Auteur: K.T. Douidi - univ-sba.dz · Hémorragie digestive haute ... ENDOSCOPIE ET HEMORRAGIE HAUTE...

Post on 12-Sep-2018

218 views 0 download

Transcript of Auteur: K.T. Douidi - univ-sba.dz · Hémorragie digestive haute ... ENDOSCOPIE ET HEMORRAGIE HAUTE...

Hémorragie digestive haute

Faculté de Médecine – Pr Taleb Mourad de Sidi Bel Abbès

Auteur: K.T. Douidi

Hémorragie liée à une lésion située au dessus de l’angle de Treitz

Révélée par:

Hématémèse dans 2/3 des cas (avec méléna dans 50% des cas)

Méléna dans 1/3 des cas

Très rarement par une anémie aigue sans saignement extériorisé

Evolution spontanément favorable dans 80% des cas, mais risque de

récidive hémorragique mettant en jeu le pronostic vital

Place essentielle de l’endoscopie pour le diagnostic étiologique et un

éventuel geste thérapeutique .

Collaboration : urgence, anesthésie réanimation, endoscopie, radiologie, chirurgie.

Evaluation du retentissement cliniqueHémodynamique: TA, FC, signes de choc

Biologie : NFS, hémostase, groupe sanguin, biologie hépatique

Admission en unité de soins intensif

Hémodynamique instable

Score de Rockall élevé ( > 6 )

Enquête étiologique

Médicaments : AINS, aspirine, antiagrégants, anticoagulants

Hypertension portale

Chirurgie digestive ou chirurgie de l’aorte abdominale

Programmation de l’endoscopie:

en urgence si hémorragie massive mal tolérée

à réaliser dans les 12 à 24h si hémorragie bien tolérée

54% des patients prenaient un traitement pouvant provoquer ou

aggraver l’hémorragie

Associations médicamenteuses : 7,3% des cas

ENDOSCOPIE ET HEMORRAGIE HAUTE

CAUSES FREQUENTES

(80 %)

Ulcère GD

HTP

Ulcérations diverses

Œsophagite par reflux

Si hémorragie active

Nouvelle endoscopie +++

8

Causes des hémorragies digestives hautes

Ulcères 35% 47%

Varices 30% 14%

Gastrites hém. 15%

Oesophagite 5% 12%

Mallory Weiss 5% 7%

Tumeurs 5% 3%

Autres 5% 7%

HD 2000 Czernichow P

9

Œsophage

Erosions par sonde

10

Œsophage

Erosions par sonde

11

Lésions ulcéreuses

• Ulcère gastroduodénal : rupture artérielle ou

artériolaire au fond du cratère ou saignement

muqueux périulcéreux

Le saignement cesse spontanément dans 80 % des castraitement par IPP: l’oméprazole (Mopral®) 40mg perfusion ou plus : bolus 80mg puis 8mg/h pendant 72h (Lau JYW NEJM 2000 ; 343 : 310-4).

La persistance du saignement impose un traitement complémentaire.

12

Endoscopie ulcères gastroduodénauxClassification de Forrest

prévale récidiv mortal.I Saignement actif 18% 55% 11%

a- hgie en jet

b-suintement diffus

II S. indirects d’hgie

a- vaisseau visible 10% 43% 11%

b- caillot adhérent 15% 22% 7%

c- taches pigmenté 20% 10% 3%

III Cratère propre 42% 5% 2%

14

Ulcère gastrique

15

Ulcère duodénal hémorragique

caillot sentinelle

16

Ulcère duodénal hémorragique

caillot sentinelle

17

Ulcère duodénal hémorragique

le lavage a enlevé le caillot, laissant le vaisseau visible

18

Ulcère duodénal hémorragique

Cautérisation du vaisseau

19

Traitement des hémorragies ulcéreuses

- Traitement endoscopique

Hémostase endoscopique :

- injection d’adrénaline, polidocanol,

aethoxysclérol

- méthodes thermiques

électrocoagulation (multipolaire, bicap)

Laser Yag

électrocoagulation plasma argon

- Mise en place de clips

20

Traitement des hémorragies ulcéreuses

Traitement chirurgical

- d’emblée : hémorragie massive

- échec du traitement endoscopique (ulcère volumineux)

Mortalité lourde 10 à 20%

suture, vagotomie, gastrectomie partielle

Actuellement plutôt chirurgie locale de l’ulcère queradicale

Terlipressine, somatostatine, octréotide, possible chez les patients inopérables

21

Facteurs pronostiques des hémorragies ulcéreuses

Risque de persistance ou récidive

Abondance initiale de l’hémorragie

Âge élevé > 65 ans

Transfusion> 5 CGR pendant les 1ères 24h

Constations endoscopiques face post bulbe, petite courbure gastrique

AINS, hélicobacter?

Prévention des récidives : traitement IPP+++

éradication éventuelle d’Hélicobacter pylori

22

Autres lésions ulcéreuses

Ulcérations aiguës

Ulcérations sous AINS

Ulcère de Dieulafoy : ulcération aiguë artériole sous muqueuse

Même traitement médical.

Reprise alimentation lactée froid plus

rapide, autres cas 3 jours (non démontré).

23

Autres lésions non liées à l ’HTP

Mallory Weiss

Fissuration de la muqueuse cardiale, versant oesophagien 80% des cas, après efforts de vomissements. Ajouter des antiémétiques

Hernie hiatales, oesophagites peptiques, gastroduodénites, traitement anti sécrétoire.

Tumeurs gastriques : généralement chirurgie

24

Autres lésions non liées à l ’HTP

Hémobilie, ampullome vatérien : investigations complémentaires scanner, échoendoscopie, cathétérisme rétrograde.

Angiomes : maladie angiomateuse, angiodysplasie : hémostase thermique

Ulcère de stress : fréquence moindre, brûlés défaillances multiviscérales

25

Le patient cirrhotique

Les hémorragies digestives du patient cirrhotique sont dues dans 70% des cas à des varices œsophagiennes ou cardiales, 10% des cas à une gastropathie d’HTP ou des ectasies vasculaires antrales, et dans 20% des cas à des causes non spécifiques à l’HTP : ulcères gastroduodénaux ou Mallory-Weiss

26

Hémorragies par varices œsophagiennes

- Les patients cirrhotiques : 2/3 ont des varicesœsophagiennes, et la moitié aura une hémorragie :le risque est précoce : elle survient dans 2/3 des casdans l’année du diagnostic des VO

- Risque de décès est de 33% au cours du premierépisode, et parmi les survivants la majorité fera unerécidive de mortalité de 30%.

- L’hémorragie survient si le gradient de pressionporto hépatique est > 12 mmHg.

27

Hémorragies par varices œsophagiennes

La gravité des hémorragies digestives par rupture de varices œsophagiennes persiste, malgré des avancées thérapeutiques.

Les éléments de gravité sont

- l’importance de la perte volémique

- le degré de défaillance hépatique

- la survenue de complications infectieuses et de

défaillances viscérales.

28

Varices œsophagiennes

cirrhose éthylique

29

Varices œsophagiennesTraitement symptomatique

restauration modérée de la volémie

troubles de coagulation : à corriger en prévision d’un geste

si nécessaire : intubation, ventilation mécanique

éviter les sédatifs

30

Varices œsophagiennesTraitement symptomatique

Prévention des complications infectieuses : ofloxacine 200 mg/12H IV puis oral dès que possible 7 jours,

- + injection d’amoxicilline et ac clavulanique avant chaque endoscopie thérapeutique

• (Sclérose VO 1g amoxi ac clavulanique ou 1g céfotaxime 30 minutes avant. ligature V0 faible risque

- - prévention de l’encéphalopathie : lactulose, en fait non démontré

31

Prévention de la récidive précoce

• La récidive est fréquente : 30 à 50% dans les 7 à 10 jours et le traitement initial doit tendre à l’arrêt de l’hémorragie, et à la prévention de la récidive précoce : traitement pharmacologique et endoscopique

32

Varices œsophagiennesTraitement pharmacologique

• La terlipressine (Glypressine®) : comme la

vasopressine, vasoconstriction, diminue le flux

portal, la pression intravariqueuse, est

efficace, réduit la mortalité ? Mais risque

d’effets secondaires

• la somatostatine mêmes effets, pas de CI

• l ’octréotide (Sandostatine®) octapeptide

analogue de la somatostatine, effets similaires.

33

Terlipressine : Glypressine®

Poids < 50 kg 1mg IV / 4h

de 50 à 70 kg 1,5 mg IV/ 4h

> 70 kg 2 mg IV / 4hpeut être administrée pendant 5 jours (AMM)

Contrindications : grossesse, choc septique, artérite,relatives : insuffisance coronarienne, HTA noncontrôlée IRC, âge > 70 ans.

34

Somatostatine et analogues

• SOMATOSTATINE = SOMATOSTATINE UCB®

Bolus 0,250 mg perfusion continue de 6mg/24h

Traitement 48h

• OCTREOTIDE = SANDOSTATINE®25µg/h pendant 48h

Surveillance glycémie

35

Varices œsophagiennesTraitement endoscopique

• ligature de varices

ligature par élastique : plusieurs séances possibles, moins de complications. moins de récidive.

• injection de colle : en particulier pour les varices gastriques du fundus

36

Varices œsophagiennes

varice œsophagienne à droite en rétrovision la varice se continue dans le fundus

37

Varices œsophagiennes

jet hémorragique

à droite le jet ricoche

38

Varices œsophagiennes

varice saignant

39

Varices œsophagiennes

ligature de varices

40

Varices œsophagiennes

Deux varices ligaturées

41

Varices œsophagiennes

Jet hémorragique, hémostase après ligature

42

Varices ligaturées

43

hémorragie VO persistante ou récidive précoce

les sondes de tamponnement

Sonde de Blakemore à 4 conduits

contrôle 90% ; récidive au dégonflage du ballonnetdans 50 % des cas - 25 à 30 % de complications :fréquence des complications

Difficultés de mise en place et de surveillance.

Autres sondes : Linton.

Sonde de Black moore

45

Varices œsophagiennesautres traitements

TIPS : transjugular intrahepatic porto-systemic shunt : technique difficile

Contrindications insuffisance cardiaque droite sévère, polykystose, hépatocarcinome métastase, thrombose porte

Complications : hémopéritoine, thrombose porte, hématome sous capsulaire, infection, OAP encéphalopathie

Résultat : réduit le risque d’hémorragie

TIPS

47

Varices œsophagiennestraitement prophylactique de la récidive

Eradication endoscopique des varices

traitement prophylactique par beta-bloqueur : propranolol : Avlocardyl LP® 160mg/jour

si effet secondaire ou CI : molsidomine Corvasal® 12 à 16 mg/24h

transplantation hépatique

48

Varices gastriques

Hémorragie moins fréquentes que les VO mais plus sévères

Si varices gastriques prolongeant les varices œsophagiennes : sclérose et ligatures

Sinon colle : butyl-cyanoacrylate

Si échec TIPS Tamponnement en attente

49

Score de Child Pugh

Scores 1 2 3

Encéphalop. astérixis tr consc

ascite modérée important

bilirubine <35 35-50 >50

albumine >35 28-35 <28

prothrombine >50 40-50 <40

A 5-6 B 7-9 C 10-15

50

Autres lésions par hypertension portale

Gastropathie d ’HTP : fundus surtout

Ectasies vasculaires antrales : estomac pastèque

Ulcérations gastroduodénales

HTP non cirrhotiques

Associées à des maladies thrombogènes

Mêmes traitements.

51

Gastrite d’HTP

52

Estomac

Ectasies vasculaires antrales

estomac pastèque = watermelon stomach

Scores pronostiques multiples: Rockall, Baylor, Blatchford,…

Score de Rockall +++

Référence

Validé par différentes études réalisées :

en Grande Bretagne (TA Rockall et col, Gut 1996 et 1997)

et aux Pays Bas (EM Vreeburg et col, Gut 1999)

< 60

TAS > 100

FC < 100

60 - 79

TAS > 100

FC > 100

> 80

TAS < 100

Aucune comorbiditémajeure

- Insuffisancecardiaque

- Insuffisancecoronarienne- Comorbiditémajeure

- Insuffisancerénale

- Insuffisancehépatique- Cancermétastatique

Tous les autresdiagnostics

Mallory-Weiss,aucune

lésion identifiée etabsence destigmates

d’hémorragierécente

Pas de stigmate

d’hémorragierécente

Tumeur maligne du

tractus digestifsupérieur

Sang dans le tractus

digestif supérieur,

caillot adhérent,vaisseau visible ou

saignement actif

<1 3 5 11 17 27 41

Mortalité hospitalière : 190 décès ( 9,0 % )

Cause du décès

  Urgence fréquente mettant en jeu le pronostic vital en fonction :

Hémorragie elle-même

Et surtout : âge et terrain

  Endoscopie indispensable pour :

Diagnostic étiologique

Hémostase

Chirurgie très rarement indiquée

Intérêt des traitements médicamenteux :

Drogues vasoactives dans l’HTP

IPP en IV à fortes doses dans la pathologie ulcéreuse

MERCI

DE VOTRE ATTENTION