Catalogue des oeuvres pour La topologie mise en Cage · La topologie mise en Cage « Le silence [de...

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Catalogue des oeuvres pour

La topologie mise en Cage

« Le silence [de sileo et pas taceo] forme un lien, un nœud fermé entre quelque chose qui est une entente et quelque chose qui parlant ou pas est l’Autre, est ce nœud clos qui peut reten�r quand le traverse, et peut-être même le creuse, le cri . »

Jacques Lacan, Problèmes cruciaux pour la

psychanalyse , 17 mars 1965, inédit.

Une exposi�on en hommage à Jacques Lacan, du 1er au 12 juin 2018, à la galerie du Pavé d’Orsay, 48 rue de Lille à Paris. Franck Ancel, avec 3 Lieux Produc�ons, et les ar�stes : Elssie Ansareo Théophile Arcelin Fabrice Balossini Anne-Flore Cabanis Jean-François Chabaud Patrick Chambon Vincent Corpet Giovanni Fontana Raymond Hains Marion Kalter Jacques Lacan Laura Lot Jean-Sébas�en Mariage Nelly Maurel Clémen�ne Mélois Michèle Métail Mathieu Weiler

Franck Ancel Love is Love is Love is Love is 2017-2018

« Die Rose ist ohne Warum. Sie blühet, weil sie blühet. Sie achtet nicht ihrer selbst, fragt nicht, ob man sie siehet. »

Angelus Silesius, 1657.

« Rose is a rose is a rose is a rose. » Gertrude Stein, 1913.

« Hi han a pas, à écrire comme celui de l'âne à quoi Joyce fait allusion comme au point central de ces quatre termes qui sont le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest, comme au point de croisée de la croix _ c’est un âne qui le supporte, Dieu sait que Joyce en fait état dans Finnegans. »

Jacques Lacan , Joyce le symptôme I , 16 juin 1975, Navarin éditeur, 1987. Franck Ancel crée des mul�ples au néon depuis le centenaire de l’inven�on de ce�e technique. Son catalogue de sept œuvres n’est pas sans rapport avec l’année 1947, où Paul Celan (anagramme d’Ancel) se nomme pour la première fois poète; et la revue surréaliste NÉON est sous �trée « N’être rien, Être tout, Ouvrir l’être, Néant, Oubli, Être ». Ses œuvres sont présentes dans des collec�ons privées à Vienne, Bruxelles, Arles et Paris. Non limité par les médiums, ses autres recherches et disposi�fs s’orientent, de la pra�que à la théorie, du champ de la scénographie à la psychanalyse.

Néon-poème

Édi�on Suprématiste 2018, pièce unique, (110x110 cm), prix 10 000€ Édi�on Bleu 2017, 5 exemplaires �trés, Nord , Sud , Est , Ouest , N°5 (110x110 cm), prix 7 500€

+ 2 EA (200x200 cm) prix 15 000€

Elssie Ansareo THE MISTED GLASS 2010

« Looking into the rear-view mirror you can see everything clearly, unless the glass is misted over. »

Morten Ramsland, Doghead .

« The symbolic, the act of recogni�on that brings together what is divided, is also the diabolical thing that con�nually transgresses and denounces the truth of that knowledge. (...) Only because the presence is divided and detached is something like a "meaning" possible. »

Giorgio Agamben, Stanza .

« La vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas. » Françoise Hardy, Modern Style .

« The misted glass is presented as a photographic series in which we are ques�oned about our mechanisms of percep�on of iden�ty. Elssie Ansareo (Mexico D. F., 1979) confronts us with different images that fluctuate between the familiar -remi�ng us to ar�s�c tradi�ons such as s�ll life, portrait or performance- and the strange, as we can not be sure of what we are contempla�ng.

As in other series by this author, Elssie Ansareo chooses a game of concealment and exhibi�on, seeking to clarify a reality that, in itself, is elusive. In this case the real is not something external to us, but is linked to the conscious act of perceiving, that is, with appercep�on.

Tirage exposé, photographie Noir et Blanc, impression Hahnemüle Fine art, 130 x 100, 2009.

Edi�on Limitée à 3 copies + EP, prix 2700€

For this the ar�st takes the resource of the obscene, which has to remain outside the scene according to classical Greek culture, everything that society does not consider acceptable to show. We find ourselves with a first obstacle: to know if the social body really retains taboos linked to representa�on. The answer emerges by revealing the mechanisms of construc�on of contemporary images, throwing to the eye the objec�fica�on of the body, its fear of death, the trauma of being aware of itself. This series confronts us with the educa�on of the look and the terror of the out of field.

The choice of the medium used, photography, is not free, what be�er support to talk about the construc�on of our traumas as individuals. Walter Benjamin in his Brief History of Photography states the presence of the op�cal unconscious, something that allows us to face reality without recognizing it, without knowing what the image contains. This phenomenon, propi�ated by the appearance of the mechanical systems of reproduc�on, does not cease to be a metaphor for the construc�on of our ways of looking. The view carries the perversion of considering a sense alien to us, based on the external, on the outside. We assume an internaliza�on of the sensa�ons in which we eliminate the gaze, genera�ng a break between us and what we look at, avoiding what our eye excludes and ignoring the cultural burden that all this entails.

The misted glass speaks to us about the difficulty to become individuals, or the construc�on of iden�ty as a game of looks, fragmented, diffuse and contradictory that connects our fears to be a strange other in a representa�on that we have not been invited. »

Eduardo García Nieto .

Tirage sur demande, photographie Noir et Blanc, impression Hahnemüle Fine art, 70 x 55, 2009.

Edi�on Limitée à 3 copies + EP, prix 1300€

Théophile Arcelin Portrait de Freud 2017

« L’amour est un crime parfait… Le baiser est un mouvement qui consiste à toucher une personne avec ses lèvres grâce aux muscles orbiculaires de la bouche. Il peut s’agir d’un comportement social affectueux ou amoureux. Aimer un peu, beaucoup, passionnément, à la folie…et en mourir. Je vis ce�e dépendance irraisonnée, cet aveuglement pathé�que du point de vue sociologique, philosophique et psychanaly�que. Ce�e fin tragique qui relève du monde romanesque. Tel des Roméo et Julie�e, des Carmen, des Anna Karénine et des Emma Bovary. Passion, addic�on, déraison… je meurs d’amour. Je tue par amour. Crime passionnel je tue par amour par passion par souffrance. En tuant l’objet de mon désir, je met un terme à ma souffrance, et aussi à ma propre existence. Si elle ne m’aime plus alors personne d’autre ne pourra jamais l’aimer. J’ai un sen�ment si vif, si intense, exclusive, et incondi�onnel envers ce�e femme que j’aime. Ce�e passion amoureuse me fait perdre le contrôle de moi-même.Je te mange par amour. Issei Sagawa, cannibale Japonais était fasciné par la beauté de Renée une étudiante hollandaise il l’a mangé par amour il ne voulait pas la tuer mais pour ce faire il n’y avait pas d’autre moyen. Manger l’autre c’est un acte d’amour. L’amour est une gamme montante de plaisir d’abord admirer la beauté de l’autre puis la toucher puis avec le baiser avoir une pe�te idée de son goût et enfin la manger pour vraiment la connaître. L’amour est un crime parfait et le crime peut être un amour parfait. J’aime un serial killer…de nombreux tueurs reçoivent des le�res d’amour de fan « killer-groupies ». L’Américain Ted Bundy, 36 meurtres à son ac�f, avait un tel fan-club que les jeunes filles qui par�cipaient à son procès s’habillaient comme les étudiantes qu’il avait assassinées. »

Théophile Arcelin

Peintre et dessinateur né à Paris en 1984, Théophile Arcelin a étudié le dessin et la peinture à l’école ESAG à Paris. Engagé en dès 2004 par plusieurs agences de pub et de produc�ons cinématographiques pour réaliser des storyboards, il enseigne également le dessin et la peinture dans un lycée à Paris. Après ce�e expérience, Théophile se consacre exclusivement à la peinture et au dessin de paysages urbains, d’usines, de portraits et de scènes de crimes. Théophile Arcelin a été influencé par de nombreux voyages en Asie et par�culièrement au Japon.

Dessin 240x212 cm, prix 5000€

Fabrice Balossini Mutter 2017

« Je suis né le 5 avril 1966 à Paris où j'ai vécu jusqu'à l'âge de 5 ans. Ma famille s'installe ensuite près de Rome durant onze ans. J'ai grandi dans un environnement propice à l'art, la li�érature et le cinéma. Sur les murs de la maison, il y a les portraits de ma mère par William Klein, Doisneau ou Man Ray. Grâce au livre de mon père, Michel Random, L'Art Visionnaire , je rencontre Jean-Pierre Velly et Jacques Le Maréchal qui seront mes pères spirituels. Ils m'enseignent respec�vement la gravure sur métal et la peinture à l'oeuf. Durant l'été 1980, je séjourne chez le peintre Ernst Fuchs où j'apprends la peinture à l'huile.

En 1984, je suis reçu à l'école Na�onale des Beaux Arts de Paris, atelier Velickovic. Étudiant, j'entame ma vie professionnelle; je réalise des dessins techniques et imprimés pour Hermès et diverses créa�ons pour Renato Simoni, directeur du prêt-à-porter chez Dior. À par�r de l'année 1990, je travaille pour des grandes agences de publicité, je réalise des "roughs" et des "story-boards". Parallèlement je me dirige vers le dessin de presse, j'ai réalisé de nombreuses illustra�ons principalement pour Libéra�on (cahier livres, portraits, hors-séries), pour le Monde et ses diverses publica�ons, ainsi que Globe Hebdo, l'Événement du Jeudi, Nova Mag etc.

À par�r de l'année 1995, je rédige un essai philosophique in�tulé Discours à la

mère . Il est inédit à ce jour.

Mon travail ar�s�que est repéré pour la première fois par Marcel Fleiss qui le montre en 2006, à l'occasion de l’exposi�on Atopiques et Atypique en opposi�on à La force de l'art au Grand Palais. À ce�e occasion Philippe Dagen découvre mes oeuvres et reproduit un des mes dessins dans un ar�cle du Monde.

Tirage exposé, 10 exemplaires, 48,3 x 60, sans cadre, prix 800€ Tirage sur demande, 5 exemplaires, 120 x 80, prix 1200€

Réalisa�on d’un film ( 20 mn ) in�tulé Vive l’amour en 2014. J’y développe une concep�on personnelle de la rela�on amoureuse. Film visible sur You Tube avec la référence suivante : h�p://youtu.be/mghJI-WIhqw Mon intérêt grandissant pour la photographie m'a conduit à réaliser à par�r de 2007, un travail conséquent. Je me suis rendu depuis dans plus de trente pays où j'ai réalisé autant de de séries photographiques, un travail qui oscille entre l'aspect documentaire et l'expression ar�s�que, mais qui toujours reste centré sur la ques�on humaine. »

Fabrice Balossini

Anne-Flore Cabanis Continue [à venir]

Con�nue est une proposi�on de collage d'adhésif in situ qui n'existe pas encore. « Volume, Surface. Parcours. À tâtons essayer la poésie �mide du mouvement nu d’une seule ligne. Puis, peut-être, enrichir son dessin pour faire comprendre de quelle ma�ère organique il serait le squele�e. Maintenir toujours un léger déséquilibre. Créer un dialogue entre le lieu et chaque individu. Me�re de l’étranger dans le familier. Aussi ne pas avoir peur de frôler l’étrange et le chao�que. Puis révéler ce dessin aux passants, afin qu’un jeu se me�e en place. Alors, j’espère que peut s’opérer un amusement de soi dans l’espace. OEil et corps : comment se comportent-ils dans l’espace perturbé ? Certains marcheront sur la ligne, d’autres l’éviteront. Elle n’aura échappé à personne. Flâner et oublier la raison d’un mouvement. Réussir à capter une a�en�on et la détourner vers quelque chose qui n’a pas de mot, quelque chose qui s’adresse au corps. Réveiller des sens en demi-conscience. Se laisser surprendre par de l’inconnu. Se perdre. L’oeuvre in situ fait son travail : on la vit. »

Anne-Flore Cabanis Depuis 2001, Anne-Flore Cabanis dessine un tracé aléatoire au stylo sur papier. Ce�e écriture obéit à des règles simples : une ligne dessinée à main levée qui ne se croise pas et dont les angles sont toujours des angles droits. Le résultat est organique et suspend l’a�en�on dans un flo�ement introspec�f.

À par�r de 2005, elle traduit ce langage dans l'espace en lui faisant prendre différentes formes : performances, pièces sonores, collages in situ au ruban adhésif et installa�ons en volume de lignes tendues. Les interven�ons in situ d'Anne-Flore Cabanis jouent avec l’architecture de lieux privés ou publics. En rompant un silence visuel, elles révèlent la présence de mouvements invisibles choisis. L'ar�ste crée des appari�ons et dispari�ons de lignes et de couleurs qui ouvrent une lecture, donnent une direc�on, proposent un moment de réflexion sur la circula�on des corps, du regard ou de la pensée. Elle a fait son premier collage in situ au ruban adhésif lors d'une exposi�on dans le Terminal 5 de l'aéroport JFK à New York en 2004. Ses projets l'ont récemment amenée à intervenir au CENTQUATRE-PARIS, dans le quar�er d'Ixelles à Bruxelles en Belgique, dans un collège d'Aubervilliers (93), à la gare de Metz, à la Filature (scène na�onale de Mulhouse) et à l'étranger dans la ville de Taipei, Taïwan.

Installa�on in situ entre 3 et 5 km, prix sur demande

Anne-Flore Cabanis - Adagp, 2018 © www.anneflorecabanis.com

Jean-François Chabaud Noeuds 1986

« Jean François Chabaud (1936-2001), l’un des derniers élèves de Jacques Lacan, était psychanalyste, topologue (membre de la Société Mathéma�que de France) et ar�ste. Dans les années soixante, il invente la peinture électronique et expose à la Galerie Iris Clert, Paris, à la Thibaut Gallery, New York, à l’Interna�onal Center of Aesthe�c Research, Turin, à la Galerie Stadler et à la Galerie Morin, Paris. En 1986, il est l’invité de Art Basel (Art17’86) avec Topologie , puis en 1997, il expose les Transformaciones , Musée Universitario del Chopo et Casa Luis Barragan, Mexico. De 1992 à 2000 il �ent un séminaire in�tulé : Le noyau de regard , sous �tré Liecture en Sorbonne Nouvelle. En 1984 il publie : Le nœud dit du fantasme (Topologie de Jacques Lacan), avec deux réflexions de Henri Cartan, de l’Académie des Sciences, co-fondateur de Bourbaki, éd. Weber, Bienne, Suisse. Dans cet ouvrage, il effectue la monstra�on non algébrique de l’interchangeabilité des consistances de la chaîne de J.H.C.Whitehead, nommée « nœud dit du fantasme » ou du « non rapport sexuel » dans l’aire analy�que, dont parle Jacques Lacan dans son séminaire XX, Encore (1972/73). J.F. Chabaud propose une écriture de la passe, passage du psychanalysant au psychanalyste, en deux exposi�ons : au Palais de la Découverte à Paris, dans la salle de Mathéma�ques (1986), puis au Deutsches Museum à Munich (1988). Il y donnait-à-voir sous la forme d’une cinquantaine d’objets tridimensionnels, les transforma�ons topologiques successives de la chaîne qui me�aient en évidence son interchangeabilité. »

Aspasi Bali, psychanalyste.

Sculpture - série de 24 nœuds, prix unitaire 1000€, prix pour l’ensemble sur demande

www.jeanfrancoischabaud.com

Patrick Chambon Lacan Ô Banquet de Platon 2016

Peintre, dessinateur et plas�cien, Patrick Chambon met en scène graphiquement dans ses livres le travail sur le langage et sur certains objets de réflexion de Jacques Lacan, notamment l'interpréta�on du Banquet de Platon qu'en a fait le psychanalyste dans son séminaire sur le transfert de 1960/61 où il s'agit d'élaborer ce que c'est que l'Amour et plus par�culièrement qu'est-ce qu'être un objet d'amour, comment celui-ci circule et se donne d'un sujet à l'autre. Comment se saisit-on d'un tel objet si l'on arrive jamais à le repérer…

Dans ce livre d'ar�ste, l'auteur se met en scène feuilles et crayons à la main dans un amphithéâtre imaginaire où se côtoient philosophes grecs du temps de Socrate et auteurs d'hier et d'aujourd'hui, convoqués au gré de ses associa�ons d'idées et d'images, comme dans une cure analy�que. Tel un manuscrit enluminé, la marge devient bien souvent centrale de par son fourmillement graphique autour de la le�re de Lacan qui occupe toujours le centre, celui de la pensée et de l'interpréta�on d'un sujet : Socrate, et d'un espace : celui de l'amour. Au dessus de l'épaule de l'auteur, le

lecteur/regardeur assiste à la construc�on d'une pensée qui chemine, se représente, se dessine, se montre et se forme dans les détours du discours du maître. Sur les doubles pages, circulent dans l'amphithéâtre les lignes en boucles, noeuds, rubans, tores, bandes de Moebius, lassos qui viennent prendre les paroles de Lacan et les réac�ons du public et figurent comme un écho plas�que à la topologie Lacanienne.

En associant le lecteur/regardeur à ce�e dynamique, par des clins d'oeil, des apartés explica�fs et des éclairages, Patrick Chambon propose une entrée personnelle dans la théorie Lacanienne et une mise en perspec�ve originale.

Planches originales encadrées - format 40x32cm (la planche), prix 800€

format 67x52cm (les 2 planches ensembles), prix 1600€ Patrick Chambon est né le 9 février 1970 à Meudon (92), étudie aux Arts Décora�fs de Monaco (Pavillon Bosio) puis aux Beaux Arts de Toulouse et de Lorient. Il expose régulièrement à Paris à la Galerie Charlot (47 rue charlot Paris 75003) et à la Galerie de l'Angle (45 rue des tournelles Paris 75003). Récemment exposé au Musée de Vence À la lumière de Matisse (juin/décembre 2017). Prix Oedipe-le-Salon-Librairie Tschann Paris 6-octobre 2017

Vincent Corpet L’origine du monde 1989

« Né le jour du Printemps de 1958. Vingt ans plus tard, jour pour jour, je décide de devenir ar�ste. Entré à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1979, j’en ressors le plus vite possible, deux ans plus tard, le Diplôme Supérieur d’Art Plas�que en poche. Je peins mon premier tableau le 8 juin 1982, c’est le seul qui porte un nom : Pour le renouveau du bien être . Les tableaux suivants jusqu’à aujourd’hui, sont iden�fiés par un code qui précise le numéro du tableau, l’année où il a été peint, et la taille de la toile en cen�mètre : 2976, 2000, 130 x 81 cm. Comme ça, c’est simple ! Car un quart de siècle plus tard, plus de 3000 tableaux sont sor�s de mon atelier. »

Vincent Corpet

Copie de L’origine du monde de Courbet, date inconnue, 70x60cm, Collec�on par�culière

Peinture 55x46cm, Collec�on par�culière

Giovanni Fontana À3 2017

Poliar�ste, performeur, créateur de "romans sonores", Giovanni Fontana est intervenu dans des centaines de fes�vals en Europe, en Amérique, en Asie. Il est le théoricien de la poésie épigéné�que. Il s'intéresse depuis quarante ans aux langages à plusieurs codes, aux techniques intermédias et aux synesthésies. Il étudie les rapports parmi les arts, il parcourt des chemins poé�ques qui se trouvent aux fron�ères des langages, il produit des contamina�ons à par�r des sources poé�ques phono-visuelles. Ses ouvrages verbo-visuels sont de vraies par��ons, des prétextes, des avant-textes, par lesquels il abou�t à la performance de ses sound poems, très appréciés par les milieux de la recherche ar�s�que interna�onale. Il est l'auteur de nombreuses publica�ons sous forme tradi�onnelle et mul�média. Il a publié des livres et des disques. Il a réalisé des vidéopoèmes. Il a écrit des textes poé�ques pour beaucoup de composeurs; entre eux, il faut citer Ennio Morricone, Roman Vlad, Antonio Poce, Antonio D'Antò, Umberto Petrin, Luca Salvadori, etc. En 2011, il écrit le texte d' Élégie pour l'Italie , opéra composé par Ennio Morricone pour le cent cinquan�ème anniversaire de l'unifica�on de l'Italie. Parmi les œuvres les plus récentes, la pièce radiophonique Stratégie sonore sur l'alcôve d'Annunzienne, commandée par la Fonda�on Louis Vui�on de Paris, et Poema Bonotto , vidéopoème publié en USB pen drive by Fonda�on Bono�o. En 2014 il a publié en France le poème Déchets (Ed. Dernier Télégramme). Sa produc�on sonore est documentée dans une vaste discographie. Son dernier disque est Epigene�c Poetry, un LP sor� à Los Angeles pour le label Recital (2016).

Tirage numérique A3 numéroté et signé limité à 30 exemplaires, prix 250€ Téléchargeable également et à imprimer soi-même sur graviton.fr, prix 10€

Raymond Hains Noeud borroméen à quatre, figurant symptôme et

symbole entre réel et imaginaire selon le sinthome

de Jacques Lacan 2005

Très tôt, dès les années 1946-1960, Raymond Hains a été perçu comme l’un des ar�stes les plus per�nents de l’art contemporain. Avec Yves Klein, Arman, Tinguely, François Dufrêne, Jacques de La Villeglé, Daniel Spoerri et leurs amis César et Mar�al Raysse, il a su malicieusement, avec une audace souvent provocatrice et parfois déconcertante, profondément marquer de ses visions novatrices le monde de l’art, en tenant et illustrant des réflexions de front, au fil de son travail, face aux nouveaux créateurs. Depuis l’origine de son engagement ar�s�que, Raymond Hains, en virtuose du glissement séman�que, n’a cessé à la fois de créer une œuvre d’une grande rigueur plas�que, mais aussi parfaitement structurée autour d'un discours souvent flamboyant, illustrant une recherche (partagée avec les grands penseurs historiques et contemporains) �ssant ainsi (« Hain si ») une véritable poé�que du conceptuel qui n’exclut pas une rela�on au monde sensible.

Noeud borroméen à quatre, figurant symptôme et symbole entre réel et imaginaire selon le sinthome de Jacques Lacan, Collec�on par�culière

Marion Kalter John Cage chez Dorothea Tanning 1981

La photo de John Cage a été prise à Paris en 1981 dans l’appartement de Dorothea Tanning. Un �rage de John Cage est dans la collec�on du ZKM, Centre d’Art et de Technologie des Médias de Karlsruhe en Allemagne. Après des études d’histoire de l’art en Italie et de peinture aux Etats-Unis, ainsi que des séjours répétés aux Rencontres Interna�onales de la Photographie à Arles, Marion Kalter est devenue une photographe de renom. Baignée dans la musique dès son enfance, ses thèmes photographiques se sont imposés d’eux-mêmes. Pendant près de quarante ans, elle suit les plus grands chefs d’orchestre, compositeurs, chanteurs, me�eurs en scène et musiciens. Des cours légendaires d’Olivier Messiaen aux adieux parisiens de Régine Crespin, en passant par le travail de Georg Sol� et de la Philharmonie de Vienne, la créa�on de Repons de Pierre Boulez ou les cours de Dorothy Delay à la Julliard School, l’objec�f de Marion Kalter est présent pour capter ces instants précieux. C’est toujours l’approche in�miste qui prévaut dans l’oeuvre de Marion Kalter qu’il s’agisse de sa maison berrichonne, de l’univers de la musique ou des nombreuses personnalités qu’elle a photographiées. Depuis quelques années, elle a entrepris un travail en couleur avec un vieux Polaroid SX70 pour composer des images en abstrac�on et nature morte. Un long travail sur l’autoportrait a fait l’objet de deux exposi�ons sous le �tre de Herstory (2014). Ses photographies paraissent régulièrement dans la presse française et interna�onale (Le Nouvel observateur, Télérama, Le Monde, Le Monde de la Musique, Diapason, Die Zeit, FAZ…). Elle travaille aussi en commande pour les plus grandes maisons de disques (Deutsche Gramophon, Philips, Sony…).

Photographie signée, tampon à sec, dimensions sans le cadre 26x38 cm, avec cadre 40 x 52 cm

Collec�on par�culière

Jacques Lacan Dessin (sous réserve)

« Il crée le monde mais à peine l’a-t-il créé qu’il le détruit. Il provoque le Déluge, mais il a un radeau. Il vole le feu, le soleil ou la lune. Dès que quelque chose se dérègle, on dit que c’est lui. Son nom a couru et court encore sur toutes les lèvres. Il change tout le temps. Sur sa route, éternellement en train de marcher. Il est à l’origine et sur tout le chemin. Grand CHEF. Faux chef ? Grand Mystère. Faux mystère ? Premier ar�san. Farceur. Tricheur. “Trickster”. Pe�t-fils du grand Shaman, Freud. Shaman lui-même. On le montre du doigt : “Voilà Joueur-de-Tours”. Tous se méfient. Tous sont joués comme s’ils ne le connaissaient pas. Son nom, chez les Indiens d’Amérique : Coyote. Son nom chez nom : Lacan. Docteur Lacan. Auteur, écrit-il dans ce�e archive “ d’un poème signé : Là-quand ”. »

Jacque Roubaud Un dessin de Jacques Lacan a été exposé à la dernière biennale d’art contemporain d’Istanbul.

Encre bleue et feutre noir, 266 x 210 cm (sous réserve), prix sur demande

Laura Lot Entanglement 2017

Laura Lot est une ar�ste travaillant principalement le collage. Bien que la majorité de sa produc�on se concentre sur l’assemblage de matériel photographique personnel ou d’archive pour cons�tuer des collages sur papier, elle explore néanmoins le domaine de l’installa�on et de la performance à travers des correspondances entre image, son, et écriture . Elle vit et travaille entre Paris (FR) et Cologne (DE).

Collage sur papier encadré - 21 x 29.7 cm - prix: 250€

Jean-Sébas�en Mariage Six cordes pour un nœud 2018

« Au delà de quelques illustres guitaristes (amplifiés) qui ont marqué l’histoire du jazz, le grand développement des qualités sonores de la guitare électrique fut ini�é en majeure par�e par des guitaristes de rock, le plus souvent aux travers d’expériences inconscientes et non préméditées. Mais les possibilités que ces musiciens ont révélées sont aujourd’hui consciemment élargies par un grand nombre de guitaristes d’avant-garde qui ne peuvent être assimilés ni au rock, ni au jazz, ni vraiment aux musiques électroniques, mais qui se trouvent au centre du développement et des préoccupa�ons de toutes ces formes musicales, avec comme point d’ancrage : l’improvisa�on. Jean-Marc Montera, Stephan Wi�wer et aujourd’hui Jean-Sébastien Mariage font, entre autres, par�e de ce�e famille de musiciens qui perpétuent le défrichage et qui d’une manière ou d’une autre, au travers de nouvelles techniques ou de nouveaux matériaux font évoluer l’instrument, le transcendent, l’ouvrent à des sonorités ina�endues, à des musiques insoupçonnées. De Hendrix à Bailey, la guitare électrique est devenue un instrument suscep�ble d’une remise en ques�on d’idées préconçues sur la nature réelle de la musique et du son et sur ses véritables fonc�ons tant ar�s�ques que poli�ques. »

Théo Jarrier « Un son imposant, une disto mordante, des a�aques stridentes et massives, des ruptures vivantes, des ma�ères quasi-tac�les. La preuve qu’il y a encore et toujours à faire avec cet instrument à cordes. »

Jérome Noe�nger

Créa�on sonore pour l’exposi�on - Photo : Jacques Bouilly Ⓒ

Nelly Maurel Séminaire 2017

« J'envisage la percep�on, le sens et la forme en impliquant les ou�ls que l'éduca�on a mis à ma disposi�on : la réflexion cartésienne, l’expression sans contrainte et la représenta�on plas�que. Le texte et l’image sont toujours en dialogue, dans une expérimenta�on du sens parfois renforcé parfois affaibli. J’ai fait des livres de textes qui évoquent des images ( 80 vues de l’esprit / Un verbe en

commun ), j’ai fait des images qui ques�onnent le vocabulaire ( Pictogrammes /

Mnémotechnie ). Je note dans des carnets les choses que je comprends et celles que je ne comprends pas. Je dessine des situa�ons, des paysages, ce qui est sous mes yeux, j’écris des histoires, ce que j’entends à la radio. Ou simplement un mot parce qu’il me paraît plein, plus rempli que d’autres. Ou au contraire bien vide. »

Nelly Maurel Nelly Maurel est née en 1974 à Toulouse, ville qui la des�ne à une carrière scien�fique, qu’elle lâche aussitôt pour l’école d’architecture, qu’elle qui�e très vite pour entamer des études de bande dessinée à l’école des beaux-arts d’Angoulême, discipline qu’elle abandonne illico pour s’adonner aux arts plas�ques dans la même école, qu’elle délaisse sur-le-champ pour des études d’illustra�on puis de vidéo à l’école na�onale supérieure des arts décora�fs de Paris, qu’instantanément elle laisse de côté s’apercevant que seule la musique est digne d’intérêt, le temps de comprendre, séance tenante, que la poésie mérite toute son a�en�on. Depuis, essayant de ne rien oublier d’arrêter, elle publie des textes, fait des lectures, par�cipe à des exposi�ons, compose de la musique et des chansons et remplit des carnets de dessins.

Série de dessins encadrés format A4 �trés :

Séminaire , Masque , Objet a , Gangster , Orgasme prix 1600€

Clémen�ne Mélois Lacan Coyote 2013

Née en 1980. Vit et travaille à Nantes/F. Diplomée des beaux-arts de Paris, membre de l’Oulipo, auteur d’un recueil de pas�ches de classiques de la li�érature ( Cent titres , Édi�ons Grasset, 2014), d’un roman inspiré de sa collec�on de listes de commissions ( Sinon j’oublie , Édi�ons Grasset, 2017) et d’un traité de nihilisme pour la jeunesse ( Jean-Loup fait des

trucs , Édi�ons Les Fourmis rouges, 2015), elle est aussi l’une des « Papous » de France Culture et contribue aux revues Mon Lapin Quo�dien (L’Associa�on), Le Courage (Édi�ons Grasset) et feu Le Tigre. Son travail exclusivement composé de mul�ples mêle culture pop et culture classique, culture web et histoire de l’art, dans un jeu sur les codes de la photographie et de l’édi�on. « Ce qu’exige toute l’œuvre de Clémentine Mélois , c’est que l’on ait passé le code avec succès. Que l’on accepte certes de faire bouger son regard, mais un regard déjà éduqué, déjà complice. Ce sont les regardeurs qui font les tableaux, disait Marcel Duchamp justement. Ce sont aussi eux qui peuvent les refaire, ajoute Clémen�ne. Aux ready-made de l’oulipien, qui ques�onnent la récep�on de l’œuvre d’art avec ironie, répondent les steady moved de l’oulipienne, qui proposent un déplacement de ce�e récep�on vers un autre équilibre, autrement précaire, et précaire autrement. On n’en sort pas. Et c’est très bien. »

Hervé Le Tellier (extrait de la préface du catalogue de l’exposi�on De deux choses l’une , à la galerie Lara Vincy, du 8 février au 24 mars 2018).

Livre détourné - édi�on sur commande, prix 360€

Clémen�ne Mélois est représentée par la galerie Lara Vincy

Michèle Métail Le début de la fin du monde 2018

A travers la pra�que du détournement telle qu'elle fut ini�ée par l' Interna�onale situa�onniste, Michèle Métail puise des images dans des ouvrages anciens d'anatomie ou de médecine. Volon�ers provocantes, elles sont rehaussées aux crayons de couleur. Le simple fait d'y accoler une nouvelle légende en modifie la percep�on. Si nous éprouvons quelque effroi devant un traitement que nous imaginons douloureux, nous ne retenons pas un sourire dès que les mots "extrac�on d'une épingle endo-urétrale par le procédé de la version" sont remplacés. Transpercé d'une aiguille un sexe masculin se dégonfle alors comme un ballon de baudruche et c'est déjà la fin du monde ... Michèle Métail vit depuis le 8 juin 1950 au ma�n, ce qui est considérable. Elle a publié une quinzaine d'ouvrages ainsi que de nombreux textes et photos en revue. On peut trouver chez Richard Meier VOIX édi�ons un livre de collages : Anatomie de la littérature & Fichier Casanova, anatomie du libertinage ainsi qu'une matchboox : Poète en kit .

Collage A4 �tré, signé et daté, prix 200€ (sans cadre)

Mathieu Weiler Adam et Eve 2016

Mathieu Weiler dessine, par des hachures à la plume rehaussées à l’encre noire ; hachuré un peu à la Robert Crumb, mais en plus sombre, en plus serré. Les fonds sont noirs, neutres et les pages brûlées surgissent en néga�f ; ou le contraire. C’est un surgissement. Ces pages sont des fragments ; elles sont dépossédées de leur environnement, représentées détourées, nues et brûlées. Un traitement minu�eux de l’image à l’issue duquel Mathieu Weiler traduit la violence de la combus�on par des jets d’encre, des grands coups de pinceau. Ce sont des splotchs, et donc une encre diluée, qui représentent le travail des fammes. On ne sait plus si ce sont les oeuvres elles-mêmes ou les pages des oeuvres qui sont ainsi représentées carbonisées. Les deux, sûrement. Des idoles mu�lées et surgissantes. C’est en les brûlant que l’on se rend le mieux compte des idoles qu’elle sont idoles. Et l’oeuvre détruite devient oeuvre elle-même, puisque c’est bien de dessin qu’il s’agit. Une histoire de cycle.

L’art entre�ent des liens sub�ls avec le feu : il est image du Soleil chez les Égyp�ens, de l’Enfer pendant le Moyen- ge occidental ; Alberto Burri l’a employé comme procédé plas�que avec ses Combus�one ; Yves Klein parce qu’il était touché par les images en néga�f des vic�mes d’Hiroshima soufflées par la lumière de la Bombe A et parce que la famme est jolie en bleue ; Tania Mouraud pour faire table rase de la peinture pendant un Autodafé-performance à l’Hôpital de Villejuif en 1968. Six ans auparavant, Gerhard Richter avait brûlé les oeuvres présentées lors de sa première à la Galerie Junge Kunst à Fulda. Mais les autodafés sont rares.

Encre de chine, encadré, 100x100 cm, prix 2800 €

C’est en s’intéressant à la transforma�on que Mathieu Weiler en est arrivé à la combus�on. Dans sa série Fragments, il faisait déjà surgir des morceaux de réel, des objets manufacturés qui l’avaient touché. Des morceaux de ville : parpaing, brique ou bagel ; des objets qu’il transformait en les gravant, en écrivant dessus. C’est ainsi que le premier vinyle, Bad, a été brûlé après la mort de Mickael Jackson, en 2009. Le premier Gombrich a suivi en 2011, ne donnant qu’une seule image. Puis le second en 2016, à qui de plus grandes funérailles ont été offertes : la vidéo présentée à la galerie, deux séries de neuf dessins, une exposi�on-vanité.

Mathieu Weiler étudie une année à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles avant de rejoindre l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Jean-Michel Alberola où il commencera sa série sur les autoroutes et le cinématographe. Il

ob�ent son diplôme en 2001 avec les félicita�ons du jury (Chris�an Bernard préside le jury). En 2003, Mathieu Weiler devient pensionnaire à la Villa Médicis. C'est une année de recherches sur le lien entre la peinture et le cinéma, il travaille dans l'atelier d'Ingres. Il expose ses recherches dans l'atelier de Balthus à l'Académie de France à Rome. De 2004 à 2006 Il travaille au centre des Récollets, à Paris. En 2006 il ob�ent une résidence au centre d'art La synagogue de Delmes en Lorraine. En 2011 il travaille à la Fonderie Darling à Montréal. En 2015, c'est à Chicago au Hyde Park Art Center qu'il poursuit ses recherches. Il travaille depuis 2008 à la Ruche à Paris.

Remerciements

Les collec�onneurs et les ayant-droits pour leur confiance, Nancy Dorking pour son exper�se, Patrick Valas pour son site Internet, Débora Bertol pour l’édi�on, Fanny Emilie Jeandel et les bénévoles pour le montage, Graciela Prieto pour le nocturne et les par�cipants des événements associés.

graphisme & communica�on © IA illustra�ons © DR

contact : 3lieuxproduc�ons@gmail.com