ANNEXE 33. Environnement d’une expérience typique (photos)
COLLÈGE D’ÉTUDES OSTÉOPATHIQUESPROGRAMME DE DEUXIÈME CYCLE - RECHERCHE
MONTRÉAL
CORRÉLATION ENTRE LA PRESSIONSOUS LES DOIGTS DU D.O.,
DES PARAMÈTRES PHYSIOLOGIQUESET LES ÉTAPES D’UNE TECHNIQUE OSTÉOPATHIQUE
par
JEAN-ROCH AUGER
MÉMOIRE PRÉSENTÉAU JURY INTERNATIONAL
À MONTRÉALMAI 2015
COLLÈGE D'ÉTUDES OSTÉOPATHIQUESPROGRAMME DE DEUXIÈME CYCLE - RECHERCHE
MONTRÉAL
CORRÉLATION ENTRE LA PRESSIONSOUS LES DOIGTS DU D.O.,
DES PARAMÈTRES PHYSIOLOGIQUESET LES ÉTAPES D’UNE TECHNIQUE OSTÉOPATHIQUE
Par
JEAN-ROCH AUGER
PRÉSENTÉ AU JURY INTERNATIONALÀ MONTRÉAL
MAI 2015
REMERCIEMENTS
Merci à ma tendre épouse pour sa patience à me laisser grandir.
Merci à ma directrice de mémoire pour sa disponibilité et sa rigueur à me corriger.
Merci à tous mes collègues qui ont participé bénévolement à cette recherche.
DIRECTRICE DE RECHERCHE
Yanick Lacoste, D.O.
HYPOTHÈSES DE RECHERCHE
Durant l’exécution d’une technique ostéopathique réalisée selon la méthodologie du Collèged’Études Ostéopathique de Montréal :
1. Il y a une corrélation statistiquement significative entre certaines étapes de la techniqueet :
la variation de la pression mesurée en continu et appliquée sous la pulpe des doigtsdu thérapeute.
la variation de certains paramètres physiologiques du patient.
2. La pression appliquée sous la pulpe des doigts du thérapeute sera influencée de façonstatistiquement significative par le nombre d’années d’expérience du thérapeute.
RÉSUMÉ
Il s’agit d’une recherche quantitative, expérimentale et fondamentale.
L’expérimentation comprend la mesure en continu de paramètres physiologiques sur les
participants (patients et thérapeutes).
Durant l'exécution d'une technique ostéopathique crânienne, des capteurs mesurent,
aux deux mains du thérapeute, la pression appliquée entre la pulpe des doigts (II-III-IV-V) du
thérapeute et le crâne du patient. D’autres capteurs mesurent sur le patient sa fréquence
cardiaque et sa température superficielle proche des mains du thérapeute.
Les capteurs seront branchés durant toute l’expérimentation à des circuits de
conversion analogiques qui transmettent les informations à deux logiciels d’acquisition de
données via une interface graphique conçue spécialement pour ce projet.
Chaque expérimentation fut analysée en fonction de toutes dépendances réciproques
entre les allégations verbales de l’ostéopathe (étapes mécaniques et sensorielles ressenties) et
les systèmes d’acquisition de données numériques.
Une première pré-étude a permis de choisir une technique crânienne avec un bon
potentiel de concordance selon les objectifs visés, soit une écoute sensorielle, puis une
induction de la SSB en protocole 1 et en position classique. Une seconde pré-étude de 11
expériences a permis de déterminer la taille de l’échantillonnage. Par la suite, pour l’étude, 43
expériences furent complétées avec des étudiants gradués en rédaction de thèse, des étudiants
au clinicat et des ostéopathes ayant plus d’une année d’expérience.
x
Pour la 1re hypothèse, nos résultats suggèrent que durant l’exécution d’une technique
ostéopathique crânienne d’écoute en protocole 1, en position à 4 doigts à la SSB (approche par
la voute), il y une corrélation statistiquement significative entre l’étape de flexion SSB et la
pression sous la pulpe de l’index droit (p = 0,0039), du majeur droit (p = 0,0103) et de l’index
gauche (p = 0,034). Il y a corrélation statistiquement significative entre l’étape de l’extension
SSB et la pression sous la pulpe de l’index droit (p = 0,0013), du majeur droit (p = 0,0487) et
de l’index gauche (p = 0,0145). Il y a corrélation statistiquement significative entre la pression
sous l’auriculaire gauche des thérapeutes lors de l’étape de point de balance (p = 0,0031), de
point neutre (p = 0,0009) et de relâchement (p = 0,0001) à la SSB. Pour la 2e hypothèse, nos
résultats démontrent que durant cette même technique, la pression appliquée sous la pulpe de
l’auriculaire gauche est aussi influencée de façon statistiquement significative (p = 0,0189) par
le nombre d’années d’expérience du thérapeute.
Puisque cette recherche a utilisé un système d’acquisition de données construit pour
l’occasion, nous suggérons la validation plus poussée de ce prototype avec un plus grand
nombre de sujets. Il serait aussi intéressant de voir une recherche ultérieure faite avec la même
méthodologie, mais avec des capteurs de pression encore plus précis et plus sensibles.
Mots clés pour la recherche : ostéopathie, thérapie manuelle, étapes sensorielles, point
de balance, capteurs de pression, circuit de conversion, LabVIEW, Labjack, système
d’acquisition de données.
ABSTRACT
This is a quantitative research, experimental and fundamental. The experiment
comprises the continuous measurement of physiological parameters of the participants
(patients and therapists).
During the execution of a cranial osteopathic technique, sensors measure the pressure
applied between the fingertips (II-III-IV-V) of the practitioner and the patient's skull. Other
sensors measure the patient's heart rate and it’s near surface temperature near the therapist's
hands.
The sensors are connected throughout the experiment to analog conversion circuits that
transmit the information to two acquisition software provided via a graphical interface
designed specifically for this project.
Each experiment was analyzed allowing any interdependencies between verbal
allegations of the osteopath (mechanical and sensory felt stages) and digital data acquisition
systems.
A first pilot study allowed to select a cranial technique with good potential match
depending on the objectives, ie a sensory listening and induction of SSB Protocol 1 and
classical 4 fingers position. A second pilot study of 11 experiments, determined the size of the
sampling for this research. Later in the study, 43 experiments were completed with graduate
students working on their thesis, students at clinicat and osteopaths with more than one year of
experience.
xii
For 1st hypothesis, our results suggest that during the execution of a cranial
osteopathic technique, listening in protocol 1, 4 fingers position to SSB (approach the cranial
vault), there is a statistically significant correlation between the bending stage of SSB and
pressure in the pulp of the right index finger (p = 0.0039), the right middle finger (p = 0.0103)
and the left index (p = 0.034). There is a statistically significant correlation between the
extension stage of SSB and pressure in the pulp of the right index finger (p = 0.0013), the right
middle finger (p = 0.0487) and the left index (p = 0.0145). There is a statistically significant
correlation between the pressure in the left little finger of the therapists during the balance
point (p = 0.0031) and neutral point (p = 0.0009) and release stage (p = 0 , 0001) to the SSB.
For the second hypothesis, our results show that during the same technique, the pressure
applied to the left little finger is also influenced statistically significant (p = 0.0189) by the
number of years of experience of the therapist.
Because this research used a data acquisition system built for the occasion, we suggest
further validation of this prototype with a larger number of subjects. It would also be
interesting to see further research done with the same methodology, but with pressure sensors
more accurate and more sensitive.
Indexing: osteopathy, manual therapy, sensory technique, still point, force sensitive resistors,pressure sensors, conversion circuit, LabVIEW, Labjack, data acquisition system.
TABLE DES MATIÈRES
HYPOTHÈSES DE RECHERCHE ......................................................................................... vii
RÉSUMÉ....................................................................................................................................ix
ABSTRACT ...............................................................................................................................xi
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................xix
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................xxi
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION .............................................................................................1
CHAPITRE 2 : ÉTAT DES CONNAISSANCES.......................................................................7
2.1 La mesure de la palpation..................................................................................................7
2.2 Recherche des outils de mesure commercialement disponibles ........................................8
2.3 Des outils de mesure utilisés pour la recherche en ostéopathie.........................................9
CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE..........................................................................................13
3.1. Stratégie de recherche.....................................................................................................13
3.2. La description des sujets.................................................................................................13
3.2.1. Généralités............................................................................................................13
3.2.2. Échantillonnage....................................................................................................15
3.3. Définition des variables indépendantes et dépendantes .................................................15
3.3.1. Critères d’inclusion ..............................................................................................15
3.3.2. Critères d’exclusion..............................................................................................15
3.3.3. Variables dépendantes..........................................................................................16
3.3.4. Variables indépendantes.......................................................................................17
3.3.5. Variables indépendantes confondantes ................................................................17
3.4. Matériel et instruments de mesure..................................................................................19
3.4.1 Une équipe de consultants pour le développement d’un instrument de mesure ...19
3.4.2 Composantes d’un système d’acquisition de données ..........................................20
3.4.3 Le choix des capteurs de pression .........................................................................21
3.4.4 La conception et la fabrication du circuit de conversion électrique Tekscan .......25
3.4.5 La calibration du circuit de conversion électrique et du logiciel LabVIEW.........29
3.4.6 Interfaces pour brancher le circuit de conversion au micro-ordinateur ................32
3.4.7 Les logiciels d’acquisition de données..................................................................32
xiv
3.4.8 Une expérimentation typique avec les SAD complets.......................................... 34
3.4.9 Liste complète du matériel et équipements requis pour l’expérimentation ...... 36
3.5. Méthode de collecte de données..................................................................................... 38
3.6. Déroulement de l’expérimentation ................................................................................. 39
3.6.1 Préparation initiale de la salle pour l’expérimentation ......................................... 39
3.6.2 Formulaires à compléter par le praticien en ostéopathie ...................................... 41
3.6.3 Formulaires à compléter par le patient.................................................................. 41
3.6.4 Installation des capteurs sur le corps du patient.................................................... 42
3.6.5 Installation des capteurs aux mains de l’ostéopathe ............................................. 43
3.6.6 Description de la séance d’expérimentation ......................................................... 43
3.7. Le choix de la technique ostéopathique pour cette expérimentation (pré-étude)........... 45
3.8. Biais................................................................................................................................ 46
3.9. Considérations éthiques.................................................................................................. 48
CHAPITRE 4 : ANALYSE....................................................................................................... 51
4.1 Description des données brutes générales recueillies au questionnaire de santé ............ 51
4.2 Description des données brutes recueillies par les SAD ................................................. 53
4.3 Expérience d’écoute sensorielle (EES) ........................................................................... 56
4.3.1 EES Première hypothèse (section 1)..................................................................... 56
4.3.2 EES Première hypothèse (section 2)..................................................................... 60
4.3.3 EES Deuxième hypothèse..................................................................................... 64
4.4 Expérience d’induction mécanique (EIM) ...................................................................... 68
4.4.1 EIM Première hypothèse (section 1)..................................................................... 68
4.4.2 EIM Première hypothèse (section 2)..................................................................... 71
4.4.3 EIM Deuxième hypothèse..................................................................................... 72
CHAPITRE 5 : DISCUSSION.................................................................................................. 75
5.1. Les sens des résultats...................................................................................................... 75
5.1.1 Le développement d’un prototype de SAD Tekscan / LabJack / Labview........... 75
5.1.2 L’utilisation d’un système d’acquisition de données commercial (Vernier) ........ 76
5.1.3 Les résultats liés aux hypothèses de la recherche ................................................. 77
5.2. Les facteurs d’influence sur les résultats........................................................................ 79
5.2.1 La pression moyenne sous les doigts selon la technique ostéopathique choisie... 79
5.2.2 La précision d’un capteur de pression .................................................................. 80
5.3. Autocritique du travail et de la démarche ...................................................................... 84
xv
5.3.1 Changement dans les procédés statistiques en cours d’expérimentation ..............84
5.3.2 L’effet Hawthorne .................................................................................................85
5.3.3 L’effet Placebo ......................................................................................................86
5.3.4 Le niveau de stress des thérapeutes peut avoir un impact sur les résultats ...........87
5.3.5 Le niveau d’expérience palpatoire des étudiants ne fut pas documenté ...............88
5.3.6 La préférence manuelle (dominance) des thérapeutes ne fut pas documentée .....89
5.3.7 Le chercheur était aussi l’appariteur durant les expériences .................................90
5.3.8 Les capteurs sont des artéfacts entre la main du thérapeute et le corps du patient90
5.3.9 Les instruments de mesure sont des sources de champs électromagnétiques .......91
5.3.10 Protocole d’administration standardisé pour chaque expérience ........................92
5.3.11 Perfectionnement du circuit de conversion .........................................................92
5.3.12 Spécificité de l’interface utilisateur fabriquée avec le logiciel LabVIEW..........93
5.3.13 Le manque de validité de l’instrument de mesure...............................................93
5.4. Les trouvailles fortuites ..................................................................................................94
5.4.1 Les CUE1 et CUE2 sont prononcés plus fréquemment ........................................94
5.4.2 Une plus grande variation de pressions de certains doigts ....................................94
5.4.3 Plus de CUES sont prononcés à la phase 2 de l’expérience..................................95
5.4.4 La pression moyenne sous les doigts diminue avec le temps ...............................96
5.4.5 La pression moyenne à D2 est nettement plus élevé chez les femmes .................97
5.4.6 Le nombre de CUE prononcés est plus élevé chez les femmes ............................98
5.4.7 Le nombre de CUE est plus élevé chez les thérapeutes professionnels ...............99
5.4.7 Le nombre de CUE est relativement semblable entre les ostéopathes et lesfinissant en ostéopathie ................................................................................................100
5.4.8 Le % de technique crânienne dans le cabinet et le doigt G4...............................101
CHAPITRE 6 : CONCLUSION..............................................................................................103
RÉFÉRENCES ........................................................................................................................107
GLOSSAIRE .........................................................................................................................cxvii
ANNEXE 1. Chapitre de la méthodologie de recherche ..........................................................xxi
ANNEXE 2. Une équipe multidisciplinaire .............................................................................xlv
ANNEXE 3. Liste des laboratoires de recherches consultés................................................. xlvii
ANNEXE 4. Liste de fabricants et distributeurs consultés .................................................... xlix
ANNEXE 5. Capteurs de pressions disponibles.........................................................................lv
ANNEXE 6. Le système I-Scan de Tekscan ........................................................................... lvii
xvi
ANNEXE 7. Spécifications capteurs Finger TPS (2011) .........................................................lix
ANNEXE 8. Spécifications capteurs Futek LSB200 ................................................................lxi
ANNEXE 9. Spécifications capteurs Flexi-force A-201 ........................................................lxiii
ANNEXE 10. Vue simplifiée des SAD retenus (illustrations) ................................................ lxv
ANNEXE 11. Vue simplifiée des SAD retenus (organigramme) ..........................................lxvii
ANNEXE 12. Vue détaillée du SAD – Trois types de capteurs analogiques utilisés.............lxix
ANNEXE 13. Vue détaillée du SAD - Capteurs Flexiforce A-201 installés sur une main ....lxxi
ANNEXE 14. Vue détaillée du SAD v.2009 – Circuit de conversion..................................lxxiii
ANNEXE 15. Vue détaillée du SAD v.2009 - Diviseur de tension.....................................lxxvii
ANNEXE 16. Vue détaillée du SAD v.2011 - Circuit de conversion ..................................lxxix
ANNEXE 17. Vue détaillée du SAD v.2011 - Interfaces pour brancher le circuit au PC ....lxxxi
ANNEXE 18. Les logiciels des SAD (captures d’écran et installation initiale) .................lxxxiii
ANNEXE 19. Procédure d’épuration des données brutes..................................................lxxxvii
ANNEXE 20. Verbatim du protocole audio standardisé ......................................................... xci
ANNEXE 21. Procédure pour la réalisation des fichiers audios............................................xciii
ANNEXE 22. Procédure de calibration des capteurs Flexiforce A-201 (2011) ..................... xcv
ANNEXE 23. Procédure de calibration des capteurs Flexiforce A-201 (2013) ................... xcvii
ANNEXE 24. Données techniques pour la calibration des capteurs Flexiforce A-201......... xcix
ANNEXE 25. Vue simplifiée d’une expérience type (organigramme) ..................................... ci
ANNEXE 26. Transport des équipements (système portatif) au domicile .............................. ciii
ANNEXE 27. Préparation de la salle d’expérimentation et des équipements .......................... cv
ANNEXE 28. Préparation des capteurs sur le thérapeute ........................................................ cix
ANNEXE 29. Préparation des capteurs sur le patient............................................................cxiii
ANNEXE 30. Déroulement en détail de la première expérience............................................ cxv
ANNEXE 31. Déroulement en détail de la seconde expérience ............................................ cxix
ANNEXE 32. Environnement d’une expérience typique (vue schématique) ......................cxxiii
ANNEXE 33. Environnement d’une expérience typique (photos) ....................................... cxxv
ANNEXE 34. Tableau présenté au D.O. Var. indépendantes confondantes (CUES)........ cxxvii
ANNEXE 35. Description mouvements de flexion et d’extension à la SSB ....................... cxxix
ANNEXE 36. Description mouvements de torsion à la SSB............................................... cxxxi
ANNEXE 37. Amplificateur opérationnel de basse puissance MCP6002.........................cxxxiii
ANNEXE 38. Potentiomètre multi tours Cermet ET3296 ................................................ cxxxvii
ANNEXE 39. Plan des fils entre les capteurs A-201 et le circuit de conversion............... cxxxix
xvii
ANNEXE 40. Réceptacle de fixation sans soudure des bornes de capteurs A-201 ................cxli
ANNEXE 41. Balance numérique Pelouze PE5 .................................................................. cxliii
ANNEXE 42. Comparaison du poids de différents objets usuels ..........................................cxlv
ANNEXE 43. Calcul du niveau de précision de différents capteurs de pression.................cxlvii
ANNEXE 44. Communiqué pour le recrutement des patients ..............................................cxlix
ANNEXE 45. Communiqué pour le recrutement des praticiens...............................................cli
ANNEXE 46. Formulaire de consentement ........................................................................... cliii
ANNEXE 47. Questionnaire de santé ......................................................................................clv
ANNEXE 48. Spécifications capteurs Finger TPS (2015)......................................................clix
ANNEXE 49. Procédés statistiques utilisés dans cette recherche...........................................clxi
A49.1 Analyse des corrélations canoniques ........................................................................clxi
A49.2 Les modèles linéaires généralisés mixtes .............................................................. clxiii
A49.3 Analyse de la variance avec mesures répétées ......................................................clxvii
ANNEXE 50. Positions des doigts approche par la voûte / Écoute à 4 doigts de la SSB.....clxxi
ANNEXE 51. Résultats significatifs 3 doigts durant le CUE1 (Écoute flexion SSB) ....... clxxiii
ANNEXE 52. Résultats significatifs 3 doigts durant le CUE2 (Écoute extension SSB) .....clxxv
ANNEXE 53. Résultats significatifs 1 doigt durant les CUE 3-4-5 (Écoute SSB)............clxxvii
ANNEXE 54. Lettre du statisticien .....................................................................................clxxix
LISTE DES TABLEAUX
Table 1 - Statistiques générales sur les cliniciens ayant participé au projet ..............................52
Table 2 - Pourcentage moyen de technique crânienne dans le cabinet .....................................53
Table 3 - Écoute sensorielle CUE1 / Hypoth. 1A / Doigts D1-D2-G1 Significatifs .................56
Table 4 - Écoute sensorielle CUE2 / Hypoth. 1A / Doigts D1-D2-G1 Significatifs .................57
Table 5 - Écoute sensorielle CUE3 / Hypoth. 1A / Doigt G4 Significatif ................................58
Table 6 - Écoute sensorielle CUE4 / Hypth. 1A / Doigt G4 Significatif ..................................58
Table 7 - Écoute sensorielle CUE5 / Hypoth. 1A / Doigt G4 Significatifs ...............................59
Table 8 - Écoute sensorielle CUE1 / Nb de CUE prononcé fonction de la température(Poisson) ............................................................................................................................63
Table 9 - Écoute sensorielle / Hypoth.2 / Nb. années exp thérapeutes / G4 Significatif (suite)67
Table 10 - Induction mécanique CUE6 / Hypoth. 1A / Non significatif...................................69
Table 11- Induction mécanique CUE7 / Hypoth. 1A / Non significatif....................................69
Table 12 - Induction mécanique CUE8 / Hypoth. 1A / Non significatif...................................69
Table 13 - Induction mécanique CUE9 / Hypoth. 1A / Non significatif...................................70
Table 14 - Synthèse des résultats significatifs (valeur-p ≤ .05 ) de la recherche ......................78
Table 15 - Écoute sensorielle / CUE1 CUE2 prononcés plus fréquemment .............................94
Table 16 - Écoute sensorielle / Plus grande variabilité D2, D3, D4, G4...................................95
Table 17 - Écoute sensorielle / Pressions moyennes diminuent avec le temps .........................97
Table 18 - Écoute sensorielle / Pression D2 très supérieure chez les thérapeutes féminins......97
Table 19 - Nb et dispersion des CUES plus élevés chez les thérapeutes féminins ...................99
Table 20 - Écoute sensorielle / % technique crânienne dans le cabinet / G4 Significatif .......102
LISTE DES FIGURES
Figure 1 - La main gauche du violoniste. Tiré de : Kapandji I.A. (1999) ...................................1
Figure 2 - Marraud, H. (2011). Rodin : La main révèle l'homme ...............................................1
Figure 3 - La Shadow hand faisant pivoter une carte d’affaires (2014) ......................................2
Figure 4 - La Shadow hand (2010)..............................................................................................2
Figure 5 - La Shadow hand avec un légume (2014)....................................................................2
Figure 6 - Répartition des récepteurs cutanés (Roll, 1994) ........................................................4
Figure 7 - Contact avec la pulpe d’un doigt (Sorathia, K. 2014) ................................................5
Figure 8 - Approche par la voute (Gehin, 1981) .........................................................................5
Figure 9 - Position écoute classique SSB Mouvement flexion (Busquet L. 1999) .....................5
Figure 10 - Shadow Glove Monitor (Simone, 2007)...................................................................9
Figure 11 - Finger TPS System .................................................................................................10
Figure 12 - Pression sous le pouce lors de l’écoute du mrp crânien (Zegarra-Parodi, 2011)....12
Figure 13 - Pincemètre analogique JBL ....................................................................................26
Figure 14 - Écoute sensorielle CUE1 / Nb de CUE prononcé fonction de la températurex ...61
Figure 15 - Écoute sensorielle CUE2 / Nb de CUE prononcé fonction de la températurex ...61
Figure 16 - Écoute sensorielle CUE3 / Nb de CUE prononcé fonction de la températurex ...62
Figure 17 - Écoute sensorielle CUE4 / Nb de CUE prononcé fonction de la températurex ...62
Figure 18 - Écoute sensorielle / Hypoth. 2 / Nb. années exp thérapeutes / G4 Significatif ......66
Figure 19 - Essai d'un capteur 3D-BTA au dos d'une main ......................................................91
Figure 20 - Écoute sensorielle / Nb. de CUE varie en fonction des 3 phases ...........................96
Figure 21 - Nb et dispersion des CUES plus élevés chez les thérapeutes féminins ..................98
Figure 22 - Nb. et % des CUES plus élevés chez thérapeutes professionnels ........................100
Figure 23 - Symétrie en le nb et % de CUE prononcés par titre .............................................101
Figure 24 - Système I-Scan de Tekscan .................................................................................. lvii
Figure 25 - Épuration données A............................................................................................... xc
Figure 26 - Épuration données B............................................................................................... xc
Figure 27 - Logiciel Audacity ................................................................................................xciii
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
La main humaine possède une mécanique extraordinaire
dont les rouages et les mouvements émerveillent par leur
finesse et leur complexité. Pour l’homme, la main n’est pas un
organe vital comme le cœur, le foie ou le cerveau, mais elle
demeure l’organe préhensile indispensable pour saisir, pour
manipuler les objets, pour entrer en relation avec
l’environnement et avec autrui. « C'est essentiellement grâce
aux deux fonctions de la main, préhension et toucher, que l'homme a pu acquérir la capacité de
connaître et de penser » (Wolff, 1951, p.9). « L'homme n'aurait jamais atteint sa place
prépondérante dans le monde sans l'usage de ses mains. » (Darwin, 1876, p.77). La main est
l’organe par excellence du toucher, qui permet de « former des hypothèses, analyser, corriger
et réunir en image des expressions » (Buytendijk, 1965). Selon l’ouvrage collectif « The Hand,
an Organ of the Mind: What the Manual Tells the Mental”
(Radman, 2013), la main ne serait pas qu’un simple exécuteur
mécanique de nos pensées, mais notre dextérité manuelle
comporterait des éléments cognitifs très élaborés. Nos mains
possèdent leur propre savoir-faire leur permettant de naviguer
dans le monde physique, social et culturel. Selon Pruszynski
(2014), les neurones à la surface de notre peau seraient en
mesure d'extraire des données sur la forme des objets touchés.Figure 2 - Marraud, H. (2011).Rodin : La main révèle l'homme
Figure 1 - La main gauche duvioloniste. Tiré de : Kapandji I.A.
(1999)
2
Les récepteurs sensoriels de la peau seraient capables de fournir des informations détaillées
sur la forme géométrique de ce qui est touché par la main.
La main robotisée la plus avancée au monde, la "Shadow hand" (Shadow Robot
Company Ltd.), est capable de 24 mouvements intégrant un lot de 40 muscles (pistons à air
comprimé). Ses senseurs et contrôleurs de position lui permettent un contrôle précis. Selon ses
inventeurs, elle serait capable de manipuler des objets fragiles ou mous et pourrait ressentir la
présence d'une pièce de monnaie à la pulpe des doigts. En 2010 (lors de la rédaction de notre
protocole) cette main robotisée était en mesure de manipuler des objets sphériques comme une
balle de tennis. En 2014, cette main a nettement évolué. Elle serait maintenant en mesure
d’estimer la texture d’un objet et d’y adapter la pression requise pour le manipuler. Une
démonstration impressionnante est la manipulation d’une carte d’affaires que le robot fait
pivoter entre le pouce et l’index.
Figure 4 - La Shadow hand (2010)
Illustrations tirées de www.shadowrobot.com
Figure 5 - La Shadow hand avec unlégume (2014)
Figure 3 - La Shadow hand faisantpivoter une carte d’affaires (2014)
3
Mais est-ce qu’un jour cette main sera capable d’induire ou de percevoir la complexité
des mouvements de la symphyse sphéno-basilaire (SSB) sur la boîte crânienne d’un être
humain vivant, comme le décrivent plusieurs ostéopathes (Magoun, 1994; Busquet, 1999; van
Vliet, 2005; Beaulieu, 2005)? La main est un organe de communication tactile extrêmement
développé mais, pour l’ostéopathe, elle est avant tout un outil de travail indispensable
(Courtecuisse, 2009).
Physiologiquement, on retrouverait environ 17000 récepteurs tactiles (Delorme, 2003)
dans la peau d’une main. Selon Palluel (2008), cette immense surface réceptrice compte trois
couches : l’épiderme (externe), le derme, puis les tissus sous-cutanés. Ces récepteurs
spécialisés informent en tout temps l’ostéopathe tant sur l’état statique que sur les
changements dynamiques de la paume de ses mains. Voici quelques-uns de ces récepteurs
(Rolls, 1994) :
Les gros récepteurs de Paccini sont situés en profondeur sous le derme et sont sensibles
aux pressions et vibrations cutanées.
Les corpuscules de Meissner se trouvent juste sous l’épiderme et contribuent à la
perception tactile fine et à la détection des vibrations cutanées superficielles.
Les récepteurs de Merkel, très nombreux à la pulpe des doigts, réagissent à la moindre
déformation de la peau et aussi lors de pression soutenue.
Les disques de Merkel, également très nombreux au bout des doigts, réagissent à la
moindre déformation de la peau et aux vibrations.
4
Les corpuscules de Ruffini et les bulbes de Krause sont plus sensibles aux
changements thermiques et aux vibrations.
Des terminaisons nerveuses libres (récepteurs non encapsulés) et certains poils sont
aussi présents et permettent de détecter les stimuli tactiles.
D’autres auteurs (Roll, 1994; Vallbo et Johansson, 1984) classeront ces récepteurs en
fonction de leur capacité d’adaptation lente ou rapide, ainsi que selon la dimension et la
densité de leur champ sous la peau. Ces caractéristiques expliquent le niveau de spécialité de
la portion palmaire de la main et possiblement pourquoi l’ostéopathe arrive à détecter les
mouvements fins de motilité (Sutherland, 1948; Magoun, 1966) des structures en contact avec
ses mains.
Figure 6 - Répartition des récepteurs cutanés (Roll, 1994)
5
« Lors de l’exploration manuelle, les multiples contacts entre la peau et la surface de
l’objet exploré produisent des patterns extrêmement complexes de stimulus tactile » (Purves,
2004).
Lors de l’exécution d’une technique ostéopathique en position d’écoute classique à la
symphyse sphéno-basilaire (Busquet, 1999), la pulpe des huit doigts demeure la principale
structure en contact avec le corps du patient. Selon Gehin (1981, p.30), Caporossi (1992,
p.319) et Busquet (1999, p.107), il s’agit de la position pour une « approche par la voute »
crânienne. Le chercheur désire mesurer, de la façon la plus précise possible et en continu, la
pression appliquée sous la pulpe des doigts du thérapeute.
Puisque la main est l’outil privilégié de l’ostéopathe et que, dans certaines conditions,
elle est l’unique interface mécanique avec laquelle il communique avec les structures du
patient, le chercheur tente de démontrer qu’il existe une corrélation entre les variations de
forces appliquées sur des capteurs de pression disposés sous la pulpe des doigts du thérapeute
et les différentes étapes d’écoute sensorielle et d’induction mécanique (termes définis au
Figure 9 - Position écoute classique SSBMouvement flexion (Busquet L. 1999)
Figure 7 - Contact avec la pulped’un doigt (Sorathia, K. 2014)
Figure 8 - Approche par la voute(Gehin, 1981)
6
glossaire) alléguées verbalement par le thérapeute durant l’exécution de la technique
ostéopathique. Le chercheur tente aussi par la même occasion de recueillir des corrélations
entre certains paramètres physiologiques (température superficielle au frontal, pulsation
cardiaque) captés sur le corps du patient. Nous tenterons aussi de valider si la pression
appliquée sous la pulpe des doigts du thérapeute est influencée par son nombre d’années
d’expérience.
CHAPITRE 2 : ÉTAT DES CONNAISSANCES
2.1 La mesure de la palpation
Selon la méthodologie (voir glossaire) du Collègue d’Études Ostéopathiques de
Montréal (CEO) qui s’inspire des grands ostéopathes, il est établi que, durant le déroulement
de certaines techniques ostéopathiques, le clinicien aura une sensation tactile sous ses mains,
des étapes mécaniques et sensorielles qui seront déterminantes dans le déroulement du
processus thérapeutique. Les enseignements reçus au CEO suggèrent que le passage par ces
étapes est un élément essentiel qui favorise l’accomplissement et le succès d’une technique
ostéopathique. Le fait de pouvoir tenter de mesurer quantitativement certaines de ces étapes
aiderait à valider le processus thérapeutique.
En position d’écoute classique à la SSB, des étapes d’écoute sensorielle de la SSB
(inspire, expire, point de balance, point neutre, relâchement) et des étapes d’induction
mécanique de la SSB (flexion, extension, torsion droite, torsion gauche); sont souvent
présentées comme implicites. Ces étapes (voir glossaire) auraient intérêt à être objectivées et
comparées d’un thérapeute à l’autre en démontrant s’il existe une corrélation entre leur
déroulement tel qu’énoncé par le thérapeute et certains paramètres physiologiques mesurés en
continu durant la technique.
« Tout ce qui nous entoure, tout ce que nous voyons sans leregarder, tout ce que nous frôlons sans le connaître, tout ce quenous touchons sans le palper, tout ce que nous rencontrons sans ledistinguer, a sur nous, sur nos organes et, par eux, sur nos idées,sur notre coeur lui-même, des effets rapides, surprenants etinexplicables. » (de Maupassant, 1908)
8
Un des défis de cette recherche consiste à concevoir un outil de mesure qui contribuera
à objectiver et à documenter les étapes durant l’exécution d’une technique ostéopathique. La
dépendance réciproque des informations « verbalisées par le thérapeute » et des informations «
mesurées sous les doigts » est-elle plus significative avec l’augmentation du nombre d’années
d’expérience de l’ostéopathe ? L’utilisation d’un instrument de mesure sensible et adaptable
aux besoins de notre profession permettra d’objectiver, de documenter davantage et de
quantifier (durée, fréquence, intensité) les étapes mécaniques et sensorielles d’une technique
ostéopathique.
Le chercheur présume que la force détectée sous certains doigts, durant l’induction
mécanique d’un mouvement de la SSB, devrait être sensiblement différente de celle notée
durant d’autres étapes plus fines de palpation, lors d’une écoute sensorielle sur ces mêmes
structures. Toutefois, y aurait-il une si grande différence (toujours au niveau de la pression
sous les doigts) entre un point de balance, un point neutre ou un relâchement ? Un élément
important dans la planification de l’expérimentation sera probablement la sensibilité des
fameux capteurs de pression sélectionnés. Un autre paramètre surveillé sera le nombre
d’années d’expérience des thérapeutes.
2.2 Recherche des outils de mesure commercialement disponibles
Le chercheur a préalablement réalisé une recherche sur les équipements habituellement
disponibles dans les laboratoires de recherche en physiologie de l’appareil locomoteur ou en
physiologie du mouvement, ainsi que dans les instituts de recherche universitaire en génie et
en ergonomie (voir annexe 3). À ce moment, l’idée était de pouvoir réaliser ce projet de
recherche en ayant accès à leurs équipements et leur expertise sur le sujet. Mais après avoir
essuyé plusieurs refus à ce niveau, transmis des dizaines de courriel et parlé à quelques
9
responsables de département, le chercheur a choisi de poursuivre un peu plus loin la démarche
auprès des fabricants (voir annexe 4) de ces instruments de mesure, de ces capteurs de
pression et de ces logiciels, pour déterminer s’il était possible d’en faire l’acquisition ou de les
louer. Cette démarche a permis de faire ressortir qu’avec un budget se situant entre 8000$ et
20000$, il serait possible de réaliser ce genre d’expérimentation puisque plusieurs fabricants
offrent d’acheter un kit complet « clé en main » qui aurait répondu partiellement à nos
besoins, pour mesurer la force
appliquée sous les doigts ou les mains
du thérapeute durant une technique
ostéopathique.
Une recherche (Simone, 2007)
réalisée au département de bio-ingénierie médicale du « New Jersey Institute of Technology »,
utilise des capteurs linéaires sensibles à leur flexion (bend sensors) dans l’espace. Ces
capteurs, transposés à ce que le chercheur aura nommé le « Shadow Glove Moniteur »,
permettent de détecter les mouvements des articulations métacarpo-phalangiennes des cinq
doigts de la main. Cette recherche conclut que le Shadow Glove Monitor serait un outil
efficace pour objectiver les capacités fonctionnelles de la main.
2.3 Des outils de mesure utilisés pour la recherche en ostéopathie
La littérature scientifique présente que certains chercheurs ostéopathes choisissent
d’utiliser, dans des études quantitatives expérimentales, des outils de mesure pour mesurer
l’impact d’une technique ou d’un traitement en ostéopathie et ainsi tenter d’objectiver certains
paramètres physiologiques sur l’ostéopathe et sur le patient. Les chercheurs choisissent le plus
souvent de mesurer, avant et après leurs interventions, la pression artérielle (Lacoste, 2009;
Figure 10 - Shadow Glove Monitor (Simone, 2007)
10
Devantéry, 2009), la température corporelle et la fréquence cardiaque (Brûlé-Racette, 1995;
Langevin-Cusson, 2007) ainsi que la cohérence cardiaque (Cartier, 2006; Germain, 2008).
D’autres auteurs, grâce à des installations plus élaborées, suivront en continu certains
paramètres physiologiques comme la pression artérielle et la pulsation cardiaque (Lapierre,
2009). Mais lorsqu’il est question de mesurer ce qui se passe physiquement sous les mains du
thérapeute avec un outil de mesure rigoureux, la littérature semble beaucoup moins élaborée
sur ce sujet.
Au CEO, bien que plusieurs thèses traitent de la palpation (Laberge, 1986; Therrien,
1993; Lépine, 1995; Caplette, 1998; Loew, 2006; Demerdjan, 2007; Prat, 2008; Grenier,
2009), nous avons identifié une recherche expérimentale (Pelletier, 1998) qui utilisait quatre
capteurs de pression (Differential Pressure Sensors Systems) qui détectaient la pression dans
quatre chambres à air distinctes. Ces chambres à air étaient en contact avec le frontal,
l’occiput, le pariétal et le temporal. Le tout semblait intégré à une sorte de dispositif avec
casque pour monitorer les mouvements du MRP crânien.
Toujours au niveau de la recherche en
ostéopathie, un produit commercial vendu par la
compagnie « Pressure Profiles Systems inc. », soit le
« Finger TPS System », attire particulièrement
l’attention. Les spécifications techniques de cet appareil
(2011) sont décrites à l’annexe 7. Suite à une mise à jour
du produit (2015) nous avons ajouté l’annexe 48 qui
décrit le produit nettement amélioré. Bien que ce genre Figure 11 - Finger TPS System
11
d’outil de mesure ne fût pas spécialement conçu pour les besoins de la thérapie manuelle,
quelques projets de recherche en ostéopathie furent réalisés avec ce produit qui utilise des
capteurs de pression sous les doigts de l’ostéopathe. Ce système, combiné à un logiciel
d’acquisition de données, utilise des électrodes à capacitance (capacitive base pressure sensor)
sur la pulpe des doigts. Il serait utilisé par un établissement d’enseignement (Philadelphia
College of Osteopathic Medicine) pour des fins de recherche en ostéopathie. Le Finger TPS
system (Iso-Touch) aurait été utilisé depuis 2007 dans différents projets de recherche pour :
Favoriser en médecine manuelle le développement de compétences palpatoires
similaires entre les ostéopathes d’expérience et les étudiants lors de l’évaluation d’une
lésion au niveau d’un segment dorsal (Jean, 2008). Dans cette étude, le système Iso-
Touch fut utilisé pour quantifier et comparer les gammes de pression appliquées sous
les doigts et la paume des mains des thérapeutes. Cette étude conclut que les élèves
utilisent significativement moins de force que les ostéopathes pour diagnostiquer et
traiter les troubles somatiques au niveau du thorax.
Comparer la pression exercée sous les doigts des étudiants et des ostéopathes
d’expérience au cours du diagnostic manuel du rachis cervical (Jean, 2007).
Développer un protocole pour quantifier la pression exercée sur les segments du rachis
cervical pour un diagnostic et un traitement en ostéopathie. Dans cette étude, les
protocoles soigneusement décrits à l'aide de capteurs étalonnés numériques ont permis
de fournir des données fiables et reproductibles nécessaires pour quantifier les
caractéristiques de pression utilisées par les ostéopathes et les étudiants; lors de
techniques ostéo-articulaires (thrust activations) cervicales. Cette étude (Kuchera,
12
2007) propose que les élèves
utilisent significativement plus de
force que les ostéopathes
d’expérience pour diagnostiquer
avec précision et traiter par des
techniques structurelles la région
cervicale.
Une recherche récente (Zegarra-Parodi, 2011) qui traite de l’ostéopathie dans la sphère
crânienne fut réalisée au Centre européen d’enseignement supérieur en ostéopathie (CEESO)
en France. L’étude utilise un seul capteur de force Flexiforce apposé au frontal (proche du
temporal) sous le pouce gauche du thérapeute, alors que l’autre pouce demeure en appui sur
l’os malaire. Les 43 ostéopathes qui participèrent à cette étude ont démontré des résultats très
variables en tentant d’estimer la vitesse du MRP, alors que le capteur de force enregistrait
durant seulement 3 secondes la force appliquée sous le pouce gauche. Selon cette étude, la
pression appliquée varie considérablement d’un thérapeute à l’autre.
Dans notre revue de la littérature, il semblerait que l’utilisation de capteurs de pression
sous la pulpe des doigts, pour corréler les allégations des ostéopathes durant les étapes
(sensorielles et mécaniques) d’une technique ostéopathique crânienne, ne semble pas avoir été
réalisée, ce qui rend notre projet actuel original. Ce genre d’expérimentation requiert par
contre beaucoup de précision et de sensibilité de la part des capteurs de pression et représente
un défi de taille qui n’est pas encore documenté dans la littérature actuellement !
Figure 12 - Pression sous le pouce lors de l’écoutedu mrp crânien (Zegarra-Parodi, 2011)
CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE
3.1. Stratégie de recherche
Il s’agit d’une recherche quantitative de type expérimentale et fondamentale. Elle vise
à documenter les phénomènes qui se déroulent sous les doigts du thérapeute durant l’exécution
d’une technique ostéopathique. Ces phénomènes, ainsi que certains paramètres physiologiques
recueillis sur le patient, seront objectivés en continu par des instruments de mesure
analogiques. Nous tenterons aussi de voir si l’expérience des thérapeutes a une influence sur
les résultats.
3.2. La description des sujets
3.2.1. Généralités
Tous les participants furent recrutés par courriel ou directement par des appels
téléphoniques. Nous avons aussi remis en personne un avis de recrutement (annexes 44 et 45)
à quelques thérapeutes et patients. Bien que lors du recrutement, la possibilité d’une forme de
rémunération fut envisagée, en pratique tous les participants à cette étude y ont contribué sur
une base bénévole.
Thérapeutes (personne assises à la tête du lit, avec les capteurs de force installés aux
doigts durant l’exécution de la technique ostéopathique): Vingt-neuf (29) étudiants en
ostéopathie en rédaction de thèse ou inscrits au clinicat (ayant complété avec succès les
« Ainsi, le progrès n'est plus dans l'homme, il est dans latechnique, dans le perfectionnement des méthodescapables de permettre une utilisation chaque jour plusefficace du matériel humain. » (Bernanos, 1944)
14
examens finaux théoriques et pratiques de 5e année) au CEO. Il s’agit de finissants en
ostéopathie (FO) qui ont été formés selon la méthodologie du CEO mais ayant un nombre
d’année d’expérience plutôt limité. Vingt-sept (27) ostéopathes de divers niveaux
d’expérience clinique, mais ayant tous gradué au CEO. Pour tous les thérapeutes, le nombre
d’année (s) d’expérience fut calculé en soustrayant la date du jour de l’expérimentation, de la
date de passation de l’examen final de 5e année au CEO. Ceci donna lieu à une catégorisation
du nombre d’année d’expérience. Ces catégories sont définies à l’annexe 49.3 (facteur intra-
sujet).
Patients (personnes couchées sur le lit, recevant la technique ostéopathique et sur
lesquelles on mesure deux paramètres physiologiques) : Adultes représentant aléatoirement
une population variée sans problématique de santé (voir critères 3.3.1 et 3.3.2).
Pour le pairage en binôme (thérapeute/patient), chaque binôme réalisa deux sous-
expériences soit une première sous-expérience d’écoute sensorielle de la SSB, puis une
seconde sous-expérience d’induction mécanique de la SSB. Chaque expérience dura au moins
5 minutes. Lorsque deux thérapeutes étaient disponibles simultanément, le jumelage permit
aux thérapeutes d’alterner à tour de rôle pour être ensuite le patient couché sur la table de
traitement. Lorsque plus de deux thérapeutes étaient disponibles en même temps, nous avons
réalisé les expériences selon le pairage suivant : par exemple pour les trois thérapeutes
nommés A, B et C ; nous avons réalisé l’expérience #1 avec le binôme A-B, l’expérience #2
avec le binôme C-A, l’expérience #3 avec le binôme B-C. Notons que ce type de pairage
n’avait pas d’importance pour la recherche, mais visait surtout à assurer une meilleure
planification et un déroulement plus fluide des expériences dans le temps, selon la
disponibilité des participants.
15
3.2.2. Échantillonnage
Un total de 56 expériences fut réalisé, soit 13 expériences durant les pré-études, puis 43
expériences pour l’étude. Voir chapitre 3.7 pour la description des deux pré-études réalisées.
En cours d’étude, nous avons dû exclure deux ostéopathes. Le premier à cause d’une
atteinte au niveau d’un nerf périphérique avec une atteinte motrice de l’éminence thénar à une
main. Le second parce que nous avons appris par la suite qu’il avait gradué dans une autre
école que le CEO.
3.3. Définition des variables indépendantes et dépendantes
3.3.1. Critères d’inclusion
Thérapeutes groupe 1 : Étudiants en ostéopathie gradués et en rédaction de thèse ou au
clinicat au CEO.
Thérapeute groupe 2 : Ostéopathes gradués au CEO.
Patient groupe homogène: Homme ou femme âgée entre 18 et 65 ans ne présentant pas
de problème actif de santé sur le plan neurologique ou musculo-squelettique, depuis au
moins 3 mois. Médication stable depuis au moins 3 mois. Ce groupe comprend aussi
des ostéopathes s’ils sont disponibles au moment de l’expérimentation.
3.3.2. Critères d’exclusion
Thérapeute groupe 1 et 2: Ostéopathes ou étudiants en ostéopathie n’ayant pas gradué
au CEO ou présentant des problèmes actifs ou chroniques sur le plan neurologique,
musculo-squelettique ou sensoriel (la palpation est un acte sensori-moteur). Ayant des
16
problèmes mécaniques ou fonctionnels particuliers aux coudes, poignets, doigts ou à la
pulpe des doigts.
Patients : Pour restreindre les variables confondantes, seront exclus les personnes
présentant des problèmes actifs ou chroniques sur le plan neurologique ou musculo-
squelettique, cardiopathie (diagnostiqué par un médecin), femme enceinte de plus de 6
mois, traumatisme crânien de moins de 3 mois, pathologie lourde (vasculaire,
neurologique, tumorale ou organique), médication (ex.: bétabloquants) pouvant
influencer la pression artérielle et la pulsation cardiaque, affection mentale (burnout,
névrose, psychose), les personnes mineures ou inaptes, les personnes ne pouvant
demeurer en position allongée sur le dos pour une période de 15 minutes.
Furent aussi exclus les patients ou thérapeutes avec pacemaker ou avec composante de
métallique implantée dans le corps (instruments de mesure comportent des champs
électriques).
3.3.3. Variables dépendantes
Une variable dépendante est un paramètre (ex. : axe des x sur un graphique) qui varie
sous l'influence (ou l’effet) de la ou des variable(s) indépendante(s) dans l’expérience
(Chevalier, 2013).
Pression mesurée sous la pulpe des doigts du thérapeute avec laboratoire d’acquisition
de donnée LabVIEW (voir glossaire). Pulsation cardiaque du patient et température
superficielle (de surface) au frontal du patient mesurées avec le laboratoire d’acquisition de
données Logger Pro.
17
3.3.4. Variables indépendantes
Une variable indépendante est un paramètre (ex. : axe des x sur un graphique) qui varie
sans être influencé par les autres paramètres dans l’expérience. C’est une variable qui ne
dépend pas du résultat, mais dont la variation peut influencer le résultat (Chevalier, 2013).
Le temps durant laquelle durera la technique ostéopathique elle-même. Lors de
l’expérimentation, il fut demandé au thérapeute de réaliser deux techniques ostéopathiques
crâniennes différentes. Chaque technique fut réalisée durant au moins 5 minutes et séparée par
une courte pause :
Première expérience : Technique d’écoute sensorielle de la SSB en protocole 1 en
position classique à 4 doigts (termes définis au glossaire). L’annexe 30 présente en
détail le déroulement de la première expérience.
Seconde expérience : Technique d’induction mécanique de la SSB en protocole 1 en
position classique à 4 doigts. (termes définis au glossaire) L’annexe 31 présente en
détail le déroulement de la seconde expérience.
3.3.5. Variables indépendantes confondantes
Les variables indépendantes confondantes (facteur de confusion, facteur tiers) sont des
variables pouvant influencer (perturber, biaiser) les variables dépendantes lors de l’analyse des
résultats (Chevalier, 2013). Pour cette raison, nous avons mis en place une procédure pour
standardiser chaque expérience et la façon dont les variables indépendantes seraient notées.
Il s’agit des « étapes » mécaniques (induites) et sensorielles (ressenties) des techniques
ostéopathiques telles que verbalisées par le thérapeute durant chaque expérimentation.
18
Pour simplifier et standardiser la procédure durant chaque expérience (meilleure
condition de reproductivité) et pour encadrer le thérapeute, nous avons établi une liste
d’étapes « possibles » à laquelle il devait se limiter durant les deux expériences. Pour
chaque expérience, ces étapes étaient affichées sur un grand panneau cartonné (11x16
pouces) avec texte inscrit en gros caractères (voir ce panneau à l’annexe 34), disposé
sur un lutrin-trépied à proximité de la table de traitement. Au lieu de nommer chaque
étape, nous avons demandé au thérapeute de nommer le « CUE » (phonétique plus
rapide à verbaliser) avec un numéro correspondant. En fait, c’est au début de chaque
expérience que le thérapeute devait préalablement écouter un fichier audio standardisé
où des instructions claires lui étaient transmises concernant la nature de l’expérience et
les étapes de la technique ostéopathique, de même que la façon dont verbalement il
devrait informer le technicien à chaque fois qu’il commençait à ressentir (1re
expérience) ou à chaque fois qu’il commençait à induire (2e expérience) tel ou tel
mouvement à la SSB. L’annexe 20 présente le verbatim du protocole audio utilisé et
l’annexe 21 présente comment ces fichiers audio furent conçus.
Les diagnostics médicaux principaux et secondaires. Informations recueillies dans le
questionnaire sur la santé (annexe 47), complété par chaque participant avant de
participer à cette recherche.
Les médications.
19
3.4. Matériel et instruments de mesure
3.4.1 Une équipe de consultants pour le développement d’un instrument de mesure
Désireux d’utiliser un instrument qui permettrait de documenter au besoin tous les
doigts des deux mains, une équipe multidisciplinaire fut recrutée progressivement pour aider à
concevoir et réaliser ce genre d’instrument de mesure suffisamment précis pour permettre
l’acquisition de données sur la physiologie humaine durant l’exécution d’une technique
ostéopathique crânienne.
Acceptant de relever le défi de concevoir un instrument de mesure qui permettrait de
réaliser la recherche au CEO, une pré-étude fut débutée, de mars à décembre 2009, visant à
concevoir et adapter les équipements nécessaires pour réaliser l’expérimentation. L’objectif
étant de concevoir, avant le dépôt du protocole, au moins un prototype partiel de laboratoire
d’acquisition de données physiologiques portatif qui pourrait non seulement documenter la
force appliquée sous la pulpe des doigts du thérapeute mais aussi certains paramètres relatifs à
la physiologie de base chez le patient. Durant cette période, réalisant que l’aspect électronique
du projet dépassait ses compétences, le chercheur a choisi d’agir comme coordonnateur pour
faciliter les échanges et recueillir les informations nécessaires en mettant en commun
l’expertise des membres de l’équipe multidisciplinaire (voir la liste à l’annexe 2). Des
recherches ainsi que des échanges avec les différents consultants de notre équipe ont permis de
mieux comprendre les exigences et caractéristiques de base d’un système d’acquisition de
données. Ceci a permis au fur et à mesure de réaliser que l’exercice de « concevoir » et de
« réaliser » l’outil de mesure, bien que plus complexe, nous amènerait par la suite à
personnaliser davantage ces instruments en fonction des besoins réels de l’ostéopathie.
20
3.4.2 Composantes d’un système d’acquisition de données
Les départements de recherche spécialisés en physiologie de l’exercice ont
habituellement à leur disposition des systèmes d’acquisition de données (SAD) qui
comprennent différentes sortes de capteurs analogiques (Smit, 2003) qui permettent de
recueillir des données sur la physiologie humaine ou sur l’environnement, des circuits de
conversion électronique, des interfaces qui convertissent les informations reçues vers le micro-
ordinateur et finalement des logiciels d’acquisition de données (Chengwei, 2005; Dan, 2008;
Keleshis, 2008; Topal, 2008).
Le chercheur présente une vue simplifiée des SAD utilisés à l’annexe 10 (avec
illustrations) et à l’annexe 11 (sous forme d’organigramme). Pour une meilleure
compréhension du lecteur, nous avons fragmenté un SAD en cinq sections :
Les 10 capteurs analogiques (8 capteurs de force, 1 émetteur/récepteur du moniteur
cardiaque, 1 thermomètre de surface). Des vues plus détaillées des capteurs retenus
sont illustrées aux annexes 12 et 13.
Les deux circuits de conversion électriques. Le premier circuit est celui proposé par
Tekscan. Nous avons réalisé un premier prototype en 2009 (illustré aux annexes 14 et
15), puis un second prototype amélioré en 2011 (illustré à l’annexe 16). Ce circuit fut
finalement assemblé dans une valise pour le protéger, mais surtout pour qu’il demeure
transportable au domicile du patient. Il est compatible avec les capteurs de pression
Tekscan Flexiforce A-201 et le logiciel d’acquisition de données programmable
LabVIEW. Le second circuit de conversion est le système commercial de Vernier
intégré à l’interface du module portatif LabQuest Pro (illustré à l’annexe 17),
21
compatible avec les capteurs (cardiofréquencemètre et thermomètre de surface) et le
logiciel Logger Pro de Vernier.
Les deux modules interfaces pour brancher les circuits de conversion au port USB du
micro-ordinateur durant les deux expériences. Pour la section Tekscan (prototype
maison), nous avons inclus le module Labjack U3-LV et pour la section Vernier, c’est
le module LabQuest Pro vendu par Vernier. Ces modules sont illustrés à l’annexe 17.
Les deux logiciels d’acquisition de données, soit le logiciel LabVIEW qui traite les
données des capteurs de pression Tekscan A-201 et logiciel Logger Pro qui traite les
données des capteurs de Vernier. Quelques captures d’écran de ces logiciels sont
illustrées à l’annexe 18.
Les données numériques recueillies par les deux logiciels sont ensuite sauvegardées
dans le micro-ordinateur sous un format compatible avec un logiciel de
chiffrier/tableur électronique (ex. : MSExcell). Pour rendre ces données exploitables
par le statisticien, nous avons élaboré une procédure d’épuration des données. Cette
procédure est décrite en détail à l’annexe 19.
3.4.3 Le choix des capteurs de pression
Les capteurs sont présents un peu partout dans notre vie et permettent à l’homme
d’interagir avec les appareils électroniques qui l’entourent. Depuis plusieurs années, la plupart
des télécommandes domestiques, les claviers de téléphone ou les claviers de micro-ordinateur
intègrent des capteurs ou des senseurs plus ou moins sophistiqués selon le besoin. Par
exemple, un bouton sur un four à micro-onde enregistre une simple fonction on/off sous la
pression du doigt et il coûte probablement une fraction d’un sous à produire. Par contre,
22
l’écran tactile d’un téléphone cellulaire ou d’un ordinateur portable permet maintenant de
détecter avec quelle force et quelle vitesse le doigt parcourt la surface de l’écran tactile.
Ainsi, nos recherches nous ont rapidement permis de réaliser que le coût de cette
technologie augmentait rapidement avec la diversité de ses caractéristiques. Par exemple, le
capteur « I-Scan System » développé et vendu par la compagnie Tekscan permet de détecter
de façon très détaillée et très sensible les forces appliquées localement à plusieurs endroits
différents, alors qu’une main complète se dépose sur la surface plane d’un grand capteur de
pression (voir illustrations à l’annexe 6). Mais ici, encore une fois, il s’agit d’informations
gérées en deux dimensions seulement.
Depuis déjà plusieurs années, on tente de concevoir des capteurs (Beeve, 1998) qui se
rapprochent des caractéristiques du doigt humain (sensibles au changement de force et de
direction). Un système de capteur très sophistiqué fut aussi réalisé mais dans un but tout autre
(Lenois, 2002). Il s'agit d'un système monté dans un gant (gant de capture) pour l’acquisition
des mouvements de la main humaine dans des domaines tels que la réalité virtuelle (jeu vidéo,
cinéma, la chirurgie à distance).
Une innovation en termes de capteurs, est la création, avec la collaboration de
l’Université de Tokyo (Sekitani, 2008), d’un tissu élastique composé de fibre organique
sensible à l’étirement.
23
Donc, les capteurs plus ou moins sophistiqués permettent de recueillir des données sur
l’humain et la machine (chaîne de montage, bras robotisé). Une foule de capteurs sont
disponibles dans l’industrie pour recueillir différents types d’informations sur toute sorte de
machine, mais beaucoup plus rarement on retrouvera des capteurs entre la main d’un
thérapeute et un patient.
Après une recherche sur les différents capteurs de pression disponibles (voir liste avec
illustrations à l’annexe 5) pour notre premier prototype en 2009, nous avons choisi d’utiliser
les capteurs « Standard 402 FSR » de la compagnie « Interlink Electronics ». Ce modèle de
capteur est souple, mince et sensible à la déformation et à la pression tactile. Il permet de
détecter une variation de pression tactile entre 0 et 5 kilogrammes. La façon dont il fut décidé
de fixer le capteur à la pulpe du doigt fit l’objet de plusieurs essais/erreurs durant la première
pré-étude. Nous devions, de façon la plus standardisée possible dans le cadre de notre
expérimentation, assurer confort et précision durant l’exécution de la technique ostéopathique
crânienne. Pour le maintien des capteurs de pression ultraminces sur la pulpe des doigts, avec
le moins d’artéfact possible entre la tête du patient et les mains du thérapeute, il fut choisi
d’utiliser une fine pellicule de plastique autocollante hypoallergène et sans latex; soit le
modèle de ruban à deux faces T10 (microfilm tape) à usage médical ; fabriqué exclusivement
par la compagnie Biometrics (www.biometricsltd.com) en Angleterre. Ce ruban est utilisé
pour assurer le maintien de ce genre de capteur (électrogoniomètre, torsiomètre, électrodes)
sur le corps humain. En utilisant de petits carrés de ruban d’environ 8x8mm pré-apposés sur
24
les capteurs de pression, cela nous permit le maintien en place des capteurs de pression et la
réalisation des expériences sans l’ajout de gants de latex aux mains des thérapeutes.
Lors de la mise à jour du second prototype en 2011, nous avons choisi d’utiliser des
capteurs de pression plus sensibles de la compagnie Tekscan, soit le modèle Flexiforce A-201.
Ce modèle de capteur est souple, mince et sensible à la déformation et à la pression tactile. Il
permet de détecter une variation de pression tactile fine soit entre 0 et 453 grammes, avec une
marge d’erreur de ±3% (±13.5 grammes). Les spécifications techniques détaillées de ce
capteur de pression sont présentées à l’annexe 9.
Parmi les difficultés rencontrées lors de la conception du prototype, notons que pour
l’assemblage des capteurs A-201 (aux mains du thérapeute) vers le circuit de conversion (dans
la valise), nous devions réunir 24 fils dans une sorte de gros câble souple d’au moins 12 pieds
de long. Le devis pour ce câble est présenté à l’annexe 39. Un autre détail qui nécessita au
moins trois mois de recherche fut la façon dont les capteurs de pression A-201 seraient
assemblés au câble (fils téléphoniques souples). La soudure à l’étain, même avec un fer à
souder de petit calibre, est incompatible avec ce type de composante. Nous avons réussi à
importer des récepteurs de contact qui s’assemblent sans soudure. Le terme technique pour
cette composante est « contact receptacle crimp snap-in micro mate-n-lock ™ ». Ces
connecteurs, fabriqués par la compagnie TE Connectivity, permettent l’assemblage par
pression des connecteurs du capteur de pression A-201 sur un fil multibrin souple. Cette
composante est illustrée en vue schématique 3D à l’annexe 40 et aussi en photos à la troisième
page de l’annexe 14.
25
Durant la deuxième pré-étude, le mode de fixation le plus fiable de ces capteurs à la
pulpe des doigts est demeuré le fameux ruban microfilm Biometrics à double face. Ces
capteurs installés sur une main sont présentés à l’annexe 13. Sauf pour quelques thérapeutes
qui présentaient un niveau de sudation exceptionnel durant l’expérience, l’installation des
capteurs A-201 à la pulpe des doigts s’est avérée très stable et résistante à tous les
mouvements des doigts durant les expérimentations. Nous avons dû reprendre des expériences
avec deux ostéopathes qui présentaient un niveau de sudation élevé durant l’expérience, de
même qu’avec un autre ostéopathe qui avait, 30 minutes avant l’expérience, apposé une crème
hydratante sur ses mains. Dans ces conditions, nous avons dû stopper l’expérience et
demander aux thérapeutes d’aller laver et assécher leurs mains correctement. Les annexes 28
et 29 présentent en détail la procédure pour la préparation des capteurs et leur installation
(ainsi que le retrait) sur le thérapeute et le patient.
3.4.4 La conception et la fabrication du circuit de conversion électrique Tekscan
Un circuit électronique est une suite de conducteurs électriques reliés entre eux et
traversés par un courant ou une résistance. Ici, un circuit spécifique aux types de capteurs
utilisés a permis de convertir les variations de résistance générées par les capteurs (lors de la
déformation de celui-ci pour le capteur de pression) en variations de voltage transmises au
circuit. De façon simplifiée, un capteur transmet une variation de résistance, converti ensuite
en variation de voltage, convertit ensuite en variation de données numériques compréhensibles
par un micro-ordinateur. Les informations produites par ce circuit sont enregistrées
numériquement par une interface spécialisée (annexe 17) qui elle, est branchée au port USB
du micro-ordinateur. En 2009, le chercheur a fait certains tests et réalisé le circuit proposé par
notre ingénieur électrique (voir annexe 14). Les résultats des premières expérimentations
26
réalisées en décembre 2009 furent conformes aux attentes et démontrent que le circuit de
conversion assemblé et le capteur de pression choisi (Interlink Standard 402 FSR) étaient
compatibles avec le logiciel DAQ Factory fourni par la compagnie LabJack.
Lors de tests préliminaires réalisés en 2009,
nous avons tenté d’estimer la pression minimale et
maximale sous les doigts d’une thérapeute durant une
technique crânienne. Pour ce faire, nous avons utilisé
les instruments de mesure suivants: un pincemètre
analogique JBL, un pincemètre numérique Vernier, une
balance numérique Pelouze, et des capteurs de pression
Interlink (Standard 402 FSR). À ce moment, nous estimions qu’une pression au-delà de 2kg
appliquée par la pulpe d’un doigt sur la voûte crânienne devenait rapidement inconfortable
pour le patient. C’est pourquoi, après quelques expériences en 2011, un nouveau membre de
l’équipe (étudiant en génie électrique) fut mandaté pour travailler activement sur ce segment
du projet pour améliorer le circuit de conversion, pour qu’il fonctionne avec huit capteurs de
pression actifs (8 doigts) sur un logiciel d’acquisition de données beaucoup plus complet.
C’est le logiciel NI-LabVIEW. Nous avons eu la chance que ce spécialiste possède déjà une
base solide en programmation avec le logiciel LabVIEW et l’interface Labjack-U3.
Au fils des expériences, le chercheur a réalisé que, durant une technique d’écoute ou
d’induction de la SSB en prise classique à 4 doigts, la pression sous les doigts du thérapeute
est nettement inférieure à 400 grammes.
Figure 13 - Pincemètre analogique JBL
27
Entre 2011 et 2013, quelques expériences (pré-étude) supplémentaires furent réalisées,
mais durant cette période les efforts furent surtout investis dans le perfectionnement du circuit
de conversion (version 2011 illustrée à l’annexe 16) et le développement de l’interface
utilisateur de LabVIEW. Dans ce logiciel de développement professionnel, le programmeur a
construit une table d’interpolation (avec équation polynomiale spécifique) selon les valeurs
exprimées par les capteurs de pression durant la pré-étude. La valeur du voltage produit par le
système d’acquisition de données est convertie de façon la plus fiable possible en grammes
dans le graphique illustrant la force (axe Y) appliquée en fonction du temps (axe X), dans le
logiciel LabVIEW. C’est aussi durant cette période qu’il fut décidé d’adopter le circuit de
conversion et les capteurs de pression de la compagnie Tekscan.
Bien qu’a l’origine, durant nos expériences, nous ayons utilisé 8 capteurs de pression
(écoute en prise classique à 4 doigts), et entendu que dix doigts pouvaient potentiellement être
utilisés dans des techniques ostéopathiques, le circuit de conversion final fut conçu pour
pouvoir gérer 10 capteurs de pression Flexiforce Tekscan A-201 (fiche technique à l’annexe
9). Ainsi le plan pour la conception de ce circuit comprend 10 capteurs de pression, mais deux
capteurs furent cachés dans le gros câble pour notre expérience.
Parmi les difficultés d’élaboration du prototype, nous avons dû faire des recherches
pour mettre en place une source de tension faible pour ce circuit. Le circuit de conversion
finale développé (2e prototype) en 2011 gère les capteurs de force A-201 et il requiert 3.6
volts DC. En effet, le module LabJack U3 reçoit les signaux du circuit de conversion pour les
transmettre au micro-ordinateur via son port USB (5 volts DC et 500 mA). Nos recherches
pour trouver une source de courant DC la plus stable possible ont abouti à l'installation d'un
bloc d'alimentation de micro-ordinateur. Ce module fait passer le courant domestique de 115
28
volts AC (60Hz) à +/- 12 volts DC. Par la suite, nous avons dû réaliser un petit circuit diviseur
de tension (à l'aide de plusieurs résistances assemblées en série) ce qui a fait passer le voltage
de +/- 12 volts DC à +/- 3.6 volts. Il s'agit du voltage de fonctionnement requis pour être
compatible avec le module LabJack U3-LV. Déjà en 2009, des résistances à couche de
carbone sur un support de céramique furent utilisées pour le circuit diviseur de tension, selon
les recommandations de notre ingénieur électrique. Une agglomération de résistance fut
assemblée, puis fixée fermement au transformateur d'origine pour assurer un assemblage
compact dans la valise de transport. Les formules pour le calcul de ce diviseur de tension sont
décrites brièvement à l’annexe 15.
Dans la valise de transport du prototype, on compte donc les modules suivants fixés
fermement à la paroi intérieure: la source d’alimentation électrique avec un diviseur de
tension, le circuit de conversion des capteurs Tekscan et l’interface LabJack U3 pour la
compatibilité du circuit vers le port USB du micro-ordinateur. L’annexe 16 illustre bien ces
composantes.
Dans la valise, le circuit de conversion fut donc assemblé sur un module expérimental
sans soudure Breadboard (BB-01B Experiment Solderless Breadboard). Le circuit fut
assemblé sur ce type de planchette, selon les recommandations de notre ingénieur électrique
(2009) et par la suite perfectionné selon les recommandations de notre technicien en génie
électrique, devenu étudiant en génie électrique à l’École Polytenique de Montréal (2011). Ce
genre de planchette a permis l'assemblage des composantes suivantes pour en faire un module
d'expérimentation électronique.
29
5 amplificateurs opérationnels MCP6002 pour gérer deux circuits (2 capteurs de
pression) simultanément. Le module MCP6002 est un amplificateur opérationnel
(double) à basse puissance, offrant des connecteurs d'entrée et de sortie sur la plage de
fonctionnement de 1,8 à 6 volts. Cet amplificateur a une courbe (GBWP) typique de 1
MHz avec un courant de repos typique de 100 micro-ampères. Les spécifications
techniques détaillées de cette composante sont décrites à l'annexe 37.
10 potentiomètres multi tour Cermet ET3296. Notre ingénieur électrique nous avait
déjà suggéré d'utiliser en 2009, pour chaque circuit, des potentiomètres multi tour
(Cermet Trimming Potentiometer ET3296) fabriqués par la compagnie Elecsound
Electronics. Ces composantes furent choisies pour leur qualité. L'usage d'un tournevis
miniature est requis pour modifier la position du curseur, donc la valeur ohmique. Ces
potentiomètres permettent un réglage très précis (requis pour la calibration du circuit).
Les spécifications techniques détaillées de cette composante sont décrites à l'annexe
38.
5 condensateurs électrolytiques de 50 volts admissibles et 1 microfarad de tolérance.
3.4.5 La calibration du circuit de conversion électrique et du logiciel LabVIEW
Après la première pré-étude (2 expériences) et par la suite durant ce qui fut déclaré par
la suite comme la seconde pré-étude (13 expériences), notre préoccupation était d’arriver à
avoir avec un prototype amélioré, c'est-à-dire avec un niveau de précision et de sensibilité plus
important avec ces capteurs de pression. Pour cette raison, en 2011, les capteurs de pression
furent changés et le circuit de conversions connut quelques mises à jour électroniques (2011,
2013).
30
En 2009, lors de l’élaboration du protocole, nous avions estimé à tort qu’un niveau de
sensibilité entre 0 à 2000 grammes serait adéquat pour monitorer la pression sous les doigts
durant les expériences. Par la suite, en 2011, nous avons corrigé certaines composantes pour
améliorer le circuit pour qu’il fonctionne et détecte avec précision des pressions de doigt entre
0 et 400 grammes. À ce stade, la recalibration du circuit fut réalisée avec le spécialiste en
génie électrique pour mieux respecter le protocole de calibration de Tekscan (décrit à l’annexe
24). Toujours dans cette démarche de calibration standardisée des capteurs de pression A-201,
pour favoriser une meilleure fidélité des mesures selon un ensemble de conditions de
répétabilité et de reproductibilité, nous avons dû concevoir ce que nous nommerons ici un
« modèle mécanique de Roberval » qui reproduit dans une maquette la pression de la pulpe
d’un doigt sur une tempe. Ce modèle combine l’utilisation de poids unitaires standardisés qui
agissent comme des étalons de référence (billes de plomb dans de petits contenants qui pèsent
25, 50, 75, 100, 125, 150, 175, 200, 250 grammes) appliqués sur un système de levier qui
imposent une pression constante sur une balance numérique Pelouze. Pour concevoir ce
système, nous nous sommes inspirés du modèle de la balance Roberval (Robens, 2014, p.179;
Larousse, 2015) avec un fléau horizontal à trois couteaux, mais qui dans ce cas supporte un
plateau à une seule extrémité du fléau. Une structure verticale sous le plateau est munie d’une
pointe qui a la forme et la densité de la pulpe d’un doigt. Au repos, cette structure demeure en
appui nul (0 gramme) sur une balance numérique Pelouze. À cet endroit sur la balance, une
pièce de caoutchouc très ferme est déposée (texture d’une tempe crânienne) avec un capteur de
pression A-201. Durant la procédure de calibration, alors que le programmeur LabVIEW
ajuste les potentiomètres (Cermet Trimming Potentiometer ET3296) de chaque circuit, une
autre personne place sur demande sur le plateau (de façon répétée et progressive) les
contenants étalons de référence de plus en plus pesants. Le résultat est alors doublement
31
validé, soit par le logiciel LabVIEW et par la balance numérique Pelouze. Ce modèle de
calibration a permis d'exercer une force toujours dirigée verticalement vers le bas (sans
vecteur horizontal). Ce système conçu en 2011 est bien illustré par des photos à l’annexe 22. Il
a permis de calibrer le circuit de conversion et le logiciel LabVIEW avec plus de rigueur.
Puisqu’une balance numérique Pelouze fut aussi utilisée pour réaliser cette calibration, nous
avons joint les données techniques de cet appareil à l’annexe 41.
Toutefois par la suite, après plusieurs autres expérimentations, nous avons réalisé que
les ostéopathes fonctionnaient plutôt entre 0 et 120 grammes de pression lors des expériences
d’écoute sensorielle et d’induction mécanique de la SSB. Pour cette raison, en 2013, nous
avons pris une décision importante, celle de recalibrer encore une fois le circuit de conversion
Tekscan pour augmenter au maximum le niveau de sensibilité des capteurs de pression et du
circuit de conversion. En octobre 2013, alors que le recrutement pour des participants était
laborieux et que 13 expériences avaient été complétées avec succès, nous avons décidé de
suspendre les expériences et le recrutement. Nous avons déclaré comme une seconde pré-
étude les expériences précédentes et sommes retournés voir notre spécialiste en génie
électrique pour lui demander de recalibrer à nouveau le circuit de conversion. À ce moment, la
formule de calcul dans le logiciel LabVIEW fut aussi corrigée. Durant cette révision, pour
retester la répétabilité des capteurs de pression et vérifier le niveau de linéarité des capteurs,
nous avons troqué notre modèle mécanique de Roberval pour un modèle mécanique plus
simple et plus direct (illustré à l’annexe 23). Ce nouveau concept exerce sur le capteur une
pression mécanique constante, verticale et très localisée, alors qu’un contenant étalon est guidé
sur un tube de plastique fixé verticalement sur une planchette de bois. La planchette est
32
préalablement placée sur la balance qui est ensuite remise à zéro. Le résultat est ainsi encore
une fois doublement validé, par le logiciel LabVIEW et par la balance numérique Pelouze.
Cette démarche permit d’ajuster le circuit de conversion et le logiciel pour qu’ils
détectent de façon plus fiable entre 0 et 120 grammes de pression sous la pulpe des doigts, ce
qui se rapproche des valeurs observées durant les expériences des pré-études.
3.4.6 Interfaces pour brancher le circuit de conversion au micro-ordinateur
Pour ce projet, il fut décidé d’acheter l’interface matérielle LabJack U3-LV qui permet
le branchement de 8 à 16 capteurs (selon le circuit de conversion choisi) de pression aux
doigts de l’ostéopathe durant l’expérimentation. Une interface matérielle est nécessaire pour le
branchement de tous les circuits de conversion (autant qu’il y aura de capteurs branchés aux
doigts) vers le port USB du micro-ordinateur.
Pour le suivi en continu de la pulsation cardiaque et de la température superficielle de
la peau proche des mains du thérapeute, l’interface commerciale LabQuest vendue par la
compagnie Vernier fut achetée. Les deux interfaces sont illustrées à l’annexe 17.
3.4.7 Les logiciels d’acquisition de données
L’utilisation des logiciels, pour analyser et compiler les données reçues, permet la
traduction des informations numériques en tableaux, en graphiques et en données statistiques
analysables par le chercheur et le statisticien. Dans ce protocole de recherche, il fut aussi
choisi de filmer (audio/vidéo) toutes les séances d’expérimentation pour enregistrer en continu
les données verbales transmises par le thérapeute.
33
Pour faciliter l’interprétation de ces données, la configuration du logiciel d’acquisition
de données est probablement la portion du projet de recherche où notre programmeur (étudiant
en génie électrique) a mis le plus de temps et d’énergie. En 2009, après avoir expérimenté
avec les logiciels DAQ Factory (LabJack) et Logger Pro (Vernier), il fut choisi d’engager ce
spécialiste afin de permettre l’utilisation d’un logiciel beaucoup plus puissant et reconnu dans
le domaine (Ni 2003, Chengwei 2005; Dan 2008; Keleshis 2008; Topal 2008). Il s’agit du
logiciel LabVIEW, distribué par la compagnie National Instruments Corporation.
Durant l’expérimentation et simultanément, le logiciel Logger Pro (Vernier) reçoit les
données numériques produites par le patient sur l’interface d’acquisition LabQuest et le
logiciel LabVIEW reçoit les données produites par les mains du thérapeute avec l’interface
d’acquisition LabJack U3.
Les données sont enregistrées en continu durant cette recherche. Le SAD comprend :
Deux circuits de conversion (Tekscan, Vernier) qui transmettent simultanément aux
deux logiciels des informations numériques sur 10 canaux (8 capteurs aux doigts, 1
capteur pour pulsation cardiaque, 1 capteur de température de surface).
Dans le logiciel LabVIEW, dix (10) canaux supplémentaires sont aussi utilisés pour
l’enregistrement des « CUEs » (marqueurs des différentes étapes de la technique
ostéopathique lorsque verbalisées par le thérapeute) Les 10 CUES correspondent aux
touches de fonction F1 à F10 au clavier du micro-ordinateur. C’est le technicien qui
appuie sur ces touches de fonction pour enregistrer les CUES à chaque fois que le
thérapeute verbalise un CUE durant l’expérience. Les CUES 1 à 5 sont réservés pour
l’expérience d’écoute sensorielle. Les CUES 6 à 9 sont réservés pour l’expérience
34
d’induction mécanique. Le CUE 10 est réservé pour le technicien comme marqueur
officiel du début et de la fin de chaque expérience. Voir l’annexe 25 qui présente une
vue simplifiée (organigramme) d’une expérience typique. Voir aussi les annexes 30 et
31 qui présentent en détail le déroulement des deux expériences.
Sur chaque canal, les SAD enregistrent pour chaque ostéopathe 4 mesures à la seconde
durant les deux expériences.
L’annexe 18 illustre quelques captures d’écran de ces deux logiciels en action durant
les expériences. Aussi, les annexes 30 et 31 présentent le déroulement détaillé des deux
expériences, et certaines étapes importantes en lien avec l’utilisation des deux logiciels y sont
décrites.
3.4.8 Une expérimentation typique avec les SAD complets
À l’annexe 25, nous proposons une vue simplifiée (organigramme) d’une expérience
typique telle qu’elle se déroule dans le présent projet de recherche. Il est entendu que les deux
systèmes d’acquisition de données proposent ensemble le suivi en continu des données
suivantes durant l’exécution de deux techniques ostéopathiques crâniennes:
Forces appliqués sous la pulpe des doigts du praticien (8 capteurs de pression).
Pulsation cardiaque du patient (capteur de fréquence cardiaque).
Température à la surface de la peau du patient à proximité de la zone traitée (capteur
thermomètre de surface).
35
Moments (hh :min :sec) où le thérapeute énonce verbalement le début des étapes
ressenties (1re expérience) et le début des étapes induites (2e expérience). Dans ce
projet, nous avons nommé ces étapes ciblées, les « CUE ». L’annexe 34 est un tableau
simplifié qui présente la liste des CUES pour les deux expériences. Compte tenu du
fait que nous avons choisi de diviser l’expérimentation en deux sous-expériences, les
CUES sont différents pour chaque expérience.
o Première expérience : Technique d’écoute sensorielle de la SSB en protocole 1
en position classique à 4 doigts. L’annexe 30 présente en détail le déroulement
de la première expérience. Voici la liste des CUES disponibles pour le
thérapeute pour cette expérience : CUE 1 – Inspire SSB, CUE 2 – Expire SSB,
CUE 3 – Point balance SSB, CUE 4 – Point neutre SSB, CUE 5 – Relâchement
SSB. Ces termes sont définis au glossaire.
o Seconde expérience : Technique d’induction mécanique de la SSB en protocole
1 en position classique à 4 doigts. (termes définis au glossaire) L’annexe 31
présente en détail le déroulement de la seconde expérience. Voici la liste des
CUES disponibles pour le thérapeute pour cette expérience : CUE 6 – Inspire
SSB (flexion), CUE 7 – Expire SSB (extension), CUE 8 – Torsion droite SSB,
CUE 9 – Torsion gauche SSB. Ces mouvements de la SSB sont définis
partiellement au glossaire et aussi décrits plus en détail avec des illustrations,
aux annexes 35 et 36.
36
3.4.9 Liste complète du matériel et équipements requis pour l’expérimentation
Voici la liste des équipements requis pour réaliser les expériences. Tous ces
équipements furent la plupart du temps transportés par le chercheur au domicile du thérapeute
ou du patient. Le kit complet et assemblé sur le chariot de transport (illustré à l’annexe 26)
pèse 36 kg. Plusieurs expériences furent réalisées dans la région du grand Montréal, alors que
l’espace de stationnement disponible était souvent placé à quelques coins de rue de la salle
d’intervention. À quelques reprises, nous avons dû hisser ce kit portatif à force de bras au 2e
ou 3e étage d’un bureau ou d’un appartement privé, dans un escalier en colimaçon.
Appareil photo numérique Nikon Coolpix P310 avec 2 cartes mémoire de 8 Go et un
mode vidéo 1080p (1920x1080 pixels). Deux batteries rechargeables supplémentaires.
Valise de transport (dimension 18 x 13 x 5 po.) du SAD LabVIEW: Le système
d’acquisition de données LabVIEW est assemblé (fixé) dans cette valise avec le circuit
de conversion Tekscan, l’interface LabJack U3, la source de voltage DC, le câblage
USB de 60 pouces de long. Fixés au bord externe de cette valise, on retrouve trois
câbles unifiés en un seul (24 fils) totalisant 16 pieds de long. Ce câble est branché à
l’intérieur de la valise et à son autre extrémité se trouve les 8 capteurs de pression
Tekscan numérotés pour chaque doigt et étalés (sangles de velcro) en deux groupes
(pour chaque main). Une ceinture avec boucle ajustable, quatre sangles de velcro et
deux pinces sont incluses pour favoriser l’installation adéquate de câbles et des
capteurs de pression adéquatement à la taille, aux deux bras, aux poignets, puis aux
mains du thérapeute. Cette valise est illustrée à l’annexe 26.
37
Dans une seconde valise de transport: Deux rouleaux de serviette (5 po. de diamètre)
pour placer sous les genoux du patient au besoin, une couverture thermale, des ciseaux,
des rouleaux de tape microfilm à deux faces rangés dans un sac zip-lock, des tampons
alcoolisés saturés d’alcool isopropylique à 70% pour nettoyer les doigts et capteurs
après l’expérimentation. Cette valise contient une petite pancarte plastifiée avec une
cordelette et mention : Ne pas déranger -Expérimentation en cours. Elle contient aussi
l’interface portable LabQuest avec chargeur DC, une extension de câble USB
supplémentaire pour se rendre jusqu’au Pc, le capteur Vernier (émetteur et récepteur)
du cardiofréquencemètre, ceinturon thoracique ajustable et bouteille de gel conducteur
hydrosoluble ainsi que le thermomètre de surface avec ruban à pansement hypo
allergène pour le fixer sur la peau du patient. Cette valise est illustrée à l’annexe 26.
Une petite table pliante 20 x 30 po.
Un trépied de support pour l’appareil photo/caméra et un bras articulé Manfrotto
Magic Arm #143, pour ajuster convenablement l’appareil dans la salle
d’expérimentation.
Un lutrin ajustable pour installer le protocole d’administration sommaire (liste des
CUES) sur le côté de la table de traitement dans le champ de vision immédiat de
l’ostéopathe.
Une troisième valise contient le micro-ordinateur portable et son chargeur. Ce micro-
ordinateur fonctionne sous Windows 7, avec les logiciels d’acquisition de données :
LabVIEW v.2011 et Logger Pro v.3.8.6.1 installés. Cette valise contient aussi une
barre de tension multiprise, une extension électrique de ±20 pieds, tous les documents
38
officiels à faire compléter par les participants (communiqué de recrutement,
questionnaire médical et formulaire de consentement). Ces formulaires sont détaillés
aux annexes 46 et 47.
Un diable convertible pour le transport de tous ces équipements.
3.5. Méthode de collecte de données
Il s’agit d’une collecte de donnés en continu durant toute l’exécution des deux
expérimentations.
Collecte de données audio/vidéo grâce à l’appareil photo. Cette caméra enregistre
toutes les étapes (les CUES) de la technique ostéopathique telles que verbalisées par
l’ostéopathe selon un protocole d'’administration qui fut remis préalablement transmis
oralement au thérapeute. Le verbatim du protocole audio standardisé est présenté à
l’annexe 20. Le technicien enregistre aussi le moment où chaque CUE est exprimé, par
un appui rapide sur une des clés fonction (CUE1 à CUE 9 = F1 à F9) au clavier du
micro-ordinateur.
Collecte de données numériques grâce au capteur de pulsation cardiaque et au capteur
de température superficielle branchés sur l’interface LabQuest et le logiciel
d’acquisition de données Logger Pro v.3 fonctionnant sur un micro-ordinateur
portable.
Collecte de données numériques grâce aux capteurs de pression Tekscan branchés sur
l’interface LabJack U3 et le logiciel d’acquisition de données NI-LabVIEW
fonctionnant sur un micro-ordinateur portable.
39
3.6. Déroulement de l’expérimentation
Durant les deux expériences, la démarche consiste à filmer et à recueillir des données
quantitatives (système d’acquisition de données, les étapes verbalisées) durant l’administration
d’une technique ostéopathique. Ici, la démarche doit être planifiée selon les critères
d’inclusion et réalisée de façon rigoureuse et la plus standardisée possible.
Lieux : Dans une pièce fermée avec le moins possible de stimulation visuelle et
auditive.
Personnes présentes dans la salle d’expérimentation : On retrouvera ensemble le
clinicien, le patient et l’appariteur (le chercheur). Durant toute la phase
d’expérimentation proprement dite, les interactions entre l’appariteur (technicien) et les
deux autres personnes sont nulles.
Une vue simplifiée (organigramme) d’une expérience typique est présentée à l’annexe
25. Le déroulement en détail (étape par étape) des deux expériences est présenté aux annexes
30 et 31. Les annexes 32 et 33 présentent aussi une vue schématique et une vue en photos de
l’environnement d’une expérience typique.
3.6.1 Préparation initiale de la salle pour l’expérimentation
Il y a usage de 2 salles connexes, soit :
Un bureau fermé qui contient les équipements nécessaires pour réaliser
l’expérimentation.
40
Un autre bureau fermé où le patient attendra en position assise que l’on vienne le
chercher lorsque la salle d’expérimentation sera prête et l’ostéopathe branché et prêt à
débuter.
La salle d’expérimentation est une salle de traitement conventionnelle avec un petit
bureau (sinon une table pliante), deux chaises et une table de traitement ajustable en hauteur et
munie d’une tirette. Si la table n’était pas ajustable en hauteur, minimalement nous avons tenté
d’avoir un banc pour le thérapeute qui était ajustable en hauteur pour permettre minimalement
l’ajustement de l’appui des coudes sur le lit. La préparation de cette salle est réalisée par le
technicien environ 30 minutes avant le début des expériences. Celui-ci voit au transport et à
l’installation de tous les équipements pour qu’ils soient disposés de façon standardisée.
L’annexe 27 présente de façon détaillée toutes les étapes pour la préparation de la salle
d’expérimentation et des équipements. Une vue schématique d’une salle d’expérimentation
typique est présentée à l’annexe 32. Quelques photos avec vue d’ensemble d’une salle
d’expérimentation sont présentées à l’annexe 33.
Selon la disposition des meubles et des équipements de mesure, l’appariteur est placé
en retrait avec son micro-ordinateur portable sur une petite table portative. Un lutrin fut ajouté
à proximité de la table de traitement et permettra au thérapeute de consulter en tout temps,
durant l’expérimentation, le protocole d’administration écrit du test (dont il aura déjà pris
connaissance préalablement). Pour faciliter sa relecture, ce protocole est imprimé en police
Arial 14 et ne dépasse pas une page en format légal.
Un appareil photo (enregistrement audio et vidéo) numérique est monté sur un trépied
fixe et englobe le plus possible toutes les composantes (incluant l’écran de l’ordinateur
41
portable, l’appariteur assis à son poste de contrôle, le thérapeute et le patient). La caméra
enregistre aussi toute irrégularité ou déviance au protocole, durant le déroulement de
l’expérimentation.
3.6.2 Formulaires à compléter par le praticien en ostéopathie
Dans une pièce autre que celle où aura lieu l’expérimentation, l’appariteur rencontrera
le praticien en ostéopathie en privé (un peu avant l’expérimentation) pour recevoir et réviser
avec lui les formulaires qu’il a déjà complétés préalablement.
Il s’agit ici du formulaire de consentement (annexe 46) et du questionnaire de santé
(annexe 47). À ce stade, le chercheur répond verbalement si nécessaire aux questions en lien
avec ces formulaires et l’expérimentation imminente. Mais dans la mesure du possible, ses
réponses révèlent le moins possible la nature et les objectifs du projet de recherche.
Finalement, le chercheur signe et date lui aussi le formulaire de consentement, inscrit au bas
de ce formulaire un numéro de suivi pour cette expérimentation, puis classe tous ces
documents confidentiels dans une enveloppe marquée du même numéro.
3.6.3 Formulaires à compléter par le patient
Dans une pièce autre que celle où aura lieu l’expérimentation, l’appariteur rencontrera
le patient en privé (un peu avant l’expérimentation) pour recevoir et réviser avec lui les
formulaires qu’il a déjà complétés préalablement.
Il s’agit ici du formulaire de consentement (annexe 46) et du questionnaire de santé
(annexe 47). À ce stade, le chercheur répond verbalement si nécessaire aux questions en lien
avec ces formulaires et l’expérimentation imminente. Finalement, le chercheur signe et date
lui aussi le formulaire de consentement, inscrit au bas de ce formulaire un numéro de suivi
42
pour cette expérimentation, puis classe tous ces documents confidentiels dans une enveloppe
marquée du même numéro.
3.6.4 Installation des capteurs sur le corps du patient
Au moins 15 minutes avant le début de l’expérimentation, dans la pièce autre que celle
où l’expérimentation est prévue, l’appariteur recevra le patient pour l’aider à installer deux
capteurs. Il s’agit du transmetteur pour la lecture des pulsations cardiaques
(cardiofréquencemètre) sous forme de ceinture thoracique placée sous les seins. Ce capteur est
installé en position assise. Il s’agit aussi du capteur de température de surface (appliqué à
l’aide d’un ruban adhésif) qui est installé lorsque le patient est couché sur la table de
traitement. À ceci s’ajoutera le branchement de l’interface LabQuest qui sera testé
immédiatement avec ces deux capteurs pour s’assurer que tout est opérationnel. Le patient
s’assiéra ensuite dans cette pièce équipée d’une lumière tamisée et à une température ambiante
entre 22 et 23 degrés Celsius. Il attendra que l’on vienne le chercher environ 5 minutes avant
le début de l’expérimentation. Cet isolement du patient est souhaitable pour demeurer calme et
il n’assiste pas à l’installation de tous les autres équipements, micro-ordinateur et capteurs (sur
l’ostéopathe) dans la salle d’expérimentation principale. Ainsi, le patient intègrera la salle
d’expérimentation seulement quelques minutes avant le début de l’expérimentation alors que
l’ostéopathe pourra le mettre en confiance. En entrant dans la salle principale, le patient sera
immédiatement invité à se coucher sur la table. Des coussins seront placés sous ses genoux et
il sera recouvert jusqu’au épaules d’une couverture thermale. La lumière tamisée rendra cette
pièce chaleureuse, tout le contraire d’un laboratoire d’acquisition de données. L’annexe 29
présente en détail les étapes pour la préparation des capteurs sur le patient.
43
3.6.5 Installation des capteurs aux mains de l’ostéopathe
Dans la pièce où l’expérimentation est prévue, l’appariteur recevra l’ostéopathe pour
lui installer les capteurs de pression qui sont numérotés pour chaque doigt ciblé. Ensuite, les
câbles des capteurs seront stabilisés par des sangles en velcro aux poignets, aux bras et à la
ceinture du thérapeute. Ces câbles permettent la communication avec le système d’acquisition
de données. Ceci doit être complété environ 10 minutes avant le début de l’expérimentation
pour laisser le temps à la pulpe des doigts d’atteindre une chaleur stable par rapport aux
capteurs de pression. Ce bureau doit contenir une lumière plutôt tamisée et la température dans
cette pièce doit se trouver entre 22 et 23 degrés Celsius, ceci pour assurer une zone de confort
pour le thérapeute et le patient. Le thérapeute ainsi appareillé doit ensuite demeurer calme
(assis ou debout selon son choix) près de la table de traitement, en attente du début de
l’expérimentation. L’annexe 28 présente en détail les étapes pour la préparation des capteurs
sur le thérapeute.
3.6.6 Description de la séance d’expérimentation
Lorsque toutes les étapes précédentes furent complétées avec succès, l’appariteur
vérifie une dernière fois que tous les équipements sont opérationnels. Ceci inclut la fermeture
des téléphones cellulaires, de la sonnerie du téléphone du bureau et l’ajout d’une carte
plastifiée à la poignée extérieure de la porte du bureau indiquant en lettre capitale : « NE PAS
DÉRANGER – EXPÉRIMENTATION EN COURS ».
L’appariteur demande au patient de venir le rejoindre dans le bureau où sont installés
tous les équipements et l’ostéopathe. L’ostéopathe se présente au patient et lui demande de se
coucher sur la table de traitement.
44
C’est le moment où l’appariteur doit s’assurer que le thérapeute et le patient sont
installés confortablement (coussins, oreillers, couverture couvrant le patient). Il connecte
ensuite les capteurs du patient au système d’acquisition de données Vernier, puis va s’asseoir à
sa place à son poste informatique. Finalement, après avoir constaté que tous les appareils sont
opérationnels, l’appariteur informe les deux participants que l’expérimentation va débuter
dans quelques secondes. L’appariteur démarre alors l’enregistrement avec la ciné-caméra, puis
entame la procédure de démarrage du logiciel d’acquisition de données.
Durant l’expérimentation, voici le rôle de chaque personne :
L’appariteur surveille les équipements, mais n’intervient pas du tout auprès du
thérapeute ou du patient durant toute l’exécution de la technique ostéopathique. Durant
l’expérience, outre la gestion des logiciels d’acquisition de données, l’appariteur devra
enregistrer au clavier du micro-ordinateur (appuie sur une des clés fonction de F1 à F9)
chaque CUE verbalisé par le thérapeute. Une fois l’expérimentation terminée, les
données seront sauvegardées sur le disque dur du micro-ordinateur pour compilation
ultérieure. Advenant un problème durant l’expérience (ex. : décollement d’un capteur
sur un doigt, inconfort d’un des participants, mauvaise compréhension du protocole
audio, thérapeute qui commence à traiter le patient, thérapeute qui ne demeure pas en
protocole 1, thérapeute qui identifie une lésion de compaction ou LNPSRA à la SSB),
l’appariteur peut au besoin stopper l’expérience, corriger la situation puis suggérer de
faire l’expérience à nouveau.
L’ostéopathe procède à l’exécution de la technique ostéopathique selon le protocole
établi. Durant l’expérimentation, il doit indiquer verbalement le début de chaque étape
45
ressentie (1re expérience) ou induite (2e expérience). Il s’agit de la verbalisation des
CUEs.
Le patient demeure en décubitus dorsal sur la table de traitement, jambes allongées,
bras le long du corps, yeux fermés. Il demeure à l’écoute des instructions verbales du
thérapeute, au besoin.
Les annexes 30, 31, 32 et 33 présentent en détails les étapes des séances
d’expérimentation typiques ainsi que l’environnement de la salle d’expérimentation.
3.7. Le choix de la technique ostéopathique pour cette expérimentation (pré-étude)
Une première pré-étude fut réalisée, où plusieurs techniques ostéopathiques crâniennes
furent expérimentées par le chercheur avec le premier prototype fonctionnel (2011). Compte
tenu que ce projet comporte un modèle original (prototype) qui n’a jamais été validé
auparavant en ostéopathie, il fut choisi d’utiliser une technique ostéopathique simple et connue
de tous les ostéopathes en général. La position à 4 doigts à la SSB (décrite au glossaire) nous a
semblé un bon choix pour favoriser une présence optimale et relativement constante sous la
pulpe des doigts.
Pour limiter le nombre de variables indépendantes confondantes durant l’expérience,
nous avons choisi d’encadrer le thérapeute en limitant les étapes possibles qu’il pourrait
verbaliser. Il fut aussi décidé de diviser le projet en deux sous-expériences. Il s’agit des
« étapes » mécaniques (induites) et sensorielles (ressenties) des techniques ostéopathiques
telles que verbalisées par le thérapeute durant chaque expérimentation. Pour simplifier et
standardiser la procédure durant chaque expérience et pour favoriser les meilleures conditions
de répétabilité et de reproductibilité, nous avons établi une liste d’étapes « possibles » auquel
46
il devait se limiter durant les deux expériences. Pour chaque expérience, ces étapes étaient
affichées sur un grand panneau cartonné (voir annexe 34), disposé sur un lutrin-trépied à
proximité de la table de traitement.
La première expérience consiste, en position d’écoute classique à 4 doigts, en une
technique d’écoute sensorielle de la SSB (inspire, expire, point de balance, point neutre,
relâchement) et la seconde expérience, en position d’écoute classique à 4 doigts, est un
technique d’induction mécanique de la SSB (flexion, extension, torsion droite, torsion
gauche).
Une seconde pré-étude fut réalisée (2013) avec la technique retenue (position d’écoute
classique à la SSB), avec un groupe réduit de 5 sujets. Les résultats de ces expérimentations
furent transmis au statisticien pour lui permettre de déterminer la taille de l’échantillonnage de
données pour cette recherche. Il fut établi que nous devions réaliser un minimum de 30
expériences pour ce projet de recherche.
3.8. Biais
Pour évaluer la validité des résultats, il faut être capable apprécier l'importance des
biais (ou erreurs) qui pourraient potentiellement affecter les résultats (Loannidis, 2005) d’un
projet de recherche. Ainsi, durant cette recherche :
Il fut établi qu’un minimum de 30 sujets serait suffisant pour favoriser la véracité des
résultats. En pratique, 43 sujets ont participé à l’étude et préalablement 13 sujets ont
participé à la pré-étude.
47
L’utilisation des équipements électriques produit des interférences électromagnétiques.
Celles-ci, dans la mesure du possible, ont été réduites au minimum dans la salle
d’expérimentation. Les SAD (circuits de conversion, micro-ordinateur) furent placés le
plus loin possible des participants durant les expérimentations.
Le fait que l’expérimentation comporte une panoplie de capteurs, de fils et de
machines induit clairement un stress supplémentaire sur le patient et le thérapeute. Une
attention particulière fut portée à la mise en scène en tentant de normaliser le plus
possible l’expérimentation pour le praticien et le patient.
Durant les expérimentations, lors de l’enregistrement des données, le chercheur est
demeuré en retrait et, à moins de conditions particulière, n’est pas intervenu
(physiquement et verbalement). L’impartialité du chercher fut observée sur les
enregistrements audio-vidéo, de façon à éviter tous biais de l’expérimentateur (Myers,
2003).
Dans tous ses contacts avec les praticiens et les patients, le chercheur a fait preuve de
rigueur, de sérieux et de minutie. Il est demeuré neutre et impartial.
La sélection de la population cible fut faite en tentant de réduire au minimum la
fluctuation de l’échantillonnage.
La variabilité dans les états de santé des sujets peut être un biais. Voir questionnaire de
santé (annexe 47).
48
3.9. Considérations éthiques
Les inconvénients de participer à ce projet furent clairement présentés au patient et au
praticien (déplacements, durée, frais, anxiété, le fait que ce n’est pas un traitement).
Le chercheur s’est assuré de la capacité des patients et des thérapeutes à comprendre la
démarche et la nature du projet de recherche. D’ailleurs, l’ajout d’un protocole
d’administration audio, préalable à chaque expérimentation, a permis de standardiser la
procédure.
Le formulaire de consentement a été lu, révisé et signé avec chaque participant.
Les patients étaient habillés en tenue décontractée (pas de vêtements serrés, ni bijoux).
La salle d’expérimentation était un bureau bien isolé pour le respect de l’intimité.
Des mesures furent prises pour assurer la confidentialité des données recueillies auprès
des praticiens et des patients, tant durant les séances d’expérimentation que dans la
façon dont les données ont été compilées dans notre mémoire.
Les participants furent informés que les résultats de la recherche seraient disponibles
sur simple demande de leur part.
La possibilité d’une compensation financière fut exposée aux participants qui se
questionnaient sur le sujet. Mais en pratique, toutes les participations à ce projet de
recherche ont été réalisées sur une base bénévole. Notons par contre que cinq des
participants ont reçu un traitement ostéopathique gratuit de 30 minutes
(immédiatement après leur participation).
49
Aucun intérêt financier n’a prévalu pour assurer la véracité et l’objectivité dans la
démarche d’expérimentation et l’analyse des résultats de ce projet.
CHAPITRE 4 : ANALYSE
L’analyse des statistiques fut réalisée par un statisticien (annexe 54) indépendant et
rémunéré.
Une première pré-étude (2 expériences) permit, avec le premier prototype de circuit de
conversion, de choisir une technique ostéopathique crânienne où la pulpe des doigts serait
utilisée de façon plus significative. Une seconde pré-étude fut réalisée (5 expériences) et les
résultats furent transmis au statisticien. Celui-ci détermina que, pour atteindre la puissance
statistique souhaitée, la recherche devait compter au moins 30 expérimentations (30
thérapeutes différents). Toutefois, après la 11e expérience, nous avons choisi de réaliser
certains changements majeurs sur le circuit de conversion et dans les paramètres de calibration
des capteurs de force (voir chapitre 3.3.4 et annexes 14, 16). Pour cette raison, les 13
premières expériences furent déclarées comme faisant partie de la pré-étude et ne purent être
compilées avec les résultats de l’étude principale. Ainsi pour la recherche principale, les
données de 43 expérimentations furent réalisées (43 thérapeutes différents).
4.1 Description des données brutes générales recueillies au questionnaire de santé
Des données brutes générales furent extraites des questionnaires médicaux qui furent
complétés par chaque professionnel.
« Ainsi apparaissent sous nos mains la justesse et labeauté de la Nature qui se dévoile à l'aune de l'expériencede vie comme sujet; l'expérience s'avère donc subjective,relié à ma propre histoire de vie. » (Ducoux, 2011)
52
Les deux tableaux qui suivent présentent, pour les pré-études et pour l’étude, la
répartition des participants selon le sexe, l’âge, le statut professionnel et le nombre d’année(s)
d’expérience. Ce dernier paramètre correspond, pour chaque thérapeute, au nombre de mois
(converti ensuite en année) d’expérience qui succède la date de l’examen final de 5e année au
CEO.
Table 1 - Statistiques générales sur les cliniciens ayant participé au projet
Statistiques sur les cliniciens pour les pré-étudesNombre total participants: 13 Âge moyen des participants: 41,01
Nombre de DO: 6 Le plus jeune participant: 31,25
Nombre de FO: 7 Le plus vieux participant: 60,83
Nombre d'hommes: 4 Nb moyen d'années d'expérience: 3,25
Nombre de femmes: 9 Le moins expérimenté (années): 2,25
Le plus expérimenté (années): 6,33
Statistiques sur les cliniciens de l'étude
Nombre total de participants: 43 Âge moyen des participants: 38,93
Nombre de DO: 20 Le plus jeune participant: 27,50
Nombre de FO: 23 Le plus vieux participant: 58,17
Nombre d'hommes: 14 Nb moyen d'années d'expérience: 4,61
Nombre de femmes: 29 Le moins expérimenté (années): 0,33
Le plus expérimenté (années): 20,33
Parmi les données recueillies par le questionnaire de santé qui fut complété par chaque
thérapeute, une des questions posées était : Quel est le pourcentage (%) moyen de techniques
crâniennes que vous réalisez hebdomadairement dans son cabinet? En d’autres termes, le
clinicien devait choisir, parmi 5 catégories, la tranche de temps passée à réaliser des
techniques crâniennes dans sa pratique hebdomadaire. Pour tous les professionnels rencontrés
53
(2e pré-étude + étude), 24 sur 54 estiment réaliser des techniques crâniennes dans leur bureau
de 21 à 40% du temps. Dans le rapport du statisticien il classa les thérapeutes rangs 1 à 5 (et
non en catégorie).
Table 2 - Pourcentage moyen de technique crânienne dans le cabinet
% moyen de technique crânienne hebdomadaireTotal DO FO
Catégorie #1 (0-20%) 7 4 3
Catégorie #2 (21-40%) 24 9 15
Catégorie #3 (41-60%) 13 6 7
Catégorie #4 (61-80%) 7 6 1
Catégorie #5 (81-100%) 5 2 3
Nb total de participants 56 27 29
4.2 Description des données brutes recueillies par les SAD
Une immense quantité de données brutes furent compilées durant cette recherche.
Entendu que :
Le circuit de conversion Tekscan/LabJack transmet au logiciel LabVIEW les
informations numériques sur 8 canaux. Il s’agit, une fois convertie, de la pression
(grammes) mesurée sous la pulpe des doigts du thérapeute, soit à l’index (G1), au
majeur (G2), à l’annulaire (G3) et à l’auriculaire (G4) de la main gauche. Les mêmes
doigts sont aussi monitorés à la main droite (D1 à D4).
Le circuit de conversion Vernier/LabQuest transmet au logiciel Logger Pro les
informations numériques sur 2 canaux. Il s’agit de la fréquence cardiaque (bpm) et de
la température (°C) superficielle (de surface) au frontal du patient.
54
Le logiciel LabVIEW, lors de l’appui des touches F1 à F10 par le technicien, gère
aussi dix (10) canaux supplémentaires utilisés pour l’enregistrement des « CUEs ».
Pour les expériences d’écoute sensorielle de la SSB, les CUES 1 à 5 furent enregistrés.
Pour les expériences d’induction mécanique de la SSB, les CUES 6 à 9 furent
enregistrés. Le CUE 10 était réservé comme marqueur, au début et à la fin de chaque
expérience. Rappelons que les CUEs sont des marqueurs qui correspondent aux «
étapes » mécaniques (induites) et sensorielles (ressenties) des techniques
ostéopathiques telles que verbalisées par le thérapeute durant les deux expériences.
Voir l’annexe 34 qui présente une vue simplifiée de ces étapes qui sont aussi décrites
plus amplement au glossaire.
Sur chaque canal, les SAD enregistrent pour chaque ostéopathe quatre mesures à la
seconde durant les deux expériences. Ceci correspond, durant 600 secondes minimum
d’enregistrement (2 fois 5 minutes = 600 secondes), à un total de 2 400 mesures par
canal.
Un total d’au moins 48 000 données numériques (20 canaux x 2 400 mesures) fut donc
enregistré dans un tableur électronique (chiffrier MSExcell) unique pour chaque
ostéopathe. Nous avons dû par la suite faire un travail laborieux d’intégration et
d’épuration des données pour que celles-ci soient rassemblées dans un seul gros
chiffrier à transmettre au statisticien. La procédure détaillée pour l’épuration de ces
données est décrite à l’annexe 19.
Si l’on ne compte que les données numériques recueillies par les deux SAD durant les
quarante-trois (43) expériences qui furent réalisées pour cette étude, nous avons
55
transmis à notre statisticien un seul chiffrier électronique qui contenait plus de
« 2 064 000 » données numériques (43 x 48 000) à analyser.
Avant de commencer à répondre aux hypothèses, le statisticien a préparé les données
dans un fichier EXCEL qui contient trois onglets:
Premier onglet : Sélection des sujets qui ont participé à la recherche, numérotés de 12 à
54. Par la suite, il a sélectionné les temps dans lesquels les thérapeutes ont prononcé un
CUE parmi les CUE1, CUE2, CUE3, CUE4 et CUE5 prédéfinis dans l’expérience. Sur
la même feuille fut créée la colonne CUE qui égale à 1 si le sujet prononce CUE1, 2 si
le sujet prononce CUE2…etc. Ensuite, fut créé la colonne « rang professionnel » qui
égale à 1 si le nombre de mois d’expérience est inférieur à 20 mois, 2 si le nombre de
mois d’expérience se situe entre 20 et 100 mois et 3 si le nombre de mois d’expérience
est supérieur à 100 mois. Finalement, pour la durée de chaque expérience, fut créée la
colonne « phases » qui égale à 1 si le temps est inférieur à 150 secondes, 2 si le temps
se situe entre 150 et 300 secondes et 3 si le temps est supérieur à 300 secondes.
Deuxième onglet : Calcul de la pression moyenne sous la pulpe des doigts et le nombre
de CUE prononcés par rapport à chaque sujet.
Troisième onglet : Calcul des pressions moyennes et le nombre de CUE prononcés
dans les trois phases de l’expérience par rapport à chaque sujet.
Dans cette recherche, nous avons une première hypothèse divisée en deux sections et
une deuxième hypothèse. Pour le besoin de l’analyse, nous détaillerons donc trois sections
56
distinctes pour l’expérience d’écoute sensorielle et trois pour l’expérience d’induction
mécanique.
4.3 Expérience d’écoute sensorielle (EES)
4.3.1 EES Première hypothèse (section 1)
L’hypothèse : Il y a une corrélation statistiquement significative entre certaines étapes
de la technique et la variation de la pression mesurée en continu et appliquée sous la pulpe des
doigts du thérapeute.
4.3.1.a EES Présentation des résultats
Les variables qui sont significatives avec la prononciation du CUE1 (flexion SSB) sont
les doigts suivants : l’index droit (D1) avec une valeur-p de 0.0039, le majeur droit (D2) avec
une valeur-p de 0.0103 et l’index gauche (G1) avec une valeur-p de 0.034. En d’autres termes,
quand la thérapeute exerce une forte pression sous la pulpe des doigts D1, D2 et G1, la
probabilité de prononcer CUE1 est très élevée. Notons que, pour les doigts D1 et D2 en
relation avec le CUE1, il y a une très forte présomption contre l’hypothèse nulle. Le tableau
suivant illustre ces résultats.
Table 3 - Écoute sensorielle CUE1 / Hypoth. 1A / Doigts D1-D2-G1 Significatifs
Solutions for Fixed Effects CUE1
Effect Estimate Standard Error DF t Value Pr > |t|Intercept 1.0972 0.09443 41 11.62 <.0001
D1 -0.04478 0.01508 81 -2.97 0.0039D2 0.005261 0.002003 81 2.63 0.0103G1 0.05888 0.0273 81 2.16 0.034
57
Les variables qui sont significatives avec la prononciation du CUE2 (extension SSB)
sont les doigts suivants : l’index droit (D1) avec une valeur-p de 0.0013, le majeur droit (D2)
avec une valeur-p de 0.0487 et l’index gauche (G1) avec une valeur-p de 0.0145. En d’autres
termes, quand la thérapeute exerce une forte pression sous la pulpe des doigts D1, D2 et G1, la
probabilité de prononcer CUE2 est très élevée. Notons que, pour les doigts D1 et G1 en
relation avec le CUE2, il y a une très forte présomption contre l’hypothèse nulle. Le tableau
suivant illustre ces résultats.
Table 4 - Écoute sensorielle CUE2 / Hypoth. 1A / Doigts D1-D2-G1 Significatifs
Solutions for Fixed Effects CUE2
Effect Estimate Standard Error DF t Value Pr > |t|Intercept 0.791 0.1299 41 6.09 <.0001
D1 -0.05293 0.01592 79 -3.32 0.0013D2 0.004216 0.002106 79 2 0.0487G1 0.07313 0.02927 79 2.5 0.0145
La variable qui est significative avec la prononciation du CUE3 (point de balance SSB)
est l’auriculaire gauche (G4) avec une valeur-p de 0.0031. Le terme au carré est utilisé ici
pour maximiser la précision et l'adéquation de l'équation. Dans ce cas, la relation est aussi
quadratique et pas seulement linéaire. Notons que, pour le doigt G4 en relation avec le CUE3,
il y a une très forte présomption contre l’hypothèse nulle. En d’autres termes, quand la
thérapeute exerce une forte pression sous la pulpe de G4, la probabilité de prononcer CUE3 est
très élevée. Le tableau suivant illustre ces résultats.
58
Table 5 - Écoute sensorielle CUE3 / Hypoth. 1A / Doigt G4 Significatif
Solutions for Fixed Effects CUE3Effect Estimate Standard Error DF t Value Pr > |t|
Intercept -0.1465 0.09975 41 -1.47 0.1494G4 -0.01137 0.003738 82 -3.04 0.0031G42 0.000115 0.000043 82 2.7 0.0085
La variable qui est significative avec la prononciation du CUE4 (point neutre SSB) est
l’auriculaire gauche (G4) avec une valeur-p de 0.0009. Notons que, pour le doigt G4 en
relation avec le CUE4, il y a une très forte présomption contre l’hypothèse nulle. En d’autres
termes, quand la thérapeute exerce une forte pression sous la pulpe de G4, la probabilité de
prononcer CUE4 est très élevée. Le tableau suivant illustre ces résultats.
Table 6 - Écoute sensorielle CUE4 / Hypth. 1A / Doigt G4 Significatif
Solutions for Fixed Effects CU4
Effect Estimate Standard Error DF t Value Pr > |t|Intercept -0.07493 0.09492 41 -0.79 0.4344
G4 -0.01673 0.004844 83 -3.45 0.0009
La variable qui est significative avec la prononciation du CUE5 (relâchement SSB) est
l’auriculaire gauche (G4) avec une valeur-p de 0.0001. Notons que, pour le doigt G4 en
relation avec le CUE5, il y a une très forte présomption contre l’hypothèse nulle. En d’autres
termes, quand la thérapeute exerce une forte pression sous la pulpe de G4, la probabilité de
prononcer CUE5 est très élevée. Le tableau suivant illustre ces résultats.
59
Table 7 - Écoute sensorielle CUE5 / Hypoth. 1A / Doigt G4 Significatifs
Solutions for Fixed Effects CUE5
Effect Estimate Standard Error DF t Value Pr > |t|Intercept -0.3349 0.1857 41 -1.8 0.0788
G4 -0.01988 0.004946 81 -4.02 0.0001
Les annexes 51, 52 et 53 illustrent les résultats de cette expérience d’écoute sensorielle
de la SSB, en ce qui a trait à la pression sous les doigts du thérapeute.
4.3.1.b EES Présentation des procédés statistiques
Les procédés statistiques utilisés sont des tests paramétriques. Les données sont issues
d’une distribution paramétrée.
4.3.1.c EES Les statistiques descriptives
Pour caractériser la distribution le statisticien a utilisé: la moyenne, l'écart-type, la
variance, les fréquences et les pourcentages.
4.3.1.d EES Les statistiques d’inférence pour les variables à l’étude
Pour tester cette hypothèse, le statisticien a utilisé l’analyse des corrélations canoniques
et les modèles linéaires généralisés à effet aléatoire avec la régression de Poisson. Ces
procédés sont décrits de façon détaillée à l’annexe 49 (A49.1). On remarque clairement que les
résultats trouvés par l’analyse des corrélations canoniques concordent avec les résultats de la
régression de Poisson, surtout pour les doigts D2 et G1 en rapport avec le CUE1 et CUE2.
60
4.3.1.e EES Les statistiques d’inférence pour les autres données (émergences)
Il n’y a pas de données émergentes.
4.3.2 EES Première hypothèse (section 2)
L’hypothèse : Il y a une corrélation statistiquement significative entre certaines étapes
de la technique et la variation de certains paramètres physiologiques du patient.
4.3.2.a EES Présentation des résultats
Les résultats ne sont pas significatifs. Ce qui veut dire qu’il n’y a aucune relation
significative entre les CUE (1 à 5) prononcés par les thérapeutes et les températures moyennes
des clients. De plus, le facteur phase n’a aucun effet significatif lui aussi. Même scénario pour
le rythme cardiaque des clients.
Par exemple voici aux deux pages suivantes, quatre graphiques qui illustrent le nombre
de CUE prononcé en fonction de la température moyenne par rapport aux trois phases de
l’expérience pour visualiser s’il y a une relation entre eux.
61
Figure 14 - Écoute sensorielle CUE1 / Nb de CUE prononcé fonction de la températurex
Figure 15 - Écoute sensorielle CUE2 / Nb de CUE prononcé fonction de la températurex
62
Figure 16 - Écoute sensorielle CUE3 / Nb de CUE prononcé fonction de la températurex
Figure 17 - Écoute sensorielle CUE4 / Nb de CUE prononcé fonction de la températurex
63
On remarque depuis les quatre graphiques précédent que les températures moyennes
des clients restent inchangées durant les trois phases et aussi par rapport au nombre de CUE
prononcé par le thérapeute. Clairement la température des clients n’a aucun effet sur la
prononciation de CUE.
Pour confirmer ce résultat le statisticien a aussi testé cette hypothèse avec les cinq
modèles (5 équations) de la régression Poisson. Le tableau qui suit illustre (pour le CUE1)
comment le résultat n’est pas significatif. Ce qui veut dire qu’il n’y a aucune relation
significative entre le nombre de CUE1 prononcé par les thérapeutes les températures
moyennes des clients.
Table 8 - Écoute sensorielle CUE1 / Nb de CUE prononcé fonction de la température (Poisson)
Solutions for Fixed EffectsEffect Estimate Standard Error DF t Value Pr > |t|
Intercept 2.5595 5.1096 41 0.5 0.6191Température -0.04445 0.1483 81 -0.3 0.7652
Phases 1 0.05906 0.1249 81 0.47 0.6375Phases 2 0.09539 0.1238 81 0.77 0.4432Phases 3 0 . . . .
4.3.2.b EES Présentation des procédés statistiques
Les procédés statistiques utilisés sont des tests paramétriques. Les données sont issues
d’une distribution paramétrée.
P4.3.2.c EES Les statistiques descriptives
Pour caractériser la distribution le statisticien a utilisé: la moyenne, l'écart-type, la
variance, les fréquences et les pourcentages.
64
4.3.2.d EES Les statistiques d’inférence pour les variables à l’étude
Pour tester cette hypothèse, le statisticien a utilisé un modèle linéaire généralisé à effets
aléatoires avec la régression de Poisson (facteur temps est catégorisé). Ces procédés sont
décrits de façon détaillée à l’annexe 49 (A49.2).
L’équation qui modélise le nombre de CUE prononcé par les thérapeutes, avec effet
aléatoire en fonction de la température et le rythme cardiaque des clients, est de la forme
suivante :
= + + + + + +Pour tous = 1,2,3,4,5.Où
= | , = | ,==
4.3.2.e Les statistiques d’inférence pour les autres données (émergences)
Il n’y a pas de données émergentes.
4.3.3 EES Deuxième hypothèse
L’hypothèse : La pression appliquée sous la pulpe des doigts du thérapeute sera
influencée de façon statistiquement significative par le nombre d’années d’expérience du
thérapeute.
65
4.3.3.a EES Présentation des résultats
Dans cette hypothèse, nous testerons si les pressions moyennes sous la pulpe des doigts
chez les trois catégories de thérapeutes (débutants, professionnels et experts) sont
significativement différentes. Il fut aussi vérifié si l’interaction entre les trois phases de
l’expérience et le rang professionnel est significative. Le nombre d’année d’expérience
catégorisé (facteur inter-sujet) et le temps que dure chaque expérience, aussi catégorisé en
trois segments (facteur intra-sujet); sont définis à l’annexe A49.3.
L’équation mathématique correspondante s’écrit comme suit :
= + + + ( ) + ( ) + ( ) ( ) +Où
est l’effet du rang professionnel = 1,2,3,4,5est l’effet de la phase = 1,2,3
Pour les définitions des autres paramètres, voir le paragraphe A-3. Pour tester s’il y a
une différence entre les rangs professionnels, nous utiliserons le test d’hypothèse suivant :
: = = : ≠ ≠ ≠Pour tester s’il y a une interaction entre les rangs professionnels et les trois phases de
l’expérience, nous utiliserons le test d’hypothèse suivant :
: ( ) = ( ) = ⋯ = ( ) : é
66
Clairement, les rangs professionnels n’ont aucun effet sur les pressions moyennes sous
la pulpe des doigts sauf dans le doigt G4 où la pression moyenne chez les thérapeutes experts
(rang 3) est nettement plus élevée par rapport aux thérapeutes professionnels (rang 2) et aux
thérapeutes débutants (rang 1). Le graphique qui suit illustre cette affirmation.
Les résultats dans le tableau qui suit confirment que, dans le doigt G4, la pression moyenne
chez les thérapeutes experts est significativement plus élevée (valeur-p 0.0189) que celle des
professionnels et les débutants.
Figure 18 - Écoute sensorielle / Hypoth. 2 / Nb. années exp thérapeutes / G4 Significatif
67
Table 9 - Écoute sensorielle / Hypoth.2 / Nb. années exp thérapeutes / G4 Significatif (suite)
G4Effect Estimate Standard Error DF t Value p-value
Rang Professionnel 1 5.6865 5.6455 39 1.01 0.32Rang Professionnel 2 3.3074 3.7448 39 0.88 0.3825Rang Professionnel 3 18.7162 7.6441 39 2.45 0.0189
4.3.3.b EES Présentation des procédés statistiques
Les procédés statistiques utilisés sont des tests paramétriques. Les données sont issues
d’une distribution paramétrée.
4.3.3.c EES Les statistiques descriptives
Pour caractériser la distribution le statisticien a utilisé: la moyenne, l'écart-type, la
variance, les fréquences et les pourcentages.
4.3.3.d EES Les statistiques d’inférence pour les variables à l’étude
Pour tester cette hypothèse, le statisticien a utilisé le modèle d’analyse de variance avec
mesures répétées mixte ainsi que la comparaison multiples (Bonferoni test). Ces procédés sont
décrits de façon détaillée à l’annexe 49 (A49.3).
4.3.3.e EES Les statistiques d’inférence pour les autres données (émergences)
Analyse de la variance et Test t de Student.
68
4.4 Expérience d’induction mécanique (EIM)
4.4.1 EIM Première hypothèse (section 1)
L’hypothèse : Il y a une corrélation statistiquement significative entre certaines étapes
de la technique et la variation de la pression mesurée en continu et appliquée sous la pulpe des
doigts du thérapeute.
4.4.1.a EIM Présentation des résultats
Tous les tests d’hypothèse conduits dans cette expérience ne sont pas significatifs. Par
exemple, la corrélation canonique entre les deux variables canoniques U1 et V1 vaut 0.618
mais cette corrélation n’est pas significative.
En introduisant le facteur phase (régression de Poisson), pour tenir compte de la
corrélation intra-phase entre les pressions moyennes sous la pulpe des doigts et aussi l’effet
aléatoire non observable qui mesure la différence entre les sujets, on trouve que les résultats
sont non significatifs. Par contre, le facteur phase dans cette expérience est fortement
significatif. En d’autres termes, le nombre de CUE prononcés par les thérapeutes dépend
significativement du temps, mais il ne dépend pas des pressions moyennes sous la pulpe des
doigts.
Les quatre tableaux qui suivent illustrent ces résultats pour les CUE6 (flexion SSB),
CU7 (extension SSB), CU8 (torsion droite SSB), CU9 (torsion gauche SSB) de l’expérience
d’induction mécanique.
69
Table 10 - Induction mécanique CUE6 / Hypoth. 1A / Non significatif
CUE6Effect Num DF Den DF F Value p-value
D1 1 73 0.6 0.4428D2 1 73 0.7 0.4051D3 1 73 1.2 0.2779D4 1 73 0.66 0.419G1 1 73 0 0.9618G2 1 73 0.19 0.6647G3 1 73 1.26 0.2652G4 1 73 1.38 0.2443
Phases 2 73 6.19 0.0033
Table 11- Induction mécanique CUE7 / Hypoth. 1A / Non significatif
CUE7Effect Num DF Den DF F Value p-value
D1 1 73 0 0.9611D2 1 73 1.3 0.2584D3 1 73 0.37 0.5468D4 1 73 0.15 0.7041G1 1 73 0.4 0.5287G2 1 73 0.09 0.7618G3 1 73 0.23 0.6301G4 1 73 0.75 0.3893
Phases 2 73 3.18 0.0476
Table 12 - Induction mécanique CUE8 / Hypoth. 1A / Non significatif
CUE8Effect Num DF Den DF F Value p-value
D1 1 73 0.08 0.7722D2 1 73 0.23 0.6345D3 1 73 0.01 0.9306D4 1 73 0.68 0.4121G1 1 73 0.01 0.9123G2 1 73 0.03 0.8712G3 1 73 1.17 0.2823G4 1 73 0 0.9996
Phases 2 73 21.02 0.0001
70
Table 13 - Induction mécanique CUE9 / Hypoth. 1A / Non significatif
CUE9Effect Num DF Den DF F Value p-value
D1 1 73 0.79 0.3756D2 1 73 0.79 0.3785D3 1 73 0.01 0.9178D4 1 73 0.7 0.4054G1 1 73 1 0.3195G2 1 73 0.48 0.4887G3 1 73 0.28 0.5969G4 1 73 0.18 0.6701
Phases 2 73 28.12 0.0001
Depuis ces résultats, l’équation qui modélise le nombre de CUE prononcés est de la
forme :
= + + + + +Pour tous = 6,7,8,9.Où
= | , = | ,==
4.4.1.b Présentation des procédés statistiques
Les procédés statistiques utilisés sont des tests paramétriques. Les données sont issues
d’une distribution paramétrée.
71
4.4.1.c Les statistiques descriptives
Pour caractériser la distribution le statisticien a utilisé: la moyenne, l'écart-type, la
variance, les fréquences et les pourcentages.
4.4.1.d EIM Les statistiques d’inférence pour les variables à l’étude
Les procédés utilisés sont l’analyse des corrélations canoniques et les modèles linéaires
généralisés à effets aléatoires avec la régression de Poisson (facteur temps est catégorisé). Ces
procédés sont décrits de façon détaillée à l’annexe 49 (A49.1).
4.4.1.e EIM Les statistiques d’inférence pour les autres données (émergences)
Il n’y a pas de données émergentes.
4.4.2 EIM Première hypothèse (section 2)
L’hypothèse : Il y a une corrélation statistiquement significative entre certaines étapes
de la technique et la variation de certains paramètres physiologiques du patient.
4.4.2.a EIM Présentation des résultats
Les résultats sont fortement non significatifs, c’est-à-dire que les paramètres
physiologiques des clients n’ont aucune relation avec le nombre de CUE prononcés par les
thérapeutes durant l’expérience d’induction mécanique de la SSB.
4.4.2.b EIM Présentation des procédés statistiques
Les procédés statistiques utilisés sont des tests paramétriques. Les données sont issues
d’une distribution paramétrée.
72
4.4.2.c EIM Les statistiques descriptives
Pour caractériser la distribution le statisticien a utilisé: la moyenne, l'écart-type, la
variance, les fréquences et les pourcentages.
4.4.2.d EIM Les statistiques d’inférence pour les variables à l’étude
Pour tester cette hypothèse, le statisticien a utilisé un modèle linéaire généralisé à effets
aléatoires avec la régression de Poisson (facteur temps est catégorisé). Ces procédés sont
décrits de façon détaillée à l’annexe 49 (A49.2).
4.4.2.e EIM Les statistiques d’inférence pour les autres données (émergences)
Il n’y a pas de données émergentes.
4.4.3 EIM Deuxième hypothèse
L’hypothèse : La pression appliquée sous la pulpe des doigts du thérapeute sera
influencée de façon statistiquement significative par le nombre d’années d’expérience du
thérapeute.
4.4.3.a EIM Présentation des résultats
Les résultats sont fortement non significatifs cette fois aussi, ce qui veut dire qu’il n’y
a pas de différence entre les pressions moyennes sous la pulpe des doigts des thérapeutes
débutants, professionnels et experts, pour l’expérience d’induction mécanique de la SSB. De
plus, les interactions entre le facteur phase et les rangs professionnels sont non significatives
par rapport à chaque doigt.
73
4.4.3.b EIM Présentation des procédés statistiques
Les procédés statistiques utilisés sont des tests paramétriques. Les données sont issues
d’une distribution paramétrée.
4.4.3.c EIM Les statistiques descriptives
Pour caractériser la distribution le statisticien a utilisé: la moyenne, l'écart-type, la
variance, les fréquences et les pourcentages.
4.4.3.d EIM Les statistiques d’inférence pour les variables à l’étude
Pour tester cette hypothèse, le statisticien a utilisés un modèle d’analyse de la variance
avec mesures répétées mixtes ainsi que les comparaisons multiples (Bonferroni test). Ces
procédés sont décrits de façon détaillée à l’annexe 49 (A49.3).
4.4.3.e EIM Les statistiques d’inférence pour les autres données (émergences)
Analyse de la variance et Test t de Student.
CHAPITRE 5 : DISCUSSION
5.1. Les sens des résultats
5.1.1 Le développement d’un prototype de SAD Tekscan / LabJack / Labview
Avant de tenter de donner un sens aux résultats probants liés directement aux
hypothèses de cette recherche, nous tenterons ici, d’entrée de jeu, de faire valoir que la
réalisation d’un prototype de système d’acquisition de données (SAD), qui mesure en continu
le pression (0 à 450 grammes) sous la pulpe de 8 doigts durant une technique ostéopathique
crânienne, est en soit un résultat.
Durant l’élaboration de ce projet échelonné sur 4 ans, malgré l’utilisation d’une équipe
de professionnels qui est intervenue de façon ponctuelle pour apporter son expertise, il n’en
demeure pas moins que le résultat :
est un outil de mesure développé par un étudiant en ostéopathie pour faire de la
recherche expérimentale en ostéopathie.
fait ressortir le besoin du chercheur de tenter d’objectiver ce qui se passe sous les
mains du thérapeute durant l’exécution d’une technique ostéopathique.
« Les niveaux de palpation peuvent se décliner à l'infini enfonction de la qualité et de la précision du thérapeute. »(Ducoux, 2011)
76
offre une solution fonctionnelle (capteurs, circuit de conversion, interface USB,
logiciel d’acquisition) pour pousser plus loin ce genre de recherche expérimentale en
ostéopathie.
aurait tout intérêt à être amélioré pour compenser les faiblesses identifiées dans cette
recherche.
Les outils de mesure développés pour notre profession ne font pas légion. Ils sont
encore moins disponibles pour le faible budget des étudiants en ostéopathie qui désirent
réaliser une recherche quantitative et expérimentale. Nous souhaitons que la réalisation d’un
tel prototype permette à d’autres étudiants du CEO de poursuivre notre réflexion avec les
mêmes techniques (écoute et d’induction de la SSB) et aussi possiblement avec d’autres
techniques ostéopathiques totalement différentes. Puisque les résultats, bien que fragmentaires,
sont significatifs si l’outil est utilisé avec rigueur et avec une méthode scientifique; nous
sommes d’avis qu’il est digne d’une certaine confiance.
5.1.2 L’utilisation d’un système d’acquisition de données commercial (Vernier)
Le SAD portatif (LabQuest) et le logiciel Logger Pro de la compagnie Vernier furent
utilisés de façon complémentaire dans cette recherche pour mesurer certains paramètres
physiologiques du client. Malgré le fait qu’il n’a pas été démontré de lien significatif entre les
CUES et les deux paramètres physiologiques mesurés, nous croyons que ce genre
d’instrument présente un excellent potentiel pour des recherches ultérieures en ostéopathie ,
surtout en y adjoignant des capteurs supplémentaires maintenant disponibles chez ce
fabriquant. À ce jour, la compagnie Vernier a développé 60 capteurs différents tous
compatibles avec ce SAD LabQuest. En 2009, à peine la moitié de ces capteurs étaient
77
disponibles avec cet appareil. Ce SAD commercial est relativement économique et ne requiert
aucun développement de la part d’une équipe élaborée, comme ce fut le cas dans notre projet
de recherche. Toutefois, encore aujourd’hui, aucun capteur de pression mince pouvant être
installé entre la pulpe d’un doigt et le client, n’est disponible ou compatible avec l’interface
d’acquisition de données Vernier. Par contre, un capteur accéléromètre (3D-BTA) de Vernier
est maintenant disponible et il détecterait de façon très précise tous mouvements « du corps de
la main » dans trois axes.
5.1.3 Les résultats liés aux hypothèses de la recherche
Lors du dépôt du protocole en 2009, au moment de préciser les hypothèses de cette
recherche, le choix du SAD était encore très hypothétique. L’élaboration du prototype prit
beaucoup de place dans ce projet de recherche, au point qu’entre 2009 et 2011, le choix de la
technique ostéopathique qui serait utilisée n’était même pas encore arrêté. Pour cette raison,
lorsque le prototype fut optimal en 2013, nous avons restreint la durée et la nature des
expériences à réaliser pour d’abord préciser si le prototype serait valide et fiable pour des
expériences en ostéopathie.
Aux annexes 50 à 53, nous présentons d’une manière plus illustrée, les résultats de la
première hypothèse pour aider le lecteur à comprendre la position et le rôle des doigts pour
chaque main, dans l’exécution d’une technique d’écoute sensorielle en position à 4 doigts à la
SSB.
Dans le tableau, à la page suivante, est illustrée la synthèse des résultats considérés
comme significatifs pour cette recherche. Notons la présence de valeurs p ≤ .05 (forte
78
présomption contre l'hypothèse nulle), mais aussi la présence de valeurs p ≤ .01 (très forte
présomption contre l'hypothèse nulle).
Table 14 - Synthèse des résultats significatifs (valeur-p ≤ .05 ) de la recherche
Première hypothèse (section 1) / valeur-p ≤ .05Écoute sensorielle SSB Induction mécanique SSB
CUE 1 2 3 4 5 6 7 8 9
D1 .0039 .0013
D2 .0103 .0487
D3D4G1 .034 .0145
G2G3G4 .0031 .0009 .0001
Première hypothèse (section 2) / valeur-p ≤ .05Écoute sensorielle SSB Induction mécanique SSB
CUE 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Puls. card.Temp. C°
Deuxième hypothèse / valeur-p ≤ .05Écoute sensorielle SSB Induction mécanique SSB
DO Début.DO Profes.DO Expert G4 .0189
Outre les doigts D1, D2 et G1 qui, de façon indiscutable, occupent une place
prépondérante (en terme de pression mesurée) pour les étapes CUE1 et CUE2, il est aussi
important de mentionner que le doigt G4 (auriculaire gauche), pour les étapes CUE3, CUE4 et
CUE5, demeure le plus présent.
Durant plusieurs expériences, alors que nous avions une place de choix comme
spectateur-appariteur, nous avons remarqué que la plupart des thérapeutes avait au moins un
79
doigt qui était plus en contact que les autres durant presque toute l’expérience (illustré par le
logiciel LabVIEW à l’annexe 18). C’est ce que nous avons appelé le doigt paratonnerre ou « le
doigt de mise à terre ». Alors que le thérapeute procède à une écoute volumétrique, sensible et
fine des mouvements de la SSB, il semblerait qu’il ressente le besoin, tout en enveloppant la
voute avec douceur, de garder malgré tout un contact plus significatif avec le crâne par au
moins un doigt. Cette observation que nous avions faite à plusieurs reprises à l’écran du PC
(logiciel LabVIEW), durant les expérimentations qui furent corroborées par les vidéos des
expériences, est aujourd’hui validée par les résultats compilés par le statisticien. L’auriculaire
gauche serait-il pour la plupart des thérapeutes, le doigt de mise à terre requis pour garder un
contact structurel avec le client? Le doigt G4 est utilisé de façon plus significative par tous les
thérapeutes pour les CUE3, CUE4, CUE5. Est-ce que ces étapes ne sont-elles pas
habituellement ressentir avec moins d’aisance par un thérapeute novice ?
En réponse à la deuxième hypothèse de cette recherche, les résultats confirment que ce
doigt (G4) est utilisé de façon plus significative selon le nombre d’années d’expérience de
l’ostéopathe.
5.2. Les facteurs d’influence sur les résultats
5.2.1 La pression moyenne sous les doigts selon la technique ostéopathique choisie
La technique ostéopathique choisie a clairement une influence sur les résultats. En
2009, lors de l’élaboration du protocole, nous avions estimé à tort qu’un niveau de sensibilité
entre 0 à 2000 grammes serait adéquat pour monitorer la pression sous les doigts durant les
expériences. Par la suite, en 2011, nous avons corrigé certaines composantes pour améliorer le
circuit pour qu’il fonctionne et détecte avec précision, des pressions aux doigts entre 0 et 400
80
grammes. Les résultats recueillis confirment que les ostéopathes d’expérience fonctionnent
plutôt avec une pression sous la pulpe des doigts entre 0 et 60 grammes pour une technique
d’écoute sensorielle de la SSB en protocole 1. Donc, selon la technique ostéopathique choisie,
la précision des capteurs de pression et du SAD complet aura un impact certain sur les
résultats.
5.2.2 La précision d’un capteur de pression
Cette recherche et la conception du SAD Tekscan/LabJack/LabVIEW nous ont permis
de mieux comprendre et de développer une certaine expertise sur les qualités métrologiques
d'un instrument de mesure. Celles-ci dépendent étroitement du niveau de sensibilité et de
précision du circuit de conversion et des capteurs de pression. D’ailleurs, entre la première et
la seconde pré-étude, c’est pour cette raison que nous avons changé les capteurs de pression
Interlink Standard 402 FSR pour des capteurs Tekscan Flexiforce A-201. Au moment de ce
changement en 2011, nous espérions que, durant cette recherche, la pression varierait sur une
plage de 0 à environ 250 grammes durant les techniques ostéopathiques choisies.
Malheureusement, les résultats démontrent aujourd’hui que la plupart des ostéopathes
d’expérience interviennent plutôt avec une pression entre 0 et 60 grammes sous la pulpe des
doigts durant une technique d’écoute sensorielle à la SSB. Nous avons pu observer qu’en
général les praticiens de quelques mois d’expérience (finissants en ostéopathie, gradués en
rédaction de thèse) exercent une pression qui peut aller jusqu'à 80 et 100 grammes sous la
pulpe des doigts. Toutefois, pour les ostéopathes qui ont plusieurs années d’expérience et qui,
plus est, ont suivi des formations post-graduées, ils auront plutôt tendance à fonctionner avec
des pressions entre 0 et 60 grammes sous la pulpe de leurs doigts. D’ailleurs, certains
ostéopathes d’expérience ont mentionné, après l’expérience, avoir eu de la difficulté à
81
demeurer en protocole 1. Après plusieurs années d’expérience, un ostéopathe a une palpation
beaucoup plus douce et plus volumétrique pour réaliser des techniques crâniennes. Il quittera
rapidement le protocole 1 vers le protocole 2 (liquidien) ou vers des protocoles qui requièrent
des niveaux palpatoires encore plus subtils (spasmes endocrânien, modèle biodynamique).
Selon Ducoux (2011), « Les niveaux de palpation peuvent se décliner à l'infini… »
Voici quelques données techniques à surveiller pour évaluer le choix d'un capteur
(Tekscan, 2015; Interlink Electronics, 2015; Futek, 2015; Adafruit 2015):
Étendue de mesure : Valeurs extrêmes (dont la capacité maximale) pouvant être
mesurées par le capteur.
Résolution : Plus petite variation de grandeur mesurable par le capteur.
Sensibilité : Variation du signal de sortie par rapport à la variation du signal d'entrée.
Précision : Aptitude du capteur à donner une mesure proche de la valeur vraie.
Rapidité : Temps de réaction du capteur. La rapidité est liée à la bande passante.
Linéarité : Écart de sensibilité sur l'étendue de mesure.
La linéarité d'un capteur est un indice de son niveau de précision. Elle représente l'écart
de sensibilité du capteur sur l'étendue de mesure disponible. En d'autres termes, la linéarité
réfère à la réponse du capteur (valeur à la sortie numérique) à la charge appliquée, sur toute la
plage disponible pour un modèle de capteur en particulier. Cette réponse devrait idéalement
être linéaire. Selon le type de capteur choisi, un certain pourcentage (%) de non-linéarité
82
(intrinsèque) est accepté en fonction de la plage utilisée. Le calibrage du circuit de conversion
permet de « linéariser » les performances d’un capteur autant que possible.
Prenons par exemple la balance numérique commerciale comme le modèle Pelouze
PE5 que nous avons utilisé pour faire certains tests avec les capteurs de pression et aussi pour
fabriquer les poids étalons lors de la procédure de calibration du circuit de conversion. Une
balance numérique est un instrument de mesure qui fonctionne aussi avec des capteurs de
pression dans son socle. Les données techniques (voir à l'annexe 41) de la balance Pelouze
PE5 nous indiquent qu'elle a une capacité maximale disponible (étendue de mesure
disponible) de 2200 grammes avec une précision de 2 grammes. Ceci correspond pour cet
appareil à une marge d'erreur de non-linéarité de 0.1%, ce qui est excellent. En d'autres termes,
il sera impossible avec cet instrument à pesage de faire la différence de façon fiable entre une
lettre de 30 grammes et une autre lettre de 31 grammes. Le problème sera le même pour faire
la différence entre un colis de 1500 grammes et un colis de 1501 grammes. Toutefois, il est
normal que l’utilisateur d’une balance postale n’ait pas besoin d’autant de précision pour un
colis plus lourd. Ceci illustre comment un instrument de mesure a ses limites. Lorsqu'il est
question de peser une enveloppe postale standard (30 g), l'instrument a une marge d’erreur
acceptable pour cette tâche, mais pour peser avec précision une pièce de monnaie, cette
balance ne sera pas assez précise. À titre informatif, à l'annexe 42, nous présentons sous forme
d'un graphique en barres, le poids en grammes de différents objets usuels pour aider le lecteur
à mieux assimiler la différence entre une pression de ±10 grammes par rapport à une pression
de ±30 ou ±60 grammes sous la pulpe des doigts.
Selon le fabriquant (Tekscan), le capteur de pression FlexiForce A-201 est linéaire
jusqu'à +/- 3% de sa plage disponible. Le capteur A-201 choisi pour notre projet de recherche
83
a une plage disponible de 0 à 453 grammes. En d'autres termes, « malheureusement », ce
capteur ne peut pas mesurer de façon fiable et reproductible une pression de moins de 13.59
grammes.
Donc si ces capteurs manquaient de précision, comment fut-il possible d’avoir des
résultats significatifs alors que les ostéopathes exerçaient des pressions de seulement 0 à 60
grammes ? Pour répondre à cette question, il faut se rappeler que notre hypothèse de recherche
ne tentait pas de documenter le niveau de pression appliquée sous les doigts, mais plutôt de
faire valoir qu’il y aurait une corrélation dans le temps, entre cette pression et les CUEs. Ainsi
le statisticien a identifié les variations de pressions sous les doigts. Il n’a pas vérifié si la même
pression était toujours présente pour le même CUE.
Nous avons réalisé un tableau comparatif à l’annexe 43 qui présente le % de non-
linéarité de différents capteurs de pression disponibles sur le marché, de même que les coûts
associés.
Il s’avère que les capteurs les plus sensibles identifiés (Futek, 2015) soient les modèles
Futek LBS200 (annexe 8). Ils seraient peut être capables de détecter les mouvements fins du
sphénoïde, du frontal et de l’occiput durant les étapes sensorielles d’une écoute de la SSB,
mais le format de ces capteurs de force n’est pas adapté à la pulpe des doigts comme les
capteurs de pression A-201. Ainsi, au moment de réaliser nos expériences en 2013 et 2014,
selon le genre de technique ostéopathique retenu, le capteur A-201 représentait encore le
capteur avec les meilleures caractéristiques. Toutefois, la technologie progresse vite et une
nouvelle revue de la littérature réalisée en 2015 permit de découvrir que les capteurs du
système « Finger TPS » avaient beaucoup gagné en précision entre 2011 (annexe 7) et 2015
84
(annexe 43). Ces capteurs installés sous la pulpe des doigts ont aujourd’hui la capacité de
détecter une pression entre 0 et 2000 grammes avec une marge d’erreur de seulement 0,1 %.
C'est-à-dire que chaque capteur pourra en théorie détecter une variation aussi infime que 2
grammes sous la pulpe des doigts du thérapeute. Il serait intéressant (avec un budget
supplémentaire de $12,000.00) de réaliser la même recherche avec le SAD de Finger TPS pour
comparer les résultats. Il y a de fortes chances que tous les doigts présenteraient des résultats
significatifs pour détecter les mouvements de déformation de la voute crânienne secondaires
aux étapes d’une écoute sensorielle de la SSB.
5.3. Autocritique du travail et de la démarche
5.3.1 Changement dans les procédés statistiques en cours d’expérimentation
Un changement inhabituel est survenu durant cette recherche en lien avec le choix des
procédés statistiques à utiliser. Ceci est dû en partie au fait que nous avons dû changer de
statisticien.
Lors de la rédaction du protocole en 2009, il fut demandé au statisticien de cette
époque de vérifier l’hypothèse de recherche dans sa partie objective et de préciser le modèle
mathématique qui serait utilisé pour l’analyse des résultats. Ce statisticien confirma que,
durant son analyse, il vérifierait si les moyennes des variables de pression, de température et
de fréquence cardiaque varient significativement entre les différentes étapes de l’évaluation
ostéopathique. Il était prévu à ce moment que la comparaison de moyennes pourrait être faite
entre les différentes étapes de l’évaluation ostéopathique à l’aide d’une analyse de variance à
un facteur avec mesures répétées. En présence d’un résultat significatif pour cette analyse, des
comparaisons par paires seraient effectuées à l’aide de tests « t de Student » pour données
85
appariées avec correction de Bonferroni afin d’identifier entre quelles étapes se situent les
différences.
En 2014, nous avons dû nous trouver un nouveau statisticien, le premier ayant pris sa
retraite. Bien qu’initialement, lors de la première pré-étude, le premier statisticien prévoyait
utiliser un modèle avec des mesures répétées dans lesquelles le temps est fixe, il fut ensuite
identifié par le nouveau statisticien que le modèle statistique proposé par notre premier
statisticien était inapproprié (faux) parce ce que les temps (les CUEs) dans lesquels les
mesures de la pression sont enregistrées sont aléatoires et variables d’un sujet à l’autre. Les
procédés statistiques choisis pour l’analyse des résultats furent donc redéfinis.
5.3.2 L’effet Hawthorne
Un biais (démarche ou procédé qui engendrent des erreurs dans les résultats d'une
étude) que nous avons identifié serait l'effet Hawthorne (Aulas, 2002; Kazandjian, 1999).
Celui-ci décrit la situation dans laquelle les résultats d'une expérience ne sont pas uniquement
liés aux facteurs expérimentaux, mais aussi au fait que les sujets ont conscience de participer à
une expérience dans laquelle ils sont testés, ce qui peut générer une plus grande motivation de
leur part. Donc le simple fait de participer à une expérience peut stimuler leur motivation. Le
fait d'être l'objet d'une attention privilégié de la part du chercheur (le fait d'avoir été choisi)
peut contribuer à augmenter l’estime de soi du participant. Ainsi encouragés par l’intérêt
qu’on leur accorde, les participants s’investissent différemment et davantage dans certaines
étapes de l’expérience.
86
5.3.3 L’effet Placebo
Selon Lemoine (1996), l’effet placebo agit sur les signes ressentis et il est aussi
mesurable par des paramètres objectifs. Les attentes du chercheur, de l’appariteur, des
participants qui sont branchés sur un SAD, alors que celui-ci prétend mesurer de façon précise
et élaborer la pression sous les doigts du thérapeute, stimulent un effet placebo et la façon dont
les participants agissent durant l’expérimentation. Parmi les facteurs associés (Coste, 2001) à
l’effet placebo on retrouvera :
Le conditionnement général réalisé par la mise en scène de tout cet appareillage
qui prétend mesurer et enregistrer une foule de données en continu.
La réceptivité du patient et du thérapeute. La personnalité des individus, leurs
attentes, leur niveau de suggestibilité, de crédulité. Leur état psychologique au
moment de l’expérimentation. Par exemple un thérapeute nous a reçu dans son
bureau alors qu’il devait quitter pour prendre l’avion 2 heures plus tard. Ceci a
probablement eu un impact sur les résultats.
Les conditions d’administration de l’expérience. Un produit réputé nouveau et
innovateur, présenté dans un contexte scientifique, n’aura pas le même impact
qu’un produit banal et routinier. D’ailleurs c’est en présentant cette recherche
comme innovante que le chercheur a réussi à recruter certains ostéopathes
d’expérience pour y participer.
87
5.3.4 Le niveau de stress des thérapeutes peut avoir un impact sur les résultats
Parmi les biais potentiels, le niveau de stress du thérapeute, son niveau de cohérence
cardiaque, sa pression artérielle, son rythme respiratoire; sont par exemple des paramètres
physiologiques qui ne furent pas évalués durant nos expériences. Ces paramètres pourraient-ils
avoir une incidence sur les résultats des expériences réalisées avec des capteurs de pression à
la pulpe des doigts ? Par exemple il aurait été intéressant d’ajouter les données d’un capteur de
pouls au lobe d’une oreille combiné à un logiciel de cohérence cardiaque, pour préciser le
niveau d’équilibre sympathique / parasympathique des thérapeutes durant chaque expérience.
Nos observations comme appariteur nous laissent croire que plusieurs thérapeutes
vivaient un niveau de stress inhabituel avant et durant les expériences. Malgré un protocole
d'administration audio standardisé, nos tentatives pour détendre l’atmosphère, des échanges
verbaux et commentaires décontractés avant chaque séance pour rassurer les participants sur la
nature et les objectifs de cette recherche, devant le déballage de tous nos appareils de mesures,
il était souvent évident que les thérapeutes se sentaient facilement évalués et testés. Se voyant
brancher, entourés de fils, filmés et surtout incités à verbaliser plus formellement les étapes
(induites ou ressentie), plusieurs thérapeutes vivaient probablement un niveau de stress
inhabituel. Ce niveau de stress ne fut pas documenté.
Pour des recherches ultérieures avec un protocole semblable, nous suggérons l’ajout
d’une feuille descriptive avec des instructions simples qui rappelle à l’ostéopathe comment les
mouvements de flexion, d’extension, de torsion droite et gauche devraient théoriquement être
ressentis et induits à la SSB. Une autre feuille descriptive pourrait présenter simplement et
brièvement ce qu’est un point de balance, un point neutre et un relâchement tissulaire.
88
Étant donné que les thérapeutes semblaient de plus en plus confortables avec le port
des capteurs de pression au fil du temps, durant les expérimentations, il serait aussi intéressant
de voir les résultats d’une expérience semblable plus longue (8 à 10 minutes) réalisée par le
même thérapeute, mais avec des clients différents. Par exemple, un thérapeute qui réalise la
même expérience avec 5 clients différents durant un total d’environ 60 minutes.
Il serait aussi intéressant de répéter cette recherche avec deux groupes de thérapeutes.
Le groupe 1 se verrait présenter l’expérience comme un outil très spécialisé qui mesure avec
exactitude les qualités de ses habiletés palpatoires. Le groupe 2 se verrait présenter
l’expérience comme une façon de se détendre et de devenir beaucoup plus performant au
niveau palpatoire avec ses mains. Ici chaque thérapeute dans ce groupe aurait à faire un
exercice respiratoire de cohérence cardiaque (équilibration sympathique et parasympathique),
durant 10 minutes, juste avant le début de l’expérience (après l’écoute du protocole audio).
5.3.5 Le niveau d’expérience palpatoire des étudiants ne fut pas documenté
Parmi les biais potentiels, nous avons réalisé qu’il aurait été pertinent au questionnaire
de santé de questionner les thérapeutes sur leur expérience antérieure avant leur étude en
ostéopathie. Ceci nous aurait permis d’estimer avec plus de précision le niveau d’expérience
palpatoire des thérapeutes. En effet par exemple deux finissants en ostéopathie qui ont plus ou
moins le même nombre de mois d’expérience, pourraient avoir un niveau d’expérience
palpatoire très différent, ce qui pourrait avoir un impact sur les résultats. Un étudiant qui était
auparavant thérapeute en réadaptation physique ou massothérapeute depuis plusieurs années
aura probablement une expérience palpatoire beaucoup plus élaborée qu’un étudiant qui avait
auparavant une formation en biochimie ou en kinésiologie.
89
5.3.6 La préférence manuelle (dominance) des thérapeutes ne fut pas documentée
En compilant les résultats de cette recherche, nous avons réalisé qu’il aurait été
pertinent au questionnaire de santé de questionner les thérapeutes sur leur préférence
manuelle. Des tests gestuels rapides sont aussi disponibles sur le site
« www.lesgauchers.com » pour différencier un gaucher d’un droitier. Étant donné que la
préférence manuelle se traduit par une dextérité fine et grossière plus grande de l’une ou
l’autre des mains, cette variable ajoutée aurait permis au statisticien de comparer les résultats
par sexe, mais aussi en ajoutant la variable du thérapeute gaucher et droitier.
Selon le Larousse (2015), un droitier se dit d'une personne qui se sert de préférence de
la main droite dans l'exécution de la majorité des tâches. Gaucher se dit d'une personne qui se
sert ordinairement de la main gauche. La très grande majorité (85 à 90%) des humains seraient
droitiers (Raymond & Pontier, 2004; Porac & Coren, 1981). Selon Hopkins (2006), chez les
grands primates la latéralité existe aussi. Les chimpanzés et les singes bonobos auraient une
très nette prédominance droite. Selon Steele (1995), une étude faite en examinant 122
squelettes d’adulte (en Europe du moyen âge à la période moderne) démontra la prédominance
manuelle (16% des adultes étaient gaucher) en mesurant la longueur de l’humérus ou du
radius. Cette étude fut réalisée selon le principe établi que la prédominance gauche est révélée
par un léger rallongement des os dans le bras dominant. La différence est généralement de
quelques millimètres autant pour les hommes que pour les femmes. Alors que le cerveau est
divisé en deux hémisphères, droit et gauche, la dominance serait une spécialisation de
l'hémisphère controlatéral (latéralisation) pour la motricité et de certains aspects du langage
(Knecht, 2000; Bresson, 2015).
90
À la lumière de nos résultats, étant donné que la majorité des gens sont droitiers, il
n'est pas surprenant que les deux doigts dominants de la main dominante (G1-D2) soient
significatifs ainsi que le doigt dominant de la main non dominante (G1). Il serait toutefois
intéressant de répéter cette recherche et de comparer les résultats entre 30 thérapeutes droitiers
et 30 thérapeutes gauchers.
5.3.7 Le chercheur était aussi l’appariteur durant les expériences
Un biais dans ce projet de recherche est que durant les expérimentations c’est le
chercheur qui était aussi le technicien-appariteur, donc la personne qui marquait les CUES au
clavier du micro-ordinateur lorsqu’ils étaient verbalisés par le thérapeute. Idéalement le
chercheur n’aurait pas dû être présent dans la pièce durant chaque expérience.
Un autre biais est que c’est le chercheur qui a procédé à la tâche fastidieuse d’épuration
des données (procédure décrite en détail à l’annexe 19) pour les transmettent ensuite au
statisticien. Idéalement ces données n’auraient pas dû passer entre les mains du chercheur
avant d’être transmise au statisticien.
5.3.8 Les capteurs sont des artéfacts entre la main du thérapeute et le corps du patient
Des biais importants durant ces expériences sont la présence des capteurs de pressions
Tekscan A-201 sous la pulpe des doigts du thérapeute de même que toute une série de fils
avec sangles stabilisatrices (poignets, coudes, tailles) sur le corps du thérapeute. Ceci est bien
illustré aux annexes 13 et 33.
Toutefois, notons que plusieurs thérapeutes exprimant un certain inconfort durant les
premières minutes suite à l’installation sur leur corps, ont mentionné qu’après plus de 5
91
minutes avec les capteurs aux doigts, ils finissaient par oublier complètement les fameux
capteurs pour se concentrer sur l’expérience comme telle. Ainsi on pourrait imaginer que pour
augmenter les chances de réussite de cette expérience que le thérapeute pourrait d’abord
réaliser une période de réchauffement de plus ou moins 5 minutes avec les capteurs aux doigts
et mains en position à la voute crânienne, pour ensuite réaliser la véritable expérience.
Une autre solution pour éliminer complètement la présence de capteur de pression sous
les doigts du thérapeute, serait d’utiliser un capteur accéléromètre 3D-BTA (Vernier), fixé
d’une façon le plus stable possible sur un matériel antidérapant au dos de chaque main. Ce
genre de capteur laisserait les doigts libres et détecterait de façon très précise tous
mouvements « du corps de la main » dans trois axes.
Nous sommes d’avis que ce genre de capteur aurait tout intérêt à être testé davantage
pour des projets de recherche ultérieure avec des techniques ostéopathiques crâniennes.
5.3.9 Les instruments de mesure sont des sources de champs électromagnétiques
Des biais durant ces expériences sont la présence dans la même pièce à moins de 6
pieds des participants, de plusieurs appareils qui émettent des champs électriques et des
Figure 19 - Essai d'un capteur 3D-BTA au dos d'une main
92
champs magnétiques. Au Canada, aucune norme ne régit l’exposition aux champs
électromagnétiques. Malgré tout selon CAA-Québec (2015), c’est au Québec que les gens sont
les plus exposés aux champs électromagnétiques émis par le courant électrique. Le Centre
international de recherche sur le cancer, qui relève de l’Organisation mondiale de la santé,
considère que certaines fréquences de champs magnétiques (50 à 60 Hertz) peuvent présenter
des risques pour la santé. Notons tout de même que l’Institut national de santé publique du
Québec (INSPQ, 2015) recommande que la population soit informée sur les sources des
champs électromagnétiques et les façons de réduire l’exposition à ceux-ci. Sans prétendre ici
que ces expériences présentent un risque pour la santé des participants, nous tenons
simplement à mentionner qu’il est possible que l’exposition aux champs électromagnétiques
ait un certain effet sur les résultats.
5.3.10 Protocole d’administration standardisé pour chaque expérience
Durant les pré-études, il nous a semblé que le fait de donner aux thérapeutes des
instructions claires (verbalement ou par écrit) sur la nature de la recherche et les expériences
n’était pas suffisant pour assurer l’uniformité du déroulement d’une thérapeute à l’autre. Pour
réduire l’importance de ce biais, nous avons créé un protocole d’administration sur fichiers
audio (verbatim disponible à l’annexe 20) qui fut administré de façon plus standardisée durant
chaque expérience.
5.3.11 Perfectionnement du circuit de conversion
Durant ce projet de recherche, le prototype Tekscan/LabJack/LabVIEW a connu
plusieurs mises à jour, car son niveau de précision était un biais en soi. Ce SAD fut construit et
calibré avec l’aide d’un spécialiste en génie électrique qui avait déjà une bonne base en
93
programmation LabVIEW et avait par le passé réalisé un projet de fin d’études avec l’interface
LabJack. Nous sommes d’avis qu’outre les capteurs de pression qui pourraient éventuellement
être remplacés par des modèles plus coûteux (meilleur niveau de précision), le reste des
composantes de ce SAD est tout à fait au point et fonctionne au meilleur de ses capacités.
5.3.12 Spécificité de l’interface utilisateur fabriquée avec le logiciel LabVIEW
Il est important de rappeler que le logiciel sur mesure qui fut développé pour ce projet
de recherche (interface utilisateur LabVIEW / (fichier ??.vi) permet non seulement
aujourd’hui d’enregistrer les données numériques sur les canaux du module LabJack (capteurs
de pression Tekscan), mais il permet aussi simultanément d’enregistrer les CUE (actions
ciblées par le technicien) lorsque le thérapeute verbalise des étapes précises d’une technique
ostéopathique. Ceci est innovateur et permet d’enregistrer de façon simultanée les étapes
d’une technique ostéopathique verbalisées par le thérapeute avec d’autres logiciels ou caméra
qui fonctionnent simultanément durant l’expérience. Ainsi, que l’expérience comporte ou non
des capteurs de pression, l’interface LabVIEW réalisée transmet en temps réel les résultats
dans un chiffrier MSExcell unique pour chaque expérience. Ce chiffrier (ficher personnalisé
de l’expérience) doit ensuite être sauvegardé par le technicien appariteur.
5.3.13 Le manque de validité de l’instrument de mesure
Malgré le fait que nous ayons réussi à démontrer un niveau acceptable de fidélité à ces
instruments lorsque les pressions sous les doigts des thérapeutes atteignaient jusqu'à 120
grammes, en pratique durant les expériences, les thérapeutes d'expériences mettaient beaucoup
de pression sous leurs doigts. Le manque de sensibilité (voir section 5.2.2) de ces capteurs A-
201 est un élément important qui entrave la validité du SAD, donc la validité des résultats.
94
5.4. Les trouvailles fortuites
5.4.1 Les CUE1 et CUE2 sont prononcés plus fréquemment
Durant l’expérience d’écoute sensorielle, le CUE1 est de loin le CUE le plus prononcé,
en moyenne 9.6 fois, suivi de CUE2 prononcé 8.31 fois. Au final, on trouve le CUE5 qui n’est
prononcé que 2 fois, en moyenne. Nous suspectons ici qu’il est habituellement plus facile pour
un thérapeute de détecter les mouvements de flexion et d’extension de la SSB, plutôt que les
étapes de point de balance, point neutre et de relâchement dans cette même expérience. Ceci
expliquerait pourquoi les CUE1 et CUE2 seraient prononcés (détectés) plus fréquemment. Le
tableau qui suit illustre ces résultats.
Table 15 - Écoute sensorielle / CUE1 CUE2 prononcés plus fréquemment
Variable Moyenne Écart-type
CUE1 9.60 5.06CUE2 8.31 4.36CUE3 2.62 1.67CUE4 2.64 1.66CUE5 2.00 1.67
5.4.2 Une plus grande variation de pressions de certains doigts
Durant l’expérience d’écoute sensorielle, les écarts-types sont très grands pour les
doigts D2 (majeur), D3 (annulaire), D4 et G4 (auriculaires), ce qui veut dire qu’il y a une
grande variation entre les pressions dans ces doigts. Pour ces doigts, l’écart-type (mesure de la
dispersion) est toujours plus grand que la moyenne. Comme l’illustre le tableau suivant, il y a
donc une très grande variation de pression avec ces doigts.
95
Table 16 - Écoute sensorielle / Plus grande variabilité D2, D3, D4, G4
Variable Moyenne Écart-type
D1 3.74 4.80D2 20.65 33.69D3 9.34 11.68D4 3.49 13.05G1 0.72 2.29G2 0.70 2.93G3 1.04 4.49G4 6.21 18.92
5.4.3 Plus de CUES sont prononcés à la phase 2 de l’expérience
Durant l’expérience d’écoute sensorielle, en ce qui concerne le nombre de CUE
prononcé, on remarque qu’il y a une différence entre les trois phases de l’expérience. Ce
nombre augmente dans la 2e phase (150 et 300 secondes) par rapport à la 1re phase (0 à 150
secondes), puis il diminue dans la 3e phase (300 secondes et plus) par rapport à la 2e phase.
Le graphique en barres qui suit illustre cette affirmation, de même que le fait que les
CUE1 et CUE2 sont plus fréquemment prononcés.
96
5.4.4 La pression moyenne sous les doigts diminue avec le temps
Durant l’expérience d’écoute sensorielle, en général les pressions moyennes sous la
pulpe de tous les doigts diminuent dans le temps. C’est un peu comme si, plus le temps avance
durant l’expérience, plus le toucher du thérapeute devient fin et léger. Voir les moyennes de
pression au tableau suivant.
Figure 20 - Écoute sensorielle / Nb. de CUE varie en fonction des 3 phases
97
Table 17 - Écoute sensorielle / Pressions moyennes diminuent avec le temps
Phases1 2 3
Moyenne Écart type Moyenne Écart type Moyenne Écart typeD1 4.142 5.824 3.917 6.569 3.644 4.384D2 24.119 38.914 19.678 37.964 17.236 25.986D3 10.435 15.947 8.768 12.433 8.498 9.570D4 5.831 16.439 3.318 14.509 1.208 9.039G1 1.338 3.409 0.551 2.407 0.287 1.783G2 0.889 2.611 0.773 4.984 0.590 3.073G3 2.448 5.052 1.358 4.239 0.478 5.065G4 9.522 20.993 4.615 23.551 4.258 16.224
5.4.5 La pression moyenne à D2 est nettement plus élevé chez les femmes
Durant l’expérience d’écoute sensorielle, pour le majeur droit (D2), la pression
moyenne sous les doigts des femmes est nettement plus élevée (30.271 grammes) par rapport
à celle mesurée chez les hommes (7.097 grammes). Voir le tableau suivant pour les détails.
Table 18 - Écoute sensorielle / Pression D2 très supérieure chez les thérapeutes féminins
MoyenneD1 D2 D3 D4 G1 G2 G3 G4
Code
1 2.133 22.602 1.092 1.289 .465 .804 1.074 32.8672 2.607 21.377 8.695 4.389 1.208 1.264 .668 7.0473 7.064 34.614 12.218 9.120 .093 .736 4.416 -5.0674 3.666 3.194 18.441 3.361 1.059 .033 .138 3.2475 1.570 38.025 2.270 1.242 .450 .392 1.359 7.670
Titre FO 3.125 25.980 9.329 5.354 1.021 .933 .964 3.401DO 3.719 19.941 9.100 1.601 .631 .800 1.276 7.494
SexeFemme 3.167 30.271 9.055 3.834 .713 1.012 2.149 5.974Homme 3.855 7.097 9.311 3.723 1.164 .440 1.905 4.339
98
5.4.6 Le nombre de CUE prononcés est plus élevé chez les femmes
Pour ce qui est du nombre de CUE prononcés durant les deux types d’expériences, le
nombre et la dispersion (variabilité et l’étendue des valeurs) sont nettement plus élevés chez
les femmes.
La figure 21 et le tableau 19 qui suivent illustrent ces résultats.
Figure 21 - Nb et dispersion des CUES plus élevés chez les thérapeutes féminins
99
Table 19 - Nb et dispersion des CUES plus élevés chez les thérapeutes féminins
Nombre de CUE prononcéCUE1 CUE2 CUE3 CUE4 CUE5
Code
CUE1 38 35 9 10 5CUE2 213 179 49 51 36CUE3 68 61 23 21 17CUE4 48 44 15 15 13CUE5 36 30 14 14 13
TitreFO 220 184 60 66 46DO 183 165 50 45 38
Sexe Femme 292 243 83 83 57Homme 108 104 25 25 24
5.4.7 Le nombre de CUE est plus élevé chez les thérapeutes professionnels
Lorsque l’on compare le nombre d’années d’expérience avec le nombre de CUE
prononcés durant les deux types d’expériences, on remarque que les thérapeutes
professionnels (20 à 100 mois d’expérience) ont des résultats nettement plus élevés que les
thérapeutes experts (plus de 100 mois).
Le graphique qui suit illustre ces résultats.
100
5.4.7 Le nombre de CUE est relativement semblable entre les ostéopathes et les
finissant en ostéopathie
Lorsque l’on divise les thérapeutes en deux catégories, soit d’un côté les ostéopathes et
de l’autre les finissants en ostéopathie (non diplômés), le nombre de CUE prononcés durant
les deux types d’expérience, est relativement symétrique.
Le graphique qui suit illustre cette affirmation.
Figure 22 - Nb. et % des CUES plus élevés chez thérapeutes professionnels
101
5.4.8 Le % de technique crânienne dans le cabinet et le doigt G4
Encore une fois pour l’auriculaire gauche (G4), l’interaction entre le % moyen de
technique crânienne dans le cabinet et les phases de l’expérience est significative avec une
valeur-p égal à 0.026. Les professionnels qui estiment passer 60 à 80% du temps dans leur
cabinet à réaliser des techniques crânienne, utilisent de façon plus significative le doigt G4
dans la troisième phase de l’expérience d’écoute sensorielle à la SSB.
Le tableau qui suit illustre ces résultats.
Figure 23 - Symétrie en le nb et % de CUE prononcés par titre
102
Table 20 - Écoute sensorielle / % technique crânienne dans le cabinet / G4 Significatif
Type 3 Tests of Fixed EffectsEffect Num DF Den DF F Value p-value
D1Rang Professionnel 2 39 0.43 0.6555Phases 2 39 0.31 0.7321Rang Professi*Phases 4 39 0.51 0.732
D2Rang Professionnel 2 39 0.32 0.7276Phases 2 39 3.84 0.03Rang Professi*Phases 4 39 1.58 0.1991
D3Rang Professionnel 2 39 0.42 0.6621Phases 2 39 0.34 0.7162Rang Professi*Phases 4 39 1.14 0.3528
D4Rang Professionnel 2 39 0.37 0.6943Phases 2 39 2.73 0.0774Rang Professi*Phases 4 39 0.29 0.8838
G1Rang Professionnel 2 39 0.34 0.7163Phases 2 39 2.67 0.0819Rang Professi*Phases 4 39 0.71 0.5872
G2Rang Professionnel 2 39 0.24 0.7916Phases 2 39 0.6 0.5526Rang Professi*Phases 4 39 0.19 0.9415
G3Rang Professionnel 2 39 0.28 0.7586Phases 2 39 7.83 0.0014Rang Professi*Phases 4 39 0.14 0.9646
G4Rang Professionnel 2 39 1.64 0.2066Phases 2 39 3.86 0.0295Rang Professi*Phases 4 39 3.11 0.026
CHAPITRE 6 : CONCLUSION
L’originalité de ce projet est qu’il comprend la conception d’un instrument de mesure
utilisé pour objectiver, en lecture continue, certaines étapes mécaniques et sensorielles
habituellement présentes durant l’exécution de certaines techniques ostéopathiques. Pour
l’avancement de la recherche en ostéopathie, des outils de mesure précis sont nécessaires pour
rendre plus objectivable et plus quantifiable ce que déjà, depuis plusieurs décennies, les
ostéopathes d’expérience sentent (ou allèguent sentir) sous leurs mains.
Le chercheur est d’avis que ce projet est une ébauche pour recueillir des données
probantes pour ensuite les comparer d’un thérapeute à l’autre, ce qui ouvrira les portes
d’interprétations plus détaillées quant au déroulement et éventuellement au succès du
processus thérapeutique. Comme l’ont démontré d’autres auteurs (Jean, 2008; Kuchera, 2007),
ce genre d’outil utilisant des capteurs de pression aux mains pourrait aussi être utilisé
éventuellement comme instrument pédagogique pour amener l’étudiant à mieux doser sa
palpation, à devenir plus efficace et sécuritaire durant certaines techniques ostéopathiques.
Durant la formation générale en ostéopathie au CEO, il est enseigné que « l'anatomie
est le fondement de la connaissance pratique du corps humain : la pertinence de l'examen
clinique, de la palpation et la compréhension fonctionnelle et pathologique en découlent »
(Dufour, 2007). Cette recherche ne vise pas à simplifier l’anatomie et les fonctions de la main
et encore moins à simplifier l’activité de palpation de l’ostéopathe. Nous demeurons d’avis
« My thinking, feeling, seeing, knowing fingers are guidedintelligently by the Master Mechanic Who designed thismechanism.. » (Becker, 1997 p.24)
104
que la palpation est avant tout un exercice volumétrique où la pulpe des doigts agit de moins
en moins au fil des années alors que l’ostéopathe prend de plus en plus d’expérience. Nos
observations durant les expérimentations corroborent cette affirmation.
Cette recherche tente de saisir et d’objectiver une partie de plus de cette merveille
d’ingénierie qu’est la main humaine. Alors que la main transmet et reçoit l’information en
trois dimensions, en combinant plusieurs axes de mouvement, les capteurs de pression
n’enregistrent qu’une seule de ces composantes (dans un seul axe) et ceci d’une façon
relativement limitée. La main humaine avec tous ses capteurs intrinsèques possède
suffisamment de dextérité et de sensibilité pour réussir à nouer des lacets de chaussure les
yeux fermés. Elle peut manier un instant une masse de forgeron avec force et puissance, alors
que dans d’autres circonstances un doigt sera suffisamment sensible et délicat pour ressentir la
présence d’un seul cheveu sur une surface lisse et le saisir.
Malgré tout, les informations recueillies par ce genre de SAD sont relativement
précises et le fait que plusieurs capteurs interviennent simultanément permet une analyse
d’ensemble sur le geste posé. Nos résultats proposent que durant l’exécution d’une technique
ostéopathique crânienne, il y une corrélation statistiquement significative lors des étapes de
flexion et d’extension de la SSB et la variation de pression sous la pulpe de l’index droit, du
majeur droit et de l’index gauche. Il y a aussi corrélation statistiquement significative entre la
variation de pression sous l’auriculaire gauche des thérapeutes lors des étapes de point de
balance, de point neutre et de relâchement à la SSB. Parmi les autres résultats intéressants, il
fut démontré que durant ce même type de technique, la pression appliquée sous la pulpe de
l’auriculaire gauche est influencée de façon statistiquement significative par le nombre
105
d’années d’expérience du thérapeute, un peu comme si le thérapeute gardait une sorte de
« mise à terre » avec le crâne du client.
Malgré ces résultats, nous sommes d’avis que l’utilisation de capteurs plus sensibles à
des niveaux de pression entre 0 et 100 grammes aurait été beaucoup plus appropriée et aurait
probablement donné des résultats significatifs pour plus de doigts et probablement aussi pour
l’expérience d’induction mécanique à la SSB. Parmi les avenues à explorer avec des capteurs
de pressions (ou de mouvement) plus précis, il serait aussi intéressant de réaliser une
expérience en demandant au thérapeute de ne plus faire d’exercice académique de nommer des
CUE, mais plutôt de devenir un observateur. Les résultats pourraient être surprenants. Ce
serait une expérience tout à fait différente, par exemple à la découverte du « Stillness »
(Becker, 1965; Bérubé, 2011; Ridley, 2013; Stand Sutherland, 1962; Tricot, 2009).
Le chercheur espère que l’outil de mesure développé dans le cadre de ce projet aidera
la profession à trouver des avenues objectivables, jusque dans les gestes complexes qui sont
impliqués avec le principal outil de travail de l’ostéopathe: sa main. On peut avoir
l’impression qu’il n’y a pas de limite à ce que peut sentir l’ostéopathe par ses mains, mais une
approche scientifique doit analyser avec rigueur les actes posés, pour arriver à mieux
comprendre et optimiser le processus thérapeutique.
RÉFÉRENCES
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GLOSSAIRE
Amplificateur
opérationnel
Un amplificateur opérationnel (ampli-op) est un amplificateur dans un circuit
électronique qui amplifie une différence de potentiel électrique présente à ses
entrées (Kardi, 1998).
Bloc
d’alimentation
Le bloc d’alimentation (power supply unit en anglais) d'un appareil
électrique transforme le courant alternatif (AC) domestique en courant
continu (DC) requis pour plusieurs sous composantes. Ce module
(transformateur) est un système de conversion qui permet de modifier la
tension et l'intensité d'un courant électrique en un courant électrique de
tension et d'intensité différentes à sa sortie (Charpentier, 2007).
Capteur Dans un système d'acquisition de données (SAD), la mesure d'un phénomène
physique (ex.: température, source de lumière, une force appliquée, un
mouvement, un battement cardiaque, etc…) commence d'abord avec un
capteur analogique ou numérique. Un capteur, appelé aussi transducteur (en
anglais: Sensor), convertit un phénomène physique en signal électrique
mesurable. Selon Larousse (2015), un transducteur est « un dispositif qui
assure une conversion ou un transfert de signaux et dans lequel un signal au
moins est de nature électrique ». Un transducteur est un dispositif
convertissant un signal physique en un autre. Selon le type de capteur, la
sortie électrique peut être une tension, un courant, ou une résistance qui varie
en fonction du temps. Un capteur requiert souvent une source de courant et
un circuit de conversion complémentaire pour produire un signal qui peut
ensuite être lu par un matériel d'acquisition de données (micro-ordinateur
avec un logiciel dédié).
Condensateur Un condensateur est un composant électronique qui permet de stabiliser
cxviii
(électronique) l'alimentation électrique d'un circuit (il se décharge lors des baisses de
tension et se charge lors des hausses de tension). Selon De Villers (1992), le
condensateur permet « d’emmagasiner l’énergie électrique ». Pour le module
de conversion, notre technicien a choisi d'utiliser pour chaque circuit un
condensateur électrolytique de 50 volts de tension de service limite
admissible et 1 microfarad (uF) de tolérance.
Conditions de
répétabilité
« Condition de mesurage dans un ensemble de conditions qui comprennent
la même procédure opératoire, les mêmes opérateurs, le même système de
mesure, les mêmes conditions de fonctionnement et le même lieu, ainsi que
des mesurages répétés sur le même objet ou des objets similaires pendant
une courte période de temps » (JCGM, 2012).
Conditions de
réproductibilité
« Condition de mesurage dans un ensemble de conditions qui comprennent
des lieux, des opérateurs et des systèmes de mesure différents, ainsi que des
mesurages répétés sur le même objet ou des objets similaires » (JCGM,
2012).
Corrélation Dépendance réciproque de deux phénomènes qui varient simultanément, qui
sont fonction l'un de l'autre, qui évoquent ou manifestent un lien de cause à
effet (Larousse, 2015).
Courant
alternatif
Un courant alternatif (AC pour alternating current en anglais) est un courant
électrique où les électrons circulent alternativement dans un sens puis dans
l'autre à intervalles réguliers (60 cycles/sec ou 60 Hz au Canada et aux États-
Unis). Le courant passant dans les lignes électriques urbaines est du courant
alternatif, tout comme l'électricité des prises de courant murales
domestiques.
Courant
continu
Un courant continu (DC pour direct current en anglais) est un courant
électrique où le flux circule de façon continue, mais dans une seule direction.
cxix
Le courant qui alimente une lampe de poche ou tout autre appareil
fonctionnant sur piles est un courant continu.
Fidélité de
mesure
« Étroitesse de l'accord entre les indications ou les valeurs mesurées
obtenues par des mesurages répétés du même objet ou d'objets similaires
dans des conditions spécifiées » (JCGM, 2012).
LabVIEW LabVIEW (Laboratory Virtual Instrument Engineering WorkBench) est un
logiciel de développement d’applications pour les laboratoires d'acquisition
de données. Il utilise un langage de programmation surtout graphique et
dédié au contrôle, à l'acquisition et la présentation de données. LabVIEW est
au SAD, ce que le logiciel Microsoft Access est au système de gestion de
base de données relationnelle. Le langage de LabVIEW comporte des lignes
de texte comme le langage C ou le langage Basic. La programmation en
LabVIEW consiste à concevoir le traitement de l'information, puis à relier
les variables avec les fonctions. Avec LabVIEW, le programmeur construit
graphiquement des modules logiciels appelés des « VI » (Visual
Instruments) au lieu d'écrire des codes dans un langage informatique textuel.
Le rôle d'un fichier VI est d'acquérir des données issues par exemple de
fichiers, du clavier ou encore de circuit de conversion électronique; pour
ensuite les analyser, puis les présenter au travers d'interfaces hommes-
machines (NI, 2003; Wikibooks, 2015; LAVA, 2015; OQLF 2015).
Logger Pro Le logiciel de Logger Pro v.3.8 de la compagnie « Vernier Software &
Technology », est une manière peu coûteuse pour rassembler et analyser des
données transmises ensuite au micro-ordinateur. Ce programme fonctionne
en combinaison avec l'interface portative LabQuest de Vernier. Le chercheur
peut facilement avec l’ajout de différents capteurs (sensors) mesurer
température, pH, pression, lumière, l'oxygène dissous, l'humidité relative,
mouvement, la vitesse, etc. Plusieurs capteurs peuvent être utilisés
simultanément. Les données sont ensuite transférables dans un logiciel de
cxx
chiffrier électronique pour analyse plus détaillée.
Logiciel
d’acquisition
de données
Les logiciels d'acquisition de données sont des programmes qui permettent
de collecter et analyser les données produites par le matériel d'acquisition et
les capteurs. Le logiciel LabVIEW v.2011 est vendu par la compagnie
National Intruments (www.ni.com) et le logiciel Logger Pro v.3.8 est vendu
par la compagnie Vernier Software and Technology (www.vernier.com).
Matériel
d’acquisition
de données
Le matériel d'acquisition de données agit comme une « interface » entre un
ordinateur et les signaux qui originent des capteurs. Dans notre recherche,
ceci comprend les circuits de conversion électrique et les interfaces
(commerciale et prototype) qui connectent les circuits au micro-ordinateur.
La fonction principale d’un circuit de conversion de données consiste à
numériser les signaux analogiques entrants (variation de voltage) pour les
transmettre numériquement à un ordinateur pour qu’il puisse les interpréter.
Méthodologie
du CEO
Lors d'un traitement ostéopathique, cette méthodologie enseignée au CEO,
propose un ordre de priorité dans le traitement des lésions, visant à
maximiser l'aide apportée au patient. Selon Philipe Druelle, DO, il est
suggéré de traiter les lésions ostéopathiques par priorité (1 = lésion plus
grave, 7 = lésion moins grave) soit: 1- Lésions de vitalité systémique, 2-
Lésions de compaction, lésions intra-osseuses et intra-parenchymateuses, 3-
Cicatrices et adhérences, 4- Lésions non physiologiques sans respect des
axes (LNPSRA), 5- Lésions non physiologiques avec respect des axes
(LNPARA), 6- Lésions physiologiques (LP), 7- Restrictions.
MRP Le mouvement respiratoire primaire (mrp) est un concept essentiel de
l’ostéopathie crânienne ou « Osteopathy in the Cranial Field » (OCF) tel que
décrit par Sutherland (1948). Toujours selon cet auteur, le mrp s'applique à
tout le corps en tant qu'une « unité de fonction physiologique ». Selon
Caporossi (1992 p.39) ce système « est présent dans tout le corps et doit être
cxxi
considéré par l’ostéopathe comme une véritable unité physiologique du
corps humain ». Busquet (1999) le traduit ainsi : Cranial rythmic
impulse (CRI). Ce système possède « sa propre activité rythmique
physiologique » (Upledger, 1995). Selon Bel (2013) le mrp est présenté
selon une phase d’inspire et une phase d’expire, alors que les deux phases
définissent un cycle complet. Selon les études d’Upledger (1995), un cycle
complet s’effectue en plus ou moins 6 secondes et il s’exprime à un rythme
de 6 à 12 cycles par minute. Cet auteur affirme aussi que c’est la contraction
et l’expansion rythmique des ventricules du cerveau qui seraient à l’origine
du mrp crânien. Selon Frymann (1971), le rythme du mrp serait plutôt de 10
à 14 cycles à la minute. Selon plusieurs auteurs (Magoun, 1994; Ferguson,
2003; Bel, 2013) ce mécanisme inclut cinq éléments, soit : la mobilité
inhérente du cerveau et de la moelle, la fluctuation du liquide céphalo-
rachidien, la mobilité des membranes intracrâniennes et intramédullaires, la
mobilité articulaire des os du crâne et la mobilité involontaire du sacrum
entre les iliaques. À ces éléments, pour l’expression du mrp, s’ajoute le
mouvement d’expansion / rétraction (vitalité) de tous les fascias (Canarelli,
2011) du corps humain. Le mrp permet donc de connaître la vitalité du
patient. Selon Magoun (1966), le mrp persisterait jusqu'à 15 minutes après la
mort clinique.
Point de
balance
Selon Busquet (1999, p.88), dans la normalité, les ligaments d’une
articulation sont habituellement « dans un état de tensions équilibrées ».
L’équilibre de ces tensions définit un point de balance, c’est à dire un point
d’équilibre physiologique de l’articulation. Toujours selon cet auteur, dans
une lésion ostéopathique, il y aura un décentrage du point de balance par
rapport au point d’équilibre physiologique. Selon Potvin (2008), un point de
balance est comme « un point lumineux que cherche l'ostéopathe dans la
lésion ou par rapport à la lésion », pour que le corps s’équilibre autour de ce
point. Selon Druelle (2004), le point de balance se situe au centre de la zone
de l'effet ressort. L'ostéopathe ressent une sensation de flottement au niveau
cxxii
des tissus traités dans leur direction préférentielle et «il s'agit d'un point
d'équilibration réciproque ». Ce point deviendra un fulcrum à partir du
moment où l'organisme décidera de l'utiliser comme point d'appui (Druelle,
2004 p.19). Selon Upledger (1995, tome 2, p.219) un point de balance est un
point d’équilibre dynamique des tensions et l’on doit s’abstenir de bouger
avec lui. Selon Solano (1986, p.293), « la notion de dosage autorisant la
recherche de la tension équilibrée, est aussi appelée la recherche du point de
balance ». Selon Busquet (1999, p.91), dans plusieurs techniques crâniennes
directes, une fois le point de balance atteint, on tente de le maintenir en
douceur « afin que le MRP fasse son travail de normalisation ». Selon
Caporossi (1992, p.466), l’atteinte du point de balance permettra par la suite
aux « forces auto-correctrices » des membranes de tensions réciproques
(M.T.R.) de s’exprimer.
Point neutre C'est autour du point de balance que se crée un point neutre (Potvin, 2008).
Le point neutre (Beaulieu, 2005; Beaulieu, 2007; Colford, 2007; Druelle,
2007; Evans, 2007; Muzzi, 2007; Robinson, 2007) est le point où le
mécanisme se met au ralenti (Sutherland, 1998 p.218). C'est un moment où
tous les fluides du corps ont un échange mutuel. Selon Ducoux (2009), le
point neutre serait le point de réceptivité optimale, une forme de
réappropriation. Selon Druelle (2004), durant le point neutre (still point), un
silence (sans mouvement apparent) témoigne que tous les tissus et aux
alentours sont interactifs et concernés. « L'ensemble des tissus concentre leur
action biologique et biodynamique sur le site du point d'équilibre réciproque
durant le still point » (Druelle, 2004). Selon Ridley (2013), c’est dans le
Stillpoint que la puissance s’accumule, ce qui facilite un changement dans
l’équilibre dynamique des tensions.
Position à 4
doigts à la SSB
Selon Gehin (1981, p.30), Caporossi (1992, p.319) et Busquet (1999, p.107);
il s’agit de la position pour une « approche par la voute » crânienne. Alors
que le sujet est en décubitus dorsal, le thérapeute est assis à la tête du lit, ses
cxxiii
avant-bras reposant sur la table réglée à bonne hauteur. Sergueef (1986)
décrit cette position comme « la prise à 4 doigts », où les deux pouces
reposent l’un sur l’autre, les mains écartées épousent les faces latérales du
crâne. Dans cette position, la pulpe de l’extrémité de chaque doigt (II-III-IV-
V) est en contact avec le crâne du patient pour apprécier, écouter, induire et
même corriger certains mouvements de la SSB. Selon Gehin (1981), dans
cette position : l’auriculaire reçoit le squame de l’occiput, l’annulaire est
derrière chaque oreille au niveau de l’astérion (mastoïde), le majeur est
devant l’oreille (selon la morphologie thérapeute/patient) en contact avec
l’angle antéro-inférieur du pariétal au niveau du ptérion et finalement l’index
est sur la surface externe de la grande aile du sphénoïde. Selon Busquet
(1999), la position d’approche par la voûte crânienne est utilisée pour tester
la SSB. Cette position implique chaque main aux faces latérales du crâne
avec l’index sur la grande aile du sphénoïde, le majeur en avant des oreilles,
l’annulaire en arrière des oreilles et l’auriculaire sur l’écaille de l’occiput.
Selon Druelle (1983), il s’agit de la position « classique à 4 doigts ». Selon
Beaulieu (2005, p.6), il s’agit de la position d’écoute sphéno-basilaire.
Potentiomètre
(électronique)
Appelé « résistance variable » ou parfois « rhéostat » (Larousse, 2015) un
potentiomètre peut être considéré comme une résistance dont on peut faire
varier la valeur ohmique entre deux points précis. Il est fabriqué d'une piste
résistive et d’un curseur mobile, qui peut se déplacer d'une extrémité à l'autre
de la piste (OQLF, 2015; Larousse, 2015; Wikipedia, 2015).
Procotole 1 Protocole palpatoire définit par Philippe Druelle, D.O. (Boisvert, 2008), où
l’ostéopathe entre en contact directement à travers la résilience, le ressort des
tissus (Druelle, 2004). Il s’agit d’un travail spécifique avec la vie dans la
matière. Cette définition est présentée par analogie avec le niveau palpatoire
du « Protocole 2 » (protocole liquidien) où le contact est plus superficiel,
plus fin, plus délicat, en surface.
cxxiv
Répétabilité Fidélité de mesure selon un ensemble de conditions de répétabilité (JCGM,
2012). « Qualité d’une mesure qui donne le même résultat si on la répète
dans des conditions identiques et dans un court intervalle de temps »
(Larousse, 2015).
Résistance
(électronique)
Dans un circuit électrique, une résistance est un composant dont la
caractéristique est d'opposer une plus ou moins grande résistance (mesurée
en ohms Ω) à la circulation du courant électrique (OQLF, 2015; Wikipedia,
2015; Larousse, 2015). Pour notre diviseur de tension, nous avons utilisé des
résistances de faible puissance donc des résistances dipôles à couche de
carbone sur un support de céramique.
Relâchement L’étape du relâchement (Beaulieu, 2005; Beaulieu, 2007; Colford, 2007;
Druelle, 2007; Evans, 2007; Muzzi, 2007; Robinson, 2007) tissulaire de la
zone bloquée est une étape qui suit habituellement le point neutre, avec le
retour du mrp et parfois un dégagement de chaleur ressenti (Potvin, 2008).
SAD Un système d'acquisition de données (SAD) est traduit en anglais par "Data
Asquisition Systems" (DAS ou DAQ). Il s'agit d'un laboratoire d'acquisition
de données qui mesure un ou plusieurs phénomènes électriques ou physiques
comme par exemple le courant, la température, la vitesse, la vibration, la
pression ou le son avec un micro-ordinateur. Un SAD est habituellement
constitué de capteurs analogiques (en anglais: Sensors), de matériel de
mesure pour acquisition de données (DAQ / Data Acquisition) soit des
circuits de conversion électriques avec une interface pour brancher le circuit
à un micro-ordinateur qui opère simultanément un logiciel programmable
(interface utilisateur) d'acquisition de données. Contrairement aux systèmes
de mesure traditionnels, les SAD tirent profit des capacités de puissance de
traitement des ordinateurs. Les données numériques recueillies sont ensuite
facilement transférables vers des tableurs (programme informatique qui
permet de manipuler des feuilles de calcul) pour effectuer des tâches
cxxv
d'analyses statistiques.
SSB La symphyse ou synchondrose sphéno-basilaire (ssb) est le complexe qui
comprend à la fois l’os sphénoïde et l’apophyse basilaire. Cette articulation
est constituée du sphénoïde qui gouverne la sphère antérieure et qui
s’articule avec douze os; et l’occiput qui gouverne la sphère postérieure et
qui s’articule avec six os (Bérubé, 2008; Magoun, 1994). Selon Caporossi
(1992), le cartilage persistant au niveau des synchondroses « assure la
protection des berges osseuses articulaires et prouve le besoin capital de
mobilité » à ce niveau. Selon Upledger (1995, p.9), il est plus exact de
conceptualiser les distorsions de cette synchondrose comme des phénomènes
de tensions anormaux de la membrane duremérienne.
Stillness Selon Bérubé (2011), le Stillness serait un état plus profond et plus complet
que le Stillpoint (point neutre). Un point d'où émerge la force biodynamique.
C'est un concept qui utilise l'immobilité du geste et de l'intention et sa
puissance potentielle (Strand Sutherland, 1962). Il ne s’agit pas seulement de
l’immobilité physique, mais de l’immobilité reliée à l’état d’être (Becker,
1965). A un certain point, cette immobilité devient dynamique (Ridley,
2013).
Technique
d’écoute
sensorielle
Voici ce que nous avons défini dans notre recherche comme une technique
ou une expérience d’écoute sensorielle. Lors d'une écoute sensorielle, en
position classique à 4 doigts à la SSB, nous avons demandé au thérapeute
d’être principalement à l’écoute de la mobilité articulaire des os du crâne
(une composante du mrp) en protocole 1; dont par exemple le mouvement de
flexion et d’extension de la SSB (Magoun, 1994, p.50). Nous avons aussi
demandé au thérapeute de verbaliser le ressenti d’autres étapes comme un
point de balance (Druelle, 2004), un point neutre (Sutherland, 1998) et un
relâchement (Potvin, 2008) de la SSB. Selon Sergueef (1986, p. 53), un test
d’écoute crânien renseigne le thérapeute « par l’appréciation du mouvement
spontané de tout élément ». Selon Upledger (1995, p.102), en termes de
cxxvi
palpation crânienne, le thérapeute « devra toujours commencer par poser ses
mains à plat, se mettre à l'écoute et capter le mouvement propre » du patient.
Toujours selon cet auteur durant une écoute crânienne, « le toucher doit être
léger afin de ne pas induire de réponse perceptible du corps » (Upledger,
1995 p.244). Selon Solano (1986, p.32) « L'observation et l'écoute palpatoire
restent le véritable maître sens de l'ostéopathe. ». Toujours selon cet auteur
« La sensation d’écoute donne un diagnostic de mobilité ou de restriction de
la suture crânienne » (p.255) et « la main qui écoute se met à l’unisson du
rythme » (p.257). Selon Caporossi (1992, p.424), un test d’écoute consiste à
« se synchroniser au rythme du M.R.P. et apprécier le mouvement tissulaire
». Selon De Villers (1992), le terme écoute signifie « être attentif à ce qui se
dit, se passe ». Selon Larousse (2015), le terme sensoriel se rapporte « aux
organes des sens, aux structures nerveuses qu’ils mettent en jeu et aux
messages qu’ils véhiculent. »
Technique
d’induction
mécanique
Voici ce que nous avons défini dans notre recherche comme une technique
ou une expérience d’induction mécanique. En position classique à 4 doigts à
la SSB, nous avons demandé au thérapeute d’induire par exemple le
mouvement de flexion et d’extension de la SSB (Magoun, 1994, p.50), ainsi
que le mouvement de torsion droite et torsion gauche de la SSB (Beaulieu,
2005; van Vliet, 2005; Busquet, 1999). Ces mouvements sont aussi décrits
plus en détail avec des illustrations, aux annexes 35 et 36. Selon Sergueef
(1986, p.53), durant un test de mobilité crânienne, le thérapeute « mobilise la
structure pour l'étudier dans les différents paramètres » de mobilité. Selon le
dictionnaire TV5.org (2015), le terme "induction" correspond au
déclenchement d'un phénomène biologique qui apparaît avec un certain
décalage par rapport au moment où la cause s'exerce. Selon Larousse (2015),
le terme induction signifie « conduire dans » et le terme « mécanique »
réfère à une combinaison d'organes propres à produire ou à transmettre des
mouvements. Selon De Villiers (1992), le terme induire fait référence à
« entraîner, occasionner ».
cxxvii
Validation « Vérification, où les exigences spécifiées sont adéquates pour un usage
déterminé » (JCGM, 2012).
Vitalité La vitalité représente (avec la motilité) l’un des deux modes d’expression du
mrp, tels que décrits par W. G Sutherland (Canarelli, 2011).
ANNEXE 1. Chapitre de la méthodologie de recherche
1.A Stratégie de recherche
Il s’agit d’une recherche quantitative de type expérimentale et fondamentale. Elle vise
à documenter les phénomènes qui se déroulent sous les doigts du thérapeute durant l’exécution
d’une technique ostéopathique. Ces phénomènes ainsi que certains paramètres physiologiques
recueillis sur le patient seront objectivés en continu par des instruments de mesure
analogiques.
1.B Les sujets
1.B.1 Généralités
Thérapeute : Des ostéopathes de divers niveau d’expérience clinique.
Patient : Adulte représentant aléatoirement une population varié sans problématique de
santé. Voir critères 1.C.1 et 1.C.2
1.B.2 Échantillonnage
Le nombre de patient requis pour chaque groupe sera validé par une pré-étude où
minimalement 5 étudiants GRT et 5 ostéopathes réaliseront une fois l’expérimentation avec la
même technique ostéopathique. Les résultats seront ensuite transmit au statisticien qui
déterminera si des expérimentations supplémentaires sont nécessaires pour atteindre la
xxii
puissance statistique souhaitée. Au besoin d’autres séances d’expérimentation seront planifiés
par la suite.
1.C Définition des variables indépendantes et dépendantes
1.C.1 Critères d’inclusions
Thérapeute groupe 1 : Étudiants en ostéopathie gradués et en rédaction de thèse au
CEO (GRT). Il s’agit de thérapeutes qui ont été formé selon la méthodologie du CEO,
mais ayant un nombre d’année d’expérience plutôt limité.
Thérapeute groupe 2 : Ostéopathes gradués au CEO, mais ayant plus de une année
d’expérience en clinique. Il s’agit de thérapeutes qui ont été formé selon la
méthodologie du CEO, mais ayant un nombre d’année d’expérience le plus élevé
possible.
Patient groupe homogène: Homme ou Femme âgée entre 18 et 55 ans ne présentant pas
de problème actif de santé sur le plan neurologique ou musculo-squelettique, depuis au
moins 3 mois. Médication stable depuis au moins 3 mois. Notre statisticien calculera le
niveau d’homogénéité nécessaire dans ce groupe.
1.C.2 Recrutement
Recrutement des patients : Il sera réalisé par téléphone et par une visite régionale et la
transmission par courriel ainsi que l’affichage d’un communiqué écrit (annexe 13), sur
les babillards de certaines cliniques privées ou milieux publics susceptibles d’être
fréquenté par la clientèle cible.
xxiii
Recrutement des thérapeutes : Il sera réalisé par téléphone et par courriel ainsi que par
la transmission d’un communiqué écrit (annexe 14). Ce communiqué sera aussi affiché
au babillard du CEO et sur le site internet de l’AECEO.
1.C.3 Critères d’exclusions
Thérapeute groupe 1 et 2: Ostéopathes ou étudiants en ostéopathie n’ayant pas gradué
au CEO ou présentant des problèmes actifs ou chroniques sur le plan neurologique,
musculo-squelettique ou sensoriel (la palpation est un acte sensori-moteur). Ayant des
problèmes mécaniques ou fonctionnels particuliers aux coudes, poignets, doigts ou à la
pulpe des doigts.
Patients : Pour restreindre les variables confondantes, seront exclus les personnes
présentant des problèmes actifs ou chroniques sur le plan neurologique ou musculo-
squelettique, cardiopathie (diagnostiqué par un médecin), femme enceinte (changement
physiologique durant la grossesse), traumatisme crânien de moins de 3 mois,
pathologie lourde (vasculaire, neurologique, tumorale ou organique), médication (ex.:
betabloquants) pouvant influencer la pression artérielle et la pulsation cardiaque,
affection mentale (burn-out, névrose, psychose), les personnes mineures ou inaptes, les
personnes ne pouvant demeurer en position allongée sur le dos pour une période de 30
minutes.
Seront aussi exclu les patients ou thérapeutes avec pace maker ou avec composante de
métallique implantée dans son corps (instruments de mesure comporte des champs
électriques).
xxiv
1.C.4 Variables dépendantes
Pression mesurée sous la pulpe des doigts du thérapeute, pulsation cardiaque du
patient, température superficielle du patient.
1.C.5 Variables indépendantes
Le temps durant laquelle durera la technique. La technique ostéopathique elle-même
qui sera réalisée. Elle demeure à préciser lors de la pré-étude (voir section II.G).
1.C.6 Variable indépendantes confondantes
Les variables confondantes sont des variables pouvant influencer les variables
dépendantes lors de l’analyse des résultats :
Les étapes mécaniques et sensorielles de la technique ostéopathique telles que
verbalisé par le thérapeute. Ces étapes sont des données subjectives et difficilement
mesurables. Voir section II.D.7 et l’annexe 17 l’annexe 30-31 (protocole
d’administration pour le thérapeute).
Les diagnostics médicaux principaux et secondaires (voir annexe 16 annexe 47 –
Questionnaire de santé).
Les médications.
Les habitudes de vie : alimentation, alcool, caféine (café, thé, chocolat, boissons
gazeuses), niveau d’activité physique, sommeil. Voir section II.F.3 annexe 47 pour les
questionnaires qui seront complété par le sujet.
xxv
1.D Matériels et instruments de mesures
1.D.1 Équipe de consultants pour le développement d’un instrument de mesure
N’ayant pas un budget de recherche suffisant pour faire l’acquisition d’instrument de
mesure commercialement disponible sur le marché et étant désireux d’utiliser un instrument de
mesure qui permettrait de documenter au besoin tous les doigts des deux mains; une équipe
multidisciplinaires fut recruté progressivement pour aider à concevoir et réaliser ce genre
d’instrument de mesure suffisamment précis pour permettre l’acquisition de données sur la
physiologie humaine durant l’exécution d’une technique ostéopathique crânienne.
Acceptant de relever le défi de concevoir un instrument de mesure qui permettrait de
réaliser notre recherche au CEO, une sorte de pré-étude fut débutée de mars à décembre 2009,
visant à concevoir et adapter les équipements nécessaires pour réaliser l’expérimentation.
L’objectif étant de concevoir avant le dépôt du protocole, au moins un prototype partiel de
laboratoire d’acquisition de données physiologiques portatif, qui pourrait non seulement
documenter la force appliquée sous la pulpe des doigts du thérapeute, mais aussi certains
paramètres relatif à la physiologie de base chez le patient.
Réalisant durant cette période (été et automne 2009) que l’aspect électronique du projet
dépassait nos compétences, le chercheur a choisis d’agir comme coordonnateur pour faciliter
les échanges et recueillir les informations nécessaires en mettant en commun l’expertise des
membres d’une l’équipe multidisciplinaires (annexe 1 annexe 2) nouvellement formée. Des
recherches ainsi que les échanges avec les différents consultant de notre équipe ont permis de
xxvi
mieux comprendre les exigences et caractéristiques de base d’un système d’acquisition de
données. Ceci a permis au fur et à mesure de réaliser que l’exercice de « concevoir » et de
réaliser l’outil de mesure bien que plus complexe, amènerait par la suite à personnaliser
davantage ces instruments en fonction des besoins réel de l’ostéopathie.
1.D.2 Composantes d’un système d’acquisition de données
Les départements de recherche spécialisés en physiologie de l’exercice ont
habituellement à leur disposition des systèmes d’acquisition de donnée qui comprennent
différentes sortes de capteurs analogiques (Smit, 2003) qui permettent de recueillir des
données sur la physiologie humaine ou sur l’environnement, des circuits de conversion
électronique, des interfaces qui convertisse les information reçu vers le micro-ordinateur et
finalement des logiciels d’acquisition de données (Chengwei, 2005; Dan, 2008; Keleshis,
2008; Topal, 2008). Le chercheur présente une vue simplifié du système actuellement en
développement à l’annexe 4 l’annexe 14 et 15 du présent protocole.
1.D.3 Le choix des capteurs de pression
Les capteurs sont présents un peu partout dans notre vie et permettent à l’homme
d’interagir avec les appareils électroniques qui l’entourent. Depuis plusieurs années la plupart
des télécommandes domestiques, les claviers de téléphone ou de micro-ordinateur intègrent
des capteurs ou des senseurs plus ou moins sophistiqués selon le besoin. Par exemple un
bouton sur un four à micro-onde enregistre une simple fonction on/off sur la pression du doigt
et il coute probablement une fraction d’un sous à produire. Par contre l’écran tactile d’un
téléphone cellulaire ou d’un ordinateur portable permet maintenant de détecter avec quelle
force et quelle vitesse le doigt parcours la surface de l’écran tactile.
xxvii
Ainsi nos recherches nous ont rapidement permit de réalisé que le coût de cette
technologie augmentait rapidement avec la diversité de ses caractéristiques. Par exemple un
capteur (I-Scan System) développé et vendu par la compagnie Tekscan permet de détecter de
façon très détaillé et très sensible les forces appliquées localement à plusieurs endroits
différents, alors qu’une main complète se dépose sur la surface plane d’un grand capteur de
pression (voir illustrations à l’annexe 5 l’annexe 6). Mais ici encore une fois il s’agit
d’information géré en deux dimensions seulement. Verra ton le jour où la main d’un
ostéopathe pourra utiliser ce genre de capteur pour « monitorer » une technique de correction
d’un rein sur un abdomen ?
Depuis déjà plusieurs années on tente de concevoir des capteurs (Beeve, 1998) qui se
rapproche des caractéristique du doigt humain (sensible au changement de force et de
direction). Un système de capteur très sophistiqué fut aussi réalisé, mais dans un but tout autre
(Lenois, 2002). Il s'agit d'un système monté dans un gant (gant de capture) pour l’acquisition
des mouvements de la main humaine dans des domaines tels que la réalité virtuelle (jeu vidéo,
cinéma, la chirurgie à distance).
Une innovation récente (Sekitani, 2008) en termes de capteur, est la création avec la
collaboration de l’université de Tokyo, d’un tissu élastique composé de fibre organique
sensible à l’étirement. Cette sorte de peau artificielle et partiellement élastique pourra t’il agir
dans un avenir rapproché comme une forme d’épiderme sur la carapace d’un robot. En fait ce
tissu pourra fort probablement agir de façon beaucoup plus efficace et sensible pour mieux
comprendre ce qui se passe dans la main d’un ostéopathe lors d’une technique de correction
viscérale sur l’abdomen du patient. Ceci sera probablement possible d’ici quelques années
avec une bourse pour financer un tel projet.
xxviii
Donc les capteurs plus ou moins sophistiqué permettent de recueillir des données sur
l’humain et la machine (chaine de montage, bras robotisé). Une foule de capteurs sont
disponibles dans l’industrie pour recueillir différent type d’information sur toute sorte de
machines, mais beaucoup plus rarement on retrouvera des capteurs entre la main d’un
thérapeute et un patient.
Après une recherche sur les différents capteurs de pression disponibles (voir annexe 5)
pour notre projet, il fut choisi d’utiliser des capteurs de pression de la compagnie Interlink
Electronic (Standard 402 FSR). Ce modèle de capteur est souple, mince et sensible à la
déformation et à la pression tactile. Il permet de détecter une variation de pression tactile entre
0 et 5 kilogrammes. La façon dont le capteur sera fixé à la pulpe du doigt devra aussi être
standardisée dans le cadre de notre expérimentation pour assurer confort et précision durant
l’exécution de la technique ostéopathique. Il fut choisi d’utiliser une fine pellicule de plastique
autocollante pour assurer le maintien du capteur en place, ainsi que l’ajout d’un gant de latex
pour recouvrir chaque doigt.
1.D.4 Le circuit de conversion et la calibration des capteurs
Un circuit électronique est une suite de conducteurs électriques reliés entre eux et
traversé par un courant ou une résistance. Ici un circuit spécifique (annexe 8 annexe 14) au
type de capteur utilisé permettra de convertir les variations de résistance générées par les
capteurs (lors de la déformation de celui-ci), en variation de voltages transmit au circuit. Les
informations produites par ce circuit sont ensuite enregistré numériquement par une interface
spécialisée (annexe 10 annexe 17) qui est-elle branché au port USB du micro-ordinateur. En
octobre et novembre 2009, le chercheur a fait certains tests et réalisé le circuit proposé par
xxix
Tekscan (voir annexe 8 annexe 14). Les résultats de cette première expérimentation réalisé en
décembre 2009 furent conformes aux attentes et démontre que le circuit de conversion
assemblé et le capteur de pression choisit (Standard 402 FSR) sont compatibles avec le
logiciel DAQ Factory fournit par la compagnie LabJack. Mais ceci n’est pas l’interface
logiciel finale qui devra être utilisé et elle demeure encore incomplète. Un nouveau membre
de l’équipe travaille activement sur ce segment du projet pour convertir le tout avec huit
capteurs de pression actifs sur un logiciel d’acquisition de données plus complet (logiciel NI-
LabVIEW).
Selon le niveau de sensibilité et la force maximale nécessaire qui sera appliqué durant
la technique ostéopathique choisie, certains ajustements (valeurs de résistance) devront être
réalisés sur les circuits de conversion pour chaque capteur. Ainsi la version de ce circuit n’est
pas encore finale, puisque le choix de la technique ostéopathique finale n’est pas encore
réalisé (pré-étude à faire). Après avoir fait ce choix, il devra y avoir une calibration des
capteurs, pour ensuite finaliser le circuit de conversion.
Le chercheur a réalisé quatre tests préliminaires différents en décembre 2009, soit
avec les instruments de mesure suivant:
un pincemètre analogique JBL.
un pincemètre numérique Vernier.
(illustré à l’annexe 11).
une balance numérique (2 g x 2200 g)
des capteurs de pression Interlink (Standard 402 FSR). Test illustré à l’annexe 9.
xxx
Les tests confirment qu’une pression au-delà de 2kg appliquée par la pulpe d’un doigt
sur la voûte crânienne devient rapidement inconfortable pour le patient. Ainsi on peut
s’attendre à ce que la calibration des capteurs nécessite certains tests avec différents poids
standardisés entre 0 et 5 kg. maximum.
Ensuite sera réalisé l’intégration dans le logiciel LabVIEW d'une table d’interpolation
ou d'une équation polynomiale spécifique selon les valeurs exprimées par le capteur de
pression durant la pré-étude. La valeur du voltage produit par le système d’acquisition de
donnée pour être convertie de façon plus fiable en kilogramme dans le graphique illustrant la
force (axe Y) appliquée en fonction du temps (axe X), dans le logiciel LabVIEW.
1.D.5 Interfaces matériels branchées au port USB du micro-ordinateur
Pour notre projet, il fut décidé d’acheter l’interface matérielle LabJack U3-LV qui
permet le branchement de 8 à 16 capteurs (selon le circuit de conversion choisi) de pression
aux doigts de l’ostéopathe durant l’expérimentation.
Une interface matérielle est nécessaire pour le branchement de tous les circuits de
conversion (autant qu’il y aura de capteur branché aux doigts) vers le port USB du micro-
ordinateur. Certaine interface sont branché en tout temps sur le micro-ordinateur (PC),
d’autres permettes une utilisation autonome pour l’acquisition des données brutes, pour
ensuite permettre le transfert des données au PC lors de leur branchement en différé sur le port
USB du micro-ordinateur.
Pour le suivit en continu de la pulsation cardiaque et de la température superficielle de
la peau proche des mains du thérapeute, l’interface LabQuest vendu par la compagnie Vernier
xxxi
fut achetée. . Les deux interfaces sont illustrées à l’annexe 10. Les capteurs supplémentaires
disponibles pour l’interface LabQuest sont illustrés à l’annexe 11.
1.D.6 Les logiciels d’acquisition de données
Durant l’expérimentation et simultanément, le logiciel Logger Pro recevra les données
numériques produites par le patient sur l’interface d’acquisition LabQuest et le logiciel
LabVIEW recevra les données produites par les mains du thérapeute avec l’interface
d’acquisition LabJack U3.
L’utilisation d’un logiciel pour analyser et compiler les données reçus permet la
traduction des informations numériques en tableaux, en graphiques et en données statistiques
analysables par le chercheur et le statisticien. Dans ce protocole de recherche il fut aussi
choisit de filmer les séances d’expérimentation pour enregistrer en continu, les données
verbales transmises par le thérapeute.
Une fois le prototype pour l’instrument de mesure complété, l’acquisition d’une
immense quantité de données sera possible. Pour faciliter l’interprétation de ces données, la
configuration du logiciel d’acquisition de données est probablement la portion du projet de
recherche où il faudra mettre le plus d’énergie. Après avoir expérimenté avec les logiciels
DAQ Factory (LabJack) et Logger Pro (Vernier), il fut choisir d’engager un spécialiste afin de
permettre l’utilisation d’un logiciel beaucoup plus puissant et reconnu dans le domaine
(Chengwei, 2005; Dan, 2008; Keleshis, 2008; Topal, 2008). Il s’agit du logiciel LabVIEW,
distribué par la compagnie National Instruments Corporation.
1.D.7 Expérimentation avec le système d’acquisition de données complet
xxxii
Une fois que le système d’acquisition de données sera fonctionnel, le chercheur
propose le suivit en continu des données suivantes durant une technique ostéopathique:
Forces appliqués sous la pulpe des doigts du thérapeute (capteurs FSR).
Pulsation cardiaque du patient.
Température à la surface de la peau du patient à proximité de la zone traitée (capteur
de température Vernier).
Moments (hh :min :sec) où le thérapeute énoncera verbalement les étapes suivantes:
o Étape #1 – ÉCOUTE : Le début de l’évaluation où il procèdera d’abord à une
écoute
o Étape #2 – INDUCTION : Puis il procèdera à des tests par l’induction de
plusieurs mouvements sur les structures évaluées. Le thérapeute devra nommer
chaque mouvement induit au moment où il l’induit.
o Étape #3 : DIAGNOSTIC : Verbalisation d’un diagnostic ostéopathique ou
présence de la normalité pour ce patient.
o Étape #4 – NOMMER LA TECHNIQUE : Durant le traitement : Dialogue avec
les tissus puis annonce de la technique qui sera utilisé si nécessaire. Ici c’est le
D.O. qui décide le type de technique utilisée (correction, exagération de lésion,
Hoover, MET 50/50).
o Étape #5 – POINT DE BALANCE : Atteinte du point de balance (verbalisation
à son début).
o Étape #6 – POINT NEUTRE : Atteinte du point neutre (verbalisation à son
début).
xxxiii
o Étape #7 – RELÂCHEMENT : Atteinte de la période de relâchement
(verbalisation à son début).
o Étape #8 – RETOUR DU MRP : Verbalisation de l’état d’inspire puis de l’état
d’expire des structures sur quelques cycles.
o Étape #9 – RÉÉVALUATION : Début de la réévaluation par le thérapeute où il
procèdera à nouveau aux tests par l’induction de plusieurs mouvements sur les
structures évaluées. Le thérapeute devra nommer chaque mouvement induit au
moment où il l’induit.
o Étape #10 – DIAGNOSTIC : Énoncé d’un diagnostic ou présence de la
normalisé pour ce patient.
o Étape #11 – FIN DE LA TECHNIQUE : Annonce de la fin de la technique
avec demande d’une inspiration profonde par le patient.
o Le thérapeute retire ses mains. Par la suite l’appariteur stoppe l’enregistrement
des données et la caméra.
1.D.8 Liste complète du matériel requis pour l’expérimentation
Micro-ordinateur portable sous Window Vista, avec les logiciels d’acquisition de
données : LabVIEW v.11 et Logger Pro v.3, installés.
Ciné-caméra Sony Handi cam avec batterie supplémentaire.
Un appareil photo numérique.
Deux barres de tension multiprises et une extension électrique de ±20 pieds.
Dans une valise : LE Système d’acquisition de donnée assemblé dans une valise
(interface LabJack U3, source de voltage DC, circuits de conversion, câblage USB.
xxxiv
Dans une autre valise : Série de capteurs de pression avec câblage de 12 pieds pour
chaque capteur. Sangles en velcro, gants de latex, tape microfilm double face pour
capteur. Bouteille de solvant pour nettoyer les doigts après l’expérimentation.
Interface LabQuest avec chargeur, une extension de câble USB supplémentaire pour se
rendre jusqu’au Pc.
Les deux capteurs Verniers : Émetteur et récepteur du cardiofréquencemètre avec
bouteille de gel. Thermomètre de surface avec ruban autocollant à pansement pour le
fixer sur la peau du patient.
Un thermomètre numérique portatif pour mesurer la température ambiante de la pièce
sera entre 22 et 23 degrés C..
Une petite table pliante 24x36 po.
Un trépied pour la caméra.
Un lutrin pour installer le protocole d’administration sommaire de l’ostéopathe.
Une pancarte plastifiée avec une cordelette et mention : Ne pas déranger,
expérimentation en cours.
Valise avec tous les documents officiels à faire signer ou à recevoir des participants et
une grande enveloppe numérotée pour chaque participant.
Deux coussins (serviettes roulées pour placer sous les genoux)
Une couverture thermale pour couvrir le patient jusqu’au épaules, lorsqu’il sera couché
sur la table durant l’expérimentation.
Diable pour le transport des équipements.
1.E Méthode de collecte de données
xxxv
Il s’agit d’une collecte de donné en continu durant toute l’exécution de la technique
ostéopathique.
Collecte de données audio/vidéo grâce à la ciné-caméra. Cette caméra enregistre toutes
les étapes de la technique ostéopathique telle que verbalisés par l’ostéopathe selon un
protocole d'’administration écrit qui fut remis préalablement au thérapeute.
Collecte de données numériques grâces aux capteurs de pulsation cardiaque et au
capteur de température superficielle branchés sur l’interface LabQuest et le logiciel
d’acquisition de données Logger Pro v.3 fonctionnant sur un micro-ordinateur
portable..
Collecte de données numériques grâces aux capteurs de pression branchés sur
l’interface LabJack U3 et le logiciels d’acquisition de données NI-LabVIEW v.8 v.11
fonctionnant sur un micro-ordinateur portable.
1.F Déroulement de l’expérimentation
Il s’agit d’observer (filmer) et de recueillir des données quantitatives (système
d’acquisition de données) durant l’administration d’une technique ostéopathique. Ici la
démarche doit être planifié selon les critères d’inclusions et réalisé de façon rigoureuse et la
plus standardisée possible.
Lieux : Dans une pièce fermée avec le moins possible de stimulation visuelle et
auditive.
Personnes présente dans la salle d’expérimentation : On retrouvera ensemble le
clinicien, le patient et l’appariteur (le chercheur). Durant toute la phase
xxxvi
d’expérimentation proprement dite, les interactions entre l’appariteur et les deux autres
personnes seront nulles.
1.F.1 Préparation initiale de la salle pour l’expérimentation
Il y aura usage de 2 salles connexes, soit :
Un bureau fermé qui contiendra les équipements nécessaires pour réaliser
l’expérimentation.
Un autre bureau fermé où le patient attendra en position assis que l’on vienne le
chercher lorsque la salle d’expérimentation et l’ostéopathe sera branché et prêt à
débuter.
La salle d’expérimentation est une salle de traitement conventionnelle avec un petit
bureau, deux chaises et une table de traitement ajustable en hauteur et munie d’une tirette. La
préparation de cette salle sera réalisée par l’appariteur qui verra au transport et à l’installation
tous les équipements (tests et mise en marche) pour qu’ils soient disposés de façon
standardisé (voir le plan à l’annexe 12 l’annexe 32) pour réaliser l’expérimentation.
Selon la disposition des meubles et des équipements de mesure, il est prévu que
l’appariteur sera placé en retrait avec son micro-ordinateur portable sur une petite table
portative. Un lutrin sera ajouté à proximité de la table de traitement et permettra au thérapeute
de consulter en tout temps durant l’expérimentation le protocole d’administration écrit du test
(dont il aura déjà pris connaissance préalablement). Pour faciliter sa relecture, ce protocole est
imprimé en police Arial 14 et ne dépasse pas une page en format légal. Les étapes de
l’expérimentation numérotées de #1 à #11 seront clairement indiquées sur ce protocole.
xxxvii
Une ciné-caméra (enregistrement audio et vidéo) sera monté sur un trépied fixe et
englobera le plus possible toutes les composantes (incluant l’écran de l’ordinateur portable,
l’appariteur assis à son poste de contrôle, le thérapeute et le patient). Ainsi la synchronisation
entre la voie du thérapeute et les données numériques recueillies sera maximale. La caméra
pourra aussi enregistrer toute irrégularité ou déviance au protocole, durant le déroulement de
l’expérimentation.
1.F.2 Formulaires à compléter par le thérapeute en ostéopathie
Dans une pièce autre que celle où aura lieu l’expérimentation, l’appariteur rencontrera
le thérapeute en ostéopathie en privé (un peu avant l’expérimentation) pour recevoir et réviser
avec lui la série de formulaires qu’il a déjà complété préalablement. Ces formulaires avait été
remis au moins 48 heures plutôt au thérapeute pour qu’il puisse en prendre connaissance, les
lires et les compléter calmement et sans hâte.
Il s’agit ici du formulaire de consentement (annexe 15 annexe 46), du questionnaire de
santé (annexe 47) et du protocole d’administration sommaire (annexe 17 annexe 34) de la
technique ostéopathique qui sera réalisé. Ce protocole résume par écrit les directives claires
sur la façon dont le thérapeute devra réaliser la technique ostéopathique et aussi comment
communiquer verbalement et simplement avec la caméra durant l’expérimentation.
À ce stade le chercheur répond verbalement si nécessaire aux questions en lien avec le
formulaire de consentement et au protocole écrit qui fut remis au thérapeute. Mais dans la
mesure du possible, ces réponses révèlent le moins possible la nature et les objectifs du projet
de recherche. Finalement le chercheur signe et date lui aussi le formulaire de consentement du
xxxviii
thérapeute, inscrit au bas de ce formulaire un numéro de suivit pour cette expérimentation,
puis classe tout ces documents dans une enveloppe marqué du même numéro.
1.F.3 Formulaires à compléter par le patient
Dans une pièce autre que celle où aura lieu l’expérimentation, l’appariteur rencontrera
le patient en privé (un peu avant l’expérimentation) pour recevoir et réviser avec lui la série de
formulaires qu’il a déjà complété préalablement. Ces formulaires avait été remis au moins 48
heures plutôt au patient pour qu’il puisse en prendre connaissance, les lires et les compléter
calmement et sans hâte.
Il s’agit ici du formulaire de consentement (annexe 15 annexe 46), du questionnaire de
santé (annexe 16 annexe 47), du questionnaire standardisé d’évaluation des habitudes de vie et
du questionnaire Q-AAP sur l’aptitude à l’activité physique (SCPE, 2001).
À ce stade l’appariteur répond verbalement si nécessaire aux questions en lien avec le
formulaire de consentement et l’expérimentation imminente. Dans la mesure du possible ces
réponses révèlent le moins possible la nature et les objectifs du projet de recherche.
Finalement le chercheur signe et date lui aussi le formulaire de consentement du patient,
inscrit au bas de ce formulaire un numéro de suivit pour cette expérimentation, puis classe tous
ces documents dans une enveloppe marqué du même numéro.
1.F.4 Installation des capteurs sur le corps du patient
Au moins 15 minutes avant le début de l’expérimentation, dans la pièce autre que celle
où l’expérimentation est prévue, l’appariteur recevra le patient pour l’aider à installer deux
capteurs. Il s’agit du transmetteur pour la lecture de pulsation cardiaque
xxxix
(cardiofréquencemètre) sous forme de ceinture thoracique placé sous les seins et du capteur de
température de surface (appliqué à l’aide d’un ruban adhésif). À ceci s’ajoutera le
branchement de l’interface LabQuest qui sera testé immédiatement avec ces deux capteurs
pour s’assurer que tout est opérationnel. Le patient s’assiéra ensuite dans cette pièce équipé
d’une lumière tamisé et à une température ambiante entre 22 et 23 degrés Celsius. Il attendra
que l’on vienne le chercher environ 5 minutes avant le début de l’expérimentation. Cet
isolement du patient est requis pour qu’il n’assiste pas à l’installation de tous les autres
équipements, micro-ordinateur et capteurs (sur l’ostéopathe) dans la salle d’expérimentation
principale. Ainsi le patient intègrera la salle d’expérimentation seulement quelques minutes
avant le début de l’expérimentation alors que l’ostéopathe pourra le mettre en confiance. En
entrant dans la salle principale le patient sera immédiatement invité à se coucher sur la table.
Des coussins seront placés sous ses genoux et il sera recouvert jusqu’au épaule d’une
couverture thermale. La lumière tamisée rendra cette pièce chaleureuse, tout le contraire d’un
laboratoire d’acquisition de données.
1.F.5 Installation des capteurs aux mains de l’ostéopathe
Dans la pièce où l’expérimentation est prévue, l’appariteur recevra l’ostéopathe pour
lui installer les capteurs de pression qui sont numérotés pour chaque doigt ciblé. Ensuite les
câbles des ces capteurs seront stabilisés par des sangles en velcro aux poignets et à la ceinture
du thérapeute. Ces câbles permettent la communication avec le système d’acquisition de
données. Ceci doit être complété environ 10 minutes avant le début de l’expérimentation pour
laisser le temps à la pulpe des doigts d’atteindre une chaleur stable par rapport au capteur de
pression. Ce bureau doit contenir une lumière plutôt tamisé et la température dans cette pièce
doit se trouver entre 22 et 23 degrés Celsius, ceci pour assurer une zone de confort pour le
xl
thérapeute et le patient. Le thérapeute ainsi appareillé doit ensuite demeurer calme (assis ou
debout selon son choix) près de la table de traitement, en attente du début de
l’expérimentation.
1.F.6 Description de la séance d’expérimentation
Lorsque toutes les étapes précédentes furent complétées avec succès, l’appariteur
vérifie une dernière fois que tous les équipements sont opérationnels. Ceci inclus la fermeture
des téléphones cellulaires, de la sonnerie du téléphone du bureau et l’ajout d’une carte plastifié
à la poignée extérieur de la porte du bureau indiquant en lettre capitale : « NE PAS
DÉRANGER – EXPÉRIMENTATION EN COURS ».
L’appariteur demande au patient de venir le rejoindre dans le bureau où sont installés
tous les équipements et l’ostéopathe. L’ostéopathe se présente au patient et lui demande de se
coucher sur la table de traitement.
C’est le moment où l’appariteur doit s’assurer que le thérapeute et le patient sont
installés confortablement (coussins, oreillers, couverture couvrant le patient). Il connecte
ensuite les capteurs du patient au système d’acquisition de données Vernier, puis va s’assoir à
sa place à son poste informatique. Il demande au thérapeute de prendre position avec ses
mains sur la tête du patient, puis il informe qu’un premier test de connectivité est actuellement
en cours de réalisation (moins de 30 secondes).
Finalement après avoir constaté que tous les appareils sont opérationnels, l’appariteur
informe le patient et le thérapeute que l’expérimentation va débuter dans quelques secondes.
xli
L’appariteur démarre alors l’enregistrement avec la ciné-caméra, puis entame la
procédure de démarre du logiciel d’acquisition de donnée. Il mentionne verbalement la date,
l’heure (hr:min:sec tel que lu sur le pc) et numéro de l’expérimentation. Finalement il signifie
à l’ostéopathe qu’il peut débuter le protocole d’administration prévu.
Durant l’expérimentation voici le rôle de chaque personne :
L’appariteur surveille les équipements, mais n’intervient pas dutout auprès du
thérapeute ou du patient (verbalement ou physiquement) durant toute l’exécution de la
technique ostéopathique. Une fois l’expérimentation terminée, les données seront
sauvegardé sur le disque dur du micro-ordinateur pour compilation ultérieure.
L’ostéopathe procède à l’exécution de la technique ostéopathique selon le protocole
établit. Durant l’expérimentation, il doit indiquer verbalement le début de chaque étape
(voir section II.D.7).
Le patient demeure en décubitus dorsal sur la table de traitement, jambes allongées,
bras le long du corps, yeux fermés Il demeure à l’écoute des instructions verbales du
thérapeute au besoin.
1.G Pré-études pour le choix de la technique et pour déterminer la taille de
l’échantillonnage
1.G.1 Première pré-étude pour le choix de la technique
Une première pré-étude sera réalisé, où plusieurs techniques ostéopathiques seront
expérimentés par le chercheur sur des patients répondants aux critères (sections 1.C.1 et
1.C.3). Selon les résultats, une seule technique ostéopathique sera choisi en fonction de la
xlii
localisation jugée optimale sous la pulpe des doigts (localisation des capteurs). C’est
seulement suite à ces quelques expérimentations avec différente techniques ostéopathiques,
que sera choisi la technique qui présente le meilleur potentiel pour la réalisation des objectifs
et finalement le choix du capteur de force de la bonne dimension. Il y a de bonne chance qu’il
s’agisse d’une technique ostéopathique crânienne où la présence de la pulpe des doigts sera
davantage en contact avec les structures osseuses (voir annexe 7 pour quelques techniques
proposés) du client..
1.G.2 Seconde pré-étude avec groupe réduit
Une seconde pré-étude sera ensuite réalisée avec une seule technique choisie et selon le
protocole établie (section II.F), avec un groupe réduit d’au moins 5 sujets. Les résultats de ces
expérimentations seront transmis au statisticien (partie III) pour lui permettre de déterminer la
taille de l’échantillonnage de données pour cette recherche. Ceci permettra de préciser le
nombre minimum de patient requis pour réaliser cette recherche.
1.H Biais
Pour évaluer la validité des résultats, il faut être capable apprécier l'importance des
biais (ou erreurs) qui pourraient potentiellement affecter ces résultats (Loannidis, 2005) d’un
projet de recherche. Ainsi durant cette recherche :
Le nombre de sujet devra être suffisant pour favoriser la véracité des résultats.
L’utilisation des équipements électriques produits des interférences
électromagnétiques. Celles-ci devront dans la mesure du possible être réduites au
minimum dans la salle d’expérimentation.
xliii
Le fait que l’expérimentation comporte une panoplie de capteurs, de fils et de
machines peut induire un stress supplémentaire sur le patient et le thérapeute. Une
attention particulière devra être portée à la mise en scène en tentant de normaliser le
plus possible l’expérimentation pour le thérapeute et le patient.
Durant l’expérimentation lorsque l’enregistrement des données, le chercher doit
demeurer en retrait et ne pas intervenir du tout (physiquement et verbalement).
L’impartialité du chercher devrait ici être observé sur les enregistrements audio-vidéo.
Dans tous ses contacts avec les thérapeutes et les patients, le chercheur doit faire
preuve de rigueur, de sérieux et de minutie. Il devra demeurer neutre et impartial.
La sélection de la population cible devra se faire en tentant de réduire au minimum la
fluctuation de l’échantillonnage. Ceci est réalisé sur recommandation du statisticien en
augmentant au besoin le nombre des expérimentations.
La variabilité dans les états de santé des sujets peut être un biais. Voir questionnaire de
santé (annexe 16 annexe 47).
1.I Considérations éthiques
Les inconvénients (déplacements, durée, frais, anxiété, ce n’est pas un traitement) de
participer à ce projet devront être clairement présentés au patient et au thérapeute.
La description des risques encourus par les participants (s’il y a lieu) devra être
clairement expliquée.
Le chercheur doit s’assurer de la capacité des patients et des ostéopathes à comprendre
la démarche et la nature du projet de recherche. Le formulaire de consentement sera lu,
révisé et signé avec chaque participant.
Les patients seront habillés en tenu décontracte (pas de vêtements serrés, n’y bijoux).
La salle d’expérimentation est un bureau bien isolé pour le respect de l’intimité.
xliv
Des mesures seront prises pour assurer la confidentialité des données recueillies auprès
des thérapeutes et de patients.
Les participants seront informés que les résultats de la recherche seront disponibles sur
simple demande de leurs parts.
La possibilité d’une compensation financière sera discutée avec les participants.
Aucun intérêt financier ne devra prévaloir pour assurer la véracité et l’objectivité dans
la démarche d’expérimentation et l’analyse des résultats de ce projet.
ANNEXE 2. Une équipe multidisciplinaire
Voici les membres de l’équipe qui ont contribué par leurs expertises à la réalisation de
ce projet de recherche :
Conception d’un instrument de mesure nécessaire pour la réalisation de ce projet de
recherche :
Jean-Roch Auger, ergothérapeute et ergonome. Coordonnateur du projet. Recherche,
conception, montage, assemblage et expérimentation avec les instruments de mesure.
Responsable des séances d’expérimentation avec les ostéopathes.
David Langlois, ingénieur électrique à l’institut de Cardiologie de Montréal. Validation
du circuit de conversion initial. Intégration des composantes du système d’acquisition
de donnée.
Jonathan Borduas, Étudiant à la maitrise en génie électrique. Choix et validation du
circuit de conversion. Expert en programmation avec le logiciel d’acquisition de
données LabVIEW. Procédure de calibration des capteurs de pression.
Claude Mally, programmeur analyste. Deuxième vérification de la programmation
avec le logiciel LabVIEW.
Sylvain Simpson, consultant en informatique et technicien en électronique. Montage et
tests sur le circuit de conversion.
xlvi
Autres personnes contribuant à ce projet de recherche :
Yanick Lacoste, D.O. directrice de mémoire.
Yves Lepage, statisticien. Département de statistique de l’Université de Montréal.
(Protocole en 2009)
Adil Arqib, statisticien. Maitrise en statistique à l’université de Laval. Puisque
monsieur Y. Lepage avait pris sa retraite en 2014, nous avons dû trouver un autre
statisticien.
Nathalie Binette, Bsc. Enseignement (correction orthographe et grammaire).
ANNEXE 3. Liste des laboratoires de recherches consultés
Ayant une formation connexe comme ergothérapeute et ergonome, notre premier
réflexe comme étudiant en ostéopathie fut de tenter des approches auprès de plusieurs de ces
laboratoires de recherche ou établissements d’enseignement.
Voici la liste des entreprises que nous avons consultées :
École polytechnique de Montréal (www.polymtl.ca). Département de mathématiques
et de génie industriel. Responsable : Daniel Imbeau, directeur.
École polytechnique de Montréal (www.polymtl.ca). Microprogramme
complémentaire en musculo-squelettique. Responsable : Hubert Labelle, professeur
titulaire à l'Institut de génie biomédical.
Association des étudiants de Polytechnique de Montréal (www.aep.polymtl.ca)
Institut Teccart (www.teccart.qc.ca).
l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail
(www.irsst.qc.ca).
Cegep André-Laurendeau. Département de technologie du génie physique. Alain
Desjarlais, responsables du département de génie physique.
(www.technologiephysique.com)
xlviii
Université du Québec à Montréal. École de technologie supérieure. 1100, rue Notre-
Dame Ouest. Montréal (Qc) H3C 1K3. Louis-A. Dessaint, directeur département génie
électrique.
ANNEXE 4. Liste de fabricants et distributeurs consultés
Nous avons découvert que les fabricants étaient beaucoup plus réceptifs à échanger
avec nous étant donné qu’ils avaient comme objectifs de nous vendre matériaux et
équipements.
Voici la liste des fabricants et distributeurs consultés (par ordre alphabétique) :
Active Électronique (www.active123.com). 6080 boulevard Métropolitain, Saint-
Léonard, Montréal (Qc.) H1S 1A9. Tél. : (514) 256-7538.
Addison Électronique Ltée. (www.addison-electronique.com). 8018 20e ave. Montréal
(Qc.) H1Z 3S7. Tél. : 514- (514) 376-5533.
Cole-Parmer Instrument Company (www.coleparmer.com). 625 East Bunker Court,
Vernon Hills, Illinois 60061 Tél.: (800)323-4340, courriel: [email protected]
Dickson Company (www.dicksonweb.com). 930 S. Westwood Ave., Addison, Illinois
60101-4917 Tél.: 800-757-3747
Digi-key Corporation electronics (www.digikey.com, www.digikey.ca). 701 Brooks
Avenue South, Thief River Falls, MN 56701 USA Tél.:800-344-4539.
Extech (www.extech.com). 285 Bear Hill Road, Waltham, MA 02451-1064. Tél.:
(781) 890-7440, courriel: [email protected]
l
EyeThink Corporation (www.eyethinkcorp.com). 115 Rowena PL, Lafayette, CO
80026. Tél. : 303-541-1007 . Logiciel EyeThink 9.4
Fourier Systems Inc. (www.fourier-sys.com). 9611 West 165th St., Suite 11b, Orland
Park, IL 60467, US Customer Support: 877.266.4066. Technical Support:
866.771.NOVA courriel : [email protected]
Futek Advanced Sensor Technology inc. / Reseller : A-Kast Measurements & Control,
LTD. 1136-3 Centre St. Suite. 299, Thornhill, ON L4J 3M8, Canada. Tech support:
Alex Friedmann, Tel: (416) 667-0918. courriel: [email protected], website: www.a-
kast.ca
Hanna Instruments (www.hannainst.com). 584 Park East Drive, Woonsocket, RI
02895. Tél.: 800-426-6287, courriel: [email protected] Hanna Canada, 3158 boul.
Industriel, Laval, Qc. H7L4P7 Tél.: 800-842-6629
Hoggan Health Industries inc. (www.hogganhealth.com). 8020 South 1300 West, P.O.
Box 488. West Jordan. USA, UT 84088. Tél.: (800) 678-7888. West Jordan, rep.
Produit: Ergo PAK (Portable Analysis Kit) Force Sensing Resistor (FSR).
Hoskin Scientifique (www.hoskin.qc.ca), 300 Stinson, Saint-Laurent, PQ., Canada,
H4N 2S7. Gaetan Labrie, représentant, courriel : [email protected]. Tél.: 514-735-
5267. Distributeur de: Tekscan à Montréal. Capteurs : Economical Load & Force ELF.
Grip System: Une seule main, 45 sensor. 18000,00$US
Interlink Electronics Inc. (www.interlinkelectronics.com). 546 Flynn Road, Camarillo,
CA 93012, USA Tél. : 805-484-8855 Sales and products support:
li
[email protected]. Gail Shaw, [email protected] ext.: 155.
Produits: Standard FSR solutions and Patented Force Sensing Resistor:
Keithley Instruments Inc. (www.keithley.com). 28775 Aurora Road, Cleveland, Ohio
44139. Tél.: (800) 552-1115, courriel: [email protected]
Labjack Corporation (www.labjack.com). 3232 S Vance St STE 100 Lakewood, CO
80227 Tél.: (303)942-0228. Toby, LabJack Support, [email protected]. Produit:
http://labjack.com/u3
Loadstar Sensors. (www.loadstarsensors.com).48089 Fremont Blvd, Fremont, CA
94538. Tél.: 510.623.9600. Jesús Salcedo Jr, courriel: [email protected].
Produits: IloadFlex sensor (capacitive force sensing tech) with the CI-2000 Capacitive
interface.
Mad Electronique, 95 boul. Labelle, Ste-Thérèse (Québec) J7E2X6. Tél. : 450-434-
8989. Keaven [email protected] tél. : 450-492-2954
Merlan Scientific Ltd (www.merlan.ca). 6050 Tomken Rd, Mississauga, ON
CANADA L5T 1X8. Tél. : (800) 387-2474. Maged Azouz, [email protected],
[email protected]. Montréal Merlan Regional Sales Manager Tél.: 514-739-9726
Cel.: 514-232-2752 (distributeur des produits Venier au Canada)
Mouvement Santé (www.mouvementsante.com). Jean Bédard, courriel :
[email protected]. Produits : Électrodes pour force de préhension isolant la
force pour un doigt. Limgym http://limbgym.com/fr/index.html
lii
National Instruments Canada. 1000 Avenue Saint-Charles, Suite 812, Vaudreuil-
Dorion, Quebec Canada J7V 8P5 http://www.ni.com/academic
National Instruments Corporation (www.ni.com). 11500 N Mopac Expwy, Austin, TX
78759-3504 Tél.: (800) 531-5066. Distrubuteur du logiciel NI LabVIEW
professionnal. Canada Français: http://www.ni.com/fr. Service client Tél. : (800) 433
3488.
Omega Canada (www.omega.ca).976 Bergar, Laval (Quebec) H7L 5A1 Canada. Tel.:
514-856-6928 ou 800-826-6342, courriel : [email protected]
Omega Engineering, Inc. (www.omega.com) One Omega Drive, Stamford,
Connecticut 06907-0047. Tél.: (203)-359-1660, courriel: [email protected]
Pasco Scientific (www.pasco.com). 10101 Foothills Blvd., Roseville, California,
95747-7100 USA. Tél. : 916-786-3800 (outside US)
Pressure Profiles Systems inc. (www.pressureprofile.com). 5757 Century Boulevard,
Suite 600, Los Angeles, CA 90045, USA. Tél. : 888.249.2464. courriel :
[email protected]. Huan Tran, ing.: [email protected]. Produits :
FingerTPS kit, http://www.pressureprofile.com/products-fingertps 4995,00$US (inclus
2 sensors, logiciel, caméra), +595 pour 2 capteurs additionnels.
Tekscan Inc. (www.tekscan.com). 307 West First Street. South Boston, MA. 02127-
1309, USA. tel: 800.248.3669 courriel : [email protected]. Michael H. Ozog,
FlexiForce(r) Sales Engineer, [email protected] Tel: 800.248.3669 x350 Fax:
617.464.4266
liii
Vernier Software & Technology (www.vernier.com) et Vernier Engineering :
http://engineering.vernier.com. Tél.: 888.837.6437. Jake Hopkins, courriel :
ANNEXE 5. Capteurs de pressions disponibles
Tekscan FlexiForce®: The Smart Load Sensing
Solution for Grip Applications. A-201 (Standard model).
(= capteurs retenus pour l’étude).
Tekscan OEM Trimmable sensor:
Tekscan OEM Large sensing area:
Tekscan OEM Multipoint sensor:
Tekscan OEM Grip pressure sensor:
Interlink Standard 402 FSR (rond)
Interlink Standard 406 FSR (carré)
(= capteurs retenus pour la pré-étude).
lvi
Capteurs de pressions disponibles (suite)
Pressure Profiles Systems
capacitive base pressure sensor
Loadstar Sensors
Loadstar capacitive interface
Hoggan Health Insdustries
Ergo PAK (Portable Analysis Kit)
Force Sensing Resistor (FSR) 6000$ USD
ANNEXE 6. Le système I-Scan de Tekscan
Figure 24 - Système I-Scan de Tekscan
The I-Scan system par la compagnie Tekscan est un « Tactile Force and Pressure
measurement system » au cout de 18000,00$ USD.
Malgré le détail de cette surface d’acquisition de pression, elle n’épouse pas encore une
forme en trois dimensions (traitement viscéral en ostéopathie ?).
ANNEXE 7. Spécifications capteurs Finger TPS (2011)
ANNEXE 8. Spécifications capteurs Futek LSB200
lxii
ANNEXE 9. Spécifications capteurs Flexi-force A-201
ANNEXE 10. Vue simplifiée des SAD retenus (illustrations)
Capteurs (sensors) analogiques:Tekscan Flexiforce Sensors A-201 (0-1 lb.)
Circuit de conversion électrique:Fabrication maison proposéepar Tekscan inc.Circuit intégré au LabQuestPro de Vernier.
Interface pour brancher le circuit auport USB du PC au :D.O. : LabJack U3-LV (droite)Patient: LabQuest Pro (gauche)
Deux logicielsd’acquisition dedonnées(NI-LabVIEWet LabQuest) etune caméra:
ANNEXE 11. Vue simplifiée des SAD retenus (organigramme)
Capteur de pression aux doigts Teskan A-201.Cardiofréquencemètre Vernier au thorax etthermomètre de surface Vernier au frontal.
Circuit de conversion Tekscan(prototype maison).Circuit de conversion Vernier intégréau Labquest Pro.
Module Labjack U3 pour les capteursde pression Teskan branché au D.O.Module LabQuest de Vernier pour lethermomètre et le cardiofréquencemètrebranchés au patient.
Pour le D.O. : Logiciel NI-LabVIEW avecinterface graphique réalisée sur mesure au PC.
Pour le patient : Logiciel LoggerPro de Vernier.
Transferts des données numériques dansMSExcell (chiffrier tableur)
Capteursanalogiques
(voir annexes 12 et 13)
Circuits deconversionélectrique
(voir annexes 14, 15 et 16)
Interface pourbrancher le
circuit au PC(voir annexe 17)
Logicielsd’acquisition de
données(voir annexe 18)
Donnéesrecueillies dans
un chiffrier(voir annexe 19)
ANNEXE 12. Vue détaillée du SAD – Trois types de capteurs analogiques utilisés
Hand-Grip Heart Rate Monitor (Vernier):Heart Rate Receiver : 69,00$Hand Grip Transmitter : 128,00$Chest belt Transmitter: 75,00$
Surface Temperature Sensor (Vernier):23,00$
Tekscan Flexiforce Sensors A-201 (0-1 lb. / 0-453 g.)8 po. de long (marge d’erreur = 3% = 13.6 g.)264,00$ (2 paquets de 8 = 16 capteurs)
ANNEXE 13. Vue détaillée du SAD - Capteurs Flexiforce A-201 installés sur une main
ANNEXE 14. Vue détaillée du SAD v.2009 – Circuit de conversion
Voici le minimontage (circuit pour le diviseur de tension) recommandé par notrepremier ingénieur électrique (David Langlois - 2009/12/06). Le circuit visait à solutionner leproblème de tension pour convertir le voltage sur un transformateur +12V -12V DC vers+3.6V et -3.6V DC.
Les formules à connaître sont :
Vout = Vin * (R2 / (R1 + R2))
Vout = R2 * I
Vin = (R1 + R2) * I
Le montage consiste à fixer la valeur d’une des deux résistances et on calcule l’autre. Ilfut suggéré de fixer R1 à 1000 ohms. On obtient pour R2 une valeur de 428,6 ohms pourobtenir +3.6 ou -3.6V au voltage de sortie (Vout). Si l’on veut une valeur un Vout très précis,on ajoute une résistance pour chaque circuit, une résistance variable multi-tour pour R2. Celapermettra ensuite d’ajuster manuellement (potentiomètre variable) une valeur précise de Vout,
R2
R1
GND
Vin (+12V ou -12V)
Vout (+3.6V ou -3.6V)
lxxiv
ce qui corrigera du même coup l’imprécision de R1 (1000 ohms ± 5%) et la tension de sortiedu transfo (jamais 12V exactement). Dans ce cas-ci, une résistance variable de R2 entre 800 et1000 ohms ferait l’affaire et devra être ajustée pour obtenir le bon Vout. Concernant ladissipation de chaleur des résistances, R1 aura 70 milliwatts de chaleur à dissiper, alors queR2 aura 30 milliwatts de chaleur à dissiper. Nous pourrons sans crainte choisir des résistancesde ¼ de watt (250 milliwatt) pour ce montage. Concernant le courant du transfo, celui-ci devrafournir uniquement pour les deux (2) circuits diviseur de tension, 16,8 milliampères. Untransfo de 100 milliampères serait plus que suffisant pour ton montage entier. Si un transfo unpeu plus gros est disponible, peut-être le considérer étant donné que tu auras 8-10 circuits decapteurs de force à ajouter.
Voici une photo du premier prototype réalisé en 2009 lors de l’élaboration duprotocole. Pour la 1re pré-étude, nous avons utilisé des capteurs de force Interlink Standard402 FSR. À ce moment, nous anticipions qu’un capteur de force avec une sensibilité à lapression sous la pulpe des doigts de 0 à 400 grammes, serait parfait pour réaliser uneexpérience avec une technique ostéopathique crânienne.
lxxv
Vue détaillée du SAD – Circuit de conversion v. 2009 (Suite)
ANNEXE 15. Vue détaillée du SAD v.2009 - Diviseur de tension
ANNEXE 16. Vue détaillée du SAD v.2011 - Circuit de conversion
lxxx
Quelques photos du circuit de conversion v. 2011 (valise portable)
ANNEXE 17. Vue détaillée du SAD v.2011 - Interfaces pour brancher le circuit au PC
Interface LabJack U3-LV branché sur l’ostéopathe :
http://labjack.com/u3
16 12-bit Analog Inputs(0-2.4 V or 0-3.6 V, SE or Diff.)108,00$ USD
+ Labjack CB15 Terminal Board29,00$ USD
Interface LabQuest (Vernier) branché sur le patient:
4 ports analogique, 2 ports digital.http://engineering.vernier.com/biomedical/interfaces/labq
Spécifications détaillées:http://www.vernier.com/labquest/techspecs.html
449,00$ CAN
ANNEXE 18. Les logiciels des SAD (captures d’écran et installation initiale)
Interface sur mesure
Logiciel LabVIEW 2008, puis 2011
durant la calibration des capteurs
Version étudiant : 106,00$US
Logiciel LabVIEW
durant l’enregistrement
des données.
Données de LabVIEW
transférées vers MS Excell
Interface du logiciel
Vernier Logger Pro 3
339,00$
lxxxiv
La préparation du micro-ordinateur qui fut utilisé pour les expériences requiert l’installation
préalable des composantes logiciels et pilotes suivants :
Logiciel LabVIEW 2011 (v.11) pour micro-ordinateur 64 bits, compatible avec le
système d’exploitation de Microsoft Windows 7 édition familiale Premium (SP1). Des
cours d’initiation au logiciel LabVIEW sont disponible gratuitement sur le net sous les
noms suivant : « cours_initiation_labview.pdf », « LabVIEW - Principes de base de
LavView 374029b_0114.pdf », « Labview guide - UdM Polytechnique.pdf ». Pour
démarrer le logiciel LabVIEW, faite le uniquement à partir du raccourcie suivant :
« C:\Mémoire ostéo JRA (sauvegardés local)\gant ost v5.5 0-60gr aff\MAIN2.vi ».
Une fois exécuté ce scripte avec LabVIEW, il doit être démarré par l’option au menu :
Operate/RUN. Pour stopper le scripte, utiliser l’option au menu : Operate/STOP, sinon
les icones correspondants au coin supérieur gauche de l’écran.
Logiciel Logger Pro v.3.3, puis mise à jour v.3.8.6.1 pour micro-ordinateur 64 bits,
compatible avec le système d’exploitation de Microsoft Windows 7 édition familiale
Premium (SP1). Le manuel de l’utilisateur de ce logiciel est disponible pour
téléchargement sous le nom: « LP3QuickRefManual.pdf ». Lors du branchement des
capteurs avec l’interface LabQuest, le logiciel Logger Pro doit être configuré (bouton
paramètres) pour enregistrer : des mesures en fonctions du temps, la mesure continue
des données, fréquence d’échantillonnage à 4 échantillons par secondes, sur-
échantillonnage activé. Pour la synchronisation, le déclanchement est effectué par le
clavier. Le capteur de température (thermomètre) doit être branché sur le canal 1
(CH1) et le moniteur cardiaque sur le canal 2 (CH2) dans l’interface LabQuest. Le
fichier exemple du logiciel LabQuest (E0ab.cmbl) doit être démarré après que les
lxxxv
capteurs soient branchés et l’interface mise sous tension. Le fichier E0ab.cmbl
comprend tous les paramètres correctement ajustés. Pour une meilleure stabilité du
circuit, utiliser l’interface LabQuest branchée uniquement sous tension murale (110
volts AC avec transformateur).
L’interface LabJack requiert un kit de pilotes fournit par le fabricant, pour être
compatible avec le système d’exploitation de Microsoft Windows 7 édition familiale
Premium (SP1) et le logiciel LabVIEW. Ce kit comprend initialement le fichier
« LabJack-2013.6.04.exe » (UD Driver version 3.35) et il installera aussi « NI
LabView Run-Time Engine 7.1 ». Le fabricant www.LabJack.com fournit les mises à
jour pour ce produit.
Microsoft Office 2003 (pour être compatible avec MSExcell 2003). Le SAD ne fut pas
testé pour l’instant avec des versions plus récentes de LabVIEW et de MS Office. Une
mise à jour serait requise (requiert le programmeur LabVIEW) pour être compatible
avec des versions plus récente de ces logiciels.
Ce SAD ne fut pas testé avec des versions plus récentes du système d’exploitation (MS
Windows 8), des versions plus récentes de LabVIEW ou de Microsoft Excell. Ceci pourrait
être réalisé après corrections de certaines lignes de programmation par le spécialiste en
programmation LabVIEW.
ANNEXE 19. Procédure d’épuration des données brutes
Procédure d'épuration des données brutes produites par les logiciels LabVIEW etLoggerPro
Durant chaque expérimentation : Le logiciel LabVIEW produit un rapport de données directement dans un fichier
chiffrier MSExcell. Immédiatement après chaque expérience (écoute sensorielle etinduction mécanique), un fichier chiffrier de données brutes est ensuite sauvegardé(format E??a.xls et E??b.xls) par le technicien dans un sous répertoire spécifique sur ledisque dur du PC.
Le logiciel LoggerPro produit un rapport de données brutes intégré à son formatpropre. Un fichier Logger Pro (format E??a.cmbl et E??b.cmbl) est ensuite sauvegardépar le technicien pour chaque expérience (écoute sensorielle et induction mécanique)dans un sous répertoire spécifique sur le disque dur du PC.
Nous expliquons ici, étape par étape, la procédure pour l'épuration des données brutesproduites par les logiciels LabVIEW et LoggerPro. Globalement, cette procédure consiste àeffacer les colonnes de données brutes superflues dans les fichiers produits par les logicielsLabVIEW et LoggerPro et les séries de lignes enregistrées avant le début et après la fin« officielle » de chaque expérience.
Une fois les données épurées, le chercheur devra les transférer dans un chiffrier (MSExcell)unique qui contient un onglet distinct pour chaque expérience. Cette intégration des donnéesdans un seul chiffrier facilitera leur analyse par le statisticien. Un total de 54 expériences futcomplété (pré-étude + étude). Une fois la procédure décrite ici bien rodée, l’épuration desdonnées dura environ 17 minutes par expérience. L’épuration de toutes les données et leurcompilation dans un chiffrier unique nous prit donc environ 15 heures de travail.
A- Instructions pour l'épuration des données extraites du chiffrier MSExcell produit par lelogiciel LabVIEW.
A.1- Dans le chiffrier unique de données épurées, dupliquer un onglet à partir del'onglet "E0 Exemple Vide", puis donner à ce nouvel onglet le # de la nouvelleexpérience. Chaque onglet contiendra les deux expériences d’environ 5 minuteschacune (écoute sensorielle et induction mécanique) réalisées avec chaque clinicien.
lxxxviii
A.2- Ouvrir ensuite dans une autre fenêtre, le chiffrier de données brutes (crééautomatiquement par LabVIEW), pour chaque expérience.A.3- Copier/coller du chiffrier de données brutes vers le chiffrier de données épurées(onglet correspondant à chaque expérience), les lignes de données d'informationsgénérales (fiche en-tête) que vous désirez conserver pour chaque expérience. Certainesdes informations devront être obtenues en consultant le « Questionnaire de santé »complété préalablement par les participants. Par exemple, l’âge du thérapeute et sonnombre de mois d’expérience à partir de la réalisation de l’examen final de 5e année auCEO.A.4- Dans le chiffrier de données brutes, pour chaque expérience, sélectionner(sélection verticale complète) puis effacer les colonnes superflues. Il s’agit descolonnes : D1, G1, TEMP, RPC, pour laquelles les équipements n’ont recueilli aucunedonnée. Les capteurs de pression pour les pouces (D1, G1) ne furent pas utilisés durantnos expériences.A.5- Trouver la première ligne officielle marquant le début de l'expérience soit lepremier CUE 10 = 1, puis marquer cette ligne en la colorant en rouge.A.6- Trouver la dernière ligne officielle marquant la fin de l'expérience soit le dernierCUE 10 = 1, puis marquer cette ligne en la colorant en rouge.A.7 - Effacer toutes les lignes de données recueillies au-dessus de la première lignerouge (entre les informations d'en-tête de la fiche et cette ligne). Ces données sontsuperflues. Elles correspondent aux informations recueillies par l’appareil, après lacalibration des capteurs de pression, alors que le thérapeute plaçait ses mains à la têtedu patient, avant le signal verbal du départ de l’expérience donnée par le technicien (lepremier CUE 10 =1).A.8- Effacer toutes les lignes de données recueillies après la deuxième ligne rouge. Cesdonnées sont superflues. Elles correspondent aux informations recueillies parl’appareil, après le signal de fin de l’expérience.A.9- Pour chaque expérience dans le chiffrier de donnée brutes, sélectionner la zonecomplète de données recueillies pour cette expérience soit du coin supérieur gauchejusqu'au coin inférieur droit (incluant d'une ligne rouge à l'autre), puis copier cette zonedans le presse-papier de MSWindow.A.10- Pour chaque expérience, dans le chiffrier de données épurées, coller (provenantdu presse-papier) toutes les données dans l'onglet correspondant à la bonne expérience.Ainsi, seulement les données à analyser entre les deux marqueurs (CUE10) seronttransmises au statisticien (données épurées).
B- Instruction pour l'épuration des données extraites du logiciel Logger Pro.
B.1- Pour chaque expérience, dans le rapport d'expérience produit par le logicielLoggerPro (format E??a.cmbl et E??b.cmbl), cliquer sur la section chiffrier de celogiciel (à gauche de l’écran), puis faire l’option "sélectionnez tout" ou CTRL+A pour
lxxxix
sélectionner toutes les données de l'expérience, puis faire CTRL+C (copier les donnéesdans le presse-papier).B.2- Dans le chiffrier de données épurées de MS Excell (onglet : Instructions –Données transits), placer le curseur au bas (sous la ligne verte) dans la colonne Temps(sec), puis faire CTRL+V (coller du presse-papier).B.3- Entendu que pour chaque expérience: Logger Pro fut démarré exactement 15secondes après LabVIEW, il y a un décalage planifié de 15 secondes entre les deuxlogiciels. Si par exemple dans le chiffrier de LabVIEW, le CUE 10 (signal de départ)fut donné à 32 secondes, ceci correspond à un signal de départ officiel à 17 secondes(32 – 15 = 17) dans le logiciel Logger Pro.B.4- Dans le présent onglet ici-bas (onglet : Instructions – Données transits) sous laligne verte, marquer la première ligne officielle de l'expérience (soit à 17 sec) en lacolorant en rouge.B.5- Effacer toutes les lignes de données recueillies au-dessus de la ligne rouge (leslignes entre la ligne rouge et la ligne verte). Ces données sont superflues.B.6- Maintenant sous la ligne verte, sélectionner, puis copier (dans le chiffrier dedonnées épurées de l'expérience correspondante): la zone complète de donnéesrecueillies du coin supérieur gauche jusqu'au coin inférieur droit, mais seulement pourles colonnes suivantes : Temp (C°), Signal(v) et RC (bpm); excluant la colonne Temps(s).B.7- Dans le chiffrier de données épurées, coller ces données dans l'ongletcorrespondant à la bonne expérience, vis à vis les colonnes suivantes : Temp (C°),Signal(v), RC (bpm). Ceci permet, pour chaque expérience, d’intégrer en un seulonglet les données recuillies par LoggerPro et les données recueillies par LabVIEW.B.8- Dans le chiffrier de données épurées pour cette expérience, effacer les donnéessuperflues, sous la ligne rouge (fin de l'expérience).B.9- Dans le présent onglet (onglet : Instructions – Données transits), sous la ligneverte, effacer toutes les lignes de données pour remettre cette section de la page vierge.
Répéter les étapes A et B précédentes pour toutes les expériences réalisées.
Rappelons que c’est le chiffrier unique (MSExcell) qui compile les données épurées qui furenttransmises au statisticien. Dans ce chiffrier, on retrouvera sous un onglet distinct pour chaquethérapeute:
En en-tête la fiche des informations générales de l’expérience soit : le # del’expérience, le sexe du clinicien (M/F), l’âge (mois) du clinicien au moment del’expérience, noms des participants (seules les initiales seront conservées par mesurede confidentialité), le titre du clinicien (DO/FO), le nombre total de mois d’expériencedu clinicien (après son examen de 5e), estimation du % moyen de techniquehebdomadaire (1 à 5), le sexe du patient (M/F), l’âge (mois) du patient au moment de
xc
l’expérience, si l’expérience fut déclarée valide (O/N) par le chercheur, descommentaires divers, la date de l’expérimentation (aaaa-mm-jj), l’heure de départ(hh:mm:ss) de l’expérience d’écoute sensorielle, l’heure de départ (hh:mm:ss) del’expérience d’induction mécanique.
Les données épurées recueillies pour l’expérience d’écoute sensorielle de la SSB enprotocole 1 soit : la pression (grammes) sous la pulpe des doigts II-III-IV-V des deuxmains, les marqueurs CUE 1 à 5 tels qu’exprimés par le clinicien, le marqueur CUE 10noté par le technicien (début et fin de l’expérience), la fréquence cardiaque au repos(voltages et bpm), la température superficielle (C°) cutanée au frontal du patient (deuxpouces au-dessus du nasion).
Les données épurées recueillies pour l’expérience d’induction mécanique de la SSB enprotocole 1 soit : la pression (grammes) sous la pulpe des doigts II-III-IV-V des deuxmains, les marqueurs CUE 6 à 9 tels qu’exprimés par le clinicien, le CUE 10 noté parle technicien (début et fin de l’expérience), la fréquence cardiaque au repos (voltages etbpm), la température superficielle (C°) cutanée au frontal du patient (un pouce au-dessus du nasion).
Figure 26 - Épuration données B
Figure 25 - Épuration données A
ANNEXE 20. Verbatim du protocole audio standardisé
Verbatim du protocole audio, tel que présenté au thérapeute durant l’expérience :
(4 fichiers audio mp3)
--- Fichier #1- Instruction pour le patient (lorsqu’il sera aussi thérapeute) - fichier audio29 sec ---
Le présent message s’adresse à la personne qui est couchée sur le lit. Nous vous demandonsde faire abstraction des instructions qui seront sous peu données au thérapeute. Commecobaye couché sur la table, détendez-vous confortablement et durant toute l’expérience,respirez profondément. Donc ne portez pas attention aux instructions qui seront données authérapeute, ni à la façon qu’il posera ses mains sur votre tête.
--- Fichier #2 - Instruction pour le thérapeute - fichier audio 29 sec ---
Bonjour et merci de votre disponibilité pour participer à cette étude. Cette séance sedéroulera en deux parties d’environ 5 minutes chacune et vous aurez une courte pause entreles deux expérimentations. Vous recevrez des instructions distinctes pour chaqueexpérimentation.
Durant toute la durée de chaque expérience, nous vous demandons de demeurer en protocole1, en position d'écoute classique à la Symphyse Sphéno-Basilaire.
--- Fichier #3- Présentation de la 1re expérience - fichier audio 111 sec ---
Durant la première partie, nous vous demandons, avec les mains placées en position d'écouteclassique à la SSB, de faire une écoute passive et sensorielle de la SSB. Durant cette partie,vous n'induirez pas de mouvement. Vous serez à l'écoute des mouvements crâniens, mais plusprécisément des mouvements de la SSB.
Sur le trépied placé à votre côté, 5 étapes sensorielles vous sont proposées. Ainsi, à chaquefois que vous ressentirez une des 5 étapes inscrites sur ce tableau, nous vous demandons denommer verbalement le numéro correspondent à cette étape sans hésiter et dès que vous laressentirez présente dans vos mains. Par exemple, dès que vos mains détecterons unmouvement d'inspiration crânienne, verbalement dites simplement "CUE 1". Demeurez àl'écoute et dès que vous percevrez une autre de ces 5 étapes, alors verbalement dites CUE et le
xcii
numéro correspondant. Notez qu'il est possible qu'une même étape soit nommée deux foisconsécutives.
Cette expérimentation durera 5 minutes. Si vous avez des questions, posez-les au technicienavant de débuter. Lorsque vous êtes prêt, prenez une inspiration et une expiration profonde,puis regardez le technicien et dites-lui je suis prêt. Le technicien vous indiquera verbalementle début et la fin de l'expérience.
--- Fichier #4- Présentation de la 2e expérience - fichier audio 58 sec ---
Durant la deuxième partie de cette expérience nous vous demandons, toujours avec les mainsplacées en position d'écoute classique, de réaliser des mouvements d'induction mécanique dela SSB.
Sur le trépied placé à votre côté, 4 mouvements à induire, vous sont proposés. Ainsi, à chaquefois que vous induirez un de ces 4 mouvements, nous vous demandons de nommer verbalementle numéro correspondant à ce mouvement dès son début. Par exemple, dès que vos mainscommencerons à induire un mouvement d'inspire crânien ou de flexion de la SSB, verbalementdites simplement "CUE 6". Durant les 5 minutes que durera cette expérience, nous vousdemandons d'induire à quelques reprises et de façon naturelle, les 4 mouvements proposés.
Si vous avez des questions, posez-les au technicien avant de débuter. Lorsque vous êtes prêt,prenez une inspiration et une expiration profonde, puis regardez le technicien et dites-lui jesuis prêt. Il vous indiquera verbalement le début et la fin de l'expérience.
ANNEXE 21. Procédure pour la réalisation des fichiers audios
L'enregistrement des fichiers audio fut réalisé avec un casque (écouteurs stéréo) et son
microphone intégré, modèle "Logitech Headset M/N A-0374A" branché via le port USB dans
un micro-ordinateur. Le logiciel utilisé pour numériser et corriger ces échantillons sonores est
"Audacity v.2.0.3".
Durant l'enregistrement, le fichier est traité en mode stéréo (44100 Hz, 32 bits flottant).
Une fois enregistré, chaque fichier est traité de la façon suivante: adoucissement des bruits de
fond et raccourcissement des périodes de silence, ajustement (augmenter au maximum) du
niveau d'enveloppe maximal et finalement, le fichier est traité globalement pour amplifier le
signal (effet/amplification) de +4dB.
Une fois son édition terminée, le fichier est ensuite converti (exporté) en format mp3
(mode de débit constant à 256kbps, canaux stéréo joints). Ceci permet au fichier résultant
d'être compatible avec tous les médiums d'écoute disponibles.
Juste avant le début de chaque expérience, les fichiers étaient présentés aux
participants à l'aide du logiciel "Window Media Player".
Figure 27 - Logiciel Audacity
ANNEXE 22. Procédure de calibration des capteurs Flexiforce A-201 (2011)
ANNEXE 23. Procédure de calibration des capteurs Flexiforce A-201 (2013)
Voici quelques illustrations qui présentent la procédure pour la calibration du système
d’acquisition de données et les capteurs de force Flexiforce dans le cadre de cette recherche.
xcviii
Procédure de calibration des capteurs Flexiforce A-201 – 2013 (suite)
ANNEXE 24. Données techniques pour la calibration des capteurs Flexiforce A-201
ANNEXE 25. Vue simplifiée d’une expérience type (organigramme)
Préparation salle etéquipements(voir annexe 27)
Questionnairesmédicaux et
consentements écrit(voir annexes 46 et 47)
Écoute procédureaudio - Réponses
aux questions(voir annexe 20)
Procédure decalibration
personnalisée(voir annexes 30 et 31)
Installation descapteurs sur
thérapeute et patient(voir annexes 28 et 29)
Démarrage etsynchronisation des
2 logiciels(voir annexes 30 et 31)
> Expérimentation <Au moins5 minutes
(voir annexes 30 et 31)
Retrait des capteurssur thérapeute et
patient(voir annexes 28 et 29)
Arrêt des logiciels etsauvegarde des
données. Pause 2 min.(voir annexes 30 et 31)
Rangement salle etéquipements
Transport deséquipements envéhicule routier
(voir annexe 26)
Plusieursthérapeutes
Un seulthérapeute =
2 expér.
ANNEXE 26. Transport des équipements (système portatif) au domicile
ANNEXE 27. Préparation de la salle d’expérimentation et des équipements
À l’arrivée sur les lieux de l’expérimentation, le chercheur demande 30 minutes seul
pour préparer la salle. Durant ce temps, le clinicien et le patient peuvent, dans une pièce
adjacente, compléter le questionnaire médical et le formulaire de consentement. Si le
technicien n’est pas seul pour la préparation de sa salle, un ou plusieurs curieux lui poseront
des questions, ce qui pourrait augmenter sensiblement le temps pour la préparation de la salle.
Il est recommandé de répondre aux questions des participants à la fin de l’expérience pour ne
pas interférer (biais) avec leur perception et leur compréhension de celle-ci.
Si la salle ne contient pas de table de traitement, le chercheur devra y installer une table
de traitement portative, ainsi qu’un petit banc roulant et ajustable en hauteur pour le
thérapeute. Si la table de traitement n’est pas ajustable en hauteur, l’ajustement en hauteur du
banc de travail est nécessaire pour un appui confortable des coudes sur la tirette de la table de
traitement. Dans le pire scénario, prévoir deux oreillers sous les coudes (sur les genoux) du
thérapeute pour une meilleure stabilité des avant-bras.
Voici les étapes pour la préparation de la salle d’expérimentation et des équipements :
À l’arrivée dans la salle, identifier les prises de courant sur les murs et les sources
d’éclairage. Fermer les stores des fenêtres et mettre sur la porte du bureau une petite
pancarte « Ne pas déranger - Expérience en cours ». Planifier comment vous
disposerez la table de traitement, les chaises et les équipements, de façon à permettre
cvi
une vue latérale et panoramique (enregistrement audio-vidéo) de la tête du lit de
traitement. Au besoin déplacer la table de traitement avec la permission du thérapeute.
Démonter les éléments qui sont tous attachés ensemble sur le diable ou le chariot de
transport, soit la petite table pliante, les trois valises, le trépied pour appareil photo et le
trépied avec lutrin.
Ouverture et assemblage de la petite table pliante (19 x 30 pouces de surface) qui
recevra la valise qui contient le circuit d’acquisition de données LabVIEW et par-
dessus, le micro-ordinateur portable. Dans la valise fermée, on retrouve : le système
d’acquisition de données assemblé, soit l’interface LabJack U3, une source de voltage
DC, le circuit de conversion et le câblage USB.
Une fois la valise sur la table, déroulement du câble de 12 pieds qui origine de la valise
et compte à son extrémité les 10 capteurs de pression avec des sangles en velcro pour
les poignets et une ceinture pour la taille du thérapeute. Dépôt délicatement des
capteurs sur la table de traitement. Sur cette valise fermée, déposer le micro-ordinateur
portable.
La petite table pliante avec le micro-ordinateur sera placée à environ 4 à 5 pieds de la
table de traitement et orientée vers la tête du lit. Prévoir un petit banc ou une chaise
derrière cette table pliante pour le technicien.
Installation d’une extension électrique et d’une barre à prises multiples à proximité de
la table pliante. Branchement de l’extension USB du circuit de la valise au micro-
ordinateur. Activation du circuit électrique de la valise et du micro-ordinateur portable;
cvii
à la barre à prises multiples. Branchement de la souris (avec pad de souris) sur la table
à droite du micro-ordinateur.
Selon l’éclairage ambiant, fixation d’une petite lampe LED orientée vers le clavier
pour permettre au technicien une meilleure visibilité de son aire de travail. Certaines
salles de traitement ont un éclairage vraiment tamisé.
Démarrage initial du micro-ordinateur portable.
Installation et branchement USB (ajout d’une extension USB de 6 pieds) vers le
Laptop et la barre à prises multiples du système d’acquisition de données LabQuest
Pro de Vernier. Branchement sur l’interface des deux capteurs Vernier (émetteur et
récepteur du cardiofréquencemètre et thermomètre de surface). Démarrage (activation)
du système LabQuest qui demeurera au sol sous la table de traitement, plus ou moins
vis-à-vis le thorax du patient.
Sur l’écran du laptop, démarrage des logiciels d’acquisition de données (LabVIEW
v.11 et Logger Pro v.3), de l’horloge avec trotteuse en premier plan (coin inférieur
droit) et du logiciel pour l’écoute des fichiers audio (protocole audio qui sera présenté
au clinicien).
Installation d’un appareil photo numérique Nikon P310 monté sur un trépied avec un
bras articulé déporté, au-dessus de l’épaule droite du chercheur. Cadrage de l’appareil
pour avoir une vue qui englobe l’expérience incluant l’écran du micro-ordinateur et la
tête de la table de traitement. Ajout d’un kit de batterie supplémentaire pour l’appareil
photo numérique.
cviii
À proximité de la table de traitement sera conservée une valise supplémentaire qui
contient : une bouteille de gel (ceinturon émetteur du cardiofréquencemètre), une
serviette, une paire de ciseau, les rouleaux de tape microfilm Biometrics double face
(pour fixation des capteurs à la pulpe des doigts), des tampons antiseptique à l’alcool
isopropylique pour faciliter le nettoyage des capteurs après le retrait du tape microfilm
à la fin de l’expérimentation et un rouleau de tape à pansement 3M micropore, pour le
fixer le thermomètre au front du patient.
Installation d’un lutrin sur pied ajustable, à côté de la table de traitement, dans le
champ de vision du thérapeute. Ce lutrin recevra une grande feuille cartonnée où est
affiché, pour les deux expériences, le protocole d’administration sommaire (CUE 1 à
CUE 9) comme aide-mémoire pour l’ostéopathe.
Installation d’une petite pancarte plastifiée avec une cordelette sur la poignée de la
porte de la salle d’expérimentation. Sur cette pancarte est inscrite la mention : Ne pas
déranger - Expérimentation en cours.
Valise pour classer les documents officiels à faire signer ou à recevoir des participants
(questionnaire médical et formulaire de consentement).
Deux serviettes roulées (optionnelles) pour placer sous les genoux du patient. Une
couverture thermale pour couvrir (au besoin) le patient jusqu’aus épaules, lorsqu’il sera
couché sur la table durant l’expérimentation.
Rangement du diable pour le transport des équipements.
ANNEXE 28. Préparation des capteurs sur le thérapeute
Voici les étapes pour la préparation du thérapeute, avant de débuter les expériences:
Il est demandé au thérapeute avant de commencer, de fermer son téléphone cellulaire
et d’aller à la toilette (facultatif). Il devra aussi aller nettoyer à l’eau courante ses deux
mains puis les assécher minutieusement. Ceci est requis pour éviter de réduire
l’adhérence des capteurs de pression à la pulpe des doigts.
Le chercheur présente sommairement le questionnaire médical et le formulaire de
consentement écrit au participant. Ensuite le thérapeute devra compléter ces
formulaires individuellement et dans une pièce fermée. Une fois les documents
complétés, le technicien les révises très rapidement pour s’assurer qu’ils sont complet,
signé et daté.
Inviter le clinicien à venir dans la salle d’expérimentation alors que le patient n’y est
pas. Alors que le clinicien est assis sur un banc à la tête de la table de traitement,
s’assurer que la hauteur de la table par rapport au siège combine une position de repos
confortable pour l’appui des avant-bras du clinicien lors d’une écoute classique de la
SSB. Durant l’installation des capteurs de pression, il est demandé au thérapeute de ne
pas bouger ses deux mains et de garder les deux mains à plat, paume vers le lit et
doigts légèrement écartés. Ceci est plus facile pour le technicien, car chaque capteur
est numéroté et est assigné à un doigt précis. Le technicien installera au clinicien les 8
capteurs de force à la pulpe des doigts II-III-IV et V aux deux mains grâce à des petits
cx
carrés (± 8 x 8 mm) de ruban microfilm Biomometrics à deux faces, apposés
préalablement sur les extrémités des capteurs A-201. Notez que ce ruban autocollant
est très efficace, mais que les rouleaux doivent être conservés dans un sac de plastique
étanche pour éviter la dégradation des propriétés élastiques et adhésives du ruban.
Donc, pour la procédure d’installation à chaque doigt, le petit carré de ruban est
d’abord fixé sur le centre du capteur de pression. Ensuite, le technicien découvre la
deuxième portion du ruban autocollant, puis il appose lentement, mais avec une
pression assez ferme, la portion centrale de chaque capteur sur le centre de la pulpe de
chaque doigt (portion centrale de l’empreinte digitale). Les expériences réalisées en
pré-études ont permis de déterminer que les capteurs de force doivent être fixés en
torsade à environ 45 degrés par rapport à l’axe longitudinal de chaque doigt. Ceci
donne un maximum de liberté à la main sans déplacer le capteur sur la pulpe des
doigts. Voir l’annexe 13 qui présente plusieurs photos des capteurs sur une main.
Le technicien ajustera ensuite la position des fils à la face dorsale des poignets, les
sangles en velcro aux poignets, puis une ceinture à boucle ajustable à la taille du
clinicien pour un encombrement minimal des plus gros câbles. Au-dessus de la taille
du clinicien, le surplus de câble sera ensuite ajusté, puis attaché avec une petite pince
dans le dos (± entre les omoplates) du clinicien pour limiter le poids des câbles en
direction de ses bras. L’objectif est le confort du thérapeute.
Une fois appareillé, le clinicien demeure assis et attend le patient qui entrera bientôt
dans la pièce pour venir se coucher sur la table de traitement. Avant le signal du début
de l’expérience, il est demandé au clinicien de garder le plus possible les avant-bras au
repos à la tête du lit et les mains, paumes vers le lit et pulpes des doigts en appui léger
cxi
sur le lit. Cette consigne est une mesure de sécurité pour éviter un bris dans le matériel.
Par exemple il nous est arrivé avant le début d’une expérience qu’un(e) thérapeute, tout
en discutant activement avec le patient couché sur le lit, gesticule abondamment avec
ses deux mains et tente durant quelques secondes de replacer la serviette sous la tête du
patient. À ce moment, l’index droit de cette personne accrocha la serviette et la main
droite du patient. Le capteur demeura à la pulpe de l’index, mais il y eu rupture d’un
des fils (contact scellé) du capteur à l’index. Suite à cet accident, l’expérience dut être
suspendue durant environ 30 minutes pour permettre au technicien de réparer le fil de
ce capteur. Cet accident confirme que les capteurs A-201 doivent en tout temps être
manipulés avec précaution.
ANNEXE 29. Préparation des capteurs sur le patient
Voici les étapes pour la préparation du patient avant de débuter les expériences:
Le chercheur présente sommairement le questionnaire médical et le formulaire de
consentement écrit au participant. Ensuite le patient devra compléter ces formulaires
individuellement et dans une pièce fermée. Une fois les documents complétés, le
technicien les révises très rapidement pour s’assurer qu’ils sont complet, signé et daté.
Si patient est aussi un ostéopathe, il n’a pas à compléter deux fois ces questionnaires.
Aider le patient à installer le ceinturon du cardiofréquencemètre autour du thorax avec
le récepteur centré sous le niveau des seins. Appliquer préalablement un peu de gel
conducteur sur l’émetteur. Ajuster le ceinturon au volume du thorax du patient. Pour
les personnes de très petite taille, ajouter une petite pince pour raccourcir la sangle
élastique du ceinturon.
Faire asseoir le patient dans une aire privée, puis aller le chercher lorsque le clinicien
sera appareillé et assis à la tête de la table de traitement.
Une fois le clinicien appareillé, inviter le patient à passer dans la salle
d’expérimentation. Si ce n’est déjà fait, faire sommairement les présentations entre le
clinicien et le patient. Demander au patient de se coucher sur le lit avec une serviette
compact repliée de quelques plies pour soulever légèrement l’occiput (facultatif). Ne
pas utilisez d’oreiller enveloppant sous la tête du patient. Offrir au patient s’il le désire
deux petits coussins (serviettes roulées) sous les genoux. Si le patient en ressent le
cxiv
besoin, lui offrir une couverture douce pour le couvrir. Durant toute l’installation du
patient sur le lit, le thérapeute doit demeurer avec les avant-bras au repos à la tête du lit
et les mains, paumes vers le lit, pulpes des doigts en appui léger sur le lit de chaque
côté de la tête du patient.
À l’aide de deux petites pinces à clip, fixer le câble du récepteur du
cardiofréquencemètre Vernier sur la couverture pour que le capteur demeure localisé ±
au niveau de l’émetteur (l’apophyse xiphoïde du sternum).
Installer l’extrémité du thermomètre souple de surface horizontalement au
centre du front du patient (environ 2 pouces au-dessus du nasion). Une fois le
thermomètre fixé (bande d’environ trois pouces de long de tape à pansement 3M
micropore), faire passer le fil devant l’oreille en direction de l’épaule homolatérale du
patient. À l’aide d’une petite pince à clip, fixer le câble du thermomètre sur le tissu à la
face antérieure de l’épaule du patient. Ainsi, le câble du thermomètre n’interfèrera pas
avec les doigts du clinicien.
ANNEXE 30. Déroulement en détail de la première expérience
Voici les étapes pour le déroulement de la première expérience :
Il est entendu que le patient est en position de décubitus dorsal sur la table, avec
l’émetteur du cardiofréquencemètre installé au niveau du thorax et le thermomètre de
surface installé horizontalement au centre du front.
Il est entendu que le clinicien est assis sur un banc ajustable en hauteur, à la tête de la
table de traitement et que les capteurs de force sont installés aux pulpes des doigts II-
III-IV et V aux deux mains. Ses mains ne sont pas encore déposées sur la tête du
patient.
Le technicien est assis sur un petit banc derrière la petite table pliante où est installé le
micro-ordinateur portable. Les logiciels LabVIEW et LoggerPro ne sont pas encore à
l’écoute, mais sont prêts à démarrer.
Le technicien démarre l’enregistrement vidéo sur la caméra Nikon. Ensuite, il fait
écouter au clinicien le fichier audio (introduction) d’une durée de 29 secondes. Ensuite,
il fait écouter au clinicien le fichier audio qui présente la 1re expérience. Ce fichier est
d’une durée de 111 secondes. Durant ce temps, le technicien démarre le scripte de
LabVIEW (Menu : Operate/Run ou l’icon de la flèche en haut à gauche de l’écran).
Ceci démarre le scripte. Ensuite dans l’écran principal de LabVIEW, il complète l’en-
tête de la fiche de cette expérience dans l’écran du logiciel LabVIEW (# de
l’expérience, # du patient, # du clinicien). Une fois l’écoute du fichier audio terminée,
cxvi
le technicien demande aux participants s’ils ont des questions particulières en lien avec
la procédure présentée.
Lorsque le clinicien signifie qu’il est prêt à débuter, le technicien lui demande
verbalement de soulever légèrement ses mains pour que les doigts ne touchent plus à la
table. Ensuite, le technicien démarre la procédure de calibration des capteurs aux
doigts dans le logiciel LabVIEW (appui sur le bouton « Calibration »). Ensuite au
moins 5 secondes plus tard, à l’écran, le technicien appuie sur le bouton « Enregistrer
les offsets », il attend encore au moins 2 ou 3 secondes et il appuie sur le bouton «
Sauvegarder la configuration ». La calibration des capteurs est terminée. Ensuite, le
technicien indique au thérapeute qu’il doit placer ses mains en position d’écoute
classique à la SSB du patient. Le clinicien peut prendre le temps de placer
correctement tous ses doigts. Notons ici que l’expérience n’a pas encore «
officiellement » débuté.
La prochaine étape consiste à démarrer les deux logiciels d’acquisition de données
(phase d’enregistrement des données) de façon synchrone, mais avec un décalage
d’exactement 15 secondes. Le clinicien surveille l’horloge au coin inférieur droit de
l’écran, puis il démarre l’interface d’enregistrement des données du logiciel LabVIEW
avec le bouton « PLAY ». Ensuite, le technicien affiche à l’avant-plan le logiciel
Logger Pro. Il surveille l’horloge (avec trotteuse) au coin inférieur droit de l’écran et
exactement 15 secondes après le démarrage de l’enregistrement de LabVIEW, il
démarre l’enregistrement des données dans le logiciel Logger Pro. À ce moment, les
deux logiciels fonctionnent simultanément, mais avec un décalage planifié de 15
secondes. Ils recueillent les informations en temps réel provenant des capteurs. Le
cxvii
clinicien affiche maintenant en avant-plan la fenêtre du logiciel LabVIEW. Dans
LabVIEW, il appuie deux fois sur la touche F10 (marqueur du départ de l’expérience)
et indique verbalement au clinicien que l’expérience commence.
Durant cette expérience d’écoute sensorielle de la SSB en protocole 1, le technicien
note les CUE 1 à 5 (appuie au clavier sur les touches F1 à F5), à chaque fois qu’il sont
verbalisés par le clinicien, puis après un peu plus de 5 minutes (300 sec.), il stoppe
l’enregistrement dans le logiciel Logger Pro, puis stoppe l’enregistrement (bouton
STOP) dans le logiciel LabVIEW. Ensuite il stoppe le scripte dans LabVIEW (Menu :
Operate/Stop ou l’icon du bouton rouge en haut à gauche de l’écran). Il annonce
ensuite verbalement la fin de cette expérience et demande au clinicien de retirer ses
mains sur un expire crânien. Il suggère au clinicien de détendre ses épaules et de
déposer les deux mains paumes à plat au repos sur le lit, de chaque côté de la tête du
patient. Ici la pulpe des doigts peut être déposée sur le lit.
Le technicien procède ensuite à la sauvegarde des données (Logger Pro et LabVIEW),
dans des fichiers distincts. Il sauvegarde les fichiers correspondants (avec le bon no.
d’expérience) sur le disque dur. Pour le logiciel Logger Pro, il s’agit du format natif de
la compagnie Vernier (E??a.cmbl et E??b.cmbl) et pour le logiciel LabVIEW, il s’agit
du format de fichiers exporté automatiquement vers MS Excell 2003 (E??a.xls et
E??b.xls). Le technicien sauvegard ainsi un fichier E??.cmbl et un fichier E??.xls.
ANNEXE 31. Déroulement en détail de la seconde expérience
Voici les étapes pour le déroulement de la seconde expérience :
Il est entendu que le patient et le clinicien sont dans les mêmes positions de départ que
la première expérience. Les capteurs demeurent installés.
Le technicien est demeuré assis sur un petit banc derrière la petite table pliante où est
installé le micro-ordinateur portable. Les logiciels LabVIEW et LoggerPro ne sont pas
encore à l’écoute, mais sont prêts à démarrer.
L’enregistrement vidéo est réalisé en continu. Ne pas oublier de changer la batterie de
l’appareil. Prévoir plusieurs batteries rechargeables de rechange.
Le technicien fait écouter au clinicien le fichier audio qui présente de la 2e expérience.
Ce fichier audio est d’une durée de 58 secondes. Une fois l’écoute du fichier audio
terminée, le technicien demande aux participants s’ils ont des questions particulières en
lien avec la procédure présentée.
Lorsque le clinicien indique qu’il est prêt à débuter, la procédure de l’expérience
précédente est répétée de nouveau (démarrage du scripte LabVIEW, calibration dans
LabVIEW mains soulevées, démarrage synchrone des deux logiciels avec décalage
d’exactement 15 secondes, signal verbal officiel du démarrage de l’expérience).
Durant cette expérience d’induction mécanique de la SSB en protocole 1, le technicien
note les CUE 6 à 9 (appuie au clavier sur les touches F6 à F9), à chaque fois qu’ils sont
cxx
verbalisés par le clinicien, puis après un peu plus de 5 minutes (300 sec.), il annonce la
fin de cette expérience et répète la procédure pour l’arrêt des logiciels et la sauvegarde
des données.
Finalement, le technicien annonce aux participants que l’expérimentation est terminée.
Le thérapeute peut retirer ses mains du patient, mais il doit garder les mains calmes et
plutôt immobiles à la tête du lit (ceci pour éviter d’accrocher les capteurs de pression et
les câbles). Le technicien demande aux participants de demeurer en place encore pour
un moment. Ceci semble implicite, mais les participants pourraient avoir le réflexe de
se lever étant donné que l’on vient de leur annoncer que l’expérimentation est
terminée.
Le technicien retire d’abord le ruban adhésif et le thermomètre de surface au front du
patient, ainsi que le récepteur du cardiofréquencemètre. Il demande au patient d’aller
retirer puis de rincer à l’eau courante le ceinturon émetteur du cardiofréquencemètre.
Le technicien procède ensuite au retrait des capteurs aux doigts du thérapeute. Le
retrait des capteurs à la pulpe des huit doigts est réalisé délicatement et lentement alors
que le thérapeute garde les mains immobiles, paumes vers le bas, en appui sur le lit. Le
technicien soulève un doigt de la main du thérapeute à la fois et il retire délicatement le
capteur souple. D’une main, il maintient l’extrémité du doigt et de l’autre main, il
décolle lentement l’extrémité du capteur de pression A-201. Une fois l’extrémité du
capteur décollée de la pulpe d’un doigt du thérapeute, le technicien tourne le capteur
souple librement, le met à plat sur le lit (côté du ruban collant vers le haut) et il retire
lentement le ruban collant du capteur par un mouvement ferme de grattage et de
cxxi
cisaillement. L’autre main du technicien maintient la portion proximale du capteur
fermement immobile sur le lit. Le ruban collant à deux faces doit être retiré
complètement avant de passer au capteur suivant. Le technicien nettoie le capteur et la
pulpe du doigt avec un tampon alcoolisé isopropylique. Chaque capteur est retiré un à
la fois de cette façon. Le retrait précipité des capteurs de pression aux mains du
thérapeute pourrait occasionner un bris dans le système d’attache de chaque capteur
aux câbles de branchement. Une fois tous les capteurs de pression retirés et nettoyés, le
technicien retire les sangles de velcro aux poignets et bras, ainsi que la ceinture
stabilisatrice à la taille du thérapeute. Il enroule soigneusement les câbles et les deux
paquets de capteurs en sécurité sur le lit. Cette procédure pour le retrait des capteurs fut
élaborée après quelques échecs (bris matériels) durant la pré-étude.
Tous les équipements sont ensuite démontés et rangés minutieusement dans chaque
valise. Le technicien voit lui-même à l’assemblage (attaches élastiques avec crochets)
des éléments qui seront transportés pour le retour sur le diable ou le charriot de
transport, soit la petite table pliante, les trois valises, le trépied pour appareil photo et le
trépied avec lutrin.
SALLE D’EXPÉRIMENTATION
LIT DE TRAITEMENT
Bureau
ANNEXE 32. Environnement d’une expérience typique (vue schématique)
Voici le plan schématique proposant la disposition des équipements dans une salle de
traitement typique où se déroulera l’expérimentation. Il est important de préciser que les
expériences furent réalisées dans des cliniques privées, au domicile des patients ou des
thérapeutes. Ceci implique le transport des tous les équipements (un véritable déménagement)
sur place, dans des locaux très souvent exigus et très souvent accessible uniquement par
plusieurs escaliers. Sur l’ile de Montréal il est arrivé à plusieurs reprises de devoir stationner
notre véhicule à 3 ou 4 coins de rues de l’appartement où aurait lieu l’expérimentation.
Notez sur le schéma ici-bas que la caméra est placée derrière l’appariteur pour capter
dans son champ de vision : l’écran du micro-ordinateur, la tête du patient et le thérapeute qui
réalise la technique ostéopathique crânienne.
ANNEXE 33. Environnement d’une expérience typique (photos)
ANNEXE 34. Tableau présenté au D.O. Var. indépendantes confondantes (CUES)
ANNEXE 35. Description mouvements de flexion et d’extension à la SSB
ANNEXE 36. Description mouvements de torsion à la SSB
ANNEXE 37. Amplificateur opérationnel de basse puissance MCP6002
cxxxiv
Amplificateur opérationnel de basse puissance MCP6002 (suite)
cxxxv
Amplificateur opérationnel de basse puissance MCP6002 (suite)
cxxxvi
Amplificateur opérationnel de basse puissance MCP6002 (suite)
ANNEXE 38. Potentiomètre multi tours Cermet ET3296
ANNEXE 39. Plan des fils entre les capteurs A-201 et le circuit de conversion
ANNEXE 40. Réceptacle de fixation sans soudure des bornes de capteurs A-201
ANNEXE 41. Balance numérique Pelouze PE5
ANNEXE 42. Comparaison du poids de différents objets usuels
ANNEXE 43. Calcul du niveau de précision de différents capteurs de pression
ANNEXE 44. Communiqué pour le recrutement des patients
> > > > > RECHERCHÉE < < < < <Un projet de recherche en ostéopathie recrute actuellement des hommes et desfemmes âgées entre 18 et 55 ans pour une participation à une expérimentationclinique.
Critères d’admissibilités : D’accord pour vivre une expérience douce de moins de 15 minutes en ostéopathie.
Comptez environ 60 minutes totales pour la démarche complète d’expérimentation. Désireux de participer à une recherche visant à mesurer en continu des paramètres
physiologiques (force appliquée sous les doigts du thérapeute, pulsation cardiaque,température de l’épiderme) présents durant l’exécution d’une technique ostéopathique.
Condition de santé et médication stable depuis au moins 3 mois. Ne présentant pas de problème actif sur le plan neurologique ou musculo-squelettique
au-dessus du niveau de la taille, depuis au moins 3 mois. Vous devrai préalablement compléter : un questionnaire de santé, le questionnaire
canadien sur l’aptitude à l’activité physique (1 page) et sur vos habitudes de vie (1 page),un formulaire de consentement (1 page).
Bénéfices pour les participants :
Un traitement d’une heure gratuit en ostéopathie sera offert à chaque participant (plus dedeux mois après sa participation à cette recherche).
Qu’est ce que l’ostéopathie ?
L’ostéopathie est une approche douce basée sur des actes palpatoires précis et sécuritaires;adaptés à votre condition de santé. Le but général de cette approche est de restaurerl’équilibre et les mécanismes de la santé, par l’application de techniques crâniennes,structurelles, myofasciales et viscérales. La recherche a permis à l’ostéopathie depuis plusde 100 ans de travailler avec et pour l’expression de la vie dans les tissus.
Présentation du chercheur :
Jean-Roch Auger est gradué du Collège d’Études Ostéopathique de Montréal après 5 années deformation en ostéopathie. Il est aussi gradué de l’Université de Montréal à la faculté de médecine (Bsc.en ergothérapie) et travaille depuis 1981 en ergothérapie et en ergonomie, dans le réseau public etprivé; auprès d’une clientèle présentant diverse problèmes musculo-squelettiques. Les outils demesures de la recherche sont connus des professionnels de la santé et serviront à valider unetechnique ostéopathique spécifique durant cette étude expérimentale.
Pour information : Jean-Roch Auger, erg., Tél. : 450-622-0343, courriel : [email protected]
ANNEXE 45. Communiqué pour le recrutement des praticiens
> > > > > RECHERCHÉE < < < < <Un projet de recherche en ostéopathie recrute actuellement desétudiants en ostéopathie (gradués en rédaction de thèse) et desostéopathes (avec plus de 1 an d’expérience) ayant gradué au CEO,pour une participation à une expérimentation clinique.
Critères d’admissibilités :Désireux de participer à une recherche visant à mesurer en continu des paramètresphysiologiques (force appliquée sous les doigts du thérapeute, pulsation cardiaque,température de l’épiderme) présents durant l’exécution d’une technique ostéopathique.
Ne présentant pas des problèmes actifs ou chroniques de santé sur le plan neurologique,musculo-squelettique ou sensoriel et médication stable, depuis au moins 3 mois. Ne pasavoir de problèmes mécaniques ou fonctionnels particuliers aux coudes, poignets, doigtsou à la pulpe des doigts.
Vous devrai préalablement compléter : un questionnaire de santé, un questionnairegénéral sur votre expérience en ostéopathie, un formulaire de consentement (1 page).
Vous recevrai un protocole écrit pour l’administration de cette technique ostéopathique etle déroulement de cette expérimentation.
Pour l’expérimentation, seule votre disponibilité est demandée. Celle-ci pourra avoir lieu àl’endroit de votre choix. Une seule technique durant moins de 15 minutes sera exécutée,mais certains équipements devront être préalablement mis en place dans la salle fermée oùaura lieu l’expérimentation. Durant l’expérimentation un micro-ordinateur et des capteursanalogiques devront aussi être installés sous la pulpe de vos doigts de même que sur lecorps du patient. Prévoir environ 60 minutes totales pour cette expérimentation.
Compensations financières : À discuter.
Présentation du chercheur :
Jean-Roch Auger est gradué du Collège d’Études Ostéopathique de Montréal après 5années de formation en ostéopathie. Il est aussi gradué de l’Université de Montréal à lafaculté de médecine (Bsc. en ergothérapie) et travaille depuis 1981 en ergothérapie et energonomie, dans le réseau public et privé; auprès d’une clientèle présentant diverseproblèmes musculo-squelettiques. Les outils de mesures de la recherche sont connus desprofessionnels de la santé et serviront à valider une technique ostéopathique spécifiquedurant cette étude expérimentale.
Pour information: Jean-Roch Auger, erg., Tél. : 450-622-0343, courriel : [email protected]
ANNEXE 46. Formulaire de consentement
> > FORMULAIRE DE CONSENTEMENT < <Après avoir reçu et compris les informations (communiqué de recrutement
>>RECHERCHÉ<<) écrites et verbales de la part du chercheur; relatives à ma
participation au projet de recherche et suite à la lecture du présent formulaire.
Je (participant) soussigné(e), ____________________________________ consens(Nom et Prénom en lettres moulées)
librement et volontairement à y participer.
______________________________________ _________________
Signature du participant ( ) patient ( ) praticien Date (aaaa/mm/jj)
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Je (chercheur) certifie avoir expliqué au participant la nature du projet de recherche
ainsi que le contenu du présent formulaire, avoir répondu à ses interrogations et lui
avoir expliqué qu’il demeure, à tout moment, libre de mettre un terme à sa
participation. S’il le désire, je lui remettrai une copie signée du présent formulaire de
consentement.
Autres commentaires relatif à cette expérimentation avec ce participant:
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
Sign. du chercheur : _____________ _________________ #réf. :____Jean-Roch Auger Date de l’expérimentation (aaaa/mm/jj)
ANNEXE 47. Questionnaire de santé
Questionnaire de santé (projet de recherche en ostéopathie)
patient participant à l’expérimentation praticien en ostéopathie
Pour nous assurer que vous répondez aux critères de cette recherche nous vousdemandons de remplir ce questionnaire de santé. Toutes les informations recueilliesdans le cadre de cette recherche seront classées à votre dossier et demeurerontstrictement confidentielles. Si vous avez besoin d’aide, pour répondre à certainequestion, vous pourrai questionner le chercheur juste au moment de lui remettre cedocuments, le jour de l’expérimentation.
Nom, Prénom: _________________ Date naissance (aaaa/mm/jj): _____________
# téléphone: (_____) _________ Courriel (facultatif): ______________________
( )D.O. ( )F.O. Année de graduation DO : ______ Année examen 5e : ______
% moyen technique crânienne hebdomad.: ( )0-20% ( )21-40% ( )41-60% ( )61-80% ( )81-100%
1) Êtes-vous suivi régulièrement (cochez si au moins 1 x / année) par un desprofessionnels suivants? (inscrire le nombre de x par année si applicable)
Médecin généraliste: _________________ Psychologue : ______________
Md spécialiste: ______________________ Chiropraticien : _____________
Physiothérapeute: ___________________ Dentiste : __________________
Ergothérapeute : ____________________ Massothérapeute : ___________
Ostéopathe : _______________________ Autres: ____________________
Acupuncture : ______________________
2) S.V.P. énumérez les chirurgies ou autres causes pour lesquelles vous avezété hospitalisé par le passé ?
Date Type de chirurgie / cause de l’hospitalisation_______________________________________________________________
_______________________________________________________________Questionnaire de santé, page 1 de 4
Sectionréservée
thérapeute
clvi
3) Lesquels de ces médicaments sans ordonnance avez-vous pris durant ledernier mois ?
Aspirine Décongestionnant Antiacide
Tylenol, Atasol Laxatif Vitamines : ________________
Advil / Motrin Antihistaminique Suppléments : _____________
Autre : _______________________________________________________
4) S.V.P. énumérez tous les médicaments que vous prenez actuellement et quiont été prescrits par un médecin:
_______________________________________________________________
_______________________________________________________________
_______________________________________________________________
_______________________________________________________________
5) Dans le passé, avez-vous déjà été traité pour une fracture, entorse, luxation,hernie discale, tendinite, bursite, blessure musculaire ?
Date Type de problème
_______________________________________________________________
_______________________________________________________________
_______________________________________________________________
_______________________________________________________________
_______________________________________________________________
_______________________________________________________________
Questionnaire de santé, page 2 de 4
clvii
Questionnaire de santé, page 3 de 4
6) Si vous ressentez de la douleur à une partie quelconque de votre corps(dans le moment présent) veuillez l’indiquer clairement sur le dessin ici-bas ?
Précisions :
__________________________
__________________________
__________________________
__________________________
__________________________
Sur schéma à droite sur cettepage, veuillez marquer de la façonla plus précise possible le(s)endroit(s) où vous souffrez d’unedouleur quelconque dans lemoment présent.
7) En quoi consiste votre travail ?
Position assise : ____ % quotidien. Utilisation d’un ordinateur : ____ % quotidien.
Position debout :____ % quotidien. Mouvement répétitifs : ____ % quotidien.
Marche : ____ % quotidien. Positions contraignantes : ____ % quotidien.
Soulèvement de charges : moins de 10 kg : ____ % plus de 10 kg : ____ % quotidien.
Poids de la charge maximale soulevée dans une journée type de travail : _____ kg.
8) Évaluer votre niveau de fonctionnement pour chacune des sphèressuivantes ? ( 0% = problème grave, 100% = aucun problème )
0% 25% 50% 75% 100%Travail professionnel (emploi)…………………………….… Activités d’hygiène personnelle (laver, raser, coiffer…)…... Alimentation (faire les repas, manger)…………..………….. Travaux domestiques (aspirateur, pelletage, gazon, etc…) Mobilité dans les déplacements (marche)………………….. Sommeil……………………………………………………...… Loisirs…………………………………………………………… Socio-affectif (famille, humeur)………………………………. Niveau d’énergie général, fatigabilité……………………….. Autres : _____________________________________......
Gauche DroiteDroite
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Questionnaire de santé, page 4 de 4
9) Est-ce qu'une ou plusieurs des conditions suivantes s'applique à vous ?
Vous personnellement Membre de votre familleOui Non Oui Non Description du problème…..........................................Problèmes cardiaques.…..........................................( ) Haute ( ) Basse pression artérielle.…..........................................Allergie(s) : _____________________…..........................................Asthme / Emphysème / bronchite.…..........................................Maux de tête, céphalée, migraine.…..........................................Vertige, étourdissements.…..........................................Problèmes thyroïdiens.…..........................................Diabète.…..........................................Sclérose en plaques, Parkinson.…..........................................Arthrite rhumatoïde.…..........................................Dépression ou États dépressifs.…..........................................Hépatite, VIH.…..........................................Tuberculose.…....…..................................Accident cérébro-vasculaire (ACV).…..........................................Maladie rénale.…..........................................Anémie.…..........................................Épilepsie.…..........................................Cancer, type : __________________…..........................................Thrombose, Phlébite.…..........................................Maladie de peau.…..........................................Fibrome.…..........................................Hémophilie.….........Êtes-vous fumeur ? précisez le nombre de cigarettes/jour ( )….........Avez-vous un stimulateur cardiaque ?….........Êtes-vous enceinte ? si oui combien de semaines: _____….........Avez-vous implant(s) métallique(s) (plaque(s), vis, prothèse(s).….........( ) augm. ou ( ) dim. poids depuis moins de 6 mois: _____ kg.….........Autre : ___________________________________________
Je sous signé, confirme que les renseignements que j’ai fournis dans cequestionnaire de santé sont véridiques.
_______________________ __________________
Signature du participant au projet Date (aaaa/mm/jj)
Cochez ici si vous désirez recevoir par courriel une copie des résultats de cetterecherche lorsqu’ils seront disponibles.
clix
ANNEXE 48. Spécifications capteurs Finger TPS (2015)
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ANNEXE 49. Procédés statistiques utilisés dans cette recherche
A49.1 Analyse des corrélations canoniques
Le modèle d’analyse inférentiel décrit ici fait partie de la grande famille des analyses
de la variance multivariée (Myers, 2003). Le but de l'analyse des corrélations canoniques est
de résumer, le plus adéquatement possible, les relations linéaires entre les groupes de
variables. Selon Fortin (2006), ce modèle « décrit la relation entre un ensemble de deux
variables indépendantes ou plus et un ensemble de deux variables dépendantes ou plus ».
Dans ce projet de recherche, nous avons deux groupes de variables. Le premier groupe
contient les pressions des doigts sous la pulpe D1 à G4 (variables dépendantes) et le 2e groupe
contient les CUE1 à CUE5 (variables indépendantes). L'analyse des corrélations canoniques
est utilisée spécialement pour décrire et comprendre les relations entre deux groupes de
variables dont les rôles sont symétriques. Il s’agit donc d’une régression multinomiale avec
effet aléatoire du temps et du sujet. Chaque thérapeute est différent de l’autre (aléatoire) et le
temps varie. On cherche la probabilité maximale qui va être prédite par la combinaison
linéaire des doigts. On cherche la combinaison des 8 doigts qui va maximiser un CUE.
L’analyse recherche une combinaison linéaire des variables du premier groupe ( ) et
une autre combinaison linéaire des variables du deuxième groupe ( ). Ces deux nouvelles
variables, appelées variables canoniques, sont construites en imposant une variance unitaire
c’est-à-dire corrélation maximale entre et . Puis, une deuxième combinaison linéaire est
calculée sur chacun des groupes de variables qui a la deuxième plus grande corrélation. Les
nouvelles variables trouvées, et , doivent être indépendantes des premières. La démarche
se poursuit jusqu'à ce que = min(5,8) = 5 combinaisons linéaires seront trouvées qui seront
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associées à cinq variables canoniques et à cinq coefficients de corrélation, appelés coefficients
de corrélation canonique.
Ainsi furent trouvé cinq paires de combinaisons linéaires sur D1 à G4 et CUE1 à
CUE5 (pour la 1re expérience). La première paire ( , ) est de corrélation maximale, la 2e
paire ( , ) à une corrélation moins élevée que celle de ( , )…ect. En d’autre terme si( , ) = et ( , ) = alors > . Au final on trouve cinq coefficients
de corrélations canoniques vérifiant la relation suivante : > > > > .
Après le calcul des on commence par le test multivarié qui test l’hypothèse
suivante :
: = = = = = 0 :Dans le cas où le test multivarié est significatif en test séquentiellement des s’ils
sont nulles ou non c’est-à-dire :
: ≠ 0 : = = = = 0: ≠ 0 : = = = 0: ≠ 0 : = = 0: ≠ 0 : = 0La prochaine étape est l’interprétation des résultats qui sera basée sur les graphiques
BIPLOT, les poids de chaque variable originale sur les variables canoniques et aussi les intra –
corrélations et les inter-corrélations. De plus, le carré du coefficient inter-corrélation présente
la proportion de la variance d'une variable originale qui est expliquée par la variable canonique
de l'autre groupe.
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Avant de commencer l’analyse, il faut aussi que certains postulats soient valides. Ces
postulats sont :
1- La normalité des données, c’est-à-dire que les données soient distribuéesnormalement.
2- L’homogénéité entre chaque paire de variables.3- La linéarité entre chaque paire de variables.4- Absence des valeurs extrêmes.
A49.2 Les modèles linéaires généralisés mixtes
Les modèles linéaires généralisés à effets mixtes font partie de la grande famille des
modèles dont la variable réponse est discrète. Dans cette recherche, puisque la fréquence des
CUES n’est pas fixe (non prévisible ou aléatoire), le modèle de la régression de Poisson
(Droesbeke, 2005) fut utilisé.
Il arrive à l’occasion qu’une théorie (parfois simple, parfois complexe) déjà établie
puisse expliquer la relation entre plusieurs variables de façon fonctionnelle. Par exemple, en
physique, des lois décrivent les relations fonctionnelles entre plusieurs facteurs (F = ma, E =
mc2, etc). Cependant, dans plusieurs situations, certains paramètres de la relation fonctionnelle
sont manquants, l’existence ou la forme même de la relation entre les variables est inconnue.
Le but d’une analyse de régression est d’étudier les relations qui existent entre certaines
variables mesurables à l’aide d’observations (données).
C’est ce qui fut réalisé dans cette recherche. Nous avons pour chaque sujets k, nk
observations d’une variable endogène (dans notre cas le CUE). Et nk observations pour p
variables exogènes (dans notre cas D1 à G4). Notre but sera de construire un modèle de la
forme suivante :
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= , , , … ; + fl éPour tout = 1,… ,Dans notre situation la variable joue le rôle de , les variables D1 à G4 jouent le
rôle de jusqu’à et l’indice joue le rôle des sujets (les thérapeutes) , l’indice joue le
rôle du temps.
est un vecteur de paramètres à estimer à partir des données.
(. ) et (. ) Ce sont des fonctions de liaison connues.Exemples
1è ( = 1) 1è ℎé ( = 1)2é ( = 2) 1è ℎé ( = 1)
⋮é ( = ) 1è ℎé ( = 1)
etc.
Quand les observations de la variable dépendante sont mesurées dans le temps sur le
même sujet, il y forcément une corrélation entre les observations de chaque sujet, mais par
contre, les sujets sont indépendants les uns des autres. D’autre part, les temps où les mesures
sont prisées diffèrent d’un sujet à un autre, dans ce cas le temps est imbriqué dans les sujets.
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Dans une situation telle que décrite ci-dessus, l’équation correspondante est de la
forme suivante :
( ) = + +Où
est la matrice qui contient les variables indépendantes c’est-à-dire les variablesà .
est un vecteur qui contient les paramètres des effets fixes qui sont observés.
est un vecteur qui contient les paramètres des effets aléatoires qui ne sont pas
observés.
est une matrice schéma connue.
est un vecteur des fluctuations aléatoires non observées.
est une fonction de lien connue.
Les hypothèses du modèle sont les suivantes :
( ) = 0( ) = 0( ) =( ) =
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= 00En combinant l’équation avec les cinq hypothèses, on obtient que la moyenne
marginale égale à
( | ) = ( ( + )| )La variance marginale égale à
( | ) = ( + ) + ( ( ) × × ( + )| )Où est l’inverse de la fonction lien.
( ) est un paramètre qui dépend de la variance de
Dans le cas où la variable est nominale (catégorielle) on parle de la régression
multinomiale. Par exemple dans la première expérience (écoute sensorielle) la variable CUE
est nominale avec cinq catégories.
= ⎩⎪⎨⎪⎧ 1 1 é2 2 é3 3 é4 4 é5 5 éDe même dans la deuxième expérience (induction mécanique).
Dans le cas où la variable est la fréquence on parle de la régression Poisson. Par
exemple dans la première expérience (écoute sensorielle) la variable CUE1 est le nombre de
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CUE1 prononcés pendant une période de temps. De même pour CUE2 à CUE5 et aussi dans
la deuxième expérience pour les CUE6 à CUE9.
A49.3 Analyse de la variance avec mesures répétées
Selon Girden (1992), l'analyse de la variance (en anglais ANOVA pour analysis of
variance) est un test statistique permettant de vérifier que plusieurs échantillons sont issus
d'une même population. C’est aussi une procédure statistique pour évaluer les différences
entre deux ou plusieurs moyennes de traitement (Myers, 2003).
L’analyse de variance permet de tester s’il y a une différence entre plusieurs groupes
(facteurs inter-sujets) composés des sujets indépendants entre eux par rapport à chaque
groupe, mais ils sont corrélés entre eux à l’intérieur de chaque groupe. S’il y a des mesures
répétées dans le temps sur chaque sujet (facteur intra-sujet), dans ce cas les mesures prises
sur le même sujet sont corrélées entre elles. Dans une telle situation, le modèle approprié
s’écrit.
= + + + ( ) + ( ) + ( ) ( ) +Où
- est l’indice du groupe, est l’indice du temps (la phase) et est l’indice de sujets(thérapeute).
- est la pression moyenne sous la pulpe d’un doigt quelconque (D1 à G4) dans le égroupe dans la é phase du é sujet.
- est le grand moyen de toutes les mesures.- est l’effet du é groupe avec ∑ = 0.- est l’effet du é temps avec ∑ = 0.- ( ) est l’effet aléatoire non observé du é sujet imbriqué dans le é groupe
avec ( )~ 0, .- ( ) est l’interaction entre le é groupe et le é temps avec∑ ( ) = ∑ ( ) =0.
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- ( ) ( ) est l’interaction aléatoire entre le é sujet imbriqué dans le é groupe et leé temps avec des conditions trop compliquées.- ce sont des fluctuations aléatoires non observées du é groupe dans le é temps
du é sujet avec ~ (0, ).Voici un tableau qu’illustre visuellement cette d’expérience (Treatments joue le rôle du
temps).
Retournant à notre situation, par exemple dans la première expérience (écoute
sensorielle), nous voulons tester si la pression sous la pulpe des doigts sera influencée par le
nombre d’années d’expérience. Le facteur inter-sujet est le nombre d’années d’expérience
catégorisé en trois groupes où un thérapeute est considéré soit comme « débutant » (0 à 20
mois d’expérience), professionnel (20 à 100 mois d’expérience) et expert (plus de 100 mois).
Le facteur intra-sujet est le temps catégorisé entre trois phases, soit : 1ere phase (entre le départ
de l’expérience et la 150e seconde), la 2e phase (entre la 150e seconde et la 300e seconde) et la
3e phase (après la 300e seconde). Cette catégorisation est prise après plusieurs analyses des
données et des graphiques.
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Dans le cas général, c’est-à-dire modèle avec plusieurs variables dépendantes au lieu
d’un seul variable dépendante. L’équation devient
= + + + ( ) + ( ) + ( ) ( ) +Les paramètres de l’équation ce sont les mêmes, où l’indice ℎ indique la variable
dépendante.
ANNEXE 50. Positions des doigts approche par la voûte / Écoute à 4 doigts de la SSB
ANNEXE 51. Résultats significatifs 3 doigts durant le CUE1 (Écoute flexion SSB)
ANNEXE 52. Résultats significatifs 3 doigts durant le CUE2 (Écoute extension SSB)
ANNEXE 53. Résultats significatifs 1 doigt durant les CUE 3-4-5 (Écoute SSB)
ANNEXE 54. Lettre du statisticien
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