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12 L'ACTU SAMEDI 23 JUIN 2012 SAMEDI 23 JUIN 2012 L'ACTU 13

Un pédophile suit un enfantdans un bus. Sur le point decommettre l’irréparable, il seravise et file chez le psy-chiatre qui le suit pour ses

problèmes d’alcoolisme, espérantpouvoir se confier. « Vous n’avez pasrendez-vous », réagit le praticien.L’homme tente alors le commissariat.« Tant que vous n’avez pas violé, vousn’êtes pas pédophile, monsieur ! » luirétorque-t-on.Cette scène, racontéepar le réalisateurXavier Deleu dans un documentaireremarqué, «Pédophilie,de lapulsionàl’interdit », illustre l’absence quasi to-tale de prévention des crimes et délitssexuelsenFrance.

Une seule association organisedes groupes de paroleAlors que la pression s’intensifie pourtraquer les pédophiles sur Internetavec le lancement, il y a deux jours,d’une « alliance mondiale » entre l’Eu-rope et les Etats-Unis, la prise enchargeenamontdeces individusrestelimitée. Seule une association, l’Angebleu, se démène pour organiser desgroupesdeparole, partantduprincipequ’unpédophileisoléestunpédophiledangereux. « Abstinents » ou non,condamnés ou pas, ces hommes s’yrencontrent pour évoquer leur par-cours, freiner mutuellement d’éven-tuels passages à l’acte, prendre cons-cience des dégâts qu’ils provoquent et

de l’engrenage qui mène en détention.« Ces dispositifs fonctionnent et pourun coût relativement modique »,avance le député Etienne Blanc(UMP),auteurd’unrécentrapportpar-lementaire sur « le suivi des auteursd’infractions à caractère sexuel ». Il yprône notamment l’instauration d’unnumérovert,«surlemodèleduRoyau-me-Uni ou du Canada, avec des pro-fessionnels qui peuvent orienter l’indi-vidusur lepointdebasculer».Certes, il y aura toujours « les cyni-ques », comme les qualifient certainspsychiatres.Ceuxquin’envisagentpasderenonceràleurdéviance.Maispourles autres, et ils sont nombreux, « quiontidentifiéleurétatettententdeluttercontre », comme l’explique EtienneBlanc, lesalternativessontminimes.« On légifère beaucoup sur ce pro-blème mais, à légiférer sans com-prendre, on va dans le mur », déploreLatifaBennari,quiditcroiser«desgensnon pris en charge qui sont autant debombes humaines ». Pourtant, peut-êtreàcausedesontravailquidemeure« politiquement incorrect » et parfoisdécrié, « l’Ange bleu n’a aucun moyen,et est à deux doigts d’arrêter », regrettesa présidente, qui s’en remet au nou-veau gouvernement. « Il faut déve-lopper ces groupes de parole, rappelleEtienne Blanc. Cela se fait dans d’au-tres pays. En la matière, prévention etrépression sont tout sauf incompati-bles.» NICOLAS JACQUARD

Les groupes de paroleen prévention d’actesde pédophilie sont très raresen France. (SIPA/POUZET/« 20 MINUTES ».)

Pédophilie : les lacunes de laENQUÊTE. La prévention de la pédophiliereste peu développée. Une carence dénoncéepar de nombreux spécialistes. Témoignages.

D ans une autre vie, Richard*, lacinquantaine, ingénieur et pè-re de deux grands enfants, a été

condamné à sept ans de détentionpour avoir agressé sexuellementdeux fillettes. Au terme d’une psy-chanalyse fructueuse, il se dit au-jourd’hui débarrassé de ses anciensdémons, mais déplore les lacunes dela prévention et les limites de larépression en matière de pédophilie.Comment en êtes-vous arrivéà agresser ces deux fillettes ?RICHARD. J’étais cadre supérieur.Je me suis retrouvé au chômage.Mon couple n’allait pas bien. Je pas-sais mes journées sur Internet à vi-sionner des sites de plus en plusdurs. Des fantasmes me hantaient.C’était comme un lent suicide. A unmoment, le virtuel et le réel seconfondent. On commence par ob-server un enfant, puis on provoqueune situation propice avant la dé-gringolade vers l’horreur. La garde àvue a été pour moi un grand réveil.J’étais horrifié par ce que j’avais fait.

Comment avez-vous vécuvotre incarcération ?Des gens m’ont tendu la main,comme l’aumônier de la prison, ouun gardien en chef. Mais, au lieu devous proposer un plan de réinser-tion, on vous colle une chape deplomb. J’ai fait un travail d’analysevolontaire, avec un psychanalyste.J’ai enfin pu me regarder à nouveau

dans une glace et envisager unnouvel avenir, social et profes-sionnel.Quelle a été l’actionde la justice à votre égard ?Les expertises auxquelles j’ai étésoumis étaient à hurler de rire. Onm’a laissé croupir pendant cinq ans.Deux mois avant ma libération, toutle monde s’est intéressé d’un seulcoup à moi. A l’heure actuelle, j’aiune injonction de soins, mais on nepeut obliger personne à suivre unethérapie. Je dois aussi donner monadresse, ou signaler toute absencede plus de quinze jours.Ces mesures paraissentjustifiées…Ce n’est pas cela qui préviendra larécidive. Mon suivi sociojudiciaire vaencore durer plusieurs années aucours desquelles je serai toujoursconsidéré comme un criminel. Mais,dans la minute où ce suivi cessera, jene le serai plus ?Que préconisez-vous ?En prison, j’ai compris que tout lemonde pouvait être impliqué dansune affaire de mœurs : riche, pauvre,jeune, vieux, intelligent, idiot, chô-meur, voire policier ou militaire… Larécidive zéro n’existe pas. Ce qu’ilfaut, c’est redonner à la personnetoute sa place dans la société etréfléchir aux motifs qui poussent àces crimes et délits inexcusables.C’est en comprenant, en permettantà ces délinquants de reconstituerleur histoire qu’ils se réapproprie-ront leur vie, et ne passeront plus àl’acte. PROPOS RECUEILLIS PAR

N.J.

* Le prénom a été changé.

C éline* a 35 ans. En apparence :« Dans ma tête, je suis restée lapetite fille terrifiée que j’étais

lors de mon agression », dit-elle.Abusée dans son enfance par un amide ses parents, elle avait « tout ou-blié ». « Puis, un jour, ma mère m’aannoncéquedeuxpersonnesavaientporté plainte contre lui. Là, je me suismise à trembler. Tout est revenu d’uncoup », sanglote la jeune femme.Face à elle, une dizaine d’hommesretiennent leur souffle, le regardfuyant. Prisonniers de penchants pé-dophiles qui ont valu à certains d’êtrecondamnés, ils sont décidés à ex-tirper de leur cerveau ces fantasmesqui les rongent. En ce samedi après-midi, ils sont venus de leur plein grédans un restaurant de l’Est parisienparticiper à un groupe de paroleunique en son genre sous l’égide del’association l’Ange bleu.« Parfois, ils se voilent la face, relèveLatifa Bennari, sa présidente. Ceuxqui consomment de la pédoporno-graphie sur Internet se disent parexemple qu’ils ne font pas de mal,

puisque les enfants sur ces photossont souriants. » Alors elle explique,corrige, nuance par petites touchesles propos des participants, sans ja-mais juger. L’une des raisons sansdoute pour laquelle la parole est in-croyablement libre. Jean-Louis, quiréside dans le sud de la France, dé-taille comment il flirte avec de jeunesadolescentes sur des sites de chat :« Je ne suis jamais passé à l’acte, maisc’est vrai que ça m’excite. Commeune drogue. » Une fois, pourtant, il adonné rendez-vous à une fille de14 ans. La rencontre n’a pas eu lieu,« mais y aller, c’est franchir un cap »,l’avertit Latifa Bennari, elle-mêmeagressée dans son enfance.Vient le tour de Mickaël. « Sur In-ternet, à chaque fois, ça me ramène

vers des sites pédophiles, parfois trèstrash », souffle ce jeune majeur, parailleurs schizophrène. Il a suspendude lui-même sa connexion Internetdepuis un an pour ne plus être tenté.« Ma mère est au courant, poursuit-il.Je sais que je ne passerai pas à l’acte.Mais, quand je voismespetits neveuxet nièces, je me dis que ça pourraitêtre eux sur ces images. C’est dur. »« Je salue ta démarche de venir ici,l’encourage Gérard. Moi, je l’ai fait,mais trop tard. » Collier de barbe,sourire jovial, le quinquagénaire apurgé trois mois de prison pour avoiragressé des enfants dans son cadrefamilial. Il n’est plus assujetti au suivimédico-psychologique imposé parla justice, mais continue pourtant lesrendez-vous. Comme prévoit de lefaire Julien, arrêté deux fois pourtéléchargement d’images à caractèrepédophile.« Je suis toujours resté dans le virtuel,je me persuadais que je ne faisaisaucun mal », décrypte-t-il à hautevoix avantdedéplorer « lemanquedemoyens, de personnel. Les rendez-

vousdurent vingtminutesmaximum.Rienquedevoirque je faisdesefforts,mon psy est satisfait. Mais je peux luiraconter ce que je veux… »« Trop souvent, ces hommes ne peu-vent s’exprimer, d’autant qu’ils n’ontjamais été détectés, résume LatifaBennari. A force d’écoute, en leurexpliquant ce qui est mal, on peutleur faire prendre conscience de leurdéviance. La pédophilie est une atti-rance pour les enfants à laquelle cer-tains parviennent à renoncer en fai-sant un travail sur eux-mêmes. »Tel est le cas de Daniel, ex-consom-mateur assidu d’images, jamaiscondamné. « J’ai repris Internet », seréjouit-il devant l’assemblée. « T’asreplongé ? » l’interroge un présent.« Non, non, cette fois, c’est pour labonne cause. Je cherche l’âmesœur. » « Le sevrage peut s’accompa-gner de rechutes, nuance la prési-dente de l’Ange bleu. Maintenant, ilest vrai que ceux qui sont là veulent s’en sortir. Les vrais pervers, ils neviennent pas. » N.J.

*Les prénoms ont été changés

« C’était comme un lent suicide »RICHARD* l condamné pour deux agressions sur des fillettes

Parler pour combattre ses démons

Au lieude vous proposer un plande réinsertion, on vouscolle une chape de plomb

A vocat depuis plus de trenteans à Lille, Me StefanSquillaci, qui a défendu

nombre de délinquants et criminelssexuels, juge lui aussi la préventioninsuffisante.Que vous inspire ce débatsur la prévention ?Me SQUILLACI. En France, on a desnuméros verts dans tous lesdomaines, mais pas pour celui-là.L’absence d’investissement despouvoirs publics est totale. Lestabous sont nombreux. Dans lesecret de nos cabinets, des clientsviennent nous voir, nous confientleurs pulsions, mais n’ont personnevers qui se tourner. L’un d’eux,condamné pour des agressionssexuelles, avait sollicité il y aquelques années un psychiatre, quilui avait conseillé de prendre unedouche chaque fois qu’il était sur lepoint de craquer…Les groupes de parolereprésentent-ils unesolution ?Je le pense. Une véritable écoutepeut parfois éviter un passage àl’acte. Cela permet d’apaiser cesindividus. Pour moi, on ne guéritpas de la pédophilie, qui est unedéviance sexuelle, une formed’immaturité. En revanche, on peutla gérer et empêcher que lefantasme ne se traduise dans leréel. Nous sommes saturés de lois,et ça ne fonctionne pas. Le seulschéma que l’on connaisse, c’estattendre l’agression, la comparutiondevant la justice et la punition.N’avez-vous pas peurd’être accusé de laxisme ?Un agresseur doit être puni. Mais siprévenir, détecter les déviances etorganiser des groupes de parolepermet d’éviter ne serait-ce quequelques agressions, alors cecombat mérite d’être mené.Pourquoi aider les agresseursplutôt que les victimes ?Les aider permet d’aider lesvictimes. Il faut, bien sûr, que lespremiers reconnaissent d’abord quece n’est pas l’enfant qui les aséduits et que leurs actes brisentdes vies. Quant aux seconds, leslaisser ressasser leur haine ne mèneà rien. Au Canada, une expériencede « justice restauratrice » est encours. Sous l’égide d’un médiateur,agresseurs et victimes serencontrent. Dans la majorité descas, cela permet aux victimes de sereconstruire beaucoup plus vite.

PROPOS RECUEILLIS PAR N.J.

« Une véritableécoute peutparfois éviter unpassage à l’acte »Me STEFAN SQUILLACIlavocat spécialisé

Stefan Squillaci.

prévention

Je ne suis jamais passéà l’acte, mais c’est vrai queça m’excite. Comme unedrogue.JEAN­LOUIS,PARTICIPANT À UN GROUPE DE PAROLE

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C ’est sous un clair soleil aveuglantqu’un dernier hommage a étérendu dans la cour de la caserne

Delort à Hyères (Var) aux deuxfemmes gendarmes abattues di-manche soir dans le village de Collo-brières. Alicia Berthaut, 35 ans, maré-chal des logis-chef, et l’adjudant AliciaChamplon, 29 ans, ont été tuées froi-dement par Abdallah Boumezaar,30 ans, un homme déjà condamné àplusieurs reprises, chez qui elless’étaient rendues pour un tapage noc-turne. Lors de la cérémonie, desfemmes gendarmes étaient au pre-mier rang, au milieu de presque troismille de leurs camarades et collègues,notamment ceux de la brigade dePierrefeu à laquelle appartenaient lesdeux sous-officiers.«Le17juin, laRépubliqueavutomberdeux de ses gendarmes qui avaientgagné le respect de leur hiérarchie etde leurs pairs, tous aujourd’hui boule-versés et atteints au cœur », a déclarédans un discours au ton solennel Ma-nuel Valls, ministre de l’Intérieur, qui aprécisé que « c’est toute la nation quirend hommage ici à Audrey Berthautet Alicia Champlon, deux jeunesfemmes, deux gendarmes, qui étaientà l’image de tous les gendarmes deFrance, de ces militaires qui chaquejour portent leur uniforme avec fiertéet dignité et accomplissent leur mis-sion de sécurité publique ».

L’homme a déjà été condamnépour avoir agressé un policierLes deux victimes ont été décorées àtitre posthume de la Légion d’hon-neur, de la médaille militaire et de la

médaille de la gendarmerie. JacquesMignaux, le directeur général de lagendarmerie, a évoqué, « l’émotionconsidérable » autour de cette « tra-gédie ». Une émotion telle que pour lapremière fois, partout en France, lesgendarmeries ont ouvert leurs portesau public pour la circonstance. Ce futle casà ladirectiongénérale à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), où700 militaires et civils ont observé uneminute de silence, mais aussi à lacaserne de Maisons-Alfort (Val-de-Marne). L’auteur présumé du meurtredu chef Berthaut, mère de deux en-fants, et de l’adjudant Champlon, Ab-dallah Boumezaar, avait déjà étécondamné en juin 2006 à quatre ansde prison pour avoir tabassé et fra-cassé la mâchoire d’une brigadier-chef du commissariat de La Seyneavec un poing américain. Les faits

s’étaient déroulés en novembre 2004après un vol de moto que la mère dususpect avait dénoncé en appelant lesforces de police. Un scénario qui faitécho à ce qui s’est passé dimanchesoir. Le suspect a su retirer le pistoletSig Sauer de l’étui sécurisé du chefBerthaut, ce qui exige un geste tech-nique, enlever les sécurités sur l’armeet surtout lorsqu’il a poursuivi l’adju-dant Champlon dans la rue, il a viséd’abord l’épaule, puis la jambe, deszones non protégées par le gilet pare-balles avant de l’exécuter d’une balledans la têteàdeuxpasdesonvéhicule.

JEAN­MARC DUCOS

MEURTRES

Hommage aux deux gendarmes

HYÈRES (VAR), HIER. « C’est toute la nation qui rend hommage ici à Audrey Berthautet Alicia Champlon », a déclaré Manuel Valls, lors de son discours.

www.leparisien.frwww.aujourd'hui.fr

VIDÉOL’hommage national

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Un garçon de 13 ans a été an-noncé mort hier en fin dejournée, après avoir étéadmis à l’hôpital Anne-de-Bretagne de Rennes (Ille-et-

Vilaine). Vers 23 heures, le journal« Ouest-France » a démenti la mort del’adolescent, dont faisait état deuxheures plus tôt le Premier ministreJean-MarcAyrault.Ilavaitétéreçudansunétatcritiqueàlasuited’unebagarreavecunautreélève.Les faits ont eu lieu au collège deCleunay pendant la récréation dumatin. Pour une raison encore in-connue, deux élèves, l’un de 5e, scola-risé en section sport-foot, l’autre de 3e,ensontvenusauxmains.Leplus jeunedes deux ne s’est pas relevé. « Il y a eudeux coups de poing et une tentativede strangulation, a simplement in-diqué l’inspecteur d’académie d’Ille-et

-Vilaine, Jean-Yves Bessol. La tête duplus jeune a heurté quelque chose. Lescénarion’estpasclairementétabli. »De nombreux élèves se trouvaientalors dans la cour, sous la surveillancede quatre adultes. Deux enseignantssontaussitôtintervenusetontprodiguélespremierssoinsaujeunegarçon,toutenétantenliaisontéléphoniqueavecleSamu 35. Ce dernier est arrivé moinsd’un quart d’heure plus tard. Il aconduit la victime dans le service deréanimationdel’hôpitalrennais.

Le Premier ministreannonce lui­même la mortL’autre protagoniste, âgé de 16 ans, aété interpellé par la police qui, dans lecadredel’enquête,aentenduplusieurstémoins. Aucun des deux élèves, ar-rivés à la rentrée 2011, n’avait posé deproblèmejusqu’àmaintenant,selonla

principale du collège, Michèle Marty.«Onest amenésà gérer régulièrementdes problèmes de dispute pendant larécréation, admet-elle, mais il n’y avaitpas eu d’incident entre ces deux gar-çons précédemment », précise la chefd’établissement. De son côté, l’inspec-teur d’académie a évoqué deux gar-çons « ordinaires » parmi environ450 élèves qui fréquentent ce collègeconstruit en 1964 et réputé « calme etsansproblème».C’est le Premier ministre, Jean-MarcAyrault, qui aannoncé, vers21heures,la terrible nouvelle, adressant ses« condoléances » à sa famille et son«soutien»àlacommunautééducative« tout entière ». Leministrede l’Educa-tion, Vincent Peillon, a également ex-primé sa profonde émotion : « Ce soir,a-t-il dit, ce sont tous les parents de cepaysquisontendeuil. » S.N.

VIOLENCE

La récréation tourne au dramedans un collège de Rennes

RENNES (ILLE­ET­VILAINE), HIER. Un élève de ce collège a été très grièvement blessé lors d’une bagarre avec un autre collégien.

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