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Kinesither Rev 2013;13(134):18–45 JFK 2013

Smith RM, Frcs MD, Emans JB. Sitting balance in spinal deformity.Spine 1992;17:1103–9.

Van Daele U, Huyvaert S, Hagman F, Ducquet W, Van Ghewule B,Vaes P. Reproductibility of postural control measurement duringunstable sitting in low back pain patients. BMC MusculoskeletalDisorders 2007;8:44.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.008

CO8Traitement inter-hémisphérique des informationsvisuelles : impact sur le contrôle postural et laprise en charge rééducative des patientshémiplégiquesNoémie Duclos , Luc Maynard, Djawad Abbas, Joëlle Barthélémy,Serge MesureInstitut des sciences du mouvement Etienne-Jules-Marey, UMR7287 CNRS et Aix-Marseille université, faculté des sciences dusport, 13288 Marseille, FranceAuteur correspondant. N DuclosAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Équilibre ; PostureIntroduction.– Les stratégies posturales sont le résultat d'une fineinteraction entre les systèmes sensoriels et moteurs, avec un rôleprédominant du système nerveux central [1]. Lorsque la relation inter-hémisphérique est perturbée, le contrôle sensori-moteur n'est plusoptimal. Dans ce cadre, nous avons considéré l'hémiplégie commemodèle expérimental, au travers d'un paradigme d'auto-stabilisation,afin d'approfondir les connaissances concernant une probable spéci-ficité hémisphérique droite dans l'élaboration des stratégies posturales[2]. Les informations visuelles jouant un rôle prédominant dans l'orga-nisation sensorimotrice, notre objectif est de déterminer si le traitementde ces informations a des conséquences posturales différentes selonl'hémisphère cérébral lésé.Patients et méthode.– Trois groupes ont été constitués : témoins,patients hémiplégiques gauches (HG) et droits (HD). La consigneétait de maintenir une position assise la plus stable possible sur unebalancelle instable dans le plan sagittal (PS) ou frontal (PF). Quatreconditions visuelles étaient proposées : vision, champ visuel droitdisponible (CVD), CV gauche disponible (CVG) et obscurité. Lesparamètres posturographiques standards étaient enregistrés. Lespositions moyennes antéropostérieures (AP) et médio-latérales(ML) étaient calculées, ainsi que les rayonnements AP et ML (calculdes aires sous la courbe). Une ANOVA à mesurées répétées étaitréalisée.Résultats.– Les surfaces parcourues par le centre des pressions (CP)et les vitesses de déplacement sont toujours supérieures chez lespatients par rapport aux sujets témoins. Lors des auto-stabilisationsdans PF, la surface enregistrée pour les patients HG en condition devision est significativement plus faible qu'en condition d'obscurité. Lorsdes auto-stabilisations dans PS, les surfaces sont trois à cinq fois plusfaibles qu'en condition PF pour les trois groupes. Les groupes HG etHD montrent des surfaces significativement plus faibles en conditionde vision que d'obscurité. Les conditions CVG et CVD montrent uneffet sur ces patients avec des surfaces similaires entre la condition devision et la condition avec le CV controlatéral à l'hémiplégie ; etinversement, entre la condition d'obscurité et celle avec le CV homo-latéral à l'hémiplégie. Ces conditions CVG et CVD ont un effet sur laposition ML et le rayonnement ML des patients HG et sur le rayonne-ment AP des patients HD.

Discussion.– Les auto-stabilisations dans PF confirment une dépen-dance visuelle pour les patients HG. Les patients HD semblent adop-ter une stratégie non visuelle. Cela nous amène à considérer unespécificité hémisphérique plus sensorielle que posturale, avec desstratégies plan-dépendantes [3]. Les auto-stabilisations dans PSmontrent une sélectivité hémisphérique de l'information visuelle,spécifique à chaque groupe hémiplégique, semblable à une hémi-négligence spatiale. Un contrôle hémisphérique des directions pos-turales apparaît avec une sensibilité ML pour les patients HG et APpour les patients HD.Conclusion/Implications.– Ces différentes spécificités hémisphéri-ques apportent des éléments majeurs pour la prise en charge despatients hémiplégiques. Le plan sagittal paraît particulièrementadapté au travail du contrôle postural précis, avec un impact deshémi-champs visuels, permettant une prise en charge rééducativeplus spécifique.Références[1] Jacobs JV, Horak FB. Cortical control of postural responses.

J Neural Transm 2007;114:1339–48.[2] Pérennou D, et al. The polymodal sensory cortex is crucial for

controlling lateral postural stability: evidence from stroke patients.Brain Res Bull 2000;53:359–65.

[3] Silfies S, et al. The effects of visual input on postural control of thelumbar spine in unstable sitting. Hum Mov Sci 2003;22:237–52.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.009

CO9Évaluation de la toux à différents niveauxventilatoires chez des patients BPCO en rapportavec le concept de limitation de débit au volumecourantRoland Hotton , Roger SergyselsService de pneumologie, rue Haute, 322, CHU Saint-Pierre, 1000Bruxelles, BelgiqueAuteur correspondant. R HottonAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Physiologie ; Rééducation respiratoireIntroduction.– La limitation en débit au volume courant et en modespontané implique pour le patient BPCO une contrainte mécaniqueavec une difficulté de mobiliser des débits vers la valeur de réserveexpiratoire. La kinésithérapie respiratoire tente par la toux dirigée delimiter l'obstruction à condition de générer un débit suffisant. Malheu-reusement cette manœuvre est peu rentable puisqu'elle est coûteuseen énergie et de plus peut s'avérer inefficace. Dès lors l'efficacité de latoux doit être considérée en regard du concept de limitation de débit età différents niveaux ventilatoires.Patients et méthode.– Deux groupes dont un premier de sept patientsà débit limité (FL) et un second de sept patients à débit non limité (NFL).Le groupe FL (64 ans � 10 ; 0,47L� 0,23 VEMS) et le groupe NFL(69 ans � 12 ; 1,0 L� 0,3) ont effectué une mesure de pression ins-piratoire et expiratoire maximale (PImax, PEmax) afin de connaître lesdéficitsmusculaires.Dansunsecond temps, la pléthysmographie où lespatientsvont réaliser trois courbesdébit-volumemaximale. En regarddela meilleure de ces courbes, les patients ont réalisé à haut volumepulmonaire (THV), une toux réalisée en fin d'expiration normale à lacapacité résiduelle fonctionnelle (TCRF) et une toux réalisée au volumerésiduel, la toux à bas volume pulmonaire (TBV).Résultats.– Les sujets FL ont obtenus des résultats PImax et PEmaxplus éloignés des valeurs prédites que les sujets NFL (Fig. 1). Les FL

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