ACTION HUMANITAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL ET ENVIRONNEMENT
A.H.D.R.E
Problématique sur les emballages dans le Territoire d’Uvira
Etude effectuée en vue d’évaluer l’usage des
emballages, la gestion des déchets et leurs
impacts sur l’environnement dans le Territoire
d’Uvira.
Par l’Equipe technique de l’A.H.D.R.E
Dirigée par Moguet Kamalebo, Chargé des Programmes.
- Mai 2013 -
Préface
La problématique sur les emballages dans le Territoire d’Uvira est une
étude menée par l’Action Humanitaire pour le Développement Rural et
Environnement « A.H.D.R.E » dans le but d’évaluer les types d’emballages
utilisés régulièrement par la population dans son rayon d’action, mais aussi
mesurer les impacts de ces derniers sur l’environnement.
A.H.D.R.E dédie ce travail à tous ses membres et partenaires et le met
à la disposition de tout chercheur pourra le compléter ou y porter une
correction.
Moguet Kamalebo
Chargé des Programmes
Introduction
L’utilisation massive de matières plastiques pour la fabrication d’objets à usage
unique ou à courte durée de vie a des impacts négatifs sur l’environnement. En
particulier, le recours massif aux plastiques pour les emballages et le manque de
collecte systématique se traduisent par une accumulation de plastiques dans
l’environnement, source de nuisance visuelle et de pollution des sols et des milieux
maritimes. La prise de conscience de cette pollution à long terme (la durée de vie
d’un sac plastique abandonné au sol étant estimée à 200 ans) et des coûts du
retraitement de tous les déchets plastiques, ont conduit à la mise en place de cadres
législatifs contraignants et d’initiatives de réduction de l’utilisation de plastiques. Dans
le même temps, se développent des substituts biodégradables.
Etant une Organisation de conservation de la nature et protection de
l’environnement, l’Action Humanitaire pour le Développement Rural et
Environnement « A.H.D.R.E », en date du 03 au 08 Mai 2013 a enquêté,
conformément à l’Arrêté ministériel n° 409/ CAB/MIN/TC/0082/2006 du 18 juillet
2006 portant réglementation de l’emballage en République Démocratique du Congo,
sur l’usage des emballages dans le Territoire d’Uvira et les résultats font l’objet de ce
document.
Cette étude en caractère environnemental, s’est fixé pour objectif d’évaluer les
impacts des emballages utilisés dans Territoire d’Uvira sur l’ensemble des
écosystèmes et la dégradation de la nature toute entière. L’étude a eu le soutien des
différentes organisations de la protection de l’environnement et la protection de la
nature comme le Centre de Recherche en Hydrobiologie « C.R.H Uvira », la Division
territoriale de l’agriculture, pêche et élevage, et plusieurs autres que nous saluons en
passant.
Problématique
L’Homme, de par ses habitudes quotidiennes de consommation use de produits ou
d’objets dont la composition est faite parfois de matières non dégradables, c’est à
dire des matières qui ne se décomposent pas ou se décomposent très difficilement
par l’air, l’eau et les micro-organismes. On peut citer par exemple :
des matières plastiques : ustensiles, récipients, boîtes de produits
cosmétiques ou pharmaceutiques, pots de yaourt, pneumatique, matériels
d’emballage, fils synthétiques, toile cirée, seringues, matériels en caoutchouc
etc.
des matières en verre : bouteilles, verres, objets en porcelaine.
des matières en métal : boîtes ou emballages en aluminium ou en acier ou
encore produits comportant du plomb.
Depuis longtemps on en parle, le problème sérieux du traitement des déchets issus
des fâcheuses habitudes citadines de consommation, risque à la longue de se muer
en éléphant blanc ». Si on n’y prend garde en faisant appel à des mesures ardues.
Jeter par ici, des toiles cirées par-là, des emballages ailleurs ; voilà la lourde charge
non digeste biologiquement que nous faisons peser sur notre milieu que nous
sommes pourtant appelés à sauvegarder si nous ne voulons pas continuer d’être
égoïste vis-à-vis de nos enfants.
Imaginez que chacun des plus 208 962 habitants installés à Uvira jette
quotidiennement chaque sac en matières plastiques dans lequel il finit de manger, et
vous vous rendiez compte qu’il est urgent que nous prenions ce problème au
sérieux. On rencontre partout ces matières non pas seulement qu’elles ont servi à
manger ou à transporter nos affaires, mais aussi qu’elles ont servi de récipient à la
défécation qu’on vient déposer sur les voies publiques. Sale cadeau pour notre ville,
n’est-ce- pas ?
Mais nul n’a apparemment conscience que Uvira seul produit annuellement des
milliers de tonnes de déchets, soit plus de 407.000m3 dont une grande partie non
biodégradable est constituée de caoutchouc et des matières plastiques (0,6% du
total). A ce rythme, il n’est pas exclu qu’au bout de quelques années, nous vivons
carrément sur des tas d’ordures qui finiront par nous asphyxier. Cela mérite bien une
réflexion, de vous aussi si nous ne voulons pas d’un suicide collectif.
Quand on a la chance d’aller constater les lots des déchets déversés dans le Lac
Tanganyika, on trouve sans discussion qu’il y a qu’une seule chose qui a encore de
la valeur : sauver le milieu en utilisant moins de plastique. « Nous avons une grande
quantité de plastique ici que nous ne pouvons ni recycler ni réutiliser. Il n’y a pas
encore une usine pour cela sur notre territoire ». C’est difficilement qu’on arrive à
comprendre notre engouement à utiliser les plastiques qui, d’ailleurs en cas
d’incendie, laissent de lourdes fumées à forte toxicité. N’est-ce-pas vraiment un sale
cadeau ?
Il est cependant encore possible de faire quelque chose : réguler le flux et pour cela
il nous faudra seulement ouvrir les yeux et avoir le courage de prendre moins de
produits à emballages plastiques. Avoir le courage de faire des sacrifices pour sa
terre qu’on assassine sans se rendre compte.
Bien sûre que les pouvoirs publics se décident enfin de mener une politique
d’encouragement de toute action provenant des magasins de vente à moins
d’importer des produits à emballages plastiques. Une politique qui les encouragera
aussi à servir plutôt leurs clients avec des sacs en papiers facilement recyclables que
dans de fameuses plastiques. L’étendue de notre territoire en gagnerait beaucoup.
Mais aussi toute la population ainsi que les organisations de protection de
l’environnement doivent prendre conscience et agir si tôt pour sauver l’humanité et
surtout préserver un environnement sain à notre progéniture.
Objectifs
1. Objectif global
Evaluer l’utilisation des emballages par la population du Territoire d’Uvira.
2. Objectifs spécifiques
- Identifier les types d’emballages régulièrement utiliser dans le Territoire
d’Uvira en général ;
- Evaluer la connaissance de la population sur les types des emballages
(biodégradables et non biodégradables) ainsi que les avantages ou
désavantages qu’ils peuvent apporter à l’environnement et à la vie socio-
économique ;
- Récolter les opinions des experts de la protection des écosystèmes et la
conservation de la nature sur les conséquences des emballages non
biodégradables dans le Territoire d’Uvira ;
- Evaluer les impacts palpables des déchets plastiques non biodégradablessur
l’environnement dans le Territoire d’Uvira ;
- Constituer un plaidoyer dans le cadre de la conservation de la nature et
protection de l’environnement.
Présentation du milieu d’étude
Aspect historique, politique et administratif
Créée par l’ordonnance loi n°21/91 du 25 février 1938 modifié par celle du
n°67/221 du 3 mai 1967, le territoire d’Uvira est l’un de huit (8) territoires
ruraux de la province du Sud-Kivu. Il comprend en son sein trois (3) collectivités
chefferies des Bavira, des Bafuliru et la collectivité de la plaine de la Ruzizi et
trois cités dont la cité d’Uvira, la cité de Kiliba/Kagando et la cité de sange.
Administrativement la cité d’Uvira est dirigée par un Chef de Cité secondé par
un adjoint.
N° Quartier Avenues Cellules Populations
Kalundu 15 199 23 963
Kabindula 09 83 12 605
Kakombe 15 208 24 714
Kamimvira 22 191 16 319
Kasenga 22 199 15 309
Kibondwe 06 23 3 974
Kilibula 15 25 8 585
Kimanga 34 102 12 931
Mulongwe 08 65 23 213
Nyamianda 05 37 11 198
Rombe I 10 48 17 425
Rombe II 08 48 14 325
Rugenge 24 80 6 395
Songo 19 156 18 003
TOTAL 352 2201 208 962 Source : Rapport de la cité d’Uvira 2011
De ce tableau, il ressort que la cité d’Uvira est subdivisée en 14 quartiers et
chacun est subdivisé en avenues et en cellules.
Présentation géographique de la cité d’Uvira
La cité d’Uvira avec une supercie de 16 Km2 est située au chef lieu du territoire
portant le même nom. Elle est limitée :
- Au Nord par la rivière Kawizi séparant la Chefferie des bavira à celles des
Bafuliru ;
- Au Nord par le Ruisseau de Ruzozi ;
- A l’Est par le Lac tanganyika ;
- A l’Ouest par la chaine de monts Mitumbu
Le relief
La cité d’Uvira est en grande partie située dans une plaine où est concentré le
plus grand nombre de la population du territoire d’Uvira. L’autre partie des
collines élevées et c’est là que la population présente un taux faible par rapport
à la plaine. La partie qui présente des collines c’est-à-dire les monts Mitumba,
on cultive sur des petites étendues qui sont souvent moins productives et
incapables de satisfaire aux besoins socio-économiques des ménages.
Climat et hydrographie
La cité d’Uvira est située dans un climat du type subtropical basse attitude. Il
donne lieu à deux saisons dont : la saison sèche allant de juin au début
septembre et la saison de pluies qui ca de septembre à Mai. Sa température
ambiante oscille entre 24 et 28°C. De l’ouest à l’Est, la cité d’Uvira est reversée
par deux sortes de cours d’eau :
- Les cours d’eau réguliers : sont les rivières Kamvivira, Mulongwe et
Kalimabenge, ils ont leurs sources dans les collines surplombants la ville
d’Uvira ;
- Les cours d’eau saisonnières : sont des ruisseaux qui n’apparaissent
qu’en période de pluies. Les plus célèbres sont : Kibondwe, Kakungwe,
Kabindula, Nyarumanga, Kamanyola et Karingo.
En période de pluies, ces cours d’eau débordent et causent d’énormes dégâts
et parfois des pertes en vies humaines. L’hydrographie de la cité est dominée
aussi par la présence du lac Tanganyika.
Les montagnes de la cité d’Uvira empêchent la couverture médiatique totale de
la cité car les radios locales émettent en modulations des fréquences (FM) et le
lac Tanganyika ouvre une large ouverture médiatique vers le Burundi.
Aspect démographique
La population de la cité d’Uvira est essentiellement paysanne et est estimée à
209.344 habitants dont 208.962 nationaux et 382 étrangers. La cité d’uvira est
une entité cosmopolite avec plusieurs tribus dont les Bavira qui part de
groupement de Makobola / Kamba jusqu’à Kawizi, ils sont minoritaires, les
bafuliru occupent la collectivité chefferie des Bafuliru qui part le long de la
route nationale n°5 jusqu’aux moyens plateaux.
Mais d’autres tribus non originaires d’Uvira de part de leurs activités socio-
économiques contribuent au gonflement démographique de notre aire
d’étude, il s’agit des babembe, bashi, Baregan Baluba, Bakusu, Banande,
Banyindu s’agissant de langues parlées, la cité d’Uvira est habitée par une
diversité ethnique caractérisée par plusieurs dialectes. Les dialectes kivira et
kifuliru sont parlées par la majorité. A part cela, il y a aussi les dialectes
kibembe, kirega, kinyarwanda, kirundi, mashi, lingala, …
Chaque tribu parle son dialecte dans le cas où les ressortissants de même tribu
se rencontrent. Le Kiswahili et le français sont aussi parlés parmi les langues
dans la cité d’Uvira.1
1 Rapport de la Cité d’Uvira, 2011
La population congolaise et étrangère vivant à Uvira
N° Quartiers Population nationale Population étrangère
Hommes Femmes Garçons Filles Total Hommes Femmes Garçons Filles Total Tot. Gen.
1 Kabindula 2222 3005 3632 3746 12605 3 3 7 4 17 25244
2 Kakombe 6047 6496 5958 6203 24714 3 4 2 3 12 49442
3 Kalundu 3440 3697 5657 11169 23963 2 2 47930
4 Kasenga 1847 2773 5301 5391 15309 8 8 13 7 36 30693
5 Kavimvira 3022 4214 4206 4877 16319 13 10 18 22 63 32764
6 Kibondwe 511 964 1210 1289 3974 10 6 22 24 62 8072
7 Kilibula 2001 2077 2135 2372 8585 12 26 27 28 93 17356
8 Kimanga 2179 2353 4089 4310 12931 3 5 8 4 20 25902
9 Mulongwe 3168 5346 7233 7466 23213 0 46426
10 Nyamianda 1595 2082 3510 4011 11198 2 3 1 6 22408
11 Rombe I 2460 2899 6200 5870 17429 7 9 1 9 26 34910
12 Rombe II 2679 3306 4044 4296 14325 4 1 9 5 19 28688
13 Rugenge 1000 2039 1799 1556 6394 5 10 4 6 25 12838
14 Songo 3520 4403 5138 4942 18003 1 1 36008
TOTAUX 35691 45654 60112 67498 208962 71 87 111 113 382 418681
Source : Rapport de la Cité d’Uvira
Interprétations des résultats d’étude
Déroulée sur l’étendue de la Cité d’Uvira, cette enquête sur la problématique
des emballages non biodégradables dans le Territoire d’Uvira effectuée en date
du 03 au 08 Mai 2013 par l’Action Humanitaire pour le Développement Rural et
Environnement « A.H.D.R.E » en sigle, s’est servie d’un échantillonnage 800
personnes membres des différents ménages, Mais aussi a profité des interviews des
différents experts chercheurs en matières de conservation des écosystèmes,
notamment un chercheur du C.R.H Uvira, un technicien de la Division de
l’Agriculture, Pêche et Elevage d’Uvira, un Ir Agronome de la Division de la
protection de l’environnement et conservation de la nature d’Uvira et pour ne citer
que ceux-là.
Résultats détaillés de l’enquête :
1. Par rapport aux sexes des enquêtés
2. Par rapport aux responsabilités dans le ménage
Par rapport au sexe, notre enquêté avait porté
sur 188 personnes soit 23% du sexe masculin et
612 personnes soit 77% du sexe féminin.
Par rapport aux responsabilités dans les
ménages, avons enquêté sur 188 personnes soit
23% pères des ménages, 432 personnes soit
54%, mères des ménages et 180 personnes soit
23%, Autres membres des ménages (filles,
domestiques, …)
3. Par rapport aux niveaux d’études
4. Par rapport aux nombres des shoppings par jour
5. Par rapport aux catégories d’emballages utilisés pendant les shoppings
Par rapport aux nombres de shoppings
effectués par jour, avons trouvé que 388
personnes soit 47% effectuent leurs shoppings
une fois par jour, 216 personnes soit 28% les
effectuent deux fois par jours et 196 personnes
soit 25% les effectuent plus de trois fois par
jour
Par rapport aux niveaux d’études, avons
enquêté sur 48 personnes soit 6% de niveau
primaire, 308 personnes soit 38% de niveau des
humanités, 256 personnes soit 32% diplômées
d’Etat et 188 personnes soit 24% de niveau
universitaire
800 personnes enquêtées soit 100% utilisent les
emballages non biodégradables pendant leurs
shoppings, c’est surtout les sacs en plastiques
communément appelés sachets et d’autres
boites des conserves.
6. Par rapport au nombre d’emballages non biodégradables utilisés par shopping
7. Par rapport à la gestion de ces emballages après usages
8. Par rapport à la connaissance des dangers apportés par les emballages non
biodégradables
468 personnes enquêtées soit 58% utilisent 1 à
2 sacs plastiques par shopping, 272 personnes
soit 34% utilisent 3 à 4 sacs plastiques par
shopping et 60 personnes soit 8% utilisent 5 ou
plus emballages non biodégradables par
shopping.
Par rapport à la gestion des emballages non
biodégradables après usage, 8 personnes, soit
1% déclarent avoir l’habitude de les incinérer
après usage, 64 personnes soit 8% les jettent
dans des poubelles et 728 personnes soit 91%
ne connaissent comment ces déchets
disparaissent après usage.
Par rapport à la connaissance des dangers
apportés par les emballages non
biodégradables, 644 personnes, soit 80% ne
sont pas informées tandis que 156 personnes
soit 20% sont informées.
9. Par rapport aux sources d’information sur les dangers apportés par les
emballages non biodégradables
10. Par rapport au désir d’utiliser d’autres emballages que les plastiques.
Par rapport aux sources d’informations sur les
dangers apportés par les emballages non
biodégradables, 100 personnes, soit 64% les
ont appris à l’école ou université, 24 personnes
soit 15% les ont appris par les émissions
radiodiffusées (médias), 20 personnes soit 13%
les ont lus dans des ouvrages et 12 personnes
soit 8% les ont appris par d’autres sources.
Par cette question avons constaté que 732
personnes, soit 91% des enquêtés sont prêts à
utiliser d’autres emballages que les plastiques
non biodégradables, tandis que 68 personnes
soit 9% ne témoignent pas l’envie
d’abandonner l’usage des emballages non
biodégradables.
Les interventions des différents experts de la conservation des écosystèmes et
la protection de l’environnement dans le Territoire d’Uvira par rapport au sujet.
Dans le but de marier les résultats de notre enquête à d’autres réalités prouvées par
les rechercheurs de différents centre sur place à Uvira, nous avons d’interviewé les
experts des différentes intitutions oeuvrant dans la conservation de la nature et la
protection de l’environnement dans le Territoire d’Uvira.
Nous avons rencontré, pour ce fait, un Rechercheur du Centre de Recherche en
Hydrobiologie C.R.H. Uvira, un Technicien de la Division de l’Agriculture Pêche et
Elevage, et un Ingénieur Agronome du service de l’environnement et conservation de
la nature dans la Territoire d’Uvira, qui ont donné leurs opinions sur les emballages
non biodégradables en ces termes :
1. Sur le lac Tanganyika
Le lac Tanganyika est la ressource nature la plus essentielle pour la survie de la
majeure partie de la population non seulement d’Uvira, Fizi, … en République
Démocratique du Congo, mais aussi de trois aussi pays voisins : Burundi, Tanzanie
et Zambie. A la question, cette étude a prouvé que ce lac est devenu un dépotoir de
la grande partie des déchets non biodégradables déversés par les eaux des
ruissellements, des pluies, des rivières, …
Selon le Chercheur du Centre de Recherche en Hydrobiologie C.H.R Uvira contacté,
plusieurs catégories des poissons, pour la reproduction, laissent leurs œufs aux
bords du lac, pourtant ces parties du lac sont très envahis par ces déchets. Cela
nous pousse à conclure que ces emballages qui ne se dégradent pas facilement,
déséquilibre la reproduction des poissons du lac Tanganyika. En plus, quelques
poissons confondant ces matières en proies, les consomment sans être capables de
les digérer, par conséquent beaucoup des individus maritimes meurent suite aux
emballages non biodégradables déversés dans le lac.
2. Sur l’agriculture et élevage
Les matières non biodégradables sont aussi parmi les précipales causes de
dégradations des terres à cultiver dans le Territoire d’Uvira. Les déchets enfoncés
dans le sol font à ce la terre cultivable perde les propriétés physico-chimiques et par
conséquent diminue la capacité de productivité.
Les emballages plastiques non biodégradables surtout les sachets sont souvent
consommés, comme nous l’avons signalé sur les poissons, par les animaux
domestiques qui ne peuvent les digérer. Ce qui pousse à la perdiction de beacoup
d’animaux dans le Territoire d’Uvira.
3. Sur la santé et Hygiène
Les amballages non biodégradables contribuent en majeure partie à la dégradatrion
hygiénique et surtout à la propagation des maladies comme le choléra, la fièvre
typhoïde, car selon les experts, la durabilité des déchets crée un bon cadre des
répoductions des microbes, bactéries …
Et ce qui est plus grave à Uvira, ces emballages melés à d’autres matières bouchent
les plus souvent les canaux d’irrigation, sources des débordements et écoulements
pendant la période des pluies intenses et la base de grands catastrophes dans le
milieu.
4. Sur l’économie
Selon nos investigations et interviews, avons constaté qu’à Uvira chaque ménage
dépense aumoins 50 francs par jour pour couvrir le besoin en emballage. Cela nous
amène à conclure que chaque ménage dépense au moins 1500 fancs chaque mois
pour les emballages plastiques et par le même calcul nous estimons jusqu’à 18 000
francs par an. Pendant qu’il y a une façon de mettre en mettre en place des
emballages réutilisables pendant plus 2 ans et à un prix raisonnable, par exemple
3000francs, par le même calcul, nous déduisons que la mis en place des emballages
réutilisables plus de deux ans, chaque ménage épargnera 33 000 francs pendant
toute cette période, et protégera l’environnement en excluant l’usage d’au moins
1 440 emballages plastiques qu’il utiliserait pendant cette période.
5. Sur le plan environnemental
L’utilisation massive de matières plastiques pour la fabrication d’objets à usage
unique ou à courte durée de vie a des impacts négatifs sur l’environnement. En
particulier, le recours massif aux plastiques pour les emballages et le manque de
collecte systématique se traduisent par une accumulation de plastiques dans
l’environnement, source de nuisance visuelle et de pollution des sols et des milieux
maritimes. La prise de conscience de cette pollution à long terme (la durée de vie
d’un sac plastique abandonné au sol étant estimée à 200 ans) et des coûts du
retraitement de tous les déchets plastiques, ont conduit à la mise en place de cadres
législatifs contraignants et d’initiatives de réduction de l’utilisation de plastiques.
Dans le même temps, se développent des substituts biodégradables.
Conclusion Générale
Cette enquête s’est bien déroulée en date du 03 au 08 Mai 2013 a enquêté,
conformément à l’Arrêté ministériel n° 409/ CAB/MIN/TC/0082/2006 du 18 juillet
2006 portant réglementation de l’emballage en République Démocratique du Congo,
dans la Cité d’Uvira avec le concours des différentes structures et personnes
physiques que nous ne cesserons pas de remercier.
Partant de celle-ci, nous avons remarqué que la plus part de la population qui
effectue les shoppings et par conséquent utilisent les emballages en général sont en
majorité de sexe féminin (612 personnes sur 800 enquêtés soit 77%) ; 432
personnes soit 54% sont les mères des ménages, tandis que 188 personnes soit
23% sont les pères de ménages et 180 autres sont les autres membres des
ménages (enfants, domestiques, …) ; A ce qui concerne les niveaux d’études 308
personnes soit 32% ont un niveau des humanités secondaires, 188 personnes soit
24% de niveau universitaire, 256 personnes soit 32% diplômées d’Etat et 48
personnes soit 6% de niveau primaire ; Par rapport aux nombres de shoppings
effectués par jour, avons trouvé que 388 personnes soit 47% effectue leurs
shoppings une fois par jour, 216 personnes soit 28% l’effectuent deux fois par jours
et 196 personnes soit 25% l’effectuent plus de trois fois par jour ; et par ces
opérations 800 personnes enquêtées soit 100% utilisent les emballages
plastiques non biodégradables pendant leurs shoppings, c’est surtout les sacs en
plastiques communément appelés sachets ; à la question de savoir le nombre
d’emballages non biodégradables utilisés pendant les shoppings on a constaté que
468 personnes enquêtées soit 58% utilisent 1 à 2 sacs plastiques par shopping, 272
personnes soit 34% utilisent 3 à 4 sacs plastiques par shopping et 60 personnes soit
8% utilisent 5 ou plus emballages non biodégradables par shopping ; Par rapport à la
gestion des emballages non biodégradables après usage, 8 personnes, soit 1%
déclarent avoir l’habitude de les incinérer après usage, 64 personnes soit 8% les
jettent dans des poubelles et 728 personnes soit 91% ne connaissent comment ces
déchets dangereux disparaissent dans la nature ; Par rapport à la connaissance des
dangers écologiques apportés par les emballages non biodégradables, 644
personnes, soit 80% n’en sont pas informées tandis que 156 personnes soit 20% en
sont informées ; Par rapport aux sources d’informations sur les dangers apportés par
les emballages non biodégradables, 100 personnes, soit 64% les ont appris à l’école
ou université, 24 personnes soit 15% les ont appris par les émissions radiodiffusées
(média), 20 personnes soit 13% les ont lis dans des ouvrages et 12 personnes soit
8% les ont appris par d’autres sources ; Enfin, nous avons constaté que 732
personnes, soit 91% des enquêtés sont prêts à utiliser d’autres emballages que les
plastiques non biodégradables, tandis que 68 personnes soit 9% ne témoignent pas
l’en vue d’abandonner l’usage des emballages non biodégradables pour des raisons
personnelles.
Etudiant longuement sur l’usage des emballages à Uvira, nous avons constaté que,
les plus utilisés sont des emballages plastiques non biodégradables utilisables
pendant une très courte durée (soit usage unique). La chose qui pèse sur
l’environnement, la santé et l’hygiène, l’agriculture et élevage, les écosystèmes du
Lac Tanganyika (une des ressources les plus essentielles pour la population), mais
aussi sur l’économie de ménages qui les utilisent.
Nous ne pouvons pas clore cette étude sans suggérer les pistes des solutions,
d’abord, pour des raisons vitales, il est impossible de combattre l’usage des
emballages non biodégradables à Uvira, car c’est l’unique type qui est disponibles
pour couvrir les besoins de la population.
La solution la plus fiables ici est de mettre en place d’autres formes d’emballages
plastiques ou pas, mais qui sont biodégradables, ou soit penser aux emballages non
biodégradables mais qui sont réutilisables pendant une longue durée.
Il est aussi d’une importance noble de mettre en place les dispositifs de
transformation ou renouvellement des emballages utilisés, ceci pourra diminuer les
problèmes de la gestion des déchets non biodégradables dans le Territoire d’Uvira.
Et pour clore, il faudra penser comment construire les incinérateurs pour incinérer
totalement les déchets non biodégradables.
Les images des déchets à Uvira
Action Humanitaire pour le Développement Rural et Environnement
A.H.D.R.E
02, Avenue Alliance, Nyamianda, Uvira République Démocratique du Congo
Téléphone : +243 997 766 788 +243 994 138 476 +243 852 202 115
www.ahdre.jimdo.com
©ahdre_uvira 2013
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