1 La reconnaissance des acquis et des compétences au Cégep Marie-Victorin Par Raymond Robert...

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La reconnaissance des acquis et des compétences au Cégep Marie-Victorin

Par Raymond Robert Tremblay

Directeur des études et des

communications

raymond-robert.tremblay@collegemv.qc.ca

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Plan de la présentation

1. Définition et principes de la Reconnaissance des acquis et des compétences (RAC)

2. Pertinence de la RAC pour les immigrants

3. La RAC et son intégration dans l’établissement du point de vue de la Direction des études

4. L’organisation d’un service de RAC

5. L’instrumentation nécessaire à la RAC

6. Période de questions

7. Conclusion

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1. Définition et principes de la Reconnaissance des acquis et des compétences (RAC)

Des compétences essentielles.

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Principe premier

Une personne n’a pas à réapprendre ce qu’elle sait déjà ni à refaire, dans un contexte formel, des apprentissages qu’elle a déjà réalisés dans d’autres lieux, selon d’autres modalités. Ce qui importe dans la reconnaissance des acquis, c’est ce qu’une personne a appris et non les lieux et circonstances ou méthodes d’apprentissage.

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Second principe

Une personne doit être exemptée d’avoir à faire reconnaître de nouveau des compétences ou des acquis qui ont été évalués avec rigueur et sanctionnés à l’intérieur d’un système officiel.

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Une question d’équité

• Une analyse du dossier scolaire qui va au-delà des tables d’équivalence et qui prend en compte le parcours extrascolaire de la personne.

• Tout système de reconnaissance des acquis et des compétences doit viser la transparence.

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2. Pertinence de la RAC pour les immigrants

Des compétences professionnelles à reconnaître.

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Reconnaissance des acquis des personnes immigrantes au Québec

Pour réussir l’intégration sociale et économique des immigrants, il faut faciliter la reconnaissance des diplômes et des compétences acquis à l’étranger par les personnes immigrantes et leur accès aux professions et métiers réglementés

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Cadre légal

Loi sur le MICC:

•«…favoriser l’intégration linguistique, sociale et économique des immigrants à la société québécoise» (art.4)

•«...prendre les mesures nécessaires pour faciliter la reconnaissance au Québec de la formation reçue et de l’expérience acquise à l’étranger, en vue de l’attribution d’équivalences» (art.7)

Accord Canada-Québec relatif à l’immigration et à l’admission temporaire des aubains (avril 1991)

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Des faits importants

• Les personnes immigrantes sélectionnées par le Québec sont déjà diplômées; l’objectif n’est donc pas de les diplômer de nouveau.

• L’objectif n’est pas, non plus, d’abaisser les standards de connaissances et de compétences exigés pour exercer une profession au Québec.

• Il s’agit, plutôt, de bien évaluer les acquis des personnes formées à l’étranger et de leur permettre d’acquérir, s’il y a lieu, les connaissances et compétences manquantes.

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Les principes essentiels

La personne immigrante :

• A droit à la reconnaissance formelle des acquis et des compétences correspondant à des éléments de formation qualifiante, dès lors qu’elle fournit la preuve qu’elle les possède.

• Pourra faire reconnaître ses acquis scolaires.

• Pourra faire reconnaître ses acquis et ses compétences acquises en dehors du système scolaire: expérience ou formation en emploi, par exemple.

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3. La RAC et son intégration dans l’établissement du point de vue de la Direction des études

Un dialogue entre professeurs et professionnels.

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L’information est essentielle

La Direction des études est responsable de la qualité de toute question pédagogique dans son collège. Elle s’assure que : La personne soit bien informée de la

démarche proposée, des compétences à démontrer et des conditions de reconnaissance, le cas échéant

Les différentes instances de l’établissement soient informées des processus offerts en RAC

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Un élément de la formation continue

La RAC soit inscrite comme « un élément essentiel à tout projet comme à toute offre de formation continue tout en la considérant comme un service distinct de celui de la formation offerte en contexte scolaire »

Référence: PIRAC, CMV page 4, paragraphe 2.02.3

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Une politique d’admission appropriée• Reconnaissance des acquis

• Moyen permettant d’évaluer ou de reconnaître officiellement ce qu’une personne connaît ou sait faire, peu importe où, quand et comment elle a acquis ses compétences.

• En reconnaissance des acquis, le candidat doit démontrer, lors d’une entrevue avec des spécialistes de contenu, que ses apprentissages extrascolaires sont suffisants pour des fins de démonstration des compétences.

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La Politique institutionnelle d’évaluation des apprentissages - 1• 1.3 La reconnaissance des acquis

• La reconnaissance des acquis peut se définir

comme l'acte par lequel un Cégep atteste qu'une

personne a atteint les objectifs et les standards

d'un ou de plusieurs cours d'un programme

d'études.

• Le contexte dans lequel se sont réalisés les

apprentissages d'une personne permet

généralement d'apporter une distinction entre la

reconnaissance des acquis scolaires et la

reconnaissance des acquis extrascolaires.

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La Politique institutionnelle d’évaluation des apprentissages - 2• Pour l'un, les apprentissages ont été réalisés dans

le cadre d'un établissement scolaire reconnu;

pour l'autre, ils proviennent d'une formation non

créditée, de l'expérience de vie ou de travail de

la personne. La reconnaissance des acquis vise à

la fois les acquis scolaires et extrascolaires.

• Elle apporte une dimension nouvelle à la sanction

des études en établissant dès le départ une

distinction entre un apprentissage et les moyens

utilisés pour apprendre.

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Principes de la PIEA

• Premier principe : l'étudiant a le droit d'être

évalué de façon équitable et équivalente.

• Deuxième principe : les instruments d'évaluation

des apprentissages doivent être valides et fidèles.

• Troisième principe : l'évaluation des

apprentissages est une composante essentielle de

l'activité pédagogique et de la gestion de

l'enseignement et elle doit témoigner d'une

cohérence institutionnelle.

• Quatrième principe : l'étudiant a le droit de faire

reconnaître ses acquis.

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L’équivalence• 4.12.10 Le Cégep peut accorder une

équivalence lorsque l'étudiant démontre qu'il a atteint, par sa scolarité antérieure ou par sa formation extrascolaire, les objectifs du cours pour lequel il demande une équivalence…

• 4.12.11 Dès qu'un dossier présente des acquis scolaires et extrascolaires, il est transmis au Bureau de la reconnaissance des acquis afin qu'il soit analysé dans sa globalité. Les modalités et les procédures de traitement de ces dossiers sont déterminées dans la politique de reconnaissance des acquis (PIRAC) du Cégep.

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Objectifs de la PIRAC - 1

• 2.02.1 Préciser les termes garantissant la qualité des services offerts par le Bureau de la reconnaissance des acquis et des compétences au Cégep Marie-Victorin. À cet égard, le Bureau met en place, à l’intention des candidats éventuels, une approche à la fois personnalisée et intégrée c’est-à-dire englobant toutes les facettes d’une demande de reconnaissance:

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Objectifs de la PIRAC - 2

• l’analyse du dossier, l’évaluation des compétences acquises en dehors du contexte scolaire, la mise en place d’un parcours de formation adapté aux éléments manquants d’une ou d’un regroupement de compétences (formation manquante) telles qu’identifiées dans les résultats de l’évaluation des acquis et l’émission, le cas échéant, du diplôme ou de l’attestation au regard des standards officiels.

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Objectifs de la PIRAC - 3

• 2.02.2 Garantir le droit des personnes d’être évaluées de façon équitable…

• 2.02.3 Inscrire la reconnaissance des acquis et des compétences comme un élément essentiel à tout projet comme à toute offre de formation continue…

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Objectifs de la PIRAC - 4

• 2.02.4 Contribuer à garantir la fiabilité et l’équité de la sanction des apprentissages pratiquée à des fins de reconnaissance des acquis et des compétences.

• 2.02.5 Contribuer, en lien avec la mission éducative du Cégep, au développement d’offres de services novatrices destinées aussi bien aux individus qu’aux institutions ou aux entreprises…

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4. L’organisation d’un service de RAC

Trois piliers de la RAC à Marie-Victorin : Yoland Roy (retraité); Andrée Langevin (coordonnatrice); Nicole Désilet (Conseillère pédagogique)

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Un défi de taille

• Distinguer clairement la RAC et le processus habituel d’apprentissage d’enseignement et d’évaluation

• Un défi d’évaluation que celui d’avoir à évaluer des compétences sans avoir été témoin de l’intégration des apprentissages

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Implications pour le spécialiste de contenu

1.1. Faire une distinction entre un Faire une distinction entre un apprentissage et les moyens apprentissage et les moyens utilisés pour apprendre.utilisés pour apprendre.

2.2. Se détacher des paramètres qui Se détacher des paramètres qui guident l’évaluation à la suite d’un guident l’évaluation à la suite d’un cours dont il contrôle les modalités cours dont il contrôle les modalités d’apprentissage d’apprentissage

3.3. Prendre réellement en compte les Prendre réellement en compte les acquis extrascolaires.acquis extrascolaires.

4.4. D’individualiser les étapes de la D’individualiser les étapes de la démarche.démarche.

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Nécessité d’une structure spéciale

• « Mise en place d’une structure organisationnelle et de procédures qui garantissent et facilitent l’accès des personnes à un service de qualité en matière de reconnaissance des acquis et des compétences » Référence: PIRAC, CMV page 4, paragraphe 2.01.2

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La formation manquante

• La question de la formation manquante est centrale, elle doit s’inscrire au cœur des services de reconnaissance des acquis.

• Les établissements d’enseignement doivent donc instaurer les services appropriés, notamment en regard de la formation manquante et des services d’accompagnement pour les personnes en démarche de reconnaissance des acquis.

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5. L’instrumentation nécessaire à la RAC

Une validation essentielle par des experts.

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La rigueur est garante de la fiabilité de l’évaluation en RAC

« Les activités d’évaluation à mettre en place aux fins de la reconnaissance des acquis et des compétences doivent être rigoureuses, fiables, et assorties de modalités d’évaluation adaptées à la nature extrascolaire et au caractère généralement expérientiel des apprentissages réalisés par la personne ».

Cadre général, Cadre technique p. 5

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Caractéristiques d’une instrumentation RAC

• Adaptée au contexte de la reconnaissance des acquis et des compétences

• Dégagée de certaines contraintes et particularités propres à l’évaluation des apprentissages en milieu scolaire

• Répondant aux critères d’accessibilité et de souplesse

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Caractéristiques d’une instrumentation RAC - 2

• Facilitant la déclaration des clientèles

• Favorisant la reconnaissance officielle des compétences (la sanction) dans un délai raisonnable

• Soutenant de manière efficace le travail des spécialistes tout en leur laissant leur autonomie professionnelle

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Rappel

• L’évaluation des acquis doit porter sur les éléments de compétence déterminés à partir des objectifs et des standards des programmes d’études et dont la maîtrise est clairement défini comme essentielle à la « mise en œuvre des compétences » au seuil d’entrée sur le marché du travail.

Référence: PIRAC, CMV page 4, paragraphe 2.02.2

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Trois types d’instrumentation

• Compétence par compétence : très long, mais précis

• Par macro-compétences : très global, mais lourd

• Par regroupements de compétences : modèle le plus prometteur

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Réflexion

• L’approche « compétence par compétence » a notamment le mérite de l’accessibilité, de la souplesse

• Par contre, pour des demandes de reconnaissance de compétences en nombre important, et lorsqu’il y a affluence de clientèle, cette instrumentation pose des problèmes au plan organisationnel (pour l’établissement, l’organisme client ou la personne)

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Avantages d’une instrumentation par regroupement de compétences

• Temps de parcours raisonnable pour la démarche

• Taux de déperdition faible• Encadrement par cohorte

davantage possible

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Avantages d’une instrumentation par regroupement de compétences

• Allègement du processus si plusieurs compétences à démontrer(compétences regroupées)

• Gabarit proche du gabarit compétence par compétence (harmonisation / décloisonnement)

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Limites d’une instrumentation par regroupement de compétences

• Conditions de reconnaissance moins diversifiées lorsqu’on propose les seuls regroupements

• Travail de refonte important lorsqu’on adapte l’instrumentation élaborée par compétence en une instrumentation par regroupement de compétences

• Instrumentation moins souple, dans son ensemble que l’instrumentation compétence par compétence

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Facteurs à considérer

• Pour quelle clientèle souhaite-t-on développer une instrumentation?

• Vise-t-on une instrumentation pour une formation courte ou longue?

• De combien de temps dispose-t-on pour son élaboration?

• Prévoit-on une affluence importante de clientèle?

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6. Période de questions

N’hésitez pas : posez votre question!

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7. Conclusion

Reconnaître les acquis pour mieux avancer !

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En résumé

• La reconnaissance des acquis est un enjeu important pour les personnes qui ont acquis des compétences dans un autre système scolaire ou dans le milieu de travail.

• C’est aussi une enjeu d’intégration et de main-d’œuvre qualifiée pour le marché du travail.

• C’est un grand défi pour les établissements d’enseignement, car elle remet en question nos farçons de faire.

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Offre de partenariat• Le cegep Marie-Victorin dispose d’une longue

expérience et d’un personnel qualifié dans son Bureau

de la reconnaissance des acquis et des compétences,

spécialement, mais non exclusivement, en formation

et dans les domaines des techniques d’éducation à

l’enfance et de techniques d’éducation

spécialisées.

• Les cégep Marie-Victorin est intéressé à nouer des

partenariats avec d’autres établissements pour élargir

son expertise et en faire profiter d’autres collèges.

• La coordonnatrice du Bureau est madame

Andrée Langevin : 514-325-0150, poste 2522.

andree.langevin@collegemv.qc.ca

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Sources

• Activité de formation - La reconnaissance des acquis et

des compétences des personnes immigrantes formées à

l’étranger - Les actions du MICC et de ses partenaires en

RAC - Le 7 septembre 2007

• Modèles pour l’évaluation des compétences en formation

technique : Le défi d’une instrumentation appropriée

• Incidences des principes de la reconnaissance des acquis

et des compétences (RAC) sur la pratique de

reconnaissance en formation professionnelle et technique

• www.collegemv.qc.ca/fr/politiques_et_reglements