MADAGASCAR !
Ce n’était qu’un rêve, tellement c’est loin et semble inaccessible. Même Air France (en grêve) n’a
pas voulu nous y emmener ! Un rêve qui commence par un cauchemar.
Et pourtant nous y sommes en ce 19 septembre, pour 10 jours d’aventures.
A l’attaque du Trail de l’Île Rouge, 39 coureurs et 18 marcheurs, prêts à en découdre.
140 km en 6 étapes, des dénivelés de plus de 1000 m chaque jour. Du sauvage, du lourd, pour exciter la
curiosité et faire mal aux gambettes.
Des aventuriers de tous les coins de France, Ken d’Irlande et Pat du Canada. Et puis aussi, ceux du Loiret :
Harry de Jargeau, Sébastien de St Benoît, Marie et Alain Blanc de Lorris, Francis Richard de l’Audax Rando
Gien. Et ceux/celles du GAM (Gien Athlé Marathon), venus en force : Rosemonde Villain et son pêcheur de
Guy, Rémy Tassin reconverti à la marche pour accompagner Michelle, Laetitia et Christophe Riglet venus
pour fêter leur 40 ans, sans oublier Stéphanie Aucuit, cette ancienne du GAM, maintenant auvergnate.
Et puis aussi Jérémy Bontemps, aux manettes pour gérer la course, et Ghislaine, la mienne, pour un sacré
coup de main.
Trail de l’Île Rouge Madagascar 18 – 28 septembre 2014
Le Loiret en Force !
Jérémy Rémy Francis Alain Guy Harry
Gérard Michelle Rosemonde Laetitia Marie Christophe Ghislaine
Je les ai tous prévenus : Y’aura du beau, y’aura du costaud.
On quitte Antananarivo (Tananarive, dites Tana), ses embouteillages, ses taxis en forme de 4L et de deu-
deuche rutilantes. Les Hautes Terres, altitude autour de 1200-1500 m. La N7 nous emmène en serpentant par
monts et rizières. Des paysages tout en couleur : Le vert des rizières, le gris de la terre en culture, le rouge de
la montagne. Le courage de ces hommes et femmes, pataugeant dans la boue, labourant avec leur zébus ou à
la bêche, outil universel. La misère nous saute au visage. Et pourtant, la chaleur de l’accueil, avec sincérité.
Mada, nous voici !
20 sept : 1ère étape. 17 km dans ce paysage. Traverser les villages, la foule qui applaudit, hilare, sans trop
comprendre ces wazahas (les blancs) qui courent avec un numéro sur le ventre ! Drôle d’idée, vraiment.
Mais l’enthousiasme est là, délirant. «On se croirait au tour de France ! » me dira Christophe.
Stéphanie met les choses au point d’entrée. Ce sera le grand schlem pour elle, chez les féminines. De même
pour Christophe Le Saux chez les hommes. Le Champion de chez Champion, un calibre de niveau
mondial l’ami Christophe !
Rosemonde, Laetitia et Christophe (Riglet) font leur apprentissage de ce type d’épreuve. Prudence. Harry en
baroudeur et Sébastien dont c’est la première aventure sportive d’importance.
Sébastien Bonneau
Harry Dupré
21 sept. Un transfert de 150 km et nous voilà en pays Zafimaniry, le domaine des sculpteurs sur bois.
2ème étape : 28 km avec 850m de D+ concentré sur les 12 derniers kms. Du costaud, du sauvage. La
montagne, la brousse, du monotrace, seul face à l’épreuve. Fini la rigolade, on est dedans.
Arrivée à Sakaïvo, le village Zafimaniry du bout du monde aux sculptures qui sont autant de messages.
Accessible seulement à pied. Des rencontres, des échanges, des émotions.
22 sept. 3ème étape. En deux parties :
- Un contre la montre de deux km, 400 m de dénivelé+ !
- Puis 21 km de piste
Les organismes s’aguerrissent. Rosemonde et Laetitia continuent d’assurer, à leur rythme. Christophe prend
de l’hardiesse et tutoie le top 10. Stéphanie et Christophe Le Saux continuent de caracoler.
23 sept : Un transfert d’une journée vers le sud et le paysage qui change. Plus dépouillé, plus brutal, plus
haut. C’est le Parc de l’Andringitra et son sommet : le Pic Boby, 2658 m. A nous deux !
24-26 sept : Les 3 étapes du Pic Boby. Y aller, en revenir, si possible.
La première étape d’approche : 24 km, 1800 m de D+. L’accumulation se fait sentir. Mais le
spectacle est grandiose. Le plateau lunaire nous envoie sur une autre planète. Pose photo obligatoire, sauf
pour les fous furieux du chrono. C’est du sport, du vrai.
Christophe Le Saux
Nous voilà au pied du monstre. Celui qui défie les coureurs. Mais l’envie est grande et les 600 m de
dénivelé en 5 km s’avalent bien. La récompense est au sommet, un spectacle à 360°.
Redescendre en prudence. Faire bivouac au bord de la rivière, savourer ce que l’on vient de vivre.
Stéphanie Aucuit
La dernière étape nous ramène au Campement, accueillis par les lémuriens Catta.
Pas de blessé, pas de malade. Les muscles qui font mal. Le travail a été fait, bien fait. Heureux !
Et les marcheurs ? Me direz-vous.
Et bien ils ont marché, et bien marché. Encadré par Francis Richard, chacun à son rythme, selon son envie.
Les plus costauds sont allés jusqu’au sommet du Pic (Francis, Rémy et Michelle la courageuse), les autres
(Guy, Marie, Alain) par des parcours plus modestes, ont pris leur plaisir tout autant. Rencontres, paysages,
une découverte permanente, des amitiés qui se cèlent, des souvenirs qui enrichissent.
Rémy
Francis
Une soirée pour les récompenses, honorer les lauréats. La musique, la danse, la joie. Gazys (malgaches) et
wazahas mélangés dans les mêmes rythmes, le même partage, le même plaisir. Celui d’avoir découvert
l’autre, de l’avoir compris et apprécié. La soirée s’éternise malgré l’orage qui déverse éclairs et tonnes d’eau
dans un spectacle surréaliste.
Je m’éloigne et observe la scène d’un peu plus loin. Et je me dis : « On a bien fait de le faire ».
Gérard - Octobre 2014
Christophe, Rosemonde et Laetitia
Le récit de Christophe Le Saux : Compte rendu Trail de l’Ile Rouge
Les résultats : Sur 37 classés
Christophe Lesaux (12h50) chez les hommes
Stéphanie Aucuit (16h20) chez les féminines
réalisent le carton plein en emportant les 6 étapes
Sébastien Bonneau 5ème en 15h33’10 ‘’
Christophe Riglet 17ème en 18h44’,
Harry Dupré 23ème en 20h11’23’’
Laetitia Riglet 28ème en 22h05,
Rosemonde Villain 29éme en 22h20.
Tous vainqueurs
Les projets 2015 : 5-22 mai : Rando-découverte du Grand Ouest Madagascar
22 sept. - 4 oct : Trail de l’Île Rouge – 2ème édition
Site : http://africa.trekandrun.free.fr
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