Carcinomes épidermoïdes invasifs après traitement par photothérapie dynamique de maladies de...

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JDP 2014 S315

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.208

P009Adénopathies satellites de carcinomesépidermoïdes de jambe localementavancés : apport de l’échographie�

J.-P. Arnault ∗, G. Chaby , A. Dadban , C. LokDermatologie, CHU Amiens-Picardie, Salouël, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Les carcinomes épidermoïdes des membres infé-rieurs localement avancés (CeMiLA) peuvent s’accompagnerd’adénopathies (ADP) inguinales macroscopiques. Le bilan vise alorsà poser l’indication du curage. L’apport de l’échographie (EG) estillustré et commenté par 4 cas.Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective à partirde 4 cas vus dans notre centre. Échographie sur appareil HITACHIHI-VISION EUB-75000 - Sonde linéaire 10-14 MHz.Observations Quatre patients étaient pris en charge pour CeMiLA.Tous avaient de volumineuses ADP inguinales homolatérales au dia-gnostic, fixant au TEP-TDM quand il était réalisé (patients 1 et 2).Le bilan d’extension par scanner corps entier ne montrait aucuneautre lésion à distance. Un traitement chirurgical était décidé pourchacun d’entre eux. Les 2 premiers patients (1 et 2) ont été ampu-tés avec curage ganglionnaire. Aucune adénopathie envahie n’a ététrouvée.Pour les 2 cas suivants (3 et 4), les données de l’EG étaient préféréesà celles du TEP-TDM. L’analyse fine du parenchyme montrait uneéchostructure inflammatoire sans signe d’envahissement tumoral.L’exérèse large des CE était réalisée, mais sans curage. Les adé-nomégalies ont progressivement diminué de taille. Aucune récidiven’était constatée avec plus d’un an de recul.Discussion Les critères échographiques d’envahissement gan-glionnaire par une néoplasie sont maintenant bien décrits. Ils sontspécifiques de chaque cancer, reflétant leur architecture histolo-gique. L’écho-structure ganglionnaire est assez stéréotypée dans lecas du CE : nodule hypo-échogène à structure granitée parcouru detravées fibreuses, envahissant tout ou partie de la corticale ou lamédullaire. La vascularisation est mixte, intra et péri tumorale.Cet aspect est très différent d’une ADP inflammatoire réac-tionnelle : conservation de la différenciation cortico-médullaire,corticale hypertrophiée et hyper-vascularisation hilaire et corticaleen « branches d’arbre mort ». Les CeMiLA peuvent s’accompagner devolumineuses ADP au diagnostic. L’EG est, entre de bonnes mains,un examen puissant pour faire la différence entre un envahissementganglionnaire et des ADP réactionnelles. Elle est plus sensible quele TDM, plus spécifique que le TEP-TDM (l’inflammation est sourcede faux positif), et moins onéreuse. Une sonde linéaire 14 MHz cou-rante est adaptée et suffisante. Dans les cas les plus typiques, lacytoponction n’est pas nécessaire. L’EG permet de ne pas réaliserde curage ganglionnaire inutile, dont la morbidité s’additionneraità celle, déjà conséquente, du geste d’exérèse.Conclusion L’échographie ganglionnaire est un outil puissantpouvant aider à différencier un envahissement locoregional gan-glionnaire d’une ADP inflammatoire et doit faire partie du biland’extension des CeMiLa. Son apport dans la décision d’un curageparaît supérieur à celui du TEP-TDM.Mots clés Carcinome épidermoïde ; Échographie cutanée ;Envahissement ganglionnaireDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.209

P010Carcinomes épidermoïdes invasifsaprès traitement par photothérapiedynamique de maladies de Bowenchez une patiente transplantéerénale�

S. Trabelsi ∗, J. Charles , C. Escalle , I. Templier , M.T. LecciaDermatologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France∗ Auteur correspondant.

Introduction La photothérapie dynamique (PTD) est un traite-ment bien évalué et efficace des kératoses actiniques (KA) nonhyperkératosiques, des carcinomes basocellulaires (CBC) superfi-ciels (hors visage) et des maladies de Bowen non opérables dessujets immunocompétents. Ce traitement doit être discuté sur ter-rain d’immunodépression, notamment chez les greffés d’organecar il est aujourd’hui insuffisamment évalué. Nous rapportons lasurvenue rapide de carcinomes épidermoïdes (CE) invasifs aprèstraitement par PTD de deux maladies de Bowen de jambe chez unetransplantée rénale.Observations Il s’agit d’une patiente de 71 ans aux antécédentsde polykystose hépato-rénale greffée rénale en 1996. L’examen der-matologique pré-greffe montrait des KA multiples du visage et des 2jambes. Elle a été revue régulièrement après la greffe pour des KAtraitées par azote liquide et des CBC du visage traités par chirurgieen 2005 et 2007. Entre 2010 et 2011, alors qu’elle était sous tacro-limus et rapamycine, on notait 11 maladies de Bowen confirméeshistologiquement des dos des pieds, jambes et avant-bras traitéespar chirurgie. À partir de 2012, dans un contexte de rejet de greffe,plusieurs nouvelles maladies de Bowen des jambes ont été traitéespar 5-fluorouracile et 2 de la jambe droite par 2 séances de PTD(lampe Akilite CL 128, Metvixia) en avril 2013. Six mois après laPTD, on notait un aspect ulcéro-bourgeonnant suspect des 2 zonestraitées par PTD. L’analyse histologique confirmait le diagnostic deCE invasifs.Discussion Plusieurs études ont confirmé l’intérêt de la PTD dansle traitement de la maladie de Bowen des sujets immunocompé-tents, avec une efficacité à 3 mois dans plus de 90 % des cas. Lesétudes à long terme sont plus limitées, mais retrouvent un taux derécurrence à 5 ans de 17 % pour la PTD contre 34 % pour la cryothé-rapie, 19 % pour le curetage, 14 % le 5FU et 5 % la chirurgie. Cesrésultats placent la PTD comme une alternative de choix pour lesmaladies de Bowen, en particulier lorsque la cicatrisation est plusdélicate (sujets âgés, jambes par exemple). Chez les patients gref-fés d’organe, le traitement par PTD n’a pas été évalué dans degrandes séries et reste controversé. Il n’a d’autre part jamais étéspécifiquement évalué pour les maladies de Bowen. Notre cas estintrigant et doit faire réfléchir aux indications de PTD chez les gref-fés car notre patiente n’a présenté de CE invasifs que sur les zonestraitées par PTD, alors qu’elle avait été traitée pour de multiplesautres maladies de Bowen.Conclusion La PTD est un choix thérapeutique extrêmementutile pour le traitement de tumeurs cutanées superficielles chezl’immunocompétent. Sa place est à évaluer de facon précisechez les greffés d’organe. Quel que soit le traitement localchoisi, il convient chez ces patients de diminuer au maximumle traitement immunosuppresseur et de privilégier les inhibiteursde mTOR.Mots clés Greffe d’organe ; Maladie de Bowen ; PhotothérapiedynamiqueDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.210