Post on 13-Apr-2017
AVANT-PROJET :LES KITS ‘MOMENTS
DE VIE’
Étude ‘Nouveaux concepts de déchèteries en Gironde’
www.dechetsdemain.com
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LES KITS ‘MOMENTS DE VIE’, C’ESTQUOI DÉJÀ ?
L’étude de terrain a mis en avant le fait qu’il existe des «temps spécifiques», des moments de vie où les usagers
produisent davantage de déchets que d’habitude, et ne disposent pas du temps et/ou des infrastructures
nécessaires pour effectuer un tri satisfaisant. En effet, la vie des habitants est marquée par des “événements”,
des contextes inhabituels non régis par des habitudes précises, répétitives et “maîtrisées” : travaux, décès,
pique-niques, fêtes, vacances, déménagements. Dans ces moments, les pratiques de tri ont plus de chance
d’être mises à mal. Bousculé dans son quotidien, l’habitant n’est pas préparé ou équipé pour mettre en oeuvre
le tri. Dans ce scénario, l’idée est donc d’anticiper ces moments, afin d’assurer une optimisation du tri ainsi
que du ré-emploi, en proposant des outils de communication et de tri ciblés.
Ce scénario propose 4 kits :
- Sous-projet 1 : Le Kit travaux, qui vise à accompagner les habitants durant leurs périodes de travaux.
- Sous-projet 2 : Le Kit déménagement, qui vise à accompagner les habitants lors de tout déménagement.
- Sous-projet 3 : Le Kit du nouvel arrivant, qui donne aux nouveaux arrivants dans un logement les clés du
tri dans leur quartier.
- Sous-projet 4 : Le Kit touristes, qui vise à équiper les touristes pour le tri.
À l’occasion de la conception d’un avant-projet sur ces kits, le Smicotom s’est manifesté pour travailler sur le
‘Kit touristes’. C’est donc ce kit qui est traité dans ce livrable, tout en décrivant la méthode qui a permis d’y
aboutir et qui peut être appliquée aux autres kits.
ÉTAT DES LIEUX DE PROJETSINTÉRESSANTS
Le montage de la journée d’atelier organisée au Smicotom a bénéficié d’une enquête réalisée par l’équipe
design auprès de collectivités (Ile d’Oléron, Morlaix) ou structures (Eco-emballage, ADEME) ayant déjà une
approche du sujet ou une expérience dans la création d’une communication spécifique à destination des
vacanciers. Les retours d’expériences ont été intégrés à la réflexion notamment concernant les relais (humains)
à identifier pour faire passer les messages ainsi que sur les conditions de réussites générales de ces projets.
Le benchmark est en annexe de ce document.
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CONTEXTE DE L’AVANT-PROJET
Sur le territoire du Smicotom, la population passe d’environ 50 000 personnes en hiver à plus de 200 000
personnes en été. En effet, le Médoc avec des sites rayonnants comme Lacanau attire un flot important de
vacanciers dans les résidences de tourisme, les résidences secondaires et dans les 80 campings que compte ce
territoire.
En été, c’est 3,5 fois plus d’ ordures ménagères qui sont collectées. Les enjeux de tri des usagers en vacances
sont considérables en termes de coûts pour la collectivité étant donnée la mauvaise qualité du tri sur cette
période. Ce sont autant plus de déchets qui partent à l’enfouissement et qui ne seront pas valorisés. Il existe
une marge de manoeuvre importante qui pourrait bénéficier tant à la collectivité qu’aux acteurs du tourisme
qui paient une taxe conséquente pour la collecte et le traitement de leurs déchets.
Le Smicotom dispose déjà d’une série d’outils de communication à destination des touristes et d’une solide
organisation des collectes pour juillet et août.
Ainsi, la collectivité souhaite mettre en place des partenariats avec les acteurs du tourismes afin d’améliorer
les performances de tri en été.
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UN GÉNÉRATEUR DE KIT EN 4 ÉTAPES
Étape 1 : Identifier les usagers, leurs pratiques et leurs déchets
> Approche générique
Qui sont les usagers ? Quels déchets produisent-ils ? Où les produisent-ils ? Quels sont leurs besoins pour
mieux gérer leur déchets?
L’intérêt de l’approche usagers est de prendre en compte les usagers dans leur cadre de pratiques. Ci-dessous,
on repère la typologie d’usagers, son mode de déplacement, sa durée de séjour et son type de logement.
Autant de pistes initiales pour définir les “relais” potentiels à la diffusion du kit que ce soit le péage, le train,
la résidence hôtelière ou le camping.
> Application au Kit touristes
Dans le cas du Smicotom, il s’avère que ce sont les campings et les résidences hôtelières qui accueillent le
plus grand nombre de touristes. L’idée pour un premier test est de se concentrer sur deux grandes typologies
de vacanciers :
- les campeurs qui représentent une majorité des arrivants estivaux.
- les occupants d’une résidence hôtelière d’entreprise ainsi que d’un centre de vacances.
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NB: il serait possible en fonction des moyens humains et financiers de ce projet de cibler d’autres profils en
diversifiant les kits, on pense notamment aux habitants de résidences secondaires.
Étape 2 : Définir un contenu contextualisé et désirable
> Approche générique
Que vont trouver les usagers dans le kit ? Qu’est-ce qui va les interpeller ?
L’enjeu premier du kit est de susciter un intérêt chez la personne qui le reçoit. Celle-ci doit l’ouvrir, le
découvrir, l’utiliser, voire le conserver pendant la durée de son séjour. Il doit donc avoir une valeur.
Cette valeur peut s’exprimer par la praticité (un sac de pré-collecte), l’utilité détournée (des informations sur
la Région), la ludicité (des jeux pour les enfants, un “goody” attrayant comme un cendrier de poche ou une
écocup).
Définir le contenu c’est énoncer également des partenaires financiers potentiels (la Région et le Département
pour le tourisme, la chambre de commerce, les commerçants et grandes surfaces, etc.)
> Application au Kit touristes
La multiplicité des profils en camping fait opter pour la création d’un kit commun. Pour une première, le
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budget disponible est limité. Il convient d’élaborer des contenus dans ces limites : on imagine donc un sac de
pré-collecte intégré au kit, des informations simples et très imagées (avec le moins de texte possible) sur le
tri et son devenir (cf. benchmark en annexe). Ces informations sont intégrées à un livret de “Do It Yourself”
(Faites le vous même) qui décrit le moyen de créer des objets ou des jeux avec des déchets (un cerf-volant,
des boucles d’oreilles, etc.).
Les partenaires éventuels identifiés pour la constitution du kit sont : Eco-emballage, l’ADEME, l’UNAT (Union
Nationale des Associations du Tourisme) Aquitaine, le Comité Régional du Tourisme, les associations Eco-
acteurs en Médoc, et La Crème.
Étape 3 : Proposer un contenant qui donne envie
> Approche générique
Le contenant est le premier contact entre les usagers et la pratique de tri que l’on souhaite transmettre. Est-ce
un sac que l’on emmène ou dont on se ressert ? Une petite pochette à maillot de bain ? Une enveloppe timbrée
pour envoyer à ses proches ? Un sac à dos ?
L’énonciation des nombreuses possibilités de contenant permet de mieux définir les contours de l’objet mais
aussi de mieux déterminer l’ambition du kit. Encore une fois, il doit être utile, beau et “parlant”.
> Application au Kit touristes
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Le contenant pourrait être un sac, qu’il s’agisse du sac de pré-tri, d’un sac en toile ou d’un sac réalisé avec
des déchets issus de l’ostréiculture. C’est sur cette dernière option que s’est penché le groupe en imaginant un
partenariat avec un Centre d’Aide par le Travail.
Étape 4 : Cerner finement les conditions de transmission
> Approche générique
Qui va transmettre le kit ? Comment arrive-t-il dans les mains de son destinataire ?
Il s’agit de s’assurer d’un relais fiable et incontournable. La meilleure des options dans cette dernière étape
est de constituer des partenariats mettant en jeu des acteurs de terrain, des personnes légitimes et référentes
quant aux informations qui sont distillées dans le kit.
Le cas échéant, ce sera le lieu de diffusion qui pourra donner du sens.
> Application au Kit touristes : Le « kit des kits »
Une fois le kit touristes élaboré (et si les partenaires n’ont pas participé directement à sa conception), il s’agit
d’inscrire les acteurs du tourisme ciblés dans le processus de transmission afin qu’ils soient en mesure de
remettre les kits de la façon la plus efficace qui soit.
On imagine pour le Smicotom de doter les propriétaires de campings et les gestionnaires de résidences
hôtelières d’un argumentaire matériel et immatériel. Ceci pourrait se dérouler durant une formation spécifique
à la remise du kit.
L’argumentaire immatériel va se traduire pas l’incitation à un meilleur tri pour diminuer les coûts du camping
et pour des raisons environnementales.
L’argumentaire plus subtil vise à la mise en place d’un écosystème nouveau qui s’intègre à la vie du camping
ou de la résidence : d’abord un jeu concours de type tirage au sort avec une numérotation des sacs de pré-tri,
ensuite le montage d’une zone de gratuité permettant aux vacanciers de laisser les objets qui ne repartiront
pas avec eux après leur départ (jouets de plages, livres, parasol, etc.), enfin des temps d’animations «légères»
pour la réalisation des objets en «Do It Yourself».
Grâce à ces différentes propositions, le tri n’est plus seulement une injonction mais devient une opportunité
ludique voire un moyen de faire vivre le site différemment.
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MAQUETTE DU KIT
Le kit Touriste
Le kit touristes du Smicotom serait constitué :
- d’un dépliant informatif sur les consignes de tri doublées d’indications pour la création d’objets à partir de
déchets (Do It Yourself),
- d’un sac de pré-tri,
- d’informations utiles et en petit nombre sur les activités en Région (en fonction des partenariats établis).
Protocole de test
Afin d’affiner les besoins et les perspectives de gain sur ce projet, deux hypothèses de test sont proposées sur
la période mi-juillet/mi-août :
Hypothèse 1 : choix de 3 campings
Il s’agit ici de cibler 3 campings de différentes tailles qui seront dotés de kits et qui recevront la visite d’un
formateur (ambassadeur du tri). On estime qu’il est souhaitable de remettre 3 kits par emplacement. Pour
faciliter la pesée des déchets collectés et évaluer l’impact du dispositif, on imagine des campings proches
faisant partie de la même tournée de collecte. Une évaluation serait également pensée vers les campeurs à
leur départ.
Hypothèse 2 : les résidences hôtelières
De la même façon la résidence d’entreprise et le centre de vacances pourraient être dotés d’un nombre de 2
à 3 kits par logement.
De façon générale, le nombre de kit pour ces deux tests ne dépasse pas 15 000.
> Estimation financière pour 15 000 kits touristes
Sac contenant: XXX
Sac de pré-tri : 0,56 euros
Création du dépliant : XXX
Impression du dépliant : XXX
Soit un budget de XXXXX pour 15 000 kits
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Principe de pli du dépliant.
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Maquette du dépliant (A3)
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ANNEXES
Kits de tri pour les campeurs sur l’Île d’Oléron
L’ïle d’Oléron compte environ 80 campings. La majorité d’entre eux distribue à ses campeurs des kits de tri
comprenant notamment une plaquette d’information et un sac de pré-tri. Il existe deux dispositifs distincts.
En effet, un certain nombre de campings ont décidé de confier la gestion de leurs déchets à une association
qu’ils ont créée, l’AOHPA tandis que d’autres bénéficient des kits conçus par la collectivité. Nous avons donc
interviewé à la fois une représentante de la communauté de communes et une responsable de l’AOHPA.
Interview téléphonique avec Mme Pochard, technicienne collecte à la communauté de communes
d’Oléron
Historique, montage du projet, financements
Mme Pochard est arrivée en cours de projet.
Le projet a été lancé à l’été 2012, en partenariat avec Éco-Emballages, l’idée étant d’équiper les campings
avec des outils de communication. Un échantillonnage des campings a été réalisé (typologies : petits/grands
campings, etc). Ces campings ont été équipés et Éco-Emballages est venu voir dans l’été comment ça se
passait, a interrogé des vacanciers.
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Éco-Emballages a fournit les équipements pour l’année test en 2012. Les années suivantes, il a été décidé
de poursuivre l’opération et c’est la communauté de communes qui a pris en charge les impressions chaque
année, à partir des fichiers utilisés la première année. De cette manière, les différents outils de communication
ont tous la même charte graphique.
Les kits
Le dispositif est composé :
- d’autocollants sur les containers et dans le local poubelle
- d’un sac de pré-collecte de 40L donné aux vacanciers
- d’un guide de tri
Les sacs sont produits “en local” à Royan, et ont un coût de revient de 0,56 euros.
Le partenariat
Les partenaires du projet sont :
- la communauté de communes d’Oléron (8 communes),
- Éco-Emballages,
- l’AOHPA : association de campings de l’île (représentant 50 campings), qui s’est dissociée de la communauté
de communes pour la gestion des déchets, qu’elle gère par ses propres moyens (collecte et transport ; les
déchets sont amenés directement au centre de traitement),
- Autres campings (30), non structurés en association,
- Association Roule ma frite : association créée pour récupérer les huiles de cuisson chez les professionnels,
qui s’implique sur des projets environnementaux. Ils ont fourni de la main-d’oeuvre la première année, pour
se rendre dans les campings pour l’affichage et la sensibilisation.
Les campings participent sur la base du volontariat. Pour les non-affiliés, 25 campings sur 30 ont participé en
2015 (le chiffre a augmenté progressivement depuis 2012).
Pour les campings adhérents de l’AOHPA, il y a une obligation à participer.
Après la période de test, la communauté de communes fournit les campings “indépendants”. Pour ceux de
l’AOHPA, c’est l’association qui se charge de produire et distribuer les supports. Elle distribue d’ailleurs des
supports en plus (plaquette indiquant quel déchet va où pour l’ensemble des déchets).
Évaluation du dispositif
Augmentation du pourcentage du tri par rapport aux OM, mais difficile à corréler avec le dispositif car de
nombreux facteurs entrent en jeu, dont la fréquentation des campings.
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À la connaissance de Mme Pochard, peu de retours ont été chiffrés. A priori des retours qualitatifs d’Éco-
Emballages lors de la période de test.
Suites
Pour 2016 ils souhaitent engager un travail sur la location : travailler avec les agences immobilières, avec les
Offices de Tourisme pour voir comment ils peuvent être relais. En effet, ceux-ci sont désormais rattachés à la
communauté de communes.
Ils ont équipé depuis cette année les résidences secondaires de bacs individuels. Pour l’instant il n’y a pas
eu de communication spécifique, notamment pas directement sur les bacs car, potentiellement, les consignes
peuvent changer.
Pour ce projet avec les résidences secondaires, l’idée serait de commencer par faire un audit en 2016.
Interview téléphonique avec Mme Urbani, chargée de mission à l’association AOHPA
La scission avec la communauté de communes
Depuis 2007, une partie des campings de l’île a choisit de gérer directement la collecte des déchets, qu’ils
déposent directement à l’usine de traitement de la communauté de communes.
L’association compte 60 campings adhérents, dont 45 font la collecte des ordures ménagères et 45 (pas tous
les mêmes) participent au « programme de promotion » qui inclut les kits de tri.
La démarche de tri à destination des touristes
L’association a mis en place des dispositifs de tri à destination des touristes « depuis des années », « bien avant
qu’Eco-Emballages ne vienne ».
Le tri sélectif est valorisé depuis longtemps. Les gestionnaires de campings repassent dans les bacs pour
retrier. Le personnel de collecte refuse les bacs quand le tri est mal fait. L’association continue à collecter le
papier séparément (alors que la communauté de communes le collecte avec le reste des emballages).
Ils annoncent être à 5% de refus sur leur tri (« la collectivité est à 25-30% »).
Concernant la démarche entreprise avec Eco-Emballages et la communauté de communes, notre interlocutrice
estime que l’AOHPA était déjà engagée et bien avancée dans la démarche de tri des déchets. « Éco-emballages
a créé un parcours du trieur, ils voulaient des entreprises touristiques pour le tester ». Elle indique que le but
du pilote d’Eco-Emballages était de dupliquer dans d’autres collectivités, mais elle n’a pas eu d’informations
suite à ce test.
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De son côté, l’association a développé ses propres outils, en insistant notamment sur l’information aux
campeurs à leur arrivée : « Expliquer comment ça se passe ici, alors que chez eux pendant 11,5 mois de
l’année ça se passe différemment ».
Ils font signer au personnel des campings une charte avec un certain nombre d’engagements.
Pour elle, un bon tri repose sur « la motivation du gestionnaire, la motivation du personnel, la propreté du
local et des poubelles ».
Les kits de tri
Le guide pratiquedu tri au campingA destination des professionnelsde l’hôtellerie de plein air
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Les différents éléments mis en œuvre :
- Sacs de pré collecte : ils sont passés de sacs de 40L à des sacs de 30L, car les campeurs avaient tendance à
ne vider leur sac qu’en fin de semaine, ce qui saturait les conteneurs. Ils distribuent 3 sacs par emplacement
en début de saison. Certains campings en demandent plus, à leurs frais.
- Support de communication, à l’intérieur des livrets d’accueil des campeurs,
- Visuels sur les camions,
- Ils ont testé la distribution de réglettes cartonnées la liste de l’ensemble des déchets possibles pour les
campeurs et leur destination, notamment pour toucher les enfants avec un outil un peu ludique : « c’est
souvent les enfants qui font le trajet aux bacs de tri par exemple ».
- Stickers pour les conteneurs, indiquant par des photos ce qui est à mettre dans le conteneur et ce qui ne
doit pas l’être.
Ils réfléchissent par ailleurs à la question de l’information « en amont », par exemple une info en ligne donnée
à la confirmation de réservation.
En ce qui concerne les sacs, ils sont fabriqués en Chine, « par contre à partir de 80% de matière recyclée ».
L’association en commande 25 000 par an. « Les gens considèrent le sac comme un cadeau, ils sont contents ».
Les sacs leurs reviennent à 90 centimes l’unité, et sont intégrés au budget de fonctionnement sur le coût de
traitement à la tonne.
Suites et compléments
Elle indique qu’ils expérimentent par ailleurs d’autres démarches de tri :
- Collecte des alèses jetables,
- Coquillages (coquilles d’huîtres) : « sortir des coquilles d’huîtres des OM c’est un poids énorme ». Le territoire
est engagé dans une démarche zéro déchets, et les coquillages peuvent être utilisés pour l’empierrage, pour
l’aménagement paysager, ils peuvent être broyés pour faire de la peinture, etc. Ceci dit, ils sont confrontés
à des « freins psychologiques » et à des difficultés de gestion car le tri des coquillages exige une collecte
journalière.
- Compost : certains campings le font à leur propre initiative.
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Démarche Ademe « Adoptons les éco-geste en Bretagne »
Parmi les initiatives liées à cette démarche, depuis plusieurs années Morlaix Communauté met à la disposition
des propriétaires de meublés saisonniers, via les offices de tourisme du territoire, un kit d’information composé
d’informations sur les consignes de tri, un sac jaune pour la collecte des emballages et des informations
touristiques. Le kit est remis aux vacanciers-locataires. Dans la continuité et dans le cadre du programme
local de prévention des déchets, Morlaix Communauté et la Maison du Tourisme ont lancé avec les campings
du territoire la mise en place d’aires de compostage et la distribution de cabas de tri aux campeurs.
Pour toucher les campeurs, une affiche a été réalisée pour l’information dans les campings. Une plaquette est
remise avec le cabas de pré-tri consigné. Au verso, elle rappelle les consignes de tri ; au recto, elle présente
des gestes de prévention de la production des déchets. Un deuxième document informe sur les déchets utiles
au compostage.
Retours d’expérience et préconisation sur le tri pour les campeurs : « 10 conseils pour réussir son
projet »
1. Pour réussir ce projet sur son territoire, il doit être porté étroitement et conjointement par le Pays touristique
et la collectivité en charge de la gestion des déchets. Par son rôle d’accompagnement des professionnels, le
conseiller du Pays touristique a une connaissance précise des enjeux de ce secteur d’activité et un lien étroit
avec les professionnels. De leur côté, les techniciens de la collectivité apportent leur expertise et leurs conseils
techniques.
2. L’information et la mobilisation des professionnels doivent être engagées le plus tôt possible, en février-
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mars. L’idéal est de débuter dès la fin de la saison précédente, en septembre. Pour de nombreux professionnels,
la saison débute aux vacances de Pâques. La concertation doit être large car il s’agit d’engager une action au
sein d’une entreprise dont l’objet est d’apporter des loisirs et de la détente.
3. La visite de chaque établissement est nécessaire pour connaître les contraintes du camping, pour recenser
les équipements et pour répertorier ceux à mettre en place (conteneurs, bacs, composteurs). Ceci peut être
l’occasion pour l’équipe technique de la collectivité de revoir les zones d’apport volontaire ou d’envisager
l’optimisation du circuit de collecte, pendant la période estivale.
4. Les responsables et des saisonniers sont en contact avec les vacanciers. Leur formation et leur mobilisation
autour du projet est primordiale à la réussite de l’opération. Un temps significatif doit être dédié à cette
formation. Lorsque l’opération est engagée sur un camping municipal, la sensibilisation et l’implication des
élus référents (Maire, élu en charge du tourisme/ou élu en charge de l’environnement) est indispensable.
5. Le suivi des campings est important pendant la saison. Les équipes doivent envisager des visites régulières.
Ceci est d’autant plus nécessaire pour les campings proposant une aire de compostage. Le suivi technique
de la qualité du compost permet d’éviter des nuisances et un désengagement des responsables des campings.
6. La sensibilisation est primordiale. A toutes les étapes, les vacanciers doivent trouver l’information qui les
encourage au geste de tri. Des outils (signalétique, panneau d’information, flyers, affiche...) sont proposés
gracieusement par l’ADEME pour les campings. Le visuel doit être privilégié au maximum, et le texte au
minimum.
7. Les campings doivent permettre à tous les campeurs de trier des emballages. Pour faciliter le geste de tri,
des sacs de pré-tri peuvent être fournis. Le coût important de ces sacs oblige à mettre en place un système de
récupération : caution pour les emplacements ou intégration dans la liste de l’état des lieux pour les locations.
8. Les campings peuvent encourager le compostage des déchets organiques. C’est un geste nouveau pour
certains campeurs. C’est pourquoi, un bio-seau est proposé aux campeurs qui le souhaitent. Le système
de récupération est le même que celui des sacs de tri. Les expériences montrent que les enfants sont très
participatifs dans ce nouveau tri.
9. L’entretien de l’aire de compostage est important. Les consignes doivent être clairement lisibles. Souvent à
l’écart des emplacements, l’aire de compostage reste une zone de vie du camping.
10. L’encouragement des vacanciers au tri est l’occasion d’organiser de nouvelles animations au sein du
camping : jeux au mini-club, atelier de création avec des emballages, Quizz « déchets » à l’apéro, espace
libre « herbes aromatiques »... Ces animations peuvent être mises en place avec des associations locales de
sensibilisation à l’environnement.
equipedesign.gironde@gmail.com
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