pas la recette et qui ni se transmet,
ni se répète continuellement. L’enseignement, c’est comme disait P. Meirieu « la recherche
inlassable d’un chemin mal balisé, là où jusqu’ici tout a échoué »23 .
L’enseignement réclame de tester les conditions d’apprentissage jusqu’à ce qu’elles
produisent des résultats optimum d’acquisition et de compréhension auprès des étudiants.
L’enseignement ne se résume pas seulement à une transmission passive du savoir, il s’agit
aussi de comment et pourquoi on cherche à le transmettre, et c’est là qu’interviennent les
compétences de l’enseignant.
Comme l’explique P. Perrenoud 24 , la réussite d’un enseignement résulte de plusieurs
tentatives, plusieurs erreurs et de leur régulation plus que du génie de la méthode de
l’enseignant.
D’autant plus que l’enseignement est un métier humain, ce qui revient à dire que nous ne
parvenons pas toujours à effectuer tout ce qui a été prévu, monde de l’idéal, il faut
constamment nous adapter aux personnes auxquelles nous nous trouvons confrontées et
admettre, comme le soulignait P. Meirieu, que « l’autre ne se réduise pas à ce que j’ai pu en
programmer ». 25
L’enseignement recouvre deux contraintes celle de la praxis (l’activité) et celle de la poieis
(la production) selon Aristote. En effet, l’enseignement consiste à écouter, respecter et
communiquer avec l’apprenant, c’est le côté praxique. Mais, il a aussi comme objectif de
favoriser l’apprentissage, le développement et la formation de l’individu, c’est la notion
poiétique de l’enseignement.
L’enseignement est un domaine extrêmement vivant, dans lequel, on est en perpétuelle quête
de réponses à des nouvelles questions qui se posent aux nouvelles situations, aux nouveaux
contextes éducatifs auxquels on se trouve confronté actuellement. Le public étudiant que nous
avons en face de nous, n’est pas le même que celui d’il y a dix ans. Tout simplement parce
que le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, connaît des avancées technologiques et 23 MEIRIEU. P. (1991), Le choix d’éduquer, Paris, ESF. 24 PERRENOUD.P. « Pour une approche pragmatique de l’évaluation formative », Mesure et évaluation en éducation, vol 13, n° 4.1991. pp 49-81. Genève. 25 MEIRIEU. P. (1991), Le choix d’éduquer, Paris, ESF.
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scientifiques rapides, en même temps qu’un déclin socio-économique alarmant. L’enseignant
doit en tenir compte. Ceci en développant une conscience psycho-sociale et la maîtrise des
nouvelles technologies d’information et de communication.
II/C. L’ENSEIGNEMENT EN ANATOMIE
L’enseignement en anatomie, aujourd’hui, est constitué pour la majorité de savoirs
formels que les enseignants d’anatomie communiquent en cours magistraux en amphithéâtre.
Ils encouragent vivement à représenter par le dessin la structure anatomique décrite, pendant
le cours, pour développer chez l’apprenant sa vision en trois dimensions dans l’espace. La
difficulté majeure rencontrée chez les étudiants en anatomie, est celle de ne pas parvenir à
visualiser dans l’espace, comment se dispose et comment communique une structure
organique par rapport aux autres. En faculté de médecine, par exemple, sont organisés des
travaux dirigés en anatomie qui consistent, pendant deux heures, à faire dessiner par les
étudiants des organes du corps humain et les légender. Ceci pour qu’ils soient connus par
cœur par les étudiants.
L’enseignant devrait être en mesure, pendant son enseignement, de gérer un nombre
important d’étudiants. Pour cela, il devrait faire preuve de savoir procédural, savoir-faire
procédural et de savoir expérientiel (savoir y faire, savoir se conduire pour la gestion des
apprenants), savoir-être (avoir du sang-froid, de la patience, de l’assurance), savoir faire
sociaux (proximité, disponibilité, écoute auprès des étudiants), savoir cognitif (bonne
verbalisation c’est-à- dire savoir nommer ce que l’on fait)*. Comme nous l’avons décrit
antérieurement en nous appuyant sur les travaux de LE BOTERF.G et ZARIFIAN.P. Nous
avons regroupé l’ensemble de ces savoirs dans la compétence personnelle de l’enseignant.
*(les notions énoncées en gras sont celles que nous retrouverons dans notre grille
d’observation)
En plus de ces savoirs, l’enseignant devrait être en mesure d’utiliser les nouvelles
technologies d’information et de communication (les NTIC) comme nous l’avons déjà
expliqué plus haut, pour s’adapter à l’évolution actuelle du monde éducatif, d’autant plus que
leur usage est véritable catalyseur cognitif, quand on les maîtrise correctement dans
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Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 15
l’enseignement anatomique. Nous parlerons de compétences techniques par l’usage des NTIC
que nous décrirons avec les indicateurs suivant :
• Utiliser d’ordinateur ou de rétroprojections,
• Utiliser de logiciels, vidéos, sites internet.
• Projeter via power point
• Réaliser des supports de cours destinés aux étudiants.
• Mettre en place un forum internet pour les étudiants.
L’enseignant devrait également guider les apprenants dans leur acquisition et toujours penser
à leur « éducabilité », c’est ce que nous avons dénommé la compétence pédagogique que nous
avons segmenté en plusieurs indicateurs :
• La compétence informationnelle : «c’est l’ensemble des compétences permettant à
une personne d’évoluer dans la société du savoir et d’utiliser l’information de façon
critique en vue de répondre à un besoin, qu’il s’agisse de résoudre un problème, de
prendre une décision, de développer ses connaissances, de créer un document, une
œuvre ou un produit ou, plus simplement, de poursuivre sa formation » (Direction des
bibliothèques, 2004). « Elle organise et gère l’information efficacement et la
communique de manière adaptée à son public cible en fonction des objectifs visés ».
(Direction des bibliothèques, 2004). Ce qui revient à dire que l’enseignant doit
continuellement se tenir informé des nouveautés qui concernent sa discipline et savoir
traiter ces informations de telle sorte à pouvoir les adapter au contenu de son cours
pour le compléter et l’enrichir.
• L’enseignant devrait savoir adapter au mieux une pédagogie à son cours.
• Il devrait savoir construire un cours logique dans son déroulement, comme par
exemple présenter son contenu avant de le commencer.
• Il devrait être capable de mettre en place des systèmes d’évaluation adaptés à ses
étudiants.
• Il devrait savoir expliquer aux étudiants une méthodologie de travail à l’apprentissage
de sa discipline.
La présentation des compétences que nous venons de faire pour l’enseignement de l’anatomie
est la résultante de nos recherches littéraires et sur le terrain, et c’est avec beaucoup
d’humilité que nous la faisons. Surtout concernant les indicateurs que nous avons choisi, ils
s’avéraient être les plus pertinents après notre entretien et nos observations.
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 16
II/D. L’ENSEIGNEMENT EN OSTEOPATHIE
L’enseignement de l’ostéopathie se faisait en six années d’études continues à temps plein pour
les ostéopathes exclusifs. On appelle ostéopathe exclusif, un praticien qui ne pratique que
l’ostéopathie, c’est-à-dire pas de médecine allopathique, ni de kinésithérapie ou autre (sage-
femme, infirmier…). Il existe des formations en ostéopathie à temps partiel, dont la durée et
le calendrier varient selon les centres de formation. Ceux-ci sont plus destinés aux candidats
exerçant déjà une profession dans le milieu médical ou paramédical. Depuis la reconnaissance
de l’ostéopathie en 2007, le Ministère de la Santé26 impose une durée d’études minimale de
trois ans pour devenir ostéopathe. Ainsi théoriquement, un apprenant au bout de trois années
d’étude en ostéopathie aurait officiellement la permission de pratiquer. Mais en réalité, cela se
révèle impossible. Le contenu du programme et les apprentissages à acquérir sont tels que au
bout de trois années seulement, les ostéopathes sortants seraient incompétents et surtout
dangereux ! C’est pour cette raison que dans la plupart des grandes écoles d’ostéopathie le
cursus de formation est resté à six années d’études. Comme c’est le cas dans l’école où nous
travaillons.
Ces six années d’études sont divisées en trois cycles :
• Le premier cycle comporte trois années d’études : P1, P2, P3
• Le second cycle est composé de deux années d’études : D1, D2
• Le troisième cycle est constitué d’une année d’étude : TC, dans la quelle les étudiants
rédigent leur mémoire de fin d’études, entre autres.
L’enseignement en ostéopathie, dans l’école où se déroule notre enquête, se divise en deux
grandes parties :
• l’enseignement théorique qui est étudié en premier et deuxième cycle d’études
ostéopathiques et qui regroupe l’anatomie, la biomécanique, la biochimie,
l’embryologie, l’immunologie, la physiologie, la physiopathologie, la traumatologie,
l’obstétrique, la pédiatrie, la psychologie, les mathématiques statistiques.*
• et l’enseignement pratique qui est composé de la pratique ostéopathique sur les six
années d’études, la dissection anatomique qui est faite en cinquième année d’étude et 26 Arrêté ministériel en Annexes
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 17
la compétence clinique ostéopathique qui est mise en place dès la troisième année et
qui dure trois ans.
L’enseignement ostéopathique a pour objectif de former des ostéopathes, c’est-à-dire des
professionnels de la santé. On comprend alors l’importance de la maîtrise par ces étudiants de
toutes les principales disciplines fondamentales scientifiques relatives au monde de la santé,
qu’on retrouve comme citées en supra en matières théoriques*. En fin de premier cycle qui
dure trois ans, l’essentiel des ces disciplines* ont été apprises par les étudiants. C’est pour
cette raison que la formation pratique qui commence dès la première année devient encore
plus importante en fin de premier cycle avec l’entrée en clinique des étudiants qui se
retrouvent confrontés à de vrais patients auxquels ils doivent soulager de manière réfléchie les
maux en sachant poser un diagnostic et maîtriser les sciences fondamentales.
Actuellement l’enseignement ostéopathique est programmé dans les écoles d’ostéopathie par
les directions administrative et pédagogique de chaque école. Chaque école a son mode de
fonctionnement, son organisation des modules de cours en terme horaire et de contenu. La
seule contrainte légale applicable aujourd’hui à toutes les écoles est celle des décrets et des
arrêtés de 2007 : « Le diplôme d’ostéopathe est délivré aux personnes ayant suivi une
formation d’au moins 2 660 heures ou trois années comportant 1 435 heures d’enseignements
théoriques des sciences fondamentales et de biologie et 1 225 heures d’enseignements
théoriques et pratiques de l’ostéopathie »27.
L’enseignement de l’anatomie en école d’ostéopathie réclamerait de la part de l’enseignant,
en plus des compétences que nous avons déjà présentées, la compétence professionnelle
ostéopathique. Cette compétence consisterait en :
• Savoir mettre un lien entre ce qui est enseigné en anatomie et la pratique
ostéopathique et la traumatologie.
• Pouvoir exposer des cas cliniques en rapport avec le thème du cours du jour.
• Maîtriser le savoir et le savoir-faire ostéopathiques.
• Maîtriser la dissection et les différentes nomenclatures en anatomie.
• Se tenir informé de l’évolution de l’enseignement anatomique par des références
livresques, m’moires, études, sociétés d’anatomie.
27 Cf Arrêté ministériel en annexes
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 18
L’anatomie est la science qui nous a orientés vers l’ostéopathie. Elle est le fondement
même de l’ostéopathie. En ostéopathie tout part des connaissances en anatomie. En effet
l’anatomie permet de connaître : Comment sont les éléments du corps humain dans l’espace ?
Comment ils sont en contact les uns avec les autres ? De là, on va pouvoir aboutir à la
déduction du mouvement de ces éléments, les uns par rapport aux autres. On saura également
comment ils fonctionnent physiologiquement dans la normalité. Le diagnostic ostéopathique
dépend de la maîtrise des connaissances anatomiques.
III/ MATERIEL ET METHODE
III/ A. L’ENTRETIEN
Ostéopathe de profession et assistante de cours d’anatomie cette année, avant d’être
enseignante d’anatomie et de pratique ostéopathique l’an prochain, nous avons validé un
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 19
diplôme universitaire d’anatomie clinique à l’université de médecine Paris V René Descartes ;
dont notre mémoire dirigé par le professeur P. LE FLOCH-PRIGENT a abouti à une
publication dans une revue d’Anatomie « Morphologie » 28; pour avoir une approche plus
complète de l’enseignement de l’anatomie. Ayant compris que l’enseignement était un art
dont nous n’avions pas encore percé tous les mystères ; nous avons entrepris une formation
supplémentaire en licence des sciences de l’éducation, dont nous poursuivons la démarche en
master 1 cette année et dont le mémoire présent a pour objectif de déceler les compétences
nécessaires chez un enseignant d’anatomie qui enseigne à des futurs ostéopathes.
En résumé, pour repérer ces compétences, nous avons travaillé à partir de :
1. La recherche littéraire, nos formations antérieures, notre formation actuelle (Master de
Sciences de l’Education), les travaux collaboratifs du Master 1 en ligne via le CNED.
2. L’entretien.
3. Les observations
Nous avons organisé un entretien avec l’enseignant d’anatomie de l’école d’ostéopathie où
nous sommes assistant. Cette école d’ostéopathie parisienne, agréée par le Ministère de la
Santé, forme en six années d’études à temps plein et continu. Les étudiants sont admis sur
dossier. Pour la plupart ce sont des lycéens qui viennent d’obtenir leur baccalauréat, sinon ce
sont des étudiants sortant du premier cycle d’études médicales ou encore des
kinésithérapeutes et des médecins. Dans cette école, l’administration exige des enseignants, 3
années d’assistanat, avant d’être enseignant de cours quelques soient les diplômes. Avant de
débuter notre recherche, il nous a fallu tout d’abord en discuter avec le directeur de l’école,
afin de lui expliquer quels étaient notre démarche et nos objectifs pour qu’il nous y autorise.
Nous en avons discuté également avec l’enseignant d’anatomie pour décrocher son accord à
sa participation dans notre enquête. Cet enseignant, est celui avec qui, nous sommes déjà en
assistanat en cours d’anatomie. Une fois les autorisations accordées, nous avons pu amorcer
notre travail. Nous avons alors commencé à organiser un entretien, avec le chargé de cours
d’anatomie de cette école et ensuite nous avons poursuivi notre enquête par des observations
de cours d’anatomie.
28 DRIFI. F et LE FLOCH-PRIGENT. P. (2009). « Les nerfs de la face » par Tramond : pièce anatomique en cire des musées Delmas, Orfila, Rouvière à Paris. Revue : Morphologie, volume 93 ; pages 57-62.
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 20
Nous avons préparé une grille d’entretien, qui organise les différents thèmes, dont
nous voulions que l’entretien traite et qui sont en rapport avec les compétences
d’enseignement. Pour établir cette grille, nous nous sommes appuyés sur le cours de
méthodologie qualitative de Master 1 des Sciences de l’Education auquel nous avons accès
par le forum éducatif du CNED et mis au point par l’Université de Rouen ainsi que de
l’ouvrage de Laurence BARDIN « L’analyse du contenu » (2007). Nous avons pu également
nous exercer à l’analyse d’une grille d’entretien grâce aux travaux collaboratifs mis en place
par l’équipe d’enseignement du Master 1 en ligne.
Comme nous l’avons annoncé en première et deuxième partie de cet écrit, le terme
compétence fait référence à plusieurs notions, il englobe le concept du savoir, de la capacité,
du savoir-faire, savoir-être et de la cognition. Pour notre recherche, nous avons fait le tri des
notions et catégories pour arriver à des thèmes spécifiques pour la grille d’entretien et des
indicateurs spécifiques à notre étude pour la grille d’observation.
Nous avons opté pour un entretien semi-directif. Ce type d’entretien semble plus adéquate
à notre recherche car il permet la libre expression de l’interviewé, tout en garantissant au
chercheur un certain cadrage de la discussion.
Pour orienter l’entretien vers les thèmes de la grille d’entretien présentée ci-dessous, nous
avons eu recours à quelques relances, c’est-à-dire que nous posions une question, non
préparée à l’avance, en rapport avec le thème.
Ci-dessous vous trouverez la grille d’entretien que nous avons créé et utilisé lors de l’entretien
avec l’enseignant d’anatomie de l’école d’ostéopathie.
THEMES DE L’ENTRETIEN:
1. Description du parcours professionnel de l’enseignant.
2. Description des formations effectuées par l’enseignant.
3. Définition par l’enseignant des compétences nécessaires à l’enseignement de
l’anatomie en école d’ostéopathie.
4. Pédagogie
5. Apprentissage et la didactique des cours.
6. Organisation du programme d’anatomie au cours des études d’ostéopathie.
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 21
7. Evaluation.
L’entretien s’est déroulé au sein de l’école, dans un bureau, où nous étions seuls avec
l’enseignant, au calme. Chacun était de part et d’autre du bureau. L’entretien a duré une
heure. Il a été enregistré à l’aide d’un dictaphone numérique connectable à un PC par USB.
Un exemplaire de l’entretien a été conservé par l’interviewé.
L’enseignant interviewé est un homme d’une quarantaine d’années, qui est ostéopathe de
formation initiale. Il exerce sa profession d’ostéopathe en cabinet depuis treize ans, en plus de
celle d’enseignement. Il a suivi diverses formations universitaires dont une licence en
Sciences de l’Education à Rouen, un diplôme universitaire en anatomie clinique et anatomie
abdomino-pelvienne à l’université Paris V. Il enseigne l’ostéopathie et l’anatomie depuis une
dizaine d’années dans cette même école d’ostéopathie.
Cet enregistrement a été transcris dans les annexes de ce mémoire.
III/ B. L’OBSERVATION
L’utilisation de la méthode de l’observation exploratoire, à l’aide d’une grille, est tout
simplement liée à notre fonction actuelle d’assistante de chargé de cours d’anatomie qui
consiste à observer le déroulement du cours et l’enseignant. D’autant plus qu’à l’occasion de
notre préparation au Diplôme universitaire d’Anatomie clinique à Paris V René Descartes,
que nous avons validé, nous avons assisté pendant une année universitaire à plusieurs cours
d’anatomie dirigés par neuf professeurs d’anatomie différents, tous docteurs en médecine. Ce
qui nous permet d’avoir une idée assez précise des différents indicateurs des compétences
d’enseignement d’anatomie que nous allons utiliser pour l’élaboration de la grille
d’observation. En effet, car chacun des neuf professeurs d’anatomie, présentait le cours à sa
manière selon sa spécialisation professionnelle médicale (chirurgie orthopédique,
viscérale…). Suivant le professeur plusieurs critères variaient : le comportement de
l’enseignant, sa manière de présenter le cours, le matériel technique utilisé, l’organisation du
cours, l’utilisation de cas cliniques divers, la mise en place d’un dialogue avec les étudiants, la
correction ou non des erreurs d’étudiants et la façon de s’y prendre…
L’observation dans notre étude va reposer sur :
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 22
• l’identification du comportement qu’adopte l’enseignant avec ses étudiants,
son placement spatial, sa gestuelle, son ton
• l’étude de son discours (concis, développé, illustré d’exemple…), de
l’organisation de son cours (présentation, développement logique…), du
contenu de son cours (quantité d’information, type de connaissance, temps…),
• le repérage des méthodes didactiques, pédagogiques et techniques employées.
• Les réactions des étudiants (questions, interventions…) pendant le cours.
Tous ceci sans intervenir dans le déroulement du cours, se fondant dans la masse étudiante
pour être la plus discrète possible dans la prise de notes.
Après l’entretien avec le chargé de cours d’anatomie, la même semaine nous avons assisté
aux cours des première et deuxième années du premier cycle d’études ostéopathiques, pour
une première observation spécifique. Ce qui nous a servi à vérifier les différents indicateurs
qui composeraient notre grille d’observation durant les cinq autres séquences d’observation
restantes. Les observations faites pour ce mémoire, ne sont qu’au nombre de cinq suite à des
absences de l’enseignant, et au nombre de cours restants pendant notre enquête. Dans la grille
d’observation, nous avons donc dégagé les principaux aspects des compétences relevées chez
l’enseignant d’anatomie de cette école.
III / B. 1. LA GRILLE D’OBSERVATION
L‘entretien, les observations tests, les observations faites durant les cours qui nous ont
étaient dispensés lors de la préparation du diplôme universitaire d’Anatomie clinique, nous
ont servis à la constitution de la grille d’observation. Nous nous sommes aidés, également, des
conseils du cours de méthodologie qualitative de Master 1 des Sciences de l’Education de
l’Université de Rouen, 2010. Nous avons mis en place dans cette grille un système de codage
en nous appuyant sur les cours de méthodologie qualitative et de l’ouvrage L’analyse du
contenu (2007) de L BARDIN pour nous familiariser avec l’exercice. Nous avons mis en
place un codage pour nous permettre de développer un système d’évaluation des compétences
nécessaires à l’enseignement de l’anatomie en école d’ostéopathie, et de tenter de répondre à
notre problématique de manière quantitative.
Nous avons totalement créé cette grille, elle n’a été inspiré d’aucune autre, ni n’existe
déjà ailleurs. C’est la première fois que nous nous confrontons à cet exercice, nous sommes
tout à fait novice dans l’art de créer des grilles d’observation. De ce fait les compétences ainsi
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 23
que leurs indicateurs que nous avons relevés sont ceux qui nous ont paru les plus pertinents
pour cette étude aujourd’hui. Ils peuvent sûrement évoluer ou changer suivant les années. Il
s’agit d’une première approche puisque aucune étude ni aucun ouvrage n’existait
jusqu’aujourd’hui, à notre connaissance, concernant l’enseignement de l’anatomie en école
d’ostéopathie.
Vous trouverez sur la page qui suit la grille d’observation utilisée lors de chaque séance
d’observation.
GRILLE D’OBSERVATION DES COURS D’ANATOMIE DANS UNE ECOLE D’OSTEOPATHIE
Date : Début du cours Fin du cours
Promotion : Nombre d’étudiants :
Lieu :
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 24
Programme du cours du jour :
CODAGE :
A = COMPETENCE ACQUISE UTILISEE TRES FREQUEMMENT= 3 POINTS B = COMPETENCE UTILISEE OCCASIONNELLEMENT = 1 POINT C = COMPETENCE NON UTILISEE = 0 POINT
Codage Commentaire
Avoir du sang-froid, de la patience. A B C
Etre proche/disponible auprès des apprenants, savoir écouter.
A B C
Avoir une bonne verbalisation. A B C
Savoir gérer les apprenants. A B C
CO
MPE
TE
NC
ES
PER
SON
NE
LL
ES
Avoir de l’assurance. A B C
Utiliser un ordinateur ou un rétroprojecteur de transparents.
A B C
Utiliser des logiciels d’anatomie, sites internet, vidéos…
A B C
Projeter avec power point le cours ou écrire au tableau.
A B C
Réaliser des supports de cours destinés aux apprenants (polycopiés…).
A B C
CO
MPE
TE
NC
ES
TE
CH
NIQ
UE
S (u
sage
des
N
TIC
)
Mettre en place un forum internet pour répondre et correspondre directement avec les étudiants.
A B C
Avoir des compétences informationnelles. A B C
CO
MPE
TE
NC
ES
PED
AG
OG
IQU
ES
Utiliser de pédagogies nouvelles. A B C
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 25
Evaluer en début de cours la compréhension du cours précédent.
A B C
Présenter le programme en début de cours. A B C
Faire participer les étudiants au déroulement du cours pour le rendre interactif.
A B C
Présenter aux apprenants la méthodologie de travail nécessaire à l’apprentissage.
A B C
Savoir mettre en place des évaluations à divers moments de l’année d’enseignement.
A B C
Savoir mettre un lien direct entre ce qui est enseigné en anatomie et la pratique ostéopathique et traumatologie.
A B C
Pouvoir exposer les cas cliniques en rapport avec le thème du cours.
A B C
Maîtriser le savoir et le savoir faire ostéopathique.
A B C
Maîtriser la dissection et les différentes nomenclatures anatomiques.
A B C
CO
MPE
TE
NC
ES
PRO
FESS
ION
NE
LL
ES
OST
EO
PAT
HIQ
UE
S
Se tenir informé de l’évolution de l’enseignement anatomique par des références à des revues scientifiques, études, mémoires, sociétés d’anatomie.
A B C
FIN DE GRILLE D’OBSERVATION
III/ B. 2. DEROULEMENT DE L’OBSERVATION
Elle s’est produite dans l’amphithéâtre, composé de 252 places assises, lieu où se
déroulent les cours d’anatomie, pour les étudiants de premier cycle. La pièce est équipée d’un
double tableau blanc à feutres Velléda, placé au centre du mur face aux étudiants. A la droite
duquel, on a un support pour ordinateur, un négatoscope (appareil pour visualiser des
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 26
radiographies) et à gauche un squelette humain entier en PVC. En avant du tableau, on trouve
une table électrique de pratique ostéopathique et à côté un rétroprojecteur. Au plafond, est
fixé un vidéo projecteur, connecté directement à l’ordinateur qui permet la projection
d’images à partir de l’ordinateur. Au plafond, tout le long des murs, de droite et de gauche,
sont fixés des haut-parleurs reliés au microphone porté par l’enseignant.
L’observation s’est faite en nous plaçant à la place 252 toujours, pour avoir une vue
d’ensemble sur les apprenants et l’enseignant. Notre vision fut globale.
Pendant le cours, nous avons procédé à une prise de note, pour relever les différents
comportements, situations, déroulement des cours. La prise de note fut aisée, car nous nous
sommes intégrés à la masse étudiante et donc elle s’est faite en toute discrétion pendant que
Tableau blanc à feutres
Négatoscope
Banc
Banc
Banc
Banc
Banc
Banc
Banc
Banc
Banc
Banc
Banc place 252 moi
E
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U
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A
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P
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O
F
Table électrique pour pratique ostéopathique
FIGURE 1. SCHEMA DE L'AMPHITHEATRE STILL D'ENSEIGNEMENT D'ANATOMIE.
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 27
les apprenants notaient le cours. Comme nous étions placés au fond de l’amphithéâtre,
l’enseignant et les étudiants, poursuivaient le cours sans se soucier de notre présence. Ce qui
nous a permis de noter immédiatement ce qu’on observait en toute discrétion.
Nous n’avons pas utilisé de caméscope pour l’observation, car la caméra pose un cadre, qui
limite notre champ d’observation. Elle opère ainsi une sélection de la réalité. Quand on filme
le bas de l’amphithéâtre, on ignore ce qui s’y passe en haut etc. D’autant plus que, la caméra
aurait exigée que notre attention soit portée sur elle, et donc certaines situations nous auraient
par force échappées.
Présentation des cycles : L’observation avec grille s’est exécutée sur deux mois, durant
l’intégralité du cours qui dure quatre heures chacun, en général le mercredi de 8h à 12h pour
les premières années du premier cycle ; et de 14h à 18h pour les étudiants de deuxième année
de premier cycle
IV/ RECUEIL DES DONNEES ET ANALYSES
IV/A. L’ENTRETIEN
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 28
IV/ A.1. RECUEIL DE DONNEES
THEMES DE
LA GRILLE
D’ENTRETIEN
RELANCE FAITE PAR
L’ENQUÊTEUR
REPONSE DE L’INTERVIEWE
Description du parcours
professionnel de l’enseignant.
1- Depuis combien de temps tu enseignes l’anatomie ?
6- Quel a était ton parcours après avoir était diplômé en
« Dix ans à peu près. »
« J’ai était assistant de cours pendant 3 ans dans cette école en OMS P1 et P2 [ostéopathie myo-squelettique première année et deuxième année de premier cycle], en crânien [ostéopathie myo-céphalique] pour la 3ème et 4ème année ostéopathie myo-thoracique, et en clinique. J’ai ensuite préparé… »
Description des formations effectuées par l’enseignant.
« J’ai ensuite préparé une licence en sciences de l’éducation à l’Université de Rouen. Ensuite je suis passé enseignant. J’ai continué à faire des formations universitaires notamment le diplôme universitaire d’anatomie appliquée à la dissection, ensuite le diplôme universitaire d’anatomie abdomino-pelvienne enfin j’avais commencé le diplôme universitaire tête et cou, et puis j’ai arrêté car je n’avais pas le temps du tout. Toujours dans la même université faculté de médecine Paris V. Depuis 2 ans je suis en train de finir la formation au diplôme universitaire des hautes études de pratiques sociales, le DUHEPS qui se fait à l’académie d’ostéopathie qui est un diplôme universitaire appliqué à la pédagogie pour l’enseignement de l’ostéopathie en partenariat avec l’académie de l’université des sciences humaines de Tours. »
les compétences nécessaires à
l’enseignement de l’anatomie en
école d’ostéopathie
11- Selon toi, quelles sont les compétences qu’on attend chez un enseignant d’anatomie dans une école d’ostéopathie ?
12- Ces formations, tu les as suivis pour acquérir une certaine compétence que tu pensais ne pas avoir en sortant d’école et avec 3 ans d’assistanats de cours ?
« ………………………………………. (long silence d’hésitation). »
« Les cours d’anatomie exigent beaucoup de travail de recherche […], (digression)
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 29
Pédagogie
15- Quelle(s) pédagogie(s) adoptes- tu pour tes cours ?
« Une pédagogie d’expérience qui résulte des mes années d’assistanats et de mes divers formations. […], tout cela me sert à faire ma pédagogie. Ce que je fais comme enseignement, c’est ce que j’aurais aimé avoir. Je me dis que tous les étudiants n’ont pas la même facilité, la même capacité d’intégration donc il faut travailler sur leurs différentes mémoires et on ne peut apprendre qu’en utilisant nos expériences et ce qu’on a acquis déjà »
L’apprentissage et la didactique
des cours.
17- Quels sont les conseils didactiques que tu donnes à tes étudiants pour acquérir plus efficacement l’anatomie humaine ?
« Pour une même notion être capable de l’expliquer de manières différentes. Ça passe par le travail personnel à faire à la maison, je leur demande de faire la synthèse d’une donnée qui prend quatre, huit, dix pages. Donc déjà, ils doivent lire, faire la synthèse et marquer le strict minimum. »
Organisation du programme d’anatomie au
cours des études d’ostéopathie.
25- Qui décide du nombre de modules de cours pour chaque promotion et du programme?
« Le conseil pédagogique entre le directeur des études et le responsable pédagogique par rapport à notre trame qui est notre fil conducteur pédagogique. […] »
Evaluations.
26- Quand mets-tu en place les évaluations ?
27-Pour les contrôles continus tu les préviens ?
« De manière formelle pendant l’année, on fonctionne avec partiel et terminal, plus deuxième session pour 2ème, 4ème année mais pas 1ère année car c’est un examen de sélection. Il y a aussi les contrôles continus. Il ne faut pas croire que l’évaluation c’est forcément une note, ça ne m’intéresse pas. Je veux également des évaluations qui soient faites de manière informelle, soit en cours, je pose une question et je vois si la promotion tilt dessus ou pas. J’évalue sans forcément mettre une note. Ce qui m’intéresse c’est de savoir dans leur progression qu’est-ce qu’ils ont acquis. »
« Oui mais pour éviter le bachotage, le contrôle se fait sur l’ensemble du programme. »
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 30
28-Quel type d’évaluations adoptes-tu ?
29-Quelle est la durée des évaluations ?
30-Est-ce qu’après chaque évaluation la correction est systématique ?
31-Est-ce que tu étudies la répartition des résultats des évaluations ?
32-Pour le partiels ou aussi les contrôles continus ?
33-Hormis les évaluations, as-tu d’autres baromètres pour connaitre le degré d’acquisition des connaissances de tes étudiants ?
« […] vu le nombre d’étudiants à corriger […] les QCM, mais je n’aime pas, car figure la réponse. Mais je ne donne jamais le nombre de réponses car il faut une honnêteté intellectuelle qui fait que je coche ou je ne coche pas ! […] je vais commencer à faire des QCM d’anatomie avec des points négatifs quand c’est faux. Parce que devant un patient on essaie pas de faire. On fait ou on ne fait pas ! Dans les évaluations je pose aussi bien des questions basiques de connaissance que des cas cliniques pour vérifier la compréhension de l’anatomie pour la pratique clinique pour les 2ème et 4ème année. Pour les 1 ères années, c’est plus de la théorie de bases à maîtriser. »
« 20 min pour les contrôles continus et 2h pour les partiels et terminaux. »
« Oui, car un étudiant attend qu’on le critique. Attention quand je dis critique, ce n’est pas négatif. C’est également de dire à l’étudiant c’est bien ce que vous faîtes. Il faut valoriser l’étudiant ; […] Il faut lui permettre de comprendre ses erreurs. »
« Oui toujours. »
« Les deux, ça me permets de situer les notions qui posent problème et essayer de comprendre pourquoi, pour palier à leurs lacunes. »
« Oui [...] Au vue des notes dans les autres cours en rapport avec l’anatomie, je vois tout de suite s’ils ont intégré ou pas, quitte à revenir dessus. »
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 31
IV/ A.2. ANALYSE DE L’ENTRETIEN
Notre parcours professionnel, notre expérience, nos diverses formations liées à
l’enseignement et notre travail de recherche, nous a permis proposer un répertoire des
compétences nécessaires à l’enseignement d’anatomie dispensé aux étudiants en ostéopathie.
Dans ce répertoire de base, l’enseignant devrait pouvoir présenter plusieurs compétences :
• Les compétences personnelles : elles regroupent les notions de capacités
comportementale, relationnelle, psychologique, de gestion des apprenants, de
responsabilité.
• Les compétences techniques : il s’agit pour l’enseignant de savoir utiliser les
NTIC, savoir créer des documents d’enseignement en utilisant les NTIC, d’être
capable d’établir un lien instructionnel à distance par le biais d’internet
(forum) ; utiliser les multimédias dans son cours ; exploiter les potentialités
didactiques des logiciels scientifiques en rapport avec le thème du cours.
• Les compétences pédagogiques : elles comprennent tout d’abord, la
compétence informationnelle, c’est-à-dire que l’enseignant doit savoir
reconnaître un besoin d’information et déterminer la nature et l’étendue de
l’information nécessaire pour y répondre, être en mesure de repérer
l’information dont il a besoin en faisant appel aux stratégies et outils de
recherche appropriés, évaluer de façon critique l’information recueillie dans les
documentations et l’intégrer à ses connaissances ; il doit organiser et gérer
l’information efficacement et la communiquer de manière adaptée aux
étudiants en fonction des objectifs visés par le cours.
Ensuite elles comprennent également le savoir d’utilisation de pédagogies
nouvelles, le savoir d’organisation du temps et du contenu des cours, et le
savoir de l’évaluation.
• Les compétences professionnelles : dans notre recherche, elles sont
spécifiques à l’enseignement de l’anatomie destiné aux étudiants en
ostéopathie ; elles consistent en : savoir rapprocher le thème anatomique
abordé avec une pratique ostéopathique de traitement ; pouvoir exposer des cas
cliniques ostéopathiques pour illustrer le cours d’anatomie ; maîtriser le savoir
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 32
et le savoir-faire ostéopathique ; maîtriser l’art de la dissection ; connaître
l’évolution de l’enseignement de l’anatomie dans le monde scientifique.
Nous allons alors procéder à l’étude de l’entretien et de la grille d’observation en nous
appuyant sur ce répertoire.
L’entretien s’est déroulé dans une atmosphère tout à fait confortable et agréable aussi bien
pour l’enquêté que pour l’enquêteur étant donné que nous nous connaissions. Ce qui nous a
permis de diriger l’entretien autour de nos différents thèmes, sans trop de difficulté. Le
tutoiement existait déjà entre nous, c’est pour cette raison qu’on le retrouve dans l’interview.
Nous avons débuté cette analyse, en adoptant la technique décrite par Laurence BARDIN
(2007), dite de la « lecture flottante », qui consiste en une première lecture intuitive où nous
nous laissons imprégner par toutes les données recueillies et durant laquelle nous gardons à
l’esprit, les questions fondamentales : « que veut-on prouver, démontrer, comment le
démontrer, quels sont les éléments qui peuvent confirmer ou infirmer ces données ? » 29
Les analyses catégorielle, d’évaluation, de l’expression, d’énonciation de cet entretien, nous
montrent que certains points sont très importants pour l’interviewé, puisque leur mention est
très développée, valorisée et que leur apparition se fait plusieurs fois au cours de l’entretien.
Nous allons présenter ces différents points dans un ordre décroissant d’importance pour
l’interviewé :
1- Nous notons l’énorme importance que donne l’interviewé à l’idée que l’enseignant doit
accompagner l’étudiant dans son apprentissage. Il se réfère alors à la compétence
pédagogique et la compétence personnelle (relationnelle et comportementale). Il développe
cette notion dans les réponses aux relances numéros 9, 10, 12, 17, 19, 20,23 et 32.30
2- En deuxième classement, l’interviewé présente l’idée que l’enseignant doit savoir adapter
son enseignement de manières différentes suivant les promotions, et que la méthode adoptée
doit être différente suivant le niveau. Il s’agit là encore d’une compétence pédagogique. Son
29 BARDIN. L. (2007) L’analyse du contenu. Paris : PUF. Collection psychologie. 30 Cf Entretien en Annexes pour les relances numérotées Nous avons numéroté les relances pour un meilleur repérage lors de l’analyse.
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 33
discours sur cet item est très développé, détaillé et figure dans les réponses aux relances
numéros 10, 20, 21,23 et 28.
3-En troisième classement, on trouve l’envie de l’entretenu d’évaluer réellement les acquis,
c'est-à-dire, pas uniquement par une notation mais de savoir où en sont les étudiants dans leur
acquisition de l’information délivrée jusqu’ici. Il traite donc d’une compétence pédagogique,
une fois encore.
4- L’interviewé insiste sur le fait que l’enseignant doit insister le plus possible sur
l’encouragement des étudiants à dessiner pour l’acquisition du savoir anatomique. Pour lui,
c’est un passage obligé pour les étudiants. Elle apparaît dans les réponses aux relances
numéros 16, 19, 20,24. Cette notion fait parti des compétences pédagogiques de l’enseignant.
5- En plus des analyses thématiques et formelles, l’analyse des co-occurrences révèle chez
l’enquêté le concept du l’anatomie et l’ostéopathie sont indissociables. Il va même par dire en
réponse à la relance 12 que « l’ostéopathie c’est l’anatomie, et l’anatomie c’est
l’ostéopathie ». Le caractère essentiel de l’enseignement de l’anatomie dans le domaine
ostéopathique est développé dans les réponses aux relances 12, 13,14. On se situe alors dans
la compétence professionnelle.
6- L’entretenu mentionne la nécessité pour l’enseignant d’anatomie de lier l’anatomie aux
pratiques ostéopathiques pendant son cours. Il développe cette idée dans les réponses aux
relances numéros 4, 12, 13, et n’hésite pas à parler de la même chose de différentes façon.
Cette notion faire référence à la compétence professionnelle de l’enseignant d’anatomie
comme nous en avons déjà parlé plus tôt.
7- Il rappelle que la spécificité de l’enseignement de l’anatomie destiné à des étudiants en
ostéopathie réclame une compétence professionnelle qui va consister à faire le rapprochement
entre l’anatomie et des cas cliniques ostéopathiques pendant le cours. Cf. réponses aux
relances numéros 13 et 14.
8-Dans les réponses aux relances 12 et 16, il explique sa maîtrise de la compétence
informationnelle dans son enseignement, qui apparaît donc comme indispensable.
9-Dans la réponse à la relance 15, il dit : « …on ne peut apprendre qu’en utilisant nos
expériences et ce qu’on a déjà acquis. » qui fait suite aux premières remarques que nous avons
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 34
faite sur l’importance de la compétence pédagogique et qui signe par notre interlocuteur
l’adoption de la pédagogie constructiviste.
A travers cet entretien nous avons pu repérer des compétences présentes chez un enseignant
d’anatomie qui exerce dans une école d’ostéopathie et qui est lui-même ostéopathe de
profession. Par contre il semble que l’interviewé utilise plus les « nouvelles technologies
d’information et de communication » (NTIC) pour la recherche de construction du contenu
de son cours que pour la présentation, l’exposition de son cours. Du moins il n’insiste pas
dessus, et ne fait que le mentionner brièvement à la réponse de la relance 24.
La réponse à la relance n° 11 : « Selon toi, quelles sont les compétences qu’on attend chez un
enseignant d’anatomie dans une école d’ostéopathie ? », fut pour nous surprenant
(« ………..long silence »). Nous nous n’attendions pas à une telle hésitation de réponse,
auprès d’un enseignant qui exerce depuis une dizaine d’années. Cela nous a donc confirmé la
complexité de cette problématique car l’enseignant possède des compétences spécifiques mais
dont il n’a pas forcément conscience et qu’il acquière automatiquement par la mise en
situation, l’expérience, la réflexion, et des formations spécifiques à l’enseignement en général
et à l’ostéopathie
IV/ B. L’OBSERVATION
IV/ B. 1. RECUEIL DE DONNEES
IV/ B. 1.1. PREMIERE OBSERVATION
GRILLE D’OBSERVATION DES COURS D’ANATOMIE DANS UNE ECOLE D’OSTEOPATHIE
Date mercredi 10 mars Début du cours 8h00 Fin du cours 12h00
Promotion : P1 Nombre d’étudiants : 236
Lieu : amphithéâtre STILL
Programme du cours du jour : ARTHROLOGIE DU COUDE, DE L’AVANT-BRAS ET DU CARPE
CODAGE : A = COMPETENCE ACQUISE UTILISEE TRES FREQUEMMENT= 3 Points B = COMPETENCE UTILISEE OCCASIONNELLEMENT = 1 Point C = COMPETENCE NON UTILISEE = 0 Point
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 35
Codage Commentaire
Avoir du sang-froid, de la patience A B C x
Quand les bavardages se font trop importants, il éteint les lumières et le calme revient.
Etre proche/disponible auprès des apprenants, savoir écouter.
A B C x
Au début du cours une étudiante pose une question ; il prend le temps d’y répondre avec précision.
Avoir une bonne verbalisation. A B C x
Il utilise les termes précis pour sa désignation tout en restant le plus explicite dans sa réponse.
Savoir gérer les apprenants. A B C x
Le nombre des étudiants étant important, il ne peut avoir l’œil sur tous.
CO
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TE
NC
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PER
SON
NE
LL
ES
Avoir de l’assurance. A B C x
Utiliser un ordinateur ou un rétroprojecteur de transparents.
A B C x
Pour ce cours pas d’utilisation d’ordinateur ; Projette des transparents copiés du Brison et Castaing (fascicules anatomiques).
Utiliser des logiciels d’anatomie, sites internet, vidéos…
A B C x
Pas pour ce cours.
Projeter par power point le cours ou écrire au tableau.
A B C x
N’utilise pas power point, énonce le cours en écrivant au tableau.
Réaliser des supports de cours destinés aux apprenants (polycopiés…).
A B C x
Aucun support de cours n’est donné aux étudiants.
CO
MPE
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NC
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EC
HN
IQU
ES
(usa
ge d
es
NT
IC)
Mettre en place un forum internet pour répondre et correspondre directement avec les étudiants.
A B C x
Pas de forum mis en service.
Avoir des compétences informationnelles.
A B C x
Pendant ce cours, l’enseignant ne donne pas d’indications de recherche pour complémenter ce cours.
CO
MPE
TE
NC
ES
PED
AG
OG
IQU
ES
.
Utiliser des pédagogies nouvelles. A B C x
Utilise une pédagogie constructiviste.31.
31 Cette pédagogie est centrée sur l'apprenant. C'est l'élève qui apprend par l'intermédiaire de ses représentations. Les conceptions initiales ne sont pas seulement le point de départ et le résultat de l'activité, elles sont au cœur du processus d'apprentissage. Le nouveau savoir n'est effectif que s'il est reconstruit pour s'intégrer au réseau conceptuel de l'apprenant. Le rôle de l'enseignant est alors primordial: c'est lui qui doit proposer et mettre en place une pédagogie socioconstructiviste pour permettre aux élèves de construire et intégrer les nouveaux savoirs. Cours de psychologie, Licence Sciences de l’Education. Université de Rouen. 2009.
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 36
Evaluer en début de cours la compréhension du cours précédent.
A B C x
Il pose des questions sur cours précédent à l’oral en début de cours.
Présenter le programme en début de cours.
A B C x
Faire participer les étudiants au déroulement du cours pour le rendre interactif.
A B C x
Durant le cours il pose à certains moments des questions pour faire réagir les étudiants.
Présenter aux apprenants la méthodologie de travail nécessaire à l’apprentissage.
A B C x
Savoir mettre en place des évaluations à divers moments de l’année d’enseignement.
A B C x
Demande un travail de synthèse sur l’arthrologie du carpe pour dans 15 jours non noté.
Savoir mettre un lien direct entre ce qui est enseigné en anatomie et la pratique ostéopathique et traumatologie.
A B C x
Il le fait très souvent dans ce cours, aussi avec la biomécanique.
Pouvoir exposer les cas cliniques en rapport avec le thème du cours.
A B C x
A utilisé la présentation de 2 cas cliniques pour illustrer son cours.
Maîtriser le savoir et le savoir faire ostéopathique.
A B C x
A fait une démonstration de traitement du coude.
Maîtriser la dissection et les différentes nomenclatures anatomiques.
A B C x
Lors de son discours il cite les 2 nomenclatures.
CO
MPE
TE
NC
ES
PRO
FESS
ION
NE
LL
ES
OST
EO
PAT
HIQ
UE
S
Se tenir informé de l’évolution de l’enseignement anatomique par des références à des revues scientifiques, études, mémoires, sociétés d’anatomie.
A B C x
Aucune référence n’a été citée pour ce cours.
SCORE = 39 points sur 66 points
IV/ B.1.2. DEUXIEME OBSERVATION
GRILLE D’OBSERVATION DES COURS D’ANATOMIE DANS UNE ECOLE D’OSTEOPATHIE
Date : Mercredi 10 mars Début du cours 14h00 Fin du cours 18h00 Promotion : P2 Nombre d’étudiants : 146 Lieu : amphithéâtre STILL Programme du cours du jour : VASCULARISATION DE LA TETE ET DU COU. CODAGE : A = COMPETENCE ACQUISE UTILISEE TRES FREQUEMMENT= 3 Points
B = COMPETENCE UTILISEE OCCASIONNELLEMENT = 1 Point C = COMPETENCE NON UTILISEE = 0
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 37
Codage Commentaire
Avoir du sang-froid, de la patience. A B C x
Etre proche/disponible auprès des apprenants, savoir écouter.
A B C x
Avoir une bonne verbalisation. A B C x
Savoir gérer les apprenants. A B C x
CO
MPE
TE
NC
ES
PER
SON
NE
LL
ES
Avoir de l’assurance. A B C x
Utiliser un ordinateur ou un rétroprojecteur de transparents.
A B C x
Projette des transparents copiés du Brison et Castaing (fascicules anatomiques).
Utiliser des logiciels d’anatomie, sites internet, vidéos…
A B C x
Pas d’images visionnées alors qu’il en existe beaucoup.
Projeter par power point du cours ou écrire au tableau.
A B C x
Les schémas sont effectués au tableau mais leur lisibilité est médiocre sur ce type de tableau (peu de choix de couleurs pour différencier les différentes branches artérielles)
Réaliser des supports de cours destinés aux apprenants (polycopiés…)
A B C x
Pas de support distribué.
CO
MPE
TE
NC
E T
EC
HN
IQU
ES
(usa
ge d
es N
TIC
)
Mettre en place un forum internet pour répondre et correspondre directement avec les étudiants
A B C x
Avoir des compétences informationnelles.
A B C x
N’oriente pas les étudiants vers la recherche ou la consultation de documents, sites, supports informatiques en rapport avec le thème du cours.
Utiliser des pédagogies nouvelles. A B C x
Pédagogie constructiviste.
CO
MPE
TE
NC
ES
PED
AG
OG
IQU
ES
Evaluer en début de cours la compréhension du cours précédent.
A B C x
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 38
Présenter le programme en début de cours.
A B C x
Faire participer les étudiants au déroulement du cours pour le rendre interactif.
A B C x
Présenter aux apprenants la méthodologie de travail nécessaire à l’apprentissage.
A B C x
Explique que le dessin est un excellent moyen de maîtriser l’anatomie.
Savoir mettre en place des évaluations à divers moments de l’année d’enseignement.
A B C x
Annonce une évaluation dans 15 jours.
Savoir mettre un lien direct entre ce qui est enseigné en anatomie et la pratique ostéopathique et traumatologie.
A B C x
Utilise 2 exemples pour illustrer ce cours.
Pouvoir exposer les cas cliniques en rapport avec le thème du cours.
A B C x
3 cas cliniques sont exposés.
Maîtriser le savoir et le savoir faire ostéopathique.
A B C x
Maîtriser la dissection et les différentes nomenclatures anatomiques.
A B C x
CO
MPE
TE
NC
ES
PRO
FESS
ION
NE
LL
ES
OST
EO
PAT
HIQ
UE
S
Se tenir informé de l’évolution de l’enseignement anatomique par des références à des revues scientifiques, études, mémoires, sociétés d’anatomie.
A B C x
A fait référence à la société d’anatomie de Paris.
SCORE = 47 points sur 66 points
IV/ B.1.3. TROISIEME OBSERVATION
GRILLE D’OBSERVATION DES COURS D’ANATOMIE DANS UNE ECOLE D’OSTEOPATHIE
Date : mercredi 14 avril Début du cours 8h00 Fin du cours 12h00
Promotion : P1 Nombre d’étudiants : 236
Lieu : amphithéâtre STILL
Programme du cours du jour : MUSCLES DU BRAS ET DE LA MAIN.
CODAGE :
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 39
A = COMPETENCE ACQUISE UTILISEE TRES FREQUEMMENT= 3 Points. B = COMPETENCE UTILISEE OCCASIONNELLEMENT = 1 Point. C = COMPETENCE NON UTILISEE = 0 Point.
Codage Commentaire
Avoir du sang-froid, de la patience. A B C x
Beaucoup de bruit au début du cours (chahut), retour au calme en éteignant les lumières.
Etre proche/disponible auprès des apprenants, savoir écouter.
A B C x
Avoir une bonne verbalisation. A B C x
Savoir gérer les apprenants. A B C x
CO
MPE
TE
NC
ES
PER
SON
NE
LL
ES
Avoir de l’assurance. A B C x
Utiliser un ordinateur ou un rétroprojecteur de transparents.
A B C x
Projette des transparents copiés du Brison et Castaing (fascicules anatomiques).
Utiliser des logiciels d’anatomie, sites internet, vidéos…
A B C x
Projeter par power point le cours ou écrire au tableau.
A B C x
Beaucoup de dessins au tableau.
Réaliser des supports de cours destinés aux apprenants (polycopiés…).
A B C x
CO
MPE
TE
NC
ES
TE
CH
NIQ
UE
(usa
ge d
es
NT
IC)
Mettre en place un forum internet pour répondre et correspondre directement avec les étudiants.
A B C x
Avoir des compétences informationnelles.
A B C x
Utiliser des pédagogies nouvelles. A B C x
Constructiviste.
CO
MPE
TE
NC
ES
PED
AG
OG
IQU
ES
Evaluer en début de cours la compréhension du cours précèdent.
A B C x
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 40
Présenter le programme en début de cours.
A B C x
Faire participer les étudiants au déroulement du cours pour le rendre interactif.
A B C x
Présenter aux apprenants la méthodologie de travail nécessaire à l’apprentissage.
A B C x
Par le dessin.
Savoir mettre en place des évaluations à divers moments de l’année d’enseignement.
A B C x
Savoir mettre un lien direct entre ce qui est enseigné en anatomie et la pratique ostéopathique et traumatologie.
A B C x
3 exemples.
Pouvoir exposer les cas cliniques en rapport avec le thème du cours.
A B C x
2 cas exposés.
Maîtriser le savoir et le savoir faire ostéopathique.
A B C x
Maîtriser la dissection et les différentes nomenclatures anatomiques.
A B C x
CO
MPE
TE
NC
ES
PRO
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ION
NE
LL
ES
OST
EO
PAT
HIQ
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S
Se tenir informé de l’évolution de l’enseignement anatomique par des références à des revues scientifiques, études, mémoires, sociétés d’anatomie.
A B C x
Score= 45 points sur 66 points.
IV/ B.1.4. QUATRIEME OBSERVATION
GRILLE D’OBSERVATION DES COURS D’ANATOMIE DANS UNE ECOLE D’OSTEOPATHIE
Date : mercredi 14 avril Début du cours 14h00 Fin du cours 18h00
Promotion : P2 Nombre d’étudiants : 146
Lieu : amphithéâtre STILL
Programme du cours du jour : REVISIONS
CODAGE :
A = COMPETENCE ACQUISE UTILISEE TRES FREQUEMMENT= 3 Points
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 41
B = COMPETENCE UTILISEE OCCASIONNELLEMENT = 1 Point C = COMPETENCE NON UTILISEE = 0 Point
Codage Commentaire
Avoir du sang-froid, de la patience. A B C x
Etre proche/disponible auprès des apprenants, savoir écouter.
A B C x
Avoir une bonne verbalisation. A B C x
Savoir gérer les apprenants. A B C x
CO
MPE
TE
NC
ES
PER
SON
NE
LL
ES
Avoir de l’assurance. A B C x
Utiliser un ordinateur ou un rétroprojecteur de transparents.
A B C x
Utilise l’ordinateur pour projeter des images.
Utiliser des logiciels d’anatomie, sites internet, vidéos…
A B C x
Visualisation d’images de dissection de tout le corps humain pendant une heure.
Projeter par power point le cours ou écrire au tableau.
A B C x
Projection power point des questions de l’évaluation QCM.
Réaliser des supports de cours destinés aux apprenants (polycopiés…).
A B C x
CO
MPE
TE
NC
ES
TE
CH
NIQ
UE
(usa
ge d
es
NT
IC)
Mettre en place un forum internet pour répondre et correspondre directement avec les étudiants.
A B C x
Avoir des compétences informationnelles.
A B C x
Utiliser des pédagogies nouvelles. A B C x
Constructiviste.
CO
MPE
TE
NC
ES
PED
AG
OG
IQU
ES
Evaluer en début de cours la compréhension du cours précédent.
A B C x
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 42
Présenter le programme en début de cours.
A B C x
Faire participer les étudiants au déroulement du cours pour le rendre interactif.
A B C x
Pose une question et ce sont les étudiants qui y répondent au tableau par des dessins représentatifs à tour de rôle.
Présenter aux apprenants la méthodologie de travail nécessaire à l’apprentissage.
A B C x
Savoir mettre en place des évaluations à divers moments de l’année d’enseignement.
A B C x
Evaluation QCM de 20 questions en 15 minutes.
Savoir mettre un lien direct entre ce qui est enseigné en anatomie et la pratique ostéopathique et traumatologie.
A B C x
5 exemples donnés.
Pouvoir exposer les cas cliniques en rapport avec le thème du cours.
A B C x
3 cas cliniques exposés.
Maîtriser le savoir et le savoir faire ostéopathique.
A B C x
Maîtriser la dissection et les différentes nomenclatures anatomiques.
A B C x
CO
MPE
TE
NC
ES
PRO
FESS
ION
NE
LL
ES
OST
EO
PAT
HIQ
UE
S
Se tenir informé de l’évolution de l’enseignement anatomique par des références à des revues scientifiques, études, mémoires, sociétés d’anatomie.
A B C x
SCORE = 45 points sur 66 points.
IV/ B.1.5. CINQUIEME OBSERVATION
GRILLE D’OBSERVATION DES COURS D’ANATOMIE DANS UNE ECOLE D’OSTEOPATHIE
Date : Jeudi 14 avril Début du cours 14h00 Fin du cours 18h00
Promotion : P2 Nombre d’étudiants : 146
Lieu : amphithéâtre STILL
Programme du cours du jour : REVISIONS.
CODAGE :
A = COMPETENCE ACQUISE UTILISEE TRES FREQUEMMENT= 3 PTS
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 43
B = COMPETENCE UTILISEE OCCASIONNELLEMENT = 1 PT C = COMPETENCE NON UTILISEE = 0 PT
Codage Commentaire
Avoir du sang-froid, de la patience. A B C x
Etre proche/disponible auprès des apprenants, savoir écouter.
A B C x
Avoir une bonne verbalisation. A B C x
Savoir gérer les apprenants. A B C x
Seulement 1/3 des étudiants sont présents, l’enseignant fait appel pour la première fois.
CO
MPE
TE
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ES
PER
SON
NE
LL
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Avoir de l’assurance. A B C x
Utiliser un ordinateur ou un rétroprojecteur de transparents.
A B C x
Utiliser des logiciels d’anatomie, sites internet, vidéos…
A B C x
Projection d’une vidéo d’opération chirurgicale d’une exostose de la hanche.
Projeter par power point le cours ou écrire au tableau.
A B C x
Réaliser des supports de cours destinés aux apprenants (polycopiés…).
A B C x
CO
MPE
TE
NC
E T
EC
HN
IQU
ES
(usa
ge d
es
NT
IC)
Mettre en place un forum internet pour répondre et correspondre directement avec les étudiants.
A B C x
Avoir des compétences informationnelles.
A B C x
Désigne quelques planches à consulter dans l’Atlas de Netter.
Utiliser des pédagogies nouvelles. A B C x
Constructiviste.
CO
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PED
AG
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ES
Evaluer en début de cours la compréhension du cours précédent.
A B C x
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 44
Présente le programme en début de cours.
A B C x
Faire participer les étudiants au déroulement du cours pour le rendre interactif.
A B C x
Pose une question et ce sont les étudiants qui y répondent au tableau par des dessins représentatifs à tour de rôle.
Présenter aux apprenants la méthodologie de travail nécessaire à l’apprentissage.
A B C x
Savoir mettre en place des évaluations à divers moments de l’année d’enseignement.
A B C x
Savoir mettre un lien direct entre ce qui est enseigné en anatomie et la pratique ostéopathique et traumatologie.
A B C x
5 exemples donnés.
Pouvoir exposer les cas cliniques en rapport avec le thème du cours.
A B C x
3 ces cliniques.
Maîtriser le savoir et le savoir faire ostéopathique.
A B C x
Maîtriser la dissection et les différentes nomenclatures anatomiques.
A B C x
CO
MPE
TE
NC
ES
PRO
FESS
ION
NE
LL
ES
OST
EO
PAT
HIQ
UE
S
Se tenir informé de l’évolution de l’enseignement anatomique par des références à des revues scientifiques, études, mémoires, sociétés d’anatomie.
A B C
SCORE= 47 points sur 66 points.
IV/ B. 2. ANALYSE DE L’OBSERVATION
Nous avons procédé à une observation à l’aide d’une grille dans laquelle nous avons
appliqué une notation des différents indicateurs qui varie de zéro point, un point et trois points
selon la nature et la fréquence d’apparition de l’indicateur pendant l’observation. Ce codage
va nous permettre d’étudier plus aisément l’observation et d’en retirer une valeur quantitative
en plus de qualitative. Ci-dessous le tableau récapitulatif des scores relevés chez l’enseignant
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 45
lors des observations faites durant les cinq cours. P132 désigne les cours des étudiants de
première année de premier cycle et P2 les cours des étudiants de deuxième année de premier
cycle.
compétences personnelles techniques pédagogiques professionnelles Scores (points)
Observation 1 : P1 13/15 2/15 14/21 10/15 39/66
Observation 2 : P2 13/15 1/15 18/21 15/15 47/66
Observation 3 : P1 11/15 2/15 19/21 13/15 45/66
Observation 4 : P2 13/15 3/15 16/21 13/15 45/66
Observation 5: P2 15/15 2/15 17/21 13/15 47/66
Moyennes 13/15 2/15 16.8/21 12.8/15 44.6/66
Concernant les compétences personnelles de l’observé, elles sont d’un bon niveau (moyenne
de 13/15) et assez stables en fonction des promotions et des situations auxquelles il est
confronté durant le cours.
Pour les compétences professionnelles, elles sont de bon niveau également (12.8/15) mais
varient en fonction du thème abordé pendant le cours, c'est-à-dire que par exemple pour un
cours il utilise plus de cas cliniques et de démonstrations de pratiques ostéopathiques que
pour un autre et cela révèle une démarche qui n’est pas suffisamment homogène.
L’enseignant que nous avons suivi pendant cette recherche présente des compétences
pédagogiques développées étant donné les résultats qu’il obtient (16.8/21), il confirme son
discours de l’entretien qui s’appuyait sur la nécessiter d’adapter les pédagogies en fonction
des promotions et du thèmes du cours et d’assister les étudiants en les orientant un maximum
dans leur chemin vers l’acquisition du savoir et du savoir-faire. Les compétences
pédagogiques importantes de cet enseignant sont sûrement liées à son expérience mais aussi à
ses formations qu’il poursuit comme il en a largement discuté dessus lors de l’entretien.
L’observation est bien en adéquation avec l’entretien.
En revanche, cet enseignant ne semble pas très consommateur de NTIC pour l’élaboration et
la présentation de ses cours (2/15), puisqu’il ne crée pas de documents anatomiques propres à
son cours, ni de support de cours consultables par les étudiants pendant le cours ou chez eux.
Il n’utilise pas non plus de logiciels scientifiques et anatomiques dont il pourrait tirer des 32 Cf la rubrique : dictionnaire des abréviations en fin de mémoire
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 46
éléments didactiques. Il n’a pas non plus mis en place un forum internet sur lequel il pourrait
mettre en place une stratégie didactique et un moyen de récolter les interrogations des
étudiants sur un chapitre, pour ensuite amorcer les réponses directement en début de cours
sans perte de temps ; par exemple. Même si certains éléments font apparaître l’envie de cet
enseignant d’innover dans l’enseignement de l’anatomie, il reste pour les compétences
d’utilisation des NTIC, dans un enseignement assez archaïque. Alors qu’il existe de
nouveaux moyens pour l’enseigner.
VI/ CONCLUSION
L’anatomie est une science fondamentale qui garde et gardera toujours en ostéopathie une
place d’honneur car tout le concept ostéopathique naît d’elle. Elle est la science de base de
l’ostéopathie. L’entretien ainsi que les observations qui se sont produits au travers de cette
étude n’ont fait que le confirmer. Elle ne peut pas connaître le même destin qu’elle rencontre
aujourd’hui dans les facultés de médecine allopathique, tant elle est importante dans
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 47
l’enseignement ostéopathique. Cependant l’enseignement de l’anatomie aux étudiants en
ostéopathie n’est pas complètement identique à celui qu’on peut rencontrer en faculté de
médecine, il réclame quelques variations spécifiques à l’ostéopathie et cela nous l’avons
compris au travers de nos formations et de notre parcours professionnel.
Ainsi la problématique de notre recherche était d’essayer de repérer la nature des
compétences d’un enseignant d’anatomie auprès d’étudiants en ostéopathie, car pour nous
c’est une question que nous nous posons et dont nous recherchons ici une ébauche de réponse
pour exercer de la manière la plus efficace et la plus adaptée aux étudiants, notre future
fonction d’enseignant d’anatomie. Les réponses à notre questionnement sont apparues au fur
et mesure de la progression de notre étude, notamment avec l’entretien et les observations.
Ainsi nous avons pu dégager quatre types de compétences : les compétences personnelles,
les compétences techniques, les compétences pédagogiques et les compétences
professionnelles dont nous avons développé le contenu dans cet écrit (cette liste n’est pas
exhaustive mais c’est le résultat de cette étude). Les résultats de cette recherche, nous permet
de répondre que l’enseignement de l’anatomie en école d’ostéopathie nécessiterait
vraisemblablement auprès de l’enseignant qu’il ait poursuivi des formations universitaires en
anatomie, en Sciences de l’Education et qu’il soit ostéopathe de profession pour assurer un
enseignement de qualité, comme cela était le cas de l’enseignant qui a fait l’objet de cette
étude. En effet, les formations universitaires en Anatomie lui apporteraient les compétences
d’ordre professionnelles, pédagogiques et personnelles. La formation en Sciences en de
l’Education, lui permettrait un approfondissement et une meilleure maîtrise en matière de
pédagogie d’enseignement, de didactique, de psychologie, d’adaptation des NTIC à
l’éducation, et de philosophie de l’éducation.
Nous nous sommes rendu compte avec l’analyse des résultats des observations qu’il
pouvait y avoir des variations de développement de ces compétences pour un même
enseignant suivant la promotion ou le thème du cours. Nous sommes alors amené à nous
poser la question de savoir pourquoi ? Est-ce normal ou cela signifierait-il qu’il faudrait
rajouter à toutes ces compétences précédemment citées, une compétence supplémentaire qui
chapeauterait toutes les autres pour garantir une certaine homogénéité ? La question reste
ouverte et nous poursuivrons ce questionnement dans une prochaine étude.
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 48
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L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
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UNIVERSITE DE ROUEN : site internet : www.univ-rouen.fr/civiic/
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Figure 1. Schéma de l'amphithéâtre Still d'enseignement d'anatomie................................... 26
DICTIONNAIRE DES ABREVIATIONS :
P1: étudiants en première année du premier cycle d’études ostéopathiques.
P2: étudiants en deuxième année du premier cycle d’études ostéopathiques.
NTIC: nouvelles technologies d’information et de communication.
TABLE DES MATIERES
I/ INTRODUCTION................................................................................................................... 4
II/ PARTIE CONCEPTUELLE DES SCIENCES DE L’EDUCATION ...................................... 7
II/ A. QU’EST-CE QUE LA COMPETENCE ? ..................................................................... 8
L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie
Mémoire de Master 1 Sciences de l’éducation Page 51
II/ B. L’ENSEIGNEMENT DANS LES SCIENCES DE L’EDUCATION .............................. 13
II/ C. L’ENSEIGNEMENT EN ANATOMIE.......................................................................... 14
II/ D. L’ENSEIGNEMENT EN OSTEOPATHIE................................................................... 16
III/ MATERIEL ET METHODE ........................................................................................... 18
III/ A. L’ENTRETIEN ........................................................................................................... 18
III/ B. L’OBSERVATION .................................................................................................... 21
III / B. 1. La grille d’observation....................................................................................... 22
III/ B. 2. Le déroulement de l’observation ....................................................................... 25
IV/ RECUEIL DES DONNEES ET ANALYSES..................................................................... 27
IV/A. L’ENTRETIEN............................................................................................................ 27
IV/ A.1. Recueil de données ........................................................................................... 28
IV/ A.2. Analyse de l’entretien......................................................................................... 31
IV/ B. L’OBSERVATION ..................................................................................................... 34
IV/ B. 1. Recueil de données .......................................................................................... 34
IV/ B. 1.1. PREMIERE OBSERVATION ..................................................................... 34
IV/ B.1.2. DEUXIEME OBSERVATION ...................................................................... 36
IV/ B.1.3. TROISIEME OBSERVATION ...................................................................... 38
IV/ B.1.4. QUATRIEME OBSERVATION ................................................................... 40
IV/ B.1.5. CINQUIEME OBSERVATION .................................................................... 42
IV/ B. 2. Analyse de l’observation ................................................................................... 44
VI/ CONCLUSION.................................................................................................................. 46
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET SITES INTERNET ............................................. 48 TABLE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................. 50 DICTIONNAIRE DES ABREVIATIONS : .............................................................................. 50 ANNEXES
Titre : L’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie : Quelles sont les compétences d’un enseignant d’anatomie dans une école d’ostéopathie ?
Auteur : Farida DRIFI Année : 2010
Université de Rouen
Ostéopathe de profession et futur enseignant de cours d’anatomie en école d’ostéopathie, nous nous sommes posés la question pratique : Quelles sont les compétences d’un enseignant d’anatomie en école d’ostéopathie ? Ceci dans un souci d’efficacité de notre prochaine fonction éducative auprès des étudiants.
Nous avons dans un premier temps, décrit dans une partie conceptuelle des Sciences de l’Education les notions de : compétence, Enseignement dans les Sciences de l’Education, Enseignement en anatomie et Enseignement en ostéopathie. Dans un deuxième temps, nous avons présenté les démarches entreprises pour la mise au point de l’entretien et de l’observation. Ensuite nous avons exposé les données recueillies, ainsi que les analyses, de l’entretien et de l’observation. Enfin nous avons conclu en présentant les différentes compétences qui se sont révélées nécessaires à l’enseignement de l’anatomie en école d’ostéopathie, dans cette étude.
L’enquête s’est déroulée dans l’école d’ostéopathie, dans laquelle nous sommes actuellement, assistant de cours d’anatomie et de pratique ostéopathique. Après une recherche littéraire poussée, elle a débuté par des observations tests qui ont permis la mise au point de la grille d’entretien. Ensuite, nous avons procédé à l’entretien semi-directif avec l’enseignant d’anatomie de cette école, qui a duré une heure. Cet entretien a été enregistré avec un enregistreur audio numérique. L’entretien a été suivi de cinq séances d’observation de cours d’anatomie donné par ce même enseignant. Les observations exploratoires se sont faites avec une grille, que nous avons totalement créée. Nous avons également associé à cette grille un système de codage pour quantifier les observations.
De la recherche littéraire, de nos formations, de notre parcours professionnel, de l’entretien et des observations, ont a dégagé dans notre enquête l’existence de quatre types de compétences nécessaires pour l’enseignement de l’anatomie aux étudiants en ostéopathie :
• Les compétences personnelles : elles regroupent les notions de capacités comportementale, relationnelle, psychologique, de gestion des apprenants, de responsabilité.
• Les compétences techniques : il s’agit pour l’enseignant de savoir utiliser les NTIC, savoir créer des documents d’enseignement en utilisant les NTIC…
• Les compétences pédagogiques : elles comprennent tout d’abord, la compétence informationnelle, c’est-à-dire que l’enseignant doit savoir reconnaître un besoin d’information et déterminer la nature et l’étendue de l’information nécessaire pour y répondre, être en mesure de repérer l’information dont il a besoin en faisant appel aux stratégies et outils de recherche appropriés, évaluer de façon critique l’information recueillie dans les documentations et l’intégrer à ses connaissances ; il doit organiser et gérer l’information efficacement et la communiquer de manière adaptée aux étudiants en fonction des objectifs visés par le cours.
Ensuite elles comprennent également le savoir d’utilisation de pédagogies nouvelles, le savoir d’organisation du temps et du contenu des cours, et le savoir de l’évaluation.
• Les compétences professionnelles : dans notre recherche, elles sont spécifiques à l’enseignement de l’anatomie destiné aux étudiants en ostéopathie ; elles consistent en : savoir rapprocher le thème anatomique abordé avec une pratique ostéopathique de traitement ; pouvoir exposer des cas cliniques ostéopathiques pour illustrer le cours d’anatomie ; maîtriser le savoir et le savoir-faire ostéopathique ; maîtriser l’art de la dissection ; connaître l’évolution de l’enseignement de l’anatomie dans le monde scientifique.
Les résultats de cette recherche, nous permet de répondre que l’enseignement de l’anatomie en école d’ostéopathie nécessiterait vraisemblablement auprès de l’enseignant qu’il ait poursuivi des formations universitaires en anatomie, en Sciences de l’Education et qu’il soit ostéopathe de profession pour assurer un enseignement de qualité, comme cela était le cas de l’enseignant qui a fait l’objet de cette étude.
Mots clé : compétence, enseignement, anatomie, ostéopathie, sciences de l’éducation, entretien, observation, grille.
ANNEXES
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page2
L’arrêté du 19 décembre 2006 est présenté sur le site Internet de l’Inspection
académique de l’Aube à l’adresse
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page3
http://www.ac-reims.fr/ia10/spip.php?rubrique180
et consultable en accès direct sur le site du Ministère à l’adresse
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/1/MENS0603181A.htm
Cet arrêté suit les recommandations établies par le Haut Conseil de l'Education
(H.C.E.) qui a remis au Ministre de l’Education nationale, le 2 novembre 2006,
un rapport sur ce thème, avec dix principes directeurs, dix « conditions de
succès » et dix compétences professionnelles réunies en référentiel.
Ces dix compétences, présentées dans un ordre qui parfois diffère de celui du
texte de l’arrêté, sont les mêmes avec des intitulés similaires, et sont décrites
comme s’appliquant à l’ensemble des enseignants, qu’ils soient d’une part en
formation et débutants ou au contraire déjà installés dans le métier et chevronnés
et d’autre part du premier et du second degrés.
Le rapport du H.C.E. est présenté sur le site Internet de l’Inspection académique
de l’Aube à la même adresse
http://www.ac-reims.fr/ia10/spip.php?rubrique180
et est consultable sur le site du Haut Conseil de l’Education en accès direct à
l’adresse (Texte de dix-huit pages en format PDF
http://www.hce.education.fr/gallery_files/site/19/30.pdf
La circulaire n° 2004-026 du 10 février 2004, parue au B.O. spécial n° 4 du 26
février 2004, relative à la formation professionnelle spécialisée destinée aux
enseignants du premier et du second degrés préparant le certificat d’aptitude
professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la
scolarisation des élèves en situation de handicap (CAPA-SH) présente en
annexe 1 le référentiel des compétences caractéristiques d’un enseignant
spécialisé du premier degré.
Cette circulaire est consultable à l’adresse
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/special4/MENE0400234C.htm#annexe1
Référentiel des Arrêté du 19 décembre 2006, B.O. n° 1 du 4 janvier 2007
Article 5
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page4
La formation professionnelle initiale, dispensée en institut universitaire de formation des
maîtres, doit permettre d’assurer une maîtrise suffisante de chacune des dix compétences
suivantes, dont le contenu est précisé dans l’annexe du présent arrêté :
- agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable ;
- maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer ;
- maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale ;
- concevoir et mettre en oeuvre son enseignement ;
- organiser le travail de la classe ;
- prendre en compte la diversité des élèves ;
- évaluer les élèves ;
- maîtriser les technologies de l’information et de la communication ;
- travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l’école ;
- se former et innover.
Chapitre 3 de l’annexe
Les compétences professionnelles des maîtres
Les professeurs des écoles et les professeurs des collèges et des lycées sont tous des
professeurs. Cette unité du métier, au-delà des particularités propres à chaque niveau
d’enseignement, justifie un seul référentiel de compétences pour tout type d’enseignant.
Pour tout maître, l’objectif ultime d’une formation réussie est de se trouver en mesure
d’exercer son métier, fort des connaissances acquises et des capacités à les mettre en oeuvre et
fort de ces dispositions d’esprit qui construisent le respect des élèves et permettent d’exercer
pleinement son autorité de professeur.
La formation des maîtres s’organise autour d’une fonction dans l’institution : on sera
professeur des écoles, professeur de lycée ou de collège, professeur de lycée professionnel.
Elle s’organise aussi autour de la polyvalence pour les professeurs des écoles ou d’un champ
disciplinaire pour les autres professeurs : cela vaut pour les professeurs bivalents comme pour
les professeurs spécialistes d’une seule discipline.
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 3 sur 15
Dix compétences professionnelles doivent être prises en compte dans la formation de tous les
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page5
maîtres. Chacune met en jeu des connaissances, des capacités à les mettre en oeuvre et des
attitudes professionnelles fondamentales. Elles sont toutes également indispensables.
Agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable
Tout professeur contribue à la formation sociale et civique des élèves. En tant qu’agent de
l’État, il fait preuve de conscience professionnelle et suit des principes déontologiques : il
respecte et fait respecter la personne de chaque élève, il est attentif au projet de chacun ; il
respecte et fait respecter la liberté d’opinion ; il est attentif à développer une attitude
d’objectivité ; il connaît et fait respecter les principes de la laïcité, notamment la neutralité ; il
veille à la confidentialité de certaines informations concernant les élèves et leurs familles.
Il exerce sa liberté et sa responsabilité pédagogique dans le cadre des obligations
réglementaires et des textes officiels ; il connaît les droits des fonctionnaires et en respecte les
devoirs.
L’éthique et la responsabilité du professeur fondent son exemplarité et son autorité dans la
classe et dans l’établissement.
Connaissances
Le professeur connaît :
- les valeurs de la République et les textes qui les fondent : liberté, égalité, fraternité ; laïcité ;
refus de toutes les discriminations ; mixité ; égalité entre les hommes et les femmes ;
- les institutions (État et collectivités territoriales) qui définissent et mettent en oeuvre la
politique éducative de la nation ;
- les mécanismes économiques et les règles qui organisent le monde du travail et de
l’entreprise ;
- la politique éducative de la France, les grands traits de son histoire et ses enjeux actuels
(stratégiques, politiques, économiques, sociaux) en comparaison avec d’autres pays
européens ;
- les grands principes du droit de la fonction publique et le code de l’éducation : les lois et
textes réglementaires en relation avec la profession exercée, les textes relatifs à la sécurité
des élèves (obligations de surveillance par exemple) et à la sûreté (obligation de signalement
par exemple) ;
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page6
- le système éducatif, ses acteurs et les dispositifs spécifiques (éducation prioritaire, etc.) ;
- la convention internationale des droits de l’enfant ;
- ses droits et recours face à une situation de menace ou de violence ;
- l’organisation administrative et budgétaire des écoles et des établissements publics locaux
d’enseignement ;
- les règles de fonctionnement de l’école ou de l’établissement (règlement intérieur, aspects
budgétaires et juridiques) ;
- les caractéristiques et les indicateurs de l’école ou de l’établissement d’exercice ;
- le projet de l’école ou de l’établissement d’exercice ;
- le rôle des différents conseils (conseil d’école, conseil des maîtres, conseil de cycle, d’une
part, conseil d’administration, conseil pédagogique, conseil de classe, conseil de discipline,
d’autre part).
Capacités
Le professeur est capable :
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 4 sur 15
- d’utiliser ses connaissances sur l’évolution et le fonctionnement du service public
d’éducation nationale pour recourir aux ressources offertes ;
- de se situer dans la hiérarchie de l’institution scolaire ;
- de participer à la vie de l’école ou de l’établissement ;
- de repérer les signes traduisant des difficultés spécifiques des élèves dans le domaine de la
santé, des comportements à risques, de la grande pauvreté ou de la maltraitance ;
- de contribuer, en coopérant avec des partenaires internes ou externes à l’institution, à la
résolution des difficultés spécifiques des élèves ;
- de se faire respecter et d’utiliser la sanction avec discernement et dans le respect du droit.
Attitudes
Agir de façon éthique et responsable conduit le professeur :
- à faire comprendre et partager les valeurs de la République ;
- à intégrer, dans l’exercice de sa fonction, ses connaissances sur les institutions, sur l’État
(son organisation et son budget), sur ses devoirs de fonctionnaire ;
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page7
- à respecter dans sa pratique quotidienne les règles de déontologie liées à l’exercice du métier
de professeur dans le cadre du service public d’éducation nationale ;
- à respecter les élèves et leurs parents ;
- à respecter et faire respecter le règlement intérieur, les chartes d’usage des ressources et des
espaces communs ;
- à collaborer à la réalisation d’actions de partenariat engagées entre l’établissement et son
environnement économique, social et culturel ;
- à prendre en compte la dimension civique de son enseignement.
Maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer
Dans son usage de la langue française, tant à l’écrit qu’à l’oral, le professeur doit être
exemplaire quelle que soit sa discipline.
Il est attentif à la qualité de la langue chez ses élèves. Qu’il présente des connaissances,
fournisse des explications ou donne du travail, il s’exprime avec clarté et précision, en tenant
compte du niveau de ses élèves. Il sait décrire et expliquer simplement son enseignement à la
diversité de ses interlocuteurs, en particulier les parents.
Connaissances
Tout professeur possède les connaissances attendues d’un diplômé de l’enseignement
supérieur, dans la maîtrise de la langue écrite et orale (vocabulaire, grammaire, conjugaison,
ponctuation, orthographe).
Le professeur des écoles connaît en outre :
- les mécanismes d’apprentissage du langage en maternelle et le développement des capacités
d’expression orale tout au long de la scolarité primaire ;
- les mécanismes d’apprentissage de la lecture et ses obstacles ;
- les méthodes d’enseignement de la lecture et de l’écriture ;
- les règles fondamentales de l’orthographe et de la grammaire.
Capacités
Le professeur est capable :
- de repérer les obstacles à la lecture, les déficiences du langage oral et écrit en identifiant les
difficultés que peuvent rencontrer les élèves ;
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page8
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 5 sur 15
- de construire des séquences d’enseignement qui visent des objectifs de développement de
l’expression orale et écrite des élèves ;
- de communiquer avec clarté et précision et dans un langage adapté à l’écrit comme à l’oral :
- avec les élèves, au cours des apprentissages (transmission des connaissances, organisation
du travail en classe et du travail personnel à fournir...) ;
- avec les parents, au cours des échanges personnalisés ou collectifs.
Attitudes
Le souci d’amener les élèves à maîtriser la langue conduit le professeur :
- à intégrer dans les différentes situations professionnelles l’objectif de maîtrise de la langue
orale et écrite par les élèves ;
- à veiller dans toutes les situations d’enseignement ou éducatives au niveau de langue des
élèves, à l’écrit et à l’oral
Maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale
Une bonne maîtrise des savoirs enseignés est la condition nécessaire de l’enseignement.
Le professeur a une connaissance approfondie et élargie de sa ou de ses disciplines et une
maîtrise des questions inscrites aux programmes. Il connaît les composantes du socle commun
de connaissances et de compétences, les repères annuels de sa mise en oeuvre, ses paliers et
ses modalités d’évaluation. Il aide les élèves à acquérir les compétences exigées en veillant à
la cohérence de son projet avec celui que portent les autres enseignements.
Il possède aussi une solide culture générale qui lui permet de contribuer à la construction
d’une culture commune des élèves. Il pratique au moins une langue vivante étrangère.
Connaissances
Le professeur des écoles connaît :
- les objectifs de l’école primaire et du collège ;
- les concepts et notions, les démarches et les méthodes dans chacun des champs disciplinaires
enseignés à l’école primaire.
Le professeur des lycées et collèges :
- connaît les objectifs de l’école primaire, du collège et du lycée ;
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page9
- maîtrise l’ensemble des connaissances dans sa ou ses disciplines et élargit sa culture aux
disciplines connexes ;
- situe sa ou ses disciplines, à travers son histoire, ses enjeux épistémologiques, ses problèmes
didactiques et les débats qui la traversent.
Capacités
Le professeur des écoles est capable :
- d’organiser les divers enseignements en les articulant entre eux dans le cadre de la
polyvalence ;
- de profiter de la polyvalence pour construire les apprentissages fondamentaux ;
- d’insérer dans les apprentissages les exercices spécifiques et systématiques pour développer
les automatismes (lecture, écriture, calcul, grammaire, orthographe, éducation physique,
etc.).
Le professeur du second degré est capable d’organiser l’enseignement de sa discipline en
cohérence avec les autres enseignements.
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 6 sur 15
Attitudes
La maîtrise scientifique et disciplinaire du professeur le conduit à :
- une attitude de rigueur scientifique
- à participer à la construction d’une culture commune des élèves.
Concevoir et mettre en œuvre son enseignement
Le professeur est un spécialiste de l’enseignement de sa ou de ses disciplines, c’est-à-dire
qu’il est capable d’assurer, sur la durée d’une année scolaire, l’apprentissage effectif de ses
élèves dans le cadre d’un enseignement collectif. Pour cela, il maîtrise la didactique de sa ou
de ses disciplines, et il est capable de mettre en oeuvre des approches pluridisciplinaires ; il
connaît les processus d’apprentissage et les obstacles que peuvent rencontrer les élèves et la
manière d’y remédier ; il est capable d’élaborer des programmations et de répartir les
apprentissages dans le temps. Il sait prendre en compte ce qui a été réalisé précédemment.
Le professeur peut être appelé à participer aux actions de formation continue des adultes et
aux formations par apprentissage et être formé en conséquence.
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page10
Connaissances
Le professeur connaît :
- les objectifs à atteindre pour un niveau donné, dans le cadre de son enseignement ou de son
domaine d’activité ;
- les programmes d’enseignement et documents d’accompagnement qui le concernent à tous
les niveaux d’enseignement des premier et second degrés ;
- les fondements de la psychologie de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte, les
processus d’apprentissage des élèves et les obstacles possibles à ces processus ;
- les différents supports et les outils (tableau, manuels, documents...) nécessaires à la
conception et à la mise en oeuvre des apprentissages.
Capacités
Le professeur est capable :
- de définir des objectifs d’apprentissage à partir des références des textes officiels ;
- de raisonner en termes de compétences, c’est-à-dire déterminer les étapes nécessaires à
l’acquisition progressive des connaissances, des capacités et des attitudes prescrites à partir
des acquis et des besoins identifiés en mettant en oeuvre :
- une progression et une programmation sur l’année et sur le cycle ;
- une progression différenciée selon les niveaux des élèves ;
- de s’appuyer sur ses connaissances des processus d’apprentissage des élèves et de la
psychologie de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte ;
- de prendre en compte les résultats des évaluations dans la construction d’une progression
pédagogique ;
- d’intégrer dans son enseignement la prévention des risques professionnels.
Attitudes
Le professeur est conduit :
- à développer des approches pluridisciplinaires et transversales fondées sur les convergences
et les complémentarités entre les disciplines :
- il construit des activités permettant d’acquérir la même compétence par le biais de plusieurs
disciplines ;
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page11
- il met sa discipline au service de projets ou dispositifs pluridisciplinaires ;
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 7 sur 15
- à apprécier la qualité des documents pédagogiques (manuels scolaires et livres du professeur
associés, ressources documentaires, logiciels d’enseignement...).
Organiser le travail de la classe
Le professeur sait faire progresser une classe aussi bien dans la maîtrise des connaissances,
des capacités et des attitudes que dans le respect des règles de la vie en société ; ses exigences
portent sur les comportements et il fait en sorte que les élèves attachent de la valeur au travail
personnel et collectif.
Connaissances
Le professeur maîtrise des connaissances relatives à la gestion des groupes et des conflits.
Capacités
Le professeur est capable :
- de prendre en charge un groupe ou une classe, de faire face aux conflits, de développer la
participation et la coopération entre élèves ;
- d’organiser l’espace de la classe et le temps scolaire en fonction des activités prévues ;
- d’organiser les différents moments d’une séquence ;
- d’adapter les formes d’interventions et de communication aux types de situations et
d’activités prévues (postures, place, interventions, vérification des consignes, etc.).
Attitudes
Dans toute situation d’enseignement, le professeur veille à instaurer un cadre de travail
permettant l’exercice serein des activités.
Prendre en compte la diversité des élèves
Le professeur met en oeuvre les valeurs de la mixité, qu’il s’agisse du respect mutuel ou de
l’égalité entre tous les élèves.
Il sait différencier son enseignement en fonction des besoins et des facultés des élèves, afin
que chaque élève progresse. Il prend en compte les différents rythmes d’apprentissage,
accompagne chaque élève, y compris les élèves à besoins particuliers. Il sait faire appel aux
partenaires de l’école en tant que de besoin.
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page12
Il connaît les mécanismes de l’apprentissage dont la connaissance a été récemment
renouvelée, notamment par les apports de la psychologie cognitive.
Il amène chaque élève à porter un regard positif sur l’autre et sur les différences dans le
respect des valeurs et des règles communes républicaines.
Connaissances
Le professeur connaît :
- les éléments de sociologie et de psychologie lui permettant de tenir compte, dans le cadre de
son enseignement, de la diversité des élèves et de leurs cultures ;
- les dispositifs éducatifs de la prise en charge de la difficulté scolaire et des élèves en
situation de handicap.
Capacités
Le professeur est capable :
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 8 sur 15
- de déterminer, à partir des besoins identifiés, les étapes nécessaires à l’acquisition
progressive des savoirs et des savoir-faire prescrits ;
- de mettre en oeuvre des dispositifs pédagogiques visant à adapter la progression à la diversité
des élèves (pédagogie différenciée, programme personnalisé de réussite éducative) ;
- de participer à la conception d’un projet individualisé de scolarisation pour les élèves à
besoins particuliers et les élèves handicapés.
Attitudes
Le professeur veille :
- à préserver l’égalité et l’équité entre élèves ;
- à ce que chaque élève porte un regard positif sur lui-même et sur l’autre.
Évaluer les élèves
Le professeur sait évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des
compétences atteint par les élèves. Il utilise le résultat des évaluations pour adapter son
enseignement aux progrès des élèves. Il fait comprendre aux élèves les principes d’évaluation
et développe leurs capacités à évaluer leurs propres productions. Il communique et explique
aux parents les résultats attendus et les résultats obtenus.
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page13
Connaissances
Le professeur connaît les différentes évaluations qu’il peut être amené à pratiquer
(diagnostique, formative, sommative, certificative).
Capacités
Le professeur est capable :
- de comprendre les fonctions de l’évaluation ;
- de concevoir des évaluations aux différents moments de l’apprentissage, c’est-à-dire :
définir le niveau d’exigence de l’évaluation ;
- adapter le support et le questionnement en référence aux objectifs et au type d’évaluation
que l’on souhaite mener ;
- expliciter les consignes, guider les élèves dans la préparation de l’évaluation ;
- expliciter les critères de notation ;
- analyser les résultats constatés et déterminer les causes des erreurs ;
- concevoir des activités de remédiation et de consolidation des acquis (exercices
d’entraînement, exercices de mémorisation oraux ou écrits, activités d’aide, de soutien et
d’approfondissement, etc.) ;
- de développer les compétences des élèves dans le domaine de l’autoévaluation ;
- de pratiquer l’évaluation certificative (examens, contrôle en cours de formation,
compétences linguistiques incluses dans le cadre européen commun de référence pour les
langues...).
Attitudes
Le professeur pratique l’évaluation dans le cadre d’une relation claire et de confiance et pour
cela :
- il mesure ses appréciations ;
- il valorise l’exercice et le travail personnel des élèves ;
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 9 sur 15
- il veille à ce que chaque élève soit conscient de ses progrès, du travail et des efforts qu’il
doit produire.
Maîtriser les technologies de l’information et de la communication
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page14
Tout professeur est concerné par l’usage des outils propres à ces technologies et leur
intégration dans les pratiques pédagogiques. Au sortir de sa formation professionnelle il doit
avoir les compétences d’usage et de maîtrise raisonnée des technologies de l’information et de
la communication dans sa pratique professionnelle.
Les connaissances et les capacités attendues sont celles du certificat informatique et Internet
de niveau 2 “enseignant”, requis en fin de formation professionnelle. Il est intégré au dossier
de compétences du professeur stagiaire.
Connaissances
Le professeur maîtrise :
- les connaissances explicitées dans le référentiel du C 2I de niveau 2 “enseignant” ;
- les droits et devoirs liés aux usages des T.I.C.
Capacités
Le professeur est capable de :
- concevoir, préparer et mettre en oeuvre des contenus d’enseignement et des situations
d’apprentissage ;
- participer à l’éducation aux droits et devoirs liés aux usages des technologies de
l’information et de la communication ;
- s’impliquer dans l’éducation aux risques encourus dans l’utilisation des réseaux numériques
ouverts sur l’Internet ;
- utiliser les T.I.C. et les outils de formation ouverte et à distance pour actualiser ses
connaissances ;
- travailler en réseau avec les outils du travail collaboratif
Attitudes
Le professeur observe une attitude :
- critique vis-à-vis de l’information disponible ;
- réfléchie et responsable dans l’utilisation des outils interactifs exigée des élèves.
Il actualise ses connaissances et compétences au cours de son exercice professionnel.
Travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l’école
Le professeur participe à la vie de l’école ou de l’établissement. Il contribue également à la
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page15
vie de l’institution scolaire à l’échelle de la circonscription du premier degré, du département,
de l’académie ou même à celle du territoire national en participant à la formation initiale et
continue des professeurs.
Il travaille avec les équipes éducatives de l’école et de ses classes ainsi qu’avec des
enseignants de sa ou de ses disciplines. Le conseil des maîtres à l’école, le conseil
pédagogique au collège ou au lycée constituent des instruments privilégiés du travail en
équipe.
Le professeur coopère avec les parents et les partenaires de l’école.
Il aide l’élève à construire son projet d’orientation.
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 10 sur
15
Connaissances
Le professeur connaît :
- le rôle et la fonction des associations de parents d’élèves ;
- les partenaires et les interlocuteurs extérieurs à l’école avec lesquels il est amené à travailler
;
- pour ce qui le concerne, les conventions et protocoles liant le ministère de l’éducation
nationale à d’autres ministères ou organismes ;
- les dispositifs d’aide à l’insertion des élèves ;
- les procédures d’orientation et les différentes voies dans lesquelles les élèves peuvent
s’engager.
Capacités
Le professeur est capable :
- d’inscrire sa pratique professionnelle dans l’action collective de l’école ou de
l’établissement, notamment :
- dans le domaine de la programmation des enseignements ;
- dans le domaine de l’évaluation (supports et échelles d’évaluation harmonisés, livrets
scolaires, bulletins trimestriels...) ;
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page16
- dans le domaine de l’orientation ;
- dans le domaine de l’aide et de l’insertion des élèves, en collaboration avec les autres
personnels (professeurs principaux, conseillers principaux d’éducation, enseignants du
réseau d’aide spécialisée aux élèves en difficulté (RASED), personnels d’orientation et du
secteur médico-social...) ;
- dans le domaine de l’éducation artistique et culturelle par la connaissance des principaux
partenaires (professionnels et établissements relevant du ministère chargé de la culture,
collectivités territoriales, associations) ;
- dans le domaine des partenariats éducatifs avec les services de l’État (culture, emploi,
justice, police, environnement et développement durable, défense...) ;
- de communiquer avec les parents :
- en contribuant à l’établissement d’un dialogue constructif dans le but de les informer sur les
objectifs de son enseignement ou de son activité, de rendre compte des évaluations dans un
langage adapté, d’examiner les résultats, les aptitudes de leurs enfants, les difficultés
constatées et les possibilités d’y remédier ;
- en mobilisant ses connaissances dans le domaine de l’orientation pour aider l’élève et ses
parents dans l’élaboration d’un projet professionnel ;
- de contribuer, en coopérant avec des partenaires internes ou externes à l’institution, à la
résolution des difficultés spécifiques des élèves dans le domaine de la santé, des
comportements à risques et de la grande pauvreté ou de la maltraitance ;
- d’utiliser les possibilités offertes par les services éducatifs installés auprès des musées et
autres institutions culturelles, notamment dans le cadre de l’éducation artistique et culturelle
;
- de favoriser l’engagement des parents dans la vie de l’établissement comme dans la
valorisation des savoirs ;
- de s’impliquer dans des tâches de formation.
Attitudes
Le professeur observe, dans l’exercice de son activité professionnelle, une attitude favorisant
le travail collectif, le dialogue avec les parents et la dimension partenariale.
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page17
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 11 sur
15
Se former et innover
Le professeur met à jour ses connaissances disciplinaires, didactiques et pédagogiques, il sait
faire appel à ceux qui sont susceptibles de lui apporter aide ou conseil dans l’exercice de son
métier.
Il est capable de faire une analyse critique de son travail et de modifier, le cas échéant, ses
pratiques d’enseignement.
Connaissances
Le professeur connaît l’état de la recherche :
- dans sa discipline ;
- dans le domaine de la didactique, de la pédagogie et de la transmission de savoirs (processus
d’apprentissage, didactique des disciplines, utilisation des technologies de l’information et
de la communication...).
Le professeur connaît la politique éducative de la France.
Capacités
Le professeur est capable de tirer parti des apports de la recherche et des innovations
pédagogiques pour actualiser ses connaissances et les exploiter dans sa pratique quotidienne.
Attitudes
Le professeur fait preuve de curiosité intellectuelle et sait remettre son enseignement et ses
méthodes en question.
Il s’inscrit dans une logique de formation professionnelle tout au long de la vie.
RECOMMANDATIONS DU HAUT CONSEIL DE L’EDUCATION
POUR LA FORMATION DES MAITRES
III) Le référentiel des dix compétences professionnelles des enseignants
1 - Compétence disciplinaire et culturelle
2 - Compétence en langue française
3 - Compétence à concevoir son enseignement
4 - Compétence à prendre en compte la diversité des élèves
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5 - Compétence à gérer la classe
6 - Compétence à évaluer les élèves
7 - Compétence en technologies de l’information et de la communication
8 - Compétence à travailler en équipe et à coopérer avec tous les partenaires de l’Ecole
9 - Compétence à réfléchir sur sa pratique, à innover, à se former
10 - Compétence à agir de façon éthique et responsable dans le cadre du service public
de l’éducation
III) Le référentiel des compétences professionnelles des enseignants
Selon le Rapport annexé à la loi pour l’avenir de l’Ecole, il faut distinguer trois « grands
ensembles de formation » : « l'approfondissement de la culture disciplinaire », « la formation
pédagogique visant la prise en charge de l'hétérogénéité des élèves » et « la formation du
fonctionnaire du service public de l'éducation ». Ces ensembles de formation dessinent le
cadre général à l’intérieur duquel doivent être définies les différentes compétences
aujourd’hui attendues des enseignants, notamment dans la perspective du socle commun.
Le Haut Conseil de l’Education propose de reprendre la définition du terme « compétence »
qu'il a utilisée à propos du socle commun : une compétence est toujours une combinaison de
connaissances, de capacités à mettre en oeuvre ces connaissances, et d’attitudes, c’est-àdire
de dispositions d’esprit nécessaires à cette mise en oeuvre. Ainsi, par exemple, la
compétence « Prendre en compte la diversité des élèves », requiert parmi les connaissances,
des notions sur les diverses formes d’intelligence et sur le fonctionnement des mécanismes
cérébraux ; parmi les capacités, celle de savoir travailler et faire travailler à partir des erreurs
des élèves ; parmi les attitudes, celle d’être convaincu que tous les élèves peuvent apprendre.
Les professeurs exercent le même métier, qu’ils soient débutants ou chevronnés : c’est
pourquoi le Haut Conseil de l’Education recommande de construire un référentiel unique de
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 13 sur
15
compétences professionnelles. Mais, parallèlement, il conviendra de définir le niveau de
maîtrise attendu en fin de formation initiale pour chacune des compétences.
Les professeurs des écoles et les professeurs des collèges et lycées sont tous des « professeurs
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page19
». Cette unité du métier au-delà des particularités fortes propres à chaque niveau
d’enseignement justifie un seul référentiel pour tout type d’enseignant, les précisions liées
au niveau d’enseignement devant être données item par item.
Dans le travail de déclinaison des compétences en connaissances, capacités et attitudes
correspondantes, il faudra veiller à bien tenir compte des conditions effectives du travail de
l’enseignant comme des objectifs fixés par la Nation, pour construire un référentiel complet et
en lien étroit avec ce que la pratique du métier exige au quotidien. La recension précise
des ressources indispensables aux compétences nécessitera sans doute des ajustements
réguliers par rapport à ce qui sera proposé dans les formations.
Pour établir sa proposition de référentiel, le Haut Conseil de l’Education s’est appuyé
notamment sur la réflexion menée dans d’autres pays où cette approche est déjà en vigueur.
Tout en étant adapté aux particularités françaises, ce référentiel tend vers un modèle commun
aux pays qui, comme le nôtre, ont pour ambition d’élever le niveau de formation.
Référentiel proposé :
1. Compétence disciplinaire et culturelle
L’enseignant a une connaissance approfondie et élargie de sa ou de ses disciplines et une
maîtrise des questions inscrites au programme de sa ou de ses matières d’enseignement. Il
possède aussi une solide culture générale. Il peut ainsi aider les élèves à acquérir les
compétences exigées en s’appuyant sur la cohérence des différents enseignements.
2. Compétence en langue française
Les exigences envers les enseignants sont cohérentes avec celles du socle commun. Dans son
usage de la langue, tant à l’écrit qu’à l’oral, l’enseignant doit être exemplaire. Il est attentif à
la qualité de la langue chez ses élèves. Qu’il présente des connaissances, fournisse des
explications ou donne du travail, il s’exprime avec clarté et précision, en tenant compte du
niveau de ses élèves. Il sait décrire et expliquer son enseignement à la diversité de ses
interlocuteurs, en particulier les parents.
3. Compétence à concevoir son enseignement
L’enseignant est un spécialiste de sa ou de ses disciplines et il sait l’enseigner, c’est-à-dire
qu’il est capable d’assurer, sur la durée d’une année scolaire, l’apprentissage effectif de ses
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page20
élèves dans le cadre d’un enseignement collectif. Pour cela, il maîtrise la didactique de sa ou
de ses disciplines, et il est capable de mettre en oeuvre des approches pluridisciplinaires ; il
connaît les processus d’apprentissage et les obstacles que peuvent rencontrer les élèves et la
manière d’y remédier.
4. Compétence à prendre en compte la diversité des élèves
L’enseignant sait différencier son enseignement en fonction des besoins et des facultés des
élèves, pour tirer chacun vers le haut. Il prend en compte les différents rythmes
d’apprentissage, accompagne chaque élève, y compris les élèves à besoins particuliers, et sait
notamment faire appel aux partenaires de l’Ecole. Il amène chaque élève à porter un regard
positif sur l’autre et sur les différences.
5. Compétence à gérer la classe
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 14 sur
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L’enseignant sait faire progresser une classe aussi bien dans la maîtrise des connaissances, des
capacités et des attitudes que dans le respect des règles de la vie en société ; il établit un
fonctionnement efficace pour les activités quotidiennes de la classe, il est exigeant sur les
comportements et il fait en sorte que les élèves attachent de la valeur au travail tant individuel
que collectif.
6. Compétence à évaluer les élèves
L’enseignant sait évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des
compétences atteint par les élèves. Il utilise le résultat des évaluations pour adapter son
enseignement aux progrès des élèves. Il fait comprendre aux élèves les principes d’évaluation
et développe leurs capacités d’autoévaluation. Il communique aux parents les résultats
attendus et les résultats obtenus. Il prend sa part dans l’orientation de l’élève.
7. Compétence en technologies de l’information et de la communication
L’enseignant maîtrise les technologies de l’information et de la communication. Il s’en sert
pour sa formation personnelle et dans son enseignement, comme outil didactique et comme
moyen d’accès à la culture et d’ouverture sur le monde.
8. Compétence à travailler en équipe et à coopérer avec tous les partenaires de l’Ecole
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L’enseignant participe à la vie de l’établissement, notamment dans le cadre du projet
d’établissement. Il travaille avec les équipes éducatives de ses classes et avec des enseignants
de sa ou de ses disciplines, afin que la cohérence dans les choix didactiques et pédagogiques
favorise la maîtrise des compétences par les élèves. Il coopère avec les parents et les
partenaires de l’Ecole.
9. Compétence à réfléchir sur sa pratique, à innover, à se former
L’enseignant est capable de faire une analyse critique de son travail et de modifier le cas
échéant ses pratiques d’enseignement. Il met à jour ses connaissances disciplinaires,
didactiques et pédagogiques, il sait faire appel à ceux qui sont susceptibles de lui apporter
aide ou conseil dans l’exercice de son métier, il se forme en fonction de ses besoins
professionnels.
10. Compétence à agir de façon éthique et responsable dans le cadre du service public de
l’éducation
L’enseignant fait preuve de conscience professionnelle et suit des principes déontologiques :
il respecte et fait respecter la personne de chaque élève, il est attentif au projet de chacun, il
respecte et fait respecter la liberté d’opinion, il connaît et fait respecter les principes de la
laïcité, il veille à la confidentialité de certaines informations concernant les élèves et leurs
familles, etc. L’Education nationale détermine les finalités de l’enseignement, définit les
programmes et les horaires : l’enseignant exerce donc sa liberté pédagogique dans le cadre
des textes officiels ; il sensibilise les élèves aux grandes causes nationales; il connaît les droits
et devoirs des fonctionnaires.
Référentiel des compétences professionnelles des enseignants / I.A. 10 / 8 juin 2007 / 15 sur
15
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ARRETE MINISTERIEL
Arrêté du 25 mars 2007 relatif à la formation en ostéopathie, à la commission d’agrément des établissements de formation et aux mesures dérogatoires NOR: SANP0721336A Version consolidée au 2 avril 2010 Le ministre de la santé et des solidarités, Vu la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, et notamment son article 75 ; Vu le décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d’exercice de l’ostéopathie ; Vu le décret n° 2007-437 du 25 mars 2007 relatif à la formation des ostéopathes et à l’agrément des établissements de formation, Article 1 La formation commune des ostéopathes comporte deux phases : - une phase de 1 435 heures, d’enseignements théoriques des sciences fondamentales et de biologie humaine ; - une phase de 1 225 heures, d’enseignements théoriques et pratiques de l’ostéopathie. Article 2 La phase d’enseignements théoriques des sciences fondamentales et de biologie humaine se décompose en six unités de formation : Unité de formation 1 : physiologie, pathologie de l’enfant et de l’adulte (560 heures) : Notions générales sur les grandes fonctions ; Notions de médecine, chirurgie : principaux signes fonctionnels, signes d’alerte des principales pathologies ; Notions sur les principales classes thérapeutiques.
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page23
Unité de formation 2 : psychosociologie, éthique, déontologie, aspects médico-légaux (105 heures) : Notions générales de psychologie, la relation patient-soignant, l’approche spécifique de groupes populationnels (handicapés, personnes âgées, enfants...) ; Notions de déontologie, secret professionnel, règles professionnelles au regard du patient et des différents acteurs du système de santé. Unité de formation 3 : appareil locomoteur, traumatologie (315 heures) : Anatomie, morphologie, biomécanique, principales pathologies de l’enfant et de l’adulte. Unité de formation 4 : système nerveux central et périphérique (245 heures) : Anatomie, physiologie, principales pathologies neurologiques de l’enfant et de l’adulte. Unité de formation 5 : appareil ostéo-articulaire (140 heures) : Anatomie, physiologie, principales pathologies rhumatismales de l’enfant et de l’adulte. Unité de formation 6 : appareil cardio-vasculaire et respiratoire (70 heures) : Anatomie, physiologie, principales pathologies de l’enfant et de l’adulte. Article 3 La phase d’enseignements théoriques et pratiques de l’ostéopathie comporte trois unités de formation : Unité de formation A : le concept et les techniques de l’ostéopathie (210 heures) : Notions générales dispensées en enseignements théoriques (1/3) et pratiques (2/3) en établissement de formation. Unité de formation B : approche palpatoire et gestuelle de l’ostéopathie (315 heures) : Acquisition de la technique par un enseignement pratique en établissement de formation. Unité de formation C : applications des techniques de l’ostéopathie au système musculo-squelettique et myofascial (700 heures) : Enseignements théoriques (1/3) et pratiques en établissements de formation et en stages cliniques auprès d’un ostéopathe exclusivement (2/3). Tout enseignement relatif à une approche viscérale ou cranio-sacrée, à des pratiques se rapportant à la sphère urogénitale ainsi qu’à une pratique de l’ostéopathie chez la femme enceinte est strictement exclu de la formation (1).
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NOTA: (1) Conseil d’Etat, décision n° 304482, en date du 23 janvier 2008 art. 1 : Le dernier alinéa de l’article 3 de l’arrêté du 25 mars 2007 est annulé en tant qu’il exclut tout enseignement relatif à une approche viscérale ou cranio-sacrée de la formation en ostéopathie. Article 4 I. - Chaque unité de formation de la phase d’enseignements théoriques des sciences fondamentales et de biologie humaine est évaluée par une épreuve écrite de contrôle des connaissances notée sur 20 points et validée en cas d’obtention d’une note au moins égale à 10 sur 20. Cette épreuve écrite est relative aux principaux thèmes de l’unité de formation concernée. II. - Chaque unité de formation de la phase d’enseignements théoriques et pratiques de l’ostéopathie fait l’objet d’un contrôle des connaissances sous la forme d’épreuves écrites, pratiques ou de mise en situation professionnelle selon l’unité de formation considérée. L’unité de formation A est évaluée par une épreuve écrite de contrôle des connaissances notée sur 20 points et validée en cas d’obtention d’une note au moins égale à 10 sur 20. L’unité de formation B est évaluée par une épreuve pratique en établissement de formation par deux enseignants de celui-ci, notée sur 20 points et validée en cas d’obtention d’une note au moins égale à 10 sur 20. L’unité de formation C est évaluée par la validation des stages cliniques notés sur 20, en cas d’obtention d’une note au moins égale à 10 sur 20. III. - Pour chaque unité de formation non validée des deux phases définies aux articles 2 et 3 du présent arrêté, une épreuve de rattrapage est organisée dans les trois mois qui suivent la première épreuve. Les conditions de validation à l’issue de l’épreuve de rattrapage sont identiques à celles des premières épreuves. En cas d’échec à l’issue des épreuves de rattrapage : - l’obtention des unités de formation non validées est subordonnée au suivi des enseignements de chacune d’elles et à la validation des épreuves de contrôle des connaissances ;
MémoiredeMaster1Sciencesdel’éducation Page25
- le candidat peut tenter à deux reprises maximum et dans un délai maximum de trois ans la validation des unités de formation non validées. Au-delà de ces conditions, l’étudiant doit repasser l’ensemble des unités de formation de la phase d’enseignements théoriques des sciences fondamentales et biologie humaine. Article 5 Les personnes titulaires d’un diplôme, titre, certificat ou autorisation d’exercer la profession de médecin ou de masseur-kinésithérapeute sont dispensées de l’ensemble de la phase d’enseignements théoriques des sciences fondamentales et biologie humaine définie à l’article 2. Les personnes titulaires d’un diplôme, titre, certificat ou autorisation d’exercer la profession de sage-femme ou d’infirmier sont dispensées des unités de formation 1, 2 et 6 de la phase d’enseignements théoriques des sciences fondamentales et de biologie humaine définie à l’article 2. Les personnes titulaires d’un diplôme, titre, certificat ou autorisation d’exercer une autre profession de santé inscrites au livre Ier ou au titre Ier à VII du livre III de la quatrième partie du code de la santé publique sont dispensés de l’unité de formation 2 de la phase d’enseignements théoriques des sciences fondamentales et de biologie humaine définie à l’article 2. Modalités d’agrément des établissements de formation. Article 6 · Modifié par Arrêté du 15 mars 2010 - art. 1 Les établissements demandeurs de l’agrément mentionné au chapitre 3 du décret n° 2007-437 du 25 mars 2007 susvisé, déposent leur dossier auprès de l’agence régionale de santé de la région où siège l’établissement. Article 7 · Modifié par Arrêté du 15 mars 2010 - art. 1 Les demandeurs de l’agrément adressent, par voie postale, avec demande d’avis de réception à l’agence régionale de santé de la région compétente, outre la fiche de dépôt de la demande d’agrément annexée au présent arrêté, un dossier en double exemplaire comportant les pièces suivantes : 1° Le curriculum vitae et l’extrait du casier judiciaire (bulletin n° 2) de la personne morale responsable de l’établissement ; 2° Les statuts de l’établissement de formation et sa capacité d’accueil actuelle ; 3° La description de l’ensemble des formations délivrées dans l’établissement concerné ; 4° Les preuves du respect des formalités et règles définies aux articles L. 731-1 à L. 731-17 du code de l’éducation ;
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5° Les publicités et documents d’information (papiers, site internet,...) du public et des candidats sur la formation dispensée ; 6° La description des locaux et des matériels pédagogiques ; 7° L’avis de la commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité relative à l’établissement concerné et aux locaux destinés à la formation en ostéopathie ; 8° La description de la formation délivrée en ostéopathie : pré-requis pour l’entrée en formation, modes de sélection, référentiel de formation (nombre d’heures, répartition des matières enseignées...) ; 9° Le projet pédagogique, les lieux de stage et tout élément concernant le tutorat des stages ; 10° La qualification de l’équipe pédagogique ; 11° La preuve de l’engagement dans une démarche d’évaluation de la qualité de l’enseignement ; 12° Le coût annuel de la formation, sa décomposition et les justificatifs. Article 8 · Modifié par Arrêté du 15 mars 2010 - art. 1 Une fois complets, l’agence régionale de santé de la région transmet les dossiers de demande d’agrément au secrétariat de la Commission nationale d’agrément prévue à l’article 6 du décret n° 2007-437 du 25 mars 2007 susvisé. Le ministre chargé de la santé notifie au demandeur, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, sa décision motivée après avis de la commission précitée et dresse la liste des établissements agréés. Cette liste distingue : 1° Les établissements réservés aux professionnels de santé inscrits au livre Ier et aux titres Ier à VII du livre III de la quatrième partie du code de la santé publique ; 2° Les établissements ouverts aux non-titulaires d’un diplôme, certificats, titre ou autorisation leur permettant l’exercice d’une des professions de santé mentionnées au livre Ier et aux titres Ier à VII du livre III de la quatrième partie du code de la santé publique. Modalités de demande d’autorisation d’user du titre d’ostéopathe. Article 9 Les personnes visées à l’article 16 du décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 susvisé adressent, par voie postale, avec demande d’avis de réception, au préfet de région ou au représentant de l’Etat à Mayotte un dossier en double exemplaire comportant les pièces suivantes : 1° Les éléments d’identification complète du candidat (nom, prénom, coordonnées, copie d’une pièce d’identité) ; 2° Une lettre de demande d’user du titre professionnel d’ostéopathe ; 3° Une attestation sur l’honneur qu’ils ont suivi toute la formation minimale prévue à l’article 1er du présent arrêté ;
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4° Tous les justificatifs prouvant qu’ils ont effectivement suivi cette formation conforme aux dispositions dudit article et le programme détaillé de la formation suivie ; 5° Le certificat ou titre délivré par l’établissement de formation attestant des connaissances acquises ; 6° La description détaillée de leur activité d’ostéopathe (date de début, type d’actes réalisés...) et tout document justifiant de leur expérience d’ostéopathe. Article 10 Le directeur général de la santé et la directrice de l’hospitalisation et de l’organisation des soins sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Xavier Bertrand
L’ENTRETIEN AVEC L’ENSEIGNANT
En caractère gras vous trouverez l’intervention du chercheur et en non-gras les réponses de
l’enquêté.
Bonjour, on va commencer l’entretien dans lequel on va traiter essentiellement des
compétences d’un enseignant d’anatomie en école d’ostéopathie.
Ok, c’est parti !
1-Depuis combien de temps tu enseignes l’anatomie ?
Dix ans à peu près.
2-Dans cette école uniquement ?
Oui. Bon j’ai dispensé des cours d’anatomie dans d’autres écoles en France, en Russie St
Petersburg, en Espagne à l’école d’ostéopathie de Murcia.
3-Mais ces cours tu les as dispensés durant combien de temps à l’étranger ?
Pendant une semaine à chaque fois pendant les séminaires à Murcia et une fois dix jours à
Saint Petersbourg (Russie).
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4-Quel était le but de ces séminaires ?
Former des enseignants aux pratiques ostéopathiques en réutilisant des bases en anatomie,
biomécanique et autres.
5-Et ça, c’était toujours dans des écoles d’ostéopathie ?
Oui toujours.
6-Quel a était ton parcours après avoir était diplômé en Ostéopathie ?
J’ai était assistant de cours pendant 3 ans dans cette école en OMS P1 et P2 [ostéopathie myo-
squelettique première année et deuxième année de premier cycle], en crânien [ostéopathie
myo-céphalique] pour la 3ème et 4ème année ostéopathie myo-thoracique, et en clinique. J’ai
ensuite préparé une licence en sciences de l’éducation à l’Université de Rouen. Ensuite je suis
passé enseignant. J’ai continué à faire des formations universitaires notamment le diplôme
universitaire d’anatomie appliquée à la dissection, ensuite le diplôme universitaire d’anatomie
abdomino-pelvienne enfin j’avais commencé le diplôme universitaire tête et cou, et puis j’ai
arrêté car je n’avais pas le temps du tout. Toujours dans la même université faculté de
médecine Paris V. Depuis 2 ans je suis en train de finir la formation au diplôme universitaire
des hautes études de pratiques sociales, le DUHEPS qui se fait à l’académie d’ostéopathie qui
est un diplôme universitaire appliqué à la pédagogie pour l’enseignement de l’ostéopathie en
partenariat avec l’académie de l’université des sciences humaines de Tours.
7-As-tu ouvert ton cabinet juste après avoir été diplômé ?
Oui.
8-Donc tu as cumulé le cabinet avec les multiples assistanats et la formation en licence,
n’est-ce pas ?
Tout à fait.
9-Dans quel but, as-tu entamé ces formations ?
Moi je pars du principe que ce n’est pas parce qu’on est diplômé en ostéopathie qu’on sait
forcément dispenser un enseignement. On peut être bardé de diplômes et être nul en
pédagogie comme on peut n’avoir aucun diplôme et être capable de transmettre un message.
Moi, ce qui m’intéressait c’était de connaître les outils pour pouvoir transmettre un message le
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plus pertinent possible vis-à-vis des étudiants et surtout, et c’est peut être pour cela que j’ai
mis plus de 10 ans pour trouver et là je suis entrain de faire un sujet dessus, c’est le sujet de
mon mémoire de DUHEPS : comprendre pourquoi les étudiants ont autant de difficultés à
apprendre et pourquoi on a des disparités entre les étudiants pour une même promotion et
pour un même niveau : « les disparités de formation sur les classes hétérogènes ».
Comprendre pourquoi certains étudiants vont valider une matière à 14-15-16 voir plus, alors
que d’autres sont en dessous de 10/20 pour un même enseignement acquis. Après j’ai des axes
de réflexion mais je dis pas que j’ai la solution parce que je pense que la solution en tant que
telle est propre à chaque étudiant ,oui et non, car il ne faut jamais jeter la pierre à l’étudiant, il
faut toujours se poser la question d’abord de savoir si l’enseignant était suffisamment
pertinent dans sa manière d’enseigner pour permettre à l’étudiant de comprendre ce qu’il avait
à apprendre, comment l’apprendre, comment retenir et surtout lui donner l’envie d’aller
rechercher. Parce que qu’un étudiant qui va écouter un cours, certains vont l’apprendre
facilement. Mais d’autres non, ils ont besoin d’écrire, de pratiquer ou bien d’avoir un mélange
d’un peu tout ; pour d’autres ils ont besoin d’aller rechercher. L’étudiant est vierge si on ne lui
donne pas des axes de réflexion, des axes de travail, il ne va pas les trouver tout seul ; certains
vont les trouver mais pas tous. Pour moi je ne me vois pas dire à un futur collègue : ben
voilà ! Je ne peux rien faire pour toi, je suis passé par là avant. Il peut y arriver mais il faut
aussi lui donner les moyens d’y arriver.
10-Ces formations que tu as faites, est ce que tu les as entreprises uniquement pour
l’enseignement de l’anatomie ou bien tu enseignes aussi autre chose aujourd’hui ?
J’enseignais avant, avec l’anatomie, la pratique ostéopathique première et deuxième année,
pratique viscérale, et par manque de temps et aussi par le travail que j’ai à faire je reste que
sur l’anatomie qui est ma passion. C’est totalement différent à chaque fois, il y a différentes
pratiques en ostéopathie ; il ne faut pas avoir la même façon d’enseigner, il ne faut pas. Même
s’il y a des choses qui se recoupent, on ne peut pas enseigner de la même façon telle ou telle
matière .Il y a la passion, le travail, et puis il ne s’agit pas de recracher un cours basique ; mais
essayer de le faire comprendre. Après il y a différentes manières de le faire. Il faut vraiment
donner l’envie à l’autre d’aller chercher ; et pas uniquement je vous donne un cours, voilà
vous avez tout ; il faut leur donner l’envie d’aller pousser plus loin la réflexion et faire des
recherches.
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11-Selon toi, quelles sont les compétences qu’on attend chez un enseignant d’anatomie
dans une école d’ostéopathie ?
……………………………………….(long silence d’hésitation).
12-Ces formations, tu les as suivis pour acquérir une certaine compétence que tu pensais
ne pas avoir en sortant d’école et avec 3 ans d’assistanats de cours ?
Les cours d’anatomie exigent beaucoup de travail de recherche pour la bonne et simple raison
que si tu prends deux livres d’anatomie, s’il y a autant de livres d’anatomie c’est qu’on se
retrouve avec des disparités et des variations ; le but ce n’est pas de faire des étudiants des
anatomistes. Mais en ostéopathie on le voit bien, c’est le concept qui est que : l’ostéopathie
c’est l’anatomie et l’anatomie c’est l’ostéopathie. Donc ils ont besoin de comprendre
l’anatomie, de savoir sur quelle structure ils travaillent ; ce qui va leur permettre, en
comprenant la structure, dès qu’il y a une dysfonction, pourquoi elle dysfonctionne. Donc
c’est aussi avoir des notions de physiologie pour savoir pourquoi il y a dysfonction et puis s’il
y a une pathologie, on comprend facilement pourquoi il y a une pathologie ; à partir du
moment où on comprend la physiologie et la physiopathologie. Avoir un cours c’est bien, on
peut avoir un cours fait par un enseignant très compétent mais tant qu’on n’a pas travaillé son
cours c’est complètement différent.
13-Oui mais que signifie pour toi un enseignant compétent ?
La capacité à transmettre. La connaissance, les étudiants peuvent l’avoir dans les livres,
poussé à l’extrême ils ne viennent pas en cours et ils auront la connaissance. Par contre savoir
ce qui est intéressant et obligatoire pour nous en ostéopathie, avec une vision qui est
totalement différente de celle d’un chirurgien, qui lui, va être très spécialisé sur un domaine.
Nous, on ne peut pas, notre spécialité c’est tout le corps humain. Donc on est obligé de
comprendre et de savoir, mais sans pour autant se perdre dans les détails, parce qu’il faut
aussi relativiser. Moi ce qui m’intéresse dans l’enseignement de l’anatomie en ostéopathie
c’est de montrer aux étudiants l’application directe par rapport à la clinique par rapport à ce
qu’ils vont avoir en cabinet et pas uniquement on récite le cours ça n’a aucun intérêt. On est
tous semblables mais on n’a pas tous exactement la même anatomie. Il faut comprendre
pourquoi certains ont une douleur située à tel endroit et d’autres à un autre à un moment de
leur vie. Comprendre le fonctionnement du corps. Je trouve que l’anatomie dans notre métier,
c’est une des pierres angulaires pour la compréhension globale du corps. En comprenant
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l’anatomie on comprend comment les pièces du corps sont situées les unes aux autres, et donc
comment elles vont bouger, c’est la biomécanique, et puis comment elles fonctionnent, c’est
la physiologie. Donc on est sur une matière qui est, pour moi, essentielle pour l’ostéopathie.
Mais ce n’est pas une matière que certains pourraient considérer comme étant uniquement
théorique ; pour moi, faire de l’anatomie c’est faire de l’anatomie pratique et pas la théorie qui
veut qu’on ait le même nombre de muscles, le même nombre d’os ; ça, ça ne m’intéresse pas
du tout.
14-Donc pour toi un enseignant d’anatomie d’une faculté de médecine ne conviendrait
pas à l’enseignement de l’anatomie dans une école d’ostéopathie ?
Il pourrait le faire, mais ce ne serait pas appliqué à ce qu’on attend d’un professionnel en
cabinet. C’est clair, pour l’avoir vu, ils sont ultra-compétents en anatomie en faculté de
médecine. Mais pour l’enseignement de l’anatomie à des étudiants en ostéopathie, ce n’est pas
suffisant.
15-Quelle(s) pédagogie(s) adoptes- tu pour tes cours ?
Une pédagogie d’expérience qui résulte des mes années d’assistanats et de mes divers
formations. Ce que moi j’ai eu comme enseignement, ce qui ne m’a pas plu, ce que j’ai noté
comme divers enseignements lors de mes différentes formations ; et ce que je ne veux
absolument pas voir, tout cela me sert à faire ma pédagogie. Ce que je fais comme
enseignement, c’est ce que j’aurais aimé avoir. Je me dis que tous les étudiants n’ont pas la
même facilité, la même capacité d’intégration donc il faut travailler sur leurs différentes
mémoires et on ne peut apprendre qu’en utilisant nos expériences et ce qu’on a acquis déjà.
16-Donc tu n’utilises que ton expérience acquise en formation ou tu as d’autres sources
pour la mise en place de ta pédagogie de cours en anatomie?
Mes autres sources sont : internet et les bibliothèques pour tout ce qui est connaissance, car
l’anatomie change, évolue. Plus les livres d’anatomie sont anciens et plus il y a d’information,
dans les nouveaux il y a une perte d’information. Par contre dans les nouveaux livres ce qui
est bien, c’est qu’on a la nouvelle nomenclature, ça fait 20 ans qu’elle est installée en France
mais ça ne fait pas 20 ans qu’on l’utilise. Donc pour la connaissance, beaucoup de lecture,
mais aussi des revues comme le quotidien du médecin, du pharmacien. Moi ce que je veux
c’est donner de l’information à mes étudiants mais il ne faut pas non plus leur en mettre
tellement qu’ils ne retiennent rien. Donc la difficulté c’est d’arriver à manager entre dire,
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marquer deux trois choses et montrer à l’étudiant que l’anatomie ce n’est pas uniquement un
texte mais ça peut être pour celui qui n’a pas suivi le texte ou qui n’a pas suivi l’image, on va
lui expliquer de manière différente. Je donne la même information en deux ou trois façons
différentes, je ne parle pas de la répétition ; mais parler d’une information y revenir quelques
cours après ou dans le même cours mais d’une façon différente, rappeler ce qu’on a déjà vu.
C’est mettre en situation, on en parle, au bout d’un moment ils ont l’habitude d’entendre cette
sémantique et ils la comprennent et ils la visualisent. Il faut associer à chaque fois une image
à un texte et puis rajouter la main derrière. La difficulté c’est d’être en adéquation avec les
enseignants de pratique qui passent derrière quand on donne une information anatomique, il
faut qu’on transmette cette information aux enseignants pour qu’ils sachent qu’on est arrivé à
tel niveau et donc eux, en pratique, ils peuvent s’appuyer sur le fait que les étudiants l’ont vu,
peut être pas acquise, mais au moins ils l’ont vu. Donc c’est un travail d’équipe, qui va faire
qu’au bout du bout, l’étudiant va comprendre et va commencer à structurer sa pensée. Mais il
faut l’aider à structurer sa pensée.
17-Quels sont les conseils didactiques que tu donnes à tes étudiants pour acquérir plus
efficacement l’anatomie humaine ?
Pour une même notion être capable de l’expliquer de manières différentes. Ça passe par le
travail personnel à faire à la maison, je leur demande de faire la synthèse d’une donnée qui
prend quatre, huit, dix pages. Donc déjà, ils doivent lire, faire la synthèse et marquer le strict
minimum.
18-D’un cours que tu leur as déjà fait ?
Non, qu’ils doivent faire eux.
19-En préparation du cours suivant ?
Pas forcément, soit ça peut être en préparation du prochain cours dans trois quatre semaines,
soit c’est : je ne ferais jamais ce cours là, à vous de le faire ! Par contre je vous interrogerai
dessus. Mais je vérifierai s’ils ont travaillé ou pas en leur posant des questions au fur et à
mesure des cours et en fonction des réponses, je corrige. Je leur dis souvent de travailler en
petit groupe de cinq et chacun doit être capable d’expliquer aux autres par exemple le fémur
et le dessiner et se faire comprendre des autres. Je leur conseille de savoir dessiner, savoir
construire un texte, savoir prendre des notes ; savoir produire des fiches et savoir expliquer
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verbalement. Savoir dessiner, c’est savoir visualiser avant de toucher le patient, savoir
expliquer c’est acquérir une élocution. C’est leur développer leur façon de raisonner.
20-A quelle fréquence, est-ce que tu leur demandes à chaque cours ou tous les quinze
jours ?
Je le fait pratiquement à chaque cours parce que, ce que je leur explique, je le dessine. Même
s’ils ont le transparent ou l’image vidéo projetée, je dessine. Je vois bien que certain ne
prennent pas mon schéma, mais d’autres le font. Je les pousse à essayer de dessiner en même
temps. Le truc c’est qu’ils essaient de produire. Je fais passer aussi au tableau pour dessiner,
mais seulement les deuxième année car pour les première année il y a un examen de sélection.
L’avantage c’est que l’étudiant est confronté à ses connaissances, s’il n’a pas compris c’est
pas grave, c’est l’occasion pour lui d’avoir un cours particulier, entre l’enseignant et lui-
même. L’enseignant est là pour le corriger, et résultat il n’oubliera pas ; parce que
l’expérience fait qu’ ayant été mis devant le fait accompli, il ne pourra pas oublier. Et c’est
ce que je fais avec les 2ème année, c’est ce que j’appelle le cours de révision. A la fin de
l’année, on revoit l’ensemble du programme des deux années, je segmente le tableau en trois
et trois étudiants traitent trois questions différentes, volontairement, en même temps, au
tableau par un schéma, qu’ils expliqueront oralement à leurs camarades qui les corrigeront.
Moi, je suis le dernier à corriger. Donc quand je corrige, je corrige toute la promotion. C’est
les mettre en situation. C’est utile car il faut qu’ils apprennent à s’exprimer sinon quand ils
seront en pratique ostéopathique, ils seront limités.
21-Mais comment t’arrives à faire ça avec tous, parce qu’en P1 par exemple ils sont
236 ?
Je ne le fais jamais en P1, parce qu’avec l’examen de sélection je ne veux pas qu’il y en ait un
qui soit valorisé par rapport aux autres.
22-Du coup l’acquisition, l’intégration du programme d’anatomie ne sera pas aussi
bonne en P1 qu’en P2 ?
Oui.
23-Tu as combien des promotions en charge, et tes pédagogies sont elles identiques pour
toutes ?
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J’ai les P1, P2 et D1 [étudiant de première année et deuxième année de premier cycle,
étudiants de première année de deuxième cycle] en anatomie viscérale. Les pédagogies sont
différentes comme je viens de le dire pour P1 et P2. En D1 la pédagogie est totalement
différente car j’appelle à leurs notions de 1ère et 2ème année. Je m’arrange pour les voir au
moins un mois avant le premier cours pour leur dire qu’en 2ème année je les avais prévenus
qu’on se reverrait en quatrième année : je vous demande de connaître parfaitement votre
innervation, votre vascularisation au niveau du tronc et de l’abdomen. Si vous comprenez tout
ça, pas de problème, vous allez voir qu’un organe c’est quoi ou un viscère ; vous le mettez
dans un cube, y a 6 faces, vous rajoutez des ligaments pour les maintenir, on va rajouter une
innervation neurovégétative pour accélérer ou diminuer, pour sécréter ou arrêter la sécrétion
et puis on va mettre une vascularisation artério-veineuse et lymphatique. Si vous connaissez
votre innervation et la vascularisation, vous allez voir, c’est ultra simple. Par contre si vous
n’avez pas fait l’effort de réviser, là vous allez avoir plus de mal à comprendre. La quatrième
année c’est bien ; parce que ça me permet de savoir ce qu’ils ont retenu.
24-Quel matériel pédagogique utilises-tu en cours ?
J’utilise beaucoup le dessin pour illustrer mon cours que je dicte, la vidéo projection
d’images de chirurgie, mais aussi la projection de transparents de planches d’anatomie, et des
images de dissection qui sont dans mon ordinateur.
25-Qui décide du nombre de modules de cours pour chaque promotion et du
programme?
Le conseil pédagogique entre le directeur des études et le responsable pédagogique par
rapport à notre trame qui est notre fil conducteur pédagogique. Pour revenir à l’anatomie
viscérale elle est vue en quatrième année parce qu’à ce stade la physiologie et la
physiopathologie viscérale sont acquises. Et en premier cycle (1ère et 2ème année) les
étudiants apprennent dans cet ordre : l’ostéologie/l’arthrologie/ la myologie/la neurologie et la
vascularisation des membres et du tronc.
26-Quand mets-tu en place les évaluations ?
De manière formelle pendant l’année, on fonctionne avec partiel et terminal, plus deuxième
session pour 2ème, 4ème année mais pas 1ère année car c’est un examen de sélection. Il y a aussi
les contrôles continus. Il ne faut pas croire que l’évaluation c’est forcément une note, ça ne
m’intéresse pas. Je veux également des évaluations qui soient faites de manière informelle,
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soit en cours, je pose une question et je vois si la promotion tilt dessus ou pas. J’évalue sans
forcément mettre une note. Ce qui m’intéresse c’est de savoir dans leur progression qu’est-ce
qu’ils ont acquis.
27-Pour les contrôles continus tu les préviens ?
Oui mais pour éviter le bachotage, le contrôle se fait sur l’ensemble du programme.
28-Quel type d’évaluations adoptes-tu ?
J’ai une banque de données de 5000 questions pour les QCM. Avant je demandais des
questions écrites, c’est plus intéressant car on voit leur schéma de raisonnement avec un
schéma expliqué s’ils veulent. Ça les oblige à verbaliser, à ne pas écrire en style
télégraphique, ce qui les prépare pour les synopsis et mémoires. Mais je n’ai plus le temps,
pourquoi ; vu le nombre d’étudiants à corriger c’est trop dur ! Même ne serait-ce que poser
une question courte sur trois lignes. Puis il y a les QCM, mais je n’aime pas, car figure la
réponse. Mais je ne donne jamais le nombre de réponses car il faut une honnêteté
intellectuelle qui fait que je coche ou je ne coche pas ! Et maintenant de plus en plus je vais
commencer à faire des QCM d’anatomie avec des points négatifs quand c’est faux. Parce que
devant un patient on essaie pas de faire. On fait ou on ne fait pas ! Dans les évaluations je
pose aussi bien des questions basiques de connaissance que des cas cliniques pour vérifier la
compréhension de l’anatomie pour la pratique clinique pour les 2ème et 4ème année. Pour les 1
ères années, c’est plus de la théorie de bases à maîtriser.
29-Quelle est la durée des évaluations ?
20 min pour les contrôles continus et 2h pour les partiels et terminaux.
30-Est-ce qu’après chaque évaluation la correction est systématique ?
Oui, car un étudiant attend qu’on le critique. Attention quand je dis critique, ce n’est pas
négatif. C’est également de dire à l’étudiant c’est bien ce que vous faîtes. Il faut valoriser
l’étudiant ; il faut valoriser l’étudiant. La plupart du temps on se limite à lui donné une note et
puis c’est tout, voilà ! Il faut lui permettre de comprendre ses erreurs.
31-Est-ce que tu étudies la répartition des résultats des évaluations ?
Oui toujours.
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32-Pour le partiels ou aussi les contrôles continus ?
Les deux, ça me permets de situer les notions qui posent problème et essayer de comprendre
pourquoi, pour palier à leurs lacunes.
33-Hormis les évaluations, as-tu d’autres baromètres pour connaitre le degré
d’acquisition des connaissances de tes étudiants ?
Oui le cours de biomécanique. Car l’anatomie est dispensé avant la biomécanique avec 4 à 5
cours de décalage c'est-à-dire que quand j’ai fini l’ostéologie et l’arthrologie et que j’attaque
la myologie, c’est là où ils commencent à peine à faire la biomécanique donc ça me permets
de voir par les interros écrites de mon collègue en biomécanique, mais également par le cours
de pratique car je transmets à chaque fois aux enseignants ce que j’ai fais. Au vue des notes
dans les autres cours en rapport avec l’anatomie, je vois tout de suite s’ils ont intégré ou pas,
quitte à revenir dessus.
Eh bien je te remercie, c’est fini, on a fait le tour de ce dont je voulais que tu me parles.
Pas de quoi.