Post on 23-Mar-2016
description
Lettre d’information aux Robertsauviens et amis du
Läuch !
N° 12 en date du 23 janvier 2013
Comité de rédaction de la Feuille du Läuch :
Jean Chuberre, Marie Laure Baujean, Claude Dotter, Frédéric Goetz, Alain Rémy, Klaus Schumann, Bernard
Weyl.
Contact : crieur.robertsau@orange.fr
POUR MIEUX COMPRENDRE…
A L’ENTREE DE LA ROBERTSAU, UN LIEU D’EUROPE AU
KAYSERSGUET
Il ne s’agit pas ici de donner un avis sur la décision du Maire de créer un Lieu d’Europe en
lieu et place de la villa du Kaysersguet à la
Robertsau. Fallait-il, pour conserver ce lieu,
qui semblait être promis à la vente, en faire
un espace dédié exclusivement à la culture
et aux rencontres diverses, ou bien un Lieu
d’Europe avec comme mission de faire
comprendre la construction européenne au
risque de ne pas répondre « aux exigences
symboliques et spatiales »1 d’un tel lieu?
La Feuille du Läuch veut simplement
répondre à une seule question que vous
pouvez vous poser : quel projet verra le jour à l’entrée de notre quartier ?
La Ville de Strasbourg, l'Etat, la Région Alsace et le Conseil Général du Bas-Rhin
cofinanceront des travaux estimés à 2.65 millions, dans le cadre du contrat triennal
"Strasbourg, capitale européenne 2012-
2014".
Deux nouvelles ailes transparentes sont
prévues encadrer les murs anciens, pour
dégager une surface utile de 630 m².
On trouvera au rez de chaussée une salle
d'exposition de 155 m², ainsi qu’une cafétéria
et une terrasse en été.
Une salle de conférence et le centre de
documentation se situeront à l’étage, tandis
que les bureaux seront prévus dans les combles. La villa devrait ouvrir ses portes à l’automne
2013. J.C
DEMAIN A LA ROBERTSAU
24/01/2013 Thé dansant : 14h à 18h Escale
29/01/2013 Quizz Médiathèque
01/02/2013 Rencontre avec Julia Deck Médiathèque
05/02/2013 Atelier d’écoute Volutes Escale
12/02/2013 Rencontre avec Catherine Javalorès médiathèque
13/02/2013 Bible et Art Paroisse protestante
13/02/2013 Carnaval Escale
14/02/2013 Concert de Volutes Escale
26/02/2013 Quizz Médiathèque
06/03/2013 Sing le sage et l’hirondelle Médiathèque
19/03/2013 Rencontre avec Delphine Bertholon Médiathèque
1 Klaus Schumann, ancien directeur général des affaires politiques au Conseil de l'Europe
DATES MANIFESTATIONS LIEUX
RETROSPECTIVE DE L’ANNE 2012 A LA ROBERTSAU
UNE ANNEE MUSICALE avec VOLUTES à l’Escale en Mars-
Mai-Octobre et Décembre 2012 qui nous a interprété Mozart, Stravinsky,
Bach, Haydn, Sibelius, Schirle, Roussel,
Debussy, Vivaldi et Bartok.
Avec l’association KARTIERNORD au
Kaysersgueth
qui a offert : aux
amoureux du
jazz un bœuf en décembre 2011, un concert en
juin 2012 avec Imena Trio, et un bœuf en
septembre avec Vongole di Steluccia trio ;
à ceux de
la
musique classique, un concert des
Robertsau Buskers, en juin.
Avec les
Accordéons de
l’Ill au pavillon
Joséphine le 13 juin.
Et la chorale paroissiale
St Louis qui a donné un
concert de l’Avent le 2
décembre.
L’ESCALE MUSICALE,
le 22 décembre, a centré sa soirée sur la dance.
DES EXPOSITIONS PICTURALES
Au Kaysersguet avec KARTIERNORD, une reproduction
de Guernica de Picasso les 14 et 15 avril. Mohammed El Mourid et
Philippe Paret, l’un photographe, l’autre
plasticien, ont présenté leurs œuvres sur
les problématiques de la photographie.
Au Kaysersguet, les 2 et 3 juin, Ingrid Rodewald a
présenté ses collages et affiches.
Les 3 et 9 juin, Sophie Usunier a
étonné avec ses objets du quotidien mis en
circulation de manière à déstabiliser. Et les 8 et 9
septembre, François Génot, jeune artiste
récemment choisi pour "habiller" les bus de la
CTS, a exposé ses dessins au fusain grand format.
Le 22 septembre 13 artistes du quartier ont exposé leurs œuvres dans la cadre de la
« Fête du quartier » sur le terrain de l’Escale
Le CINE BUSSIERRE a présenté du /10 au 4/11 les peintures
de Hildegard Wagner-Harms, « Silences nature ».
UNE RICHE ANNEE CULTURELLE
(dont voici quelques évènements)
Suzanne Braun a continué un cycle de conférences « La Bible dans
l’Art » au FOYER MELANIE :
Le 11 avril, « Le Jugement dernier ».
Le 9 mai : « La crucifixion ».
Le 10 octobre : « Le sens symbolique de l’arbre dans
l’iconographie chrétienne ».
Le 14 novembre : « Les animaux de la Bible ».
Le 12 décembre : « La dormition ».
AU CINE de BUSSIERRE :
Le 16 juin, projection en plein air du film « Loup » de
Nicolas Vanier.
A L’ESCALE, le 22 septembre dans le cadre de la FÊTE DE
QUARTIER, un « CAFE LITTERAIRE » a
permis à 7 écrivains du quartier de parler de leurs
œuvres : Jean Chuberre, Bernard Fintz, Sylvie de Mathuisieulx,
Christiane Roederer, Pierre Karli, Philomène Odimba-Milolo.
QUELQUES EVENEMENTS DE 2012 Le 16 mars, le Centre social et culturel, l’Escale, a obtenu la
certification AFNOR « Gouvernance et gestion responsable ».
Le 8 mai, cérémonie au monument aux morts.
Le 17 mai, fête à la paroisse
protestante.
Du 3 au 9
juin, fête
de l’Escale
Au mois
d’août, le Souvenir Français de la
Robertsau a réhabilité la tombe de Joseph
Bonner, mort pour la France.
Le 8 septembre, le quartier a connu sa Grande
Braderie, animée par l’orchestre Perle.
Le 9 septembre, la traditionnelle « Fête de la Saint
Fiacre » s’est déroulée sous la présidence de
Monseigneur Jean Pierre Grallet, archevêque de
Strasbourg.
Le 22 septembre, la « Fête de la Robertsau »
s’est déroulée sur le terrain de l’Escale.
Le 14 octobre, la Fête des récoltes réunissait à
l’Eglise protestante de la Robertsau les
communautés catholique et protestante du quartier
au cours d’une célébration œcuménique.
Le 11 novembre, le Souvenir Français et l’Amicale des
anciens combattants ont déposé une gerbe sur la stèle des
martyrs du Struthoff et les enfants ont déposé des bougies
sur le monument aux morts, en mémoire des morts de la
guerre de la guerre de 19414/1918.
Le 13 novembre, pose de la première pierre au
Foyer Mélanie.
Le 23 novembre, une coupole pour un lieu de prière
musulman.
EN 2012, LA FEUILLE DU LÄUCH VOUS A INFORME SUR :
- L’autopromotion en urbanisme.
- Les aires d’accueil pour les gens du voyage.
- La Haute Qualité Environnementale.
- Le sculpteur René Hetzel.
- L’architecte Eugène Sigrist.
- Deux héros robertsauviens, Jacques et René Knecht.
- Le club « mouche Robertsau 67 »
- L’artiste peintre Vicenta Guillemot-Real.
- LA ROBERTSAU EUROPEENNE
- La Feuille du Läuch, organe d’information du quartier européen, vous propose une
rétrospective des évènements de l’année 2012 pour les institutions européennes
strasbourgeoises.
- Parlement européen - I - En janvier 2012 l’allemand Martin Schulz, a été élu Président du
Parlement européen succédant ainsi au polonais Jerzy Buzek. Monsieur
Schulz a été pendant sept ans et demi chef de file du groupe socialiste. Il a
réitéré son soutien à Strasbourg comme siège du Parlement. Son objectif est
d'assurer une présidence politique donnant plus de visibilité au Parlement face à
une Europe de plus en plus intergouvernementale, ce qu’il a réalisé pleinement
la première année de son mandat.
- II - Cet appel a été entendu par le Président de
la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui,
lors de son allocution sur l’état de l’Union, en septembre, s’est exprimé en
faveur d’une plus grande intégration politique par la consolidation d’une
« Fédération d’Etats-nations ».
- III - A l’occasion de la session de décembre, l’Union des Fédéralistes
Européens a demandé au Parlement de s’engager pour un nouveau pacte
constitutionnel qui transforme la zone Euro (17 des 27 Etats membres) en une
fédération démocratique. Libre aux autres pays à rejoindre ce projet.
- IV - La légitimité démocratique des institutions de l’Union reste le talon d’Achille dans le
débat public. Lors de sa session de novembre le Parlement a adopté, à une large majorité (316 voix
pour, 90 voix contre et 20 abstentions), une résolution qui préconise, qu’en vue des élections
européennes en 2014, les électeurs doivent avoir davantage leur mot à dire. Pour donner une
vigueur nouvelle au débat européen chaque parti politique européen devrait proposer un candidat au
poste de Président de la Commission européenne. Ce candidat fera campagne dans tous les pays de
l’Union et présentera son programme. Par ailleurs, pour équilibrer la Commission dont les membres
sont actuellement désignés par les gouvernements, il faudrait qu'un nombre équivalent de
commissaires européens soient issus du Parlement.
- V - Le Prix Nobel de la Paix 2012 a été attribué à l’Europe le 10 décembre à Oslo (en
présence du Président du Conseil européen, du Président de la Commission européenne et du Président
du Parlement européen). Deux jours après, lors de la
session à Strasbourg, le Président du Parlement a
tenu à dédier ce prix symboliquement aux 500
millions de citoyens européens de l’Union. Par
une coïncidence heureuse le Président du comité Nobel
pour la paix, Thorbjorn Jagland, est également
Secrétaire Général du Conseil de l’Europe (47
pays membres et 800 millions d’habitants). Cette
double "casquette" de Monsieur Jagland rappelle
que l'Europe, c'est aussi les 47 pays (800 millions
d'habitants) du Conseil de l'Europe qui a codifié, en
1949, les valeurs et principes du projet européen qui
mérite ce Prix Nobel aujourd'hui.
- VI - Lors de la session de décembre le Prix
Sakharov pour la liberté d’esprit 2012 a été remis à deux
militants iraniens. Le prix récompense des personnalités
exceptionnelles qui luttent contre l’intolérance, le fanatisme et
l’oppression. Actuellement en prison et interdits de quitter le
pays, l’avocate Nasrim Sotoudeh et le cinéaste Jafar
Panahi n’ont, hélas, pu être présents pour recevoir leur prix.
- VII - La bataille du siège. Malgré son
succès populaire indéniable - 18 700 visiteurs
lors de la journée « Portes ouvertes » en mai - le
feuilleton de la bataille du siège du Parlement a
encore largement fait la une en 2012. - A l’occasion du vote du calendrier des
sessions plénières pour 2012 et 2013 deux
amendements ont été introduits et adoptés
prévoyant la tenue de deux sessions de deux
jours la même semaine en octobre 2012 et en
septembre 2013, au lieu de sessions de quatre
jours. La France a introduit un recours devant la
Cour de Justice de l’Union à Luxembourg,
demandant de rétablir les deux sessions dans leur forme traditionnelle. En septembre 2012 l’avocat
général de la Cour de Luxembourg a rendu un avis favorable en recommandant aux juges de la Cour
d’accueillir le recours de la France comme fondé.
- Par leur décision du 13 décembre les juges ont conforté la position de Strasbourg pour les
sessions plénières. Ils ont estimé qu’une session doit durer, comme le veut l’usage du Parlement, du
lundi 17h au jeudi 17h. Tout raccourcissement entrerait en contradiction avec l’accroissement continu
des compétences du Parlement, à savoir sa mission démocratique d’offrir à ses citoyens un débat
public leur permettant « de prendre connaissance des diverses orientations politiques exprimés, et, de
ce fait, de se former une opinion politique sur l’action de l’Union ».
- Mais, après avoir perdu cette bataille juridique, les pro-Bruxelles ont promis de continuer le
combat pour convaincre les gouvernements de changer les traités. Par ailleurs, l’hémicycle à
Bruxelles est fermé depuis septembre en raison de fissures dans les poutres. Il sera interdit d’accès
pendant toute l’année 2013, mais aucune des « sessions additionnelles » ou des « mini-sessions » ne se
tiendra à Strasbourg.
- Contrat triennal « Strasbourg capitale européenne » 2012 – 2014 -
- Depuis 1980 les contrats triennaux
marquent l’engagement de l’Etat aux côtés
des collectivités (CUS, Région d’Alsace,
Département du Bas-Rhin) afin de
conforter le statut de « Strasbourg capitale
européenne ». Le contrat triennal 2009-
2011 est arrivé à échéance le 31 décembre
2011 et à partir de février 2012 les
collectivités ont voté leurs contributions à
cet engagement commun. L’accord et la
contribution de l’Etat était attendu pour le
mois de juin au plus tard. Ce n'est qu’un an
après le démarrage théorique du contrat
qu'une simple déclaration d’intention a été
signée, en présence du Ministre délégué
aux Affaires européennes,Bernard Cazeneuve, le 7 décembre 2012. Le document signé entérine un
retrait financier important de l’Etat. De 115 millions d’euros au contrat triennal 2009-2011 à 68
millions d’euros pour la période 2012-2014 annoncés au printemps, la contribution finale s’élèvera à
47,5 millions d’euros. « Un camouflet pour la ville » (Amihebdo du 16 décembre) selon la presse. Le
Maire lui-même admet que le résultat n’est pas à la hauteur de ses espoirs, mais tient compte des
temps de rigueur. Pour le Président de la Région la continuité de ces contrats est déjà une victoire. La
contribution à la rénovation-extension du PMC est la première victime de cette réduction. In fine, c’est
aux collectivités qu'il revient de pallier le manque de l'Etat.
Maintien du Consulat Général d’Allemagne
Le maintien du Consulat général d’Allemagne à Strasbourg a
été confirmé en septembre. A partir du 1er janvier 2013
l’Ambassadeur et Représentant permanent d’Allemagne
auprès du Conseil de l’Europe sera également Consul général
(les bureaux de la Représentation permanente et du Consulat
général se trouvent déjà dans le même bâtiment). Lors de sa
rencontre avec son homologue allemand, début décembre à
Strasbourg, le Ministre délégué français aux Affaires
européennes a souligné que ce maintien marque aussi l’appui de l’Allemagne au rôle européen de
Strasbourg. En vue du 50è anniversaire du Traité de l’Elysée, célébré le 22 janvier 2013 à Berlin,
le Ministre a précisé que la Déclaration franco-allemande prévue à cette occasion insistera sur la
coopération entre les deux pays pour les cinquante prochaines années.
Conseil de l’Europe - Cour Européenne des Droits de l’Homme
I - Le député français Jean-Claude Mignon (membre de l'Assemblée depuis 1993)
a été élu en janvier 2012 Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de
l’Europe, succédant au turc Meclüt Cavusoglu. C'est sur son invitation que s’est
tenue en septembre à Strasbourg la Conférence Européenne des Présidents des
Parlements des 47 Etats membres. Les pays observateurs et les pays partenaires pour
la démocratie, à savoir le Canada, Israël, le Mexique, le Maroc, la Tunisie et le
Conseil National Palestinien, étaient également représentés.
II - La Cour Européenne des Droits de l’Homme a élu son nouveau Président, le
luxembourgeois Dean Spielmann. Monsieur Spielmann était juge à la Cour depuis
2004 et a succédé le 1er novembre au britannique Sir Nicolas Bratza. Ce dernier s’est
exprimé avec force, début 2012, en faveur du maintien de l’indépendance et de
l’autorité de la Cour. Des critiques formulées par certains gouvernements devraient
être raisonnables parce qu’il est primordial que, dans l’actuel climat économique et
social, les droits de l’homme, l’Etat de droit et la justice restent une priorité
politique.
III - L’italienne Gabriella Battaini-Dragoni a été élue par l'Assemblée
parlementaire au poste de Secrétaire Générale adjointe du Conseil de l’Europe.
Fonctionnaire au secrétariat de l’Organisation depuis les années 70, Madame
Battaini-Dragoni a été Directrice Générale des Programmes. Elle a pris ses fonctions
le 1er septembre 2012 en succédant à la néerlandaise Maud de Boer-Buquicchio.
IV - La présidence du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe, assurée par l’Albanie de mai
à novembre 2012, est passée à la Principauté d’Andorre pour la période novembre
2012 – mai 2013.
V - Le Centre Européen de la Jeunesse a fêté son 40è anniversaire en 2012. Il a
pu accueillir 300 000 jeunes pour des stages de formation, des sessions d’études et
des séminaires d’experts afin de promouvoir la démocratie, les droits de l’homme et
la citoyenneté.
VI - Depuis 60 ans , les Organisations Internationales Non Gouvernementales
disposent d’un statut auprès du Conseil de l’Europe. La Conférence plénière des
OING regroupe aujourd’hui près de 450 associations internationales et européennes. Elles sont des
interlocuteurs actifs du Comité des Ministres, de l’Assemblée parlementaire et du Congrès des
pouvoirs locaux et régionaux.
VII - Le Forum mondial de la Démocratie du 5 au 11 octobre 2012 fut l'événement marquant de
l'année. Honoré par la présence du Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et
plébiscité par les 1 500 participants en provenance de 120 pays, dont 200 experts des cinq
continents, le Forum a permis un total de 80 heures de débats. Le succès de cette rencontre, ce sont
les témoignages de toutes ces personnes de bonne volonté engagées pour mieux vivre ensemble dans
un seul monde. Elles se sont données rendez-vous l’année prochaine à Strasbourg. Il faut toutefois
regretter que l'Etat a considérablement diminué sa subvention au Forum en coupant sa contribution
au contrat triennal.
Eurodistrict CUS – Ortenau Cordula Riedel, nouvelle Secrétaire Générale, a pris ses
fonctions le 1er décembre 2011. Depuis mars 2012 Frank
Scherer, Landrat de l’Ortenaukreis, est le nouveau Président
de l’Eurodistrict. Son prédécesseur, le maire de Strasbourg,
Roland Ries, est Vice-Président. Le Marathon de
l’Eurodistrict du 28 octobre, un succès populaire avec 3 500
participants, est considéré comme l’événement de l’année. Toutefois l’objectif
primaire de l’Eurodistrict « de devenir, au sein de l’Union européenne, un territoire-pilote en matière
d’intégration approfondie dans les régions frontalières » n'a pas encore véritablement été entamé.
Lieu d’Europe Le Kaysersguet, définitivement promu futur « Lieu d’Europe » à et pour
Strasbourg, entrera, dès janvier 2013, dans la réalisation de la phase 1
du projet, à savoir la rénovation de la villa sur 630 m2 de surfaces utiles.
La fin des travaux et l’inauguration sont prévues pour la fin 2013. La
deuxième phase de l’aménagement du lieu (à l’horizon 2016) consiste à
« faire fondre » dans le parc cinq pavillons « thématiques ». Le budget
prévisionnel (non assuré) est de 15 millions d’euros. Il devrait être couvert par le contrat triennal
2012-2014 ; une perspective peu réalisable après la réduction considérable de ce dernier.
K.S.
__________________________________________________________________________________
Un nom, une rue ... le quai Jacoutot
Auguste Jacoutot est né le 21 juillet 1800 dans le Doubs près
de Morteau dans une famille catholique. Il était entré au
Grand Séminaire de Besançon pour devenir prêtre. Sur le
point de se destiner à être missionnaire chez les Pères
Lazaristes à Paris, il s’entretient avec sa cousine, directrice
de l’Institution des sourdes-muettes à Besançon, qui le
convainc de s’occuper de sourds-muets : “Restez ... Devenez
missionnaire de ces pauvres enfants, instruisez-les, faites-en de bons chrétiens".
Auguste Jacoutot fonde à Besançon une école pour garçons sourds-muets en 1824, puis à
Colmar, en 1826, la première institution pour sourds en Alsace, qui accueillit dès son
ouverture 16 élèves, 9 garçons et 7 filles, et qui acquit rapidement une excellente réputation.
Veuf, Auguste épouse en 1837 Marie Adelaïde Fronhofer qui secondera son mari avec une
sage et discrète efficacité. Auguste sera également aidé de son fils Charles, ordonné prêtre en
1866, de ses deux filles, et surtout de son gendre Henri Toulouse lui-même sourd.
Un accueil des sourds-muets manquait aussi à Strasbourg : Auguste s’installa en 1839 dans
une maison, 14 Place du foin, où il commença l’instruction des enfants de plus en plus
nombreux ... A. Jacoutot achète alors en 1845 une grande propriété, maison et jardin, avec ses
anciennes écuries à pans de bois, historiquement un
10
ancien relais de Poste à l’enseigne "La Couronne"
aux portes de la Robertsau, où pendant quelques
deux cents ans, les aubergistes s’étaient succédé ...
Il fallut trouver des financements. Le 5 mars 1846,
un de ses amis publia un article dans le journal "
Impartial du Rhin " : "Il y a en Alsace à peu près
110 enfants sourds-muets. La plupart de ces enfants
sont pauvres. Leurs parents ne peuvent pas les
envoyer à l’école des sourds-muets. Si personne ne
les aide, ces pauvres enfants ne sauront jamais
s'instruire.”. L’appel fut entendu et la qualité du travail d’Auguste Jacoutot fut récompensée
par un agrément et de généreux dons.
C’est dans cette maison qu’Auguste
Jacoutot enseigna jusqu’à sa mort.
L’Institution de la Robertsau se développa
toujours davantage et accueillit jusqu’à 80
élèves. En 1867 son fils Charles, prêtre,
devint le directeur de l’institut. Mais
l’Alsace devint allemande en 1870 et
Charles Jacoutot connaissait à peine
l’allemand ... Le langage des signes était
une méthode française qu’ il a fallu
abandonner au profit de la méthode
allemande c’est à dire la parole prononcée
... Auguste Jacoutot mourut le 19 mai 1879
à Strasbourg et fut enterré d’abord dans le
jardin de l’institut de la Robertsau et
ensuite transféré au Cimetière de la
Robertsau, rue Boecklin. A partir de cette
date, les difficultés comme la diminution
du nombre d’élèves, le décès de sa sœur
qui l’épaulait, la démission des
institutrices, eurent finalement raison de
l’institution et Charles Jacoutot dut se
résoudre à fermer l’établissement en
septembre 1901.
Il continua malgré tout à se consacrer à la
cause des sourds-muets. Il se rendait
régulièrement auprès des jeunes sourds-
muets de l’Ecole strasbourgeoise dont le
personnel enseignant lui était reconnaissant
de partager conseils et expérience. Charles
décède le 7 janvier 1915.
Pendant 75 ans, le père et le fils avaient
dirigé l’éducation des sourds-muets
d’Alsace. Environ 800 enfants sourds sont
devenus des adultes capables de gagner
leur vie, grâce de cette institution.
La maison “Jacoutot” qui bordait le quai du
même nom, existe toujours ... En 1908, la propriété est acquise par les missionnaires oblats qui l’occupèrent plus de 60 ans,
avant d’être vendue à la Ville de Strasbourg. Loués en 1972 au le Conseil de l'Europe, les
locaux seront restaurés en 1973 grâce à l’initiative du Comte SFORZA, Secrétaire Général
Adjoint, et abriteront la Pharmacopée européenne. En 1988, les terrains sont vendus au
Conseil de l’Europe qui y élève le nouveau Palais des droits de l’homme achevé en 1994,
côtoyant ainsi la vielle bâtisse à colombages. En 1997, cette dernière a été démontée et
reconstruite à quelques mètres de là, à son emplacement actuel et accueille l’Institut
international des droits de l’homme.
MLB
11
UNE NOUVELLE DE SYLVIE
Les fantômes de la Petite Orangerie
(Et si de grands esprits de la Robertsau se retrouvaient, parfois, sur un banc ?)
- Chère Madame, quelle beauté, quelle élégance... vous êtes
toujours aussi charmante ! Ah, comme je comprends qu'on vous
ait tant aimée sous le Second Empire...
- Allons, Chevalier, cessez de vous moquer de moi. Ce n'est pas
parce que vous êtes à l'origine du nom de notre quartier qu'il faut
vous croire tout permis...
- Mais à la cour de Napoléon III, permettez-moi d'insister, vous
avez dû faire bien des ravages !
- Voyons ! C'est Edmond, mon banquier d'époux, et mes cinq
enfants qui occupaient tout mon esprit ainsi que tout mon temps !
Si vous croyez que j'avais le loisir de "faire des ravages" ! Me
prendriez-vous pour une femme superficielle ? Qui ne se
préoccupe que de fanfreluches ?
- Certainement pas. Cependant, tout le monde sait qu'on vous
doit le raccourcissement des robes et l'abandon des traînes, et on se souvient toujours, à Paris,
de votre parfum à la violette...
- C’est si loin, tout ça... mais figurez-vous que j'ai aimé quitter la capitale pour revenir dans
mon château. Avez-vous, cher Monsieur, vous qui avez aussi eu le vôtre sur ces terres,
entendu parler des travaux que j'ai fait réaliser dans celui que mon père m'a légué ? J'étais si
fière de ma bibliothèque... je l'avais installée dans la tourelle...
- ... et votre hospitalité vous a permis d'accueillir les plus grands noms d'Europe à votre
table... excusez-moi, il me vient une idée un peu baroque... je me demande ce qu'ils auraient
pensé si on leur avait servi... de la flammekueche ! Qui aurait dit que le plat du pauvre allait
gagner au XXe siècle ses galons de bonne petite spécialité locale dans tous les restaurants
alsaciens ? Vous imaginez Louis II de Bavière ou l'empereur Guillaume II, une serviette nouée
autour du cou, dégustant une "gratinée" ? Ha ha ha !
- Mon pauvre Chevalier, vous déraisonnez. Donnez-moi donc plutôt des nouvelles de votre
épouse, Duhilde de Koenigshoffen, ainsi que de vos enfants... Rappelez-moi, vous en avez
eu... mon Dieu... combien, au juste ? Quinze ? Seize ? Même pour un moyenâgeux comme
vous, je crois que c'était un nombre impressionnant...
- Pas moins de vingt, très Chère. Mais il se fait tard : je dois me dépêcher d'aller chercher un
panier de légumes chez le maraîcher... m'accompagnerez-vous un bout de chemin ? Nous
passerons par la rue qui porte mon nom... j'y prends toujours un plaisir... quelque peu puéril...
- Mon ami, je préfère rester et rêver un peu encore sur ce banc, avant d'aller donner un coup
de balai devant ma tombe... des feuilles s'accumulent au pied de la pierre, et on ne peut de
nos jours plus compter sur les domestiques... Je suis en tout cas ravie d'apprendre qu'il reste
des maraîchers par ici, et je vous accompagnerai avec joie une autre fois... N'avons-nous pas
l'éternité devant nous ?
(Merci à la Comtesse Mélanie de Pourtalès et au Chevalier Robert Bock pour leur concours
involontaire) SdM
12
LA PAGE DES JEUNES
Le light painting...une nouvelle pratique ? Qui n'a jamais pris de photo où apparaît une zone de flou (si ce n'est une moitié ou la totalité).
Soit vous gardez la photo car cela lui donne un charme. Soit, dans la plupart des cas, nous
supprimons la photo. Eh bien certains photographes se servent de techniques afin d'obtenir un
effet. Par exemple ces fameuses photos de trafic où nous
pouvons admirer non plus des voitures mais des faisceaux des
phares. Que de couleurs et de lumière afin de créer une image
devant laquelle nous restons en émoi. Voilà comment certains
se servent de ce « flou » afin de créer des effets afin d'embellir
leur photo. C'est aussi ça le light painting.
Je vous en avais déjà parlé sans approfondir le sujet...je
prends donc un peu de mon temps pour vous l'expliquer.
Littéralement « peinture de lumière » en français, cette technique consiste à créer un
faisceau lumineux grâce à un appareil photo. Deux façons de faire existent : dans un cas
c'est la source de lumière qui bouge ; dans l'autre cas c'est l'appareil photo qui se déplace.
Quelle que soit la façon de faire, il s'agit de se placer dans un environnement sombre et de
prendre un temps de pause assez long avec votre
appareil photo. Ce dernier enregistrera alors toutes les
sources lumineuses qui passent au niveau du capteur.
A partir de cette rapide explication vous me
direz que c'est une technique très récente développée
avec l'apparition d'appareil photo numérique. Eh bien
détrompez-vous ! Les appareils photos numériques ont
permis à cette technique de trouver un essor auprès
des photographes chevronnés. Cependant d'autres s'y
sont aussi essayé il y a déjà une soixantaine d'années :
le photographe Man Ray a utilisé cette technique dès 1937 ou
encore le grand artiste Pablo Picasso en 1949. L'avantage
d'avoir un appareil photo numérique permet à celui qui prend
la photo de pouvoir observer le résultat de la photo tout de
suite. Avant cela il fallait bien sûr attendre de pouvoir tirer sa
photo afin de voir le résultat.
Je vous invite à vous essayer à cette technique chez vous si
vous avez le minimum de matériel nécessaire c'est à dire un appareil
photo sur lequel il est possible de prendre des temps de pause assez
long (de l'ordre de 5 secondes jusqu'à 30 secondes ou plus), une
source lumineuses telle qu'une lampe de poche ou une bougie. Il vous
suffit ensuite de se placer dans un endroit le plus sombre possible (je
vous conseille de fermer les volets afin d'obtenir une obscurité totale).
A partir de là il vous suffit d'imaginer ce que vous voulez créer. Il n'y
a rien de plus facile !
Voici un petit exemple de ce que nous avons obtenu avec des jeunes de l'Escale (pour plus de
renseignements adressez-vous à Fred de l'Escale, (activité gratuite réservée aux adhérents
âgés de 12 à 18 ans). F.G.
13
FICHE SANTE N°2
En hiver et par temps froid, prends garde à toi. Quelques conseils de bon sens
pour se protéger, prévoir et se soigner.
Se protéger:
Dans son domicile. Il est un peu tard pour isoler l’extérieur de son domicile, mais il est
souhaitable de maintenir une température de 19-20° dans les pièces à vivre : à moduler, bien
sûr selon l’âge, l’activité physique et le bien-être personnel.
Penser aux volets, rideaux et aussi à la mise en place éventuelle de « boudins ».
Fermer les pièces inutilisées et aérer chaque jour, plusieurs minutes durant.
Par ses vêtements. Il faut mettre des sous-vêtements chauds, superposer plusieurs couches
(laines et polaires). Mettre des coupe-vent et des vêtements extérieurs adaptés.
Protéger les extrémités : avec des gants, des chaussures avec des semelles épaisses et du
feutre à l’intérieur, une écharpe et un couvre-chef (important).
Prévoir :
Par l’activité. Décrispez-vous et mobilisez votre corps par des périodes d’une à deux minutes
répétées, en effectuant des mouvements d’assouplissement des grands segments corporels.
Une gymnastique matinale d’une dizaine de minutes est encore plus recommandée l’hiver.
Méprisez les ascenseurs au profit des escaliers. Les hommes peuvent également effectuer les
travaux ménagers (pour ceux qui les ignorent évidemment, LOL).
Attention aux « réchauffements » brutaux (Ex : pas de bains supérieurs à 40°).
Pour votre peau, hydratez-vous, même sans soif. (Les sportifs savent que bien des
« accidents » de tendons arrivent l’hiver, quand bien même l’organisme est dans un repos
relatif, par suite d’une hydratation insuffisante). Ne pas décaper la peau avec du savon
agressif ou de l’eau chaude à répétition. Recourir aux laits et aux crèmes hydratantes.
Par l’alimentation. Prendre des petits déjeuners consistants, en majorant les féculents lents.
Prendre des soupes épaisses et des plats régionaux dits « d’hiver ».
Attention à l’alcool, réchauffant à très court terme, mais très vite néfaste jusqu’à hypothermie.
Se soigner :
Il n’est pas trop tard pour se faire vacciner « antigrippe ». Ne pas prendre de vasoconstricteurs
(interdits pour les personnes ayant des antécédents cardio-vasculaires), présents dans certains
produits contre le rhume.
Le paracétamol est la molécule à privilégier dans les infections saisonnières virales, maux de
tête, fièvre, douleurs modérées.
Ne pas oublier que les antibiotiques n’agissent qu’en cas d’infections (ou surinfections)
bactériennes.
B.W.
14
DERNIERE MINUTE DU QUARTIER
UN NOUVEAU RESTAURANT A L’ENTREE DU PARC DE POURTALES
L’ancienne école, à l’orée du parc
de Pourtalès, devenue restaurant
en 2006, vient d’être rachetée par
Gilles Pfafffenhof ( Saint-
Sépulcre). Le nouveau propriétaire
veut entreprendre des travaux
importants pour réaménager
l’établissement et mettre en valeur
le jardin et la terrasse. Il veut en
faire « un bistrot où on mange sur
des nappes en papier mais avec
une cuisine sympathique ».
Il ouvrira sur une large plage horaire, car il constate qu’il y a peu d’endroits dans le quartier
pour « boire un coup et manger quelque chose ».
(Texte et photo extraits de l’article des DNA du10 janvier 20132
___________________________________________________________________________
2 Photo de Christian LUTZ-SORG