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LES
PRINCIPALESARTILLERIESDE L'EUROPE
D'APRSLA COMMISSIONSPCIALEDES TATS-UNIS
(1882-1884)
m PAR LE LIEUTENANT -COLONEL
R. DE LA ROCQUE^fr db l'artillerie dr la marine
^B1 PARIS
LIBRAIRIE MILITAIRE DE L. BAUDOIN ET CifLIBRAIRES-DITEURSS
30, Rue et Passage Dauphine, 30
1885
Droit:) de trtdu. Ion et de reproduction rtervs.
EXTRAITS DU MMORIALDE L'ARTILLERIE DE LA MARINE
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EXTRAITS DU MMORIALDE L'ARTILLERIE DE LA MARINE
LES
PRINCIPALESARTILLERIESDEL'EUROPE
D'APRSLA COMMISSIONSPCIALEDES TATS-UNIS
PAR LE LIEUTENANT-COLONEL
R. DE LA ROCQUE,
DE L'ARTILLERIE DE LA MAKINB
PARISLIBRAIRIE MILITAIRE DE L. BAUDOIN ET G1"
LIBRAIRES-DITEURS30, Rue et Passage Dauphine, 30
1883
Droit de traduction et da
Mjmxtacllon
rtervia.
,)
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PRINCIPALES ARTILLERIES
DEL'EUROPE
D'APRSLA COMMISSIONSPCIALEDES TATS-UNIS
(1882-1884).
PAR LE LIBUTBK ANT-COLONBL
R. DE LA ROCQUE,
DE l'artillerie de LA MARINE.
A la suite d'une enqute minutieuse et de longue dure,le Congrs reconnut que tout le matriel d'artillerie destats-Unis devait tre renouvel, et que ni les renseigne-ments, ni les ressources qu'offraient les services publicset l'industrie nationale, n'taient suffisants pour accom-plir cette importante opration. Il dcida, par suite,qu'une commission spciale irait tudier en Europe le
matriel existant, ou en cours d'excution, les moyens deproduction et l'organisation des principales artilleries.Les Proceedings of the United States, naval instilute
(vol. X) ont donn un long travail du lieutenant Jacques,U. S. N., sous le titre The establishment of Steel gunfactories in the United States dans lequel les rsultats lesplus importants des recherches de cette commission sontrelats et examins. Dat de 1884, ce document a unevritable actualit; il abonde en renseignements instruc-
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tifs nous en avons extrait, analys et comment quelquespassages, de manire faire ressortir, en les rapprochant,les apprciations auxquelles les artilleries anglaise, fran-aise, allemande et russe ont donn lieu, sous divers
points de vue, de la part de juges essentiellement impar-tiaux.
CHAPITRE PREMIER.
ORGANISATION DU SERVICE DE L'ARTILLERIE.
1er. ANGLETERRE.
Jusque vers l'anne 1839, l'arsenal royal de Wool-wich tait l'unique source de l'armement de l'Angleterre.C'tait un tablissement gouvernemental o taient runis
plusieurs services diffrents. Le service de la fabrication des canons tait entire-
ment sous la direction des officiers de l'Artillerie royale,qui construisaient tous les canons de l'arme et de laflotte.
Depuis 18K9, les ateliers d'Elswick et de Newcastle-
Tyne ont t les principales sources o le gouvernement a
pris ses bouches feu. C'est un exemple sur lequel on peutjuger des effets de la liaison (connection) de l'tat avecles tablissements de l'industrie prive.
Cette liaison date de l'introduction des premiers
canons rays.
Le Mmorial, tome I, 1873, a rendu compte sommai-rement des essais comparatifs la suite desquels la mai-son Armstrong obtint la prfrence sur ses rivaux, parmilesquels tait Withworth. On se demande, la lecturedes documents de cette poque, comment l'crasante
supriorit de ce dernier put tre mconnue.
Quoi qu'il en soit, et comme on tait press de se
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sparation sur tout son pourtour, mais elle tait moins
large. Dans tous, il y eut largissement du logement du
projectile et d'une partie de la chambre poudre, et
allongement de l'me. L'aspect des canons indiquait, dansle logement du projectile et en arrire, une pression sup-rieure celle que la rsistance du mtal tait capable dematriser.
Le gouvernement resta nanmoins attach au systmeArmstrong il en fit poursuivre la construction Wool-wich et l'usine prive d'Elswick. Toutefois, les dpensesnormes ayant attir l'attention, une commission fut
chargede les examiner de
prs, et,en
1863.le contrat
pass avec Elswick fut rompu par le gouvernement, quiconcentra Woolwich toutes ses fabrications; il paya la
garantie stipule, moins la somme de 475,000 francs,valeur, purement nominale, de l'outillage et des installa-tions. La commission indiqua dans son rapport que l'usined'Elswick avait touch les sommes suivantes
Pour fournitures la marine.24,127,623
fr.Comme indemnit, lors de la rup-
ture du contrat (avec la dduc-tion indique plus haut). 1,625,000
Pour fournitures la guerre. 925,575
Total. 26,678,200
Pendant la mme priode, il fut dpens Wool-
wich, pour les canons Armstrong, munitions et affts, lasomme de 36,793,625 francs. JI rsulte d'un tat dress par les soins du ministre
de la guerre, que les prix d'Elswick ont t peu prsdoubles de ceux de Woolwich.
Les rsultats du contrat du gouvernement avec la
compagnie d'Elswick ont donc t les suivants La compagnie est devenue propritaire des installa-
tions et del'outillage acquis
aux frais de l'tat elle areu
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du gouvernement une indemnit de 1,625,000 francs
quand celui-ci a rompu son contrat, et le gouvernementa pay un prix exagr pour tout ce qu'il a command. n
En outre, le systme Armstrong, tant prn, est au-
jourd'hui abandonn et svrement jug.Cet exemple de l'assujettissement d'un service, essen-
tiellement militaire, l'industrie et un ingnieur civil nesaurait tre trop mdit. Plus d'un Franais, soi-disant
comptent, n'a-t-il pas, une certaine poque, rv pourson pays quelque chose l'image de cette organisationindustrielle qui faisait natre si rapidement les plus gros
canons du monde
2. FRANCE.
Avant la guerre franco-allemande de i870-7t, onavait pour rgle, en France, de confier exclusivement au
corps de l'artillerie tout ce qui regarde la constructiondes canons on ne demandait ni on ne supportait aucuneaide des particuliers.
Un secret absolu tait de rigueur pour tous les objetsde l'armement.
Il fallait la permission du gouvernement pour entrerdans les fonderies, et l'accs de la Commission de Gavretait interdit, sauf de trs rares exceptions.
Pour les besoins de l'arme de terre, Bourges,Puteaux(?) et Tarbes(?); pour les besoins de la marine>Ruelle et Nevers, suffisaient toutes les demandes.
U La guerre de 1870 montra que les corps ferms nepouvaient pas travailler de faon sauvegarder les Int-rts de l'tat, et, aprs cette guerre, un changement com-
plet se fit dans les ides gouvernementales, lorsqu'il fallutreconstituer l'armement.
On reconnut que l'tat devait avoir sous sa direction
quelques tablissements lui, mais que, pour obtenir les
(contingencies) accessoires et matires, et pour ne pastre expos rester dans l'ornire, il fallait s'adresser aux
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particuliers, et exciter ainsi une mulation, une con-
currence, qui feraient natre des ides et des inventions.Cette manire de procder devenait indispensable parsuite de l'adoption de l'acier comme mtal canons.
Une fois admise, elle fut maintenue avec fermet;elle eut pour rsultats la cration, ou le dveloppementd'un grand nombre d'usines prives.
Pour revenir ce qui a t dit plus haut, il faut indi-
quer comment l'tablissement de Ruelle et l'industrie con-courent la production d'un canon. Celle-ci supporte une
part raisonnable des frais de premire installation et le
gouvernement, prenant aussi sa part du travail, se r-serve en dfinitive les
chargesles
pluslourdes dans la
production des canons des plus grands poids. 11semble que c'est en France qu'on a trouv la plus
heureuse combinaison pour associer l'Etat et l'industrie une uvre nationale.
(( Dans la pratique, il est indispensable qu'il y ait des
garanties rciproques empchant l'une des parties d'im-
poser ses conditions. Les faits prouvent que ces garantiessalutaires existent en France.
II y a quelque temps, en vue de la fabrication de300 nouveaux canons, le gouvernement dcida que des
preuves nouvelles seraient imposes au mtal des tubes.Les fabricants d'acier rsistaient, dclarant ces preuvestrop dures, et demandaient qu'on s'en tnt aux anciennesle gouvernement ne cda pas. Trouvant les industriels
franais obstins dans leur dcision, il fit des recherches l'tranger et promit la commande un tablissement
qui se dclarait en mesure de fournir le mtal requis. Lesindustriels franais firent en vain tous leurs efforts pourempcher que la commande ft faite l'tranger re-
pousss, ils offrirent d'accepter les conditions de la Marine,ce fut en vain, on tait engag et la commande fut perduepour l'industrie franaise (*).
(*) Le fait est exact; il s'agit d'une commande, pour l'artilleriede la marine,
quia t donne la maison
anglaiseFirth and Sons
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incessants, les progrs auxquels personne ne pourra se
refuser, seront fort onreux pour les nations, mais ren-dront trs riches et trs clbres quelques industriels etun petit nombre d'inventeurs.
L'artillerie, essentiellement militaire, de la France, dsles temps les plus reculs, sous l'impulsion de chefs mili-
taires, grands-matres, comme Vallire, en 1732, et Gri-
beauval, en 1765, a tenu son matriel au premier rang,en Europe. Elle n'est pas dchue pendant notre sicle,dont tant d'annes (1827, 1828, 1829, 1839, 1840, 1847,18S3, i855, 1858, 1859, 1864, 1870) ont prt leurnom des canons nouveaux (Marine et Guerre), parmi
lesquelsles
premierscanons
rays qui,en tat de
tirer,ont paru sur les navires et sur les champs de bataille.Ne cessant pas de demander les matires premires et
dgrossies, et les objets accessoires, de fabrication cou-
rante, l'industrie, l'artillerie franaise a donc prouvaprs 1871 comme avant cette date, qu'elle est en tat defournir des chefs militaires, qui, sachant pourquoi on faitles canons, et comment on s'en sert, sont capables d'enconstruire de bons, en rduisant autant que possible les
depenses de l'tat. C'est leur comptence et leur ner-gie qu'a t due l'action indpendante de l'Etat, pour les
travaux de l'artillerie de la marine, en particulier.
3. Allemagne.
Parmi les tablissements que la commission dsi-
rait visiter en Europe, se trouvait le fameux tablisse-
ment de M. Fried. Krupp, Essen, en Westphalie et,comme dans tous les cas o on se proposait.de visiter des
ateliers privs, une lettre avait t adresse M. Krupp
par l' intermdiaire de son agent Londres, pour de-
mander la permission ncessaire.u La permission fut refuse. La correspondance suivante, relative cette de-
mande, sera intressante, non seulement parce qu'elle
contient les raisons du refus de M. Krupp,mais
parce
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qu'elle montre le constant et naturel dsir de cet indus-triel de ne pas perdre une occasion de glorifier la puis-sance de ses canons, et de cacher, autant que possible, ses
procds et son systme de fabrication.
Ici, le lieutenant Jacques reproduit in extenso toutesles lettres changes nous en extrairons seulement quel-ques passages caractristiques
Du prsident de la commission M. Fr. Krupp..De notre conversation prliminaire de ce matin, il suit
que vous posez la question pralable que voici Doit-ilrsulter de la visite des ateliers quelque profit pourrusine par des commandes de matriel? Sinon, la de-
mande sera refuse. En rpondant cette question, je dsire tablir que,bien que la commission n'ait aucun titre pour engager le
gouvernement des tats-Unis, cependant elle peut faire son gr des recommandations.
Les membres de la commission se rendent bien
compte des normes dpenses que ncessitera la crationd'une manufacture de canons, du temps qu'il faudra pourla mise en fabrication et si le Congrs tait amen se
procurer en bloc le matriel indispensable, il est pro-bable que la commission aurait faire ces achats
l'tranger. Naturellement, les rsultats de l'examen de la fabri-
cation de l'acier, des canons et des munitions, dans lesateliers de M. Krupp, exerceraient une grande influencesur nos recommandations.
Si ces vues, au sujet des profits ventuels de votre
tablissement,vous
satisfaisaient, jeserais fort aise de
l'apprendre de vous, et je vous prierais de me le fairesavoir officiellement, en m'autorisant visiter vos ate-liers.
Simpson, Commodore, U. S. N., prsident de la com-mission.
De Fr. Krupp au prsident (13 aot 1883). Sir:Je ne suis pas en mesure de rpondre votre lettre du
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par consquent, d'un tablissement priv. En raison del'immense dveloppement de ses moyens de productionet avec J'appui de l'tat, cet tablissement a, depuis plu-sieurs annes, obtenu le monopole de la fabrication des
canons pour l'Allemagne, et il a t en tat de fournir plusieurs autres nations, notamment la Russie.
4. RUSSIE.
La commission des tats-Unis a t accueillie par lesautorits de la fonderie d'Aboukhoff, avec les excellents
procds qu'a toujours eus le gouvernement russe
l'gard des citoyens des tats-Unis. L'artillerie russe a t un des clients les plus impor-
tants de la maison Krupp, mais, aprs avoir adopt le
systme Krupp, elle a fini par faire, elle-mme, ses bou-ches feu.
L'organisation adopte consiste associer l'action du
gouvernement celle d'une compagnie. La grande usine d'acier d'Aboukhoff, prs de Saint-
Ptersbourg, a t choisie pour tre l'associe du gouver-
nement qui est propritaire d'un tiers du capital. L'tutest reprsent dans la direction les ateliers sont entre lesmains du ministre de la marine, et l'amiral KolokoltzofTest l'administrateur en chef ou surintendant. Au dbut de
l'association, le gouvernement a largement contribu accrotre l'usine, en fournissant les machines convenables
pour les travaux, et il apporte encore de temps en tempsdes secours trs substantiels.
Le fond de cet arrangement est compos de picesajoutes pour obtenir un rsultat qui justifie le moyenemploy; mais, videmment, il et beaucoup mieux valu,pour l'Etat, qu'il prit la direction des travaux.
Le Gouvernement compte, parat-il, bientt prendreles deux tiers du capital on pense que, quand cela serafait, il aura ses canons meilleur march.
On admet gnralement que le matriel, produit avecce systme d'association, cote fort cher, mais qu'il est de
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LES PRINCIPALES ARTILLERIES DE L'EUROPE
premire qualit et meilleur que tout ce qu'on aurait puavoir autrement, avec moins de dpense.
Les rsultats donns par cette combinaison en Rus-sie, comme en Angleterre, montrent que le gouvernement
yest
toujoursen
perte. L'ide d'augmenter la partie du capital dont il estpropritaire prouve que le gouvernement s'acheminevers la possession du tout. On est en droit d'en conclureque l'on s'est aperu de la faute commise, en adoptant audbut un arrangement de ce genre. Cet exemple de laRussie n'est donc pas de nature encourager notre pays le suivre.
S. Rsum ET CONCLUSIONS.
Voici les conclusions que la commission a prsentes la suite de ses investigations
Les exemples que l'Angleterre et la Russie fournis-sent de l'association de l'tat avec une industrie privesont trs instructifs, et doivent dtourner de ce systme.
En Angleterre, le gouvernement a pay le matriel
qui lui a t livr des prix exagrs et, par-dessus lemarch, il a d donner, pour se librer, une indemnitde 1,623,000 francs en outre, la compagnie est devenuepropritaire de l'outillage, aprs une valuation pure-ment nominale.
En Russie, l'tat a ml son capital celui d'unecompagnie, et a pay, des prix exorbitants, ce qu'on luia fourni (*).
L'Allemagne prsente un exemple de l'tat sous ladpendance complte d'une compagnie. Les ateliers deKrupp sont, en ralit, la seule source o l'Allemagneprenne son artillerie. Le gouvernement est, dans ce cas,l'esclave d'une compagnie, dont subit tous les caprices,
(*)Le prixdescanonsen fonte,frotts,fabriqusen Russie,pouressai, fut de 6 francsle kilog.environ. En France, les bouches feu, de mmeespce,coulaientenviron0 fr. 90 la Marine.
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D'APRS LA COMMISSION DES TATS-UNIS.
toutes les convenances. Une pareille situation n'est pasenviable, elle peut causer de graves embarras. La com-mission tient de bonne source que, il y a onze ans, les offi-ciers d'artillerie, rvolts d'un pareil asservissement, very
restive under this load, firent sans succs les plusgrands efforts pour s'y soustraire. On peut hardi-ment supposer qu'avec le temps l'irritation s'est calme.
Avant la guerre franco-allemande, la France fournis-sait un exemple parfait d'un gouvernement ne dpendantque de ses propres ateliers. Avant cette poque, les fon-deries du gouvernement taient la seule source o l'on
puisait le matriel d'artillerie; les officiers chargs dece service formaient une corporation ferme leurs tra-
vaux n'taient jamais connus du public; leurs ides nesubissaient pas la critique l'ingniosit et les dispositionsinventives du pays taient ignores ou contraries rienn'tait prvu pour le cas o un rarmement serait nces-saire. Le rsultat est bien connu une grande crise sur-
vint les ateliers du gouvernement ne furent pas en tatde fournir aux demandes qui leur taient faites, et lesateliers de l'industrie furent hors d'tat de produire le
matriel dont on avait besoin. La France a compltementmodifi son systme, comme on l'a vu plus haut; ce
qui a t adopt est thoriquement parfait, et la pra-tique en a montr l'excellence. Les tablissements del'tat sont conservs, mais ne sont que des fabriques(factories) de canons, dans lesquelles les diverses partiesde la bouche feu sont ajustes, assembles; ce ne sont
plus des fonderies (foundries); ils dpendent des usinesde l'industrie, et quelques-uns des tablissements privsont mme trouv profit tablir des ateliers d'usinagede canons, pour venir en aide aux ateliers de l'tat (*),
(') On l'a dit ci-dessus,la situation, prsentecommenouvelle,estfort ancienne (saufen ce qui concerne l'usinage des canons l'in-dustrie sur ce point il y a vritablement innovation). Les hautsfourneaux de Ruelle, Saint-Gervais, etc., sont teints depuis delongues annes. L'tat n'a jamais essay (a-t-il eu raison ?) defaire de l'acier canon.
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Les conclusions de la commission sont dduites de cersum historique. Le modle suivre est en Francequand on inaugurera la fabrication des canons, c'est
d'aprs ce qui a t fait en France qu'on devra s'orga-niser.
La commission est maintenant en tat de donner sonavis sur les propositions contenues dans le rapport pr-sent au congrs.
La premire tait ainsi conue Le Gouvernement devrait aider les usines d'acier de
la contre, en leur donnant les moyens de complter leur
outillage pour fabriquer des canons.
L'adoption de cette proposition mettrait le Gouver-nement dans les embarras o se trouve la Russie, et quiont t si coteux pour l'Angleterre associe la compa-gnie d'Elswick. La commission est contraire toute asso-ciation.
La deuxime proposition tait prsente commesuit
Le Gouvernement devrait prendre des engagementsassez considrables
pour permettreaux usines d'acier
de lui fournir des canons termins, sans aucune inter-vention de sa part.
Cette proposition adopte, le Gouvernement se
trouverait, au dtriment d'un service pubiic, dans la d-
pendance complte de l'industrie prive il serait sansforce contre l'extorsion (extortion), contre une coalition
(combination). Si la France a pu lutter victorieusement contre des
tentatives de coalition, c'est grce la position indpen-dante du gouvernement. La commission est donc oppose cette combinaison.
Voici la troisime propositionLe Gouvernement devrait tablir, sur son propre ter-
ritoire, une usine canons, et passer des marchs avec
diverses compagnies, pour les mettre en position de lui
fournir le mtal canon, forg et tremp. Cette
propositionsatisfait la commission et est consi-
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Ainsi, tandis qu'il n'a pas t avantageux au gouver-nement de se lier avec la compagnie d'Elswickj il lui at trs utile de pouvoir employer les ateliers d'Elswickcomme un auxiliaire indpendant, et on peut dire que
cette usine est seule en tat de terminer les canons. Les ateliers* connus maintenant sous le nom de sirW.
Armstrong,Mitchell et Ce, Elswick, Newcastle-on-Tyne ,furent d'abord une petite usine de MM. Donkin, Crudas,Patter et Lambert. Armstrong s'y associa, en 1847,aprs avoir pendant onze ans tudi les machines hy-drauliques.
t( Le dveloppement des appareils hydrauliques a timmense
depuiscette
poquedes machines de toute es-
pce ont t fabriques, entre autres une grue de 160tonnes destine la Spezia.
W. Armstrong s'occupa bientt de recherches pourl'artillerie, et enfin, en 1858, une division de l'artilleriefut ajoute aux tablissements d'Elswick.
Les ateliers sont situs sur les quais de la Tyne, la
porte de Newcastle ils longent la Tyne sur plus d'un
mille, mais n'ont pas plus de 55 mt. de largeur. Leur
superficie est de 16 hectares environ; ils sont relis auchemin de fer de Newcastle et Carlisle, et longs par la
grande route et le tramway de Newcastle Scatdwood.Ls ateliers, construits au fur et mesure des besoins,
sont fort encombrs et mal disposs, cause de leur situa-tion sur une petite hauteur. Le service des transports yest trs bien assur, par ead et par voie ferre.
L'tablissement d'Elswick est install pour la fabri-
cation des pices lourdes et a produit les plus gros ca-nons du Monde, n La fonderie contient 10 fourneaux rverbre, dont
4 seulement travaillent, l'ordinaire. Les coules usuellesne dpassent gure 10 tonnes; on en a cependant faitune de 137 tonnes pour la fondation de l'enclume d'unmarteau vapeur. o
Les ateliers sont garnis d'excellentes machines-ou-tils une des plus remarquables est Un tour Whitworth,
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pour tourner, alser, fileter, rayer, ayant 44 pieds(13m,42 de longueur et 36 pouces) (91",) de hauteur de
pointe; une autre machine, qui mrite d'tre signale
provient de la maison Fairbain, Kennedy, et Nttylor, ellepeut travailler une pice de 20 pieds (6m,10) de long sur4 pieds 1/2 (lm,337) ou une pice de 34 pieds (10">,37)de long et 8 pieds (2m,40) de diamtre.
Les forges avaient t disposes pour les anciens ca-
nons, mais on les transforme la demande de la fabrica-tion des canons en acier.
te Laproduction des hauts fourneaux est d'environ 1 000tonnes par semaine, avec des minerais d'Espagne ou de
Me d'Elbe, et est employe exclusivement faire del'acier.
Le gouvernement ayant abandonn les canons
coils, en fer forg, la machine faire les coils a t mo-difie pour forger les blocs d'acier et les frettes.
ti Le marteau modifi est de 35 tonnes, avec une coursede 1S pieds, il a la vapeur dessus et dessous, S0 livresde pression; on ne l'a pas encore expriment pour letravail des blocs d'acier. La fondation est sur
rocher,la
base de l'enclume pse 300 tonnes et l'enclume elle-mme120 tonnes. Il y a, en outre, un grand nombre de petitsmarteaux et de fours Siemens rgnration.
Les avantages de la fabrication Whitworth ayant treconnus, on a introduit le systme de forge par com-
pression. Les fosses refroidir et tremper sont la suite les
unes des autres, et desservies par une seule grue. Le bain
d'huile a 50 pieds (15m,20) de profondeur. Les blocs d'acier, tubes, manchons, etc., Sont livrs,grossirement tourns et alss, quelques-uns seulementtremps. Ils sont protivs comme \Voolwich, avec cetteseule diffrence qu'on supprime l'preuve au choc. On sesert pour ces preuves d'une machine hydraulique, con-fectionne par l'usine.
Dans la fabrication des canons, le tube est tourntrs prs de ses dimensions dfinitives, il est alors tremp
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l'huile et reoit les enveloppes, aprs l'achvement du
tournage. Aprs la trempe, le tube se courbe quelquefois. et
l'me a besoin de rectification, c'estpour
celaqu'on
alseet qu'on termine ordinairement (ustially) l'Ame quandcette opration a t faite.
Pour l'assemblage des parties, le tube est plac verti-calement dans une fosse et bouch pour empcher l'cou-lement de l'eau froide qu'on fait circuler l'intrieur. La
jaquette chauffe au ronge (*) est amene et mise en
place, au moyen d'une grue hydraulique. Les gaz et l'eausont employs pour chauffer et refroidir les diverses
parties, suivant les besoins de l'opration. La contrac-tion du tube atteint quelquefois 7/100 de pouce(lmm,778) (**).
Aprs le refroidissement le canon, plac sur le tour,est mesur pour terminer son me, la jaquette est tournce
pour recevoir le premier rang de frettes, plac comme la
jaquette, puis on fait de mme pour le 2 rang de frettes. On termine et on rode ensuite le canon pour le ro-
dagele canon est
fixe,on fait tourner la barre dont la
tte en fer est recouverte de plomb, avec du sable qui estfacile enlever et non avec l'meri qui pntre dans l'acier.
Le canon est ray ensuite et sa culasse mise en
place; les rayures sont polies l'meri. Avec le prsentsystme de rayures multiples, les autorits de Woolwichn'attachent pas grande importance l'alsage, sous pr-texte que la rayure laisse non un fond mais des angles,rifling leaves no lands, only edges.
Comme c'est de la prcision de ses angles mmes quedpend l'action de la rayure, il semble que l'alsage nesaurait tre fait avec trop de prcision.
(') Soulign dans le texte, non sans raison, car une pareille l-vation de tcmprature prsente de graves inconvnients.
(") Lacontraction doit varier beaucoup avec le calibre celle quiest indique ici est norme, meinc pour le plus gros calibre.
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Le travail d'ajustage et d'assemblage n'est pas faitavec soin, et il n'est pas rare de trouver un espace de
3/4 de pouce (l!)") entre les joints des frettes. Not
unfrequently a spaceof 3/4 of an inch is found between
the edges of the hoops (*). II n'est probablement pas un tablissement au monde
qui fasse un usage aussi tendu des machines hydrau-liques dans les ateliers, les magasins et sur les quais.Des pompes sont tablies des intervalles rguliers, fonc-
tionnant tour de rle, une par une; leurs tuyaux sont
en communication et 6 accumulateurs, avec pistons de18 pouces (45 cent.), en rgularisent la marche.
Ces accumulateurs psent 18 tonnes et cotent 20 liv.
(500 fr.) par tonne. La marche des pompes est rgle automatiquement.
L'accumulateur le plus rapproch est un peu plus chargque les autres, afin d'agir sur eux, il est en communica-tion avec un rgulateur vapeur, pour maintenir, la vi-tesse voulue, la marche des machines hydrauliques. La
pression intrieure que comporte le systme est de 750livres par pouce carr, environ (60 kilog. par cent.
carr). Les tuyaux ont de 5 6 pouces (12C,7 15e,2)de diamtre. Les grues mobiles sont actionnes par les machines
hydrauliques, au moyen de rcepteurs espacs de 18 36 pieds (5m,5 11 mt.) environ, et de tuyaux
grande porte plusieurs grues peuvent ainsi fonction-ner la fois sur le quai.
Un chemin de fer dirige le mouvement des grues;les tuyaux, leur point d'attache au pied des grues, ont
un peu de libert.
(*) Ces remarques critiques! des amricains ne sont pas repro-duites et soulignes ici pour nous donner le malin plaisirde critiquerune usine trangre, mais bien parce qu'il est ncessaire de faireremarquer combiende dangers on est expos en confiant des in-dustriels la fabrication des canons.Des fautes, commecellesdont ils'agit ici, suffisent pour produire des accidents graves, et compro-mettre le meilleur systmed'artillerie.
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LES PRINCIPALESARTILLERIESDE L'EUROPE
ic Une norme cisaille est installe au bout du quai,elle est conduite par une machine hydraulique, actiondirecte, de t2Q tonnes, avec une course de $Q pieds(i2 met. environ).
Des installations (dont
ilest inutile de reproduire ladescription) permettent d'employer les grues la ma-
noeuvre des petites masses. De petits cabestans hydrau-liques sont placs en grand nombre, porte des ate-liers, ils rendent de grands services. Toute cette organi-sation hydraulique a permis de donner beaucoup de sim-plicit et de rgularit aux mouvements des piceslourdes, dans toute l'usine.
La plaque-support du cabestan est porte sur tou-
rillons par un bloc de fonte et peut tourner au besoin.Ce bloc est plac dans,le sol et n'exige qu'une fondationde peu d'importance.
Woolwich, n L'tablissement d'artillerie de Wool-wich a de trs grandes proportions les amnagementsqui y avaient t faits depuis quelques annes taientassez considrables pour qu'on n'y ft pas pris au d-
pourvu quand s'est impos l'obligation de changer toute
la fabrication des canons. Dansun rapport au Parlement de 1 878-79, un comptede dpenses prsente, comme il suit, les dtails,de la va-leur totale des 3 divisions de Woolwich (*).
Ijyres. Frfmcs.
Terrain. 280 700000
Btiments 97 684 2442000
Machines, outillage 166110 4^15000Valeur des matires en approvision-
nement et du matriel en coursde fabrication reprsentant unintrt de 3 1)2 p. 100 l'an, en
ayril 1878 196949 4984000
Total (chiffre rond). 463550 12181000
\ Nous omettons dans cette traduction les shellings et deniers,et les centaines de francs
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D'APRS LA COMMISSIONDES TATS-UNIS
La puissance de production de l'usine 4 t valueen 1873-74 6 000 tonnes de canon (*) d divers calibreset 7,500 tonnes de pices forges (fer forg),
L'emploi de l'acier, l'adoption du chargement par la
culasse, ont naturellement conduit transformer l'usine. Voici approximativement le nombre des machines tourner et alser actuellement en place,
8 course do 72 pouces (environ de 1 800 mill.),4 Kl 1 380 4 42 10SQ 4 36 90Q6 30 7S0 6 24 600
13 20 508
En outre il y en a 50 ou 60 autres, de petites dimen-
sions, et 62 machines diverses, percer, e^c. Il y a 4 grues mobiles de 60 tonnes, Q de 30 tonnes,
6 de 25 tonnes et beaucoup d'autres de moindre force. Voici la liste des marteaux A vapeur1 de 40 tonnes 1 de 12 tonnes 1 de 10 tonnes
2 de 7 tonnes-2 de6 tonnes, et d'autres, de 1 2 tonnes.
Quarante chaudires de 40 chevaux de force, cha-cqne, font marpher j'usine.
En un seul point sont rassembles 24 chaudires. Ce qu'il y a de plus nouveau, Wqolwich, c'est la
fonderie d'acier; cette branche est encore dans l'enfance,mais dj elle prsente plusieurs fours Price qui fonction-nent, avec une capacit totale de 18 tonnes environ. Lespreuves du mtal obtenu ont t fort satisfaisantes, et
djun certain
nombre de tubes de 6 pouces (15C,3) ontt admis l'usinage. On esprait obtenir bientt des tubes pour canons de
8 pouces (20c,32).
(') Cette faon de eomplor les canons, la tonne,est simple, maisabsolument dpourvue de prcisionet de clart, pour des artilleurs,tout au moins; elle serait au contrairetrs instructive pour l'indus-triel pay au kilogramme.
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Ici prend place la description du four Price, qui diffre
par quelques dispositions du four Simens, mais fonc-tionne d'aprs les mmes principes.
Il y a 3 fours, un de 12 tonnes, l'autre de 5 tonnes,et 1 de 2 tonnes. On peut fondre un lingot de 12 tonnes,dont on tire un bloc forg de 8 tonnes.
Le marteau vapeur, de 40 tonnes, qui tait em-
ploy tordre les grands coils des canons en fer forg, at appropri au travail des canons d'acier, on a rduitla surface de choc, pour augmenter son action. Onvalue, comme il suit, ce marteau et ses annexes
Livressterl.
Marteau. 4980Grues et chssis. 13500Mise en place. 10915Surveillance des travaux, dpenses pour fon-
dation des fours. 9245Plaques pour former le sol, 3683
Total en livre~ ~.)25(environ 1 038073francs).
Suivent des dtails sans importance sur la fondation
de ce marteau.
u Une machine, Maillard (*), prouver les mtaux,
fabrique au Creusot est en service. L'alsage noyau est beaucoup employ Wool-
wich comme fort conomique, mme pour les petits ca-libres.
Suivent les dtails sur la trempe dans lesquels il n'y a
rien de particulier signaler ici. Les oprations excutes et les procds employs
Woolwich, pour le travail de l'acier canons, sont re-
prsents par le tableau suivant
(*) On sait que l'inventeur de celte machine est le colonel Mail-lard, de l'artillerie de la marine, ancien directeur de la fonderie deNevers, auquel est due une bonne partie des progrs faits par lesusines franaises dans la fabrication des mtaux canon.
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KTATDES PIECES OPRATIONS
mises i procds et machines.
eu uvre. excuter.
Bloc brut de forge. Couper les barreaux Tours et laux-Iimeura.d'preuve.
Barreaux d'preuve.. Trempe i'etit fourneau et bain d'huileavec pyromtres.
Barreaux d'preuve. Essais la traction.. Machine prouver.
Barreaux d'preuve.. Essais au ployas. Machina ployer, avec presseou poids.
Bloc du tube Alsage, grossier pour Machine alser (horizontale).la trempe.
Bloc du tube Tournage grossier Tours.pour la trempe.
Tube Trempe Pour vertical, bain d'huila tgrno de tte (over head).
Blocs bruts de forge, Mmesoperationsque Mmes machines que dessus, lepour frettes, pices ci-dessas. tournage et l'alsage se fontdo tourillons, eu- sur les tours grande poupelasse.
Tube, pices de tou- Tournage et alsage Machines comme c-dessus.rillons et frottes au point voulu pour
trempes lassemblage,
Diffrentes petites pi- Assemblage; cetteop- Four ou grille dcouvert avecces, en vue de l'as- ration ne se fait pas, fosse, grue, conduite d'eausemblage. eu gnral, en une et de gai.
seule fois; aprs lapose de chaque cou-che, il taut un non-veau tournage.
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TATDESPICES OPERATIONSmises PROCDSet machines.
en uvre. excuter.
La pice assemble.. On achve l'alsage et .Machine alser horizontale,le chambrage.
La pice assemble.. On achve lu tournage Grands tours.
La pice assemble.. On prpare le loge- Raboteuse, machine copier,ment et les attaches perceuse, etc (La majn-d'epu-de la fermeture de vre pour cet ajustage estculasse. trs considrable)
La pice assemble.. Visite avant l'prouve Jauges, micromtres, disposi-tifs pour prendre les em-
preintes compas et calibrespour l'intrieur et l'extrieur.
La pice assemble. preuve Afft d'preuve, butte et muni-tions.
Canon termin Ajustage et mise en Machine percer, radiale, etc.place des appareils Machine diviser,de pointage
Les procds employs Woolwich, cause del'tat prsent de transition, sont en trs peu de pointsdignes d'tre imits dans L'organisation d'tablissement
fi crer en Amrique po.\if da fabrication des canons n.
(The plant at Woolwich, because of its transition$tate, contains very little worthy of imitation in plan-ning the rection of gun factories in the Uwled-State).
Aciries. Les aciries principales o l'Angleterre
peut trouver le mtalde ses cations spnt
Thomas Firth et fils, Sheffield.Sir John Brown et Ce, Sheffeld.
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Charles Cammell et C, Sheffield.Vickers fils et C, Sheffield.Sir Henri Bessemer, Sheffield.Sir Joseph Withworth et Cfi,Manchester.
Bolckow, Vaughon et Ce, Eston.Elswick s'installe pour la fabrication de l'acier.
Les affts, pour le service de terre et de la flotte,taient jusqu' prsent fabriqus Woolwich; mais, de-
puis l'adoption du systme Vavasseur, les. ateliers d'Els-
wjck et ceux de M. Vavasseur, Londres, sont appels seconder Woolwich pour la fabrication des affts. Ac-
tuellement, l'Amiraut a, en cours de construction, envi-
ron 4B0 affts de tous calibres .Thomas Firth et fils. Nous ne reproduisons pas ici la
description des procds de fabrication de cette maison,bien connue en France, puisqu'elle a fait diverses re-
prises, et notamment en 1883, des fournitures de tubeset corps de canons trs importantes la Marine fran-
aise. Le marteau vapeur est de 25 tonnes, sa course de
13*1
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Sir John Brown et Ce. Cette usine fabrique surtoutdes plaques de cuirasse mixtes (fer et acier). La descrip-tion des travaux de cette nature, bien que trs intres-
sante, ne serait pas sa place ici. Les
plus grandes plaques psentenviron 50 tonnes
et cotent 85 90 liv. par tonne (2 100 2 230 francsenviron les 1 000 kilog.).
Charles Cammell et C. Cette maison est clbre
par ses plaques de cuirasse.Le travail que nous analysons contient ce sujet
l'historique trs dtaill des premiers essais, des progrset des rsultats obtenus par l'usine Cammell, jusqu' la
fin de 1883; nous nous contenterons ici de les signaler.
Ateliers Whitwortk, Sir J. Whitworth ayant tenuses ateliers bien ferms, les fabricants d'acier de Sheffieldn'ont aucune connaissance de ses procds de fabrica-tion. Mais la Commission a obtenu le privilge de visiterles ateliers et a reu tous les renseignements, toutes les
explications ncessaires pour apprcier les travaux de
cet tablissement unique.On peut dire que les expriences qu'a pu voir la Com-mission pendant sa visite ont t une rvlation
Sir J. Withworth demanda la Commission de visiterses ateliers, aprs avoir termin sa tourne dans tous lestablissements trangers. Ainsi fut fait.
2. FRANCE.
Nous ne reproduirons pas ici, pour des lecteurs fran-
ais, les renseignements que la Commission amricaine arecueillis en France, sur les grands tablissements mili-taires et industriels de notre pays.
Nous relverons seulement quelques apprciations etobservations consignes dans le travail du lieutenant
Jacques, sur la situation de nos ressources, en fait d'artil-lerie.
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Les encouragements, donns par l'tat l'industrie
prive, ont produit des rsultats qu'on peut juger par laliste suivante des usines appeles fournir les matires
premires et mme la main-d'ceuvre, pour la fabrication
du matriel. Suit une longue liste qui n'est pas complte, et qui con-tient des dtails dont l'exactitude n'est qu'approximative;nous ne la reproduirons pas.
Il est certain d'ailleurs que, grce l'action progres-sive et incessante, exerce depuis l'anne 1838, et sur-tout depuis 1864, par l'artillerie de la marine, les grandesusines mtallurgiques et les ateliers de construction de la
France, se sont trouvs en mesure de faire face aux exi-
gences, mthodiquement croissantes, de la marine, pourl'emploi de l'acier dans la construction de ses bouches feu. C'est ainsi que le dpartement de la guerre a putrouver, en 1873-74, sur le sol national, les ressourcesncessaires pour crer rapidement l'artillerie en acier,qu'il venait d'adopter.
Parmi les tablissements de l'tat, pour l'artillerie de
terre, Bourges est signal pour la bonne disposition, l'-
clairagede ses ateliers. L'auteur
prsenteune notice sur
l'installation qui y a t faite pour utiliser les machinesGramme pendant le jour, en leur faisant conduire lo cha-riot-treuil de l'atelier et la machine Maillard, essayer lesmtaux.
Ruelle, dsormais la seule grande usine canons de la
marine, prsente d'aprs la Commission, la plus belle col-lection d'outils qui existe de notre temps; l'auteur y si-
gnale l'emploi trs avantageux des moteurs hydrauliques,
la puissance des moyens de levage et de transport, lagrandeur des ateliers, la disposition de la fosse iuber etde ses annexes l'ensemble permettant de mettre enoeuvre et de terminer des blocs pesant 160 tonnes, ayant60 pieds de longueur.
Parmi les tablissements de l'industrie, en tat defournir des aciers, les Amricains mentionnent ceux deMAI. Marrel, Saint-Chamond et, principalement, le Creu-
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zot. Les marteaux vapeur de ces deUx derniers tablis-sements sont, leur connaissance, les plus puissants quiexistent.
L'usine de Terre-Noire est cite pour les remarquables
travaux qui y ont t faits en vue de la fabrication desaciers homognes et sans soufflures.Les dtails qu'ont bien vus les membres de la commis-
sion et les documents de toute nature que l'auteur arunis an sujet de nos fonderies et usines franaises, ne
manquent pas d'intrt; mais, comme, tious l'avons dit,ils ne seraient pas ici leur place.
Leur opinion est, en rsum, que la France a d'abon-dantes ressources ncessaires pour la fabrication de son
matriel d'artillerie, et une excellente organisation pouren faire usage.
3. ALtEMAGNE.
De ce qui a t dit plus haut, il rsulte que la commis-sion amricaine ne pouvait rien prsenter au sujet de l'a-cier Krupp, d'aprs ses observations personnelles. C'est
donc des documents, emprunts diverses sources, etprsentant naturellement peu de garanties, que l'auteur
emprunte les renseignements donns dans son travail. Ce qui suit, dit-il, est extrait du rapport du consul
J.-F. Potter, de Crefelt, dcembre 1883, d'aprs lesinformations venant de M. Krupp, de ses employs et
ingnieurs. Il s'agit d'une histoire de l'usine et de ses procds de
fabrication de l'acier au creuset. L tout commence en1840; les canons les plus clbres datent de 1847, 1849,1855, 1867.
Le choix des minerais, des manipulations nombreusesdestines rgulariser les matires, la prcision dans le
chauffage, des particularits de forme et de compositionpour le creuset, propres conserver la puret du mtalet permettre une lvation de temprature, de 2 000
degrs,tels seraient les
pointssur
lesquelsporteratent
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D'APBS LA COMMISSION DES TATS-UNIS.
les secrets d'atelier qui ont fait le succs des aciers
Krupp. Le personnel ouvrier, tout fait spcial, est trs
difficile recruter.L'effectif ouvriertait de 1 764, en 1860; il tait, en 1883,
de 7084. Un personnel de 60000 personnes, famillesd'ouvriers, etc., tait entretenu par l'usine.
Le marteau le plus fort pse 50 tonnes et a une coursede 10 pieds.
La production aurait t de 260 000 tonnes d'acier etfer forg, en 1881.
Le marteau de 50 tonnes a t install en 1859. Jus-
que vers 1878 l'usine Krupp avait, comme instrumentde forge, la supriorit sur toutes les usines du monde. Il
n'en est plus de mme, Saint-Chamond et le Creuzot ontde beaucoup l'avantage aujourd'hui.
Suivent des dtails sur le matriel et les procds defabrication de l'acier, d'aprs divers documents; nous lesomettons parce qu'ils sont un peu compliqus et que leurexactitude est douteuse, vu les soins apports par M. Krupp cacher des secrets prcieux.
4. RUSSIE.
La fabrique de canons de Saint-Ptersbourg est acti-vement occupe faire des bouches feu de tous calibres,
jusqu' 8 pouces inclusivement, bien que les approvision-nements des artilleries de sige et de campagne paraissentdj normes. Les ateliers ont beaucoup de machines, ils
peuvent donner 70 canons de campagne par mois. Le
remplacementdes anciens modles s'effectueavec
rapidit. Les blocs d'acier ajuster, et assembler, viennentde Perm et d'Aboukhoff bien que cet tablissement (deSaint-Ptersbourg) soit bien outill, il ne suffit pas et doittre suppl par les ateliers d'Aboukhoff.
L'tablissement d'Aboukhoff, qui contient une fabri-
que d'acier et des ateliers, pour le travail des canons detous calibres, la fois pour la guerre et pour la marine,est .situ dans le bassin de la Nva. Les fondations en ont
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LES PRINCIPALES ARTILLERIES DE L'EUROPE
cot cher; il a fallu faire une excavation de 30 piedspour trouver un fond passable, du gravier, sous le mar-teau vapeur de 50 tonnes.
C'est une des causes du prix trs lev des travaux. Les ateliers sont grands et nombreux, mais, comme
ils ont t construits au fur et mesure des besoins, on n'ysaurait trouver un modle pour un tablissement crer.
L'atelier le plus grand a 700 pieds de longueur sur70 pieds de largeur, avec les machines places paral-llement a la longueur. Cette disposition tait commande
par les couvertures en bois, indispensables avec un climat
rigoureux. Par suite, l'clairage n'est pas aussi bon que
dans les autres usines de l'Europe. L'outillage est conve-nable et a reu de grands dveloppements. Les ingalitsdu sol naturel ont t utilises dans la fonderie o leniveau des forges est au-dessous de celui des fours, detelle sorte que les lingots sont transports directement, sur
rails, du four sous le marteau. On peut produire de 40 50 tonnes avec 1 200 creusets.
Comme tous les ateliers de l'Europe, ceux-ci sonten voie de transformation pour l'accroissement de leurs
moyens de production et d'usinage de l'acier. Il y a 3fours Siemens: 2 de 10 tonnes et i de 5 tonnes; il y a aussi2 convertisseurs Siemens, de 5 tonnes; on emploie le gazdans les fours rchauffer.
Suivent des dtails, emprunts une traduction, faite
par les capitaines Smith et le lieutenant Rogers U. S. A.,de l'ouvrage la Fabrication des canons en Russie, par lelieutenant Michel Levitsky, de la marine russe.
Ces dtails ne sont ni assez prcis ni de source assezdirecte pour que nous les reproduisions ici.Nous y avons remarqu seulement le passage suivant,
au sujet des oprations du tubage et du frettage, effec-tues verticalement A few blovos of a hammer cause itto descend to the position required. Nous avons de la
peine croire l'efficacit des coups de marteau pourconduire un manchon, une frette d'acier sa place, surde l'acier, si la dilatation n'est pas suffisante pour que la
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1 ANGLETERRE
Tout le monde sait que les caractres essentiels du
canon de Woolwich taient le chargement par la boucheet l'emploi du fer forg. A l'poque o la commission fit sa visite en Angle-
terre, l'opinion avait beaucoup chang sur ces deux
points. Le premier effort fut dirig contre le chargement par
la bouche, il fut dtermin par les difficults croissantesde la manuvre terre et bord.
Il y fallait des complications de plus en plus grandesde mac/imenj, en raison de l'accroissement de la lon-gueur des canons et du poids des projectiles.
C'est en 1879-1880 que les dispositions furent arr-tes, en vue de l'adoption du chargement par la culasse.
La commission constata, Woohvich, qu'on n'y fa-
briquait plus de canons d'une autre espce. Un des premiers canons, munis de la fermeture fran-
aise, de 12 pouces, pesant 43 tonnes, tait form de coils
en fer forg, avec un tube en acier recevant ncessai-rement la fermeture de culasse. Les rsultats balistiquesfurent bons, mais la construction du canon ne parut passatisfaisante. A la mme poque, on essaya des canons de6 pouces, se chargeant par la culasse, et fabriqus demme plusieurs (failed) manqurent on attribua leurfaiblesse la mauvaise qualit du mtal et des erreursde fabrication. Toutefois on acquit la conviction que le fer
forg ne pouvait convenir pour les canons sechargeantpar la culasse et qu'il fallait adopter l'acier pour former
tout le corps des canons. Les commandes de bouches feu faites Woolwich
indiquent que le gouvernement parat avoir pris cettedcision. Par exemple, le 12 pouces, de 43 tonnes, dudernier modle, est compltement en acier tout sembleprouver que le mode de construction avec coils en ferforg est abandonn.
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Maitland V United service institution, le 20 juin 1884,et la discussion qui l'a suivie, et laquelle ont prispart les hommes les plus comptents de l'Angleterre,MM. Rendel, Noble, Longridge, l'amiral IIope.
Des clatements et accidents rcents,survenus
depuiscette poque, l'un, notamment, avec un canon de 6 pouces, bord de l'Active, donnent lieu de penser que la m-
thode clectique, consistant prendre ce qu'il y avait demieux dans les systmes franais et allemand, pour en
composer un modle anglais, n'a pas t trs bien appli-que. Il semble que l'examen des dispositions intrieureset extrieures du canon de G pouces, en acier, chambrede trs grand diamtre, avec court manchon, peut dis-
penser de chercher dans les ngligences des servants dela pice les causes de l'accident qui a produit en Angle-terre une si grande motion.
L'auteur amricain signale les essais, excuts parM. Armstrong, avec le frettage en fil d'acier, imagin en1853 par M. Longridge, et dont le capitaine Shultz, del'artillerie de terre franaise, a fait les premires applica-
tions de vrais canons.M. Armstrong, reconnaissant la valeur thorique de la
pice, ne croirait pas sa ralisation pratique.L'opinion de M. Longridge, plus comptent en cette
affaire, est aussi plus intressante nous la trouvons dans
la confrence cite plus haut Une faut pas faire d'exp-riences au hasard, il faut calculer la distribution des
effurts et on pourra faire un canon plus lger, pins r-
sistant, tout aussi bon, dans lequel aucun lment ne
travaillera plut que dans le cation basse pression, eto les pressions varieront de 4 500 4 800 kilog. parcentimtre carr, au lieu de varier de 2 300 500.
Il n'est pas douteux que des bouches feu, composesde matriaux ayant une rsistance moyenne de beaucoupinfrieure celle du bon acier, ne puissent, chaque mtal
tant sa place, avec les formes et les paisseurs vou-
lues, prsenter plus de garanties que les canons anglais.
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La thorie et l'exprience, s'accordant, l'ont surabon-damment prouv.
2. l'KASCE.
Il n'y a videmment pas lieu de reproduire ici l'num-ration assez exacte de nos bouches feu, y compris lescanons-revolvers et le canon tir rapide Hotchkiss, dontles essais viennent de se terminer Gavre.
Le Mmorial, depuis 1873, a permis ses lecteurs dese rendre compte de la marche suivie par l'artillerie de la
marine; les annes 1853, 1858, 18G0, 1864, {8G6,
1870, 187H, 1879, 1881 marquent les tapes et lesrsultats les plus importants obtenus par l'emploi de la
fonte, abandonne elle-mme, consolide d'abord pardes frettes en acier puddl, puis par des tubes en acierfondu et des frettes en acier fondu galement; enfin, parl'admission de l'acier pour former les corps de canons
fretts, tubs, ou non tubs, suivant la grandeur des ca-libres. Ces mmes tapes correspondent l'accroissement
progressif, sans brusquerie, du poids des charges et de la
longueur des canons, pour tirer parti de poudres de plusen plus lentes et avoir des vitesses de plus en plusgrandes.
Quand le Ministre de la guerre, en 1873-74, a adoptl'acier pour ses bouches feu, il a trouv de nombreusesusines en tat de fabriquer, sous une surveillance bien orga-nise, des tubes pour les canons des calibres de 27 cent. et32 cent., de la Marine, et par suite, des corps de canons de
campagne, sige et place; il a trouv aussi le systme demontage des projectiles, avec ceinture en cuivre, indispen-sable pour l'utilisation des poudres lentes, dj en serviceet ayant fait ses preuves dans la marine. Depuis cette po-que, les deux branches de l'artillerie franaise, ayant desattributions distinctes, ont pris des directions naturelle-ment un peu diffrentes; mais le mode d'obturation est leseul point o il y ait vritablement divergence. Le sys-tme de
Bange, simpleet d'une manuvre facile
pourles
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petits canons, n'exigeant pas le lavage l'eau, a t
adopt par la Guerre. La Marine a conserv eon obtura-
teur, trs simple et d'un fonctionnement trs rgulier, quiconvenait parfaitement au service de la flotte et des ctes.
Enfin, pour les canons des plus gros calibres, en acier,la Marine a conserv, en le consolidant par des frettes, le
tubage que la Guerre n'emploie pas dans ses bouches
feu, dont le calibre le plus lev est de 2t0 millimtres.L'auteur signale les essais entrepris pour la mise en
service des canons en fonte, fretts et tubs, Mod. 1870-79 et Mod. 1870-81 de la Marine.
Les difficults, sur lesquelles il insiste, au sujet de l'em-
ploides tubes
longs,ont t
rsolues,comme on le
sait,d'une faon trs simple.La notice, en ce qui concerne notre artillerie, se ter-
mine par quelques indications au sujet des principauxessais du systme Shultz, excuts par la Marine franaisesur un canon de 10 cent. et un canon de 34 cent. LeMmorial en a rendu compte; on connat le succs du
premier, la rupture de l'autre. En fait de rsistance, toutest relativement facile pour les petits et les moyens cali-
bres.
3. ALLEMAGNE.
Le tableau suivant donne la situation de l'artillerie aile
mande, d'aprs les sources officiellesBouchc feu. Longueurencalibre*
8 cent., pivot-canon 25,6
8,4, canon de campagne. 25, 68=,7 5010,5 iI0',K 310,7,pivot-canon 12, marine et cte, lger S12 3015,pivot-canon 15, canondesigeet place 3015. 30
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Bouches feu Longuenr en calibres.
15, marine et cte 35Si,sige et place. 30
21 (mortier). 24 (19 tonnes), marineet cte 3024 (21 tonnes) 2528. 3530'i()eger,32tonnes). 2530,N(bnrd). 2530",S(43tonnes). 30301,5, marineet ctes (48 tonnes) 353S,S(Sitonnes). M3S'S(C8tOBnes). 303N',S(76tonnes). 3540 (72 tonnes) (en projet). 2S
40 (97 tonnes) id. 3040 (L09 tonnes) id. 35
Le mode de construction de ces bouches feu est bien
connu; nous ne nous arrterons pas la description suc-
cinctequ'endonnel'auteur.L'observation suivante termine sa notice sur les canons
Krupp
La supriorit de l'acier des fours rverbre, pourformer les canons, le secret gard (mme avec les inspec-teurs du matriel en cours d'excution) ont dcid beau-
coup de gouvernements cesser de faire des commandes la maison Krupp; la Chine et l'Italie paraissent tre,quant prsent, les seules puissances qui adressentencore des demandes considrables l'tablissementd'Essen. 0
RUSSIE.
L'artillerie de la flotte et des ctes doit donner desvitesses initiales de 1 700 et 1800 pieds (S
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Les canons de 12 pouces (30c,5), 40 tonnes, de 20calibres de longueur, sont adopts pour armer le Pierre-le-Grand et le Popoff; un canon de 30 calibres, pesant50 tonnes, et brlant une charge de 490 livres (222 kilog.)
est l'tude. Des canons de li pouces (28 cent.), de 22 calibresde longueur, arment plusieurs tourelles de navire et bat-teries de ctes. Leur tube exige un lingot de 30 tonnes.
Il y a aussi en service beaucoup de canons de marinede 9 pouces, 8 pouces et 6 pouces, ayant 22 calibres de
longueur environ; les modles doivent en tre allongs.Le type le plus commun, dans les forteresses, est le canonde 6 pouces (lS2mm,4). Beaucoup de canons de sige sont
en bronze, mais on va adopter de nouveaux modles enacier. Un accident rcent a fait subir une rude preuveau systme d'artillerie, adopt en Russie. Pendant lesessais d'obus chargs de fulmicoton, un de ces projectiles,contenant une charge de 40 livres, fit explosion dans lachambre d'un canon de il pouces, au tir avec 128 livresde poudre. La partie arrire de la culasse, arrache au
point faible du systme Krupp, fut projete. La frette-
tourillon fut brise, un de ses fragments lanc en l'air,et le diamtre de la chambre fut agrandi de 1 pouce.L'admirable qualit du mtal et la bonne distribution desefforts sur toutes les parties sont tablies par ces rsul-tats.
Nous avouons que la seconde partie de cette conclusionne nous parat pas rigoureusement tablie.
Dans les preuves de l'acier, on n'attache aucuneimportance l'allongement de rupture; les seules don-nes dont on tienne compte sont celles qui se rapportent la limite lastique, dtermine par le point o les effortset les allongements cessent d'tre proportionnels. Celan'arrive jamais avant 2 400 atmosphres (10 tonnes parpouce carr).
Tous les canons de campagne sont en acier, monts
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sur affta, avec tampons lastiques pour rduire le recul. Le plus grand nombre des canons en acier provien-
nent de chez Krupp, et sont semblables ceux de l'artil-lerie allemande, des mmes calibres. A Aboukboff, on
pousse le 1er rang du frettage jusque sur la bouche. Lesfrettes tronconiques l'extrieur, cylindriques l'int-
rieur, sont disposes en chelon. Ce qu'il y a de plus nouveau dans l'artillerie russe,
c'est l'emploi d'un tube qui, s'usant par le tir, doit trerenouvel quand il est hors de service, sans qu'il y ait dedifficults ni de dpense pour le retubage. Ce systme est
adopt pour tous les calibres, jusqu'au 12 pouces inclusi-vement. Nous avons vu faire
l'oprationsur un canon de
campagne Aboukhoff. La diffrence des diamtres esttrs faible, mais elle est mesure avec une extrme pr-cision.
Quand le tube est prt pour la mise en place, il estlubrifi et introduit la main. Puis il est pouss avec des
leviers, jusqu' ce que son extrmit arrive prs de laculasse. Ensuite on le met en place avec une presse hy-draulique, qui monte jusqu' 180 atmosphres. La partiearrire du tube porte le logement d'obturateur.
L'auteur donne ici, au sujet des premiers essais de cemode de construction, un extrait des Mmoires militaireset scientifiques, dpartement de la Marine franaise,vol. IV, publi dans les Notes of ordnance, n 21, 14 mai
1883; c'est la traduction d'un article du Mmorial del'artillerie de la marine (3e livraison de 1876).
Les officiers russes affirment que le changement detube peut se faire en campagne ils citent des exemples,entre autres un mortier de 9 pouces, pesant S', 8, employsur le Danube, dans la dernire guerre. Comme cette
pice tait trop lourde pour tre transporte au pointvoulu, avec les moyens disponibles, on la divisa en trois
parties tube, manchon de culasse et manchon de vole. Les deux dernires
partiestaient visses l'une sur
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l'autre, et le tube tait introduit avec un levier, sur
place. C'est de l'ide du tube mobile qu'on est naturelle-
ment pass celle du canon dmontable; les mortiers de
9 pouces ont t construits d'aprs le mme principe quele canon de 8 pouces. Pour les monter, le manchon de culasse est d'abord
plac sur l'afft; le manchon de vole est plac ensuite,puis on visse la frette qui les runit. Ensuite on en-fonce le tube. Une longue vis, avec des plaques appuyessur la culasse, est employe pour cette opration. Pour
dmonter, on agit avec lavis en sens contraire 20 hommesassemblent le canon en 3 heures.
On a communiqu ( la commission) des pages nonpublies, au sujet des essais excuts dernirement pourl'tude des pressions dans un canon long de 4, 2(10e,G7).On y a employ des appareils Rodman, disposs de faon enregistrer les actions la surface de l'me . n
Les rsultats, d'accord entre eux et avec ceux des exp-riences analogues de la marine franaise et des autres ar-
tilleries, ont montr que le point, o les efforts sont le
plus dangereux, est entre les positions initiales des deuxceintures des projectiles. Les expriences seront continues sur un canon de
80 tonnes, de 16 pouces (i0&mm,2), en acier. Il a 22 ca-libres de longueur et est construit de la faon suivanteun tube d'une seule pice un manchon en trois parties,allant jusqu' la bouche, quatre couches de frettes et une
cinquime couche sur la culasse. La bouche feu est
perce en diffrents points, sur sa longueur, pour me-
surer les pressions. Un canon d'exprience de 11 pouces, 47 tonnes,
compltement en acier, avec 35 calibres de longueur,form d'un manchon en deux parties, allant jusqu' labouche et de trois couches de frettes, est prt subir son
preuve. ii
Nous n'insrerons pas ces extraits, sans dire qu' notre
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avis un tube mince en acier, dont la mise en place et l'ex-traction n'exigent pas plus de 200 atmosphres de pres-sion, ayant par suite un trs faible serrage, ne parat pasremplir les conditions voulues pour supporter des tirs
dont les efforts sont mesurs par 2,500 3,000 atmo-sphres, sur les crushers ou appareils Rodman.Le systme d'artillerie dmontable de la Russie n'a fait
ses preuves ( notre connaissance, du moins) que pour lesmortiers et canons de montagne, o il s'agit d'actionsmesures par des pressions de 1 000 1200 atmosphres,tout au plus. Au del, des accidents plus ou moins gravesne tarderaient pas, sans doute, rvler la faiblesse d'untube mince, presque abandonn lui-mme.
La Russie a adopt le systme de fermeture deculasse Krupp, avec de lgres modifications pour tousles calibres, cependant quelques bouches feu reoiventmaintenant la vis interrompue de la France avec obtura-teur de Bange (ce sont des canons de il pouces pour lesctes, et des canons de montagne).
Tous les canons du modle 1877 tirent des projectiles
ceintures de cuivre; la chambre est compose de deuxparties cylindriques, chambre poudre et chambre
projectile, runies, entre elles et avec l'me, par destroncs de cne. Les rayures pntrent jusque dans lachambre du projectile, mais non dans le cne de lachambre poudre, elles sont progressives, etc.
Les affts tracs par le lieutenant d'artillerie Raska-
zoff, de la marine russe, et M.Anderson, pour le 12 poucesde 4Utonnes du Popoff, sont construits d'aprs les idesdu major Moncrieff, et runissent toutes les]dispositions,tous les perfectionnements, de nature assurer la simpli-cit, la solidit et la rsistance.
Suit une longue description qui ne serait pas ici sa
place, nous en donnerons seulement l'extrait suivant
La nouveaut principale et le dtail le plus impor-
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tant qui caractrisent ce modle c'est le moyen employpour contenir le recul. Il consiste en une bote soupape(valve-box) qui est place sur le milieu du tuyau en rela-tion avec les deux cylindres. A travers cette boite sou-
pape passe une tige ayant l'un de ses bouts une soupapeconique ordinaire qui bouche l'orifice de cette bote.L'autre bout de la tige est port par un guide, dans le-
quel il glisse librement, pour permettre l'ouverture com-
plte de la soupape. Sur cette tige de soupape on enfileun certain nombre de ressorts plats, maintenus entreun disque arrt lui-mme par un crou, et une ttemobile sur la tige et relie par deux chanes, attaches son
extrmit,avec le tambour
quisuit le mouvement
du canon. Les ressorts ont une tension initiale, rgleau moyen' de l'crou de la tige de soupape, et de faon fermer juste la soupape, lorsque le canon est la po-sition de tir; mais, aussitt que le canon commence son
mouvement, le tambour, auquel les bouts sont fixs, en-
roule, en tournant, les chanes qui appuient la tte de la
tige sur les ressorts, mesure que le canon descend ainsise trouve rgle automatiquement la soupape de d-
charge, de faon accrotre la pression dans les cylin-dres qui supportent directement l'effort du recul. La tension des chanes est elle-mme rgle, suivant
les efforts du recul, au moyen de tenseurs placs sur leur
parcours. Les ressorts ont un peu de conicit et sont tremps et
tracs de faon devenir tout fait plats, quand leur li-mite lastique est dpasse; ils rsistent ensuite comme un
tampon d'acierrigide. L'eau des cylindres, pendant le recul, ou quand le
canon est mis hors de batterie, s'coule dans un grandrservoir en communication avec les soupapes d'admis-sion et de dcharge. On vite ainsi les grandes longueursde tuyau.
Une griffe empche la plate-forme de tourner au recul.La manivelle, pour la rotation de la plate-forme, est tout
prs de la manivelle de pointage du canon, de telle
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sorte que le chef de pice a sous la main, la fois, tousles moyens pour diriger et excuter le tir. (La transmis-
sion, venant de la machine pour le mouvement de la
plate-forme, agit au pivot.) L'accumulateur
prsenteune
disposition spciale:l'air
comprim est emmagasin dans des tuyaux particuliers,isols, o il est disponible, pour permettre, au moment du
besoin, de tirer plusieurs coups sans avoir besoin de la
vapeur. En outre, c'est seulement par les mouvementsd'admission et d'expulsion de l'eau de l'accumulateur,sans avoir besoin d'une pompe air spciale, que l'air
comprim est introduit dans les tuyaux, o on peut luidonner la pression voulue.
Les essais de cet afft ont t trs satisfaisants.
Les expriences d'artillerie ont lieu au polygoned'Ochta, prs de Saint-Ptersbourg. Le terrain permet lestirs une distance de 7 milles, et l'artillerie de la marine,comme l'artillerie de terre, y travaillent cte cte, detelle sorte que chacun des deux services est au courant tde ce que fait l'autre. Lors de notre visite, il y avait en
batterie un canon de 12 pouces, de SO tonnes, un deH pouces et plusieurs pices de moindre calibre.
5. TATS-UNIS.
Pendant que le reste du Monde suivait les progrs du
temps, l'artillerie des Etats-Unis n'a pas fait un pas. Sa
prsentecondition d'infriorit n'est
quele rsultat na-
turel de son inertie. Dans sa dernire session, le Congrs ayant allou des
fonds, on a fait les commandes suivantes pour les exp-riences entreprendre
1 Transformation de cinquante canons de 10 poucesliodman, lisses, en 8 pouces, rays, au moyen d'un tube
forg en spirale (coiled);2 Fabrication de deux canons de l2huzzces, ezzfrzte,
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LES ['R!KC)P~LES ARTILLERIES DE L'EUROPE
Les essais pour l'emploi du frettage en fil d'acier n'encontinuent pas moins, et l'auteur donne des tracs offi-ciels, en cours d'tude, qui ne prsentent rien de bien in-tressant. Les fils d'acier sont placs sur une jaquette
qui est e)Ie-meme visse, l'avant, sur un tube long, etqui porte la fermeture de culasse, l'arrire. La frette-tourillon est forme de deux enveloppes visses.
La culasse est du systme de la marine franaise.
CONCLUSIONS.
N'tre nili,
niassujetti,
ni associ(
sesdpens)
al'industrie prive pour les travaux de l'artillerie, commele sont )a Russie, l'Allemagne et l'Angleterre, tre ind-
pendant comme la France, tel est le but atteindre.Le rapport de la Commission, concluant dans ce sens,
a t prsent aux Chambres des tats-Unis. Aprs une
longue discussion devant le Snat, tes ides fondamentalesen ont t adoptes.
Prenant pour modle l'organisation qui a si bien russi
]a France )" les Etats-Unis doivent fonder deux grandstablissements pour l'usinage des canons, sous la direc-tion d'un corps appartenant au gouvernement; 2 les in-dustriels doivent tre mis en mesure de fournir les ma-
tires, en ne recevant d'autre encouragement que la ga-rantie de commandes assez fortes pour l'utilisation de leur
outillage et de leur personnel, commandes payes seule-ment aprs les preuves requises.
Les deux tablissements de l'tat seraientL'un, lFa'e< ~trs~M~, IVest ?'oy, A~M-Fo~
pour l'arme de terre, sur la rivire d'Hudson et le canal
d'Eri, prs des chemins (le fer de l'Hudson et de la De-
laware, en communication facile avec tous les centres de
production, quatre heures et demie par terre, dix heures
par eau, de la ville de New-York;L'autre, r~l~c;:a~ de )t~K/
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'APRS LA COMHtSSMX UES TATS-L'NtS.
du Potomac, qui donne toutes les facilits possibles pourJe transport, et peut tre facilement reli h voieferre de Pensylvanie.
Les dpenses pour l'installation d'une acirie indus-
trielle sont values comme il suit, en supposant qu'on yfabrique des plaques de blindage et des blocs pour ca-
nons, jusqu'au poids de
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LFS PRINCIPALESARTILLERIESDE L'EUROPE
d'aprs l'auteur, les tats-Unis ne resteront pas long-temps dpourvus de tout matriel de guerre; on verrabientt cette nation produire des cuirasses et des bouches
feu, modles et exemples, proposer au monde en-tier.
Il est certain que. si les tats-Unis sont arrirs, cen'est pas faute de science, d'esprit inventif et de hardiesse.
Les Rodman, Holley, Dahlgreen, Parrott, etc., appar-tiennent cette nation, et comptent parmi les hommesdont l'influence a t dominante en artillerie, notrepoque.
Les esprances de l'auteur pourraient donc n'tre pasde vaines illusions, si les conditions indispensables,d'autre part, la cration d'un matriel sagement coor-donn, taient remplies
1" Que le congrs accorde les sommes ncessaires'pourconstituer les tablissements dont nous avons numrles frais
2 Et, surtout, que ces ressources soient mises la
disposition d'un corps d'artilleurs, vou au service del'tat, comptent et ayant l'autorit voulue.
L'une des conditions n'est pas moins eMentieUe quel'autre pour maintenir un gouvernement, vis--vis de l'in-dustrie encourage seulement par des commandes, dansl'tat d'indpendance que la Commission a admir cheznous.
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D'APRES LA C(Hn))SSK)N DES Ei'AIS-UMS.
Note. Dans le numro de F~ymec;' du 27 f-
vrier tS85, nous lisons les renseignements complmen-
taires que voici
Depuis que le rapport (que nous venons d'analyser, d'aprs le
lieutenant Jacques) a para, un rapport supplmentaire a t en~au Snat, le 22 dcembre )68t.
La Commipsion, compose des mmes oflcicrs que prcdemment,a t charge
i" D'tudier les emplacements pour les arsenaux de la Guerre et
de la Marine;2* De dcider si les canons doivent tre faits par l'Etat, par l'in-
dustrie prive ou par les deux runis;
3' D'tudier les meilleurs moyens de se procurer l'acier pour lescanons.S.La Commission a dclar qu'il tait prfrable d'avoir un arsenal
spcial h l'arme, un autre spcial la marine; qu'en outre, l'acierdevaittrc tir des usines du pays.
La Commission se bpara alors en deux sous-commissions, l'une
pour l'arme, l'autre pour la marine. Pour la premire, on proposeWatervliet Arsenal qui serait amnag d'aprs les plans de MM.Green-wood et Batley, de Leeds (Angleterre). Les omeiers de marine pro-posent, pour leur arsenal, celui qui existe dj~ Washington, sousle nom deNavy-Yard; il conviendrait toutefois d'acheter du terrain,afin de trouver un sol favorable poury tablir de bonnes fondations.On utilisa pour cette tude les plans des nouvelles usines de
l'Amrique. Chaque sous-commission remit une liste de l'outillagencessaire, avec un devis approximatif.
Il faudra au moins deux ans et 10 000 000 de francs pour btir etoutiller chacune de ces usines; encore cette somme ne permettrad'avoir que ce qui est strictement ncessaire au dbut.
Quant la faon de se procurer de l'acier canons, la Commissionfut aide dans ses recherches par le secrtaire de l'American Ironand tte
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