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POINT PRESSE / 21-12 -11 / GM / L’ECHO 1/
POINT PRESSE Quelques éléments intéressants dans les thématiques emploi, économie, formation, Bruxelles... dans L’ECHO de ce mercredi 21/12
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Page 1
P A R L E M E N T
R E G I O N D E B R U X E L L E S - C A P I T A L E
ENTREPRISES&BUSINESS
MARCHÉS&PLACEMENTS
Budget 2012Barclays chiffre le prochainajustement budgétaire à12milliards. Crédible? P. 10
Contrôle européenLa Commission veut unegrande réforme des règles surles aides d’État en Europe. P.7
TélévisionGabriel Fehervari, fondateur d’Alfacam,quitte la gestion quotidienne du presta-taire de services audiovisuels. P.2
NumériqueNeelieKroesveut savoir si lesdébits Internet correspondent àcequi estpromis auxclients. P.2
Remous liésà la réformedes pensions� Inflation belge dedécembre� Suivi des actions deprotestations contre la réformedes pensions� La BCE offre son premier prêtsur 3 ans aux banques, montantillimité et taux fixe de 1%. Lemontant de la demande seraconnu ce mercredi
www.lecho.be
5(ELNGDT!VUVXV\)+p-l
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 2011 N°248 - 131E ANNÉE PRIX: BELGIQUE 1,70 EURO / LUXEMBOURG 2,20 EUROS - AVENUE DU PORT 86C BOÎTE 309, 1000 BRUXELLES TÉL. 02/423.16.11
P.5>Unfondsqatari s’offre90 % de Dexia BIL pour657millionsd’euros.C’estunnouvel investissement à bon
prix dans le secteur financier
enEuropepourl’Émirat.
P.15>Lesmarchésà lafêteHaussede l’indiceIfoenAl-
lemagneetadjudicationes-
pagnoleàsuccès.Voilàquia
soutenul’euroetlescoursdu
pétrole. A Wall Street, les
bonschiffresdelaconstruc-
tionde logementsontaussi
dopélesindices(+3%pourle
S&P 500). Mais les taux
longssesonttendus.
P.13 > Leleux dévoile ses 20actions favoritespour2012.Vul’environnementboursierin-certain, les actions défensivesont lacote.Parmi lesquellesonretrouvecinqtitresbelges.
Distributiondujournalperturbée
Enraisondesgrèves,lesabon-nésrisquentdenepasrecevoirle journal ce jeudi.Le journalpeut être consulté en ligne(www.lecho.be/journal)
P.6>Kinepolisreprendlaré-gie publicitaire Brightfish.L’exploitantdecinémavacom-mercialiser lesespacespublici-tairesde436sallesbelges.
P.10 > La FEB prévoit 0,2 %decroissance en2012.La fé-dérationpatronalerelèveenou-tre un problème de compétiti-vitéliéauxcoûtssalariaux.
ECONOMIE&POLITIQUE
DANS L’ACTU
Maintenant encoreplus d’avantages
chez Colruyt !L’Echo Magazine«Après le déluge».Ce samedi avec L’Echo.
PUBLICITÉ
Fusions: bon cru 2011,avant un net recul?
Les opérations defusions et acquisi-tions impliquantdes entreprisesbelges ont totaliséplus de 28 mil-liards d’euros
cette année. C’est 159 % de plusqu’en 2010 et 9 % de plus qu’en2009. Il s’agitdoncd’unboncru,àdeuxbémolsprès.Primo,onrestetrès loin du record atteint en2008 (120,3 milliards d’euros),mais il est vrai que cela avait été
uneannée exceptionnelle avec lerachatdubrasseuraméricainAn-heuser-Buschpar InBev et le dé-mantèlement du groupe Fortis.Deuxio, après avoir très biencommencé, l’année 2011 a vu lefluxde«deals»se tariràpartirdeseptembre, soit aumoment où lacrise de la dette s’est aggravée etoù lesmarchés se sont sérieuse-mentgrippés.Résultatdescourses,de l’avisde
banquiers d’affaires, onaurait pufaire mieux et reproduire, voire
dépasser les niveauxdes années2006 - 2007 (31 milliards d’eu-ros). Pour la même raison, l’an-née2012s’annoncedéjàplusdif-ficile car les financementsrestentmalaisés àboucler.Au classement des secteurs, la
banque apparaît aux premièresloges, devant la chimie-pharmaet les matériaux. Pour lesbanques, le baromètre des fu-sions est à interpréter avec pru-dence puisque, dans la plupartdes cas, les transactions annon-
céess’inscriventdans lecadredescessions exigées par l’Europe encompensationd’aides publiquesaccordéesen2008-2009.Pour leschimistes, en revanche, l’infor-mationest franchementpositive.Solvay, par exemple, a racheté leFrançais Rhodia en conquérant.Des groupes comme Bekaert,Nyrstar, Fluxys ou autresDelhaize émargent également àcette catégorie d’entreprisesmues par une forte volonté d’ex-pansion. � Lireenpage3
Les banques sontrestées trèsdemandées, maissous la contraintede l’Europe.
Dans son cahier d’observa-tions adressé auParlement
comme chaque année, la Courdes comptes examine en détailles coûts et les recettes de di-verses interventions de l’Étatbelge dans le cadre de la crise fi-nancière depuis 2008. Selon lescalculsdecette institutionchar-géeducontrôleexternedesopé-rations budgétaires de l’État,jusqu’à présent, laBelgique adûsortir 26milliards d’euros pourvenir en aide aux banques, à laGrèce et pour financer le Fondseuropéendestabilité financière.Côté recettes, l’État belge aperçu des dividendes, des inté-rêts et des remboursements deses interventions, à hauteur de8,4milliards.Ladifférenceentrecesdeuxmontants, soit 17,6mil-liards d’euros, est venue gonflerla dette publique. De plus, lesnombreusesgarantiesoctroyéespar l’État atteignent 138 mil-liardsd’euros. � Lireenpage9
La facture de lacrise financière :17,6 milliardsd’euros
Letaux de surfaces commer-cialesvidesdans lescentres-
villes risque de passer de 13,5%aujourd’hui à 25 ou 30% en2025, conclutuneétudequeDe-loitte vient de remettre au gou-vernement wallon et que«L’Echo » a pu consulter. Cetteétude doit aider à l’élaborationd’un Schéma régional de déve-loppementcommercial.Deloitte dresse une série de
constats sur les 5,4 millions dem² de surfaces commercialesexistant en Wallonie et leursprobables évolutions. À poli-tique inchangée, le commercepoursuivra sa route vers la péri-phérie des villes. L’intentiondugouvernement wallon est d’in-fléchir cette évolution. Il est eneffet plus intéressant pour desquestionsde vitalité urbaine, defluxd’argentdansunbassinetdemobilité douce de soutenir unréseau de commerces indépen-dants encentre-ville.Comment yparvenir ?Ce sera
l’objet du secondvolet de l’étudedeDeloitte. Le bureau constatequ’aujourd’hui le déploiementcommercial en Wallonie est« chaotique », en raison notam-mentderèglespeucoordonnéesetpeucontraignantes.
� Lireenpage10
Commerce:30% de surfacesvides d’ici 2025
ISOLÉ, JOSEPHKABILA PRÊTE SERMENT
Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a prêté serment mardi. Aprèsun scrutin entaché d’irrégularités, l’ampleur de sa victoire est controversée. Parmi les chefs d’Étatinvités, seul le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a fait le déplacement. Les pays occidentauxont refusé d’envoyer leurs ministres sur place, et l’Union européenne a menacé hier de « réévaluer »son aide si des progrès ne sont pas réalisés dans le dépouillement des législatives. �
© AFP
Cen’est pas la joie sur lemar-ché immobilier. Chez Cen-
tury 21, le plus gros réseaud’agences immobilières enBel-gique,onaréalisé7%detransac-tions en moins en 2011 qu’en2010, et avecuneduréede ventequipassede2à3mois etdemi...Une évolution à mettre sur-
tout sur le compte de la Wallo-nie, qui recule de près de 10%après une progression excep-tionnellede 18%l’anpassé.Quant aux prix, ils n’ont pro-
gresséquede2%,soitmoinsquel’inflationqui caracolait encoreà3,7% lemoispassé.
Et pour 2012?Aumieux, Cen-tury21s’attendàdesprixstables.Mais il ne faut pas s’attendre àdesmiracles, surtout si les tauxhypothécaires venaient à grim-per... �Lireenpage13
L’immobilier belge à la peine
RéformesElio Di Rupo relanceson appel à laconcertation socialeLe Premier ministre Elio DiRupo a reçu hier les instancespatronales afinde leurprésen-ter l’accord de gouvernement.Et, alorsque lessyndicats four-bissent leursarmesenvuede lagrève de jeudi, Di Rupo a re-lancé son appel à la concerta-tion sociale. Leprésident de laFEB,RudiThomaes,a fustigé lagrèvequi«prend lepeuplebelgeà la gorge ». Les députés de-vront voter les textes des ré-formes jeudi. � Lireenpage8
La SNCB Logisticsva clôtureren perte et raterses objectifsSelon des chiffres dont nousavons eu connaissance, laSNCB Logistics va clôturer2011 avec un résultat opéra-tionnel avant impôts (Ebit)de-59 millions d’euros. Or, l’en-treprise visait l’équilibre ou, àtout lemoins,unrésultatnéga-tifde30millions.Enraisondesprévisions, elle ne pourra pasatteindre l’objectif fixé par samaison-mère (la SNCB) d’unEbitdapositifde30millionsen2012. �Lireenpage4
Evolution du nombre detransactions en 2011
FlandreWallonieBelgique
+6,9%
+17,8%
+12,3%
-4,4%
-9,4%-7,0%
20102011
LE JOURNALÉCONOMIQUE&FINANCIERDEPUIS 1881 © Emy Elleboog
ENTREPRISES&BUSINESS
MARCHÉS&PLACEMENTS
Budget 2012Barclays chiffre le prochainajustement budgétaire à12milliards. Crédible? P. 10
Contrôle européenLa Commission veut unegrande réforme des règles surles aides d’État en Europe. P.7
TélévisionGabriel Fehervari, fondateur d’Alfacam,quitte la gestion quotidienne du presta-taire de services audiovisuels. P.2
NumériqueNeelieKroesveut savoir si lesdébits Internet correspondent àcequi estpromis auxclients. P.2
Remous liésà la réformedes pensions� Inflation belge dedécembre� Suivi des actions deprotestations contre la réformedes pensions� La BCE offre son premier prêtsur 3 ans aux banques, montantillimité et taux fixe de 1%. Lemontant de la demande seraconnu ce mercredi
www.lecho.be
5(ELNGDT!VUVXV\)+p-l
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 2011 N°248 - 131E ANNÉE PRIX: BELGIQUE 1,70 EURO / LUXEMBOURG 2,20 EUROS - AVENUE DU PORT 86C BOÎTE 309, 1000 BRUXELLES TÉL. 02/423.16.11
P.5>Unfondsqatari s’offre90 % de Dexia BIL pour657millionsd’euros.C’estunnouvel investissement à bon
prix dans le secteur financier
enEuropepourl’Émirat.
P.15>Lesmarchésà lafêteHaussede l’indiceIfoenAl-
lemagneetadjudicationes-
pagnoleàsuccès.Voilàquia
soutenul’euroetlescoursdu
pétrole. A Wall Street, les
bonschiffresdelaconstruc-
tionde logementsontaussi
dopélesindices(+3%pourle
S&P 500). Mais les taux
longssesonttendus.
P.13 > Leleux dévoile ses 20actions favoritespour2012.Vul’environnementboursierin-certain, les actions défensivesont lacote.Parmi lesquellesonretrouvecinqtitresbelges.
Distributiondujournalperturbée
Enraisondesgrèves,lesabon-nésrisquentdenepasrecevoirle journal ce jeudi.Le journalpeut être consulté en ligne(www.lecho.be/journal)
P.6>Kinepolisreprendlaré-gie publicitaire Brightfish.L’exploitantdecinémavacom-mercialiser lesespacespublici-tairesde436sallesbelges.
P.10 > La FEB prévoit 0,2 %decroissance en2012.La fé-dérationpatronalerelèveenou-tre un problème de compétiti-vitéliéauxcoûtssalariaux.
ECONOMIE&POLITIQUE
DANS L’ACTU
Maintenant encoreplus d’avantages
chez Colruyt !L’Echo Magazine«Après le déluge».Ce samedi avec L’Echo.
PUBLICITÉ
Fusions: bon cru 2011,avant un net recul?
Les opérations defusions et acquisi-tions impliquantdes entreprisesbelges ont totaliséplus de 28 mil-liards d’euros
cette année. C’est 159 % de plusqu’en 2010 et 9 % de plus qu’en2009. Il s’agitdoncd’unboncru,àdeuxbémolsprès.Primo,onrestetrès loin du record atteint en2008 (120,3 milliards d’euros),mais il est vrai que cela avait été
uneannée exceptionnelle avec lerachatdubrasseuraméricainAn-heuser-Buschpar InBev et le dé-mantèlement du groupe Fortis.Deuxio, après avoir très biencommencé, l’année 2011 a vu lefluxde«deals»se tariràpartirdeseptembre, soit aumoment où lacrise de la dette s’est aggravée etoù lesmarchés se sont sérieuse-mentgrippés.Résultatdescourses,de l’avisde
banquiers d’affaires, onaurait pufaire mieux et reproduire, voire
dépasser les niveauxdes années2006 - 2007 (31 milliards d’eu-ros). Pour la même raison, l’an-née2012s’annoncedéjàplusdif-ficile car les financementsrestentmalaisés àboucler.Au classement des secteurs, la
banque apparaît aux premièresloges, devant la chimie-pharmaet les matériaux. Pour lesbanques, le baromètre des fu-sions est à interpréter avec pru-dence puisque, dans la plupartdes cas, les transactions annon-
céess’inscriventdans lecadredescessions exigées par l’Europe encompensationd’aides publiquesaccordéesen2008-2009.Pour leschimistes, en revanche, l’infor-mationest franchementpositive.Solvay, par exemple, a racheté leFrançais Rhodia en conquérant.Des groupes comme Bekaert,Nyrstar, Fluxys ou autresDelhaize émargent également àcette catégorie d’entreprisesmues par une forte volonté d’ex-pansion. � Lireenpage3
Les banques sontrestées trèsdemandées, maissous la contraintede l’Europe.
Dans son cahier d’observa-tions adressé auParlement
comme chaque année, la Courdes comptes examine en détailles coûts et les recettes de di-verses interventions de l’Étatbelge dans le cadre de la crise fi-nancière depuis 2008. Selon lescalculsdecette institutionchar-géeducontrôleexternedesopé-rations budgétaires de l’État,jusqu’à présent, laBelgique adûsortir 26milliards d’euros pourvenir en aide aux banques, à laGrèce et pour financer le Fondseuropéendestabilité financière.Côté recettes, l’État belge aperçu des dividendes, des inté-rêts et des remboursements deses interventions, à hauteur de8,4milliards.Ladifférenceentrecesdeuxmontants, soit 17,6mil-liards d’euros, est venue gonflerla dette publique. De plus, lesnombreusesgarantiesoctroyéespar l’État atteignent 138 mil-liardsd’euros. � Lireenpage9
La facture de lacrise financière :17,6 milliardsd’euros
Letaux de surfaces commer-cialesvidesdans lescentres-
villes risque de passer de 13,5%aujourd’hui à 25 ou 30% en2025, conclutuneétudequeDe-loitte vient de remettre au gou-vernement wallon et que«L’Echo » a pu consulter. Cetteétude doit aider à l’élaborationd’un Schéma régional de déve-loppementcommercial.Deloitte dresse une série de
constats sur les 5,4 millions dem² de surfaces commercialesexistant en Wallonie et leursprobables évolutions. À poli-tique inchangée, le commercepoursuivra sa route vers la péri-phérie des villes. L’intentiondugouvernement wallon est d’in-fléchir cette évolution. Il est eneffet plus intéressant pour desquestionsde vitalité urbaine, defluxd’argentdansunbassinetdemobilité douce de soutenir unréseau de commerces indépen-dants encentre-ville.Comment yparvenir ?Ce sera
l’objet du secondvolet de l’étudedeDeloitte. Le bureau constatequ’aujourd’hui le déploiementcommercial en Wallonie est« chaotique », en raison notam-mentderèglespeucoordonnéesetpeucontraignantes.
� Lireenpage10
Commerce:30% de surfacesvides d’ici 2025
ISOLÉ, JOSEPHKABILA PRÊTE SERMENT
Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a prêté serment mardi. Aprèsun scrutin entaché d’irrégularités, l’ampleur de sa victoire est controversée. Parmi les chefs d’Étatinvités, seul le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a fait le déplacement. Les pays occidentauxont refusé d’envoyer leurs ministres sur place, et l’Union européenne a menacé hier de « réévaluer »son aide si des progrès ne sont pas réalisés dans le dépouillement des législatives. �
© AFP
Cen’est pas la joie sur lemar-ché immobilier. Chez Cen-
tury 21, le plus gros réseaud’agences immobilières enBel-gique,onaréalisé7%detransac-tions en moins en 2011 qu’en2010, et avecuneduréede ventequipassede2à3mois etdemi...Une évolution à mettre sur-
tout sur le compte de la Wallo-nie, qui recule de près de 10%après une progression excep-tionnellede 18%l’anpassé.Quant aux prix, ils n’ont pro-
gresséquede2%,soitmoinsquel’inflationqui caracolait encoreà3,7% lemoispassé.
Et pour 2012?Aumieux, Cen-tury21s’attendàdesprixstables.Mais il ne faut pas s’attendre àdesmiracles, surtout si les tauxhypothécaires venaient à grim-per... �Lireenpage13
L’immobilier belge à la peine
RéformesElio Di Rupo relanceson appel à laconcertation socialeLe Premier ministre Elio DiRupo a reçu hier les instancespatronales afinde leurprésen-ter l’accord de gouvernement.Et, alorsque lessyndicats four-bissent leursarmesenvuede lagrève de jeudi, Di Rupo a re-lancé son appel à la concerta-tion sociale. Leprésident de laFEB,RudiThomaes,a fustigé lagrèvequi«prend lepeuplebelgeà la gorge ». Les députés de-vront voter les textes des ré-formes jeudi. � Lireenpage8
La SNCB Logisticsva clôtureren perte et raterses objectifsSelon des chiffres dont nousavons eu connaissance, laSNCB Logistics va clôturer2011 avec un résultat opéra-tionnel avant impôts (Ebit)de-59 millions d’euros. Or, l’en-treprise visait l’équilibre ou, àtout lemoins,unrésultatnéga-tifde30millions.Enraisondesprévisions, elle ne pourra pasatteindre l’objectif fixé par samaison-mère (la SNCB) d’unEbitdapositifde30millionsen2012. �Lireenpage4
Evolution du nombre detransactions en 2011
FlandreWallonieBelgique
+6,9%
+17,8%
+12,3%
-4,4%
-9,4%-7,0%
20102011
LE JOURNALÉCONOMIQUE&FINANCIERDEPUIS 1881 © Emy Elleboog
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 20112 L’Echo
LA DEUXDeux nouvelles nominationsau cabinet d’Elio Di Rupo
ThomasMels, journalisteduquotidienflamandDeMorgen, aétédési-gnémardipourépaulerGuillaumedeWalquecommeporte-paroleduPremierministre Elio Di Rupo. Le cabinet du Premierministre ac-cueille aussi désormaisYasmineKherbache, quidevient chefdecabi-net pour lesmatières socio-économiques.MadameKherbache étaitjusqu’àprésentchefdecabinetde lavice-ministre-présidentedugou-vernement flamandIngridLieten (sp.a), après avoir travaillé aupara-vant au cabinet de Frank Vandenbroucke (sp.a) lorsqu’il était lui-mêmevice-présidentdugouvernement flamand.�
�
Lecontribuablebelgen’apas fini
depayer les errementsdesban-
quiers et lamauvaisegestiondes
dernierspublicsdans la zone
euro.Depuis2008, l’État belge
ouvre largement sonportefeuille
pour éviter la faillite deplusieurs
institutions financières et venir
enaideauxpaysde la zone euro
lesplus fragiles sur leplanbud-
gétaire.Dans soncahierd’obser-
vationsannuel, laCourdes
comptesa calculéque l’ensemble
desprisesdeparticipation etdes
prêts en faveurdesbanques,
ainsi que lesaidesà laGrèce et
auFonds européende stabilité fi-
nancière, avaient coûté jusqu’à
présent26milliardsd’eurosà la
Belgique.Les (ex-)ministresdes
Finances et duBudget vous ex-
pliqueront, labouche encœur,
que l’État fédéral reçoit desdivi-
dendes et des intérêts de ses in-
terventions en faveurdes
banques.Maispour l’heure, ces
recettes s’élèvent en tout et pour
toutà8,4milliardsd’euros, ce
qui laisseundéficit de 17,6mil-
liardsd’euros.Entre2008
et2011, cemontant est venugon-
fler ladettepubliquebelge.Alors
que laBelgiqueva terminer l’an-
néeavecundéficit deplusde
15milliardsd’euros et aumo-
mentoù l’ondemandeauxparti-
culiersde se serrer la ceinture
pour renflouer les caissesde
l’Étatà concurrencedeplusde
11milliardsd’euros, il est bonde
rappelerque ce supplémentde
dettede 17,6milliardsd’euros ré-
sultede la cupiditédequelques
banquiers et de l’incuriedespoli-
ticiensqui ontdistribué lesmai-
gresmargesbudgétairesdudé-
butdesannées2000, tout en
laissant laGrèce entrerdans la
zone euro.Deplus,mêmesi les
recettesdes interventionsde
l’État lorsde la crise couvrentun
jour sesdépensesdans cemême
cadre, le contribuableaurapayé
biendavantagepuisque lesga-
rantiespubliquesduesà la crise
atteignent 138milliardsd’euros,
soit 40%duPIB.C’est cequi
nousavaludeperdrenotrenote
«AA+»et c’est cequinous im-
posedepayerplus cherpour refi-
nancernotredette sur lemarché.
La cupiditéet l’incuriese paient
Éditorial
parPhilippeGalloy
Journaliste
Installédébutnovembre, leduodeCEOGabrielFehervari-SvenMarinusà la têtedugroupedeservices audiovisuelsAlfacam(cap-
tation, carsde régie, studios, production…)adéjàvécu.«Cen’étaitpas idéal, confie lepremier, fondateurdugroupedont il détient44,34%desparts avec sonépouse ;dorénavant, Sven sera le seulCEOet s’occuperade lagestionquotidiennede la société, jem’occuperai des
grandsprojets stratégiques. »Désormais vice-présidentduconseil,Fehervari (51 ans) entenddévelopper le groupesur lesmarchésémergents (Inde,Amérique latineetMoyen-Orient, où le groupeestenquêted’alliances stratégiques) et travailler sur la structureduca-pital d’ungroupeendettéàhauteurde43millionsd’eurosen2010(pourunchiffred’affairesde44,5millions).Bref,GabrielFehervari adupain sur laplanche, d’autantque sepro-
filent les JOdeLondres et l’Eurode football où le groupe serapresta-taire.D’aucuns reprochent d’ailleurs à ceboulimiqued’avoir les yeuxplus grosque le ventre. Lancéenpleine crise financière, sonprojet detitiller lesgrandeschaînesgénéralistesavec leprojetExqiPlusaenef-fet échouéetplombé les résultatsdugroupe l’andernier.Gabriel Fehervari n’en reste pasmoinsunentrepreneur qui sort de
l’ordinaire. Il est le fils d’émigrés hongrois qui ont fui à l’Ouest aprèsl’insurrectionde1956.GabrielFehervariya faitdesétudesdedroitsetdecommunicationà l’UCL.Surnomméle«Fe»parses troupes, cepo-lyglottequiparle couramment six languesaeu très tôt le virusde l’au-diovisuel. Il adébutésacarrièreen1985commeassistantauseinde lasociétédeproductionchezVideohouseavantdecréersaproprestruc-ture active dans les films d’entreprise, lescaptations d’événements et des repor-tages pour la télé avant de se lancerdans les retransmissions de tournoissportifs au début du siècle et aux ser-vicesannexes (studios,matériel…).Ga-briel Fehervari est aussi un passionnéd’échecs.AvecdespatronscommeJanCallewaert (Option) et Inge Geer-dens (CVWarehouse), il a lancéYour Next Move, initiative vi-sant à promouvoir les échecsauprès des enfants, notam-ment via des tournois leurpermettant d’affronter degrandsmaîtres commeGaryKasparov. Son rêve ?Que leséchecs entrent dans les soclesde compétences de l’enseigne-ment fondamental. Un patronatypique, disait-on…�J.-F.S.
Gabriel FehervariFondateur d’Alfacam Group.
Le fondateur d’Alfacam quitte la gestiondu groupe de services aux télévisions qu’ila fondé voici près de 25 ans. Il se consacreraà des « projets stratégiques ».
C’est ce qui s’appelle sortir lagrosse artillerie. En pleinebataille pour remporter
davantage de contrats auprès dugouvernement américain, le géantindustriel allemand Siemens engageun gros calibre, l’ancien général USStanley McChrystal. Siemens espèrequ’avec ce général 4 étoiles, ayantcommandé la force internationale enAfghanistan, le gouvernementaméricain s’empressera de recourir àses services en matière detechnologies médicales de pointe,d’économies d’énergie etd’infrastructures.Un choix stratégique car Siemensdésigne McChrystal comme « l’un desmilitaires les plus célèbres de sagénération ». Avant de diriger la forceinternationale en Afghanistan, sa
dernière mission en tant que général,McChrystal commandait lesopérations secrètes du Pentagone.Pour lui, le groupe allemand crée uneunité spéciale, Siemens GovernmentTechnologies Inc., consacrée auxbesoins de l’administration fédérale, etle place à la tête du conseild’administration ; à ses côtés, ontrouve un autre officier retraité del’armée américaine, le lieutenantgénéral John Sylvestre.Connu pour son franc-parler, sondédain pour les réceptions et les lieuxguindés, qu’il considère trop « Gucci »,McChrystal a été renvoyé par Obamapour avoir tenu des propos dénigrantssur Jo Biden, vice-président des Etats-Unis, dans le magazine Rolling Store.Mais l’homme semble bien décidé àrefaire parler de lui… � E.E.
Siemens s’offre un général pour gagner aux USA
La petite histoire�
L’Europe va testerla réalité du haut débit
Une enquête se basant sur 100.000 volontaires entend vérifier si lescapacités du réseau correspondent à ce qui est vendu aux utilisateurs.
ZOOMBenjamin Everaert
«Norma-
lement,
j’ai du
h a u t
d é b i t
in t e r-
n e t
mais qu’est-ce que c’est lent ! »
Cetterhétoriquenevousestpeut-êtrepasétrangère. Lesopérateursproposent en effet des capacitésde réseaudeplusenplusélevées,mais les respectent-ils vraimentpourtousleursutilisateurs ? Uneenquêteeuropéenne tentede ré-pondreàcettequestion.La Commission a en effet de-
mandé à SamKnows, un site bri-tanniqued’informationspour lesconsommateurs, de tester lesdé-bitseuropéens.CequeSamKnowsa déjà réalisé en Amérique duNord, où l’on a dès lors pu savoirquelsopérateursdélivraientréel-lement les capacités promises.Uneenquêteà2,6millionsd’eurosqui pourrait donc s’avérer bienutilecheznous, caractuellement,on doit se baser sur les déclara-tionsofficielles et il s’avèrequasiimpossibledesavoir si lesutilisa-teurs obtiennent réellement lescapacitésdontilsdevraientdispo-ser selonleurcontrat.L’objectifde l’enquêteestambi-
tieux. Il s’agit de s’appuyer sur100.000 volontairesàtraversl’Eu-ropequiaccepterontl’installationd’une«whitebox»quitestedema-nière systématique les bandespassantes. Rien qu’en Belgique,3.000 testeurs volontaires sontsouhaités avecunereprésentati-vité territoriale et par opérateuradéquate. Actuellement,selonleschiffres publiés lundi, seuls 396
Belgesontréponduprésents.SiauDanemark et en RépubliqueTchèque, il yaassezdetesteursetsiauPortugaletauRoyaume-Uni,lestestssontdéjàclôturés,SamK-nowsabesoindevolontairessup-plémentairesdans tous lesautrespayseuropéens.«Onentend toujoursdiredesuti-
lisateursqu’ilsn’ontpaslescapaci-
téspromises.Pourune foisque l’on
proposeunbonoutilpourréclamer,
lesgensmettentdu tempsàrépon-
dreprésent », expliqueCatherine
D’Adeskyenchargede lacommu-nicationduprojet.
9MILLIARDSD’EUROSL’enjeuestde taillecar lehautdé-bit est crucial pour la compétiti-vitéduVieuxcontinent. Lecabi-net de la Commissaireeuropéenne en charge de la so-ciéténumérique,NeelieKroes, in-siste sur la nécessité d’avoir du
haut débit de qualité. Une enve-loppe totalede50milliardsd’eu-rosestprévuepour ledéveloppe-mentde l’infrastructuredigitale,celle des transports et celle del’énergie. De cette enveloppe, ilsembleacquisque9milliards se-ront consacrés à l’infrastructuredigitale, principalement via desfonds de développement régio-naux.Pas sûrque laBelgique soitvraimentenpositiond’obtenircesfonds alors qu’une étudepubliéecemercredietdontnousavonseu
connaissance indique que notrepays arrive deuxièmeenEuropeencequiconcernelavitessedesesaccès internet.
OPÉRATEURSENDANGER ?Lesopérateursdoivent-ils crain-dre cette enquête ? Il est trop tôtpour ledire,nous indique-t-onaucabinetdeNeelieKroes. «Nousne
voulons pas spéculer. Notre poli-
tique est de rendre lesdonnéesou-
vertes.À laCommission,nousvou-
lonsmettreenpratiquecequenous
disons.Normalement, lesrésultats
del’enquêteserontdoncrenduspu-
blics »,nous indique leporte-pa-roledeNeelieKroes,RyanHeath.Si lesdébitsdesopérateursnecol-lentpas aux résultats, lesutilisa-teurspourrontdèslorslesavoiretrésilierfacilementleurcontrat,ceque tout opérateur va essayerd’éviter.Telenet, visiblement confiant ensescapacitésréseau,aréagiàl’ini-tiativeeuropéenneindiquantqu’ilenverrait unmail à ses abonnés,les invitantàêtretesteur.Encasdenon-respectdescapaci-téspromises, l’Europese réservele droit de prendre des mesuresréglementaires mais on sait quecela prend du temps. En atten-dant, l’Europe espère que lesconsommateurs choisiront leuropérateur en fonctiondes résul-tats de l’enquête. Ils serontconnusdans le courantde2012.�
Les résultats del’enquête sur le hautdébit internet serontnormalement renduspublics dans lecourant de 2012.
© H.H.
Les résultatspermettrontde savoirsi lesopérateursoffrent réellementles capacitéspromises.
© Photo News
Epinglé par VadotLes perturbations attenduesdans les services publicsUne grève générale est prévue dans les services publics ce jeudi, enréactionà laréformedespensionsorchestréepar leministreVanQuic-kenborne.Aquellesperturbations faut-il s’attendre ?� CChheemmiinnssddee ffeerr..Le trafic de la SNCBdevait être interrompudès cemercredi, à 3hdumatin, selon le sitenavetteurs.be.Et selon la SNCB,lacirculationdes trainssera fortementperturbée jusqu’à laNoël.Elleseranaturellement totalement interrompuece jeudi.� BBuuss eett mmééttrrooss.. Les bus wallons des TEC ne rouleront pas ce jeudi,demême que ceux de De Lijn en Flandre, ainsi que les bus et métrosde la Stib, à Bruxelles. Il est à noter que les compagnies de bus pri-vées devraient elles aussi être totalement à l’arrêt.� TTrraannssppoorrtt aaéérriieenn.. Les pilotes et le personnel de cabine des compa-gnies aériennes débrayeront eux aussi ce jeudi.� TTrraaiinnss iinntteerrnnaattiioonnaauuxx.. Le trafic des Thalys sera totalement inter-rompu ce jeudi, de même que celui des Eurostar. Dès ce mercredisoir, trois Thalys venant de Paris — ceux de 20h55, 19h43 et 22h01—seront supprimés. Risques de perturbation vendredi.� EEccoolleess.. Les syndicats invitent les écoles à organiser un système degarderie et à respecter l’organisation des examens.� AAddmmiinniissttrraattiioonn eett bbppoosstt.. La grève devrait y être bien suivie.�
Sommet européen fixé au 30 janvierLeprésidentde l’UE,HermanVanRompuy,aconvoquépour le30jan-vier leprochainsommetdesdirigeantseuropéens,appeléàêtreencoredominépar la crise de la dette et notammentunprojet depacte sur ladisciplinebudgétaireausujetduquel les tractationsontdébutémardi.HermanVanRompuyavait jusqu’iciparléd’unetelle réunionpour finjanvieroudébut février, sans fixerdedatedéfinitive.Officiellement, lapremière réunionde l’annéedes chefs d’Etat et de gouvernementdesvingt-septpaysde l’UEseraconsacrée«à l’emploi ».�
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 20112 L’Echo
LA DEUXDeux nouvelles nominationsau cabinet d’Elio Di Rupo
ThomasMels, journalisteduquotidienflamandDeMorgen, aétédési-gnémardipourépaulerGuillaumedeWalquecommeporte-paroleduPremierministre Elio Di Rupo. Le cabinet du Premierministre ac-cueille aussi désormaisYasmineKherbache, quidevient chefdecabi-net pour lesmatières socio-économiques.MadameKherbache étaitjusqu’àprésentchefdecabinetde lavice-ministre-présidentedugou-vernement flamandIngridLieten (sp.a), après avoir travaillé aupara-vant au cabinet de Frank Vandenbroucke (sp.a) lorsqu’il était lui-mêmevice-présidentdugouvernement flamand.�
�
Lecontribuablebelgen’apas fini
depayer les errementsdesban-
quiers et lamauvaisegestiondes
dernierspublicsdans la zone
euro.Depuis2008, l’État belge
ouvre largement sonportefeuille
pour éviter la faillite deplusieurs
institutions financières et venir
enaideauxpaysde la zone euro
lesplus fragiles sur leplanbud-
gétaire.Dans soncahierd’obser-
vationsannuel, laCourdes
comptesa calculéque l’ensemble
desprisesdeparticipation etdes
prêts en faveurdesbanques,
ainsi que lesaidesà laGrèce et
auFonds européende stabilité fi-
nancière, avaient coûté jusqu’à
présent26milliardsd’eurosà la
Belgique.Les (ex-)ministresdes
Finances et duBudget vous ex-
pliqueront, labouche encœur,
que l’État fédéral reçoit desdivi-
dendes et des intérêts de ses in-
terventions en faveurdes
banques.Maispour l’heure, ces
recettes s’élèvent en tout et pour
toutà8,4milliardsd’euros, ce
qui laisseundéficit de 17,6mil-
liardsd’euros.Entre2008
et2011, cemontant est venugon-
fler ladettepubliquebelge.Alors
que laBelgiqueva terminer l’an-
néeavecundéficit deplusde
15milliardsd’euros et aumo-
mentoù l’ondemandeauxparti-
culiersde se serrer la ceinture
pour renflouer les caissesde
l’Étatà concurrencedeplusde
11milliardsd’euros, il est bonde
rappelerque ce supplémentde
dettede 17,6milliardsd’euros ré-
sultede la cupiditédequelques
banquiers et de l’incuriedespoli-
ticiensqui ontdistribué lesmai-
gresmargesbudgétairesdudé-
butdesannées2000, tout en
laissant laGrèce entrerdans la
zone euro.Deplus,mêmesi les
recettesdes interventionsde
l’État lorsde la crise couvrentun
jour sesdépensesdans cemême
cadre, le contribuableaurapayé
biendavantagepuisque lesga-
rantiespubliquesduesà la crise
atteignent 138milliardsd’euros,
soit 40%duPIB.C’est cequi
nousavaludeperdrenotrenote
«AA+»et c’est cequinous im-
posedepayerplus cherpour refi-
nancernotredette sur lemarché.
La cupiditéet l’incuriese paient
Éditorial
parPhilippeGalloy
Journaliste
Installédébutnovembre, leduodeCEOGabrielFehervari-SvenMarinusà la têtedugroupedeservices audiovisuelsAlfacam(cap-
tation, carsde régie, studios, production…)adéjàvécu.«Cen’étaitpas idéal, confie lepremier, fondateurdugroupedont il détient44,34%desparts avec sonépouse ;dorénavant, Sven sera le seulCEOet s’occuperade lagestionquotidiennede la société, jem’occuperai des
grandsprojets stratégiques. »Désormais vice-présidentduconseil,Fehervari (51 ans) entenddévelopper le groupesur lesmarchésémergents (Inde,Amérique latineetMoyen-Orient, où le groupeestenquêted’alliances stratégiques) et travailler sur la structureduca-pital d’ungroupeendettéàhauteurde43millionsd’eurosen2010(pourunchiffred’affairesde44,5millions).Bref,GabrielFehervari adupain sur laplanche, d’autantque sepro-
filent les JOdeLondres et l’Eurode football où le groupe serapresta-taire.D’aucuns reprochent d’ailleurs à ceboulimiqued’avoir les yeuxplus grosque le ventre. Lancéenpleine crise financière, sonprojet detitiller lesgrandeschaînesgénéralistesavec leprojetExqiPlusaenef-fet échouéetplombé les résultatsdugroupe l’andernier.Gabriel Fehervari n’en reste pasmoinsunentrepreneur qui sort de
l’ordinaire. Il est le fils d’émigrés hongrois qui ont fui à l’Ouest aprèsl’insurrectionde1956.GabrielFehervariya faitdesétudesdedroitsetdecommunicationà l’UCL.Surnomméle«Fe»parses troupes, cepo-lyglottequiparle couramment six languesaeu très tôt le virusde l’au-diovisuel. Il adébutésacarrièreen1985commeassistantauseinde lasociétédeproductionchezVideohouseavantdecréersaproprestruc-ture active dans les films d’entreprise, lescaptations d’événements et des repor-tages pour la télé avant de se lancerdans les retransmissions de tournoissportifs au début du siècle et aux ser-vicesannexes (studios,matériel…).Ga-briel Fehervari est aussi un passionnéd’échecs.AvecdespatronscommeJanCallewaert (Option) et Inge Geer-dens (CVWarehouse), il a lancéYour Next Move, initiative vi-sant à promouvoir les échecsauprès des enfants, notam-ment via des tournois leurpermettant d’affronter degrandsmaîtres commeGaryKasparov. Son rêve ?Que leséchecs entrent dans les soclesde compétences de l’enseigne-ment fondamental. Un patronatypique, disait-on…�J.-F.S.
Gabriel FehervariFondateur d’Alfacam Group.
Le fondateur d’Alfacam quitte la gestiondu groupe de services aux télévisions qu’ila fondé voici près de 25 ans. Il se consacreraà des « projets stratégiques ».
C’est ce qui s’appelle sortir lagrosse artillerie. En pleinebataille pour remporter
davantage de contrats auprès dugouvernement américain, le géantindustriel allemand Siemens engageun gros calibre, l’ancien général USStanley McChrystal. Siemens espèrequ’avec ce général 4 étoiles, ayantcommandé la force internationale enAfghanistan, le gouvernementaméricain s’empressera de recourir àses services en matière detechnologies médicales de pointe,d’économies d’énergie etd’infrastructures.Un choix stratégique car Siemensdésigne McChrystal comme « l’un desmilitaires les plus célèbres de sagénération ». Avant de diriger la forceinternationale en Afghanistan, sa
dernière mission en tant que général,McChrystal commandait lesopérations secrètes du Pentagone.Pour lui, le groupe allemand crée uneunité spéciale, Siemens GovernmentTechnologies Inc., consacrée auxbesoins de l’administration fédérale, etle place à la tête du conseild’administration ; à ses côtés, ontrouve un autre officier retraité del’armée américaine, le lieutenantgénéral John Sylvestre.Connu pour son franc-parler, sondédain pour les réceptions et les lieuxguindés, qu’il considère trop « Gucci »,McChrystal a été renvoyé par Obamapour avoir tenu des propos dénigrantssur Jo Biden, vice-président des Etats-Unis, dans le magazine Rolling Store.Mais l’homme semble bien décidé àrefaire parler de lui… � E.E.
Siemens s’offre un général pour gagner aux USA
La petite histoire�
L’Europe va testerla réalité du haut débit
Une enquête se basant sur 100.000 volontaires entend vérifier si lescapacités du réseau correspondent à ce qui est vendu aux utilisateurs.
ZOOMBenjamin Everaert
«Norma-
lement,
j’ai du
h a u t
d é b i t
in t e r-
n e t
mais qu’est-ce que c’est lent ! »
Cetterhétoriquenevousestpeut-êtrepasétrangère. Lesopérateursproposent en effet des capacitésde réseaudeplusenplusélevées,mais les respectent-ils vraimentpourtousleursutilisateurs ? Uneenquêteeuropéenne tentede ré-pondreàcettequestion.La Commission a en effet de-
mandé à SamKnows, un site bri-tanniqued’informationspour lesconsommateurs, de tester lesdé-bitseuropéens.CequeSamKnowsa déjà réalisé en Amérique duNord, où l’on a dès lors pu savoirquelsopérateursdélivraientréel-lement les capacités promises.Uneenquêteà2,6millionsd’eurosqui pourrait donc s’avérer bienutilecheznous, caractuellement,on doit se baser sur les déclara-tionsofficielles et il s’avèrequasiimpossibledesavoir si lesutilisa-teurs obtiennent réellement lescapacitésdontilsdevraientdispo-ser selonleurcontrat.L’objectifde l’enquêteestambi-
tieux. Il s’agit de s’appuyer sur100.000 volontairesàtraversl’Eu-ropequiaccepterontl’installationd’une«whitebox»quitestedema-nière systématique les bandespassantes. Rien qu’en Belgique,3.000 testeurs volontaires sontsouhaités avecunereprésentati-vité territoriale et par opérateuradéquate. Actuellement,selonleschiffres publiés lundi, seuls 396
Belgesontréponduprésents.SiauDanemark et en RépubliqueTchèque, il yaassezdetesteursetsiauPortugaletauRoyaume-Uni,lestestssontdéjàclôturés,SamK-nowsabesoindevolontairessup-plémentairesdans tous lesautrespayseuropéens.«Onentend toujoursdiredesuti-
lisateursqu’ilsn’ontpaslescapaci-
téspromises.Pourune foisque l’on
proposeunbonoutilpourréclamer,
lesgensmettentdu tempsàrépon-
dreprésent », expliqueCatherine
D’Adeskyenchargede lacommu-nicationduprojet.
9MILLIARDSD’EUROSL’enjeuestde taillecar lehautdé-bit est crucial pour la compétiti-vitéduVieuxcontinent. Lecabi-net de la Commissaireeuropéenne en charge de la so-ciéténumérique,NeelieKroes, in-siste sur la nécessité d’avoir du
haut débit de qualité. Une enve-loppe totalede50milliardsd’eu-rosestprévuepour ledéveloppe-mentde l’infrastructuredigitale,celle des transports et celle del’énergie. De cette enveloppe, ilsembleacquisque9milliards se-ront consacrés à l’infrastructuredigitale, principalement via desfonds de développement régio-naux.Pas sûrque laBelgique soitvraimentenpositiond’obtenircesfonds alors qu’une étudepubliéecemercredietdontnousavonseu
connaissance indique que notrepays arrive deuxièmeenEuropeencequiconcernelavitessedesesaccès internet.
OPÉRATEURSENDANGER ?Lesopérateursdoivent-ils crain-dre cette enquête ? Il est trop tôtpour ledire,nous indique-t-onaucabinetdeNeelieKroes. «Nousne
voulons pas spéculer. Notre poli-
tique est de rendre lesdonnéesou-
vertes.À laCommission,nousvou-
lonsmettreenpratiquecequenous
disons.Normalement, lesrésultats
del’enquêteserontdoncrenduspu-
blics »,nous indique leporte-pa-roledeNeelieKroes,RyanHeath.Si lesdébitsdesopérateursnecol-lentpas aux résultats, lesutilisa-teurspourrontdèslorslesavoiretrésilierfacilementleurcontrat,ceque tout opérateur va essayerd’éviter.Telenet, visiblement confiant ensescapacitésréseau,aréagiàl’ini-tiativeeuropéenneindiquantqu’ilenverrait unmail à ses abonnés,les invitantàêtretesteur.Encasdenon-respectdescapaci-téspromises, l’Europese réservele droit de prendre des mesuresréglementaires mais on sait quecela prend du temps. En atten-dant, l’Europe espère que lesconsommateurs choisiront leuropérateur en fonctiondes résul-tats de l’enquête. Ils serontconnusdans le courantde2012.�
Les résultats del’enquête sur le hautdébit internet serontnormalement renduspublics dans lecourant de 2012.
© H.H.
Les résultatspermettrontde savoirsi lesopérateursoffrent réellementles capacitéspromises.
© Photo News
Epinglé par VadotLes perturbations attenduesdans les services publicsUne grève générale est prévue dans les services publics ce jeudi, enréactionà laréformedespensionsorchestréepar leministreVanQuic-kenborne.Aquellesperturbations faut-il s’attendre ?� CChheemmiinnssddee ffeerr..Le trafic de la SNCBdevait être interrompudès cemercredi, à 3hdumatin, selon le sitenavetteurs.be.Et selon la SNCB,lacirculationdes trainssera fortementperturbée jusqu’à laNoël.Elleseranaturellement totalement interrompuece jeudi.� BBuuss eett mmééttrrooss.. Les bus wallons des TEC ne rouleront pas ce jeudi,demême que ceux de De Lijn en Flandre, ainsi que les bus et métrosde la Stib, à Bruxelles. Il est à noter que les compagnies de bus pri-vées devraient elles aussi être totalement à l’arrêt.� TTrraannssppoorrtt aaéérriieenn.. Les pilotes et le personnel de cabine des compa-gnies aériennes débrayeront eux aussi ce jeudi.� TTrraaiinnss iinntteerrnnaattiioonnaauuxx.. Le trafic des Thalys sera totalement inter-rompu ce jeudi, de même que celui des Eurostar. Dès ce mercredisoir, trois Thalys venant de Paris — ceux de 20h55, 19h43 et 22h01—seront supprimés. Risques de perturbation vendredi.� EEccoolleess.. Les syndicats invitent les écoles à organiser un système degarderie et à respecter l’organisation des examens.� AAddmmiinniissttrraattiioonn eett bbppoosstt.. La grève devrait y être bien suivie.�
Sommet européen fixé au 30 janvierLeprésidentde l’UE,HermanVanRompuy,aconvoquépour le30jan-vier leprochainsommetdesdirigeantseuropéens,appeléàêtreencoredominépar la crise de la dette et notammentunprojet depacte sur ladisciplinebudgétaireausujetduquel les tractationsontdébutémardi.HermanVanRompuyavait jusqu’iciparléd’unetelle réunionpour finjanvieroudébut février, sans fixerdedatedéfinitive.Officiellement, lapremière réunionde l’annéedes chefs d’Etat et de gouvernementdesvingt-septpaysde l’UEseraconsacrée«à l’emploi ».�
POINT PRESSE / 21-12 -11 / GM / L’ECHO 2/
Page 4
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 20112 L’Echo
LA DEUXDeux nouvelles nominationsau cabinet d’Elio Di Rupo
ThomasMels, journalisteduquotidienflamandDeMorgen, aétédési-gnémardipourépaulerGuillaumedeWalquecommeporte-paroleduPremierministre Elio Di Rupo. Le cabinet du Premierministre ac-cueille aussi désormaisYasmineKherbache, quidevient chefdecabi-net pour lesmatières socio-économiques.MadameKherbache étaitjusqu’àprésentchefdecabinetde lavice-ministre-présidentedugou-vernement flamandIngridLieten (sp.a), après avoir travaillé aupara-vant au cabinet de Frank Vandenbroucke (sp.a) lorsqu’il était lui-mêmevice-présidentdugouvernement flamand.�
�
Lecontribuablebelgen’apas fini
depayer les errementsdesban-
quiers et lamauvaisegestiondes
dernierspublicsdans la zone
euro.Depuis2008, l’État belge
ouvre largement sonportefeuille
pour éviter la faillite deplusieurs
institutions financières et venir
enaideauxpaysde la zone euro
lesplus fragiles sur leplanbud-
gétaire.Dans soncahierd’obser-
vationsannuel, laCourdes
comptesa calculéque l’ensemble
desprisesdeparticipation etdes
prêts en faveurdesbanques,
ainsi que lesaidesà laGrèce et
auFonds européende stabilité fi-
nancière, avaient coûté jusqu’à
présent26milliardsd’eurosà la
Belgique.Les (ex-)ministresdes
Finances et duBudget vous ex-
pliqueront, labouche encœur,
que l’État fédéral reçoit desdivi-
dendes et des intérêts de ses in-
terventions en faveurdes
banques.Maispour l’heure, ces
recettes s’élèvent en tout et pour
toutà8,4milliardsd’euros, ce
qui laisseundéficit de 17,6mil-
liardsd’euros.Entre2008
et2011, cemontant est venugon-
fler ladettepubliquebelge.Alors
que laBelgiqueva terminer l’an-
néeavecundéficit deplusde
15milliardsd’euros et aumo-
mentoù l’ondemandeauxparti-
culiersde se serrer la ceinture
pour renflouer les caissesde
l’Étatà concurrencedeplusde
11milliardsd’euros, il est bonde
rappelerque ce supplémentde
dettede 17,6milliardsd’euros ré-
sultede la cupiditédequelques
banquiers et de l’incuriedespoli-
ticiensqui ontdistribué lesmai-
gresmargesbudgétairesdudé-
butdesannées2000, tout en
laissant laGrèce entrerdans la
zone euro.Deplus,mêmesi les
recettesdes interventionsde
l’État lorsde la crise couvrentun
jour sesdépensesdans cemême
cadre, le contribuableaurapayé
biendavantagepuisque lesga-
rantiespubliquesduesà la crise
atteignent 138milliardsd’euros,
soit 40%duPIB.C’est cequi
nousavaludeperdrenotrenote
«AA+»et c’est cequinous im-
posedepayerplus cherpour refi-
nancernotredette sur lemarché.
La cupiditéet l’incuriese paient
Éditorial
parPhilippeGalloy
Journaliste
Installédébutnovembre, leduodeCEOGabrielFehervari-SvenMarinusà la têtedugroupedeservices audiovisuelsAlfacam(cap-
tation, carsde régie, studios, production…)adéjàvécu.«Cen’étaitpas idéal, confie lepremier, fondateurdugroupedont il détient44,34%desparts avec sonépouse ;dorénavant, Sven sera le seulCEOet s’occuperade lagestionquotidiennede la société, jem’occuperai des
grandsprojets stratégiques. »Désormais vice-présidentduconseil,Fehervari (51 ans) entenddévelopper le groupesur lesmarchésémergents (Inde,Amérique latineetMoyen-Orient, où le groupeestenquêted’alliances stratégiques) et travailler sur la structureduca-pital d’ungroupeendettéàhauteurde43millionsd’eurosen2010(pourunchiffred’affairesde44,5millions).Bref,GabrielFehervari adupain sur laplanche, d’autantque sepro-
filent les JOdeLondres et l’Eurode football où le groupe serapresta-taire.D’aucuns reprochent d’ailleurs à ceboulimiqued’avoir les yeuxplus grosque le ventre. Lancéenpleine crise financière, sonprojet detitiller lesgrandeschaînesgénéralistesavec leprojetExqiPlusaenef-fet échouéetplombé les résultatsdugroupe l’andernier.Gabriel Fehervari n’en reste pasmoinsunentrepreneur qui sort de
l’ordinaire. Il est le fils d’émigrés hongrois qui ont fui à l’Ouest aprèsl’insurrectionde1956.GabrielFehervariya faitdesétudesdedroitsetdecommunicationà l’UCL.Surnomméle«Fe»parses troupes, cepo-lyglottequiparle couramment six languesaeu très tôt le virusde l’au-diovisuel. Il adébutésacarrièreen1985commeassistantauseinde lasociétédeproductionchezVideohouseavantdecréersaproprestruc-ture active dans les films d’entreprise, lescaptations d’événements et des repor-tages pour la télé avant de se lancerdans les retransmissions de tournoissportifs au début du siècle et aux ser-vicesannexes (studios,matériel…).Ga-briel Fehervari est aussi un passionnéd’échecs.AvecdespatronscommeJanCallewaert (Option) et Inge Geer-dens (CVWarehouse), il a lancéYour Next Move, initiative vi-sant à promouvoir les échecsauprès des enfants, notam-ment via des tournois leurpermettant d’affronter degrandsmaîtres commeGaryKasparov. Son rêve ?Que leséchecs entrent dans les soclesde compétences de l’enseigne-ment fondamental. Un patronatypique, disait-on…�J.-F.S.
Gabriel FehervariFondateur d’Alfacam Group.
Le fondateur d’Alfacam quitte la gestiondu groupe de services aux télévisions qu’ila fondé voici près de 25 ans. Il se consacreraà des « projets stratégiques ».
C’est ce qui s’appelle sortir lagrosse artillerie. En pleinebataille pour remporter
davantage de contrats auprès dugouvernement américain, le géantindustriel allemand Siemens engageun gros calibre, l’ancien général USStanley McChrystal. Siemens espèrequ’avec ce général 4 étoiles, ayantcommandé la force internationale enAfghanistan, le gouvernementaméricain s’empressera de recourir àses services en matière detechnologies médicales de pointe,d’économies d’énergie etd’infrastructures.Un choix stratégique car Siemensdésigne McChrystal comme « l’un desmilitaires les plus célèbres de sagénération ». Avant de diriger la forceinternationale en Afghanistan, sa
dernière mission en tant que général,McChrystal commandait lesopérations secrètes du Pentagone.Pour lui, le groupe allemand crée uneunité spéciale, Siemens GovernmentTechnologies Inc., consacrée auxbesoins de l’administration fédérale, etle place à la tête du conseild’administration ; à ses côtés, ontrouve un autre officier retraité del’armée américaine, le lieutenantgénéral John Sylvestre.Connu pour son franc-parler, sondédain pour les réceptions et les lieuxguindés, qu’il considère trop « Gucci »,McChrystal a été renvoyé par Obamapour avoir tenu des propos dénigrantssur Jo Biden, vice-président des Etats-Unis, dans le magazine Rolling Store.Mais l’homme semble bien décidé àrefaire parler de lui… � E.E.
Siemens s’offre un général pour gagner aux USA
La petite histoire�
L’Europe va testerla réalité du haut débit
Une enquête se basant sur 100.000 volontaires entend vérifier si lescapacités du réseau correspondent à ce qui est vendu aux utilisateurs.
ZOOMBenjamin Everaert
«Norma-
lement,
j’ai du
h a u t
d é b i t
in t e r-
n e t
mais qu’est-ce que c’est lent ! »
Cetterhétoriquenevousestpeut-êtrepasétrangère. Lesopérateursproposent en effet des capacitésde réseaudeplusenplusélevées,mais les respectent-ils vraimentpourtousleursutilisateurs ? Uneenquêteeuropéenne tentede ré-pondreàcettequestion.La Commission a en effet de-
mandé à SamKnows, un site bri-tanniqued’informationspour lesconsommateurs, de tester lesdé-bitseuropéens.CequeSamKnowsa déjà réalisé en Amérique duNord, où l’on a dès lors pu savoirquelsopérateursdélivraientréel-lement les capacités promises.Uneenquêteà2,6millionsd’eurosqui pourrait donc s’avérer bienutilecheznous, caractuellement,on doit se baser sur les déclara-tionsofficielles et il s’avèrequasiimpossibledesavoir si lesutilisa-teurs obtiennent réellement lescapacitésdontilsdevraientdispo-ser selonleurcontrat.L’objectifde l’enquêteestambi-
tieux. Il s’agit de s’appuyer sur100.000 volontairesàtraversl’Eu-ropequiaccepterontl’installationd’une«whitebox»quitestedema-nière systématique les bandespassantes. Rien qu’en Belgique,3.000 testeurs volontaires sontsouhaités avecunereprésentati-vité territoriale et par opérateuradéquate. Actuellement,selonleschiffres publiés lundi, seuls 396
Belgesontréponduprésents.SiauDanemark et en RépubliqueTchèque, il yaassezdetesteursetsiauPortugaletauRoyaume-Uni,lestestssontdéjàclôturés,SamK-nowsabesoindevolontairessup-plémentairesdans tous lesautrespayseuropéens.«Onentend toujoursdiredesuti-
lisateursqu’ilsn’ontpaslescapaci-
téspromises.Pourune foisque l’on
proposeunbonoutilpourréclamer,
lesgensmettentdu tempsàrépon-
dreprésent », expliqueCatherine
D’Adeskyenchargede lacommu-nicationduprojet.
9MILLIARDSD’EUROSL’enjeuestde taillecar lehautdé-bit est crucial pour la compétiti-vitéduVieuxcontinent. Lecabi-net de la Commissaireeuropéenne en charge de la so-ciéténumérique,NeelieKroes, in-siste sur la nécessité d’avoir du
haut débit de qualité. Une enve-loppe totalede50milliardsd’eu-rosestprévuepour ledéveloppe-mentde l’infrastructuredigitale,celle des transports et celle del’énergie. De cette enveloppe, ilsembleacquisque9milliards se-ront consacrés à l’infrastructuredigitale, principalement via desfonds de développement régio-naux.Pas sûrque laBelgique soitvraimentenpositiond’obtenircesfonds alors qu’une étudepubliéecemercredietdontnousavonseu
connaissance indique que notrepays arrive deuxièmeenEuropeencequiconcernelavitessedesesaccès internet.
OPÉRATEURSENDANGER ?Lesopérateursdoivent-ils crain-dre cette enquête ? Il est trop tôtpour ledire,nous indique-t-onaucabinetdeNeelieKroes. «Nousne
voulons pas spéculer. Notre poli-
tique est de rendre lesdonnéesou-
vertes.À laCommission,nousvou-
lonsmettreenpratiquecequenous
disons.Normalement, lesrésultats
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blics »,nous indique leporte-pa-roledeNeelieKroes,RyanHeath.Si lesdébitsdesopérateursnecol-lentpas aux résultats, lesutilisa-teurspourrontdèslorslesavoiretrésilierfacilementleurcontrat,ceque tout opérateur va essayerd’éviter.Telenet, visiblement confiant ensescapacitésréseau,aréagiàl’ini-tiativeeuropéenneindiquantqu’ilenverrait unmail à ses abonnés,les invitantàêtretesteur.Encasdenon-respectdescapaci-téspromises, l’Europese réservele droit de prendre des mesuresréglementaires mais on sait quecela prend du temps. En atten-dant, l’Europe espère que lesconsommateurs choisiront leuropérateur en fonctiondes résul-tats de l’enquête. Ils serontconnusdans le courantde2012.�
Les résultats del’enquête sur le hautdébit internet serontnormalement renduspublics dans lecourant de 2012.
© H.H.
Les résultatspermettrontde savoirsi lesopérateursoffrent réellementles capacitéspromises.
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Epinglé par VadotLes perturbations attenduesdans les services publicsUne grève générale est prévue dans les services publics ce jeudi, enréactionà laréformedespensionsorchestréepar leministreVanQuic-kenborne.Aquellesperturbations faut-il s’attendre ?� CChheemmiinnssddee ffeerr..Le trafic de la SNCBdevait être interrompudès cemercredi, à 3hdumatin, selon le sitenavetteurs.be.Et selon la SNCB,lacirculationdes trainssera fortementperturbée jusqu’à laNoël.Elleseranaturellement totalement interrompuece jeudi.� BBuuss eett mmééttrrooss.. Les bus wallons des TEC ne rouleront pas ce jeudi,demême que ceux de De Lijn en Flandre, ainsi que les bus et métrosde la Stib, à Bruxelles. Il est à noter que les compagnies de bus pri-vées devraient elles aussi être totalement à l’arrêt.� TTrraannssppoorrtt aaéérriieenn.. Les pilotes et le personnel de cabine des compa-gnies aériennes débrayeront eux aussi ce jeudi.� TTrraaiinnss iinntteerrnnaattiioonnaauuxx.. Le trafic des Thalys sera totalement inter-rompu ce jeudi, de même que celui des Eurostar. Dès ce mercredisoir, trois Thalys venant de Paris — ceux de 20h55, 19h43 et 22h01—seront supprimés. Risques de perturbation vendredi.� EEccoolleess.. Les syndicats invitent les écoles à organiser un système degarderie et à respecter l’organisation des examens.� AAddmmiinniissttrraattiioonn eett bbppoosstt.. La grève devrait y être bien suivie.�
Sommet européen fixé au 30 janvierLeprésidentde l’UE,HermanVanRompuy,aconvoquépour le30jan-vier leprochainsommetdesdirigeantseuropéens,appeléàêtreencoredominépar la crise de la dette et notammentunprojet depacte sur ladisciplinebudgétaireausujetduquel les tractationsontdébutémardi.HermanVanRompuyavait jusqu’iciparléd’unetelle réunionpour finjanvieroudébut février, sans fixerdedatedéfinitive.Officiellement, lapremière réunionde l’annéedes chefs d’Etat et de gouvernementdesvingt-septpaysde l’UEseraconsacrée«à l’emploi ».�
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 20114 L’Echo
ENTREPRISES & BUSINESSDG Energie : nouveau mandatde 6 ans pour M-P FauconnierSelonnos informations, l’ex-exécutif fédéral enaffaires courantes aprolongé lemandatde6ansde ladirectrice généralede laDirectiongénérale(DG)del’Energie(SPFEconomie).L’arrêtéroyaldelarecon-ductiondeMarie-PierreFauconnier (étiquetéePS, 42ans) pourunnouveaubaildatedu12septembre2011.Mais iln’aétépubliéau«Mo-niteur»que le8décembre, soitdeux joursaprès la formationdunou-vel exécutif fédéraldirigéparElioDiRupo (PS).Le texte indiquequelenouveaumandatdeMmeFauconnierdémarreàpartirdu1er janvier2012 ( jusqu’en2018).Enproposant sanomination, l’ex-ministredetutelle,PaulMagnette(PS), forcelamainàsonsuccesseur, lenouveausecrétaired’EtatMelchiorWatheletJr(CDH),enchargedel’Energie.Sauf s’il yaeuunaccordentre lespartis surcettenomination.La reconductiondeMmeFauconnier ravive les critiquesà l’égarddesonmandatdeprésidentdeBrugel, le régulateurbruxelloisde l’élec-tricité et dugaz,malgréuneanalyse juridiqueduSPFEconomiequiavait conclu à l’absenced’incompatibilité entre les deux fonctions.Mais ladirective européenneen lamatière exigeune indépendancetotaledes régulateurspar rapport à toute autorité (publiqueoupri-vée).DesmembresduForumdesrégulateursbelgesdel’énergie(For-beg)enauraientmêmeparlé lundi lors d’une réunion. � Ph.Law.
850mètres de longLe train le plus long qui ait jamais circulé sur le réseau ferro-viaire français a relié Perpignan auLuxembourg, ont annoncé laSNCFetsa filiale transportGeodis.Cetraindemarchandisesmesurant850mètresetpesant2.400tonnes«repousse la limitede longueurdestrainstraversant laFrancequiétait jusqu’alorsde750mètres»pourunpoidsde 1.800 tonnes.D’ici à2014, les lignesmajeuresduréseau fran-çais devraient être adaptées aux trains de 1.050mètres pour des vo-lumesde3.000tonnes, estiment lesdeuxopérateurs.�
Fitch place KBC et Dexia Banque Belgiquesous surveillance négativeLesbanquesKBCetDexiaBanqueBelgiquene sontpas encore sorties de l’oeil du cyclone. L’agencedeno-tationaméricaine Fitchvientdeplacer lesdeuxétablissements financiers, ainsiqueKBCGroup, soussur-veillancenégative. Cette décision survient suite auplacementde lanote de crédit de laBelgique sous sur-veillancenégative. L’agenceprécise qu’unedégradationde lanoteBelge aurait un impact immédiat sur ladettedecesétablissements. Fitchest la seuleànepasavoir abaissé le ratingbelge.�
Puilaetco s’en remet à Thierry SmetsAprès le départ quelque peuprécipité de l’administrateur déléguéCharlesVelge, labanquePuilaetcoDewaayvientdedésignerThierrySmets (photo)commenouveauCEO.Membrede ladirectiondePui-laetcoDewaaydepuis2004etplusrécemmentenchargede l’ensem-ble des aspects opérationnels de l’établissement financier, ThierrySmetsest licenciéenscienceséconomiqueset financièresde laHauteEcole«GroupeIchec—ISCSaint-Louis—ISFSC»(1985). Iladébutésa carrière en tant qu’analyste à laGénérale deBanque.Avantde re-joindrePuilaetco, il a travailléauseindugroupebancaireprivéeuro-péenKBL(auquelPuilaetcoDewaayappartient).�
SNCB-Logistics ne réalisera pasl’objectif fixé par la SNCB
L’opérateur avait fixé un objectif d’un EBITDA positif de 30 millions d’euros en 2012. Aujourd’hui, l’ex-B-Cargo vise plutôt l’équilibre.
ZOOMPhilippe Lawson
Selon nos informa-tions, la SNCBLo-gistics (ex-BCargo), la filiale in-dépendante del’opérateur SNCB(la SNCB) ne
pourra contribuer positivementaux résultats de samaison-mèrecomme les dirigeants de celle-cis’y attendaient. Lesderniers chif-fres dont nous avons eu connais-sancemontrent certes une amé-lioration par rapport aux annéesprécédentes, mais l’ex-B Cargo(3.190 agents au total) est encoreloin de ses ambitions. La sociétéserait même dans le cas pessi-miste des trois options (scénariodebase,mauvais scénario, scéna-rio optimiste) présentées à laCommission européenne pourobtenir l’aval de l’exécutif euro-péen sur les 135millions d’eurosd’aidepubliqueque la SNCBaap-porté.
DÉFECTIONDECLIENTSAujourd’hui, SNCBLogistics s’at-tend à clôturer 2011 avec un chif-fre d’affaires d’environ 330 mil-lions d’euros (364 millions dansun document en notre posses-sion) pourun résultat opération-nel avant impôts (Ebit) négatif de55-59 millions d’euros. Or, ilsavaient budgétéun résultat néga-tif d’environ 30 millions d’eurosen début d’année. Ils avaientmêmevisé,auparavant, l’équilibre
en 2011 ! Sur les deux dernièresannées, l’entrepriseavaitenregis-tré un chiffre d’affaires de340,2millions d’euros en2009et351millions en 2010. L’Ebit étaitrespectivementde-162,5millionset -106,3millions d’euros. «Nousavons faitunsacré travailquiporte
aujourd’hui. Mais nous sommesconscients que nous avons encoreun gros défi à relever », nous aconfié la porte-parole de la SNCBLogistics.Pour2012, laSNCBavait fixéàsa
filiale indépendante l’objectif deréaliser un résultat opérationnel
brut (Ebitda) positif de 30 mil-lions d’euros. Ainsi, la maison-mère pourrait atteindre sonpro-preobjectifd’unEbitdanégatifde48millionsd’euros.Auregardd’unereprisequi tarde
à se concrétiser et des défectionsde ses clients vers la concurrence
(TTSversCrossrail à Liège-Bier-set, ArcelorMittal versCaptrain,MagetraversRailtraxxàBierset.),l’ex-B Cargo ne vise plus quel’équilibre en 2012. Certainsclientsontrefusédes’acquitterdel’augmentation des prix décidéepar la SNCB Logistics. C’est no-
tamment le cas deCharleroi DryPort (terminal de Châtelet) quidoit la filiale fret de la SNCB unmontantde700.000euros.
INQUIÉTUDEDESRÉVISEURSCe sont donc les prévisions del’opérateur SNCB qui tombent àl’eau et, selon nos informations,desdiscussionssontencoursavecles dirigeants des deux sociétéspour accorder les violons. LaSNCB aurait même amélioré sesrésultats opérationnels budgétésd’environ deux millions d’euroslorsdesderniers ajustements.Il apparaît aujourd’hui que c’est
surtout InterFerryBoat (IFB), la
filialeprivéede laSNCBLogistics,qui plombent les résultats decelle-ci. A fin juin 2011, IFB affi-chait un Ebitda négatif de14,5millionsd’euros, alorsque lesdirigeants prévoyaient unpositifd’unmillion d’euros. IFB contri-bue au chiffre d’affaires de laSNCBLogisticspourprèsde25%.La situation de la filiale fret in-
quiète les syndicatsqui redoutentune faillite d’IFBet, par ricochet,des soucis financiers majeurspour l’entreprise ferroviaire. Ilnousrevientégalementque lesré-viseurs sont également inquiets àpropos de la situationd’IFBet del’ensembledugroupeSNCB.�
Note dégradée : la SNCB se couvree Après Standard & Poor’s, c’estautour de l’agence Moody’s dedégrader la note du groupe SNCB.L’agence de notation a baissé de deuxcrans la note à long terme de la SNCBHolding, la faisant passer de Aa2 à A1.La note à court terme demeureinchangée à (P) P-1. La note dugestionnaire d’infrastructure, Infrabel,a baissé de deux crans aussi, passantde Aa1 à Aa3. La dégradation de lanote des entités du groupe SNCB estla conséquence de l’abaissement dela note de la Belgique qui est passéede Aa1 à Aa3. L’impact de la décisionpour la SNCB Holding sera qu’elleempruntera de l’argent à des tauxplus élevés sur le marché. Mais selonnos informations, les dirigeants de laSNCB Holding ont pris une assurancepour limiter l’impact d’une
augmentation des taux d’intérêt quileur seront imposés. Ainsi, dans le casd’une variation des taux d’intérêt de+0,5 %, l’impact réel ne devrait êtreque de 0,13 %. Si la variation atteint1 %, l’impact pour la SNCB Holding nedevrait être que de 0,17 %. « Lesperturbations actuelles sur le marchéet le rating ne nous inquiètent pastrop. Actuellement, nous empruntonsà un taux moyen inférieur à 4 % », ditun responsable de la SNCB Holding.L’endettement du groupe devrait sestabiliser à environ 3 milliards d’eurosà la fin de l’année. À findécembre 2010, la dette du groupeétait de 3,069 milliards (2,82 milliardspour le holding). Le holding avait unedette d’environ 2,5 milliards à finjuin 2011. �
Ph.Law.
L’ex-B Cargoremonte la pente,mais elle perd desclients et ne pourrapas aider la SNCBsur le plan financier.
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IMMOBILIER
L esautoritésbruxelloisescrai-gnent un regain de tension à
Matonge, le quartier congolais deBruxelles (communed’Ixelles), àl’occasionde la prestationde ser-ment du président Kabila. Lesémeutesde cesderniers jours ontdéjà causé pas mal de tort auxcommerçants locaux pour qui lapériodedefind’annéeest toujourssynonyme de gros chiffre d’af-faires.
Le quartier congolais jouxte lachausséed’Ixelles, ladeuxièmear-tère commerçante la plus activedeBruxelles.Pendant les émeutes de la se-
maine passée, la police a bouclétout le quartier. Avecdeux consé-quences dramatiques, les dégâtsmatériels — vitrines défoncées,voitures endommagées, incen-dies,notammentceluid’ungaragequi a dûmettre son personnel auchômage–et l’impact sur leschif-fresd’affaires.Chez H&M, dont la vitrine est
occultée par de grands panneauxde bois, comme chez Prémamanou chez Vandenborre, « nousavons dû fermer à plusieurs re-prises », ditMarianneNeirinckx,porte-paroledugroupesuédoisenBelgique, « or nous savons par ex-périenceque lorsquenous fermons,même quelques heures, cela a unimpact direct sur le chiffre d’af-faires».De surcroît, plusieurs com-
merces de la chaussée d’Ixelles,notamment leH&M,mais aussileZara,«sontde trèsbonspointsde
vente,parmi lesmeilleursdecesen-seignes », dit un courtier spécia-lisé.
A première vue pourtant, l’im-pact n’est pas aussi importantpour tout le monde. Chez Exki,dont le magasin de la chausséed’Ixellesabrite le siègesocialde lachaîne,«nousn’avonspasconstatéà ce jour de baisse de chiffre d’af-faires.Mais c’est sans doute dûaufait que nous sommes en forte pro-gressionàmidialorsque, c’est vrai,nousavonsplusieurs foisdûfermerplus tôt, ce qui nous a fait perdreplusieurs soirées », dit NicolasSteisel, undeses fondateurs.La police est omniprésente et
certains craignent que lesémeutes de Matonge nuisent àl’image de la chaussée d’Ixelles,dontonentendparfoisdirequ’elleest en perte de vitesse. « C’estfaux », assure le courtier, « elle ason public bien à elle ». Un publicde semaine, àmidi surtout, diffé-rent de celui de l’avenuede laToi-son d’Or, distante de quelquescentainesdemètres seulement.La chaussée d’Ixelles devrait
d’ailleurs bénéficier prochaine-ment d’importants investisse-ments publics. De plus, l’ancien
siège social de Solvay, situé plusloin dans la chaussée d’Ixelles,sera réaffectéau logement.A titre d’information, le m² de
surfacecommercialese loueà750EURparanà lachausséed’Ixelles,soit deux fois moins qu’à la rueNeuve. Les propriétaires y sontdes institutionnels commeInter-vestRetail,oudesprivéscommelegroupe Hibert. A la chaussée deWavre, colonnevertébraledeMa-tonge, les loyers annuels sont del’ordrede250à350EUR/m².�
J.Bl.
LES ÉMEUTES DUES AUX ÉLECTIONS CONGOLAISES DÉTOURNENT LES CHALANDS.
Les heurts risquentde nuire au quartierà long terme.
Les commerçants deMatonge font grise mine
Ikea mis en demeurepour ses restaurantsLaFédérationHo.Re.CaBruxelles amis Ikea endemeure «de dire lavérité aux consommateurs quant aux prix pratiqués dans les Restau-rants Ikea, etde secomporter loyalementà l’égarddes restaurateursquinepeuventacheter leursaliments,auprixoùIkeavendsesplats».. «Ven-dre des steaks pour 2,50 euros, duwaterzooi de poulet pour 3,95 euros,des moules à 5 euros, cherchez l’erreur ! », insiste la Fédération, quiévoqueune irresponsabilité sociale.�
© Doc
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 20114 L’Echo
ENTREPRISES & BUSINESSDG Energie : nouveau mandatde 6 ans pour M-P FauconnierSelonnos informations, l’ex-exécutif fédéral enaffaires courantes aprolongé lemandatde6ansde ladirectrice généralede laDirectiongénérale(DG)del’Energie(SPFEconomie).L’arrêtéroyaldelarecon-ductiondeMarie-PierreFauconnier (étiquetéePS, 42ans) pourunnouveaubaildatedu12septembre2011.Mais iln’aétépubliéau«Mo-niteur»que le8décembre, soitdeux joursaprès la formationdunou-vel exécutif fédéraldirigéparElioDiRupo (PS).Le texte indiquequelenouveaumandatdeMmeFauconnierdémarreàpartirdu1er janvier2012 ( jusqu’en2018).Enproposant sanomination, l’ex-ministredetutelle,PaulMagnette(PS), forcelamainàsonsuccesseur, lenouveausecrétaired’EtatMelchiorWatheletJr(CDH),enchargedel’Energie.Sauf s’il yaeuunaccordentre lespartis surcettenomination.La reconductiondeMmeFauconnier ravive les critiquesà l’égarddesonmandatdeprésidentdeBrugel, le régulateurbruxelloisde l’élec-tricité et dugaz,malgréuneanalyse juridiqueduSPFEconomiequiavait conclu à l’absenced’incompatibilité entre les deux fonctions.Mais ladirective européenneen lamatière exigeune indépendancetotaledes régulateurspar rapport à toute autorité (publiqueoupri-vée).DesmembresduForumdesrégulateursbelgesdel’énergie(For-beg)enauraientmêmeparlé lundi lors d’une réunion. � Ph.Law.
850mètres de longLe train le plus long qui ait jamais circulé sur le réseau ferro-viaire français a relié Perpignan auLuxembourg, ont annoncé laSNCFetsa filiale transportGeodis.Cetraindemarchandisesmesurant850mètresetpesant2.400tonnes«repousse la limitede longueurdestrainstraversant laFrancequiétait jusqu’alorsde750mètres»pourunpoidsde 1.800 tonnes.D’ici à2014, les lignesmajeuresduréseau fran-çais devraient être adaptées aux trains de 1.050mètres pour des vo-lumesde3.000tonnes, estiment lesdeuxopérateurs.�
Fitch place KBC et Dexia Banque Belgiquesous surveillance négativeLesbanquesKBCetDexiaBanqueBelgiquene sontpas encore sorties de l’oeil du cyclone. L’agencedeno-tationaméricaine Fitchvientdeplacer lesdeuxétablissements financiers, ainsiqueKBCGroup, soussur-veillancenégative. Cette décision survient suite auplacementde lanote de crédit de laBelgique sous sur-veillancenégative. L’agenceprécise qu’unedégradationde lanoteBelge aurait un impact immédiat sur ladettedecesétablissements. Fitchest la seule ànepasavoir abaissé le ratingbelge.�
Puilaetco s’en remet à Thierry SmetsAprès le départ quelque peuprécipité de l’administrateur déléguéCharlesVelge, labanquePuilaetcoDewaayvientdedésignerThierrySmets (photo)commenouveauCEO.Membrede ladirectiondePui-laetcoDewaaydepuis2004etplusrécemmentenchargede l’ensem-ble des aspects opérationnels de l’établissement financier, ThierrySmetsest licenciéenscienceséconomiqueset financièresde laHauteEcole«GroupeIchec—ISCSaint-Louis—ISFSC»(1985). Iladébutésa carrière en tant qu’analyste à laGénérale deBanque.Avantde re-joindrePuilaetco, il a travailléauseindugroupebancaireprivéeuro-péenKBL(auquelPuilaetcoDewaayappartient).�
SNCB-Logistics ne réalisera pasl’objectif fixé par la SNCB
L’opérateur avait fixé un objectif d’un EBITDA positif de 30 millions d’euros en 2012. Aujourd’hui, l’ex-B-Cargo vise plutôt l’équilibre.
ZOOMPhilippe Lawson
Selon nos informa-tions, la SNCBLo-gistics (ex-BCargo), la filiale in-dépendante del’opérateur SNCB(la SNCB) ne
pourra contribuer positivementaux résultats de samaison-mèrecomme les dirigeants de celle-cis’y attendaient. Lesderniers chif-fres dont nous avons eu connais-sancemontrent certes une amé-lioration par rapport aux annéesprécédentes, mais l’ex-B Cargo(3.190 agents au total) est encoreloin de ses ambitions. La sociétéserait même dans le cas pessi-miste des trois options (scénariodebase,mauvais scénario, scéna-rio optimiste) présentées à laCommission européenne pourobtenir l’aval de l’exécutif euro-péen sur les 135millions d’eurosd’aidepubliqueque la SNCBaap-porté.
DÉFECTIONDECLIENTSAujourd’hui, SNCBLogistics s’at-tend à clôturer 2011 avec un chif-fre d’affaires d’environ 330 mil-lions d’euros (364 millions dansun document en notre posses-sion) pourun résultat opération-nel avant impôts (Ebit) négatif de55-59 millions d’euros. Or, ilsavaient budgétéun résultat néga-tif d’environ 30 millions d’eurosen début d’année. Ils avaientmêmevisé,auparavant, l’équilibre
en 2011 ! Sur les deux dernièresannées, l’entrepriseavaitenregis-tré un chiffre d’affaires de340,2millions d’euros en2009et351millions en 2010. L’Ebit étaitrespectivementde-162,5millionset -106,3millions d’euros. «Nousavons faitunsacré travailquiporte
aujourd’hui. Mais nous sommesconscients que nous avons encoreun gros défi à relever », nous aconfié la porte-parole de la SNCBLogistics.Pour2012, laSNCBavait fixéàsa
filiale indépendante l’objectif deréaliser un résultat opérationnel
brut (Ebitda) positif de 30 mil-lions d’euros. Ainsi, la maison-mère pourrait atteindre sonpro-preobjectifd’unEbitdanégatifde48millionsd’euros.Auregardd’unereprisequi tarde
à se concrétiser et des défectionsde ses clients vers la concurrence
(TTSversCrossrail à Liège-Bier-set, ArcelorMittal versCaptrain,MagetraversRailtraxxàBierset.),l’ex-B Cargo ne vise plus quel’équilibre en 2012. Certainsclientsontrefusédes’acquitterdel’augmentation des prix décidéepar la SNCB Logistics. C’est no-
tamment le cas deCharleroi DryPort (terminal de Châtelet) quidoit la filiale fret de la SNCB unmontantde700.000euros.
INQUIÉTUDEDESRÉVISEURSCe sont donc les prévisions del’opérateur SNCB qui tombent àl’eau et, selon nos informations,desdiscussionssontencoursavecles dirigeants des deux sociétéspour accorder les violons. LaSNCB aurait même amélioré sesrésultats opérationnels budgétésd’environ deux millions d’euroslorsdesderniers ajustements.Il apparaît aujourd’hui que c’est
surtout InterFerryBoat (IFB), la
filialeprivéede laSNCBLogistics,qui plombent les résultats decelle-ci. A fin juin 2011, IFB affi-chait un Ebitda négatif de14,5millionsd’euros, alorsque lesdirigeants prévoyaient unpositifd’unmillion d’euros. IFB contri-bue au chiffre d’affaires de laSNCBLogisticspourprèsde25%.La situation de la filiale fret in-
quiète les syndicatsqui redoutentune faillite d’IFBet, par ricochet,des soucis financiers majeurspour l’entreprise ferroviaire. Ilnousrevientégalementque lesré-viseurs sont également inquiets àpropos de la situationd’IFBet del’ensembledugroupeSNCB.�
Note dégradée : la SNCB se couvree Après Standard & Poor’s, c’estautour de l’agence Moody’s dedégrader la note du groupe SNCB.L’agence de notation a baissé de deuxcrans la note à long terme de la SNCBHolding, la faisant passer de Aa2 à A1.La note à court terme demeureinchangée à (P) P-1. La note dugestionnaire d’infrastructure, Infrabel,a baissé de deux crans aussi, passantde Aa1 à Aa3. La dégradation de lanote des entités du groupe SNCB estla conséquence de l’abaissement dela note de la Belgique qui est passéede Aa1 à Aa3. L’impact de la décisionpour la SNCB Holding sera qu’elleempruntera de l’argent à des tauxplus élevés sur le marché. Mais selonnos informations, les dirigeants de laSNCB Holding ont pris une assurancepour limiter l’impact d’une
augmentation des taux d’intérêt quileur seront imposés. Ainsi, dans le casd’une variation des taux d’intérêt de+0,5 %, l’impact réel ne devrait êtreque de 0,13 %. Si la variation atteint1 %, l’impact pour la SNCB Holding nedevrait être que de 0,17 %. « Lesperturbations actuelles sur le marchéet le rating ne nous inquiètent pastrop. Actuellement, nous empruntonsà un taux moyen inférieur à 4 % », ditun responsable de la SNCB Holding.L’endettement du groupe devrait sestabiliser à environ 3 milliards d’eurosà la fin de l’année. À findécembre 2010, la dette du groupeétait de 3,069 milliards (2,82 milliardspour le holding). Le holding avait unedette d’environ 2,5 milliards à finjuin 2011. �
Ph.Law.
L’ex-B Cargoremonte la pente,mais elle perd desclients et ne pourrapas aider la SNCBsur le plan financier.
© Photo News
IMMOBILIER
L esautoritésbruxelloisescrai-gnent un regain de tension à
Matonge, le quartier congolais deBruxelles (communed’Ixelles), àl’occasionde la prestationde ser-ment du président Kabila. Lesémeutesde cesderniers jours ontdéjà causé pas mal de tort auxcommerçants locaux pour qui lapériodedefind’annéeest toujourssynonyme de gros chiffre d’af-faires.
Le quartier congolais jouxte lachausséed’Ixelles, ladeuxièmear-tère commerçante la plus activedeBruxelles.Pendant les émeutes de la se-
maine passée, la police a bouclétout le quartier. Avecdeux consé-quences dramatiques, les dégâtsmatériels — vitrines défoncées,voitures endommagées, incen-dies,notammentceluid’ungaragequi a dûmettre son personnel auchômage–et l’impact sur leschif-fresd’affaires.Chez H&M, dont la vitrine est
occultée par de grands panneauxde bois, comme chez Prémamanou chez Vandenborre, « nousavons dû fermer à plusieurs re-prises », ditMarianneNeirinckx,porte-paroledugroupesuédoisenBelgique, « or nous savons par ex-périenceque lorsquenous fermons,même quelques heures, cela a unimpact direct sur le chiffre d’af-faires».De surcroît, plusieurs com-
merces de la chaussée d’Ixelles,notamment leH&M,mais aussileZara,«sontde trèsbonspointsde
vente,parmi lesmeilleursdecesen-seignes », dit un courtier spécia-lisé.
A première vue pourtant, l’im-pact n’est pas aussi importantpour tout le monde. Chez Exki,dont le magasin de la chausséed’Ixellesabrite le siègesocialde lachaîne,«nousn’avonspasconstatéà ce jour de baisse de chiffre d’af-faires.Mais c’est sans doute dûaufait que nous sommes en forte pro-gressionàmidialorsque, c’est vrai,nousavonsplusieurs foisdûfermerplus tôt, ce qui nous a fait perdreplusieurs soirées », dit NicolasSteisel, undeses fondateurs.La police est omniprésente et
certains craignent que lesémeutes de Matonge nuisent àl’image de la chaussée d’Ixelles,dontonentendparfoisdirequ’elleest en perte de vitesse. « C’estfaux », assure le courtier, « elle ason public bien à elle ». Un publicde semaine, àmidi surtout, diffé-rent de celui de l’avenuede laToi-son d’Or, distante de quelquescentainesdemètres seulement.La chaussée d’Ixelles devrait
d’ailleurs bénéficier prochaine-ment d’importants investisse-ments publics. De plus, l’ancien
siège social de Solvay, situé plusloin dans la chaussée d’Ixelles,sera réaffectéau logement.A titre d’information, le m² de
surfacecommercialese loueà750EURparanà lachausséed’Ixelles,soit deux fois moins qu’à la rueNeuve. Les propriétaires y sontdes institutionnels commeInter-vestRetail,oudesprivéscommelegroupe Hibert. A la chaussée deWavre, colonnevertébraledeMa-tonge, les loyers annuels sont del’ordrede250à350EUR/m².�
J.Bl.
LES ÉMEUTES DUES AUX ÉLECTIONS CONGOLAISES DÉTOURNENT LES CHALANDS.
Les heurts risquentde nuire au quartierà long terme.
Les commerçants deMatonge font grise mine
Ikea mis en demeurepour ses restaurantsLaFédérationHo.Re.CaBruxelles amis Ikea endemeure «de dire lavérité aux consommateurs quant aux prix pratiqués dans les Restau-rants Ikea, etde secomporter loyalementà l’égarddes restaurateursquinepeuventacheter leursaliments,auprixoùIkeavendsesplats».. «Ven-dre des steaks pour 2,50 euros, duwaterzooi de poulet pour 3,95 euros,des moules à 5 euros, cherchez l’erreur ! », insiste la Fédération, quiévoqueune irresponsabilité sociale.�
© Doc
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 20114 L’Echo
ENTREPRISES & BUSINESSDG Energie : nouveau mandatde 6 ans pour M-P FauconnierSelonnos informations, l’ex-exécutif fédéral enaffaires courantes aprolongé lemandatde6ansde ladirectrice généralede laDirectiongénérale(DG)del’Energie(SPFEconomie).L’arrêtéroyaldelarecon-ductiondeMarie-PierreFauconnier (étiquetéePS, 42ans) pourunnouveaubaildatedu12septembre2011.Mais iln’aétépubliéau«Mo-niteur»que le8décembre, soitdeux joursaprès la formationdunou-vel exécutif fédéraldirigéparElioDiRupo (PS).Le texte indiquequelenouveaumandatdeMmeFauconnierdémarreàpartirdu1er janvier2012 ( jusqu’en2018).Enproposant sanomination, l’ex-ministredetutelle,PaulMagnette(PS), forcelamainàsonsuccesseur, lenouveausecrétaired’EtatMelchiorWatheletJr(CDH),enchargedel’Energie.Sauf s’il yaeuunaccordentre lespartis surcettenomination.La reconductiondeMmeFauconnier ravive les critiquesà l’égarddesonmandatdeprésidentdeBrugel, le régulateurbruxelloisde l’élec-tricité et dugaz,malgréuneanalyse juridiqueduSPFEconomiequiavait conclu à l’absenced’incompatibilité entre les deux fonctions.Mais ladirective européenneen lamatière exigeune indépendancetotaledes régulateurspar rapport à toute autorité (publiqueoupri-vée).DesmembresduForumdesrégulateursbelgesdel’énergie(For-beg)enauraientmêmeparlé lundi lors d’une réunion. � Ph.Law.
850mètres de longLe train le plus long qui ait jamais circulé sur le réseau ferro-viaire français a relié Perpignan auLuxembourg, ont annoncé laSNCFetsa filiale transportGeodis.Cetraindemarchandisesmesurant850mètresetpesant2.400tonnes«repousse la limitede longueurdestrainstraversant laFrancequiétait jusqu’alorsde750mètres»pourunpoidsde 1.800 tonnes.D’ici à2014, les lignesmajeuresduréseau fran-çais devraient être adaptées aux trains de 1.050mètres pour des vo-lumesde3.000tonnes, estiment lesdeuxopérateurs.�
Fitch place KBC et Dexia Banque Belgiquesous surveillance négativeLesbanquesKBCetDexiaBanqueBelgiquene sontpas encore sorties de l’oeil du cyclone. L’agencedeno-tationaméricaine Fitchvientdeplacer lesdeuxétablissements financiers, ainsiqueKBCGroup, soussur-veillancenégative. Cette décision survient suite auplacementde lanote de crédit de laBelgique sous sur-veillancenégative. L’agenceprécise qu’unedégradationde lanoteBelge aurait un impact immédiat sur ladettedecesétablissements. Fitchest la seuleànepasavoir abaissé le ratingbelge.�
Puilaetco s’en remet à Thierry SmetsAprès le départ quelque peuprécipité de l’administrateur déléguéCharlesVelge, labanquePuilaetcoDewaayvientdedésignerThierrySmets (photo)commenouveauCEO.Membrede ladirectiondePui-laetcoDewaaydepuis2004etplusrécemmentenchargede l’ensem-ble des aspects opérationnels de l’établissement financier, ThierrySmetsest licenciéenscienceséconomiqueset financièresde laHauteEcole«GroupeIchec—ISCSaint-Louis—ISFSC»(1985). Iladébutésa carrière en tant qu’analyste à laGénérale deBanque.Avantde re-joindrePuilaetco, il a travailléauseindugroupebancaireprivéeuro-péenKBL(auquelPuilaetcoDewaayappartient).�
SNCB-Logistics ne réalisera pasl’objectif fixé par la SNCB
L’opérateur avait fixé un objectif d’un EBITDA positif de 30 millions d’euros en 2012. Aujourd’hui, l’ex-B-Cargo vise plutôt l’équilibre.
ZOOMPhilippe Lawson
Selon nos informa-tions, la SNCBLo-gistics (ex-BCargo), la filiale in-dépendante del’opérateur SNCB(la SNCB) ne
pourra contribuer positivementaux résultats de samaison-mèrecomme les dirigeants de celle-cis’y attendaient. Lesderniers chif-fres dont nous avons eu connais-sancemontrent certes une amé-lioration par rapport aux annéesprécédentes, mais l’ex-B Cargo(3.190 agents au total) est encoreloin de ses ambitions. La sociétéserait même dans le cas pessi-miste des trois options (scénariodebase,mauvais scénario, scéna-rio optimiste) présentées à laCommission européenne pourobtenir l’aval de l’exécutif euro-péen sur les 135millions d’eurosd’aidepubliqueque la SNCBaap-porté.
DÉFECTIONDECLIENTSAujourd’hui, SNCBLogistics s’at-tend à clôturer 2011 avec un chif-fre d’affaires d’environ 330 mil-lions d’euros (364 millions dansun document en notre posses-sion) pourun résultat opération-nel avant impôts (Ebit) négatif de55-59 millions d’euros. Or, ilsavaient budgétéun résultat néga-tif d’environ 30 millions d’eurosen début d’année. Ils avaientmêmevisé,auparavant, l’équilibre
en 2011 ! Sur les deux dernièresannées, l’entrepriseavaitenregis-tré un chiffre d’affaires de340,2millions d’euros en2009et351millions en 2010. L’Ebit étaitrespectivementde-162,5millionset -106,3millions d’euros. «Nousavons faitunsacré travailquiporte
aujourd’hui. Mais nous sommesconscients que nous avons encoreun gros défi à relever », nous aconfié la porte-parole de la SNCBLogistics.Pour2012, laSNCBavait fixéàsa
filiale indépendante l’objectif deréaliser un résultat opérationnel
brut (Ebitda) positif de 30 mil-lions d’euros. Ainsi, la maison-mère pourrait atteindre sonpro-preobjectifd’unEbitdanégatifde48millionsd’euros.Auregardd’unereprisequi tarde
à se concrétiser et des défectionsde ses clients vers la concurrence
(TTSversCrossrail à Liège-Bier-set, ArcelorMittal versCaptrain,MagetraversRailtraxxàBierset.),l’ex-B Cargo ne vise plus quel’équilibre en 2012. Certainsclientsontrefusédes’acquitterdel’augmentation des prix décidéepar la SNCB Logistics. C’est no-
tamment le cas deCharleroi DryPort (terminal de Châtelet) quidoit la filiale fret de la SNCB unmontantde700.000euros.
INQUIÉTUDEDESRÉVISEURSCe sont donc les prévisions del’opérateur SNCB qui tombent àl’eau et, selon nos informations,desdiscussionssontencoursavecles dirigeants des deux sociétéspour accorder les violons. LaSNCB aurait même amélioré sesrésultats opérationnels budgétésd’environ deux millions d’euroslorsdesderniers ajustements.Il apparaît aujourd’hui que c’est
surtout InterFerryBoat (IFB), la
filialeprivéede laSNCBLogistics,qui plombent les résultats decelle-ci. A fin juin 2011, IFB affi-chait un Ebitda négatif de14,5millionsd’euros, alorsque lesdirigeants prévoyaient unpositifd’unmillion d’euros. IFB contri-bue au chiffre d’affaires de laSNCBLogisticspourprèsde25%.La situation de la filiale fret in-
quiète les syndicatsqui redoutentune faillite d’IFBet, par ricochet,des soucis financiers majeurspour l’entreprise ferroviaire. Ilnousrevientégalementque lesré-viseurs sont également inquiets àpropos de la situationd’IFBet del’ensembledugroupeSNCB.�
Note dégradée : la SNCB se couvree Après Standard & Poor’s, c’estautour de l’agence Moody’s dedégrader la note du groupe SNCB.L’agence de notation a baissé de deuxcrans la note à long terme de la SNCBHolding, la faisant passer de Aa2 à A1.La note à court terme demeureinchangée à (P) P-1. La note dugestionnaire d’infrastructure, Infrabel,a baissé de deux crans aussi, passantde Aa1 à Aa3. La dégradation de lanote des entités du groupe SNCB estla conséquence de l’abaissement dela note de la Belgique qui est passéede Aa1 à Aa3. L’impact de la décisionpour la SNCB Holding sera qu’elleempruntera de l’argent à des tauxplus élevés sur le marché. Mais selonnos informations, les dirigeants de laSNCB Holding ont pris une assurancepour limiter l’impact d’une
augmentation des taux d’intérêt quileur seront imposés. Ainsi, dans le casd’une variation des taux d’intérêt de+0,5 %, l’impact réel ne devrait êtreque de 0,13 %. Si la variation atteint1 %, l’impact pour la SNCB Holding nedevrait être que de 0,17 %. « Lesperturbations actuelles sur le marchéet le rating ne nous inquiètent pastrop. Actuellement, nous empruntonsà un taux moyen inférieur à 4 % », ditun responsable de la SNCB Holding.L’endettement du groupe devrait sestabiliser à environ 3 milliards d’eurosà la fin de l’année. À findécembre 2010, la dette du groupeétait de 3,069 milliards (2,82 milliardspour le holding). Le holding avait unedette d’environ 2,5 milliards à finjuin 2011. �
Ph.Law.
L’ex-B Cargoremonte la pente,mais elle perd desclients et ne pourrapas aider la SNCBsur le plan financier.
© Photo News
IMMOBILIER
L esautoritésbruxelloisescrai-gnent un regain de tension à
Matonge, le quartier congolais deBruxelles (communed’Ixelles), àl’occasionde la prestationde ser-ment du président Kabila. Lesémeutesde cesderniers jours ontdéjà causé pas mal de tort auxcommerçants locaux pour qui lapériodedefind’annéeest toujourssynonyme de gros chiffre d’af-faires.
Le quartier congolais jouxte lachausséed’Ixelles, ladeuxièmear-tère commerçante la plus activedeBruxelles.Pendant les émeutes de la se-
maine passée, la police a bouclétout le quartier. Avecdeux consé-quences dramatiques, les dégâtsmatériels — vitrines défoncées,voitures endommagées, incen-dies,notammentceluid’ungaragequi a dûmettre son personnel auchômage–et l’impact sur leschif-fresd’affaires.Chez H&M, dont la vitrine est
occultée par de grands panneauxde bois, comme chez Prémamanou chez Vandenborre, « nousavons dû fermer à plusieurs re-prises », ditMarianneNeirinckx,porte-paroledugroupesuédoisenBelgique, « or nous savons par ex-périenceque lorsquenous fermons,même quelques heures, cela a unimpact direct sur le chiffre d’af-faires».De surcroît, plusieurs com-
merces de la chaussée d’Ixelles,notamment leH&M,mais aussileZara,«sontde trèsbonspointsde
vente,parmi lesmeilleursdecesen-seignes », dit un courtier spécia-lisé.
A première vue pourtant, l’im-pact n’est pas aussi importantpour tout le monde. Chez Exki,dont le magasin de la chausséed’Ixellesabrite le siègesocialde lachaîne,«nousn’avonspasconstatéà ce jour de baisse de chiffre d’af-faires.Mais c’est sans doute dûaufait que nous sommes en forte pro-gressionàmidialorsque, c’est vrai,nousavonsplusieurs foisdûfermerplus tôt, ce qui nous a fait perdreplusieurs soirées », dit NicolasSteisel, undeses fondateurs.La police est omniprésente et
certains craignent que lesémeutes de Matonge nuisent àl’image de la chaussée d’Ixelles,dontonentendparfoisdirequ’elleest en perte de vitesse. « C’estfaux », assure le courtier, « elle ason public bien à elle ». Un publicde semaine, àmidi surtout, diffé-rent de celui de l’avenuede laToi-son d’Or, distante de quelquescentainesdemètres seulement.La chaussée d’Ixelles devrait
d’ailleurs bénéficier prochaine-ment d’importants investisse-ments publics. De plus, l’ancien
siège social de Solvay, situé plusloin dans la chaussée d’Ixelles,sera réaffectéau logement.A titre d’information, le m² de
surfacecommercialese loueà750EURparanà lachausséed’Ixelles,soit deux fois moins qu’à la rueNeuve. Les propriétaires y sontdes institutionnels commeInter-vestRetail,oudesprivéscommelegroupe Hibert. A la chaussée deWavre, colonnevertébraledeMa-tonge, les loyers annuels sont del’ordrede250à350EUR/m².�
J.Bl.
LES ÉMEUTES DUES AUX ÉLECTIONS CONGOLAISES DÉTOURNENT LES CHALANDS.
Les heurts risquentde nuire au quartierà long terme.
Les commerçants deMatonge font grise mine
Ikea mis en demeurepour ses restaurantsLaFédérationHo.Re.CaBruxelles amis Ikea endemeure «de dire lavérité aux consommateurs quant aux prix pratiqués dans les Restau-rants Ikea, etde secomporter loyalementà l’égarddes restaurateursquinepeuventacheter leursaliments,auprixoùIkeavendsesplats».. «Ven-dre des steaks pour 2,50 euros, duwaterzooi de poulet pour 3,95 euros,des moules à 5 euros, cherchez l’erreur ! », insiste la Fédération, quiévoqueune irresponsabilité sociale.�
© Doc
POINT PRESSE / 21-12 -11 / GM / L’ECHO 3/
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MERCREDI 21 DÉCEMBRE 2011 L’Echo 5
ENTREPRISES & BUSINESS
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ZOOM
A près avoir racheté, en octo-bre dernier, KBL European
Private Bankers pour 1,05 mil-liard d’euros, leQatar s’offre unedeuxième banque au Luxem-bourg, et non des moindres :Dexia BIL, un des plus gros em-ployeurs du pays avec quelque3.600 salariés. Et à prix cassé : labanque est valorisée à 730 mil-lions d’euros, au lieu dumilliardattendu, sans explication sur cerabais. «Les conditions demarchéont peut-être pesé », avanceMarcLeemans, analyste à la banqueDegroof. Les Qataris vont pren-dre 90%ducapital deDexiaBIL,tandis que le Grand-Duché duLuxembourg prendra les 10 %restants.Autre surprise : alorsqu’ons’at-
tendait à ceque les rachats se fas-sentviadesvéhiculesdifférents, iln’en est rien. C’est PrecisionCa-pital, holding basé au Luxem-bourg dont le Premier ministreCheickHamidbenJassimbenJa-ber al Thani est administrateur,qui réalise les deux opérations,pour le compte de la familleroyaleduQatar.Rienn’aencore filtré sur la stra-
tégie que les Qataris comptentadopter vis-à-vis des deuxbanquesqu’ilsvontdésormaisdé-
tenir au Luxembourg. « C’est unbon deal pour Dexia, c’est un bondeal pour laBIL, et c’est spéciale-ment un bon deal pour le Luxem-bourg », a commenté leministredes Finances grand-ducal, LucFrieden.Mais onnepeut s’empê-cher de s’interroger sur un rap-prochement éventuel. « Une fu-sion n’est pas exclue », confirmeMarcLeemans.
DIVERSIFER…Cen’estpas lapremière incursionduQatardans lesecteur financiereuropéen.L’Émir du Qatar, qui dirige le
pays le plus riche du monde entermesdePIB parhabitant –unepremière place qu’il a ravie… auGrand-Duché deLuxembourg –,est bien décidé à diminuer la su-rexposition de l’Émirat aux hy-drocarbures. Ilmultipliedonc lesinvestissements hors frontières,dans le secteur financier commedans le secteur industriel. Et ilsait choisir son timing…Le rachat deKBL s’est ainsi fait
pour300millionsdemoinsque leprixconvenu initialementavec leHinduja Group, l’acquéreurd’abord pressenti, mais qui a étérecalépar les régulateurs.Le pays du Moyen-Orient fait
aussi partie des investisseurs quiontapporté10milliardsde francssuisses (quelque 8,2 milliards
d’euros) pour sauver le CreditSuisse, en octobre 2008. QatarInvestment Authority, le fondssouverain duQatar, détient tientaujourd’hui 6,168%de la banquesuisse.La même année, des investis-
seurs proches du pouvoir qatarisont également venus à la res-cousse de Barclays, y injectant2,333milliards de livres sterling
(près de 2,8 milliards d’euros).Depuis, ils ont profité à deux re-prises de la remontée du courspour réduire quelque peu leurparticipation.Enfin, fin août, Paramount, un
fonds qui représente les princi-pales familles duQatar, a décidéde porter sa participation à 16%
dans la plus grandebanqued’Eu-rope du sud-est, née de la fusiondes banques grecquesEurobanketAlphaBank.
AUSSICANDIDATPOURDENIZLes chosespourraientnepas res-ter en l’état. Le démantèlementdugroupeDexian’est eneffet pasterminé : lacessionde laBILn’estqu’une deuxième étape, après larevente de Dexia Banque Bel-giqueà100%à l’Étatbelge.D’im-portantsmorceaux restent à cé-der, dont DenizBank, la filialeturquedeDexia.En octobre, Qatar National
Bank, qui est détenue à 50%parQatar InvesmentAuthority, avaitannoncé être en négociationspour prendre une participationde contrôle dans la banqueturque. Et rien n’indique que cen’estplus le casaujourd’hui.Cela se fera-t-il aussi à un prix
bradé ?Cen’estpasexclu.«Ledé-mantèlement de Dexia sembletourner à un exercice de sélectiond’actifs à prix bradé », observeDirk Peeters, analyste chezKBCSecurities.MarcLeemans, lui, re-lativise. « Pour Dexia et pour lecoursde sonaction, l’évolutiondestaux d’intérêts pèse bien davan-tage, en influençant la valeur desonportefeuille obligataire, que leprixauquel il cède sesactifs. »�
ChristineScharff
L’ACCORD SUR LA VENTE DE DEXIA BIL A ÉTÉ CONCLU ÀUN PRIX INFÉRIEUR À CELUI QUI ÉTAIT ATTENDU
Les Qataris profitentde la crise du secteur bancaireL ynxCapital, une société d’in-
vestissement belge, vientd’intenter une action en justicecontreDexia SA et contre PierreMariani pour diffusion d’infor-mations fausseset trompeuses.Àpremière vue, il s’agit de la pre-mière actiondugenre etBernardDelhez, l’homme d’affaires à latête de Lynx Capital, ne verraitpas d’unmauvaisœil un regrou-pement d’actionnaires autour desacause.
MANIPULATIONDECOURSLe5 septembre 2011, LynxCapi-talaacheté5.350actionsDexia. Ala clôture de laBourse ce jour-là,ces titres valaient 1,465 euro. Le14décembre, cesmêmestitresnevalaient plus que 0,27 euro, soitunediminutiondevaleurde82%pour leportefeuilledeLynxCapi-tal.Pour Robert Wtterwulghe, le
conseil de la société, l’acquisitiondes titres s’est faite sur base desinformations disponibles sur lemarché. Et pour lui, en diffusantdes informations fausseset trom-peuses, Dexia SA et Pierre Ma-riani se sont rendus coupablesdemanipulationdemarché.Lynx Capital laisse entendre
que la diminution de valeur desactions est due à la diffusion, parDexia SA et par Pierre Mariani,d’informations relatives à la si-tuation financière de la banqueavant et aumoment de l’acquisi-tiondes titres.Et l’avocatdepréciserque,par la
suite, Pierre Mariani a reconnuque lorsdesanominationà la tête
deDexiaSA, la société se trouvaitdansune situationpréoccupanteet risquée, évoquant que la so-ciétéétaitun«hedge fund».Pour le conseil deLynxCapital,
les informations divulguées aumarchédans les semainesprécé-dant la crise du mois d’octobre2011, ont donné aux actions deDexia une valeur supérieure àleur valeur réelle. Ce faisant,Dexia SAetPierreMariani se se-raientrenduscoupablesdemani-pulation de marché en vue demaintenir artificiellement lecours de l’action. Cette action enjustice repose sur la loi du 2 août2002 relative aux opérationsd’initiés et auxmanipulations demarché.Pour lecabinetWWTLawFirm,
les auteurs des informations dif-fusées devaient savoir qu’elles
étaient fausses. Cecien fonction,notamment, d’unedécisionde laCommission européenne ap-prouvant le plan de restructura-tiondeDexia toutenattirant l’at-tention des administrateurs surl’importancedescollatérauxdansson portefeuille. Ou en fonctiond’unenote deLucCoene, le gou-verneur de laBanqueNationale,qui, en août 2011, adressait unerecommandation au groupeDexia en vue de son démantèle-ment.Pour ces différentes raisons, la
société d’investissement de-mande réparation de son dom-mage. «Pourquoi imposer un sys-tème à la totalité et qui, danscertainscas,ne seraitpasapplica-ble ? » se demandeBernardDel-hez, l’administrateur délégué deLynxCapital.� NicolasKeszei
Après KBL et laBIL, il n’est pasexclu que desinvestisseursqataris s’offrentDenizBank…
Pierre Mariani a-t-il diffusé des informations trompeuses ?© Reuters
Dexia SA et Pierre Mariani poursuivispour avoir manipulé le cours de l’action Dexia
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 2011 L’Echo 7**
ENTREPRISES & BUSINESS
L’Europe simplifie les règlesd’aides aux services au public
La Commission veut exempter les services sociaux mais renforcer sa surveillance sur les autres services d’intérêt général.
FOCUSVincent Georis
La Commissioneuropéenne aproposé hierune modifica-tion importantedu régime decontrôle des
subventions aux services d’inté-rêt économiquegénéral (SIEG).Enclair, il s’agitdeservicesdési-
gnés « d’intérêt général » parceque les autoritéspubliques les ju-gent indispensables. Ils sont four-nispardesentreprisesderéseauxcomme les services postaux,l’énergie, les transports, les télé-communications, le traitementdesdéchets.Mais ladéfinition in-clutaussi les servicessociaux : lo-gements,hôpitaux, réinsertionautravail…Tous ces services repré-sentent environun tiers des em-plois enEurope. « Ils ont une im-
portance cruciale, surtout en
temps de crise » a indiqué hier leCommissaire en charge de laconcurrence Joaquin Almunia.«Mapréoccupationestdegarantir
les services au moindre coût. »
L’exécutif européen a pour mis-sion de contrôler si les subven-tionsoctroyéespar lesÉtats à cesentreprisesneprovoquentpasdedistorsion de concurrence. Lapropositiondéposéehier clarifieles règles actuelles datant de2005, tout endurcissant certainsaspectsducontrôle européen.
DURCISSEMENTPoint central de cette réforme :lesÉtatsserontdésormaisobligés
de notifier à la Commission lessubventions aux SIEG supé-rieures à 15 millions d’euros paran.C’estunabaissementduseuil,qui était précédemment fixé à30 millions d’euros. De plus,lorsque lesmontants sont supé-rieursà15millionsetcomportentdes risques accrus de distorsionde la concurrence, ceux-ci ferontl’objet d’un examen plus appro-fondi. « Nous n’hésiterons pas à
enquêter lorsque nous aurons des
plaintes»aavertihierJoaquinAl-munia.
EXEMPTIONSLes services sociaux sont désor-mais exemptés de l’obligation denotification. LaCommission as-souplit lerégimeet,dans la foulée,elle fournitunelisteprécisedecesservices. Ils doivent répondre «àdes besoins sociaux dans le do-
maine de la santé et des soins de
longue durée, de l’aide à l’enfance,
de l’accès aumarché du travail et
de la réinsertion sur ce dernier, du
logement social, ainsi quede l’aide
auxgroupes vulnérables et de leur
inclusion sociale ». Précédem-ment, seuls les hôpitaux et les lo-gements sociaux étaient exemp-tés. De plus, la Commissionproposeraauprintempsprochaind’exempter toutes les subven-tions inférieures à 500.000eurosréparties sur trois ans.
GRANDERÉFORMELaCommission européennepré-pare une grande réforme des rè-gles de contrôle des aidesd’États,un système que la Cour desComptes européenne ad’ailleursjugérécemmenttropcomplexeettrop lent.Hier, JoaquinAlmuniaa levé un coin du voile sur le sensde la réforme. Pour lui, les nou-velles règles proposées pour lesSIEG sont unmodèle dont il de-vrait s’inspirer lorsdesprochainsmois.« Pendant ces deux années d’ex-
périence, j’ai constaté qu’on repro-
chait souvent à la Commission de
prendredesdécisionssurdepetites
affaires. Il faut contrôler les aides
qui ont un réel impact sur la
concurrence»reconnaît-il.«Nous
devonssimplifier lesprocédures […
]Nousdevons pouvoir adopter des
décisions plus rapidement. » LeCommissaire souhaite augmen-ter lepersonnelde laDGConcur-rence, une coopération plus im-portante des États européens etrationaliser les lignes directricesducontrôlede laconcurrence, ju-gées« tropnombreuses».�
Joaquin Almunia veutentreprendre unegrande réforme desrègles sur les aidesd’État en Europe.
© Reuters
«Nousdevons simplifier lesprocédures […]Nousdevonspouvoir adopterdesdécisionsplus rapidement. »
Joaquin Almunia,Commissaire européen à la concurrence.
L’intercommunale de déve-loppement du Brabant
wallon (IBW) vient demettre àdisposition, àMont-St-Guibert,unnouvel espace d’accueil pourles entreprises.Le rachat, en juin dernier, du
site deWyeth Pharmaceuticals(4 bâtiments sur un terrain de2,2Ha) transformé aujourd’huien centred’entreprises, a néces-sité un investissement de4mil-lions EUR. Un premier hall de1.560 m² a, dès novembre der-nier, étéprisen locationparIBA.Près de 3.000m² de surfaces
debureaux (de15à40m²modu-lables) sont aujourd’hui àdispo-sition pour accueillir d’autresentreprises.Selon Bernard de Traux de
Wardin, président d’IBW, la po-sition«hautementstratégique»de ce site, dans le parc scienti-fique de Louvain-la-Neuve enbordure immédiate de la N25,devrait permettre de saturer cenouveau centre d’entreprisesdans les deux ans. Les entre-prises hébergées bénéficierontd’une palette de services parta-gés allant de la cafétéria aux ac-cès internet, enpassantpar l’en-tretien des locaux, une offre desallesde réunion, etc.L’intercommunale IBW met
aujourd’huiàdispositiondesen-treprises près de 50 hall-relaissur le territoire de la nouvelleprovince dont le taux d’occupa-tionavoisineaujourd’huiprèsde99% !� H.L.
IBW promoteur
du Einstein
Business Center à
Louvain-la-Neuve
REPRISE
Aprèsd’interminables heuresde négociation, un accord a
puêtre trouvé, auxpetitesheuresde ce mardi, afin d’organiser lasurvie à Soignies de la dernièregobeleteriemécaniquedupays.En clair, deux nouvelles socié-
tés, pour la fabrication et la déco-rationde verres àboire, vont êtrecréées par le consortium de re-preneurs hollando-belgesH2/TVHetSobodecHolding(De-cover).Ces deux sociétés, qui doivent
encore être créées, vont repren-dre ensemble 230 postes de tra-
vail enCDI (soit 210 équivalentstempsplein) sur les370actuels.En ce qui concerne les salaires,
ceux-ci permettent de sauvegar-der, grosso modo, les avantagesacquisentermedeprimesetd’an-ciennetédupersonnelouvrier.Pour ce qui est des prépensions
(108 travailleurs maximum à 52ans), un accord a été trouvé pourque celles-ci soient garanties auseinde la SADurobor en liquida-tion via une garantie, enmillionsd’euros, apportée par la RégionWallonne/Sogepa.Pour les 63 travailleurs qui ne
pourront bénéficier d’une pré-pension, leconsortiumdesrepre-neurs a réservéuneenveloppede
550.000EURauseind’unestruc-ture (asbl ?) encoreàconstituer.Concrètement, cet accord qui
sera présenté et défendu par laFGTBaujourd’hui en assembléegénérale, permettra, s’il est va-lidé, d’engager, via un prêt dequelque 500.000 EUR par la So-gepa, la réparationdesdeux foursactuels enpiteuxétat.Enfin, l’accord suppose l’inves-
tissement de près de 25millionsEURsur lesdeuxannéesquivien-nentpour laconstructiondedeuxnouveaux fours à Soignies pourlesquels laRégionWallonne s’estd’ores et déjà engagée en prêt àhauteurde 10millionsEUR.�
H.L.
230 POSTES DE TRAVAIL PRÉSERVÉS
Accord de relance pour Durobor
Frigistar Industries a terminéson exercice 2010 sur une
perte de 1,9 million d’euros, àcomparer avec le bénéfice net de137.000 euros réalisé un an plustôt. À comparer aussi aux prévi-sions d’un profit annuel dequelque400.000euros formuléesen septembre 2010, c’est-à-direavant l’introduction de cette va-leurauMarché librebruxellois.Àce jour, les comptes 2010 n’onttoujourspasétépubliés.L’assem-blée ordinaire des actionnairesprévue pour approuver ces
comptes le 23novembre dernieravait été ajournée.Onvient d’ap-prendre qu’elle se tiendra finale-ment le 16 janvier2012.Le 23 novembre, les action-
naires deFrigistar Industries onttoutefois pu se réunir en assem-blée extraordinaire. Cequi leur apermis de décider de poursuivreles activités de la société. Leconseil d’administration avait eneffet dû appliquer la procédureprévue à l’article 633duCodedessociétés, l’importancede la perte2010 (à reporter à l’exercice sui-
vant) étant telle que l’actif nets’est vu amputédeplusde lamoi-tiéducapital social.Entre-temps, Frigistar a de-
mandé et obtenu en mai 2011 laréorganisation judiciaire, maiss’estvurefuserdébutnovembre laprorogationdusursis.Depuis,elleapubliéuncommuniquédans le-quelelleditn’avoirpluspourpos-sibilité quede solliciter un trans-fertde sesactifs àun tiers.Les difficultés de cette entre-
prise d’importation et distribu-tiond’électroménagerremontent
à un problème de production enChine. Plusieurs containers dematériel électroménager fabri-qué en Chine auraient contenudes produitsmontrant undéfautdeproduction.Cedéfautneseraitapparu qu’une fois lematériel li-vré sous nos latitudes, d’où leurretour au distributeur-importa-teur, en l’occurrenceFrigistar. Lasociétéauraitalorsvoulu faireva-loir ses garanties auprès de sesfournisseurs chinois, et c’est à cestade que les choses se seraientcorsées.� M.Lw.
Frigistar Industries en perte de 1,9 million en 2010
L’intercommunale Tecteopoursuit sa diversification
dans ledomainedesénergies re-nouvelables. Sa division consa-créeàcesecteur(TecteoEnergy)aprésentémardiunprojetd’im-plantation de 5 éoliennes d’unepuissance de 2,75 Mégawatts(MW)sur le territoirede lacom-muned’Oreye(nordde lachaus-séeromaine), à la frontièreentrecelle-ciet lacommuneflamandedeHeers.L’intercommunale,di-rigéeparStéphaneMoreau,n’estqu’au début de la procédure ad-ministrative pour ce nouveauprojet. Une réuniond’informa-tion a eu lieu hier soir avec leshabitants.Leprojet représenteun inves-
tissementd’environ22millionsd’euros et sera réalisé en parte-nariat avec la commune. «Notre
participation témoigne de notre
volonté de participer audévelop-
pement des énergies renouvela-
bles et nous avons trouvé unpar-
tenaire public idéal pour le
faire»,nousa confié IsabelleAl-bert (PS), bourgmestred’Oreye.
PROJETDEHANNUTPRÊTIl faut dire que toutes les étudesdu futur parc seront financéespar Tecteo, alors que l’une descinqéoliennes serapropriété dela commune. Mais, précise labourgmestre, ce partenariat re-présenteraunedépensed’aumi-nimum 130.000 euros pourOreye.«Leparcaurauneproduc-tionélectriquede30.250MWhet
alimentera l’équivalent de 8.650
ménages. Ilpermettrauneécono-
mie de 6.985 tonnes de CO2 par
an», souligneLucWarichet, chefdeprojet (TecteoEnergy).Le parc d’Oreye constitue le
deuxième projet éolien de Tec-teo.Lepremier seradéveloppéàHannut, où est prévue laconstruction d’un parc de neuféoliennes (35millions d’euros).L’étuded’incidence est clôturéeet la demandedepermis devraitêtre introduite début jan-vier2012.Tecteo dit avoir d’autres pro-
jets à l’étude.� Ph.Law.
Tecteo investit 22 millions
dans un parc éolien à Oreye
Stéphane Moreau, ledirecteur général de Tecteo.
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Nouveau DRHpour BSCAFonction occupée depuis deuxans par Jean-Jacques Cloquet,CEO de BSCA, la direction desressources humaines sera priseen charge, dès février prochain,parNicolasMartin.Economistede formation, Nicolas Martin(40 ans) a été adjoint pendantdixansà laDRHdel’équipemen-tier Sonaca à Gosselies. Il a en-suite occupé le poste de Direc-teur des Ressources humainesauCHUdeTivoli àLaLouvière.NicolasMartinétoffera lemana-gement de l’aéroport. Jean-JacquesCloquet se consacrera àla promotion de la plate-formecarolo.�H.L.
TiGenix reçoitle feu vertpour tester le Cx621La biotechnologique TiGenix aobtenu toutes les approbationsnécessaires pour lancerunessaiclinique de phase 1 visant à éva-luer l'innocuité de l'administra-tion intra-lymphatique duCx621, un traitement desmala-dies auto-immunes à l’aide decellules souches adipeuses. Cepremier feu vert implique unesérie de tests sur dix volontairessains. Les résultats sont atten-duspour juinprochain.�
Le pipelined’Astrazenecaaffecté par 2 échecsAlorsqu’il tentederenouvelersagamme de produits, AstraZe-neca va passer une charge de293,2millionsd’euros avant im-pôtsauquatrièmetrimestre, à lasuite de deux mauvaises nou-velles pour de possibles misessur lemarchédenouveauxmédi-caments.Legroupeanéanmoinsconfirmé sonobjectif annuel debénéficepar action«core»dansunefourchettede7,20à7,40dol-lars.�
Durobor nécessite de lourdsinvestissements.
© Belga
POINT PRESSE / 21-12 -11 / GM / L’ECHO 4/
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MERCREDI 21 DÉCEMBRE 20118 L’Echo
ÉCONOMIE & POLITIQUE
La semaine infernalede la coalition Papillon
Les députés ont cravaché pour voter la réforme des pensions, mais aussi certaines dispositions fiscales. La grève reste d’actualité.
ÉCLAIRAGENathalie Bamps
Les députés n’ontpas ralenti lerythmepourvoterles uns après lesautres les amen-dements auprojetde loi «portant
dispositionsdiverses».Mercredi,les textes seront discutés au Sé-nat, avant d’être votés jeudi enséance plénière de la Chambre.Vendredi, les députés se verrontenfin présenter le projet de bud-getdans sonensemble.Une méthode de travail aty-
pique (on vote certains pointsbudgétairesavantqu’ilsnesoientofficiellementprésentés dansunaccord global). Mais après avoirtraîné 541 jours pour former legouvernement, la majorité a es-timé qu’il était impensable d’at-tendre avant de concrétiser lespointsde l’accorddepolitiquegé-nérale qui auront une influencedirecte sur le budget 2012. Or, ladeadline,c’estNoël. Soit samedi…EnCommissiondesAffairesso-
ciales de laChambre, on sait quele vote sur la réforme des pen-sionsasuscitédesdébats trèsvifslundi (lire notre édition demardi), occultant complètementle fait que la Commission des fi-nances a, elle aussi, fait progres-ser ses propres dossiers jusquetarddans lanuit.Lundisoirenef-fet, les députés de lamajorité ont
approuvé un certain nombre dedispositions en matière fiscaleprévues dans l’accordde gouver-nement. Alors qu’elles avaientprovoqué davantage de tensionspolitiques, leur vote est passéquasiment inaperçu.�Lesdéputésontdonné leur feuvert à la suppressionde la déduc-tibilité fiscaleconcernant leséco-nomies d’énergie. Seule l’isola-tion des toitures pourra encorefaire l’objet d’un avantage fiscal,mais il est réduit (de40à30%).� La révision du calcul del’avantage fiscal pour les voi-
tures de sociétés a égalementété votée dans la nuit de lundi àmardi. Le nombre de kilomètresparcourus n’influencera plus lahauteur de l’avantage octroyé. Ilse basera uniquement sur lavaleur de la voiture et sur sontaux d’émission de Co2.� Dès le 5 janvier prochain, il ensera également fini de la possibi-lité de bénéficier d’une primefiscale pour l’achat d’une voi-ture «verte». Les 15% de réduc-
tion sur facture octroyée pourles voitures émettant moins de115gr/Co2/km sont supprimés.� La taxation du patrimoine aelle aussi été votée par les dépu-tés enCommission. Lesmesuresconcernent la hausse à 21% duprécompte mobilier sur les divi-dendes et sur les intérêts, ainsique l’imposition à 4% des divi-dendes et intérêts dépassant20 000 euros (les livretsd’épargne et les bons d’État res-tent exonérés).� La TVA à 21% sur les fraisd’actes des notaires et des
huissiers entrera elle aussi envigueur au 1er janvier.� Les députés ont donné leurfeu vert à la modification du dis-positif des intérêts notionnels,dont l’avantage fiscal est dimi-nué de 3,6% à 3%.� Diverses autres dispositionsfiscales (hausse des accises surle tabac et les cigarettes, taxe surles opérations de bourse, sur laconversion des titres au porteur)ont aussi reçu le feu vert.�
Alorsque lesmesuresfiscalesontprovoquéplusde tensionspoli-tiques, leurvoteestpassé inaperçu.
Après avoir reçu l’avaldes députés enCommission, les réformesdu gouvernement serontvotées jeudi en séanceplénière du parlement.
La réforme des pensions dugouvernement fédéral place
en bienmauvaise posture lami-nistre francophone de l’Ensei-gnement obligatoireMarie-Do-miniqueSimonet. Ellen’apas finid’essuyer les critiques des syndi-catssur l’accordsectorielquiaétéboucléauprintempsquecesder-niersreviennentà lacharge, fortsdenouveauxargumentsbaséssurla réforme des pensions et sonimpactpour les enseignants.Lessyndicatsavaientdéjàeudu
mal à avaler la pilule lorsqu’onleur avait annoncé que les dé-partsenDPPR(disponibilitépré-cédant la retraite) seraient retar-dés à 58 ans. En apprenant qu’enplus, le fédéral retarde lepassageà la pension à 62 ans (au lieu de60), ils ont vu rouge. Budgétaire-ment, laCommunauté françaisepourrait, elle, se retrouver bien
embêtée… Certains chiffrent à50millionsd’euros lecoûtquere-présente le fait de garder les en-seignants enDPPRdeux annéesde plus (de 60 à 62 ans). «Il n’estpas encorequestionde cela», pré-cise-t-on au cabinet Simonet.Budgétairement, la charge seraitlourde pour cette entité fédéréedéjàmiseaurégime.Simonet compte saisir le Co-
mité de concertation fédéral-ré-gionsafindetenterdetrouverunaccord qui permettrait, parexemple, aux enseignants de bé-néficier de dérogations. Unamendementpermettantd’adap-ter lesdispositionsad’ailleursétévoté en ce sens. La porte restedonc ouverte. A Simonet deconvaincresescollèguesdubien-fondédemaintenir à 60ans l’âgede la pension pour les ensei-gnants…� N.B.
Van Quick gêneMarie-Do…
Thierry BodsonSecrétaire général
de la FGTB wallonne
�1. La réforme est profondémenthypocrite. Je suis furieux. Certainespériodes assimilées vont être moinsprises en compte – voire pas du tout –dans le calcul de la pension. Lesmesures du gouvernement vont doncentraîner une diminution parfois assezimportante du montant de la pensionpour les personnes qui, au cours deleur vie, ont connu du chômage, de laprépension ou une interruption decarrière. C’est un appauvrissement despensionnés. Par contre, cette réformene va en rien augmenter le tauxd’activité des plus de 55 ans.
Pour augmenter le taux d’emploi, ilfaut d’abord chercher à augmenterl’activité des jeunes. Aujourd’hui, ils neparviennent plus à entrer réellementdans la vie active avant 30 ans, étantobligés auparavant de multiplier lescontrats précaires, les intérims, lestemps partiels…
Enfin, pour maintenir les plus âgés pluslongtemps au travail – et il faudra lefaire -, faisons en sorte d’alléger leurboulot en tenant en compte de lapénibilité des métiers. Ce n’est pas ensupprimant les prépensions demanière unilatérale qu’on va y arriver.
� 2. Qu’a-t-on comme autrepossibilité qu’une grève ? D’une part,
la négociation n’existe pas. Il n’y a paseu de concertation. D’autre part, leprogramme du gouvernement contientcertains reculs sociaux. Il rencontre lesdemandes des employeurs. Or, ceux-cidisent maintenant qu’il faut remettreen cause l’indexation automatique dessalaires. On est dans la provocationsystématique. Il y a une frustration quimonte dans le monde du travail. Doncla grève est aussi un avertissement àce message des employeurs contrel’index. Un préavis de grève générale aété déposé pour le 30 janvier. Depuisla fin de semaine dernière, avec lepassage en force des mesuresgouvernementales, elle paraîtinéluctable.
� 3. La concertation sociale, commeelle fonctionne depuis 1945, est lerésultat d’un Pacte social conclu entrepartenaires sociaux. Ce Pacte social,on est en train de le briser. Par ailleurs,l’ensemble des amortisseurs sociaux,qui sont le résultat de la concertationsociale en Belgique, ont relativementbien fonctionné durant la crise. Enfin,la concertation sociale permet auxpolitiques socio-économiques au senslarge d’être menées avec une vision àmoyen terme de façon concertée. C’estplus efficace que lorsque seul lepolitique dicte sa loi. �
A.Nx
Face à face sur les pensions:
PieterTimmermansDirecteur de la FEB
� 1. Depuis quelques années, laCommission européenne, le FMI,l’OCDE, le comité d’étude sur le vieillis-sement et même le « livre vert » del’ancien ministre des Pensions MichelDaerden insistent tous sur la nécessitéd’une réforme si nous voulons préser-ver notre modèle social. Le finance-ment de la sécurité sociale est basésur le nombre de personnes actives.Étudier plus longtemps, vivre pluslongtemps, c’est une très bonne chose.Mais on ne peut pas en même tempstravailler moins: ça devient financière-ment intenable. Beaucoup d’autrespays ont déjà mené des réformes. LaSuède l’a fait il y a dix ans ! Nous nepouvons pas être une île au milieu del’Europe. Nous avons raté l’occasionlors du « Pacte des générations ». Sion avait eu un peu plus de courage àl’époque, les mesures prisesaujourd’hui seraient moins doulou-reuses. Ces réformes décidées par legouvernement permettent de répon-dre au défi posé par le vieillissement.Elles valent le double du « Pacte desgénérations ». Elles sont claires etnettes à l’instar du relèvement de l’âgede la retraite anticipée. Elles sont aussiphasées dans le temps. Et elles serontévaluées, permettant des ajustementssi nécessaire.
� 2. Je ne comprends pas ces grèves.
Le résultat des grèves des années1970, ce fut la dévaluation de 1982. Lerésultat des grèves des années 1980,ça a été trois sauts d’index. Le résultatdes grèves des années 1990, ce fut leblocage salarial et l’indice santé. Unegrève générale n’a jamais rien résolu etn’a jamais permis une augmentationdu PIB, bien au contraire. Des grèves,c’est un coût pour l’économie. Dans lasituation actuelle, alors que laBelgique est sur le radar des marchésfinanciers, elles risquent d’encoreaggraver la récession prévue en 2012.Les syndicats jouent un jeu dangereux.On sait toujours comment on met lefeu aux poudres, on ne sait pas tou-jours comment éteindre l’incendie.
� 3. La concertation sociale a déjàconnu des moments difficiles. Maconviction reste que lorsque les parte-naires sociaux développent avec legouvernement des stratégies com-munes, on est plus fort pour sortir dela crise. Voilà pourquoi je plaide pourun dialogue constructif. Par exemple,nos employeurs proposent des jobs etles demandeurs d’emploi n’en trouventpas. Cette inadéquation entre l’offre etla demande est un scandale. C’est unchantier sur lequel les partenairessociaux peuvent avancer pour donnerdes perspectives gagnantes tant auxemployeurs qu’aux chômeurs. � A.Nx
1 La réformedes pensionsvoulue par le
gouvernementest-elle pertinente?
2 Les grèvessont-ellesutiles?
3 Le modèle belgede concertationsociale est-il
en danger ?
Lachargedespensionsdusec-teur public belge, toutes en-
tités confondues, a augmenté de24,7 % entre 2006 et 2010, avecunehaussedunombredebénéfi-ciaires supérieure à plus de350 000personnes, pour attein-dreunmontant de 10,3milliardsd’euros (+3,6%enunan), a indi-quémardi laCourdesComptes.Les pensions des fonction-
naires des Communautés et desRégions représentent à ellesseules, avec 5,5milliards, 52,8%du total, lamajeure partie allantaux enseignants retraités. Pour
les pensions des services publicsfédéraux (SPF) ainsi que le mi-nistère de la Défense, les dé-penses en 2010 ont atteint3,9milliards, en hausse de 2,1 %surunan.Au niveau fédéral, le poste le
plus important reste celui despensions militaires, atteignant1,3 milliard. La charge des pen-sions du secteur public devraitencore s’accroître au cours desprochaines années, car 42%desfonctionnaires fédéraux sontâgés de plus de 50 ans, prédit laCourdesComptes.�Belga
Les pensions du secteur publicen forte hausse
FGTBcontreFEB
© Belga© Doc.
© Belga
POINT PRESSE / 21-12 -11 / GM / L’ECHO 5/
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MERCREDI 21 DÉCEMBRE 2011 L’Echo 9
ÉCONOMIE & POLITIQUE l BELGIQUE
L’ardoise de la crise financièreatteint 17,6 milliards d’euros
Selon la Cour des comptes, les interventions de l’État lors de la crise financière ont coûté 26 milliards d’euros et rapporté 8,4 milliards.
ANALYSEPhilippe Galloy
Les aides pu-bliques desti-nées à juguler lacrise financièrecoûtent toujoursdavantage àl’État qu’elles ne
lui rapportent. Dans son cahierd’observations annuel, remismardiauprésidentde laChambredes représentants, la Cour descomptes constate qu’en date du15novembre2011, les différentesmesures d’aide prises dans le ca-drede lacrise financièreontcoûté26,045 milliards d’euros à l’Étatbelge.Cemontantreprésente l’ensem-
ble des prises de participationdu
pouvoir fédéral dans les institu-tions financières et les prêts oc-troyés à celles-ci afin qu’elles évi-tent le dépôt debilan, ainsi que leprêtbilatéral à laGrèceet l’entréedans le capital duFESF, le Fondseuropéendestabilité financière.Par ailleurs, l’État a également
octroyé beaucoup de garanties(voir ci-après). Depuis 2009,celles-ci lui ont procuré une ré-munération. Les divers prêts auxbanquesontquant à eux rapportédes intérêts. Enfin, d’autres re-cettes sont venues de dividendesliésauxparticipations,de laventedecertainesactionsdecespartici-pations et des cotisationsdes ins-titutions financières au Fondsspécialdeprotectiondesdépôtsetdesassurancesvie.Au15novembre2011, l’ensemble
de ces gains avaient rapporté à
l’État belge la somme de8,433 milliards d’euros. Pour lebudget fédéral, ladifférenceentreles flux de caisse entrants et sor-tants est doncnégative à hauteur
de 17,612 milliards d’euros. Cemontant est venu gonfler la dettepublique belge au cours des troisdernières années et représentedonc la facturede lacrisebancaire
et financièrepour le contribuablebelge.Mais cette ardoise ne tient pas
comptedes importantesgarantiesoctroyéespar l’État fédéraldans le
cadrede la crise financière. Selonla Cour des comptes, la Belgiquefournit des garanties aux institu-tionsfinancièresàconcurrencedemaximum138,1milliardsd’euros.
Ce chiffre ne tient toutefois pascompte de l’accord entre la Bel-gique et la France de la semainedernière en vue de diviser pardeux la garantie octroyée àDexiacet automne. Il faut donc retran-cher27,2milliardsd’eurosauxga-ranties à chargede l’État belge, cequi les porterait à un total de110,9milliardsd’euros.Toutefois, il faut également
prendreencompte lagarantiequela Belgique apporte au FESFlorsque celui-ci émet des em-prunts pour financer la dette despays européens endifficulté bud-gétaire. Et cette garantie s’élèveà… 27,1 milliards d’euros maxi-mum. En tout, les garanties del’État dans le cadre de la crise fi-nancièreatteignentdonc138mil-liardsd’euros.Cemontant, qui représente en-
viron 40 % du produit intérieurbrut (PIB), se ventile entre plu-sieurs postes. En 2008 et 2009,l’État a apporté une garantie de60,5milliards d’euros auholdingDexia (aujourd’hui, la«badbank»,distincte de Dexia Banque Bel-gique) pour ses refinancementsinterbancaires.
L’HÉRITAGEDEL’EX-FORTISEnoctobre2011, unenouvelle ga-rantie a été apportée àDexia hol-ding, à hauteur de 54,4milliardsd’euros (c’est cette garantie quidoit être réduitedemoitié).L’État garantit aussi le porte-
feuille de produits structurés deKBC à hauteur de 15,1 milliardsd’euros. Une garantie de 2,3mil-liards d’euros couvre les obliga-tionscontractéesparAgeasvis-à-vis de Fortis Banque. Une autre,
de1,5milliardd’euros, garantit lesproduits structurés de FortisBanquequin’ontpasété transmisà RPI, soit Royal Park Invest-ments, le véhicule financier quiaccueille l’héritagede l’ex-Fortis.Concernant RPI, l’État fournit
égalementune garantie qui portesur son portefeuille de produitsstructurés, à concurrence de4,3milliards d’euros. Et enfin, lagarantie duFESFcomplète le ta-bleauavec ses27,1milliards.Mais pour être complet, il faut y
ajouter des garanties difficiles àchiffrerprécisément, tellesque lagarantie de 100 000 euros parpersonneetpar institution finan-cière pour les dépôts bancaires etles assurances vie. La Cour descomptesestimequ’elleatteindraitun maximum théorique de…415,7milliardsd’euros.�
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Le 168e rapport annuel de laCour des comptes offre sur
plusde400pagesunaperçude lamanière dont les deniers publicsont été gérés par les autorités en2010. Outre le volet consacré ausoutien au secteur financier (lireci-dessus), plusieurs autrespointsméritent l’attention.
�La Cour estime les recettestotales perçues par l’Etat à102,8 milliards d’euros en 2010,soit 2,8 milliards de plus qu’en2009. Sur ce montant, 81,1 mil-liards sont des recettes fiscales.C’est 5,76 % de plus que les re-cettes fiscales perçues en 2009,alors que la croissanceduPIBn’aétéquede2,3%l’andernier.Tou-tefois, comparé à 2008 (avant lacrise), les recettes fiscales 2010sont toujoursenreculde2,9%.
�Enmatièredesoinsdesanté,la Cour observe que la marge decroissance budgétaire autorisée(4,5% sans tenir compte de l’in-flation) est trop importantepourpouvoir intervenirsur l’évolutiondes dépenses. Depuis 2005, desexcédentsbudgétaires sontréali-
séschaqueannée.En2010, l’excé-dent était de 694,5millions d’eu-ros. « Compte tenu de ce résultatglobal, le besoin d’intervenir dansdes secteurs qui sont bel et bienconfrontésàdesproblèmesbudgé-taires se fait à l’évidence moinssentir », peut-on lire dans le rap-
port.D’où la recommandationdelaCour«derevoir soit lemodesoitl’objectif des procédures budgé-tairesactuellesdemaîtrisedesdé-pensesde l’assurance-maladie».
�LaCourdescomptesaparail-leursestiméà85millionsd’euros
le coût de lapandémie grippaleA (H1N1). Elle a constaté que latotalitédustockdevaccins(5mil-lions de doses) et la moitié dustock de masques respiratoires(4,8millions) sontpérimésetde-vrontêtredétruits.
�La sécurité sociale est finan-céepour laplus grandepartieparles cotisationsdes employeurs etdes travailleurs,mais égalementpar des moyens prélevés sur lebudgetde l’Etat.C’est le finance-ment alternatif. En 2010, le fi-nancement alternatif a atteint14,7milliardsd’euros.
�LaCourdes comptes semon-treenfin très critiqueàproposdelagestioncarcéraleenBelgique,pointant un problèmede surpo-pulation récurrent. En 2008, lacapacité moyenne des prisonsbelges était de 8.384 places. En2009, elle est passée à 8.404et en2010 à 8.949. Dans le mêmetemps, la population de détenusétait respectivement de 9.890,10.237 et 10.535 personnes, soitdes taux de surpopulation de18%,21,8%et 17,7%.� J-P.B.
Soins de santé: revoirla norme de croissance
La totalité des
vaccins H1N1 sont
périmés et doivent
être détruits.
Source : SPF Finances, Cour des comptes
-11.518,7
-5.001,7
-3.500,0
-160,0
-141,1
-1.722,8
-0,6
-4.000,0
Fortis, Dexia, Ethias, SPV
Royal Park Investments
SPV Royal Park Investments
KBC
Kaupthing
SPV Royal Park Investments
Grèce
EFSF
Dexia Banque Belgique
2008
2008
2008
2009
2009
2010-11
2010
2011
Injection de capital, y compris
les frais d’expertise SFPI
Octroi de crédit
Octroi de crédit
Octroi de crédit
Injection de capital
Octroi de crédit
Entrée dans le capital
Entrée dans le capital
FLUX DE CAISSE SORTANTS
FLUX DE CAISSE ENTRANTS
TOTAL DES FLUX DE CAISSE SORTANTS -26.044,9
InstitutionPériode OpérationMontant
+4.645,7
+11,9
+120,8
+3,1
+1.585,5
+1.151,6
+212,9
+51,7
+352,2
+297,8
SPV Royal Park Investments
SPV Royal Park Investments
Kaupthing
Kaupthing
Divers établissements financiers
Caisse des dépôts et consignations
Banque Société générale
Grèce
Fortis banque et BNP Paribas
KBC
2009
2009
2009-11
2009-11
2008-11
2008-11
2010
2010-11
2011
2011
Remboursement d’octroi de crédit
Intérêts
Remboursement d’octroi de crédit
Intérêts
Rémunérations pour règlement de garantie
Cotisation au Fonds spécial de protection des
dépôts et des assurances sur la vie
Vente d’actions BNP Paribas
Intérêts
Dividendes
Intérêts
TOTAL DES FLUX DE CAISSE ENTRANTS +8.433,2
InstitutionPériode OpérationMontant
(en millions d’euros)
Coûts et recettes des aides publiques lors de la crise financière
(en millions d’euros)
L’Étatbelgeaoffert
diverses garanties
duesà la crise àhauteur
de 138milliardsd’euros,
soit40%desonPIB.
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 2011 L’Echo 9
ÉCONOMIE & POLITIQUE l BELGIQUE
L’ardoise de la crise financièreatteint 17,6 milliards d’euros
Selon la Cour des comptes, les interventions de l’État lors de la crise financière ont coûté 26 milliards d’euros et rapporté 8,4 milliards.
ANALYSEPhilippe Galloy
Les aides pu-bliques desti-nées à juguler lacrise financièrecoûtent toujoursdavantage àl’État qu’elles ne
lui rapportent. Dans son cahierd’observations annuel, remismardiauprésidentde laChambredes représentants, la Cour descomptes constate qu’en date du15novembre2011, les différentesmesures d’aide prises dans le ca-drede lacrise financièreontcoûté26,045 milliards d’euros à l’Étatbelge.Cemontantreprésente l’ensem-
ble des prises de participationdu
pouvoir fédéral dans les institu-tions financières et les prêts oc-troyés à celles-ci afin qu’elles évi-tent le dépôt debilan, ainsi que leprêtbilatéral à laGrèceet l’entréedans le capital duFESF, le Fondseuropéendestabilité financière.Par ailleurs, l’État a également
octroyé beaucoup de garanties(voir ci-après). Depuis 2009,celles-ci lui ont procuré une ré-munération. Les divers prêts auxbanquesontquant à eux rapportédes intérêts. Enfin, d’autres re-cettes sont venues de dividendesliésauxparticipations,de laventedecertainesactionsdecespartici-pations et des cotisationsdes ins-titutions financières au Fondsspécialdeprotectiondesdépôtsetdesassurancesvie.Au15novembre2011, l’ensemble
de ces gains avaient rapporté à
l’État belge la somme de8,433 milliards d’euros. Pour lebudget fédéral, ladifférenceentreles flux de caisse entrants et sor-tants est doncnégative à hauteur
de 17,612 milliards d’euros. Cemontant est venu gonfler la dettepublique belge au cours des troisdernières années et représentedonc la facturede lacrisebancaire
et financièrepour le contribuablebelge.Mais cette ardoise ne tient pas
comptedes importantesgarantiesoctroyéespar l’État fédéraldans le
cadrede la crise financière. Selonla Cour des comptes, la Belgiquefournit des garanties aux institu-tionsfinancièresàconcurrencedemaximum138,1milliardsd’euros.
Ce chiffre ne tient toutefois pascompte de l’accord entre la Bel-gique et la France de la semainedernière en vue de diviser pardeux la garantie octroyée àDexiacet automne. Il faut donc retran-cher27,2milliardsd’eurosauxga-ranties à chargede l’État belge, cequi les porterait à un total de110,9milliardsd’euros.Toutefois, il faut également
prendreencompte lagarantiequela Belgique apporte au FESFlorsque celui-ci émet des em-prunts pour financer la dette despays européens endifficulté bud-gétaire. Et cette garantie s’élèveà… 27,1 milliards d’euros maxi-mum. En tout, les garanties del’État dans le cadre de la crise fi-nancièreatteignentdonc138mil-liardsd’euros.Cemontant, qui représente en-
viron 40 % du produit intérieurbrut (PIB), se ventile entre plu-sieurs postes. En 2008 et 2009,l’État a apporté une garantie de60,5milliards d’euros auholdingDexia (aujourd’hui, la«badbank»,distincte de Dexia Banque Bel-gique) pour ses refinancementsinterbancaires.
L’HÉRITAGEDEL’EX-FORTISEnoctobre2011, unenouvelle ga-rantie a été apportée àDexia hol-ding, à hauteur de 54,4milliardsd’euros (c’est cette garantie quidoit être réduitedemoitié).L’État garantit aussi le porte-
feuille de produits structurés deKBC à hauteur de 15,1 milliardsd’euros. Une garantie de 2,3mil-liards d’euros couvre les obliga-tionscontractéesparAgeasvis-à-vis de Fortis Banque. Une autre,
de1,5milliardd’euros, garantit lesproduits structurés de FortisBanquequin’ontpasété transmisà RPI, soit Royal Park Invest-ments, le véhicule financier quiaccueille l’héritagede l’ex-Fortis.Concernant RPI, l’État fournit
égalementune garantie qui portesur son portefeuille de produitsstructurés, à concurrence de4,3milliards d’euros. Et enfin, lagarantie duFESFcomplète le ta-bleauavec ses27,1milliards.Mais pour être complet, il faut y
ajouter des garanties difficiles àchiffrerprécisément, tellesque lagarantie de 100 000 euros parpersonneetpar institution finan-cière pour les dépôts bancaires etles assurances vie. La Cour descomptesestimequ’elleatteindraitun maximum théorique de…415,7milliardsd’euros.�
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et lunette céramique.Bracelet en caoutchouc structuré.
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Le 168e rapport annuel de laCour des comptes offre sur
plusde400pagesunaperçude lamanière dont les deniers publicsont été gérés par les autorités en2010. Outre le volet consacré ausoutien au secteur financier (lireci-dessus), plusieurs autrespointsméritent l’attention.
�La Cour estime les recettestotales perçues par l’Etat à102,8 milliards d’euros en 2010,soit 2,8 milliards de plus qu’en2009. Sur ce montant, 81,1 mil-liards sont des recettes fiscales.C’est 5,76 % de plus que les re-cettes fiscales perçues en 2009,alors que la croissanceduPIBn’aétéquede2,3%l’andernier.Tou-tefois, comparé à 2008 (avant lacrise), les recettes fiscales 2010sont toujoursenreculde2,9%.
�Enmatièredesoinsdesanté,la Cour observe que la marge decroissance budgétaire autorisée(4,5% sans tenir compte de l’in-flation) est trop importantepourpouvoir intervenirsur l’évolutiondes dépenses. Depuis 2005, desexcédentsbudgétaires sontréali-
séschaqueannée.En2010, l’excé-dent était de 694,5millions d’eu-ros. « Compte tenu de ce résultatglobal, le besoin d’intervenir dansdes secteurs qui sont bel et bienconfrontésàdesproblèmesbudgé-taires se fait à l’évidence moinssentir », peut-on lire dans le rap-
port.D’où la recommandationdelaCour«derevoir soit lemodesoitl’objectif des procédures budgé-tairesactuellesdemaîtrisedesdé-pensesde l’assurance-maladie».
�LaCourdescomptesaparail-leursestiméà85millionsd’euros
le coût de lapandémie grippaleA (H1N1). Elle a constaté que latotalitédustockdevaccins(5mil-lions de doses) et la moitié dustock de masques respiratoires(4,8millions) sontpérimésetde-vrontêtredétruits.
�La sécurité sociale est finan-céepour laplus grandepartieparles cotisationsdes employeurs etdes travailleurs,mais égalementpar des moyens prélevés sur lebudgetde l’Etat.C’est le finance-ment alternatif. En 2010, le fi-nancement alternatif a atteint14,7milliardsd’euros.
�LaCourdes comptes semon-treenfin très critiqueàproposdelagestioncarcéraleenBelgique,pointant un problèmede surpo-pulation récurrent. En 2008, lacapacité moyenne des prisonsbelges était de 8.384 places. En2009, elle est passée à 8.404et en2010 à 8.949. Dans le mêmetemps, la population de détenusétait respectivement de 9.890,10.237 et 10.535 personnes, soitdes taux de surpopulation de18%,21,8%et 17,7%.� J-P.B.
Soins de santé: revoirla norme de croissance
La totalité des
vaccins H1N1 sont
périmés et doivent
être détruits.
Source : SPF Finances, Cour des comptes
-11.518,7
-5.001,7
-3.500,0
-160,0
-141,1
-1.722,8
-0,6
-4.000,0
Fortis, Dexia, Ethias, SPV
Royal Park Investments
SPV Royal Park Investments
KBC
Kaupthing
SPV Royal Park Investments
Grèce
EFSF
Dexia Banque Belgique
2008
2008
2008
2009
2009
2010-11
2010
2011
Injection de capital, y compris
les frais d’expertise SFPI
Octroi de crédit
Octroi de crédit
Octroi de crédit
Injection de capital
Octroi de crédit
Entrée dans le capital
Entrée dans le capital
FLUX DE CAISSE SORTANTS
FLUX DE CAISSE ENTRANTS
TOTAL DES FLUX DE CAISSE SORTANTS -26.044,9
InstitutionPériode OpérationMontant
+4.645,7
+11,9
+120,8
+3,1
+1.585,5
+1.151,6
+212,9
+51,7
+352,2
+297,8
SPV Royal Park Investments
SPV Royal Park Investments
Kaupthing
Kaupthing
Divers établissements financiers
Caisse des dépôts et consignations
Banque Société générale
Grèce
Fortis banque et BNP Paribas
KBC
2009
2009
2009-11
2009-11
2008-11
2008-11
2010
2010-11
2011
2011
Remboursement d’octroi de crédit
Intérêts
Remboursement d’octroi de crédit
Intérêts
Rémunérations pour règlement de garantie
Cotisation au Fonds spécial de protection des
dépôts et des assurances sur la vie
Vente d’actions BNP Paribas
Intérêts
Dividendes
Intérêts
TOTAL DES FLUX DE CAISSE ENTRANTS +8.433,2
InstitutionPériode OpérationMontant
(en millions d’euros)
Coûts et recettes des aides publiques lors de la crise financière
(en millions d’euros)
L’Étatbelgeaoffert
diverses garanties
duesà la crise àhauteur
de 138milliardsd’euros,
soit40%desonPIB.
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 201110 L’Echo
ÉCONOMIE & POLITIQUE l BELGIQUE
Recupel asbl • Bd. Auguste Reyers 80 • B-1030 BruxellesT. +32 2 706 86 17 • F. +32 2 706 86 24 • logistics@recupel.be
Appel à des candidats-contractants concernant:• la collecte quadrillée, le tri en fractions et la préparation
pour le transport en vrac,• l’enlèvement et le transport en vrac,• la dépollution, le traitement et/ou le recyclage, de DEEE
(Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques).
Recupel asbl est une association sans but lucratif de droit belge qui, depuis le 1erjuillet 2001 organise et coordonne l’exécution de l’obligation de reprise de DEEE enBelgique. Sa mission comprend entre autres la collecte de DEEE auprès de pointsde collecte et le traitement et le recyclage de DEEE d’une façon respectueuse del’environnement et économiquement efficace.
Cet appel est relatif à quatre missions séparées:• la collecte quadrillée, le tri en fractions et la préparation du transport
en vrac de DEEE (à l’exclusion des lampes à décharge et desdétecteurs de fumée) (10 zones de services),
• la collecte quadrillée et le transbordement de lampes à décharge etde détecteurs de fumée (sur le territoire belge entier),
• l’enlèvement et le transport en vrac de DEEE vers les différentesentreprises de traitement,
• la dépollution, le traitement et/ou le recyclage de DEEE.
Recupel fait appel aux candidats qui, sur une base contractuelle, peuvent fournir cesservices à partir du 1er juillet 2012.
Les candidatures doivent être introduites au plus tard le 9 janvier 2012. Ellessont introduites soit par lettre recommandée (envoyée au plus tard le dernier jourouvrable précédant le jour d’introduction précité), soit par dépôt auprès de Recupelcontre accusé de réception au plus tard le jour d’introduction précité et avant17h00.
La candidature peut avoir pour objet l’ensemble des missions précitées relativesaux DEEE, ou une ou plusieurs de celles-ci. Les candidats considérés appropriésrecevront un cahier des charges afin d’établir une offre.
Des informations plus détaillées concernant cette(ces) mission(s) ainsi que les documentset déclarations à joindre à la candidature peuvent être consultés sur le site Internet
http://www.recupel.be/Appel-candidats.html
AdresseMediafin - Avenue du Port 86c Boîte 3091000 Bruxelles -Tél.: 02/423 16 11(Les jours ouvrables de 8h30 à 18 h)
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ou via info@copiepresse.be Plus d’infos : www.copiepresse.be Editeur Responsable:DirkVelghe -Avenue du Port 86c Boîte 309 - 1000 Bruxelles
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Ilnefautquandmêmepasexa-gérer. Oui, le gouvernement
devra ajuster son budget d’ici lemois demars.Mais dire qu’il de-vra trouver environ 12,6 mil-liards, c’est aller unpas trop loin.Or, labanqueBarclays l’a franchi.Elle a publié une note dans la-quelle elle a calculé que si l’Étatveutmaintenir sondéficit à2,8%—ceàquoi il s’estengagévis-à-visde l’Europe - il va devoir trouver12 milliards supplémentaires.Gloups ! C’est plus que ce qu’il adéjà dûéconomiserpour confec-tionner son budget 2012. Com-ment labanqueest-elleparvenueà un tel montant ? D’abord, ellerappelle les prévisions de laBanquenationalequiarevuledé-ficit 2011. De 3,6 % (ou 13,3 mil-liards) il passerait à 4,2 %(15,5milliards). Ilyadoncunpre-mier troude2,2milliards.
UNECROISSANCENÉGATIVEJusqu’ici, l’estimation est vrai-semblable. Mais la banque af-firmeque, d’ici fin janvier, leBu-reau du Plan devrait réviser letaux de croissance de 2012. Lacroissance du pays serait néga-tive et s’établirait à -0,1% et nonplusà0,8%.Pour labanque,étantdonné que chaque dixième depour-cent représente un mil-liard, lepaysperdrait 9milliards.«C’est largement surestimé », re-lativiseEtiennedeCallataÿ, éco-nomiste enchefde labanqueDe-groof. Explication : pour chaqueeuro de croissance, environ lamoitié seulement va dans lescaissesde l’État.Dans ce cas-ci, si l’État perd
0,9%decroissance, il aundéficitde 0,45 %. « Dans l’argumentqu’elleavanceenpremier,0,6%dedéficit représente une perte de
2,2milliards. Donc, logiquement0,45%devrait représenter encoremoins », calcule l’économiste.C.Q.F.D.Le troisième argument de la
banque ne tient pas non plus laroute. SelonBarclays, la garantiede l’État vis-à-vis d’Arco va aussipeser sur les finances belges del’année prochaine : 1,4 milliard.Or, celle-cinedevraitpasêtreac-tivéeavant2013ou2014.Bref, l’étude est peu crédible.
Maiscelane l’empêchepasdecir-culerdans lessallesdemarché.Ettout lemonde sait qu’ils seraientlespremiersàpunir laBelgiquesielle ne respectait pas son déficitde 2,8 %. Avancer un tel cata-clysmebudgétaire quinécessite-rait évidemment de nouvellesmesureséconomiquesnerassureen rien ces marchés qui se sontdéjà emballés sur des informa-tions plus douteuses encore.Avancer des chiffres si inquié-tants mais si peu réalistes n’estdonc pas sans danger face à desinvestisseursparfois crédules.�
Ajustement budgétaire2012: qui dit mieux?
Epinglé parAnaïs Sorée
Etienne de Callataÿ: «12milliards, c’est surestimé».
Un quart des commercesdisparaîtront en 15 ans
Le constat dressé par Deloitte pour le gouvernement wallon est alarmant.
Le taux de cel-lules commer-cialesvidesdansles centres-villes risque depasser de 13,5%aujourd’hui à25
ou 30% en 2025, conclut uneétude que Deloitte vient de re-mettre au gouvernementwallon,afin de préparer le futur Schémarégional dedéveloppement com-mercial.Etceschiffres sontpeut-être optimistes, car il n’intègrentpas les cellules transformées enlogementsoubureaux.Ceschémadoit êtreélaborépar
les ministres Jean-Claude Mar-court (Economie) et PhilippeHenry (Aménagement du terri-toire) pour clarifier les règlesd’implantation de centres com-merciaux. Cette option avait étéprise lors du refus duprojetCittaVerdeàFarciennes.Le consultant constate globale-
ment un déploiement commer-cial«parfois chaotique», avecunerégulation«insuffisamment coor-donnée et peu contraignante».Commelesautorisationsd’ouver-tures ont connu «une forte crois-sance entre 2004 et 2006» et quela régionalisationdes règles rela-tivesaux implantationscommer-
ciale s’annonce, c’est le momentd’anticiper.
FLUXD’ARGENTLesperspectives laissentaugurerdumaintien du rythmede crois-sancedes surfaces commerciales(1,83%).Mais avec une probable«accentuation du déclin de l’acti-vité commerciale dans les centres-villes», ladisparitiondecertainesenseigneset ledéveloppementdefriches commerciales.Tout cela, sans création nette
d’emplois et avec une augmenta-tiondubesoindedéplacementsetdonc d’émissions polluantes.Enoutre, lecircuitde l’argentgénérépar le commerce profite plus àl’économie régionale avec un ré-seauxd’indépendants.Ceux-ciré-investissent localement leursprofits (achats,maisons...), ce quiestévidemmentmoins lecasavecles enseignes internationales.Le schémarégionaldedévelop-
pement commercial devra en-rayercesévolutions,en jouantsurles règles d’installation (souci decohérence d’ensemble commedans unparc commercial privé),lespolitiques foncières...Deloitteformulera des propositions dansunesecondétude.L’évolution, c’est aussi l’e-com-
merce.Deloitte s’attendà«un im-pact faible» sur la consommationcourante. Ladernière enquêtedel’Association dumanagement decentre-ville indique toutefois unvéritable attrait pour l’e-com-merce: 26%des clients des com-merces urbains ont effectué desachats sur internet dans les deux
derniersmois et un tiers concer-naientdesvêtements.
RÉSEAUWALLONOn recense enWallonie 5,4 mil-lions de m² consacrés au com-merce, soitunratiode1,6m²/hablégèrementsupérieurauxrégionsvoisines. Les surfaces commer-ciales sont bien réparties sur leterritoire, en fonction de la den-sitédepopulation.Lesecteurem-ploie 116.000 personnes, dont
56.000 indépendants.L’étude de Deloitte distingue
trois typesdeconsommation :�les achats courants (alimen-tation…)représententunquartdelasurfacecommercialewallonne.L’offre est bien dispersée sur leterritoire. Enmoyenne, lesWal-lonsparcourentàpeine6kmpour
leursachatscourantset75%d’en-tre eux les font même dans leurcommune. Les zones de chalan-dise sont donc «de faible taille».Pource typedebiens, iln’yadonc« pas de dysfonctionnement ma-jeur».Certainesvilles (Mons,Na-mur, Amay…) souffrent toutefoisd’unmanqued’attractivitémani-festeducentre.�les achats semi-courants lé-gers (vêtements, loisirsculturels,déco…) concernentdepetites im-
plantations (150 m² contre 325pour les achats courants) et ilssont concentrés dans les nodules(noyaux commerciaux, recenséspar l’étude).«Lemanqued’attrac-tivitédespetits centres-villes, l’ab-sence de surfaces de taille adé-quate et l’intérêt parfois diver-geantdespromoteursexpliquent letauxélevédecellulesvidesdans lespetites villes », note Deloitte. Lafortepolarisationdanscecréneaunebénéficie quemoyennement àCharleroi,qui rayonnemoinsqueLiège (premier pôle commercialwallon) en raisonnotamment deson développement d’abord enpériphérie. Le phénomène estconstaté aussi à Mons et Mous-cronavec38%et41%de l’activitécommercialehorsdesnodules.�les achats semi-courantslourds (mobilier, électro-ména-ger…)sontbienrépartis sur le ter-ritoire mais près de la moitié setrouvent hors desnodules, ce quipose la question du développe-ment en périphérie. Cela s’ex-pliquenotammentpar lesbesoinsen superficie (lemagasinmoyenest de605m²). La consommationest ici supra-communale, voirerégionale pour certaines grandesenseignesd’ameublement.�
ChristopheDeCaevel
Lecommercesedéploiedemanière«chaotique»,en raisonde règles«peucontraignantes».
S i l’économie belge ne pourraplus échapper à une réces-
sion,celle-cineseraenaucuncascomparableàcellede2009.C’estcequ’aannoncé laFédérationdesentreprises de Belgique (FEB)hier dans ses dernières prévi-sionsconjoncturelles.L’organisationpatronale table
sur une croissance de 0,2 % l’anprochain.De soncôté, laBanquenationale annonçait la semainedernière le chiffre de 0,5%, toutenprécisant que la réalité seraitsans doute inférieure. Le pre-mier trimestre 2012 sera encoreplacé sous le signe d’une crois-sance négative du PIB. Aprèsquoi,ondevrait renoueravecdesvaleurs positives au cours destrois trimestres suivants (voirgraphique).L’enquêtemenéepar laFEBau-
près des entreprisesmontre quec’est la méfiance qui prévaut.L’incertitude autour de la zoneeuro,de lastabilitédusystèmefi-nancieretde lacapacitédesÉtatsà redresser leurs finances pu-bliques continuedepeser sur lesperspectivesdereprise.Maisà laFEB, on estimeque la zone euronesombrerapas,pourautantquelespaysendifficultésconserventl’accès au financement et que lastabilité du système financiersoit garantie.Il reste que certains secteurs,
telsquel’industrie, les transportset les services financiers n’onttoujours pas récupéré le niveaud’avant-crise. Les secteurs de laconstruction, desTIC et de l’in-térim jugent l’activité écono-miqueplus favorable qu’il y a sixmois.Pour lessixprochainsmoispar contre, les trois quarts dessecteurs (78%) pensent que lesexportationscesserontdecroître
alors que pour les investisse-ments, aucun secteurn’envisageuneprogression.
MISERSURL’EUROPEPour ramener la confiance, laFEBprônetoutsimplementplusd’Europe, surtout « pour une pe-
tite économie ouverte comme laBelgique », précise Rudi Tho-maes,administrateur-déléguédela FEB. Cela doit passer par denouveauxtransfertsdesouverai-neté etparunedisciplinebudgé-
taire renforcée. La FEB plaideaussi pour une « tolérance zéro »contrôlée par l’Europe en ma-tière de fraude et de corruptionparmi les États membres, ainsique pour une politique moné-taire « énergique » de la Banquecentrale européenne. «La BCEdoit intervenir directement ou in-directement comme prêteur oudernier recours pour les Étatsmembres», estime Rudi Tho-maes.
COMPÉTITIVITÉÉRODÉEEnfin, la FEB met en gardecontre une détérioration de lapositionconcurrentielledupayssur lesmarchés internationaux.La Belgique, qui présente cesdernières années une fortehausse des coûts salariaux parunité produite, devra s’atteler àrenforcersacompétitivité«sielleveut éviter de continuer à perdredes parts demarché au cours desprochaines années», prévientRudiThomaes.� J-P.B.
LA CROISSANCE DU PIB BELGE NE DEVRAIT PAS DÉPASSER 0,2 % EN 2012
FEB: «Plus d’Europepour répondre à la crise»
Source: FEB
-520122011201020092008
-4
-3
-2
-1
0
2
3
4
-2,5
-2,0
-1,5
-1,0
-0,5
0,0
0,5
1,0
1,5surune base trimestrielle surune base annuelle (axe de droite)
une faiblerécession
impact des mesures (budgétaires) Di Rupo I
Croissance économique en Belgique (en %)
-
-
-
-
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0
2
3
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5
une fafaf iblerécession
impact des mmesures (budgéttaaires) Di Rupo I
Le premiertrimestre 2012verra encore unecroissance négative.
PLUSDE 2.000PERSONNESÀ LACÉRÉMONIED’HOMMAGE
Entre deux mille et trois mille personnes, parmi lesquelles lePremier ministre, Elio Di Rupo, se sont rassemblées, mardi à 12h30,Place Saint-Lambert à Liège pour commémorer la tuerie qui a eulieu le 13 décembre dernier. La foule présente a rendu un hommagenourri d'applaudissements aux services de secours. Egalementprésents: le prince Philippe et la princesse Mathilde, ainsi que denombreux membres du gouvernement.�
© Belga
© Reuters
POINT PRESSE / 21-12 -11 / GM / L’ECHO 6/
Page 10
MERCREDI 21 DÉCEMBRE 201110 L’Echo
ÉCONOMIE & POLITIQUE l BELGIQUE
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Cet appel est relatif à quatre missions séparées:• la collecte quadrillée, le tri en fractions et la préparation du transport
en vrac de DEEE (à l’exclusion des lampes à décharge et desdétecteurs de fumée) (10 zones de services),
• la collecte quadrillée et le transbordement de lampes à décharge etde détecteurs de fumée (sur le territoire belge entier),
• l’enlèvement et le transport en vrac de DEEE vers les différentesentreprises de traitement,
• la dépollution, le traitement et/ou le recyclage de DEEE.
Recupel fait appel aux candidats qui, sur une base contractuelle, peuvent fournir cesservices à partir du 1er juillet 2012.
Les candidatures doivent être introduites au plus tard le 9 janvier 2012. Ellessont introduites soit par lettre recommandée (envoyée au plus tard le dernier jourouvrable précédant le jour d’introduction précité), soit par dépôt auprès de Recupelcontre accusé de réception au plus tard le jour d’introduction précité et avant17h00.
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Ilnefautquandmêmepasexa-gérer. Oui, le gouvernement
devra ajuster son budget d’ici lemois demars.Mais dire qu’il de-vra trouver environ 12,6 mil-liards, c’est aller unpas trop loin.Or, labanqueBarclays l’a franchi.Elle a publié une note dans la-quelle elle a calculé que si l’Étatveutmaintenir sondéficit à2,8%—ceàquoi il s’estengagévis-à-visde l’Europe - il va devoir trouver12 milliards supplémentaires.Gloups ! C’est plus que ce qu’il adéjà dûéconomiserpour confec-tionner son budget 2012. Com-ment labanqueest-elleparvenueà un tel montant ? D’abord, ellerappelle les prévisions de laBanquenationalequiarevuledé-ficit 2011. De 3,6 % (ou 13,3 mil-liards) il passerait à 4,2 %(15,5milliards). Ilyadoncunpre-mier troude2,2milliards.
UNECROISSANCENÉGATIVEJusqu’ici, l’estimation est vrai-semblable. Mais la banque af-firmeque, d’ici fin janvier, leBu-reau du Plan devrait réviser letaux de croissance de 2012. Lacroissance du pays serait néga-tive et s’établirait à -0,1% et nonplusà0,8%.Pour labanque,étantdonné que chaque dixième depour-cent représente un mil-liard, lepaysperdrait 9milliards.«C’est largement surestimé », re-lativiseEtiennedeCallataÿ, éco-nomiste enchefde labanqueDe-groof. Explication : pour chaqueeuro de croissance, environ lamoitié seulement va dans lescaissesde l’État.Dans ce cas-ci, si l’État perd
0,9%decroissance, il aundéficitde 0,45 %. « Dans l’argumentqu’elleavanceenpremier,0,6%dedéficit représente une perte de
2,2milliards. Donc, logiquement0,45%devrait représenter encoremoins », calcule l’économiste.C.Q.F.D.Le troisième argument de la
banque ne tient pas non plus laroute. SelonBarclays, la garantiede l’État vis-à-vis d’Arco va aussipeser sur les finances belges del’année prochaine : 1,4 milliard.Or, celle-cinedevraitpasêtreac-tivéeavant2013ou2014.Bref, l’étude est peu crédible.
Maiscelane l’empêchepasdecir-culerdans lessallesdemarché.Ettout lemonde sait qu’ils seraientlespremiersàpunir laBelgiquesielle ne respectait pas son déficitde 2,8 %. Avancer un tel cata-clysmebudgétaire quinécessite-rait évidemment de nouvellesmesureséconomiquesnerassureen rien ces marchés qui se sontdéjà emballés sur des informa-tions plus douteuses encore.Avancer des chiffres si inquié-tants mais si peu réalistes n’estdonc pas sans danger face à desinvestisseursparfois crédules.�
Ajustement budgétaire2012: qui dit mieux?
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Etienne de Callataÿ: «12milliards, c’est surestimé».
Un quart des commercesdisparaîtront en 15 ans
Le constat dressé par Deloitte pour le gouvernement wallon est alarmant.
Le taux de cel-lules commer-cialesvidesdansles centres-villes risque depasser de 13,5%aujourd’hui à25
ou 30% en 2025, conclut uneétude que Deloitte vient de re-mettre au gouvernementwallon,afin de préparer le futur Schémarégional dedéveloppement com-mercial.Etceschiffres sontpeut-être optimistes, car il n’intègrentpas les cellules transformées enlogementsoubureaux.Ceschémadoit êtreélaborépar
les ministres Jean-Claude Mar-court (Economie) et PhilippeHenry (Aménagement du terri-toire) pour clarifier les règlesd’implantation de centres com-merciaux. Cette option avait étéprise lors du refus duprojetCittaVerdeàFarciennes.Le consultant constate globale-
ment un déploiement commer-cial«parfois chaotique», avecunerégulation«insuffisamment coor-donnée et peu contraignante».Commelesautorisationsd’ouver-tures ont connu «une forte crois-sance entre 2004 et 2006» et quela régionalisationdes règles rela-tivesaux implantationscommer-
ciale s’annonce, c’est le momentd’anticiper.
FLUXD’ARGENTLesperspectives laissentaugurerdumaintien du rythmede crois-sancedes surfaces commerciales(1,83%).Mais avec une probable«accentuation du déclin de l’acti-vité commerciale dans les centres-villes», ladisparitiondecertainesenseigneset ledéveloppementdefriches commerciales.Tout cela, sans création nette
d’emplois et avec une augmenta-tiondubesoindedéplacementsetdonc d’émissions polluantes.Enoutre, lecircuitde l’argentgénérépar le commerce profite plus àl’économie régionale avec un ré-seauxd’indépendants.Ceux-ciré-investissent localement leursprofits (achats,maisons...), ce quiestévidemmentmoins lecasavecles enseignes internationales.Le schémarégionaldedévelop-
pement commercial devra en-rayercesévolutions,en jouantsurles règles d’installation (souci decohérence d’ensemble commedans unparc commercial privé),lespolitiques foncières...Deloitteformulera des propositions dansunesecondétude.L’évolution, c’est aussi l’e-com-
merce.Deloitte s’attendà«un im-pact faible» sur la consommationcourante. Ladernière enquêtedel’Association dumanagement decentre-ville indique toutefois unvéritable attrait pour l’e-com-merce: 26%des clients des com-merces urbains ont effectué desachats sur internet dans les deux
derniersmois et un tiers concer-naientdesvêtements.
RÉSEAUWALLONOn recense enWallonie 5,4 mil-lions de m² consacrés au com-merce, soitunratiode1,6m²/hablégèrementsupérieurauxrégionsvoisines. Les surfaces commer-ciales sont bien réparties sur leterritoire, en fonction de la den-sitédepopulation.Lesecteurem-ploie 116.000 personnes, dont
56.000 indépendants.L’étude de Deloitte distingue
trois typesdeconsommation :�les achats courants (alimen-tation…)représententunquartdelasurfacecommercialewallonne.L’offre est bien dispersée sur leterritoire. Enmoyenne, lesWal-lonsparcourentàpeine6kmpour
leursachatscourantset75%d’en-tre eux les font même dans leurcommune. Les zones de chalan-dise sont donc «de faible taille».Pource typedebiens, iln’yadonc« pas de dysfonctionnement ma-jeur».Certainesvilles (Mons,Na-mur, Amay…) souffrent toutefoisd’unmanqued’attractivitémani-festeducentre.�les achats semi-courants lé-gers (vêtements, loisirsculturels,déco…) concernentdepetites im-
plantations (150 m² contre 325pour les achats courants) et ilssont concentrés dans les nodules(noyaux commerciaux, recenséspar l’étude).«Lemanqued’attrac-tivitédespetits centres-villes, l’ab-sence de surfaces de taille adé-quate et l’intérêt parfois diver-geantdespromoteursexpliquent letauxélevédecellulesvidesdans lespetites villes », note Deloitte. Lafortepolarisationdanscecréneaunebénéficie quemoyennement àCharleroi,qui rayonnemoinsqueLiège (premier pôle commercialwallon) en raisonnotamment deson développement d’abord enpériphérie. Le phénomène estconstaté aussi à Mons et Mous-cronavec38%et41%de l’activitécommercialehorsdesnodules.�les achats semi-courantslourds (mobilier, électro-ména-ger…)sontbienrépartis sur le ter-ritoire mais près de la moitié setrouvent hors desnodules, ce quipose la question du développe-ment en périphérie. Cela s’ex-pliquenotammentpar lesbesoinsen superficie (lemagasinmoyenest de605m²). La consommationest ici supra-communale, voirerégionale pour certaines grandesenseignesd’ameublement.�
ChristopheDeCaevel
Lecommercesedéploiedemanière«chaotique»,en raisonde règles«peucontraignantes».
S i l’économie belge ne pourraplus échapper à une réces-
sion,celle-cineseraenaucuncascomparableàcellede2009.C’estcequ’aannoncé laFédérationdesentreprises de Belgique (FEB)hier dans ses dernières prévi-sionsconjoncturelles.L’organisationpatronale table
sur une croissance de 0,2 % l’anprochain.De soncôté, laBanquenationale annonçait la semainedernière le chiffre de 0,5%, toutenprécisant que la réalité seraitsans doute inférieure. Le pre-mier trimestre 2012 sera encoreplacé sous le signe d’une crois-sance négative du PIB. Aprèsquoi,ondevrait renoueravecdesvaleurs positives au cours destrois trimestres suivants (voirgraphique).L’enquêtemenéepar laFEBau-
près des entreprisesmontre quec’est la méfiance qui prévaut.L’incertitude autour de la zoneeuro,de lastabilitédusystèmefi-nancieretde lacapacitédesÉtatsà redresser leurs finances pu-bliques continuedepeser sur lesperspectivesdereprise.Maisà laFEB, on estimeque la zone euronesombrerapas,pourautantquelespaysendifficultésconserventl’accès au financement et que lastabilité du système financiersoit garantie.Il reste que certains secteurs,
telsquel’industrie, les transportset les services financiers n’onttoujours pas récupéré le niveaud’avant-crise. Les secteurs de laconstruction, desTIC et de l’in-térim jugent l’activité écono-miqueplus favorable qu’il y a sixmois.Pour lessixprochainsmoispar contre, les trois quarts dessecteurs (78%) pensent que lesexportationscesserontdecroître
alors que pour les investisse-ments, aucun secteurn’envisageuneprogression.
MISERSURL’EUROPEPour ramener la confiance, laFEBprônetoutsimplementplusd’Europe, surtout « pour une pe-
tite économie ouverte comme laBelgique », précise Rudi Tho-maes,administrateur-déléguédela FEB. Cela doit passer par denouveauxtransfertsdesouverai-neté etparunedisciplinebudgé-
taire renforcée. La FEB plaideaussi pour une « tolérance zéro »contrôlée par l’Europe en ma-tière de fraude et de corruptionparmi les États membres, ainsique pour une politique moné-taire « énergique » de la Banquecentrale européenne. «La BCEdoit intervenir directement ou in-directement comme prêteur oudernier recours pour les Étatsmembres», estime Rudi Tho-maes.
COMPÉTITIVITÉÉRODÉEEnfin, la FEB met en gardecontre une détérioration de lapositionconcurrentielledupayssur lesmarchés internationaux.La Belgique, qui présente cesdernières années une fortehausse des coûts salariaux parunité produite, devra s’atteler àrenforcersacompétitivité«sielleveut éviter de continuer à perdredes parts demarché au cours desprochaines années», prévientRudiThomaes.� J-P.B.
LA CROISSANCE DU PIB BELGE NE DEVRAIT PAS DÉPASSER 0,2 % EN 2012
FEB: «Plus d’Europepour répondre à la crise»
Source: FEB
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1,5surune base trimestrielle surune base annuelle (axe de droite)
une faiblerécession
impact des mesures (budgétaires) Di Rupo I
Croissance économique en Belgique (en %)
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une fafaf iblerécession
impact des mmesures (budgéttaaires) Di Rupo I
Le premiertrimestre 2012verra encore unecroissance négative.
PLUSDE 2.000PERSONNESÀ LACÉRÉMONIED’HOMMAGE
Entre deux mille et trois mille personnes, parmi lesquelles lePremier ministre, Elio Di Rupo, se sont rassemblées, mardi à 12h30,Place Saint-Lambert à Liège pour commémorer la tuerie qui a eulieu le 13 décembre dernier. La foule présente a rendu un hommagenourri d'applaudissements aux services de secours. Egalementprésents: le prince Philippe et la princesse Mathilde, ainsi que denombreux membres du gouvernement.�
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MERCREDI 21 DÉCEMBRE 201110 L’Echo
ÉCONOMIE & POLITIQUE l BELGIQUE
Recupel asbl • Bd. Auguste Reyers 80 • B-1030 BruxellesT. +32 2 706 86 17 • F. +32 2 706 86 24 • logistics@recupel.be
Appel à des candidats-contractants concernant:• la collecte quadrillée, le tri en fractions et la préparation
pour le transport en vrac,• l’enlèvement et le transport en vrac,• la dépollution, le traitement et/ou le recyclage, de DEEE
(Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques).
Recupel asbl est une association sans but lucratif de droit belge qui, depuis le 1erjuillet 2001 organise et coordonne l’exécution de l’obligation de reprise de DEEE enBelgique. Sa mission comprend entre autres la collecte de DEEE auprès de pointsde collecte et le traitement et le recyclage de DEEE d’une façon respectueuse del’environnement et économiquement efficace.
Cet appel est relatif à quatre missions séparées:• la collecte quadrillée, le tri en fractions et la préparation du transport
en vrac de DEEE (à l’exclusion des lampes à décharge et desdétecteurs de fumée) (10 zones de services),
• la collecte quadrillée et le transbordement de lampes à décharge etde détecteurs de fumée (sur le territoire belge entier),
• l’enlèvement et le transport en vrac de DEEE vers les différentesentreprises de traitement,
• la dépollution, le traitement et/ou le recyclage de DEEE.
Recupel fait appel aux candidats qui, sur une base contractuelle, peuvent fournir cesservices à partir du 1er juillet 2012.
Les candidatures doivent être introduites au plus tard le 9 janvier 2012. Ellessont introduites soit par lettre recommandée (envoyée au plus tard le dernier jourouvrable précédant le jour d’introduction précité), soit par dépôt auprès de Recupelcontre accusé de réception au plus tard le jour d’introduction précité et avant17h00.
La candidature peut avoir pour objet l’ensemble des missions précitées relativesaux DEEE, ou une ou plusieurs de celles-ci. Les candidats considérés appropriésrecevront un cahier des charges afin d’établir une offre.
Des informations plus détaillées concernant cette(ces) mission(s) ainsi que les documentset déclarations à joindre à la candidature peuvent être consultés sur le site Internet
http://www.recupel.be/Appel-candidats.html
AdresseMediafin - Avenue du Port 86c Boîte 3091000 Bruxelles -Tél.: 02/423 16 11(Les jours ouvrables de 8h30 à 18 h)
Abonnements et distributionabo@lecho.beTél.: 0800/55.050 - Fax:02/423 16 35
RédactionTél.: 02/423 16 11 - Fax:02/423 16 77
Numéro de compteMediafin s.a. - 412-7058051-21
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Ilnefautquandmêmepasexa-gérer. Oui, le gouvernement
devra ajuster son budget d’ici lemois demars.Mais dire qu’il de-vra trouver environ 12,6 mil-liards, c’est aller unpas trop loin.Or, labanqueBarclays l’a franchi.Elle a publié une note dans la-quelle elle a calculé que si l’Étatveutmaintenir sondéficit à2,8%—ceàquoi il s’estengagévis-à-visde l’Europe - il va devoir trouver12 milliards supplémentaires.Gloups ! C’est plus que ce qu’il adéjà dûéconomiserpour confec-tionner son budget 2012. Com-ment labanqueest-elleparvenueà un tel montant ? D’abord, ellerappelle les prévisions de laBanquenationalequiarevuledé-ficit 2011. De 3,6 % (ou 13,3 mil-liards) il passerait à 4,2 %(15,5milliards). Ilyadoncunpre-mier troude2,2milliards.
UNECROISSANCENÉGATIVEJusqu’ici, l’estimation est vrai-semblable. Mais la banque af-firmeque, d’ici fin janvier, leBu-reau du Plan devrait réviser letaux de croissance de 2012. Lacroissance du pays serait néga-tive et s’établirait à -0,1% et nonplusà0,8%.Pour labanque,étantdonné que chaque dixième depour-cent représente un mil-liard, lepaysperdrait 9milliards.«C’est largement surestimé », re-lativiseEtiennedeCallataÿ, éco-nomiste enchefde labanqueDe-groof. Explication : pour chaqueeuro de croissance, environ lamoitié seulement va dans lescaissesde l’État.Dans ce cas-ci, si l’État perd
0,9%decroissance, il aundéficitde 0,45 %. « Dans l’argumentqu’elleavanceenpremier,0,6%dedéficit représente une perte de
2,2milliards. Donc, logiquement0,45%devrait représenter encoremoins », calcule l’économiste.C.Q.F.D.Le troisième argument de la
banque ne tient pas non plus laroute. SelonBarclays, la garantiede l’État vis-à-vis d’Arco va aussipeser sur les finances belges del’année prochaine : 1,4 milliard.Or, celle-cinedevraitpasêtreac-tivéeavant2013ou2014.Bref, l’étude est peu crédible.
Maiscelane l’empêchepasdecir-culerdans lessallesdemarché.Ettout lemonde sait qu’ils seraientlespremiersàpunir laBelgiquesielle ne respectait pas son déficitde 2,8 %. Avancer un tel cata-clysmebudgétaire quinécessite-rait évidemment de nouvellesmesureséconomiquesnerassureen rien ces marchés qui se sontdéjà emballés sur des informa-tions plus douteuses encore.Avancer des chiffres si inquié-tants mais si peu réalistes n’estdonc pas sans danger face à desinvestisseursparfois crédules.�
Ajustement budgétaire2012: qui dit mieux?
Epinglé parAnaïs Sorée
Etienne de Callataÿ: «12milliards, c’est surestimé».
Un quart des commercesdisparaîtront en 15 ans
Le constat dressé par Deloitte pour le gouvernement wallon est alarmant.
Le taux de cel-lules commer-cialesvidesdansles centres-villes risque depasser de 13,5%aujourd’hui à25
ou 30% en 2025, conclut uneétude que Deloitte vient de re-mettre au gouvernementwallon,afin de préparer le futur Schémarégional dedéveloppement com-mercial.Etceschiffres sontpeut-être optimistes, car il n’intègrentpas les cellules transformées enlogementsoubureaux.Ceschémadoit êtreélaborépar
les ministres Jean-Claude Mar-court (Economie) et PhilippeHenry (Aménagement du terri-toire) pour clarifier les règlesd’implantation de centres com-merciaux. Cette option avait étéprise lors du refus duprojetCittaVerdeàFarciennes.Le consultant constate globale-
ment un déploiement commer-cial«parfois chaotique», avecunerégulation«insuffisamment coor-donnée et peu contraignante».Commelesautorisationsd’ouver-tures ont connu «une forte crois-sance entre 2004 et 2006» et quela régionalisationdes règles rela-tivesaux implantationscommer-
ciale s’annonce, c’est le momentd’anticiper.
FLUXD’ARGENTLesperspectives laissentaugurerdumaintien du rythmede crois-sancedes surfaces commerciales(1,83%).Mais avec une probable«accentuation du déclin de l’acti-vité commerciale dans les centres-villes», ladisparitiondecertainesenseigneset ledéveloppementdefriches commerciales.Tout cela, sans création nette
d’emplois et avec une augmenta-tiondubesoindedéplacementsetdonc d’émissions polluantes.Enoutre, lecircuitde l’argentgénérépar le commerce profite plus àl’économie régionale avec un ré-seauxd’indépendants.Ceux-ciré-investissent localement leursprofits (achats,maisons...), ce quiestévidemmentmoins lecasavecles enseignes internationales.Le schémarégionaldedévelop-
pement commercial devra en-rayercesévolutions,en jouantsurles règles d’installation (souci decohérence d’ensemble commedans unparc commercial privé),lespolitiques foncières...Deloitteformulera des propositions dansunesecondétude.L’évolution, c’est aussi l’e-com-
merce.Deloitte s’attendà«un im-pact faible» sur la consommationcourante. Ladernière enquêtedel’Association dumanagement decentre-ville indique toutefois unvéritable attrait pour l’e-com-merce: 26%des clients des com-merces urbains ont effectué desachats sur internet dans les deux
derniersmois et un tiers concer-naientdesvêtements.
RÉSEAUWALLONOn recense enWallonie 5,4 mil-lions de m² consacrés au com-merce, soitunratiode1,6m²/hablégèrementsupérieurauxrégionsvoisines. Les surfaces commer-ciales sont bien réparties sur leterritoire, en fonction de la den-sitédepopulation.Lesecteurem-ploie 116.000 personnes, dont
56.000 indépendants.L’étude de Deloitte distingue
trois typesdeconsommation :�les achats courants (alimen-tation…)représententunquartdelasurfacecommercialewallonne.L’offre est bien dispersée sur leterritoire. Enmoyenne, lesWal-lonsparcourentàpeine6kmpour
leursachatscourantset75%d’en-tre eux les font même dans leurcommune. Les zones de chalan-dise sont donc «de faible taille».Pource typedebiens, iln’yadonc« pas de dysfonctionnement ma-jeur».Certainesvilles (Mons,Na-mur, Amay…) souffrent toutefoisd’unmanqued’attractivitémani-festeducentre.�les achats semi-courants lé-gers (vêtements, loisirsculturels,déco…) concernentdepetites im-
plantations (150 m² contre 325pour les achats courants) et ilssont concentrés dans les nodules(noyaux commerciaux, recenséspar l’étude).«Lemanqued’attrac-tivitédespetits centres-villes, l’ab-sence de surfaces de taille adé-quate et l’intérêt parfois diver-geantdespromoteursexpliquent letauxélevédecellulesvidesdans lespetites villes », note Deloitte. Lafortepolarisationdanscecréneaunebénéficie quemoyennement àCharleroi,qui rayonnemoinsqueLiège (premier pôle commercialwallon) en raisonnotamment deson développement d’abord enpériphérie. Le phénomène estconstaté aussi à Mons et Mous-cronavec38%et41%de l’activitécommercialehorsdesnodules.�les achats semi-courantslourds (mobilier, électro-ména-ger…)sontbienrépartis sur le ter-ritoire mais près de la moitié setrouvent hors desnodules, ce quipose la question du développe-ment en périphérie. Cela s’ex-pliquenotammentpar lesbesoinsen superficie (lemagasinmoyenest de605m²). La consommationest ici supra-communale, voirerégionale pour certaines grandesenseignesd’ameublement.�
ChristopheDeCaevel
Lecommercesedéploiedemanière«chaotique»,en raisonde règles«peucontraignantes».
S i l’économie belge ne pourraplus échapper à une réces-
sion,celle-cineseraenaucuncascomparableàcellede2009.C’estcequ’aannoncé laFédérationdesentreprises de Belgique (FEB)hier dans ses dernières prévi-sionsconjoncturelles.L’organisationpatronale table
sur une croissance de 0,2 % l’anprochain.De soncôté, laBanquenationale annonçait la semainedernière le chiffre de 0,5%, toutenprécisant que la réalité seraitsans doute inférieure. Le pre-mier trimestre 2012 sera encoreplacé sous le signe d’une crois-sance négative du PIB. Aprèsquoi,ondevrait renoueravecdesvaleurs positives au cours destrois trimestres suivants (voirgraphique).L’enquêtemenéepar laFEBau-
près des entreprisesmontre quec’est la méfiance qui prévaut.L’incertitude autour de la zoneeuro,de lastabilitédusystèmefi-nancieretde lacapacitédesÉtatsà redresser leurs finances pu-bliques continuedepeser sur lesperspectivesdereprise.Maisà laFEB, on estimeque la zone euronesombrerapas,pourautantquelespaysendifficultésconserventl’accès au financement et que lastabilité du système financiersoit garantie.Il reste que certains secteurs,
telsquel’industrie, les transportset les services financiers n’onttoujours pas récupéré le niveaud’avant-crise. Les secteurs de laconstruction, desTIC et de l’in-térim jugent l’activité écono-miqueplus favorable qu’il y a sixmois.Pour lessixprochainsmoispar contre, les trois quarts dessecteurs (78%) pensent que lesexportationscesserontdecroître
alors que pour les investisse-ments, aucun secteurn’envisageuneprogression.
MISERSURL’EUROPEPour ramener la confiance, laFEBprônetoutsimplementplusd’Europe, surtout « pour une pe-
tite économie ouverte comme laBelgique », précise Rudi Tho-maes,administrateur-déléguédela FEB. Cela doit passer par denouveauxtransfertsdesouverai-neté etparunedisciplinebudgé-
taire renforcée. La FEB plaideaussi pour une « tolérance zéro »contrôlée par l’Europe en ma-tière de fraude et de corruptionparmi les États membres, ainsique pour une politique moné-taire « énergique » de la Banquecentrale européenne. «La BCEdoit intervenir directement ou in-directement comme prêteur oudernier recours pour les Étatsmembres», estime Rudi Tho-maes.
COMPÉTITIVITÉÉRODÉEEnfin, la FEB met en gardecontre une détérioration de lapositionconcurrentielledupayssur lesmarchés internationaux.La Belgique, qui présente cesdernières années une fortehausse des coûts salariaux parunité produite, devra s’atteler àrenforcersacompétitivité«sielleveut éviter de continuer à perdredes parts demarché au cours desprochaines années», prévientRudiThomaes.� J-P.B.
LA CROISSANCE DU PIB BELGE NE DEVRAIT PAS DÉPASSER 0,2 % EN 2012
FEB: «Plus d’Europepour répondre à la crise»
Source: FEB
-520122011201020092008
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1,5surune base trimestrielle surune base annuelle (axe de droite)
une faiblerécession
impact des mesures (budgétaires) Di Rupo I
Croissance économique en Belgique (en %)
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une fafaf iblerécession
impact des mmesures (budgéttaaires) Di Rupo I
Le premiertrimestre 2012verra encore unecroissance négative.
PLUSDE 2.000PERSONNESÀ LACÉRÉMONIED’HOMMAGE
Entre deux mille et trois mille personnes, parmi lesquelles lePremier ministre, Elio Di Rupo, se sont rassemblées, mardi à 12h30,Place Saint-Lambert à Liège pour commémorer la tuerie qui a eulieu le 13 décembre dernier. La foule présente a rendu un hommagenourri d'applaudissements aux services de secours. Egalementprésents: le prince Philippe et la princesse Mathilde, ainsi que denombreux membres du gouvernement.�
© Belga
© Reuters
POINT PRESSE / 21-12 -11 / GM / L’ECHO 7/
Page 13
MonargentLes avantages fiscaux des investissements
économiseursd'énergiebaissent. Lepoint surmo-nargent.be
Cracks en actionEntre le 1er janvier et le 15 dé-cembre 2011, les principales
Boursesmondiales ont chuté de 14% enmoyenne. La Belgique fait encoremoinsbien et les USA largementmieux.
«Actuellement,l’économie mondialese trouve à un tournanttrès dangereux»Christine LagardeDirectrice générale du FMI
MARCHÉS&PLACEMENTSMERCREDI 21 DÉCEMBRE 2011
L’immobilier belgene cesse de s’affaiblir
Century 21 a vu ses ventes reculer de 7% cette année. Et espère des prix stables en 2012.
FOCUSCarine Mathieu
L’immobilier s’es-souffle de plus enplus en Belgique.Le nombre deventes réaliséeslors de l’annéeécoulée par Cen-
tury21, leplus grandcourtier im-mobilier en Belgique avec 175agences, a reculé de près de 7%,malgré unenette reprise à partirdumois de septembre, selon deschiffres communiqués hier.« L’été 2011 a été très calme : très
peu de compromis ont été signés,constate Mathieu Verwilghen,GeneralManager deCentury 21.Cette évolution peut s’expliquer
par le faitquedenombreuxmédias
annonçaient des hausses de taux
hypothécaires et par l’incertitude
particulièrementélevéesur leplan
politiquenotamment.Mais lequa-
trième trimestredecetteannéede-
vrait être meilleur que celui de
2010, quiavait déjà étéparticuliè-
rementbon. »Lessignesderalentissementdu
marché immobilier se multi-plient. La durée moyenne devente a nettement augmentécette année pour passer de deuxmois à trois mois et demi. « Le
doute est dans tous les esprits : il y
a de plus en plus d’hésitation lors
des décisions d’achats », ce qui ra-lentit le processus, expliqueMa-thieuVerwilghen.La stagnationdesprix observée
depuis la crisede2008aentraînéunebaisse de 8,2%dunombredebiensmisenventecette année.La chute est particulièrement
marquée en Wallonie (-13,9%)alors que le recul de l’offre a étéplus limitéenFlandre (-1,45%).Par rapport à 2009, l’offre a di-
minué de 2,2%. «Les prix n’aug-mentent plus depuis 2008 et les
propriétaires préfèrent conserver
leurbien–unevaleur sûre—dans
l’attente éventuellement d’une re-
montée des prix », explique Sy-bille Colin, manager chez Cen-tury21.
INVESTISSEMENTSENHAUSSEDANSLABRIQUESuite à la crise, la brique sembleêtre plus que jamais considéréecommeunevaleurrefuge.Deplusenplus d’achats sont réalisés pardes investisseurs particuliers quiont perdu confiance dans les au-tres placements, constate Cen-tury 21. « Il s’agit de particuliersqui investissent un capital de
500.000à600.000eurosdansdes
immeubles de rapport de quatre à
cinq appartements », précise Sy-billeColin.La part des achats réalisés par
lesménages, les acheteurs tradi-tionnels, a reculé cette année,malgréunedemandeetunintérêtqui restent intacts. Le niveau
élevédesprixentraveeneffet l’ac-cès à la propriété pour des mé-nagesquiontatteint leurcapacitémaximalede remboursement.«Nosagencessontdeplusenplus
confrontéesàdescandidatsacqué-
reurs qui n’obtiennent pas de prêt
hypothécaire, constate MathieuVerwilghen.Lesbanquesoctroientdes crédits sans trop de difficulté
mais le profil financier des candi-
datsacquéreurs est plus faible».Cette situation s’explique no-
tamment, selon le courtier, par lefait que les candidats proprié-taires sontdeplusenplus jeunes:l’âge moyen des « primo-accé-dants » s’élèvedésormais à21 anscontre24ansprécédemment.« La hausse des loyers incite les
jeunes qui ont fini leurs études et
veulentquitter lamaison familiale
à considérer une acquisitionmais
leursrevenusnesontpassuffisants
et l’aide financière de la part des
parents concerne en général les
jeunes couples », explique Ma-thieu Verwilghen, qui rappelleque l’âge moyen des acquéreurs
s’élève à environ 28 ans pour unbiende250.000euros.
HAUSSEMODÉRÉEDESPRIXLes prix ont progressé de 2,12%enmoyenne enBelgique en2011,soitmoins que l’inflation (qui at-teignait 3,7% sur 12mois lemoispassé).Mais l’évolution est radicale-
ment différente en Flandre (-6,4%)et enWallonie (+11,6%)...Un phénomène qui s’explique,
selon Century 21, par la haussedes acquisitions réalisées pardesFlamandsenWallonie,où lesprixsont moins élevés. « Le phéno-
mène a été surtout frappant dans
la région deLiège, qui a attiré des
FlamandsduLimbourg, noteMa-thieu Verwilghen. L’offre étant
plus faible enWallonie, cela a en-
traîné une hausse des prix. À
Bruxelles, les prix ont bien résisté
et lapériphérie reste chère.»Le recul général de l’offre de
biens est paradoxalement unebonne nouvelle pour la stabilitédu marché immobilier, estimeCentury 21. La combinaisond’unesuroffreetd’unehaussedestauxhypothécairesreprésenteunrisqueimportantdedétériorationdumarché.«Labaissede l’offre li-mite les risques de véritable bulle
immobilière».
STABILITÉ ESPÉRÉE EN 2012Le réseau d’agences estime qu’ilest particulièrement difficiled’établir des pronostics pour
2012, en raison des nombreusesincertitudes politiques et finan-cières.«Nousn’attendonspasdehausse
des taux hypothécaires lors des
quatre premiersmoismais, après,
c’est la grosse incertitude, relèveMathieuVerwilghen, qui évoquela baisse des prix sur le marchéimmobilier au début des années1980.Unefortehaussedes tauxen-traînerait un net relèvement des
chargesd’empruntpour lesprêtsà
taux variable. Ces emprunteurs,
dont le pouvoir d’achat est bas, ne
seraient alors plus capables de
rembourser leursprêtsetdevraient
alors vendre leur bien, ce qui en-
traînerait le marché dans une si-
tuationdélicate.»Cette baisse des prix ne se tra-
duirait pas pour autant par unehaussedesacquisitions.«Lemar-
ché des candidats acquéreurs est
déjà saturé et la baisse des prix se-
rait compensée par la hausse des
taux », commenteMathieu Ver-wilghen.Unehausse des prix de l’immo-
bilieren2012estdonctrès impro-bable pour Century 21, qui pré-fère plutôt miser sur unestabilisation.Mais selon le réseau d’agences,
la tendance à l’investissementdans l’immobilier de la part desparticuliersdevrait sepoursuivrel’anprochain.�
P our la3eannéed’affilée, laso-ciété deBourseLeleuxAsso-
ciatedBrokers a concocté sa listedes valeurs favorites pour les 12prochains mois. Une liste em-preinte de prudence, composéeessentiellement de valeurs dé-fensives. Ses analystes désespè-rent-ilsvoir l’horizonboursier sedégager en 2012 ? « Nous ne
sommespaspessimistes,maisplu-
tôtméfiants.Onmesure la contre-
performance des économies occi-
dentales et, sur la base de ce que
l’on voit, il y a des raisons de dou-
ter.Mais il yauraprobablementde
bonnes surprises. Néanmoins,
nous sommes prudents en propo-
santune listeultra-défensivede20
titresdesociétésaffichantunbilan
fort et un rendement dividendaire
élevé », indique Frédéric Lieffe-rinckx, responsable du départe-mentde l’analyse financièrechezLeleux.Lesvaleursbelgessontaunom-
brede cinq. On trouveUCB,Du-velMoortgat,Aedifica,Elia etle championdu rendementBel-gacom. «Après plusieurs annéesdifficiles enBourse,UCBpourrait
bénéficier d’un regain de
confianceen2012.Sesanciensmé-
dicaments comptent encore pour
80 % des ventes. Mais les nou-
veaux devraient acquérir leur
pleine puissance d’ici 3 à 4 ans »,explique Liefferinckx. UCB estloin de constituer la seule actionpharmaceutiquede la liste.Elle côtoie des noms comme
Pfizer, le championde l’investis-sement dans la R&D, ainsi queRocheetFreseniusMedical.Ladistribution (Ahold, qui prévoitdedistribuerdavantagedebéné-ficesàsesactionnaires), l’agroali-mentaire (Nestlé, remarquépour saprésence sur lesmarchésémergents, etKraftFoods, pour
sa capacité à augmenter ses prix(pricing power). La grandeconsommation (Procter &Gamble etUnilever) a aussi sesreprésentants.Dufaitdecesdifficultés,Leleux
suggèred’avoir recours àdes ins-trumentsqui tablentsurdesmar-chés baissiers. Ainsi que sur ledollar:«ona toujours observéparle passé que quand les Bourses
baissent, la monnaie américaine
monte», préciseLiefferinckx.Les deux produits privilégiés
sont lesETF short Euro Stoxx50et lePowerSharesDB USD.A l’inversedesoptions, ces pro-
duits ont une durée de vie quin’estpas limitéedans le temps.�
MarcCollet
Leleux joue la prudence danssa sélection d’actions pour 2012
En moyenne, les prixde vente ontprogressé de 2%cette année. Aucuneaugmentation n’estattendue en 2012.
© Frank Toussaint
Pfizer
Roche Holding
Fresenius Medical
UCB
Procter & Gamble
Nestlé
Kraft Foods
Unilever
Ahold
Duvel Moortgat
Telenor
Belgacom
Aedifica
Elia System
Mattel
Bic
Piaggio
Total
Short Euro Stoxx 50 (ETF)
PowerShares DB USD (EFT)
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19
20
Liste des 20 titresrecommandés
Il y a de plus en plus d’hésitationslors des décisions d’achat.Mathieu Verwilghen, General Manager Century 21
L’Espagne profite du calme pouremprunter, ses taux baissent encoreLeTrésor espagnol a levémardi5,64milliardsd'eurosenbonsà3et 6mois pour sa dernière émis-sion obligataire de l'année, à destaux en forte baisse et en dépas-santpour la troisièmefois consé-cutive l'objectif, grâce à une cer-tainedétente sur lesmarchés.Signede ce relâchement, les tauxespagnols ont fondu de moitiépar rapport à la dernière émis-sionsimilaire, le22novembre, etla demande a encore une fois ététrès élevée, dépassant les 18,4milliardsd'euros.Le Trésor en a profité pour em-prunterplusque sonobjectif ini-tial,quiétaitde lever3,5à4,5mil-liards.Cette détente des investisseurs
vis-à-vis de l'Espagne contrasteavec les taux records que doitconcéderactuellement l'Italie.
LAFRANCECOMPTELEVER178MILLIARDSEN2012De son côté, l’Etat français a ar-rêté à 178 milliards d'euros lemontant des emprunts àmoyenet longtermequ’il effectuerassurlesmarchés en 2012, soit un peumoins qu’en 2011 (184 milliardsd’euros).Dans le détail pour 2012, laFrance devra financer undéficitbudgétairede78,7milliardsd'eu-ros, rembourser pour 97,9 mil-liardsd'eurosdedetteàmoyenetlong terme, et 1,3milliard reprispar l'Etat.�
1,75%LabanquecentraledeSuèdeaannoncémardi abaisser sontauxdirecteur de0,25 point à 1,75% en raisonde l'«incertitude considé-rable»quipersiste enparticulierdans la zoneeuro.«Il existe une incertitude considérable concernant les développements
économiques»,note laRiksbank.«Les problèmes des finances publiques dans la zone euro enparticulier
risquentdedevenirplussérieuxetd'avoirplusd'effetsnégatifs sur l'éco-
nomie suédoise», ajoute la banque centrale deSuède, pays de l'UEquine fait paspartiede la zoneeuro.«Les perspectives économiques à l'étranger se sont détériorées et l'éco-
nomie suédoise ralentit», ajoute laRiksbank.�
Évolution des prixde l'immobilier
Source: Century 21
+0,2
+4,18
+11,58
+2,12
-6,44-3,39
20112010
Wallonie Flandre Belgiqueen pourcent
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