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Aujourd’hui, les hôpitaux sont des vecteurs de la santé des hommes. Ce sont des lieux où
l’on exerce toutes formes de médecines, des urgences jusqu’aux domaines les plus
pointilleux. Le choix du thème de la santé est alors une évidence. A travers ce dossier,
nous nous intéressons à la représentation de la Santé que se font les hommes. De plus,
nous soulignons l’importance de l’évolution des pratiques de médecines. Enfin, nous
exposons l’aboutissement qu’est la Sécurité Sociale, la démocratisation de la santé.
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Dossier documentaire
- Hôpital de Pontoise
PMO 1 - équipe C
ÊTRE EN BONNE SANTÉ C'EST QUOI? MATHILDE OBEJERO
ÉVOLUTION DES PRATIQUES DE LA SANTÉ
RENAN BLOT
LA SÉCURITÉ SOCIALE
CLÉMENT FOUCHIER
LE JOURNAL DE LA SANTÉ
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Être en bonne santé
c'est quoi? "J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon
pour la santé", voilà ce que disait Voltaire à
son époque. Mais qu'est ce que signifie
réellement être en bonne santé?
Selon l'OMS, l'organisation mondiale de la
santé "la santé est un état de complet bien être
physique, mental et social, et ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou
d'infirmité." Alors Voltaire avait vu juste? Le
bonheur est vecteur de bonne santé?
La définition de la santé par l'OMS n'a pas
changé depuis sa création dans les années
1940.
Le temps où la maladie était attribuée à la
volonté des dieux ou encore à la sorcellerie est
révolu. La médecine est aujourd’hui une
science et ses évolutions constantes ont réduit
ces croyances à néant. Les Hommes ont très
vite appris à utiliser les plantes et ce qui les
entourait pour leur bien être. Au XVIIIème
siècle la santé se définissait comme l’absence
de maladie.
Aujourd’hui la définition de l’OMS s’étend à
plusieurs dimensions et pas seulement à
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"J'ai décidé d'être heureux parce que c'est
bon pour la santé"
Voltaire
Trucs pour profiter de la vie
• Faire la paix avec soi même
• Relativiser
• Manger avec appétit
• Se faire plaisir
• Se trouver des passe-temps
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l’absence de maladie. La santé se qualifie de
bonne ou mauvaise en fonction de l’aspect
physique bien sur mais aussi psychique et
social.
Cette définition pousse à croire que la santé
est subjective. En effet si on suit cette logique,
que le bien être définit la santé, c’est au sujet
lui-même de se déclarer être en bonne santé
ou non. Mais cette définition a tout de même
ses limites, une personne peut se dire en
bonne santé mais au même moment
développer une maladie grave sans qu’il y ait
de symptômes encore perceptibles.
Nous ne pouvons le nier, c’est incontestable,
être heureux est bon pour la santé. René
Dubos définit cette notion comme étant «
l'épanouissement de chacun dans le milieu où
il vit ».
Cependant ce bien être n’est pas un vecteur
sûr pour définir la santé comme il a été prouvé
précédemment. Il faut faire attention, être
attentif aux demandes du corps.
Nous avons un métabolisme qui, lorsque qu'il
y a une rupture dans l'équilibre le fera savoir
par quelconques symptômes. Sans pour
autant devenir hypocondriaque il faut savoir
être sensible et à l'écoute du corps et de ses
besoins. Le stress et l'angoisse, qu'ils soient au
travail ou bien dans la vie personnelle
engendre des complications. Ces signaux qui
peuvent aussi bien se présenter sous la forme
de la colère compromettent le bien être et
donc la santé.
Il est donc important d'avoir une bonne
hygiène de vie pour pouvoir éviter certaines
maladies tout en vivant de manière
épanouissante pour le bien être personnel. On
entend partout, dans chaque publicité
" m a n g e z b o u g e z " , d e l i m i t e r n o s
consommations de produits trop sucrés, trop
salés ou trop gras, de manger de tout en
quantité adaptées... Mais ces instructions
pourraient ne pas convenir à notre bien être.
Décider demain de manger sein et équilibré
pourrait créer des conflits au sein d'un
ménage, et ces conflits affectent le bien être.
Alors il n'existe pas de définition parfaite
d'être en bonne santé mais le bonheur est
incontestablement source de bien être et ce
bien être est une marque de santé.
Mathilde Obejero
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« Paré » à sauver des vies ? 460 ans après !
Nous pouvons remercier la guerre. Oui, cela
peut vous sembler étrange mais c’est bien sur
les champs de batailles qu’est né le premier
chirurgien : Ambroise Paré !
Ce fut en 1554, le roi de France Henri II
nomma Ambroise Paré chirurgien pour son
aide sur les plateaux de guerres.
Ce néo chirurgien inventa de nombreux outils
dont les prothèses. On lui doit également la
première pratique de la ligature des artères,
autrement dit le fait de stopper le saignement
avant une amputation.
Mais depuis ce précurseur de la santé, qu’en
reste-t-il ? Où en sommes-nous ? Petit
décryptage.
La médecine ne cesse d’évoluer et M. Paré
p e u t r e s t e r t r a n q u i l l e , e l l e é v o l u e
positivement. En effet, de nombreuses
maladies ont été découvertes tel le sida, le
cancer, puis des maladies plus bénignes
comme la bronchite ou les maladies infantiles.
Certes, beaucoup de progrès reste à faire
compte tenu du nombre de maladies
découvertes et non soignées, mais la marche
en avant est en route.
500 ans après, il existe plus de 200 000
médecins rien que sur notre territoire. Une
évolution de praticiens qui permet de soigner
des millions de gens. (Voir le graphique ci
dessous)
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Ce nombre de plus en plus important de
médecins , généra l i s tes , ch irurg iens ,
spécialistes … va avec l’évolution de la
technologie médicale.
Ainsi, par la création des préservatifs à celle
des machines comme les scanners permettant
d’étudier l’intérieur du corps, les patients, à
l’aide de ces médecins, sont de mieux en
mieux pris en charge.
De plus, contrairement à nos ancêtres, mourir
d’une infection devient plus rare qu’avant, la
prise en charge est mieux élaborée et le taux
de mortalité diminue.
N’en déplaise à Ambroise Paré, aujourd’hui
nous mourrons entre 70 et 80 ans pour les
hommes.
On remarque donc que 460 ans après le
premier chirurgien, la médecine a évolué et
q u e l e s a v a n c é s t e c h n o l o g i e s s o n t
gigantesques. Bien évidemment, la médecine
ne peut guérir tout le monde, à cause de
certains remèdes encore en cours de
recherches ou bien parce que se soigner peut
s’avérer couteux, aux malheurs de certains.
Renan Blot
La sécurité sociale, une démocratisation des
soins Dans les sociétés industrielles du 19e et du
20e – la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la
France en particulier -, des systèmes pour
démocratiser l’accès aux soins à tous les
citoyens se développent.
Le début de la sécurité sociale est marqué par
l ’ère industriel le. Avec l ’essor de la
production, les entrepreneurs ont besoins de
main d’œuvre en bonne santé pour être le plus
efficace possible. Il devient alors nécessaire
pour les nouvelles sociétés qui se développent,
et dont la concurrence est féroce, de posséder
la meilleur force de travail. La santé des
travailleurs apparait comme un enjeu
compétitif. De plus, une classe ouvrière
émerge au rythme de l’accroissement de la
production. Ils effectuent le plus souvent des
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travaux dangereux, et le nombre d’ouvriers
morts, devenus inaptes au travail, ou tout
simplement atteints de maladies s’en ressent.
Ils apparaissent comme des victimes de
l’industrialisation car leur santé s’amenuise en
travaillant pour les possesseurs du capital qui,
eux, ne souffrent pas de ces nouveaux
problèmes tout en engendrant des profits. Au
nom de la justice, et sous la menace des idées
révolutionnaires prolétaires de Marx, les
autorités doivent donner une réponse.
C’est ainsi qu’on commence à réfléchir à un
accès aux soins pour tous les citoyens. Le
premier système de sécurité sociale nait avec
la création de l’Etat-providence, un système
qui assure des fonctions sociales pour tous les
citoyens. C’est désormais par l’état que l’on
répond aux problèmes de santé de tous les
citoyens. En Allemagne dans les années 1880,
on met en place le modèle Bismarckien. Les
ouvriers doivent payer des cotisations
progressives en fonction de leurs revenus, et
sont remboursés en fonction du montant du
salaire perdu. Cela s’apparente plutôt à une
assurance, mais elle touche tous les ouvriers
allemands à partir d’un revenu de 2000 marks
par mois.
La démocratisation de la santé est lancée, et
elle va s’accroitre tout au long du 20e siècle.
L’avancée la plus importante dans les modèles
de sécurité sociale vient de la création du
modèle Beveridgien du « Welfare-Sate »,
littéralement « Etat du bien-être » en 1942.
Lord Beveridge s’inspire des thèses de
l’économiste Keynes pour qui il faut
combattre la pauvreté par la redistribution de
l’Etat-providence. Il est caractérisé par les
trois U : universalité, qui touche tous les
citoyens ; uniformité, les prestations sont les
mêmes pour tous et unifié, une seule
cotisation permet d’accéder à tous les
avantages. C’est un système centralisé payé
par un impôt. En France, la sécurité sociale
apparait sous sa forme actuelle au lendemain
de la Seconde Guerre Mondiale avec le
Gouvernement Provisoire de la République
Français du Général De Gaulle. Le système
mis en place est un mélange des deux
modèles. On développe des prélèvements en
fonction du revenu gagné et on rend les
prestations universelles. Il est également
centralisé en un seul organisme. Par la
redistribution, la sécurité sociale permet à
tous les citoyens, même les plus démunis,
d’être soignés.
Actuellement, ces modèles sont très couteux
aux sociétés. A l’heure où les pays veulent
réduire le poids de l’Etat, il est fortement
probable que des économies budgétaires
soient réalisées sur le social, au dépend de la
qualité de la santé publique qui fut durement
acquis au cours des siècles derniers. En effet,
o n a s s i s t e r a p r o c h a i n e m e n t à u n
renversement de la tendance, et à un retour en
arrière. Les couches les plus vulnérables des
sociétés vont subir les coupes budgétaires,
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comme un siècle auparavant la classe ouvrière
subissait les travaux dangereux sans
protection. Si des changements sont presque
inévitables, il est absolument nécessaire que
les couches les plus précaires des sociétés
développées puissent garder le droit de se
soigner de manière abordable. Il faut garantir
l’universalité.
Otto Von Bismarck - 1er chancelier allemand
Clément Fouchier
Bibliographie • Histoire de la médecine - Roger Dachez
• Essai (broché). Paru en octobre 2008 - Progrès en médecine et chirurgie du pied - Aboukrat
Patrick, Claustre Joseph 2004
• Revue française de sociologie - année 1967 - Pour une théorie sociologique de la sécurité sociale
dans les sociétés industrielles - Perrin Guy
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